28juin 10

Pétrole, dollar et G20

Le bonheur des irresponsables

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Dans cette note il est question du sens de la responsabilité sociale. Je parle du trou de BP dans le golfe du Mexique et du projet Yasuni qui est l’exemple de comportement social exactement inverse. Et enfin du G20 pour revenir à un nouveau cas d’irresponsables notoires. Je ne parle pas de Woerth parce qu’il faudrait surtout parler des grandes fortunes du type Bettencourt ou Peugeot et du droit de ces gens à cumuler autant d’argent et à en disposer librement, au mépris de toute responsabilité à l’égard des autres. J’ai l’intention d’y revenir avec soin.

Ces gens sont capables d’aller creuser un trou à 1500 mètres sous la mer. Techniquement c’est fort. Ils en tirent des paquets de dollars sous forme de pétrole et les distribuent généreusement à d’autres gens, certes en nombre limité. Ceux là n’ont pas creusé le trou ni même eu l’idée de le faire en général et à cet endroit en particulier. Ils n’ont pas la moindre idée de qui le creuserait et pour quel salaire, ni dans quelles conditions serait réalisée l’exploitation du pétrole qui en sortirait. Ils se contentent de regarder un graphique qui établit des performances financières. Leur seul mérite est d’avoir été capables d’acheter des actions de cette société. C’est tout. Tous ces gens sont réputés par définition responsables et efficaces et même socialement performants. Arrive l’accident. Le trou se débouche. On découvre que rien n’est prévu dans ce cas. Il est juste prévu que ça ne se produise pas. Si ça se produit, on découvre alors que c’est plus difficile de boucher un trou d’où sort un liquide et du gaz sous pression  que de le creuser.  Donc pour ce qui est de reboucher ce fichu trou quand un accident intervient il n’y a plus personne. Les super intelligents qui creusent les trous ne savent pas les reboucher. Tout le monde est dans la mouise. Les uns affrontent la situation. Ils n’ont pas le choix. Les autres se sauvent et quittent la scène comme des lâches. Les premiers à se sauver sont les irresponsables qui possédaient des actions. Ils les revendent à belles pelletées en abandonnant tout le monde. Ceux là ne risquent rien. Sous la dénomination « marché » ou « main invisible » ils sont dispensés de toute considération d’ordre moral. Il n’est pas prévu qu’ils manifestent le moindre sens de leur responsabilité sociale, c'est-à-dire de leur responsabilité à l’égard des autres. Pire : leur irresponsabilité sociale sera considérée comme une pertinence de l’action du « marché » capable de « récompenser » ce qui marche et de « sanctionner » ce qui ne marche pas. Cette irresponsabilité sociale n’est jamais évoquée, jamais discutée. Tout le monde a été mis en cause dans les commentaires de presse et par les dirigeants de tous ordres. Jamais les actionnaires au nom desquels tout a été fait et qui pourtant sont les premiers à s’être défaussés. On n’y pense même pas à vrai dire. L’ordre social la justifie, et même l’encourage. Elle « va de soi ». C’est l’ordre établi. Son idéologie dominante le valide, c'est-à-dire masque son contenu réel. C’est dans ce contexte qu’une autre attitude  se présente. Celle de l’Equateur. Une des républiques partie prenante de la révolution citoyenne qui a déferlé sur le sud des Amériques.

C’est une idée sans précédent. Jamais aucun gouvernement n’en a porté une qui soit comparable. L'Équateur propose de renoncer à l'exploitation des quelques 850 millions de barils de pétrole du Parc Yasuni. Cela représente une valeur de 5 à 6 milliards de dollars, soit 20% des réserves totales du pays. En contrepartie, le gouvernement de Raphael Correa demande à la communauté internationale une compensation. Il propose qu’elle ne représente que 50% de la manne financière que représenterait l'exploitation de ces réserves. L’idée est tellement nouvelle qu’il faut examiner chacun de ses aspects pour en comprendre la portée. Le projet Yasuni permettrait d’abord d'éviter l'émission d'environ 410 millions de tonnes de CO2. Il freine la déforestation, la pollution des sols et préserve les conditions de vie des habitants. Enfin il autorise la préservation d'une zone très riche en termes de biodiversité.  Ceux qui trouve tout cela très hasardeux ou mal chiffré ou je ne sais quoi avec lequel les bons esprits refusent de sortir de leur routines intellectuelles peuvent toujours aller respirer l’air pur du golfe du Mexique !

L'Allemagne s'était engagée à financer ce projet à hauteur de 50 millions d'euros par an, sur une durée de 13 ans. Depuis, malgré le manque d'empressement des gouvernements européens, le fiasco de Copenhague et un peu de tangage sur le projet au sein du gouvernement Correa, ses émissaires ont retourné ciel et terre, et un appel a enfin vu le jour. Appel soutenu par le Parti de Gauche. La mobilisation citoyenne peut et doit prendre le relai pour faire pression sur nos gouvernements. Soutenir l'Équateur dans cette initiative d'intérêt général c’est commencer à dessiner un nouvel ordre écologique mondial et pour mieux dire tout simplement rendre concrète l’idée d’un tel ordre. Pour en savoir plus voici quelques liens. Le parc Yasuni dépend de vous. En français, donc plus maniable par le plus grand nombre de mes lecteurs Yasuni ITT una iniciativa para cambiar la historia. Et aussi un documentaire sur le projet : « une idée simple et révolutionnaire. "Une idée simple et révolutionnaire" de Laetitia Moreau. De la tribune de l'ONU, en passant par Quito, Berlin, Madrid, Bruxelles ou Copenhague, le film retrace la folle course des émissaires de Correa pour convaincre la planète, mais aussi leur propre gouvernement, que cette idée est viable.

Voici le texte intégral de l'Appel en faveur de l'Initiative Yasuni-ITT en Équateur : « Laissons le pétrole sous terre dans le parc Yasuni ! »  Je crois que c’est une première dans l’histoire des relations entre les nations. « Nous, citoyens, militants pour l'environnement, collectifs et organisations écologistes, associations, partis politiques et syndicats, dénonçons l'échec du Sommet de Copenhague et appelons le gouvernement français et l'Union européenne à soutenir l'initiative Yasuni-ITT en Equateur.

