09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

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J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
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  1. argeles39 dit :

    @ Descartes # 250

    les intérêts et les priorités des classes moyennes et ceux de l'électorat populaire ne coïncident pas.

    La classe moyenne subit aussi le recul de civilisation qui nous est imposé depuis 3 ou 4 décennies par l'oligarchie financière.
    La réforme Sarko-Woerth sur les retraites, par exemple, va aussi impacter la classe moyenne.
    La classe moyenne est très souvent moyenne en tout, elle a tendance à se lamenter du déclassement social de ses enfants, mais elle refuse de se projeter dans un autre système. Et pourtant ses intérêts de classe ne sont fondamentalement pas si éloignés que ça de ceux de la classe ouvrière si on y réfléchit bien.

  2. jennifer dit :

    les classes moyennes ont fourni le rang des fascistes dans les années 30 mais à cette époque elles étaient différentes: petits commerçants, petits paysans etc...

  3. jennifer dit :

    Sankara

    On est un nouveau parti alors que le NPA vient de la LCR qui avait une longue tradition de travail internationaliste. Laissez nous le temps d'atterrir. Il faut découvrir tous les pays, prendre position sur tout, construire l'unité, et on s'engage dans les luttes. C'est beaucoup pour un parti de "jeunes" militants (jeunes veut dire nouveaux dans ce cas-là). On avance, on sait qu'il y a plein de choses à faire, et plein de choses incomplètes. On a la volonté mais on est un peu surchargé et c'est vrai qu'il y a des domaines qu'on ne peut pas encore couvrir. Moi personnellement je pense qu'on ne peut pas tout faire et qu'au lieu de faire mal mieux vaut se concentrer sur l'essentiel pour faire bien. C'est mon point de vue mais la majorité des militants pensent qu'il faut tout faire, répondre à tout, être présent partout. Pas facile!

    Génial votre pseudo par ailleurs!

  4. jennifer dit :

    Ydaho

    Comment cela qu'il n'y a aucune alternative aujourd'hui? Je veux bien il y a deux ans mais la création du PG, du FdG, les débats avec le NPA c'est justement pour créer une alternative. On a une super chance que d'autres pays n'ont pas. Certes on peut la faire foirer et les sectaires de tous poils s'en réjouiront mais la situation est carrément une opportunité historique en termes d'alternative. La preuve: ce blog et ses débats! De quoi les gens parlent? d'alternative justement et cela depuis 3 à 4 ans.

  5. vaz jean-philippe dit :

    @langue rouge 248
    à te lire rien n'est possible et il n'y a plus qu'à baisser les bras et se laisser tondre....quand au sein de partis aux sensibilités et histoires différentes le constat est le même et qu'il est partagé par des citoyens de diverses classes c'est le début du retournement des consciences...des années de déception, de résignation ne se gommeront pas d'un seul coup...la force du front de gauche c'est de donner un espoir qui n'est plus uniquement fondé sur une idéologie ou sur la seule dénonciation d'un système abject mais aussi sur la cohérence d'un projet partagé sur lequel les citoyens sont partie prenante. alors bien sûr ce n'est pas facile, beaucoup de choses sont à imaginer alors je serais plutôt enclin à t'inviter à entrer dans la réflexion et l'action pour aider à l'élaboration d'une république qui reste à inventer. il y a déjà 5 grands axes de définis c'est déjà énnorme compte tenu de toutes les difficultés que tu évoques à juste titre. alors OSONS proposer, débattre et ayons bien en tête que ce qui nous rassemble est beaucoup plus important que ce qui nous sépare.

  6. Marie dit :

    A Langue-Rouge,248

    Quelqu'un du mouvement social aura une place primordiale...mais à mon avis, pour "tenir", il faut déjà avoir été dans la" Fosse aux Caimans ", et savoir ce qui vous attend ! Il y a aussi l'international : tout est intriqué.
    (Fadela, qui est certainement une personne trés respectable, s'est faite "croquer" tout rond; elle n'a pas compris ce qui lui arrivait, pas vu les chausse-trapes ! elle est "grillée" ! Evidemment, il vaut mieux être dans un gouvernement de Gauche ! mais enfin. Dommage, les gens de valeur, on en a besoin,probablement à une autre place.)
    Je ne vois pas pourquoi le côté Républicain est un problème ! =) actuellement, ce n'est plus la République que vous voyez à l'oeuvre, mais un erzatz...rien n'est respecté : c'est un travail mafieux pour un clan mafieux : les plus riches.
    Le contraire exact de la République = chose publique = travail pour le bien du plus grand nombre.
    ce n'est pas parce que vous voyez une chose défigurée dont nous avons honte, qu'il faut prendre la République en grippe ! c'est prendre le problème à l'envers !
    Une vraie république, avec des parlementaires non *godillots (*je parle de ceux de l'Union des Mal-Pensants), étant les représentants du Peuple, avec tout un travail citoyen, de la base au sommet : réappropriation de l'espace public, et sanction des politiques défaillants.
    A moins qu'en votre for intérieur, vous n'ayez un faible pour not'président, qui n'a pas la moindre idée de ce qu'est une république.....

  7. Descartes dit :

    @argeles39 (#251)

    La classe moyenne subit aussi le recul de civilisation qui nous est imposé depuis 3 ou 4 décennies par l'oligarchie financière.

    Ah bon ? Pourrais-tu être en peu plus précis ? Parce que les chiffres ne vont pas dans ce sens. Si tu compares le niveau de vie des classes moyennes aujourd'hui avec celui qu'elles avaient il y a dix ou vingt ans, on ne voit pas vraiment de "recul". Au contraire: les classes moyennes consomment aujourd'hui comme jamais...

    La réforme Sarko-Woerth sur les retraites, par exemple, va aussi impacter la classe moyenne.

    Très peu, en fait. D'abord, parce que ce sont les jeunes des classes moyennes qui rentrent le plus tard sur le marché du travail, et que la retraite à 60 ans n'était donc pas une véritable option. Ensuite, il ne faut pas oublier que ce sont les classes moyennes qui ont la plus longue espérance de vie. Les ouvriers qui mourront avant les 62 ans (et ils ne sont pas rares...) auront payé toute leur vie pour que les classes moyennes puissent toucher leurs retraites. Enfin, parce que ce sont eux qui cotisent sur les meilleurs salaires, et qu'ils peuvent donc se permettre de partir avec des retraites incomplètes sans tomber dans la misère, ce qui n'est pas le cas de l'ouvrier moyen...

    La classe moyenne est très souvent moyenne en tout, elle a tendance à se lamenter du déclassement social de ses enfants, mais elle refuse de se projeter dans un autre système.

