09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

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J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
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  1. Anny Paule dit :

    Mesdames, Messieurs, nos députés,

    Nous, citoyens, réunis ce 8 septembre, vous invitons à bien prendre la mesure de vos prises de position lors de cette session du 7 au 15 septembre sur la réforme des retraites.

    Vous ne pouvez ignorer que plus de 70% de nos concitoyens refusent la Réforme des Retraites, conçue par le Gouvernement.
    70%, c'est un chiffre énorme ! Quel représentant élu du peuple peut-il se glorifier d'un tel score ? Cela ne signifie-t-il pas qu'il existe un immense fossé entre les citoyens et ceux qu'ils ont désignés pour les représenter ?

    Nous sommes nombreux à avoir condamné l'attitude de nos élus (c'est-à-dire, la vôtre) qui ont permis, lors du Congrès de Versailles, la nécessaire modification de notre Constitution, pour que le « Nouveau Traité Européen » soit entériné, malgré le refus massif du Peuple français lors du Référendum de 2005. Ce déni de démocratie reste gravé dans nos mémoires !

    Nombre des lois qui ont été promulguées depuis à un rythme accéléré sont toutes contraires à l'intérêt général de notre Peuple, de notre pays, et accentuent son désarroi : lois sur la santé, lois sur l'éducation, lois sur la sécurité, lois ségrégatives... Progressivement, ce qui faisait que notre pays bénéficiait encore d'une certaine qualité de vie et d'une certaine aura internationale est méthodiquement balayé par des mesures iniques : tous les acquis du CNR (et les conditions d'alors étaient bien plus délicates que celles d'aujourd'hui, malgré la crise) sont les uns après les autres démantelés et anéantis.

    Depuis trois décennies les bénéfices engrangés par les grandes entreprises et par le patronat en général ont augmenté de façon exponentielle. Dans le même temps, les salaires ont été bloqués ou ont très peu évolué, le chômage massif est devenu une règle... Non seulement ceux qui ont la chance d'avoir un emploi ne sont pas rémunérés à leur juste valeur, non seulement le système capitaliste actuel génère le chômage et la misère sociale, mais c'est au seul monde du travail (ou du non travail subi) que l'on demande de supporter toute la rigueur de la crise actuelle. La Réforme des retraites procède de ce principe : on ne touchera pas ou très peu aux gains du Capital, et on demandera aux 90% de la population qui produisent la richesse de perdre un droit durement acquis à une fin de vie décente, on ne fera qu'augmenter le nombre de jeunes demandeurs d'emplois et on ne résoudra rien, d'autant que nombre d'entreprises licencient leurs employés avant qu'ils n'aient atteint soixante ans.

    Cette Réforme des retraites très chère à notre Président (en contradiction totale avec ses promesses électorales) repose depuis le 7 septembre sur la volonté que vous aurez, soit de correspondre aux attentes de celui qui se veut le Maître, soit de répondre aux volontés de ceux qui vous ont accordé leur confiance, c'est-à-dire, à nos volontés de citoyens électeurs.

    Il importe que vous sachiez que nous ne serons...

  2. Marie dit :

    Je précise que par rapport à S. Royal, j'ai dit ce que j'en avais pensé à l'instant t. pas autre chose...c'est bien le mouvement du Front de Gauche qui me parait le plus vivant...justement, parce que multiple.
    Le chantier ouvert laisse de l'oxygène et une ouverture.Et, de la place pour ce qui nous rassemble, et ce qui nous "contrarie".
    Je viens de retrouver ceci dans "Eloge du conflit" de Benasayag et del Rey
    extrait d'un article :
    ..."nous savons que le Conflit est l'essence même de la vie. Il est dynamisant et nous projette dans le devenir.
    Même le Désir signifie Conflit. Nous désirons nous agencer avec l'autre. Alors nous ne pouvons rester tel que nous sommes. Il faut bouger, aller vers l'autre, se confronter, s'exposer. [ce qu'ont fait Jean-Luc Mélenchon ! et ses ami(e)s]
    Si vous vivez dans une dictature et vous voulez en sortir, le désir vous pousse à la Résistance et donc au conflit. Parfois au péril de votre vie. Tout Conflit est contradiction.C'est le principe même de la vie."
    Ce qui explique les divergences entre nous...nous ne marchons pas au pas ! nous n'aimons pas cette société du contrôle qui se met en place davantage chaque jour.
    "Résister, c'est créer "...or la création est l'anti-comptabilité...les idées fusent et jaillissent. Nous allons vers un ailleurs que nous ne connaissons pas...tout comme nos ancêtres luttant pour aller vers l'inconnu qu'ils espéraient meilleur pour le plus grand nombre.
    La colère est naturelle. Après il faut la transformer en énergie constructive...
    Nous sommes là-dedans.

    Bon, un peu brouillon, mais je fais ce que je peux...
    Le Conflit verbal, avec des mots ciblés, comme lutte contre le marketing qui nous a tous abrutis.

  3. marsouin dit :

    bonjour,

    J.LUC quand tu écris :

    "Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? "

    Je pense que tu as compris la manœuvre grossière du PS qui invite Bezancenot afin de mieux t'isoler !

