23sept 10

Manifestations, banques, Pakistan, duo

Le lendemain du succès

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J’ écris en vitesse, retour de la manifestation à Paris. Elle a coulé sur deux parcours sans cesse de quatorze heures à dix huit heures. Les trois prochains jours je ne devrais pas approcher un clavier pour cause de nomadisme intense dans le pays. Je note à la volée donc, après avoir lu les commentaires précédents. Je vous signale notamment que la campagne pour un référendum sur les retraites est dorénavant bien engagée avec l'appel publié cette semaine par Politis. Sur le bord de la manifestation des centaines de gens sont venus me toucher la main et cela m’a beaucoup ému et encouragé. Je voyais bien toutes ces corporations en rangs serrés et les visages mi amusés dans le cortège mi concentrés. La manifestation était ardente. Et sur mon trottoir, au premier rang d’un des six points fixes parisiens du Parti de Gauche, j’analysais en même temps que je bavardais avec les uns et les autres et qu’on m’informait de choses et d’autres. Quoi par exemple ? Le vote des élus de notre Parti au conseil de Paris. On m’informe. Mais c’est chacun qui décide pour la responsabilité qu’il assume.

La bataille du gouvernement pour afficher une baisse de la mobilisation contre sa réforme des retraites nous rend service. C’est un tel mensonge et un tel camouflet pour ceux qui perdent des jours de paye ! Ca rend enragé ! Surtout quand l’Elysée ajoute que cela prouverait  « un progrès de l’adhésion des français à la réforme » ! Une provocation mise au point par un petit malin de communicant, sans doute. Elle nous sert magnifiquement. Les gens qui entendent ça découvrent un cynisme que souvent ils ne soupçonnaient pas. Du côté des directions syndicales tout le monde sait que le mouvement s’est enraciné dans le secteur privé. Et il reste un mois de circuit parlementaire pour la loi ! D’ici là, il s’agit d’agir et de tenir le front uni. Cela non seulement au sommet des organisations mais surtout à la base, là ou les avis divergent entre partisans d’une ligne de lutte dure et ceux qui ne se sentent pas prêts à cela où qui doutent que cela soit possible. De notre côté, notre part des taches consiste à faire du travail d’explication et de mobilisation là où les syndicats ne peuvent pas agir : dans les quartiers populaires, aux portes des petites boites, parmi les retraités et partout où on peut. Encore une fois tout est dans l’action effective et pas dans les poses, postures et spéculations.

Une histoire de Roms. Et plus précisément de roumains. On connait les rengaines sur les roms voleurs de poules. On entend moins parler des mauvais traitements que leur infligent en toute bonne conscience de bons français « de souche » comme disent les ethnicistes qui nous gouvernent. J’ai trouvé le récit de cette histoire dans le journal « Les dernières Nouvelles d’Alsace », un quotidien qui ne me donne jamais aucune place, mais qui est très intéressant et bien documenté tant qu’il n’est pas question de politique de gauche. Quarante quatre roumaines avaient été recrutées en mai 2009 dans leur pays pour cueillir des fraises à Geudertheim en Alsace. On leur promettait cinquante euros par semaine d’argent de poche, transport, nourriture et logement gratuit sur place. Une fois installées l’argent promis se réduit à six euros pour quinze jours. Le logement est un baraquement sans eau chaude ni chauffage et seulement deux WC pour soixante personnes. Les femmes ont interdiction d’en sortir. La nuit, les portes sont fermées à clef. Le plus incroyable est la plaidoirie du patron esclavagiste, un dénommé Rolf Maier. Il affirme que les femmes étaient autant d’entreprises privées allemandes à gérance roumaine. « Un maelstrom de droit européen » note le journal. Et Rolf Maier part dans un examen du résultat des « sociétés » du point de vue de leurs performances à la cueillette des fraises. Tel quel ! Le tribunal a frappé plus lourd que ne le demandait le réquisitoire. Le sieur Maier est condamné à un an de prison ferme et 13200 euros d’amende et sa société écope d’une amende de 56 400 euros. Plus 2000 euros à la CGT. Les mauvais traitements contre les travailleuses, l’exploitation sans limite ni vergogne du travail humain, la tentation de l’esprit esclavagiste connaissent dans ce cas un paroxysme spécialement visible. Mais ce que nous savons tous c’est qu’il s’agit d’une culture de notre temps, très répandue dans tous les milieux du travail même si les formes paraissent mois violentes. Je ne compte plus les cas de copains qui ont choisi le statut « d’auto entrepreneurs », devenant eux-mêmes des « sociétés » et dont le travail à la tache, même très intellectuel, n’est pas mieux protégé ni payé que le sont dans leur domaine ces cueilleuses de fraises roumaines. Mais leurs chaines, leur baraquement fermé à clef par le patron sont dans leur tête.   

Avant la manifestation, la nouvelle de la soirée précédente c’était la taxe sur les banques. Une façon de mettre en scène un gouvernement qui répond au souci des français face à la montée de l’inégalité fiscale. Les sondages venaient en effet de parler. Alors madame Lagarde annonce un prélèvement de cinq cent millions sur les banques collectés pour la caisse de l’Etat. Cette taxe frapperait les placements à risque. On attend avec intérêt la définition sur le sujet. Mais le plus frappant c’est évidemment l’argumentaire. On apprend que ce n’est pas une taxe pour produire du rendement mais pour responsabiliser les banques. On se demande ce que cela peut bien vouloir dire et par quel mécanisme une telle « responsabilisation » se fera. Ce qui est certain c’est que ce ne sera pas le montant de la taxe qui le fera. Jugez plutôt. Elle sera répartie sur vingt banques. Cela signifie une moyenne de vingt cinq millions par banques. Quelle pression représente cette somme dont on attend qu’elle produise une « responsabilisation » ? La seule banque « BNP Paribas » a fait cinq milliards de bénéfice en 2009 ! Le total du prélèvement prévu par madame Lagarde représente donc à peine dix pour cent des bénéfices de cette seule banque ! L’ensemble des cinq plus grandes banques françaises a réalisé onze milliards cette année là ! C’est un poil de taxe dans une tignasse de profits. Si bien que madame Lagarde se sent obligée de mettre bout à bout tout ce que les banques devront financer dans leur propre intérêt pour pouvoir annoncer fièrement un milliard de nouvelles dépenses  à leur charge. Puis elle répond piteusement à la question qui tue : le nouveau prélèvement pourra-t-il être retiré de l’impôt sur les sociétés que payent les banques ? Oui, dit la dame puisque  ce sont des charges ! Vous avez bien lu. Voici donc un impôt dont on retire le montant de la somme imposable. Demandons la même faveur pour les particuliers ! N’est ce pas un cynisme incroyable ?

Je m’en veux d’avoir été trop succinct dans ma précédente note à propos du vote au Parlement Européen sur une proposition de la Commission Barroso-Reeding pour expulser les pakistanais comme de vulgaires Roms. Ca s’appelle un « accord de réadmission ». Les accords de réadmission s’inscrivent dans la vaste stratégie de l’Union européenne en matière de lutte contre l’immigration clandestine. C’est la politique que l’on a appelé politique de « l’Europe forteresse », dure avec les gens, douce avec l’argent et les marchandises. Il s'agit ici de conventions entre deux Etats ou groupes d'Etats pour contraindre l'un d'entre eux à recevoir des immigrés clandestins qui sont ses ressortissants ou qui séjournaient sur son sol avant d'entrer clandestinement sur le territoire de l'autre. Avec cette sorte d’accord, l’Allemagne a transformé quelques zones des balkans en dépotoirs à immigrés clandestins. Car ces accords sont systématiquement inclus comme contrepartie au versement de l'aide au développement que verse l'Union Européenne. Qui paye refoule à l’œil ! Madame Reeding aurait pu en parler aux allemands au titre de ses vocalises et rapprochements historiques injurieux. Car, en plus d’être cyniques et brutaux ces accords de « réadmission » sont contraires à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui stipule clairement en son article 13: "Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."

Certes ces accords sont soumis au respect de la convention de Genève de 1951. Mais le Pakistan n'en est pas signataire. Ils sont soumis au protocole de 1967 sur le statut des réfugiés. Mais le Pakistan n'en est pas signataire. Et aux traités internationaux relatifs à l'extradition, au transit, à la réadmission des ressortissants étrangers. Et le Pakistan n'est précisément pas signataire de ces conventions non plus! Un record d’hypocrisie donc. Car le Pakistan est signataire d'un nombre très réduit de conventions internationales relatives aux droits de l’Homme. Il n'a, par exemple, pas signé la Convention sur les réfugiés de 1951, ni à la Convention relative au droit des apatrides de 1954. Le Parlement européen lui-même a déjà dénoncé à plusieurs reprises, la situation locale. A présent le pays doit faire face à une catastrophe humanitaire sans précédent depuis les inondations d'Août dernier : 1500 morts. 4 millions de déplacés ! Les attentats sont fréquents. Faut-il rappeler que le double attentat d’avril dans un camp de déplacés au Pakistan a fait 40 morts et une soixantaine de blessés ? A cette ambiance s’ajoute les persécutions des minorités religieuses et des homosexuels, les discriminations et violences faits aux femmes, la détention d'enfants possibles dès l’âge de sept ans, alors même que le Pakistan a signé et ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989. Rien de tout cela n’a empêché la Commission où siège madame Reeding de le proposer ni le Parlement Européen « bla ! bla ! Droits de l’Homme en Chine et en Russie » de le voter ! Cerise sur ce gâteau, l'accord prévoit la conservation des données personnelles sur les personnes concernées par la réadmission "pendant une durée n'excédant pas celle nécessaire à la réalisation des finalités pour lesquelles elles sont collectées". Dur de faire plus vaste foutage de gueule! Fin de la rubrique « l’Europe qui nous protège propose un autre modèle au monde ».

