10oct 10

Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats ! La direction de France Télévisions attaque un responsable politique de gauche.

Larbin ? Salaud ? Pujadas ?

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Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats !

I l faut faire face de tous côtés. Je sors du plateau de RTL, LCI, LE FIGARO. Rude épreuve! Je crois que ça s'est entendu et vu. J'avais prévu quelque chose sur Sarkozy et ses bigoteries vaticanes. Ca attendra. J'avais écrit aussi à propos du dernier buzz. Je publie.

Il y a une extrême urgence : sauver ce pauvre Pujadas dont on vient de me rebattre les oreilles! Je préfère prendre cette pantalonnade journalistique avec humour. Je déclare que ce malheureux est victime d’un complot particulièrement vicieux à l’intérieur de la direction de la rédaction de France 2.  Celle-ci vient d’annoncer qu’elle le défendait contre une de mes odieuses attaques. Elle qui n'avait jamais rien dit quand les confrères avaient écrit mille fois pire que mes interjections, se réveille soudain, tout excitée à l'idée de frapper un "politique". Mais de cette façon tout le monde est invité à aller voir de près la dite attaque. Rien n’est pire pour ce pauvre Pujadas ! Déjà, entre "Youtube" et "Dailymotion", 200 000 personnes sont allées le voir se faire traiter de salaud et de larbin. Mazette! Déjà mes amis se sont mobilisés sur leurs blogs. Ils ne sont pas les seuls, j'en suis certain. Dés lors l'affaire va tourner court et ridiculisera ceux qui l'ont lancée.  

Voyons d'abord le point de départ. Je fais l’objet d’un assaut de la direction du service politique de France Télévisions  pour avoir soi disant "insulté" la star David Pujadas. La nouvelle tourne aussitôt en boucle. Comme d’habitude, tout part d’une dépêche d’agence sur le mode sensationnaliste. Elle est pieusement recopiée et imprimée par tous, dans les mêmes termes. Dans ce flot, souvent, au mépris des règles déontologiques de base du métier de journaliste,  on ne dit ni où, ni quand, ni à quel propos j’ai pu dire que Pujadas est un "salaud" et un "larbin". Je dois donc faire moi-même l’info pour que vous preniez la mesure de la balle que tirent dans le pied de ce malheureux Pujadas ceux qui prétendent le défendre contre moi. Mais ça ne me fait aucune peine.

En juin dernier, il y a donc quatre mois (tu parles d’une nouvelle fraîche), Pierre Carles et son équipe viennent au siège du Parti de Gauche et filment une heure et demi d’entretien avec moi. Une heure et demie ! La petite minute qui tourne sur la toile est extraite du film que Pierre Carles a fait et dont un extrait de notre entretien fait partie. Le film a été présenté en avant première il y a deux semaines (tu parles d’une nouvelle fraîche !) Et il déjà donné lieu à des réactions sur ce qu’on y entend dire par Montebourg à propos de TF1. Pas un mot à mon sujet à ce moment là. Tout d’un coup éclate le buzz. La direction du service politique de France Télévisions intervient aussitôt, solennellement, dans une langue de fonte parfaite, pour dire que j’aurais mis en cause « toute » la rédaction du service public. C’est faux, bien sûr,  comme chacun peut le constater en regardant la vidéo. Il n’est question que de Pujadas et à propos d’une interview. Mais j’aurais pu mettre en cause toute la direction du service politique de France 2, en effet, puisque à l’époque c’était madame Chabot qui la dirigeait et vous savez comment. Mais ce n’était pas le cas, cette fois là.

Il va de soi que j’assume tout ce que j’ai dit, toutes mes réactions, dans le film de Pierre Carles. Je vous invite à aller le voir très nombreux, comme je le ferai moi-même, dès qu’il sera en salle. Au cas particulier il s’agit d’une réaction à une interview qui avait été réalisée par Pujadas en avril précédent (tu parles encore d’une nouvelle fraîche !) C’est une réaction à chaud, à l’écoute d’un reportage d’il y a six mois, regardé et commenté il y a quatre mois ! Pourtant, en lisant les titres, les gens pourraient s’imaginer que je me suis rendu sur le balcon pour haranguer la foule, hier matin : « Pujadas : salaud ! Larbin ! ». Ou bien que je viens de faire un communiqué : « Pujadas est un salaud et un larbin ». Ou bien que répondant à une question, va savoir laquelle, j’aurais répondu : « monsieur Pujadas est un salaud et un larbin ». A moins que je l’aie rencontré dans la rue et qu’il m’ait dit quelque chose en présence d’un apprenti journaliste qui aurait filmé la scène et aussitôt j’aurai répliqué « Pujadas vous êtes un salaud et un larbin ! ». Vous comprenez tous, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, que je ne suis pas assez stupide pour attaquer une vache sacré de cette dimension comme ça: « Pujadas, salaud, larbin ! » au détour d’une phrase. En tous cas, la pluie du titre démultiplie l’injure. Personne n’en ignore plus rien. Tous «résument l’affaire" avec les mêmes mots qui induisent en erreur: « Mélenchon insulte Pujadas ». Voyez cette suite de titre (avec leur lien) que je vous donne à lire pour vous amuser au jeu des comparaisons de textes si cela vous détend:

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-erretta/melenchon-insulte-pujadas-france-2-repond-08-10-2010-1246977_52.php
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-melenchon-pujadas-est-un-salaud-et-un-larbin_926301.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/08/01002-20101008ARTFIG00523-melenchon-insulte-pujadas.php
http://programmes-tv.blog.lemonde.fr/2010/10/08/pujadas-traite-de-«-larbin-»-par-melenchon/
http://www.lepost.fr/article/2010/10/08/2256380_jean-luc-melenchon-derape-et-insulte-pujadas.html http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/melenchon-traite-pujadas-de-salaud-27928
http://www.tvmag.com/programme-tv/article/information/56353/melenchon-traite-pujadas-de-salaud.html http://www.purepeople.com/article/david-pujadas-salaud-larbin-laquais-encore-violemment-attaque_a65424/1
http://www.montpellier-journal.fr/2010/10/jean-luc-melenchon-qualifie-david-pujadas-de-salaud-et-de-larbin.html

Sous un tel matraquage chacun est incité à aller voir la vidéo. Chacun peut connaître la vérité à propos du comment et du pourquoi de mon : «salaud !», puis  «larbin». Ca devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Ceux qui font du tam-tam sur cette « affaire » savent bien que beaucoup de gens vont aller voir la vidéo. Et la plupart de ceux qui le feront vont se sentir comme moi solidaire de Xavier Mathieu plutôt que du journaliste qui veut l’humilier. Ils verront que mon propos est une réaction spontanée, émotive, même si elle est aussitôt argumentée. Je pense que beaucoup penseront des choses plus mal polies à propos de Pujadas que « salaud » et « larbin ». Ses oreilles vont siffler. En solennisant cette histoire par un communiqué la direction de France Télévision pousse les gens à se renseigner. Donc, à aller voir son soi disant protégé se faire traiter de salaud et de larbin. Drôle de méthode de solidarité. Evidemment, les gens les plus sérieux vont vouloir vérifier si ce monsieur Pujadas n’a pas été déjà l’objet de polémiques. Et si quelqu’un d’autre l’a déjà traité de salaud ou de larbin. Ils vont donc vite découvrir que c’est bien le cas. Il a été traité de bien plus grave que « salaud » et « larbin ». Sans que la direction de France Télévision souffle mot.

Salaud ? Larbin ? Pffffft ! Non, vraiment, ce n’est vraiment rien à côté de ce qui a déjà été dit sur son compte. Son interview en solitaire du chef de l’Etat, le président Sarkozy, a donné lieu à une levée de bouclier bien pire. Le syndicat SNJ-CGT de  France Télévisions, dans un communiqué, dénonce un David Pujadas « complaisant et incompétent ». Incompétent ! L’adjectif vient d’un syndicat de collègues ! Cette émission aura été, selon le syndicat, « une honte pour l’information de service public. ». Une honte! C'est rude. La direction de France télévision n'a pas réagi à cette charge de l'intérieur de la maison. "Une heure de communication sans opposition avec un journaliste KO debout face au Président, un journaliste complaisant, incompétent sur les dossiers traités, notamment sur les retraites, et laissant Nicolas Sarkozy avancer des contre-vérités." Ceux qui soupçonnent la CGT de l’entreprise de partialité n’ont qu’à aller voir un papier du journal l’Expansion qui met lui aussi en cause la compétence professionnelle de Pujadas à propos de cet entretien. 

