26mai 10

Lettre au Parti Communiste Français

Pendant le choc préparer la suite

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A présent la bataille frontale est commencée avec l'équipe Sarkozy. Son gouvernement annonce la fin de la retraite à soixante ans juste après avoir annoncé la constitutionalisation du dogme de l'équilibre budgétaire, cette folie des monétaristes, que jusque là seul  le soit disant gentil monsieur François  Bayrou proposait. Il faut se mobiliser en masse avec les syndicats! Si nous faiblissons l'adversaire en tirera un profit immédiat!Pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas de cela dont je traite sur ce blog. Je vais produire la lettre que le Parti de Gauche vient d'envoyer au Parti Communiste. Ce n'est pas un hors sujet. Tout le contraire. Quand on affronte une politique, un pouvoir, un système il faut aussi proposer responsablement par quoi le remplacer. Nous, nous sommes candidats pour former un gouvernement de Front de Gauche. On peut juger cette prétention démesurée. Mais elle est pour nous responsable, raisonnable et cohérente. Sinon c'est Sarkozy ou DSK. Bon appétit la gauche! Nous voulons ouvrir une alternative. Cela passe par une gestion ambitieuse de l'avenir du Front de Gauche. C'est aussi votre affaire. Ce n'est pas une question de cuisine entre partis politiques. Dans le projet de révolution citoyenne que nous conduisons, l'implication de tous est une nécessité du projet lui-même. Cela passe aussi par une bonne compréhension de ce qui se passe. Sinon comment pourriez vous vous en mêler? 

Lundi donc, mes camarades ont répondu à la lettre que le Parti communiste nous avait adressée. C’est un document collectif signé par deux d’entre nous pour répondre aux usages en la matière : François Delapierre, Délégué Général, Eric Coquerel, Secrétaire national aux relations unitaires. Je décide à mon tour de la publier sur mon blog pour contribuer à notre action car il est décisif pour nous de faire comprendre clairement et directement quels sont nos objectifs en ce qui concerne la stratégie que nous proposons pour que l’autre gauche passe en tête de la gauche. En lisant ce document, si cet exercice ne vous rebute pas trop, vous saurez donc en ligne directe ce que nous proposons de faire. Au passage vous pourrez aussi mesurer la qualité des divers commentaires qui ont été faits de ce texte. Après cette publication je reprendrai le cours de mes commentaires et réflexions à partir de l’actualité. Mais la publication de ce document servira de fond de scène pour que mes lecteurs puissent suivre ce que je dirai plus tard des développements de nos relations à gauche.

"Le secrétariat national du Parti de gauche a étudié avec attention la lettre datée du 12 mai que vous avez rendue publique le 18 mai. Nous avons rédigé une réponse détaillée et argumentée. En effet, il nous est apparu que ce courrier permet d’ouvrir une nouvelle étape de la vie du Front de gauche. Une étape conforme pour l’essentiel aux propositions que nous avons détaillées dans la résolution de notre dernier conseil national du 10 avril dernier.

Pour nous, le PCF est un parti ancré dans l’histoire de notre pays. Son action est un atout incontournable pour la dynamique de gauche en France. Il est notre principal partenaire. C’est pourquoi la lettre du PCF  est si importante pour nous dans le contexte.  A la lecture de ce courrier, nous constatons que le PCF analyse comme nous la stratégie nécessaire pour l’avenir du Front de Gauche. C’est le cas à propos de l’élargissement du Front de Gauche et du « paquet électoral ». Nous jugeons donc très positivement votre courrier. Dorénavant, même si tout reste à organiser,  la voie est libre pour avancer et entraîner ensemble en vue de construire une nouvelle majorité politique à gauche pour notre pays en 2012.

Nous vous répondons sous forme précise pour préparer  avec toutes les chances de succès notre rencontre nationale. Cette rencontre est décisive à nos yeux. Nous voulons un échange sérieux et argumenté, capable de donner lieu à un calendrier de travail et à des conclusions efficaces aussi rapidement que possible. En effet, nous avons besoin de temps pour agir efficacement devant notre peuple. Et il en reste peu. Trop peu pour nous offrir le luxe de nous disputer ou de palabrer sans fin. Il nous faut aller aussi vite que possible à la conquête de la confiance de nos concitoyens ! Ils sont aujourd’hui très désorientés et soumis à un intense conditionnement visant à les convaincre que rien n’est possible en dehors du bipartisme.

C’est donc le moment de dire qu’aucune discussion sérieuse n’est possible sans le respect de chacun. Nous  déplorons donc vos attaques récentes contre le Parti de Gauche en la personne de Jean-Luc Mélenchon et la campagne qui s’en est suivie. Pour la seconde fois en moins de 6 mois et sur un thème identique, notre premier responsable national a été la victime  de mises en cause publiques injurieuses provenant pour la deuxième fois également d’un des deux portes paroles du PCF. On ne peut envisager de laisser s’installer ces méthodes entre nous. Certes, le Parti de gauche ne s’abandonnera certainement pas à répliquer et encore moins à  la surenchère. Nous sommes parfaitement conscients de l’existence de courants qui comptent sur des incidents pour faire capoter une entreprise avec laquelle ils sont en désaccord. Mais si de tels débordements devaient se reproduire sans être désavoués, en dépit de cette solennelle mise en garde cette fois-ci formulée par écrit, nous en conclurons qu’il s’agit d’une ligne d’action délibérée, d’un double langage, et non d’initiatives personnelles comme cela nous a été expliqué. Pour l’attractivité même de notre Front, de tels procédés ne peuvent être banalisés. Aucun désaccord ne le justifierait d’ailleurs. A plus forte raison quand il n’y en aucun sur un point fondamental, comme c’est le cas aujourd’hui entre communistes et partisans du PG.

Pour notre part, nous adressons un message de respect et d’amitié à Marie George Buffet au moment où elle quitte ses fonctions à la tête du Parti Communiste. Nous saluons son inlassable engagement communiste. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour sa contribution personnelle décisive et fondatrice dans la création du Front de Gauche qui a rouvert l’espoir à gauche.

Le Contexte et ce qui en découle. Le capitalisme financier est entré en phase extrêmement agressive dans ses prédations sur les peuples. Cette violence, c’est ce que les commentateurs appellent « la crise ». Car ce faisant, il déclenche des effets d’avalanche qu’il ne contrôle pas et qui menacent d’emporter toute l’économie et les sociétés dans un gouffre. Dans ce contexte, les décisions autoritaires prises à l’encontre du peuple grec et plus globalement la volonté de l’Union européenne, du FMI et des gouvernements de soumettre de force les populations à un coup d’Etat social élèvent la responsabilité des forces de gauche. Les nôtres, en particulier, nous qui avons eu la lucidité de nous opposer ensemble victorieusement à la Constitution de l’Europe libérale et autoritaire  en 2005. Nous partageons avec vous pour l’essentiel ce diagnostic et celui des conséquences qui en découlent.

Notre responsabilité est d’ouvrir une alternative là où nous sommes en état de peser sur les événements, c'est-à-dire dans notre pays, dans le cadre de notre démocratie, même très imparfaite, et avec les outils dont nous disposons dans les institutions actuelles. Notre tâche est de construire une nouvelle majorité parlementaire populaire autour de nos propositions. La période réclame des choix clairs : pour répondre aux aspirations populaires, cette majorité devra se constituer sur les bases d’une nette rupture avec la politique européenne actuelle et le système du capitalisme financiarisé et mondialisé. Nous connaissons nos divergences avec les partis sociaux-démocrates sur ce point. C’est une très grande difficulté pour ouvrir une alternative politique ! Car les sociaux-démocrates sont aujourd’hui très largement majoritaires à gauche, en Europe et en France. Le vote des députés socialistes pour le plan de «soutien » à la Grèce, ainsi que l’incapacité des Verts à prendre une position commune, sont éclairants ! Leurs tergiversations sur le dossier des retraites aussi. Et autant de devoir constater ce qui se passe dans les pays agressés par le système financier ! Les politiques d’austérité y sont servilement appliqués par des gouvernements dont les premiers ministres appartiennent au même groupe européen que le PS comme celui de Zapatero en Espagne ou de Papandréou, Président de l’Internationale socialiste, en Grèce. Au total, nous sommes entrés dans un nouveau cycle politique profondément instable. Les scénarios du pire y côtoient les plus grandes opportunités. Dans ce contexte, la social-démocratie est un sévère handicap pour la gauche dans la course de vitesse avec la montée de l’autoritarisme et des nationalismes régressifs en Europe ! Notre défi est de sortir positivement et victorieusement de cette difficulté.

Pour cela, le moyen le plus démocratique est de travailler pour convaincre le grand nombre de changer de majorité à l’intérieur de la gauche. Notre autonomie d’action et de parole d’une part et l’indépendance de nos visées d’autre part sont donc les conditions de base de notre crédibilité. C’est aussi la condition pour que notre devoir d’unité au deuxième tour des élections ne se fasse pas dans la confusion et la négation de ce que représentent nos forces et nos idées dans la société. Cette méthode qui combine identité et unité, c’est celle que nous avons fait vivre pour les élections européennes, avec vous dans 17 régions sur 22 aux élections régionales et dans la totalité des élections partielles. Elle a été comprise et entendue. Nous devons nous y tenir dans les échéances les plus élevées. Nous devons amplifier ses résultats. Nous devons proposer nos candidatures communes non pour nos partis mais pour gouverner autrement notre pays sur un programme distinct de celui de « la gauche solidaire » que domine le Parti socialiste. Nous devons affirmer notre ambition et la soumettre comme telle au verdict des urnes. La révolution à la laquelle nous aspirons est une révolution citoyenne. Tel est aussi le moyen de pour réussir l’implication populaire dont nous avons besoin pour accomplir notre programme : partage des richesses, refondation républicaine des institutions et de la société, planification écologique, sortie du Traité de Lisbonne, ordre international progressiste, paix et désarmement. Voilà l’esprit dans lequel, plus que jamais, nous abordons la période à venir. A présent pour la commodité de notre échange nous vous répondons en reprenant les parties de votre lettre.  

1/ L’affirmation du Front de Gauche hors des périodes électorales

Notre résolution de CN indiquait qu’il était « évidemment nécessaire de faire vivre et élargir le Front de Gauche sans tarder. Cela passe par son engagement, en tant que tel, auprès des mobilisations sociales à commencer par les retraites ».