J’ai vu sur Canal plus, Benoit Hamon et Olivier Besancenot ensemble une fois de plus et c’était sans doute un signal de quelque chose, mais quoi ? Evidemment, Hamon n‘a pu s’empêcher de faire le politicien à mon sujet. Il me reste à préciser que contrairement à ce qu’il a dit je n’ai jamais été membre du même gouvernement que Strauss Kahn pour la raison que celui-ci avait démissionné bien avant du fait de son inculpation par Eva Joly. Ensuite que si j’ai bel et bien dit que le gouvernement de Lionel Jospin était le plus à gauche du monde c’est parce qu’il faut se souvenir de ce qu’était alors le monde, et ce que signifiait le vote de la CMU, l’APA et les trente cinq heures dans un tel environnement, par un gouvernement qui alliait des communistes et des Verts à des socialistes. Un détail.

En fait la logique de Hamon, est : « tu as profité, alors tais toi et laisse faire ceux dont c’est le tour ! » Un détail lui échappe. J’ai fais un livre de trois cent pages d'entretien avec le journaliste Michel Soudais pour faire le bilan de cette période et en tirer les leçons. C’est « En Quête de gauche ». Et ce bilan m’a conduit à quitter le PS et à militer pour une force politique nouvelle à gauche ! Benoit Hamon veut-il discuter avec moi de ce bilan de la sociale démocratie française et européenne au lieu de jouer les chiens de garde de l’allongement des durées de cotisations de retraites ? Peut-il accepter une seule fois dans sa vie une discussion politique sur le fond de la stratégie et des besoins de la gauche en France et dans le monde au lieu de faire ces petits jeux venimeux de leader étudiant des années quatre vingt ? Bof. En réalité quelle importance pour moi? Le PS est un tout.


276 commentaires à “Le lendemain du succès”
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  1. Descartes dit :

    @langly (#146)

    Autant je vous rejoins sur l'idée d'un référendum autant pour le coup je ne suis toujours pas convaincu par vos arguments concernant Madame Reding. Pour une fois qu'elle fait son travail on ne va pas s'en plaindre.

    Il faut être cohérent. On ne peut pas défendre la primauté de la loi républicaine et la souveraineté nationale quand ça nous arrange (sur la directive Bolkenstein, par exemple) et ensuite applaudir lorsque Bruxelles place le droit européen au dessus du droit national lorsque ce dernier ne nous plaît pas.

    Que cela nous plaise ou pas, Sarkozy et Hortefeux sont là où ils sont par décision du peuple français. Sur des questions comme celle de l'expulsion des Roms, ils font ce qu'ils ont toujours dit qu'ils feraient, alors on peut difficilement dire que le peuple a été abusé. Cela ne veut pas dire qu'on ne doive pas lutter contre ces politiques, en particulier en ouvrant les yeux de nos concitoyens. C'est le jeu démocratique. Mais faut-il accorder à une autorité extérieure la possibilité de rectifier les politiques du gouvernement élu par le peuple ? Jean-Luc Mélenchon a toujours été clair sur ce point: quelque soient les erreurs du gouvernement français, il est toujours plus légitime que l'UE.

    Moi, c'est au contraire l'appel au référendum à tout propos qui me laisse perplexe. Quand Mongénéral avait inscrit la procédure référendaire dans la constitution, la gauche unanime lui est sauté à la gorge: c'était le "plebiscite", "le coup d'Etat permanent", la procédure qui permettait à un homme de court-circuiter les procédures collectives de décision (comme la procédure parlementaire, qui était le nec plus ultra de la démocratie dans l'idéaire de la gauche). Je me demande ce que le Général penserait s'il voyait les héritiers avoués de François Mit-terrand réclamer des référendums chaque fois que les décisions du Parlement leur déplaisent...

  2. Jeannin dit :

    sacumuelas propose des solutions sous d'autres formes je suis d'accord;Se qui compte c'est d'informer et d'essayer de convaincre que le Front de gauche pourrait atteindre le 2ème tour comme le F N l'a fait,mais il faut que chacun
    des protagonistes qui parlent entre eux s'intéressent également au plus grand nombre des désabusés,ils sont des
    millions...!

  3. Michel dit :

    @ 139 Vergnes,
    D'accord avec ta critique du référendum. Ce n'est pas la bonne réponse à apporter à cette crise. Mais le simple retrait du projet non plus. Car une fois le projet retiré, que se passera-t-il ?.... Rien ? on fait comme avant ? Comme si rien ne s'était passé ?.... Non ! Evidemment ! Il faut refaire un autre projet de loi. Mais qui va le faire ?... Les mêmes ?.... C'est sûr qu'ils nous referont un autre projet tout aussi pourri !... Il faut donc en appeler à une autre majorité parlementaire. Donc d'autres élections législatives, donc il faut dissoudre l'assemblée ! Voilà le mot d'ordre juste.
    Concernant le Front de Gauche. Tes questions sont judicieuses. Effectivement, pour l'instant il n'y a pas de ligne politique d'ensemble. Mais on y travaille (pour un programme partagé, comme annoncé à la fête de l'Huma). En attendant chaque organisation (PC-PG-GU) s’exprime librement sur son propre programme tout en se revendiquant comme membre du Front de Gauche. Pour l'instant, seul le PG est pour le référendum. Gauche Unitaire s'est prononcé pour la dissolution de l'Assemblée.

  4. Lionel-PG44 dit :

    Encore une fois, l'a-justice de classe a frappé à Saint Nazaire. A l'issue de la manif de jeudi, quelques noms d'oiseau et jets de pierres ont déclenché jets de grenades et chasse à l'homme. 6 manifestants, dont un mineur, mis en garde à vue. Vendredi, trois d'entre eux (un chômeur, un travailleur de SNCF et un soudeur des chantiers navals) ont pris deux mois ferme avec mandat de dépôt et le troisième un mois sans mandat.
    C'est devenu une habitude locale, l'an passé, en janvier et mars, c'est plus de dix manifestants qui avaient gouté aux geôles de la république. Un manifestant avait perdu l'usage partiel d'un pied "grâce" à un tir de grenade.
    Sarkozy n'aime vraiment pas les nazairiens qui le lui rende bien !

  5. Descartes dit :

    @Lionel PG44 (#156)

    Encore une fois, l'a-justice de classe a frappé à Saint Nazaire. A l'issue de la manif de jeudi, quelques noms d'oiseau et jets de pierres (...). C'est devenu une habitude locale, l'an passé, en janvier et mars, c'est plus de dix manifestants qui avaient gouté aux geôles de la république. Un manifestant avait perdu l'usage partiel d'un pied "grâce" à un tir de grenade.

    Et combien de personnes ont "perdu l'usage" d'un bras, d'un pied ou d'un œil suite aux innocents "jets de pierre" des manifestants (ou plutôt, de certains manifestants que ceux qui ont participent pacifiquement aux manifestations connaissent bien...) ? Ah non, j'oubliais, ces gens-là, méprisables fonctionnaires de police qui ne font que leur boulot, ne comptent pas. Ce sont des misérables non-humains qu'on peut "caillasser" en toute bonne conscience...

    Il n'y a pas que dans les tribunaux que sévit la "justice de classe". Dans la tête de certains gauchistes, c'est bien pire.

  6. Lionel-PG44 dit :

    157 Descartes

    Mon cher Descartes, il semblerait que tu n'aies pas vu un CRS ou un mobile depuis 1968. A moins de les tirer au bazooka, leur tenue actuelle de robocop les protège du moindre petit caillou... quant aux noms d'oiseau !

  7. jean ai marre dit :

    @ 136 Ydaho,

    " L'essentiel étant d'être présent au second tour ! Parce qu'ils voient mal, une partie des électeurs de l'autre gauche même fort déçu aujourd'hui vouloir en reprendre pour 5 ans de Sarkozysme.. Essayer d'imaginer Mélenchon ou Besancenot tentant de vous envoyer a la pêche pour le second tour.. ?"

    O. B. et Jean-Luc Mélenchon peuvent dire et faire, les électeurs de la GGGauche sont majeurs.
    Crois tu que si le P.S. présente DSK, nous, hommes et femmes de Gauche, nous voterons pour lui ?
    Même si nos référents nous le demandent ?

    Par conséquent la stratégie c'est d'éviter cela.Comment ?
    En oeuvrant pour mettre sur pied un Front de Gauche, qui avant le choix du candidat Ps, pèsera fortement sur le choix des socialistes.

    Qu'en penses tu ?

