30mai 10

Sarkozy le bigot, l'exemple de l'Argentine, l'austérité, voler les voleurs

La Grèce est l’avenir de l’Europe.

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Lundi 31 mai - J'ajoute cet encart qui joint ma voix à celles d'innombrables personnes, institutions, organisations. Elles expriment leur indignation et leur écoeurement devant les choix meurtriers et provocateurs du gouvernement israélien avec l'agression contre la flottille qui venait ravitailler les gazaouis et dénoncer par là même l'abominable blocus dont Gaza est victime. Mes amis de la Télé de Gauche ont mis  en ligne le discours (visionnable ci-dessous) que j'ai prononcé à l'Institut du Monde arabe sur ce sujet à l'invitation de Madame la délégué générale de Palestine, Hind Khoury, en présence des ambassadeurs, parlementaires, responsables d'association et personnalités venues saluer le retour en Palestine de Madame Khoury.

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Pendant ce temps, les militants de notre parti qui l'ont pu, ont participé aux manifestations de protestation dans toute la France. A Paris, autour de François Delapierre délégué général, de Martine Billard députée de Paris et Marie Agnès Labarre sénatrice, l'ensemble du secrétariat national du PG s'était joint aux drapeaux franciliens de notre parti pour affirmer hautement notre mobilisation.

Je rentre d'une tournée de manifestations du Parti de Gauche pour célébrer la victoire du "non" au référendum de 2005 sur l'europe libérale. Les amis du "oui" et du Traité de Lisbonne ayant disparus de la surface de la terre sous le poids de la honte, le fond de scène grec fournit un puissant sujet de méditation sur "l'europe qui protège". 

 La Grèce est l’avenir de l’Europe.Quand je constate le nombre des consultations de ma précédente note, en dépit de son contenu somme toute très rébarbatif, je me sens autorisé à prendre le risque de publier peut-être plus indigeste mais qui me tient à cœur. D’abord une information et une réaction à propos d’un nouvel élan de bigoterie du président de la République. Ensuite des choses à propos de la situation de la zone euro sous le coup des politiques d’austérité. J’y parle de l’exemple argentin. Puis je vous donne des nouvelles de l’impérialisme de l’union Européenne en Amérique Latine.

Inaperçu ou presque. Un nouveau démantèlement de la laïcité par le président de la République ! Certes, c’est moins excitant qu’une burqua au coin d’une rue. Ca ne bénéficie donc pas  de l’indignation à géométrie variable des pour et des contre réunis cette fois- ci dans une même indifférence. Le Parti de Gauche, alerté par Martine Billard a réagi ! C’est le seul, non ? Voila de quoi il s’agit. Nicolas Sarkozy vient d'annoncer la même mesure de reconnaissance pour les diplômes des universités protestantes que celle déjà prise pour les diplômes de l'enseignement supérieur catholique après l'accord survenu entre la France et le Vatican en décembre 2008. On peut supposer que musulmans et juifs vont nous gratifier bientôt aussi de leurs précieuses qualifications en matière de vérités révélées. Le Conseil d’État avait pourtant réaffirmé en 1984 que le principe du monopole d’État de la collation des grades universitaires s’imposait au législateur. En 1905 le sujet avait donné lieu à une farouche empoignade. 75 départements avaient voulus s’opposer à la loi sur le sujet et je crois me souvenir qu’il y avait eu une pétition d’un million de signatures organisées par les cléricaux. Là ? Bon….

Dans le discours où il annoncé cette nouvelle capitulation de la République laïque, Nicolas Sarkozy s’est livré à ses habituelles bigoteries de café du commerce. Jugez : « A une époque où l'on s'émeut à juste titre du risque de disparition de certaines espèces vivantes, de certaines langues et de certaines cultures, comment pourrions-nous rester indifférents au risque d'assèchement d'une tradition spirituelle à laquelle nous devons notre idée de l'Homme ? » Beuark ! Notre idée de l’homme, monsieur le président, nous vient de l’antiquité grecque et de la renaissance plutôt que du fatras pouilleux et sanglant des religions qui ont provoqué trois siècles de guerres civiles ouvertes ou larvée dans notre pays. Encore un extrait sur ce ton de prédicateur qui avait déjà fait son charme à Ryad où il avait prétendu devant le gardien des lieux saints de la Mecque stupéfait que Chrétien juif et musulman priait le même dieu bienfaisant et tutti quanti. Lisons saint Nicolas : « Alors que l'économie et la société redécouvrent dans la crise sans précédent qui secoue le monde, un profond besoin d'éthique, alors que le progrès des sciences et des techniques met nos valeurs chaque jour à l'épreuve et que le capitalisme est en quête de morale, le silence des grandes religions serait incompréhensible tant elles sont dépositaires ensemble d'une partie essentielle de la sagesse humaine. » Ce prêche ridicule est-il bien dans le rôle du président d'une république laïque ? A moins qu'en désespoir de cause, et devant l'impuissance de ses propres appels sur le même sujet, il n'ait plus comme autre proposition que l'appel à la prière pour moraliser l'immoralisable capitalisme ? Il est donc utile de rappeler aux esprits fragiles combien l'histoire a démontré que ni la force des prières ni celle des religions n’ont permis le moindre recul de la cupidité qui en est la racine. « Nous appelons plutôt nos concitoyens à faire confiance aux mobilisations » conclu le communiqué du Parti de gauche. C’est plus sage en effet !

J’en viens à la crise grecque et celle de la zone euro. Je constate que mon point de vue, longuement argumenté sur ce blog, n’est nullement isolé. C’est le contraire. Les bienfaits de la dévaluation de l’euro, l’absurdité des politiques d’austérité sont présents dans maintes analyses venant des bords les plus divers. Un nombre significatif d’avis bien plus qualifiés que le mien convergent ainsi à propos de la situation économique et financière en Europe. L’OCDE soulignant l’intérêt de la baisse de l’euro et un prix Nobel d’économie le disant aussi avant d’ajouter que les politiques d’austérité conduisent au désastre, voila qui me réconforte. Les « amateurs » dans mon genre, c'est-à-dire les militants politiques et syndicaux, du fait de leurs pratiques, de leur expérience et de la durée de leur engagement acquièrent une capacité d’expertise. Elle peut être moins rigide et partisane que le sont les points de vue des chefs d’école économique perclus de luttes et compétition entre spécialistes et bénéficiaires de revenus et subvention liés à leur activité. 

Si je commence par signaler ce point c’est pour rappeler le droit et même le devoir pour les personnes qui ne sont pas des spécialistes, comme c’est mon cas, de réfléchir et de proposer une lecture des évènements qui les implique. Comment être citoyens sinon ? Et justement la question de l’exercice de la citoyenneté est posée quand des drames comme celui qui commence  s’imposent à nous. L’information dont nous disposons est au mieux mensongère dans un très grand nombre de  cas. Mais il apparait clairement qu’elle est manipulatoire dans un nombre croissant d’autres cas. On se souvient à ce sujet de ce titre du « Monde » prétendant qu’il y aurait un déficit de 2600 milliards d’euros dans les comptes des régimes de retraites en 2050. C’était une participation active à la campagne d’affolement dont avait besoin le gouvernement pour lancer son plan de remise en cause de la retraite à soixante ans. Mais on pourrait citer bien d’autres organes d’informations titrant, comme pour annoncer un désastre, sur la baisse de l’euro. Dans tous ces cas nous affrontons clairement des manipulations.

D’autre part je m’interroge sur les raisons qui conduisent autant d’éditorialistes et même une majorité de commentateurs à n’exprimer ni réserve ni même contre éclairage par rapport à la vulgate monétariste. Ni pourquoi aucun bilan n’est jamais présenté à propos de l’application dans le passé ou ailleurs des politiques d’austérité du style de celles qu’applique le FMI, Strauss Kahn ou pas, dans le monde. dans le passé ? La maladie de la ritournelle frappe fort de nouveau. Un exemple. On a entendu les récitations contre le protectionnisme qui aurait conduit  au désastre après la crise de 1929. Le refrain fut repris partout. Tout le temps. Même dans la déclaration finale du G20. Bien sur dans « Le Monde ». Et dans les résolutions du parlement européen. Qui a vérifié ? Pourquoi ne rien imputer aux politiques d’austérité qui furent appliquées alors ? Pourquoi ne rien dire de la politique de « l’étalon or » qui imposait des taux de change fixe entre monnaie et donc cette absurde rigidité qui étouffe la production et l’échange quand elle est appliquée avec dogmatisme comme on le constate, aujourd’hui comme hier, avec la politique de l’Euro fort ? Du coup j’ai décidé de faire un exemple. Je vais comparer ce qui se passe en Grèce à ce qui s’est passé en Argentine dans les années 90. Je le fais parce que comme militant de gauche je m’étais intéressé et impliqué dans la compréhension de ce qui se passait à l’époque en Argentine. J’ai lu et ramassé ici et là de quoi remettre en ordre mes souvenirs personnels. Mes assistants ont butiné de quoi nourrir mes intuitions. 

Les moins de vingt ans ne peuvent pas savoir. L’Argentine, a été l’enfant prodige du FMI. Le très bon élève, celui que le maitre mettait en valeur pour inspirer ses congénères. Michel Camdessus, l’actuel conseiller spécial en matière de déficit public de Nicolas Sarkozy, était à cette époque le génial directeur du FMI. « L’Argentine a une histoire à raconter au monde » pétulait-il ! En effet ! Mais ce n’est pas celle qu’il annonçait.. Commençons par le début. En ce temps là régnait l’hyperinflation. J’ai connus ces billets qui déteignaient dans la poche et dans les mains parce que l’encre pour réimprimer leur valeur était tout le temps fraiche. Ce mécanisme terrifiant était  déclenchée par les voyous friqués qui planquaient leur argent aux Etats Unis et minaient la monnaie de leur pays. Une mesure radicale fut prise. Elle ne punissait, bien sur, aucun spéculateur. Quelle idée ! Au contraire elle les cajolait. Ce fut pour eux, en quelques sortes, comme un rêve de Trichet et de Merkel. On garantit aux tricheurs la valeur de leurs avoirs en peso, la monnaie argentine. C’était une trouvaille géniale. Seul un demi-dieu du type Camdessus pouvait avoir une idée pareille. Sous son impulsion, en 1991, le parlement argentin adopte une loi de convertibilité de la monnaie absolument sans précédent. A partir de là fut proclamé: « un peso est égal à un dollar ». La mise en place de régime de taux de change fixe correspondait à la création à partir de rien d’un peso fort et stable. Un peso fort comme un euro fort d’aujourd’hui. Bien sur tout cela était parfaitement et totalement artificiel puisque sans aucun rapport avec la production et les échanges réels à l’intérieur du pays. On connait. C’est la même doctrine que celle de notre chère banque centrale européenne (BCE). C’est ce que proclame le splendide article 127 du Traité de Lisbonne concernant le fonctionnement de l’Union : « L'objectif principal du Système européen de banques centrales, est de maintenir la stabilité des prix ».