    Et pourquoi, à ton avis ? Réponse: parce qu'elle ne croit pas (et elle a raison!) qu'un autre système puisse lui donner un niveau de vie aussi bon que celui-ci. Il y a un oiseau qui, lorsqu'un prédateur s'approche du nid qu'il est en train de couver, abandonne son nid puis, lorsqu'il est à une certaine distance, fait beaucoup de bruit pour faire croire au prédateur que son nid est à cet endroit. Les classes moyennes ont la même stratégie: se lamenter en permanence pour dissimuler la partie disproportionnée du revenu national qu'elles empochent. Pas étonnant qu'elles aient la crainte du déclassement...

    Et pourtant ses intérêts de classe ne sont fondamentalement pas si éloignés que ça de ceux de la classe ouvrière si on y réfléchit bien.

    "Si on réfléchit bien", on s'aperçoit que l'intérêt des classes moyennes est d'empêcher les classes populaires d'emprunter l'ascenseur social. Chaque fils d'ouvrier qui fait des bonnes études est un concurrent potentiel pour ses propres enfants... La destruction de l'Ecole après mai 1968 (la révolte des classes moyennes) doit beaucoup à ce mécanisme de défense. L'intérêt des classes moyennes est que la classe ouvrière reste ouvrière.

  8. Gilbert Duroux dit :

    @ Marie (256

    "Fadela, qui est certainement une personne trés respectable, s'est faite "croquer" tout rond; elle n'a pas compris ce qui lui arrivait, pas vu les chausse-trapes ! elle est "grillée" !"

    Est-ce que vous plaisantez ou vous êtes sérieuse ? Et en plus vous l'appelez par son prénom. Vous êtes à l'UMP ou quoi ?
    Fadela Amara ne s'est pas faite piéger. Elle sait pertinemment qu'elle fait partie du gouvernement le plus anti-social depuis la Libération et elle en fait partie en toute connaissance de cause, sans peser en quoi que ce soit. Un gouvernement qui fait de la discrimination selon les origines en plus. Si elle est là où elle est, solidaire de ce gouvernement aux tendances pétainistes, si elle joue le rôle d'alibi qu'on lui fait jouer, c'est par carriérisme. Par ambition personnelle ou pour le pognon, peu importe. Quand vous parlez de "gens de valeurs" à propos des transfuges, quelles sont celles de Mlle Amara ?

  9. argeles39 dit :

    @ Descartes # 257

    Je ne suis pas totalement en phase avec ton analyse, notamment sur l'ascenseur social.
    on s'aperçoit que l'intérêt des classes moyennes est d'empêcher les classes populaires d'emprunter l'ascenseur social.,
    Est-ce qu'elles réusissent ce blocage et si oui comment?

    Mais peut-être que nous ne parlons pas de la même chose.

    Quelle est ta définition des classes moyennes (dans quel intervalle de revenus ils sont)?

  10. Marie dit :

    Gilbert Duroux, 258

    Non, je n'ai aucune connaissance de cette dame...j'ai discuté avec des jeunes de Gauche qui l'avaient connue dans un autre temps, et qui ne comprenaient pas ce qu'elle faisait là.
    Quant à l'UMP, vous voulez m'empécher de digérer ou quoi ! Je n'ai jamais été aussi radicalement opposée à un système que celui-là...
    Qu'elle reste, malgré tout ce qui s'est passé depuis son arrivée, prouve qu'elle est "tenue" par l'argent (de ~1500 euro à ~10000 euro mensuel : si convictions elle avait, elles n'ont pas pesé lourd dans la balance !). C'est ce qui a atteint des sommets dans le système Sarkozy, c'est qu'il entraine les gens vers le bas...je pense que parmi les rénegats, c'est certainement la moins cynique : affaire de conscience entre elle et elle. Mais, cela ne nous concerne pas, en effet.

  11. Marie dit :

    argelès, 251
    La classe moyenne n'est pas homogène : la classe moyenne basse (c'est ainsi que les gracieux banquiers s'expriment, après avoir regardé votre compte en banque : " classe moyenne basse ? oui, mais alors trés trés trés basse" ! SIC) dévisse sec...quant aux autres, il suffit d'un chomage brutal, avec "cassage" antérieur / car si le dit-Descartes ne le sait pas, dans les entreprises, on casse avant liquidation, une impossibilité à retrouver un emploi (actuellement, c'est de plus en plus dur), un divorce à la suite (fréquent), une perte de l'appartement : un seul salaire avec les loyers du privé = impossible...sans emploi, pas de logement; sans logement, pas d'emploi : (les jeunes connaissent cela par coeur)...cercle vicieux qui s'installe.
    Les jeunes sont trop jeunes, les vieux sont trop vieux/ à partir de 45 ans dans certaines boites / quant aux quinqua, n'en parlons pas !
    Entre 30 et 48 ans maxi : possible...avant ou après !?.... =) pour les retraites, le compte n'est pas bon ! même avec un salaire moyen !
    Quant à la propaganda des dernières années sur le travail des dit-seniors, c'est une vaste plaisanterie !
    Donc, la classe moyenne, sauf exception, est de plus en plus proche de la classe ouvrière.
    Comme elle est plus individualiste - tertiaire...entre autre - elle pense qu'elle s'en sortira toujours...jusqu'au jour où...
    Le dit-Descartes oublie un facteur important : la multiplication par 10 ou 40 des salaires des big boss des multinationales, les 15 dernières années [mes sources sont sûres : responsable des salaires d'un cadre sup. des RH]...ce qui entraine un décalage énorme pour les cadres moyens, qui se sentent méprisés dans le travail à leur tour, perte de leur savoir-faire, et boulot d'exécution =) sont pas contents du tout, dans le meilleur des cas...il y en a qui sont définitivement brisés (harcellement)...Donc, le schéma n'est plus du tout le même...Ne pas rester 15 ans en arrière !

  12. mudabar dit :

    @Gilbert Duroux

    Je ne connais certes pas le fonctionnement de l'assemblée nationale dans tous les détails... ils sont d'ailleurs très (trop)nombreux... Exact : des explications simples seraient bien utiles aux français... ceci dit, naviguant sur le site de l'assemblée, j'ai lu qu'un député ne pouvait voter que pour UN autre député et ceci serait inscrit dans la constitution... ?...?... sauf cas particuliers, sans doute !...

  13. BISCIO dit :

    partageant ton analyse, je trouve tres perspicace notre position par rapport aux syndicats, surtout que lorsqu on y regarde de plus pres ils ont des reponses concernant les retraites assez différentes (cfdt cgt fo) donc prudence, quant a la position du PS la aussi nous savons bien ce qu'ils pensent rien ne sert de polemiquer afin de diviser et surtout d'en prendre la responsabilité. La recherche d unite d'action avec nos collegues du NPA et apparentés serait une voie interressante pour aborder 2012 apportant un contre poids au tout PS uniquement.S i la priorite reste de chasser le monarque actuel, et dans l'eventualite d'un retour d'une alternative au pouvoir que je souhaite la notre (?) il serait interressant aussi de voir notre hypothetique participation a un gouvernement (vieux souvenir de 1981) enfin c'est pas encore a l ordre du jour.... Courage...

