14oct 10

Retraites, mon livre, contexte, Xavier Mathieu, Continental, Pujadas et compagnie

On continue ! On ne lâche rien !

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A u milieu du gué. De quel côté la situation va rebondir? J'en parle ici. Puis de la sortie de mon livre "qu'ils s'en aillent tous!" Et de l'affligeante "affaire Pujadas". Elle me vaut d'être assimilé à Le Pen par madame Ruth Elkrief qui déclare sur BFM-TV ne pas voir de différence entre lui et moi. Si bien que je décide de renoncer à l'entretien que je devais avoir avec elle vendredi soir à BFM. Il est évident, pour moi, que les conditions d'une discussion sereine ne sont plus réunies. Et je vous apprend, si vous ne le saviez que le ministre Woerth vient d'autoriser le licenciement de Xavier Mathieu, délégué syndical CGT des Conti et porte parole de leur lutte.

Samedi on remet ça. Nos syndicats nous appellent à manifester. Il faut suivre la consigne. C’est maintenant que ça se joue. Le pouvoir est peut-être mené par un homme qui ne se soucie d’aucunes des conséquences de ses actes, il n’en reste pas moins que les français ne sont pas de la pâte molle qu’il peut pétrir à sa guise. En mettant le pays en impasse, il s’y met lui-aussi. Et personne ne peut savoir à cette heure comment tout cela finira. De notre côté l’important est de rester groupés. Le risque est l’éclatement entre ceux qui sont les plus avancés dans la lutte et ceux qui hésitent ou bien sont empêchés de participer à la lutte à cause de leurs difficultés. Peut-être pourrions-nous appeler, partis de gauche et syndicats ensemble, à faire une manifestation nationale, une montée à Paris, qui mobilise des centaines de millier de gens. Le pouvoir pourrait ainsi être confronté à une démonstration de force qui lui remette dans le nez les images de la mobilisation contre l’abrogation de la loi Falloux, ou bien celle que fit son propre camp contre l’école laïque en 1983. En tous cas nous avons besoin d’une étape encore après ce samedi. Il ne faut pas décrocher ! La stratégie syndicale s’est avérée être la bonne. Je crois que tout le monde devrait le reconnaitre pour améliorer la confiance dans les rangs et renforcer l’autorité des syndicats dans le monde du travail et dans l’opinion. C’est autant de gagné pour la suite des évènements et pas que pour cette année, ni pour cette lutte.

La manifestation du 12 octobre avait des caractéristiques très nouvelles. Autant on avait senti celle du samedi 3 octobre grave et lourde, de bien des façons, cette fois-ci, il y avait une ambiance que rien ne laissait prévoir sous cette forme. La combativité était à un niveau très élevé. De sorte qu’on avait même l’impression parfois d’un côté joyeux. C’est un paradoxe car c’est la quatrième journée de paye perdue dans le combat. Toute l’après midi les chiffres de participation qui montaient de province renforçaient le sentiment de force et de puissance. Donc nous pouvons dire que le mouvement est ascendant. L’élargissement spectaculaire à la jeunesse des lycées et des écoles est un seuil franchi qui s’avère décisif. Toute la manœuvre du pouvoir en vue de démoraliser les gens a échoué.

En particulier le moment ridicule au Sénat où les centristes, ces fourbes, ont fait avancer le vote des articles 5 et 6 avant l’article 1 pour que tout paraisse joué. François Delapierre interrogé sur le plateau de « Public Sénat » a rompu l’ambiance ronronnante du débat entre sénateurs. Il a pointé du doigt le rideau de fumée qui venait d’être dispersé. On était passé des annonces venant de tous côtés selon lesquelles les centristes seraient les facilitateurs de compromis à une autre où il était clair qu’ils se chargeaient eux-mêmes et avec enthousiasme de la salle besogne de l’UMP. On se souvient de François Hollande déclarant à « Dimanche + » que le Sénat pouvait être "le lieu du compromis". Belle intelligence de la situation !

Mon livre est en place. Les camarades ont collé les affiches un peu partout dans le pays et, dans le contexte, elles fonctionnaient davantage comme un appel à l’action que comme un appel à l’achat. Mais les achats ont démarré très fort dès le premier jour. Et dans la manifestation du 12 octobre, j’ai déjà fait mes premières dédicaces ! Grâce à l’opération de France Télévisions contre moi une super campagne de promotion a été réussie qui ne nous a pas couté un centime d’euro. Pour parler ici de ce livre, je vais publier, à la suite de ces lignes, l’entretien que j’ai mené avec Bruno Dive pour le journal « Sud-Ouest » paru dimanche 10 octobre et publié sous un titre clair.

« Mélenchon : « J'appelle à une révolution citoyenne »

Sud-Ouest: " Jean-Luc Mélenchon, on vous savait « grande gueule », mais là vous y allez fort ! Qu’est ce qui vous a pris ?

JLM: Ce n’est pas moi qui suis violent, c’est l’actualité ! Mon livre tombe à pic pour exprimer un raz le bol qui est général. Les gens n’en peuvent plus, ils n’ont plus confiance en rien ni en personne. Mon livre, c’est une contribution positive et enthousiaste, pour sortir de l’impasse totale actuelle. Quand vous dîtes : « qu’ils s’en aillent tous », qui sont « ils » ? Ce n’est pas un mot d’ordre de ma part, mais un pronostic. C’est ce qui va se passer, ce qui s’est déjà passé dans toute l’Amérique du sud, où une sorte d’aristocratie politique et financière était si gangrenée par l’argent, que les classes moyennes et populaires en sont venues à ce slogan. Vous verrez la même chose en France. Là aussi, les gens vont dire : « qu’ils s’en aillent tous ! » Aussi bien les chefs des grandes entreprises dont les résultats sont désastreux, que les hommes politiques qui ne changent rien à la situation des gens, sauf en pire. Ca vaut aussi pour la police, la justice ou les médias. Les partants ne manqueront à personne. Parce que des gens disponibles pour faire mieux avec moins d’argent, il y en a beaucoup et dans tous les domaines.

Vous savez ce qu’on va vous dire : vous faites du populisme…

Je suis plus « populaire » que populiste. Le populisme, c’est la haine des élites. Ceux qu’il faut interpeller, ce sont les élites, pas la haine ! Comment se fait il que dans ce pays, plus aucune autorité ne bénéficie d’aucune confiance, ni même de légitimité aux yeux de tous ?

Vous préconisez les coopératives, le vote collectif partout… Ca a un petit côté « le pouvoir aux soviets » ?

Je suis républicain, je crois à la démocratie représentative, et à l’élection. Y compris à la télévision, dans les entreprises ou dans les médias. C’est pourquoi la révolution que j’appelle de mes vœux est « citoyenne ». J’assume le mot de révolution, parce que je propose un nouveau rapport de forces, avec une nouvelle Constitution, un changement du régime de propriété. En effet, j’expulserai le capitalisme et la marchandisation de l’école, de la santé, et je propose une planification écologique. Mais cette révolution doit être faite par tous et pour le bien de tous.

Les révolutions, on sait comment ça commence mais pas comment ça finit…

Je vous renvoie la formule à propos du libéralisme. Qui a révolutionné le régime de la propriété dans notre pays en faisant basculer un immense secteur public vers le privé, qui dans les entreprises a mis au pouvoir les financiers et les commerciaux à la place des producteurs, et qui a fait basculer notre système politique dans l’hyper présidentialisme. Ca finit comment ?

Comment expliquez-vous que les gens paraissent aussi résignés face à cette situation ?

Il n’y a que les gauchistes et les bourgeois pour croire que le peuple est une masse en ébullition permanente. Les uns pour l’encourager, les autres pour le craindre. En fait, la vie quotidienne est si dure qu’elle laisse peu d’espace pour penser au futur. Mais quand on voit la mobilisation massive et durable contre la réforme des retraites, on s’aperçoit que le peuple français est très politisé et représente une exception en Europe.

Vous dîtes aussi : « rendez l’argent ». On fait comment ?

En 25 ans, dix points de la richesse totale produite par les Français sont passés de la poche des producteurs à celle des rentiers. Et cela alors que les gains de productivité ont fait un bond de 30% ! Ce détroussage représente 195 milliards par an. De quoi augmenter les salaires de 20% pour les 24 millions de salariés ! Je propose simplement, par le jeu des impôts ou des cotisations, de ramener les parts du gâteau à ce qu’elles étaient il y a 25 ans. Ce n’est tout de même pas plonger la France dans le communisme de guerre !

Que vous inspire le jugement concernant Jérôme Kerviel ?