Dans ce contexte, l’économie réelle s’anémie, l’activité vivote mais un porte feuille en fer est garanti aux puissants. Certes en Argentine, l’effet fut d'abord spectaculaire. Notamment sur l’inflation. Avec le retour des capitaux, elle passa de 5000 % à 4 % en à peine 3 ans. Toute la scène internationale fut aussitôt couverte par les cris de joie de la célébration du « miracle argentin ». Camdessus, dont le livre de recette économique ne quitte pas le chevet de son ami Nicolas Sarkozy si l’on en croit ce dernier, louangeait à grandes trompes. Carlos Menem le président argentin élu en 1989 accompagne évidemment cette merveille par un superbe plan d’austérité dont on affirmait qu’il garantirait le sérieux de l’opération. Il a fait ainsi avant l’heure la politique de Strauss Kahn en Grèce ! Quel visionnaire ! Le remède de cheval habituel a donc été mis en place : libéralisation commerciale et privatisation de la totalité des entreprises publiques. Tout est vendu ou presque : gaz, pétrole, compagnie aérienne, chemin de fer, téléphone, énergie … Une orgie de bonnes affaires pour les gros portefeuilles ! En peso ou en dollar, c’était tout du pareil au même. Le pays fut pillé.  Evidemment ces fainéants de fonctionnaires argentins furent frappés les premiers par une vague de licenciements massifs. Camdessus était en épectase ! 

Hélas, si le peso était dorénavant stable, le dollar, lui, ne le sera jamais. Et, comme on le sait, les variations du dollar n’ont jamais rien à voir avec l’état de l’économie réelle des Etats Unis. Car sinon ce pays serait déclaré en faillite depuis longtemps. En tous cas à partir de 1999, une spéculation mondiale sur le dollar et les bourses américaines portent le dollar à des sommets. Horreur ! Les marchandises argentines, les matières premières agricoles que produit ce pays sont alors invendables. Mais dévaluer le peso n'est pas possible puisque tous les comptes sont libellés dans la monnaie magique « un peso égal un dollar ». L’Argentine est asphyxiée. Au secours ! Que faire monsieur Camdessus, vous qui êtes si intelligent ? Garantir la stabilité, vous a-t-on dit ! Sinon tous ceux qui vous ont fait confiance en vous confiant leur argent ou à qui vous en devez vont être très fâchés ! Bande de danseurs de tango ! L’Argentine était donc en camisole de force. Impossible d’ajuster la monnaie à sa valeur réelle. C’est ce qui arrive à la Grèce aujourd’hui. Elle aussi est également privée de l’instrument du taux de change. Elle ne peut dévaluer. Les préteurs la tiennent donc à la gorge comme ils tenaient l’Argentine.  C’est d’ailleurs la situation de toute la zone euro actuellement. Les États n’ont pas la maîtrise de la monnaie puisque la politique de change de l’euro est gérée par la BCE et le Conseil. Voyons le résultat. En Argentine l’asphyxie avança. Le chômage explosa ! Du rio de la Plata à la Patagonie, le pays fut secoué par les protestations et les manifestations de chômeurs. Tous ceux qui possédaient le moindre peso couraient le changer en dollar pour se protéger en sachant parfaitement bien que le mythe d’un peso égale un dollar ne résisterait pas à l’épreuve de vérité. La pénurie de dollars, et donc de pesos s'aggrava donc vertigineusement.

Mais comme il faut bien vivre et que l’économie n’est pas un caprice des dieux mais une fonction de base de la vie en société, il fallait quand même produire et échanger. Des monnaies alternatives sont donc apparues ! Mais oui ! Ce fut le cas du  « patacon » dans la région de Buenos Aires. Ce genre de monnaie de substitution permettait aux régions de maintenir de hauts niveaux de dépenses publiques pour empêcher l’activité de s’effondrer totalement. L'État central Argentin en vint donc lui-même à généraliser cette solution de contrebande. Il émet alors des reconnaissances de dettes appelées LECOP. Vous suivez ? L’état émettait des Lecop dont la signification était : je vous dois tant de pesos, que je n’ai pas, qui eux mêmes valent tant de dollar. Une vraie trouvaille, non ? Ces LECOP servent alors par exemple à payer les fonctionnaires. Dès lors ils se diffusèrent dans tout le pays. Jusqu'à 80 % du salaire finira par être versé de cette façon et près de 50 % de la masse salariale totale sera libellé sous cette forme. Ces papiers avaient d’ailleurs l'apparence de billets de banque. Ils finirent par être acceptés comme moyen de paiement dans beaucoup de magasins. Lesquels se firent banquiers en ajoutant une surtaxe pour tout achat payé de cette façon. Au pic de la crise déclenchée par les conséquences de la politique de monsieur Camdessus, ces papiers représentaient une part immense de la monnaie en circulation en Argentine : près de 6 milliards de Pesos. Pendant ce temps le gouvernement faisait, cela va de soi, une politique d’austérité, avec courage face à ce ramassis de latinos folkloriques ! Alors, bien sur, son parti fut battus par tous ces ingrats.

Le successeur du président Menem qui avait si bien appliqué la politique de monsieur Camdessus fut Fernando De la Rua, chef du parti radical, membre de l’internationale socialiste. Son équipe était un concentré de sociaux libéraux "réalistes" et "gouvernementaux", Bla Bla. Le ministre des finances, Domingo Cavallo, un illuminé du libéralisme, fut proclamé « homme de l’année » au jamborée de Davos ! La gloire à l’état pur. Le pillage du pays continua donc avec désormais la bonne conscience habituelle des sociaux démocrates. Et l’agonie économique continua aussi, à petit feu. J’étais présent dans la salle de réunion entre Jospin et De La Rua quand ce fou de Cavallo proposa d’échanger un prêt sans prime de risque contre un remboursement prioritaire sur des privatisations. La « prime de risque » était déjà le problème ! « Ah bon ? Il reste quelque chose à vendre dans ce pays » soupira le premier ministre argentin ! Non bien sur. Ca se savait. Aucun sacrifice n’était plus guère envisageable, faute d’avoir à qui l’imposer, la bête étant déjà tondue jusqu'à la peau. L’Argentine parti à la dérive dans un océan de chômage, d’économie de troc et de combines calamiteuses de gestion publique.

Le 5 décembre 2001, le bourreau qui a déclenché la machine infernale donne le coup de grâce. Le FMI annonce qu'il refuse de transférer 1,26 milliards de dollars, comme il l’avait promis. Car, disaient ces sadiques, le plan « Déficit zéro » de Cavallo n'avait pas été mis en œuvre « sérieusement » ! Le FMI abandonne ses proies sitôt que le moindre problème apparait. C’est ce qui attend la Grèce.  Son plan d’austérité sera évalué tous les trimestres avant le versement de l’aide financière prévue. Cela a été exigé par le mémorandum du FMI et l’Union Européenne. Car « l’Europe qui protège » a délégué au FMI la surveillance du plan « d’aide ». Et comme on le sait, l’aide est conditionnée à des mesures de libéralisation forcenée sur le modèle argentin. C’est à dire la vente de ce qu'il reste des biens publics, les suppressions de postes de fonctionnaires et ainsi de suite. Que se passe-t-il alors ? Voyons l’Argentine. La mauvaise nouvelle du blocage de « l’aide » par le FMI provoqua une énormissime crise de confiance dans la classe moyenne. Et la navette des bas de laine repris son bal entre les deux rives du Rio de la Plata, nombre de grands naïfs croyant qu’en cachant leur argent en Uruguay, sur le trottoir d’en face, ils échapperaient au siphon.

Le socialiste De la Rua et sa bande de « courageux gestionnaires » décidèrent de séquestrer les comptes bancaires : interdiction aux particuliers de retirer plus de 250 pesos par semaine ! Cette invention reçu un joli nom qui sonnait doux : le corralito. Les sous se trouvaient en quelque sorte retenus pour leur bien dans un petit coral comme de bestiaux qu’on protège dans la pampa ! L’abime s’ouvrit sous les pas de l’Argentine. Grèves générales, fuites des petits patrons, disparition d’aigre fins banquiers en Uruguay et en Argentine, bref ce fut le chaos ! Les gens dans la rue devant les banques tous les jours tapant dans des casseroles. Les socialistes demandèrent à l’armée d’intervenir. Elle refusa. Ce fut donc la police qui tira dans le tas faisant vingt huit morts. Enfin, tout s’effondra. De La Rua s’enfuit. Domingo Cavallo finit en prison pour corruption. Le FMI maintenait pourtant toujours aussi fermement le pied sur la gorge des argentins. En trois mois le pays vit se succéder et démissionner trois présidents de la république.  Puis l’équipe actuelle, alors composante de la vague de la révolution démocratique qui déferle sur l’Amérique latine, l’emporta. Cette séquence et très instructive. Ce qui est frappant c’est que les argentins savaient que rien ne pouvait s’améliorer jamais après des années de souffrances, les refrains ne changeaient jamais : austérité, dépenses excessives Bla Bla.

En Grèce ce sera tout pareil. D’ors et déjà le plan du FMI intègre dans ses prévisions la baisse d’activité due a ses plans d’austérité et le poids supplémentaire de la dette provoquée par l’augmentation des intérêts de celle-ci. En 2015, après cinq années de purge et de souffrance, la part de la dette dans le PIB en Grèce aura augmentée pour parvenir à 150 % C’est le FMI lui-même qui le dit. Les grecs auront souffert pour rien à part payer les intérêts aux banques. Pourtant, à ce moment là, on dira de nouveau aux grecs qu’ils doivent être « plus sérieux », mieux appliquer le plan de sacrifices et ainsi de suite. La solution est pourtant simple. Il faut voler les voleurs. C’est ce qu’on finit par décider les bons bourgeois qui dirigeaient l’Argentine.