  14. Sankara dit :

    @Mr Lionel M. (post 249)

    Je vous remercie, sinon pour votre réponse, du moins pour votre marque d'intérêt amical. Désolée, je n'attends rien du PG, mais on ne peut pas fonctionner sans interlocuteur, à moins d'être schizophrène. Quant à votre maxime, je ne la connais que trop : ici aussi certains militants l'utilisent à outrance pour justifier leur indifférence à ce qui devrait être la base de leur action. Si l'on veut une révolution citoyenne, il faut savoir écouter, et pas seulement lancer des mots d'ordre, croyez en une "vieille" de 68...(et de 68 ans).
    A Ouaga on ne chôme pas, nous préparons le forum mondial africain pour Février 2011, et je pense intervenir sur les OGM qui dévorent les terres de la planète. Ca ne m'empêche pas de suivre attentivement la lutte pour les retraites...

  15. ermler dit :

    Viens de visionner le discours de Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'Huma.
    Quelle énérgie ! Quelle force de conviction ! On a vraiment envie de croire que quelque chose d'autre est possible.
    Envie de soutenir de toutes ses forces les promesses qu'ont fait naitre le Front de Gauche !
    Mais que de chemins à faire, encore, que de pièges à éviter : le "tout sauf Sarkozy " qui ferait basculer les citoyens vers une nouvelle illusion funeste type DSK ou Aubry. Le NPA, ses militants, ses sympathisants, qu'il faudrait convaincre que le meilleur moyen de ne pas se retrouver à la remorque du PS serait que, EUX, viennent renforcer le Front de Gauche !

    Vite un programme de gouvernement crédible, lisible, popularisé qui justifierait le "Allez-vous en ! Nous on saurait faire !" si audacieusement proclamé par Jean-Luc Mélenchon.
    Vite un immense mouvement qui exigerait une candidature unique de toute l'autre gauche en 2012 pour porter ce programme !
    Tout cela, non comme un "fin en soi", mais comme un levier politique indispensable pour que les luttes, les combats sociaux et toutes les énergies citoyennes et républicaines de ce pays transforment leur résistance à la logique du profit en victoire sur la logique du profit.

  16. Gilbert Duroux dit :

    @ ermler

    "Le NPA, ses militants, ses sympathisants, qu'il faudrait convaincre que le meilleur moyen de ne pas se retrouver à la remorque du PS serait que, EUX, viennent renforcer le Front de Gauche !"

    Quelle belle attitude unitaire que voilà ! Et pourquoi ce ne serait pas le contraire ? Il me semble que le NPA a beaucoup moins de chance de se retrouver à la remorque du PS, non ? Il me semble que le NPA est plus clair que le PCF, que le PG ou même le FG vis à vis du PS. C'est pas le NPA qui participe aux exécutifs régionaux sous la coupe du PS, que je sache.
    Je précise : je ne suis pas au NPA et n'ai pas l'intention de le rejoindre.

  17. langly dit :

    Ah je viens aussi de visionner mon Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'huma. Enfin je vous retrouve. J'ai cru que je vous avez perdu.

    Bon sinon le Conseil d'Etat rend son jugement sur la suspension du dernier décret de la loi Hadopi demain ce qui pourrait la rendre inapplicable. Ce serait drôle. Hadopi H.S. (bon je sais ce n'est pas encore fait, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué), la circulaire, les manifs contre les retraites, l'affaire Woerth-Bettancourt. Vous croyez qu'il en faut encore beaucoup pour qu'ils craquent. Vous avez raison qu'ils partent tous. Je ne supporte plus la vie en France. Tous cela devient invivable.

  18. chibane dit :

    question : la droite est aux affaires et c une cata.
    pq les ouvriers les employes etc.. ne se tournent pas vers la gauche (y compris le front de gauche et la gauche radicale ?). Je souhaiterais que tu nous livre ton analyse camarade Jean-Luc.

  19. Descartes dit :

    @argeles39 (#259)

    Est-ce qu'elles réussissent ce blocage et si oui comment?

    Elles l'ont très bien réussi, en détruisant l'institution qui est la pièce clé de l'ascenseur social en France: le système scolaire. Et cela, sous tous les régimes, qu'ils soient "de droite" ou "de gauche". Toute la théorie qui a abouti à mettre "l'élève au centre du système scolaire" a liquidé toute possibilité de transmettre une culture à ceux qui ne l'ont pas à la maison. C'est l'une des conséquences néfastes de mai 1968, cette "révolution des classes moyennes".

    Mais peut-être que nous ne parlons pas de la même chose. Quelle est ta définition des classes moyennes (dans quel intervalle de revenus ils sont)?

    Ce n'est pas une question de revenu, mais de position sociale. Pour schématiser, appartiennent aux classes moyennes les individus dont le capital (qu'il soit matériel et immatériel) est suffisant pour leur éviter d'être exploités, mais pas suffisant pour exploiter les autres. Ce sont les catégories qui ont un pouvoir de négociation suffisante pour se procurer non seulement un bon revenu, mais aussi une stabilité de l'emploi, un niveau de vie de qualité...

    Je t'accorde que c'est une couche sociale aux contours flous. Cela ne l'empêche pas d'avoir un poids disproportionné en politique, et notamment sur la gauche.

  20. Descartes dit :

    @Marie (#261)

    Donc, la classe moyenne, sauf exception, est de plus en plus proche de la classe ouvrière.

    Alors il faudra m'expliquer pourquoi à l'heure de voter (ou de mettre ses enfants dans un lycée privé...) leur comportement est totalement différent. S'ils sont si proches, comment expliquer cette différence de comportement ? A moins de prendre les gens pour des imbéciles et juger qu'ils connaissent moins bien leurs propres intérêts que toi, je vois mal comment tu peux résoudre cette contradiction...

    Le misérabilisme, dont ton message est un bon exemple, empêche de voir les réalités. Je veux bien que les salaires des "patrons de multinationales" aient été multipliés par 40, 50 et pourquoi pas 100. Mais les patrons de multinationale, tu sais, il n'y en a pas beaucoup. Quand je vais faire des achats à la FNAC et je vois les allées pleines de monde qui achète, achète, achète... ce ne sont pas les patrons de multinationales que je vois. Quand je vois qu'en juillet et août les trains sont pris d'assaut et les autoroutes pleines, je suis sur que ce n'est pas les "patrons de multinationales" qui en sont la cause. Faut croire que tout le monde n'a pas encore été viré de son travail, n'a pas divorcé, n'est pas en train de devenir SDF.

  21. ermler dit :

    @ gilbert duroux (266)

    Que veux-tu dire ? Que c'est le Front de gauche qui devrait rejoindre le NPA ?
    Un Front, par définition, c'est un rassemblement de forces politiques diverses. Si le NPA refuse l'idée de rassemblement et préfère faire cavalier seul, c'est son affaire ! J'ai parlé pour le NPA de "renforcerr" le Front pas de "s'aligner" sur lui. Plus le front sera Fort, plus il pourra être indépendant du PS. Pas difficile à comprendre, tout de même !
    Je précise que je ne suis membre d'aucun des partis constituants le Front de gauche.