Ca me donne des idées. Si j’étais au pouvoir, je ferais voter des lois pour châtier rudement les parasites, du type Kerviel, et dissuader les jeunes gens de se sentir à ce point irresponsables. Cet homme est persuadé d’avoir fait son métier, sans jamais s’interroger sur le sens de celui-ci. Dans toutes les professions, il y a des limites. Il faut en mettre aussi chez les traders. La réforme des retraites va être votée… Elle est injuste et cruelle. Je dis au président de la République qui se rêve en sorte de Thatcher du 21è siècle pour faire mettre aux salariés un genou à terre qu’il a déjà échoué. Il a perdu la bataille de l’opinion, et mis en route un processus dans lequel les tensions ne font que s’exacerber.

Souhaitez-vous une grève reconductible ?

Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie. S’ils décident de le faire, c’est donc qu’ils auront de bonnes raisons. Je ne m’en mêle pas. Ce que décideront les travailleurs me convient.

Vous voulez être le candidat du Front de gauche (dont fait partie le PC) à la présidentielle, mais le parti communiste ne semble pas vouloir de vous

J’ai dit que je me sentais capable d’être candidat. Mais ce n’est pas une aventure personnelle Ne vous fiez pas aux impressions ! Il y aura un candidat commun du front de gauche ; j’espère que nous trouverons le moyen de ne pas nous ridiculiser dans des primaires.

Avez-vous une préférence parmi les candidats socialistes ?

J’ai quitté le PS et je ne me permettrais donc pas de me mêler du choix de son candidat. Je dis simplement que si on nous propose la politique économique du FMI avec Strauss-Kahn ou la réforme des retraites façon Sarkozy avec Martine Aubry, il y a peu de chances pour que toute la gauche se rassemble au second tour. Je mets les socialistes en garde: tout le monde ne passera pas sous leurs fourches caudines.

Mais s’il y a un second tour Sarkozy Strauss-Kahn, vous finirez par voter Strauss-Kahn ?

Et si au second tour, c’est Mélenchon face à Sarkozy, est ce que Strauss-Kahn va voter pour moi ? Posez-lui la question ! Je rappelle que quand la social-démocratie – on l’a vu en Amérique du sud – a le choix entre l’autre gauche et la droite, elle choisit la droite."

J'en viens à cette affaire à deux balles: Pujadas "insulté". Tout s’est passé comme prévu dans ma précédente note. Après avoir eux mêmes allumé l’incendie, les gens de meute s’y sont brulé les doigts. Des milliers de personnes sont allés voir sur Dailymotion la soi-disant agression contre Pujadas et tous en sont revenus avec la même appréciation sartrienne de la façon dont cet homme avait conduit son interview de Xavier Mathieu le délégué CGT de Continental. Ici et là ont aussitôt fleuri des commentaires inspirés sur mon « populisme », modulé par des ignorants qui ignorent jusqu’au sens du mot mais dont la haine du populaire suinte entre les lignes. Quand tout ça a commencé à retomber il ne restait plus que la musique de fond selon laquelle j’aurai agressé et blabla. Bref je serai responsable d'une situation entièrement crée par ceux qui la dénoncent! 

Evidemment, il s’en est aussi trouvé un pour dire la bêtise habituelle du journaliste qui suit l’actualité en lisant les titres des journaux. C’est le cas de Pernaud de TF1, l’aigle des Carpates, qui affirme que je ne sais plus quoi faire pour faire parler de moi comme si ce n’était pas lui et les autres brahmanes qui avaient lancé et commenté cette « affaire » jusqu'à la nausée. Sans oublier l’exploit de Ruth Elkrief qui en toute modération et respect pour moi, déclare sur I-télé, contre Philippe Cohen, que mon attitude « c’est du populisme, c’est pareil que Le Pen ». Et comme Cohen interloqué lui dit « vraiment? Vous pensez vraiment que c’est pareil ? » Elle répond : « oui c’est la même chose! Et je ne fais pas la différence entre les deux ! ». Dans ces conditions j’ai annulé ma participation à son émission car j’estime que les conditions d’un entretien serein avec elle ne sont plus réunies.

En tous cas, il aura suffi de quelques heures pour que les réactions des principaux protagonistes éclairent le contexte de l’agression de France Télévisions contre moi sous une lumière qui correspond exactement à ce que j’en avais dit dans ma précédente note. Toute cette histoire est un montage pour provoquer un réflexe corporatiste de solidarité autour d’un journaliste vedette dont la réputation a été sévèrement abimée par sa propre profession en raison d’un entretien avec le chef de l’état qualifié par ses propres confrères de spécialement « complaisant » et même de « servile ». Comme cette affaire a tourné court. Première réaction à relever, celle de Xavier Mathieu, le syndicaliste harcelé par les questions déshonorantes de Pujadas dans la scène à laquelle je réagis. Il confirme qu’il a ressenti la scène comme moi, c'est-à-dire comme une tentative pour l’obliger à se désolidariser de ses camarades et de le traiter comme un voyou. Sous le titre "Mélenchon a parfaitement résumé ma pensée", le site du JDD publie en effet une interview de Xavier Mathieu qui est très explicitement à ma décharge. Lisez si vous ne l'avez déjà fait sur site:

« Xavier Mathieu est l'homme qui se trouve au centre de la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas. Interrogé lundi par leJDD.fr, le syndicaliste CGT de l'usine Continental de Clairoix (Oise) exprime sa reconnaissance envers le président du Parti de gauche. "Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous", explique-t-il, refusant, toutefois, de placer tous les journalistes dans le même sac. » Au passage cette introduction laisse entendre que j’aurai, quant à moi, mis « tous les journalistes dans le même sac ». Vieille ficelle du corporatisme ordinaire. Puis vient le titre:

« Xavier Mathieu prend fait et cause pour Jean-Luc Mélenchon dans ses attaques contre David Pujadas. (Reuters). »

« Dans sa croisade contre les journalistes, Jean-Luc Mélenchon a fait une nouvelle victime: David Pujadas. En cause, une interview par le journaliste de France 2 du syndicaliste Xavier Mathieu, responsable CGT de l'usine Continental de Clairoix. Des questions jugées à charge par le président du Parti de gauche. Dans une confession faite à Pierre Carles, pour le documentaire Fin de concession – qui a déjà fait parler de lui – Jean-Luc Mélenchon traite le présentateur du 20 Heures de "salaud", de "laquais" à la solde des puissants. Entre les deux hommes, le torchon ne cesse de brûler. Xavier Mathieu, lui, prend fait et cause pour l'ancien socialiste. Interview. » Comme chacun le sait, je n’ai jamais « attaqué Pujadas » dont je me contre-fiche et avec qui aucun torchon ne brule. Je ne mène aucune « croisade » contre la profession de journaliste dans laquelle je n’ai fait aucune victime, et je ne me suis nullement « confessé » à Pierre Carles qui lui, de son côté ne prétendait pas me faire avouer quoi que ce soit. Ces quelques manipulations préalables du vocabulaire ne doivent pas empêcher de lire la suite. Je publie donc ce papier qui est pour moi comme une légion d’honneur dans mon combat de gauche compte tenu des paroles que prononce Xavier Mathieu à mon sujet.

Comment réagissez-vous à la polémique entre Jean-Luc Mélenchon et David Pujadas au centre de laquelle vous vous trouvez?

Xavier Mathieu : "J'ai été très touché par la réaction de (Jean-Luc) Mélenchon dans le sens où, sans avoir eu de contact avec lui, il a parfaitement résumé la pensée qui était le mienne au moment de cette interview. J'ai eu l'impression, de la part de David Pujadas, qu'il me prenait pour un voyou. Que je devais avouer à la France entière que j'avais fait quelque chose de mal et que je devais m'excuser. Sur le coup, j'ai tenté de me montrer catégorique, de répondre avec mes mots, mais c'est vrai que Mélenchon a, lui, su exactement exprimer ce que je pensais à ce moment-là. Je lui ai d'ailleurs envoyé un texto pour lui dire que j'ai énormément apprécié qu'il ait ressenti la même chose que moi. Mais le plus important, c'est qu'à l'époque de cette interview, beaucoup de gens autour de moi ont partagé cet état d'esprit. J'en ai entendu plusieurs qui m'ont dit: "Quel salaud ce Pujadas!" D'ailleurs, pendant plusieurs mois, je ne suis plus passé au JT de France 2…"

Vous en voulez à David Pujadas?