Et puis il y a encore le commentaire de « Marianne 2». Ca, ce n’est pas gentil, le commentaire de Marianne 2!  Ca commence fort : « Quand l'amateurisme journalistique le dispute à l'impassibilité du présentateur, cela donne le «présentateurisme», déclare le site ! Et le titre ? « Pujadas, ou la misère du présentateurisme ». Aïe Aïe ! Je suis sûr qu’il préfère : salaud et larbin. Donc, non seulement tous ces gens le traite de pire que de salaud et de larbin, mais par-dessus le marché ils affirment qu’il ne connait pas son métier. « Lorsqu’on a la vanité d’accepter ce rôle en solo, on prépare un minimum la confrontation. (…) écrit Marianne 2. « Il n’est pas admissible de se faire balader sans répliquer lorsque Nicolas Sarkozy réitère des mensonges grossiers sur des questions connues qui ont déjà largement fait polémique et que tout journaliste s’intéressant à la politique, même doté d’une attention flottante, ne peut pas ignorer. » La direction de France télévision n'avait pas écrit une ligne pour défendre "tout le service public" alors accusé d'incompétence et d'amateurisme! J'en déduis que la nouvelle direction de France 2 a peut-être une idée derrière la tête à propos d’un journaliste qui ignore ce que même « doté d’une attention flottante » tout le monde sait. En le mettant sous la lumière elle en fait un objet de scandale. Le jour où il passera à la trappe personne ne viendra pleurer !

Avec un minimum de recherches, vous tomberez sur beaucoup d’infos très cruelles de ce style.  Acrimed,  en particulier, a eu une vision d’ensemble sur l’homme et son œuvre d’une cruauté absolue et d’une précision chirurgicale. C’est évidemment son interview du chef de l’Etat qui a fait date. « La complaisance de David Pujadas mérite d’être récompensée » ! écrit le site. « Complaisance », c’est pour dire larbinage. Le papier a été publié le 22 juillet 2010 par Mathias Reymond . Voici l’introduction : « À quelques jours d’intervalle, David Pujadas a reçu la laisse d’or du "Plan B" destinée à récompenser « le journaliste le plus servile », suscitant l’indignation de la direction de France 2 et de quelques blogueurs, puis il a interviewé, avec une rare complaisance, Nicolas Sarkozy, provoquant l’indignation du SNJ-CGT et de nombreux autres journalistes. Faut-il lui décerner la Légion d’honneur ? » Aïe ! Aïe ! Aïe ! Salaud et larbin c’est moins dur quand même que de se faire dire qu’on doit être décoré pour sa servilité, non ? Et d’être décoré d’une laisse d’or ! Une laisse, carrément. Même les larbins n’ont pas de laisse. France télévisions n'avait pas fait de communiqué.

Surtout, dans la démonstration d’ACRIMED il y a des moments très sévères. Jugez plutôt. « En décernant ce kit (une laisse d’or plus une boîte de cirage, une brosse et un plumeau multicolore doté) au présentateur du "20 heures" de France 2, les organisateurs entendaient récompenser le "journaliste le plus servile", comme ils l’ont expliqué au Plan B, qui passait par là. Selon eux, Pujadas mérite la Laisse d’or pour son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes et son dévouement pour les puissants, réaffirmé récemment dans le film culte de Denis Jeambar, "Huit journalistes en colère" (Arte, 9.2.10). » Cette déclaration le montrait exaspéré par la médiatisation des humbles. "Le Canard Enchaîné" du 3/2/2010 l’avait aussitôt relevé : "Parce que le journalisme va mal" et qu'il était temps de comprendre pourquoi, Denis Jeambar a rencontré "8 journalistes en colère" (Pujadas, Val, Elkabbach, Chabot, Ganz, Fottorino, Plenel, Giesbert). C'est le titre de son documentaire-choc bientôt à la télé (ARTE, 9/2/2010), et, attention : ils "disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas" et "tout ce qu'on ne vous dit pas". L'analyse de certains décoiffe, en effet. David Pujadas, présentateur du JT de France 2 pousse ainsi ce cri : "Le journalisme souffre d'abord de conformisme". Et ce rebelle méconnu de dénoncer "le journalisme de bons sentiments", qui veut que "par définition, le faible à toujours raison contre le fort, le salarié contre l'entreprise, l'administré contre l'Etat, le pays pauvre contre le pays riche…" Ce qu'il résume par "une défense mal digérée de la veuve et de l'orphelin". Bref, un vilain journalisme qui "rend toute action politique vaine et dérisoire…" Du Sarko dans le texte." Pas de communiqué de protestation de la direction de la rédaction de France 2.

Qui entend ça de ses propres oreilles, s’exclame avec des mots  bien pis que « salaud » ou « larbin », je suppose. D’autant que dans l’article en question, la remarque « sa haine des syndicalistes » est … « exprimée notamment lors de son interview en direct de Xavier Mathieu, le porte-parole CGT des grévistes de l’usine Continental de Clairoix, le 21 avril 2009. » Non ? C’est justement celle-là qui me fait dire salaud et larbin ensuite ! Moi, je n’avais rien lu de tout ça. Je suis scotché par la précision des dossiers constitués et la profondeur de champ des argumentaires. La magie des liens hyper textes permet de passer en revue en quelques instant une masse considérables de faits. J’ai beaucoup aimé par exemple l’article publié le 4 mai 2009 par Henri Maler, Mathias Reymond intitulé "des journaux télévisés face aux violences des salariés"  Je reproduis ici le passage qui concerne cette interview de Xavier Mathieu, le délégué syndical CGT de Continental, mais j’invite mes lecteurs à aller découvrir sur le site d’ACRIMED le fond du dossier.  

« Le même jour, à 20 h sur France 2. David Pujadas, parmi les titres du journal, pose la question qui le tourmente… avant d’exposer brièvement les faits qui à ses yeux la justifient : « La fin justifie-t-elle les moyens ? Des salariés de Continental ont en partie saccagé une sous-préfecture, après le rejet de leur pourvoi par la justice. Pendant ce temps, dans l’usine Molex, deux dirigeants ont été séquestrés pendant 24 heures. Reportages, et réactions dans un instant. »
(1) Quand vient le moment d’aborder le conflit de Continental, ce sont les faits qui sont d’abord résumés par le présentateur : « L’exaspération et la violence dans les conflits sociaux ont donc franchi un nouveau cap, cet après- midi. Je vous le disais : les salariés de Continental à Clairoix, qui réclamaient la suspension de la fermeture de l’usine, ont été déboutés par le tribunal. Dans la foulée, 250 à 300 d’entre eux ont investi la sous-préfecture de Compiègne. Des bureaux ont été dévastés ». Suit alors un reportage, beaucoup plus éloquent que celui de TF1, qui entrelace le récit en images des événements et les paroles de salariés. – Homme [au téléphone] : « Et
alors ? C’est pas vrai, on a été débouté les gars. »
- Voix-off : « La douche froide et la colère. Les salariés de Continental s’étaient installés à la sous-préfecture de Compiègne en attendant la décision de justice. Ils espéraient une suspension du plan social pour délit d’entrave. Le tribunal les a déboutés »
- Homme : « Ca veut dire qu’on a perdu. On a perdu à Sarguemine. La direction a gagné »
- Voix-off : « Ils passent d’un bureau à l’autre de la sous-préfecture et saccagent tout sur leur passage. Dépités, écœurés, ils repartent vers leur usine de Clairoix. »
- Homme [s’adressant aux salariés] : « Ils ne comprennent pas que ça fait cinq semaines qu’on se retient, qu’on est gentil, qu’on dit rien. Aujourd’hui, c’est terminé. Ils ont eu les moutons, maintenant ils ont les lions. Faites-vous plaisir.»
- Voix-off : « Cette fois, c’est le bureau d’accueil de l’usine qui est mis à sac. »
- Homme 2 : « C’est nous les méchants ? Non, mais il faut arrêter. Il faut voir comment on a été exploité, tout. Maintenant, il est temps de s’exprimer et pourtant ce n’est pas dans ma nature. Mais arrivé à un moment, trop c’est trop. »
- Voix-off : « Demain les Conti se rendront à Hanovre en Allemagne pour manifester leur colère à l’assemblée générale des actionnaires de Continental. Ils seront rejoints par leurs collègues allemands qui subissent le même sort. »
(2) Retour en plateau. David Pujadas, plutôt que d’interroger les salariés sur les motifs de leur colère, les somme de s’expliquer sur leur « violence ».