Le projet ITT (sigle venant du nom des trois forages d'exploration qui se trouvent dans la zone : Ishpingo-Tambococha-Tiputini), porté par des mouvements sociaux, est une des initiatives proposée par gouvernement équatorien afin de lutter contre le réchauffement climatique global. Il s'agit de ne pas exploiter quelque 850 millions de barils de pétrole situés dans le Parc Yasuní, une réserve naturelle qui contient une des plus importantes biodiversité dans le monde et qui est habitée par des communautés indigènes d'Amazonie, les Tagaeri, les Taromenane et les Oñamenane (des peuples indigènes qui vivent en isolement volontaire et qui font partie de la nationalité Waorani) .

L'Équateur possède une économie basée principalement sur la rente du pétrole qui représente 22,2% du PIB, 63,1% des exportations et 46,6% du Budget Général de l'État, pour l'année 2008. Les réserves de l'ITT représentent environ 20% des réserves totales connues dans le pays. C'est donc une manne financière dont un pays aussi pauvre que l'Equateur ne peut se passer. Pourtant, la proposition du gouvernement équatorien est de ne pas exploiter ces réserves d'énergie fossile, alors que l'exploitation de ce pétrole lourd, pourrait rapporter à l'État entre 5 et 6 milliards de dollars (avec un prix d'environ 70 dollars le baril).

En échange, l'Équateur, partant du principe onusien de responsabilité commune mais différenciée pour les problèmes environnementaux globaux, demande à la communauté internationale une contribution à hauteur de 50% de la manne financière dont il pourrait disposer s'il exploitait ce pétrole. En effet, éviter les émissions d'environ 410 millions de tonnes de CO2, favoriser la conservation de la biodiversité en Amazonie, éviter la déforestation, respecter les droits des peuples indigènes qui habitent cette terre, apportent des bénéfices à l'humanité dans son ensemble. C'est un pas vers la reconnaissance du climat comme bien public mondial et de la dette écologique des pays les plus pollueurs.

L'échec du Sommet mondial de Copenhague qui devait aboutir à un accord contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre, afin de prolonger le Protocole de Kyoto pour la période après 2012, nous conduit à mettre nos gouvernements devant leurs responsabilités, notamment pour qu'ils s'engagent à appuyer des initiatives existantes. Le projet ITT représente en effet une amorce de transition écologique pour aller vers un modèle alternatif de développement non productiviste et respectueux de la «Madre Tierra», de la nature, pour l'Equateur et le reste du monde.

Il ne s'agit plus de faire des discours d'intention sur les impacts du réchauffement global et du changement climatique. Le monde a besoin d'actions concrètes et de la mise en place de véritables politiques publiques en matière d'écologie, appuyées sur les mouvements sociaux et les peuples concernés. Le projet ITT, menacé aujourd'hui par l'absence d'engagements qui conforte ceux qui s'y opposent, est une des premières initiatives qui va dans ce sens-là ; il représente un exemple pour que l'économie post-pétrolière et la justice climatique deviennent réalité.

Nous appelons le gouvernement français ainsi que l'Union européenne à suivre l'exemple de l'Allemagne (qui s'est engagée à financer ce projet à hauteur de 50 millions d'euros par an, pendant 13 ans) et à apporter leur contribution, financière afin que l'Initiative Yasuni-ITT puisse se réaliser. Nous appelons aussi le gouvernement équatorien à poursuivre son projet, en lien avec les mouvements sociaux qui le portent.

Enfin, l'échec des négociations de Copenhague a montré qu'il était plus que jamais nécessaire que l'ensemble des mouvements sociaux et les sociétés se réapproprient le débat. C'est pourquoi nous nous engageons à nous mobiliser collectivement pour soutenir l'initiative Yasuni-ITT et invitons les mouvements sociaux, les mouvements écologistes et plus globalement le mouvement altermondialiste à soutenir cet appel. »

Retour aux irresponsables. Le G 20. Peut-être avez-vous bien voulu vous intéresser une fois de plus à cette gesticulation qui occupe une prétendue scène mondiale. Plus personne ne proteste contre l’existence de ce qui reste avant tout un directoire illégitime et indécent des pays riches. Même si ces gens là ne décident en fait rien du tout et sont là juste pour donner le sentiment que tout est sous contrôle, leur seule réunion est une offense à l’idée que l’on peut se faire d’un ordre mondial juste et durable. Le G20 totalise 90 % de la richesse mondiale. C’est sur. Mais il représente seulement 65 % de la population mondiale. En contradiction avec les principes des Nations Unies, 10 % des pays du monde, c'est-à-dire 20 sur 192 décident pour les 90 % de pays restants. C’est ca le G20. C’est cette violence là. Et encore c’est presque un mieux. Avant ils se réunissaient seulement a 8. C’était le G8. On a ajouté 11 pays au G8. Ca n’empêche pas le G8 de se réunir juste avant. Et surtout ça ne change strictement rien à la logique ni au leadership, toujours occidental. Le G20 de Toronto a été caricatural sur ce point. Il a été précédé vendredi 25 juin d’une réunion du G8. Tout y a été décidé pour autant que quelque chose ai été décidé. En dépit de leurs mises en gardes parfois virulentes les pays du Sud n’ont pas pu contrecarrer ce qu’avaient décidé entre eux les pays du G8.

