30avr 10

Histoire grecque et belge en passant par Bruxelles

Juste la veille pour le lendemain

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C e jour premier mai je suis dans la rue comme vous. Le matin à Arras, où je vais solder mon absence à un meeting pendant la campagne dont j’avais été absent en raison de l’enterrement d’un très proche. Puis en début d’après midi, je suis sur le pavé parisien au point fixe du Front de gauche. On y sera tous ! Dommage que le PCF n’ait pas voulu qu’on fasse un tract commun ! C’est ballot ! On va se retrouver à distribuer des papiers qui disent la même chose chacun de son côté. A la fin on partira en cortège et sans doute que beaucoup de copains qui manifestent avec leur syndicat feront une deuxième fois le parcours avec nous. En tous cas on l’espère pour faire bonne figure et montrer que nous sommes tous bien sur la même longueur d’onde ! Dans cette note je reviens rapidement sur la Grèce et l’Union européenne.

On se souvient que voici deux jours nous étions rassemblés devant le siège de la ligue des banques françaises. De bons reportages sont passés sur les antennes  radios sur ce sujet. Le lendemain, Europe, France info et France 3 nous donnaient encore la parole sur le thème. Seul le service politique de France 2 n’a rien dit rien vu rien fait. Ah si ! Une interview de Cohn Bendit ! Sacré Arlette ! Méchante jusqu’à être stupide ! Oublions ! Car nous avons eu un joli moment de plaisir en recevant de nos amis un journal Bolivien qui utilise une photo de notre rassemblement pour illustrer les réactions en Europe ! Nouveau moment de fierté : à Bruxelles cette fois ci ! La poignée de camarades du Parti de Gauche qui y travaille a tenu un rassemblement contre l’humiliation du peuple grec. C’est la présidente de notre commission internationale, Céline Menesses qui a pris l’initiative. Pour les camarades il fallait marquer le coup là où s’est noué le désastre, c'est-à-dire au cœur de l’union européenne ! Voici son courrier expédié sitôt l’opération achevée. « Salut et fraternité ! Ce vendredi midi, à Bruxelles, pas moins de 10 mouvements de l'autre gauche européenne (Synaspismos, KKE, Die Linke,  Izquierda Unida, Bloco de Esquerda, Parti Ecolo, PCWB, UAG, SP. A Rood, PCF) avaient tenus a se déclarer solidaires de l'appel du Parti de Gauche pour manifester la solidarité avec le peuple grec contre le vampirisme banquier. Certes nous n’étions guère nombreux. Une trentaine. Et alors ? J’espère bien que partout chacun en fasse autant chaque fois que c’est possible. Il faut agir. Le pire serait de donner le sentiment de se résigner.

Donc, là, plantés devant la Fédération européenne des banques, symbole des profits indécents réalisés par les banquiers sur le dos des peuples, nous avons fait à une trentaine autant de bruit qu'à 200. "Solidarité avec le peuple grec, à bas les banquiers pourris" ou encore "banquiers profiteurs, Union européenne complice" étaient nos mots d'ordre. Pas de discours, juste quelques slogans pour "marquer le coup", et un grand sentiment de fierté et de révolte. D’abord la fierté d'être là ensemble malgré des délais d'organisation très courts. Ensuite la fierté de dire qu'il ne faut pas céder au mépris ambiant envers nos frères grecs et l’honneur d’avoir clamé que le danger pour les peuples européens ce ne sont pas les grecs mais les spéculateurs. Et aussi révolte ! D’abord révolte contre le Traité de Lisbonne qui interdit à la BCE de prêter aux Etats ! Nous dénonçons les banques qui en profitent honteusement et augmentent leurs taux d'intérêts sur les emprunts grecs ! Révolte ensuite face aux réductions de salaires et à la hausse de la TVA  imposés par le FMI au peuple grec. Tout cela nous l’avons exprimé avec d’autant plus de force que la dette grecque n'a rien d'insurmontable si l'on veut s'en donner les moyens. Elle s'élève à 300 milliards. 300 milliards c'est 0,6% de la dette publique mondiale. Pour comparaison la dette de l'Allemagne dépasse les 1000 milliards tout comme celle de la France ! Quant à celle des Etats Unis elle est de 12000 milliards ! C'est moins que les 420 milliards qu'on obtiendrait en prélevant 3% de la fortune des ultras riches qui sont 1,5% de la population mondiale. C'est moins de deux pour cent des richesses produites au sein de l'Union européenne. Et on voudrait nous faire croire que la clé est dans l'appauvrissement des peuples qui produisent les richesses et pas dans leur répartition? Non décidément, on ne nous la fera pas! Et nous serons présents dans les rues, à Paris comme à Bruxelles, le 5 Mai prochain pour réclamer aux banques ce qui revient aux peuples! Céline. » 

Puisque le sujet est sur la Grèce et l’Europe, comme vous le savez j’ai été invité sur plusieurs média pour en parler. Je veux souligner l’intérêt de l’entretien avec Jean-Marie Cavada sur France info. En effet quoique de bord bien opposé à moi, comme on le sait, Jean-Marie Cavada, m’a donné raison à propos de la façon d’éteindre l’incendie grec avec le gros bâton du prêt direct fait par la Banque Centrale Européenne (BCE) au pays agressé par la spéculation au taux européen de 1%. J’ai justifié cette mesure par l’état d’urgence. Pour autant vous ne devez pas croire que cela soit conforme au traité de Lisbonne.  En effet l’article 123 du Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne  dispose qu’il « est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres […] d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union […] ou des États membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ». Donc, contrairement à la Réserve Fédérale des États-Unis, la BCE ne peut accorder de prêts directement aux États. La spéculation ne peut donc être stoppée rapidement. Au contraire elle peut disposer des fonds mis à sa disposition par la BCE ! Un comble ! Cependant il existe dans le traité des dispositions pour les cas de crise majeure. Ces mécanismes se situent dans la partie du TFUE qui traite de la politique économique et monétaire. Il s’agit des aides exceptionnelles à un État membre de la zone euro. L’article 122 alinéas 2 du TFUE prévoit que « lorsqu'un État membre [de la zone euro] connaît des difficultés ou une menace sérieuse de graves difficultés, en raison de catastrophes naturelles ou d'événements exceptionnels échappant à son contrôle, le Conseil, sur proposition de la Commission, peut accorder, sous certaines conditions, une assistance financière de l'Union à l'État membre concerné. Le président du Conseil informe le Parlement européen de la décision prise ».