- David Pujadas : « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ?  »
- Xavier Mathieu [délégue syndical CGT-Continental] : « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien … »
- David Pujadas : « Je vous pose la question. »
- Xavier Mathieu : « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ca représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »
- David Pujadas : «  Pour vous la fin justifie les moyens »
- Xavier Mathieu : « Attendez ! La fin ? On est à 28 jours de la fin, monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ca fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte … »
- David Pujadas : « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ?  »
- Xavier Mathieu : « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit : « qui sème la misère récolte la colère ». C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1 000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever … »
- David Pujadas : « Merci, Monsieur Mathieu, d’avoir été en direct avec nous. Un mot encore. Il y a dix minutes tout juste, Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie, proposait ces discussions tripartites après les événements donc de cet après-midi. Merci Monsieur Mathieu. »
(3) Et David Pujadas d’enchaîner : « Autre lieu, et autre usine : à Molex, en Haute- Garonne, deux dirigeants de la société ont été séquestrés 24 heures par les salariés. Après une nuit et une journée, ils viennent d’être relâchés. » Le reportage suivant, à l’instar du précédent, informe et laisse entendre la parole des protagonistes.
(4) Vient le moment de proposer un éclairage qui, aussi bref soit-il, ne porte en lui-même aucune approbation ni condamnation des actions des grévistes.
- David Pujadas : « Voilà Molex, Continental. Pour mieux saisir la portée de ces événements Agnès Molinier nous a rejoints. Bonsoir Agnès. » Celle–ci répond alors à trois questions.
- David Pujadas : « Alors on souligne, on s’indigne parfois de l’utilisation de la force mais est-ce vraiment une nouveauté ? »
- Agnès Molinier : « La séquestration de patrons, David, est même une pratique ancienne en France. Suit alors le rappel de quelques séquestrations depuis la fin des années 70. « […] La radicalité n’est donc pas nouvelle. »
- David Pujadas : « Oui, on a parfois la mémoire courte. Deuxième question Agnès, est-ce que ce n’est pas aussi aujourd’hui l’occasion d’attirer l’attention des médias ? »
- Agnès Molinier : « La médiatisation est importante. A ce sujet, nous avons rencontré René Mouriaux, c’est un spécialiste de l’histoire sociale. » Suit alors une brève interview de René Mouriaux qui confirme l’importance la médiatisation notamment, parce que […] ça fait pression sur les directions pour qu’elle donne l’impression qu’elles écoutent, qu’elles sont même capables de faire un peu de social, comme on disait autrefois.  »
- David Pujadas :
« Dernière chose, dernière question toute simple, Agnès, est-ce qu’il y a des sanctions ? »
- Agnès Molinier : « Selon le code pénal, la séquestration est passible de 20 ans de réclusion criminelle ou 5 ans si la retenue dure moins d’une semaine. Mais hormis deux actions en référé, dont une que l’on voit sur ces images, aucun chef d’entreprise n’a aujourd’hui porté plainte. Ils semblent aujourd’hui jouer l’apaisement, mais jusqu’à quand ? » Un regret ? Que David Pujadas ne demande pas plus souvent au patronat si la fin justifie les moyens, et s’il déplore sa violence. 
»
Et moi quand j’ai lu tout ça, je me suis aussi rappelé que les cadres de Molex ont été condamnés en justice pour avoir organisé le coup de force qui a permis à l’entreprise de se délocaliser. Mais personne n’a fait de reportage pour le dire à ceux qui avaient vu les ouvriers séquestrer ces voyous.

Le coup de grâce, c’est « Arrêt sur images » qui le donne sous le titre « Sarkozy, Aubry : Pujadas, intervieweur à deux vitesses »  C'est un comparatif en image. Meurtrier ! Il faut le regarder loin d’une caméra si on craint de dire « salaud » ou « larbin », ou même pire. Là non plus, il n'y a pas eu de communiqué de France 2. Bon, je reviens à mon affaire. Puisque tout ça est à disposition de tout le monde, est-ce que le fait d’attirer l’attention sur Pujadas n’est pas la meilleure manière de le flinguer ?

Et maintenant que vont-ils faire ? Je dis « ils », pour désigner la meute corporatiste qui s’est lancée. Ca va durer quelques jours mais pas longtemps ce coup ci. D’abord parce que la profession n’est pas aux ordres des chefs et grosses huiles. Ni des « pas malins » qui entreprennent de la défendre de cette façon lourdingue et contre performante. Mais surtout « ils » vont réaliser qu’ils se sont tiré une balle dans le pied en me sautant dessus à propos d’une vidéo qui accable au contraire Pujadas et le système d'information que dirigeait à l'époque madame Chabot. Il faut dire qu’il est spécialement peu intelligent de s’en prendre à moi quand je défends un ouvrier en lutte dans une période comme celle que nous vivons avec le combat sur les retraites. Ils vont donc faire comme la fois précédente avec leur apprenti journaliste en peau de lapin. Ce sera un « problème de société » sur le thème « les politiques et la presse ». « Un métier décrié : journaliste ! Osons poser le problème !». Et bla bla bla. Rigolade générale assurée. Moi j’aurais droit à des généralisations du type « vous qui attaquez tout le temps la presse » et, hop, on repassera les mêmes images, en extrait de plus en plus bref, avec l’olibrius apprenti journaliste. L’objectif sera de solidariser la profession. On m’accusera pour cela de globaliser ma critique pour que ce qui est dit de Pujadas soit ressenti comme une attaque contre chacun. Mais ca va faire pschitt. Ca ne va pas marcher. personne n'ira se faire ridiculiser pour défendre monsieur Pujadas ni madame Chabod qui était son chef à l'époque où il humiliait les ouvriers en lutte.

Voyez cette liste de citations que m’a adressées séance tenant un camarade:
Le point.fr :"Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux journalistes, cette "sale corporation vendeuse de papiers"  (sic). Il est vrai que les politiques ne vendent rien, sinon de fausses promesses de grands soirs et de lendemains qui chantent."
Europe1.fr : "Mais Jean-Luc Mélenchon reste le spécialiste de la critique des médias. En mars 2010, il s’en était déjà pris à un étudiant en école de journalisme  venu l’interroger. C’est donc très logiquement que l'eurodéputé dénonce dans le documentaire de Pierre Carles que les journalistes soient devenus "les laquais" des "puissants". Une critique que le sénateur développe plus en longueur dans son prochain livre, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous!". Il y dénonce "les valeurs dominantes du spectacle médiatique", "le sanglant, la méfiance de l'autre, le dégoût de soi" et explique qu'il entend "libérer les médias", jugeant que "rares sont les journalistes libres de s'émanciper".
Afp.fr 
:"Ces dernières années, M. Mélenchon a fait du thème des médias un de ses combats de prédilection."
L'express.fr :"Dans son livre-programme à paraître la semaine prochaine, Qu'ils s'en aillent tous (Flammarion), Jean-Luc Mélenchon se donne pour mission, entre  autres, de «libérer les médias» et de mener «une révolution citoyenne» en leur sein pour «les émanciper»…. La télévision, en particulier, qui  «présente une société totalement imaginaire», qui aurait «un dégoût pour le peuple réel» et qui constituerait pour sa formation «un rude barrage politique». Le président du Parti de gauche a fait des médias son champ de bataille de prédilection."
Menly.fr : "En fait, au moment de la scène, Jean-Luc Mélenchon est entouré de plusieurs personnes. Il est probable qu’il sache qu’il est filmé. Il commente alors un extrait d’un journal télévisé de France 2 datant de 2009 dans lequel le leader de la CGT Continental est interviewé."
Le progres.fr 
: « Les questions posées « est-ce que ça ne va pas trop loin ? », «est-ce que vous regrettez ces violences ? », « pour vous la fin justifie les moyens ? », ont fait sortir de ses gonds M. Mélenchon. Buzz assuré sur Dailymotion. »
Je vous ai proposé de lire toute cette série pour montrer que les commentaires sont plus prudents que les titres. Vous aurez noté que ces grands spécialistes n’arrivent toujours pas à savoir si je suis eurodéputé ou sénateur. Et que certains laissent penser que je suis les deux à la fois, ce qui est impossible. Bon, mettons ça sur le compte d’une « attention flottante ». Il n’en reste pas moins que ces textes ne sont pas toujours aussi corporatiste que celui du site du Point par exemple. Mais la gradation permet de voir ce qui arrive : à la fin, si l’affaire tourne mal pour ses initiateurs, et elle va mal tourner pour eux, on dira que j’avais tout calculé et que c’était un coup monté à mon profit.