XM : "Disons que ce jour-là, j'aurais aimé qu'il interroge aussi les dirigeants de Continental en leur posant les mêmes questions, du style: "Est-ce que vous n'êtes pas allés trop loin en trahissant vos salariés? Est-ce que vous ne regrettez pas de leur avoir menti après leur avoir promis la pérennité du site en contrepartie du retour aux 40 heures?" J'aurais aimé entendre ces questions-là. Quand David Pujadas m'interroge, je ne suis pas sûr qu'il ait conscience du fossé qu'il y a entre lui et nous. Je ne sais même pas s'il a déjà mis un pied dans une usine.

Pujadas? "Quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne"

Journalistes, tous des "laquais"?

XM : Non, pas du tout. Tout au long de ce conflit social, j'ai eu d'excellents rapports avec les journalistes de terrain qui venaient souvent nous voir. Le seul problème qu'on a eu, c'est avec TF1, qui avait refusé de flouter les visages des ouvriers qui ont saccagé la sous-préfecture. Malheureusement, des "laquais", des gens qui sont prêts à vendre la peau des autres pour leur propre intérêt, il y en a partout, y compris chez les journalistes. David Pujadas, ce n'est pas un journaliste, c'est une star du journalisme. C'est quelqu'un qui a avant tout une image à vendre, la sienne. Il est dans cette catégorie de journalistes "ultrastarisés" qui n'ont pour seul challenge que de poser "la bonne question". Les réponses aux questions, ils n'en ont rien à faire!

A votre niveau, la longue médiatisation du conflit social chez Continental a-t-elle modifié votre comportement?

XM : Non, à titre personnel, pas du tout. Mais malheureusement, on est dans une société où tout doit être uniforme et quand quelqu'un intervient d'une manière différente, parfois grossière je le reconnais, on fait tout pour lui "casser la gueule". Mais il faut savoir ce qu'on veut! Si on veut autre chose qu'une télévision au discours aseptisé, avec des gens qui disent tous la même chose, il faut respecter la nature des gens. C'est d'ailleurs le cas de Jean-Luc Mélenchon. Pourquoi est-ce qu'il plait? Parce qu'il tient le discours de l'homme de la rue.

On lui reproche toutefois de taper systématiquement sur les journalistes tout en s'assurant sa propre médiatisation…

XM : Mais c'est pour tout le monde pareil! Dans notre conflit, il y avait un contrat moral avec les journalistes: je me servais d'eux, ils se servaient de moi en quelque sorte. Tout le monde y trouvait son intérêt, même si je ne leur ai jamais dit, évidemment, ce qu'il fallait dire ou écrire. Et, à part quelques exceptions, ça s'est toujours super bien passé. »

Merci Xavier Mathieu ! Vos paroles m’honorent comme vous ne sauriez le croire. Je suis extrêmement fier d’être défendu par vous ! Et davantage encore que vous ayez confirmé ce que je ressentais à votre sujet à cet instant où Pujadas essayait de vous faire passer pour des voyous, vous et vos camarades. Au moment où j'écrivais ces mots de reconnaissance j'ignorais que le ministre du travail, l'ami des Bettencourt avait autorisé le licenciement de Xavier Mathieu, seul délégué syndical de Continental dans ce cas. Et cela au motif mensonger qu'il aurait refusé un reclassement en Moselle. Quel acharnement! Quel vil acharnement! On comptera combien de reportages seront consacrés au sujet! Combien de chronique seront dites ou écrites à propos de l'ouvrier persécuté! Mais qu'est ce que l'honneur et l'avenir d'un ouvrier pour les belles personnes jacassantes? Peu. Même dans la presse le haut du panier et le bas c'est la nuit et le jour. C'est ce que nous a appris le communiqué du SNJ-CGT.

Comme on le sait la direction de France télévision a publié un communiqué contre moi. Si l’on en croit ce qu’il dit ce serait ma réaction à l’outrageante interview de Xavier Mathieu par David Pujadas qui insulterait « tous les journalistes du service public ». Ce n’est pas du tout ce que pensent les salariés de cette entreprise, et notamment les journalistes. En effet le syndicat SNJ-CGT de France Télévisions a publié dimanche 10 octobre un communiqué très instructif et intéressant. Sous le titre sous le titre : « Journalistes outragés : les réactions à géométries variables de la Direction », il commence par rappeler le contexte de ma réaction puis il conclut : « Les mots de Jean-Luc Mélenchon sont durs et la réaction de la Direction normale, d’autant qu’elle est tenue par la Convention collective d’apporter son soutien aux journalistes outragés dans l’exercice de leurs missions. » Je ferai cependant remarquer que ma réaction n’outrage pas Pujadas dans l’exercice de sa mission mais six mois après, au vu d’un visionnage dans le cadre d’un documentaire à propos de la critique des médias. S’il est impossible de réagir, dans de telle condition, cela signifierait que la dite convention collective abrogerait tout simplement le droit de critique au bénéfice d’une corporation, privilège que même les juges ne demandent pas pour eux.

«Deux poids, deux mesures » dit le titre du communiqué  Mais force est de constater que la Direction ne soutient pas toujours ses journalistes ! Sans remonter aux calendes : nous attendons toujours que la Direction apporte son soutien public aux journalistes de France 3 Centre gravement diffamés le 2 octobre par un préfet (demande du 6 octobre dans un courrier au PDG resté sans réponse) ; plus inquiétant, nous venons d’apprendre, par le Directeur de l’information que la Direction de FTV, contrairement au SNJ-CGT, n’a pas l’intention de déposer plainte contre le policier du service d’ordre de Sarkozy qui avait giflé un journaliste à Saint Denis voilà trois mois ! » Ainsi donc non seulement la direction de France Télévisions n’a rien dit quand d’autres journalistes ont traité Pujadas d’incompétent, mais elle même abandonné ses propres employés quand ils ont été physiquement maltraités ! On comprend que j’étais bien en droit de dire que le communiqué de la direction de France Télévisions n’est motivé que par un calcul : taper sur un responsable politique pour obtenir un réflexe de caste autour de son journaliste vedette. Le reste c’est le syndicat des journalistes qui le dit le mieux : « Outrés par ces différences de traitement nous sommes en droit d’interroger la Direction : y-a-t-il deux catégories de journalistes à France Télévisions, ceux que l’on défend et ceux qu’on laisse trainer dans la boue voire physiquement agresser sans réagir ? Le soutien public, voire les procédures en justice, dépendent-t-ils de la qualité des personnes qui s’en prennent aux journalistes ? A l’aune des réponses les journalistes de France Télévisions apprécieront… » Et moi je n’ajoute rien à cela, car je connais la réponse.

 L'accueil que m’ont réservé, dans la manifestation du 12, les cortèges de journalistes de la télévision publique, me suffit à savoir que la direction de France télévision et sa star sont assez profondément coupés de la base à mon sujet. De plus, j’ai apprécié que le syndicat des journalistes n’en soit pas resté là, mais au contraire propose une réflexion critique plus large, si rare dans ce milieu où la parole officielle est si souvent celle des auto-satisfaits. J’en recopie le contenu : « Quelle perception les téléspectateurs ont-ils de nos JT ? Au-delà de cette polémique, la réaction de Jean-Luc Mélenchon n’est-elle pas après tout que l’expression, pour une fois médiatisée, des nombreuses critiques que nous entendons et que nous lisons de plus en plus souvent sur les blogs à propos de nos JT ? Comment en effet ne pas se poser la question : l’intervieweur aurait-il employé les mêmes mots s’il avait-eu en direct le patron voyou des Conti ? A voir l’interview de Sarkozy par le même, le 12 juillet dernier, la question mérite d’être posée… Il est aujourd’hui urgent de s’interroger sur la perception qu’ont les téléspectateurs de nos JT, comme nous l’avions demandé au Directeur des rédactions lorsqu’il nous avait reçus après sa nomination. »


217 commentaires à “On continue ! On ne lâche rien !”
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  1. pichenette dit :

    "volume 7 du Robert, langue française, page 598":
    " populiste : partisan du populisme
    populisme: 1 - Ecole littéraire qui cherche dans les romans,à dépeindre la vie des hommes du peuple.
    2 - Importance donnée aux couches populaires de la société (en art, en politique, etc.)

    Donc Jean-Luc Mélenchon, populiste en tant que tribun du peuple, oui, clouer le bec à tous ceux qui ignorent l'existence du peuple ou qui la nient.
    Quant à l'amalgame malveillant entre Jean-Luc Mélenchon et le FN:
    le premier opte pour une existence digne, de qualité pour tous ceux qui sont à la base de la production de toutes les richesses du pays, tant matérielles qu'intellectuelles, culturelles
    et le second choisit la séduction pour manipuler le peuple en exacerbant des principes de haines, de victimisation afin d'en tirer un profit personnel pas du tout dans l'intérêt du peuple, qu'il méprise, l'utilisation des bas instincts cachés le montre..

