26mai 10

Lettre au Parti Communiste Français

Pendant le choc préparer la suite

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A présent la bataille frontale est commencée avec l'équipe Sarkozy. Son gouvernement annonce la fin de la retraite à soixante ans juste après avoir annoncé la constitutionalisation du dogme de l'équilibre budgétaire, cette folie des monétaristes, que jusque là seul  le soit disant gentil monsieur François  Bayrou proposait. Il faut se mobiliser en masse avec les syndicats! Si nous faiblissons l'adversaire en tirera un profit immédiat!Pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas de cela dont je traite sur ce blog. Je vais produire la lettre que le Parti de Gauche vient d'envoyer au Parti Communiste. Ce n'est pas un hors sujet. Tout le contraire. Quand on affronte une politique, un pouvoir, un système il faut aussi proposer responsablement par quoi le remplacer. Nous, nous sommes candidats pour former un gouvernement de Front de Gauche. On peut juger cette prétention démesurée. Mais elle est pour nous responsable, raisonnable et cohérente. Sinon c'est Sarkozy ou DSK. Bon appétit la gauche! Nous voulons ouvrir une alternative. Cela passe par une gestion ambitieuse de l'avenir du Front de Gauche. C'est aussi votre affaire. Ce n'est pas une question de cuisine entre partis politiques. Dans le projet de révolution citoyenne que nous conduisons, l'implication de tous est une nécessité du projet lui-même. Cela passe aussi par une bonne compréhension de ce qui se passe. Sinon comment pourriez vous vous en mêler? 

Lundi donc, mes camarades ont répondu à la lettre que le Parti communiste nous avait adressée. C’est un document collectif signé par deux d’entre nous pour répondre aux usages en la matière : François Delapierre, Délégué Général, Eric Coquerel, Secrétaire national aux relations unitaires. Je décide à mon tour de la publier sur mon blog pour contribuer à notre action car il est décisif pour nous de faire comprendre clairement et directement quels sont nos objectifs en ce qui concerne la stratégie que nous proposons pour que l’autre gauche passe en tête de la gauche. En lisant ce document, si cet exercice ne vous rebute pas trop, vous saurez donc en ligne directe ce que nous proposons de faire. Au passage vous pourrez aussi mesurer la qualité des divers commentaires qui ont été faits de ce texte. Après cette publication je reprendrai le cours de mes commentaires et réflexions à partir de l’actualité. Mais la publication de ce document servira de fond de scène pour que mes lecteurs puissent suivre ce que je dirai plus tard des développements de nos relations à gauche.

"Le secrétariat national du Parti de gauche a étudié avec attention la lettre datée du 12 mai que vous avez rendue publique le 18 mai. Nous avons rédigé une réponse détaillée et argumentée. En effet, il nous est apparu que ce courrier permet d’ouvrir une nouvelle étape de la vie du Front de gauche. Une étape conforme pour l’essentiel aux propositions que nous avons détaillées dans la résolution de notre dernier conseil national du 10 avril dernier.

Pour nous, le PCF est un parti ancré dans l’histoire de notre pays. Son action est un atout incontournable pour la dynamique de gauche en France. Il est notre principal partenaire. C’est pourquoi la lettre du PCF  est si importante pour nous dans le contexte.  A la lecture de ce courrier, nous constatons que le PCF analyse comme nous la stratégie nécessaire pour l’avenir du Front de Gauche. C’est le cas à propos de l’élargissement du Front de Gauche et du « paquet électoral ». Nous jugeons donc très positivement votre courrier. Dorénavant, même si tout reste à organiser,  la voie est libre pour avancer et entraîner ensemble en vue de construire une nouvelle majorité politique à gauche pour notre pays en 2012.

Nous vous répondons sous forme précise pour préparer  avec toutes les chances de succès notre rencontre nationale. Cette rencontre est décisive à nos yeux. Nous voulons un échange sérieux et argumenté, capable de donner lieu à un calendrier de travail et à des conclusions efficaces aussi rapidement que possible. En effet, nous avons besoin de temps pour agir efficacement devant notre peuple. Et il en reste peu. Trop peu pour nous offrir le luxe de nous disputer ou de palabrer sans fin. Il nous faut aller aussi vite que possible à la conquête de la confiance de nos concitoyens ! Ils sont aujourd’hui très désorientés et soumis à un intense conditionnement visant à les convaincre que rien n’est possible en dehors du bipartisme.

C’est donc le moment de dire qu’aucune discussion sérieuse n’est possible sans le respect de chacun. Nous  déplorons donc vos attaques récentes contre le Parti de Gauche en la personne de Jean-Luc Mélenchon et la campagne qui s’en est suivie. Pour la seconde fois en moins de 6 mois et sur un thème identique, notre premier responsable national a été la victime  de mises en cause publiques injurieuses provenant pour la deuxième fois également d’un des deux portes paroles du PCF. On ne peut envisager de laisser s’installer ces méthodes entre nous. Certes, le Parti de gauche ne s’abandonnera certainement pas à répliquer et encore moins à  la surenchère. Nous sommes parfaitement conscients de l’existence de courants qui comptent sur des incidents pour faire capoter une entreprise avec laquelle ils sont en désaccord. Mais si de tels débordements devaient se reproduire sans être désavoués, en dépit de cette solennelle mise en garde cette fois-ci formulée par écrit, nous en conclurons qu’il s’agit d’une ligne d’action délibérée, d’un double langage, et non d’initiatives personnelles comme cela nous a été expliqué. Pour l’attractivité même de notre Front, de tels procédés ne peuvent être banalisés. Aucun désaccord ne le justifierait d’ailleurs. A plus forte raison quand il n’y en aucun sur un point fondamental, comme c’est le cas aujourd’hui entre communistes et partisans du PG.

Pour notre part, nous adressons un message de respect et d’amitié à Marie George Buffet au moment où elle quitte ses fonctions à la tête du Parti Communiste. Nous saluons son inlassable engagement communiste. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour sa contribution personnelle décisive et fondatrice dans la création du Front de Gauche qui a rouvert l’espoir à gauche.

Le Contexte et ce qui en découle. Le capitalisme financier est entré en phase extrêmement agressive dans ses prédations sur les peuples. Cette violence, c’est ce que les commentateurs appellent « la crise ». Car ce faisant, il déclenche des effets d’avalanche qu’il ne contrôle pas et qui menacent d’emporter toute l’économie et les sociétés dans un gouffre. Dans ce contexte, les décisions autoritaires prises à l’encontre du peuple grec et plus globalement la volonté de l’Union européenne, du FMI et des gouvernements de soumettre de force les populations à un coup d’Etat social élèvent la responsabilité des forces de gauche. Les nôtres, en particulier, nous qui avons eu la lucidité de nous opposer ensemble victorieusement à la Constitution de l’Europe libérale et autoritaire  en 2005. Nous partageons avec vous pour l’essentiel ce diagnostic et celui des conséquences qui en découlent.

Notre responsabilité est d’ouvrir une alternative là où nous sommes en état de peser sur les événements, c'est-à-dire dans notre pays, dans le cadre de notre démocratie, même très imparfaite, et avec les outils dont nous disposons dans les institutions actuelles. Notre tâche est de construire une nouvelle majorité parlementaire populaire autour de nos propositions. La période réclame des choix clairs : pour répondre aux aspirations populaires, cette majorité devra se constituer sur les bases d’une nette rupture avec la politique européenne actuelle et le système du capitalisme financiarisé et mondialisé. Nous connaissons nos divergences avec les partis sociaux-démocrates sur ce point. C’est une très grande difficulté pour ouvrir une alternative politique ! Car les sociaux-démocrates sont aujourd’hui très largement majoritaires à gauche, en Europe et en France. Le vote des députés socialistes pour le plan de «soutien » à la Grèce, ainsi que l’incapacité des Verts à prendre une position commune, sont éclairants ! Leurs tergiversations sur le dossier des retraites aussi. Et autant de devoir constater ce qui se passe dans les pays agressés par le système financier ! Les politiques d’austérité y sont servilement appliqués par des gouvernements dont les premiers ministres appartiennent au même groupe européen que le PS comme celui de Zapatero en Espagne ou de Papandréou, Président de l’Internationale socialiste, en Grèce. Au total, nous sommes entrés dans un nouveau cycle politique profondément instable. Les scénarios du pire y côtoient les plus grandes opportunités. Dans ce contexte, la social-démocratie est un sévère handicap pour la gauche dans la course de vitesse avec la montée de l’autoritarisme et des nationalismes régressifs en Europe ! Notre défi est de sortir positivement et victorieusement de cette difficulté.

Pour cela, le moyen le plus démocratique est de travailler pour convaincre le grand nombre de changer de majorité à l’intérieur de la gauche. Notre autonomie d’action et de parole d’une part et l’indépendance de nos visées d’autre part sont donc les conditions de base de notre crédibilité. C’est aussi la condition pour que notre devoir d’unité au deuxième tour des élections ne se fasse pas dans la confusion et la négation de ce que représentent nos forces et nos idées dans la société. Cette méthode qui combine identité et unité, c’est celle que nous avons fait vivre pour les élections européennes, avec vous dans 17 régions sur 22 aux élections régionales et dans la totalité des élections partielles. Elle a été comprise et entendue. Nous devons nous y tenir dans les échéances les plus élevées. Nous devons amplifier ses résultats. Nous devons proposer nos candidatures communes non pour nos partis mais pour gouverner autrement notre pays sur un programme distinct de celui de « la gauche solidaire » que domine le Parti socialiste. Nous devons affirmer notre ambition et la soumettre comme telle au verdict des urnes. La révolution à la laquelle nous aspirons est une révolution citoyenne. Tel est aussi le moyen de pour réussir l’implication populaire dont nous avons besoin pour accomplir notre programme : partage des richesses, refondation républicaine des institutions et de la société, planification écologique, sortie du Traité de Lisbonne, ordre international progressiste, paix et désarmement. Voilà l’esprit dans lequel, plus que jamais, nous abordons la période à venir. A présent pour la commodité de notre échange nous vous répondons en reprenant les parties de votre lettre.  

1/ L’affirmation du Front de Gauche hors des périodes électorales

Notre résolution de CN indiquait qu’il était « évidemment nécessaire de faire vivre et élargir le Front de Gauche sans tarder. Cela passe par son engagement, en tant que tel, auprès des mobilisations sociales à commencer par les retraites ».

Dans cet esprit, nous vous avions proposé une présence unitaire du Front de Gauche lors des manifestations du 1er mai sous forme de tract et cortèges communs. Nous avons regretté votre décision de ne pas y donner suite. Nous vous renouvelons la même proposition pour la journée d’action du 27 mai. Ce type de présence dans les luttes est indispensable si nous voulons   affirmer notre ambition d’être le bras politique des mobilisations sociales des travailleurs.