Il ne faut pas se plaindre de tout cela. La scène médiatique est une arène. Pas tout le temps, ni partout, mais souvent. La lutte consiste à donner des coups et il ne faut s’étonner d’en recevoir. Si France télévisions réagit a mon sujet alors qu'elle n'a jamais rien dit avant quand Pujadas était réellement insulté et de quelle manière, c'est parce que je suis un homme politique. La direction essaie de surfer sur le sentiment de méfiance à l'égard "des politiques" et elle pense trouver en moi une bonne tête à claques.  C'est une erreur totale. les médias officiels sont encore plus haï que les politiques. Cette affaire va renforcer notre critique et le doute qu'il est impérieux de répandre sur les activités de cette sorte de télévision. A la fin, l’important est que nous avons réussi, moi par hasard cette fois ci, Pierre Carles de propos délibéré, vous en écrivant sur tous les sites et réseaux sociaux, chacun de notre côté à notre manière, à ébranler encore la légitimité du système médiatique. Le vieux compte à régler de 2005 n’est pas clos. La sottise des réactions contre moi nous sert de point d’appui. Je sais que, de tous côtés, sur tous les sites des gens inondent d’arguments et de liens avec les mêmes informations que celles que je viens de donner ici. Mille mercis pour cela! Je note que les références aux propositions du Parti de gauche à propos de la libération des médias commencent à être lues par les professionnels et qu’ils y font référence dans leurs papiers comme étant la cause que je défends. De cette manière aussi vit ce que j’appelle la radicalité concrète. Dans la profession j’en suis certain, nombre s’interrogent et font la part des choses entre l’image de violence caricaturale qui est donnée de moi et le fond de ce que je dis vraiment.

Et maintenant, en bout d’article, sans dramatiser d’aucune façon, ni accuser, je veux vous raconter une anecdote personnelle qui vous dira aussi ce que tout ça produit. Dans la rue, samedi, un type me jette menaçant et assez imbibé: "vous êtes un grossier personnage" ! Ce n’est pas fréquent. Peu de gens m’ont agressé verbalement jusqu'à ce jour. Et le même après midi, assis à la terrasse d’un café rue Lafayette, un type me tombe dessus. Je le prends d'abord pour un serveur, car il tient à la main un chiffon. Il se lance dans une diatribe contre moi. Je crois à un gag un peu lourd : « vous êtes une méchante personne, je vous souhaite du malheur dans la vie » et ainsi de suite. Puis je réalise qu’il s’agit d’un dingue et que ce n’est pas une plaisanterie. Il s’avance pour me frapper. Pour finir, il me donne un coup de pied et s’en va. Je me lève pour le prendre au collet, car ma nature est à ne jamais subir sans rendre les coups. On me retient « Ne fais pas ça ! Ne fais pas ça : on va dire que c’est de ta faute ! » J’ai bien fait de suivre le conseil, je crois. Même s’il m’en coûte d’être frappé sans rendre le coup. Mais je veux dire que le fait de diaboliser quelqu’un n’est jamais sans conséquence. Le pire est que les fous, les gens mal dans leur tête, sont tellement nombreux à présent dans les rues de Paris, sans que personne ne s'occupe d'eux!

Ultime précision. Salaud, au sens de l'existentialisme de Jean Paul Sartre est celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres.


271 commentaires à “Larbin ? Salaud ? Pujadas ?”
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  1. Lionel M dit :

    Bonjour,
    Article sur la richesse dans le monde dans la tribune.fr....
    ".../...
    Par pays, les Etats-Unis arrivent en tête (richesse évaluée à 54.600 milliards de dollars). Viennent ensuite le Japon (21.000 milliards de dollars) et la Chine (16.000 milliards de dollars). La France est la première nation européenne (4ème rang avec 12.100 milliards de dollars), devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.
    .../..."
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101010trib000557447/la-richesse-mondiale-atteint-195.000-milliards-de-dollars.html
    Merci mr Mélenchon de nous réveiller.
    Lionel M.

  2. ermler dit :

    Bonjour à tous.

    Comment peut-on écouter lémission du grand Jury avec Jean-Luc Mélenchon ?
    J'ai beau me rendre sur le site de RTL et cliquer sur l'émission de 10 octobre. Rien ne se passe !

    Merci à ceux qui pourront me tuyauter.

  3. de passage dit :

    Grosse manif à Nancy, plus importante que la dernière. Les tracts du FdG sont très bien accueillis! Beaucoup de lycéens/étudiants, et nettement plus d'ambiance. En plus, un soleil radieux, et nombre de copains de 68 qu'on revoit!
    Ne lâchons rien.

  4. guillot dit :

    En écoutant Bernard Tapie invité de France Inter lundi matin, j'ai été étonné de le sentir proche JL Mélenchon. Il le site à 3 ou 4 reprises ! Et pourquoi ? "nous avons un point commun; comme moi, il tape sur les journalistes". Mais encore ? " JL Mélenchon est un des rares hommes politiques qui est venu me rendre visite lorsque j'étais à la santé". A la question d'un journaliste s'il se sentait proche de DSK, il a répondu que Sarkozy ou DSK, c'était 2 candidats de droite et que ce n'était donc pas un vrai choix proposé aux électeurs. Et pour un vrai choix à gauche, ce serait Mélenchon. Mais qu'en pense JL Mélenchon de cette proximité revendiquée par un homme qui est à nouveau plein aux as grâce à ses amitiés à droite et sur le dos des contribuables ?

  5. Poupou dit :

    @ Guillot
    Il a répondu qu'il n'allait pas se plaindre que quelqu'un dise du bien de lui (même si Tapie le traitait quand même d'utopiste) mais ceci étant qu'il le confondait avec Julien Dray qui était proche de lui du temps de gauche socialiste et que ce n'était pas lui qui était allé le voir en prison. Il n'a aucune raison de se sentir proche d'un quasi mafieux comme Tapie et n'a pas l'air de le connaître personnellement. Après ça pas de quoi en faire un fromage. Je ne sais pas pourquoi Tapie tente de faire ce rapprochement, je ne l'ai pas écouté depuis longtemps.

  6. VERGNES dit :

    ST Nazaire 25 000 manifestants, soit plus 5 000
    Des "incidents" en cours.

    Ce qui devrait nous interroger tous, c'est que le Sénat et l'Assemblée ont voté la loi, mais que tout le monde s'en fout et que la mobilisation ne cesse de progresser.
    C'est une réelle remise en cause des "élus" du peuple par le peuple lui-même. Le CPE en avait été la première illustration. Comme quoi tout ne se joue pas par le seul fait électif.

  7. Adeline dit :

    J'avais entendu parler de cette histoire "d'insulte" mais sans avoir entendu les propos dans leur contexte.
    Je viens de voir la vidéo.... et je ne comprends pas... comment peut-on faire un tel foin avec rien ?
    M. Mélenchon n'insulte pas M. Pujadas ! Je croyais, moi, naïve sans doute, que dans un débat, il lui avait lancé en face "vous êtes un salaud doublé d'un larbin !"
    Mais pas du tout du tout, il commente les propos du présentateur. Et alors ? Tout le monde fait ça et bien pire. On a quand même bien le droit de commenter ! Et à chaud, la surprise permet qq exentricités de vocabulaire. Bref, du coup je trouve M. Mélenchon bien sympathique...

  8. philmulsant dit :

    A propos du Grand Jury,
    Je serais curieux de comptabiliser le nombre de fois où les "chiens de garde" de RTL ont interrompu Jean-Luc Mélenchon et de comparer avec les interruptions des mêmes lors des interviews de représentants du pouvoir...
    D'un autre côté, je suis ravi de leur volonté de déstabiliser, de caricaturer, d'abaisser, de détruire toutes les idées avancées: c'est plutôt bon signe car rappelons-nous, dans les années 20, un syndicaliste disait (je ne me rappelle plus qui: Bébel, Kaustky?) "lorsque la droite m'applaudit, je me demande quelle bêtise je viens de dire". Conclusion: la droite hurle, mord... M Mélenchon et le Front de Gauche sont donc dans le vrai!

  9. Michel Matain dit :

    @Trebor (#192)

    En serrant une main, je reconnais l’existence de l’autre, en la lui refusant, je lui dénie à mes yeux, le droit d’exister.

    Mais ça c'est pire qu'une insulte, c'est un appel au meurtre, l'autre n'a même plus le droit d'exister !

  10. am dit :

    Excellente prestation sur LCI et face a Bourdin !
    Vous etes le meilleur !
    Bravo encore !