    Donc il est scandaleux pour un journaliste de porter de tels propos et n'importe quelle corporation ne peut soutenir à l'aveugle l'un de ses membres. Choisir de ne pas se laisser interroger par certaines personnes plus déformées peut-être que formées est une sage précaution intelligente.
    Plus les individus ont de pouvoir(s), plus ils devraient être exigeants envers eux-mêmes dans leurs actions.
    La médaille, la légion d'honneur, la coupe à ceux qui ont le courage de licencier en particulier un délégué syndical!

    Nous sommes trop lâches pour flanquer à la porte du pays ceux qui le dénaturent, piétinent son passé, son présent, son futur.
    Mais, mais un élastique aussi lâche soit-il possède une limite d'élasticité!

    ... et les grévistes de la faim de la confédération paysanne, ont-ils cessé leur grève?
    ... et Monsieur Charpack a quitté la Terre!
    ... zut à cette société qui consomme, qui ronge et oublie l'essentiel!

  2. Paul dit :

    Jean-Luc,

    C'est à Marseille que le mouvement prend une ampleur considérable.

    Ne serait-ce pas une bonne chose d'y attirer les projecteurs par ta présence?

    On a beau être jacobin, Paris n'est pas toute la France...

  3. L dit :

    Eh bé, alors résumons: populiste, jouisseur, bonimenteur et j'en passe.
    Marre qu'on confonde la générosité de celui qui donne de sa personne en prenant appui sur sa vitalité pour faire passer des messages, avec la perversité de quelqu'un qui se prendrait pour seul objet de discours comme par exemple un Frêche ou un type du même acabit et qui n'aurait effectivement rien à proposer d'autre que lui-même.
    Où ont-ils lu, vu, entendu que le projet du PG et du FdG était de promouvoir une personnalité politique?
    Tout ça ne me fait pas du tout rire.
    Comment quelqu'un qui rejette l'hyperprésidentialisation du pouvoir, ne la voudrait pas pour lui-même ni pour personne d'autre, défend un régime parlementaire, et pousse chaque citoyen à s'impliquer, pourrait-il passer pour un jouisseur de pouvoir patenté? Franchement, vous voyez Mélenchon faire ériger une statue de lui en place publique? Déjà qu'il ne supporte plus de voir sa trombine en gros plan. Ne cédons pas au chantage des faiseurs de portrait voyeuristes qui nous demandent de renoncer à être, y compris joyeux et généreux, pour paraître à l'image qu'ils aimeraient se faire de nous.Nous ne sommes pas des images. Les images ce sont eux qui les font. Car les images sont d'abord et avant tout dans leur esprit. Elles sont d'abord et avant tout le reflet de leurs propres fantasmes. C'est ainsi que se font les images. et alors à quoi sert-il de se faire des images si c'est pour ne s'en faire que des fausses? Substituez vos fantasmes à la connaissance des contenus rontoudiou!
    Que Thierry Lévy se permette de faire l'économie d'une lecture des analyses politiques et économiques
    ainsi que des propositions avancées à la suite, grand bien lui fasse, mais il faut absolument avancer les pions
    sur ce terrain là, car aveuglés par leurs bêtises et leurs fantasmes, ils seraient bien capables, tous ces opinionistes méduseurs et sans contenus, de faire croire à l'absence de perspectives solides. Ce sont eux les bonimenteurs.
    http://programme.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=section&id=1&Itemid=13

  4. L dit :

    Juste, à propos de l'encart proposant un accès aux sites et blogs amis: je trouve la présentation très esthétique, mais alors l'utilisation heu, fuyante on va dire.
    Serait-il possible de présenter plutôt une sorte de mur des sites et blogs amis, qui donnerait via un lien, une vision d'ensemble et actualisée au fur et à mesure grâce aux flux RSS?
    Dans ce style là?
    http://www.lemurdelapresse.com/-medias-_pageid105.html

  5. Rodouane dit :

    X commence le travail à 18 ans.
    Y commence le travail à 24 ans après 5 ans d’études en école de management

    X gagne 1200 € net/ mois (moyenne sur 5 ans)
    Au bout de 5 ans, il a gagné 5*12*1200= 72000€

    Y ne gagne rien et paye 7500€ l’année d’école
    Au bout de 5, il a perdu 5*7500= 37500€

    La différence est donc de 72000 – (- 37500) = 109 500€

    A 24 ans, X gagne 1300€ et Y 1500€ (net)
    Sachant que X aura une augmentation de salaire annuelle de 1% et Y de 4%, combien d’années faut il à Y pour rattraper le retard monétaire de X ?

  6. Michel Darribehaude (PG11) dit :

    Quand on habite un trou perdu de "province", comment se procurer "Qu'ils s'en aillent tous" en étant sûr que les droits d'auteur reviennent bien à l'intéressé et/ou au PG, sans remplir au passage les poches de quelque entreprise U.S. (ça commence par "Ama" et ça finit par "zon") ?
    Je n'ai rien vu ici ni sur le site du PG.

  7. Michel Matain dit :

    107
    Michel Darribehaude (PG11) dit:

    15 octobre 2010 à 11h35
    Quand on habite un trou perdu de "province", comment se procurer "Qu'ils s'en aillent tous"

    Dans les trous perdus, il y a toujours une librairie qui peut commander le livre. En trois quatre jours maximum tu recevras l'ouvrage et tu participeras au maintien du réseau des librairies locales et indépendantes. Et le prix sera identique ! Le prix unique du livre : encore une conquete à préserver.

  8. Didier dit :

    Bonjour Mr Mélenchon,

    J'ai vu votre interview sur BFM dernièrement. J'ai apprécié votre sens de la répartie. Je crois que vous pouvez vraiment faire bouger les lignes en 2012 si vous vous investissez autant et proposez un autre modèle que celui que nous propose Sarko et sa clique. Je vous donne tous mes encouragements pour votre action. Et n'oubliez que vous êtes notre parole et notre voix à nous les humbles à qui on demande toujours plus et à qui on fait payer la note d'une gestion désastreuse et inégalitaire de la droite. Cela fait plaisir d'avoir avec vous un vrai leader de gauche comme notre pays n'en a plus connu depuis bien longtemps !

    Amitié politique.
    Le petit employé bloqué dans son évolution qui malgré tout fait des efforts et qui s'est reconnu dans votre discours.

  9. anarchaste dit :

    Difficile de préjuger…. Qui va sortir vainqueur du bras de fer ? Nicolas Sarkozy ou Martine Aubry ? Quoiqu’il en soit, il est clair maintenant que l’enjeu est politique : nous assistons aux primaires du match de l’élection présidentielle. Celui ou celle qui gagnera marquera les premiers points.
    Au-delà, cette joute nous permet de nous interroger sur l’obsolescence des institutions de la Cinquième République. Faudra-t-il, que les Socialistes nous refassent le scénario de la dénonce du « coup d’Etat permanent » de ce système, pour mieux en tirer profit lorsqu’ils seront au pouvoir comme François Mitterrand a su si bien le faire ? La Gauche, celle des Verts ou de Mélenchon seront-ils complices ou manipulés pour les servir sur un plateau ? Ou bien une véritable institution plus démocratique et moderne verra-t-elle le jour ? Institution en adéquation avec les impératifs d’utilisation raisonnable des ressources, mieux armée pour faire face aux défis Capitalistes, à l’impérialisme monétaire et économique Chinois ? Plus consciente de la nécessité d’une autre Europe. Europe au pouvoir plus démocratique que technocratique avec une vraie politique monétaire, une Europe plus harmonieuse et cohérente sur le plan social et fiscal. Une Europe paisible mais disposant d’un puissant système de défense commun.

    En tout état de cause et pour en revenir au problème actuel, si tant est, comme l’espère la gauche, que le Peuple doive imposer au Parlement son opposition à cette réforme des retraites, seule la solution préconisée par MM. Mélenchon et Ayrault est convenable : le référendum.
    La position de Mme Aubry et de Mme Royal qui consiste à exciter le peuple, à faire descendre les lycéens dans la rue, à inciter au blocage du pays est par contre désuète et exécrable.
    Personne ne voudrait risquer de fonder sa victoire sur le cercueil d’un enfant.

  10. guillot dit :

    Qu'on le veuille ou non, les échanges que nous avons parfois sur les diffèrentes stratégies politiques ou syndicales en "compétition" dans le conflit actuel sur les retraite, ont lieu dans le "feu de l'action" quoi qu'on en dise. Et pour moi, ils permettent de clarifier nos (eventuels) désaccords.