Vous proposez aussi que le Front de Gauche impulse « des ripostes face à  l’offensive des dirigeants capitalistes qui comptent faire payer la crise aux peuples européens ». Nous sommes d’accord. C’est pourquoi le PG avait  proposé en priorité à ses partenaires du Front de Gauche de co-organiser le rassemblement du 28 avril devant le siège de la Fédération Française des Banques. Depuis, vous avez annoncé plusieurs initiatives du PCF seul sur ce thème. Nous en organiserons donc également de notre côté. Nous vous proposons cependant de vérifier si nous ne pourrions pas plutôt les mettre en commun ou en concevoir d’autres.

2/ L’élargissement du Front de Gauche.

Nous avons proposé un «Front de Gauche élargi ». Vous évoquez la nécessité de « nouveaux espaces de développement du Front de Gauche». L’objectif apparait donc le même. C’est donc la forme et la méthode de cet élargissement dont nous devons discuter.

En préalable, vous nous dites que le Front de Gauche ne doit pas préfigurer un  «parti unique».  Ce terme n’a jamais fait partie de notre vocabulaire, fort heureusement. En revanche, oui, nous pensons qu’un parti commun de la gauche d’alternative au capitalisme, un parti commun de la République sociale, annoncée par Jean Jaurès, un parti  de l’écologie, nous permettrait d’accroître notre influence, et d’être plus efficaces. Nous n’avons jamais caché cet objectif en  cofondant le Front de Gauche avec vous. Nous n’avons cessé d’évoquer l’exemple de Die Linke. Nous sommes disponibles pour avancer dans ce sens avec vous,  comme également avec nos autres  partenaires du Front de Gauche et avec toutes les forces de l’autre gauche. Nous n’excluons pas d’être, en vous attendant, à l’initiative de regroupements. Nous avons bien noté  votre refus. Mais nous ne renonçons pas à vous convaincre. Sans en faire un préalable à la construction du Front de Gauche. D’ailleurs pour nous, le Front de gauche est d’ores et déjà une sorte de parti commun. Et tout notre engagement vise à en élargir la base populaire et à fortifier les mécanismes collectifs de décisions. Nous renouvelons notre proposition de constituer un comité national permanent, large, du Front de Gauche doté d’un secrétariat et d’une double présidence.

Notre  Conseil National s’est prononcé pour que  le Front de Gauche dépasse «le statut de simple cartel électoral pour s’exprimer et s’affirmer comme force politique répondant en commun aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques». Votre lettre constate aussi cette nécessité. Vous dites que le Front de Gauche ne doit «pas être un cartel fermé». Pour autant nous ne serions pas d’accord pour nier l’importance centrale de nos partis dans le processus, ni leurs responsabilités particulières, ni les capacités d’initiative spécifique qui leur reviennent en propre.

Reste que pour s’élargir, le Front de Gauche doit donc être capable de mobiliser bien au-delà de ses composantes actuelles. A commencer par ceux qui en sont les plus proches. Le Front de Gauche doit donc permettre leur adhésion aux mouvements politiques de l’autre gauche qui le souhaitent, à commencer par ceux avec qui nous avons fait campagne commune lors des Régionales. Sans exclusive, comme vous le suggérez.

Vous appelez à des   « espaces d’engagement » afin que les acteurs des mouvements sociaux, citoyens et intellectuels participent au Front de Gauche. Tout a fait d’accord. Nous renouvelons donc déjà la  proposition de « Fronts thématiques » du même type que celui du « Front de gauche des économistes » créé lors des Européennes. Ils devraient même selon nous être représentés dans un comité national du Front de Gauche.

Dans cet esprit nous avons proposé la possibilité «d’adhésions directes» au Front de Gauche. Vous estimez que cette proposition « ne résout pas correctement la question de l’élargissement ». Pourtant  il nous faudra bien trouver le moyen pour faire du Front de Gauche l’espace d’engagement que recherchent des dizaines de milliers de citoyens qui ne veulent pas pour autant adhérer à l’un de nos partis. Or cette implication citoyenne  ne pourra se contenter  de la participation à des espaces de débat et de dialogues d’un Front qui serait de facto piloté par nos seuls partis. L’adhésion directe est une solution concrète. Nous observons que ces lieux d’action et de réflexion de type comités du Front de Gauche sont tellement évidents  qu’ils  se créent déjà spontanément. Quelle est la proposition concrète alternative ?

3/ Construire un projet politique capable d’ouvrir une alternative dans les échéances de 2012

C’est évidemment un point essentiel. Sans cette perspective tout le reste ne serait qu’une construction purement intellectuelle sans lien avec le réel qu’elle prétend pourtant changer. Il est donc impératif que le Front de Gauche se prépare le plus efficacement possible à ces échéances.

Les candidats communs

C’est pourquoi notre dernier CN a renouvelé la « proposition de « paquet » : engagement à présenter des candidatures communes aux élections cantonales, présidentielle, législatives sur la base d’un programme commun (plateformes partagées) et d’une stratégie commune. Votre lettre parle de « réponses » et du « chemin » pour les porter. C’est une évidence. En évoquant à tour de rôle chaque élection, vous proposez en définitive un  principe de candidature commune à chacune d’entre elle. Nous constatons que nous disons donc la même chose. C’est décisif. Si nous n’interprétons pas correctement votre courrier sur ce point nous voudrions que vous nous le disiez directement et franchement. Car il nous faudrait alors imaginer une autre stratégie de rassemblement électoral à vocation majoritaire que nous ne voulons pas improviser en dernière minute sur la base d’une déconvenue qui serait alors immense et destructrice.

La plate-forme partagée

Nous devons donc rédiger ce que nous avons appelé précédemment ensemble une « plateforme partagée ». Nous devrons y travailler en ayant toujours présent à l’esprit une question simple : quelles mesures mettrait en place   un  gouvernement de Front de Gauche ? Vous proposez de commencer à l’automne 2010. Nous y sommes prêts dès le mois de septembre. Nous pourrions installer, ensemble,  le « Comité de rédaction du programme partagé » à la Fête de l’Humanité au cours d’un rassemblement solennel d’ouverture de ses travaux où serait présenté un document commun de cadrage.

Mais pour éviter toute nouvelle tension entre nous il faut écarter une ambiguïté qui a assombri nos relations l’automne dernier. Vous écrivez que ce doit être « avec le maximum de forces sociales, politiques et intellectuelles ». Nous serons donc clairs : nous ne recommencerons  pas l’épisode des  «ateliers» ouverts au PS et à Europe Ecologie. C’est logique, puisqu’il est ici question de mettre en place le programme de gouvernement du Front de Gauche auquel ni le PS, ni Europe Ecologie ne comptent s’intégrer. Une fois notre programme partagé adopté par nos partis, il sera alors temps de le confronter aux autres projets offerts à gauche.

La Présidentielle

Vous écrivez que la « désignation » d’une candidature à la Présidentielle «ne peut être envisagée qu’en s’appuyant sur un projet et non le précéder». C’est une évidence. Mais, oui, nous avons affirmé que le «principe» de candidatures communes devait précéder l’adoption définitive du projet. C’est affirmer un choix et une volonté. Tout ne s’écroulera pas en dernière minute pour une surenchère ou un point particulier mettant chacun dans l’obligation d’improviser en dernière minute une stratégie de rechange. Les expériences passées démontrent que nous n’avons jamais achoppé sur le programme. D’ailleurs c’est très exactement ainsi que nous avons procédé pour les élections Régionales. Nous avons d’abord acté la stratégie des  listes autonomes et unitaires et le principe de la répartition des têtes de liste. Puis c’est seulement ensuite que nous avons réglé, d’ailleurs assez facilement en quelques jours, la question du programme. Nous n’avons évidemment jamais conditionné ce travail programmatique à la désignation du ou de la candidat(e) de notre choix. Et nous avons accepté que vous discutiez toutes nos têtes de liste alors même que nous n’en avons discuté aucune de celles que vous avez choisies et parfois imposées, sans débat, comme en Ile-de-France.   Dorénavant, compte tenu de votre accord pour des candidatures communes à toutes les élections, la voie est libre pour commencer le travail sur le programme. C’est pourquoi nous vous faisons cette proposition de « comite de rédaction du programme partagé ».

Pour autant, comme vous le savez, le Parti de Gauche propose dans son programme fondamental adopté à son premier congrès la « refondation républicaine des institutions et de la société ». Elle implique la fin de la monarchie présidentielle qu’est la 5e République. C’est une question politique centrale pour nous. Nous vous rappelons vous avoir proposé fin 2009 un premier forum du Front de Gauche centré sur cette question des institutions.  Nous étions tombés d’accord au cours de notre précédent sommet pour organiser cette réunion en février 2010. Si cette réunion n’a pas eu lieu, cela n’est pas de notre fait, mais du vôtre. En tous cas nous n’avons aucune difficulté à affirmer avec vous qu’il faut en finir avec les «excès de personnalisation induits par l’hyper-présidentialisme et revaloriser l’enjeu législatif ». Pour nous, un axe essentiel de notre campagne présidentielle consistera à affirmer qu’en cas de victoire, nous convoquerons une assemblée constituante pour une 6e République parlementaire et sociale. Notre slogan sera de proposer « d’élire le (la) dernier(ère) président(e) de la Ve république ». Cela résonnera en cohérence avec les campagnes des candidats aux législatives.

Il ne s’agit pourtant pas de mener une campagne présidentielle de pur témoignage qui nous réduirait aussitôt au rôle de force d’appoint du deuxième tour et handicaperait lourdement nos candidatures aux élections législatives. Nous aspirons à gouverner notre pays sur le projet que nous défendrons. Le score de notre candidature sera donc fondamental. Notre candidature commune devra donc non seulement être capable de porter notre plate-forme  partagée mais encore de le faire de la façon la plus efficace possible quand au score. Cette candidature devra incarner notre ambition de gouverner le pays. Ce sera un critère décisif d’évaluation de la situation. C’est pourquoi selon nous c’est le rôle d’un(e) militant(e) politique confirmé(e) et non d’une improvisation bricolée sur la base du plus petit dénominateur commun. Quand à l’idée de proposer une personnalité du mouvement social, nous affirmons que sa mise en œuvre soulèvera davantage de difficultés qu’elle n’en réglerait. Surtout pour unifier la diversité des engagements syndicaux et associatifs dans un projet politique. Bref, comme l’a déclaré au « Monde » Gérard Aschieri, ce serait prendre le problème du lien au mouvement social par le petit bout de la lorgnette. Cependant il va de soit que nous sommes disponible pour constater la démonstration du contraire.

Pour finir, en ce qui concerne la date de la désignation, nous avons noté que votre calendrier renvoie votre choix à votre congrès de juin 2011.  Cela implique que la mobilisation civique des cantonales ne devrait pas s’inscrire dans la démarche globale qui conduit à 2012 ? Pourtant cela pourrait aider nos candidats, là où le terrain est le plus difficile, d’être portés par une dynamique nationale globale. Nous le soumettons à votre analyse. Pour sa part le calendrier du Parti de Gauche le conduira à faire ses propositions en début d’année 2011.  

