09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

Ce billet a été lu 14  194 fois.

J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. azulejo dit :

    Bonjour, moi je pense que déjà les syndicats vont nous cocufiers une fois de plus car c'est pas avec des journées chaque trois semaines qu'on obligera ce pouvoir bien autoritaire qui est en place à reculer et à enlever son projet néfaste. Et il ne faut pas compter sur le PS pour l'abroger car eux aussi sont bien à droite et même Ségolene Royal n'est plus crédible même si elle à dit des choses justes dans l'émission de chabot mais on ne peut plus avoir confiance en ces gens-là !
    C'est maintenant qu'il faut mettre le paquet et qu'on arrête de me dire que les gens ne sont pas prêt à faire plusieurs jours de grêve car je pense que c'est pas vrai. Les gens (je suis à Sud) sont trés chauds pour se battrent et si les Confédérations commencaient par faire leur boulot et déjà elles annoncaient qu'il va y avoir une grêve générale et d'en préparer les conditions pour cela alors je suis certain qu'on peut decléncher le processus de grêve générale car les citoyens sont trés remontéss que cela soit dans l'Education nationale où dans des tas d'autres secteurs comme la Fonction publique etc,etc et le Privé aussi car Sarkozy à truandé pas mal d'ouvriers qui avaient malheureusement voté pour lui sur son programme "de travailler plus pour gagner plus" et donc beaucoup de personnes sont trés en colère et de plus la grêve est soutenue majoritairement par les francais et l'opinion publique alors qu'attendons nous pour exiger des syndicats et de montrer l'exemple et mettre la pression pour une grêve générale comme en 1995 où les ouvriers avaient montré une trés belle image de combattants valeureux,fiers et courageux d'eux et où on avaient fait reculer le gouvernement car on s'est battus. Alors battons nous de suite !. Sinon ces journées éparses nous comdamnent déjà à la défaite car on à vu par le passé que cela n'est pas sufisant pour faire reculer des pouvoirs bornés et autoritaires comme celui de Sarkozy.

  2. rikki dit :

    25 euros ! Et pas de prix pour les chomeurs et les rmistes..
    Drole d'humanité.. !
    Et bien je ferais comme il y a 1 an, je m'en passe , car a 4, il y 2 ans je vous dis pas la somme déboursée...
    Comme quoi entre les discours et le porte monnaie.. la réalité change..
    L'année prochaine ce sera 30 euros l'entrée..soit pour 4 personnes, la modique somme de 700 francs pour une soirée ou une apres midi !
    le monde devient fou.. le porte monnaie est roi..Défendu d'etre pauvre..

  3. toto dit :

    éric (134)

    Nous y voilà donc tous les éléments sont là.
    Nous avons le cadre notre fédération: Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique. FASE.
    Nous avons le programme tel que tu l'exposes post 134.
    Nous avons l'homme Jean-Luc Mélenchon qui ne fait pas encore consensus mais ce ne saurait trop tarder;
    Alors il ni a plus qu'à nous rendre lisibles et visibles pour le plus grand nombre, agréger nos idées, être en FASE.
    Appelez tout çà comme vous voulez: irréalisme, utopie, optimisme débridé, délire. Il faudra bien passer par quelque chose ressemblant à ce canevas sans quoi tout ce bouillonnement ne sera que peine perdue!
    Certains diront que cet optimisme forcené relève de la camisole sans imaginer qu'en politique, tout comme dans le domaine de l'art seule la folie peut être créatrice.
    Pardon à ceux qui pensent avoir perdu leur à me lire.

  4. Marie dit :

    J'ai entendu une partie de 3D, France Inter/Paoli à la fête de l'huma.
    - Intervention, me semble-t-il, trés intéressante de Gilles Raveaud, maître de Conf. à Paris VIII, St-Denis :
    à la 37 ° mn ~ : dans la population, certitudes, nous partons de choses sûres....or, elles sont fausses :
    Au sein de l'UE, la France :travail : 35 h/semaine OR, c'est faux : en réalité : 38h/semaine

    Moyenne européenne : 37h/semaine
    les "glandeurs" de Grecs : 42h/semaine
    La fourmi allemande(travaillent comme des fous !) : 37h/semaine
    GB : 37h/semaine
    ...
    C'est fou comme la manipulation[gvt de droite, de droite-extrême, du centre et de la social-démocratie] nous a fortement imprégnés : nous avons fini - la majorité de la population, par nous prendre pour des attardés, des cossards....sans compter la honteuse politique en cours, qui ne respecte aucune des valeurs de l'ex-République, qui nous déprime, qui nous casse, nous brutalise
    Evidemment, il s'agit d'un choix de Société pur et simple...

    L'intervention de Nordine Nabili, président du Bondy Blog, est aussi trés importante : elle met le doigt là où ça fait mal...

  5. argteles39 dit :

    @Descartes # 145

    A mon sens le FdG doit effectivement faire un programme pour clarifier sa position, sur les items que tu cites et sur d'autres (politique européenne? libre échangisme ou protections douanières? poursuite des délocalisations ou reconquête du tissu industriel? Politique agricole?..............?).