    Et désaccords entre militants du NPA et Front de gauche il y a effectivement sur le rôle d'un parti anticapitaliste dans la situation actuelle. Ce que je reproche au "couple" CGT-CFDT, c'est leur refus de rechercher l'épreuve de force avec le pouvoir sur les retraites, au nom de le leur refus de se substituer à la "sphère" politique. L'unité est un prétexte: en 1995, la CFDT, la CFTC et la CGC n'était pas dans la mobilisation sociale contre les mesures Juppé sur la Sécu, il n'y avait donc pas d'unité syndicale et pourtant il y a eu l'epreuve de force avec le pouvoir qui a dû plier.

    Dans sa stratégie la FdG refuse d'avoir un "pieds" dans la sphère sociale, ne voulant pas la substituer à celles des syndicats. Après celle des syndicats,, Ce qui conduit aussi à une impasse.

    Le NPA quand à lui cherche dans sa stratégie à combiner luttes extra institutionnelles et luttes institutionnelles, et c'est pour cela qu'il se montre critique vis à vis de certaines stratégies syndicales et politiques.

    Toutes ces stratégies sont aujourd'hui à l"'épreuve du feu" et j'assiste à la confirmation de désaccords. A défaut de rapprochement des poinbts de vue nous avons une clarification des désaccords.

    Dans mon département, le 47, l'intersyndicale n'appelle pas cette fois-ci les lycéens à se joindre à la manifestation de samedi. Pourtant, depuis 2 jours, 5 lycées sont concernés par des mobilisations et des manifestations à l'appel des comités lycéens de lutte. Certains syndicats auraient-ils peur des lycéens ?

  11. Poncet dit :

    Faut-il un référendum ? Si, comme le dit Anarchaste, la grève est en train de prendre une tournure politique, alors ce sont des élections politiques anticipées qu'il faut. Des législatives au minimum, car l'Assemblée sortie des urnes en 2002 et à peine rééquilibrée en 2007 ne peut en aucun cas répondre aux exigences de la situation. Présidentielles, peut-être, car une cohabitation avec une assemblée élue aujourd'hui serait impossible. Mais n'anticipons pas trop. Les choses vont se faire dans l'ordre. L'UMP a commis l'erreur de penser qu'elle sortirait victorieuse d'une confrontation brutale avec la société francaise.

  12. Nipontchik dit :

    @pichenette 101: il existe aussi 1 que sais je? sur le populisme avec 1 contenu 1 peu + conséquent que le larousse ou robert

    mais évidemment Jean-Luc Mélenchon arrive à peine aux chevilles du général Peron de Lazaro Cardenas ou de Getulio Vargas...

  13. Tognolli dit :

    Cher(s) Amis,
    Le troisième épisode de la bataille parlementaire au Sénat est arrivé : http://www.dailymotion.com/video/xf6q01_bataille-parlementaire-sur-la-refor_news#from=embed
    Dans le cadre de la lutte contre le projet de loi sur les retraites, nos sénateurs du Parti de Gauche ont mis en place un dispositif permettant à tous de suivre les débats au Sénat. En effet, les sénateurs sont appelés à se prononcer sur ce texte qui remet en cause le droit à une retraite à 60 ans à taux plein depuis le mardi 5 Octobre.
    Au Parti de Gauche, comme au Front de Gauche, le cœur de notre projet politique est la « Révolution citoyenne ». Ainsi, nous pensons qu’il est important que tous les citoyens qui le souhaitent puissent s’impliquer activement dans ce débat sur les retraites, symbole de notre contrat social.
    Pour ce faire, nos sénateurs Marie-Agnès Labarre et François Autain vous invitent à vous rendre sur le site du Parti de Gauche, http://www.lepartidegauche.fr, pour suivre tous les deux jours des comptes-rendus de la bataille parlementaire au Sénat (en haut à droite sur le site). En effet, tous les deux jours, sur les coups de 20h, sera mise en ligne une petite vidéo revenant sur l’évolution de la discussion au Sénat. Cette petite série s’intitule « Chronique de la bataille parlementaire contre le projet de loi sur les retraites ».

    Sacha Tognolli

  14. tagore dit :

    Je tiens à cette citation extraite du contrat social de Jean-Jacques Rousseau car elle me parait cibler de manière limpide l'actualité.
    "La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi."
    ....écrit en 1762!

  15. le Prolo (PG 01) dit :

    Martine Aubry traite Jean-Luc de bonimenteur...
    On aura tout entendu !

    Ce n'est pas elle qui parlait de retraite à 62 ans puis qui a viré de bord vers les 60 ans lorsque la contestation s'est levée ?
    Elle peut donner des leçons d'intégrité cette dame-là ?

  16. Patrice L dit :

    Il est vrai que les propos tenus à ton égard par Ruth Elkrief ont été très violents et répétés plusieurs fois.
    Elle doit compter,peut-être, David Pujadas parmi ses amis ce qui ne l'excuse aucunement.
    Tu as raison de ne pas aller dans son émission sur BFM TV.

  17. jean ai marre dit :

    @ 115 Le Prolo

    Comment peut elle s'en sortir, sinon par une pirouette.
    Elle roule pour DSK et les attaques, plutôt les vérités assénées par JL Mélenchon à l'encontre du médecin du capitalisme, laissent des traces.

    Pourquoi hier sur F 2 n'a t elle pas parlé du rejet de l'amendement n° 249 Ret, proposant d'aligner les régimes spécifiques des retraites sur le régime général des salariés ?

    Elle est solidaire de qui ?

  18. Un grand rassemblement à Paris pour renouveler le mouvement de contestation populaire me paraît une excellente chose. Les privilégiés qui nous gouvernent ne pourront regarder ailleurs et toutes leurs tentatives de diversion seront vaines !
    Quant au "populisme" c'est la tarte à la crème des réacs de tout poil qui ne savent que répondre lorsqu'on leur met le nez dans leur m...
    Je remarque d'ailleurs que depuis 35 ans (les 30 piteuses vont devenir bientôt les 40 du même nom; le temps passe vite...) lorsqu'on dénonce la sauvagerie capitaliste mondialisée sur la base de faits et de chiffres incontestables, au lieu de répondre avec des arguments, les défenseurs du système, pris de cours, invariablement détournent le débat sur "ce que vous êtes" !

    Les réfléxions sont toujours les mêmes : "Vous êtes pour le grand soir ?", "Vous êtes un extrêmiste", "Vous êtes pour la bureaucratie", "Vous êtes pour la violence?", et bien sûr l'immanquable verdict assassin qui coupe court à tout :"Vous êtes populiste!".

    De vos arguments, de vos faits et de vos chiffres, il ne reste rien ! Ce qui importe c'est : "ce que vous êtes" alors qu'on n'en a rien à faire car la question n'est pas là...La question, c'est leur système débile et immonde auquel on veut tordre le cou une bonne fois pour toutes !

  19. Pulchérie D dit :

    Avanti !
    Nous avons le vent en poupe !

    Le Télégramme - ‎Il y a 11 minutes ‎
    La CFDT, premier syndicat chez les chauffeurs routiers, appelle depuis jeudi soir à bloquer les routes et les sites pétroliers pour faire avancer les revendications sur les retraites.

  20. serge dit :

    Bonjour
    Oui le samedi qui vent sera une belle étape!
    Le gouvernement, Sarkozy et Fillon commencent à voir dans le rétro les Français qui courent vers eux de plus en plus nombreux.
    Des jeunes, des anciens, des travailleurs, des familles complète, en somme la France qui se lève tôt et qui n'aura pas de retraite ou si peu.
    Dorénavant si il y a un grève en France qui est-ce qui s'en rend compte? disait notre monarque...
    Et oui ! on est là. et on espère maintenant un mouvement toujours aussi populaire et continu.
    Sarkozy t'est foutu ! le peuple sera de nouveau dans la rue dès demain et puis encore la semaine prochaine et tant que nos syndicats et partis politiques nous guiderons vers la victoire !
    Pour le référendum ! on se donne rendez vous pour les cantonales messieurs les députées / sénateurs.
    Cordialement