Les législatives

Voyons les législatives, que vous définissez comme la plus importante de ces élections en 2012. Vous dites que «l’objectif partagé pourrait être la réélection des députés communistes et du Parti de Gauche sortants ainsi que la conquête de députés supplémentaires».  Bien-sûr. Mais pas dit ni résumé à cela. Le point de départ c’est que nous voulons gouverner sur notre propre programme. Le reste nous sera donné par surcroit. Le Front de Gauche doit aborder ces élections avec la volonté réelle  de changer la donne à gauche. Pas de se contenter d’annoncer un objectif de préservation des positions actuelles. Et le plus sûr moyen est de changer le rapport de forces au bénéfice du Front de Gauche au soir du premier tour. Ce qui nous ramène à notre propos introductif : on ne peut envisager une alternative à un système qui met en péril l’humanité sans contester aussi l’hégémonie actuelle du social-libéralisme. C’est ce message global que les nôtres attendent et que les citoyens de tous horizons et catégories peuvent valider. La reconduction de nos positions n’est pas un mot d’ordre qui parle aux Français. Nous devons aborder ces élections, en proposant aux Français un gouvernement de Front de Gauche.

Qu’il s’agisse de cantonales, de législatives ou de présidentielle, les préoccupations et la méthode doivent être les mêmes. Par exemple, la personnalisation est aussi un problème au niveau local. L’argument de notoriété et d’impact électoral que vous niez au niveau national ne peut se retourner en son contraire au niveau local. Les candidatures seront donc à examiner ensemble sur des critères liant efficacité électorale, pluralisme et représentativité de chacun. Mais surtout nous devrons,  si nous voulons renforcer « l’influence nationale du Front de gauche », veiller à une stratégie globale sur tout le territoire. Elle devra reprendre les éléments constitutifs de la démarche du Front de Gauche dans la suite des Régionales :

- autonomie vis-à-vis du PS et d’Europe Ecologie par la présentation de candidatures indépendantes au premier tour des élections à venir permettant aux citoyens de choisir entre les deux voies présentes à gauche : transformation ou accompagnement.

- unité de la gauche au second tour pour battre la droite.

La question des candidatures ne peut donner lieu au jeu mortel de l’évitement de la difficulté qui ouvrent la porte à des coups de force de dernière minute pour aboutir. Il ne peut être question de se défausser sur des niveaux intermédiaires de décisions suivant des règles variables régionalement, départementalement et même localement. Nous ne participerons pas à cela. Et nous sommes certains que vous partagez notre analyse à ce sujet. Nos partis et nos directions doivent assumer leurs responsabilités. Nous vous proposons la mise en place d’une commission des candidatures. Elle recueillerait les propositions présentées à titre individuel ou collectif pour chaque circonscription et chaque élection. Sur cette base,  la commission des candidatures ferait des propositions et nos directions les présenteraient au vote de nos adhérents qui seraient appelés à les valider globalement selon nos procédures internes respectives. C’est en tous cas d’après ce scénario, dont il conviendra de préciser plus en détail les modalités, que nous allons nous-mêmes avancer et vous faire nos propositions.

Voilà, chers camarades, les propositions et arguments que nous voulions porter à votre connaissance avant la réunion. Nous proposons que nos responsables des relations unitaires se rencontrent sans tarder pour la préparer."

 


499 commentaires à “Pendant le choc préparer la suite”
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  1. Humbert Delain dit :

    Roland dit :

    1. D’un point de vue idéologique, la droite méprise le peuple et en à peur. Pour elle le peuple doit être mené par une « élite » qu’elle prétend incarner et défendre. La classe des dominants qui à le « mérite » d’être né avec tout. Si les pauvres sont pauvres et les chômeurs au chômage c’est qu’ils ne font pas assez d’efforts, sont des flemmards etc … Qu’il crève plus vite finalement c’est dans l’ordre des choses.

    Propos sectaires et scandaleux qui, je l'espère, ne seront cautionnés par personne ici. Insulter de la sorte ceux qui pensent autrement avec de tels fantasmes et de tels mensonges est indigne.

  2. BA dit :

    Il y a cinq ans, le 29 mai 2005, le peuple français disait "non" à la Constitution Européenne.

    L'Union Européenne est ultra-libérale.

    L'Union Européenne est anti-sociale.

    L'Union Européenne est anti-démocratique.

    L'Union Européenne se construit contre les peuples.

    Aujourd'hui, partout en Europe, les dirigeants politiques européens n'ont le choix qu'entre deux possibilités :

    1- Sauver les protections sociales, et sacrifier l'Union Européenne.

    2- Ou alors sauver l'Union Européenne, et sacrifier les protections sociales.

    Que vont choisir les dirigeants politiques européens ?

    Le suspens est insoutenable.

  3. sacamuelas dit :

    on s'interroge sur le désinterêt des jeunes pour l'engagement politique? essayez peut-être déjà de faire intervenir vos enfants ou petits enfants sur ce blog qui amèneront peut-être leurs copains et copines.Cela nous donnera peut-être une idée du gouffre qui nous sépare et un boulot colossal pour les"éducateurs du peuple".
    toto,t'as pas trouvé la touche des apostrophes? fais le bordel! ce blog à aussi besoin de toi.
    fraternellement.josé puenté.

  4. laurent dit :

    UN SCANDALE ! ! !
    A SAVOIR AVANT LA « TONTE » DE 2010
    Vous avez remarqué que nos politiques se battent comme des fous pour rentrer dans l'administration européenne Et pourquoi ? A LIRE CI-DESSOUS En guise de réflexion ! Scandaleux, tout simplement.
    Envoyez ceci aux Européens que vous connaissez !
    La retraite à 50 ans avec 9.000 euros par mois pour les fonctionnaires de l'UE a été approuvée !
    Cette année, 340 fonctionnaires partent à la retraite anticipée à 50 ans avec une pension de 9.000 Euros par mois.
    Oui, vous avez bien lu !
    Afin d'aider l'intégration de nouveaux fonctionnaires des nouveaux états membres de l'UE (Pologne, Malte, pays de l'Est...), les fonctionnaires des anciens pays membres (Belgique, France, Allemagne..) recevront de l'Europe un pont d'or pour partir à la retraite.
    POURQUOI ET QUI PAIE CELA ?
    Vous et moi travaillons ou avons travaillé pour une pension de misère, alors que ceux qui votent les lois se font des cadeaux dorés.
    La différence est devenue trop importante entre le peuple et les "dieux de l'Olympe" !
    REAGISSONS par tous les moyens en commençant par divulguer ce message à tous les Européens.
    Bonne journée à tous quand même.

  5. Carol DEBY dit :

    La manifestation du 27 : opinion d’un observateur étranger.

    Certaines interventions (rares) sur ce blog estiment que la mobilisation du 27 fut ratée.

    D’autres estiment qu’une participation de 1 million de manifestants fut un succès.
    Vue de Wallonie, l’opération m’ apparaît comme un vrai succès.

    En effet, elle ne concernait que des gens ayant dépassé largement la trentaine. les jeunes étant généralement indifférents à ces problèmes.
    Pourquoi ?
    Je sais par expérience personnelle qu’on ne pense à sa propre vieillesse que lorsqu’on ressent les premières atteites de l’âge, ce qui peut arriver tardivement. La raison vous dicte une conduite que vos passions méprisent. Une intervention sur ce blog fut caractéristique : pourquoi fixer un âge limite à la période de travail, 70 ans par exemple. ?
    Moi-même, avec ma formation de base, j’aurais du être convaincu que durant la sixième décennie de l’existence, il soit normal que les activités baissent, à moins d’user d’excitants et d’alcool, comme c’est trop souvent le cas. Et pourtant j’étais convaincu à quarante que je pourrais travailler très tard.

    Circonstance ne facilitant pas la manifestation, elle se passait en semaine : jour chômé. Comme l’a fait remarquer quelqu’un, tout le monde ne peut plus se permettre ce sacrifice (mot qui peut sembler exagéré pour certains, mais parfaitement justifié pour nombre d’autres).

    Autre raison de parler de succès : la mobilisation a attiré plus de monde que celle de mars. Il y a donc progrès.
    Une nouvelle mobilisation pourrait avoir lieu après septembre, un samedi, avec un thème intéressant jeunes comme vieux : le chômage, par exemple.
    Elle se déroulerait dans de meilleures conditions. En effet, une inévitable nouvelle dégradation économique est attendue, entraînant une aggravation des conditions sociales et donc une augmentation du mécontentement.

    Courage à tous, et bon espoir.

    Carol DEBY, de Liège (Wallonie))

  6. jean-jacques dit :

    Salut fratrenel à tous
    S'agissant de la grève du 27 mai, disons que c'est un échec relatif, mais l'épreuve de vérité, la vraie bataille aura lieu cet automne.
    Sur la lutte des classes, je n'y crois plus beaucoup, le concept me paraît fumeux. Les choses sont plus complexes, en 2007 les ouvriers ont voté majoritairement Sarkozy.
    D'ailleurs ce que l'on appelle le vote des classes populaires a basculé dans les annèes 80 et s'est accentué dans les années 90 et 2000 au profit du FN,de l'UMP ou de l'abstention. C'est une réalité que la gauche dans son ensemble refuse de voir.
    Ce résultat est le fruit de l'abandon des valeurs républicaines par les partis de gauche depuis le milieu des annèes 80 au profit de réformes sociétales d'inspiration bobo-écolo-libertaire (développement du communautarisme...) et de l'abandon de la Nation sacrifiée sur l'autel de l'utopie européenne.
    Où sont les Joxe, les Chevènement d'aujourd'hui ?
    Reconnaissons au moins à Ségolène Royal en 2007 le mérite d'avoir entamé la reconquête des quartiers populaires, elle a su parler au peuple avec un discours qui n'est pas politiquement correct à gauche.
    Parce qu'il est temps de sortir des éternelles illuminations de certains, depuis trop longtemps la gauche a divorcé du peuple, la reconquête passe par l'affirmation des valeurs de la République ! n'oubliez jamais camarades que le citoyen électeur de base attend surtout que l'on prenne en compte ses problèmes, il se moque bien de la gauche ou de la droite, à nous dans les partis de gauche de savoir lui parler !

  7. emma78 dit :

    Pour ma part, je pense que c'est le slogan'Retraite à 60 ans'qui ne va pas puisque tous ceux qui sont arrivés à la vie active vers 25 ans savent qu'à 60 ans, ils n'auront pas le nombre de trimestres suffisants, idem pour les salariés ayant des parcours avec chômage ainsi que pour les femmes ayant élevé des enfants.

    L'effet pervers est que les employeurs ne veulent plus de salarié de plus de 50 ans et plus. alors que bcp de salariés savent que, même avec une loi, ils ne pourront pas partir à 60 ans

    Ce slogan n'est pas non plus mobilisateur pour les jeunes salariés car d'ici 30 ans, d'autres lois seront encore votées et ils se bougeront vers 50 ans !