  22. Gilbert Duroux dit :

    @ ermler

    "Plus le front sera Fort, plus il pourra être indépendant du PS. Pas difficile à comprendre, tout de même !"

    Le problème, c'est qu'on n'additionne pas des carottes et des navets pour faire un front. Il me semble que le PCF + le PG veulent constituer un front large, allant jusqu'au PS. Ce qui est inconcevable pour le NPA pour qui il faut parvenir à faire en sorte que tout ce qui se trouve à la gauche du PS dépasse le PS. Je sais, ça peut paraître utopique, inconcevable, irréel... mais tout autre solution revient à refaire l'union de la gauche sous la domination du PS. Parce que je ne vois pas le PS renoncer à vouloir être hégémonique à gauche.

    Qui peut croire sérieusement que le PS a viré sa cutie ?

  23. ermler dit :

    @ gilbert duroux

    Je partage la même utopie que toi : Que la gauche radicale dépasse le PS !
    Et tu crois qu'on y arrivera si le NPA continue à faire cavalier seul ?
    Un peu de cohérence tout de même !

  24. greg dit :

    Hey hey hey les analyses d analystes, ne devenez pas calculateur comme ceux detestes. Merci jean luc d avoir cette brillance et belle énergie, bon courage pour tout et avec toi à chaque fois que possible selon nos capacités, merci encore.

  25. Michèle dit :

    Fantastique la fête vue de l'extérieur ! J'ai suivi les commentaires à la télé ce qui m'a valu agacements et indignations mais j'ai tout de même tiré qques satisfactions:
    Au 13h15 de Laurent Delahousse, dimanche 13 sur la 2, Julien Dray a confirmé la lune de fiel du divorce mais l'amour aussi, ERIC Brunet ("Dans la tête d'un réac") et contre toute attente, a qualifié d'exception et d'excellence l'orateur Jean-Luc Mélenchon comparé à Jean Jaurès; quant à André Manouchian, il a soutenu l'idée que la tendance musicale est un indice précurseur des temps à venir et il qualifie la donne musicale actuelle de "tribus disparates" "qui de parlent" ce qui rejoint le travail d'unité à Gauche pointé parle reportage sur la fête.
    Dans ma série "De bonnes choses à la télé" le reportage chez les Chipayas boliviens avec l'acteur Jugnot touché et touchant, a mis en lumière la conquête de reconnaissance et de dignité via le gouvernement d'Evo Morales.
    A moi de jouer maintenant et d'aller manifester devant la sous-préfecture d'Istres à11h sous les couleurs du PG!

  26. 4 Août dit :

    La réforme de la médecine du travail a provoqué mardi soir un sévère échange verbal entre l’opposition de gauche et le ministre du Travail Eric Woerth, qui est "sorti de ses gonds" selon les mots de Martine Billard (Parti de gauche).

    http://www.lcpan.fr/Retraites-les-deputes-devaient-07110.html

  27. toto dit :

    Faire du surplace
    Cette action ne concerne pas uniquement la piste et les épreuves de vitesse où deux coureurs sont en compétition.
    Au tirage au sort, l’un est désigné pour partir en tête. Il avance doucement pour obliger son adversaire à passer devant. Au bout d’un tour, il se place en haut de la piste et se met en surplace, en bloquant sa roue avant ; son adversaire l’imite, et les deux coureurs s’observent. Lequel piègera l'autre?
    Nous en sommes là en politique pour l'émergence d'un leader. Qui de Jean-Luc, Olivier ou Pierre piègera les autres?
    Pendant ce temps l'eau coule sous les ponts et l'échéance de 2012 sera là et nous ferons encore du surplace. Pour être visibles dans les médias avec un projet lisible pour nos concitoyens c'est maintenant qu'il faut annoncer la couleur.
    C'est maintenant qu'il faut se fédérer pour faire front. Soit en faisant taire les égos soit en faisant émerger une personnalité indépendante politiquement, oiseau rare s'il en est. Notre crédibilité est en jeu.

  28. 4 Août dit :

    Et en ce moment même, la séance est suspendue.

    "Reste que le président du palais-Bourbon a suspendu les débats peu avant 10 heures, à la grande colère des parlementaires de Gauche qui sont sortis en scandant "démission" dans les couloirs."

    http://www.rtl.fr/fiche/5951192606/la-seance-marathon-sur-les-retraites-suspendue-a-l-assemblee.html

  29. Jean Jolly dit :

    @ Gilbert Duroux

    Le problème, c'est qu'on n'additionne pas des carottes et des navets pour faire un front. Il me semble que le PCF + le PG veulent constituer un front large, allant jusqu'au PS. Ce qui est inconcevable pour le NPA...

    C'est bien ce qui pose problème. Le NPA devient incompréhensible dans son mode opératoire, nous, gens de gauche, voyons en 2012 l'occasion rêvée pour en finir avec le libéralisme et bien que les points les plus importants des revendications sont identiques dans tous les partis de la gauche radicale, le NPA persiste à vouloir faire cavalier seul. Personne ne demande à chacun des partis de se fondre dans un parti unique mais de s'unir pour renverser un régime semi-totalitaire.

    Quant au PS, il n'est pas question d'attendre quoi que ce soit de ses leaders mais de convaincre ses sympathisants, sinon ses militants, qu'ils continueront de galérer avec un gouvernement qui appliquera la même direction politique que l'UMP, modèle politique devenu obsolète et dangereux pour une démocratie digne de ce nom. Je suis certain que nous pouvons atteindre les 20 % et même plus au premier tour si nous unissons nos forces et je peux garantir que l'occasion ne se représentera pas de si tôt, voire même jamais.

  30. Lionel M. dit :

    Bonjour,

    @ mme "Sankara" (post 264)

    Pour avoir été 9 ans dans une ONG, je comprend le sentiment de parler dans le désert...!
    Auriez vous un site internet où votre groupe de militants, pourraient partager leur expérience,
    parler de la préparation du forum mondial?
    en tout cas même si les conseilleurs ne sont pas les payeurs,
    courage sourires et beaucoup de patience! ;o)

    Lionel M.

    ps/ un "poil" hors sujet sur le blog de mr Mélenchon, mais cela reste dans les histoires de dynamique du PG
    (et renforce mon idée qu'il manque un forum PG pour partager les dynamiques/questions pour ne pas inonder le blog de mr Mélenchon!)

  31. Carol DEBY dit :

    En Belgique aussi commence une lutte sociale pour l'amélioration des retraites.
    20% des retraités belges sont au dessous du niveau de pauvreté.
    Est-ce l'exemple français qui a décidé les socialistes...ou les syndicats à s'engager dans ce combat ?
    La grande pauvreté sévit dans d'autres pays de l'Europe ; l'Allemagne est elle-même touchée !

    Nous suivons avec anxiété la bataille menée par la gauche française et souhaitons ardemment qu'elle remporte la victoire.