    Je crains malheureusement qu'au PS ils ne soient irrécupérables, ces gens là sont indécrottables, tant la couche de connerie qu'ils trainent est épaisse !
    et pour ce qu'il en est de Bezancenot, il saute sur cette opportunité pour essayer de se refaire une santé sur ton dos./
    Quand à la candidature de Chassaigne, c'est leur droit, c'est certain........mains sincèrement à quoi bon ? Tout juste pour diviser un peu plus le front de gauche, ce qui aura pour résultat de donner un poids moindre au PG au moment des compromis du 2 ème tour !

    ego, ego............ quand tu nous tiens !

  4. yannick dit :

    Je n'avais jamais entendu parler de ça, mais y'a de la thune qui se perd... et des claques

    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2751

    Merci d'en prendre note, Mr copé, si vous passez sur ce blog afin d'enrichir votre savoir sur le monde qui vous entoure (non, qui nous entoure nous plutôt, le monde qui vous entoure n'est pas le même). Posez vous la question de savoir si cet argent est mieux ici, que profitant au régime des retraites.

  5. forum suite

    ydaho mauvais esprit il ne s'agit aucunement de faire scission ce serait même plutôt le contraire. Il ne s'agit pas non plus de faire concurrence ou déserter le blog de JLM

    Abel "Pour ceux qui veulent tchater ailleurs, libre à eux, mais des forums existent déjà" où ? merci

    il s'agit pour tous ceux qui ne sont encartés+les autres (ouverts à des ps de gauche même si on les entend pas beaucoup ils existent), des npa, des fdg, des pc, de pdg, et tous sympathisants, dans des coins où il n'y a pas de structures, ou des qui ne leur conviennent pas + ceux qui sont en structure

    de tous ensemble débattre

  6. ydaho dit :

    @ Annie pensée libre : je ne vois pas ou est le mauvais esprit ? tu devrais me relire...

  7. Abel dit :

    Annie pensée libre
    C'est moi qui ai parlé de scission,et peut-être à juste titre. Je cite Mathieu le Gallois : "Oui, à propos d'un forum organisé, vivant et tenu, j'adhère, cela n'en serait que plus productif pour la cause citoyenne en vue de mettre au clair un projet politique de qualité et convaincant. " Dont acte.

  8. langly dit :

    @ydaho #126
    @vaz jean-philippe #128

    Faut bien me comprendre je suis allé à toutes les manifs bien que je ne sois pas syndiqué et je continuerais sans réellement savoir pourquoi. Et j'essaye de convaincre. Le problème c'est que même si tout le monde est convaincu que cette réforme n'est pas bonne il ne vont pas dans la rue. Pourquoi premièrement parce que ça coûte deuxièmement c'est qu'il ne se sentent pas forcément proche des syndicats (qui ont tendance à ne s'occuper que des syndiqués). Que faire? Appeler à l'unité. Il y a un COLLECTIF des RETRAITES (d'ailleurs ce site n'a pas bougé de l'été). On se demande à quoi il sert. On en entend jamais parler. Chacun fait sa pétition dans son coin, chacun fait ses tracts dans son coin, chacun amène sa solution. Comment voulez vous rassembler et avoir un discours coordonnée et claire. On a l'impression que chacun veut faire sa pub. Si certain demande une grève générale c'est pour englober tout le monde pour unifier tout le monde. Et les "non syndiqués" se posent une question qui va les représenter devant le gouvernement? Les syndicats? Non il faut des revendications claires et une action unifiée. C'était le rôle du collectif et il serait bon de le mettre au premier plan plutot que de vouloir diviser les actions (au sein du collectif c'est acceptable mais vers la communication extérieure ce n'est pas acceptable). Il faut un rassemblement au dela des clivages politiques et syndicales. Et le mieux et que dans la communication il n'y ait qu'une seule voix (le collectif des retraites).

    @Pulchérie D #136 tout a fait d'accord avec toi. Par ailleurs, j'ai discuté ce week de l'émission. Et ce qui en ressort c'est que personne n'a vraiment adhéré et été convaincu par S.R.. Personnellement, être hypocryte cela ne sert à rien. Si ce n'est à jeter de la confusion là où il n'y en avait pas.

    Allez, Le mercredi 15 septembre le conseil d'étt va rendre sa décision sur la suspension d'HADOPI. Croisons les doigts. Ce sera une chose en moins.