    Donc il faut se battre pour un revenu décent pour tous (retraités, chômeurs indemnisés ou non, handicapés, femmes seules sans emploi...) plutôt que de disposer de minima par catégorie, minima souvent inférieurs à 500 euros par mois !

    Ce slogan de REVENU DECENT POUR TOUS ne devient plus un slogan porté par les seuls syndicats mais par l'ensemble de la classe politique de gauche puisqu'il s'agit d'une lutte de tous les citoyens pour une redistribution équitable des richesses (richesses actuellement aspirées par les banksters, la seule redistribution étant la seule dette de l'Etat) !

  8. emma78 dit :

    Baisse de la note de l'Espagne (Figaro de ce matin)

    'Wall Street, déjà affectée par le coup de frein sur la consommation, a trébuché alors que l'agence de notation Fitch a abaissé sa note sur l'Espagne, de AAA à AA+. Le Dow Jones cède 8,2% sur le mois de mai'.

    Les syndicats espagnols prévoient une manifestation le mardi 8 juin !

  9. Descartes dit :

    @argeles39 (#397)

    La fragmentation est une impasse, c’est un constat, presque un axiome. Mais admettons que ce ne soit pas vrai, saurais-tu me dire où nous conduis cette fragmentation? Par exemple, qu’elle est selon toi l’issue pour le PCF dans sa forme actuelle ?

    Je pense qu'en se focalisant sur la question de la fragmentation, on met la charrue avant les bœufs. Le but, il ne faut jamais l'oublier, ce n'est pas de prendre le pouvoir, mais de changer les choses. Et de ce point de vue, la fragmentation n'est pas nécessairement un handicap. Je vais te donner un exemple qui fera hurler certains, mais regarde le cas du FN: voilà un parti qui n'est jamais entré dans aucune "union" avec qui que ce soit, qui n'a jamais eu d'alliance ou de pacte électoral avec qui que ce soit. Et cela ne l'a pas empêché de faire avancer un certain nombre de ces idées et d'imposer les débats qui lui tenaient à cœur.

    Je ne suis pas sûr qu'un "parti de la gauche radicale" constitué à partir du mariage de la carpe et du lapin arriverait à faire avancer ses idées. D'abord, parce qu'il faudrait qu'il se mette d'accord sur quelles idées on fait avancer, et lorsqu'on voit les différences de perspective entre, par exemple, le MRC, le PCF, le NPA et le PG (et je ne te parle même pas des autres groupuscules...), c'est pas gagné. Essayer de faire une intersection entre le projet de société de chacun de ces groupes (mais en termes concrets, pas dans le genre "nous voulons la vérité et la justice pour tous"), et tu verras le problème.

    Quant à "l'issue du PCF", je pense que c'est le meilleur contre-exemple pour illustrer ton idée d'unité. Si le PCF n'a pas d'avenir, c'est parce que les directions successives ont essayé désespérément de faire coexister la carpe et le lapin (le célèbre "travailler ensemble"), et ont été incapables de faire des choix clairs quitte à perdre ceux qui prônaient le choix contraire. Au risque de me répéter: un parti politique a pour fonction de constituer une vision et un projet, et cela suppose un minimum de cohérence idéologique interne.

    à mon sens on doit pouvoir trouver la concorde sur l’essentiel, car dans tous les partis de gauche il y a des hommes de bonne volonté

    Le problème ce n'est pas la bonne volonté des gens, ce sont les conflits d'intérêts des différents groupes sociaux. Un parti politique ne peut prétendre conquérir les classes moyennes et en même temps les couches populaires. Parce que le projet qui fera le bonheur des uns fera le malheur des autres...

    mais sur ces thèmes c’est le principe de réalité qui s’appliquerait de facto

    Si on se remet au "principe de réalité", alors pas la peine de faire de la politique. Un parti de droite fera aussi bien qu'un parti de gauche, puisque c'est la "réalité" qui commande...

  10. Descartes dit :

    @argeles39 (#397 suite)

    Alors que fait-on ? Statu quo et en 2012 on part à la bataille en ordre dispersé? J’admets que c’est le scénario le plus probable, mais je crains que ce ne soit pas la meilleure voie pour l’avenir de notre peuple, de nos enfants…..

    Encore une fois, je suis plus intéressé de connaître la vision et le projet qu'on proposera en 2012 plus que le candidat et les alliances tactiques. Franchement, je vois mal en quoi un candidat qui ferait 15% (je suis généreux...) sur un programme vague et irréaliste pourrait changer l'avenir de notre peuple et de nos enfants.

  11. jean 28 dit :

    La faible mobilisation des jeunes pour le maintien de la retraite à 60 ans peut se concevoir car ils ne se sentent pas immédiatement concernés, les jeunes les plus "politisés" y sont sensibles;
    Comment mobiliser ces jeunes? je pense qu'il faut un mot d'ordre qui parle, qui leur parlent
    Je proposerai que le mot d'ordre sur les retraites inclût deux paramètres et, devienne:
    "La retraite à 60 ans, c'est des emplois pour les jeunes".
    Le regroupement de ces deux revendications permettrait de mettre en échec les tenants du dogme de la prolongation du temps de travail après 60 ans!

  12. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#396)

    Par tant de crise, quelle est la mission du politique ? Les gens sont en grande partie résigner, car la crise du système, les difficultés des personnes à finir voire à commencer les mois sont l’obsession quotidienne des gens. Comment vais-je faire pour payer le loyer ou le crédit ? Comment vais-je faire pour remplir le caddie de courses pas trop chères ? Ma demande de logement va t-elle aboutir ? Est-ce que demain, je vais trouver un emploi ? (... etc etc)

    Relis ta liste. A ton avis, combien de "gens" sont touchés par ce genre de situation. 5% ? 10% ? 20% ? 50% ? A ton avis, combien de français aujourd'hui ont "l'obsession quotidienne" de savoir si leur demande de logement va aboutir ? Ou de payer loyer et crédit ?

    La "mission du politique", c'est aussi de regarder les réalités telles qu'elles sont. Il y a de la misère en France, mais elle est très minoritaire. Le politique ne peut pas se contenter du misérabilisme. Le politique doit aussi réfléchir aussi pour les 93% des français qui ne sont pas dans la misère (rappelons que 7% des habitants de la France sont sous le seuil de pauvreté).

  13. abel dit :

    @ Carol Deby
    Tout à fait d'accord. Ce qui rend d'autant plus regrettable que les instances syndicales n'aient pas pris ces données pour l'efficacité du rassemblement.
    @Sacamuelas si je n'ai pas mentionné les enseignants et éducateurs dans les facteurs d'influence, c'est parcequ'ils ont décroché depuis ces dernières années.
    @ Emma78 ton idée de " Revenu décent " me parait une solution à creuser, mais aussi peut-être à y ajouter la proposition d'une fourchette des salaires qui stipulerait que quelle que soit la fonction occupée on ne pourra gagner plus de tant (à fixer) et moins de tant (àfixer).
    Enfin quand j'entends Hervé Le Bras proposer à C dan l'Air de revoir à la baisse la pension de reversion, je suis sidéré. Comment va vivre celui qui reste avec une pension variant de 500 à 1300 euros/mois. Je lui propose d'essayer ! Une fois encore, il faut souligner que "ceusses" qui ont des salaires confortables ne seront pas touchés par ce type de décision. Ils vivront largement du rapport des loyers de différents placements immobiliers et aussi de leurs placements mobiliers.
    C'est le système capitaliste qu'il faut renverser en prenant en compte que K.Marx n'a jamais été contre la propriété individuelle, ni pour la nationalisation totale qui serait une nouvelle forme étatique d'oppression.

  14. Carol DEBY dit :

    A Emma78 (mess. n° 407)
    "Retraite décente pour tout le monde" me semble une bonne formule, mais comment définir ce qu'est une retraite décente ?
    Il y aura là matière à discussion.

  15. ydaho dit :

    Le P.S. se fait grignoter sur sa gauche.. Il réagit et "aligne" son discours..
    Les "républicains" se font dévorer sur leur droite.. Ils réagissent et "aligne" leurs discours..
    L'UMP se fait grignoter a droite, elle réagit et "aligne" son discours..

    Tactique ! On nage dans l'eau trouble...

  16. ydaho dit :

    "idée de » Revenu décent » me parait une solution à creuser, mais aussi peut-être à y ajouter la proposition d’une fourchette des salaires qui stipulerait que quelle que soit la fonction occupée on ne pourra gagner plus de tant (à fixer) et moins de tant (à fixer)."

    ça aussi c'est une fausse bonne idée.. Après quelques années tout le monde se retrouve avec le même revenu, qui n'est plus trop décent.. Le S.M.I.G ne vous a rien appris ?... :-(...
    Au départ, c'était une "bonne idée" le S.M.I.G.. Et maintenant c'est le seul "horizon salaire" ! Tu fais 5 ans d'études et c'est le salaire qu'on te propose a peu prés partout ! ça va faire un très beau pays.. Une population active au S.M.I.G. et une population âgée avec un revenu "décent".. ! Super !
    Remarque un pays comme ça, devrait être en mesure de concurrencer les chinois.. :mrgreen:

  17. argeles39 dit :

    @ Descartes # 409

    Je pense qu’en se focalisant sur la question de la fragmentation, on met la charrue avant les bœufs. Le but, il ne faut jamais l’oublier, ce n’est pas de prendre le pouvoir, mais de changer les choses.

    Pour "changer les choses" c'est peut-être plus facile d'être aux manettes? C'est en tout cas ce que je crois.
    L'exemple que tu prends sur le FN ne me fait pas hurler, c'est un constat exact et lucide, mais pour eux c'est plus facile que pour nous :
    - Ils influencent une droite décomplexée dont le but est bien de prendre le pouvoir et de s'y maintenir, pour réellement changer les choses en faveur d'une petite caste (je ne te cacherais pas que lorsque Sarkozy est rentré de ses vacances sur le bateau de Bolloré et qu'il a claironné "ça n'a rien coûté au contribuable", je me suis dis "il aurait mieux valu que ça lui coûte quelque chose"......)
    - Ils flattent les plus bas instincts de l'être humain, ils sont sur la pente naturelle. Alors que le socialisme n'est pas un système naturel, c'est un système pensé (une vue de l'esprit diront certains), il ne peut durablement s'imposer que si la raison prend le pas sur l'instinct.
    Le socialisme doit être un degré supérieur de civilisation, mais il n'a aucune chance d'aboutir sans un parti déterminé qui prend le pouvoir et qui applique son programme.

    Le slogan "Socialisme ou barbarie" me semble être d’une brulante actualité.

  18. emma78 dit :

    A Ydaho Post 416

    Le revenu minimum serait de l'ordre de 800 à 1000 euros mensuels avec un SMIG à 1500 euros sinon effectivement, çà ne tient pas la route.