    J'ai le sentiment que les choses commencent à bouger:

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/3048-le-front-de-gauche-ouvre-un-nouveau-chantier

  6. Marie dit :

    Je ne l'ai pas encore lu, mais vu des articles...(cela répond bien à ce qui nous englue actuellement)
    Cynthia Fleury :" La fin du Courage, la reconquête d'une vertu démocratique".
    extraits d'un article sur :
    ..."qu'est-ce que je peux faire,moi,tout petit rouage d'une société régie par des élites, ces élites qui ont tout intérêt à "fabriquer le consentement" / Noam Chomsky, un consentement qui nous met dans la servitude volontaire/La Boétie, et la résignation...c'est le manque de courage qui gangrène nos sociétés. Mais penser et analyser une situation, c'est aussi se donner les moyens de réagir et peut-être de reconquérir le COURAGE disparu dans nos sociétés de consommation....c'est le monde du travail qui est devenu le lieu de l'érosion du moi et des structures collectives de résistance.[à mettre en exergue avec ce que dit Mr Nabili, avis perso.] C'est le lieu où s'organise chaque jour la légitimation de la capitulation....il faut du courage pour dire Non à un abus de pouvoir...Le monde du travail est le lieu par excellence où s'exerce"la société du mépris....
    ...pour que le courage ne devienne pas sacrificiel, il faut qu'il débouche sur le collectif....
    Un acte de courage fait de nous un SUJET, acteur de sa vie, au lieu de subir l'asservissement par les autres. C'est une manière de nous relier à la chose publique, donc aux autres..."
    C'est vrai :je pense que la tertiarisation de la société y est aussi pour beaucoup : perte des collectifs de travail, du sens de l'équipe...

  7. Jean Jolly dit :

    @ toto.

    Pardon à ceux qui pensent avoir perdu leur (temps) à me lire.

    Pas pour ma part car la seule façon de prendre la température est encore le thermomètre, il faut juste choisir le meilleur endroit où le placer, les média (à la solde du gouvernement) sont friands de sondages (avec une sonde, on voit tout de suite où va leur préférence). Personnellement, j'aime lire ou écouter l'avis de chacun, même si c'est plus long à décortiquer les tendances sont plus proches de la réalité.

    Le post 154 de Marie en est une preuve, les média veulent nous faire croire que les français sont des fainéants, qu'ils ont le système de retraite le plus favorable et surtout que les "sondages" prouvent que les français sont majoritairement demandeurs d'une réforme des retraites... toute cette propagande mensongère est cousue de fil blanc.

  8. Descartes dit :

    @Azulejo (#155)

    Je me pose la question ; pourquoi les syndicats nous trahissent-ils presque tous,,, "sauf F-O,SUD et la CNT" qui demandent une grêve générale dés à présent. Toucheraient-ils trop de subventions du Patronat où y auraient-ils des tas de corrompus dedans ?.

    Les syndicats ne peuvent "trahir" que leurs adhérents, puisqu'ils ne doivent des comptes qu'à eux. Y en a marre à la fin d'entendre les groupuscules prétendre imposer leur vision aux organisations de masse. Le fait est que seule une infime minorité de travailleurs est aujourd'hui prête à aller à une grève générale. Et si SUD ou la CNT pensent le contraire, ils n'ont qu'à appeler, eux, à "la grève générale dès à présent". On verra bien quelle sera la réponse des travailleurs...

  9. FredeSud dit :

    @ Descartes

    Si Solidaires disposait des moyens financiers, humains et de la même implantation que la CGT (EDF/GDF, SNCF, dockers, etc.), le pays serait déjà paralysé depuis le 07 septembre par une grève générale...

    Salut et Fraternité.

  10. Descartes dit :

    @Argeles39 (#155)

    J'ai le sentiment que les choses commencent à bouger: http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/3048-le-front-de-gauche-ouvre-un-nouveau-chantier

    Je suis pessimiste, surtout lorsque je lis dans le texte que tu cites le paragraphe suivant:

    "Dans cette optique, il [le FdG] lance aujourd'hui 11 septembre, à la fête de l'Humanité, un processus d'élaboration d'un « projet partagé » au travers d'initiatives multiples locales et nationales afin de forger un programme ambitieux pour notre pays et pour son rôle dans le monde, programme que le Front de Gauche entend porter dans les élections à venir. Ce « chantier » le Front de Gauche entend largement l'ouvrir tant nationalement que localement aux formations politiques qui en partagent les objectifs et désireuses de s'associer à cette démarche, mais aussi à toutes les citoyennes et les citoyens, en particulier les militantes et militants syndicaux et associatifs qui (....)"

    En d'autres termes, on lance un n-ième version des sempiternels "forums" d'où il ne sort jamais rien. Un projet ne se fabrique pas en réunissant "toutes les citoyennes et les citoyens" pour des grandes séances de thérapie collective. Je suis prêt à parier avec toi qu'une fois encore, on ne se donnera aucune méthode de travail, on ne fera aucun effort pour se doter d'organes d'expertise. Non: on réunira les "citoyens" pour des "débats" creux, comme on l'a fait dans les CUAL, dans les "forums" du PUP et dans tant d'autres expériences. Et à la fin, on aura une liste de courses qui fera plaisir à tout le monde. Tu veux parier ?

    Un projet, un programme, ne se fabrique pas à 150.000, et sans méthode. Il faut organiser l'expertise. Il nous faut une commission du programme avec des gens qui aient la compétence et l'envie de bosser (et de bosser sérieusement). Il faut que cette commission fonctionne dans un climat de tolérance qui permette de remettre à plat les problèmes, même si pour cela il faut au passage filer un coup de pied à certaines vaches sacrées. Et une fois que cette commission aura travaillé et aura proposé un projet, on pourra organiser un débat "avec les citoyens et les citoyennes". Pas avant.

    Personnellement, je crains que ce travail ne soit jamais fait. Malheureusement, la détestation des "experts", la croyance naïve que Mme Michu (ou plutôt la réunion de beaucoup de Mmes Michus) sait mieux que les énarques comment l'Etat devrait être gouverné, sont trop profondément implantés dans l'imaginaire de la gauche pour que ses dirigeants acceptent de reconnaître qu'il leur faut organiser l'expertise. J'ai cru que le PG serait différent, je me suis trompé.