  8. jean ai marre dit :

    Chers camarades, au delà de défiler sous nos couleurs respectives, ou unifiées, quelles réponses faites vous à mon post @ 119 ?

    " Nous ne sommes alors plus dans d'expression sociale, mais nous rentrons dans la Gauche de gouvernement.
    Le Front de Gauche est le contre poids indispensable au P S.
    S'il n'y a pas de Front de Gauche, alors tous les partis de la Gauche radicale ne sont des réservoirs de voix pour le P S"

  9. Descartes dit :

    @Lionel-PG44 (#158)

    Mon cher Descartes, il semblerait que tu n'aies pas vu un CRS ou un mobile depuis 1968. A moins de les tirer au bazooka, leur tenue actuelle de robocop les protège du moindre petit caillou...

    Alors faudrait m'expliquer comment se fait qu'à chaque manifestation violente il y ait plusieurs CRS blessés, dont certains gravement. Les tenues "robocop" sont peut-être très impressionnantes, mais elles ne protègent pas aussi bien que tu sembles le croire. Faut arrêter de croire que la vie est comme un dessin animé, où les personnages peuvent passer sous un rouleau compresseur et continuer comme si de rien n'était à la séquence suivante. Dans le monde réel, les pierres qu'on jette blessent (et quelquefois tuent) des êtres humains. Et les morts ne se relèvent pas.

    La vie n'est pas un jeu vidéo. Jeter une pierre sur un être humain est un geste grave, et le fait que cet homme porte un uniforme ne change rien à ce fait. Si l'on veut vivre dans un état de droit, alors l'Etat doit avoir le monopole de la force légitime, et donc punir sévèrement les individus qui violent cette règle. Et si l'on veut sortir de l'état de droit, alors faut le dire clairement. Je doute que tu trouves beaucoup de citoyens pour te suivre dans cette voie. Heureusement.

    C'est donc absurde de parler de "justice de classe" quand on punit les manifestants violents. Tu te fourres le doigt dans l'oeil si tu crois que le prolétariat est derrière les jeteurs de pierres...

  10. Pulchérie D dit :

    @ langue rouge (#135)

    C ‘est la première fois que j’interviens sur ce blog après une de tes déclarations.
    Permets-moi de te confier que tu me déranges de plus en plus par ton pessimisme.

    Je ne vais pas entrer dans les procédés de pion de certain pseudo-philosophe qui "analyse", phrase par phrase, un texte, pour y répondre par un sophisme ou un procédé de rhétorique s’y apparentant, en ne démontrant rien.

    J’essaye d’être synthétique.

    Une fois de plus tu affiches une attitude défaitiste, parfaitement décourageante.
    Mélenchon ne dépasserait pas les 10 % dans les sondages, affirmes-tu.
    La vérité est là : avant son départ du PS, on ne connaissait pratiquement pas Mélenchon. Avoir atteint les 10 % en moins de deux ans, alors qu’il reste des Français en province qui ignorent jusqu’à son nom, est presqu’une performance.
    Et il lui reste presque deux ans pour achever de se faire connaître et d’apprendre au pays ce que sont le PG et cette tentative d’union qu’est le FdG.

    Tu demandes un peu de sérieux.
    Commence par faire toi-même une analyse sérieuse.
    Tu reconnais que les classes dominantes ont peur de ces sorties populaires massives, qui clament le ras-le-bol de la France d’en-bas. Ces gens proclament la nécessité d’un changement politique radical ; crois-tu qu’ils voteront encore pour un membre de l’UMP ?
    Crois-tu qu’ils seront intéressés par un parti invertébré comme celui de Bayrou.
    Crois-tu qu’un membre du PS puisse répondre à leurs desideratas, leurs aspirations ?
    Quand « on » aura gagné la bataille des retraites, les socialistes, certes, essayeront de s’arroger tout le mérite de cette victoire ; mais il y aura immédiatement des sujets aussi brûlants où ils hésiteront à s’engager.

    Rien n’est joué, à cette heure, mais le mécontentement populaire croît, même dans le bas de l’échelle de la classe dite moyenne.

    Tout ceci est dit sans acrimonie ; je te garde toute ma sympathie ☺.

  11. Descartes dit :

    @jean ai marre (#160)

    " Nous ne sommes alors plus dans d'expression sociale, mais nous rentrons dans la Gauche de gouvernement.
    Le Front de Gauche est le contre poids indispensable au P S. S'il n'y a pas de Front de Gauche, alors tous les partis de la Gauche radicale ne sont des réservoirs de voix pour le P S"

    Je crois que tu te trompes lorsque tu centres le raisonnement sur la question électorale. Comme tu le dis ailleurs, les électeurs sont majeurs. Et la discipline de vote a pratiquement disparu. FdG ou pas, les électeurs voteront ce qu'ils voudront au deuxième tour.

    Si le FdG veut être un "contrepoids" au PS, ce n'est pas en négociant ses voix qu'il y réussira, tout simplement parce qu'il n'en est pas le propriétaire. Il lui faudrait au contraire être en mesure d'imposer au PS ses conceptions, sa vision, son projet. Et pour cela il faudrait d'abord le formuler d'une manière crédible, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui, et ensuite obtenir l'adhésion des électeurs. Or, ce n'est pas la voie que le FdG en particulier et la "gauche radicale" en général a choisie. En formulant des revendications irréalistes et des "programmes" qui sont en fait des listes de sohaits ("interdiction des licenciements", "sortie du nucléaire", "retraite avec 37 annuités et demie"...) elle perd toute possibilité d'influencer le PS. Demander l'impossible n'est pas une bonne manière de persuader l'électeur d'exiger au "parti de gouvernement" de vous écouter.

    Il est urgent de sortir de la logique gauchiste de l'avant-garde éclairée et commencer à regarder les réalités en face. Le problème de la "gauche radicale" est un problème de crédibilité. On peut trouver des gens "sympas" ou rêver autour d'un programme "révolutionnaire", mais à l'heure de mettre le bulletin dans l'urne les gens font preuve de bon sens et choisissent parmi les possibles. C'est pourquoi le FdG n'a aucune chance de passer devant le PS sans un changement radical de son positionnement avec une prise en compte réelle des préoccupation de l'électorat populaire (à l'opposé de l'idée que se font les classes moyennes de ce que l'électorat populaire devrait vouloir).

  12. Guillot dit :

    Pulcherie @170 RAppelons nous la campagne présidentielle précédente: après la victoire(institutionnelle) du non au referendum en 2005 et la victoire (de la rue) sur le retrait du CPE,nous aurions pu nous attendre a un meilleur résultat en additionnant l'ensemble des candidats se réclamant des gauches(36%, dont 5,4% pour l'extrême gauche et 3,3% pour la gauche) Et avec un taux de participation record! Une éventuelle candidature unitaire Lcr-PCF-collectifs unitaires n'aurait rien change a ce résultat global, ni sa répartition entre le PS et la gauche de la gauche. En 2012, le "vote utile" en faveur du candidat du PS, il y a de fortes chances qu'il fera encore des ravages a la gauche de la gauche. Les résultats des régionales-exceptes en Limousin et en Auvergne- en sont un indice. Quant aux récents sondages (voir celui du CSA paru Dans" Inrocks") Mélenchon reste a 4/5% et Besancenot 5/7% selon Aubry ou DSK. L'ensemble des candidatures gauche antiliberales/anticapitalistes représenteraient en effet entre 10/15% si l'on croit les récents sondages. Mais c'était aussi le cas pour 2007.

    @Jean est marre.

    Le FdG a une composante qui vient récemment de s'exprimer en faveur de la recherche d'un contrat de gouvernement avec le PS. C'est déjà le cas dans les régions ou cette composante cogère avec le PS excepte En Limousin et dans le Nord Pas de Calais. Et même en Auvergne ou le Fdg a obtenu son meilleur resultat(14%), cette composante co-gère avec le PS la région.

  13. Lionel-PG44 dit :

    161 Descartes

    Tes leçons de morale me gonflent. Tu n'y étais pas et tu ne sais pas de quoi tu parles. La seule chose que je puisse te dire est qu'étant proche, très proche des évènements, c'est que les rigolos qui allument le feu ne sont jamais devant les tribunaux. Ce sont surtout de pauvres types déboussolés ou imbibés qui ont suivi bêtement qui trinquent. Depuis janvier 2009, j'ai assisté à tous ces procès au TGI, voire en appel, et, quand bien même, on n'est pas d'accord avec "cette violence", on ne peut être que solidaire avec les condamnés...
    Tu as certainement raison, la vie n'est pas un jeu vidéo. Néanmoins, je persiste, quand on ne veut pas prendre de coups sur la gueule on ne s'engage pas dans l'armée ou la police, on fait sous chef caissier à la caisse des dépôts. Et je fais bien le distingo entre flic ou gendarme de quartier et les forces de répressions qui sont formées et entrainées pour ça. Et encore, j'ai vu les BAC locales plus féroces encore que les CRS ou les GM.
    Cela dit, je n'ai pas balancé un boulon sur un flic depuis juin 1968.
    Petite anecdote, un cousin qui s'était engagé pour l'Indo (surtout pour la chasse et pas seulement au Viet) y a perdu une jambe. Lamento de toute sa famille envers ces salauds de Viets... Fallait pas qu'il s'engage.