    En France, la dette publique représente 47.000 euros par Français actif, 19 000 euros par Français donc en débit, cela ne pose de problème à personne! Et c'était avant 2010 et l'augmentatioon de la dette par l'UE

    Rappels sur la pauvreté en France:
    - Entre 4 et 8 millions de pauvres selon la définition adoptée... On compte entre 1,7 et 3,4 millions de travailleurs pauvres en France...
    - En France, un individu peut-être considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 681 euros...
    - Parmi les 7,1 millions de personnes pauvres en France, plus de deux millions sont des enfants.
    - Juillet 2009 : stabilité des pauvres en France. 8 millions d’individus (source INSEE) vivent avec des revenus « inférieurs à 880 euros par mois ».
    - 01/01/2009 : 3,3 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux, mais 6 millions de personnes au total en vivent...
    - 13 % de salariés occupent un emploi précaire. Il s’agit pour une très grande part de CDD, qui représentent 1,8 millions de personnes et 8 % des emplois. Et tout ce qui va avec: le logement, l'endettement, l'état de santé, la pauvreté …(site : http : // inegalites.fr)

    3,3 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux au 1/01/2009, mais 6 millions de personnes au total en vivent...
    La moitié des Français disposent de moins de 1.500 euros par mois

  19. FredeSud dit :

    Un système de retraite devrait avoir pour objectif de maintenir le niveau de vie acquis pendant la vie active et permettre que les salariés puissent profiter réellement de leur temps de retraite. C’est pourquoi Solidaires revendique :
    - l’âge de départ à taux plein à 60 ans, avec un départ à 55 ans pour les salariés ayant effectué des travaux pénibles et le maintien des régimes spéciaux,
    - l’indexation des pensions sur les salaires afin de maintenir la parité d’évolution des revenus entre actifs et retraités,
    - l’indexation des “salaires portés au compte” pour le calcul du montant de la retraite sur l’évolution des salaires,
    - la garantie d’un taux de remplacement de 75 % du salaire calculé sur les 6 meilleurs mois pour tous, secteur privé et public,
    - 37,5 annuités de cotisations pour avoir une retraite à taux plein et en premier lieu abandon de la règle adoptée en 2003 qui affecte les 2/3 de la croissance de l’espérance de vie à l’augmentation de la durée de cotisation,
    - la validation des périodes de chômage et d’étude dès l’âge de 18 ans,
    - aucune retraite inférieure au SMIC.

  20. arrétons de déconner sur "l'échec" de la journée du 27...
    on est nombreux à avoir eu l'impression que dans notre manif à nous, y avait plutôt pas mal de monde...
    puis les résultats des RG sont tombés sur les fils de l'AFP...
    vous savez qui fait les estimations des RG ?
    pas le flic de base, pas pour les mouvements sociaux importants pour le pouvoir... ceux là, en général ils se plantent pas de beaucoup avant de transmettre leur appréciation à leur hiérarchie...
    non, maintenant le chiffre de manifestant vient direct d'en haut...
    et la presse reprend... en bon auxiliaire du sinistére de l'intérieur...
    et la gréve quasi générale dans les rédactions locales de FR3 aide pas à démentir...

    @ emma78... du temps ou j'étais jeune, quand on soutenait des prolos du batiment en gréve, on se posait pas la question de la régularité de leur titre de séjour, et on se mobilisait parcequ'on savait que la bande de néo-nazes de l'ex-OAS, d'occident et autres étaient là pour servir de nervis aux patrons... O tempora, o maures dehors... de nos jours une partie de la gauche de la gauche a ringardisé l'idée de justice de classe, sacralisé la Loi, et perdu de vue la solidarité de classe et la justice sociale...

  21. ermler dit :

    @mario morisi (1h24)


    J’ai moi même remarqué cette prise de position ce matin dans l’Huma et je l’ai découpée…
    Un geste isolé ou énormément plus, puisque ces gens sont tous des élus PS…
    Ce serait énorme… par les temps qui courent…

    http://www.humanite.fr/Tribune-Comment-le-PS-peut-il-etre-de-nouveau-entendu-par-l-electorat-populaire.

    Enfumage !

    Franchement, je ne vois pas ce qu'il y aurait d"énorme" dans cette prise de position.
    Cinq élus du PS (les quels ?) critiquant les orientations néo-libérales de leur parti : la belle affaire !
    Depuis 25 ans, il y a toujours eu une "aile gauche" au PS qui, avant chaque élection, l'exhortait à reconquérir l'électorat populaire en "gauchisant" son programme. Jean-Luc Mélenchon en sait quelque chose, lui qui a longtemps tenu cette partition. Avec que effet ? Nul !
    Jean-Luc Mélenchon a fini par en tirer les conséquences. Qu'attendent ces cinq élus pour rejoindre le PG ou le Front de Gauche, au lieu de perdre leur temps à nous faire croire que le PS, plombé par 20 ans de capitulations libérales et les egos démesurés de leurs chefs, serait susceptible de modifier ses choix néo-libéraux ?
    Que l'Huma offre tribune à un tel pétard mouillé, à ce vieux plat réchauffé me laisse dubitatif. Ils vont quand même pas nous refaire le coup du vieil allié qui - "cette fois-ci c'est sûr !" - va renouer avec "les valeurs de gauche" ?!
    Cessons de nous laisser enfumer avec ça ! Ca fait 25 ans qu'on nous endort avec le "coup de barre à gauche" annoncé du PS !
    Le coup de barre à gauche, c'est la stratégie du Front de gauche autonome et élargi. Quand est-ce que l'Huma va l'acter définitivement?

  22. Descartes dit :

    @argeles39 (#418)

    "Je pense qu’en se focalisant sur la question de la fragmentation, on met la charrue avant les bœufs. Le but, il ne faut jamais l’oublier, ce n’est pas de prendre le pouvoir, mais de changer les choses". Pour « changer les choses » c’est peut-être plus facile d’être aux manettes? C’est en tout cas ce que je crois.

    Moi aussi. Mais si d'aventure une "union de la gauche radicale" arrivait aux pouvoir, c'est qui exactement qui "serait aux manettes" ? Les républicains jacobins qui rejettent tout statut des langues régionales, ou les partisans de la décentralisation à outrance et du retour des particularités régionales ? Les partisans du maintien de l'énergie nucléaire ou ceux de son abandon ? Ceux qui favorisent une école cantonnée à la transmission du savoir, ou ceux qui en font un lieu de "créativité" ? Et je prends ces quelques exemples parmi bien d'autres...

    Je n'ai pas dit que le pouvoir ne soit pas un outil important. Ce que j'ai dit, c'est que la prise du pouvoir est un moyen, et non un but en soi. Et qu'aussi longtemps qu'on ne m'aura explique quel serait exactement le but d'une coalition allant de Chévenement à Besancenot... je me demande si une telle coalition a vraiment un intérêt.

    L’exemple que tu prends sur le FN ne me fait pas hurler, c’est un constat exact et lucide, mais pour eux c’est plus facile que pour nous :

    Oui, mais pas pour les raisons que tu évoques: S'il y a une "droite décomplexée", il y a aussi une "gauche décomplexée" dont le seul but est conquérir le pouvoir et s'y maintenir. Et opposer les "bas instincts" de l'être humain aux "hauts instincts" qui seraient ceux du socialisme revient à donner au socialisme une dimension morale qu'il n'a pas. Il faut revenir à Marx: ce ne sont pas les "instincts" qui importent, ce sont les intérêts.

    C'est plus facile pour le FN que pour "nous" pour une raison bien plus triste: parce que contrairement à "nous", l'extrême droite ne cherche pas à gagner les classes moyennes en s'excusant tous les trois pas de ce qu'elle fait ou a fait par le passé. Elle ne parle pas le langage de la moralité ou des "valeurs", mais celui des intérêts. D'une certaine façon, elle est bien plus marxiste que la gauche radicale. Et si la gauche veut reconquérir l'électorat populaire, elle ferait bien d'y réfléchir.

    Le socialisme doit être un degré supérieur de civilisation, mais il n’a aucune chance d’aboutir sans un parti déterminé qui prend le pouvoir et qui applique son programme.

    Soit. Où est ce "programme" qu'il s'agirait d'appliquer ?

  23. Descartes dit :

    @argeles39 (#418)

    Le slogan « Socialisme ou barbarie » me semble être d’une brulante actualité.

    C'est surtout du brulant n'importe quoi. J'ai une méfiance instinctive envers toute pensée dichotomique, qui prétend modéliser les conflits sous forme d'un choix entre deux options. Comme si dans un monde complexe il n'y avait pas des infinies nuances, et comme si l'homme était enfermé dans des choix imposées sans pouvoir produire de nouvelles options. C'est la négation même de la dialectique.

    Mais surtout, ce slogan est la négation même de l'homme comme produit historique. Au lieu de considérer que le Socialisme n'est qu'une étape de plus dans la longue histoire des modes de production, et donc de voir l'histoire comme une longue progression vers des formes d'organisation chaque fois plus évoluées, ce slogan établit une rupture dans l'histoire qui rejette dans une même et unique catégorie tout ce qui n'est pas socialisme. Néron, Louis XIV et Robespierre, c'est la même chose: la "barbarie" (puisqu'ils ne sont pas le socialisme...). Comment avoir une pensée progressiste dans de telles conditions ?

  24. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    Tu n'as pas compris ce que je voulais dire dans mon propos...

    Je voulais dire que les personnes que je citais et que je rencontre régulièrement soit aux bureaux des adjoints à la mairie, soit dans les quartiers et pas plus tard que Mardi soir lors de l'assemblée de quartier m'ont parlé de tous les problèmes (leurs problèmes quotidiens et récurents) et aucun n'a abordé en séance la question des retraites !
    Et comme je l'ai dit quelques uns en aparté ont abordé le sujet avec moi et ce n'était pas la priorité des priorités chez eux.

    Je sais très bien que la mission d'un politique est d'oeuvrer pour l'ensemble de ces concitoyens quelqu'ils soient. "Mes" administrés en l'occurence. Les touchés, les pas touchés par la crise.

    Je ne suis absolument pas dans le victimaire et je déteste cela derrière. Mais quand les gens viennent me voir ou voir l'équipe municipale, nous devons les écouter, voir ce qu'il y a lieu de faire mais il y a la limite de l'intérêt général et les compétences dévolues aux communes.

    Nous n'avons pas que les yeux fixés et les oreilles ouvertes sur la crise et les difficultés des gens. Nous avons aussi des projets d'investissement notamment en voirie, en qualité d'éclairage, en aménagements de trottoirs, en rénovation de l'architecture des bâtiments communaux ou des plans de réfection et d'embellissement des façades des maisons et immeubles, en projets pour le petit commerce (c'était l'objet de l'AG de l'autre soir).

    Dans mon post, je voulais dire aussi que les personnes étaient résignées dans l'affaire des retraites mais également face à la politique d'économie de guerre qui enfonce les acquis sociaux issus du pacte républicain du CNR. Rien d'autre. Simple constat et surtout pas de victimisme chez moi. Je parle des difficutés des gens, de leurs requêtes, avec l'équipe municipale on essaie du répondre ou alors on fait suivre le dossier. Mais beaucoup de mon temps je le passe à l'étude, à la réalisation, au suivi des projets d'investissements dans l'économie du petit commerce, des activités du centre ville etc... Cela prend beaucoup de mon temps mais c'est passionnant !