    Courage, camarades français, d'autres pays vont de joindre à votre combat.

  32. souquenille dit :

    Merci à J.L Méléchon pour ce billet et l'énergie qu'il met à défendre la démocratie dans les quelques fenêtres qui s'ouvrent çà et là dans une république qui n'en a plus que le nom.
    Stratégiquement pour gagner en crédibilité : le discours de la lutte percutant mais court. Les gens ont besoin
    d'être rassurés par un programme clair qui tient la route.

    En suivant, voici quelques commentaires un peu amers :

    La finance internationale a préparé son coup d'état depuis longtemps. Le vrai pouvoir voir est médiatique. Acheter ce pouvoir là c'est acheter des muselières et se payer toutes les marionnettes de la désinformation pour amuser la galerie.
    La constitution De Gaulle n'est pas une constitution républicaine.
    La preuve ? Elle ne nous permet pas de débarquer la bande de pieds nikelés qui se sont installés aux manettes de l'état pour en démantibuler les bases sociales. Maintenant on se demande bien jusqu'où ils peuvent aller !
    On peut se consoler en se disant qu'avec la mémoire informatique il n'y a plus d'impunité. Qui a fait quoi ?
    Pris les mains dans la confiture, les députés actuels qui cautionnent le démantèlement de l'état sont-ils vraiment conscient de l'image pitoyable qu'ils nous donnent à voir et qui restera à la postérité ?

    Vis à vis de l'opinion internationale, on peut être partagé entre deux idées: La honte (qu'elle image donne de nous les éhontés qui nous gouvernent) et la leçon de démocratie (respecter le principe du verdict des urnes quoiqu'il en coûte).
    Mais en 2012 les français ont-ils vraiment rendez-vous avec la démocratie?
    Aux dernières élections, la droite du Figaro a organisé la promotion de Royal donnée perdante. Quel candidat va-t-il sortir de leurs placards?
    Car dans le cadre de la constitution actuelle, la démocratie n'a aucun espace. Pour les citoyens pris en otage,pas étonnant que le vote n'ai plus aucune signification. L'abstention enlève toute légitimité à la classe politique en place.
    Le parti socialiste en particulier porte cette responsabilité là, de ne pas avoir fait ou voulu faire le travail institutionnel qui s'imposait. On attend toujours la 6° république. Mais le projet élitiste de Rocard qui était de casser l'éducation nationale gardienne de l'esprit laïque et des valeurs républicaines à la française pour pouvoir gouverner à sa guise et libéraliser en rond a parfaitement réussi ! (Et le rond s'est de plus en plus restreint). Au royaume des taupes le malin est roi !
    En tout cas, pour avoir droit à leur soupe, pendant toute cette législature les députés auront marnés ! Question de prendre une longueur d'avance ? Combien faudra-t-il de temps pour démanteler toutes le lois votées au pas de charge sous la contrainte du chanoine de Latran leur chef, qui est tout sauf charitable ?

  33. vaz jean-philippe dit :

    @duroux 272 et à tous les septiques d'un rassemblement à gauche
    "on n'aditionne pas des carottes et des navets pour faire un front". j'aimerais faire un paralelle avec les sports collectifs qui sont l'adition de personnes ayant des capacités, des roles différents unis vers un même objectif :faire gagner le collectif, des navets et des carottes et d'autres ingrédients donc...au sein même des partis il y a des personnalités, des sensibilités différentes cela s'appelle un collectif.un front est l'adition de ces collectifs comme dans une équipe de france où l'on puise des talents dans différents clubs pour constituer une équipe. alors bien sûr on peut discuter de la composition(en France il y a 64 millions de sélectionneurs...) de la tactique,etc...mais le but commun à tous c'est de gagner.ce paralelle pour souligner qu'il ne faut jamais oublier l'objectif principal. au delà de l'idéologie,le rejet du capitalisme s'impose par la simple observation de ce que ce système engendre: la destruction de notre planète (notre bien à tous) en nous transformant en robots producteurs/consommateurs décérébrés le tout pour des intérêts qui n'ont rien à voir avec l'intérêt ni le bien être collectif. si le capitalisme est l'ennemi de notre planète créons notre équipe de france pour lutter contre. c'est ce qu'essaient de faire le pg, le pcf,la gauche unitaire en créant le front de gauche.tous ces partis ne se sont pas dissouts, ils existent toujours, ils travaillent séparément pour un but commun....si des bonnes propositions viennent de tels ou tels partis on s'en fout de savoir que c'est du pg, du pcf ou de gu du moment qu'elles permettent d'atteindre l'objectif commun, non?
    élargir le front de gauche ce n'est pas siphonner des voix a tel ou tel parti c'est faire participer des citoyens à l'élaboration d'un destin collectif. alors oui à toutes les personnes de bonnes volontés, quelles viennent du npa, des verts, du ps ou d'ailleurs...le sectarisme, la méfiance et la défiance sont aussi nos pires ennemis.

  34. Descartes dit :

    #
    283
    vaz jean-philippe (#283)

    "on n'aditionne pas des carottes et des navets pour faire un front". j'aimerais faire un paralelle avec les sports collectifs qui sont l'adition de personnes ayant des capacités, des roles différents unis vers un même objectif :faire gagner le collectif,

    Et ensuite, qu'est ce qu'on fait ? Parce que dans le sport collectif, une fois que sonne le sifflet final, une équipe a gagné, l'autre a perdu, et on rentre à la maison. Mais en politique, une fois qu'on a "gagné", il reste à gouverner. Et c'est là que les problèmes commencent. Car si tout le monde est d'accord dans la gauche radicale pour "rejeter le capitalisme", personne n'a de proposition sérieuse et construite sur ce qu'il faudrait mettre à la place, tout au plus quelques vagues "valeurs" et "principes". Et même là, les différentes organisations sont très loin d'être d'accord sur des questions de fonds. Entre le PCF et le PG qui font de la laïcité un principe intangible et le NPA qui ne voit pas de problème à présenter une candidate voilée, entre le PCF qui juge le nucléaire nécessaire et reste favorable à la construction des EPR de Flamanville et Penly, et le PG ou les verts qui veulent arrêter ces chantiers et préparer la sortie du nucléaire, comment trancher ?

    La difficulté, ce n'est pas de "gagner": on ne compte pas les situations ou la gauche est arrivée au pouvoir. La difficulté, c'est de gouverner ensuite. Faire du débat sur les candidatures et les "fusions-acquisitions" entre organisations l'alpha et l'oméga du travail politique, c'est se tromper de cible.

  35. Gilbert Duroux dit :

    ermler dit:
    15 septembre 2010 à 1h35

    @ gilbert duroux

    "Je partage la même utopie que toi : Que la gauche radicale dépasse le PS !
    Et tu crois qu'on y arrivera si le NPA continue à faire cavalier seul ?
    Un peu de cohérence tout de même !"