  11. tadeusz dit :

    Au lendemain de la manifestation réussie du 7 septembre, l'intersyndicale annonce de nouvelles initiatives d'action
    le 15 et le 23 septembre avec un objectif clair : "s'appuyer sur la dynamique exceptionnelle provoquée par les fortes mobilisations de mardi pour amplifier ces dernières et faire reculer le pouvoir". Jusqu'où?
    Encore faudrait-il que toutes les conditions soient réunies?. Si la cohésion est de mise dans les rangs syndicaux on ne peut pas en dire autant des partis qui soutiennent le mouvement des salariés sur lequel pèse une lourde hypothèque à savoir la position du PS. Alors que les syndicats se prononcent pour un départ à 60 ans à taux plein le PS l'assortit d'un allongement de la durée de cotisation.La promesse "d'être libre de partir à 60 ans" devient donc un leurre.Cette position du PS, parce qu'elle divise la gauche constitue pour la droite un encouragement à ne rien céder sur le fond.Et à freiner les mobilisations à venir. Puissent celles-ci par leur ampleur faire reculer à la fois le PS et le gouvernement !.

  12. Descartes dit :

    @FredeSud (#159)

    Si Solidaires disposait des moyens financiers, humains et de la même implantation que la CGT (EDF/GDF, SNCF, dockers, etc.), le pays serait déjà paralysé depuis le 07 septembre par une grève générale...

    Si la CGT dispose des moyens financiers et humains et de l'implantation, c'est précisément parce qu'elle regarde deux fois avant de lancer des mots d'ordre sans aucun rapport avec la combativité de ses troupes. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi les syndicats "radicaux" genre SUD ou CNT ont toujours été, tout au long de l'histoire, marginaux ? Si les travailleurs ne les suivent pas, il doit y avoir une raison...

    @Azulejo (#160)

    t'es pas obligé d'être agressif !

    Toi non plus. Quand on se permet de traiter de "traîtres" les dirigeants des principaux syndicats de travailleurs, on est très mal placé pour se plaindre de l'agressivité des autres.

    Quands à appeler, les trois syndicats dont je parlais (F-O,CNT et Sud) l'ont déjà fait

    Ah bon ? Quand ? Pour quelle date ?
    Tu rigoles... les trois syndicats dont tu parles n'ont jamais appelé à la grève générale. Ce n'est pas la même chose de déclarer qu'on veut la grève générale (à condition de ne pas y aller tout seul) et d'appeler directement à la faire. Je te le répète: si la CNT ou SUD pensent que la classe ouvrière est mûre pour la grève générale, ils n'ont qu'à déposer un préavis et appeler les travailleurs à les suivre. Et on verra alors si ce sont les dirigeants des syndicats de masse qui "trahissent" ou si ce sont les travailleurs qui n'en veulent pas, de la grève générale.

  13. FredeSud dit :

    @ Descartes

    C'est essentiellement grâce à son histoire centenaire et à son image de syndicat "combatif" que la CGT est encore puissante dans certains secteurs d'activité. Quant à Solidaires, sa jeunesse, sa radicalité, ainsi que la loi sur la "représentativité" syndicale expliquent en grande partie sa faiblesse numérique.

    Salut et Fraternité.

  14. Descartes dit :

    @FredeSud (#164)

    C'est essentiellement grâce à son histoire centenaire et à son image de syndicat "combatif" que la CGT est encore puissante dans certains secteurs d'activité. Quant à Solidaires, sa jeunesse, sa radicalité, ainsi que la loi sur la "représentativité" syndicale expliquent en grande partie sa faiblesse numérique.

    Mais quid de la CNT, qui, si elle n'est pas "centenaire", date tout de même de 1946, et qui elle aussi a (ou du moins a tout fait pour avoir) une "image de syndicat combatif" ? La CGT n'a pas seulement pour elle l'ancienneté et l'image. Il y a surtout le fait que la CGT faisait partie d'un projet politique fondé sur le syndicalisme de masse, qui a fait ses preuves pendant plus d'un demi-siècle, là où l'extrême gauche anarcho-syndicaliste a toujours joué les avant-gardes éclairées qui demandent tout tout de suite et n'obtiennent jamais rien.

    @Azulejo (#163)

    et c'est quoi à ton avis si c'est pas des gens qui nous prennent pour des idiots ?

    J'étais tenté de répondre que cela prouve leurs capacités analytiques, mais je ne le ferai pas pour ne pas être accusé d'être agressif...

    Et où vois-tu le mot traitre dans mon commentaire ?.

    Nulle part. Mais je vois le verbe "trahir" ("Je me pose la question ; pourquoi les syndicats nous trahissent-ils presque tous", dans ton message #155). Et qui dit trahison, dit traître. Il n'y a pas de trahison involontaire...

    Et explique moi donc l'attitude de la CFDT en 1993 quands grace à elle (...)

    T'as qu'à demander à la CFDT. Je ne suis pas leur avocat.

  15. Oui, un forum, demande d'un forum par sujet classé, on ne s'y retrouve plus chacun apporte des choses interesantes, des controverses

    j'appuie totalement lionel M. #150

    on n'arrive pas à suivre, on ne peut tout lire, il nous faudrait un forum qui aussi serait plus créatif

  16. FredeSud dit :

    @ Descartes

    C'est azulejo et non moi qui faisait état de la CNT dans un de ses précédents messages. Pour ma part, je défends la stratégie de mon organisation syndicale, Solidaires qui, malgré ses faibles moyens, tente néanmoins de rallier (en vain) les grandes centrales à l'idée de grève générale, seule à même de faire reculer ce Gouvernement. C'est d'ailleurs ce qu'explique clairement l'une de nos porte-paroles, Annick Coupé, dans une interview donnée à Médiapart disponible ICI

    Salut et Fraternité.

  17. Jean Jolly dit :

    @ FredeSud post 159.