Dans cet esprit, nous vous avions proposé une présence unitaire du Front de Gauche lors des manifestations du 1er mai sous forme de tract et cortèges communs. Nous avons regretté votre décision de ne pas y donner suite. Nous vous renouvelons la même proposition pour la journée d’action du 27 mai. Ce type de présence dans les luttes est indispensable si nous voulons   affirmer notre ambition d’être le bras politique des mobilisations sociales des travailleurs.

Vous proposez aussi que le Front de Gauche impulse « des ripostes face à  l’offensive des dirigeants capitalistes qui comptent faire payer la crise aux peuples européens ». Nous sommes d’accord. C’est pourquoi le PG avait  proposé en priorité à ses partenaires du Front de Gauche de co-organiser le rassemblement du 28 avril devant le siège de la Fédération Française des Banques. Depuis, vous avez annoncé plusieurs initiatives du PCF seul sur ce thème. Nous en organiserons donc également de notre côté. Nous vous proposons cependant de vérifier si nous ne pourrions pas plutôt les mettre en commun ou en concevoir d’autres.

2/ L’élargissement du Front de Gauche.

Nous avons proposé un «Front de Gauche élargi ». Vous évoquez la nécessité de « nouveaux espaces de développement du Front de Gauche». L’objectif apparait donc le même. C’est donc la forme et la méthode de cet élargissement dont nous devons discuter.

En préalable, vous nous dites que le Front de Gauche ne doit pas préfigurer un  «parti unique».  Ce terme n’a jamais fait partie de notre vocabulaire, fort heureusement. En revanche, oui, nous pensons qu’un parti commun de la gauche d’alternative au capitalisme, un parti commun de la République sociale, annoncée par Jean Jaurès, un parti  de l’écologie, nous permettrait d’accroître notre influence, et d’être plus efficaces. Nous n’avons jamais caché cet objectif en  cofondant le Front de Gauche avec vous. Nous n’avons cessé d’évoquer l’exemple de Die Linke. Nous sommes disponibles pour avancer dans ce sens avec vous,  comme également avec nos autres  partenaires du Front de Gauche et avec toutes les forces de l’autre gauche. Nous n’excluons pas d’être, en vous attendant, à l’initiative de regroupements. Nous avons bien noté  votre refus. Mais nous ne renonçons pas à vous convaincre. Sans en faire un préalable à la construction du Front de Gauche. D’ailleurs pour nous, le Front de gauche est d’ores et déjà une sorte de parti commun. Et tout notre engagement vise à en élargir la base populaire et à fortifier les mécanismes collectifs de décisions. Nous renouvelons notre proposition de constituer un comité national permanent, large, du Front de Gauche doté d’un secrétariat et d’une double présidence.

Notre  Conseil National s’est prononcé pour que  le Front de Gauche dépasse «le statut de simple cartel électoral pour s’exprimer et s’affirmer comme force politique répondant en commun aux défis sociaux, environnementaux et démocratiques». Votre lettre constate aussi cette nécessité. Vous dites que le Front de Gauche ne doit «pas être un cartel fermé». Pour autant nous ne serions pas d’accord pour nier l’importance centrale de nos partis dans le processus, ni leurs responsabilités particulières, ni les capacités d’initiative spécifique qui leur reviennent en propre.

Reste que pour s’élargir, le Front de Gauche doit donc être capable de mobiliser bien au-delà de ses composantes actuelles. A commencer par ceux qui en sont les plus proches. Le Front de Gauche doit donc permettre leur adhésion aux mouvements politiques de l’autre gauche qui le souhaitent, à commencer par ceux avec qui nous avons fait campagne commune lors des Régionales. Sans exclusive, comme vous le suggérez.

Vous appelez à des   « espaces d’engagement » afin que les acteurs des mouvements sociaux, citoyens et intellectuels participent au Front de Gauche. Tout a fait d’accord. Nous renouvelons donc déjà la  proposition de « Fronts thématiques » du même type que celui du « Front de gauche des économistes » créé lors des Européennes. Ils devraient même selon nous être représentés dans un comité national du Front de Gauche.

Dans cet esprit nous avons proposé la possibilité «d’adhésions directes» au Front de Gauche. Vous estimez que cette proposition « ne résout pas correctement la question de l’élargissement ». Pourtant  il nous faudra bien trouver le moyen pour faire du Front de Gauche l’espace d’engagement que recherchent des dizaines de milliers de citoyens qui ne veulent pas pour autant adhérer à l’un de nos partis. Or cette implication citoyenne  ne pourra se contenter  de la participation à des espaces de débat et de dialogues d’un Front qui serait de facto piloté par nos seuls partis. L’adhésion directe est une solution concrète. Nous observons que ces lieux d’action et de réflexion de type comités du Front de Gauche sont tellement évidents  qu’ils  se créent déjà spontanément. Quelle est la proposition concrète alternative ?

3/ Construire un projet politique capable d’ouvrir une alternative dans les échéances de 2012

C’est évidemment un point essentiel. Sans cette perspective tout le reste ne serait qu’une construction purement intellectuelle sans lien avec le réel qu’elle prétend pourtant changer. Il est donc impératif que le Front de Gauche se prépare le plus efficacement possible à ces échéances.

Les candidats communs

C’est pourquoi notre dernier CN a renouvelé la « proposition de « paquet » : engagement à présenter des candidatures communes aux élections cantonales, présidentielle, législatives sur la base d’un programme commun (plateformes partagées) et d’une stratégie commune. Votre lettre parle de « réponses » et du « chemin » pour les porter. C’est une évidence. En évoquant à tour de rôle chaque élection, vous proposez en définitive un  principe de candidature commune à chacune d’entre elle. Nous constatons que nous disons donc la même chose. C’est décisif. Si nous n’interprétons pas correctement votre courrier sur ce point nous voudrions que vous nous le disiez directement et franchement. Car il nous faudrait alors imaginer une autre stratégie de rassemblement électoral à vocation majoritaire que nous ne voulons pas improviser en dernière minute sur la base d’une déconvenue qui serait alors immense et destructrice.

La plate-forme partagée

Nous devons donc rédiger ce que nous avons appelé précédemment ensemble une « plateforme partagée ». Nous devrons y travailler en ayant toujours présent à l’esprit une question simple : quelles mesures mettrait en place   un  gouvernement de Front de Gauche ? Vous proposez de commencer à l’automne 2010. Nous y sommes prêts dès le mois de septembre. Nous pourrions installer, ensemble,  le « Comité de rédaction du programme partagé » à la Fête de l’Humanité au cours d’un rassemblement solennel d’ouverture de ses travaux où serait présenté un document commun de cadrage.

Mais pour éviter toute nouvelle tension entre nous il faut écarter une ambiguïté qui a assombri nos relations l’automne dernier. Vous écrivez que ce doit être « avec le maximum de forces sociales, politiques et intellectuelles ». Nous serons donc clairs : nous ne recommencerons  pas l’épisode des  «ateliers» ouverts au PS et à Europe Ecologie. C’est logique, puisqu’il est ici question de mettre en place le programme de gouvernement du Front de Gauche auquel ni le PS, ni Europe Ecologie ne comptent s’intégrer. Une fois notre programme partagé adopté par nos partis, il sera alors temps de le confronter aux autres projets offerts à gauche.

La Présidentielle

Vous écrivez que la « désignation » d’une candidature à la Présidentielle «ne peut être envisagée qu’en s’appuyant sur un projet et non le précéder». C’est une évidence. Mais, oui, nous avons affirmé que le «principe» de candidatures communes devait précéder l’adoption définitive du projet. C’est affirmer un choix et une volonté. Tout ne s’écroulera pas en dernière minute pour une surenchère ou un point particulier mettant chacun dans l’obligation d’improviser en dernière minute une stratégie de rechange. Les expériences passées démontrent que nous n’avons jamais achoppé sur le programme. D’ailleurs c’est très exactement ainsi que nous avons procédé pour les élections Régionales. Nous avons d’abord acté la stratégie des  listes autonomes et unitaires et le principe de la répartition des têtes de liste. Puis c’est seulement ensuite que nous avons réglé, d’ailleurs assez facilement en quelques jours, la question du programme. Nous n’avons évidemment jamais conditionné ce travail programmatique à la désignation du ou de la candidat(e) de notre choix. Et nous avons accepté que vous discutiez toutes nos têtes de liste alors même que nous n’en avons discuté aucune de celles que vous avez choisies et parfois imposées, sans débat, comme en Ile-de-France.   Dorénavant, compte tenu de votre accord pour des candidatures communes à toutes les élections, la voie est libre pour commencer le travail sur le programme. C’est pourquoi nous vous faisons cette proposition de « comite de rédaction du programme partagé ».

Pour autant, comme vous le savez, le Parti de Gauche propose dans son programme fondamental adopté à son premier congrès la « refondation républicaine des institutions et de la société ». Elle implique la fin de la monarchie présidentielle qu’est la 5e République. C’est une question politique centrale pour nous. Nous vous rappelons vous avoir proposé fin 2009 un premier forum du Front de Gauche centré sur cette question des institutions.  Nous étions tombés d’accord au cours de notre précédent sommet pour organiser cette réunion en février 2010. Si cette réunion n’a pas eu lieu, cela n’est pas de notre fait, mais du vôtre. En tous cas nous n’avons aucune difficulté à affirmer avec vous qu’il faut en finir avec les «excès de personnalisation induits par l’hyper-présidentialisme et revaloriser l’enjeu législatif ». Pour nous, un axe essentiel de notre campagne présidentielle consistera à affirmer qu’en cas de victoire, nous convoquerons une assemblée constituante pour une 6e République parlementaire et sociale. Notre slogan sera de proposer « d’élire le (la) dernier(ère) président(e) de la Ve république ». Cela résonnera en cohérence avec les campagnes des candidats aux législatives.