En janvier 2002, Eduardo Duhalde, troisième président de la République consécutif en trois mois déclare l’insolvabilité du pays. C’est le défaut de paiement. Les créanciers sont floués. La monnaie magique est abolie de fait. Le change du peso fut fixé à 1.40 Peso pour 1 Dollar. Ce n’est pas beaucoup. Juste 28% de dévaluation. Tout ça pour ça ! Evidemment il y a eu de la casse. Mais plus pour les mêmes. Tous les contrats signés en dollars devinrent immédiatement caducs. Financiers et grands entrepreneurs hurlèrent a la mort. Mais aucun ne s’écroula en dépit des pertes qu’ils subirent. Mais la dévaluation eut son effet positif. Enfin les produits argentins redevenaient vendables. Le secteur agro-industriel redémarra. L'Argentine se dépêcha de rembourser certes avec beaucoup de retard sa dette vis à vis du FMI pour ne plus avoir à faire à cette institution que tout le monde après cela fuit comme la peste ! En 2005, Le ministre argentin de l'économie Roberto Lavagna annonce aux créanciers privés qu’ils ont 6 semaines pour accepter la proposition de restructuration de la dette. Il affirme qu’« il ne fera plus aucune offre dans le futur » et que ceux qui refuseront celle-ci risquent bien de ne jamais rien recevoir de l'État argentin. La dévaluation de cette dette est alors massive. La somme proposée pour le remboursement des prêts internationaux privés est d’environ 35% de ce qui est dû. Le montant des impayés de la dette privée argentine était de 81 milliards de dollars depuis 2001. Fin 2002, l'économie repart. Les effets favorables de la dévaluation sont alors clairement observables. Début 2003, la plupart des monnaies alternatives furent abolies et la valeur qu’elles représentaient fut garantie par l’Etat. La consommation redémarra et la vie commença à redevenir vivable. Je me souviens de la stupeur des argentins apprenants qu’ils pouvaient renoncer à leur régime de retraite par capitalisation et revenir au régime par répartition. En six mois un million de personnes firent leur transfert préférant offrir aux caisses de retraites par répartition leurs avoirs capitalisés plutôt que de rester dans les mains des sangsues bancaires.

Telle est la leçon de l’Argentine qui devrait être connue en Grèce et que nous ferions bien de méditer pour savoir que faire dans l’hypothèse où notre tour viendrait. "Gouverner contre les banques" ce sera le thème du forum du Parti de gauche le 12 juin prochain, avec la participation d’Oskar La Fontaine. Le contraire d’un colloque savant. Plutôt la préparation d’un mode d’emploi. Je ne finis pas mon récit sans vous dire qu'il reste toujours un peu d'espoir pour que les méchants soient punis à la fin du film. Dans ce cas, après avoir ruiné l'Argentine, et le Mexique parmi d'autres, Camdessus fut viré du FMI où il n'acheva pas son second mandat.

A Madrid vient de s’achever la semaine passée, dans l’indifférence générale, un sommet Europe-Amérique latine. A moitié boycotté par les latinos parce que les européens avaient invité le prétendu président soit disant élu du Honduras. Oui, le fil de putsch, Porfirio Lobo, a été invité! Telle est l’Europe des prêchi-prêcha sur les droits de l’homme et des mouvements d’indignation à l’égard de Cuba, Chavez et ainsi de suite ! Bien sur, un contre sommet alter mondialiste se tenait. Et une délégation de mes amis a mis une nouvelle fois la main à la poche pour y être présents pendant toute sa durée. Mais ce n’était pas l’évènement. Pourtant le moment aurait été bienvenu pour imaginer des accords nouveaux et d’autres relations pour affronter la crise qui étrangle les peuples d’Europe ! Pas du tout ! Face à l’Amérique du sud, l’Europe est juste un  partenaire de mauvaise foi qui impose ses dogmes libéraux avec arrogance. Aussi impérialiste que les Etats unis d’Amérique, l’union européenne a une stratégie similaire à celle des yankees. Elle enfonce des coins pour diviser tout ce qui ressemble à un bloc régional en face d’elle. Elle divise donc systématiquement pour mieux exploiter. La technique consiste à passer accord avec des sous ensembles d’un bloc ou des pays en particulier à l’intérieur d’une zone pour faire éclater de l’intérieur tous les partenariats. C'est notamment le cas de la Communauté Andine des Nations. Là, l’Union Européenne signe des traités bilatéraux avec le Pérou et la Colombie. De cette façon sont contournées la Bolivie et l'Equateur qui refusait d'accepter ses conditions.

Peu de gens se figurent le niveau d’arrogance auquel parvient cette Union Européenne qui a été présentée pendant si longtemps comme un modèle alternatif à l’impérium étatsunien ! Et ce n’est pas seulement le fait des gouvernements de l’union. C’est aussi et surtout le fait du Parlement Européen totalement imbibé de délires libéraux. Dans le cas de l’Amérique latine, le cas se complique du fait de la personnalité de l’homme qui a la haute main sur le dossier, qui se comporte comme un nouveau vice roi des indes occidentales, le député espagnol Salafranca, membre éminent du Parti de droite PPE. Récemment il présentait au parlement Européen un rapport sur les relations Europe-Amérique du sud en prévision de ce sommet de Madrid. Auparavant, en commission, la totalité de mes amendements et ceux de mon camarade Willy Meyer, député espagnol d’Izquierda Unida, avaient été rejetés.

 «"¿Por qué no te callas?" C'est à cette phrase lâchée sur un ton suffisant par le roi Juan Carlos d'Espagne (Borbon y Borbon par la grâce de Dieu) au président Hugo Chavez (premier élu du peuple vénézuélien) que me fait penser le ton et le contenu de ce rapport. D’abord, évidemment, ce sont une série de leçon de démocratie. On en appréciera tout le sel en se souvenant que le parlement européen est la seule institution européenne qui n’a pas condamné le putsch au Honduras. Ca ne gène pas le rédacteur ni ses manières comminatoires. Il «réaffirme sa conviction que la stabilité interne de nombreux partenaires latino-américains reste tributaire de la réforme de l'État. Il faudrait alors laquelle doit inclure la question de l'intégration dans les processus de décision de tous les peuples autochtones et autres minorités, afin d'éviter toute discrimination et de soutenir la préservation de leurs cultures et traditions qui permettra d'enrichir davantage la société et de renforcer la gouvernance démocratique". Et toc ! Le grand frère a parlé ! Puis Sala franca et la majorité du parlement européen font « observer qu'une justice efficiente et indépendante ainsi qu'une politique efficace mais respectueuse des droits de l'homme au sein d'une administration responsable, contrôlable et transparente, procurent de la sécurité aux citoyens, renforcent leur confiance dans le système parlementaire représentatif et permettent d'éviter leur indifférence à son égard". Il faut expliquer ça au juge Garzon en Espagne ! Mais ce sont les amuse gueule en quelques sortes. Car bientôt vient le ton du manieur de fouet impérial! A lire en pensant à ce que l’Europe fait de ses propres recommandations aux autres sur son propre sol !

Le parlement européen, pontifiant et verbeux, "déplore que certains pays, peu soucieux de la nécessité de remédier aux graves carences résultant du sous-développement, de la pauvreté, des pandémies, de la malnutrition, de la criminalité et des catastrophes naturelles, aient employé leurs ressources financières pour accroître de manière excessive leurs dépenses militaires". Venant des amis du gouvernement d’Alvaro Urine en Colombie où sept bases militaires des USA ont été ouvertes et dont il n’est dit un mot, on savoure ! Et ce n’est pas tout en matière de paternalisme. La leçon devient vite franchement méprisante. Lisez ce texte adressé à des nations souveraines. « L'intégration régionale − souhaitée et recherchée par de nombreux gouvernements latino-américains et facilitée par l'Union européenne − doit faire face à de sérieux obstacles: (…) le peu d'échanges interrégionaux et les faibles connaissances de chaque pays concernant les différents acteurs politiques, sociaux et économiques des autres pays ». Ces latinos sont des ignorants qui ne savent même pas ce qui se passe sur leur propre continent et pour ainsi dire à leur propre porte. Le fond de tout cela chacun de mes lecteurs le connait ou le devine. La visée principale de ce texte est aussi banale que les reflexe européen. Il s’agit de la mise en place d'une grande zone de libre échange avec l'Amérique du sud et ceci dès 2015. Les parlementaires sociaux démocrates sont bien évidemment d'accord. Ne viennent-ils pas de soutenir dans une autre résolution l'accord économique et commercial « global », rien que ça,  entre l'UE et la Canada. Il faut se faire une idée précise du point où les voici rendus en matière de privilèges consentis aux capitalistes. Car cet accord prône, entre autre, la supériorité du droit des investisseurs à protéger leurs profits sur celui des Etats à protéger l'intérêt général… C’est ainsi que les grandes crises sont méthodiquement préparée.


186 commentaires à “La Grèce est l’avenir de l’Europe.”
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  1. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 97 jean ai marre

    Effectivement si personne ne les prenait plus comme référents tant que leur situation et leurs agissements ne sont pas clarifiés et sous contrôle, elles pourraient se tromper tant qu'elles le veulent dans leur coin sans que ça gêne grand monde....

  2. je n'ai lu que vos 3 §, j'ai dans l'oreille Atali sur france inter qui me vrille les nerfs, mais j'écoute pour etre bien sûre. On l'entend et le voit partout, contrairement à ce que vous dites ; souvent aussi on entend répéter à l'envi les propos de MInc qui parait-il "l'avait bien dit" quoi ? qu'on dépense trop bien sur, alors que c'est l'inverse…… on s'enfonce dans un puits sans fond, j'ai un peu la toruille

    un autre compère (arthuis) répète aussi à l'envi qu'on dépense trop

    Sapin, pas mieux juste une touche de différence.

    c'est la symphonie générale, en ça je suis pas d'accord quand vous dites que le ton change

  3. les plus raisonnables finalement sont les auditeurs. Bon ils les passent à l'antenne c'est déjà ça

    Voilà qu'Arthuis parle des niches fiscales (par parenthèse je me sens visée car je suis femme seule, ait élevé seule mon enfant, et j'ai eu une carrière des plus chahutée, si bien que je m'appauvris chaque années un peu plus, finalement je dois pas être imposable, même en m'enlevant la 1/2 part

    c'est comme pour la retraite : j'ai cotisé 43 ans. A la retraite après 15 ans de chômage parce que "trop qualifiée". (je suis pas restée sans rien faire je vous rassure)

    j'en ai marre de la non redistribution

    c'est pas ça la France

    on est capable Français de tellement bonnes idées et actes et là tout le monde reste immobile, ils ont voté pour sarko par peur d'être imposé, les imbéciles. Ils vont l'être.

  4. jean ai marre dit :

    les Agences de notation

    Descartes,

    Tu es assez intelligent pour connaitre le but de ces agences, Pourquoi, comment et surtout pour qui elles ont été créées.

    Nous connaissons des ratios de performances qui définissent les sociétés entreprises. Pas besoin de ce types d'agences..

  5. FredeSud dit :

    @ jean-jacques (77)

    Entièrement d'accord avec vous : seule une (longue) grève générale reconductible fera reculer ce Gouvernement sur les retraites. Maintenant, quelle centrale syndicale serait susceptible de lancer prochainement un tel mot d'ordre ? A Solidaires, nous y sommes plus que favorables, mais seuls, nous ne pouvons "remuer les foules"...

    Salut et Fraternité.

  6. jean ai marre dit :

    Le Prolo

    Mais en attendant, comment faisait on lorsque ces cotation n'existaient pas ?