    Et tu crois qu'on y arrivera en s'alliant avec un PS majoritaire. Je ne sais pas qui des deux est le plus incohérent ?

  36. Paco Alambron dit :

    Je ne sais pas qui des deux est le plus incohérent ?
    Est-tu certain de ne pas confondre "cohérence" et "pragmatisme" ?
    On réalise l'union de tout ce qui est à gauche du PS pour gagner en 2012 sur la base d'un programme partagé (à construire). Si on gagne, il n'y a pas de problèmes puisque le PS est hors-jeu.
    Si on perd, chacun retourne sur ses positions initiales vis à vis du PS.
    C'est à la fois cohérent et pragmatique.

  37. Jean Jolly dit :

    @ Descartes.

    Entre le PCF et le PG qui font de la laïcité un principe intangible et le NPA qui ne voit pas de problème à présenter une candidate voilée, entre le PCF qui juge le nucléaire nécessaire et reste favorable à la construction des EPR de Flamanville et Penly, et le PG ou les verts qui veulent arrêter ces chantiers et préparer la sortie du nucléaire, comment trancher ?

    Ce ne sont que des points de détails très simples à résoudre. En ce qui concerne la candidate voilée présentée par le NPA, la direction du parti s'est rendue à l'évidence de cette erreur qui lui a coûté cher en plein débat sur le voile, un coup d'épée dans l'eau en somme. Le problème nucléaire en particulier et énergétique en générale peut lui aussi se résoudre en mettant sur la table les inconvénients et les avantages. les inconvénients sont facilement compréhensibles par tous comme on peut le juger ici ou alors il faut être idiot. Les avantages sont moindre comparés aux énergies alternatives car elles sont liées directement à l'emploi et là encore il faudrait une étude comparative en matière de création d'emploi en sachant que l'on ne sort pas du nucléaire du jour au lendemain, cela se fera en douceur et donc étalé sur plusieurs années.

    Je suis convaincu que nos amis du PCF et du NPA ne vont pas s'arrêter sur ces petits désaccords face à l'enjeu et la gravité actuelle que représente le capitalisme.

  38. ermler dit :

    @ gilbert duroux (285)

    Et tu crois qu'on y arrivera en s'alliant avec un PS majoritaire. Je ne sais pas qui des deux est le plus incohérent ?

    Arrêtons de jouer au plus fin. C'est précisément pour éviter un PS majoritaire qu'il faut un Front de Gauche renforcé.
    La question des alliances de gouvernement avec le PS n'est, pour la direction du NPA, qu'un prétexte pour refuser toute stratégie politique unitaire à la gauche du PS.. Tout le monde l'a bien compris ! Pour l'instant, c'est encore la ligne Krivine qui l'emporte. Il y aura un candidat NPA en 2012, car - dixit Krivine - " La présidentielle est un moment fort pour nous, car il nous permet de faire connaître nos idées."... Tu parles ! les "idées" du NPA, on les connaît. c'est :"combattons le capitalisme, mais surtout laissons-lui le pouvoir" ! Tu parles d'une politique unitaire !
    Pourquoi le NPA ne participe-t-il pas aux discussions sur la plate-forme partagée ? Histoire de vérifier si ses "idées sont si éloignés que ça de celles du Front de Gauche ?
    Y'en a un peu marre des faux-alibis, de ces "révolutionnaires aux mains purs" qui depuis quarante ans nous joue Thierry la Fronde sans se rendre compte qu'on est peut-être aujourd'hui dans la chance historique d'inverser le rapport de force pour faire plier la logique du capitalisme et dépasser - enfin - l'indépassable horizon social-démocrate incarné par le PS.

    Gilbert. Tout ça c'est pas une histoire de carotte et de navet, ça s'appelle établir un rapport de force.
    Mais si le Npa préfère cultiver son potager plutôt que de faire de la politique....libre à toi d'approuver.

  39. laforcedupeuple dit :

    Un simple constat tiré du passé…
    A l’aube du deuxième tour des présidentielle les voix de la vraie gauche s’additionnent pour gonfler le score du PS qui n’a jamais été autre chose qu’une formation politique accompagnant la logique capitaliste et j’en ai mare de voir le Medef se réjouir des résultats.
    Pour sûr, jamais la droite dans son ensemble (PS compris) n’a autant œuvré pour le Medef.
    Et pourtant cette fois ci la vraie gauche populaire a la capacité de remporter le premier tour devant le PS. La recette est simple : union de toutes les forces de gauche politiques et associatives(en dehors du PS) !
    Il nous est possible d’avoir un programme commun sans qu’aucune de ses composantes ne soit absorbée par une autre. Le temps presse.
    Nos différences sont bien minces par rapport à l’urgence de la situation.
    Nous ne devons pas perdre en 2012 tout comme face aux attaques incessantes d’aujourd’hui.
    Un seul mot d’ordre : tous ensemble pour une 6ème république, celle ou le peuple pourra enfin vivre dignement au centre de toutes décision économique, associative et politique. Chacun d’entre nous a le droit d’être pris en considération.
    Alors oui à un front unifié de toute la vraie gauche avec un seul programme commun de gouvernance.

    Juste pour que ce soit claire...
    http://www.npa2009.org/content/medef-laurence-parisot-et-les-40-voleurs

    Et puis cela...
    http://www.npa2009.org/content/apres-lenorme-succes-du-7-continuons-jusquau-retrait-total

  40. peupledegauche dit :

    A quoi servent toutes ces "chicayas" pour savoir qui doit être du changement et avec qui !

    L'initiative du Front de Gauche de définir un "programme partagé" par la base, par des initiatives locales, régionales et nationales va dans la bonne direction.

    Ces initiatives créerons, n'en doutons pas, une dynamique d'espoir qui permettra un brassage d'idées sur tous les sujets politiques, économiques, sociaux, de société.

    Ceux qui voudrons monter dans ce train en marche pourrons le faire. Les querelles de chapelle ne devraient pas résister à la pression de la base pour des solutions concrètes

    Si nous échouons, nous laissons le champ à l'UMP et à la Sociale démocratie, garants du capitalisme.
    Si nous réussissons, tous ensemble, alors beaucoup de choses sont possibles !

  41. Descartes dit :

    @ermler (#273)

    Je partage la même utopie que toi : Que la gauche radicale dépasse le PS !

    Je trouve que tu manques d'ambition. Ok, supposons que "la gauche radicale dépasse le PS". Ce ne serait pas une situation nouvelle: elle s'est produite régulièrement pendant presque toute la durée de la IVème république (1946-1958) et sur une bonne partie de la Vème (au moins entre 1958 et 1974). Et quelles ont été les conséquences ? Pas un gouvernement de gauche, mais de gouvernements de "troisième force" alternant avec des gouvernements de droite.