  21. AG91 dit :

    Prestation Mme Aubry sur la 2 hier :
    Eh bien si le PS en est encore là, et si on attend avec eux le pouvoir, on n'est pas rendu...
    Donc laissons le PS réfléchir et faire le grand écart entre le fmi et une sorte de gauche recentrée et occupons nous de faire venir au pouvoir la Gauche la vraie, celle qui représente le peuple en mouvement et en luttes, luttes qui ont le rose aux joues des jeunes qui avec une belle énergie s'avancent et s'expriment sur des choix de société fondamentaux pour eux, je salue leur courage.
    Prestation de Mr Mélenchon chez Taddei :
    Très intéressant, bon les jolies femmes vous n'y êtes pas insensibles, on comprend ça, mais quand elles sont journalistes au Figaro avec des arguments pseudo scientifiques détournés dans des analyses très droitistes avec l'air d'être de gauche, c'est vous qui voyez...et puis la philosophe Cynthia Fleury a tout de même de bien meilleurs atouts intellectuels et plus.
    Maintenant sur du plus lourd :
    Il me semble que ces temps ci on vous interview beaucoup pour démontrer que vous êtes un personnage "batteleur", beau parleur qualifié parfois de pire... vous détournant ainsi de vos axes de combat. Il ne faudrait pas trop donner là dedans au risque de troubler l'électorat du Front de Gauche, même si vous n'êtes pas candidat.
    Ainsi serait il possible de démontrer avec plus de précisions, votre cheminement intellectuel et politique avec le Parti de Gauche, vos enracinement politiques, Jaurès certes. Comment vous situez vous par rapport à une analyse marxiste de la crise actuelle (séminaire à la Sorbonne ce samedi) ? oh ils ne vont pas vous le demander dans les radios et télés où on vous invite, pas sur la 5 qui vous fait des gâteaux, pas sur la 2 qui vous installe au chaud dans un divan.
    Mais nous avons besoin d'analyses, de démonstrations à la lumières des combats des peuples, de l'histoire etc... et de perspectives autogestionnaires, de reprises en main de nos destins, de décroissance, d'une école libérée du libéralisme etc... oh j'entends déjà ce que va vous dire Drucker, sûr qu'il ne va pas vous parler ni de Marx ni de Hegel.
    Ne nous attardons pas trop sur les journalistes, leur hostilité à tout ce qui n'est pas lissé et poli est plutot stimulant, qu'attendre puisqu'ils sont plus cireurs de la pompe droite?

  22. Bernard dit :

    Le début de la révolution citoyenne commence par l'expression de la démocratie sociale syndicale et spontanée, dans la rue, intergénérationnelle pour la défense des acquis, pour le plein emploi moteur indispensable de la chaîne reliant notre système durement acquis par les luttes de nos anciens. Mai 68 a déstabilisé le pouvoir en place, et l'aura du président était énorme, saurons nous en ce début de XXI ème siècle faire aussi bien, si ce n'est mieux et déclencher une révolution par les urnes et mettre fin à la sarkozie.

  23. clarazed dit :

    Est-ce que j'ai rêvé quand Mme Aubry a dit :"La retraite à 60 ans pour les métiers pénibles et ceux qui ont commencé à travailler tôt." Et les autres ? Mais est-ce que j'ai bien entendu ou est-ce mon sonotone qui m'a joué des tours ? Quelqu'un peut-il confirmer cette déclaration ?

  24. M.B. dit :

    Jean-Luc Mélenchon a déjà tout expliqué de fond en comble sur l'"affaire Pujadas" dans un précédent billet, et j'ai moi-même déjà vu toutes les vidéos possibles et imaginables sur le sujet. Le public ne s'y trompe pas, et tout le monde sait que c'est Jean-Luc Mélenchon qui avait raison.

    Les media se chargeront de continuer à en parler, mais j'appelle de mes voeux un retour de Jean-Luc Mélenchon à des sujets de fond (par exemple, le sort de Xavier Mathieu en est un). toute l'énergie dépensée sur Pujadas ne l'est pas sur autre chose.

  25. VERGNES dit :

    Chacun aura pu remarquer que depuis le début de la mobilisation, que le grand, le beau Sarko n'a pas éructé à la télé, surement due à une perte de voies dans l'électorat populaire qui ne se contente plus de la question sécuritaire comme élément d'adhésion au grand homme.
    Pour la première fois, ce sont les ministres habituellement muets qui sont chargés de distiller la parole du grand homme, avant que ne tombe le couperet du remaniement ministériel.

    Remaniement prévu de longue date pour donner le change à une mesure délibérément anti-sociale, mais dont le grand homme avait malgré tout sous-estimé le rejet, trop habitué qu'il était à se gargariser de ses bonnes relations avec les "partenaires sociaux" gratifiées par la droite de personnes responsables.
    Les fusibles vont sautés, on va les remplacer....Oui mais le courant ne passera pas plus pour autant.

    La droite à l'Assemblée et au Sénat a voté la loi, mais tout le monde s'en fout. Sarko est dans l'impasse, dans laquelle il s'est mis tout seul par mépris du peuple et satisfaire aux recommandations du FMI qui lui fait injonction de ne pas céder, ce qui risquerait de faire boule de neige dans les autres pays.et donnerait une mauvaise note à l'élève France par le maitre Capital.

    Le bouillant Sarko sait que c'est risqué de s'adresser au peuple français quand il n'a plus rien à leur proposer et que cela risque au contraire de mettre le feu aux poudres.
    C'est plus facile de renvoyer quelques centaines de Roms chez eux, que de faire rentrer des millions d'opposants dans le rang.

    Le silence assourdissant de Sarko, en dit long sur l'état du rapport de force qui s'enracine dans le pays. Et concrètement au delà du retrait de la contre réforme des retraites, c'est plus largement de rejet de la politique de ce gouvernement et du Medef qui se fait jour.

    Sarko le sait, il préfère faire profil bas et mettre ses sous-sbires en avant, quitte à les déjuger pour sauver provisoirement sa tête. Mais les sous-sbires ont bien conscience de leur rôle de bouclier présidentiel et pourraient à leur tour le déjuger pour sauver leurs têtes auprès de leur électorat local.

    Une crise politique ouverte peut rapidement se faire jour au sein de la droite. Le chacun pour soi demeure son idéologie. Sachons leur opposer le "tous ensemble tout est possible", mot d'ordre si cher au grand homme.

  26. Fred Barbosa dit :

    J'ai vu l'émission "on est pas couché". Pour une fois Mr Mélenchon avait des interlocuteurs intelligents qui ne tombaient dans la caricature. A part peut-être cet avocaillon qui accusait Mr Mélenchon "de s'écouter parler". J'ai trouvé cette réflexion d'une bassesse stupéfiante. Aucun fondement; juste de la provoc gratuite.
    J'ai parlé du Front de Gauche à une nouvelle personne aujourd'hui(qui tenait exactement les mêmes discours que Mélenchon mais qui le connaissait à peine) et ai demandé à d'autres d'en parler autour d'eux et de venir voir les vidéos de ce blog. Ce n'est pas grand chose mais petit à petit, si on fait tous cela, on forcera le ps à nous montrer un peu plus de respect.

  27. kemat000 dit :

    Bon, mais les retraites, franchement, on s'en fout, non? A quand un vrai parti politique de gauche et prêt à gouverner avec un vrai programme de gauche: plus un salaire sous les 3500 euros,....et plus un salaire au dessus de 15000 euros...ce que je trouve déjà excessif, mais bon...Grands industriels, artistes, sportifs, spéculateurs,....si vous n'êtes pas d'accord, pas de problème...barrez vous...Nous, on gardera vos patrimoines: ils serviront à créer des emplois et à réduire les inégalités (le mot est plus que faible...) sociales, et puis, oui à la déchéance de la nationalité: que tous ceux (les mêmes que précédemment cités) qui gagnent des fortunes et vivent à l'étranger...deviennent étrangers...

  28. Menjine dit :

    Je pense que "la crise Pujadas" devrait vite se clore, ne jamais lâcher certes à chaque fois que les journalistes se couchent et attaquent, mais il faut recentrer le discours, sur la lutte contre la liquidation de nos acquis sociaux et sur le débat frontal avec la social démocratie qui s'exhibe clairement aux yeux de tous.
    Attention, à mon avis, à ne pas se laisser enfermer dans le rôle de grande gueule amusante, et effectivement comme le dit le post 121 nous avons besoin d'analyse, les choses évoluent dans ces périodes de crise à vitesse accélérée, il faut répondre sur tous les fronts et ne pas se faire enfermer dans des postures, il faut aussi,comme disait Lénine ne pas ériger notre impatience en argument théorique, et être capable d'indiquer des directions vers lesquelles les forces du peuple, en marche désormais, doivent aller.
    C'est cela notre attente envers vous...on en mesure la difficulté.
    Courage!