    Je vais peut être te surprendre, je suis docker depuis 1983 et ce que tu écris était vrai jusqu'en 1992 (à savoir le monopole de la CGT), je vais développer pour permettre de comprendre le processus de "libéralisation" engagée par le PS (d'où ma haine, entre autre, envers ce parti).

    Notre corporation était protégée par une loi votée en 1947, donc directement liée au CNR, tout se passait formidablement aussi bien pour les ouvriers dockers que pour les entreprises qui nous embauchaient et qui progressaient en bénéfices et en volume de fret. La droite, qui aura gouverné pendant trente ans, n'aura jamais osé remettre en cause cette protection, même si l'envie la démangeait quelque peu et tentait ça et là des essais infructueux grâce à la solidarité qui caractérisait notre corporation.

    Vint la dame de fer au Royaume-Uni qui démantela la profession en deux coups de cuillère à pot, le Parti dit "Socialiste" français aura vu dans cet exemple la possibilité d'en faire autant dans notre pays, et pire, se mit d'accord avec le PSE pour en finir avec l'ensemble des dockers d'Europe en 1990. Il s'en suivit un véritable bras de fer et une suite de grèves sporadiques et donc inconsistantes parsemées à travers l'Europe. Le seul mouvement significatif inter-européen fut celui qui regroupa les dockers à Bruxelles (très sanglant) et puis le gouvernement français proposa à chaque port d'étudier eux-mêmes leur cas spécifique, ce qui fut l'erreur de la CGT d'accepter.

    Un peu à l'image de ce qui se passe actuellement, les dirigeants des centrales régionales firent leur petite tambouille afin de tirer l'épingle du jeu, ce qui amena les dockers français à se résoudre à "l'évidence" voulut par le pouvoir, c'était plié, on s'est même battus entre collègues de ports différents (diviser pour mieux régner).

    La cerise sur le gâteau, notre secrétaire général CGT (à l'époque et qui haïssait la CGT) n'est autre qu'un des meilleurs pote de Cohn-Bendit boucla notre avenir en s'accoquinant avec le patronat local et mit au point un accord typiquement capitaliste. Il monta ensuite un nouveau syndicat... Actuellement, nous passons plus de temps à nous combattre entre les deux syndicats que de le faire contre le patronat.

    C'est la triste réalité.

  18. FredeSud dit :

    @ Jean Jolly (post 168)

    Merci pour toutes ces utiles précisions relatives à un secteur d'activité qui ne m'est pas bien connu et sur l'attitude néfaste du PS, aidé (involontairement ?) par une CGT en voie de cédétisation avancée...

    Salut et Fraternité.

  19. Lionel-PG44 dit :

    @ Jean Jolly

    Tout à fait exact, camarade, et le salopard dont tu parles est conseiller général tendance PS-EE ouiouiste. Je ne sais pas s'il sera encore candidat en mars prochain, mais le Front de Gauche e lésinera pas pour l'éliminer

  20. Lionel-PG44 dit :

    @ FredeSud

    A l'époque dont parle Jean Joly, le même gouvernement avec Rocard à la manoeuvre, Chérèque (le père de l'autre) Fauroux et d'autres ont dépecé la navale française en liquidant la NordMed (Dunkerque, Le Havre, La Seyne sur Mer et La Ciotat). Ces brave gens ont tout fait pour empêcher un chantier américain de racheter La Ciotat pour y construire des pétroliers. Rocard a même fait racheter le matériel de production des chantiers de La Ciotat par la banque Worms alors nationalisée pour faire définitivement capoter le rachat. Le tout sur une demande de l'Europe qui protège... Dans la même optique, plus de navale en France, les Chantiers de Saint Nazaire sont sur la corde raide malgré la venue du représentant de commerce de l'Elysée pour annoncer la commande d'un paquebot déjà en production et la commande de deux Mistral pour la Russie, commande toute aussi ferme que celle des Rafales de Lula.

  21. Marie dit :

    Je viens d'entendre un peu Ségolène royal.

    Elle a eu au moins le mérite de dire clairement que toucher aux 60 ans, c'est tout détricoter dans la foulée, car immédiatement derrière attaque de la Sécu...et, s'est dit dégoûtée de voir les assureurs (AXA) faire déjà une pub d'enfer sur les compléments, càd, la capitalisation...insistant bien sur la catastrophe que ça avait été pour les retraités anglais, US ruinés par ces même fonds.
    Je trouve qu'elle est la plus claire du PS à ce sujet...disant qu'il fallait dire et répéter cela aux français, dont beaucoup n'avaient pas compris tous les enjeux.
    Ici, nous savons bien cela...mais, il est vrai que les gens n'y croient pas vraiment....
    Bref, elle est bel et bien PS, mais quand elle laisse tomber ce que les marketeurs avaient fait d'elle lors des présidentielles (j'avais voté pour elle; mais j'en frémis encore !) quand elle est elle-même, c'est beaucoup mieux.
    Pour moi - sous réserve qu'elle ne reçoive pas un coup de marketing sur la tête, elle devient plus présentable que les autres (du PS).
    Ce qui n'empêche pas qu'il faille faire monter au maximum la gauche de la gauche.
    Le début du chantier du Front de Gauche me parait prometteur.
    Le dit-Descartes, par moment, me parait un vieux routier qui tente une démarche socratique; mais le plus souvent un éteignoir. En période désespérante comme actuellement, l'éteignoir ne me semble pas de mise.
    Sans enthousiasme, sans idéal, vu le contexte, on se couche et on attend la fin !
    La méfiance vis-à-vis des "experts" est justifiée, car ce sont bien eux qui nous ont mené là où nous sommes...
    On ne peut pas dire objectivement que Jacques Attali soit un homme sans intelligence, et même bien au contraire - qu'il soit de Gauche, il n'y a que lui pour le dire - et, pourtant il persiste et il signe ! Allez comprendre !
    L'orgueil peut-être ?