Il ne s’agit pourtant pas de mener une campagne présidentielle de pur témoignage qui nous réduirait aussitôt au rôle de force d’appoint du deuxième tour et handicaperait lourdement nos candidatures aux élections législatives. Nous aspirons à gouverner notre pays sur le projet que nous défendrons. Le score de notre candidature sera donc fondamental. Notre candidature commune devra donc non seulement être capable de porter notre plate-forme  partagée mais encore de le faire de la façon la plus efficace possible quand au score. Cette candidature devra incarner notre ambition de gouverner le pays. Ce sera un critère décisif d’évaluation de la situation. C’est pourquoi selon nous c’est le rôle d’un(e) militant(e) politique confirmé(e) et non d’une improvisation bricolée sur la base du plus petit dénominateur commun. Quand à l’idée de proposer une personnalité du mouvement social, nous affirmons que sa mise en œuvre soulèvera davantage de difficultés qu’elle n’en réglerait. Surtout pour unifier la diversité des engagements syndicaux et associatifs dans un projet politique. Bref, comme l’a déclaré au « Monde » Gérard Aschieri, ce serait prendre le problème du lien au mouvement social par le petit bout de la lorgnette. Cependant il va de soit que nous sommes disponible pour constater la démonstration du contraire.

Pour finir, en ce qui concerne la date de la désignation, nous avons noté que votre calendrier renvoie votre choix à votre congrès de juin 2011.  Cela implique que la mobilisation civique des cantonales ne devrait pas s’inscrire dans la démarche globale qui conduit à 2012 ? Pourtant cela pourrait aider nos candidats, là où le terrain est le plus difficile, d’être portés par une dynamique nationale globale. Nous le soumettons à votre analyse. Pour sa part le calendrier du Parti de Gauche le conduira à faire ses propositions en début d’année 2011.  

Les législatives

Voyons les législatives, que vous définissez comme la plus importante de ces élections en 2012. Vous dites que «l’objectif partagé pourrait être la réélection des députés communistes et du Parti de Gauche sortants ainsi que la conquête de députés supplémentaires».  Bien-sûr. Mais pas dit ni résumé à cela. Le point de départ c’est que nous voulons gouverner sur notre propre programme. Le reste nous sera donné par surcroit. Le Front de Gauche doit aborder ces élections avec la volonté réelle  de changer la donne à gauche. Pas de se contenter d’annoncer un objectif de préservation des positions actuelles. Et le plus sûr moyen est de changer le rapport de forces au bénéfice du Front de Gauche au soir du premier tour. Ce qui nous ramène à notre propos introductif : on ne peut envisager une alternative à un système qui met en péril l’humanité sans contester aussi l’hégémonie actuelle du social-libéralisme. C’est ce message global que les nôtres attendent et que les citoyens de tous horizons et catégories peuvent valider. La reconduction de nos positions n’est pas un mot d’ordre qui parle aux Français. Nous devons aborder ces élections, en proposant aux Français un gouvernement de Front de Gauche.

Qu’il s’agisse de cantonales, de législatives ou de présidentielle, les préoccupations et la méthode doivent être les mêmes. Par exemple, la personnalisation est aussi un problème au niveau local. L’argument de notoriété et d’impact électoral que vous niez au niveau national ne peut se retourner en son contraire au niveau local. Les candidatures seront donc à examiner ensemble sur des critères liant efficacité électorale, pluralisme et représentativité de chacun. Mais surtout nous devrons,  si nous voulons renforcer « l’influence nationale du Front de gauche », veiller à une stratégie globale sur tout le territoire. Elle devra reprendre les éléments constitutifs de la démarche du Front de Gauche dans la suite des Régionales :

- autonomie vis-à-vis du PS et d’Europe Ecologie par la présentation de candidatures indépendantes au premier tour des élections à venir permettant aux citoyens de choisir entre les deux voies présentes à gauche : transformation ou accompagnement.

- unité de la gauche au second tour pour battre la droite.

La question des candidatures ne peut donner lieu au jeu mortel de l’évitement de la difficulté qui ouvrent la porte à des coups de force de dernière minute pour aboutir. Il ne peut être question de se défausser sur des niveaux intermédiaires de décisions suivant des règles variables régionalement, départementalement et même localement. Nous ne participerons pas à cela. Et nous sommes certains que vous partagez notre analyse à ce sujet. Nos partis et nos directions doivent assumer leurs responsabilités. Nous vous proposons la mise en place d’une commission des candidatures. Elle recueillerait les propositions présentées à titre individuel ou collectif pour chaque circonscription et chaque élection. Sur cette base,  la commission des candidatures ferait des propositions et nos directions les présenteraient au vote de nos adhérents qui seraient appelés à les valider globalement selon nos procédures internes respectives. C’est en tous cas d’après ce scénario, dont il conviendra de préciser plus en détail les modalités, que nous allons nous-mêmes avancer et vous faire nos propositions.

Voilà, chers camarades, les propositions et arguments que nous voulions porter à votre connaissance avant la réunion. Nous proposons que nos responsables des relations unitaires se rencontrent sans tarder pour la préparer."

 


499 commentaires à “Pendant le choc préparer la suite”
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  1. Annie dit :

    Le passage de Jean-Luc Mélenchon à France 24 est dans sa vidéothèque maintenant. Comment s'appelle déjà cette journaleuse ?
    C'est sidérant de voir cette radoteuse du système jouer les vierges effarougées ("Mais arretez de faire de mouah la porte parole du gouvernement !"), alors que Jean-Luc Mélenchon la prend plusieurs fois la main dans le sac. Elle ne pose QUE des questions fermées et ressort la même propagande (allongement de la durée de vie "donc" de l'âge légal du départ à la retraite, les trous à boucher, blablabla). Jean-Luc Mélenchon a su rester ferme tout en démontant son barratin propagandiste.

  2. Hold-up dit :

    @ Darthé Payan

    "Le système capitaliste essaie de sortir de sa crise « de système » par une nouvelle voie que j’appelle l’économie de guerre (rationnement de la production, rationnement de la consommation, rationnement des libertés, droits, des protections, decroissance, hausse des impôts, démantèlement des acquis sociaux et des Etats providences. C’est ce qui s’exprime et s’applique dans toute sa splendeur – si je peux dire – en Grèce. Et pour que cela rentre bien dans le crâne des citoyens grecs on est prêt à utiliser la troupe. La mise sous tutelle des Etat-Nations (les 27 pays de l’UE par la commission de Bruxelles est un véritable coup d’Etat comme l’a justement dit aussi bien Jean-Luc Mélenchon que le philosophe républicain Denis Collin. "

    Que te dire. Tu vises juste. Ton analyse d'une " économie de guerre " est vraiment excellente. Cela corrobore l'ensemble du phénomène contemporain et notamment avec la fin de ton message aussi sur les retraites des agriculteurs et employés... Une économie de guerre, les sacrifices ou la troupe et les profiteurs en tous genre qui paradent en haut de l'affiche pour réquisitionner "le bétail" en vue de la future loterie gagnante de 2012 :

    Nicolas l'Achille Talon du Capital contre DSK la Permanente des Marchés Financiers ? Que le meilleur gagne. Et pendant ce temps là un peuple "rumine son foin" et comate devant le " Maillon faible " ( Politique de l'UMPFN) ou
    " Koh Lanta " (Politique de Désirs d'avenir et du PS enchanté) -

    (Bonsoir) -

  3. citoyen debout! dit :

    Un débat vient de se dérouler à Arceuil dans le val de marne.Il est le prémisse d'une démarche citoyenne qui peut servir d'exemple.

  4. pmousquePG82 dit :

    @ Darthé Payan, Hold-up,
    Cela me rappelle la fin d'un bouquin écrit par Philippe Labarde et Bernard Maris " Ah dieu ! Que la Guerre économique est jolie ! ". Dans lequel ils concluent à l'agonie du capitalisme, tel qu'on le connait, et, parfois, quant on se sait mourant on se croit libre de son "humanité" (quant on est C.., bien sur).
    @Hortefeu
    Les tailleseurs (même pas capable de trouver une dénomination francophone les mecs de la boite) pour les polices municipales c'est bien pour ne pas avoir a former et à recruter des forces de l'ordre républicain ?
    @Marine
    Jean Luc a parlé de ceux qui cumulaient emploi et retraite pour sa démonstration de l'envie des Francais à la prendre, et il ne m'a pas semblé qu'il s'opposait à ce choix.
    @PasdeGaucheMais...
    L'autre gauche est rempli de Gaulois désirant montrer au monde ce dont est capable notre pays en terme économique, écologique et avant tout Humain ce qui fait que nous partageons beaucoup de chose.

  5. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up
    Le système capitaliste essaie de sortir de sa crise "de système" par une nouvelle voie que j'appelle l'économie de guerre (rationnement de la production, rationnement de la consommation, rationnement des libertés, droits, des protections, decroissance, hausse des impôts, démantèlement des acquis sociaux et des Etats providences. C'est ce qui s'exprime et s'applique dans toute sa splendeur - si je peux dire - en Grèce. Et pour que cela rentre bien dan le crâne des citoyens grecs on est prêt à utiliser la troupe. La mise sous tutelle des Etat-Nations (les 27 pays de l'UE par la commission de Bruxelles est un véritable coup d'Etat comme l'a justement dit aussi bien Jean-Luc Mélenchon que le philosophe républicain Denis Collin. Oui coup d'Etat pour une mise sous tutelle des nations. C'est la destruction des Etats nations et des peuples souverains déjà passablement remis en cause par les différents traités européens du Traité de Paris en 1951, jusqu'au traité de Lisbonne sans oublier la consécration du GMT.

    Sur les mouvements d'aujourd'hui, la grève a fort peu marché et la mobilisation a été relativement moyenne, éparse et contenue. C'est clair, comme je l'ai dit dans mon précédent message que cela mettait le mouvement social et aussi la gauche politique dans un embarras, dans un mauvais rapport de force vis à vis de Sarkozy mais également de la vague de l'économie de guerre qui dans quelques mois fera sentir sa présence envahissante sur notre vie quotidienne.

    C'est clair qu'il y a phase de résignation, de repli, de position désabusée chez nos concitoyens et notamment les salariés. La crise frappe et paralyse les esprits frondeurs et revendicateurs. Les gens ont d'énormes difficultés à joindre les deux bouts, ils ont des dettes, ils ont des soucis bien compréhensibles (demande de logement, se nourrir, payer les traites du crédit, les questions d'emploi, les questions de sécurité,etc...). Comme la dit Marine, il y a les agriculteurs, qui sont délaissés et abandonnés par la droite, méprisés et jugés sans intérêt par la gauche, dragués et attaqués au corps par le FN, comme d'ailleurs la classe ouvrière ou les petits commerçants et artisans, ces derniers qui prolétarisent comme d'ailleurs de nombreux paysans (revenus, retraites, dettes, pression du Crédit agricole, de la MSA, des coopératives (qui ont oubliés ici leur raison d'être et qui ne se différencient fort peu des entreprises privées capitalistes. Le post de Marine, soulève la question des retraites de misére que l'on donne en perspectives aux agriculteurs, les petits commerçants et artisans sont guère mieux lotis, la classe ouvrière et employée également avec la réforme, les décôtes, l'augmentation de la durée comme de l'âge du départ en retraite feront des millions de retraités au minimum vital dans quinze ou vingt ans. Oui l'aconomie de guerre rationne tout y compris les...

  6. Hold-up dit :

    FRANCE 24 :morceau d'anthologie politique : invité Jean-Luc Mélenchon

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/05/linvite-politique-de-france-24/comment-page-1/#comment-70749

    On se rappellera longtemps cette percutante démonstration ; si parfaite que l'adversaire médiatico-gouvernemental
    est à terre et bredouille avec peine :

    " Mais y'a deux trous à boucher, si on fait de l'imposition pour boucher le trou des retraites, on va cherché où ? "

    Laurence Parisot sort de ce corps !...

  7. pmousquePG82 dit :

    @ Tous

    En fait la vérification de mes propos m'a fait croiser ça
    J'y ai même trouver quelques extraits croquants =>
    "La croissance des vingt dernières années a engendré un chômage exactement proportionnel ? Ne vous arrêtez pas à quelques chiffres... La fantastique augmentation de la richesse française depuis vingt ans a entraîné une hausse fantastique du chômage ? N'allez pas croire tous les chiffres... Battez-vous, battez-vous, on vous en supplie ! N'allez pas adopter une mentalité de retraité, d'assisté, de paresseux, de jouisseur de la vie ! Luttez ! Compétition ! Guerre !" (pp. 179-180 de Ah dieu ! que la guerre économique est jolie ! par Philippe Labarde et Bernard Maris – 1998 – Albin Michel)

  8. ydaho dit :

    @ darté... ça ! c'est a peu de choses près ce que j'entendais en 66/67.. Un "constat" général dans le genre "no future".. bien sur, les termes n'étaient pas les même, le crédit c'était chez le boucher, pas a la banque, c'était pas "la crise" c'était plutôt le "rationnement".. etc..etc... il va falloir ressortir les vieux slogans..;-)

    C’est clair qu’il y a phase de résignation, de repli, de position désabusée chez nos concitoyens et notamment les salariés. La crise frappe et paralyse les esprits frondeurs et revendicateurs. Les gens ont d’énormes difficultés à joindre les deux bouts, ils ont des dettes, ils ont des soucis bien compréhensibles (demande de logement, se nourrir, payer les traites du crédit, les questions d’emploi, les questions de sécurité,etc…). Comme la dit Marine, il y a les agriculteurs, qui sont délaissés et abandonnés par la droite, méprisés et jugés sans intérêt par la gauche, dragués et attaqués au corps par le FN, comme d’ailleurs la classe ouvrière ou les petits commerçants et artisans, ces derniers qui prolétarisent comme d’ailleurs de nombreux paysans (revenus, retraites, dettes, pression du Crédit agricole, de la MSA, des coopératives (qui ont oubliés ici leur raison d’être et qui ne se différencient fort peu des entreprises privées capitalistes. Le post de Marine, soulève la question des retraites de misère que l’on donne en perspectives aux agriculteurs, les petits commerçants et artisans sont guère mieux lotis, la classe ouvrière et employée également avec la réforme, les décotes, l’augmentation de la durée comme de l’âge du départ en retraite feront des millions de retraités au minimum vital dans quinze ou vingt ans. Oui l'économie de guerre rationne tout y compris les…

  9. PasdeGaucheMais... dit :

    @ Darthé Payan
    Ton post 310 m'a sidéré...Tu as tapé pile dans la bonne déclinaison du processus !...Quelle belle analyse ! (rmk/ton blog est sympa...)
    Je vais compléter par un sujet que j'aime bien signaler: le groupe Bilderberg
    Ici le lien de wiki résume assez bien l'enjeu, sans oublier la dernière nomination, celle du président, Herman Van Rompuy, celui-ci révélant qu'il fut poussé à accepter le poste par Nicolas Sarkozy !... Il explique que c'est le président français «qui a fini par (le) convaincre» en lui promettant: «Herman, tu seras un héros en Belgique et les gens seront fiers de toi!»
    Lire ici
    Et puis il y a les médias qui, bien sûr, ne connaissent pas !...Voir ici alors qu'en 2005 déjà, le journaliste Daniel Estulin signait cet article
    Pour revenir sur la Grèce, DSK aurait pu exiger une recherche précise des finances non déclarées et transformées, mais qui aurait nui à une certaine catégorie (classe) sociale du pays...Et puisque tout le monde trichait, autant taper sur les "petits"...C'est si simple de réduire un peuple en lui supprimant tout moyen de contrôle et en réduisant les salaires du peuple...
    Quelle triste moyen que de tirer ainsi ce peuple vers le bas alors que l'argent détourné est là, aux yeux de tous, sous la forme de bateaux de luxe, voitures, maisons, etc...Heu...Il est bien à gauche le DSK non ?...
    Je commence à ne plus savoir quel est le bon côté de la balance là !...Ah oui...C'est vrai !...Heureusement, il y a Jean-Luc Mélenchon !...

    Bon jour/soir à tous

  10. gener dit :

    Bonjour M. Mélenchon
    Faut-il vraiment se rapprocher d'un parti tel que le PCF, qui n'a jamais fait une réelle autocritique par rapport à son long soutien au régime de l'ex URSS?
    Ne pensez-vous pas que même avec les plus belles idées du monde, la gauche ne pourra progresser qu'en acceptant de reconnaître ses erreurs passées.

  11. Hold-up dit :

    @ TOTO

    Tu as raison TOTO, le capitalisme oui " Il n'a jamais était aussi puissant " et c'est d'abord nous ici mais surtout ailleurs dans le monde que les gens sont broyés. Nous gardons encore quelques CONTRE- POUVOIRS face à la tendance absolutiste du Capital. Pour encore combien de temps ?
    Mais comme on l'a vu dans l'histoire c'est un système instable comme on le dit d'un gaz explosif. Et précisément c'est parce qu'il est grisé de sa toute puissance qu'il devient de plus en plus dangereux. Devenu en roue libre c'est au moment où il semble triompher vertigineusement qu'il nous précipite dans l'abime. En plusieurs étapes ou directement comme en 2007. Il est assez "marrant" parallèlement de voir comment les principaux architectes de
    " l'Europe ", si délirants encore hier dans leur discours kitsch antérieurs et leurs admonestations répétées, se bagarrent comme des chiffonniers et détruisent leur belle maquette. Leur monde virtuel (l'Europe sans les peuples à l'intérieur) tangue et s'écroule dès que les marchés financiers (les capitalistes) haussent le ton et menace de couler leurs petites affaires préfabriquées. Je ne sais plus où j'ai lu ça ou entendu dans la journée, que nos gouvernants sont devenus eux aussi des SALARIES du système qui les emploie. Des rois nus. Et maintenant on est de plus en plus nombreux à le voir. Même si ça fait pas encore le compte.

  12. PasdeGaucheMais... dit :

    @ pmousquePG82...
    Bonsoir...
    Jean-Luc Mélenchon est un passionné !
    Il a LA CAPACITE, me semble-t-il d'être à la hauteur de toutes les situations économiques et sociales, car il n'est pas dans l'arène, il survole et gère par une fine analyse et une rare intelligence !...
    Par contre, les benêts et autres zombies que j'écoute depuis des lustres me font marrer depuis des années !...
    Je ne juge que par les personnes et non par leur couleur...
    Les Enarques et autres politichiens finissent par me dégoûter...Gauche, droite, milieu, centre, dessous, dessus, etc...Pff...
    Actuellement, Jean-Luc Mélenchon est en haut de Ma pyramide...Et les autres picorent encore dans la cour d'école tout en bas...
    J'ai trouvé quelqu'un qui me ressemble énormément, aussi j'attends la suite et espère !

    Bon jour/nuit...

  13. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Samedi 29 mai 2010

    5 ans après la victoire du non au Referendum sur le TCE

    Jean-Luc Mélenchon sera à un banquet républicain à Toulouse à 20 heures et j'y serais car à peine 95 km à parcourir donc quasi voisin. La fraternelle complicité du débat politique et d'un bon repas en commun ! J'ai hâte d'y être !

    A la gauche du non, pourquoi pas des réunions publiques, des banquets républicains, des rencontres unitaires pour mettre en perspectives la sortie de notre pays de l'UE, de la BCE, du GMT ! Proposer à notre pays de faire de nouveau l'histoire celle du retour des nations et des peuples souverains comme en 1789, 1792, 1793, 1848, et aussi un peu le 29 mai 2005 qu'en pensez-vous ? A proposer au comité PG de votre coin et aux camarades des autres composantes du non. Résister c'est bien ! Reconquérir c'est mieux ! Reconquérir notre souveraineté sur la monnaie, l'économie, notre parlement une seule voie à prendre : la rupture avec l'UE !

  14. Hold-up dit :

    N° 317 @ Gener

    Caricature pas, rends toi compte de la complexité avant de répéter des antiennes. Il y a une longue histoire populaire et ouvrière qui vient de loin. Très loin. Ce n'est pas la première fois que celle-ci arrache le cœur. Elle travaille au corps et elle ne manque pas d'esprit. Prends pas les gens pour des cons. Ne les fixe pas complètement dans tes petites cases et tes clichés. N'oublie pas que paradoxalement - ce qui est assez éprouvant à reconnaitre pour la pensée je te l'accorde - que c'est grâce à l'URSS que tu ne fumes pas dans quelques recoins de Pologne ou que tu ne grattes pas le sol éperdument pour chercher un ver de terre. Et souviens -toi aussi que l'URSS est né au centre d'une Europe Capitaliste pourrie jusqu'à l'os après Quatre années de barbarie et de boucherie sans nom. La guerre de 14 -18 - Les "goulags" originairement sont une invention Tzariste et Britannique, n'oublie jamais ça même si rien n'excuse rien bien au contraire ! Aucune horreur n'en efface une autre. Que le monstre russe ait hérité en bonne part des anciens bourreaux, cela ne fait plus de doute pour personne. Qu'il ait inventé une autre forme de tyrannie non plus. Personne n'oublie rien. Personne ne nie rien. Ce n'est pas mal de réfléchir à cela en ces temps de révisionnisme et de réécriture de l'histoire. Penses - y aussi.

    Et nous les Français, ça nous arrache pas la gueule d'accompagner un pays frère dans de lointaines contrées à la suite d'un acte fou d'un ancien potentat américain dénommé Georges Bush Junior - phare de la pensée - qui par sa guerre illégale a exterminé 1 million 300 000 Irakiens ? Je te parle même pas de la première guerre illégale en Afghanistan et des centaines de milliers de morts, hommes, femmes, enfants. Tu dors bien la nuit ? Fais -tu des cauchemars collatéraux Gener ? Es tu immunisé contre l'humanité et toutes ses ombres ? Si oui, alors c'est que je m'adresse à un personnage de dessin animé.

  15. Hold-up dit :

    @PasdeGaucheMais...

    Bienvenue sur la plateforme télépathique libre. Demain est une autre histoire.

  16. PasdeGaucheMais... dit :

    Dernier petit post à tous sur la retraite...

    La production d'acier brut dans les vingt-sept pays de l'Union européenne a chuté de 30% en 2009, à 139 millions de tonnes, contre 198 millions en 2008, selon le rapport annuel de la fédération européenne Eurofer publié jeudi.
    .../...L'Allemagne est restée en 2009 le premier producteur européen d'acier brut, avec 32,7 millions de tonnes, devant l'Italie (19,7), l'Espagne (14,4) et la France (12,8), selon Eurofer.

    Pourquoi cet extrait d'un article du jour ?...
    Est-ce réellement le moment, alors que la reprise est éphémère et totalement instable, d'oser entreprendre un combat social sur un sujet aussi lourd que celui des retraites alors que je n'entends nulle part envisager de soutiens économiques ou de plan de relance d'emplois importants sur le territoire !
    C'est scandaleux !...Un caprice ?...("J'avais promis, donc je tiendrai promesse !...")...Un très gros caprice à risques !
    C'est dresser ainsi une herse devant les sabots d'un cheval qui vient de lancer son galop !
    N'oubliez pas que le marché de l'automobile n'a pas encore été re-testé véritablement sans aide (avec 3.6 millions d'emplois à la clé !)

    On nous a gavé depuis 1 an d'identité nationale et de burqas à n'en plus finir, et sur l'emploi ?
    35 mrds d'€ viennent d'être dépensés pour construire des ronds points et repeindre des cathédrales !...
    Vous savez que, pour freiner une économie, il n'y a pas mieux que de faire des travaux routiers !

    Bon jour/nenuit à tous...

  17. Darthé-Payan dit :

    @ Toto

    Je suis d'accord avec toi.

    Le capitalisme ne meurt pas. Il est en crise et les tenants de ce système ont décidé de sortir de cette (sa) crise par l'économie de guerre (rationnement de la production, de la destruction, décroissance,récession massive, profonde et générale, destruction des droits et protections, destruction des souverainetés populaires et étatiques. Mettre le peuple devant l'alternative oû l'acceptation du sacrifice et d'une vie à la dure ou l'appel à la troupe.) La Grèce est frappée par cette économie de guerre. La Commission de Bruxelles fait un coup d'Etat qui met à bas ce qui restait de la souveraineté des Etats nations et des peuples.

    Le capitalisme a décidé de sortir de la crise par l'économie de guerre et le renversement des nations.

    Pour notre pays, pour l'avenir du pacte social, républicain et solidaire de la Libération (CNR), pour l'avenir de notre République il n'y a pas d'autres issues que la rupture avec l'UE, la BCE, le GMT et reconquérir notre souveraineté.

  18. bastille dit :

    « Quand on affronte une politique, un pouvoir, un système il faut aussi proposer responsablement par quoi le remplacer. Nous, nous sommes candidats pour former un gouvernement » Bravo ! Cela semble paradoxal mais pas si courant. La crise qu’ils veulent nous faire payer chèrement devrait suffire à en terminer avec les candidatures de « témoignage » ou d’appoint.
    Second point positif : « affirmer qu’en cas de victoire, nous convoquerons une assemblée constituante pour une 6e République parlementaire et sociale. » Cela devrait normalement mettre un terme à toute rumeur sur la carrière du présidentiable et redonner la main au peuple.
    Enfin l’idée d’élaboration d’un programme de gouvernement est en soit positive.
    Pour tout cela, je ne peux qu’applaudir et en faire une large publicité.
    Permettez moi de trouver alors incompréhensible, alors que vous avez regretté le traité de Maastricht, de ne vous en tenir qu’au retrait de celui de Lisbonne car la privatisation des services publics des banques à France Télécom jusqu’à EDF, SNCF, La Poste dépend des traités et accords antérieurs. Le seul retrait de Lisbonne n’abroge pas les directives, accords traités relatifs à ces secteurs et, de même concernant la flexibilité, la « maîtrise » de la politique salariale etc…

  19. rikki dit :

    Je rejoinds Hold UP..Heureusement que l'URSS a existé..
    Dailleurs je reve de revoir en bonne forme d'antan la bulgarie, la roumanie, la RDA, (haa la RDA..) et que sais je encore avec de gentils représentants à leur tete.. C'était le bon temps..
    Sauf celui pour les occupants a qui ont interdisaient par exemple de voyager... ou bien de retour de voyage soumis a quelques interrogatoires..
    (Je vois pas ce que fait bush dans l'histoire.. Trouver une excuse à quelques autres horreurs et privations en tout genre.?.)
    Un pays frere ? As tu aussi oublier que les américains sont venus mourrir sur nos belles cotes francaises ?
    Et toi serais tu venu mourrir au texas (par exemple) pour défendre les américains, si ils avaient été envahis ? Eux en tout cas sont venus en France.. Je ne les apprecie pas tous, mais ils ont libéré la france..Ce qui nous permet aujourdhui de ne pas parler allemand ou vivre sous l'occupation nazie..
    ...ni d'etre un sous-pays sans liberté pour ces citoyens comme l'était la bulgarie mené par une bande de sous- fifre aux ordres de Moscou..

    Ne pas confondre des idées humanistes avec le PCF, PCF qui a démontré dans le passé qu'ils ne l'étaient pas du tout..
    Le communisme pratiqué ce sont des idées totalitaires d'en haut qui te retombent sur le nez d'en bas et te laissent aucun choix.

  20. bastille dit :

    Pour que chacun puisse se faire une idée de la construction européenne, ci-après l’article 86 du traité fondateur de Rome (1957) concernant nos services publics.
    Ajouts en italiques de mon fait, surlignage en gras aussi.
    Article 86
    1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n'édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux règles du présent traité, notamment à celles prévues à l'article 12 (interdictions des discriminations sur la nationalité) et aux articles 81 à 89 inclus (règles de concurrence et aides accordées par les états)
    2. Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles du présent traité, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l'application de ces règles ne fait pas échec à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de la Communauté.
    3. La Commission veille à l'application des dispositions du présent article et adresse, en tant que de besoin, les directives ou décisions appropriées aux États membres.
    Et ce n’était que le début. Es-ce bien compatible avec nos conceptions ?

  21. VCLR - PG 06 Nice dit :

    Bonsoir chers camarades,

    Au programme ce soir, j'ai inscrit le visionnage des trois apparitions médiatique des notre futur Pésident de la République (j'anticipe!) et la lecture des commentaires du nouveau billet.

    S'agissant des passages médiatiques de Jean-Luc Mélenchon, on est surpris de constater l'amabilité de l'interviewer du Talk-Le Figaro par rapport à l'hurluberlue de France 24. Celle-là, elle devrait aller en stage intensif car où est le journalisme dasn sa prestation? Où est la pertinence ou l'impertinence dans le vomissement de ces mêmes poncifs répétés jusqu'à la nausée? Où est l'intelligence dans le phénomène moutonnier de suivre la pensée dominante? Où est l'esprit acéré quand on n'est ouvert qu'à ses propres solutions et qu'on caricature celui u'on interroge en révolutionnaire décérébré? Oui Jean-Luc, en voilà bien une autre de "petite cervelle". A-t-elle été formée à la même école que le jeune qui vous avait trouvé après vous avoir cherché? ! Quant à BARBIER, il est à l'unisson du Tout Paris.

    Après ces visionnages, je me suis engagé dans la lecture rapide de l'ensemble des commentaires de votre dernier billet et je les ai trouvés globalement plus intéressants que d'ordinaire. Disons que la plupart des auteurs qui nous apportent régulièrement des infos utiles ou des observations invitant la réflexion ont posté des messages mais certains pollueurs habituels ne se sont pas encore montrés.

    Les trop nombreux verbiages publiés précédemment par des internautes s'invectivant et se répondant, ce qui est sans intérêt pour les autres, n'ont pas encore entaché le fil qui reste assez bien suivi. Il est notamment question de faire monter la pression sur la gauche socialiste et sur la droite.

    Ca bouge en tout cas au PC et au NPA. Ca bouge aussi dans certaine ssphères socialistes et ça boge aussi dans des milieux républicains hors gauche. C'est bon pour nous! Quand le PG et Jean-Luc Mélenchon commencent à être reconnus et appréciés aussi largement, que d'encouragements à augmenter encore la pression que nous exerçons.

    C'est pourquoi je donne raison à la forme et au fond de la lettre au PC publiée par le PG. On les comprend ou on peut les comprendre mais on ne peut les suivre dans leur voie sans issue. Pour gagner il faut évidemment le meilleur des projets mais c'est hélas très insuffisant car l'immense majorité du peuple ne croit plus aux projets, sachant trop ce qu'ils deviennent une fois les élections passées. Il aut un leader capable d'assumer le pouvoir, de tenir tête, de manoeuvrer en cas de tempête... Et ce leader nous l'avons. Alors mettons-y les formes mais ne cédons rien sur ce terrain-là. Que les autres leaders se montrent davantage et prennent de l'importance mais que Jean-Luc Mélenchon batte le terrain chaque jour. Deux ans ne seront pas de trop pour que le peuple le connaisse et le reconnaise le jour J pour en faire notre "dernier Président de la Vè République".

  22. peupledegauche dit :

    @gener 317

    Pourquoi rester sur des schémas simplistes à propos de l'histoire, l'URSS de Staline a été une période épouvantable, personne ne le nie, le PCF à l'époque n'a pas été assez courageux pour critiquer ces déviations insupportables, mais il ne faut rester sur ce constat ! Le PCF est un organisation qui a été bien utile aux travailleurs français, toutes les avancées sociales de ce pays n'ont été réalisée qu'avec au minimum son concours, sans compter son action dans la résistance, sa détermination à lutter contre le fascisme, sa lutte contre les guerres coloniales.
    Le PCF ce sont des militants issus du peuple, voulant changer ce système capitaliste ! c'est un courant de pensée qui a toujours contribué à la défense des travailleurs !
    C'est insupportable de lire des phrases répétées en boucle présentant le PCF comme un diable ! C'est une composante de la gauche anticapitaliste qu'il faut respecter si nous voulons construire un Front de gauche viable.

    Certes, je trouve que son attitude actuelle très en retrait par rapport aux attentes du peuple de gauche. La situation est critique et demande de l'audace, faire des faux procès à Jean-Luc Mélenchon, au NPA.......etc........ n'est pas une attitude constructive si l'on fait une analyse objective de la réalité de ce pays.

    Alors que chacun comprenne que le Front de Gauche doit s'inscrire fortement et rapidement dans le paysage politique ! Vamonos !

  23. gabrielle dit :

    L’élargissement du FCG par rapport à son ancrage dans les différentes couches sociales
    Je voudrais prendre le problème de l'élargissement du FdG par un au autre coté:
    Ici, je vois qu'on pense fondamentalement en termes d'alliances politiques. Parfait, c'est nécessaire et je suis entièrement d'accord, LARGEUR ET PROFONDEUR serait à mon avis le mot d'ordre pour définir la stratégie d'alliances. COALITION ET MOUVEMENT serait une bonne définition de la structure que je rêve pour le FdG.

    Je ne comprends bien quand le PG dit vouloir un "parti" à quoi veut faire allusion; pour le contexte, j'en déduis qu'ils veulent quelque chose qui s'inscrit dans la durée. Si c'est cela, magnifique. Mais à mon avis, l'idée d'un Front c'est beaucoup plus intéressante comme structure pour un citoyen moyen d'aujourd'hui: donne une sensation d'appartenance certes, mais aussi d'une certaine indépendance ou autonomie individuel, et comme malheureusement on vit dans une civilisation individualiste, cette type de choses pèsent beaucoup.

    Mais je voudrais mettre l'accent sur les classes sociales (ou couches plutôt) qu'on vise.
    Déjà convaincre la classe ouvrière de suivre le FdG sera compliqué (elle est trop des-idéologisé des nos jours). Je crois qu'on est sur la bonne voix, mais même en le faisant, cela ne suffira pas.

    La France est un pays dominé par les couches moyennes, même avec tant d'ouvriers (et de pauvres tout cout), la plupart d'entre nous sommes, mentalement, de classe moyenne. Cela revivent à dire qu'on peut pas songer à gagner (même à passer devant la gauche socio-libérale) sans l'appui d'une bonne partie d'entre eux. Or, l’enjeu serait comment les attirer ver le FCG. Un gouvernement de la classe ouvrière et ses alliés serait l'objectif, mais on ne peut pas l'attendre sans ces "alliés" et je ne vois pas une préoccupation visant cela dans le discours du FdG, ni dans son stratégie en tant que coalition.
    Les couches moyennes sont en train de se rendre compte que le social-libéralisme ne travaille pas pour elles mais pour la bourgeoisie, elles ne trouvent personne qui leur donne une alternative. Or, là il y a un espace énorme pour le FdG. Il faut convaincre d'aller voter à de gens que sont totalement dés-idéologisés et au même temps, convaincre à ceux qu'y vont (les couches moyennes) de voter FdG parce que c'est le seul qui ne pense pas qu'à défendre la bourgeoisie (sous prétexte que sont ceux qui créent les postes de travail). Donc, plus qu'à penser en comment faire pour mettre ensemble NPA et PCF (chose apparemment impossible) il faudrait penser a coopter les votes qu'aujourd'hui se trouvent dans les verts et dans le PS (pas pour conviction mais parce qu'il n'y a une autre chose "sérieuse"). Cela ne veut pas dire élargir vers le centre, les c.moyennes ne sont pas...

  24. gabrielle dit :

    (était coupé) Je m'excuse pour prendre tant d'espace, j'ai besoin de dire ce que je pense.
    Donc, les c moyennes ne sont pas nécessairement centristes, et elles sont l'allié clé dans toute victoire populaire démocratique. Cela ne veut pas dire changer le discours, mais leur parler, les inclure avec plus de conviction dans les discours, dans les passages télé de Jean-Luc Mélenchon (si merveilleux), leur dire comment ça serait pour eux un gouvernement du FdG. Je trouve de gens qui croient que le FdG va leur prendre tout, et ils ne sont que des c. moyennes avec trop de peur de perdre le peu qu'ils ont. En plus, je vois qu'en Europe Écologie il y a de centristes mais il y a aussi de gauchistes, pour quoi ne songer à nous pencher sur eux?
    Si chaque fois qu'on parle du FdG on inclue les autres formations qui ne sont pas le PG et le PCF, les nommer, pas toutes, mais au moins 2 de plus, rendrait plus claire qu'il s'agit d'un front et pas d'une alliance entre PG et PCF, cela peut intéresser plus de monde, on est encore trop dans l'idée de mariage entre PG et PCF, il faudrait sortir de cette logique pour arriver à construire un vrai Front.
    Je ne veux dire rien de négatif sur le PCF, il sont comme ils sont et on a besoin d'eux; seulement avoir confiance dans leur capacité à se rendre compte du moment historique dans lequel nous sommes, les rappeler pour quoi ils sont communistes, ce n'est pas pour être un petit ou grand élu, c'est un truc beaucoup plus grand pour lequel il se sont engagés en politique. Ils voudraient représenter l'avant-garde de la classe ouvrière, soit. Avec eux, on devrait donc, arriver à convaincre cette classe. Leur ancrage dans le monde syndicale et associatif est importante et on a besoin de cela.
    Par contre, je ne serais pas préoccupé pour le NPA. Certes, Besancenot à une grand charisme et si on l'avait avec nous ça serait génial, mais des fois, des mouvements si radicales, représentent plus un problème qu'une solution. Leur prisse de position parfois si controversées, peuvent embrouiller l'image et la ligne du FdG. Je me demande quel est la classe sociale qui vote NPA? Ceux qui je connais sont des jeunes, plutôt étudiants universitaires... Je crois que serait magnifique pour le Front de les avoir avec nous, mais pas indispensable, et je connais bien de gens que ne croiraient au sérieux d'un projet proposé par le NPA, "ils sont charmantes, mais pas sérieux" j'écoute dire. Ne donnent pas une image à laquelle on ferait confiance pour diriger les destins du pays.
    Donc, je suis préoccupée parce que je vois le FdG s'embourber dans de scènes de ménage PG-PCF, quand je crois qu'ils devraient être en train de penser comment attirer ces voix qui sont chez eux (populaires), et pour attirer les voix que tout en étant de gauche, restent au PS et aux Verts, parce qu'ils croient qu'il n'y a pas autre chose qui...

  25. peupledegauche dit :

    @gabrielle

    "élargir vers le centre" est une abstraction qui ne comporte aucune proposition concrète sur ce qu'il faut faire et sous entend qu'il faut édulcorer les propositions.

    Le constat actuel est effectivement que le néo-libéralisme au pouvoir en France et dans de nombreux pays européens, mis en oeuvre doit par des conservateurs soit par des sociaux démocrates nous conduit à l'impasse et à la catastrophe.
    En France, Le PS tente de faire des compromis avec le capitalisme, mais c'est une position qui ne tient plus après la crise financière du système et ses rebondissements.
    Ce constat étant fait, il faut une réponse audacieuse qui ne doit pas souffrir de compromis.

    Rupture radicale avec le capitalisme
    Juste répartition des richesses
    Défense des services publics et création d'un pôle bancaire public
    etc...

    Il faut bien comprendre que tout cela ne peut être discuté, c'est le moyen de sortir de nos difficultés, nous devons l'expliquer sans cesse autour de nous. Je sais ce n'est pas toujours facile, des idées toutes faites sont véhiculées par les médias mais il serait illusoire d'adapter nos propositions pour séduire (Cf PS) telle ou telle frange de la population.

    C'est pourquoi je renouvelle, fois de plus, mon appelle à ce qu'un Front de gauche élargi voit le jour rapidement, pour que ses propositions deviennent plus facilement audibles.

  26. henri07 dit :

    Je n'ai qu'une chose à dire : La majorité des adhérents et militants PC sont pour le Front de Gauche et ne comprennent pas toujours les points de vue de leurs "Chefs". Le culte de la personnalité sabote les idéaux dans tous les partis. Le peuple lui n'est pas si idiot que ce que l'on croit. Tout est explications et dialogues permanents mais quelle richesse. Vive le Front de Gauche.

  27. c'est étonnant toutes les âneries qu'on lit sur la décroissance... : on peut dire que le parti de la presse et de l'argent a réussi son coup en faisant croire que récession ou crise = décroissance !

    Pour celles et ceux qui sont néanmoins curieux, et qui se demandent pourquoi la décroissance est honnie par le Medef et la droite, on conseille ce bouquin : pour sauver la planète, sortez du capitalisme (Hervé Kempf)

  28. Carol DEBY dit :

    A Monsieur le député Mélenchon

    La longévité continuera-t-elle à s’allonger ?
    Déjà, un argument a été émis sur ce blog, mettant en jeu la mauvaise qualité des aliments actuels, qui pourraient raccourcir le temps de vie.
    Ne parlons pas des cancers, l’argument est trop facile
    Mais il y a d’autres raisons plus générales : c’est l’inexorabilité du vieillissement, par affaiblissement des processus de réparation.
    Un des effets les plus évidents est l’usure progressive des cartilages au niveau des articulations, génératrice d’arthrose. Là se situe la raison principale qui empêchera l’homme de travailler au-delà de 65 ans, même si, l’ordinateur est son seul instrument de travail. Ou alors c’est le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) à doses de plus en plus élevées, qui ralentissent certes les phénomènes d’arthrite et la douleur, mais sans reconstituer les cartilages de conjugaison. Et, les AINS pris à doses régulières finissent par provoquer d’autres pathologies.
    On peut supporter, avec très peu de médicaments, la dégénérescence
    articulaire, à condition de ne pas être soumis à des obligations régulières de déplacement. Il y a bien sûr l’hypertension qui échappe de plus en plus au contrôle lorsque surviennent les inévitables contrariétés dans un emploi.
    Evidemment, si on possède des fondés de pouvoir, des chauffeurs, d’excellentes secrétaires, que l’on s’appelle Rockefeller, on peut diriger une organisation jusqu’à un âge très avancé, en « travaillant » en amateur.
    Inutile de rappeler que ces cas sont exceptionnels.

    Soixante-cinq ans me paraît l’extrême limite pour un travailleur de bureau,
    Soixante ans est une limite imposée par les contraintes physio-pathologiques pour les travaux manuels.

    J’ai fait partie d’une commission de dix checheurs siègeant à Paris qui répertorie les cas de longévité exceptionnelle apparaissant en France et tente d’en expliquer le mécanisme.
    Pour moi, c’étaient des exceptions qui confirmaient la règle.
    Je ne voudrais pas atteindre 100 ans, ne fût-ce que parce que l’affaiblissement des facultés intellectuelle est inévitable, même si la maladie d’Alzheimer ne s’en mêle pas.
    Il est déraisonnable d’extrapoler les accroissements de durée de vie actuels aux temps futurs. La limite a été atteinte.

  29. Fred dit :

    J'apprécie beaucoup l'économiste Bernard Maris("oncle Bernard") dont on trouve les chroniques dans charlie hebdo. A lire.

  30. vincent dit :

    Une manifestation à Sitges à 30 km de Barcelone entre le 3 et le 6 juin histoire de déranger nos "amis" de Bilderberg serait surement bien plus efficace pour réveiller les consciences.
    Quand on voit la pauvreté des échanges nombrilistes sur les réseaux sociaux du type facebook, on comprend vite le travail de sape effectué par les médias et par le plus "intime" d'entre eux, la télévision" ! L'état de quasi hypnose (activité des ondes cérébrales) du téléspectateur allié au contenu débilisant le plus souvent distillé aux heures de grande "écoute", m'incite à penser que c'est l'outil parfait pour le Tittytainment. Quand en plus un Séguéla affirme que la publicité a une fonction éducatrice...
    A bon entendeur...

  31. Pulchérie D dit :

    @ rikki (324)

    Ta question « serais tu venu mourir au texas (par exemple) pour défendre les américains, si ils avaient été envahis ? » m’a fort interpellée.
    Nous avons, nous les pays engagés dans l’OTAN, démontré que par notre présence en Afghanistan, nous acceptions de mourir pour aider les USA à se maintenir dans ce pays. Depuis 2002, le nombre de soldats de la coalition morts pour la « cause » en Afghanistan a atteint 1785 et parmi eux, plus de quarante Français.
    La « cause ». Quelle cause ?
    La lutte contre le terrorisme ?

    Dans ce fil, j’ai posté le 174, où je commente l’avis du Guardian, au sujet des manœuvres assez machiavéliques des USA pour faire éclore les talibans en Afghanistan, dans les années 1990. Abel (183) a confirmé les idées développées par la journaliste du Guardian, en ajoutant un argument de Denis Touret : il fallait construire un pipe-line traversant l’Afghanistan.
    J’ai complété ce point de vue par le post 198.
    Nous n’avons pas volé au secours des texans envahis, mais l’Europe a donné son sang pour les bonnes affaires d’un lobby pétrolier.
    Qu’en penses-tu, mon cher Rikki ?

  32. jennifer dit :

    Carol Debyl

    Oui je partage ton point de vue. De toute façon même l'ordi c'est dur car il y a l'arthrose des doigts et la maladie des secrétaires dont je ne me souviens plus le nom, où elles doivent se faire opérer pour libérer la gaine au niveau des doigts...

  33. emma78 dit :

    Et la razzia continue !

    Hausse du prix du gaz (merci pour les actionnaires) alors que le prix baisse sur le marché -donc à l'achat !
    Hausse du prix des transports en RP !
    Hausse du prix du timbre (et les bureaux de poste continuent à fermer)
    Franchises à tout va sur la santé !
    http://www.marianne2.fr/Medecine-les-depassements-d-honoraire-explosent_a193312.html

    A quand une votation citoyenne sur le thème'L'ARGENT EST A NOUS'ou autre slogan contre la rigueur avec une manifestation en juin sur ce thème qui incluerait les retraites mais aussi le reste?

  34. Carol DEBY dit :

    A jennifer (message n° 337)
    C'est gentil de m'avoir lu. La maladie des secrétaires a surtout régné lorsque les machines à écrire étaient mécaniques et nécessitaient une frappe énergique. Mais la station assise devient pénible avec l'âge, la colonne lombaire s'affaissant avec la lente atrophie des disques intervertébraux.
    Et je n'ai pas parlé du développement, avec l'âge, de l'emphysème qui réduit la consommation de l'oxygène chez des lignées de gens par ailleurs indemnes d'autres maladies. L'hypertrophie prostatique, pas nécessairement cancéreuse, mais amenant une vraie infirmité, est fréquente chez le vieil homme.
    Nous atteignons le plafond de ce qu'on peut espérer être une moyenne de survie.
    Tous les élixirs de jouvence n'y pourront rien.
    Bonne journée.

  35. cvnes dit :

    Hier comme beaucoup d'entre vous, je manifestais. (pour moi, c'était Paris). Entre pluie battante et quelques éclaircies ce que je suis sur, c'est que nous étions plus de 22 000 à arpenter le pavé de Denfert à la Bastille. Une manifestation pas trop colorée, ni trop bruyante (est-ce le temps ?) mais avec toutefois au cœur de celle-ci des moments plus forts avec les sans-papiers et les infirmières anesthésistes qui nous ont rappelé combien retraite rythmé avec emploi. Non, les discussions tout au long du parcours portaient le fatalisme, la résignation ou l'absence de certains acteurs sociaux au sein de ce défilé. Pourrait faire mieux ! A noter une présence du discrète PS.
    Pour ma part, je ne pense pas qu'il y ait fatalisme ou résignation, il y a une grande méfiance du peuple de France, non pas sur la justesse de la défense des acquis sociaux (au contraire je pense qu'il en désire de nouveaux), mais plutôt sur l'issue de cette confrontation. Ils ne sont pas résignés, ils pensent que nous ne nous donnons pas les moyens de gagner. Tout d'abord qui n'a pas entendu, cette phrase qui revient très souvent "tous les mêmes". Bien sur je ne suis pas d'accord, mais l'espace politique a été grandement phagocyté par la pensée libérale et celle-ci à gagné à son idéologie des structures et des individus de gauche. De plus à cette méfiance, s'ajoute la division pas simplement sur le fond mais aussi sur la stratégie. Lors du défilé il manquait des organisations syndicales à l'appel ; certains prônés la grève générale alors que d'autres étaient dans l'expectative. Or le peuple s'il est manipulé par le discours néo libéral (voire fasciste) n'est pas si dupe que nous voudrions le croire, il observe, écoute et se rend compte que seul un mouvement de grande ampleur peut faire recule ce gouvernement. Il sait que seule l'union de toute les forces de transformation de la société est indispensable pour la réalisation d'objectifs qu'il trouve justifiés. La constitution du Front de Gauche est une avancée incontestable dans le paysage politique. Il n'empêche que la gauche est éparse, et que le poids de nos histoires pèse dans sa constitution, dans l'élaboration d'un contenu commun, dans sa stratégie. Alors quand s'y ajoute de faux ou vrais prétextes d'égo y compris inventés, comment voulez-vous que les hommes et les femmes acquis à l'idée que des changements profonds doivent intervenir n'aient pas des appréhensions. Appréhensions qu'ils masquent par de l'indifférence. La crise ajoutant un replis sur soi. Véritablement, tout deviendra clair pour notre peuple, si nous parvenons à lui proposer de manière simple, précise, sans ambiguïté que nous sommes en capacité de répondre à leurs aspirations. C'est d'autant plus difficile qu'il ont eu l'impression (mais est-ce une impression) d'avoir été floués plusieurs fois. Quant à Jean-Luc Mélenchon avec des défauts peut-être,...

  36. cvnes dit :

    ........ mais il parle clairement et de manière simple, des gens simples pour être compris de tous, et au diable les critiques.

  37. Hold-up dit :

    @335 @ vincent

    "Quand on voit la pauvreté des échanges nombrilistes sur les réseaux sociaux du type facebook, on comprend vite le travail de sape effectué par les médias et par le plus « intime » d’entre eux, la télévision ! L’état de quasi hypnose (activité des ondes cérébrales) du téléspectateur allié au contenu débilisant le plus souvent distillé aux heures de grande « écoute », m’incite à penser que c’est l’outil parfait pour le Tittytainment. Quand en plus un Séguéla affirme que la publicité a une fonction éducatrice …
    A bon entendeur …"

    Télé/ Tittynainment : http://www.latribuduverbe.com/archives/2002/02/tittynainment_donnezleur_du_pa.html
    Oui, c'est tout à fait ça...

    Quand à l'inénarrable et grand "idiot utile" M. Jacques Séguéla / Lire sa déclaration de février 2009 :

    « L'Africain a su préserver une part de rêve qui reste intacte malgré nos sociétés phagocytées par l'argent. Il est très créatif et garde un culte de la langue que nous n'avons plus. Il garde une pureté, une innocence, une naïveté, qui est la forme que doit prendre la publicité. L'Africain est heureux malgré les drames qu'il côtoie. La publicité doit réveiller l'enfant qui sommeille en nous. La force de l'Africain, c'est de savoir garder cette part enfantine que les autres adultes effacent. »

    Plus débile tu meurs : http://www.rue89.com/2010/05/28/ya-bon-awards-2010-une-bonne-moisson-raciste-152698

  38. jennifer dit :

    Dans les ennemis idéologiques à combattre, je mettrais le "care" de Martine Aubry. A un moment où les enjeux de classe s'éclaircissent avec la crise économique, elle nous propose de retourner à la "charité" et à la bienfaisance, où la question posée sur le plan individuel brouille les lignes de classes.

    La crise économique en effet montre que ceux qui la causent, ne sont pas ceux à la payer. Nous devons refuser de diminuer les services sociaux, de reculer l'âge de la retraite parce que finalement c'est nous qui payons par le déficit budgétaire l'argent utilisé pour renflouer les banques qui continuent de toute façon à nous mettre dans la muise. Pas besoin d'être doué en économie pour se rendre de ce constat: le peuple paie la crise des riches, cette crise causée par l'incohérence et l'inconséquence de ce système du toujours plus de profit.

    Les choses sont de plus en plus claires. Et comme ce conseiller municipal du parti fasciste anglais (cité dans mon premier post de ce billet) qui explique son engagement politique par le fait que ce sont les banques qui mènent la politique, la conscience est forte de cela même dans les couches les plus arriérées politiquement, même si elles en tirent des leçons erronnées, à savoir qu'il faut virer les immigrés.

    Et que fait Aubry? Elle nous propose du "care"! Non pas de nous battre tous ensemble contre l'ennemi commun et l'injustice mais de se soutenir les uns les autres. Les classes dominantes n'ont vraiment pas à s'en faire avec un PS comme cela! Bon c'est moins réac que DSK mais quand même c'est préparer une capitulation avant même d'avoir livré bataille.

    Alors oui le peuple attend. Quelqu'un qui lui dira: non vous ne paierez pas la crise! Nous refusons de payer la dette! Celui qui aura ce langage clair et combatif gagnera la donne. Mais il faut vouloir se battre jusqu'au bout et tous ensemble si on veut réussir.

  39. Abel dit :

    @ tous ceux qui ont participé aux manifs
    Je voudrais, si c'est possible, savoir s'il y avait beaucoup de jeunes et si les jeunes des cités et banlieues étaient nombreux. La question de la participation des plus défavorisés me préoccupe . Y aurait-il plus d'egouement pour le foot ? pourquoi ?

  40. jean-marc dit :

    "C’est d’autant plus difficile qu’il ont eu l’impression (mais est-ce une impression) d’avoir été floués plusieurs fois"

    Tu veut dire que la politique est devenu la machine à flouer ? lol C'est clair que l'abstention cela devrait y faire penser. Il y a un problème entre la population et les partis politique. La politique c'est "l'organisation de la cité" mais ce que les gens voient et vivent c'est l'incapacité de cette organisation, dans l'économie, le travail, les banlieux. Ont sert des discours qui ne mordent plus sur la réalité. C'est l'économie qui devrait etre au service du travail, hors c'est l'inverse. Et le travail au service de l'épanouissement de la société et de la culture. Le travail c'est l'activité sociale qui est le plus attaqué, la plus dévalorisé, au profit de la consommation, ou du bénéfice. La mondialisation à bien fait éclater les repères, mais c'est un constat simplement, et redéfinir ces repères c'est une nécessité. Les repères pour l'économie, pour le travail, pour la vie dans la cité. .

  41. Paul dit :

    "Unité de la gauche au second tour"

    Je repose cette question que soulève la lettre du PG au PCF:

    Comment envisager de fait une candidature commune, entre une gauche dont le programme exige la sortie du Traité de Lisbonne, de l'Euro, du Traité de Maastricht et une autre qui a appelé systématiquement à la ratification de ces traités?

  42. jennifer dit :

    Les gens votent à gauche c'est vrai, cf les régionales, mais les directions du PS vont à droite. Il faut comprendre ces 2 données en même temps. Une réalité contradictoire. Et la gauche de gauche elle va diffuser ses idées car seule elle a un programme de gauche

  43. Hold-up dit :

    @ Rikki

    Pourquoi vous caricaturez-vous tout seul ? Vous m'aurez mal lu ou pas voulu le faire. Mon message était suffisamment équilibré pour que vous ne le déformiez pas outrancièrement. La réalité est autrement moins lisse qu'une belle image d'Epinal, vous en conviendrez. Tout ce que vous dites sur les tyrannies anciennes à l'Est, je le sais bien et mille autre chose encore. Je disais " Personne ne nie et n'oublie rien ". Savez-vous lire ? Qui oublie les Américains ou les Anglais dans cette histoire ? Personne. Qui oublie les Russes, les Chinois, les Indiens, les Africains, les Juifs valeureux du Ghetto de Varsovie, et tous ceux qui ont résisté ? C'est hélas un peu plus compliqué. Il y un appauvrissement " grand public " de l'histoire et une méconnaissance des faits dans leurs enchainements, contradictions et conséquences. Vous ne retenez visiblement de toute cette histoire que les valeureux militaires Texans. C'est ce réductionnisme historique qui est problématique. Pas le courage de ces types ni leur sacrifice pour combattre l'hitlérisme.
    Surtout quand on sait que le Texas était aussi un des foyer du fascisme international. Un mérite redoublé.
    Je ne les oublie pas.

  44. pour info dit :

    Abel, à la manif d'hier, peu de jeunes, peu de 30/40 ans, beaucoup de retraités, voire très âgés, et de 50/60 (à vue de nez), quant aux jeunes de banlieue, leur provenance n'est pas inscrite sur leur visage! Mais hélas, ils ne sont guère politisés!
    Du monde, mais peu d'ambiance, de vieux slogans, de vieilles chansons, des sonos pourries...
    Il va falloir se remuer pour que manifester redevienne une fête.

  45. cvnes dit :

    @ abel
    La manif (Paris) était très hétéroclite. Il est difficile de demander une carte d'identité à chacun. La grande partie était plutôt l'age moyen.
    En distribuant en banlieue pour le 27 il est à remarquer que ce sont signifiquement les jeunes qui refusaient ou semblaient indifférents.
    Mais, c'est aussi le moment des examens.
    Comme je l'ai souligné, je ne crois pas à la résignation, mais plus à une question de méfiance et de crédibilité. Il y a aussi une autre question qui se pose, c'est celle du langage. Je ne suis pas certain (sans diminuer personne) que le français soit bien maitrisé par tous. Nous avons peut-être des questions analphabétisme. Quant aux jeunes, ils ont des codes qui leurs sont propres pour exprimer ce que nous disons, et il n'est pas sur que nos mots et idées aient un même sens pour eux. Ce qui n'en fait pas pour autant un peuple de crédules.
    Mais enfin ils doivent bien venir de quelque part les 90 000.

  46. Hold-up dit :

    N° 344 @Abel

    Ta question est capitale. Je ne donne que mon avis et ne parle qu'en mon nom. A la question de savoir
    " s’il y avait beaucoup de jeunes et si les jeunes des cités et banlieues étaient nombreux " je dirais : NON. Cela bien évidemment ne serait pas totalement juste et on pourrait me critiquer en me disant que si qu' il y en avait quelques-uns. Soit. Mais globalement ma réponse serait la même : NON. Tu m'auras compris. Aucun lien, aucune communication véritable ne semple passer. Un mur invisible sépare les Français des Français. un gros problème. La Jeunesse n'était pas vraiment au RDV. Elle n'a pas compris que la manifestation la concernait au premier chef. Pour elle c'est un truc de " vieux " ou un truc catégoriel. Elle ne se sent pas foncièrement impliquée. C'est abstrait. Pourtant c'était surtout des leurs dont il était question et d'un mode de vie globale. Mais il y a un défaut de " projection dans l'avenir ". Après le
    " no-future", l'exclusion et l'idéologie du " maillon faible ", et maintenant du rationnement digne d'une économie en guerre comment pourrions-nous reprocher à la jeunesse de ne pas être venu en masse hier. Quel projection vers le futur, quel avenir ? R.S.A / R.A.S ?

    Voici un message d'une jeune personne qui ne réfléchit pas beaucoup mais que Marianne 2.fr invite tout de même à poster. Le propos est débile mais symptomatique aussi, je crois. Le doux individu se nomme "l'hérétique" et répète une pensée à courte vue : sa pomme. Plus stéréotypée il n'y a pas. Mais son " cri du cœur " semble hélas j'en suis sûr bien partagé par de nombreux individus. C'est pourquoi au delà de cet hérétique en carton je vous le livre ; le voici :

    " D'aucuns croient voir dans le report de l'âge légal de la retraite un enjeu. Mais non voyons ; tenez, prenons mon cas. Comme beaucoup d'étudiants de ma génération qui ont suivi des formations plus ou moins longues après le bac et ont fait leur service national, j'ai commencé, en dépit de petits boulots, à travailler sur le tard, aux alentours de 26 ans. J'ai déjà calculé qu'il me faudrait cotiser au moins 42 annuités pour avoir ma pension à taux plein. Cela signifie qu'il me faut tabler travailler jusqu'à 68 ans. Alors franchement, que l'on recule l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, je m'en tape. Peuvent être concernés ceux qui ont commencé à bosser très tôt. Ce sont souvent les ouvriers, pour lesquels justement la pénibilité du travail va être reconnue. "

    L'"Hérétique" fait l'aveu qu'il milite au Modem. C'est dire l'offense faite à l'ordre inique du monde et la justesse de vue vis à vis du gouvernement UMP. Il croit même que la pénibilité va être reconnue !
    Il a du regarder l'île enchanté jusqu'à un âge tardif pour croire encore au Nicolas noël.

    Pour lire ses inepties et lui...

  47. Paul dit :

    Les jeunes, déjà qu'ils ne savent pas quand ils vont commencer à travailler... le débat sur les retraites doit leur sembler surréaliste. Alors ils vont aux apéro facebook...

  48. Paul dit :

    Emmanuel Todd:

    "Un économiste venu de Mars ne comprendrait pas que la planète France débatte de la manière d'augmenter la durée du travail dans l'avenir pour des personnes ayant déjà un certain âge, alors qu'on ne parvient pas à donner aujourd'hui du travail aux jeunes. En termes d'économie immédiate, la question des retraites n'a aucun sens. Le gouvernement veut donner l'impression qu'il affronte la réalité, la vérité est qu'il fuit la réalité ».


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