  25. Fred dit :

    Quelques milliards pour les stades alors que l'on vit une époque critique où la misère se répand de plus en plus. C'est lamentable. On dit que ça va créer des emplois...ouais, c'est ça, à d'autres. Je vois surtout l'ardoise que ça va laisser.

  26. ydaho dit :

    @ ermler : Oui ! enfumage pré-électoral.. Et toutes les "factions" institutionnelle en font de même !

    @ emma 78 : "Le revenu minimum serait de l’ordre de 800 à 1000 euros mensuels avec un SMIG à 1500 euros sinon effectivement, çà ne tient pas la route."

    Bien.. Tout d'abord le seuil de pauvreté est a 902 euros dans ce pays..

    http://www.couleurgeek.com/12904-seuil-de-pauvrete-2010-montant-france-8-millions-de-personnes-concernees/20100219.html

    Et ensuite, je pense que si Jean-Luc Mélenchon présente un programme comme ça, même les patrons du CAC 40 seront susceptibles d'en devenir les supporters inconditionnel ! Sarko avec son "travailler plus pour gagner plus", et le "français de l'aube" n'a qu'a bien se tenir ! :mrgreen:

    En France, la dette publique représente 47.000 euros par Français actif, 19 000 euros par Français donc en débit, cela ne pose de problème à personne! Et c’était avant 2010 et augmentation de la dette par l’UE

    Je veux pas être moqueur emma, mais ça c'est le discours qui a été tenu aux Grecs, pour les prendre a la gorge et assécher totalement leur déjà maigre revenu ! Je ne crois pas non plus que ce soit le discours de Mélenchon, bien qu'il ne nie pas l'existence de la dette, je trouve qu'il a des solutions un peu plus prometteuse que l'uniformité d'un revenu minimum pour les retraités, surtout si bas, quand au SMIG, je crois que le slogan était, il y a dejà 3 ans 1500 euros TOUT DE SUITE !
    il y a trois ans : smig a 1 280,07 pour 151 heures (virgule 70)
    aujourd'hui : smig a 1 343,77 pour 151 heures (virgule 70)
    Salaire minimum crée "historiquement" pour les personnes et ouvriers dites sans qualifications ! le "bas de l'echelle" sociale donc !
    Aujourd'hui, ce "bas de l'échelle" sociale représenterais environ 23% de ce qui reste de la population active la population active ! super !

    C'est pas la peine de se déplacer pour voter un tel programme.. d'ou peut être le désappointement des 53 % d'il y a "quelques temps"..

  27. Mario Morisi dit :

    @ ermler

    Calme toi, ma poule, calme toi...

    Ce ne sont pas trois Ps quelconque, ce sont "Stéphane Delpeyrat, Pouria Amirshahi, Marianne Louis, Charlotte Brun, secrétaires nationaux du PS, 
Pascal Cherki, membre du bureau national du PS"

    Tout te donne raison a priori, mais ton empressement me permet de répéter ici un msg que j'ai fini par effacer ce matin... vu que j'étais seul en ces lieux...

    Nous raisonnons bcp trop en terme de blocs/partis. Lors des dernières échéances, le PS, le PC, les Verts, le Modem et le FN ont oscillé de 5 à 10 points, signe que le socle dur est de moins en moins solide.

    Si l'on ajoute que Terra Nova a "voté" DSK/Valls/Collomb contre Aubry, et que Ségogo va encore ficher la bazar pour sa propre paroisse, on peut se dire que 10 % des accrocs ou des accoutumés au vote socialiste pourrait bien refuser de voter pour un programme libéro-social et se trouver projeter de notre côté...

    Car il ne faudrait pas oublier que les gens vont voter un par un et qu'ils ont tendance, ces derniers temps, à se dérterminer in extremis.

    Je pense moi, que c'est un mini signe, certes, mais un signe quand même qu'il se passe bien des choses et que l'angoisse est de mise...

    Impression seulement, qui sera accentué ou non par le désastre économique on progress... Tu as vu les chiffres du chômage ? tu as vu la note donnée à la Grèce ? Tu as vu le sermon des USA à l'Allemagne...

  28. André Assiétoi dit :

    @ mario morisi

    Ermler a raison. Ça fait combien d'années que Filoche et Cie invitent à "ancrer le PS à gauche" tout en avalant les couleuvres ?

  29. laforcedupeuple dit :

    @ Fredsud (420)
    Encore une fois, Bravo camarade. Je suis sur ta longueur d'onde.

  30. vincent dit :

    Pas assez de jeunes aux manifs ? Sans blague !
    Mais comment pourraient ils avoir le sentiment d'une possibilité d'action face aux problèmes majeurs que la société actuelle impose. Tout à été fait pour anéantir leur ambition citoyenne. Ils n'ont jamais connu l'euphorie des trente glorieuses. Ils savent que quelques soit les études entreprises, ils vont galérer. Ils ne croient pas que cela n'est pas inéluctable. La destruction de l'idée même de l'espoir entraine un repli sur eux même qui incite à l'idéologie du moi d'abord. Question de survie vous diront ils. Le partage, l'ouverture aux autres ne sont que des concepts de fiction. Sa petite gloire personnelle sur facebook est bien plus abordable. La possessions des dernières Nike ou du dernier iphone est indispensable pour éviter l'ostracisme.
    De temps en tant on s'injecte une petite dose de téléthon (voir le projet de Sarkozy pour un loto humanitaire sur France Télévision), ça permet de calmer la révolte qui ronge l'esprit mais dont les fondements ne sont même plus identifiés.
    Ajoutons une glorification de la violence et de la bêtise (JT, fictions, téléréalité...) ajoutons une construction sexuelle sous le signe du sida, un refuge dans la sur-consommation d'alcool et de drogues pour s'émanciper. Alors comment peuvent ils s'emparer des sujets les plus graves et qu'ils ne considèrent même plus.
    La politique?
    Certain ont bien compris que la droite était le camp du plus fort. Alors, conditionnés par la culture qui valide l'appartenance au groupe du plus fort, par "gout" du bling-bling et par peur d'être mis de coté, il grossissent les rang de l'ump sans réelle conviction idéologique.
    Et la gauche ? Mais la gauche, celle du PS n'a t elle pas accompagné le libéralisme de la façon la plus traite qui soit ? Lamy, DSK, Kouchner, ces individus ne justifient ils pas l'énorme désaveux du parti à la rose ? Et les guerres partisanes incessantes confinant au ridicule ! Et l'hypocrisie écologiste qui ignore la responsabilité du lobby pétro-chimico-pharmaceutique.
    Allez les jeunes c'est pas grave nous sommes tous les animaux d'une ferme célébrité.

  31. jean-marc dit :

    http://www.lesechos.fr/info/inter/reuters_00256132-les-syndicats-europeens-veulent-s-unir-contre-la-rigueur.htm

    et ici le "copain" de JLM:
    http://www.lesechos.fr/info/france/afp_00255928-le-fonds-europeen-d-urgence-modifie-de-facto-le-traite-de-lisbonne-estime-lellouche.htm

    ""C'est un énorme changement" car "c'est expressément interdit dans les traités par la célèbre clause de non-renflouement", juge-t-il dans un entretien publié vendredi par le quotidien britannique Financial Times. "De facto, nous avons changé le traité", a-t-il ajouté.
    L'Allemagne "a raison" de dire que l'Union européenne ne peut être "une zone de transfert" où les pays riches financeraient les plus pauvres, a précisé le responsable français. Mais "le fonds de 750 milliards d'euros n'est rien d'autre qu'une transposition de l'article 5 de l'Otan sur la défense collective à l'eurozone. Quand un membre est attaqué, les autres sont obligés de le défendre".
    Début mai, l'Union Européenne (UE) a décidé de créer un fonds d'urgence de 750 milliards d'euros en faveur des pays de la zone euro en difficulté, une mesure qui visait à mettre un terme à la crise financière et économique qui a notamment touché de plein fouet la Grèce.
    La Commission européenne a immédiatement contesté l'analyse du secrétaire d'Etat français.
    "Pour nous, il est très clair" que ce mécanisme n'induit pas de changement des traités européens, a indiqué le porte-parole de la Commission en charge des affaires monétaires, Amadeu Altafaj.
    Une partie du financement (60 milliards d'euros) est "basée sur l'article 122 du traité de Lisbonne qui s'applique en cas de circonstances exceptionnelles", a-t-il dit. Le reste (440 milliards d'euros) est basé sur "un accord intergouvernemental qui n'a pas de caractère communautaire", a-t-il souligné.

    Donc grosso modo ont peu se passer de l'europe puisque les 4/5 sont des coopérations entre états. Comme quoi l'europe des traités n'est là que pour une économie libérale, alors qu'une europe féderale devient l'europe politique. C'est bien l'aveu que l'europe ne peut rien pour nous défendre ou nous protéger, mais tout pour nous détruire. Question à poser à Mr Lellouche.

    Jean-Marc

  32. Abel dit :

    @ Idaho post 417
    Comme on dit dans le midi, " tu ésagères "! Au fait, personne n'a fait écho au post 405 de Laurent ! Si c'est vrai, il faut transmettre en masse.

  33. marc.malesherbes dit :

    Excellent billet

    la publication de cette lettre du PG au PCF me paraît très démocratique, car elle permet de connaître la position du PG sur le Front de Gauche et les perspectives électorales. Elle permet de les apprécier, quitte à faire des réserves.

    Sur la constitution rapide d'une plateforme programmatique, entièrement d'accord. C'est le point crucial. Et pas facile ! Sans plateforme partagée, le slogan "tous ensemble contre N Sarkozy" n'ira pas loin. Et même si il réussissait électoralement, ce serait notre défaite assurée ultérieurement. (cela aménera d'ailleurs le PG à avoir un programme "commun" avec le PCF avant d'avoir défini le sien ! pas grave, mais amusant)

    Pour les propositions électorales, d'accord dans l'ensemble.

    Par contre l'adhésion directe me paraît un voeux pieux ! On ne sait toujours pas ce que veut dire adhérer au PG...(congrès fondateur en attente), alors adhérer au Front de gauche...

    Uen remarque: on a vraiment l'impression que le NPA est passé à la trappe. C'est vraiment le tête à tête "PG-PCF", et l'on a beau dire, les restes du PCF (plus d'adhérenst, de militants, d'élus, une notoriété...) c'est autre chose que le tout petit "PG". Comment cela va-t-il finir ? La seule "force" du PG, c'est le talent de JL Mélenchon, et les médias qui, pour l'instant, lui ouvrent les portes. Pourvu que ça dure....

  34. Abel dit :

    @ Idaho,post 426, mais les salaires des patrons seront aussi soumis à la même loi !

  35. jean ai marre dit :

    @ 423 Ermier

    Lors de sa Convention nationale pour un nouveau modèle de développement, qui se tient samedi 29 mai à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le PS élabore «une boîte à outils» assez nettement ancrée à gauche mais «n'engageant pas le candidat». A quoi bon?
    Source Médiapart.