  22. Mathieu Legallois dit :

    @ Annie pensée libre (# 165) et Lionel M. (#150)

    Oui, à propos d'un forum organisé, vivant et tenu, j'adhère, cela n'en serait que plus productif pour la cause citoyenne en vue de mettre au clair un projet politique de qualité et convaincant.
    Permettre à tous les thèmes fondateurs d'être abordés (en prolongement des auditoriums ?), de mettre en éxergue nos contradictions et l'expression de nos divergences pour mieux nous rassembler sur nos valeurs communes lorsque les idées progressent et se clarifient.
    Cela demande, quelques moyens et surtout de la volonté et du temps, aux organisateurs (besoin d'un administrateur dévoué) et aux participants.
    A partir du vivier d'opinions de ceux qui suivent ce blog, il existe un point d'ancrage notable qui doit avoir vocation à s'étendre pour y faire converger des arguments et ambitions politiques.
    Une méthode constructive, comme un lobby mais citoyen, cela doit être envisageable.

  23. Jean Jolly dit :

    Bonsoir Lionel.

    la commande de deux Mistral pour la Russie

    Tu veux parler, je suppose, de la mise en scène du VRP multi-cartes spécialisé dans la vente à domicile d'aspirateur, venu, comme à Gandrange, pour déblatérer son baratin ?

    "Pas plus d'un mètre cinquante SVP et tous titulaires de la carte UMP... faut pas déconner non-plus. Le tout sur une estrade et entourée de CRS"

  24. Ydaho dit :

    @ Lionel, et Freddesud : Si tout cela a été réalisé, c'est bien parce que "personne", et je dis bien personne n'a levé le petit doigt pour empêcher cette casse ! Les grévistes, les syndicats, ils se sont retrouvés seuls, seul face au gouvernement, et seul face a l'opinion publique ! Et des dizaines de jours de grèves de plus n'y auraient rien changé ! Je le déplore bien sur, mais c'est un état de fait.. Aujourd'hui, nous ne sommes pas seuls, alors profitons en !
    Mobiliser !

  25. rosay dit :

    Bonjour à tous,
    L'important c'est l'union, face à la droite, et face à tout ces faux culs qui votent avec, comme par exemple le traitre traité de Lisbonne, qui à été voté par les zozozialos !
    Il faut prendre en compte le contenu du programme que " la vraie gauche ", et pas seulement la tronche du leader.
    " Tous pour la République, la République pour tous ", laïque et de gauche. Rosay à +

  26. rikki dit :

    @marie
    bonjour marie,
    Que SR soit contre la retraite a plus de 60 ans, tous les français le souhaitent.
    Mais je préfère des choses concrètes que son blabla.
    A savoir comment financer chaque année les retraites sur 30 ans.
    Car le discourir électoraliste, l'esbrouffe, et la démagogie, tout le monde peut le faire. N'oublions pas qu'elle en connait un rayon a ce niveau là. Il n'y a qu'a voir le titre de son dernier livre.
    Etre socialiste et que l'on vient par ailleurs aller le plus loin possible de la banlieue en se réfugiant a Boulogne Billancourt. Moi je dis hum hum.
    Bref, qu'elle dise concrètement le chiffrage des décaissements... C'est sur ce point que les français sont inquiets... Car si le chiffrage est correct, la capitalisation et tout le toutim passeront directement à la trappe.
    Le problème est actuellement il n'y a pas beaucoup de débat public sur le fond mais beaucoup de démagogie, en vue d'élections... Pas très rassurant en tout cas tout cela.

  27. eric dit :

    @ marie(171)
    d'accord avec toi c'est cap vers la vraie gauche,je te dis honnêtement j'ai pas vu l'intervention de SR,mais aujourd'hui j'ai vu son ex Hollade sur F5. C'était une bouillie d'affirmations soit disant de changement;ce gars là est crédité de 50% d'opinion favorable et quand tu l'entends ça fout la trouille qu'il puisse se faire écouter par autant de gens, ça ressemble à rien, il a même fait l'apologie du blairisme... c'est te dire.
    tous mes remerciement pour les liens que tu as laissé sur le sujet "manifester pour deux"

  28. eric dit :

    @ rosay (175)
    ho oui tout à fait d'accord,la tronche du leader on s'en fout mais c'est ce que les médias mettent en avant,ils font et ferons tout pour éviter le débat de fond;cela va être vraiment la grosse difficulté du front de gauche mais le bouche à oreille ça existe,je pense que les gens sont prêts à entendre des arguments réalistes et optimistes

  29. Marie dit :

    Eric,

    A mon avis, Hollande est un des grands fossoyeurs du Socialisme, et pas des moindres. Je n'ai aucune confiance en lui.
    Le Blairisme itou. Ce type s'occupe pour quelques" menus" émoluments de la Paix au proche-Orient, parait-il !
    Encore un expert !

  30. eric dit :

    @ marie
    ce qui me gêne c'est qu'il a accès à pratiquement tout les médias,france inter en début de semaine à quand un débat public entre lui et mélanchon?pour bien que le public sache où est la vraie gauche;

    ps:il y a 10 ans j'étais sur la région de bourges c'est cool de voir que ça évolue dans le bon sens....

  31. Jean Jolly dit :

    @ rikki.

    La seule clef est la répartition des richesses, ou autrement dit, récupérer le fruit du travail pour alimenter le moteur d'une société équilibrée, et ceci veut dire augmenter les capacités d'investissement au niveau formation, donc augmenter le personnel capable d'en former d'autres et ceci s'applique à toutes les branches, quel qu'elles soient... et surtout de ne pas oublier que sans les "idiots" que nous sommes à la base, rien n'est possible.