    Je pense que les Etats doivent se doter de ratios et de mesures de substitution

    N'oublions pas que que c'est la finance qui commande les Etats....

  7. laforcedupeuple dit :

    La séparation des pouvoirs entre syndicats et parti politique n'est-il pas déjà le premier des moyens pour diviser le Peuple? Le premier des enfumages à combattre? La réponse est clairement OUI !

    Alors que certains les critiques à bout de champ, jusqu'à présent seul le NPA et LO l'ont toujours revendiqué. Faire du syndicalisme, c'est aussi faire de la politique, et inversement. Ces messieurs politiques pensent que cela est très risqué pour leurs carrières, mais cela a au moins un Grand Avantage...Leurs lignes de choix de société apparait beaucoup plus clairement aux yeux de tous les citoyens.

    Le 24 juin? Et après? RIEN! C’est juste reparti pour une nouvelle petite ballade creuse de tous sens. Et pourquoi pas le 25 décembre? Ou bien même à la saint sylvestre?
    Je le redis, les dirigeants des confédérations syndicales, (sauf peut-être celles qui se regroupent sous les bannières Solidaires mais qui n'ont pas le droit de siégées dans les réunions ministérielles), sont les accompagnateurs du medef et des classes dirigeantes capitalistes. Qui peut encore et en toute honnêteté, dire et prouver l'inverse?
    Les bases syndicales sont trompées et le Peuple rouler dans la farine.
    Nous le Peuple avons déjà perdu sur le terrain de la revendication sous forme démocratique, le combat des retraites.
    Il ne reste plus que la solution de la révolte par la rue.

  8. julie dit :

    p.99
    pourquoi tu efforce à défendre le sérieux des agences de notation si même Jean-Pierre Jouyet, président de l'AMF(autorité marché français) relativise:

    "Le président de l'AMF a enfin rappelé que les mesures, décidées en juin 2009, visant à encadrer les agences de notation, devraient entrer en vigueur prochainement. A partir du 7 juin 2010, elles auront la possibilité de s'enregistrer pour exercer dans l'Union Européenne. L'enregistrement deviendra obligatoire, et la surveillance effective début décembre.

    «La procédure d'enregistrement se fera auprès des autorités nationales, jusqu'à la mise en place de la future Esma", a expliqué Jean-Pierre Jouyet, précisant que s'il y aura à l'avenir une supervision "cela ne signifie pas que le régulateur cautionnera d'une façon ou d'une autre le contenu des notes des agences. Tout comme des opinions, une notation reste une notation".

  9. Delbrayelle Gilbert dit :

    Au fond c’est quoi ces agences, ce quarteron de décideurs non élus qui font la pluie et le beau temps ?
    En fonction de quoi, de quels intérêts et de quelle conception de l’économie, prennent-elles leurs décisions ?
    D’où elles sortent, comment sont-elles elles-mêmes contrôlées, quelle est leur légitimité, pourquoi et comment autant de pouvoir etc … ?
    (Le Prolo)

    Oui, comment les peuples se laissent-ils gouverner par ces agences ?
    C'est de la science_fiction ou je rêve tout éveillé ?

  10. Mario Morisi dit :

    Tout à l'heure, France Inter et le téléphone sonne

    Devant la situation dramatique de la finance et de l'économie, Bédouet invite, tenez vous bien :

    Sapin, Arthuis et.. Attali...

    Inutile de vous raconter les contorsions, le cynisme et la malhonnêteté intellectuels de ces ragondins du libéralisme plus ou moins déguisé...

    Evidemment, le message est clair : Il n'y a rien à faire, puisqu'on est dans un monde capitaliste et libéral...

    Mais le comble arrive quand une série d'auditeurs tapent dur comme pourraient le faire des électeurs du Front de gauche, de Copernic ou du NPA

    Et là, Attali, qui certes a été attaqué sur ses fréquentations douteuses, déclare ne pas vouloir réponde à l'auditeur avec une morgue qui aurait mérité et qui lui vaudrait une rouste dans n'importe quel café ou assoce de France...

    Pour la suite, vu les pas de deux de Sapin et d'Arthuis.. il m'est venu une terrrible envie de rendre...

    Ce n'est plus de lutte des classes qu'il s'agit, c'est tout simplement un retour au droit de cuissage et aux privilèges de l'Ancien Régime.

    Mais podcastez ça pour vous faire une opinion, enfin, si vous êtes masochistes..

    Quant à moi, j'ai tapé sur ma radio huit minutes après le lancement du débat...

    Débarrassons-nous de ses rats de cave, par tous les moyens connus et licites, même ceux un peu turbulents.

  11. En passant, désolée si c'est une redite d'un des commentaires du dernier tiers (pas le temps de tout lire maintenant) au sujet des agences de notation : Warren Buffet, 3è fortune mondiale, est l'un des actionnaires de Moody's. Il ne doit pas être le seul, non ?
    Alors, qui sont : les actionnaires, les membres des conseils d'administration des agences de notation ?

  12. Delbrayelle Gilbert dit :

    Janba dit "Devons nous aller vers une nouvelle votation CITOYENNE?"

    Et oui ! Si le référendum n'est pas possible, il est facile d'organiser une votation citoyenne comme pour La Poste.
    Et mes jeunes collègues enseignants ne se plaindront plus de perdre une journée de salaire.
    (Quand je pense que des mineurs ont fait des semaines de grève autrefois...)

  13. BA dit :

    Combien d'actifs pourris les banques de la zone euro possèdent-elles ?

    Selon la Banque Centrale Européenne, les banques de la zone euro ont dans leurs livres 195 milliards d'euros d'actifs pourris.

    Vous avez bien lu : 195 milliards d'euros d'actifs pourris.

    Ce sont de soi-disant "actifs", mais leur valeur réelle est égale à zéro.

    Quand le patron d'une banque européenne vient frimer devant les caméras de télévision, quand il prétend que sa banque est saine, quand il raconte que sa banque est solide, ne le croyez pas.

    Les patrons des banques de la zone euro sont des menteurs.

    Les banques de la zone euro ne sont plus que des banques zombies.

    Contribuables, préparez-vous à payer.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE64U0Q520100531

  14. Darthé-Payan dit :

    @Jean ai marre et Le Prolo

    Peut-être serait-il judicieux de créer une agence de notation qui noterait les agences de notation ? Je le dis sur un petit ton ironique mais pourquoi pas ? Au point où en est le système qui spécule là à la hausse là la baisse sur la situation financière de tel ou tel pays, de son taux d'endettement, du ratios de rentabilité des capitaux investis !

    A quand on notera les politiques d'austérité, l'efficacité (économique et financière) de la réduction des investissements publics (éducation, formation professionnelle, santé, infrastructures, recherche publique, etc..) et de la politique de libre échange, dumping social et fiscal dans l'union européenne ?

  15. Marie dit :

    @Mario Morisi

    Pas envie d'écouter encore et encore les "zoracles"...C'était hier, mais c'est demain ! A lire et relire encore, maintenant que nous y sommes jusqu'aux yeux : c'est inénarrable ! C'est mieux que du Desproges !
    Ceux qui nous ont mis dans le pétrin sont d'une malhonnêteté intellectuelle confondante !
    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500

  16. Descartes dit :

    @Le Prolo (#100)

    Si mon commentaire te fatigue, dis toi bien que tu n’es pas obligé de me lire.

    Ce n'est pas le fait de le lire qui me fatigue, mais de savoir qu'on peut encore écrire de pareilles choses...

    D’autre part je ne vois pas ce qu’il y a de démagogique à faire remarquer que les agences de notations sont la plupart du temps juges et parties, du fait de leurs relations incestueuses avec les banques d’affaires.

    Si tu relis le message original, tu verras que ma remarque sur la démagogie ne s'appliquait pas au fait de "faire remarquer que les agences sont juges et partie", mais de faire tout un fromage sur un certain nombre d'erreurs commises par les agences de notation, comme s'il était possible pour une agence (ou pour tout autre création humaine) d'être infaillible.

    Par ailleurs, tu as omis jusqu'ici d'expliquer en quoi les relations des agences avec les banques étaient "incestueuses". A ma connaissance, les agences n'ont pas de capitaux a investir, et ne sont pas actionnaires des groupes qu'elles notent. Par ailleurs, si elles sont rémunérées par les émetteurs des titres qu'elles notent, la rémunération ne dépend pas de la note. Et pour finir, le seul capital des agences de notation, c'est leur crédibilité et donc leur réputation. Crois-tu vraiment qu'une agence risquerait sa réputation pour faire plaisir à un client, sachant que si une telle affaire venait à être connue ce serait pour elle la fin des haricots ?

    Si tu ne sais pas encore que certaines aident les banques d’affaires à spéculer sur leurs propres clients en manipulant les notes et donc les cours,

    Encore une fois, si tout le monde sait que les agences "manipulent les notes", comment expliques tu que tous ces investisseurs, des gens si intelligents et si habiles à gagner de l'argent, prennent leurs décision sur la base de ces notes ? Et comment expliques-tu qu'en suivant ces "notes" ils gagnent autant d'argent au lieu de perdre leur chemise ?

    Les économistes se servent de ces agences effectivement, non pas parce-qu’elles font du bon boulot mais évidemment juste faute d’alternative.

    Et comment expliquerais-tu que tous ces gens (qui, rappelons-le, ont beaucoup d'argent) n'aient pas créé une véritable agence "alternative" en qui ils puissent avoir confiance, au lieu de se contenter de ces agences qui "manipulent les indices" à leur détriment ?

    Il n'y a rien à faire: sauf à considérer que les plus grands financiers et investisseurs de la planète sont des imbéciles, il faut conclure que les agences sont, dans l'immense majorité des cas, fiables dans leur notation...

  17. Descartes dit :

    @jean ai marre (#101)

    Tu enfonces une porte ouverte. Les investisseurs ont besoin de ratio, c’est une évidence, le problème c’est que le choix soit fait à partir de ces agences. Il pourrait en être autrement.

    Certainement... mais pourquoi faire "autrement" puisque le système qu'on a fonctionne et donne des bons résultats ? Il faut se rendre à l'évidence: les financiers les plus habiles, les investisseurs les plus chevronnes, utilisent les "notes" des agences. On peut en déduire que leur expérience leur a montré que ces indices sont fiables. Bien sur, de temps en temps ils se gourrent. Mais personne n'est en mesure de proposer un système de notation qui serait infaillible...