Le lecteur attentif aura repéré toutes les restrictions que le texte comporte. Faut pas rêver ! Mais le texte explique quand même le pourquoi d’un certain acharnement à dénoncer la responsabilité de tricheurs grecs qui se seraient mis eux mêmes dans la mouise du fait de leur fainéantise et trucage de compte. Il s’agit de bien souligner que dans le cas que connait la Grèce, il ne s’agit pas  « d’évènements exceptionnel échappant à son contrôle » qui justifierait des mesures de solidarité autre que l’actuel proposition de prêt honteux que les Etats européens vont consentir moyennant rémunération ! La Commission européenne et les gouvernements des États membres de la zone euro considèrent aujourd’hui que la Grèce est responsable de la situation dans laquelle elle se trouve. Selon eux, les évènements n’ont pas échappé à son contrôle mais sont au contraire la conséquence de sa « mauvaise gestion » de l’argent public et d’une dissimulation malhonnête de ses comptes. C’est le sens de l’insistance de Merkel le 18 mars dernier qui signa le début de l’hallali « Il faut plutôt attaquer le problème à ses racines. Ce qui signifie que la Grèce doit mener elle-même les réformes structurelles nécessaires au redressement de ses finances. ». Elle a rejeté la responsabilité des problèmes de la Grèce sur le pays lui-même, affirmant que ce n’est pas la spéculation des marchés financiers qui a placé Athènes dans cette position difficile mais la transgression pendant des années des règles du Pacte de Stabilité. A partir de là, maints commentateurs n’ont pas vu que le traitement réservé a la Grèce a été celui prévu pour une aide exceptionnelle à un État…. non-membre de la zone euro ! En effet, l’article 143 du TFUE prévoit qu’en « cas de difficultés ou de menace grave de difficultés dans la balance des paiements d'un État membre faisant l'objet d'une dérogation » (État faisant l’objet d’une dérogation = État non membre de la zone euro), la Commission peut proposer des mesures à cet État. Si ça n’est pas suffisant, le Conseil peut accorder « le concours mutuel ». Il peut prendre notamment la forme « d'une action concertée auprès d'autres organisations internationales, auxquelles les États membres faisant l'objet d'une dérogation peuvent avoir recours » et « d'octroi de crédits limités de la part d'autres États membres, sous réserve de leur accord ». C’est exactement ce qui est en train de se passer avec la Grèce : appel au FMI et négociation avec les autres pays membres pour accorder des crédits exceptionnels. La Grèce est donc traitée comme un pays ne faisant pas partie de la zone euro, parce qu’il n’existe pas de mécanisme spécifique à la zone euro et que la Grèce est montrée du doigt comme le mauvais élève de la monnaie unique. Telle est « l’Europe qui protège » des griots du oui qui dénonçaient notre égoïsme national et ainsi de suite ! 

Cherchez la moindre explication à ce sujet auprès des grands esprits du Parti socialiste européen et du Parti français de martien  Aubry et des autres eurolâtres ! Vous n’en trouverez pas. Au contraire ! Car ce bon à rien de Papandréou, président de l’internationale socialiste et premier ministre a lui-même dénoncé son peuple et l’a accusé de s’être enrichi dans le farniente avec les aides de l’Europe ! Vous voile prévenus ! Si la France est attaquée, les socialistes ne seront pas les derniers à enfoncer la tête du peuple dans l’eau comme le font leurs congénères dans toute l’Europe et notamment en Espagne et au Portugal ! N’ont-ils pas déjà trahis tout le monde dès qu’il est question de respecter le traité de Lisbonne, en le faisant adopter au Parlement français puis en racontant leur sornette sur « l’Europe qui protège » pendant toute la campagne électorale, puis en faisant élire Barroso ?

 J’avais oublié l’ambiance d’arrogance de ce parlement européen. Mardi de cette semaine, tandis que toute l’Europe réelle vivait au rythme de la crise Grecque, la commission internationale du parlement européen, dissertait sur l’adhésion de l’Albanie et sur un texte sur l’union de la méditerranée ! On écoute donc la délégation de l’Albanie qui postule pour adhérer à l’Union Européenne. A la tribune le ministre albanais. Ce qu’est en réalité l’Albanie aujourd’hui pour les maffias de toutes sortes ne sera pas évoqué ici. Onctueux et patient le ministre reste impassible sous les coups. Car ici, ca y va. Le rapporteur « fictif » personnage improbable, typique de ce parlement lui-même également semi fictif, s’est bien lâché. Il a « fait son commentaire »,  « souligné les points saillants » et ainsi de suite. C'est-à-dire qu’il y a eu d’abord une série de phrases mielleuses de félicitations paternalistes à propos des « progrès réalisés » par le gouvernement albanais. Puis  il y a eu pluies acides d’injonctions libérales sur le ton pédant et arrogant qui fait le charme de cet endroit. Tous les orateurs agissent de même. Compliments prétentieux et leçons de libéralisme. On invoque volontiers la Grèce, pour en menacer les autres et notamment les albanais.  Le rapporteur fictif se permet même de demander si c’est raisonnable de la part du gouvernement albanais de refuser l’intervention du FMI. Tel quel !

Voila le dialogue avec un pays qui demande son adhésion. Mais peut-on attendre autre chose de ce coupe gorge nommé Union Européenne ? N’oublions pas aussi de mentionner l’habituel rappel du passé stalinien – et l’Albanie maoïste était en effet particulièrement gratinée -  et ainsi de suite qui sert ensuite à justifier la dictature des marchés qui apportent démocratie, paix, développement et joie pure. Ces foutaises sonnent plus glauque que jamais dans l’ambiance de la crise grecque ! Je pourrai dire que j’ai vu cette bande d’illuminés continuer à mouliner leurs sottises criminelles comme un canard sans tête tandis que j’ai sous les yeux les manchettes de mes journaux qui clament  leur trouille de la déroute grecque ! De toute façon cette matinée va être délicieuse. D’abord un rapport sur les doits de l’homme et la défense de ceux qui luttent en leur faveur. Foutaise dans l’unique parlement qui n’a pas condamné le coup d’état au Honduras ! Pantomime accomplie quand on sait que la dite union européenne invite le nouveau « président » hondurien au sommet Amérique latine Europe. Il est vrai que cette marionnette vient signer un de ses accords de libre échange bilatéral avec lesquels l’union européenne fait ce qu’elle peut pour disloquer les organisations de coopération économique de la zone latino avec plus d’efficacité que l’impérialisme étatsunien. « L’Europe qui protège » exporte son venin ultra libéral sous toutes les latitudes ! Et ce n’est pas fini.

Venait aussi en débat un rapport sur « l’union de la méditerranée », présenté par un socialiste français. Naturellement tout le monde s’en moque en France. Erreur, car il s’agit de nuire à nos voisins magrébins. La collection de vœux pieux que contient le texte est toute entière dissoute dans un amendement qui prévoit la constitution d’une zone de libre échange euro méditerranée ! Fermez le ban. Les socialistes français votent en bloc l’amendement qui institue la dite zone de libre échange ainsi que le rapport qui contient cette merveille et quelques autres du même acabit. Cela seul en dit long sur le vote unanime du conseil national de ce grand parti qui s’est prononcé pour des « écluses sociales et écologiques » aux portes de l’Europe ! Nous avons émis une petite centaine de vote en une heure. En petite foulée. A quatorze heures je remonte dans le train pour Paris. Je lis « le soir », journal belge.

Me revoici plongé dans la crise du royaume des wallons et des flamands. Les flamands sont remontés à bloc dans le communautarisme. Les wallons sont perclus d’argumentaires subtils et assez largement incompréhensibles sans une formation approfondie. J’ai déjà écrit là-dessus. Je me reproche d’avoir donné à mon rattachisme de cœur un côté inconditionnel et réjoui qui ne tient pas compte du respect du a l’intangibilité des frontières en Europe. Bref, pas touche à l’unité de la Belgique ! Mais si les flamands cassent le royaume, soit qu’ils s’en séparent, soit qu’ils augmentent les humiliations pour les wallons, il est vrai que c’est un autre jour qui commencera, qu’on le veuille ou non. Et ce jour semble s’approcher si j’en crois ce que je lis dans la presse belge.

Un certain humour de l’histoire va nous confronter aux conséquences pour tous de la crise nationale belge. En effet c’est le tour de ce pays de présider l’union pour six mois. L’union va être présidée par l’état le plus en crise d’identité des vingt sept. Et cela au moment de la pire crise économique et financière européenne ! Et voici la cerise sur le gâteau : nous aurons, en même temps, non pas un mais deux présidents belge pour l’Europe ! Le président tournant et le président fixe, ce malheureux Van Rompuy, petit génie dont le départ à ce poste est une des causes de la pagaille belge, si l’on en croit le flot de compliment dont il fut entouré pour nous le vendre à la tête de l’Union. Le néant belge sera contagieux, n’en doutons pas, si ces deux là sont responsables de tirer l’union du pétrin où les merveilles libérales et anti nationale dont ils ont été les chantres  l’a plongée. Il semble bien qu’il n’y a plus de pilote dans l’avion à cette heure. 


397 commentaires à “Juste la veille pour le lendemain”
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  1. Darthé-Payan dit :

    @ ihociddo

    On crira que les banques doivent payser et que la crise ne doit pas être payée par le peuple ! Vu que l'on a pas de projet, ni de propositions de ruptures et de refondations et que l'on ne veut pas sortir de l'europe alors on fera que dans la posture plus grec que moi tu meurs et plus anti banques que moi tu meurs !

    Le 1er mai a été un échec et on va morfler sur les retraites et demain pour combler les déficits et la dette on se prendra une bonne cure d'austérité Sarkozyste, strausskanienne, aubryste ou royaliste. Au choix camarade ! Rien d'autre camarade sous le soleil de la France dérépublicanisée et libéralé !

  2. carlo dit :

    @ Darthé-Payan

    "La liberté totale de porter la burqa au nom du primat du privé et particulier sur le général"

    Absolument pas: la liberté de porter la burqa doit être revendiquée au nom de la séparation de la sphère privée et de la sphère publique et de la nécessaire distinction de l'homme et du citoyen.
    D'une façon plus générale, il s'agit de concilier l'idée de République et le concept moderne de liberté et certainement pas de renoncer à la liberté individuelle, comme vous ne cessez de le proposer contre tout bon sens.

  3. ydaho dit :

    @ ihociddo : bien sur qu'ils vont le voter... Ils sont DANS le système !

    @ je ne sais qui, qui se demandait quel était l'état d'esprit (espoir) en 68.. J'avais 14 ans a cette époque là, mais je peux te donner mon vécu dans une ville de province en tant que fils de pas bien nantis..

    - Fin du primaire : certificat d'étude, tu l'as pas, tu files dans le technique.. 1er écrémage
    - Entrée en sixième, tout "vas bien" jusqu'à l'entrée en quatrième, tu as pas la moyenne, tu files dans le technique.. 2ième écrémage, là y'a 40 % de tes copains qui ont "disparus"..
    - Arrivée en troisième, tu passes le bepc, tu l'as, tu peux prétendre aller en seconde pour un éventuel bac, tu l'as pas, tu files dans le technique si on veut de toi, ou tu vas au boulot a l'usine ou chez un petit artisan.. a l'époque dans mon coin c'était pléthore de plombier.. Nouvel "écrémage", tu fais pas trop attention, tu es habitué, je dirais dans les 20 % de ta classe..
    - Arrivée en seconde, la c'est la "panacée", tu te retrouve au milieu de l'élite, que des fils de chef, de cadres, d'artisans.. etc..etc.. En fait, tu as "perdus" la plupard de tes pots..
    - Tu vas jusqu'au bac, bien sur, tout le monde ne l'a pas, donc ils filent a l'usine, mais sont un peu mieux "lotis" pour le salaire dans le cas de la plupart d'entre eux.. Toi, tu as le bac, mais "problême" soit tu es l'ainé et tes parents se saigne pour t'envoyer dans un IUT, ou, "miracle" dans une fac.. Soit tu n'est pas l'ainé, et y'a déjà ton frangin ou ta soeur qui sont en place, pas de pognon pour deux bouches en études : tu vas donc au boulot toi aussi, un boulot un peu mieux que tes petits copain d'avant, mais la plupart du temps dans une usine..
    Bien sur au cours de certaines de ces étapes, les parents prévoyant t'ont fait passer les concours administratif soit pour être instit, soit EDF,..etc.. enfin.. Tout ce qu'ils peuvent pour éviter d'en arriver a l'échéance de la fac et d'avoir un choix cruel a faire..
    Voilà les années soixante pour un fils de pas nantis ! (au fait ? quand tu te retrouves a l'usine, hé ben tu retrouves tout tes pots !)

  4. carlo dit :

    @ JM
    "C’est ce que ne supportent pas les réacs: la burqa heurte nos traditions.
    c’est quand meme plus compliqé que cela."

    Non: c'est ce que ne cessent de répéter E. Zemmour et ses admirateurs: à Rome, on vit comme les romains.

  5. Descartes dit :

    @Jean ai marre (#281)

    183 Descartes dit: 6 janvier 2010 à 17h47
    » Faut bien que quelqu’un l’enterre, ce pauvre cadavre pourri… »
    Alors Descartes !

    Alors, dans ton message #101 sur ce même fil, tu écrivais: Encore une fois au sujet de mai 68 tu mélanges tout, toi le fossoyeur » de ce vieux cadavre pourri » selon ton expression.

    Tu peux constater toi même que "mon expression" n'était pas celle que tu m'attribues. J'ai écrit "ce pauvre cadavre pourri", tu l'as transformé en "ce vieux cadavre pourri".

    Tu m'accorderas donc que j'avais raison lorsque j'écrivais: "Ça c’est ton expression, pas la mienne. Si tu me cites, la moindre des corrections est de citer correctement". Et peut-être même que tu me présenteras tes excuses...

  6. jean-jacques dit :

    A l'adresse de l'UMP et du PS, on pourrait citer de Gaulle et leur rappeler que la politique de la France ne devrait pas se faire à la corbeille, cette soumission au marché est la négation du principe de souveraineté dont on mesure aujourd'hui les néfastes conséquences, seul le cadre de l'Etat-Nation peut opposer une réponse crédible.
    Il faut donc assumer devant le peuple des choix radicaux : nationalisation d'une partie des banques, rétablissement des grands monopoles publics, restauration de l'autorité de l'Etat, ré-affirmation du rôle essentiel des services publics, mettre fin à la politique de casse dans la fonction publique, primauté de la Loi sur le contrat, remise à niveau du code du travail par l'abrogation des dispositions libérales de ces dernières années, rétablissement du contrôle des changes et des capitaux et j'en oublie car ce n'est pas exhaustif... et surtout indépendance nationale et sortie de l'OTAN (rapatriement de nos troupes d'Afghanistan, un grand débat national devrait être initié par le FdG) ;
    Et pour valider l'ensemble s'inspirer de l'action d'Hugo Chavez qui n'hésite pas à faire appel au peuple via le référendum prévu par l'article 11 de notre constitution ;
    Beaucoup de choses sont possibles : volonté politique, rôle primordial de l'Etat, une alternative est attendue par le peuple, il faut faire renaître l'espoir dans ce pays !

  7. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#283)

    Très bon, ton article. Je ne peux résister la tentation de citer l'exergue (c'est moi, bien entendu, qui souligne):

    L'histoire entière atteste avec combien peu de succès les institutions, en apparence les mieux combinées, ont protégé [la liberté] des peuples que leurs lumières ne défendaient pas contre l'hypocrisie des tyrans, qui savent prendre le masque de la popularité, ou celui de la justice. Dire que le peuple en sait assez, s'il sait vouloir être libre, c'est avouer qu'on veut le tromper pour s'en rendre maître ; c'est le dégrader sous la vaine apparence d'un respect perfide.

    Condorcet, Sur la nécessité de l’instruction publique, 1792

  8. Descartes dit :

    @4 aout (#284)

    Descartes va te titiller en disant qu’il n’a pas écrit « vieux », mais « pauvre cadavre pourri », ce qui change tout, évidemment.

    Je ne vais pas le "titiller", je vais revendiquer le droit de ne pas avoir à assumer les paroles que d'autres me prêtent. Et oui, en changeant un mot ici, un autre par là...

    Allez, non-lieu pour Descartes !

    Comment ça "non lieu"... j'ai droit aussi à des dommages et intérêts pour dénonciation calomnieuse! Mais je suis bon prince, alors une bonne bière et n'en parlons plus ;-)

  9. le Prolo du Biolo dit :

    Et qu'est-ce qu'ils en disent Krivine et la LCR de tout ça ?

    Ils étaient écolo-libertariens bien-pensants etc tsoin-tsoin eux aussi ?

  10. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#290)

    Est-ce que l’idéologie de mai 68 n’est pas fondemmentalement anti républicain voire a-républicaine ?

    Totalement d'accord avec l'ensemble de ton post. Oui, l'idéologie 68, c'est l'idéologie anti-républicaine par excellence. J'irais même plus loin: c'est la négation de l'idéologie des Lumières. Ce n'est pas par hasard si l'existentialisme et à travers lui l'anti-humanisme allemand (dont Heiddegger est le meilleur exemple) a eu autant d'influence sur le mouvement.

  11. Ifig dit :

    Que proposer pour la Grèce ? Sortir de l'euro, refuser de payer les dettes de l'Etat. Cet article de Wikipedia décrit la crise argentine qui avait quelques ressemblances avec ce qui se passe en Grèce, à savoir :

    1) la monnaie argentine était attachée à la monnaie d'une économie beaucoup plus productive (le dollar) comme l'euro pour la Grèce, ce qui interdisait toute dévaluation

    2) les dettes ont monté, monté et il y a eu création de nombreuses monnaies parallèles pour contrer la pénurie de liquidités

    3) quand le ministre des Finances a annoncé un contrôle des changes, le FMI a donné un dernier coup en refusant ses versements, ce qui a finalement amené à la fin de la convertibilité peso-dollar, les manifestations d'épargnants etc.

    Si la Grèce sortait de l'euro, c'est évident que les grecs protesteraient car leurs économies seraient immédiatement diminuées. Qui assumerait ce genre de décisions sauf contraint et forcé, comme en Argentine ?

  12. 4 Août dit :

    @ JLM

    Un bon contre-argumentaire pour le prochain pecno qui voudrait t'enclencher sur la "vertu" Allemande :

    http://www.marianne2.fr/Grece-Les-trois-mensonges-des-medias-et-des-experts-2_a192313.html

  13. le Prolo du Biolo dit :

    @ 313 - 4 Août

    On a du se croiser...

  14. Michel Matain dit :

    @ ifig 312

    Si les Grecs rétablissaient le drachme, il y aurait une super dévaluation de cette monnaie par rapport à l'euro. Les Grecs paieraient d'une autre façon que celle qui leur est imposée aujourd'hui. Il n'est pas sur du tout que ce soit pire. L'euro est certainement une monnaie trop évaluée par rapport à leur économie puisque l'euro a été bati autour du deutchmark pour l'économie allemande. La comparaison avec la crise argentine a du sens. Si les Grecs sortaient de l'euro sans sortir de l'Union Européenne, paradoxalement, ils pourraient être plus facilement aidés par l'Union Européenne qu'aujourd'hui.

  15. le Prolo du Biolo dit :

    @ le blogueur Chinois le plus lu au monde:

    http://www.marianne2.fr/Han-Han-blogueur-et-dissident,-l-homme-le-plus-lu-du-monde_a192282.html

    Soif de liberté le gars.
    Mais pas intérêt à la ramener trop, va se faire traiter de libertarien et accuser de favoriser la liberté du marché... ;-)

  16. BA dit :

    La banque centrale européenne a annoncé lundi qu’elle allait accepter les titres de dette grecque en garantie de ses prêts, quelle que soit leur notation financière, une mesure inédite qui devrait soulager la Grèce et les banques de la zone euro.

    La semaine dernière l’agence de notation financière Standard et Poor’s a dégradé la notation de la dette grecque, la ramenant dans la catégorie spéculative, celle des émetteurs d’obligations "pourries".

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=d90ab204c4ab15950e55696f1acaccee

    A partir d'aujourd'hui, voici comment va fonctionner l'escroquerie du siècle :

    - Etape 1- La banque XYZ accorde à la Grèce un prêt d'1 milliard d'euros sur 2 ans ; la Grèce doit verser à la banque XYZ un taux d'intérêt de 10 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR%3AIND

    - Etape 2- La banque XYZ accorde à la Grèce un prêt d'1 milliard d'euros sur 10 ans ; la Grèce doit verser à la banque XYZ un taux d'intérêt de 8,50 % !

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR%3AIND

    - Etape 3- La banque XYZ se retrouve avec 2 milliards d'euros d'obligations grecques. Autrement dit : la banque XYZ se retrouve avec 2 milliards d'euros d'obligations pourries.

    - Etape 4- Pour se refinancer, la banque XYZ porte toutes ces obligations pourries à la Banque Centrale Européenne. La Banque Centrale Européenne accepte les 2 milliards d'obligations pourries en garantie. La Banque Centrale Européenne prête 2 milliards d'euros à la banque XYZ à un taux d'intérêt de 1 % seulement !

    - Etape 5- La banque XYZ va maintenant toucher les intérêts que va lui verser la Grèce ! C'est le jackpot !

    En clair :

    A partir d’aujourd’hui, la Banque centrale Européenne accepte en garantie de ses prêts des obligations grecques, c’est-à-dire des obligations pourries.

    La Banque Centrale Européenne est devenue une gigantesque fosse à m****.

    Conclusion : la BCE = la Banque Chiasseuse Empeste.

  17. 4 Août dit :

    @ Prolo du Biolo #315

    "On a du se croiser …"

    Oui. Ton lien qui fini par "1", je l'ai déjà posté à 11h33. ;-)

    (Pénible cette pagination !)

  18. 4 Août dit :

    @ BA

    On ne voit pas d'intervention des Etats dans ton montage.

  19. jean-marc dit :

    C’est ce que ne supportent pas les réacs: la burqa heurte nos traditions.
    c’est quand meme plus compliqé que cela. »

    Non: c’est ce que ne cessent de répéter E. Zemmour et ses admirateurs: à Rome, on vit comme les romains."

    ce n'est pas de l'argument de zemmour dont il s'agit mais de celles (et de ceux) qui porte la burqua.

  20. lemexicain dit :

    Bonsoir à tous ! Je n'ai pas encore trouvé le temps de lire les commentaires postés sur ce billet, donc je ne sais pas si le sujet a déjà été évoqué ou pas... Suite au passage de Jean-Luc dans l'émission "Arrêt sur images" et au fait que Daniel Schneidermann ait évoqué une dépêche Reuters sous-entendant que les Grecs partaient en retraite à 53 ans, j'ai rédigé un petit article sur Le Post pour montrer que cette information rabâchée dans les médias ne correspondait très certainement... à rien du tout. Je ne pense pas que ça ait été volontaire, à mon avis cela relève simplement de la paresse intellectuelle (les journalistes se sont contentés de recopier et/ou répéter une dépêche), mais si on avait voulu dresser les Français contre ces "feignasses-de-Grecs-qui-partent-à-la-retraite-bien-avant-nous" on ne s'y serait pas pris autrement ! En voici le lien si ça vous intéresse : http://www.lepost.fr/article/2010/05/03/2059406_desintox-les-grecs-et-la-retraite-a-53-ans.html.

  21. 4 Août dit :

    @ lemexicain

    J'avais trouvé ça, mais j'ai pas osé le poster tellement j'y comprends rien. Et toi ?

  22. Page_suivante dit :

    Complément d'enquête - France 2

    Je ne sais pas si certains d'entre vous sont en train de regarder le reportage de France 2 sur l'hôpital public...C'est sidérant!

    Alors qu'il y aurait tant à dire, on nous raconte qu'une importante partie des déficits de l'hôpital public est due à l'absentéisme du personnel fonctionnaire! "Un sujet tabou" selon le journaliste.
    On nous montre deux agents hospitaliers, qui nous expliquent que lorsqu'ils font la fête tard le soir, ils ont parfois la flemme de se lever le lendemain. Mais que tout ça n'est pas bien grave, qu'ils sont fonctionnaires et qu'ils ne risquent pas grand chose.
    "Mon année record ? 2008, j'ai fait 27 journées d'absence non justifiées" explique la teuffeuse feignasse.

    La voix off du journaliste enfonce encore le clou : "C'est un fléau qui touche tous les services"

    Et même Valls y va de son compliment : "Le reportage qui est très bien fait" [...]"Le reportage le montre bien"

    Bravo France 2 !

    Mais attendez, ce n'est pas fini, le reportage sur le Grèce commence....

  23. atacama dit :

    Donc, plein la figure du malheureux Mazerolles... Le PS prêt à vendre ses principes pour voter le projet de loi de finances rectificative (quand tu nous tiens Lisbonne) de la droite, prouvant une soumission sans bornes aux marchés financiers... Certes, la loi bancaire de 84 c'est Bérégovoy et le développement de l'assurance vie aussi... Comme quoi, la dette grecque ne semble pas perdue pour tout le monde ! Qui a dit que quand la dette publique explose, ce sont les dettes privées qui diminuent ?

  24. Hybris dit :

    Et pourquoi pas à 102 ans?

    Suite au débat Mélenchon –Touati ,
    le commentaire d’après match du site nous donne quelques précisions sur ce qu’était jusqu’ici l’âge légal de la retraite en Grèce :

    […] selon une dépêche de Reuters toute fraîche, le ministre grec des affaires sociales a annoncé vouloir faire passer l'âge de départ à la retraite dans son pays de 53 à 67 ans. Question bête devant ce chiffre étonnant : un spécialiste de l'éco, interrogé depuis des jours sur la crise grecque, savait-il que les Grecs quittaient si tôt le travail ? Eh bien non. D'ailleurs, Touati et Mélenchon, doutent fort de ce chiffre de 53 ans. Erreur de retranscription ? Comme promis, nous avons vérifié, et il y a en tout cas une sacrée nuance…
    La déclaration, tirée d'un article du Financial Times, parle en fait de l'âge moyen de départ à la retraite. En Grèce, l'âge légal est de 65 ans pour les hommes, et 60 ans pour les femmes. D'ailleurs, il y a deux mois, Reuters avait déjà indiqué que ce même ministre évoquait l'âge moyen de départ à la retraite dans son pays, qu'il situait alors à… 61 ans. Difficile d'y comprendre quelque chose, et étonnant qu'aucun des médias en ligne ou des radios tambourinant cette nouvelle ne se soit arrêté un instant pour réfléchir à la signification des chiffres annoncés. Passer de 53 ans à 67 ans… "et pourquoi pas à 102 ans?", s'énerve Mélenchon […]

    Vraiment étonnant qu'aucun des médias ‘’tambourineurs’’ ne se soit arrêté un instant pour réfléchir ?
    Ben non, au fond je les comprends, ça leur faisait tellement plaisir…

  25. bob dit :

    à page suivante: le reportage portait clairement sur l'hôpital George Pompidou pas sur l'ensemble des hôpitaux publics.

  26. Page_suivante dit :

    @Bob

    Je ne comprends pas trop ton objection. Il fallait bien que les journalistes de France 2 choisissent un hôpital pour illustrer leurs propos! Pompidou c'est juste derrière France Télévisions, ça tombe bien!

    Si Pompidou, comme tu sembles le sous-entendre, était un cas particulier, le reportage aurait alors pu exposer l'anti-thèse en nous montrant un hôpital où l'absentéisme n'est pas de mise.
    En outre, on nous explique en début de reportage que Pompidou est le fleuron des hôpitaux français. Ce n'est pas un exemple, c'est un paradigme.

    Je crois au contraire que ce reportage se voulait généralisant dans son propos, et n'avait pour seul but que de casser du fonctionnaire.

  27. 4 Août dit :

    @ Page_suivante #324

    Oui, bon casting pro-propagande, ils ont trouvé la pov'fille minoritaire qui va devenir LA généralité au yeux des téléspectateurs. Et ça juste après s'être tapé Copé... Suivi par les sarko-compatibles Valls et Attali. Circulez !

    A méditer quand même: 46 millions de pertes, c'est que dalle pour cet hôpital (chiffres sur son site: Nombre de consultations : 233664; Nombre d'admissions : 54717)

    46 millions, c'est un €uromillion, c'est une retraite chapeau, c'est 5 fois moins que l'airbus à four à pizza de qui on sait, c'est ce qu'on donne en intérêts de la dette aux banksters toutes les 8 heures, c'est 840€ par admissions, soit 2-3 mois de cotisations salariales de chaque malade admis (qui cotise 480 mois dans sa vie)

  28. 4 Août dit :

    @ bob

    Je rejoins Page_suivante. Ce soir, je n'ai pas regardé une chaine de service public, mais une chaîne de service élyséen. Quand ne sont invités que des néolibéraux UMP/PS, on sait d'avance que le sujet va être biaisé.

  29. mediacideur dit :

    Passage à tabac de Jean-Luc Mélenchon ici (pour l'occasion on ressort même un "portrait" de... 2000, tiré par une de la journaille de Liberachion devenue depuis rédac chef du torchon je crois bien)

    Le lynchage se poursuit dans les commentaires, unanimes (n'essayez même pas d'en poster...)

    Le motif c'est le "paysanne" lancé à Merkel mais ça va beaucoup plus loin dans les commentaires (régulés et mis en bon ordre par le site)

    Il me semble que Jean-Luc Mélenchon devrait profiter de son blog pour répondre puisqu'il n'est pas possible de le faire à cause des ciseaux qui règnent en maître là-bas.

    Non ?

  30. mediacideur dit :

    Je partage l'avis de "pagesuivante" et "4 août" ci-dessus, mais comment diable faites-vous pour regarder encore des émichions pareilles dans une télé (poubelle) pareille ? Ca me dépasse.

  31. Mario Morisi dit :

    En attendant le prochain post, je vous recommande de suivre le conseil de P 188 de VCLR-PG 06... et d'aller voir sur Reversus. 4 movies d'ITVA mettant en évidence, avec respect, patience et caméra fixe, la vision et les stratégies de Jean-Luc Mélenchon et donc du PG, face aux médias et à la presse.

    lien: http://reversus.fr/2010/04/28/melenchons-et-les-medias-derniere-salve/

    Et puis je me sens motivé pour ajouter quelque chose de différent sur 68. J'avais 17 ans à l'époque, j'étais au lycée dans le Jura.

    1. 1968 a été un mouvement d'ampleur mondial dans les pays développés, c'est à dire en Occident (Je ne me souviens pas que le Japon ait vécu des choses d'une telle ampleur...) - Ce sont les événements de Berkeley en Californie qui ont déclenché la mèche, je crois. La France, mais également l'Italie, l'Allemagne, la Hollande et d'autres ont vu leur jeunesse descendre dans la rue pour demander un autre monde.
    2. 1968, ce fut également le fruit de l'opposition à la Guerre du Viêt-nam, la haine du colonialisme encore vive après la guerre de libération des Algériens, une prise de conscience universelle par la lecture, le cinéma, la musique, les voyages...
    3. Dans l'air de 68, il y avait Marx, Freud, Sartre, L'école de Francfort, Foucault, Levi-Strauss, Guattari et Deleuze,.. Hara-Kiri, Charlie Hebdo... Debord et Vaneighem bien sûr...
    4. Dans l'air de 68, il y avait la volonté des femmes pour reconquérir leur corps et leur cul, et celle de pas mal de mecs de les y aider, dans la foulée il y aurait la pilule.
    5. Dans l'air de 68, il y avait la haine de l'Armée, des massacres qui n'avaient que trop duré et qui avait coûté des millions de morts au monde, pour que les mêmes salopards gouvernent la bourse et l'univers...
    6. La haine de la société de consommation, aussi. Et peu de temps après, avec le mouvement hippie (qui lui était hédoniste, écolobiolo, jeanfoutre, antirépublicain et anticulturel...), des tas de lectures parmi lesquelles Thoreau et Emmet Groggan, le créateur du mouvement radical des Diggers, qui volaient à la grande distribution pour distribuer aux pauvres de LA (je crois).
    7. 68, c'était le ras le bol de De Gaulle, des anciens combattants réacs, de ceux qui ne l'étaient pas mais avaient trop soufferT.
    1968, c'était 8/9/10/11... ad libitum
    1968, c'était pas si simple que ça. Un sacré moment. Puisqu'on en parle si fort en 2010.

  32. 4 Août dit :

    @ mediacideur

    Pour le passage à tabac... laisse tomber, c'est bellaciao, donc ça ne vaut rien question crédibilité. De plus, l'article est anonyme. C'est dire ! C'est un site de m****, qui d'ailleurs ne pense qu'à détruire toute bonne volonté à gauche. Me demande s'ils sont pas infiltrés par la CIA des fois...

    Pourquoi diable j'ai regardé l'émission ? Ben pour écouter les arguments de mes ennemis, et les descendre à la première occasion.

  33. lemexicain dit :

    @ 4 Août :

    J'ai tenté une réplique constructive et pas trop méchante, juste histoire de tester le niveau de censure du site.

    Moi non plus je n'ai rien compris à ton lien sur le calcul de l'âge du départ à la retraite en Grèce ! Le peu d'informations compréhensibles que j'ai trouvé à ce sujet dans la soirée est contenu dans mon (modeste) "article".

  34. lilou69 dit :

    Il est évident que la crise grecque va devenir un bon prétexte pour nous rendre la vie encore plus difficile. D'ailleurs Copé l'a dit hier soir: "sautons sur l'opportunité..." On nous prend vraiment pour des imbéciles! d'autant que la dette n'est pas aussi importante, 300 petits milliards.... 1000 en France! Et encore et toujours des mesures qui condamnent les petits pendant que les banquiers se frottent les mains! A quelle date organisons -nous un rassemblement pour le deuil de la démocratie? Jamais de ma vie je n'avais autant ressenti le pouvoir des riches sur les pauvres! Ah! 1789....

  35. BA dit :

    Salut, 4 Août !

    Dans mon message, je ne parlais que des prêts accordés par les banques privées à la Grèce.

    Les Etats arriveront à la fin !

    Les Etats arriveront quand la Grèce aura fait défaut.

    Dans quelques mois ou dans quelques années, la Grèce fera défaut : à ce moment précis, les banques françaises se tourneront aussitôt vers l'Etat et elles pleureront :

    "Ouin ! Nous sommes foutues ! Si nous faisons faillite, tout s'écroule ! C'est l'effondrement systémique !"

    Alors l'Etat renflouera les banques françaises.

    Et tout recommencera.

    Conclusion :

    regardons le côté pile et le côté face.

    - Pile, les contribuables grecs doivent rembourser les banques à des taux d'intérêt exorbitants.

    - Face, si les contribuables grecs n'en peuvent plus, si les contribuables grecs sont pressurés jusqu'à leur dernière goutte de sueur, la Grèce fera défaut. A ce moment-là, l'Etat français renflouera les banques françaises. L'Etat allemand renflouera les banques allemandes. L'Etat italien renflouera les banques italiennes. Etc. Les contribuables français, allemands, italiens,... paieront pour renflouer leurs banques.

    Conclusion numéro 2 :

    les contribuables ne vivent que pour engraisser les banquiers.

  36. carlo dit :

    @ jean-marc

    "Ce n’est pas de l’argument de zemmour dont il s’agit mais de celles (et de ceux) qui porte la burqua."

    C'est bien de "l'argument de Zemmour" dont il s'agit. A-t-on le droit d'interdire un comportement sous prétexte qu'il heurte nos coutumes, ainsi que le soutiennent les réacs comme lui qui détestent le mouvement de Mai 68 entre autres choses parce qu'il nous a délivrés de la tyrannie de la coutume?

    Au lieu de contraindre les femmes d'origine étrangère à adopter nos propres habitudes vestimentaires au motif qu'"à Rome on vit comme les romains", ainsi qu'aiment à le répéter E. Zemmour et ses admirateurs, ne vaudrait-il pas mieux aider ces femmes à se libérer de l'emprise des coutumes aliénantes que leur impose leur culture d'origine? Voilà qui serait en tout cas beaucoup plus conforme à l'esprit de Mai dont les réacs continuent à vouloir liquider l'héritage.

  37. Paul dit :

    On peut craindre que les manifs, même médiatisées ne suffisent pas.
    Comparez notre premier mai et celui des grecs, c'est à pleurer (gaz!).

    Ici en cédant sur les retraites on donne la garantie au capital que la même chose sera possible.

    Les forces anticapitalistes ne sont pas encore unifiées...

    Pourtant c'est maintenant qu'il faudrait organiser la riposte!

    Par la base:
    http://www.ripostonsensemblemaintenant.fr

  38. jennifer dit :

    Comment peut-on avoir un processus de paix avec ça?

    Bande de Gaza: incursion israélienne
    AFP
    04/05/2010 | Mise à jour : 09:14
    Huit chars israéliens et un bulldozer, appuyés par au moins un hélicoptère, ont pénétré ce matin de 400 mètres dans le sud de la bande de Gaza, ont indiqué des témoins palestiniens et des responsables des services de sécurité du Hamas.

  39. 4 Août dit :

    Sarkozy est-il foutu ?

    D’abord, on l’oublie trop facilement, en 2010, il aura placé à la tête de l’audiovisuel public des gens à lui, qui lui devront tout, et donc, en remerciement, lui offriront tout. Qui croie qu’il n’utilisera pas à fond cet avantage ? Il savait bien que nommer les présidents de chaînes serait impopulaire, mais le jeu, à ses yeux, en valait la chandelle. Vous imaginez bien pourquoi !

Donc, non seulement TF1, M6, Direct 8, mais également, désormais, France 2, France 3, la 5 feront obligatoirement (parfois efficacement, en mettant en exergue toutes les failles de l’opposition) campagne en sa faveur. Surtout dans la dernière ligne droite.
Les groupes de presse Hachette, Dassault, Bolloré, Arnault, Hersant fils, se mobiliseront également derrière leur protecteur et, là encore, rien ne dit qu’ils ne le feront pas parfois intelligemment. A cet égard, la victoire, fût-elle relative, de Silvio Berlusconi aux dernières élections italiennes, malgré ses échecs économiques et ses turpitudes, mais grâce au contrôle des médias audiovisuels, a valeur de leçon.

..

    http://www.jeanfrancoiskahn.com/Foutu-Sarko-Pas-sur_a125.html

  40. jean-marc dit :

    "Au lieu de contraindre les femmes d’origine étrangère à adopter nos propres habitudes vestimentaires"

    Mais personne ne contraint en matieres d'habitudes vestimentaires, le niquab ce n'est pas c'a et cela fait deja controverse chez les musulmans d'ailleurs. Disons que c'est un choix, qui est tantot justifié par la religion, tantôt par la tradition, mais c'est un choix qui pose problème avant tout parce que ce qui est perçu comme une liberté d'un coté est perçu comme un refus de l'autre. Pour être clair, oter son visage de l'espace public c'est une pratique qui n'est pas neutre.

  41. 4 Août dit :

    @ Jennifer # 341

    Ce PS m'exaspère. Ils savent que le prêt est assorti d'un plan de rigueur intenable, et ils votent "oui mais...". Ils croient s'en sortir avec cette pirouette. Une forfaiture de plus.

    Jeudi soir, lors du meeting unitaire pour les retraites, je sens que ça va mal finir.

    http://www.lesechos.fr/depeches/politique/afp_00249386.htm?xtor=RSS-2094

  42. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#336)

    1968 a été un mouvement d’ampleur mondial dans les pays développés, c’est à dire en Occident

    Et même ailleurs. Le mouvement de 68 s'est étendu bien au delà des "pays développés", et a touché aussi les pays d'Amérique Latine, ceux d'Europe de l'Est et même une partie de l'Asie. Il faut donc se demander quel est le phénomène mondial qui a rendu des sociétés aussi différentes fertiles pour ce genre de mouvements.

    Le premier caractère commun à toutes ces sociétés, ce fut la formation au cours des années 50 et 60 de puissantes classes moyennes. Il faut encore insister sur ce fait: mai 68, au niveau international, c'est essentiellement un mouvement des classes moyennes. En France, du fait d'une histoire particulière, le mouvement proprement "soixante-huitard" a été accompagné par de puissants mouvements ouvriers. Mais ce ne fut pas le cas dans l'immense majorité des pays: Il n'y eut pas de grève générale aux USA (malgré Berkeley, la guerre de Vietnam, et tutti-quanti) ni en Allemagne, et encore moins en Argentine ou au Mexique.

    Le second caractère commun, c'est la rupture entre deux générations dont l'expérience vitale était très différente. D'un côté la génération qui avait fait (ou subi) la guerre et les privations de l'avant et de l'après guerre, et dont la légitimité politique s'était construit sur les valeurs de solidarité, de patriotisme, de sacrifice, de don de soi et d'effort. D'un autre côté, la génération choyée de l'après-guerre, investie à fonds par ses parents, élevée dans une prospérité chaque fois plus grande et dans l'insouciance qui va avec. La cassure était inévitable.

    Dans l’air de 68, il y avait Marx, Freud, Sartre, L’école de Francfort, Foucault, Levi-Strauss, Guattari et Deleuze,.. Hara-Kiri, Charlie Hebdo… Debord et Vaneighem bien sûr…

    Beh non. Hara-Kiri était dejà vénérable en 68 (il avait été créé en 1960, comme quoi la "chape de plomb" du gaullisme ne devait pas être si lourde que certains l'ont dit ici), et Charlie-Hebdo n'existait pas encore (il fut fondé en 1969).

    4. Dans l’air de 68, il y avait la volonté des femmes pour reconquérir leur corps et leur cul, et celle de pas mal de mecs de les y aider, dans la foulée il y aurait la pilule.

    Encore raté. La pilule a été légalisée par la loi Neuwirth de 1967, loi qui est le résultat du combat acharné d'un député gaulliste, Lucien Neuwirth. Elle n'est donc pas venue "dans la foulée" de mai 68...

    Eh oui, on a tendance a parer mai 68 de plumes qui ne lui appartiennent pas. Lorsqu'on regarde les dates, on s'aperçoit que l'idée d'une société gaullienne "figée" que les gentils enragés sont venus "libérer" est très surfaite...

  43. Descartes dit :

    @Mario Morisi (#336 suite)

    5. Dans l’air de 68, il y avait la haine de l’Armée, des massacres qui n’avaient que trop duré et qui avait coûté des millions de morts au monde, pour que les mêmes salopards gouvernent la bourse et l’univers…

    Oui. Une "haine de l'Armée" qui cotoyait une admiration sans bornes pour la "grande révolution culturelle", dont les massacres n'avaient rien à envier à ceux de cette Armée qu'on haïssait tant... faire de mai 68 une foire aux droits de l'homme, c'est vraiment travestir l'histoire. Les "enragés" de mai s'accommodaient parfaitement des massacres, pourvu que ce fut pour la "bonne cause".

    7. 68, c’était le ras le bol de De Gaulle, des anciens combattants réacs, de ceux qui ne l’étaient pas mais avaient trop souffert.

    Exacte. Ras le bol de tous ces gens qui s'étaient sacrifiés pour leur pays, et qui avaient porté l'effort de reconstruction. Tous ces "réacs" qui empêchaient les jeunes des classes moyennes enrichies de profiter de la vie et de "jouir sans entraves" en leur rappelant les immenses efforts que tout cela avait couté...

  44. 4 Août dit :

    "Le financement des retraites est équilibré jusqu'à l'horizon 2020"

    http://www.wat.tv/video/sarkozy-2007-retraites-2020-1m5h9_1m5ha_.html

  45. Pulchérie D dit :

    @ le mexicain (325)

    Cette bourde nous prouve une fois de plus l’extrême légèreté des journalistes pour qui l’information est un boulot qui ressemble à celui des cuistots de cantine : servir n’importe quoi sans avoir vérifié, ne pas se relire pour corriger ses fautes de frappe, comme ne pas goûter le potage pour vérifier que le taux de sel n’est pas celui de la mer Morte. Lamentable.

  46. Descartes dit :

    @Carlo (#340)

    C’est bien de « l’argument de Zemmour » dont il s’agit. A-t-on le droit d’interdire un comportement sous prétexte qu’il heurte nos coutumes,

    La réponse est oui, sans aucun doute. Il y a des lois qui interdisent de se promener a poil en public (en dehors de certains lieux réservés à cet effet). Or, on voit mal en quoi ce comportement pourrait être condamné sur une base autre que le fait qu'il "heurte nos coutumes" (après tout, il y a des cultures où l'on se balade à poil, et cela ne semble porter tort à personne).

    ainsi que le soutiennent les réacs comme lui qui détestent le mouvement de Mai 68 entre autres choses parce qu’il nous a délivrés de la tyrannie de la coutume?

    Mai 68 nous aurait "libéré de la tyrannie de la coutume" ? Décidément, l'héritage de mai 68 est sans bornes, et s'accroit à mesure que l'événement s'éloigne... pour un peu, on croirait que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen date de 1968. Car c'est elle qui nous "libère de la tyrannie de la coutume" lorsqu'elle édicte que: "Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas" (Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, art 5, 1789).

    L'ennui, c'est que certains semblent penser que parce qu'on s'affranchit de la "tyrannie" de la coutume, la coutume cesse d'avoir toute valeur normative... or ce n'est pas le cas. D'abord, parce que rien n'empêche au législateur de donner à une coutume force de loi. Mais surtout, parce que même si je ne peux être contraint à faire ce que la loi n'ordonne pas, on vit beaucoup plus agréablement lorsqu'on peut compter sur la bienveillance de ses voisins. Or, cette bienveillance n'est pas un droit: elle se gagne, notamment en s'abstenant de les heurter. Et la manière la plus simple de ne pas les heurter, c'est de respecter un certain nombre de coutumes. Même si la coutume n'a plus de valeur normatif au sens légal du terme, il existe une sanction "sociale" de son non-respect qui lui conserve un certain caractère normatif.

    Il y a aussi à réfléchir sur le fait de savoir si la coutume est toujours une "tyrannie". Car dans beaucoup de cas, elle nous libère, en rendant prévisible la réaction de l'autre. Imaginez vous que vous êtes convoqué à un entretien d'embauche pour un poste de cadre. Comment vous habillez vous ? Sans la "coutume" pour vous guider, comment feriez vous ? Or, la "coutume" vous garantit qu'en mettant un costume et une cravate vous serez dans le ton. Si la coutume existe, ce n'est pas pour emm****r les gens, mais pour leur rendre le monde plus prévisible...

  47. Pulchérie D dit :

    @ Pierre L (302)

    C’était l’époque où l’Huma était un journal de combat, où elle osait arborer dans son titre le marteau et la faucille.

  48. Pulchérie D dit :

    @ ermler (291)

    C’était un sandwich à la royale, au foie gras truffé.
    On a le bec fin, à droite, et les moyens.


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