17juin 10

Retraite à 62 ans, finance et dérives, Strasbourg morne plaine

Jour de cendres!

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J’interromps la diffusion de la note précédente, qui ne sera restée que 48 heures, pour réagir ici à l’annonce du gouvernement sur les retraites. Je m’adresse à tous ceux qui hésitent : le 24 juin, tous dans la rue ! Au nom de la dignité ! Pour montrer, et d’abord à soi-même, que nous ne sommes pas devenus un peuple d’animaux que ses maîtres tondent sans qu’il regimbe ! Par fidélité aux combats des anciens qui se sont crevés la peau pour ce droit. Et pour leur foutre la peur du siècle, aux autres, à ceux qui ont décidé de nous faire ça ! Il nous faut être plus nombreux que les gouttes d’eau dans la pluie le 24 juin. Que tout le monde jusqu’au bout de l’Europe nous entendent crier ! On criera pour ceux qui peuvent pas, ou qui ne peuvent plus !

Dans cette note je parle de ce plan gouvernemental pour vous donner une première batterie d’arguments. Puis je colle le post que j’ai écrit ce matin à Strasbourg et que j’avais prévu de passer demain. A propos du fric et de la finance vus du parlement européen et de la commission. Je parle aussi de notre programme contre eux, et des gesticulations de « l’Europe qui protège » sur le sujet dans l’hémicycle en ce moment.

Jour de cendres. Bien sûr la bataille n’est pas finie. On va se taper. Le 24 juin c’est crucial. Mais quand même, ils ont osé ! Faut-il qu’ils se sentent forts ! Ne perdez pas de vue que c’est la première fois qu’on rembobine le fil d’une conquête sociale de cette ampleur dans ce pays. La retraite à soixante ans c’est plus qu’un acquis social. Davantage que des années de manifestations, pétitions, votes et cortèges syndicaux depuis 1910. C’était alors la première loi sur le sujet organisant une retraite à soixante cinq ans. La victoire du passage à soixante ans ce fut en 1983, avec le programme commun de gouvernement de François Mitterrand et Georges Marchais! C’est une façon de vivre en société. C’est fini. Les libéraux ont décrété la fin des jours heureux. Nicolas Sarkozy l’a fait ! Pour rien ! Car rien ne sera réglé par cette réforme qui prétend tout arranger. Notez que Fillon, en 2003, aussi prétendait avoir tout réglé sur le sujet! Et d’abord on se demande d’où sort cette nouvelle date butoir : 2018 ! C’est nouveau ! Le débat s’organisait parfois sur la date invoquée par le Conseil d’orientation des retraites : 2050 ! Et d’autres fois c’était sur les annonces et références du gouvernement lui-même : « 2020 ou 2030 ». J’avais ironisé sur ce blog à propos de ces dix ans d’écart dans les prévisions. D’ailleurs le plan Fillon de 2003, avait été calculé pour 2020 ! Voila un  nouveau calendrier ! Il faut recommencer tous les comptes et comparaisons. Ca doit être étudié pour, je suppose. Car depuis le début la méthode de communication est très importante dans le déploiement du gouvernement! Des annonces à petite dose pour que les gens s’habituent, des effets de pipeau. Tout ça pour endormir. En tous cas une première évaluation montre que rien n’est vraiment réglé dans cette affaire. Sans le siphonage du fond de réserve des retraites créé par Jospin, les comptes ne seront pas à l’équilibre après 2018. Mais le système sera alors tellement mal en point tellement peu attractif que la capitalisation aura tout l’espace. Quelle erreur ce serait. Tenez : encore aujourd’hui la preuve est faite avec l’affaire de la marée noire ! J’espère que vous connaissez le rapport entre ces deux questions. Sinon le voici : 17 % des revenus des fonds de pensions anglais sont constitués par les dividendes de BP. Les retraités anglais vont trinquer à cause de vulgaires mouettes en Louisiane !

Mais ce qui est certain c’est que ça va faire mal à ceux sur qui ça s’abat. L’injustice est totale. 90 % des efforts seront fournis par les travailleurs. Mais  le capital et les hauts revenus ne règleront que 10 % de la facture. C'est-à-dire  seulement 4 milliards d’euros sur les 42 milliards à faire cracher à l’horizon 2018. Pour se faire une idée sérieuse de ce que représentent ces quatre milliard «  d’efforts » il faut se souvenir que la droite au pouvoir depuis 2002 a déjà donné 30 milliards d’euros par an de baisses d’impôts aux plus riches ! L’injustice sociale est donc consacrée reine en France par le président Sarkozy! Faisons le bilan rapide. Pour avoir une retraite à taux plein  à 62 ans, il faudra avoir travaillé sans interruption depuis l’âge de 19 ans et demi ! Ceux qui n’auront pas le nombre de trimestres cotisés suffisant touchaient quand même leur retraite à taux plein à partir de 65 ans. Ce n’était déjà pas génial. Maintenant ce sera 67 ans !