  11. JOEL ROBERT dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon, Bonsoir Jean-Luc, Bonsoir Camarade,
    Tu n'es pas politiquement correcte avec ce pauvre Pujadas, et bien c'est tant mieux, car lui et ses semblables sont encore pire : sous leurs apparences bien rangés....et très polis … et très courtois, ils sont insolents quand ils sont à la botte des libéraux. Cela fait trop longtemps que je ne les supporte plus, alors ça fait du bien de les voir s’agiter pour une fois qu’ils se prennent quelques crues vérités à la gueule. Merci pour moi.
    Mais le vrai problème c’est que tu dérange de plus en plus avec ton parler franc ! Ne nous laissons néanmoins pas aller dans cette impasse qui n’a aucune valeur à côté de ce vrai combat pour nos retraites et celui de demain : en finir avec le libéralisme.
    Continuons
    Jo

  12. Carlos dit :

    Immenses manifs à Paris. J'étais dans celle qui passait par Port Royal: début 13h30 fin 18h45. J'ai aussi vu celle qui passait par St Germain : même heure de fin et de début. Impressionnant. Si on estime une longueur et une largeur de la chaussée en mètres (voir mappy) et qu'on multiplie par envrion 2 ou 3 personnes au m2 et qu'en plus sur la durée de 5 heures la manif a parcouru plus d'une fois le parcours ça donne plus de 500000 personnes.

  13. Aurélien dit :

    Il faut vraiment qu'il y ait deux fois plus de personnes dans les manifestations de samedi prochain. Ainsi, dés lundi, les DP larbins du privé seront au pied du mur face à leurs salariés, et ils viendront enfin faire grossir la cohorte. Une chose est certaine : si cette réforme passe, alors la droite aura les mains libres pour bousiller tout le reste.

  14. orero ramon82 dit :

    Montauban, 60000 habitant, 10000 manifestants, chauds et même très chaud, les grilles de la mairie(Mme Barège, député-maire UMP, devrait s'en souvenir pendant quelques temps): plus que le 23 septembre(grève) et que le 2 octobre(manif)).
    Petit calcul: 300 manifestations dans le pays à 10000 manifestants (très petite moyenne puisque rabaissant le nombre de participants dans les grandes villes), cela fait 3000000 personnes dans les rues, 3 millions de personnes au bas, très bas mot....
    Et selon la police, 1250000 (qui consent à reconnaitre une progression en acceptant son chiffre), alors trouvez l'erreur !

  15. VCLR - PG 06 Nice dit :

    à ermler message 202:

    Le lien est http://www.rtl.fr/emission/le-grand-jury
    ensuite vous cliquez sur la petite flèche lecture et ça marche!
    ***
    A Jean-Luc: tenez bon. C'est comme ça qu'on vous aime. Avec une capacité de résistance à la vindicte médiatique. J'avais connu BOURDIN un peu moins désagréable et j'ai été estomaqué de a virulence agressive d'Aphatie et de Revel sur RTL. Vous avez été vraiment sur le gril comme rarement mais vous avez su gérer et répondre coup pour coup. On est avec vous cher Jean-Luc. Tenez bon.

    Résidant à Nice, je suis cette semaine en famille dans ma ville d'origine, Pau. Et j'ai manifesté avec le PG local Entre 15000 et 22000 personnes soit bien plus que la dernière fois (nomre évalué entre 10000 et 15000). Apparemment, ma ville actuelle de Nice a aussi renforcé la force de frappe depuis la dernière fois. Pan sur la tête à Estrosi ! Je salive !

    Vivement samedi...

  16. Lionel-PG44 dit :

    Suite du commentaire de Vergnes. Nous étions 15000 selon la police, source RG.
    Bagarre en fin de manif. 14 jeunes interpelés, dont 3 mineurs. Le Comité de Défense des Libertés Fondamentales (CODELIB) a mobilisé une centaine de personnes devant le comico de Saint Nazaire. Une délégation (un FSU, deux CGT, deux Codelib dont une NPA et un PG) a été reçue par le commissaire pour demander la libération des prévenus. Bien sur, c'est le parquet qui décide, cependant nous avons convaincu le comico de faire part de notre intervention au proc. L'intersyndicale se réunit en ce moment et demain matin. Un courrier sera remis dès demain matin au sous préfet, communiqué de presse à l'appui. Nous allons également mettre la pression au tribunal pour les comparutions immédiates. A suivre...

  17. pasfaché dit :

    Ces journalistes qui gagnent plusieurs milliers d'€ par an voire plus, qui passent tous les jours à la télé devant des millions de téléspectateuurs, aux allures policées et manièrées ne supportent pas le moindre mots de travers. Pensez donc se sont des gens importants qui méritent le respect. Je leur propose d'aller passer quelques décénnies dans les ateliers sombres et bruyants, a courber l'échine devant le patron qui passe dans les allées, à opiner du chef à la moindre remarque du supérieur et ils verront, ces laquais de la bourgoisie, ce qu'un homme est capable d'endurer pour assurer le quotidien de sa famille. Quarante ans d'humiliation ça forge un caractère et une certaine forme de philosophie. Mr Pujadas vous êtes réellement un petit bonhomme.

  18. RIOU Jean dit :

    Il est fortement instructif de constater la réaction du monde journalistique, je parle ici de ceux qui de salle d'audition en salle d'audition causent, interrogent à tel point qu'ils sont persuadés que seuls ils existent et par voie de conséquence sont des maîtres à penser. Et puis simplement, directement, intelligemment quelques uns les interpellent avec justesse, avec vérité. Alors les buldozers se mettent en action. Quel est cet importun qui ose mettre notre intégrité en doute etc. etc.. Je dis bravo à ceux là qui fermement, en dehors du politiquement correct remettent ces hommes ou ces femmes journalistes à leur justes attributions, d'être comme des millions de salariés des maillons ni plus ni moins nécessaires que les autres dans une vie sociétale.

  19. jennifer dit :

    Juste un mot à Jean Luc

    Je voulais te serrer la pince pour te remercier d'avoir franchi le mur des medias, même s'ils te le font payer maintenant. Mais au moins on parle de toi alors qu'avant, c'était silence radio complet. Félicitations de ce que tu fais pour la gauche de gauche, et de ton courage à affronter tout cela. Tiens bon, tu représentes une voix que personne n'entend, celle des travailleurs!

    Bon tu étais tellement entouré par tous ceux qui venaient t'interviewer que je n'ai pas pu m'approcher mais le coeur y était.

    jennifer

  20. jc de Seraing dit :

    Quand on lui demande sur RMI de choisir entre la politique économique des Etats-Unis et de la Chine, le point de vue de Jean-Luc Mélenchon concernant les Etats-Unis qui innonde la planète de dollars dont la valeur tend vers le "plus rien" et nous conduit vers la catastrophe est bien représenté dans ce film "l'argent dettes II" : assez long mais très intéressant.
    http://www.internationalnews.fr/categorie-10659895.html

  21. yannick dit :

    http://www.marianne2.fr/Francais,-souriez,-il-y-a-un-riche-pres-de-chez-vous-!_a198467.html

    citation :

    "la France accueille 9 % des 24,2 millions de millionnaires, soit 2,2 millions de personnes, et se classe au troisième rang après les Etats-Unis (41 %) et le Japon (10%). Loin devant l’Allemagne (5%)"

    2.2 millions de personnes, 3 % de la population est millionnaire, un français sur 30, je n'en connais aucun et vous ?

    citation :

    "Mais cette troisième place sur le podium, déjà fort honorable, ne prend pas en compte la taille des pays. Si l’on se restreint aux seuls membres de l’OCDE (donc hors les pays du Golf, et les confettis off-shore), le classement est encore plus avantageux. Avec 1 millionnaire pour 30 habitants, la densité française du riche est la plus élevée au monde. "

    Et il n'y pas pas d'argent en France pour les retraites messieurs dames.
    J'espère que cette information va en énerver plus d'un.
    Je salive de la réaction de Jean-luc Mélenchon.

    Cordialement à tous.

  22. Clama dit :

    Cher Jean Luc, ce n'est pas une formule de politesse,

    Ton Grand Jury, je viens de l'écouter en podcast juste après une discussion très politique et approfondie avec des personnes que j'aime mais qui ne partagent pas mes opinions, ni ma vie, ni ma pensée.
    Personnes qui ont voté Sarkozy et qui, néanmoins petit pas à petit pas consentent leur erreur.
    Baby boomers, mes parents !
    Qui ne voient pas, qui ne comprennent pas dans quelles difficultés se débattent leurs enfants.
    Qui ont toujours considéré mes périodes de chômage comme des faiblesses de ma part.
    Des personnes qui considèrent que leur ascension sociale n'est que le fruit de leurs qualités.
    Très difficile à vivre depuis longtemps, mais ces discussions se font heureusement dans l'amour familial.