  32. Gilbert Duroux dit :

    Je crois que les masques sont en train de tomber. Il faut que l'ambiguïté du PS éclate au grand jour. On ne peut plus se contenter, comme le préconise Jean-Luc Mélenchon, de faire semblant de croire qu'on est d'accord avec le PS et le faire croire. Le PS dit dans qu'il est pour la retraite à 60 ans... mais à condition d'avoir cotisé 41 ans et demi. Ce qui veut dire dans les faits que seuls ceux qui auront commencé à travailler à 19 ans pourront partir à 60 ans. Dès lors que vous avez fait un ou deux ans d'études, c'est rapé.
    C'est très démobilisateur de faire semblant de croire que le PS reviendra sur la contre-réforme de la droite. Ça empêche de mobiliser dans les entreprises et dans la rue. Il faut dénoncer d'une même voix le gouvernement et la fausse gauche.

  33. Éric PG37 dit :

    @ fredsud,

    Et aux autres, continuez comme cela à taper sur la CGT, vous avez raison de faire le jeu de Sarko, faites éclater l'unité syndicale, l'union nationale, les diviseurs auront une lourde responsabilité dans l'éclatement du front syndical. La CGt et Bernard Thibault font ce qu'ils peuvent...
    Tu sais très bien,fresud, que là où tu as manifestez le 7, la CGT et ses sympathisants font plus de la moitié de la manif, la CGT est le moteur de cette unité
    Comme le Parti de Gauche de Jean-Luc est le moteur du front de gauche, le rassembleur
    Alors continuez à semer la zizanie à réver du grand soir, pendant que vous y rêver
    Certains y travaillent

  34. Jean Jolly dit :

    @ Éric PG37.

    Bien que ton post ne me soit pas adressé, je prends à cœur d'y répondre. Il n'est certes pas question de se diviser en ce moment, il faut foncer au contraire et prouver que la base n'est pas inutile et réclame justice malgré les différents qui opposent "nos chefs" et à ce propos j'aime ce dessin qui résume notre situation :

    http://img688.imageshack.us/img688/3900/462pxpyramidofcapitalis.png

  35. le Prolo (PG 01) dit :

    "Trouvé Ségolène Royal bien efficace sur ce coup là" (Débat sur les retraites)

    Bof... Du marketing surtout, je crois bien.

    Ca signifie quoi se donner des airs en disant qu'une fois le PS au pouvoir il rétablira la retraite à 60 ans si parallèlement l'allongement de la durée de cotisation qu'il préconise m'oblige de toutes façons à travailler plus longtemps ?

  36. langly dit :

    @lionel M. #150 Je suis d'accord il faut un forum. Je l'ai proposé à la commission Internet, mais pas de réponse. De l'argent. Le dev = 0€ et l'animation et bien c'est les internautes et les militants qui le feront. Quand aux modérateurs cela peut-être gratuit. La seule chose à payer est l'hébergement. Mais bon comme le PG a déjà un hébergement on peut supposer selon la formule qui a été choisi que cela coute aussi 0€.

    Tiens ce matin j'ai apris un nouvel aspect de la contre-réforme des retraites. C'est énorme. Les médecins du travail vont passer sous le contrôle des patrons d'entreprise. Enorme ! Y a des gens qui ont des infos là dessus?

  37. carlo dit :

    "Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet."

    Je crois qu'il ne faut surtout pas raisonner ainsi. A l'élection présidentielle, on vote pour un candidat qui, une fois élu, est légitime pour conduire sa politique mais on ne valide pas les différents points de son programme. Si tel était le cas, le président élu ne pourrait rien faire légitimement dès lors que ce n'était pas prévu dans son programme (mais comment aurait-il pu tout prévoir?) et il lui faudrait appliquer tous les points de son programme même lorsque la situation présente commande de ne pas le faire.
    Au lieu d'entrer dans ce type d'argumentation, demandons l'organisation d'un référendum. Les questions les plus importantes doivent être tranchées par le peuple lui-même à qui appartient la souveraineté.

  38. jennifer dit :

    Je révise mon jugement ayant écouté les info ce matin. Ils ont parlé de la proposition de grève générale reconductible proposée par Solidaires et l'extrême gauche, à laquelle s'opposaient les 2 journées (15 et 23) syndicales mais que quoi qu'il en soit des divergences syndicats et partis insistaient sur l'importance de l'unité du mouvement.

    Je pense que la grève générale on n'y est pas, sans parler du fait qu'elle ne se décrète pas mais s'impose de soi. Par contre en parler, populariser l'idée est importante car cela montre la hauteur des enjeux. Oui on en est là objectivement puisque la classe dominante représentée par Sarkozy ne veut rien céder et que le peuple montre, et remontre qu'il ne veut pas de cette réforme des retraites (comme de bien d'autres). Mais si objectivement c'est ce qu'il faudrait sans doute, subjectivement les gens n'en sont pas là. Moi j'ai vu des collègues pour la première fois faire grève, la semaine dernière mais il y a un gouffre entre faire grève un jour et faire une grève reconductible. Et si certains vont en grève reconductible et que les autres ne sont pas d'accord et que cela divise le mouvement social c'est pas bon: le ver est dans le fruit.

    Mais en parler ça montre ce qui serait nécessaire. C'est bien d'avoir ce débat car cela montre où sont les enjeux, la force d'obstination de Sarkozy et qu'on n'est pas prêts à baisser les bras, même si le mouvement de masse ne se lancera pas dedans. Si une minorité y va seule, cela serait le pire des cas car elle risque de se couper du reste. On ne veut pas du schéma: une minorité radicale en grève reconductible qui va droit dans le mur car la majorité ne peut les rejoindre, et ne les soutient pas. Pourquoi perdre un mois de salaire seul pour "sauver" l'ensemble de la population? Ce genre de sacrifices finit par faire des aigris.