Quand aux mesures prises pour tenir compte de la pénibilité du travail c’est la honte totale. On se souvient que les syndicats acceptaient d’en discuter à condition que l’évaluation de cette fameuse pénibilité si particulière soit faite par métier c'est-à-dire collectivement. Le Medef ne voulait rien savoir. Il voulait une évaluation individuelle. Nous objections que cela revenait à constater les dégâts au lieu de les prévenir. Mais jamais nous aurions pensé que le gouvernement se moquerait du monde de cette façon ! Oui c’est bien en constatant les dégâts que cette pénibilité sera reconnue. Ces travailleurs qui pourront partir plus tôt seront en effet choisis « individuellement » parmi… les invalides et victimes d’accidents du travail ! Grand foutage de gueule. Et c’est à peine 10 000 salariés pourraient ainsi partir avant 62 ans ! Mais la encore tout est dans la manière de faire. Se moquer du monde comme ça c’est l’équivalent d’un coup sur la tête !

Les fonctionnaires, eux vont se faire détrousser : ils vont cotiser « comme le privé ». Gros argument destiné à provoquer des jalousies et rivalités en montrant du doigt ceux qui se gobergeraient sur le dos des autres. Rappelons que les deux caisses de retraites n’ont rien à voir. L’augmentation des cotisations ne fait pas rentrer un sous de plus dans la caisse du privé. Ni dans celle du public non plus d’ailleurs. En fait il s’agit tout simplement d’une baisse de salaire. Les fonctionnaires coûteront moins chers à l’Etat d’un côté puisqu’on déduit leurs cotisations du salaire. Et de l’autre la diminution de leurs droits permettra de nouvelles économies encore, cette fois-ci sur les pensions à verser. Un rasoir à deux lames en quelques sortes. Après quoi on ose nous parler de l’augmentation de 1% sur le dernier taux de l'impôt sur le revenu qui s’applique à la dernière partie du revenu du haut salaire ! Ca ne fera en aucun cas une baisse de revenu de 3 % comme pour les fonctionnaires !

Et par dessus le marché, il y a le non dit de cet exercice comptable borné. Celui dont j’ai déjà traité ici. C'est-à-dire l’impact sur les autres comptes sociaux des mesures prises dans le compartiment des retraites. Dans le domaine de la vie en société et des mécanismes de solidarité, tout se tient. Les autres comptes sociaux vont se dégrader brutalement à cause de cette réforme ! Cela à cause de l’allongement du chômage de très longue durée des seniors. Ils n’ont plus de travail dès cinquante trois ans actuellement ! Qui va les prendre en charge pendant deux ans de plus ? Et puis il y aura aussi des dépenses maladies supplémentaires ! Mais oui, messieurs les bons esprits, la maladie aussi! Cela non seulement pour ceux qui ne travaillent plus et se rongent les sangs mais aussi pour ceux qui travaillent au delà du raisonnable et s’épuisent plus vite !

Mais pourquoi tout cela ? Puisque cela ne règle rien au plan comptable. Selon moi, c’est seulement un signe donné à la finance mondiale. Et il fallait que ce soit maintenant, juste avant l’été et ce fichu mois de juillet où arrivent à échéance 59 milliards d’euros de dettes qu’il va falloir refinancer. Et comme la madame Merkel a poignardé toute l’Europe avec son plan de super austérité, il faut suivre, quand on ne veut pas rompre avec le système ! Surtout que la même madame Merkel présente aussi sur le marché 30 milliards de dette allemande à refinancer à la même date. La compétition est donc réelle. C’est l’escalade des souffrances affichées. La finance gouverne, règne, domine tout. Les gouvernements sont comme des caniches aux ordres devant elle. Il faut résister. Mais pas qu’avec des mots en général. A notre tour, nous devons dire expressément comment nous allons retourner le rapport de force. Nous devons savoir quelles mesures précises nous allons leur appliquer, pour leur faire rendre gorge. C’est ce que nous avons fait au Parti de Gauche le 12 juin dernier.

Donc les oreilles des financiers ce week-end ont dû vaguement siffler. Nous tenions notre forum « gouverner face aux banques ». Le texte adopté à cette occasion est essentiel pour nous. Vous le trouvez en version téléchargeable sur ce blog. Il s’agit de présenter nos principes, nos méthodes et nos mesures concrètes pour affronter la tyrannie des établissements financiers. C’était le bon moment. Notre intention est d’être très concrets. De faire preuve en quelque sorte de cette « radicalité pragmatiques» dont nous voulons faire notre marque de fabrique. Mais pendant ce temps les grandes banques du monde se sont elles aussi exprimées. Elles l’ont fait par l’intermédiaire de l’Institut international de la finance qui regroupe les 400 plus grandes banques mondiales. Il est présidé par le patron de la Deutsche Bank. Bien sûr elles ont pleuré leurs vives réticences contre le durcissement de la réglementation bancaire à l’étude au sein du G20 et du comité de Bâle sur les normes bancaires. Vous voila prévenus. Le syndicat du crime financier est réuni. Il prétend ou menace que le projet de nouvelles normes bancaires, amputerait de 0,6 points la croissance des USA et de la zone euro. Les banques prétextent qu’en les obligeant à augmenter leurs réserves et à réduire les risques, ces normes freineront le financement de l’économie. Alors que ce sont les banques elles-mêmes qui freinent ce financement en orientant prioritairement leurs capitaux vers la spéculation plutôt que vers l’économie productive. Mais l’essentiel c’est le geste. Cette coalition pour annoncer la confrontation avec les Etats. Les financiers n’avaient pas trop de raison de s’inquiéter.