Ce G20 a été une réunion fastueuse et indécente, organisée par le « Bush canadien », le premier ministre Stephen Harper, ultra-libéral et ultraconservateur. Ce G8/G20 a donné lieu à un gaspillage indécent d’argent public en pleine crise. Les réunions du G8 à Huntsville, à 200km de Toronto, puis du G20 à Toronto ont en effet coûté près d’un milliard d’euros. C’est là 40 fois plus cher que le G20 de Londres d’avril 2009. Celui là n’avait coûté « que » 24 millions d’euros. Pour cette comédie, un luxueux centre des congrès avait spécialement été construit à Huntsville pour le G8. Le gouvernement Harper a même poussé la démesure jusqu’à y faire construire un lac artificiel. Telle est l’idée qu’ils se font du prestige du lieu d’une réunion. Un dispositif délirant de sécurité a été à l’origine de l’essentiel des dépenses. Ici ce sont 930 millions de dollars canadiens sur 1,2 milliards qui ont été brulés. On comprend tout l’intérêt dans ce cas d’avoir les incidents qui justifient la débauche d’argent prélevé par les lobbies du commerce de la sécurité. Formidable ! Les incidents ont eu lieu ce qui prouve combien ce déploiement de moyens de sécurité était nécessaire, n’est-ce pas ? La ville de Toronto, 2,5 millions d’habitants, a été en partie paralysée pendant dix neuf jours pour un sommet d’une durée de deux jours! La plupart des entreprises, établissements scolaires et universités de la ville ont dû fermer pour cinq jours à cause du sommet. C’est cohérent, non ? Des terroristes pullulaient sûrement. Nous on a vécu le sommet de l’OTAN à Strasbourg et on a vu de nos yeux ce qu’est une provocation. Donc on ne s’étonne pas. De toute façon dès qu’un président américain est là, tout le monde est prié de se soumettre aux dispositifs sécuritaires de l’empire et à ses hommes. Tout cela est bien sur proportionné à la paranoïa des USA. Mais surtout cela permet le plus souvent d’humilier les pays d’accueil en leur montrant comment partout, toujours les States font ce qu’ils veulent.

Tout cette mariolade pour sceller un accord sur l’austérité mais pas pour taxer les banques.  Car bien sûr aucun accord n’a été trouvé au G20 sur l’idée de taxer les banques pour prévenir une nouvelle crise bancaire. On avait pourtant eu les oreilles rebattues par le sujet. Le Canada et l’Allemagne ont en revanche obtenu gain de cause avec l’engagement, sans précédent, du G20 sur des objectifs chiffrés de rigueur. Donc ce sera une réduction de moitié des déficits d’ici 2013 et stabilisation de la part de la dette dans le PIB d’ici 2016.  Du pur bla bla. En guise de concessions à ceux qui s’inquiétaient de l’impact de ces mesures de rigueur si jamais elles étaient mises en œuvre, le G20 a affirmé : « nous devons laisser agir jusqu'au bout nos plans de relance budgétaires pour consolider la reprise». Une chose et son contraire. Donc pendant qu’on était au chapitre du contraire la résolution a pointé que «des ajustements simultanés dans les plus grands pays risquent de compromettre la reprise». Vous suivez ? D’abord on dit qu’il ne faut pas que tout le monde fasse de la rigueur en même temps et ensuite on dit qu’il faut tous faire de la rigueur d’ici à 2013 et jusqu’à 2016. Et l’inverse. Du FMI et du Strauss Kahn pur jus. Aux confins du cynisme, les pays du G20 ont d’ailleurs admis que la reprise actuelle n’était que « fragile et inégale ».

Dans cette même veine cynique, le G20 a dénoncé «le taux de chômage qui atteint des niveaux inacceptables dans certains pays». En effet ! Que faire ? Voir chapitre précédent peut-être ? On ne le saura pas. Le G 20 ne dit rien sur la façon de faire. Le G20 a aussi regretté hypocritement que la crise ait «compromis» certains objectifs de développement du Millénaire. Pur mensonge. Les objectifs du millénaire, d’une timidité de gazelle sont parfaitement tenables dans le cadre de la « crise » et pourraient même aider à la surmonter en solvabilisant des millions de consommateurs.

Le G8 puis le G20 ont été dominés par une offensive conjointe de l’Allemagne, du Royaume-Uni et du Canada en faveur de la rigueur. Signe d’un nouvel axe européen entre l’Allemagne et le Royaume Uni, Merkel et Cameron ont quitté le G20 pour aller suivre ensemble le match de football Allemagne/Angleterre qui se déroulait dimanche après-midi. A quoi ça tient ! Et les allemands ont gagné ce qui ne va pas leur rabattre le caquet ! L’administration Obama a fait part de ses inquiétudes sur un arrêt trop rapide des mesures de relance mais sans s’opposer fondamentalement à la priorité donnée à de la réduction des déficits. Normal. Tout le monde se fiche de ce qui se décide car rien n’a la moindre valeur de contrainte cela va de soi et encore heureux ! Tout ce qui compte c’est que chacun ramène à la maison le fait qu’il a été écouté chez « les grands de la terre ». La parole française est, bien sûr, devenue inaudible. D’abord Sarkozy affichait sa proximité avec Merkel depuis plusieurs semaines. C’était la phase zig. Puis il a fait mine de relayer au cours du sommet les inquiétudes américaines sur la rigueur. C’était la phase zag. Enfin il a donné finalement des gages aux partisans de la rigueur : « Il n'y a pas un seul interlocuteur autour de la table du G8 qui ait contesté la nécessité de réduire l'endettement et les déficits ». C’était la note finale.  Sarkozy a même cru bon de défendre maladroitement l’Allemagne en affirmant : «Même Madame Merkel est d'accord pour faire plus de croissance!». Pauvre France !

Les vraies critiques de l’austérité sont venues des pays du sud, au milieu de ces jeux d’ombre des pays du Nord (G8). Notamment de l’Argentine, du Brésil et de la Chine. La présidente Cristina Kirchner a dénoncé comme « totalement fausse » la stratégie des pays riches de réduction des dépenses publiques. Elle a indiqué que cela allait affecter la croissance, réduire les rentrées fiscales et aggraver la crise de la dette. Elle s’est appuyée sur l’exemple argentin, en rappelant que l’Argentine aussi en 2001 avait réduit les salaires des fonctionnaires et que « tout cela avait fini par une implosion et un défaut de paiement ». Je recommande la lecture de mon blog aux dirigeants politiques qui voudraient en savoir davantage sur ce sujet. De son côté le ministre brésilien des Finances Guido Mantega a dénoncé la tentation des Européens d’ « occuper les marchés émergents qui sont en plus forte croissance » avec leurs exportations, au lieu d'entretenir la demande sur les leurs. « Ces pays, au lieu de stimuler la croissance, prêtent plus d'attention à l'ajustement budgétaire, et s'ils sont exportateurs, ils  feront cet ajustement à notre détriment ».

Enfin, le pompon c’est la Chine qui s’est mangée une bonne partie de donneur de leçons à des incapables qui ont eu juste le droit de regarder le bout de leur chaussures pendant ce temps. En effet le président Hu Jintao a mis en garde contre un arrêt brutal des politiques de relance, dont les principales victimes seraient d’ailleurs les pays du G8. Les autres l’ont fermée parce qu’ils savent bien que la Chine a retrouvé dès 2009 des niveaux de croissance considérables avec un plan de relance massivement tourné vers le développement de la consommation intérieure.

Le président Hu Jintao a aussi pris les USA à contrepied, en vantant le libre échange et en dénonçant les tentations protectionnistes. Au même moment l’ambassadeur chinois à l’OMC dénonçait les « exigences excessives » des USA dans les négociations enlisées du cycle de Doha, les qualifiant même « d’accroc flagrant au mandat original » du cycle de Doha. La Chine a aussi résisté aux fortes pressions des pays du G8 qui voulaient que la déclaration du G20 pointe du doigt explicitement la nécessité pour la Chine de « réformer encore son régime de change et de développer la flexibilité de son taux de change ». Trop drôle ces nabots qui prétendent donner des ordres ! On n’est pas dans le cadre de notre chère « Europe qui protège ». La souveraineté des chinois n’est pas soumise aux caprices dérégulateurs d’une bande d’illuminés qui méprisent les peuples et leur souveraineté. Les Chinois ont refusé que soient mentionnées les sornettes concernant leur monnaie. Ils ont pointé que l’insistance sur le taux de change était une manière de ne pas s’attaquer aux vrais déséquilibres commerciaux ! Et toc ! Cette déclaration à Toronto d’un représentant du ministère chinois du commerce, en allusion aux déséquilibres américains, est arrivée toute fraiche sur la table des importants « occidentaux ». Si Sarkozy avait deux doigts de jugeote historique c’est avec les chinois qu’il discuterait pour s’entendre. La troisième république s’est alliée au Tsar, François 1er au sultan et chaque fois l’alliance de revers nous a tiré d’un mauvais pas. Comprenne qui veut entendre.


129 commentaires à “Le bonheur des irresponsables”
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  1. le Prolo (PG 01) dit :

    Bouclier Fiscal contre Financement des Retraites

    Le dernier argument en sa faveur du bouclier est tombé ("il aurait empêché les riches de s'exiler").

    Les 30 millions d'Euros remboursés à Mme Bettancourt par le Trésor Public Français le montrent à l'évidence et jusqu'à la caricature :ce bouclier n'est qu'une spoliation de plus dans le cadre du partage inégalitaire des richesses.

    Malgré ce "bouclier", les "riches" continuent à frauder et à faire "évader" leurs capitaux mal acquis.

    Moi très énervé... :-(

  2. le Prolo (PG 01) dit :

    Apéros-Retraites à Lyon.

    Organisés par le Collectif Retraites du Rhône (CGT, FSU, Solidaires, NPA, Front de Gauche, Alternatifs, Fondation Copernic, Attac, Objecteurs de Croissance, la Fase, Europe Ecologie, etc...).

    Après l'apéro de ce soir à 18h30 Place des Terreaux, un autre rendez-vous a été pris pour Jeudi prochain 8 Juillet, même heure, cette fois-ci Place de la Croix-Rousse.

    Et ainsi de suite de quartier en quartier, jusqu'à ce que la sauce prenne pour de bon.

    Infos: exigences-citoyennes-retraites-69.over-blog.com

  3. Sans Fard dit :

    Bonjour tout le monde,
    Je ne sais si mon appel sera apprécié, ou pas, des lecteurs de ce blog, mais je vais dire ce que j'ai à dire.

    J'ai 66 ans ans, et je commence à me sentir envahi d'une haine féroce à l'encontre de la droite, et notamment de ce gouvernement. Ouvrier ma vie durant, je suis donc de gauche tout naturellement. Je ne comprendrai jamais qu'étant de la classe laborieuse, des personnes puissent voter pour la droite!
    En 1981, l'espoir était au rendez-vous, rappelez-vous la Force Tranquille, les belles affiches avec ces jolis villages sous le soleil levant. Le rêve n'a pas duré longtemps. Mitterand m'a réveillé. Comment cet homme a-t-il pu se renier à ce point? Les errements de la gauche ont perduré jusqu'à ces jours, mais je reste de gauche, farouchement. Aujourd'hui, le mouvement de Mélenchon est le seul à pouvoir rassembler sur les valeurs auxquelles je crois encore. Vous aussi sans doute, puisque vous vous retrouvez sur ce blog.

    Je suis dégoûté par toutes ces affaires. Woerth et consorts, et tout le reste. Plus une semaine sans que le Canard ne nous sorte une affaire bien crapouilleuse. Je n'ai pas peur des mots, une crapule est une crapule et nous sommes servis en bonne quantité. Woerth-Bettencourt, le couple de l'année. Cette vieille rombière, la plus riche de France, il faut croire que tout son pognon ne lui suffit pas, elle ne peut s'empêcher de frauder le fisc. Bien sûr, les gigolos coûtent cher, et cette vieille peau ne se refuse rien. La voilà, la dignité française, l'exemplarité dont on nous serine les vertus à longueur d'année. Et jamais on ne me fera croire à l'angélisme de Woerth, qui est bien partie prenante dans cette affaire.

    Voilà, j'en ai marre qu'on me serre le kiki à tout bout de champ tandis que cette classe de pourris se fout de notre poire. (La France d'en bas, je n'oublie pas cette injure). Il est temps de lutter, aujourd'hui, maintenant. Voter ne suffit plus, puisqu'on s'assoit sur nos votes avec cynisme.
    Citoyens, camarades, allons dresser nos barricades et menons le combat tant qu'il est encore temps. Retrouvons ne fût-ce qu'un peu de la fierté de nos pères, dont nous laissons démolir tous les combats qu'ils ont menés pour nous. N'avez-vous pas honte de l'avenir que nous préparons à nos enfants, à force de baisser la tête et d'encaisser les coups sans réagir?
    Mettons fin à l'arrogance de tous ces politiques sans foi ni loi, débarrassons-nous de cette engeance patronale qui pille les entreprises en s'octroyant des salaires sans commune mesure avec leurs talents et compétences. Ce sont des criminels. Quel être humain vaut cent ou mille fois plus qu'un autre? C'est avec nos efforts qu'ils s'enrichissent, ce n'est pas
    le contraire. Cet argent prenons-le, il est à nous, gagné à la sueur de nos fronts, souvent au détriment de notre santé.
    Taillable et corvéable à merci?
    Je refuse ce moyen-âge! Battons-nous.
    J'aime mon pays, ma république, ma France. Je suis prêt à tout donner pour elle, pour lui offrir l'espoir à nouveau, lui rendre sa Liberté, son Egalité, sa Fraternité.

  4. PAGES JEAN LUC dit :

    Vous dites que vous allez revenir avec soin sur le scandale Woerth, Bettencourt.

    Je crois qu'il le faut car cela est hautement révélateur de ce que nous combattons avec force: les connivences du système Sarkozy avec les puissances d'argent, et leur cynisme arrogant.

    Comment peut t-on demander aux salariés de se serrer la ceinture et favoriser (même légalement) le versement de 30 millions d'euros au titre du bouclier fiscal, pendant que sa femme fait partie d'une entreprise qui organise la fuite fiscale.

    L'argument que vous avez développé: "il est fragilisé, cela nous arrange" ne me satisfait pas. Tout ce qui met ce pouvoir arrogant et cynique dans sa lise doit être utilisé.

    JLP

  5. Descartes dit :

    @Marc Aurèle (#93)

    Par rapport au projet yasuni, il y a quelque chose qui cloche : comment croire que si la communauté internationale avance les 7 milliards demandés, la solution soit pérenne ?

    Quand bien même elle le serait, le projet serait quand même une aberration. Le problème dans ce projet n'est pas dans sa faisabilité, mais dans son principe même. L'idée de rémunérer quelqu'un pour s'abstenir de nuire devrait être rejetée par tout humaniste digne de ce nom. Hier les anglo-saxons payaient les danois pour qu'ils s'abstiennent de dévaster leurs villages. Et on va payer aujourd'hui les équatoriens pour qu'ils s'abstiennent de dévaster la forêt amazonienne ? Faut quand même pas déconner...

    Que l'on dépense de l'argent pour protéger des "biens communs de l'humanité", tout à fait d'accord. Mais par pour indemniser le "manque à gagner" que la dévastation de ces biens leur rapporteraient. Quelle serait ta réaction si le propriétaire des grottes de Lascaux menaçait de les rouvrir au public si la communauté ne le dédommage de ce que lui rapporterait le tourisme ?

    Avoir dans son sous sol des réserves de pétrole, de gaz, de minerais, c'est le pire qui puisse arriver à une population : le moyen orient en est bien une illustration, quand au golfe du Mexique !....

    Il n'y a qu'à voir les éthiopiens, les érythréens où les somaliens, qui ont une vie tellement plus heureuse que celle des saoudiens ou des émiratis. Quand on pense qu'ils auraient pu avoir le malheur d'avoir du pétrole, du gaz ou des dépôts minéraux précieux... ils l'ont échappé belle, les bougres.

  6. trunfio demetrio dit :

    @ sans fard post 104

    je suis tout à fait d'accord avec toi, oui la haine remplit nos coeurs contre le Capitalisme !
    comment pourrait-il en être autrement quand on touche une retraite de 690 euros, et chaque jour se faire cracher à la figure par ces millions des cadeaux fiscaux, ces milliards évadés, ces associations bidon qui se goinfrent d'argent public à la faveur d'un seul homme ! comment accepter,sans sentir la haine monter, les discours moralisateurs des ces hommes qui nous gouvernent qui à force de mensonges veulent nous faire admettre que, non seulement il faut payer la crise du capitalisme, mais aussi leurs cigares leurs postes fictifs leurs retraites dorées leurs scandales financiers en tout gernre ?
    oui il faut redonner à notre France sa devise : Liberté Egalité Fraternité...
    mais auparavant il faut dresser des barricades et sur toutes les places de France une guillottine qui fonctionne 24 h sur 24...

  7. Carol DEBY dit :

    Le projet Yasuni ITT ne fait pas rire ou ricaner tout le monde.

    Jean-Luc Mélenchon est loin de défendre une chimère.

    Ce sujet fait la une dans le Courrier international, dans un article intitulé « le dilemme de l’or noir ».
    On peut y relever notamment.
    - "On fait appel à la responsabilité partagée. Les pays développés doivent leur expansion en partie à la destruction des ressources naturelles. Aujourd’hui, nous les invitons à participer à la préservation de la planète.”

    - les pays riches sont invités à alimenter un compte bloqué à hauteur de 275 millions d’euros sur dix ans.

    - L’idée a déjà séduit l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne. La Suisse et la France sont intéressées par le projet. D’autres pays, comme la Turquie ou même l’Iran, feraient aussi un geste.

    http://www.courrierinternational.com/article/2010/05/17/le-dilemme-de-l-or-noir

    Donc, les sarcasmes sont de moins en moins de mise.

  8. Descartes dit :

    @Carol Deby (#108)

    Le projet Yasuni ITT ne fait pas rire ou ricaner tout le monde.

    Il n'y a en effet pas de quoi rire ou ricaner. Pleurer, oui...

    Ce sujet fait la une dans le Courrier international, dans un article intitulé « le dilemme de l’or noir ».

    En cherchant bien, on trouve toujours un journaliste pour écrire n'importe quoi. De nos jours, le poids de "l'écologiquement correct" est tel que devant n'importe quelle initiative internationale ayant le label "écologie" les pays répondent automatiquement qu'elle les "séduit" ou qu'ils sont "intéressés". Ca n'engage à rien et évite d'offenser des lobbys puissants. Mais c'est à l'heure de passer de la parole aux actes qu'on voit si l'intérêt en question est purement diplomatique ou bien réel. Combien de pays ont mis de l'argent dans le "fond" créé par le projet Yasumi ? Pour le moment, aucun. Même le site officiel de l'initiative Yasuni-ITT (ici) évite soigneusement de parler chiffres...