    Ce "haro sur les agences de notation" ressemble un peu trop à la recherche d'un bouc émissaire, à la tentation de casser le thermomètre pour faire descendre la fièvre. En fait, les agences de notation produisent une information que les acteurs du marché financier jugent en général fiable. C'est justement de là que vient le problème: à partir où le marché juge un indice fiable, cet indice a un effet auto-réalisateur. Pour donner un exemple, le fait de baisser la note d'un émetteur peut provoquer un crise de confiance dans ses titres, et la crise de confiance le pousser à la faillite réalisant du coup la prédiction de l'agence de notation. On peut se dire que si l'agence n'avait pas baissé la note, l'émetteur aurait peut-être pu garder la confiance de ses créanciers et s'en sortir. En d'autres termes, la notation de l'agence modifie la réalité qu'elle est censée caractériser. Mais j'insiste: cet effet n'arrive que parce que les prédictions sont considérées comme fiables. Si tout le monde était convaincu que les notation sont erronées ou "manipulées", le problème ne se poserait pas, puisque personne n'agirait en fonction des notations...

  18. Descartes dit :

    @jean ai marre (#106)

    Tu es assez intelligent pour connaitre le but de ces agences, Pourquoi, comment et surtout pour qui elles ont été créées.

    Ah... tu veux dire par la Synarchie, la Grande Loge Judéo-Maçonnique et le Groupe de Bilerberg réunis ?
    Oui, je crois connaître le "but" de ces agences: fournir aux investisseurs des indices synthétiques pour leur permettre de faire des choix d'investissement en connaissant les risques qu'ils prennent. Mais peut-être que je me trompe, alors j'aimerais connaître ton avis: quel est le but de ces agences ?

    Nous connaissons des ratios de performances qui définissent les sociétés entreprises. Pas besoin de ce types d’agences..

    Pas aussi simple. Les "ratios de performances" publiés par les entreprises ne disent pas tout, et surtout ils ne sont pas synthétiques. C'est de là qu'est partie l'idée de certains de créer des organismes qui feraient des études à partir des données publiées par les émetteurs de titres mais aussi des données disponibles à partir d'autres sources, et de synthétiser ces études dans une "note".

  19. Descartes dit :

    @jean ai marre (#108)

    Mais en attendant, comment faisait on lorsque ces cotation n’existaient pas ?

    Et bien, on faisait beaucoup plus de conneries, et il était bien plus facile d'escroquer les gens en leur vendant des titres imaginaires. Les investisseurs du coup étaient bien plus méfiants, et il était bien plus difficile d'emprunter à des taux raisonnables (les primes de risque étaient bien plus élevées). C'étaient finalement les banques qui faisaient de la recherche sur les émetteurs de titres avant de les recommander à leurs clients, avec les conflits d'intérêt que tu peux imaginer.

    Je pense que les Etats doivent se doter de ratios et de mesures de substitution

    Pourquoi pas. Une agence statistique mondiale qui noterait les titres publics, par exemple ?

  20. argeles39 dit :

    @ FredeSud # 107

    Entièrement d’accord avec vous : seule une (longue) grève générale reconductible fera reculer ce Gouvernement sur les retraites. Maintenant, quelle centrale syndicale serait susceptible de lancer prochainement un tel mot d’ordre ? A Solidaires, nous y sommes plus que favorables, mais seuls, nous ne pouvons « remuer les foules »…

    Pour une centrale syndicale, lancer un mot d'ordre de grève générale reconductible, ce serait à la limite facile, mais le problème c'est l'adhésion des salariés à un tel mot d'ordre. Si un syndicat lance une grève générale illimitée (jusqu'à satisfaction des revendications, ou compromis) qui s'avère être un fiasco, il a ensuite du mal à surmonter le discrédit. C'est pour ça qu'aucune centrale syndicale ne s'engage dans cette voie, car elles n'y sont pas poussées par leurs bases......
    La force d'un syndicat ce n'est pas uniquement la qualité des ses dirigeants, c'est surtout le nombre des ses adhérents, et un des problèmes du syndicalisme français c'est un taux de syndicalisation extrêmement faible, surtout dans le secteur privé.
    Le niveau de conscience (de classe) est actuellement malheureusement trop faible pour doper le mouvement syndical, j'en veux pour preuve que même des actions qui ne coûtent rien en terme de pouvoir d'achat, comme voter pour ses intérêts de classe, ne rencontrent que très peu d'échos parmi ceux qui sont à priori concernés.
    Mais les choses ne sont jamais irréversibles, les réformes de Sarkozy peuvent être un déclic dans les prochains mois...... A condition bien sur que la gauche présente une alternative crédible (ce qui passe par un programme).

  21. guillot dit :

    la forcedupeuple, @109

    Et lorsque c'est Jean Marie Colombani qui n'arrive pas à cacher sa surprise un matin sur France Info: "C'est une surprise, depuis le début, les syndicats cogèrent la crise avec Sarkozy et c'est un évènement !"

    Ce qui est étonnant chez moi, c'est de voir des partis se réclamant de la lutte des classes rester muet là dessus au nom d'une illusion véhiculée par une idéologie étrangère au mouvement ouvrier, illusion qui fait voir une séparation entre l'économique et le politique !

    Michel Matain

    Les partis présents dans le LKP ont obtenu des scores médiocre aux régionales ("Combat Ouvrier"?) S'ils sont "supersyndicalistes" genre LO, ce ne serait pas étonnant, puisqu'ils apparaissent plutôt indiffèrent à la volonté des électeurs d'utiliser les élections pour envoyer un message quel qu'il soit au pouvoir en place. LO en France disait même que les régionales ne servaient à rien. Alors, pourquoi se déplacer pour voter pour eux ?

  22. Hold-up dit :

    N°105@Annie pensée libre

    "Ils ont voté pour sarko par peur d’être imposé, les imbéciles. Ils vont l’être".

    Oui et au lieu de l'être de façon équilibré il le seront complètement après avoir été dépouillé de tout.

    Classique. Il ne faut pas s'étonner quand on vote à Droite, pour "le parti du manche", que celui-ci, une fois mise la pièce dans le juke-box électoral brise les reins des plus fragiles, des non possédants,des plus conscients du jeu à l'échelle nationale ou internationale et des salariés en général. Cela est bien dans l'ordre (néo)libéral des choses.

    Pour toute consolation, les gogos vont pouvoir maintenant se ruiner dans les jeux de hasards en ligne ou beugler leur haines dans les stades de foot pendant que leurs progénitures se débiliterons encore plus en n'ayant plus aucun cours de réflexions théoriques au collège ou au lycée...Aux dernières nouvelles, des centaines de milliers de postes d'enseignants vont être encore supprimés. Ballon rond pour tous. Même les profs d'EPS verront leur métier se dégrader.

    Que du bonheur pour le parti de la matraque. Pas de tête, aucune insurrection civique qui ne puisse aboutir. Pain béni pour "les puissants" minoritaires.

    "Nous, en France, nous pensons que la réponse à la crise, c'est le sport." -

    Benito Sarkozy dans le texte.

  23. Marie dit :

    Je me souviens de 2 documentaires trés éclairants sur les façons de faire de la Banque Mondiale et du FMI, et ce qu'il advint pour les populations concernées...le cynisme de tous ces "cols blancs" qui ne se sentent jamais les mains sales est presque grandiose :

    - "Nos amis de la banque" de Peter Chappel - 1998
    et
    - "FMI, Jamaique, mourir à crédits" de William Karel - 1994...
    http://www.bpi.fr/fr/_modules/module_catalog/notice/view.html?titre=cr%C3%A9dit&notice=0

  24. Hold-up dit :

    N°113 @Mario Morisi

    A propos du Téléphone sonne du Lundi 31 Mai 2010 sur France Inter " Retraites / Dette / Euro " avec trois invités néolibéraux Eurolâtres inénarrables...

    Vous avez dit :"Podcastez ça pour vous faire une opinion, enfin, si vous êtes masochiste.Quant à moi, j’ai tapé sur ma radio huit minutes après le lancement du débat"

    J'ai écouté dix minutes et j'ai éteint la radio. Pour ne pas moi-même la casser. Mario Morisi si je puis me permettre... il n'y a pas trente six mille solutions dans ce cas de figure.

    1. Soit on se prépare à l'avance pour parvenir à passer tous les barrages filtrants de la censure de Radio France
    afin de parvenir à dire ce que l'on entend jamais à la radio et faire une " ACTION DIRECTE " sur France Inter en
    mettant en porte à faux les escrocs invités...(ouvrir sa gueule mais avec méthode et arguments bétons).

    2. Soit on éteint son poste.

    Ces émissions ne sont pas là pour informer le citoyen mais POUR LE DÉTRUIRE. DÉTRUIRE TOUTE VELLÉITÉ DE RÉVOLTE, D'ANALYSE HÉTÉRODOXE, D'ESPRIT COMBATTIF et DE RÉSISTANCE.

    Écouter ce genre d'émission c'est accepter de se faire détruire. Cela fait trente années qu'ils nous mentent comme
    des arracheurs de dents et qu'ils poudroient sur les ondes avec leur "moulins à prières" comme dit Jean-Luc Mélenchon. Nous savons ce qu'ils vont dire avant même qu'ils parlent et nous ne sommes pas étonnés lorsqu'effectivement ils disent ce que nous avions trente secondes auparavant déjà imaginés qu'ils diraient.

    Pas étonnant qu'on ait envie de casser le poste puisque tout a été fait pour qu'on pète un plomb et que c'est le but recherché. Nous rendre fou par leurs mensonges comme une camisole de force. Pour se défendre, deux solutions sensées : s'organiser en amont ou éteindre son poste en aval.

    On peut aussi lire ce livre : "La sorcellerie capitaliste : Pratiques de désenvoûtement "
    http://www.amazon.fr/sorcellerie-capitaliste-Pratiques-d%C3%A9senvo%C3%BBtement/dp/2707143979

  25. Une journée d'action le 24 juin!
    Et pourquoi pas le 14 juillet ou le 15 août, non?

    Alors, là-haut, les états majors de la contre-réaction, ils sont forts!
    Plus leurs journées bidons se casseront la figure, plus le gouvernement nous en mettra dans la tête...Et plus ils seront soutenus par Sarko dans leurs fonctions et conviés dans les couloirs de l'Elysée à serrer des paluches.

    Ce petit jeu révèle surtout que ça s'appelle une bureaucratie, ces états majors croupions, et qu'il va falloir leur rouler dessus pour se faire entendre... pour se rassembler éventuellement... Les apéros géants, remarque, c'était une bonne idée pour ça.... Vous avez vu, c'est le PS le premier à être monté à l'assaut contre les réunions de jeunes...
    Bon, sans rire...

    Ils mériteraient presque le 24 juin de se retrouver tout seuls sous leurs banderoles...
    Faites passer la consigne, je pense que ça va faire un tabac... c'est eux qui auront peur de disparaître.

    Et nous, on se mobilise pour la rentrée, le premier jour de rentrée des classes par exemple? Une bonne petite grève le premier jour... bien mobilisante, tellement on a envie de retourner bosser en ce moment... je suis sûre que ça marche!
    ... et puis si c'était aussi "tous ensemble", ce serait mieux... Non?