D’autant qu’ils avaient eu une pure joie en apprenant ce qui venait de se conclure à l’assemblée nationale. Jeudi 10 juin on y a voté la loi bancaire bidon de  Christine Lagarde. Ils peuvent dormir tranquilles. La nouvelle « loi sur la régulation bancaire et financière » est un texte vide. Il se contente de créer des « autorités de régulation » comme seuls les libéraux ennemis de l’Etat « bureaucratique et inefficace » savent pourtant en créer. Mais surtout, lors du débat, le gouvernement a refusé toute mesure contraignante pour les banques. C’est madame Lagarde elle-même qui a refusé de plafonner les commissions prélevées par les banques sur les paiements par carte bleue auprès des commerçants. C’était pourtant un amendement UMP.

C’est elle aussi qui a refusé d’interdire comme l’Allemagne les ventes à découvert et les ventes à terme. Ce sont des techniques qui permettent aux spéculateurs d’acheter des titres sans payer, et sans payer séance tenante. De cette façon ils peuvent spéculer sur l’évolution du cours dans le temps sur les titres de dette publique et les titres d’assurance qui s’y rapportent.

Et voici la cerise sur le gâteau. Cette grande équipe qui prétendait « moraliser le capitalisme » a refusé de reconduire la taxe sur les bonus versés par les banques. Cette taxe annoncée à son de trompe il y a un an par Nicolas Sarkozy ne s’appliquera donc que sur les bonus 2009 ! Et son effet sera nul pour les banques. En effet on doit savoir qu’elles ont obtenu, en contrepartie de cette pénible obligation, le report d’un an de leur cotisation au fond de garantie des dépôts, pour un montant à peu près équivalent. Passez muscade !

C’est un indice de ce qui se passe partout à propos de finance. C’est à dire qu’après les remuements et cris d’orfraie au début de la crise, on revient à l’habitude : tout faire pour protéger ces pauvres banquiers et leurs combines mortelles. La dernière livraison du « Monde Diplomatique montre comment cette protection est parfois directement monnayée au plus haut sommet de l’Etat. Mais évidemment il parle des Etats Unis ! Car ce n’est pas chez nous que ça se passerait.

A Strasbourg, on a aussi délibéré sur ce qu’il fallait faire avec les super produits toxiques de la finance que sont les « produits dérivés ». Ces « dérivés », tout le monde en a entendu parler maintenant. Vous savez ce que c’est. L’équivalent financier d’une maladie sexuellement transmissible. Pourtant « L’Europe qui protège » se préoccupe d’organiser leur avenir. Ici à Strasbourg, nous avons donc été régalés d’un rapport du député de droite Langen Werner. On se pince. Non ce n’est pas une mauvaise blague. D’ailleurs ce n’est pas une première. La Commission européenne s'est déjà prononcée sur les actions "en faveur de marchés de produits dérivés efficaces, sûrs et solides". Et pourquoi pas des voleurs aimables, sûrs et sérieux. Cette œuvre surréaliste s’est logée dans deux communications, en juillet et en octobre 2009. Elle a souligné que les produits dérivés sont "utiles à l'économie" puisqu'ils permettent à des agents qui ne sont pas prêts à assumer les risques de certaines activités économiques de les transférer vers d'autres agents économiques prêts à les accepter. Superbe définition euphémisée pour décrire le mode de transmission honteux des mistigris véreux de toutes sortes.

J’explique. Voila comment ça marche. J’ai des reconnaissances de dette de Pierre Paul et Jacques. Trois nuls, plus ou moins fiables financièrement. Voici la cuisine du dérivé qui commence. Je prends un petit bout de la dette de chacun d’entre eux, je les mélange avec un autre bout de dette plus sexy et hop j’appelle le tout avec un nom exotique, genre « Speedy plus/plus » et je vous les vends. Je prends votre fric et vous vous avez sur les bras mes trois nazes. Peut-être que vous êtes une fine mouche. Vous saviez tout sur mes trois drôles mais ça vous semble quand même un placement valable. Soit vous ne le saviez pas parce que c’est trop compliqué à comprendre et que votre banquier vous dit que « Freddy plus/plus » c’est du bon de chez bon, et que vous le croyez sur parole. Voila. Ca c’est le principe de base. Découper, mélanger, emballer. Après il y a mille façon d’appliquer cette idée. Jusqu'à la nausée ! C’est naturellement un système promis à mal tourner.