    Sans aucun orgueil, j'ai revécu avec un surprenant parallélisme, avec les mêmes arguments et de façon touchante, cette discussion personnelle que je viens d'avoir avec mes parents quand tu as bagarré avec les "laquais" de RTL (Qui ont la coquetterie de t'inviter tout de même).
    J'ai le sentiment que tout ce nous combattons est très ancré dans l'esprit de beaucoup de nos concitoyens, comme une vérité acquise, comme un dogme.
    Ce dogme se lézarde. Pour l'instant tu ne relève que les convaincus, à mon grand regret.
    Cette lutte est plus que difficile, nous devrons faire face à une force qui aujourd'hui dépasse la raison de beaucoup.
    Comment faire ?
    Comment porter à l'observation des nôtres, l'état de notre pays ?
    Les nôtres qui ont le regard distrait par les bouffons médiatique que tu dénonce ?

    Je suis, depuis le premier jour membre de ce blog.
    J'ai aimé "les premiers jours". La suite m'a paru d'abord désagréable et puis ensuite effrayante.
    Ce sont tes bloggeurs !
    Je ne suis pas membre du PG probablement pour cette raison.
    Mais je ne m'arrête à ce détail.

    Ce que nous vivons impose tout !

  23. Trebor dit :

    @Michel Matain

    En ne serrant pas une main ou en ne saluant pas lorsque l’on entre dans une pièce, enfermés sur nous, nous sommes sans accès à l’autre.. Le refus de voir l’autre dans un lieu ou nous entrons, c’est lui refuser sa place en ce lieu. C’est en ce sens que j’utilisais l’expression : ne pas reconnaître l’existence de l’autre.
    D’une certaine manière c’est effectivement plus fort que l’insulte qui reconnaît l’autre même si elle tend à vouloir le rabaisser (nous n’appartenons pas au même monde). Ce n’est pas un appel au meurtre non plus, car il n’y a pas besoin de tuer l’autre puisqu’il n’existe pas à nos yeux.
    Je pensais enfoncer des portes ouvertes, car c’est le sens des règles de politesse assez en vogue dans cette partie du monde. Mais il ne semble pas. Aussi je rappelle la définition de la politesse piquée sans vergogne sur wikipedia. C’est un ensemble de comportements sociaux entre individus visant à exprimer la reconnaissance d’autrui et à être traité en tant que personne. La politesse se traduit tous les jours par l'utilisation de certains termes comme bonjour, au revoir, bienvenue, s'il vous plaît, ou merci, et par des attitudes spécifiques : sourire à qui vous parle, adapter sa tenue aux circonstances, serrer une main…
    C’est pas mal non plus, d’avoir conscience du sens des gestes ou des mots que nous utilisons quotidiennement. Enfin j’espère.

  24. Poupou dit :

    60.000 personnes à Rennes! Ce fût le parcours des grands jours et même ralongé. Contre 20.000 le 1er octobre, il faut dire qu'il pleuvait des cordes tout le long. Mais quand même le record de cette rentrée était de 38.000. Une superbe dynamique est lancée et rien ne l'arrêtera si ce n'est le retrait du proget de loi. Combien seront-nous ds la rue la prochaine fois.

  25. DUFOUR Jean-Pierre dit :

    Salutatous,
    J'ai vu la "prestation" de Pujadas en direct et je l'ai ressentie dans les termes de Jean-Luc Mélenchon.
    C'était un cas d'école de journalisme engagé ! Le petit homme était submergé par sa passion.
    On aurait dit du Elkabbach... en moins maîtrisé !
    Attention Jean-Luc Mélenchon, ils vont vous faire Saint Sébastien et si les flèches médiatiques n'y suffisent pas, ils vous battront à mort !
    Vous voilà déjà adoubé par Bernard Tapie, vous n'êtes pas au bout des infamies qu'ils vous réservent.
    Gaffe quand même à ne pas trop prêter le flan... déconnez pas, on a besoin de vous !

  26. Michel M dit :

    J'ai 63 ans et je me sens bien mieux depuis la création du Parti de Gauche. Je suis bluffé par la capacité de Jean-Luc Mélenchon à rendre coup pour coup, argument contre argument, à ne jamais faire de concessions (ou si peu) j'aime moins son agressivité même si je la trouve payante (on parle de lui !) j'aime ses analyses à contre courant. Je souhaite qu'il ne s'épuise pas et qu'il reste lucide. J'ai envie de voir enfin le changement dont je rêve depuis.... j'étais ado !

  27. antennerelais dit :

    Une des spécialités de Pujadas est de lancer, l'air de rien et sans y toucher, des "reportages" vérolés incluant de purs moments de propagande : faux bains de foule sarkoziens organisés avec des militants UMP et néanmoins baptisés "bains de foule" par le journaliste commentateur... Ou, il y a plus longtemps, la sortie Sarko-Bruni à Disneyland soi-disant "filmée par un touriste au camescope"...

  28. Dominique dit :

    Interessant article sur la derive des journalistes et de Pujadas en particulier
    http://www.mediapart.fr/club/blog/le-gravier/121010/que-sont-ceux-qui-fustigent-les-indelicatesses-de-melenchon

    Ceci ecrit beaucoup de monde en ces rues lilloises hier sous un joli soleil et agréable surprise des jeunes
    participant cette fois ci.
    Mais avec ce gouvernement autiste à tout dialogue!

  29. Christophe (Toulon) dit :

    Jean Luc Bravo !
    Vous étiez un lion face à tous ces tigres de papiers qui vous interviewé ces derniers jours... les Elkabach, Aphatie, Mougeotte, Bourdin rageaient, laissaient voir entre leurs mâchoires crispées la bave de la haine et de la colère.
    Vous nous avez fait honneur camarade, vous rendez une fierté et détruisez la scène de résignation et de fatalité que tous ces séides du pouvoir s'efforcent de répandre sur leurs chaînes depuis des décennies.
    Hier, dans la rue à Toulon, je tractais avec les camarades en y mettant toute la force de l'espoir et de la révolte. Coiffé d'un bonnet phrygien et haranguant la foule j'ai diffusé avec mes camarades les autocollants et tracts du parti...

    On se les arrachait et l'évocation du nom Mélenchon provoquait comme jamais le contentement et l'adhésion de beaucoup de ceux que je rencontrais.
    La jeunesse était magnifique, venue en nombre et faisant la bronca comme jamais... j'en aurais eu la larme à l'oeil !

    Alors cher Jean Luc faites attention à vous, prenez des forces car la lutte sera terrible et le camp d'en face va tout tenter pour vous déstabiliser et vous pousser à la faute. Dans ces instants vous savez de toute façon que l'énergie populaire vous accompagne et vous porte.

    Avec toutes mes amitiés fraternelles de camarade

    Christophe (Toulon)

  30. Rosa dit :

    A Descartes

    Le respect est une attitude que l'on doit tenir, dans un premier temps, envers tous mais, si la personne par ces actes vous déçoit, vous ne pouvez plus lui témoigner de respect : et dans le cas du salon de l'agriculture, cet homme devait être fortement déçu de l'attitude du Président pour ne pas vouloir lui serrer la main ! Par contre le Président aurait pu répondre à ce refus d'une tout autre manière, l'insulte vulgaire lui est venue naturellement ! C'est le personnage qui est ainsi, il a beau se contenir dans des interview de circonstance, en dehors de son formatage, tout explose ! Moi, je croise Besson, dans un aéroport qui observe un avion en partance pour la Roumanie et qui vient, une fois son méfait accompli, à la rencontre des citoyens pour leur serrer la main, je lui refuse cet acte car, pour moi, ce n'est pas un ministre que je puisse respecter !
    Sur l'épisode de Pujadas, Jean-Luc Mélenchon réagit lorsque cet "irréprochable" journaliste, demande au Conti s'il n'est pas un voyou ! Sans dire que le patron pouvait en être un également... ! Un parti pris qui fait bondir n'importe quelle personne qui attend de la presse un compte rendu fiable et objectif des situations, et qui naturellement a fait bondir Jean-Luc Mélenchon qui répond à l'insulte par l'insulte, mais aucune vulgarité dans les propos, contrairement à la réaction du Président ! N'est-ce pas vous qui râliez au début de notre virtuelle rencontre sur le parti pris d'une radio publique, et d'un chroniqueur trop à gauche ? Est-ce à dire que lorsque cela penche à droite c'est légitime ?!
    Quand à la guerre civile que mènerait les "gauchistes" ! Pourriez-vous argumenter sur ce fait car vous l'associez au mouvement de Mélenchon qui prône un concept révolutionnaire (dans le sens de changement) par les urnes !