  26. André Assiétoi dit :

    Dominique Strauss-Khan, l'affameur des peuples et futur candidat du parti "socialiste" à la prochaine présidentielle (ben oui, le P"S" semble décidé à laisser désigner son candidat par les sondages d'opinion), vient de se faire déborder sur sa gauche par... Le Figaro. En effet, DSK a sorti, pour justifier son alignement sur la droite sur la question des retraites : "si on vit jusqu'à 100 ans, on ne va tout de même pas arrêter de travailler à 60 ans".
    On jurerait que c'est en réponse que les "gauchistes" du Figaro ont sorti un article intitulé "Les Français vivront-ils aussi longtemps qu'on leur promet ?" Et qui montre que la courbe de l'espérance de vie s'inverse aux États-Unis, passant de 81 ans à 78 ans (sous-entendu, il n'y a pas de raison qu'il n'en soit pas de même chez nous).

    Voilà un bel et bon argument dont pourraient s'emparer tous ceux qui luttent contre la contre-réforme des retraites.

  27. bastille dit :

    « L’information dont nous disposons est au mieux mensongère dans un très grand nombre de cas. Mais il apparaît clairement qu’elle est manipulatoire dans un nombre croissant d’autres cas ». Exactement comme pour le referendum sur le traité de Lisbonne dont l’expérience nous montre que si cela ne suffit pas, ils n’hésiteront pas à pratiquer l’insulte (la majorité du peuple français alors qualifié de fasciste/raciste par le journalisme de marché que vous avez brillamment dénoncé).
    Vous titrez : « La Grèce est l’avenir de l’Europe » oui, mais alors pouvons nous rester dans cette « Europe » ?
    Les retraites : quelques réflexions : un gouvernement qui n’obtient le soutien que de 11% des inscrits lors des 2 derniers scrutins (cependant non décisifs) et qui selon les sondages est minoritaire tant sur son action que sur le thème particulier des retraites. Il faut s’interroger pourquoi nous n’aboutissons pas. Les journées d’action sans revendication claire et de loin en loin (souvenez vous en 2009). La grève générale illimitée ? Si ça se décrétait…
    La « votation » ? Quelle question poseriez vous ? Quelle valeur au final pour STOPPER l’offensive cours (voir la poste) ?
    Il me semble que l’assemblage CDFT (et ses satellites de 2003) CGT (et autres) est incapable d’un véritable combat, paralysé qu’il est par le plus petit dénominateur commun « unitaire » :
    « l’âge l’égal de départ en retraite à 60 ans doit être maintenu » (seule revendication chiffrée dans le communiqué d’appel au 27 mai ; quid du nombre d’annuités, de la base de calcul du revenu de remplacement etc…).

  28. Lettres aux Aveugles dit :

    Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat aux affaires européennes :

    " Le 27 mai, il a déclaré sans sourciller au Financial Times de Londres que le plan de renflouement de la zone euro viole les traités européens : « Il est expressément interdit dans les traités de sauver un État européen de la faillite (clause du « no bail-out », NDLR). De facto, nous avons changé le traité » avec le plan, affirme-t-il. « Le mécanisme de 440 milliards d’euros n’est rien de moins que l’équivalent de l’article 5 du traité de l’Otan, c’est-à-dire la clause d’assistance mutuelle. Lorsqu’un État est agressé, les autres sont obligés de lui venir en aide ».

    Reconnaître que l’on viole le traité de Lisbonne, c’est reconnaître que l’on viole le vote du Parlement français l’ayant ratifié, et qui avait lui même violé le vote du peuple lors du referendum du 29 mai 2005. Quand les élites politiques ne respectent même plus leurs propres règles et le font au vu et au su de tous, nous entrons dans une période révolutionnaire… A nous de donner un esprit à cette révolution pour qu’elle accouche d’un monde meilleur que celui qui s’éteint."

    Pierre Lellouche reconnaît le viol du traité de Lisbonne
    http://www.solidariteetprogres.org/article6676.html

  29. Trebor dit :

    Jusqu’à la fin des années 1920, la croissance de l’Argentine repose sur l’agriculture et le secteur agro-alimentaire, ainsi que sur les transports et le commerce. Son financement repose sur ses exportations agricoles et sur les investissements étrangers. Au début des années 1930. Le ralentissement du commerce international favorise l’éclosion de petites entreprises locales. Cette croissance économique ne produit pas de redistribution des revenus. Ce terreau favorise l’éclosion de mouvements fascistes qui prônent l’établissement d’une dictature.

    En 1943, un groupe d’officiers mené par le général Arthuro Rawson fomentent un coup d’Etat, le colonel Juan Domingo Peron en devient le secrétaire d’Etat au Travail. Il est à l’origine de mesures en faveur des ouvriers. Le 24 février 1946, en s’appuyant sur un ensemble hétérogène, il est élu président de l’Argentine avec 56% des voix.

    Les gouvernements précédents ayant octroyés des privilèges aux intérêts britanniques que d’aucuns considèrent comme une dépendance malsaine. Peron profite des sentiments nationalistes pour développer l’idée d’une Grande Argentine autour d’un projet d’étatisation, de centralisation et d’autarcie. Sa stratégie est de favoriser l’exportation de blé et de viande pour favoriser l’importation de biens d’équipement. La relance du secteur agricole en Europe d’après-guerre détériore les exportations argentines et Peron dut faire face à une morosité économique. Il préféra s’offrir un Etat providence à crédit, en battant la monnaie pour financer les déficits publics chroniques. Il s’en suit une inflation structurelle de 25% par an de 1943 à 1974, qui dissuade l’épargne et encourage la fuite des capitaux.

    Après 20 ans d’absence (putsch) et sa mort, Isabel Peron lui succède : hyperinflation avec 500% en 1975. Renversée en 1976 par le coup d’Etat du général Jorge Rafael Videla, l’Argentine a une dette extérieure qui passe de 8 à 43 milliards de dollars, et la part des salaires dans est ramenée de 43% à 22% du PNB. Répression, succession de militaires jusqu’en 1983 ou l’Argentine renoue avec la démocratie (hyperinflation de 650% en 1985 et corruption). Retour des péroniste en 1989 avec Menem, FMI, réformes et peso.

    Au début du XXème siècle sous des gouvernements conservateurs, la répartition de la croissance profite à certains. Au retour de balancier, malgré une volonté d’indépendance économique, le financement des lois sociales se fait grâce à la planche à billet qui favorise l’inflation. Le retournement des marchés à l’exportation déclenche un déséquilibre de la balance commerciale. Péron est resté dépendant des marchés extérieurs.

    Monsieur Mélenchon pourrait-il nous expliquer, comment dans un océan d’économies libérales, la France, l’Europe pourraient évoluées sans tomber dans le travers inverse d’une...

  30. BA dit :

    Septembre 2008 : première vague de la crise financière.

    Juin 2010 : deuxième vague de la crise financière.

    Les banques de la zone euro vont maintenant subir la deuxième vague.

    Tsunami ! Tsunami !

    Lisez cet article :

    Les banques n'en ont pas fini avec les dépréciations, dit la Banque Centrale Européenne.

    Les banques de la zone euro risquent de devoir inscrire dans leurs comptes 195 milliards d'euros de dépréciations supplémentaires d'ici la fin 2011, ce qui constituerait la deuxième vague des pertes causées par la crise financière et ses répercussions, estime la Banque centrale européenne.

    Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière, la BCE ajoute que les finances publiques représentent actuellement le risque le plus important pesant sur la stabilité de la région, les dettes et les déficits continuant de perturber les investisseurs tandis que les émissions massives prévues par les Etats risquent de restreindre l'accès des entreprises et des banques au marché du crédit.

    Tout en constatant que des menaces d'interactions défavorables entre le système financier et les finances publiques sont déjà apparues, la BCE note que les nouvelles mesures adoptées pour combattre la crise ont considérablement réduit les risques de contagion.

    "D'importants déséquilibres budgétaires demeurent et il est de la responsabilité des gouvernements d'affronter et d'accélérer la consolidation budgétaire afin d'assurer la soutenabilité des finances publiques, non seulement pour éviter le risque d'un étouffement de l'investissement privé mais aussi pour instaurer les conditions permettant une croissance économique durable", a déclaré le vice-président de la BCE, Lucas Papademos.

    Evoquant une "deuxième vague" de dépréciations liées à la crise financière, il a précisé que la BCE estimait les besoins de provisions des banques pour couvrir les pertes potentielles à 90 milliards supplémentaires en 2010 et 105 milliards en 2011.

    http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE64U0Q520100531

  31. Bon, je vais schématiser un peu de façon burlesque, et synthétiser, mais parfois, après des lignes et des lignes de lecture et d'analyse, ça fait du bien...

    Pour la "deuxième vague" de la crise bancaire annoncée par BA (136), je propose de ne rien rembourser, de prendre d'assaut chaque banque, la Défense, l'Elysée et Matignon, de fermer la bourse, de nationaliser tous les services financiers et autres (santé, éducation, transport, télécommunication, énergie, logement...) de reformer une armée populaire provisoirement, et d'abolir les "vrais" privilèges! Pas les pauvres miettes accordées au salariat pour qu'il survive un peu mieux... Après, on voit ce qu'on fait d'autre, parce que leur plus grand souhait derrière la crise qu'ils nous fabrique, c'est de parvenir à TOUT libéraliser. La crise n'a QUE cette fonction là actuellement... nous faire baisser l'échine sur les services publics la laïcité, etc....parce que l'air de rien, nous tenons bon en France, et ça fait désordre dans le monde...

    Voilà le programme! Demandez le programme!
    C'est une vision bien sûr toute personnelle qui n'engage que son auteur...

    Courage, tenons bon, souquons ferme à contre-courant, sans perdre le MORAL!
    Bonne journée à toute la "ruche"...