  14. jean-jacques dit :

    Bravo à Jean-Luc Mélenchon pour les initiatives de rentrée
    Oui au référendum sur les retraites ! même s'il n'a aucune valeur juridique, des millions de signatures peuvent peser.
    Chers camarades, il ne faut pas se leurrer les citoyens ne peuvent pas s'offrir des journèes de grève à n'en plus finir.
    Pour une raison simple qui n'existait pas dans les mouvements de 1936 ou 1968, c'est que de nos jours les citoyens sont dans la société de consommation pris à la gorge par le remboursement des crédits (immobilier, auto...) les abonnements divers (internet, tel.portable, TV...) perdre une journèe de travail ça n'est pas rien et ça pèse sur le budget familial !
    D'ailleurs c'est le crédit qui tient la société, c'est pourquoi en 2008 tout a été fait pour sauver le système bancaire !
    Il est donc nécessaire d'imaginer de nouvelles formes de combat : la pétition et le référendum citoyen en font partie.
    Enfin je félicite les sénateurs du PG qui ont voté la Loi interdisant le port de la burqa, ils ont fait oeuvre républicaine et c'est rassurant.
    Le problème des partis de gauche est de retrouver le vote populaire (ouvriers, employés, fonctionnaires, petits agriculteurs, artisans, commerçants...) et de s'affranchir des néfastes influences bobos-libertaires du microcosme parisien.
    J'attends la suite et surtout de la part du PG un projet cohérent socialiste et républicain qui puisse rassembler à gauche, dans ce cadre Jean-Luc Mélenchon sera le meilleur candidat à gauche.

  15. rikki dit :

    Exact je pense que les votes issus du genre bobo du V du VI ou de boulogne sont ce qui fait le plus mal au FdG..et a la gauche en général
    La plupart de ces gens n'ont jamais pris le métro, ni mis les pieds en banlieue..pour vous dire !
    Bref ce sont des votes pour s'excuser de leur fabuleuse richesse..et faire bon genre..
    Il ne faut pas s'apitoyer devant le fait que les gens modestes ne retrouvent pas dans cette gauche caviar plus aptes a flaner dans les boutiques de luxe que dans les quartiers des zones..
    Pour ma part je n'ai ni un appartement à Boulogne billancourt, ni une villa a mougins.. ni ailleurs...
    Je n'arrive pas a comprendre que l'on puisse donner du crédit à des gens comme royal, dsk, attali.todd and co.

  16. Nipontchik dit :

    A propos du conseil de Paris et de la période Chirac, emplois fictifs, etc, 1 livre indispensable pour comprendre les systèmes clientélistes (qui ne sont évidemment pas le seul fait de Chirac-Tibéri et de la droite):
    http://www.republique-des-lettres.fr/795-georges-quemar.php

  17. HYBRIS dit :

    Guillot 164
    Sans être nulle, la probabilité pour le FG de dépasser le PS aux prochaines élections n’est pas très large et personne de sensé ne peut penser le contraire. Ce n’est donc pas sur cette hypothèse que doit se fonder prioritairement la stratégie du FG.
    L’unité de la gauche radicale dont tu situes toi-même, par simple addition, le poids électoral dans une fourchette 10/15% produirait en fait une dynamique électorale et un effet de levier. Je pense que dans ce cas, avec une bonne campagne, nous pourrions atteindre la fourchette 15/20 %.
    A ce stade, même derrière le PS, nous constituerions une force incontournable pour peser (de l’intérieur ou pas selon le rapport de force) sur un GVT de gauche et relayer politiquement les luttes sociales. Un scénario de type « Juin 36 » ne serait même pas à exclure compte tenu du niveau de la souffrance sociale..
    Voilà pourquoi nous avons besoin de l’unité de toute « l’autre gauche ».

  18. vaz jean-philippe dit :

    @ Tous

    En lisant les derniers posts, je m'interroge...Ce blog permet à tous de s'exprimer, de confronter des avis, de commenter.. Rappelons au passage qu'il s'agit du blog de Mélenchon et,qu'à priori, les personnes qui y participent, adhèrent, au moins sur l'essentiel, au concept de socièté que défend Jean-luc Mélenchon.
    Bien sûr, nul n'étant parfait, il est naturel de critiquer, tel ou tel positionnement, ou prise de position de J-L.M, mais j'ai l'impression qu'à chaque nouvau écrit de Mélenchon, les mêmes critiques reviennent en boucle....En oubliant que le but du PG est de révolutionner la socièté en s'aidant de la force collective. Exprimer son avis, critiquer, c'est bien, s'engager dans une réflexion pour arriver à des propositions concrêtes, c'est encore mieux.
    Face à une réalité dure, aux obstacles gigantesques dressés devant nous, il est plus que naturel d'être pessimiste, exprimer ce pessimisme est tout aussi naturel. Mais à quoi cela nous mène? Au découragement, à l'inaction, à n'être que spectateur d'un monde qui nous révulse.C'est bien parce que l'on a (pas tous..) laissé faire que l'on en est là aujourd'hui. C'est bien grace à l'action, fruit de la critique d'une réalité, que le Parti de Gauche est né, et c'est bien parce qu'il propose une réelle alternative, qu'il regroupe ceux qui souhaitent mettre tout en oeuvre pour y arriver. C'est dur, la tâche parait impossible, et pourtant, on y va. Il n'y a que l'action qui permet de changer les choses.
    Avez-vous, comme il a été proposé par Martin sur ce blog, accroché un torchon, un drap ou autre, à votre fenêtre pour montrer votre hostilité à la réforme des retraites? Avez-vous fait passer ce message? Voila une action bien concrête qui peut s'adresser à tout citoyen et qui nous unit tous sous une même banière.
    Ce genre de proposition, qui ne se substitue en rien à d'autres modes d'actions, devrait nous inciter à etre en remue-méninges sur ce blog, à proposer, à diffuser des bonnes idées plutôt que d'etre en constante opposition ou lutte d'égo.
    En ce qui me concerne, je n'ai pas besoin de "permission"ou d'ordre, pour aller distribuer des tracts, ou entrer en contact avec mes concitoyens pour tenter de les réveiller. Ma conviction suffit et se nourrit du soutient de ceux (de plus en plus nombreux) qui la partagent et de l'orientation de mon parti.
    Oui je suis un citoyen Francais et je le revendique, Oui, je suis au PG et le revendique, Oui je suis de gauche et le revendique, Oui je crois en l'action et le crie haut et fort.
    Alors si on pouvait avoir un peu plus de critiques constructives, on aura plus de chance d'avancer.
    Amicalement

  19. surmely alain dit :

    LE 2 OCTOBRE 2010

    Il est nécessaire d'amplifier le mouvement de protestation afin qu'un véritable raz de marée humain ait lieu le 2 octobre.Cela est tout à fait possible dans la mesure où des obstacles importants existaient lors des précédentes manifestations:manifs en semaine,problème de transport pour accéder au point de RDV à Paris(pour les Parisiens assez longue marche parfois nécessaire),appels à manifester pas toujours bien relayés(du moins modérément)et surtout rentrée universitaire pas encore effective.Si bien que la manif du 23 septembre est un gros succès en réalité car la mobilisation a été plus spontanée qu'on pourrait le croire a priori.De plus,les étudiants(représentant des effectifs importants)effectuant actuellement leur rentrée(les cours n'ont généralement pas repris)sont directement visés par la contre-réforme des retraites et ne se sont pas encore beaucoup impliqués dans le mouvement(même si un début de mobilisation était évident le 23 septembre).Il y a là,dans la jeunesse,un important réservoir de mobilisation si je puis dire.Cette journée du 2 octobre(à réserver dès à présent)doit être l'occasion de monter d'un cran la mobilisation.Lorsque le niveau de cette mobilisation deviendra réellement inquiétant pour le pouvoir en place ce dernier n'aura pas d'autre choix que de reculer,c'est-à-dire de retirer son projet,d'ouvrir des négociations et d'organiser un vrai débat.Nous avons une semaine pour atteindre cette mobilisation de (très)haut niveau.On n’est pas des bleus.

  20. jean ai marre dit :

    Peut être que je me trompe en recentrant le raisonnement sur la question électorale. Je ne vois pas en quoi.
    Car à mon sens la stratégie est majeure.

    La cause est le vote qui dès le premier risque d'être déterminant. Ne pas attendre le second tour.
    La conséquence se situe en amont et en aval de l'élection du premier tour.
    En amont : si le Front de Gauche n'existe pas, tous les partis de la Gauche radicale ne seront que des réservoirs de voix du P S, pour le 2 ° tour. Ce sera un triste constat.
    En aval,si le Front de Gauche ne se réalise pas, c'est la voie royale pour le PS, qui, parlant au nom de la gauche, fera ce qu'il voudra. Il présentera le candidat social-démocrate, que le courant majoritaire en son sein imposera.

    Pour ne pas vivre et tomber dans ce travers, il est indéniable que seule une opposition Front de Gauche forte, est de nature à le faire réfléchir et à l'influencer dans le choix du candidat.