    Le raison est très simple: quelque soit la position d'un électeur dans le spectre politique, s'il a le choix entre voter pour plus extrémiste ou pour plus modéré que lui, il choisira majoritairement la deuxième option. Ainsi, un électeur PCF préférera en majorité voter socialiste que Lutte Ouvrière. Un électeur gaulliste préférera voter Bayrou plutôt que Le Pen. C'est ce qu'on appelle la "convergence au centre". Et la raison pour laquelle les élections se gagnent généralement au centre.

    Si demain la "gauche radicale" était devant le PS, crois tu que les électeurs qui ont l'habitude de voter socialiste se reporteraient sur le candidat "gauche radicale" ? Bien sur que non: ils préféreront de loin se reporter sur un candidat plus "modéré"...

  42. Gilbert Duroux dit :

    @ ermler

    L'exemple du Limousin montre, contrairement à ce que tu affirmes, que lorsque les partenaires sont clairs au sujet du rapport avec le PS, le NPA ne refuse pas l'alliance. Alors, qu'est-ce qui empêche de faire la même chose au plan national ? Poser la question, c'est y répondre (en tournant le regard vers la place du colonel Fabien).

  43. Descartes dit :

    @Jean Jolly (#287)

    Ce ne sont que des points de détails très simples à résoudre.

    Ah bon ? Voyons les "détails", alors:

    En ce qui concerne la candidate voilée présentée par le NPA, la direction du parti s'est rendue à l'évidence de cette erreur qui lui a coûté cher en plein débat sur le voile, un coup d'épée dans l'eau en somme.

    Pas si simple. La direction du NPA avait, pour défendre sa candidate voilée, théorisé sur le fait qu'il n'y avait pas de contradiction entre le fait de faire rentrer la religion dans la sphère publique et le combat anticapitaliste. Que le NPA se soit rendu compte que c'était une erreur stratégique, c'est une chose. Mais sur le fonds de la question, je ne crois pas que le NPA ait manifesté le moindre changement de position. Est-ce que, oui ou non, le NPA est d'accord pour soutenir une interprétation stricte du principe de laïcité ? Parce que si l'on veut un programme qui soit commun au NPA et au PG, il faudra bien prendre position sur cette question, non ?

    Le problème nucléaire en particulier et énergétique en générale peut lui aussi se résoudre en mettant sur la table les inconvénients et les avantages. les inconvénients sont facilement compréhensibles par tous comme on peut le juger ici [site de "sortir du nucléaire"] ou alors il faut être idiot. Les avantages sont moindre comparés aux énergies alternatives car elles sont liées directement à l'emploi

    Ca, c'est ta position. Mais d'autres (notamment au PCF), pensent au contraire que les avantages sont bien plus importants que les inconvénients, et qu'ils ne sont pas nécessairement liés à l'emploi, mais aussi au coût, à la sécurité d'approvisionnement, à l'indépendance nationale. Et ils ne sont pas "idiots" pour autant, ne t'en déplaise.

    Finalement, ta solution pour résoudre les désaccords est simple: il suffit que tout le monde reprenne tes idées, et il n'y a plus de problème... Malheureusement, je ne crois pas que ce soit aussi simple. Que veux-tu, le monde est plein "d'idiots" qui persistent à ne pas voir midi à ta porte...

    Je suis convaincu que nos amis du PCF et du NPA ne vont pas s'arrêter sur ces petits désaccords face à l'enjeu et la gravité actuelle que représente le capitalisme.

    Tu veux dire que le NPA ou le PG seraient prêts à renoncer à l'arrêt de l'EPR et à la sortie du nucléaire ? Après tout, si ce ne sont que des "petits désaccords", ce n'est pas la peine d'insister, non ?

  44. Descartes dit :

    @peupledegauche (#290)

    L'initiative du Front de Gauche de définir un "programme partagé" par la base, par des initiatives locales, régionales et nationales va dans la bonne direction.

    Oui... comme tous les "ateliers", "forums" et "collectifs" au cours des vingt dernières années. Qui deviennent immanquablement des séances de thérapie collective qui n'ont jamais produit, il faut bien le dire, l'ombre d'une ébauche d'un projet politique. Mais si ça vous amuse... (voir mon blog pour un commentaire détaillé sur le sujet).

    Ces initiatives créerons, n'en doutons pas, une dynamique d'espoir qui permettra un brassage d'idées sur tous les sujets politiques, économiques, sociaux, de société.

    "Brassage d'idées" ? Ton commentaire me rappelle une anecdote bien connue. Vers la fin de sa vie, Einstein accorde un entretien à un journaliste d'un périodique populaire. La journaliste bombarde le vieux savant de questions du genre "combien d'idées vous avez par jour ?"; "est-ce que les idées vous viennent plutôt le matin ou l'après midi ?"; "vous avez toujours un petit carnet sur vous, pour noter les idées qui vous viennent avant de les oublier" ? Au bout de cinq ou six questions de ce genre, Einstein regarde la journaliste avec des yeux tristes et lui répond: "vous savez... une idée... c'est si rare....".

  45. argeles39 dit :

    @Jean Jolly # 287
    Les avantages sont moindre comparés aux énergies alternatives car elles sont liées directement à l'emploi et là encore il faudrait une étude comparative en matière de création d'emploi en sachant que l'on ne sort pas du nucléaire du jour au lendemain, cela se fera en douceur et donc étalé sur plusieurs années.

    Si tu me permets une remarque, je ne vois pas bien comment, au stade actuel des connaissances, les énergies alternatives peuvent remplacer le nucléaire.
    La consommation électrique en France c'est environ 5 à 600 TWh/an, avec des appels de puissance de l'ordre de 90 GW à la pointe d'hiver (vers 19 heures, quand il n'y a pas de soleil et que le vent n'est pas garanti) et 60 GW en base, bref c'est énorme.
    Cette consommation croit en moyenne de 2%/an (démographie, remplacement des énergies fossiles par l'électricité, démographie, nouveaux usages très gourmant en énergie type internet........).
    Seules les énergies fossiles (charbon, gaz, fuel lourd) sont, au stade actuel des connaissances, capables de remplacer le nucléaire pour faire face à notre consommation d'énergie électrique.
    Il n'est pas nécessaire d'avoir un doctorat en physique pour admettre cette évidence, le simple bon sens suffit.
    Imaginons qu'on réussisse à implanter sur le territoire 45 000 éoliennes de 2 MW de puissance unitaire, ce qui correspond à l'appel de puissance de 90 GW évoqué plus haut, imaginons aussi que cette implantation de 45 000 éoliennes soit compatible avec le système électrique (l'électricité ne se stocke pas, à tous moment on satisfait l'équation production = consommation + pertes), imaginons que en plus des éoliennes on installe aussi 90 GW de panneaux solaires.
    A-t-on réglé le problème ? Non à l'évidence, le soleil ce n'est pas 24/24 h et on aura jamais assez de vent pour garantir la production.

    Alors tu as raison, c'est un détail. Mais c'est le type de détail que nous devons régler et acter dans un programme si nous voulons représenter une alternative crédible.

  46. Michel 34 dit :

    Régime de retraite des députés :
    - un seul mandat de cinq ans leur assure une retraite de 1550 euros qu’ils cumulent généralement avec d’autres pensions acquises avec d’autres mandats.
    - Ils peuvent cotiser double pendant 15 ans, puis une fois et demi pendant les cinq années suivantes.
    Pour un euro cotisé in député en touchera 6 à la retraite (contre 1,5 pour le salarié).
    - En seulement vingt-deux années et demi un député validera l’équivalent d’un carrière pleine.
    - La caisse de retraite des députés fonctionne par répartition mais leur caisse n’est alimentée qu’à hauteur de 12% par les cotisations, le solde étant assuré par une subvention, votée par les parlementaires et payée par l’Etat (donc, nous, contribuables). Cette subvention est de l’ordre de 52 millions par an (sur les 60 millions de retraites versées).
    Et sans état d’âme ces gens-là nous parlent de justice, d’équité, de réforme... en sabrant notre régime de retraite ! Jusqu’à quand vont-ils sévir ? Et jusqu’où oseront-ils aller ?

  47. Jean Jolly dit :

    @ Descartes.

    Est-ce que, oui ou non, le NPA est d'accord pour soutenir une interprétation stricte du principe de laïcité ?

    Toi tu penses "direction du NPA" et moi je pense "base", le rapport du nombre est sans commune mesure (ne pas oublier que je vote LCR/NPA depuis de nombreuses années).

    Mais d'autres (notamment au PCF), pensent au contraire que les avantages [du nucléaire] sont bien plus importants que les inconvénients, et qu'ils ne sont pas nécessairement liés à l'emploi, mais aussi au coût, à la sécurité d'approvisionnement, à l'indépendance nationale.

    Bien sûr que le dossier énergétique forme un tout, c'est pourquoi je soulignais qu'il n'y avait pas lieu de s'affoler sur un imaginaire changement radical puisque ce changement s'effectuera progressivement par une politique volontariste mais que la raison préconise la fin du nucléaire à terme et je ne pense pas que le PCF soit opposé à ce principe... bien au contraire.

    Et ils ne sont pas "idiots" pour autant, ne t'en déplaise.Que veux-tu, le monde est plein "d'idiots" qui persistent à ne pas voir midi à ta porte...

    Tu veux dire que le NPA ou le PG seraient prêts à renoncer à l'arrêt de l'EPR et à la sortie du nucléaire ? Après tout, si ce ne sont que des "petits désaccords", ce n'est pas la peine d'insister, non ?

    L'ironie n'a jamais fait évoluer les débats. Le boulot des leaders est justement de convaincre par des arguments et en l'occurrence il n'est pas compliqué d'arriver à un consensus sur ces sujets... Il n'y a que les gens bornés qui campent sur des positions intenables, ce que je n'imagine pas un seul instant de la part des ouvriers et salariés qui forment ou votent les différents partis de l'autre gauche.

    Je ne pense pas être le seul à prendre conscience de la gravité de la situation de notre "démocratie" et je suis convaincu que beaucoup savent par intuition que si nous loupons le coche en 2012, il faudra se rendre à l'évidence... ce sera foutu. Ce n'est pas une vision pessimiste mais réaliste, cette chance ne se représentera pas en tenant compte du fait que quel que soit le prochain gouvernement, il fera tout pour atténuer l'exaspération populaire et nous retomberons dans le piège soft du libéralisme.

  48. 4 Août dit :

    La liste des votes des députés à propos de la "réforme" des retraites:

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0601.asp

  49. Descartes dit :

    @Jean Jolly (#297)

    "Est-ce que, oui ou non, le NPA est d'accord pour soutenir une interprétation stricte du principe de laïcité ?". Toi tu penses "direction du NPA" et moi je pense "base",

    Tu ne réponds pas à la question. Puisque tu penses "base", est ce que la "base" du NPA est d'accord pour soutenir une interprétation stricte du principe de laïcité ? Si la réponse est "non", je vois mal comment un accord programmatique pourrait se faire avec le PG.

    Bien sûr que le dossier énergétique forme un tout, c'est pourquoi je soulignais qu'il n'y avait pas lieu de s'affoler sur un imaginaire changement radical puisque ce changement s'effectuera progressivement par une politique volontariste mais que la raison préconise la fin du nucléaire à terme et je ne pense pas que le PCF soit opposé à ce principe... bien au contraire.

    "Bien au contraire..." le PCF a exprimé clairement et depuis de longues et nombreuses années son opposition a ce "principe". Et il n'est pas le seul à gauche: la position du MRC est similaire. Quant au "changement progressif", ce n'est pas tout à fait exact: la décision de construire ou non Penly 3 ou d'achever ou non Flamanville 3 doit être prise "d'un coup", et très rapidement. On ne peut pas évacuer les problèmes d'un revers de main sous prétexte que les décisions se prendront d'elles mêmes le plus tard possible...

    L'ironie n'a jamais fait évoluer les débats.

    Au contraire, au contraire...

    Le boulot des leaders est justement de convaincre par des arguments et en l'occurrence il n'est pas compliqué d'arriver à un consensus sur ces sujets...

    Ce n'est pas parce que tu le répètes que cela devient une vérité. Sur le sujet nucléaire, je ne vois pas comment on pourrait arriver à un "consensus" facilement alors qu'il y a un véritable désaccord et que chacun considère sa position comme non négociable.

    Il n'y a que les gens bornés qui campent sur des positions intenables,

    En d'autres termes, tu serais prêt à ne pas "camper sur tes positions" et à accepter que le "programme commun" s'engage à compléter Penly et Flamanville et renonce à une "sortie du nucléaire" ? Ah non, j'oubliais, les seules "positions intenables" ce sont celles des autres...

    Faudra te résigner, mon vieux. Si tu veux un "programme partagé", il faudra bien que tu acceptes de renoncer en partie à ta vision des choses... Si tu parts sur l'hypothèse que c'est aux autres d'accepter l'ineffable sagesse de tes idées à toi, c'est mal barré.

  50. Jean Jolly dit :

    @ argeles39.

    Si tu me permets une remarque, je ne vois pas bien comment, au stade actuel des connaissances, les énergies alternatives peuvent remplacer le nucléaire.

    Il faut plutôt dire au stade actuel des investissements sur les recherches des énergies alternatives en sachant que le pétrole et le nucléaire sont les priorités du capitalisme. Nous avons vu les nouvelles formes de forage en profondeur dans le golf du Mexique et ses conséquences. Même si elles ont été minimisées par les média, nous ou nos descendants en paieront le prix sur la santé ou sur la répercussion écologique et donc sur l'équilibre de la faune marine et ce n'est qu'un échantillon de l'avenir qui nous attend.

    Bien sûr qu'il existe des énergies propres et inépuisables mais ce ne sont pas les magnats du pétrole qui vont l'ébruiter ou investir dans ces nouvelles technologies tant qu'ils n'auront pas épuisé le filon et comme nous savons que ce sont eux qui dirigent le monde politique... on devine le reste.


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