  32. Enluth40 dit :

    Au sujet de la réforme des retraites :
    Il y a quelques jours, j'avais écrit ce post.
    Je renouvelle mon appel à des réponses, des avis...
    merci

    Pourquoi ne pas dire le pourquoi de la réforme ?
    Le véritable pourquoi !
    Je parle bien-sûr de la réforme que veut engager la droite.
    Ils veulent tout simplement pousser les salariés à une retraite par capitalisation et c’est bien dans leur logique libérale.
    Ca les emm**** de voir une telle masse financière (le montant des cotisations) échapper à une logique de rentabilité. Et comme leur logique est de tout privatiser, pourquoi pas les retraites.
    Seulement tout le monde ne pourra pas capitaliser pour son avenir du fait de leur niveau de vie actuel. Alors seuls ceux qui ont des revenus confortables y parviendront.
    Et on retombe dans la logique libérale qui obéit à la loi de la nature, c’est à dire la prime au plus fort, éliminer le faible et le troupeau assurera une descendance plus saine et plus robuste.
    Mais la nature s’est trompée et c’est d’ailleurs sa seule erreur : elle a créé l’homme !
    Elle s’est trompée car comment peut-on imaginer un simple instant qu’elle ait créé un être capable de bousiller la planète avec ses armes ou de part le fait qu’elle déséquilibre les systèmes biologiques avec les pollutions engendrées par le « progrès » (le progrès à la sauce libérale).
    Et c’est là que l’on revient à la politique : être de gauche (la vraie) ou de droite.
    On est naturellement de droite, c’est à dire que l’on obéit à la loi de la nature. Etre de gauche demande un effort, un effort de réflexion, se poser des questions, etc.
    Etre de gauche demande un effort d’adaptation avec la nature, savoir concilier notre intelligence (non prévue par la nature) avec notre façon de vivre, d’où l’appellation forces de progrès pour les forces de gauche.
    Je pourrais en mettre une couche en parlant de la religion, mais stop, je ne suis pas un philosophe, je crois que cela se voit quand on me lit. Toujours est-il que l’on comprend mieux pourquoi l’homme a créé dieu.
    J’aimerais que les intervenants dans ce blog me parlent de ce que j’ai essayé d’évoquer afin d’éclairer mes embryions de pensée.
    Et est-ce que j’ai raison en disant que tout est lié avec cette façon de voir à commencer par cette réforme sur les retraites ?
    D’avance merci

  33. Michel Matain dit :

    @ 126 Guillot

    Les partis présents dans le LKP ont obtenu des scores médiocre aux régionales (« Combat Ouvrier »?) S’ils sont « supersyndicalistes » genre LO, ce ne serait pas étonnant, puisqu’ils apparaissent plutôt indiffèrent à la volonté des électeurs d’utiliser les élections pour envoyer un message quel qu’il soit au pouvoir en place. LO en France disait même que les régionales ne servaient à rien. Alors, pourquoi se déplacer pour voter pour eux ?

    Donc, si je comprends bien, luttes syndicales d'un côté, mais de l'autre pas d'espoir dans les urnes, pas de prise de pouvoir par les élections et pas de débouché politique ? Sauf à envisager une grève générale insurectionnelle révolutionnaire ? Dans ce cas, il faut le dire clairement.

  34. Descartes dit :

    @argeles39 (#124)

    Pour une centrale syndicale, lancer un mot d’ordre de grève générale reconductible, ce serait à la limite facile, mais le problème c’est l’adhésion des salariés à un tel mot d’ordre. Si un syndicat lance une grève générale illimitée (jusqu’à satisfaction des revendications, ou compromis) qui s’avère être un fiasco, il a ensuite du mal à surmonter le discrédit. C’est pour ça qu’aucune centrale syndicale ne s’engage dans cette voie, car elles n’y sont pas poussées par leurs bases……

    Et si elles ne sont pas poussées, c'est qu'il n'y a pas d'issue politique qui puisse soutenir un tel mouvement. Les gens ne sont pas idiots, et ne sont pas prêts à perdre des dizaines de journées de salaire pour rien. Avant d'appeler à la "grève générale reconductible", il faut donc les convaincre que cette grève peut déboucher sur quelque chose. Or, le "système explicatif" de la gauche (et encore plus celui de la "gauche radicale") est en panne. On n'arrive pas (parce qu'on ne travaille pas assez ces questions, à mon avis) à construire une vision crédible de l'économie dans laquelle on arrive à financer les retraites sans prolonger la vie active. La faiblesse du mouvement syndical vient de là: on ne fera faire grève aux gens si on n'est pas capable de les convaincre qu'une alternative est possible.

    Il faut revenir aux réalités. Et dans la réalité, on ne peut sortir d'une caisse plus qu'on n'y met. En d'autres termes, si l'espérance de vie augmente il faut soit réduire les retraites payées (que ce soit en montant ou en longueur de versement) soit augmenter les ressources. Et si on augmente les ressources, il faut bien dire de quel compartiment de l'économie réelle on compte les prendre. Et si j'insiste sur le mot "réelle", c'est parce qu'on est en train de parler de ressources qui sont des biens réels, des poulets, des tomates et des frigos, pas des morceaux de papier. Prendre les ressources sur la sphère financière ne ferait que dégonfler la "bulle" papier (ce qui ne serait pas en soi une mauvaise chose...), mais ne procurera pas les ressources réelles dont on a besoin.

    Revenons à un raisonnement macro: disons que dans ma vie active je produits X euros de biens. Sauf à me faire voler ou subventionner par quelqu'un, j'ai donc ces X euros pour vivre l'ensemble de ma vie. Maintenant, il faut les distribuer: je peux avoir une jeunesse riche et une vieillesse pauvre. Ou vice versa. Ou repartir uniformément ma consommation. Mais si ma vie s'allonge et ma production reste constante, le niveau moyen tout au long de ma vie ne peut que baisser... et pour augmenter ma production, il n'y a que deux moyens: augmenter le temps total de travail (reculer l'age de la retraite ou augmenter le temps hebdomadaire au travail), ou augmenter la productivité...

  35. langue-rouge dit :

    Il ne faut pas se tromper de combat pour les agences de notation. Celles-ci ont pour objectif de permettre aux investisseurs et aux spéculateurs qui ont des capitaux de les placer aux mieux de leurs intérêts.
    Et de ce point de vue, elles font très bien leur boulot même s'il y a eu quelques ratés.

    La solution c'est la mise au pas des marchés financiers et presque automatiquement le pouvoir des agences de notation tombera de lui-même.

  36. Michel Matain dit :

    @ 124 argeles39

    Le niveau de conscience (de classe) est actuellement malheureusement trop faible pour doper le mouvement syndical, j’en veux pour preuve que même des actions qui ne coûtent rien en terme de pouvoir d’achat, comme voter pour ses intérêts de classe, ne rencontrent que très peu d’échos parmi ceux qui sont à priori concernés.

    Quand on constate qu'il y avait moins de monde cette année aux manifestations du 1er Mai qu'en 2009, il est effectivement impossible de lancer un mot d'ordre de grève générale illimitée. De toute façon, en France, que ce soit en 36 ou en 68, ce ne sont pas les directions syndicales qui ont lancé le mot d'ordre de grève générale : c'est parti de la base et ça a fait tache d'huile. Ceux qui se plaignent de "l'inertie" des directions syndicales, n'ont qu'à se lancer dans la grève générale illimitée dans leur boite et voir si ça fait tâche d'huile comme en 36 ou 68... Si nous ne gagnons pas la bataille idéologique, si la droite gagne la bataille du "on vit plus vieux c'est normal de travailler plus longtemps", pourquoi y aurait-il des luttes ?

  37. ydaho dit :

    @ Enluth40 : On est naturellement de droite, c’est à dire que l’on obéit à la loi de la nature. Etre de gauche demande un effort, un effort de réflexion, se poser des questions, etc.
    J'aime assez cette définition et je la partage !

    Super, les digressions sur l'économie réelle (notre poche) et l'économie qui serait irréelle (les 80% du pognon), vu comme ça je comprends mieux pourquoi on nous pompe le porte monnaie et qu'on nous laisse en slip ! Alors "qu'irréelle-ment" le capital-libéral-père fouettard est en train littéralement de nous bouffer les couilles ! (ça fait pas mal, c'est irréel !)... ;-)

    Un lien pour voir ou en sont les "choses" aux niveau de l'identité nationale..

    “Cosmopolites” contre “100% de souche”

  38. laforcedupeuple dit :

    de argeles39 (124),
    Pour une centrale syndicale, lancer un mot d’ordre de grève générale reconductible, ce serait à la limite facile, mais le problème c’est l’adhésion des salariés à un tel mot d’ordre. Si un syndicat lance une grève générale illimitée (jusqu’à satisfaction des revendications, ou compromis) qui s’avère être un fiasco, il a ensuite du mal à surmonter le discrédit. C’est pour ça qu’aucune centrale syndicale ne s’engage dans cette voie, car elles n’y sont pas poussées par leurs bases……
    La force d’un syndicat ce n’est pas uniquement la qualité des ses dirigeants, c’est surtout le nombre des ses adhérents, et un des problèmes du syndicalisme français c’est un taux de syndicalisation extrêmement faible, surtout dans le secteur privé.
    Le niveau de conscience (de classe) est actuellement malheureusement trop faible pour doper le mouvement syndical, j’en veux pour preuve que même des actions qui ne coûtent rien en terme de pouvoir d’achat, comme voter pour ses intérêts de classe, ne rencontrent que très peu d’échos parmi ceux qui sont à priori concernés.

    Bonjour argeles39, et à tous:
    Je viens ici pour contredire courtoisement certains passages de ton post. Il y à depuis trop longtemps une fausse idée sur le taux de syndicalisme. S'il est aujourd'hui si faible, c'est par ce que les direction syndicales (celles que l'on invitent aux réunions ministérielles) se sont depuis une bonne vingtaines d'années coupées de leurs base en acceptant des compromis que les bases et le peuple réfute, et en accompagnant les pouvoirs en places au détriment des intérêts de ceux qui les ont portés pour les représenter. A cause de cela, l'idée qui prédomine aujourd'hui et celle du "Tous Pourris" et comme pour les élections il en résulte l'abstentionnisme.
    La séparation des pouvoirs entre syndicats et politiques ne sert que la classe capitalistes qui nous asservie un peu plus chaque jours et le m****f.
    Une grève générale et reconductible pourrait être lancée par les partis de LA VRAIE Gauche et par les formations syndicales qui se retrouvent sous les bannières Solidaire. Le NPA et LO sont partis prenante. La question reste à posé au PG / PCF. Les travailleurs, LE PEUPLE, a besoin de quelques "chefs" audacieux.
    Concernant la SNCF et la RATP, Sarko leurs à promis de ne pas toucher leurs régime dans le seul but d'isoler, d'amoindrir et de diviser les mouvements de grève. Mais enfin...Nous savons tous ce que valent les promesses de ce type. D'autant plus que sur ce sujet, Bruxelles a hier réclamée la privatisation dans l'année de ces deux entreprises au titre de l'uniformité Européenne. Et que croyez-vous qu'il va se passer?
    Nous pourrions enclencher ce mouvement de Grève Générale un vendredi avec la poursuite le samedi, le dimanche, le lundi...Nous pourrions constituer des points de...

  39. Carol DEBY dit :

    A Monsieur Mélenchon, à propos d’une intervention (mess. n°75) suscitée par cette phrase de votre billet actuel :
    « …Notre idée de l’homme, monsieur le président, nous vient de l’antiquité grecque et de la renaissance plutôt que du fatras pouilleux et sanglant des religions qui ont provoqué trois siècles de guerres civiles..… »

    On vous a répondu: « NON ! je ne suis pas d’accord » avec l’énergie du « De profundis CLAMAvit » !