Notre chère Commission Européenne elle-même a fini par s’en rendre compte.  Elle constate que les produits dérivés ont particulièrement contribué à la crise financière. Tiens sans blague ! Elle dit pudiquement que cette méthode a « créé des interdépendances de plus en plus fortes entre les acteurs du marché ». Wah ! C’est bien dit. Ca veut dire que tout le monde se retrouve avec des parts de mauvais payeurs dans son portefeuille d’action. Et si un se casse la figure, tout dégringole dans des dizaines d’endroits à la fois. C'est-à-dire partout où les titres pourris ont été mélangés à d’autres dans des emballages qui les dissimulaient. Voila pourquoi on dit qu’ils sont « toxiques »

Le volume total de ces petites merveilles en circulation dans le monde n’est pas une petite chose, figurez vous. Ces produits dérivés de « gré à gré », c'est à dire négociés directement entre les tripoteurs du marché et qui ne sont soumis à aucune règle, étaient, fin 2009 de 605 milliers de milliards de dollars selon la Banque des règlements internationaux. Je suis sûr que ce genre de chiffre ne signifie rien pour une écrasante majorité d’êtres humains qui ne peuvent même pas se représenter ce que cela veut dire. Et moi non plus ! La Commission dans sa communication estime qu'il est nécessaire de changer sa conception selon laquelle les instruments dérivés ne nécessitent qu'une réglementation légère. Tel quel ! Elle pense même qu’il faut une législation qui permette la transparence. Ouh ! la ! la ! Et même une législation qui permette aux marchés d'établir correctement le prix des risques. Chers marchés, on avait failli oublier de les encenser un peu au passage, voila, c’est fait. Wee! Toutes sortes de dispositions ultra techniques sont donc prévues.

Je ne vous les inflige pas. Ce n’est pas mon sujet ici. Je veux juste faire le point pour répondre à la question de savoir si tous ces beaux esprits savent qu’ils sont dans une crise majeure ou s’ils pensent que c’est juste un incident de parcours. Ici la lecture du texte est claire. Ils ne se rendent pas compte. Ils se contentent d’organiser la suite de la fête sans trop bousculer les habitudes. Déjà c’est une drôle d’imprévoyance d’imaginer qu'il peut encore exister des produits dérivés « non normalisés », c'est à dire négociés en toute opacité directement entre deux acteurs qui n’en parlent à personne alors même que de leur bonne santé dépend le sort de dizaine d’autres montages financier. Que veut dire cette différence faite entre les produits dérivés pour les entreprises et ceux pour les banques? Ce n’est pas tout aussi toxique dans les deux cas ? Pourquoi n’y a-t-il pas d’interdiction pure et simple de certains produits spécialement spéculatifs bien connus. Je pense ici aux fameux contrats d’assurance sur les emprunt d’état qui sont revendus à des gens qui ne sont pas les préteurs et qui n’ont donc comme intérêt que de voir couler le débiteur pour toucher l’assurance et réaliser un profit monstrueux. Pourquoi ne pas restreindre le champ d'intervention des produits dérivés, pour interdire notamment leur utilisation sur les obligations d'Etat ? Bref, pourquoi ne rien faire sur les sujets qui ont occupé l’actualité et dont on nous avait dit que dorénavant tout serait tenu à l’œil. Parce que tout ce que la finance compte d’agent d’influence s’est mobilisé pour faire barrage aux tentations de régulation avec lesquelles les bons esprits ont amusé la galerie ces derniers temps.

Ici, je veux illustrer la clause « d’autorisation préalable » que nous avons retenu dans notre texte « gouverner face aux banques ». Voila de quoi il s’agit. L’exemple de ces dérivés montre que la planète de la finance a toujours une main d’avance sur les Etats pour trouver de nouvelles combines. Le temps qu’on découvre les produits, le temps qu’on les réglemente, dix catastrophes ont eu lieu. Donc nous proposons de renverser le principe ordinaire qui est : "tout ce qui n’est pas expressément interdit est permis". En matière de finances ce serait, avec nous : "tout ce qui n’est pas expressément permis est interdit". Donc toute nouvelle trouvaille à mettre sur le marché serait soumise à autorisation préalable. Et qui posséderait des titres non autorisés après s’en être procuré ailleurs serait puni.


213 commentaires à “Jour de cendres!”
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  1. jjezfm dit :

    Bien que CGTiste et adhérente du PG, les manifs, d'habitude, je considère que ça ne sert plus à grand chose aujourd'hui. Pour gagner une lutte, il faut:
    1) se mettre l'opinion publique dans la poche -de ce point de vue le résultat d'une manif est mitigé.
    2) négocier ailleurs que dans la rue.
    Les manifs ont permis hier de gagner des luttes formidables, aujourd'hui elles n'ont plus qu'une valeur de symboles.