  9. le Prolo (PG 01) dit :

    Descartes, ou le syndrome de Caliméro...

    On est perdus, rien ne marche, tout se vaut...

  10. Descartes dit :

    @Le Prolo (#110)

    Descartes, ou le syndrome de Caliméro...
    On est perdus, rien ne marche, tout se vaut...

    Mais... certainement pas. On n'est pas perdus, puisqu'on a l'énergie nucléaire... qui, elle, "marche" très bien ! ;-)
    Moi je vois l'histoire humaine comme une marche en avant... c'est plutôt toi qui a l'air de voir les choses toujours en noir. Comme quoi, les calimeros ne sont pas ceux qu'on croit.

  11. max dit :

    @ermler post 84
    entierement d'accord avec toi......n'en deplaise au moderateur !

  12. elgaucho dit :

    "Love Story" chez les Bettencourt qui mangent de la brioche, possèdent des îles et des montagnes :

    Observez bien Claire Chazal, sa tête 3/4 arrière pour qu'on ne puisse pas voir ses lèvres trop précisément, les questions post synchronisées en studio de façon à appuyer comme elle le fait ses effets de télénovéla.
    Quand Bettencourt répond, on entend du souffle.
    Tout ne serait qu'affaire de sentiments, entre la mère la fille, entre Liliane et Françoise.
    Non, c'est Médée dévorant ses enfants.
    Et quel est donc cet animal qui trône sur la table basse ?
    Tient, où est passée Florence, femme de ministre ?

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2010/07/02/best-friends-for-ever-liliane-bettencourt-repond-a-claire-chazal-sur-tf1-tf1fr/

    La suite ce soir sur TF1 au "Vingt Heures" de Madame Claire...

  13. Fred dit :

    Tout à fait d'accord avec le poste 84.
    Le post 104 de sans fard est fantastique, presque bouleversant. Alors d'accord il sort des clous, de la ligne mais l'esprit de ce texte est une des choses que j'appréciais sur ce blog.
    Les arguments, la technique, il en faut sinon on a pas de crédibilité. Mais se contenter de cela assèche considérablement les choses.
    Ce blog peut être une vitrine extraordinaire du parti de gauche, de Mélenchon mais surtout du Front de Gauche. Les gens qui veulent en savoir plus viennent ici(et moins sur le site du PG)parce que Mélenchon fait d'excellentes prestations dans les médias et touche les gens. alors profitons de cet avantage?
    Ceci étant dit, quoi qu'il se passe à l'avenir sur ce blog: vive le Front de Gauche, vive Mélenchon.

  14. carole G dit :

    @Emler (post84)
    Je partage à 200% to avis...

  15. Michel Matain dit :

    105
    PAGES JEAN LUC dit:

    2 juillet 2010 à 7h05
    Vous dites que vous allez revenir avec soin sur le scandale Woerth, Bettencourt.

    Je crois qu'il le faut car cela est hautement révélateur de ce que nous combattons avec force: les connivences du système Sarkozy avec les puissances d'argent, et leur cynisme arrogant.

    Ce n'est pas le système Sarkozy qui est en cause, c'est le système capitaliste lui même. L'Etat est un instrument au service d'une classe sociale. Monsieur de Bettencourt, le mari de Madame, a été ministre de de Gaulle, Pompidou et Giscard. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les passerelles existent entre pouvoir politique, pouvoir médiatique et pouvoir économique, que des administrateurs de sociétés deviennent députés ou ministres, ou que des hauts fonctionnaires deviennent des dirigeants de multinationales, des responsables des médias deviennent ministres, que des multinationales rachètent des médias,... Il existe une classe dirigeante où les postes (politiques, médiatiques et économiques) sont interchangeable et où les liens personnels et familiaux achèvent de brouiller toutes les pistes. La nouveauté avec notre Président, c'est l'arrogance extreme avec laquelle l'Argent s'affiche. Ils sont tellement surs d'eux-mêmes, tellement surs que le pouvoir qu'ils détiennent est de "droit naturel" ! Il y a une époque où les riches disaient "vivons heureux vivons cachés". Ca, depuis l'ère Sarkozy, c'est bien fini.

  16. ydaho dit :

    @ sans fard ! J'approuve a 100 % ! Il faut de toute urgence "retrouver le visage de nos pères" !

    @ Projet yasuni... Je rappelle a tout hasard :mrgreen: que les occidentaux demande a corps et a cris aux "tiers monde" de ne pas "trop polluer" ! Correa les prends au mot ! Il échange la "survie" d'un des poumons de la planète contre quelques millions de dollars !
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/le-bonheur-des-irresponsables/comment-page-2/#comment-73431

    @ M. Matain : Le système n'a même plus la limite de la "bienséance".. Il s'est emballé et trouvera toujours les "hommes" pour le soutenir..
    Voilà le prochain mauvais coup qu'ils préparent :
    http://www.lepoint.fr/economie/a-l-ump-les-35-heures-ne-sont-plus-un-tabou-01-07-2010-1210013_28.php

    Et pour finir un peu de baume...
    http://www.leprogres.fr/fr/region/la-loire/loire/article/3379407,182/Avec-Tintin-a-Roanne-c-est-la-manif-en-chantant.html

  17. Simon Bolivar dit :

    Ydaho

    Si on pouvait cesser de parler de "poumon de la Terre", même pour faire joli, parce que c'est scientifiquement faux!

    Certes, les végétaux, pendant leur croissance, consomment du CO2 et rejettent de l'oxygène grâce à la photosynthèse.
    Hélas, lorsqu'il meurent, ils se décomposent en consommant exactement autant d'oxygène qu'il ont produit durant leur vie et relâchent l'équivalent de CO2. Donc le bilan CO2/O2 est strictement nul.

    Le même genre de calcul s'applique d'ailleurs aux biocarburants. Mais la différence est qu'il s'agit de nouvelles plantations! Elles fixent donc du CO2 qui n'était pas fixé avant et sont exploitées avant d'avoir pu le relâcher. C'est le cas également pour toute forêt en extension, et correctement entretenue.