    En effet, le projet ou document de travail transmis par Moscovici est l'élaboration qui ne servira peut être à rien, car ce n'est dit on qu'une boite à outils. Le futur candidat qui sortira vainqueur des primaires pourra à la rigueur y puiser qqs idées, mais ce n'est pas une obligation.

    Cet enfumage laisse la place pour le médecin du capitalisme, ni plus ni moins.

    L'objectif de la Gauche, est bien d'arriver à obliger le PS à se positionner d'une manière claire et sans ambiguïté sur les questions fondamentales de société.

    Nous pouvons aller alimenter leur site et leurs blogs pour faire entendre nos aspirations..

  36. jean ai marre dit :

    @ Emma 78

    Je me permets de mettre à nouveau mon post, repris par Hold-up que je remercie chaleureusement

    749 jean ai marre dit:
    25 mai 2010 à 20h07

    @ tous les retraites

    Je partage le sentiment de bon nombre qui pensent qu’il est nécéssaire de recentrer les débats sur l’évènementiel.

    Pour rebondir sur le papier de JL Mélenchon, c’est l’ensemble de la question sur le travail qui doit être traité:
    Retraite- Travail des séniors – Travail des jeunes.
    Ces trois parties sont indissociables. Car le déficit du système de retraite n’est pas du à des dépenses trop importantes, il est du à des recettes trop faibles.

    La problématique est moins l’age de départ à la retraite que l’emploi des 55-64 ans, qui en France représente 39 %
    D’ailleurs, Martine Durand, directrice des statistiques à l’OCDE disait » Tant que l’age légal et l’emploi des séniors ne sera pas considérés ensemble, le problème restera entier. »

    Une première mesure à prendre serait de reconsidérer les restructurations des entreprises.
    .
    L’age fixé à 60 ans n’est rien d’autre que l’age auquel il est possible de partir en faisant valoir ses droits, même s’il manque des trimestres. La retraite complète est à 65 ans !

    Dans le privé les salariés partent à la retraite à 61,5 ans en moyenne, mais ils quittent le marché du travail à 58,7 ans pour les hommes et 59,5 pour les femmes (source OCDE).
    Entre la demande,nous trouvons des séniors au chômage, en inactivité, sans ressource etc…

    Le sujet sur la retraite est trop important pour être bâclé, Il met en équation beaucoup de paramètres qui méritent réflexions., et surtout ne pas confondre calendrier ministériel et agenda social.

    @ 759 ajoutait : Ne pas oublier bien sûr les millions de chômeurs – jeunes et âgés – qui sont au chômage. D’où la question a reposer du TRAVAIL.On n’y échappera pas mêmes si les cow-boys racontent n’importe quoi et roulent des mécaniques.
    (John Wayne est mort)

  37. emma78 dit :

    A 427 Post 427
    8 M de français disposent de moins de 900 euros par mois et sont concernés les retraités, les'bénéficiaires du RSA'et autres.. donc quand je dis qu'il faut un minimum de 1000 euros, je ne vois pas ce que cela a de choquant... Il faudrait aussi parler d'un SMIG net à 1500 euros.
    La grande peur de la plupart des salariés c'est de se retrouver sans revenus, sans mutuelle et bcp se retrouvent au minimum de la SS à la retraite donc assurer un minimum décent pour chacun est essentiel à mon avis !

  38. Descartes dit :

    @vincent (#431)

    Pas assez de jeunes aux manifs ? Sans blague !
    Mais comment pourraient ils avoir le sentiment d’une possibilité d’action face aux problèmes majeurs que la société actuelle impose. Tout à été fait pour anéantir leur ambition citoyenne. Ils n’ont jamais connu l’euphorie des trente glorieuses. Ils savent que quelques soit les études entreprises, ils vont galérer.

    C'est vrai... tandis que les jeunes qui ont fait 36... eux, ils avaient des perspectives... ils pouvaient se souvenir de la guerre de 14-18, par exemple, et se dire que "quelque soient les études entreprises", ils auraient l'opportunité de faire la guerre suivante. Sans parler de la crise de 1929, qui a du leur donner de beaux espoirs dans l'avenir... et pourtant, cela ne les a pas empêchés de participer au Front Populaire, et plus tard à la Résistance. Comme quoi, l'idée que c'est parce que la jeunesse actuelle "n'a pas connu les trente glorieuses" qu'elle ne se mobilise pas a de quoi laisser songeur...

    Si on veut que la jeunesse devienne un acteur, alors il est urgent d'en finir avec le discours qui prétend en faire une victime. Les souffrances de 14-18 et de la crise de 1929 n'ont pas empêché la jeunesse de croire à un monde meilleur et de se battre pour le construire. Si la jeunesse aujourd'hui ne se mobilise pas pour défendre la protection sociale, les entreprises publiques ou les retraites, il doit bien y avoir une autre raison. Peut-être tout simplement parce que cette jeunesse a si bien incorporé le discours individualiste de mai 68 qu'elle aspire plus à "jouir sans entraves" du présent qu'à s'occuper de l'avenir...

  39. emma78 dit :

    LES PAYS EUROPEENS NE POURRONT PAS REMBOURSER LA DETTE !
    (site AGORA de ce jour)

    'Le problème, avec l'Europe, c'est que certains des Etats à la périphérie ne parviennent pas à verser les intérêts sur l'argent qu'ils ont emprunté. La Grèce, par exemple, devrait avoir une dette équivalant à 150% du PIB d'ici 2011. Même à 5%, il faudrait une croissance du PIB de 7,5% par an simplement pour payer les intérêts. Dans la mesure où la croissance en Grèce n'arrivera de loin pas à 7,5%, et qu'elle sera même probablement négative... le pays s'enfoncera plus encore. On ne peut raisonnablement supposer que la Grèce pourra un jour rembourser la dette actuelle, sans parler de plus de dette. Les créances ont mal tourné. Elles sont mortes. On ne peut ni les ressusciter ni les rembourser.

    Les mauvaises dettes ne disparaissent pas. Les dirigeants européens les ont simplement transférées à un public plus large. A présent, les fantômes des dettes grecques, portugaises, espagnoles -- et de tous les emprunteurs subprime -- hantent le continent entier. Et ils ne trouveront pas le repos éternel tant qu'ils ne seront pas satisfaits.

    Comment satisfaire une mauvaise dette ? Les prêteurs -- les investisseurs obligataires -- devraient les passer en pertes et profits dès que possible. Au lieu de ça, la macro-finance moderne appelle à de nouveaux renflouages. Les petites dettes deviennent grosses. Les problèmes d'aujourd'hui sont repoussés à demain. Les gens qui méritent de perdre de l'argent sont protégés, tandis que le public subit la perte.

    Il est difficile d'imaginer comment les dirigeants européens auraient pu faire pire. L'argent est transféré du secteur privé vers le secteur public, où le retour sur investissement est généralement bien moins élevé et souvent négatif. On permet aux débiteurs d'emprunter plus, sans espoir de voir les sommes remboursées un jour. Dans l'ensemble, la dette augmente, puisque le renflouage vient s'ajouter à la somme d'origine. L'activité future est privée de capitaux désormais réalloués aux gouvernements en faillite. Et en remboursant les investisseurs obligataires, le gouvernement dirige les capitaux vers des gens qui ne savent de toute évidence pas quoi en faire.

    Les fantômes se multiplient... jusqu'à ce que le chaos se répande'.

  40. argeles39 dit :

    @ Descartes # 425

    Le slogan « Socialisme ou barbarie » me semble être d’une brulante actualité.

    C’est surtout du brulant n’importe quoi. J’ai une méfiance instinctive envers toute pensée dichotomique, qui prétend modéliser les conflits sous forme d’un choix entre deux options. Comme si dans un monde complexe il n’y avait pas des infinies nuances, et comme si l’homme était enfermé dans des choix imposées sans pouvoir produire de nouvelles options. C’est la négation même de la dialectique.
    Le socialisme reste à construire, avec une infinie de nuances. Mais les nuances qu’il faut écarter ce sont celles qui dominent le monde (la bêtise, la cupidité, l’égoïsme……) et qui actuellement nous plongent toujours plus vers la régression sociale au profit d’une minorité de rentiers spéculateurs.

    Mais surtout, ce slogan est la négation même de l’homme comme produit historique. Au lieu de considérer que le Socialisme n’est qu’une étape de plus dans la longue histoire des modes de production, et donc de voir l’histoire comme une longue progression vers des formes d’organisation chaque fois plus évoluées, ce slogan établit une rupture dans l’histoire qui rejette dans une même et unique catégorie tout ce qui n’est pas socialisme. Néron, Louis XIV et Robespierre, c’est la même chose: la « barbarie » (puisqu’ils ne sont pas le socialisme…). Comment avoir une pensée progressiste dans de telles conditions ?
    Tu extrapoles un peu vite, il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain. Le socialisme ne peut pas être un modèle faisant table rase du passé (coup de canif à l’internationale…), c’est forcément une évolution qui ne peut être que lente. Socialisme ou barbarie c’est un slogan qui nous appelle à changer de cap, et quand je dis qu’il est d’une brutale actualité je suppose que je n’ai pas besoin de développer. Mais peut-être que tu penses que les reculs de société qui nous sont actuellement imposés ce n’est pas de la barbarie ? Sur la planète il y a un enfant qui meurt de malnutrition toutes les 6 secondes (je cite de mémoire un rapport de l’UNICEF), ce n’est pas de la barbarie ?

  41. jennifer dit :

    Sur les sans papiers voici une autre version

    Des travailleurs sans-papiers en grève occupent les marches de l'Opéra Bastille à Paris (Associated Press) Un millier de travailleurs sans-papiers en grève occupent depuis jeudi les marches de l'Opéra Bastille, sur la place de la Bastille à Paris, pour "obtenir enfin des critères de régularisation garantissant l'égalité de traitement entre tous les salariés", a annoncé vendredi la CGT, la préfecture de police avançant le chiffre de 350 participants. "Le ministère de l'Immigration doit cesser de tergiverser. Le gouvernement doit publier un texte permettant à ces salariés d'être régularisés et de faire vivre leurs droits de salariés", a insisté la CGT dans un communiqué. Les travailleurs sans-papiers "continueront d'occuper les marches de l'Opéra Bastille tant qu'ils n'auront pas obtenu des critères de régularisation clairs", a déclaré Francine Blanche, responsable confédérale de la CGT, en charge du mouvement des sans-papiers, à l'Associated Press. "Ils en ont assez et sont extrêmement déterminés", a-t-elle ajouté. Des propositions de critères, définies en commun par les organisations syndicales et les employeurs, ont été soumises aux ministères de l'Immigration et du Travail lors de deux réunions, les 14 et 20 mai, mais ces derniers n'ont pas encore donné suite, a déploré la syndicaliste. Dans un courrier adressé jeudi au Premier ministre François Fillon, la secrétaire nationale du Parti communiste français (PCF), Marie-George Buffet, lui demande "de tout mettre en oeuvre pour que les dossiers de ces salariés" soient examinés "avec la plus grande bienveillance". "Leur désarroi (...) incite à la plus grande humanité dans le traitement de ces situations particulières", ajoute-t-elle. Onze organisations syndicales et associations soutiennent les quelque 6.250 travailleurs sans-papiers grévistes depuis le lancement de leur mouvement, le 12 octobre 2009. AP

  42. jennifer dit :

    Je ne suis pas d'accord de dire comme Jean Jacques qu'il y a echec des manifs. C'est la ligne officielle du gouvernement et de la droite mais quand meme c'etait consistant. C'est un debut de mobilisation et de faire savoir qu'on n'est pas d'accord. Certes ce n'est pas le grand soir comme certains le souhaitaient ici mais une etape dans une mobilisation pour dire non a se serrer la ceinture pour les riches. Il faut que ce message passe et passe encore. Il faut donner du fil a retordre a Sarko. Et de plus en plus. C'est aussi comme cela qu'on prepare son ejection du pouvoir en 2012. On n'attend pas 2012 et on va dans la rue.