    Mais les symboles c'est important, et c'est pour ça que le 24, exceptionnellement, j'y serai.
    D'ailleurs, sur mon lieu de travail, tout le monde va manifester, alors qu'ils ne le font jamais. J'ai des collègues PS, centristes et même frontistes (on est à Marseille...). Il n'y a guère que les droitistes conservateurs qui resteront, ça va pas faire grand monde au bureau.

    Camarades, RV jeudi !

  2. andré 69 dit :

    Pas besoin de travailler PLUS, exigeons de travailler TOUS !
    Non au cumul emploi retraite (sans limite de revenu) !
    Non aux 140 milliards d’exonérations sociales et fiscales !
    Non au report à 62 ans de l’âge minimal !
    Capitalisation, piège à cons !
    Cotiser plus pour toucher moins ?
    Sarkozy, Domenech, même bilan !
    Sarkozy, Domenech, à la retraite
    Plus nous sommes nombreux sur le marché du travail, plus les salaires baissent !
    Concurrence libre et non faussée entre les jeunes et les seniors !
    Rétablissement de la vignette auto pour les riches !

    lire les autres sur 20 slogans percutants pour vos pancartes du 24 juin

  3. florence dit :

    voilà que maintenant on parle football, je ne sais pas trop quoi penser, en pleurer, en rire, bon c'est vrai je suis pas une footeuse, mais au delà de ça qu'est-ce qu'on s'en fout des problèmes d'anelka avec domenech par rapport à tout ce qui se passe autour de nous, j'ai lu bien des commentaires et même si certains, bien que donneurs de leçons, ont au moins le mérite de se vouloir fédérateur, je continue à penser que ça ne va pas assez loin, comprenez moi bien je ne prône pas la violence loin de là, mais beaucoup de messages laissés ici parle de l'urgence de faire quelque chose, certains mêmes ont l'air de penser qu'il est déjà bien tard pour réagir mais ils disent aussi qu'il faut le faire quand même et ils ont raison, le 24 juin je serais là mais une fois de plus en ayant un peu, et surement malgré moi, le sentiment qu'on nous laissera faire un parcours de santé parce qu'on est trop gentil, parce qu'on est devenu quasiment comateux, alors bien sur on est scandalisé par telle ou telle chose mais finalement qu'est-ce qu'on fait ? je vous pose la question, de beaux discours avec des mots compliqués et je dis pas ça méchamment, pour ma part je pense qu'on a perdu l'essentiel, on en a presque perdu notre identité peut-être même notre libre arbitre et le temps qu'on s'en aperçoive il est déjà trop tard on a été muselé, parqués, on veut bien nous faire défiler entre bastille et nation ou je ne sais où mais surtout que ça soit bien balisé faut pas aller vers les endroits stratégiques, ont veut bien qu'il y ait quelques dégâts sur certaines devantures des grands boulevards mais pas dans les quartiers feutrés des ministères alors que c'est précisément de ces endroits que part le nauséabond et le scandaleux, moi je suis prête à aller là où ça pue pour défendre mes droits, mes acquis, pour défendre l'avenir de mes enfants, à quand un défilé dans ces endroits, à quand plus qu'un défilé mais un rassemblement pour reconquérir ce qui nous a été pris et empêcher qu'on nous en prenne encore plus, il faut renverser, il faut arrêter de parler, il faut agir, la discussion est fermée depuis longtemps, on veut bien faire comme si pour les apparences et le journal de 20h pour maintenir l'illusion, c'est bon quoi faut arrêter, mais faut se donner les moyens de ses ambitions, défiler c'est bien, ça dit qu'on en a assez et pourquoi, ça permet d'exposer ses idées tout ça c'est très bien, mais se révolter c'est mieux, (malheureusement parce qu'on en est là), parce que ça met des actes sur nos paroles, ça dit on en a marre de discuter depuis des années à des murs, donc quand les murs ne servent plus à rien faut les abattre et avec les pierres construire autre choses (parce que c'est important de recycler) vous savez ce qu'on à fait des pierres qui constituaient la prison de la Bastille ? et bien elles ont servi à construire le pont de la concorde, moi je...

  4. florence dit :

    je fini juste mon commentaire qui a été coupé à la fin, oh c'est pas long, je disais juste :

    moi je trouve qu'il est joli le pont de la concorde en tout les cas plus joli qu'une prison,

  5. jorie dit :