    Ce sur quoi on se heurte depuis des mois c'est qu'on se dit, plein de gens disent, sa réforme il la fera passer de toutes façons. Même parmi les grévistes du 7. Je dirais même qu'une majorité de gens pensent cela. Alors personne ne veut une grève juste symbolique. Et pourtant même dans ce cas, les gens ont manifesté massivement mardi. Alors on commence à se dire: peut être qu'il va la retirer sa réforme? Qu'est-ce qu'il faut de plus pour qu'elle bascule? Le PS dit: arrivé au pouvoir on reviendra aux 60 ans. C'est louable mais il n'y a aucune certitude qu'ils reviennent au pouvoir. C'est dans 2 ans et dans 2 ans plein de choses peuvent se passer. Les élections c'est trop loin comme perspective face à la colère des gens. Il faut une solution maintenant. Or la grève générale, on n'y est pas. J'en suis sûre. OK pour en parler comme idée, comme de parler de toutes les idées possibles. C'est là où cela devient intéressant: le débat commence à se faire devant toute la population et la population commence à y participer. En gros: on est forts, on est unis, on est là. On n'est pas révolutionnaires mais...

  39. jennifer dit :

    Evidemment mon post était trop long.

    Quand je dis que le PS dit qu'il enlèvera la retraite à 62 ans, de plus en plus de gens savent qu'avec le PS (comme avec Sarko) il y a les mots et les faits. Donc les promesses pour les élections c'est démobilisant.

    Donc le peuple français résiste, résiste très fort. La défense est forte, mais on n'est pas encore passé à l'offensive. Donc la révolution je n'y crois pas même si diffuser l'idée est utile.

  40. ydaho dit :

    Perso, je n'ai qu'une chose a dire, participons en masse a la journée du 15, et tenons nous prêt pour le 23 ! Tout le reste, en particulier relayer toutes ces informations de "divisions" de gauche, c'est faire le jeu de l'UMP, d'ailleurs il n'y a dans l'actualité que peu de journaux qui en parlent, sauf bien sur l'éternel "bouclier" papier de la droite et...Mais vous le savez déjà..
    Tapez actualité, et regardez qui parle de "divisions" et qui "distille" son venin a propos de ça...

  41. Forum

    nous voilà 3 (Mathieu Legallois, Lionel), c'est peu mais en progrès rapide.

    Il faut :

    un site : acheter un nom et payer l'hébergement (sur OVH dans les 80 €/an, moi j'ai pas les moyens)
    un/des techniciens
    en support technique wordpress existe aussi en forum
    ayant un blog wordpress et assez intéressée par la technique je me propose
    des modérateurs : une fois en place je veux bien mais il en faut plusieurs
    un chef aussi qui chapeaute tout ça

    si il nous faut un lieu pour en discuter je vous propose mon blog ou ailleurs, je peux faire un billet que sur ce sujet pour échanger…… ou ailleurs si vous avez des idées j'attends vos échanges d'idées sur ce sujet

    merci

  42. argeles39 dit :

    @jennifer # 189

    Quand je dis que le PS dit qu'il enlèvera la retraite à 62 ans, de plus en plus de gens savent qu'avec le PS (comme avec Sarko) il y a les mots et les faits. Donc les promesses pour les élections c'est démobilisant.

    DSK est pour le moment absent du débat, mais c'est vrai qu'on a du mal à s'imaginer qu'il pourrait faire quoi que ce soit en défaveur de la bourgeoisie.

  43. Guillot dit :

    @Ericg37

    "taper sur la CGT c'est faire le jeu de Sarko", cela n'invite effectivement pas aux échanges. Je suis syndiqué à la CGT et j'estime que la meilleure façon de la défendre et la renforcer est encore de ne pas suivre comme des moutons les moyens d'action proposés par son sommet lorsque ceux-ci conduisent au final à démobiliser les salariés.

    La recherche de l'unité ne devrait pas conduire non plus à s'aligner pour les formes d'action sur une confédération dont le but est seulement d'accompagner cette "réforme" libérale des retraites.

    Comme en 2003 la CGT reste incontournable dans les mobilisations par sa capacité à les permettre ou non. Mais n'oublions pas qu'en 1978, elle revendiquait 2, 4 million adhérent-e-s. Aujourd'hui, elle en revendique 7 ou 800000. La crise du syndicalisme est aussi une réalité.

    Après la CFDT, La CGT cherche aujourd'hui à développer un syndicalisme de services aux adhérents, moins lutte de classe et plus de revendications catégorielles, tournant le dos à son orientation d'origine qui s'inspirait de la Charte d'Amiens (l'abolition du salariat était dans ses statuts). Au moment de son congrès de Brest en 1979(où j'étais délégué) qui avait entériné sa stratégie de "recentrage", la CFDT revendiquait 1 million d'adhérents (en optant pour le "recentrage" syndical, elle abandonnait son projet et sa stratégie pour un Socialisme autogestionnaire). Aujourd'hui, elle revendique 0,7million d'adhérents.

    La crise économique et la montée du chômage n'expliquent pas tout. Dans le milieu ou je bosse, la Poste, le personnel était majoritairement syndiqué dans les années 70. Aujourd'hui, c'est loin d'être le cas. Il y a eu des défaites sociales qui n'ont certainement pas encouragé à la syndicalisation (2003: échec des mobilisations contre la retraite "Fillon- Chérèque et plus récemment nouvel échec contre la privatisation de La Poste)

    Et lorsque la droite aussi cogne fort pour détruire nos acquis sociaux, les 2 principaux syndicats montrent déjà au pouvoir des signes de faiblesse avec les moyens d'action proposés, comme si il n'y en avait pas d'autres !(et de surcroit seuls FO et Solidaires se battent pour le retrait).