    Une irrémédiable gauchiste !

  31. jacques dit :

    Nous sommes avec vous M. Mélenchon,je vais enfin prendre plaisir à voter...pour vous bien-sur

  32. marco polo dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon ! il faut une certaine constance et la tête sur les épaules pour garder le fil conducteur d'un sujet tout en remettant à leur place ces journalistes, enfin, c'est un titre bien souvent immérité pour ceux-là ! leurs questions n'ont pas d'autre objectif que de déstabiliser l'interlocuteur, surtout lorsqu'il s'appelle Mélenchon.
    J'insiste sur un point : il faudrait mettre ces-gens-là au ban de la société, parce qu'ils contreviennent à cette déontologie qui consiste à respecter leurs invités sur les plateaux et surtout leurs auditeurs qui attendent une véritable information, un véritable débat.

  33. Trebor dit :

    42 ans de cotisations et départ à la retraite à 60 ans pour prendre en compte les carrières longues, proposition des socialistes. Selon L’INSEE, une classe d’âge représentait 800 mille naissances en 1980 et 762 mille en 1990, soit une moyenne de 780 mille par an. Les sortants du système scolaire âgés de 16, 17 et 18 ans en 2001 représentaient 129 mille individus pour ces 3 classes d’âge selon le Centre d’Etude et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ). Si le nombre en valeur absolue est important, l’argument socialiste touche environ 5,5% des 3 classes d’âge (129/780*3). Et ce en considérant que ceux sortis du système scolaire avant 20 ans démarrent leur carrière dès leur sortie et travaillent sans interruption. Or sur les 129 mille sortants, environ 83 mille sortaient sans diplôme ou sans qualification, nous pouvons être certains de la continuité de leur carrière et de leur entrée précoce dans la vie active.
    Le rapport est sensiblement le même pour ceux sortis en 1992, et à ce jour ceux là ont réalisé 18 ans de leur vie professionnelle, soit un peu moins de la moitié du temps de cotisations nécessaires.
    Lorsque je discute du sujet avec des socialistes ou des non-socialistes, l’argument du PG : 40 ans de cotisations et 60 ans l’âge de départ, l’impression ressentie par ces personnes est de ne pas vouloir bouger alors que le financement du système pose problème. Par ailleurs le projet du gouvernement passe mal dans les esprits, ce qui les amène à vouloir manifester leur mécontement. De sorte que l’argument des socialistes trouve un écho, et en particulier sur les longues carrières. C’est la raison pour laquelle j’ai tenté d’en connaître le poids. L’argument des 5% fait comme un blanc dans la discussion car nous nous imaginons toujours que cette catégorie reste très importante, nous gardons en mémoire l’exemple de nos parents ou grands-parents qui commencèrent tôt à travailler.
    Lorsque les esprits se ressaisissent, ils arguent soit d’un départ possible après avoir acquis le nombre d’années de cotisation et ce quelque soit l’âge d’entrée dans la vie active, de la retraite par points, ou plus rarement par capitalisation. L’idée d’asseoir le financement sur une assiette élargie n’est pas un argument évoqué.

    Pour info Etude du CEREQ
    Année 1992 : sortants totaux : 640000 dont 134000 de 16 à 18 ans soit 21%
    Année 1998 : sortants totaux : 742000 dont 111000 soit 11%
    Année 2001 : sortants totaux : 760000 dont 129000 soit 17%

    Je ne comprends le sens du rapport de 3 classes d’âge sur les sortants d’une année, il me semble plus significatif de les comparer avec le total des naissances pour ces trois classes. Je fais peut-être une erreur d’analyse, qui pourrait éclairer ma lanterne ?

  34. Maxime Vivas dit :

    En première page du site Le Grand Soir http://www.legrandsoir.info/ depuis hier, deux articles relatifs à notre ami David Pujadas et à ses complices qui tombent sur Jean-Luc Mélenchon :
    Un court billet d’humour-humeur : « Le loup et le chien-chien » par Théophraste R.
    Un long article : « Ah ! les s…, les l…, les l… ! (Ne sont pas désignés ici Pujadas, Mougeotte, Aphatie, Revel) » par Vladimir Marciac
    Et ça déménage !

  35. danjou dit :

    Plus qu'à Michel Drucker qui donne dans la variété du dimanche, la question de fond concerne David Pujadas dans sa participation quotidienne au journal de l'information du 20h de France2 et sa collaboration devenue "visible" avec le pouvoir. Déjà en 2007, durant la campagne présidentielle de son "champion" Nicolas Sarkozy, Pujadas avait littéralement donné des gages de fidélité en détournant ainsi le service de presse de France Télévisions en diffusant tous les jours dans son journal, un sujet mettant en valeur son candidat, persuadé ainsi qu'il contribuerait à ce que son "maitre à penser" remporte l'élection présidentielle. La manipulation était grosse mais efficace! A chaque interview du candidat, les yeux ennamourés d'admiration et de servilité, David Pujadas posait les questions "qui ne fâchent pas", de sorte à donner de son héros la meilleure image possible de calme, d'assurance, d'intelligence, de clairvoyance face aux préoccupations des français. On sait depuis ce que le héros a fait de cette victoire; un gâchis qui portera longtemps préjudice à sa "communauté"!
    Mélenchon vient de dire un peu fort ce que tout le monde sait depuis longtemps déjà! La collaboration de Pujadas avec le pouvoir est de plus en plus efficace!
    A sa décharge, force est de constater qu'il n'est pas la seul à courber l'échine et manger dans la main du "maitre"!
    Dès ce matin sur france2 la fidèle, dans le télé matin de l'indétrônable William Leymergie, au premier jour d'une grève dite reconductible, les journalistes où déclarés tels, se sont échinés à rencontrer des non-grévistes usagers des transports, afin d'enregistrer leurs plaintes et lamentations à propos d'une grève pour eux devenue inutile puisque Sarko à déjà gagné le combat législatif! Si c'est voté à l'assemblée -disent-ils en fixant la caméra- comme une leçon apprise par coeur, pourquoi faire grève?... Cela ne sert plus à rien?!

  36. pichenette dit :

    Concentrés de perches portant microphones, foules défilantes, réactions enthousiastes vers l'Interviouvé souriant ou fronçant les sourcils, entre Raspail et Rennes, ensemble coloré et revigorant..

    Lendemain, ne serait-ce pas des marches de Damnés, alors que les Elus se délectent insensibles envers l'autre monde? L'Enfer, le Ciel seuls horizons, la Purgatoire n'a plus cours.
    Bigre!
    Entre la" Visite au Pape", à la recherche sans doute d'une certification de bonne conduite ou à l'assurance que les élus et les damnés sont les deux seuls mondes et une lecture "L'échange impossible" de J Baudrillard, je gratte pour trouver du sens, une sortie qui peut-ête contournerait l'obstacle et prendrait frontalement l'ennemi et emporterait la victoire. Identifier le Mal, le Bien, aller au delà du capitalisme.

    En face, ils comptent sur l'usure des semelles, ayons des ailes!

    Ceux qui pensent qu'il n'y a qu'a.. par exemple "bosser" pour réussir, tant à l'école que dans le monde du "travail" ne veulent pas voir qu'il y a 50, 40, 30 ans oui, des passerelles, des escaliers, des ascenseurs le permettaient grâce à des luttes sociales antérieures, grâce aux travaux du Conseil National de la Résistance, mais les échanges humains, matériels, intelligents sont remplacés par du virtuel, du financier et le Temps, denrée précieuse à la gestation est aboli par le libéralisme débridé: aux libéraux le Paradis (les) et aux Damnés l'Enfer, là où il fait chaud.

  37. Jean Jolly dit :

    Je ne sais pas si beaucoup ont vu ce zapping sur les retraites mais c'est assez croustillant. Continue de la même manière Jean-Luc, de plus en plus de personnes comprennent ce langage clair mais encore trop peu connaissent la vérité sur le détournement des richesses produites par l'immense majorité des français.

  38. PEREIRA NUNES dit :

    Cher camarade et ami Jean Luc,
    nous avons le même âge ce qui me rapproche de toi. Je respecte e je t'admire depuis un moment.
    Enfin, le Novel Obs c'est décidé à publier un article te concernant. Serait-ce un signe de ta montée dans le paysage politique? Quoi qu'il en soit t'es devenu, le porte-parole le mieux placé de ceux qui n'ont pas accepté le PS tel qu'il est devenu. Beaucoup d'autres égarés de ce même PS du PC, des écologistes et d'ailleurs arrivent pour te soutenir.
    Ce que je vais te dire on a dû te le répéter maintes fois, en voici encore une.
    T'es donc devenu si important pour nous tous, qu'il n'est pas question que tu sois mis hors combat par un fou, l'exemple qui me vient à l'esprit c'est Jaurès, ou même "marchaisisé" par les journalistes. Sache qu'on craint pour toi en tant qu'être humain et en tant qu'espoir politique. S'il te plaît, ménage-toi et ménage nous, tous.
    Antonio

  39. Véro dit :

    Je vous lis et vous écoute depuis quelques temps et tiens à vous dire tout mon soutien quand à vos propos sur Pujadas ou Poujadas comme l'appellent maintenant mes parents qui sont centre droite, incroyable ! ils n'auraient jamais dit cela il y a 3 ans, ils ne vous auraient même pas écouté... Je le vois comme un très bon signe !
    De nombreux "journalistes" s'évertuent à vouloir mettre vos nerfs à rude épreuve, on peut aisément le constater dans la plupart de vos interventions TV et radio, pourtant si pertinentes. Ils se lasseront.

    Deux manifs à la Réunion (St-Denis et St-Pierre) ont eu lieu mais se sont terminées trop vite faute de participants. Je suis dégoutée de cette inertie des domiens face à cette arnaque de réforme. Il y avait pourtant eu une bonne participation lors des derniers rassemblements.

    Je me permets de déposer un lien à l'attention de ceux parmi vos lecteurs, qui comme moi, sont peu aguerris en économie (vu la grande qualité des commentaires, ils ne doivent pas être nombreux). J'ai trouvé cette série de 2 vidéos très instructives :

    1ère partie
    http://www.dailymotion.com/video/xeefhg_incultures-5-travailler-moins-pour_news?start=2
    2ème partie
    http://www.dailymotion.com/video/xeefk3_incultures-5-travailler-moins-pour_news

    Bonne journée à vous ainsi qu'à tous vos lecteurs

  40. Carol DEBY dit :

    Jean Jolly (mess.n°237).

    Un grand merci pour ce lien.
    Monsieur Mélenchon est comme d'habitude, formidable.

    J'ai eu également l'occasion d'écouter le grand Jury RTL.
    Jean-Luc Mélenchon écrase littéralement ces trois compères, l'un bafouillant, l'autre insinuant, cauteleux et tous les trois, essayant de mettre a quia celui qu'ils espéraient discréditer.
    Ils vivent toujours, car le ridicule ne tue pas.
    Un tout grand merci, Monsieur Mélenchon, pour cette lutte qu'il faut à tout prix gagner !

  41. jc de Seraing dit :

    Un très beau descriptif de la politique anticapitaliste de Bolivie et de la hauteur, de la dignité du combat de Jean-Luc Mélenchon, en France.
    http://www.legrandsoir.info/Retraites-finance-et-Bolivie.html

  42. ronan dit :

    Bravo Jean luc pour ton intervention au grand jury, mais pourquoi les alternatifs et plus largement la fédération ne t'on pas rejoins dans le front de gauche ? ça va durer encore et encore combien de temps ces tergiversations qui n'en peuvent plus et assèchent les espoirs des citoyens.
    http://www.alternatifs.org/spip/qu-ils-s-en-aillent-tous

    Ronan

  43. Abbé Suger dit :

    A l'occasion parlez-leur (à vos amis les journaleux) de la niche fiscale qui les abrite.

  44. Chantal dit :

    J'attends avec impatience la déclaration de M.Pujadas sur les violences policières hier contre des confrères
    de CANAL + : Roué de coups de matraque dans l'exercice des ses fonctions d'information, une vidéo tourne sur internet : http://www.rue89.com/2010/10/13/retraites-un-journaliste-matraque-par-les-crs-170902

    Nous vivons la scission du 4° pouvoir.

  45. turmel jm dit :

    Je m'interroge, certains de mes camarades ne sont pas chaud pour un référendum sur la question des retraites? Pour qu'elle raison?
    Parce que c'est Mélenchon qui en a parlé? La rue c'est fondamentale mais nous devons être trés nombreux!
    J'ai mangé ce midi avec mes amis actif cheminots à Bordeaux sur le parvis de la gare. Retraité je connais,c'est le début de la grève, il y a une certaine euphorie, seulement ce matin j'ai constaté qu'il y avait bcp de tram,de bus,de facteurs,de livreurs,d'employés divers, etc etc, qui " bossaient",et qui d'aprés les sondages d'opinion soutenaient la grève
    Attention mes amis cheminots, faudrait pas que la locomotive de la lutte soit un peu trop en avance eu égard aux wagons du reste du convoi,privé et public...
    Allez y, nous sommes avec vous! Trop facile,même si cela encourage,ce n'est pas suffisant pour faire plier le gouvernement, nous avons donné par le passé,ce ne fut pas gagnant à tout les coups. C'est en fonction du rapport de force sur le plan national,et plus spécifiquement pour la sncf que mes amis et camarades devront se prononcer.
    Les jours de grèves ne sont pas payés, qu'on se le dise!
    Alors grève générale oui,mais tous ensemble! Je n'accepte plus le soutient par procuration!

  46. argeles39 dit :

    @ turmel jm # 247

    Je m'intérroge, certains de mes camarades ne sont pas chaud pour un référendum sur la question des retraites? Pour qu'elle raison?
    Le référendum est déjà planifié en 2012. J'espère qu'ils "paieront" cette tentative de réforme scélérate

    Alors grève générale oui,mais tous ensemble ! Je n'accepte plus le soutient par procuration !
    Pour ma part je ne fait pas grève car je suis déjà retraité, mais je suis partant pour aider financièrement la lutte.
    J'aimerais que les syndicats organisent une solidarité financière pour soutenir les luttes, je pense que nombreux sont ceux qui ne font pas grève pour x ou y raisons mais qui sont prêts à contribuer financièrement.
    Pour faire capituler le medef et sarko il suffit que la grève soit forte et paralyse certains secteurs stratégiques (transports, énergie, chimie......) et que les camarades de ces secteurs aient des "munitions" pour tenir.

  47. COMES dit :

    6 mois que je me pose la question je rejoint le parti de gauche ou pas ?
    J'ai la réponse oui et le plus vite possible.

  48. llavador dit :

    A VCLR- 215.

    Je confirme. Nice, soleil, du vent assez fort: manif impressionnante!
    Plus de jeunes que les autres fois. Une ambiance du feu de dieu.
    A samedi.

  49. Annie dit :

    J'ai tout de même largement préféré l'émission LCI/Le Grand Jury du 07/02/2010 à celle du 10/09/2010, car Jean-Luc Mélenchon y parlait plus de sa vision et des perspectives à donner au pays.
    Celle de dimanche a surtout tourné autour du non-évènement Poujadas, et les "mauvaises" manières de Jean-Luc Mélenchon, qu'à la fin, ça a finit par me gonfler. Les 3 têtes à claques qui font semblant de ne pas comprendre (Mougeotte qui fait semblant de ne pas comprendre pourquoi Jean-Luc Mélenchon lui oppose l'argument de la productivité), qui ratiocinent sur la forme et les bonnes manières, et reviennent sans cesse dessus, vraiment c'est pénible ; impossible d'organiser un vrai débat citoyen quand on se trouve bloqué dans des micros débats stériles.
    Bien pour l'énergie de Jean-Luc Mélenchon (et j'apprécie son crâneur : "mais oui, nous les français on a été à la pointe de..., on n'a pas à copier-coller les autres en Europe"), mais l'ambiance est pénible quand même.
    Pourtant les 3 lurrons ont été moins têtes à claques dans l'émission de février, où même s'ils ressortaient les habituels arguments défaitistes ("Mais Boeing a les mêmes problèmes !"), la même incrédulité (face à la proposition de planification écologique de Jean-Luc Mélenchon), et étaient en mode automatique pro-libéral, il y avait un vrai débat stimulant. Je conseille ceux qui ont apprécié cette émission de voir celle de février qui volait tout de même plus haut.

  50. jpduf dit :

    Je viens de lire dans Les Echos un écho fielleux d'un incertain Czarnes intitulé "Les dérapages de Mélenchon embarrassent les communistes".
    Rien, ils ne vous épargneront rien, aucun angle d'attaque ne sera négligé, le moindre petit pas de côté sera multiplié par cent, par mille s'il le faut pour contrer la montée dans les sondages...


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