  9. mattei dit :

    Cher M Mélenchon, Cher Peuple Français et d'ailleurs,
    une éniéme manifestation, et pour quel résultat ? que dalle!
    La seule solution pour faire bouger les choses,serait le réarmement du peuple français sous le pretexte que vous voulez, la peur des jaunes, des bleus ou des roms tient que tout le blabla de sarko serve a quelque chose.Parce que là, vos petites manifs d'exploités brandissant dangereusement un drapeau rouge il s'en torche le cul le nain,et si tu agite le drapeau trop près de son nez il va t'envoyer une méga chier de bonzes en bleu de chauffe,tu sais ceux que tu as demandé parce que les mioches de ta cité il écrivaient ntm dans la cage d'éscalier,et ces bonzes ils vont t'éxploser la gueule.Par contre si t'as une kalash ou un truc du genre, le bleu y va faire dans son fute et le nico il va réfléchir a deux fois avant de faire une connerie si il sait qu'avec tes potes tu peux monter lui botter l'cul trés simpliste j'vous l'accorde mais qu'c'est efficace.La révolution, tu veux la faire avec quoi,ta fourchette en plastique? C'est vrai, y'aura des domages collateraux mais des costauds comme les amerloque en font et personne dit rien,alors qu'est ce que ca peut faire si un pauvre type entre dans un conseil d'administration et flingue 2 ou 3 pauvres actionnaires, enfin réfléchis bon peuple français. Et puis, courage que diable c'est une des chose qui fait la difference entre l'homme et l'animal....

  10. Descartes dit :

    @marsouin (#203)

    Quand à la candidature de Chassaigne, c'est leur droit, c'est certain......mains sincèrement à quoi bon ? Tout juste pour diviser un peu plus le front de gauche, ce qui aura pour résultat de donner un poids moindre au PG au moment des compromis du 2 ème tour !

    Donc, si tu veux une candidature Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas pour que le front de gauche fasse un meilleur résultat, ou pour mettre le PS en minorité dans la gauche. Non, tu l'avoues toi même, le but est de donner un plus grand poids au PG lorsqu'il s'agira de distribuer les places avec le PS. Au moins, cela a le mérite de la franchise...

    Maintenant, pose toi la question: Quel intérêt aurait le PCF à sacrifier son influence en cédant la candidature pour "donner un poids" plus grand au PG au moment des compromis du deuxième tour ?

  11. laforcedupeuple dit :

    J'en suis convaincu, seule une grève reconductible et de masse Ferrat reculer le gouvernement. Quelqu'un à proposer sur ce site d'arborer un ruban contestataire pour tous ceux qui n'on pas les moyens de se permettre ne serai-ce qu’une seule journée de grève. L'idée est pourtant excellente à mes yeux. Pourquoi les portes paroles politiques et associatifs ne reprennent-ils pas cette idée à l'unisson. Cela permettrait pourtant de ce compté plus massivement.

    70% ne veulent pas de cette réforme sur les retraites, mais je suis persuader que cela vas en augmentant. Il est plus que temps d'en prendre conscience et de se compter au delà des manifestants d'une simple journée d'action.
    Les rubans au bras ou épingler à la poitrine et même accrocher à sa voiture, sa bicyclette, ou son balcon serait un bon indice de rejet pur et simple de cette réforme dont nous ne voulons pas.
    Il est temps d'unifier le peuple même si cela doit se faire en dehors des associations, des syndicats et des partis politiques. N’entendez vous pas la colère du peuple de France ?

  12. forum suite

    je suis entrain de m'informer au plan technique, je crois que finalement j'aurais de la place sur mon hébergement chez ovh (mais les aides seraient bien venues)

    mais de toutes façons ils me faut des gens pour le faire avec moi, toute seule je veux bien ouvrir et trouver un nom aussi est important en vu de 2012…… ou plus loin ?

    je vais essayer de faire un billet d'appel sur mon blog… qui a peu de lecteurs donc je ne sais si ce serait suffisant

    autrement dit besoin de collaborateurs

  13. Marie dit :

    A mattei, et ce sera tout !

    Le Courage est psychique.
    Utiliser des méthodes mafieuses n'a jamais re-construit un Peuple Souverain.
    Des mafieux, qui s'assoient sur la Loi, on en a tout plein au gouvernement !
    Va falloir trouver autre chose.

  14. clarazed dit :

    A propos de la médecine du travail qui perdrait son indépendance, langly post 186 demandait "Y a des gens qui ont des infos là dessus?"
    Il y a un texte "Contre-réforme de la médecine du travail" qui rappelle l'historique de ma médecine du travail, son rôle et la réforme prévue.
    Il s'agit toujours de démanteler les acquis sociaux, celui-là date de 1947, et de "faire plaisir" au patronat.
    Parmi les médecins du travail qui se battent contre cette réforme, il y a, entre autres, le très actif "collectif des médecins du travail de Bourg-en-Bresse".

  15. laforcedupeuple dit :

    Je vais surement être encore censsuré, mais bon, allez puisqu'il faut que l'un d'entre nous commence, je lance le ruban rouge pour protester contre la réforme des retraites. A arborer en permanence jusqu'au retrait de cette mauvaise réforme des retraites. en espérant que des millions de gens adhère au mouvement.

  16. Françoise GERARD dit :

    Comme Jean Luc, je pense que Ségolène tient de mieux en mieux la route, et qu'il faut cesser de la chambrer pour se faire bien voir des "baiseurs" de gauche. Elle semble apprendre de ses erreurs et élargir peu à peu son champ de vision. C'est une alliée potentielle à prendre au sérieux. Après tout ce qu'elle a vécu on peut dire qu'elle a de la niaque !
    Et puis la haine hautaine de DSK à son égard me la rend sympathique... Sans compter son magnifique discours de Dakar, moi qui suis "PG Ouagadougou"...
    Pour la lenteur des syndicats à battre le fer quand il est chaud, je les excuse en partie,et j'en veux surtout à Martine Aubry et son état-major ringard.
    Une question naïve : pourquoi ce sont les Verts qui ont récupéré Eva Joly et pas le PG ?