  29. Michel S. dit :

    Non, les grévistes de la faim de la Confédération Paysanne n'avaient pas capitulé mais ils ont été évacués par les pompiers avant que la police ne vienne expulser les autres occupants. La démocratie dans la représentation des paysans ne fait pas partie des principes de la FNSEA/UMP. On s'arrange en famille avec le ministère et la bande du Fouquet's (en ce moment) et avec quelle autre bande dans d'autres circonstances ? L'expulsion de ceux qui réclamaient la démocratie dans la gestion de la crise du lait n'ont pas eu la moindre ouverture de la part du gouvernement et c'est sur la demande de la FNSEA qu'ils ont été expulsés. Bravo le syndicat de l'industrie agricole ! A nous tous de renforcer l'association des Amis de la Conf'et de dénoncer la FNSEA à toutes occasions. Nous devons soutenir les vrais paysans par tous les moyens. "Ouvriers, Paysans, nous sommes le grand parti des travailleurs..." rien n'a changé depuis les origines de notre hymne !

  30. Annie dit :

    @AG91 : contrairement à toi, j'ai apprécié la présence de la journaliste du Figaro même si je ne suis pas d'accord avec beaucoup de ses idées. Avec ce genre de personne, tu peux avoir un vrai débat, et elle a même dit des choses justes (une journaliste d'un journal de droite qui évoque 2005 et le Non du peuple au TCE !) ; ce qu'elle a tenté d'exprimer sur le travail comme oeuvre (et non comme aliénation) posait un vrai enjeu, et d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon était d'accord sur ce point. Je ne suis pas d'accord avec ta description d'hypocrite qui cache ses idées sous des oripaux de gôche. Il y a juste son anticommunisme pavlovien du genre : Evocation de G. Marchais / tout de suite on agite l'épouvantail soviet.
    Ce que je demande en tant que citoyenne, ce sont des débats clairs où tout le monde peut s'exprimer, avec de vrais échanges d'idées. Avec cette journaliste, c'est possible.
    J'ai beaucoup apprécié l'intervention de la philosophe, notamment son éclaircissement sémantique sur le populisme.
    Par contre, même si j'ai trouvé l'avocat misérable et indigne, j'ai trouvé que Jean-Luc Mélenchon n'avait pas réellement su répliquer avec adresse. C'est d'ailleurs le comique assis à côté qui a fait retomber la tension.

  31. lambda dit :

    Au delà de l'idée de revenu maximum, je me demandais si au PG il y avait une réflexion autour de l'allocation universelle, ou revenu d'existence ?

    De manière générale j'admire les positions de Jacques Généreux en matière économique, mais les idées de Jacques Marseille (disparu cette année) à ce sujet ont elles un écho au PG ?

    Voici un extrait d'un de ses livres abordant à cette idée :
    http://www.libgauche.fr/allocation-universelle-voie-liberale-communisme-jacques-marseille/

  32. martine dit :

    Merci Monsieur MELENCHON pour tout, pour votre voix, qui porte la nôtre, pour vos coups de gueule, pour votre sourire.... merci pour tout.
    l'émission chez Taddei était brillante : vous, Siné, Alévêque et la si magnifique Nancy Huston (je lis Infrarouge en ce moment) ; j'ai beaucoup apprécié aussi la journaliste du Figaro, avec qui la discussion était percutante et formidablement intelligente.
    juste pour vous dire que demain, je continue, encore et encore et encore.
    je ne pourrai voter que pour vous, tenez bon, nous on ne lâche rien, mais surtout, ne nous lâchez pas.

  33. APAP dit :

    M. MELENCHON de grâce ne vous laissez pas enfermer dans le rôle du bouffon de service quand vous participez à ces foutues émissions télé ! (d'ailleurs qui vous oblige à y aller ?)
    Si on vous pose des questions débiles ou qui n'intéressent personne, osez dire qu'elles sont débiles et n'intéressent personne !
    Je crois en vous, ne me décevez pas.
    Vous avez le devoir d'élever le débat, et votre combat aux côtés de Xavier Mathieu vous honore.
    En résumé ceux qui croient en vous ne veulent pas vous voir récupéré, ou alors c'est que vous n'en valiez pas la peine...
    redonnez nous espoir en quelque chose de sincère et de puissant. merci.

  34. Papounet68 dit :

    J'ai eu le plaisir de vous "découvrir" dans cette émission de Taddei.

    J'aime votre "populisme" :) et plus sérieusement votre franc parler. Et si ma foi, même si selon l'avocat Mr Lévy vous aimez vous écoutez parler, sachez que moi aussi j'ai apprécié à vous entendre. Votre charisme, au delà de tout opinion politique, et le discours sensé sur votre vision politique,fait que vous m'avez interpellé.Restez ainsi et si vous en dérangez certains, et bien qu'ils aillent voir ailleurs !

  35. Christophe quelque part en France dit :

    Cher Mr Mélenchon, quand vous dites "Les gens qui se lancent dans une grève y réfléchissent à deux fois, parce qu’ils y jouent leur paie.", je demande comment les gens qui parait-il sont plus que majoritaires a ne pas vouloir cette réforme là des retraites, comment les gens qui ne font pas grève mais qui pourrait l'influencer pourrait donner je ne sais pas, par exemple 1€ par jour a des grévistes aux postes clés, là ou ça fait mal ? Les lecteurs pourront peut etre aussi donner leur avis.
    Mais avec l'internet les réseaux sociaux, ne peut-on pas révolutionner les communications et faire à ces élites qui adulent l'argent roi, la guerre avec cet argent, en aidant les grévistes à tenir. Les caisses de grèves des syndicats sont-elles suffisantes ?
    N'y a t il pas des moyens efficaces coercitifs pour gagner sans peine, efficacement le droit de repenser cette réforme des retraites ?

  36. Alexandria dit :

    Là, franchement, est-ce que ce n'est pas trop ?
    http://www.arretsurimages.net/vite-dit.php#9377
    Je sais bien que Schneidermann l'Infaillible (lol) n'aime pas Jean-Luc, mais qu'allait-il faire dans cette galère ? Gare à l'exposition médiatique... Ça part dans tous les sens !

  37. jaban dit :

    Laissez donc dire ces journalistes qui ont perdu tout sens des réalités à force de côtoyer les nantis et le pouvoir.
    Que savent-ils de la semaine d'un ouvrier, de ses fins de mois difficiles ? Rien du tout !
    Ceux qui passent leur temps à dire les français pensent, les français ci, les fançais ça, ne connaissent rien à ce que Raffarin appelle si dédaigneusement "la France d'en bas", et oui, il y aurait de français d'en bas et des français d'en haut des de première classe et des de 2ème voire 3ème classe.
    Je préfère penser et rendre hommage à Xavier Matthieu et ses collègues, à ces mineurs chiliens et à tous ceux qui seront demain dans la rue solidaires. Ils m'apportent bien plus que qques journalistes en mal d'audience

  38. jaban dit :

    Oups, j'allais oublier.
    D'accord avec Christophe de quelque part en France, pour instaurer une solidarité avec les grévistes

  39. françoise dit :

    Bien sûr qu'on s'en fiche de tous ces offusqués à bouches en cul de poule qui déblatèrent sur la réaction de Jean-Luc vis à vis de Pujadas.
    J'ai cette réaction de révolte cent fois par jour, elle est humaine quand on a pas le portefeuille à la place du coeur..
    Et pendant qu'ils s'acharnent, ils contribuent sournoisement à essayer de faire oublier les dramatiques moments que nous vivons actuellement.
    Mais ils ont tort, car de plus en plus de monde, je le ressens autour de moi, commence à prêter l'oreille à nos arguments, et Pujadas est bien loin des préoccupations premières..
    Mais je lis dans ce blog l'idée qui me travaille moi même depuis quelques jours, à savoir organiser des collectes de soutien aux grévistes.
    Les temps sont tellement durs que certains seront obligés de lacher hélas, et on pourrait organiser ça à l'entrée des gares, centre commerciaux, cinémas, etc.
    Le mouvement est populaire, il faut en profiter.
    Je suis retraitée, et tout à fait disponible pour ce genre "d'activité"

  40. Etienne dit :

    Je n'ai jamais vu autant de propagande gouvernementale qu'aujourdh'ui, je sais que vous, Mr Mélenchon que je respecte et que j'estime faites tout votre possible pour le dénoncer et en même temps ne pas les dénigrer sans quoi vous n'auriez plus le droit à la parole... mais à un moment ou un à autre : n'êtes -vous pas prêts avec vos collègues parlementaires (ps,centristes, avec des gens comme Dupont-Aignan) prêt à en appeler à la révolte populaire (légitime)?
    Je sais que vous ne voulez pas ou plutôt ne pouvez pas " vous mêlez du mouvement social et des formes qu'il prend", mais quand 1 gouvernement ne respecte plus le droit de grève (débloque les dépôts de carburants sous la contrainte), envoie les crs contre les citoyens, etc... dites nous ce que vous en penser ! Merci d'avance.
    J"espère qu'en 2012, je pourrai voter pour vous au 1er tour et au deuxième tour, bonne continuation et bon combat (un ami qui vous veut du bien) !