    Il est une évidence de dire et penser que les voix des électeurs n'appartiennent à personne. A part les irréductibles.
    Donc les voix des socialistes, n'appartiennent pas en exclusivité au PS.

    Toutes les voix de gauche sont capables de se rassembler autour d'un programme de gouvernement crédible, intuitivement saisissable par tous.

    Ce programme, est fondamental pour tous les partis de la Gauche radicale. Il fédère les électeurs.
    Ce qui est totalement différent pour le P.S., son programme est un trompe couillon.

    La raison : il peut y avoir au sein du PS un programme de gouvernement, mais le candidat désigné peut en toute légitimité appliquer son propre programme.

    Exemple : F Mitterrand, l'immobilisme total lors de son second septennat.
    L. Jospin : record de privatisation, allant de France Télécom aux autoroutes.
    sans oublier la défiscalisation des stocks-options défendue par D.Strauss-Kahnn et L. Fabus....

    Voila pourquoi à mon avis la mise en marche d'un Front de Gauche est vital pour notre démocratie.
    Voila pourquoi je place le raisonnement électoral au premier plan.

  21. Descartes dit :

    @Lionel-PG44 (#165)

    Tes leçons de morale me gonflent.

    Et les tiennes me font rire. Chacun sa préférence...

    Tu n'y étais pas et tu ne sais pas de quoi tu parles.

    Qu'est ce que t'en sais ?

    La seule chose que je puisse te dire est qu'étant proche, très proche des évènements, c'est que les rigolos qui allument le feu ne sont jamais devant les tribunaux.

    Si je comprends bien, tu sais qui sont ceux qui "allument le feu", puisque tu sais qu'il ne passent jamais devant les tribunaux. Et bien, si tu les connais, cela ne tient qu'à toi de les faire passer chez les juges...

    Depuis janvier 2009, j'ai assisté à tous ces procès au TGI, voire en appel, et, quand bien même, on n'est pas d'accord avec "cette violence", on ne peut être que solidaire avec les condamnés...

    Faudrait savoir: qu'est ce que le fait d'être d'accord avec "cette violence" ou pas vient faire, si selon toi ceux qui passent au TGI n'ont absolument rien fait ? De quelle "violence" on parle, alors ? Non, je suis désolé, je ne vois pas pourquoi on devrait être "solidaire des condamnés" simplement parce que ce sont des manifestants. Si un manifestant tuait un policier avec un fusil, tu serais "solidaire" aussi ?

    Néanmoins, je persiste, quand on ne veut pas prendre de coups sur la gueule on ne s'engage pas dans l'armée ou la police,

    Avec ce genre de raisonnement, on pourrait aussi dire que quand on ne veut pas prendre des coups de matraque sur la gueule, on ne va pas manifester. Excuse moi, mais ton raisonnement est absurde: ceux qui s'engagent dans la police sont des serviteurs publics. Ils sont là pour faire appliquer les lois que le peuple a voté. Et il est normal que ceux qui usent de violence sur eux soient condamnés. Le préjugé anti-flic, ça va bien un moment, mais si l'on veut faire sérieusement de la politique, faut le dépasser.

    Petite anecdote, un cousin qui s'était engagé pour l'Indo (surtout pour la chasse et pas seulement au Viet) y a perdu une jambe. Lamento de toute sa famille envers ces salauds de Viets... Fallait pas qu'il s'engage.

    Drôle de raisonnement... Ca ne t'est pas venu à l'idée que ton cousin n'a fait qu'appliquer les décisions votées par les représentants du peuple français, réunis en Assemblée Nationale ? Mais peut-être penses-tu que les fonctionnaires ne devraient appliquer que les décisions qu'ils partagent ?

  22. Descartes dit :

    @jean ai marre (#172)

    Peut être que je me trompe en recentrant le raisonnement sur la question électorale. Je ne vois pas en quoi.
    Car à mon sens la stratégie est majeure.

    Justement. Il ne faut pas laisser les questions de tactique électorale pour 2012 prendre le pas sur la réflexion stratégique. Une victoire électorale ne servira à rien si on perd la bataille pour l'hégémonie idéologique (et on perd toujours les combats qu'on n'engage pas). C'est la leçon de la "gauche plurielle", et il serait temps de la tirer. Or, pour gagner la bataille des idées il faut travailler sérieusement sur notre analyse du réel et sur une vision et un projet d'avenir. Et c'est ce travail qu'on sacrifie systématique aux questions tactiques.

    Toutes les voix de gauche sont capables de se rassembler autour d'un programme de gouvernement crédible, intuitivement saisissable par tous.

    "Crédible" est le mot important ici. Les gens ont plusieurs fois essayé des gouvernements de gauche. Et à chaque fois, le "programme" plein de bonnes intentions sur lequel les élections ont été gagnées a été mis de côté. Et pas toujours du fait de la mauvaise volonté du PS. On brode souvent sur la "trahison" des socialistes en 1983. Mais le fait est que cette trahison a été la conséquence d'une contrainte réelle, l'échec des mesures contenues dans le programme commun, mesures qui ont été rigoureusement appliquées à partir de 1981. C'est parce que le programme était incohérent, et non pas parce que les socialistes sont structurellement des traitres, qu'il a fallu l'abandonner.

    Avec ces précédents en tête, il sera difficile de rendre crédible un "programme de gouvernement" qui serait un catalogue de bonnes intentions. Il faut au contraire accompagner ce programme d'une analyse sérieuse du réel, des moyens dont on dispose pour mettre en œuvre le programme et des conséquences des mesures prises. Promettre la lune (ce que fait habituellement la "gauche radicale") ne suffira pas. Il faut chiffrer le coût des mesures, et dire qui va payer et combien. Et pour cela, il faut constituer des groupes d'expertise et travailler sérieusement les sujets, particulièrement ceux qui préoccupent l'électorat populaire. Ce n'est que comme ça qu'on arrivera à rendre crédible un projet auprès de l'électorat naturel de la gauche.

    Voila pourquoi à mon avis la mise en marche d'un Front de Gauche est vital pour notre démocratie.
    Voila pourquoi je place le raisonnement électoral au premier plan.

    Là, je te comprends pas. D'un côté tu affirmes que la question fondamentale est d'avoir un "programme de gouvernement crédible", et de l'autre tu proclames la primauté du "raisonnement électoral" ?

  23. Pierre34 dit :

    Je ne comprends pas pourquoi tant de mépris pour les militants du PG. C'est un parti très jeune en pleine structuration. Il serait préférable de critiquer les propositions du PG, celles du PCF, celles du NPA, d'avoir un vrai débat, d'en sortir quelque chose de positif.

    On se croirait dans une cour d'école, celui là a fait ceci et l'autre ne l'a pas fait etc.........

    J'interviens de façon tout à fait libre, je ne suis encarté dans aucun parti, mais cela me navre que, dans la période que nous vivons, chacun défende sa chapelle avec beaucoup d'agressivité alors que sur l'essentiel les propositions sont très proches.

    La démarche de programme partagé du Front de Gauche est une démarche de rassemblement, indépendante du PS, qui a le mérite d'être ouverte et constructive. Bien sur, tout n'est pas parfait, mais libre à chacun d'y prendre toute sa place.

    Nous savons tous que si une démarche unitaire de l'ensemble de la gauche du PS échoue nous allons reproduire les résultats de 2007, et laisser le champ libre à l'UMP ou la Sociale démocratie.

    Personnellement, je n'ai pas très envie de me faire papandréouter !

  24. Lionel-PG44 dit :

    174 Descartes

    Faudrait savoir: qu'est ce que le fait d'être d'accord avec "cette violence" ou pas vient faire, si selon toi ceux qui passent au TGI n'ont absolument rien fait ? De quelle "violence" on parle, alors ? Non, je suis désolé, je ne vois pas pourquoi on devrait être "solidaire des condamnés" simplement parce que ce sont des manifestants. Si un manifestant tuait un policier avec un fusil, tu serais "solidaire" aussi ?

    Si les "forces de l'ordre" utilisent des fusils, je ne vois pas pourquoi je n'en utiliserais pas un.

    Avec ce genre de raisonnement, on pourrait aussi dire que quand on ne veut pas prendre des coups de matraque sur la gueule, on ne va pas manifester. Excuse moi, mais ton raisonnement est absurde: ceux qui s'engagent dans la police sont des serviteurs publics. Ils sont là pour faire appliquer les lois que le peuple a voté. Et il est normal que ceux qui usent de violence sur eux soient condamnés. Le préjugé anti-flic, ça va bien un moment, mais si l'on veut faire sérieusement de la politique, faut le dépasser.

    Petite anecdote, un cousin qui s'était engagé pour l'Indo (surtout pour la chasse et pas seulement au Viet) y a perdu une jambe. Lamento de toute sa famille envers ces salauds de Viets... Fallait pas qu'il s'engage.

    Drôle de raisonnement... Ca ne t'est pas venu à l'idée que ton cousin n'a fait qu'appliquer les décisions votées par les représentants du peuple français, réunis en Assemblée Nationale ? Mais peut-être penses-tu que les fonctionnaires ne devraient appliquer que les décisions qu'ils partagent ?