    Et surtout leur interpretation odieuse et completement fausse que les francais sont d'accord avec Sarko car les manifs n'etaient pas le grand soir. On croit rever!

  43. ermler dit :

    @ mario morisi (16h24)

    Calme toi, ma poule, calme toi… etc.

    1. Je ne suis pas ta poule. (Tu fais ton descartes ?)
    2. Je suis très calme.
    3. Je te dis très calmement que tu te fous le doigt dans l'oeil en pensant que de tels appels au "gauchissement" du PS puissent avoir d'autres objectifs que de détourner certains électeurs de la tentation du vote Front de Gauche.

    Alors, d'accord avec Ydaho, andré assietoi, jean ai marre, je persiste et je signe : enfumage !
    Ou alors que tes cinq élus "pas quelconque" quittent illico le PS pour rejoindre le PG...!

    Je ne sais pas quel âge tu as Mario, mais "ton coup énorme" c'est un peu de la camelote frelatée pour gogos tombés de " dernière pluie"...
    Et là, je suis vachement calme... ;-)

  44. ydaho dit :

    @ Abel : c'est normal, je suis du sud ouest ! (natif)... ;-)

    Je ne crois pas que j'esagère.. Je crois que si l'ambition pour votre pays ou vos concitoyens se limite au salaire minima et a une retraite "décente" c'est pas la peine de militer ou de défendre un programme de gauche.. (je caricature, ne me sautez pas dessus..)

    Aller au carton en campagne électorale pour rappeler aux français que leur pays et donc eux personnellement sont endettés de 19 000 euros et qu'on y peut rien et que "c'est comme ça".. (fatalitas !).. ça rejoint le "slogan" a la mode "il faut dire la vérité aux français".. (surtout que ce pognon, il n'en ont jamais vu la couleur!)
    Moi je parle et j'espère "partage des richesses".. pas partage de la dette..

  45. vincent dit :

    @ Descartes

    Mon propos était de souligner que les jeunes aujourd'hui se sont construit sur des peurs. Chômage, modèle libéral de la réussite sociale...

    Les trente glorieuses c'est l'après guerre jusqu'aux années 1975 il me semble. Je ne comprends pas pourquoi tu me sort 14-18, 1929...

    Je voulais exprimer le fait que l'optimisme de cette époque leur fait cruellement défaut.
    Je ne fait pas pas des jeunes "des victimes", je met en lumière (cyniquement je l'admet) le contexte économique et social de leur génération. Je le mets en perspective avec le phénomène de la télévision qui il me semble est leur premier référent contrairement au discours individualiste de mai 68 dont ils sont très éloignés. L'individualisme qui les caractérise prend sa source dans un modèle de "peoplisation" dont on voit bien qu'il est au centre de la représentation politique au plus haut niveau, associé au consumérisme de base (je me souviens de la prolifération de Ray-Ban et de Rolex -authentiques ou contrefaites- durant les dernières élections présidentielles)
    Le relai des médias ne fait que enfoncer le clou.

    Ne pas prendre en compte cette "psychologie de la jeunesse" c'est être à coté de la plaque !

  46. Doudou dit :

    Piettro a raison de souligner que dans les divers arguments que l'on nous sert pour nous obliger à abandonner nos retraites, celui de l’allongement de la durée de la vie observé jusqu'à présent ne nous sera pas transposable, du fait que nous vivons, dans un monde en plus en plus pollué et malsain.D'autre part nous sommes justement en train de perdre la protection sociale (maladie et vieillesse) qui nous faisait vivre plus vieux. Les projections du COR sont une arnaque sans nom!

    A Gilbert Delbrayelle
    La raison de l’absence de FO de la journée du 27 mai est que FO avait demandé à chaque organisation syndicale de lancer ensemble un mot d'ordre de grève générale interprofessionnelle clairement ciblée contre une nouvelle réforme des retraites.
    Après s'être fait envoyer promener, FO a lancé sa mobilisation pour le 15 juin, espérant que les salariés montrent ce jour là qu'ils veulent vraiment en découdre sur ce sujet majeur.

    A peine ceci lancé, les orgas qui n'avaient pas réagi sur la proposition initiale ont annoncé une journée d'action fourre tout, sans revendication claire, sans appel général à la grève, et sans mettre vraiment tous les moyens dans la bataille...Rappelons que La CFDT joue toujours contre les salariés, et la direction CGT va la suivre: tout en préservant les apparences, elle va limiter les forces mises dans la bataille, comme en 2003 (Rappelons nous des félicitations de Fillon à Thibaut pour sa modération...) vous verrez...j'aimerais me tromper!

    L'affront au peuple, c'était de faire défiler ses adhérents, comme la CFDT en mai 2003, et accepter la nuit suivante une réforme globalement inique en mettant en balance quelques cas particuliers(salariés ayant commencé à travailler très jeunes, prise en compte de la pénibilité).L'affront au peuple, c'était quand Bernard Thibault espaçait outrageusement les journées de manifestation, sachant pourtant que de nombreux enseignants reconduisaient la grève de semaine en semaine, et que pour faire reculer le gouvernement, il fallait tout paralyser le pays avant les vacances d'été.
    Pour ma part je regrette que FO ne se soit pas raccroché à la journée du 27 malgré tout, mais je comprends pourquoi...Cette JNA était je pense, voulue par beaucoup de ceux qui l'ont lancée, comme un coup d'épée dans l'eau, voire un baroud d'honneur.
    Le peuple français aimerait qu'un ou plusieurs partis (fiables, donc pas le PS, et surtout pas Ségolène qui n'a même pas respecté le mandat donné par le congres socialiste lors de son investiture) promette de revenir à la retraite à taux plein à 60 ans avec 37, 5 annuités.

  47. Descartes dit :

    @argeles39 (#442)

    Tu extrapoles un peu vite, il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain. Le socialisme ne peut pas être un modèle faisant table rase du passé (coup de canif à l’internationale…), c’est forcément une évolution qui ne peut être que lente.

    Mais alors, on ne peut parler de "socialisme ou barbarie", puisque tu admets toi même qu'entre les deux il y a une évolution lente, et donc une grande quantité d'états intermédiaires, qui ne sont pas encore du socialisme mais qui ne sont déjà pas de la "barbarie".

    Mais mon point était différent: si pour toi ce qui n'est pas socialisme est nécessairement barbarie (ce qui est une conséquence immédiate de ton slogan), cela veut dire que le "capitalisme social" de De Gaulle et le capitalisme néo-libéral de Thatcher, l'ancien régime et l'esclavage du temps de Néron sont tous des "barbaries". Mais alors, comment établir une hiérarchie entre eux ? Y aurait-il des "barbaries" moins "barbares" que d'autres ? Des degrés dans la barbarie ? Et si c'est le cas, à partir de quel degré une "barbarie" cesse de l'être ?

    Un des grands défauts de la pensée gauchiste est justement son caractère binaire: "socialisme ou barbarie", "patrie ou mort"... ce genre de slogans font joli dans les meetings, mais empêchent de penser la complexité du monde, et surtout son caractère dialectique.

    Mais peut-être que tu penses que les reculs de société qui nous sont actuellement imposés ce n’est pas de la barbarie ?

    Non, et toi non plus, puisque tu écris "Socialisme ou barbarie". Avec cette idée, la retraite à 60 ans c'était aussi de la "barbarie" (puisque jusqu'à nouvel ordre c'est une loi faite dans le cadre capitaliste). Alors, passer de 60 a 62 ans, ce n'est qu'une continuation de la barbarie. Je crois que tu ne te rends pas compte que le concepte derrière l'idée de "socialisme ou barbarie" est que tous les capitalismes se valent. Et que par conséquence le combat contre les "reculs de société" ne sert à rien, puisque les "avancées" que ces reculs annulent font partie de la même "barbarie"...

    Sur la planète il y a un enfant qui meurt de malnutrition toutes les 6 secondes (je cite de mémoire un rapport de l’UNICEF), ce n’est pas de la barbarie ?

    Même problème: en France, pratiquement aucun enfant ne meurt de malnutrition. Et nous sommes quand même dans la "barbarie" (puisque nous ne sommes pas dans le socialisme, et que selon ton slogan il n'y a que ces deux choix possibles). En d'autres termes, le fait qu'un enfant meure toutes les 6 secondes ou qu'il n'en meure presque aucun ne change rien à la "barbarie"...

    Je te le répète: les slogans genre "socialisme ou barbarie", en gommant la complexité, empêchent d'analyser les situations réelles.

  48. Roland dit :

    @Humbert

    Sectaire et scandaleux ? Fantasmes et mensonges ?

    Qui peut nier que la droite et particulièrement ce gouvernement a toujours défendu depuis ses origines les avantages d’une caste de privilégiés contre l’intérêt général ?

    Avec le gouvernement Sarkozy on tombe même dans la caricature a ce niveau là s’en est presque drôle.

    Paniqués par le discrédit cinglant infligé à leur paravent théorique ultra libéral regardez comment ils se précipitent pour ramasser les dernières miettes avec le passage en force sur la réforme des retraites.

    Tout ça s’appelle la lutte des classes et cette grille de lecture n’a jamais été aussi juste.

  49. marj dit :

    Les jeunes ne sont pas mobilisés sur les retraites car ils ont intégrés qu'ils n'en auront pas et sont préoccupés d'abord par l'emploi...ils vivent ds leur présent déjà pas bien rose alors, la retraite !Mais ils sont capables de se mobiliser comme ils l'ont montré pr le CPE.
    Pour les y aider , je pense qu'il faut vraiment appuyer sur le lien retraite / emplois, tout est relié et avec l'allongement de l'âge de la retraite, ils seront encore plus en difficulté pr décrocher un job.
    Qt à'individualisme, il découle du fonctionnement même du système capitaliste, système ds lequel le chacun pr soi est élevé au rang de valeur suprême !


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