    MAX? Tu vas trop loin ! tu mélanges tout. Rappelle toi (et je ne suis pas syndiquée, même si mon mari l'est) que les luttes syndicales, la formalisation des conflits et leur rôle d'intermédiaire compétent entre des patrons hyper puissants et un salariat de plus en plus déstructuré, ces luttes ont permis d'avancer. Problème ? le faible taux de syndicalisation en France. Dans les pays nordiques, si tu n'es pas syndiqué tu ne bénéficies pas des avantages "acquis". Nos syndicats ont voulu la jouer plus "républicaine solidaire" et faire bénéficier à tous des acquis de haute lutte. Si les syndicats n'existaient pas, c'est simple,; il n'y aurait plus personne pour nous représenter, ni dans les manifs, ni dans les entreprises. Il sepeut qu'il y ait des ratages, des apparatchiks, je le sais, j'en ai rencontré dans mon parcours professionnel, mais j'ai aussi rencontré des gens sincères, des militants et surtout des gens qui permettaient aux "victimes" d'exprimer leur colère et de la relayer. Les partis soutiennent les syndicats mais en aucun cas, ils ne peuvent se permettre de donner des consignes aux syndicats. Si les syndicats sont autorisés, c'est parce qu'ils n'ont pas le droit de faire de la politique proprement dit, ils ont juste le droit de défendre les salariés. C'est le compromis en démocratie. Mais tout le monde sait que les syndicats sont orientés puisqu'ils défendent les salariés contre des décisions patronales....ou des décisions du pouvoir en place. Mais cette distinction est très importante. Beaucoup de gens, isolés dans les entreprises, parfois incultes, sans mots, ont besoin de relais pour se faire entendre. Sinon, ils n'auront jamais la parole par eux mêmes. Le syndicat est une organisation collective, avec les défauts que ça implique parfois, mais il faut aider les syndicats le 24 juin. Si personne ne les soutient, rappelez vous les mises en boite du pouvoir "les syndicats, on ne les entend plus, les manifs ? on ne s'en rend même plus compte". S'ils t'entendaient Max, ils en seraient très heureux. Alors, ne change pas de camp. Il faut aider ceux qui se battent. Les seuls à se battre. Cette forme de résistance est légitime, même si elle n'aboutit pas, c'est aussi à cause du manque de soutien de la population qui préfère prendre le soleil. Quel autre moyen ? la lutte armée ? la manif est un symbole pacifique important en démocratie. La grève géénrale n'est pas exclue, mais elle implique un durcissement qui n'est pas sans risque. A quoi servirait ce mot d'ordre que personne ne suivrait si les gens ne sont même pas capables de prendre 1 journée pour manifester ?
    Moi je serais plus dure : pas syndiqué ? ok, si on obtient des droits, vous n'en bénéficierez pas. Point barre. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le....reste. Si les gens préfèrent parier sur un billet de loto au lieu de payer une côtisation, ben tant pis pour eux.

  6. jorie dit :

    les manifs ne sont opérationnelles que si les gens y vont. C'est aussi simple que ça. Malgré le faible nombre d'adhérents, la manif anti cpe a rallié 3 mio de personnes dans la rue et la loi CPE de villepin a sauté. Idem en 1995 avec le plan Juppé sur les retraites. Donc, ça peut marcher et on ne peut pas reprocher aux gens qui manifestent...d'être trop peu nombreux donc inefficaces,ça n'a pas de sens.
    Donc, j'irai les soutenir. Et comme Max que je désapprouve par ailleurs sur certains points, je souhaite que ces luttes se radicalisent, que la gauche parti s'en empare, comme le fait le PG. Mais je garde mon respect aux luttes syndicales tellement trahies par la population qu'elles défendent....c'est quand même un comble.

  7. jorie dit :

    JAKE, j'ai la prétention d'essayer de te répondre. Pourquoi les retraites ont elles ce déficit. N'oublie pas les méfaits de la mondialisation, les délocalisations en chaîne et surtout la mutation industrielle informatique qui ont toutes contribué à l'explosion du chômage. Moins de travailleurs = moins de côtisations patronales moins de côtisations salariales. 10%de la richesse ont bascule vers le capital au lieu du travail, soit 195 milliards d'euros/an !
    A cette réalité économique, incontestable, on peut ajouter la fuite en avant des politiques :
    1) Au sein de l'europe, si on avait empêché le dumping social et fiscal, il y aurait eu moins de délocalisations, donc plus d'emplois. Voilà pourquoi l'autre gauche conteste les modèles qui nous sont imposés. L'europe, souhaitable, a malheureusement été construite sur des fondamentaux ultra libéraux dont le souci essentiel est de supprimer toute intervention de l'état et de mettre à bas les modèles sociaux.
    2) Cette europe qui pratique le dumping fiscal et social dans son sein a également refuse tout protectionnisme face à des puissances autoritaires et qui exploitent le monde du travail : les délocalisations se pratiquent donc à l'échelle mondiale au détriment de l'occident qui avait jusqu'ici assuré un minimum de protections à ses citoyens.
    3) dérégulation totale des mouvements de capitaux (circulation libre et non taxée). Economie spéculative à tour de bras qui s'attaque à toutes les entreprises, tous les états et qui provoque des crises (bulles d'économie virtuelle) et qui réclament que le "public" (les états) financent leurs erreurs spéculatives. Autrement dit, la dette publique finance la dette privée....provoquant ainsi un nouvel endettement que nous devons payer, notamment, au détriment des retraites et des protections sociales, voilà pourquoi un autre plan de rigueur est en vue. Mais en fait, tout cela était déjà inscrit dans le logiciel des ultralibéraux depuis des dizaines d'années. Exemple: les salariés et les employés vont financer 40 milliards, le capital : 7 milliards, donc c'est un choix politique de société qui favorise la rente au lieu d'aider ses populations à mieux vivre.
    Déficit des retraites : 40 milliards en 2020.. L'autre gauche soutient la reprise de l'emploi par l'investissement dans des plans de mutation industrielle et dans la récupération de nos entreprises délocalisées. Pour cela, il faut contraindre la spéculation en réformant les banques. C'est possible, mais ça menace l'enrichissement de certains privés.
    2) remettre en cause certaines exonérations sociales accordées sans contre partie et qui ruinent nos caisses. 55 milliards par an (quand même !)
    3) Récupérer l'impôt, supprimer les exonérations fiscales qui ont vidé les caisses de l'état. 75 milliards de niches, le paquet fiscal qui ne taxe qu'à 50% certains revenus, les plus élevés. Une société...