  17. julie dit :

    @ francoise gerard
    réponse naïve à une question du même type:
    les propositions "retraites" de EE dont Eva Joly sont peu compatibles avec celles du PG.
    Aucune relation avec gain de productivité et restitution aux salariés depuis 30 ans, formule flou "contrat emploi retraite" qui sort du cadre du législateur pour y substituer la contractualisation individuelle.
    http://www.durable.com/actualite/article_reforme-des-retraites-europe-ecologie-veut-mettre-a-contribution-les-revenus-du-capital_997

  18. forum encore une suite

    je viens d'écrire un billet basé sur des citations de ceux en faveur d'un forum dont moi

    ici Besoin d’aides pour un forum de la vraie gauche unitaire et ouvert

    http://www.penseelibre.fr/a-propos/besoin-daides-pour-un-forum-de-la-vraie-gauche-unitaire-et-ouvert/

  19. ydaho dit :

    Voilà une information des plus intéressantes a propos des retraites qui confirme le bien fondé des voix de gauche qui s'élèvent contre cette reforme injuste pour les salariés..
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/09/13/retraites-l-autre-bouclier-fiscal_1410330_3232.html

  20. FredeSud dit :

    @ Éric PG37 (post 183)

    Il ne s'agit pas de rêver du "Grand soir", mais de mettre en oeuvre une riposte qui soit à la hauteur de l'attaque subie. Le 07 septembre dernier, à Tours comme dans le reste de la France, nous étions nombreux à crier notre colère et à vouloir en découdre avec le Gouvernement. La période était donc propice à un mouvement social de grande ampleur. Et qu'a décidé l'intersyndicale, où le tandem CGT/CFDT pèse de tout son poids ? Tout simplement d'appeler à une nouvelle journée d'action le 23 septembre, soit seize jours plus tard et très exactement une semaine après le vote de la loi sur les retraites, dont elle n'envisage même pas le retrait pur et simple. Qui peut décemment croire qu'un tel manque de combativité émanant des deux Confédérations va faire reculer le pouvoir en place ? Les journées "saute-mouton" démobilisent les militants et nous conduisent droit vers une défaite assurée.

    Salut et Fraternité.

  21. Jean Jolly dit :

    @ clarazed et Langly.

    J'ai pris connaissance de cette affreuse réforme ce matin, qui mettra la médecine du travail sous la coupe du patronat. C'est honteux et cette réforme va tout à fait dans le sens de celle des retraites et notamment à propos des miettes jetées à la figure populaire, par le gouvernement, concernant la pénibilité. En effet, la pénibilité sera étudiée au cas par cas par une soit-disant commission d'experts mais si en amont le "médecin" du travail, aux ordres du patron, ne reconnait aucun handicap il sera impossible de monter un dossier prouvant que l'on souffre de tel ou tel handicap depuis plusieurs années.

    Non seulement l'indépendance de la médecine est remise en cause mais cette manœuvre est digne de l'esclavagisme qui se dessine peu à peu. J'ai trouvé une pétition que j'ai signé tout de suite.

  22. Hold-up dit :

    @ Annie pensée libre

    Je m'associe à l'idée d'un forum défendu par " Annie pensée libre " - Bien l'bonsoir.
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-pcf-a-la-recherche-d-une-unite-de-la-gauche_919064.html

  23. jennifer dit :

    Dans une dépêche de Reuters: un soutien inattendu de Castro dans notre bataille sur les retraites.

    "La protestation énergique des Français est fondamentale, d'autant que simultanément, les millionnaires limitent le droit à la retraite et limitent les possibilités d'emploi".

    Il a critiqué aussi Sarkozy sur sa politique vis-à-vis des roms et qualifié les expulsions d'"espèce d'holocauste racial".

  24. rikki dit :

    @jennifer
    Dans le même temps, on vient d'apprendre que Castro vient de déclarer supprimer 500 000 emplois de fonctionnaire
    source le monde.. http://twitter.com/lemondefr
    il vaut mieux en rire.. Qu'il ne nous vienne pas nous donner de lecons..
    Parfois on prend des réalités "rééls" dans le visage et non pas dans le virtuel des pensées et des désiratas..
    Voila ce que l'on peut regretter.. Un manque de réalité dans la classe politique francaise.. et la volonté de prendre les francais encore pour gens bons a manier..

  25. Zapping dit :

    La "Télé de Gauche" a filmé une partie de la bataille parlementaire qui se joue dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale en ce moment, et où Martine Billard députée du parti de Gauche est en première ligne contre la destruction de cette grande conquête sociale, la retraite à 60 ans :
    http://www.dailymotion.com/video/xet07m_la-bataille-des-retraites-a-l-assem_news

  26. Jean Jolly dit :

    @ rikki.

    Quel rapport entre l'économie étranglée de Cuba; dont on peut comprendre qu'après maintes années de blocus additionnées au manque de matières premières nécessaires au développement du pays, les comptes soient plus que dans le rouge (sans faire de mauvais jeux de mots), et les énormes bénéfices que notre pays produit sans que ceux-ci soient répartis équitablement ?

  27. Sankara dit :

    Julie : vous avez inversé ma question. Je demandais pourquoi le PG n'avait pas cherché à rallier Eva Joly AVANT que EE ne la récupère. Elle vient de qualifier de "Sarkogate" l'affaire du viol des sources journalistiques, qui dit mieux ?

    -- Quant aux retraites, le PS ne sait que battre en retraite au moment où il serait "capital" de foncer. Quel gachis.

    -- Signons tous la pétition pour défendre l'indépendance de la médecine du travail.

  28. 4 Août dit :

    Article intéressant: une pétition d'économistes contre le pouvoir des financiers, avec bien sûr des propositions alternatives:

    http://www.marianne2.fr/Des-economistes-atterres-contre-le-pouvoir-de-la-finance_a197418.html?com#comments

  29. Abel dit :

    Idaho,
    tu as vu ce qui vient d'arriver aux ouvriers de Continental ? Encore une bataille pour l'emploi de perdue. Encore des qui vont avoir une belle retraîte après l'allongement des annuités et la diminution des salaires !
    Et le plus terrible c'est que les intéressés ont accepté cette indignité. On est pas sorti de l'auberge.

  30. ydaho dit :

    @ Abel : Oui, j'ai vu ce qui vient d'arriver aux ouvriers de continental, j'ai vu... C'est triste d'en arriver là, et ça montre bien le désespoir actuel.. Faut être désespéré pour en arriver là.. Désespéré et étranglé..

  31. Descartes dit :

    @ydaho (#232)

    Oui, j'ai vu ce qui vient d'arriver aux ouvriers de continental, j'ai vu... C'est triste d'en arriver là, et ça montre bien le désespoir actuel..

    "Désespoir" ? Nah... ce que ça montre, c'est l'absence de projet alternatif crédible. Les travailleurs ont parfaitement compris que la question des délocalisation n'est pas une question syndicale, qui peut être gagnée localement avec un mouvement social plus ou moins fort. L'expérience a montré d'une manière concluante que lorsque le choix a été entre l'abandon des acquis sociaux et la fermeture, le mouvement social n'aboutit qu'à la fermeture. On peut éventuellement gagner une bataille, mais on perd toujours la guerre. Bien sur, on peut ensuite écrire des épopées romantiques sur le combat des "Conti" ou des "Métaleurop", mais en fin de compte ces épopées se terminent toujours à peu près de la même manière: par un chômage plus ou moins bien indemnisé. Après autant de défaites, les travailleurs seraient bien bêtes s'il continuaient dans la voie d'un combat perdu.

    La bataille contre la délocalisation des emplois ne peut être que politique. Ce n'est pas la peur de la grève ou de la manifestation qui pourront empêcher la production de partir. Ce sont des instruments de politique économique: les instruments fiscaux, la qualité de la main d'œuvre, la qualité des infrastructures, les efforts de productivité, le poids des entreprises publiques. Il faut donc travailler sur des propositions de politique économique, et faire des propositions crédibles. Les slogans à l'emporte-pièce style "interdiction des licenciements" qui n'ont aucune chance de se traduire dans les faits ne font qu'éloigner les travailleurs d'une gauche qu'ils perçoivent comme irréaliste.

  32. ydaho dit :

    Il n'y a aucune "alternative" aujourd'hui, soit ça change, soit on plonge vers un pays entièrement tournée vers le "secteur tertiaire" avec des paye de misère a mac do ou ailleurs et un réservoir de main d'œuvre corvéable a merci...
    Il faut donner un coup d'arrêt a ça le 23 !

  33. Pulchérie D dit :

    @ tous

    Qui oserait encore affirmer que J-LM n'a pas de programme ?

    Après avoir entendu son discours (voir lien # 224) à la Fête de l'Huma (un des plus prenants qu'il ait prononcé), son programme est apparu clairement.
    Et il a dépassé largement les propositions étriquées de certains qui ne voient que des modifications à apporter aux institutions françaises ; il a replacé tous les problèmes dans le cadre mondial, comme il est obligatoire de le faire en ce début de millénaire.

    Comme en 1789, la France doit s'attaquer à une coalition, mais dont les racines ne sont plus européennes, mais transatlantiques : pour avoir les coudées beaucoup plus franches, elle doit se dégager de la formidable étreinte du pacte transatlantique. J-LM l'a bien précisé : il faut sortir du piège de Lisbonne et sortir de l'Afganistan, donc de l'l'OTAN.

    Il est certain que si un tel programme est appliqué par un gouvernement de gauche, d'autres pays d'Europe suivront.

    L'esprit de la Révolution soufflait sur cette assemblée.

    Notre espoir est renforcé. Merci.