  41. sylvie dit :

    Pujadas...
    Mais qui est M. Pujadas ? La presse se gargarise du fait que vous auriez osé des commentaires "vilains" à son égard...
    Mais on s'en fiche.
    Notre Président de la République nous insulte tous les jours :
    - en méprisant les centaines de milliers de personnes qui manifestent dans la rue,
    - en mettant en danger des centaines de milliers de personnes qui ne pourront que mourir au travail,
    - en bêtifiant une jeunesse en lutte consciente de leur avenir toujours plus noir...
    Tous les jours nous sommes insultés, tous les jours des centaines de personnes perdent leur travail, ne peuvent plus se soigner, ne mangent pas...
    Alors que le pauvre M. Pujadas - qui nous insupporte au quotidien - ait été un petit peu écorché... imaginez!
    Au mieux, ça nous fait sourire, au pire, on s'en fiche de M. Pujadas!
    Mardi à Tarbes 33 000 manifestants sur une ville de 46 000 Hab.
    Aujourd'hui soyons encore plus nombreux. Pour nous, pour nos enfants.

  42. VCLR - PG 06 Nice dit :

    Peut-on espérer convaincre tout le monde? Certains sont-ils définitivement perdus et irrécupérables? Je vous laisse en juger par la lecture d'un billet plein de fiel publié sur Agoravox. Je ne sais pas qui est l'auteur de ce billet si peu raisonnable mais vu ce qu'il écrit, il doit émarger chez une confrérie de minables écrivassiers comme on en rencontre de plus en plus.
    Il est évident que lire de telles inepties ne peut que nous encourager à ne rien lacher et à leur tenir la dragée haute. Allez, Jean-Luc, allez le PG tout entier. On y retourne ce matin. Moi je serai dans les rues de Pau avec le PG palois puisque cette semaine je suis en congés dans ma ville de jeunesse.

    Édité par le webmestre : merci de ne pas établir de liens vers les torchons qui insultent Jean-Luc Mélenchon ni de citer leurs auteurs lorsque ce sont des inconnus. Vous contribuez ainsi à leur offrir une tribune qu'ils ne méritent pas. Vous pouvez en parler tant que vous voulez, mais pas de lien.

  43. juju dit :

    J'ai lu sur l'exellent journal la provence de vend 15 oct,un exellent article du non moins "exellent" journaliste "Huertas", qui traite mr Mélenchon de rigolo, sous le titre :" Affreux, sale et gentil". Ces arguments sont que Mélenchon étant d'accord sur de nombreux sujets avec beaucoup de gens, il enflamme les plateaux sans flamber aux élections.Devient populiste, amuseur, et ainsi,l'amuseur peut passer pour un rigolo.Bref, par déduction, il pourrait aussi déclarer, "l'exellent Huertas", que, vu que son vénérable président n'est d'accord avec personne sur les nombreux sujets et réformes qu'il propose,il pourrait donc taxer son super et agité président de super rigolo.Logique. Mais là, ca devient moins facile, car, il devra emmener un mot d'excuse à l'élysée pour avoir osé offensé sa majesté. Et là, du coup, l'accuseur de rigolo le devient lui même et s'exécute.

  44. Bolivar dit :

    Je suis retraité et handicapé; je ne peux pas participer à la lutte en cours mais je la soutiens totalement.
    Aussi, je propose, comme quelques uns, la création d'un fond de soutien/solidarité aux grévistes auquel tous les "motivés" pourraient participer/cotiser selon leurs moyens. Ce fond pourrait servi aussir, en cas de besoin, de soutien à des travailleurs dans le désespoir (type Molex ou autres). L'important étant de réagir vite.....

  45. Philippe dit :

    et hier sur Canal +...Denisot et sa gauche Caviar au secours de TF1 et de Pujadas ! Apatie ôte le voile au nom d'une prétendue solidarité journalistique.
    J'éxècre le populisme et la caricature et je ne leur en veux même pas. Reprenant une célèbre phrase: " pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" je me dis que ces gens là sont sincères dans leur indépendance d'idées. Mais au nom de quoi s'abrogent ils la nouvelle morale, délaissée par les anciens curés, retrouvée en haillons et reprisée comme les vieilles chaussettes que ma grand mère n'oubliait pas de rendre à notre mère, maman de 9 enfants dans les années 1970. ? Qu'ils s'en aillent tous !
    Je revendique haut et fort l'héritage de la Révolution de 1789, je n'aurai pas été anti- dreyfusard, je n'aurai pas été Versaillais, je n'aurai pas été Pétainiste. L'Histoire est là pour nous montrer le chemin.

    Ne lâche rien Jean Luc...

    Philippe

  46. Thierry dit :

    Entre la liquidation totale de notre république sous mandat de l'UE et la révolution citoyenne, j'ai fait mon choix en espérant qu'il n'est pas trop tard. Je rejoins le Parti de Gauche et j'apporte tout mon soutien à Jean Luc Mélenchon.

    Courage !

  47. A.D. dit :

    Un bémol sur Kerviel : le jugement ne semble pas le sanctionner en tant que trader, mais en tant que trader frauduleux. L'indignation générale condamne cette profession et les organismes bancaires pour lesquelles elle parasite l'économie, mais les juges s'en sont abstenus.

    Ce n'est pas tout à fait l'indéniable parasite qui est ici châtié, mais plutôt le bouc émissaire d'un système. Espérons que cela ne crée pas un malheureux précédent (jurisprudence ?) utilisable dans d'autres professions, contre des travailleurs plus respectables qui porteraient à leur tour le chapeau pour leurs employeurs et qui devraient de surcroît leur apporter réparation intégrale des pertes subies.

  48. RIVIERE dit :

    En vous lisant, j'apprends le licenciement de Xavier Mathieu : cela confirme qu'ils osent tout, et qu'ils vont tout oser et que donc nous devons continuer la lutte engagée.

    Je précise que je n'ai pas la culture de la rue mais qu'il est des situations, des circonstances qui font que et la situation de mon pays depuis un 6 mai 2007 (prévisible hélas bien avant et là je le disais aussi).

    Je précise aussi que je fais partie des citoyens qui demandent depuis longtemps la destitution de ce Président, dont l'incompétence, l'incurie ne sont plus à démontrer et je ne parle pas de celles de son Gouvernement.

    Je suis totalement convaincue et depuis longtemps aussi qu'une autre société est possible. Je pensais qu'il était possible d'y arriver de manière pacifique. Aujourd'hui, la trouille au ventre, je sais que ce n'est pas possible sauf à ce que les principaux leader politiques d'opposition soient enfin "couillus" !....

  49. AG91 dit :

    @Annie post 130:
    figure toi que les san pap regardent aussi la télé et justement à l'évocation du travail comme "oeuvre " ils ont bien rigolé, il faudrait que cette petite journaliste précieuse y aille sur les chantiers avant de parler du travail comme "oeuvre", bien sur que avoir un job passion est un idéal mais on est où là dans la vraie vie celle des travailleurs pas celle des danseurs mondains. Cette journaliste est dangeureuse justement parce qu'elle est dans la séduction par des propos qui séduisent,, occultant la lutte des classes, bien sur que certains de ses arguments m'ont intéressés mais de quelle monde elle parle, où sont ses références ? ces gens là font en parole le grand écart entre des idées séduisantes de droite etde gauche mais pas en rapport avec la réalité dans laquelle on vit ; en tout cas avoir ce genre d'échange est intéressant en apprenant à décrypter les propos des points de vue différents.
    je propose la lecture du livre de B. Friot sur les retraites.cordialement

  50. Eric Gensane dit :

    Bonjour
    Les " élites " s'acharnent sur JL Mélénchon,
    A écouter : Répliques de Finkielkraut, ce matin avec l’inénarrable Dominique Reynié.
    Invention de l"ennemi intérieur pour souder le peuple, par exemple!
    Tout cela pue le mépris pour les gens ordinaires ! (je n'emploie plus le mot " peuple")
    L’évidence est que les élites sont coupées du commun des mortels, alors qu'elles devraient rendre le monde intelligible à tous, elles ne servent plus que les oligarchies.et les institutions qui les préservent.


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