    Ce n'est pas du tout le cas de la "rainforest" tropicale. Elle n'est pas entretenue. Son sous-bois, privé de lumière est en constante décomposition et consomme beaucoup d'oxygène pour relâcher autant de CO2. Elle est globalement équilibrée.
    Et lorsqu'on coupe des arbres, on interrompt le cycle de décomposition, et on améliore le bilan. Paradoxal !

    Donc, parlons biodiversité, parlons nature, mais pas "poumon de la Terre".
    Les océans et leur faune monocellulaire sont un bien meilleur piège à carbone. Ce sont eux le véritable "poumon".

  18. ydaho dit :

    bien.. Je dirais dorénavant, nature ou bio diversité... Ce ne sont que des mots, mais ils doivent avoir leur importance, il n'y a qu'a demander au balayeur qui maintenant est "devenu" technicien de surface... ;-)... avec une perte de pouvoir d'achat avoisinant les 15%...
    Je plaisante Simon bolivar.. Je plaisante..

  19. 4 Août dit :

    @ ydaho

    Je ne comprends pas pourquoi ils ont été sur une autre planète pour tourner "avatar" avec des hommes bleus, alors qu'il suffisait de se rendre en Amazonie pour avoir le même scénario avec des hommes rouges.

    @ Modérateur

    Oui, je sais...

  20. 4 Août dit :

    @ 118 Simon Bolivar dit:
    2 juillet 2010 à 13h39

    Certes, les végétaux, pendant leur croissance, consomment du CO2 et rejettent de l'oxygène grâce à la photosynthèse.
    Hélas, lorsqu'il meurent, ils se décomposent en consommant exactement autant d'oxygène qu'il ont produit durant leur vie et relâchent l'équivalent de CO2. Donc le bilan CO2/O2 est strictement nul.

    Tout de même, le défrichement libère en quelques jours la quantité de carbone accumulé sur plusieurs centaines d'années. La déforestation est la cause de 20% des émissions de CO2 mondiales.

  21. Simon Bolivar dit :

    4 Août

    Ce n'est pas parce que c'est écrit dans Wikipédia qui s'appuie sur une seule et unique source douteuse que c'est vrai.
    Le défrichement des forêts anciennes est source de tout un tas de malheurs, comme la perte de biodiversité et la mise en danger d'espèces endémiques, le ruissellement des eaux de pluie, l'abrasion des sols et pour finir la désertification de larges zones mais en aucun cas le défrichement ne produit le moindre gramme de CO2.
    Et les forêts anciennes ne participent d'aucune manière au bilan CO2. Qu'on les coupe, ou pas.

    C'est différent lorsqu'il s'agit de forêts jeunes en cours d'exploitation comme lors de tempêtes qui couchent des milliers d'arbres dans la force de l'âge ou d'incendies qui ravagent des milliers d'hectares de jeune forêt. Mais dans ce cas, on ne parle plus de défrichement...!

    Lorsqu'on défriche, on retire de la biomasse qui a déjà fixé le CO2 et qui va le relâcher ailleurs, la ou elle sera dégradée. Sinon, elle se dégrade sur place (nécromasse) et compense le piégeage du CO2 par les plantes plus jeunes.

    Nous sommes tous d'accord sur les méfaits du défrichement de zones boisées sur l'écosystème en général, mais il me parait maladroit de vouloir charger la barque avec une prétendue production de CO2.

  22. ydaho dit :

    @ 4 aout : "..alors qu'il suffisait de se rendre en Amazonie pour avoir le même scénario avec des hommes rouges.." Ben.. Je crois que rouge ça fait mauvais genre en Amérique.. :mrgreen:

  23. Descartes dit :

    @michel matain (#116)

    L'Etat est un instrument au service d'une classe sociale.

    Faut arrêter de répéter des formules toutes faites. Si tu penses que l'Etat est "un instrument au service d'une classe sociale" (sous entendu: la bourgeoisie), pourquoi se battre pour empêcher la privatisation d'EDF ou de la SNCF ou bien le retrait de l'Etat de l'Education Nationale ?

    L'idée que l'Etat est "l'instrument d'une classe sociale" pouvait à la rigueur (et même là, j'ai mes doutes) au XIX siècle, quand l'Etat était encore "l'état-gendarme". Mais au fur et à mesure que "l'état-providence" remplace "l'éta-gendarme", il est clair que cette formulation ne tient pas la route. Plus que "l'instrument d'une classe sociale", l'Etat est la balance qui permet aux rapports de force de s'exprimer sans qu'il soit besoin de recourir à la violence de masse. Lorsque la classe ouvrière a su (et pu) créer un rapport de force favorable, on a dicté des lois sociales et économiques ambitieuses et l'Etat les a fait appliquer. Lorsque, comme aujourd'hui, le rapport de forces est défavorable, on fait des lois antisociales, et l'Etat là encore ne fait que les appliquer.

    Monsieur de Bettencourt, le mari de Madame, a été ministre de de Gaulle, Pompidou et Giscard

    Raté. D'abord, parce qu'il n'existe pas de "Monsieur de Bettencourt". Le "de" est une invention (destinée probablement a stigmatiser le personnage, mais il est vrai qu'on ne prête qu'aux riches...): le mari de madame s'appelait simplement André Bettencourt. Et ensuite, parce que Bettencourt quitte son dernier poste ministériel le 2 avril 1973, plus d'un an avant l'élection de Giscard.

    Il faut aussi se souvenir que André Bettencourt fut un grand ami de François Mit-terrand, qu'il a connu d'abord dans les cercles proches de la Cagoule... auxquels appartenait aussi Schueller, le père de Liliane Bettencourt et patron de l'Oreal. Schueller, très compromis avec la collaboration, évitera de très sérieux ennuis grâce aux témoignages de Bettencourt et de Mit-terrand. Et c'est Schueller qui, oh coïncidence !, rémunère le beau François pendant les années de traversée du désert pour lui permettre de faire de la politique...