  34. Benoît Rivillon dit :

    "La commère Chabot... réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche"

    La commère en question réussit surtout à dire au détour d'une phrase "...on sent dans la rue qu'il y a une espèce de front de gauche" Celle-là avec cette morgue et cette "espèce" de mépris, je ne suis pas près de l'oublier.

  35. carlo dit :

    "Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet."

    Ne raisonnons pas comme cela car il nous faudrait dire symétriquement que les Français ont voté pour le Traité de Lisbonne en élisant NS. L'élection présidentielle est destinée à désigner le nouveau PR; elle ne valide pas "en bloc" les différentes propositions de son programme.
    S'agissant des grandes questions qui engagent l'avenir de notre pays, c'est au Peuple Souverain de se prononcer. Sur les retraites comme sur l'Europe, la prise de décision nécessiterait l'organisation d'un référendum.

  36. mudabar dit :

    Petit bout de reportage, vendredi soir, sur le vote de l'article 5 (60 à 62 ans, pour faire vite...). Nous avons vraiment pris images et commentaires " en pleine gueule " !
    -1- Le journaliste de service annonce, de la manière la plus lisse possible (pour ne pas dire niaise...) que, ben oui, c'est vendredi, et, comme vous le voyez, l'assemblée nationale est loin d'être pleine (une centaine de députés, annonce-t-on...), normal, car les élus sont rentrés dans leur circonscription !... La vie de millions de français va être profondément modifiée... et les élus sont absents !

    -2- Le vote a eu lieu à main levée (ce qui, d'ailleurs, étant donné l'enjeu, dégage, à l'image, une certaine désinvolture.. Ëtes-vous pour la mise à mort du bon peuple ?... il suffit de lever la main...)... A partir de là, si l'on suppose 150 députés présents et que cet article 5 a été voté par 90 voix contre 60... 40 élus de gauche présents et l'article était rejeté, non ?... Finalement, tout cela débouche sur l'inquiétante question : où étaient les élus de gauche ?... il y a, il me semble, 228 députés de gauche... OU ETAIENT-ILS ?

  37. 4 Août dit :

    @ 235 Pulchérie D

    J'ai bien aimé quand, dans son discours, Jean-Luc Mélenchon à dit "nous avons encore le 23, et après le 23 le 24, et ainsi de suite"
    Christian Picquet a lui parlé de "gauche qui ne craint pas la grève reconductible sur les lieux de travail"

    J'espère que c'est prémonitoire...

  38. Nipontchik dit :

    Ah ça s'il n'y a pas d'alternative crédible, ça sera Villepin qui tirera les bénéfices du cinéma de l'été sur la "République-en-danger-avec-le-méchant-Sarko" et de l'alignement des 3/4 de la gauche sur le communautarisme du MRAP et de la LDH

    en matière de SMIC républicain, il est vrai que Villepin a plus de lettres de créance que Aubry, la madone de la nouvelle domesticité, ou que DSK, dont le poste actuel est tout 1 programme

  39. argeles39 dit :

    @ Descartes # 233
    La bataille contre la délocalisation des emplois ne peut être que politique. Ce n'est pas la peur de la grève ou de la manifestation qui pourront empêcher la production de partir. Ce sont des instruments de politique économique: les instruments fiscaux, la qualité de la main d'œuvre, la qualité des infrastructures, les efforts de productivité, le poids des entreprises publiques. Il faut donc travailler sur des propositions de politique économique, et faire des propositions crédibles. Les slogans à l'emporte-pièce style "interdiction des licenciements" qui n'ont aucune chance de se traduire dans les faits ne font qu'éloigner les travailleurs d'une gauche qu'ils perçoivent comme irréaliste.

    Oui, évidemment.
    A mon sens il faut rompre avec le libéralisme et tous les dogmes de l'UE sans quoi le phénoméne de vases communiquants (la compétition entre notre pays qui a des normes sociales encore élevées et des pays emmergents sans normes sociales du même type) ne peut qu'être à notre désavantage pour le plus grand profit de l'oligarchie financière.
    Mais notre gros handicap pour faire les propositions que tu appelles de tes voeux c'est la fragmentation et les divisions de la gauche radicale, son manque de pragmatisme.
    Comment dépasser cet handicap?

  40. Gilbert Duroux dit :

    @ mudabar (238, 11 H 07)

    Non, ça ne se passe pas comme ça, aussi simplement, à l'Assemblée nationale. Il ne suffit pas que 40 députés de gauche se pointent pour être majoritaires. Ce que l'on voit de l'hémicycle, pendant les séances, donne une idée fausse du travail parlementaire. Et il y a un système de délégations de voix (les députés présents tournent la clef pour voter de manière électronique à la place de leurs camarades qui sont à la buvette ou en réunion ou occupés à autre chose) qui fait que le rapport de force est toujours le même, avec une droite majoritaire. Ce n'est qu'exceptionnellement que la minorité peut faire un coup de Jarnac pour mettre la majorité en minorité. En général c'est juste un coup médiatique, la majorité fait le rappel des troupes et les choses rentrent dans l'ordre.