    Si le cousin en question ne s'était pas engagé pour appliquer des décisions débiles des représentants du peuple français il n'aurait pas perdu sa jambe. En l'occurance il ne devait que fermer sa gueule que pour les deux raisons précitées.

    En te suivant de près, le fait que l'assemblée nationale vote une loi régressive oblige le peuple à s'incliner. Vivement les pleins pouvoir à Sarkozy ! Ou encore, Jean Moulin était vraiment un terroriste puisqu'il désobéïssait à Pétain.

  25. vaz jean-philippe dit :

    @ Descartes

    Tu critiques beaucoup les uns et les autres, et c'est ton droit. J'en viens quand même à m'interroger sur tes convictions profondes. Es-tu pour la fin du capitalisme et si tel et le cas que trouves-tu à redire sur le fond des propositions du PG?
    J'aimerais que tu argumentes à partir des propositions concrêtes du PG pour éclairer nos lanternes.
    Amicalement

  26. guitou29 dit :

    je pense en effet que l'apparition d'un parti de gauche était vital face à un PS beaucoup trop diviser pour satisfaire et, à mon gout, plutôt pencher majoritairement vers le centre gauche mais également face à l'amoindrissement du PC mais plus encore du pauvre Besancenot qui ne sait plus quoi faire pour attirer l'attention. le PG ne gagnera sans doute pas les élections mais la machine est en route

  27. Guillot dit :

    Pierre34 @176

    C'est effectivement navrant pour beaucoup de monde de voir une gauche de la gauche toujours divisée dans sa stratégie et son projet.
    Nous sommes deja pas d'accord entre nous de permettre a des partis de "piétiner" les "plates bandes" des syndicats,
    Nous sommes divises sur la stratégie, celle qui permet de rompre avec le système actuel tout en traçant des pistes vers un autre monde possible.

    Lorsqu'une composante privilégie le rassemblement de toute la gauche ainsi que la voie institutionnelle et qu'une autre s'oriente vers le développement des mobilisations sociales, l'intervention dans les institutions étant en complément, il ne peut y avoir que des accords conjoncturels, non durables.

  28. Descartes dit :

    @lionel PG44 (#177)

    Si les "forces de l'ordre" utilisent des fusils, je ne vois pas pourquoi je n'en utiliserais pas un.

    Est-ce que toi tu vas armé aux manifestations ? Est-ce que tu proposes vraiment que les manifestations emportent chacun un pistolet, puisque les "forces de l'ordre" (tes guillements) ? J'ai peine à le croire. Et si tu ne le proposes pas, c'est que tu vois très bien "pourquoi tu n'en utiliserais pas un". L'Etat n'est pas un acteur comme les autres: il est contraint par le principe de légalité, et sur cette base nous lui déléguons le monopole de la force légitime. C'est pourquoi, pour utiliser la formule d'un homme d'Etat, "ses agents sont armés au milieu de citoyens désarmés".

    C'est toujours drôle de voir des gens qui croient être à gauche utiliser les arguments qu'utilise la NRA pour défendre aux Etats-Unis le droit de chaque citoyen à porter des armes. Leur idée est qu'une population désarmée est à la merci de la tyrannie de l'Etat. Exactement ta logique: si l'Etat est armé, les citoyens doivent l'être aussi...

    Si le cousin en question ne s'était pas engagé pour appliquer des décisions débiles des représentants du peuple français il n'aurait pas perdu sa jambe.

    Quand tu t'engages, tu ne sais pas quelles sont les décisions que tu seras chargé d'appliquer. C'est vrai pour les flics, pour les militaires... mais aussi pour n'importe quel fonctionnaire.

    En te suivant de près, le fait que l'assemblée nationale vote une loi régressive oblige le peuple à s'incliner.

    Sûrement pas. Mais il oblige les fonctionnaires à l'appliquer. Un système où les fonctionnaires décident quelles sont les lois à appliquer et quelles sont les lois "régressives" dont on peut se dispenser est un système très dangereux. Surtout quand les fonctionnaires en question sont armés.

  29. Descartes dit :

    @vaz jean-philippe (#179)

    J'en viens quand même à m'interroger sur tes convictions profondes. Es-tu pour la fin du capitalisme et si tel et le cas que trouves-tu à redire sur le fond des propositions du PG?

    Non, je ne suis pas "pour la fin du capitalisme" inconditionnellement. S'il s'agit d'abattre le capitalisme pour revenir au féodalisme, je suis contre. Ma priorité, ce n'est pas de "finir" avec quelque chose, mais de construire une société qui réponde à mes attentes.

    Pour ce qui concerne les "propositions du PG", le problème est que je n'en vois guère qui soit concrètes et crédibles. Je vois un catalogue de bonnes intentions, mais je ne vois pas un travail sur les propositions pour en calculer le coût et sa répartition ou pour évaluer les moyens de mise en œuvre. Prenons un exemple (que j'ai déjà analysé plusieurs fois sur ce blog): la proposition de "sortir du nucléaire", matérialisée concrètement par les revindications d'arrêter les chantiers EPR de Flamanville et Penly ou la centrale de Fessenheim. Avec pour seule proposition de remplacement la géothermie. Est-ce raisonnable ?

    Le problème n'est pas seulement la nature des propositions, mais la méthode de travail pour les élaborer.

  30. vaz jean-philippe dit :

    @ Descartes 184

    Au travers de ta courte réponse à mon questionnement, je constate que tu n'es vraiment pas au courant de ce que propose Mélenchon et que tu tiens avant tout à ton statut de professeur es tout autoproclamé. En quoi en finir avec le capitalisme mène-t-il au féodalisme dans le programme du PG? Que fais-tu des propositions de 6ème république? Sortir progressivement du nucléaire en s'appuyant sur les diverses économies d'énergie, sur d'autres sources d'appoint (solaire, éolien, energie marine, etc..) et sur la géothermie ne serait pas raisonnable? Si tu tiens autant à caricaturer le programme du PG, tu aurais intérêt à trouver des arguments qui tiennent la route.Je ne crois pas qu'on ait besoin de Nostradamus de pacotille, mais de personnes qui réflechissent, raisonnent, argumentent et proposent.
    Quoi qu'il en soit, tu fais comme tu le sens, en ce qui me concerne je ne répondrais plus à des affirmations non argumentées qui ne mènent nulle part et encombrent le blog.
    Amicalement

  31. sacamuelas dit :

    @vaz jean-philippe

    En ce qui me concerne, je n'ai pas besoin de "permission"ou d'ordre, pour aller distribuer des tracts, ou entrer en contact avec mes concitoyens pour tenter de les réveiller. Ma conviction suffit et se nourrit du soutient de ceux (de plus en plus nombreux) qui la partagent et de l'orientation de mon parti.
    ok,c'est tout à ton honneur,mais si c'est concerté et repris à plus ou moins grande échelle cela peut créer une certaine dynamique!? même si ça reste simpliste,je le conçois. après quoi distribuer d'original et percutant?

  32. benamar dit :

    Bonsoir Mr Mélenchon,

    Je suis trés content de vous laisser mon petit message de soutien.
    Bon courage et reposer vous bien, je vous suit de prés j'espere que vos idées et votre activisme seront source d'inspiration.
    Bien cordialement
    Karim

  33. MS dit :

    Hamon l'opportuniste!
    socialo de l'école privé...comme la montré un entretient televisuel mediocre avec un jeune prof tendance trotskyste formaté...pas credible comme homme de gauche au service du peuple...le ps partage le gateau du carrierisme politique en france avec l'ump...le bipartisme anglosaxon est en place hypocritement en france sous la 5e republique; "Bel ami" je vous dit!
    Ce personnage politique qui se dit a la gauche du ps permet de savoir quelle sera l'attitude et la posture du ps et quelle est,par extension, cette essence pernicieuse de la "social democratie"(beau treme marketing n'est ce pas?! alors que le contenu est tout autre...)
    Il faut démasquer la social democratie rose et verte...qui ne veulent remettre en question ni la 5e republique(ses institutions et les reformes Sarkozystes...) et ni le cartel du cac40 sur l'economie,ni les institutions totalitaires de la commission europeenne et du libre echange...et les paradis fiscaux?
    yen a marre de jamais en parler.l'argent de la mafia la plus sordide blanchie par la finance c'est important ca non?!
    et ca nous touche...et ca nous detruit...

  34. Michèle dit :

    Bonjour, ce matin le mistral bienfaiteur disperse gratuitement la pollution des usines lesquelles n'auront plus à payer la taxe professionnelle qui alimente les finances et la politique sociale de notre municipalité laquelle est menacée par ailleurs, d'absorption dans la mégapole régionale...C'est comme un état de guerre, une spirale sidérante.
    Juste un mot avant le travail, à propos de la "logique de Hamon: Tu as profité alors tais-toi et laisse faire ceux dont c'est le tour!" Ainsi nommé "Hamon", à l'instar de Jean-Pierre Elkabbach dans "Invité de la matinale d'Europe 1" ne réagirait-il pas à une problématique identitaire au-delà du petit frère qui défend ses jouets?
    Apparemment l'un comme l'autre vous metten,t Jean-Luc Mélenchon, sur un piédestal qu'ils vous jalousent et attendent de vous une reconnaissance à travers la nomination. Et donc il y a une logique d'estime, en dessous, à ne pas négliger pour ne pas tomber dans le mauvais jeu et conserver le cap de la réunion des forces de l'Autre Gauche que Benoît Hamon lui aussi doit rejoindre même s'il ne le fait pas encore.

  35. Briac dit :

    En démocratie, protester et désobéir est un devoir, lorsque la Représentation Nationale foule les valeurs de notre République (Désobéissance civique au profit des clandestins et des expulsés,
    Les débordements sont inhérents à une manifestation, c'est l'effet de groupe, on devient moitié mouton, moitié coq.
    La violence est toujours condamnable, mais là, la sentence est disproportionnée. 2 mois ferme en comparution immédiate, après 5 min d'audience. C'est une parodie.
    Imagine toi, dormir en taule, privé de liberté, après avoir lancé une canette un peu chauffé à la fin d'une manif... Faut pas exagéré : 2 mois, ferme, c'est grave. Ta femme, tes enfants, les factures qui continuent à tomber...

    On est soumi à une violence inouï au travail pour plus de flexibilité, de compétitivité, à la télé pour consommer toujours plus, par le gouvernement qui remet en cause une protection sociale et des services publics acquis de long lutte,.... et dés que tu rales : PAF ! Pour l'exemple !

    Allez les petits gars, tous à la manif !
    Vous m'entendez ? Allez à la manif !

    Salut

    Briac

  36. Le webmestre dit :

    Jean ai marre
    Votre commentaire n'est pas le seul à avoir disparu.
    Cela signifiait clairement que la conversation était en train de s'enliser (comme d'habitude!) et était par conséquent terminée.
    Si vous avez un commentaire pertinent à faire, rien ne vous en empêche dès l'instant où il ne s'adresse pas à un posteur en particulier et ne relance pas cette conversation.

  37. vaz jean-philippe dit :

    Je viens de voir une rediffusion du 24/09/2010 sur LCP, dans laquelle des "journalistes" dressaient le tableau de la gauche.
    Outre le fait, qu'ils classent le Front de Gauche à l'extrème gauche, ils se sont délectés de commenter la candidature d'André Chassaigne.
    Avec un petit sourire satisfait, un commentateur, (Gerard Leclerc, pour ne pas le nommer) s'est empressé de présenter André Chassaigne comme un rival génant pour Mélenchon, compte tenu du plus grand nombre d'adhérents du PC au sein du Front de Gauche...
    Est-ce que le Front de Gauche commencerait à faire peur à ces messieurs, pour qu'ils essaient de semer la division dans nos rang?
    Bien sûr ce "journaliste" n'a pas manqué de vanter les mérites d'André Chassaigne (excellent orateur, homme proche du peuple, dit-il) au dépent d'un Mélenchon (bon tribun).
    Je ne préjuge aucunement des qualités de Mr Chassaigne, et de toute façon, quelque soit le candidat du Front de gauche, je serais derrière, mais il est marquant de constater qu'entre 2 personnalités, il s'attarde sur celle qui est la moins médiatisée....
    Comme pour minimiser encore plus une lame de fond, qui, de l'assemblée, au sénat, auprès de nos concitoyens, jusqu'aux très rares plateaux de télé, n'a de cesse de proposer une réelle alternative à notre société en dérive.
    On tient le bon bout, ne tombons pas dans les pièges qui nous sont tendus, les ficelles sont trop grosses et éculées...
    Continuons à militer, à informer nos concitoyens, à croire en notre force collective et à notre victoire pour tous.
    Fraternellement

  38. 4 Août dit :

    Comme d'habitude, Chavez gagne les élections. Et comme d'habitude, les médias tentent de faire croire que c'est un échec en jouant sur les mots.

    Regardez les titres et riez !

    http://news.google.fr/

  39. MetalKing dit :

    @ Descartes (#183] le 26 septembre 2010 à 20h08

    Pour ce qui concerne les "propositions du PG", le problème est que je n'en vois guère qui soit concrètes et crédibles. Je vois un catalogue de bonnes intentions, mais je ne vois pas un travail sur les propositions pour en calculer le coût et sa répartition ou pour évaluer les moyens de mise en œuvre. Prenons un exemple (que j'ai déjà analysé plusieurs fois sur ce blog): la proposition de "sortir du nucléaire", matérialisée concrètement par les revindications d'arrêter les chantiers EPR de Flamanville et Penly ou la centrale de Fessenheim. Avec pour seule proposition de remplacement la géothermie. Est-ce raisonnable ?

    Visiblement vous n'avez pas lu attentivement le projet du PG en ce qui concerne la transition énergétique nécessaire et incontournable si nous voulons respecter l'objectif de diminution de 75-80% des Gaz à Effet de Serre d'ici 40 ans.
    Nous nous proposons de suivre en grande partie le scénario négaWatt basée sur le triptyque : sobriété, efficacité, renouvelables.
    - La sobriété impose de diminuer les dépenses d'énergie inutiles. C'est le consommé local, notamment en ce qui concerne l'agriculture. C'est éviter les transports de marchandises et donc les dépenses pétrolières. Mais c'est aussi l'aménagement du territoire pour éviter les trajets véhiculés trop importants entre boulot et dodo.
    - L'efficacité impose de consommer l'énergie crée au plus près de là où elle est consommée (plutôt que d'énormes centrales nucléaires, de petites unités de production), d'améliorer l'isolation des bâtiments (vaste programme lié aussi à l'idée d'un logement pour tous)...
    - Enfin le renouvelable avec notamment la géothermie.

    Donc sortir du nucléaire n'est pas une proposition qu'il faut extraire du projet global comme vous le faites mais l'inscrire dans un processus plus large de transition énergétique du pays associé à de très nombreux projets.

  40. L dit :

    @ 4 août

    Voici une vue d'ensemble des articles sur Chavez, mais sur un mur de la presse (pas parfait mais plutôt utile).
    http://www.lemurdelapresse.com/-monde-_pageid43.html

  41. Pierre34 dit :

    @Guillot 181

    Il me semble que j'ai fait allusion à un programme partagé du Front de Gauche pour changer radicalement les choses et creer une dynamique dans laquelle le NPA et d'autres pourraient prendre toute leur place.

    La stratégie pour changer les choses est de vouloir aller ensemble gouverner pour appliquer ce programme, ça n'a jamais été un frein aux luttes sociales indispensables, au contraire ça les renforcerait car les salariés comprendrait qu'une alternative est possible.

    Croire que les mouvements sociaux puissent à eux seuls changer les choses fondamentalement est une illusion dont il faudra bien sortir un jour.

  42. Jean Jolly dit :

    La presse mondiale en particulier étant détenue par le capital comme on peut s'en rendre compte ici ainsi que les média en générale, il n'est pas étonnant que la victoire d'Hugo Chavez soit minimisée à travers la planète, ce pays étant l'une des démocraties non-libérale qui risquerait de donner des idées aux autres... décidément le formatage des populations fonctionne à plein régime.

  43. guillot dit :

    Pierre34 post 195

    Tu as raison de souligner que les mouvements sociaux ne se suffisent pas à eux mêmes et ne sont pas en tant que tel des perssectives politiques. Il n'y a pas si longtemps l'ideologie "mouvementiste" comme substitut aux partis politiques, avec Sud, la vague des forums sociaux et attac était largement répandue. Aujourd'hui, la nécessité de construire une alternative polititque semble prendre le pas avec les apparitions de jeunes partis comme le PG ou le NPA, d'un mouvement comme la FASE ou d'une coalition comme le FdG.

    Mais je reste persuadé que l'unité de la gauche de la gauche, aujourd'hui encore, cela reste hypothétique. Pour paraphraser une formule célèbre, je dirais qu'il n'y a qu'un seul lit pour 2 rêves. Le "rêve" de changer la gauche, donc de l'intérieur en la gagnant à un programme antilibéral (celui du PCF) et le "rêve" de changer de gauche au profit d'une nouvelle gauche anticapitaliste indépendante du PS et des institutions (celui du NPA)

    L'un plus portée sur la voie institutionnelle et l'autre, plus portée sur les mobilisations sociales.

    Dans une interview donnée aujourd'hui au journal" Libération", le constitutionnaliste Guy Carcasonne, spécialiste de la V° république, déclare que" les institutions sont plus fortes que les hommes qui les font vivre". C'est aussi pourquoi le NPA ne croit pas à la "Révolution par les urnes" ou citoyenne, et reconnaît dans ses principes fondateurs l'indépendance vis à vis des institutions actuelles. Et jusqu'à présent, même dans la gauche antilibérale, cette indépendance vis à vis du PS et des institutions reste à prouver.

    Lequel des 2 "rêves" se réalisera ? Où bien les 2 resteront-ils des rêves ?

  44. serge dit :

    bonjour,

    @197

    reconnaissons que la création de front de gauche est une solution optimisé. en effet beaucoup n'aurait pas accepter de ce fédérer sur l'une des composantes actuelles du FdG. par exemple moi je serais pas allez au PCF alors que je me situe mieux au PDG. çà peut paraitre tirer par les cheveux mais j'aime bien cette solution qui rassemble tout le monde sur une ligne commune.j'ai apprécier le rassemblement des forces du FdG à la fête de l'Huma et je les remercie de ce premier accueil très classe.j'ai écouté toutes les interventions et cela donne de la force à l'ensemble derrière notre bannière commune. le FdG appartient à tous et si d'aventure le NPA pouvait y trouver une chaise se serait un plus pour eux, pour nous et pour les mouvements qui souhaitent de l'unité.
    d'ailleurs regardez l'intervention de mr Onfray, il resume bien la situation. je veux soutenir un regroupement des gauches anti-libérales et le FdG permet celà sans s renier et sans quitter son organisation (quelque qu'elle soit).

    bonne semaine

  45. Jake dit :

    De la grève comme indicateur d'insatisfaction.
    N'y aurait-il pas moyen de développer un nouveau moyen de faire par de son insatisfaction et de son indignation que la grève ? On juge l'insatisfaction d'un pays au nombre de marcheurs entre Bastille et République, de 14h à 16h, par rangées bien ordonnées (sinon c'est pas fdacile à compter) et à condition qu'ils soient bien au mileu de la chaussée (sinon, t'es un chaland et pas un gréviste).
    Je trouve cela déjà très réducteur.
    Ensuite, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, si le gouvernement n'a pas bien compris la première fois, il faut s'y remettre, et par manque d'argent dans le porte-monnaie il y a moins de monde. Conclusion: les gens adhèrent à la réforme.
    Enfin, et j'en oublie, il y a tous ceux qui bossent dans des TPE-PME et qui n'en veulent pas nécessairement à leur patron, qui souvent partagent la même galère. On est pas d'accord avec la réforme mais on va bosser pour préserver la boutique.
    Et j'oublie volontairement le fait que les plus pénalisés par la grève sont souvent les travailleurs eux-mêmes, et que le soutien des amis SNCF, RATP et autres n'est pas apprécié à sa juste valeur.
    Alors, que faire pour montrer son indignation et son refus ? Qui pourrait imaginer quelque chose d'efficace à mi chermin entre la grève et le bulletin de vote ?

  46. Descartes dit :

    @Briac (#189)

    En démocratie, protester et désobéir est un devoir, lorsque la Représentation Nationale foule les valeurs de notre République (Désobéissance civique au profit des clandestins et des expulsés)

    L'ennui, c'est que tout le monde n'est pas forcément d'accord sur les "valeurs de notre République". Beaucoup de patrons vous diront que la représentation nationale "foule aux pieds" la propriété privée lorsqu'elle les empêche de faire ce qu'ils veulent dans leurs usines. Or, la propriété privée est, ne t'en déplaise, l'une des "valeurs de notre République" (Art 1er de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789). Est-ce que eux aussi ont le droit de "désobéir" au code du travail ?

    Protester pacifiquement est un droit. Mais si tu fais de la "désobéisance" un droit, alors il te faudra le reconnaître aux gens qui "désobéissent" à des lois qui pour toi sont légitimes. On ne peut pas limiter le droit de désobéissance aux lois que te déplaisent...

    Les débordements sont inhérents à une manifestation, c'est l'effet de groupe, on devient moitié mouton, moitié coq.

    Et alors ? Depuis quand "l'effet de groupe" est une circonstance atténuante ?

    La violence est toujours condamnable, mais là, la sentence est disproportionnée. 2 mois ferme en comparution immédiate, après 5 min d'audience. C'est une parodie.

    Expliques-moi quelle serait la peine que toi, si tu avais été à la place du juge, tu aurais prononcée.

    Imagine toi, dormir en taule, privé de liberté, après avoir lancé une canette un peu chauffé à la fin d'une manif... Faut pas exagéré : 2 mois, ferme, c'est grave. Ta femme, tes enfants, les factures qui continuent à tomber...

    Imagine toi un homme eborgné, ou avec un bras fracturé, ou avec une commotion cérébrale. Imagine toi que cet homme, un fonctionnaire qui ne fait que son boulot en faisant appliquer les lois de la république, reste handicapé pour la vie. Aveugle, défiguré par un cocktail molotov... crois-tu que lui n'a pas une femme et des enfants ?

  47. Descartes dit :

    @metalking (#193)

    Nous nous proposons de suivre en grande partie le scénario négaWatt basée sur le triptyque : sobriété, efficacité, renouvelables.

    Il ne reste plus qu'à démontrer que les scénario négawatt est réalisable. Une paille...
    Tu as pris la peine de lire le fameux "scénario" ? Il est consultable ici (les citations qui suivent sont extraites de ce document). Même une lecture superficielle montre que ce n'est pas sérieux. Prenons par exemple le paragraphe sur l'éolien (en haut de la page 8): le scénario affirme que "Le potentiel économiquement intéressant aux conditions technologiques actuelles a été estimé à [suit un tableau]". Estimé par qui ? Mystère. Pas une citation, pas une référence. Et on retrouve le même problème pour les autres sources: soit on se trouve devant une totale absence de références (ex. Biomasse), soit on cite en des termes vagues des études sont le sérieux est douteux. Pour le photovoltaique, par exemple, on se réfère à "Etude prospective de EPIA (European Photovoltaic Industry Association) et Greenpeace", sans indication de date ni de commanditaire. A supposer que cette étude existe (difficile de la retrouver, sans en avoir la date), on peut s'interroger sur les compétences de Greenpeace en matière d'études prospectives.

    L'autre défaut du "scénario négawatt" est qu'il s'intéresse exclusivement aux puissances disponibles pour chaque type de renouvelable, mais pas au coût de l'énergie produite. Or, celui-ci a son importance. Le remplacement du nucléaire (à 35€ du MWh) par du solaire (à 3500 € le MWh et plus) aurait un effet dévastateur sur les factures d'électricité...

    Donc sortir du nucléaire n'est pas une proposition qu'il faut extraire du projet global comme vous le faites mais l'inscrire dans un processus plus large de transition énergétique du pays associé à de très nombreux projets.

    Encore faut-il que le "processus plus large de transition énergétique" soit réalisable. J'attends toujours d'avoir accès aux analyses sérieuses faites par le PG pour se convaincre que le "scénario négawatt" est autre chose que des affirmations au doigt mouillé.

  48. Jean Jolly dit :

    La violence est toujours condamnable, mais là, la sentence est disproportionnée. 2 mois ferme en comparution immédiate, après 5 min d'audience. C'est une parodie.

    Personnellement je partage ce sentiment de disproportionnalité de la sentence si on la compare aux arrangements entre l'actuel maire de Paris et l'un des anciens maire inculpé de détournements de fonds publics, de même que la sentence rendue suite à l'affaire des tueurs en série, vendeurs d'armes prohibées, habituellement désignée par "l'Angolagate".Il y a aussi bien sûr le "Karachigate", l'affaire Tapie, l'affaire Clearstream, l'affaire Woerth/Bétencourt/Sarkozy, l'affaire Péchenard... la liste n'étant pas exhaustive (j'étais obligé de citer certains noms pour la compréhension).

    Seulement voilà, notre "justice républicaine", tout comme notre "république" ayant décidé que ce sera le faible qui paiera pour l'élite, pourquoi s'en priveraient-ils ?

    Après, dire que nous vivons dans une démocratie est une formulation comme une autre pour éviter le gros mot "dictature".

  49. Jake dit :

    Comme disait Coluche: il y a ceux qui connaissent le Droit et ceux qui connaissent les Juges.
    Nous autres, petits redevables, ne connaissons que le Droit et on nous l'applique à la lettre (ce qui est bien)
    Pour les autres, on fait en sorte d'échapper au Droit en évitant les juges d'instruction, en passant par des commissions d'arbitrage, en se parant d'immunités diverses.
    Ce qui est choquant n'est pas ne prendre 2 mois en 5 minutes, mais d'avoir une justice à géométrie variable.

  50. argeles39 dit :

    @ Descartes # 201 et Metalking

    Curieux ce scénario NégaW. Mais il porte bien son nom, il nie les Watts (la puissance) pour se concentrer de façon pour le moins discutable sur les Watts/heure (l'énergie).

    Pour la production d'électricité on passe de 561 TWh en 2010 à 416 TWh en 2050 avec 82 % d'énergies renouvellables!? Réduire la consommation d'électricité de 26 % dans les 40 prochaines années c'est loin d'être évident (dous euphémisme) mais "admettons".
    Ce qui en revanche est curieux et "inadmissible" c'est que dans le document on aditionne les TWh comme on aditionne les pots de confiture, alors que l'énergie électrique (TWh) ne se stocke pas, et on fait l'impasse sur les appels de puissance (MW ou GW). Les appels de puissance en France sont actuellement de l'ordre de 90 GW à la pointe d'hiver (vers 19 heures, quand il n'y a pas de soleil et que le vent n'est pas garanti) et 60 GW en base, c'est énorme, alors que les énergies renouvellables qui se taillent la part belle dans l'étude Négawat, à savoir le soleil et le vent, ne sont pas des énergies disponibles 24 h/ 24 et 365 j / 365, ce qui enlève tout crédit à cette pseudo étude.


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