  8. jorie dit :

    JAKE ! la suite...une société plus juste a besoin de l'impôt qui rééequilibre l'inégalité salariale par une redistribution de salaire différé sous forme de protections sociales(santé, éducation, retraite). C'est un principe républicain. Or, ce principe est constamment attaqué par le libéralisme, sous prétexte qu'il détruirait l'emploi. Près d'un emploi sur 4 est subventionné par le public et pourtant, le chômage continue et les entreprises font de meilleurs profits en délocalisant. Malheureusement, ce qu'on a donné, c'est en pure perte. Jamais l'occident n'a été aussi riche, le PIB de la France a doublé en 20 ans...et pourtant le chômage augmente. Si on récupérait l'impôt tel qu'il était fixé en l'an 2000, on aurait déjà 100 milliards de plus! Des fortunes privées colossales se sont ainsi constituées au détriment des salaires et de l'investissement. Ces fortunes ont spéculé. Et nous sommes maintenant obligés de financer LEURS DETTES par des plans de renflouement nationaux et européens ! Bon prétexte pour remettre en question les droits sociaux. C'est une revanche de la bourgeoisie qui récupère ainsi ce qu'elle n'a jamais accepté de perdre par les lois de 1936, 1968. Prochaine étape : on remettra en cause les congés payés, la santé est déjà bien entamée. Le Medef vise à la retraite par capitalisation, autrlement dit, la retraite pour "certains" et la soupe populaire pour les autres. C'est aussi un choix idéologique qu'il ne faut jamais perdre de vue. Ils parlent "comptabilité", mais contre nous, sans jamais remettre en cause leurs propres pillages de l'argent public par les lois fiscales votéespar la droite. Voilà pourquoi, sans être "coco", il ne faut pas perdre de vue les enjeux politiques qui se jouent en ce moment. J'aimerais bien que tu répondes là dessus.

  9. jorie dit :

    C ela fait des années que les pouvoirs politiques (gauche et droite) nous jouent la comédie de l'union nationale autour du foot. Rappelez vous les commentaires de 98 : "enfin la france réunie BBB, le même enthousiame populaire qu'en 1789!" et oui, ils ont osé dire ça les journaleux. Faire de la politique...au stade! Il paraîtrait qu'une victoire des bleus aurait rassemblé des veaux que nous sommes autour de Sarkozy ! quelle rigolade ! ce mélange des genres est déjà un scandale ! alors que les bleus aient "mis la honte" à cette France là, la france "du pain et des jeux pour le peuple", j'en suis bien contente. Peut être que les gens réfléchiront à cette réalité là : les footeux qu'ils adorent pratiquent l'exil fiscal, dénoncent nos impôts confiscatoires (qui alimentent des droits du peuple), se comportent en goujats parce qu'ils n'ont jamais été les héros que vous voulez qu'ils soient. Ce sont des gosses trop gâtés, qui n'en ont rien à foutre ni de vous, ni de leur patrie, ni de vos illusions. Des décérébrés qui ne pensent qu'à leurs comptes en suisse et qui sont complètement "hors-sol".Nous avons les joueurs que nous méritons. Cette France là, bling bling, individualiste, égoïste, grossière, pour moi ce n'est pas la France républicaine. Quant aux "républicains d'en haut", inutile de vous dire ce que j'en pense !