    Ce serait bien, je crois, que les élus expliquent un peu mieux le fonctionnement de l'Assemblée nationale. Bien sûr, on peut toujours aller sur le site de l'A.N., mais ce n'est pas donné à tout le monde de fouiller pour connaître toutes les astuces et les usages mis en place au fil du temps et qui ne sont pas forcément codifiés.

  41. Marie dit :

    - Le discours de JL Mélenchon à la Fête du Front de Gauche : merci au" Prolo"!
    Jubilatoire, porteur de notre histoire et allant vers l'avenir !...ne jamais bouder son plaisir ! quel souffle !

    - les économistes attérrés :
    La voilà in extenso....Qu'en penserait J.Généreux, par ex., et F.Lordon ? =) il y a des solutions chez les hétérodoxes que l'on a évincés d'un revers de mains....
    Des rencontres devraient se faire : en voilà des experts !

    http://www.assoeconomiepolitique.org/spip.php?article140&lang=fr

  42. Gilbert Duroux dit :

    @ sankara (229)

    "Julie : vous avez inversé ma question. Je demandais pourquoi le PG n'avait pas cherché à rallier Eva Joly AVANT que EE ne la récupère. Elle vient de qualifier de "Sarkogate" l'affaire du viol des sources journalistiques, qui dit mieux ?"

    Vous savez où EE a récupéré Éva Joly ? En un endroit où le PG de risquait pas d'aller "la récupérer" comme vous dites.

  43. Marie dit :

    A Benoît Rivillon@235

    C'est une technique trés utilisée en Entreprise notamment (et chez les "ayant-oublié-ce-qu'était-la-noble-fonction-d'un-journaliste" : un rôle de contre-pouvoir, indispensable à toute démocratie): on balaye d'un revers de main,celle ou celui qui pose un contre-argument bien étayé et non favorable à la ligne de com° de l'entreprise ! ainsi, elle ou il n'existe pas, est nié(e), est déconsidéré(e)...
    L'art oratoire, pour les rares qui le maitrisent encore, parait insupportable aux spécialistes de la com° et de la langue de bois ! Or, il est précieux et permet les débats démocratiques.
    C'est trés bon signe : cela veut dire qu'on a" tapé" juste, et que l'on dérange !

  44. Sankara dit :

    J'ai l'impression que ce forum est utilisé par la "garde rapprochée" de J-L Mélenchon et que vous dialoguez entre vous. Ce n'est pas un reproche mais quid des "autres", adhérents ou sympathisants qui ne sont pas dans le feu de l'action mais qui pourraient aussi participer à une réflexion sur le PG et le front de gauche ? Eventuellement émettre quelques incongruités, ou fausses notes, c'est ça aussi la liberté d'expression...Je vis en Afrique de l'Ouest. Personne n'a jamais jugé utile de répondre à mes courriels, pourtant le NPA a un représentant au Togo qui participe aux débats et actions. Pourquoi le PG ignore-t-il l'Afrique francophone... C'est trop loin ? La question des retraites nous mobilise en priorité, mais avant c'était les élections régionales, et avant avant les élections européennes, conclusion ce n'est jamais le moment.
    Je suis adhérente au PG et à ATTAC-Burkina. Ya person qui répond ?
    Sinon vous allez rester au chaud entre vous...

  45. Sankara dit :

    Gilbert Duroux : vous me faites une réponse quelque peu sectaire, en ne nommant pas l'infâme avec lequel Eva Joly a eu la faiblesse de flirter un moment. Vu son parcours tout à fait atypique et ses luttes courageuses, elle vaut mieux à mon avis que Bayrou ou Cohn-Bendit. En politique comme dans la vie il n'est pas interdit d'évoluer et de se remettre en question... ou bien ?

  46. laforcedupeuple dit :

    Suffis les batailles de personnalités, suffis les querelles de clocher, le temps presse et ne nous attends pas. Alors OUI et encore OUI à l’unisson pour un seul candidat, car si nous continuons de soutenir les uns et les autres candidats de la Vraie Gauche, et bien l’affaire est déjà bouclée : Nous perdrons une fois de plus ainsi que, et surtout le dernier possible candidat d’une 6ème république. Soyons très claire, nous voulons tous que les choses changent et pour cela : Un seul candidat et dès maintenant, car plus nous attendons et plus nous perdons.
    Il devrait en être la même chose pour les syndicats. Unifions plutôt que de diviser.
    Pour moi, ancien encarté PCF, puis NPA, seule la victoire contre le capitalisme et pour des jours meilleurs pour tous compte. C’est pourquoi au niveau politique je soutiens Jean-Luc Mélenchon, sans dénigrer les autres candidats et notamment ma sensibilité encore présente pour le NPA et Olivier Besancenot. Toutes les forces de la Vraie Gauche politique, syndicale et associative rassemblée dans un seul et même combat pour la victoire du PEUPLE.
    La Force Du Peuple : Tous unis pour un seul et même objectif: Que les pouvoirs soient rendu au PEUPLE de France.

  47. langue-rouge dit :

    @la force du peuple post 247
    Alors c'est aussi simple que cela ? On prend celui qui est devant dans les sondages 2 ans avant et tout le monde se range bien sagement derrière lui ?
    Désolé mais la politique du plébiscite très peu pour moi. Pas de discussions sur un programme et sur une stratégie ? Rien sur la démarche ? Et on se contente de la politique du fait accompli ?

    Perso j'ai entendu Mélenchon soutenir devant les caméras de télévision la décision des directions syndicales de retarder au 23 la deuxième journée d'action. Alors que la plupart des fédérations de la cgt gueulent contre cette décision. Pour moi clairement, il n'y a pas photo entre Besancenot et Mélenchon, je préfère mille fois B esancenot.

    Discutons sur tout le reste (programme,s tratégie, méthode) et attendons le dernier moment (1 an avant) pour décider du meilleur candidat possible. Pour moi ça ne peut être ni Mélenchon ni Besancenot. Et ne me demandez pas qui ? D'ici un an bien des choses peuvent changer et qui sait pour peu que l'on laisse la porte ouverte et que l'on cherche vraiment peut-être que l'on pourra trouver quelq'un qui serait plus suceptible d'unifier, quelqu'un du mouvement social par exemple.

    Croire que Mélenchon pourra unifier la frange (pas énorme il est vrai) influencée par le NPA c'est une grossière erreur. Le côté républicain, le nationalisme même progressiste, et le suivisme par rapport aux directions syndicales ça va aussi faire repoussoir chez certains. Ce n'est pas que ces éléments ne sont pas respectables mais ils divisent profondément la gauche de la gauche et la personne de Mélenchon ne pourra pas unifier cette gauche car elle est très marquée politiquement sur ces éléments.

  48. Lionel M. dit :

    Bonjour,
    @ mme "Sankara" (post 245)
    .
    Bien que ne connaissant pas l'organisation du PG, je vais me faire l'avocat du "diable"!
    J'ai été dans une ONG qui refusait (en règle général) la pub pour elle même car elle savait qu'elle n'aurait pas les reins assez solides pour faire le suivi des "candidatures" questions et autre problèmes.
    On répond à un mel, puis il y a la réponse avec une autre question qui suit, je ne sais pas si vous savez ce que cela veut dire en termes d'organisation, en terme de responsabilités.
    .
    Pour un mel "intéressant" c'est surement la dizaine ou centaine à lire.
    Qui va lire, qui va suivre, qui va prendre la responsabilité de dire oui ou non?
    c'est énorme en terme de temps et d'organisation.
    et j'imagine qu'il y a plus de bénévoles que de permanents Au PG!
    C'est pour cela que, peut être, un forum ¨PG (voir post Esprit Libre), pourrait centraliser les questions, suggérer les réponses ou pistes de réponses.
    Même si là aussi cela pose des questions de responsabilités et de temps.
    Sans caricaturer ni me moquer on peut se réferrer à la maxime (?) de JNSPQ:
    " Ne te demande pas ce que l'état peut faire pour toi, demande toi ce que tu peux faire pour l'État"
    .
    Peut être pouvez vous commencer (continuer?) les réflexions que vous dites, faire des fiches que vous envoyez, en vous disant que ce n'est pas perdu mais que personne pour le moment peut gérer...
    .
    (Je n'ose imaginer la quantité de travail pour tous les militant(e)s PG actuellement, nous avons déjà l'exemple de mr Mélenchon.
    Courage et sourires à Ouaga!
    Lionel M.

  49. Descartes dit :

    @argeles39 (#240)

    Oui, évidemment.

    Pas si "évident" que ça, malheureusement. Tu n'as qu'à voir le nombre de participants à ce forum qui continuent à répéter "grève générale"...

    Mais notre gros handicap pour faire les propositions que tu appelles de tes voeux c'est la fragmentation et les divisions de la gauche radicale, son manque de pragmatisme.

    Le manque de pragmatisme, oui. La fragmentation et les divisions, non. Qu'est ce qui empêche à chacun de ces "fragments" de se donner une méthode de travail et d'élaborer un véritable projet cohérent et crédible ? Bien sur, certains "fragments" n'ont pas la taille critique pour faire un travail sérieux, mais ce n'est pas le cas du PCF, du PG ou du NPA. Si l'une de ces organisations s'occupait sérieusement d'organiser l'expertise et de construire une véritable méthode de travail, je reste persuadé qu'on y arriverait.

    Manque de pragmatisme, oui. Mais surtout manque de cohérence. Il faut dire que la gauche radicale est devant un redoutable paradoxe: sociologiquement, elle est proche des classes moyennes, alors que son bagage idéologique est traditionnellement la défense des couches populaires. Or, quoique puissent dire les adeptes des théories du "peuple-classe" (schématiquement, elles reviennent à dire "nous sommes tous des prolétaires"), les faits sont têtus: les intérêts et les priorités des classes moyennes et ceux de l'électorat populaire ne coïncident pas. Les partis de gauche ont épousé les priorités des classes moyennes... et les couches populaires sont allées chez Sarkozy ou Le Pen quand elles ne préfèrent pas l'abstention.


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