  24. Annie dit :

    @Descartes post 106 et 109 : il me semble que tu avais déjà critiqué Yasuni ITT, mais pas sous ces accusations de chantage émotionnel écolo, plus sur le caractère rentier des recettes qu'aurait l'Etat Equatorien si la "communauté internationale" accédait à sa proposition. Je trouve cette contre argumentation plus juste et cernant mieux les enjeux du développement d'un pays comme l'Equateur que celle d'accuser le gouvernement Correa de faire du chantage à la non destruction d'une partie de la forêt amazonienne.
    Effectivement, qu'il exploite ou non ce pétrôle, le problème vient toujours du fait que ces pays aux économies si fragiles ont des recettes essentiellement basées sur la rente (soit le pétrôle, soit le manque à gagner de son exploitation par la "communauté internationale"), et ne développent pas les capacités de production.
    Quand tu compares l'Equateur, jusqu'à peu république bananière totalement exploitée par les transnationales, qui demanderait un manque à gagner s'il n'exploite pas une partie de ses réserves de pétrôle, à la France si elle demandait la même chose pour ne pas exploiter commercialement des sites classés historiques, tu compares des non comparables, car la productivité et les capacités de production françaises font que les recettes de l'état proviennent du travail.
    Ydaho avait évoqué la destruction et les cancers provoqués par Texxon en Equateur, et c'est ce qui motive aussi le gouvernement Correa (qui se bat toujours pourque justice et réparation soient faites dans ce cas).
    Par contre, le débat sur le caractère rentier des ressources reste tout à fait opportun, mais dans le cas de l'Equateur, se battre déjà pour que les richesses nationales reviennent dans le giron national (plus légitime que les Texxon et autres) est déjà une bataille de poids.
    Le projet Yasuni pourrait être une forme d'aide au développement si le gouvernement Correa (ou un autre) s'engage à développer, par cette nouvelle "manne", les capacités de production (donc les recettes ne devraient pas servir qu'au fonctionnement), parce que l'industrie de l'extraction de pétrôle est loin de donner du travail à tout le monde (sans compter les dégâts environnementaux).
    Je suggererais à Jean-Luc Mélenchon ou autre défenseur de Yatsuni ITT de le promouvoir en ce sens, mais pas dans le sens "protection de la pachamama".

  25. Rofic dit :

    JLM: "Ceux qui trouve tout cela très hasardeux ou mal chiffré ou je ne sais quoi avec lequel les bons esprits refusent de sortir de leur routines intellectuelles peuvent toujours aller respirer l’air pur du golfe du Mexique !"

    Typiquement le raccourci démagogique sensé clouer le bec au moindre détracteur. En réalité, ce projet Yasuni est une fumisterie sans nom. Pour commencer, quelle est la durée pour laquelle l'état de l'Equateur s'engage à ne pas exploiter le pétrole du parc ? Vous l'avez lu ? Moi non plus.

    Ensuite, c'est la porte ouverte à toutes les dérives. Le chantage à la non-production de richesse va devenir une activité prolifique. Tiens, je m'engage à ne pas faire plus d'un enfant (vous savez, de ces néfastes qui feront rien qu'à rejeter du CO2 du berceau jusqu'au cerceuil...) A condition qu'on me paye pour cela, bien entendu. M. Mélanchon, qu'attendez-vous pour réclamer publiquement le retournement du concept d'allocations familiales ?

  26. LR dit :

    Par rapport à cette irresponsabilité, un texte de Virginie Despentes donne un élément d'explication qui peut être pertinent et qui est souvent négligé, ceci sans volonté moralisatrice de ma part mais bien tentative d'explication matérialiste.

  27. h2b1[pg32] dit :

    Etonnés de ne pas voir comme titre "Augmentation des recettes fiscales sur les plus riches patrimoines" ?

    voici deux infos parues aujourd'hui sur boursorama:

    Chute des recettes fiscales ces dix dernières années :

    En 10 ans l'Etat aurait perdu 100 milliards d'euros en recettes fiscales, selon les calculs du rapporteur UMP du budget, Gilles Carrez. Près de 70 milliards résultent de baisses d'impôts et 30 milliards de transferts aux collectivités territoriales. Alors que les députés débattent aujourd'hui des orientations des finances publiques, le rapporteur du budget préconise de réduire les niches fiscales et sociales de 10 milliards d'euros dès 2011 ainsi qu'une hausse du taux réduit de la TVA sur certains produits où le taux de 5,5 % serait porté à 12 % (chambre d'hôtels, restauration, matériaux utilisés pour la rénovation de logement).

    Les dépenses sociales revues à la baisse :

    Afin de résorber le déficit de l'Etat - la réduction du déficit à 8 % du PIB en 2010 et à 6 % en 2011 étant l'engagement pris auprès de Bruxelles, qui représente une économie de 40 milliards d'euros à réaliser d'ici 2011- le ministre du Budget François Baroin, dans un entretien aux "Echos" ce mardi, a annoncé les différents postes de dépenses dans lesquels le gouvernement va couper. En première ligne : les aides au logement, à l'emploi et celles ciblant les services à la personne. Concernant le logement, le ministre a annoncé la suppression de la possibilité donnée aux parents d'étudiants de cumuler l'aide personnalisée au logement (APL) avec l'avantage de la demi-part fiscale attribuée pour un enfant à charge. "Il faudra choisir", a prévenu le ministre. Concernant le secteur des services à la personne, si l'avantage fiscal dont bénéficient les personnes recourant à ces services à domicile est maintenu, l'avantage social sera quant à lui remis en cause : l'abattement de 15 points sur les exonérations sociales dont bénéficient les ménages qui déclarent leur employé au salaire réel serait supprimé. Enfin, le nombre d'emplois aidés sera quant à lui revu à la baisse, de 400 000 en 2010 à 340 000 l'an prochain

  28. bric à brac baroque dit :

    Il faut absolument soutenir Mediapart dans la période où la droite perd son sang froid, franchit des limites en terme de paroles, qui commence à dépasser les normes quand on appartient au pouvoir.
    La droite doit s'expliquer et arrêter ses pressions juridiques sur les seils journalistes qui restent libres dans ce pays où toute l'élite a été muselée.
    Les journalistes doivent se réveiller et comprendre que leur boulot est en jeu. Ils doivent eux aussi défendre leurs collègues! Ce serait enfin "politiquement correct".


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