    En mai 2003, une responsable cégétiste de mon syndicat a choisi d'arrêter sa grève hebdomadaire à l'occasion d'une énième journée d'action "saute mouton". En effet, "Puisque le sommet hésite [à appeler fermement à une grève reconductible], je ne vois pas pourquoi je continuerai à faire grève"

    Espérons que le 23 septembre, tout sera encore possible.

  44. laforcedupeuple dit :

    Pour le PS qui dit qu'il reviendra à 60 ans s'il est élu en 2012, il précise aussi sont attachement à relever la durée de cotisation à 41, 5 et 42 annuités. Chercher l'erreur, il n'y en a pas. Se sont tout simplement des menteurs embrouilleurs.
    La solution? Gagner les élections nous même, PC-PG-NPA-LO et toutes autres mouvements et associations de la Vraie Gauche.

  45. Abel dit :

    Jennifer, deux ou trois petites choses.
    Depuis 2007 l'autre gauche n'a toujours pas réussi à faire l'union.
    Le mouvement syndical fait l'union au plus bas niveau des revendications (aménagements à l'intérieur de la loi) alors qu'il faut exiger le retrait. D'autre part, je me répète, ils ratent l'objectif vital qui est l'emploi.Et ça, on va le payer cher.
    Qui ne voit pas, en ce moment, que chaque formation politique FG, PC, NPA...va présenter SON candidat à la présidentielle de 2012 ?
    et que nous nous acheminons petit à petit vers un désistement au deuxième tour des présidentielles en faveur de Martine Aubry ou de DSK.
    Regarde enfin sur ce blog ; certains veulent déjà faire scission (Annie, Mathieu,...) en créant un autre blog !
    Je maintiens que seule une féroce bataille, pied à pied, pour l'emploi et les salaires aurait pu rassembler largement.
    Et quand j'entends, l'an dernier je crois, Sarko rendre hommage à l'esprit de responsabilité des syndicats et Fillon en remettre une couche ces jours-ci, je me dis qu'il doit y avoir un Bug dans le logiciel. Aussi, quand, à la fête de l'huma (séquence filmée par la tv) j'entends Jean-Luc Mélenchon exiger le " silence dans les rangs " à propos de l'action syndicale, je n'ai aucune raison de me réjouir.
    Et je tiens aussi à préciser que je ma méfie des gens qui écrivent encore Sarkozy avec un " S " à la place du "Z" !

  46. Jean marc DEBACHY dit :

    Bonjour Jean Luc et merci de continuer la lutte.
    Je voulais, simplement, revenir sur les slogans entendus lors de la manifestation de septembre contre le projet de loi sur les retraites et régulièrement repris par, notamment, le syndicat SUD à savoir: le mot d'ordre de "grève générale".
    Je suis, sur ce point, complètement d'accord avec toi, jamais une décision de ce style n'a été décrétée par les syndicats et tous les mouvements qui ont fait bouger la société ont toujours démarré de la base, et parfois sur des incidents mineurs, à commencer par mai 68.
    Le risque de solliciter un mouvement de cet ordre par le haut suivi d'un échec, ne ferait que discréditer l'action ou la lutte et conduirait le gouvernement à continuer de gloser sur la mobilisation.
    Cette position extrémiste de Sud, que l'on peut parfois rapprocher du radicalisme d'Olivier BESANCENOT, et son obstination à refuser toute compromission avec le PS, est, je le pense, opposée à ce principe de base qui est la nécessité d'une révolution par les urnes.
    Pour conclure je me permets de citer franck VANDECASTELLE, chanteur du groupe Marcel et son Orchestre, qui répondait à une question sur sa présence dans les listes communistes, disant: "j'ai fait parti de nombreuses associations et, malheureusement je n'ai pu changer ou infirmer le cours des choses, c'est pourquoi j'ai décidé de m'investir dans une action politique, car si l'on attend d'être à 100% d'accord avec la ligne d'un parti, on ne se mobilisera jamais".
    Respectueusement JMD

  47. ydaho dit :

    @ Abel : Ils ne veulent pas faire "scission", il veulent un forum ou ils pourront débattre d'autre sujet..
    L'emploi, ce serait le vrai combat, c'est vrai, 1 million et demi de chômeurs de moins, 2 millions de précaires en moins et on parlerait d'autre chose, y compris de ce S a la place du Z... Mais pour le moment c'est le statut des retraites qui est malmené, demain ce sera la sécu dans son ensemble.. Alors c'est ça qu'il faut stopper d'urgence ! L'emploi, on ne pourra le traiter qu'avec un autre gouvernement et une autre politique, et surtout pas celle qui consiste a maintenir de force un "vivier"....

  48. Abel dit :

    Idaho, une question ; si un médecin soigne un symptôme de la maladie et pas la cause, que se passera-t-il ? Pour ceux qui veulent tchater ailleurs, libre à eux, mais des forums existent déjà.

  49. ydaho dit :

    @ Abel : sur le "fond" je sais bien que tu as raison.. Mais Sarko saucissonne ses réformes, donc les réactions sont "ponctuelles" et non pas sur le plan général, si la bataille des retraites est gagnée, hé bien il restera bien d'autre batailles.. C'est un aveu d'impuissance.. Je sais..
    Je ne sais pas si tu connais l'image du bateau qui coule et de l'équipage qui essaye de colmater les brèches.. Un doigt par ci pour boucher un trou.. Un autre doigt ici, un autre là... Mais quand y'a plus de doigts... ? voilà.. "On" en est la !

  50. julie dit :

    à propos d'unité...
    je viens de recevoir tract pour meeting unitaire à Toulouse avec participation Jean-Luc Mélenchon annoncée.
    http://attac-toulouse.org/spip.php?article1263


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive