17mai 10

Les mauvaises nouvelles des uns peuvent être les bonnes des autres

Leur truc ne marchera pas. Le nôtre si !

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Je suis parti trois jours, sans télé, sans radio, sans journaux. J'avais à faire. Pendant ce temps mes amis au congrès de Die Linke à Rostok en Allemagne  et d'autres au contre sommet Europe Amérique latine à Madrid poursuivaient notre harassant agenda militant international sans lequel notre Parti de gauche serait hors de sa mission et de ses devoirs. Sitôt revenu, après plusieurs heures de ballade sans objet dans Paris la splendide et sur la terrasse sublime de l'Institut du Monde arabe, j’ouvre mon blog. Alors, les bras m’en sont tombés des épaules : ma dernière note a été lue plus de trente mille fois et il y a plus de mille commentaires. Signe des temps qui me dépasse. Je dis un mot quand même sur le sujet en fin de note. Mais, surtout, je dis ce que je sens avec ce recul, certes bien petit puisqu’il ne s’agit que de trois jours, mais le premier depuis longtemps. Dites : c’est vraiment la fin d’un monde. Il faut se préparer sérieusement pour la relève. L’affaire va être rude !

Oui c’est la fin d’un monde. Non seulement il n’y a pas d’autorégulation positive du système financier mais toute tentative pour le secourir ne sert à rien qu’à aggraver son instabilité génétique. La main invisible est une main démente. Ce truc est intrinsèquement irredressable. Je peux dire que ça m’angoisse. Je pense que beaucoup de gens sentent ça comme moi. Ce qui me frappe c’est l’obstination des dingues qui tiennent les manettes de l’opinion et de la décision. En trois jours j’avais oublié l’effet que ça fait de lire leurs contes à dormir debout sur les vertus de l’austérité et leurs martingales puériles sur les soi-disant cercles vertueux du moins d’Etat, moins de fonctionnaires, moins de service public, et gna gna gna. Au milieu de tous ces stipendiés, je retrouve mes ennemis intimes : les déclinistes. Montés sur le dos des amis de la douleur, à moins que ce soit l’inverse, ils débitent à longueur de colonnes, comme des pianos à musique, leurs insubmersibles certitudes hautaines à l’égard des gens simples qu’ils veulent encore et toujours mener au fouet. «Fainéants», «fonctionnaires», «gaspilleurs», «gréviculteurs» et ainsi de suite, en direct (pour les grecs et les espagnols) ou en suggéré (pour les français qui paient quand même le journal où c’est écrit). Le plus infâme c’est quand ils pleurnichent à l’évocation des «générations futures écrasées par la dette» ce bobard de café du commerce. Les générations futures, c’est clair qu’elles les préoccupent moins quand il s’agit de la diffusion des titres toxiques, des actions des pétroliers qui salopent la mer et pourrissent l’air ou de sortir du nucléaire.

Les refrains des déclinistes en font une véritable cinquième colonne de temps de guerre de la finance contre les peuples. Le truc du décliniste c’est toujours le même : « la France est en retard ». Toute mauvaise nouvelle est la bienvenue pour ce véritable parti de l’anti-France, les Baverez et consorts, qui insultent ce peuple, pour son bien -cela va de soi- à longueur d’années. En retard ! Toujours en retard le gros nul de Français ! En retard pour la souplesse du marché du travail, en retard pour le passage à l’économie de service, en retard pour encourager le risque et l’entreprise ! En retard pour abroger la carte scolaire, en retard pour développer l’enseignement privé ! En retard pour le classement de Shanghai des universités même si les gens de Shanghai eux-mêmes disent que leur classement ne vaut rien. En retard, c’est le mot pour culpabiliser celui qui ne veut pas passer pour un fainéant et qui a toujours peur déjà d’arriver en retard au boulot ! En retard pour la réforme des retraites qui permettrait pourtant cette grande avancée de civilisation, à laquelle «même les sociaux-démocrates ont travaillé dans toute l’Europe» et  qui ferait travailler les vieillards comme nos arrières grands parents en avaient déjà la chance.

J’en profite pour remercier à nouveau notre bon maitre qui permit à mon arrière grand-père de rester à la maison à partir de soixante quinze ans et lui promit de lui « donner de quoi », privilège auquel mes deux grands pères n’eurent pas accès ayant eu la malice de se soustraire à ces bienfaits en mourant de maladie professionnelle l’un à trente trois ans, l’autre à cinquante six comme des tire au flanc qu’ils étaient. Je donne ces exemples, moi qui n’aime guère personnaliser les problèmes politiques, pour rappeler aux nigauds qui se laissent endormir par les bobards des puissants quels chemins à rebours ces gens veulent nous faire prendre. De tous les griots du système, le pire est le décliniste ! Car il prétend enchaîner la victime aux intérêts des ses bourreaux par le sentiment de culpabilité qu’il est si facile de faire ressentir à ceux qui triment sans jamais voir le bout d’aucun effort. Et, pire que tout, le décliniste veut faire croire que la France ne peut rien, et donc que le peuple serait impuissant et même en grand danger s’il se soustrayait à la médecine de cheval qui lui est prescrit. Mais je les comprends. Mieux vaut pour eux prévenir que guérir et la meilleure police est celle qu’on installe dans la tête des gens. Sinon gare ! Car la France peut à peu près tout. Y compris dévaliser les dévaliseurs. Organiser un autre partage de l’oxygène disponible. De bon gré, ou de force cela va de soi. En tous cas c’est que nous nous ferons le moment venu. Et je pense qu’il viendra plus vite que d’aucuns le croient.

Passé le dégout que ces gens m’inspirent, d’un autre côté je ressens aussi l’incroyable énergie que donne le sentiment d’avoir vu juste pendant toutes ces années où le monde du casino triomphait ! L’autre jour Stéphane Bern – mais oui- dans l’émission « le fou du roi »à laquelle je participais, disait que des gens comme moi passaient pour des extra terrestres il y a quelques années et que, à présent, ce que nous disons « va de soi ». Ce genre de franchise n’est pas dans les moyens du commentateur politique traditionnel qui, lui, est trop intelligent pour reconnaitre l’ombre d’une erreur d’appréciation au cours des dix dernières années ou même des cinquante dernières qu’il est éditorialiste au « Nouvel Observateur ». Pourtant, comme les choses vont vite ! J’ai même lu Pierre Moscovici, le seul dirigeant du PS qui annonce vraiment la couleur au milieu de cet empire de faux-culs, dire que les riches devraient payer ! Eh ben Pierre ! Ca va pas de faire ton petit Georges Marchais, toi aussi ? Quand je vois ce glissement des mots qui passent d’une bouche à l’autre j’en ressens d’autant plus fortement une immense  gratitude à l’égard de ceux qui ont maintenu la flamme intellectuelle et militante du combat radicalement opposé à ce système pendant les années de la terreur intellectuelle des libéraux et sociaux libéraux. Quels qu’aient pu être leurs éventuels excès et erreurs, je dis bien éventuels, ils ont maintenu la lumière allumée pendant l’interminable décennie des endormeurs et des inquisiteurs.

Même les riches, crient au loup. Pas leurs griots qui n’ont pas reçu encore leur nouvelles fiches d’éléments de langage et continuent la chanson d’hier. Ceux qui ont le fric. Vraiment. Pas les idéologues payés par des colloques, des croisières explicatives, et ainsi de suite ! Juste les gens qui ne se paient pas de mots. Ceux là savent que les cures d’austérités ne guériront personne en Europe. Ils savent que les Etats endettés vont l’être davantage du fait de la récession que ces politiques engendrent. Et donc du point de vue même du système c’est une aberration de traiter le mal par la saignée. Que la dictature des marioles qui parient sur l’effondrement de la Grèce pour encaisser le montant de leurs titres d’assurance va continuer de plus belle et de façon tout à fait raisonnable du point de vue de leurs intérêts. Et que les analystes qui le comprennent sont également parfaitement raisonnables parce que c’est ce qui va se passer vraiment. Et que les premières à se casser la figure vont être les banques gavées de titres que leur propre spéculation ont rendu pourris. Et ainsi de suite. Et ceux la connaissent la vérité. La voici. La collinette de dettes publiques est là et ce n’est rien à côté de la montagne des dettes privées. Et tout cela ne se purge pas avec des plans d’austérité dont aucun ne pourrait suffire à combler le trou sauf à tenir tout le monde en état d’anémie pendant un siècle. Mais par la dévaluation, l’inflation ou la guerre. Et tout cela peut être éviter à condition de lisser le tout dans le temps en faisant ce qu’aucun ne veut faire : prendre dans la grosse caisse de quoi lisser l’effort. Evidemment ça n’exonérera pas du devoir de tout changer au mode de production et d’échange, au contenu de la production et à la grille générale de l’utilité publique des dépenses, mais du moins ça nous épargnerait ce que seuls les fous peuvent vouloir de sang froid c'est-à-dire la catastrophe. Si mon avis sur le sujet paraît excessif, je vous renvoie à ce débat que j’ai eu avec monsieur Alain Minc  au Forum de Lyon de «Libération». C’est lui, répondant à un auditeur qui nous interrogeait sur la façon dont se réglerait le problème de la dette, qui déclare : dans l’histoire cette question s’est toujours tranchée par ces deux moyens : l’hyper-inflation ou la guerre et parfois les deux à la fois. Pourquoi ne le dit-il plus s’il le pense vraiment ?

Et celui-là, monsieur Patrick Artus ! Il vote pour moi maintenant ? C’est le directeur des études économiques chez Natixis.  C’est dans « le Monde » de dimanche-lundi 17 mai. Je vous livre seulement la conclusion mais c’est tout l’entretien qu’il faut lire en dépit du titre révulsif « les marchés sont pour une fois raisonnables » qui fait craindre une nouvelle rasade de catéchisme décliniste. A la fin voyons cependant de plus près cette magnifique question sans a priori politique idéologique : «La France n’est pas l’Espagne mais doit aussi réduire son déficit. Le plan Fillon suffira-t-il ? » demande malicieusement Anne Michel. Horreur, que répond cet Artus ? Au fou ! Au Mélenchoniste ! Au Buffetiste ! Au Besancenotiste ! Lisez lentement, c’est suave. « Selon nos calculs, il faudrait qu’en deux ans la France réduise son déficit de 96 milliards d’euros. Le gouvernement assure que la croissance apportera 20 milliards d’euros mais il se fonde  sur une prévision optimiste de 2,5% S’il faut trouver 96 milliards de réduction de nos déficits structurels ce sera compliqué. Cela représente deux siècles de bouclier fiscal ! On peut toujours comme en Grèce décider de ne plus payer les retraites ni les fonctionnaires. Ce n’est pas efficace. La seule façon de faire  c’est de procéder à une grande réforme fiscale en alignant la taxation des revenus du capital  sur celle du travail. Cela pourrait rapporter 100 milliards d’euros sans dégâts économique puisque ces revenus sont épargnés ! » Champagne ! Vous voyez les amis ? Encore un effort. Le moment venu on ne manquera pas de monde pour faire le boulot et taper là où il faut taper.

En tous cas voici ce que devrait faire un gouvernement de Front de gauche, s’il était aux manettes. Premièrement : pas de panique ! En toute hypothèse rendre coup pour coup. Evidemment rien dans le Traité de Lisbonne ne nous interdit, sans violer aucun accord international, de nationaliser les banques non mutualistes de ce pays. Je parle de celles dont le bilan n’est pas pourri jusqu’à la moelle. Il y a tant de façon de prendre le contrôle de ces petites choses ! En tous cas la formation d’un pôle public financier est la priorité pour prendre le contrôle des flux sanguins de l’économie qui est aujourd’hui dans les mains maladroites d’addicts aux produits toxiques. L’existence d’un tel pôle, par sa puissance et sa solidité nous permettra d’ailleurs en créant le seul rapport de force ordinaire entre malade et bien portant, de créer une vraie ambiance de travail avec le reste de la finance. Il faut tenir compte du fait que dans ce bras de fer, si les gros bonnets s’y risquaient, nous aurions aussi une bonne partie des salariés du secteur bancaire de notre côté. Autant dire la bombe atomique ! Deuxièmement au lieu de pleurer notre gouvernement se réjouira de voir que plus l’euro se déprécie et mieux on se portera ! Il faudra saisir la situation comme une opportunité. Car cette dévaluation est largement bienfaisante. Elle abaisse le prix des marchandises que nous produisons en Europe et renchérit celle des voyous délocalisateurs. Jouissance pour les nôtres, punition pour les traitres : que du bonheur. Je rappelle aux hypocrites qui font mine de s’indigner que l’euro a commencé à 0,80 contre un dollar et que la tactique des Etats-Unis a été de couler leur monnaie pour rattraper les gains de productivité qu’ils étaient incapables de faire dans un pays où l’investissement privé et l’énergie de la libre entreprise est pour bonne part une fable pour la cléricature libérale européenne. Je rappelle aussi que les chinois rient au nez de tous ceux qui leur demandent de réévaluer leur monnaie. Mais il est vrai qu’eux n’ont pas encore découvert notre géniale invention qu’est une banque centrale indépendante chargée seulement de la stabilité des prix ! Sacrés chinois !

Et voici que s’avancent les comptables d’un soir ! Ils frisent l'apoplexie! On va importer de l’inflation ! Et alors ? L’inflation ronge la rente ! Bravo ! Le fric doit tourner ou crever ! Vu du sol c’est tout bon aussi. Que les marchandises qui  entrent coutent plus cher, voila qui est parfait : il s’en consommera moins. Bonne occasion pour relocaliser ! De toutes les façons, à terme, s’il s’en consomme moins leur prix baissera pour la raison que l’Europe reste le premier acheteur premier producteur et première masse monétaire du monde. Bon, voyons un exemple d’inconvénient relatif. Un cercle vertueux : le pétrole plus cher ! Tant mieux ! Ca vaut la taxe carbone pour ralentir le rythme de la consommation de ce truc nuisible, accélérer le travail pour installer des substituts écologiquement viables, dynamiser les programmes d’économies d’énergie. Nécessité fera loi puisque la raison n’y a pas suffi. Si ca va trop loin la marge est dans les taxes qui y sont affectées. Et si besoin, on peut parfaitement rétablir un contrôle des prix sur ce produit hautement spéculatif. Facile comme un décret. De toute façon les récalcitrants n’ont pas le choix. L’essence qui ne serait pas vendue aux français écroulerait les cours et les compagnies hostiles. Sans oublier que la réquisition est légalement possible dans notre pays comme dans tout le reste des autres nations démocratiques car aucune ne peut laisser croire qu’elle laisserait les intérêts privés s’imposer face à l’intérêt général.

Mais, monsieur Mélenchon combien de temps faudra-t-il pour que ces inconvénients relatifs dont vous vous accommodez si facilement fassent leurs effets ? Et voici ma réponse : un certain temps. Et à mon tour je pose une question : Quand pourra-t-on jouir des effets positifs de vos merveilleuses cures d’austérité dont vous vous accommodez si facilement ? Et je suis obligé de reconnaitre que vous, au moins vous le savez parce que vous les avez déjà expérimentées partout dans le monde. Et voici la réponse : jamais. Parce que ça n’a jamais marché. Et il suffit de voir dans quel état sont vos cobayes en Europe de l’est après que le docteur FMI les a soignés ! Vous êtes au courant ? Voyez les bons élèves lettons et estoniens ! Ah, comme ils ont été encensés pour leurs dirigeants jeunes, tellement jeunes mon cher, sortis des bonnes écoles étasuniennes, initiateurs d’une magnifique économie bâtie sur les dettes privées, l’immobilier facile et tout le business qui a fait aussi la fortune des irlandais, des espagnols et de tant d’autres ! On leur a pardonné de voter des retraites aux anciens SS, leur ministre qui participe à des rassemblements d’anciens nazis et toutes ces choses tout à fait secondaires quand il s’agit d’insulter les russes. Bref, en dépit de tous ces talents, la rigolade n’a pas duré. Les remèdes de tonton FMI ont frappé forts ! L’économie s’est contractée de 25% en Estonie et de 20% en Lettonie ! Bien sur cela a un coût humain : 22 % de taux de chômage en Estonie et 15,5% en Lettonie ! Salaires et retraites se sont effondrés ! Budget de la Santé rabiotée, celui de l’éducation amputée, tout ça se paiera un jour ou l’autre plus cher que le présent déjà cruel ! Tout ça est horrible ! Pas pour notre chère « Europe qui protège » ! Elle au contraire cite cette purge en exemple. L’Estonie est régulièrement félicitée pour sa prochaine entrée dans « l’euro qui protège ». Imaginez que grâce à ces remèdes la dette publique est seulement de 7% du PIB (60 % autorisés par le pacte de stabilité !) et le déficit budgétaire est limité à 1,7% du PIB (3% autorisés).

Bien sûr il y a quand même une face cachée. Ce sont les milliards injectés par notre chère « Union qui protège » dans l’économie lilliputienne de l’Estonie. Jusqu'à 8 % de son PIB ! Eh bien ? A quand le rétablissement de la prospérité ? Où s’arrête la potion amère et commence le cercle vertueux ? Malgré toutes ces merveilles et fées bienfaisantes appliquant la torture sans discontinuer, aucun économiste ne prévoit un mieux avant 2015 ! Et  encore : le mieux en question consistera seulement en une situation encore inférieure à celle de 2007 pour la Lettonie et 2006 pour l’Estonie ! Sachant que la crise a éclaté en 2008 cela fera sept ans de malheurs avant de commencer à se retrouver au niveau de brutalité antérieur ! A bon entendeur salut ! Sachant qu’aucune des grandes économies du reste de « l’Europe qui protège », comme celle de la France, de la Grèce de l’Espagne ou de l’Italie ne pourra jamais bénéficier du niveau de transferts européens auquel ces économies naines ont eu droit, la démonstration est faite. Cette politique ne mène nulle part, à aucun horizon rationnel, tout simplement. Dès lors, faute d’efficacité, quelle est la légitimité des politiques d’austérité et de rigueur? « Aucun gouvernement ne devrait accepter des mesures qui l’obligent à saigner son économie pendant une durée indéterminée pour pouvoir se redresser » Ce n’est pas une résolution du secrétariat du Parti de Gauche qui le dit mais le journal « The Guardian » sous la plume de Mark Weisbrot, économiste américain codirecteur du center for économic and policy research, à Washington, que j’ai lu dans le journal peu suspect de gauchisme « Le Courrier International ».

Juste pour le fourniment en arguments, dans le cas où cela serait nécessaire aux lecteurs de ce blog. Je voudrais signaler la publication de ma tribune dans « le Monde » en réplique à monsieur Peyrelevade et à ses accusations de mensonges, à propos du partage de la richesse dans notre pays, dont il m’accable, moi et mes semblables en hérésie, depuis maintes semaines. Et une interview dans « Libération » à propos des inepties de la Commission Européenne sur le contrôle du budget  des Etats ! Un nouveau palier de franchi dans les prétentions tyranniques de cette commission avec l’idée de soumettre les budgets aux commissaires avant leur examen par les assemblées des Etats souverains qui composent l’union ! Non seulement c’est une monstruosité anti démocratique mais c’est une aberration quand on pense à qui on confiera ce contrôle. Non seulement ils ne sont élus par personne mais en plus, quoi, vous voyez le niveau ?  Un Herman VanRumpuy décider le budget de la France, lui qui était incapable de s’occuper de celui de la Belgique ? Vous voyez la baronne Ashton obligée d’apprendre où est Paris avant de se prononcer sur le niveau de nos dépenses pour la défense nationale ? Ou un Barroso, viré du Portugal par les électeurs, apprécier le niveau de nos dépenses d’éducation ou de sécurité sociale ? Il est largement temps de clouer le bec de ces illuminés.       

Je finis sur le niveau de fréquentation de ce blog. D’abord je vais dire que ça me fait très plaisir. Ce n’est pas tout le monde qui a cet honneur. Pour autant, cela ne me donne pas la grosse tête. Je ne pense pas avoir écrit le document du siècle. Juste un papier d’humeur pour participer à maintenir la résistance morale contre les très intelligents qui mènent le monde en général et notre pays en particulier. C’est moins documenté que les propos de mon camarade Jacques Généreux qui est, lui, un guerrier homologué pour la première ligne. Du coup je vois mon blog comme halte utile en chemin pour les nombreuses troupes qui montent au front harceler les blogs, sites et tutti quanti des ennemis du peuple et leur jacassin absurde. Ici on fourbit son matériel et on partage ses  munitions. Bienvenue les amis ! En tous cas, je préfère être franc : les quatre cent premier commentaires j’en ai lu une bonne partie au pas de charge et à mesure qu’ils arrivaient, avant de partir au vert pendant mes trois jours. Mais les six cent suivant, je n’ose même pas dire que je les ai survolés. Combien de temps me faudrait-il pour reprendre le fil du débat et des informations que tout cela contient ? Pourtant ces commentaires sont une mine. Je pioche moi aussi, d’habitude, là dedans comme un gourmand. Si je mets de côté quelque personnes que je suis désolé de déranger avec mes notes, compte tenu de la permanence de leurs intemporelles polémiques personnelles, et quelques incorrigibles zazous qui me recollent des kilomètres de prose qu’ils doivent coller partout ailleurs, tout le reste fourmille de raisonnements d’autant plus rigoureux que le premier qui se laisse aller à de l’à-peu-près se fait sévèrement ramasser par les autres ! Donc, je vous invite non seulement à me lire (hum quand même je peux continuer à croire que c’est aussi pour ça qu’on me rend visite, non ?) mais à lire même en vitesse les commentaires. Ne vous laissez pas impressionner par les duels privés que j’accueille aussi. L’œil a vite fait de sauter les lignes quand il le faut, vous le savez aussi bien que moi. Ici: libre fourniture d’arguments et de liens utiles. Merci à tous. Signé: de la part de votre produit d’appel.

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695 commentaires à “Leur truc ne marchera pas. Le nôtre si !”
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  1. Descartes dit :

    @ydaho (#291)

    Ils existent des solutions alternatives, qui pour le moment manquent cruellement de crédits pour exister, tous sont mangés par le nucléaire..

    Mais... utilise un peu la logique. Si ces "solutions alternatives" permettaient de produire une énergie plus abondante que le nucléaire, plus sûre que le nucléaire, moins chère que le nucléaire... les investisseurs privés, gros ou petits, seraient en train de se battre pour construire des fermes éoliennes, des centrales à biomasse ou solaires, pour installer chez eux des chauffe-eau, des éoliennes personnelles ou pour couvrir leurs toits de panneaux. Or, que constate-t-on: que ce n'est pas le cas, et que si l'on veut voir ces "solutions alternatives" se développer, on est obligé de proposer aux investisseurs (aux gros, mais aussi aux particuliers) des juteuses subventions, exemptions fiscales et prix de rachat mirobolants. Autrement, personne n'investit un sou.

    Mais peut-être que les capitalistes ne savent pas où se trouve leur intérêt, et sont incapables de maximiser leur profit ?

    Et je m’étonne des fois du manque de bon sens de nos jacobins orthodoxe a ne pas appliquer l’adage « ne pas mettre tous les œufs dans le même panier »..

    Mais... les "jacobins" ont mis leurs œufs dans beaucoup de paniers: hydraulique, nucléaire, thermique à flamme et à turbine... ce qu'ils refusent de faire, c'est de mettre tous leurs œufs dans un panier qui pour le moment n'existe pas encore!

    Sachant aussi que pour les vendeurs d’énergies (tous confondus) n’ont pas vraiment envie de voir chuter leur revenus a court terme ! ceci expliquant sans doute cela !

    Ah... que ferions nous sans la Grande Conspiration pour expliquer le monde qui nous entoure...

  2. dudu87 dit :

    Suite

    ...et parfois nos amis ou ceux que nous pensons nos amis seront prêts à tout saboter...je dis bien tout saboter. A commencer par la droite et tous alliés intérieurs et extérieurs. Il en faudra encore des défilés...et des défilés par gagner la partie.

    Je suis toujours un électron libre avec les...yeux et les oreilles grands ouverts!

  3. emma78 dit :

    J'ai lu un certain nombre de posts qui sont basés dans le désordre sur des croyances, des souhaits, des idéaux et des a-priori.. le tout reposant sur des postulats qui sont le plus souvent infondés (d'un point de vue économique ou historique).

    Un socle programmatique permet que des propositions argumentées puissent être soumises à l'analyse et au vote des électeurs et que d'autres partis puissent s'accorder sur un ensemble de mesures urgentes afin de présenter un front uni pour rallier une majorité.
    Il ne s'agit pas de jouer sur la peur comme le FN ou le'tout le monde doit payer'(surtout le plus grand nombre) comme l'affirme la droite mais sur la survie de notre Etat qui décide et fait appliquer ses propres lois au nom de notre intérêt général.

    Il ne s'agit pas de délirer sur un monde idéal (pour qui, d'ailleurs?) mais à une réappropriation nationale de sa monnaie, des biens et services d'intérêt général (santé, éducation, énergie, eau, transports..), de redistribuer la richesse vers le plus grand nobre pour un niveau de vie décent et de pénaliser les financiers et autres groupes influents qui sont entrain de vouloir régenter les Etats européens après avoir siphonné les Etats au profit des banques.

    Des hypothèses de travail doivent être vérifiées par des économistes afin que la sortie des traités puisse être effective rapidement sans que le chaos ne s'installe..

    C'est ce à quoi l'autre gauche -dont le PG- doit s'atteler et vite au vu de ce que l'on nous prépare dans les prochains jours et mois.... cf. l'approbation de nos comptes par une autorité européenne non élue afin de vérifier le respect de la rigueur budgétaire ! et après avoir été laminés par les banksters de l'Europe, le GMT en 2015 !

  4. JMD de Lyon dit :

    Mélenchon... je ne me souvenais meme plus qu'il avait été ministre...faut dire que ce ne fut pas la révolution espérée. Mais aujourd'hui aurait il a grandi? Faut dire que les évènements actuels sont vraiment gratinés! et cela tous les jours. Plus je le lis, l'écoute le vois .... plus il m'interresse.
    Vais je finir par ne plus voter pour le PS. mais pour lui ?.... Je le pense de plus en plus. Je ne suis pas le seul. Allez courage...

  5. Descartes dit :

    @ydaho (#293)

    Merci Descartes pour ces précieuses précisions ! J’avais évidemment oublié la période 47/58.. pense s tu réellement que j’ai pu oublier vincent auriol ?

    Faut croire que oui, puisque tu reconnais toi même avoir oublié la période 47-58, et que la présidence de Vincent Auriol se place précisément à l'intérieur de cette période.

    Ou avais je donc la tête ? on se le demande !

    Si toi tu ne le sais pas, ce n'est pas moi qui va pouvoir te le dire...

    Tu sais, ton ironie est fort mal placée. Après avoir affirmé que "[après 1946] On n’a plus revu la gauche au pouvoir jusqu’à 1981", ce qui reviendrait à classer à droite des hommes comme Léon Blum, Paul Ramadier, Pierre Mendes-France ou Guy Mollet (tous ont été Présidents du Conseil durant cette période), tu aurais intérêt à montrer un petite peu plus de modestie.

  6. Thaumasios dit :

    @ 4 Août
    C'est pas pour dénoncer, mais… dudu87 t'a volé le post 303 ! Ah, le salaud ! :-D

  7. ydaho dit :

    Descartes, je ne peux me résoudre a être comme toi.. Même si ton énorme culture dans ces domaines est proprement étonnante, je voudrais la même mais ce n'est pas le cas, et je n'aurais pas vraiment le temps de me rattraper, je n'ai pas été approximatif, j'ai simplement sauté cette période pour en venir a un fait simple qui est que lorsque la gauche pactise avec la droite elle disparait du pouvoir pendant une longue période ! et donc de 58 a 81 il se sera écoulé 23 ans pour que les français "oublie" la période 47/58... voila la teneur de mon propos.. Pendant ces 23 ans; la gauche a été jugé inapte a gouverner bien que si on fait le compte des voix, elle était pratiquement majoritaire dans ce pays.. Je trouve ça triste, et je ne voudrais pas que ça recommence.. La gauche a une légitimité a gouverner et elle est représentative dans ce pays, y compris aujourd'hui ! et elle n'a en aucun cas besoin d'être le "faire valoir" de la droite.. c'est aussi la teneur de mon propos.. La période de 47 a 58 a servi presque uniquement a "défaire" l'acquis "capital de sympathie et de crédibilité" de la gauche.. et je n'ignore pas tous les soubresauts et les scandales qui ont émaillés cette période..
    Mais je n'avais en aucun cas le même propos que toi ! mon ironie n'était ni mal placé ni immodeste : elle "cadrait" un fait que lorsque la droite sent la "déroute" elle essaye de pallier a cette "déroute" en essaiment ses petits soldats (faussement déchu) qui prônent des alliances contre nature ! Je ne me plaçait en aucun cas sur le terrain de l'histoire, mais plutôt sur le terrain de la "tacquetique".. A cette époque il fallait effacer "les acquis" de 45/47, acquis dont chacun savait bien qu'ils étaient pour la plupart les acquis des communistes et de la gauche d'alors..
    Voilà.. Le fond de ma pensée.. le tréfond même !

  8. Descartes dit :

    @dudu87 (#300)

    4° Le cas « Descartes », excusez-moi cher monsieur, vous ne me gènez pas même si j’ai eu quelques « mots » avec vous.

    Mais... je vous excuse avec grand plaisir, d'autant plus que mon but n'a jamais été de vous "gêner" ;-)
    Nous avons eu des mots, c'est vrai... mais rien qui sorte de l'admissible dans un débat passionné!

  9. Hadrien dit :

    Où PATRICK ARTUS contredit JEAN PEYRELEVADE…
    et abandonne l’offre compétitive pour la demande keynesienne,
    comme remède crédible à la crise en occident !
    On a déjà commenté son dernier ouvrage sur “La liquidité incontrôlable”, où Artus explique en quoi les banques centrales ont été dépassées par les effets déflationistes permanents de la globalisation, lors de la crise financière: La liquidité fut inutilisée par le secteur économique en occident, où les salaires et la demande sont sous la pression des pays émergents. Elle s’est déversée dans le secteur financier spéculatif, en munitions préparant la bulle suivante.

    Dans son FLASH ECONOMIE du 30 mars (http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52370), chiffres et tableaux en main, Artus a déboulonné un autre tabou, ce credo libéral inaltérable répété en boucle par tous les “apprentis économistes” ainsi que nos politiques de la pensée unique: la compétitivité dans la mondialisation.

    Aprés avoir analysé l’échec des politiques monétaire et budgétaire pour la liquidité, Artus fait de même avec celui “des politiques structurelles visant à augmenter la croissance de long terme” c’est à dire, en Europe, la stratégie de Lisbonne visant à échapper à la concurrence des bas salaires par le recentrage sur l’innovation et la high tech, en montant dans le haut de gamme à forte valeur ajoutée,.
    Il observe qu’aucun des pays occidentaux généralement cités dans ce domaine (Allemagne et Japon compris) n’a vu sa part d’exportations augmenter sensiblement depuis 1990, le Royaume Uni et les Etats-Unis subissant les plus fortes dégradations (autour de -30%). C’est en revanche la Chine qui en tire le bénéfice (environ +45%) !
    Il note par ailleurs que “les pays émergents aussi (la Chine en particulier) montent en gamme très rapidement et font d’énormes efforts de R&D et d’éducation supérieure.”

    L’auteur en tire les conséquences immédiates:
    “Synthèse : que reste-til en Europe pour stimuler la croissance à l’horizon de quelques
    années (2010-2012) ?
    Des politiques de soutien de la demande dans les pays européens qui ne soient plus les politiques macroéconomiques usuelles :
    • déformer le partage des revenus en faveur des salariés, la propension à consommer les salaires étant supérieure à celle à consommer les profits.
    Depuis le début de la crise, on a observé l’inverse [que continue de recommander J.Peyrelevade]… baisse de la part des salaires dans le PIB.
    • modifier la structure de la fiscalité en fonction des besoins des économies après la crise. Il y a insuffisance de la demande [ce que disaient déjà JL.Melenchon et ATTAC]…, faible besoin d’investir avec la faiblesse du taux d’utilisation des capacités”
    …Il paraît donc légitime :
    • de réduire la pression fiscale sur les revenus du travail, pour soutenir la demande et l’emploi ;
    • d’accroître...

  10. André Assiétoi dit :

    150 cadres du PCF souhaitent revenir sur le Front de gauche. Bravo Jean-Luc ! Tu touches au but. Le PCF est en train d'exploser. On devrait bien rigoler à son prochain congrès.
    Et surtout, ça augure bien de l'avenir. Quand les sectaires auront disparu de la circulation, et pour peu que le NPA comprenne la leçon des Régionales, rien ne s'opposera plus à la construction du Front de gauche.

  11. Descartes dit :

    @ydaho (#308)

    Descartes, je ne peux me résoudre a être comme toi.. Même si ton énorme culture dans ces domaines est proprement étonnante, je voudrais la même mais ce n’est pas le cas, et je n’aurais pas vraiment le temps de me rattraper, je n’ai pas été approximatif, j’ai simplement sauté cette période pour en venir a un fait simple qui est que lorsque la gauche pactise avec la droite elle disparait du pouvoir pendant une longue période !

    Mais justement, tu ne peux pas "sauter une période" comme ça. Parce que du coup, la conclusion que tu tires est fausse. En général, quand la gauche a pactisé avec la droite, elle ne disparaît pas du pouvoir pendant une longue période. Au contraire: la gauche (une certaine gauche, bien entendu) a "pactisé avec la droite" en 1947, et cela lui a permis de rester au pouvoir onze ans. Et ce n'était pas la première fois. En fait, la gauche a disparu du pouvoir en 1958 parce qu'elle a refusé de "pactiser avec la droite" et de participer au gouvernement De Gaulle (faut rappeler que le Général avait invité un certain nombre de figures de gauche, dont PMF, à participer à son gouvernement).

    et donc de 58 a 81 il se sera écoulé 23 ans pour que les français « oublie » la période 47/58 … voila la teneur de mon propos.. Pendant ces 23 ans; la gauche a été jugé inapte a gouverner bien que si on fait le compte des voix, elle était pratiquement majoritaire dans ce pays..

    Encore une fois, il faut regarder les faits: pendant les 23 ans qui vont de 1958 à 1981, la gauche n'a pas été majoritaire dans le pays. C'est trivial si l'on prend les élections présidentielles (puisque la gauche les a perdues en 65, 69 et 74). C'est vrai aussi pour les législatives: la gauche fait 41% en 58, 36% en 62, 41% en 68, 45% en 73...
    Si on était mauvaise langue, on dirait que pour que la gauche fut jugée "apte à gouverner", il a fallu attendre que les électeurs oublient comment elle avait gouverné!

    La gauche a une légitimité a gouverner et elle est représentative dans ce pays, y compris aujourd’hui !

    La seule "légitimité à gouverner", c'est celle que donne le suffrage universel. Et il faut admettre que lors des dernières élections nationales, la gauche a été systématiquement minoritaire. Je ne fais pas de jugement de valeur, je me contente de rappeler les faits. Si la gauche veut devenir majoritaire, à un moment où à un autre il faudra qu'elle gagne à sa cause des électeurs qui ont jusqu'ici voté à droite.

  12. Mario Morisi dit :

    Et ces messieurs se font des courbettes, s'entrexcusent, je n'en ferai rien, mais après vous, un zest de NDA, une pincée de Ségogo, un petit retour aux sources du Miraculé de Belfort, plus un soupçon de conspiration des Egaux...

    pendant ce temps là, source Libé en ligne..

    "Les journaux européens reviennent sur les exigences budgétaires allemandes. Cette nuit, lors de la réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe, le ministre allemand Wolfgang Schäuble a exigé que les aides financières des pays membres à leurs pairs soient validées par le Parlement allemand. Un droit de veto, en somme. Le Soir (Belgique) raconte que « les ministres (...) ont failli tomber à la renverse face à la nouvelle exigence de leur collègue allemand». «D'aucuns rappelaient que la possibilité de devoir obtenir, chaque fois, le feu vert du Parlement allemand avait été évoquée le 10 mai (date de l'accord d'aide aux pays endettés, ndlr) aux petites heures. Puis laissée de côté…», précise encore le quotidien belge, qui voit dans la nouvelle réunion de l'Eurogroupe prévue vendredi la «preuve [d'un] désaccord persistant.»

    Ce qu'il y a de marrant, c'est que pour certain l'économie et la bourse n'existe pas vraiment...

    Sans doute parce qu'en 1789-93 l'économie était rurale et ultra-localisée...
    Il y avait des physiocrates, certes, mais Adam Smith, après tout, détenait une usine de production d'aiguilles en Ecosse, tandis que les nations européennes, France comprise, pompaient les richesses du monde avec la bonne conscience des "civilisés" contre les "barbares...

  13. Hadrien dit :

    PATRICK ARTUS remet le couvert, dans l’ouvrage publié cette semaine avec Marie-Paule Virard:
    POURQUOI IL FAUT PARTAGER LES REVENUS, Editions La découverte, Mai 2010.

    Ce n’est autre que la suite développée du FLASH ECONOMIE du 30 mars:
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52370
    , analysé plus haut, le 14 mai 2010 à 20:56, et dont on appelait la suite de nos voeux.

    Sous un titre d’apparence modeste, l’ouvrage justifie bien le surnom de l’auteur pour son aptitude à jouer avec une multitude de facteurs, sans perdre le sens de l’équilibre.
    Ici, point de tableaux ni de courbes, mais de la synthèse en termes compréhensibles par tout le monde.
    Un extrait de l’introduction suffit à donner un avant goût du paysage, néanmoins sombre, dans la logique que dépeint Artus pour les années à venir:
    “Dans cet ouvrage, nous défendons la thèse selon laquelle il faut que la France soutienne sa demande intérieure, sans nourrir d’illusions sur l’aide qui pourrait lui venir de l’extérieur: les exportations vers les pays émergents seront en effet décevantes et la solidarité internationale est plus qu’improbable dans un contexte où les politiques macroéconomiques usuelles ne pourront plus être mobilisées pour soutenir la demande, car elles seront usées aprés avoir beaucoup servi… Dès lors, que reste-t-il comme pistes possibles ?
    D’abord, modifier le partage des revenus entre salaires et profits en faveur des premiers. Spontanément, la crise pèse et va peser sur les salaires en raison du chomage élevé, de la volonté des entreprises de maintenir coûte que coûte la rentabilité du capital, de la concirrence accrue des pays émergents. Pourtant, la baisse de la part des salaires dans le revenu national est une trés mauvaise idée, car les salaires sont consommés, alors que les profits sont peu dépensés, surtout dans un environnement où les investissementsdes entreprises sont déprimés avec la faiblesse de l’utilisation des capacités de production. Il est donc absurde de réduire les salaires quand on veut stimuler la demande. D’où la nécessité de réfléchir à des solutions innovantes pour infléchir le partage des revenus en faveur de ceux qui consomment, c’est à dire les salariés.
    Ensuite, la réforme fiscale. Aprés la crise, il est indispensable de repenser la structure de la fiscalité. En effet, il n’y a pas assez d’emplois, plaie de la lupart des économies développées, et il n’y a pas besoin de beaucoup investir, puisque le monde est en surcapacité de production et que la demande est plutôt faible. Dans ces conditions, il est aberrant d’avoir une taxation trés élevée des revenus du travail, et faible des revenus du capital: pourquoi décourager l’emploi et la consommation et favoriser l’épargne, quand le problème est l'excés d'épargne mondiale ?"

  14. Hadrien dit :

    A ARTUS, ARTUS ET DEMI !

    Pour dire le fond de notre pensée, nous n’avons ici vendu de l'Artus que pour mieux montrer l’inanité du Peyrelevade.
    Avec une page entière dans “Le Monde”, on reste néanmoins entre gens de bonne compagnie. Point de nationalisations en vue, aucun de ces mots qui fâchent !
    A ceux qui seraient sensibles à des blogs économiques aux nourritures plus roboratives, nous recommandons de passer au blog “La pompe à phynances” de Frédéric Lordon, dans les blogs du “Diplo”. On y boxe dans la catégorie au-dessus !
    http://blog.mondediplo.net/2010-05-11-Sauver-les-banques-jusqu-a-quand

  15. Descartes dit :

    @ydaho (#308)

    Je ne me plaçait en aucun cas sur le terrain de l’histoire, mais plutôt sur le terrain de la « tacquetique ».. A cette époque il fallait effacer « les acquis » de 45/47, acquis dont chacun savait bien qu’ils étaient pour la plupart les acquis des communistes et de la gauche d’alors..

    C'est là où tu fais à mon avis une erreur fondamentale. Les "acquis" de 45/47 ne sont pas "des acquis des communistes et de la gauche d'alors". La "gauche d'alors" tient dans ces acquis une place minime, en dehors des communistes. Ce que les acquis de 45/47 reflètent c'est au contraire un consensus forgé entre le PCF et une certaine partie de la droite (qu'on peut appeler "jacobine") sur une vision du pays que l'on voulait construire. Que ce consensus ne fut pas un lit de roses, que les rapports de force issus de la Résistence et du rôle des communistes dans la victoire est incontestable. Mais il est incontestable aussi que les rapports établis entre communistes et une partie des gaullistes ont créé une complicité qui a joué un rôle important jusqu'aux années'70.

    Sans vouloir t'offenser, je trouve ton discours très révélateur des dégâts que peut faire l'idéologie des "étiquettes". Ayant accepté comme dogme que la coupure droite/gauche est indépassable, tu te trouves ensuite obligé de réécrire l'histoire pour faire coller les faits avec ce dogme. Ayant postule que "droite=caca", tu vas devoir démontrer qu'en 1945 De Gaulle n'était pas "de droite". Ou bien que l'œuvre du gouvernement qu'il dirigeait ne lui doit rien. Ce qui est absurde pour quiconque connaît un peu l'histoire de la période.

    Va falloir te résigner: les gens de droite n'ont pas tous une queue et des cornes, comme les diables. Certains sont même des êtres humains, qui saignent lorsqu'on les blesse et rient lorsqu'on les chatouille, et avec qui, malgré des désaccords profonds, on peut bâtir beaucoup de choses en politique. Je ne vois aucun intérêt à décréter par avance qu'on n'pourra jamais travailler avec eux sous prétexte qu'ils sont "de droite".

  16. J. Halpern dit :

    Hausser le ton, dénoncer sans détour la ritournelle néolibérale, casser le consensus qui nous pourrit de l'intérieur. Les intervention de JL Mélanchon sont peut-être enfin la voie d'une sortie de la "seule politique possible"... Mais attention à ne pas se payer de mots...
    La force du discours ne doit pas cacher un fond édulcoré. Je cite : "Deuxièmement au lieu de pleurer notre gouvernement se réjouira de voir que plus l’euro se déprécie et mieux on se portera ! Il faudra saisir la situation comme une opportunité. Car cette dévaluation est largement bienfaisante. Elle abaisse le prix des marchandises que nous produisons en Europe et renchérit celle des voyous délocalisateurs. Jouissance pour les nôtres, punition pour les traitres : que du bonheur." - Petit bonheur, car l'euro faible laisserait les 3/4 de l'Europe avec un niveau de prix relatif trop élevé ; la Grèce, l'Espagne... et nous continuerions à voir nos emploi couler vers l'Allemagne où à rendre nos salaires "compétitifs" à coups de déflation. Et même avec un "euro faible", les états-coucous profiteraient encore des dépenses des autres pour exporter, ils continueraient à doper leurs prix à coup d'austérité salariale... au final les ravages de l'euro seraient toujours là.
    M. Mélanchon, allez au bout de votre logique - au bout de la rupture avec les bien-pensants : il faut sortir de l'Euro !

  17. cvnes dit :

    311 @ andre assietoi
    Je ne vois pas en quoi, la déliquescence du PC peut faciliter le renforcement du Front de Gauche. Au contraire, il me semble qu'elle rend les choses plus complexes. Je pense même que cela n'aide pas à la clarté. Le débat entre les autocrates, sectaires, réformateurs du PC et que sais-je encore rend chaque fois plus difficile la construction du F d G en affaiblissant ses partisans. Si nationalement cette situation doit-être particulièrement ardues à gérer, imagine localement. De plus entre R. Hue, son organisation et le PG, il me semble que les régionales démontrent qu'il y a un fossé qui nous sépare. Alors des actions communes pour la retraite par exemple, plus que souhaitable, mais pour un gouvernement de transformation rien n'est gagné.

  18. ydaho dit :

    Aux "déclinistes".. ;-)

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jINmA8TJ38mUvLvpk-iUSvq1FtPQ
    (Buffet propose à Mélenchon d'engager le débat sur un candidat commun en 2012)
    Les bataillons vont peut être s'organiser pour la grande riposte ?

    @ descartes, ce n'était pas le thème de mon propos.. et j'ai écrit pratiquement majoritaire en voix , et je n'ai pas non plus dit qu'a ces époques il fallait 200 mille voix pour élire un député communiste ou socialiste, et 45 mille pour un député de droite.. Ni non plus que malgré mon jeune age, je n'ai pas "oublié" l'air pincé de De Gaulle lorsqu'il a été mis en ballottage par Mitterrand !... Fallait voir ça ! ça valait le coup d'oeil !
    Parce que mon propos était de décrire une tactique de la droite visant a discréditer la gauche..

  19. ydaho dit :

    les gens de droite n’ont pas tous une queue et des cornes : Si !

  20. Descartes dit :

    @André Assétoi (#311)

    Bravo Jean-Luc ! Tu touches au but. Le PCF est en train d’exploser.

    Ah bon ? C'était ça, le but ?
    Il y a rien à faire, le temps a beau passer, les réflexes gauchistes restent les mêmes.

    Et surtout, ça augure bien de l’avenir. Quand les sectaires auront disparu de la circulation, et pour peu que le NPA comprenne la leçon des Régionales, rien ne s’opposera plus à la construction du Front de gauche.

    L'ennui, c'est qu'une fois que les sectaires auront disparu, il ne restera que trois pelés et deux tondus pour construire ce "front de gauche" auquel tu aspires... on voit ici l'aspect pervers du raisonnement groupusculaire: au lieu d'essayer de gagner ceux qui s'opposent au Front de Gauche à tes positions, le "but" devient de les faire "disparaître de la circulation". Mais à force de faire "disparaître" des gens, il ne restera plus personne...

    Ça augure au contraire bien mal pour l'avenir. Plus le PCF s'enfonce dans sa crise de direction, plus les "notables" locaux prennent du poids. Or, l'intérêt de ces notables varie selon les équilibres locaux: des alliances à géométrie variable avec le PS ici, avec le NPA là... pas vraiment une bonne base pour la constitution d'une organisation nationale, capable par exemple de conduire dans de bonnes conditions une campagne présidentielle.

    La stratégie de Jean-Luc Mélenchon a été jusqu'ici de jouer le laboratoire d'idées. Dans sa vision du Front de Gauche, le PCF apporte le muscle et le PG apporte les idées. L'affaiblissement des "muscles" du PCF ne fait certainement pas son affaire...

  21. André Assiétoi dit :

    319
    "ydaho dit:
    18 mai 2010 à 16h06

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jINmA8TJ38mUvLvpk-iUSvq1FtPQ
    (Buffet propose à Mélenchon d’engager le débat sur un candidat commun en 2012)
    Les bataillons vont peut être s’organiser pour la grande riposte ?"

    Hi, hi, hi. Je viens de jeter un œil à l'article auquel renvoie le lien. Bon courage au "cerveau" contre le "muscle", qui n'en est pas dépourvu, de cerveau.

  22. emma78 dit :

    En effet, le délitement du PCF n'arrange pas la constitution du FdG, surtout avec MGB qui ne se représente pas et alors qu'elle essaie de tendre la main au PG pour la présidentielle et les législatives (candidatures communes).

    De plus, pendant qu'ils seront entrain de régler leurs comptes avant leur prochain congrès, il restera peu d'énergie et de militants pour se regrouper pour les retraites, la rigueur qui s'en vient et le reste.

    Resserrer les rangs face au plus important d'abord: le front des financiers et du pouvoir qui est à toute les manettes !

    La composante PC est très importante: quand le PC a disparu en Italie, la droite a eu les coudées franches et l'opposition n'a pas pu se restructurer.

  23. ydaho dit :

    Les choses bougent andré, les communistes ne sont pas un repoussoir.. et ils sont parti prenante du fdg donc qu'ils discutent ne me semble pas être un problème..

    Autre chose :
    http://www.lexpress.fr/actualites/2/la-gare-montparnasse-bloquee-par-2-500-infirmiers-anesthesistes_892978.html

  24. @319 ydaho (merci pour le lien)

    extrait : "Pour les législatives, "l'objectif partagé pourrait être la réélection des députés communistes et du Parti de gauche sortants ainsi que la conquête de députés supplémentaires". "Compte tenu des rapports de force réels, cela doit se construire à partir de circonscriptions et de personnalités précises, et non d'en haut en se distribuant des postes hypothétiques".

    La conquête de nouveaux députés : circonscriptions à prendre à l'UMP et au PS ? J'ai cru comprendre qu'Europe Ecologie pourrait faire un deal avec le PS : quartier libre au PS pour la présidentielle, mais circonscriptions "réservées" à EE en échange ? A rapprocher du charcutage effectué par ce cher Marleix dans la carte électorale… voilà qui promet une chaude ambiance.

  25. cvnes dit :

    a propos du CNR. Dès 1945 les communistes savaient que le gouvernement provisoire (SFIO-PCF-MRP) ne durerait pas. C'est donc une course de vitesse qui s'est jouée à ce moment-là. La situation est favorable jusqu'à la constitution du gouvernement Bidault. Cette course de vitesse a été possible grâce à un rapport de force favorable à l'appropriation de moyens de production et d'échanges dont les initiateurs étaient plus des syndicalistes que des politiques, (ils étaient appelés d'ailleurs "socialisations". De plus le contenu du C.N.R était issu en grande partie des meilleurs acquis sociaux d'avant la guerre. Durant cette période il y avait "une assemblée constituante" et un Président du Conseil des Ministres. A propos de la Sécurité Sociale il est bon de rappeler que l’ordonnance du 4 octobre 1945 ne prévoyait pas le maintien des régimes spéciaux antérieurs à titre définitif ; ils étaient seulement autorisés à fonctionner de manière provisoire. Mais l’idée d’unité de la Sécurité Sociale affirmée de manière remarquable par Pierre Laroque ne parvint pas s’imposer » L’article L 711-1 du code de la Sécurité Sociale maintient« provisoirement » les régimes spéciaux. Dès mi 1946 la droite à travers des journaux comme le Monde et le Figaro, voire les socialistes avec "le Breton socialiste vont accuser les communistes et la CGT de "ruiner" la France. Vous connaissez la suite, 1947 la guerre froide, exclusion des communistes, scission de la CGT fomentée par la CIA.
    J'ajoute pour faire réfléchir sur les compétences et responsabilités, que Marcel Paul qui était un ouvrier avoue lui-même avoir été un cancre et qu'il doit au mouvement syndical et politique et un travail acharné d'avoir pu faire ce qu'il a fait. Et pour tous ceux qui s'octroient des retraites chapeaux, il n'eut qu'une retraite bien modeste.

  26. Descartes dit :

    @ydaho (#319)

    et j’ai écrit pratiquement majoritaire en voix

    Et tu as eu tort: la gauche a été systématiquement minoritaire en voix entre 58 et 81. Je t'ai donné les pourcentages dans mon précédent message.

    Ni non plus que malgré mon jeune age, je n’ai pas « oublié » l’air pincé de De Gaulle lorsqu’il a été mis en ballottage par Mitterrand ! … Fallait voir ça ! ça valait le coup d’oeil !

    On a les satisfactions qu'on peut.

  27. ydaho dit :

    @ vincent (post 275)
    On écrit Christine lagarde Lallouette avec 2 l, c'est peut être pas la peine de faire ref. a son nom de jeune fille ? peut être pour l'humour ? ou le code utilisé sur d'autres blogs nauséabonds ?

    @ celui qui parle au radis (st grimm : 301)
    ....tqtne psrdfne (langage radis)

    je m'inquiète pas.. Les radis c'est très causant.. :-)

  28. André Assiétoi dit :

    Ce qu'oublie le philosophe de forum, quand il dit, en substance, à propos des questions énergétiques, "les solutions alternatives n'existent pas, sinon les investisseurs privés se précipiteraient pour investir dedans", c'est que la question n'était pas d'intervenir au niveau de l'exploitation (n'y aurait-il que la question de faire du fric facilement qui intéresse notre savant de comptoir ?) mais de la recherche. Sous Giscard, on a foutu tous ses œufs dans le même panier en focalisant sur le nucléaire. Si on avait investi une partie dans la recherche d'autres formes d'énergie, peut-être qu'on serait en pointe dans l'éolien, le solaire, la biomasse, etc. Allez savoir ?

  29. André Assiétoi dit :

    Au passage, quand le philosophe et savant de comptoir met en cause les subventions au solaire et à l'éolien, faut pas oublier que pour installer plus facilement les centrales, on a acheté les populations locales en leur accordant des tarifs d'électricité moins cher que pour le reste de la population (tiens, on n'entend personne sur la rupture de l'égalité républicaine ?)

    Et comme ça ne suffisait pas, il a fallu user d'une répression féroce contre les opposants (tous ces flics, à Malville, à Golfech, à Plogoff, est-ce que c'est pris en compte pour établir le prix de revient de l'électricité nucléaire ? En tous cas, c'est pas EDF qui a payé). Parce que ce qu'on oublie de dire, c'est les conditions bien peu démocratiques de l'imposition du nucléaire. Il n'y a jamais eu de débat à l'Assemblée nationale sur le sujet avant les prises de décisions. Les jacobins qui prétendent valoriser le rôle de l'Assemblée nationale sont bien oublieux...

  30. Descartes dit :

    @André Assiétoi (#332)

    c’est que la question n’était pas d’intervenir au niveau de l’exploitation (n’y aurait-il que la question de faire du fric facilement qui intéresse notre savant de comptoir ?) mais de la recherche

    Faut quand même pas exagérer. Beaucoup d'industries privées investissent massivement dans de la recherche (le cas de l'industrie pharmacéutique ou celle des sémiconducteurs est flagrant). Pourquoi n'auraient-elles pas investi dans les "solutions alternatives" en matière énergétique si celles-ci avaient été prometteuses ?

    Sous Giscard, on a foutu tous ses œufs dans le même panier en focalisant sur le nucléaire. Si on avait investi une partie dans la recherche d’autres formes d’énergie, peut-être qu’on serait en pointe dans l’éolien, le solaire, la biomasse, etc. Allez savoir ?

    Ton raisonnement se tiendrait si les pays qui ne se sont pas focalisés sur le nucléaire avaient trouvé ces "solutions alternatives". Mais si on regarde la question, on voit que les pays qui ont investi dans la recherche sur les énergies renouvelables ne sont guère plus avancés technologiquement que ceux qui se sont "focalisés sur le nucléaire". Finalement, la technologie disponible en matière d'éolien, de marémoteur, de solaire ou de biomasse est à peu près la même partout, indépendament des choix de politique énergétique faits par le pays.

    A moins de penser que si l'on s'était donnés les moyens, les chercheurs français auraient trouvé des solutions originales qui ont échappé aux chercheurs allemands, britanniques, américains, scandinaves...

  31. Asse42 dit :

    Je suis assez halluciné en lisant les commentaires que les mêmes qui dénoncent le libéralisme mondial ne con,naissent pas Bilderberg, le CFR, la trilatéral, les young leaders et tutti quanti. Mais comment vous faites pour argumenter alors? Car c'est ce qu'on appelle l'ordre mondial et c'est lui qui est à l'origine de cette globalisation ultralibérale financière.
    Pour vous éviter de vous taper toute l'histoire voilà un billet qui résume ce qu'est l'ordre mondial et le Nouvel Ordre Mondial (le NOM comme on l'appelle):
    http://lesouffledivin.wordpress.com/2010/05/02/quest-ce-que-le-nouvel-ordre-mondial/

    Quand aux camarades du NPA je reconnais là leur volonté de débattre et leur argumentation plein de subtilité et d'intelligence. Ce qui est difficile pour eux c'est que moi je suis argumenté et je débats sur le fond. Je ne m'intéresse pas aux idées préconçues et j'ai donc lu le programme du NPA. Je le dis clair et net il n'est pas compatible avec l'idée de la république. Il est d'obédience communiste. Assumez-le. Cela permet ensuite de poser clairement la question à Mélenchon mais pourquoi vouloir à tout prix faire une alliance avec le NPA qui ne porte pas un projet républicain pour le pays? Est-ce pour un seul intérêt politicien? Voilà cela permet que tout le monde se regarde dans la glace et se demande qu'est-ce qu'il peut faire, vraiment, pour son pays. Ca changera que penser seulement à sa gueule.

  32. emma78 dit :

    A André Assiétoi (post 329)
    C'est bizarre mais ailleurs aussi, personne n'a investi en masse dans le solaire, ni l'éolien; les populations locales ont surtout bénéficié des retombées de la taxe professionnelle et les écolos-bobos, à part crier au loup, n'avaient aucune alternative à proposer...l'indépendance énergétique, çà ne leur parlait pas non plus.

    Pour les opposants au progrès technique et à ceux qui nous annoncent la fin des sources d'énergie:
    Actuellement le prix du gaz baisse parce que de nouvelles techniques permettent d'exploiter les gisements (sableux, je crois) mais en France, le prix du gaz augmente car il est couplé à celui du pétrole; en conséquence, les actionnaires de GDF engrangent des dividendes, le client (on ne plus parler d'usager) paie alors que nous avons tous financé (argent public) les investissements initiaux ! Une vraie logique libérale..

  33. cvnes dit :

    Ce qui semble probant, c'est que même si les solutions alternatives n'existent pas pour des puissances égales à celles des centrales nucléaires, il faut convenir que pour les éoliennes et les cogénérations (électricité+chaleur) le retour sur investissement (autour de 12 ans pour certains contrats) est grandement favorisé par des aides européennes et par l'achat obligatoire d'un prix du kwh par EDF qui ne laissent pas ces opérateurs dans la misère. Bien au-delà du prix de revient de l'hydraulique. Et, comme le souligne Descartes pour une puissance pas toujours disponible, Edf doit acheté même quand il n'en a pas la nécessité. Certes cela répond a des certains impératifs d'écosystème, mais est-ce que cela peut répondre aux besoins sociaux et industriels actuels et à venir ? Est-ce que que partant d'une nécessite écologique (encore que) la pureté devient une poule aux œufs d'or. Cela me fait penser à une opérateur qui vendait de l'énergie propre !

  34. cvnes dit :

    rectification post 324
    ...ne laisse pas ces producteursdans la misère.

  35. André Assiétoi dit :

    Le "philosophe" ose nous dire que "la technologie disponible en matière d’éolien, de marémoteur, de solaire ou de biomasse est à peu près la même partout, indépendament des choix de politique énergétique faits par le pays".

    Ah bon ? J'ai pourtant l'impression, même si on est pas les plus mauvais et que l'échelle de temps n'est pas si importante, qu'il y a des disparités énormes selon les pays :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_renouvelable

  36. Mario Morisi dit :

    @ ASSE 42

    Je crois que tu t'es trompé de chapelle.

    les trois quarts des gens qui viennent ici se sentent extrêment proche et des communistes, et des gens du NPA et de tous les membres de l'autre gauche, la vraie

    Alors retourne brouter le marshmallow royaliste et laisse nous débattre en paix.

  37. André Assiétoi dit :

    Oups, le coup est parti avant que je finisse. Je voulais ajouter qu'il en va de même pour la technologie que pour la consommation. Par exemple, les éoliennes qu'on utilise sont principalement fabriquées en Allemagne, les panneaux solaires en Chine, qui investit massivement vers des technologies utilisant du silicium encore plus pur, pour obtenir des meilleurs rendements. On pourrait multiplier les exemples.

  38. Descartes dit :

    @André Assiétoi (#333)

    Au passage, quand le philosophe et savant de comptoir met en cause les subventions au solaire et à l’éolien, faut pas oublier que pour installer plus facilement les centrales, on a acheté les populations locales en leur accordant des tarifs d’électricité moins cher que pour le reste de la population (tiens, on n’entend personne sur la rupture de l’égalité républicaine ?)

    Peut-être ne les entend-on pas parce que c'est un bobard. Eh oui, désolé de te decevoir, mais les populations locales payent exactement le même tarif que les autres... encore un mythe qui se casse la gueule.
    Les centrales nucléaires ont bien un effet économique important dans les communes/départements qui les accueillent, parce qu'elles payent comme toute grande installation industrielle des taxes (et notamment la TP) sur les communes voisines. Mais les tarifs de l'électricité sont exactement les mêmes.

    Et comme ça ne suffisait pas, il a fallu user d’une répression féroce contre les opposants

    "Repression féroce" ? Je rigole... une "répression féroce" qui en trente ans n'a fait qu'un mort. Si c'est cela une "représsion féroce", comment t'appelles ce qui arrive en Cisjordanie, dans le Chili de Pinochet ?

    En fait, il n'a pas vraiment été nécessaire de "réprimer" personne au niveau local, parce que la quasi-totalité des installations nucléaires en France sont très bien acceptées par les populations locales. Sur les rares sites qui sont la cible de manifestations, l'essentiel des manifestants vient d'ailleurs (et quelquefois de fort loin...).

    Parce que ce qu’on oublie de dire, c’est les conditions bien peu démocratiques de l’imposition du nucléaire. Il n’y a jamais eu de débat à l’Assemblée nationale sur le sujet avant les prises de décisions.

    Oui, un peu comme la création de la Sécurité Sociale obligatoire des salariés (ordonnances du 4 octobre 1945). Ou la réduction du temps de travail à 39 heures et la cinquième semaine de congés payés (ordonnance du 13 janvier 1982), la retraite à 60 ans (ordonnance du 30 mars 1982). Aucun de ces textes n'a fait l'objet d'un débat à l'Assemblée. Et alors ?

    Les jacobins qui prétendent valoriser le rôle de l’Assemblée nationale sont bien oublieux…

    Je ne sais pas qui sont ces jacobins là. Les jacobins que je connais ont tendance, en bons fils des Lumières, à valoriser la séparation des pouvoirs: le législatif a son rôle, l'exécutif a le sien.

  39. carole G dit :

    Frédéric Lordon,18 mai 2010,ou"quand le remède va achever le malade":
    http://blog.mondediplo.net/2010-05-18-En-route-vers-la-Grande-Depression

  40. cvnes dit :

    rien n'est évident, prenons l'exemple du photovoltaïque.La purification et la cristallisation de la silice est consommatrice d'énergie, il faut ensuite découper en tranches tout est source consommatrice d'énergie. En Fin de vie il faut séparer tous les éléments, c'est de l'énergie, et il faut dépolluer en particulier le plomb et le cadmium. Donc un investissement énergétique qu'il faut compenser. Pour être honnête le rendement non polluant par rapport à l'énergie investie se situe'autour de 90 % si nous considérons que leur durée de vie moyenne est de 30 ans. Donc si nous voulions utiliser en masse cette énergie, il faut en disposer d'autres pour pouvoir les recycler et les dépolluer. Alors si la question est de moindre importance que pour le démantèlement d'une centrale, il n'empêche qu'il faut se garder de toute illusion sur les "énergies propres".

  41. André Assiétoi dit :

    Quel argument imbécile ! Comme s'il fallait regretter qu'il n'y ait pas de débat à l'Assemblée nationale dès lors que les Résistants se sont battus pour imposer des mesures sociales à la Libération. C'est vraiment oublier le contexte.

    L'exemple des 35 heures est à côté de la plaque puisque ce qu'on reproche justement aux socialos c'est de ne pas avoir osé légiférer mais d'avoir procédé par des accords d'entreprises dans des entreprises où parfois il n'y avait pas de syndicat. Ce qui a provoqué une flexibilité accrue.

    Non seulement l'escroc philosophe raconte des connerie, mais en plus il ment effrontément. J'ai encore en souvenir, et je ne suis sans doute pas le seul, les publications dans la presse des tarifs d'électricité accordés aux habitants du périmètre autour de Golfech. C'était d'ailleurs un argument des antinucléaires de l'époque : "pourquoi leur faire payer l'électricité moins chère puisque qu'il n'y a pas de risque, parait-il ?"

  42. Pierre L dit :

    ydaho dit:
    18 mai 2010 à 9h48
    Je me pose une question, combien d’ouvrier dans ce blog ?
    ydaho dit:
    18 mai 2010 à 12h04
    Ben justement je demandais : qui est ouvrier ici ?

    Moi.

    Qu'est ce qui vous préoccupe à ce sujet ?

  43. jennifer dit :

    Avec une belle photo de Jean Luc et de dirigeants du PG discutant avec Hind Khoury la représentante en France de l'Autorité Palestinienne

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites-internationales/2730-solidarite-avec-les-palestiniens-face-aux-decrets-israeliens-sur-les-agents-infiltres

  44. Mario Morisi dit :

    L'immonde voix de la maîtresse du MEDEF vient de disparaître de mes oreilles à France Inter

    La solution est la ca-pi-ta-li-sa-tion, comme au Chili !
    J'ai eu Madame Bachelet (sous entendu "une social-démocrate" !), elle en a été ravie, le système marche...
    Alors il faut que l'incitation à la capitalisation soit énergique, pour ne pas dire obligatoire..."

    Je vous l'avoue amis, citoyens, camarades, commères et coéquipiers...

    J'ai de plus en plus de mal à contenir le sang qui bout en moi
    Quelle sainte patience il faut avoir pour continuer à miser sur la raison, l'argumentation et l'éducation populaire...

    Et ils en remettent, et ils en remettent, les experts à la botte, les libérocrates, les consultants à sens unique, les montages douteux, y compris sur le dos des opposants au système...

    On le met en route, ce Père Duchêne, cette radio libre, ce réseau des théâtres du peuple; cette agence de presse genre forum social où 24 h sur 24 h on fera de l'explication de texte en colère...

  45. Mario Morisi dit :

    Tu te rends compte, André, que vous parlez du Conseil national de la Résistance depuis ce matin 10 h ?

  46. cvnes dit :

    André Assiétoi
    Bon si ton information est exacte, ce qui après tout est possible veux-tu me dire la source. Car jusqu'à quelques temps, il y avait péréquation tarifaire sur l'ensemble du territoire ? Bon à la limite ils se peut qu'ils aient pu bénéficier d'une exemption ou non-prélèvement de la taxe locale par la commune ou le département sur le Prix du kwh hors Taxes payées en compensation par le producteur, (et encore) mais là pour Golfech je ne savais pas. Peux-tu préciser car pour ce qui est de des communes proches de centrale de ce type, je peux t'affirmer que ce n'est pas le cas.
    amicalement

  47. jennifer dit :

    Quelqu'un a-t-il vu cette nouvelle de 2 femmes qui se sont battures physiquement autour d'une burqâ, la non voilée, arrachant la burqâ de l'autre? Ca s'est passé près de Nantes dans un magasin d'habits.

    Woman rips veil from shopper’s face in burka row
    Peter Allen, in Paris
    18.05.10

    A lawyer ripped off a shopper's Islamic veil in a clothes shop after the two women clashed over her burka.

    The pair were arrested after blows were exchanged. Racial tensions within France are growing as the country prepares to introduce a total ban on burkas and other forms of religious dress which cover the face.

    The 26-year-old Muslim convert was walking through the store in Trignac, near Nantes, on Saturday when she overhead the 60-year-old lawyer making “snide remarks about her black burka”.

    A police officer added: “The lawyer said she was not happy seeing a fellow shopper wearing a veil and wanted the ban introduced as soon as possible.”

    The lawyer, who was with her daughter, is said to have likened the Muslim woman to Belphegor — a fictional character on French TV who covers up his hideous features using a mask.

    A “shouting argument” started before the older woman is said to have ripped away the other woman's veil. As they came to blows, the lawyer's daughter joined in.

    “The shop manager and the husband of the Muslim woman moved to break up the fighting,” the officer added. “All three were arrested.”

    France has adopted a formal motion declaring burkas and other forms of Islamic dress to be “an affront to the nation's values”. Some have accused criminals of wearing veils to disguise themselves. A public ban could be introduced as early as the autumn, with women facing a £100 fine for flouting the law.

    http://www.thisislondon.co.uk/standard/article-23835176-woman-rips-veil-from-shoppers-face-in-burka-row.do

  48. carole G dit :

    @Mario Morisi(347)
    +1

  49. emma78 dit :

    A andre Assietoi Post 343
    A ma connaissance, seuls les salariés d'EDF ont des réductions sur l'électricité. Alors tes souvenirs..et les trucs parus dans la presse..

    Je te signale qu'en l'état actuel, aucune autre solution n'a l'air satisfaisante et que ceux qui sont contre les pylones ne disent rien sur les milliers de tonnes de béton et de ferraille nécessaires pour une éolienne sans parler d'autres métaux (avec les arnaques du crédit d'impôt et de la revente de l'électricité à EDF).

    Au vu de la rigueur qui s'annonce, surtout pour les plus démunis, déjà en situation de pauvreté et d'exclusion, brandir, la décroissance, les énergies'propres'et autres souhaits d'une terre idéalisée (pour certains) sent la volonté de division à tout prix et en plus sans arguments probants: il est nécessaire de se rappeler les soi-disants carburants'propres'et les ravages que la culture intensive de soja a apporté dans les pays sous-développés; j'aimerais bien entendre leur point de vue ! De la désertification, l'abattage de forêts pour la satisfaction de quelques-uns qui consomment propre et bio !


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