  10. florence dit :

    moi je suis d'accord à 300% avec Jorie notamment sur les syndicats, c'est vrai aussi que dans beaucoup d'entreprise quand tu es syndiqué tu es sur une liste rouge, j'avais pour ma part une collègue syndiquée dans une entreprise où j'ai travaillé qui n'a jamais obtenu d'augmentation, ni rien d'autre du tout d'ailleurs car elle était syndiquée, on vit dans un système tellement muselé on est emprisonné dans une société ou si tu tourne pas comme on te le dis tu es sur le banc de touche et c'est pour tout comme ça, aujourd'hui quelqu'un qui n'a pas un portable ou un ordi chez lui est considéré comme un être à part et en plus il peut plus faire grand chose, mais encore faut-il avoir les moyens d'obtenir tout ça et c'est pas avec les salaires pratiqués en ce moment que c'est possible donc c'est une cercle vicieux et plus ça va plus les gens qui voudraient se révolter ou se syndiquer ne le font pas ne serait-ce que pour garder le peu qu'ils ont, comment les blâmer ? quand tu dois nourrir ta famille avec un smic faut -être drôlement courageux pour essayer de se révolter en sachant qu'au bout il y aura surement licenciement et chômage, car c'est comme ça maintenant, tu marches ou tu crèves, jusqu'au jour bien sur ou on a plus rien à perdre et alors ce jour là effectivement, il n'y a plus de mots d'ordre, ni de rassemblement, il y a juste le dégout, la colère et la révolte parfois aveugle mais toujours salvatrice.
    Moi je suis au chômage suite à un licenciement éco bidon depuis 8 mois, je vis seule avec mes 2 enfants avec 1000€/mois dont la moitié par dans mon loyer, je désespère pas bientôt j'aurais vraiment plus rien à perdre, j'essaye de croire encore aux discours qui parlent à mon cœur et à ma tête et je me dis que si je fais rien alors je n'aurais pas à me plaindre et je serais donc encore là le 24, j'espère que cette fois je vais enfin ressentir la petite flamme celle qui dit ça y est là c'est la bonne, ça va changer ou du moins ça prends la bonne direction, sinon je ne désespère pas comme des milliers d'autres je me dis qu'un jour je n'aurais plus rien à perdre mais qu'il me restera le dégout, la colère et la révolte que je deviendrais surement aveugle mais au moins je me serais battu pour avoir le droit de vivre et de ne plus servir la soupe à des gens déjà gras et adipeux, qui tels des parasites se nourrissent des autres et ne donnent rien en retour, allez on va pas parler de donner mais au moins mieux partager. Bon je veux bien encore y croire mais je me dis que toute les civilisations qui nous ont précédés, ça fini toujours par une chute et toujours pour les mêmes causes, il y a ceux qui veulent toujours plus au détriment de ceux qui n'ont rien et forcément à un moment donné ça coince et là nous sommes arrivés au point de rupture.

  11. argeles39 dit :

    "L’Amérique du Sud est une source d’inspiration, de lutte et d’optimisme" (Jean-Luc MELENCHON)

    http://www.legrandsoir.info/L-Amerique-du-Sud-est-une-source-d-inspiration-de-lutte-et-d-optimisme,10940.html

    Ce sont en tout cas les seuls à dire M.... au capitalisme.

  12. Michel S. dit :

    On a tous un jour utilisé cette formule : "Vos gueules, les mouettes !" sans pour celà se poser la question du ridicule écologiste qui fait flipper les moines et bonnes-soeurs de l'écologie.

  13. Slone dit :

    La réforme des retraites est typique de la logique de ces 50 dernières années :
    Pourquoi faut-il réformer ? Les caisses sont vides... Pourquoi ? Trop de chômeurs, pas assez d'actif pour payer les retraités... (car on nous parle de cotisation, pour nous induire en erreur et nous habituer à la logique anglo-saxonne qu'on nous prépare, mais c'est inexact. Le fonctionnement des retraites en France est que ce sont les actifs qui paient "en direct" la retraites des retraités). Et que les caisses soient vides n'est pas en soi un vrai problème. La gestion de ce genre de trésorerie passe toujours par des phases de déficit et de surplus, selon les mouvements démographiques.

    Tout ceci est symbolique de cette stratégie de l'endettement de l'état comme prétexe à sa dissolution, à son désengagement.

    Le déficit de l'état est une stratégie politique décidée par les libéraux (de droite ou de gauche, mais surtout de droite) pour justifier le désengagement progressif de l'Etat dans tous les problèmes sociaux. Plus l'état est endetté, et moins sa politique sera volontariste pour les citoyens. Le seul volontarisme que l'on verra sera celui de réforme permettant de dégager l'état un peu plus de ses responsabilités envers les citoyens. Il est assez révélateur de voir que les déficits de l'Etat se sont accélérés sous la droite (et pas seulement en France) alors même qu'ils sont sensé être ceux qui sont les meilleurs gestionnaires, les moins couteux, etc. Le premier à la mettre en place fut Reagan.. Joli paradoxe, si on n'a pas compris le vrai sens de cette stratégie...

    Tant qu'on annulera pas les lois de Giscard qui oblige l'état à emprunter aux banques avec taux d'intérêt, on ne se sortira jamais de cette faillite sans fin qui passe pour la "faillite du système social". Les US ont le même problème, sans avoir de système social à la française. Et ça peut continuer à reculer jusqu'au jour où l'état ne servira qu'à maintenir la police, l'armée et ses dirigeants. Le reste sera régulé par les employeurs. Il n'y aura plus de citoyen, que des salariés/consommateurs (pour les plus chanceux).

    Il y a peu de raison que nous échappions au sort de la Grèce.


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