    Personnellement, je soutiens à fond votre point de vue.

    Les religions, ces sectes qui ont réussi, ont invariablement été les instruments de répressions sanglantes, déclenchées au premier chef par leurs grands pontifes, ivres de puissance.

    Faut-il rappeler la Querelle des Investitures, la répression des Albigeois, les Croisades, la prise par traîtrise et le sac de Constantinople (orthodoxe) par les papistes, les bûchers allumés par la Sainte Inquisition, la chasse aux sorcières et aux hérétiques, les raffinements de la question, le sort des hussites, la paranoïa d’un Calvin, le sort des huguenots, la guerre de Trente ans, le déferlement de la répression contre les Camisards, au seuil du siècle des Lumières ?

    Au fait, un petit reproche : vous ne citez que l’Antiquité et la Renaissance, et vous omettez ce dix-huitième siècle, dont les penseurs européens (surtout allemands, français et anglais) ont œuvré pour aider leur contemporains et leur descendants à retrouver la pensée et les conceptions esthétiques des Anciens.

    Mais je le répète, je suis complètement d’accord avec vos affirmations.

    Carol Deby (Liège)

  40. Abel dit :

    @ Enluth40 #138
    Si celà peut t'aider, voici un élément de réponse à compléter avec le poids freudien du triangle Oedipien :

    - Deleuze va essayer de penser à la façon dont l'aliénation s'intériorise dans les hommes, au point de se faire oublier. Sa grande idée est que l'aliénation se présente sous une forme naturelle, évidente, qui n'est pas seulement la structure familiale mais qui est la sructure de parenté.
    Il est en effet classique de dire que le capital cherche à imposer des normes idéologiques dans lesquelles l'autorité appartient au père, comme le droit appartient au capital et le pouvoir aux patrons… (pensez à la France de Pétain, ou au petit père des peuples en URSS).

    Ce qui est moins évident est d'expliquer que la construction du rapport père/mère/enfant, de la naissance à l'adolescence, est l'outil par lequel le capital fait entrer dans le psychisme des hommmes (et des femmes) cette intériorisation du principe d'autorité. En d'autres termes, le capital fait passer pour une réalité biologique incontournable (la filiation) ce qui n'est qu'une aliénation idéologique…réactionnaire (l'alliance des classes sous l'idée d'intérêt commun).

    "Il y a une machine à conjuguer les alliances aves les filiations et c'est cette machine qui opère au niveau des codes cette chose fantastique, à savoir que la forme de la reproduction sociale passe par la forme de la reproduction humaine, et que la famille, restreinte ou élargie, c'est toujours, dans une société à codes, une politique et une stratégie et une tactique, en d'autres termes, la famille ce n'est absolument pas familial. La famille c'est la forme directe de l'investissement du champ social extra-familial et elle trouve là sa fonction stratégique en tant qu'elle conjugue des alliances avec des filiations" (cours du 7-3-72)

  41. veronique dit :

    Et pourquoi pas une immense grève européenne une bonne fois, au lieu de toutes ces petites grèves successive qui ne mobilisent plus personnes ?
    "Les syndicats européens veulent s'unir contre la rigueur. Au Portugal, ce samedi est journée de mobilisation; en Italie, en Grèce, en Espagne, des mouvements sont programmés."
    A quand une vraie mobilisation !

  42. jean ai marre dit :

    @ Le Prolo du Biolo

    Je suis fatigué de redire les mêmes choses à celui qui ne veut pas admettre. Je suis persuadé au fond de lui même qu'il est d'accord, mais pour le forme, le débat, la joute, pour occuper le terrain il tourne autour du pot

    Par ce qu'avant " ON " faisait des conneries !Tu crois que celui qui mettait son argent du revenu à élever ses enfants, à payer sa mutuelle, son loyer, ses crédits de maison, ne partait pas en vacances, sinon chez les parents, avait assez de ressources pour jouer en bourses, ou faire des investissements ?

    Tu pense que pas malgré ces agences de notation, les supprimes sont des conneries ?

  43. laforcedupeuple dit :

    Suite...Nous pourrions enclencher ce mouvement de Grève Générale un vendredi avec la poursuite le samedi, le dimanche, le lundi...Nous pourrions constituer des points de rencontre en plusieurs endroits de chaque villes, par exemple les parcs, les jardins publics, les galeries marchandes, les places de chaque villes, etc....Et les occupés jours et nuits dans la convivialité. Dans le même temps, organiser une votation citoyenne, informer réellement sur ce que nous réserve le pouvoir en place et ainsi, aussi, Rassembler pour les futures élections à un programme commun de toute la vraie gauche, faisant fi des ambitions personnel de chacun de leurs portes parole et en toute indépendance du PS. Métons nous TOUS au service de ce mouvement, collons de partout une affiche commune à cet appel, diffusons de partout un tract commun.
    Je suis convaincu que le Peuple qui se pense aujourd'hui comme hier, délaissé, apprécierait un tel mouvement global, et lui redonnerait l'envie de participer activement, de se battre, et reprendrait espoir et confiance.

  44. JIEL dit :

    Exemple à suivre !

    Le goût de la rage populaire...

    Une série d’articles est paru dans les mass médias en Grèce, montrant les difficultés que rencontrent de nombreux hommes politiques lorsqu’ils tentent une apparition en public. Lorsque repéré en train de manger dans un restaurant, l’ex-PM Karamanlis a été approché par une femme criant «honte à vous, tout ce que vous savez faire, c’est de manger». Il y a quelques semaines l’ex-président du Parlement Apostolos Kaklamanis trouvé refuge dans les toilettes d’un café afin d’éviter «les félicitations» pour les efforts de son parti. Les mass médias sont maintenant plein d’anecdotes de ce genre : sur le second ministre de l’Économie qui a été forcé de quitter une plage à Athènes ; le tout-puissant ministre de la Marine marchande qui est maintenant interpellé quotidiennement par un groupe d’enfants à son domicile sur l’île de Kos. Les interpellations et les abus que l’ex-ministre des Finances, Giorgos Alogoskoufis, a reçu lors de ses récentes visites à Londres. La maison de Akis Tsohatzopoulos, une figure autrefois très puissant dans le PASOK social-démocrate, qui s’est transformée en une sorte de monument de mécontentement, avec son mur d’enceinte rempli de messages de haine. Ou Giorgos Voulgarakis, qui se dirigeait vers un café dans le domaine de la haute bourgeoisie de Kolonaki lorsqu’il se trouva confronté (là-bas aussi… !) avec une foule demandant «où est l’argent». Des conducteurs qui klaxonnent en passant devant le Parlement.

    La police a émis de nouvelles mesures strictes de protection pour les politiciens et leur conseille d’utiliser des petites voitures banalisées, plutôt que leurs bien-aimées limousines pour le moment. Les histoires sont sans fin, paraît-il.

    Comment cela va se traduire concrètement, cela est difficile à dire bien sûr — nous ne sommes qu’au début de l’histoire de la Grèce sous le FMI. Une chose est certaine : nous avons la rage !
    (article du JURA LIBERTAIRE)

  45. le Prolo (PG 01) dit :

    @ 148 - jean ai marre 11h18

    "mais pour le forme, la joute, pour occuper le terrain il tourne autour du pot"

    Pour un type qui prétend nous ramener à la réalité et ne juger que sur les faits, pas trop à la hauteur sur ce coup-là le philosophe compulsif.
    Mais une fois qu'on sait qu'il s'agit d'un toc, on n'y fait plus trop attention... ;-)

  46. guillot dit :

    Michel Matain, @139

    En ce qui me concerne, la conquête de positions institutionnelles comme l'élections de députés peuvent servir de point d'appui aux mobilisations sociales, faire avancer des dossiers en votant des nouvelles lois favorables aux salariés. Mais refuser cette séparation entre "social-syndical" et "institutions-partis" c'est aussi défendre un seul programme et non deux programmes, un, "supersyndicaliste" dans les mobilisations et un autre, "light", dans les institutions.

    Dans sa grande majorité, le NPA a tout de même conscience qu'un grève générale peut poser la question du pouvoir (dans certaines circonstances, car elles ne sont pas toutes insurrectionelles) mais n'y répond pas.

    Elle n'est pas un "débouché" politique en soi, comme d'ailleur la situation d"insurrection populaire" qu'avait connu l'Argentine il y a quelques années. C'est L.Trotsky qui écrivait dans ses "Ecrits sur l'Allemagne" (1932-33) qu"il ne fut pas question de grève générale en octobre 1917 ". et, toujours dans son livre, c'est lui aussi qui envisageait un scénario révolutionnaire diffèrent de celui d'octobre 1917 en Europe de l'Ouest, celle des régimes à fortes traditions parlementaires bourgeoises (notamment la séparation entre le social -syndical et le politique- parlement- partis).

    Pour lui, un gouvernement populaire anticapitaliste s'appuyant à la fois sur une assise parlementaire (et de plusieurs partis) dans le cadre institutionnel bourgeois et une assise extra parlementaire (une généralisation de collectifs de lutte, de démocratie directe dans les entreprises ou les quartiers, à l'exemple des Lip en 73) est un scénario possible,mais pas éternel.

  47. Yalfeuaulac dit :

    Aucune réaction sur l'acte de piraterie commis par l'état criminel récidiviste et toujours impuni. Serait-on sur un site fréquenté par des émules de DSK qui se demande chaque matin ce qu'il peut faire d'utile pour Israêl?

    Pourquoi ne nous mobiliserions nous pas pour exiger la levée du blocus de Gaza et l'établissement d'un couloir maritime humanitaire sous protection de l'ONU, à défaut de l'Europe, à défaut de deux ou trois puissances maritimes méditerranéenne?

    Israël oserait-il tirer sur nos belles frégates sous pavillon français, grec, turc, espagnol...

  48. curtillat andré dit :

    La déclaration de Mélenchon enfin sur le blog ! je n'imaginais pas (post 38) quand j'adjurais Jean-Luc Mélenchon d'intervenir sur La Palestine que le lendemain matin... Il fût un temps oû" Israêl brillait comme une Lumière parmi les Nations "dit la Torah ..Aujourd'hui Israel est un Etat Voyou qu'il est grand temps de mettre au ban des Nations

  49. spartacus dit :

    alors quoi! il c'est passé tout ça en argentine et les principaux médias français ne l'on pas commentés et analysés.bel exemple de non information ou était passé les économistes qui défilent de nos jours sur tout les écrans!si ce n'était pas une crise du capitalisme ça.Et nos grands esprits, nos lumières non rien vus venir. ce ne sont finalement que de pauvres types, dont il faut quand même ce méfier car ils font le jeu des politiciens,inféodés aux banquiers et aux sangsues capitalistes.merci jean-luc pour ce rappel historique.


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