23avr 10

La Belgique et la Grèce, Cochabamba et les droits de l'écosystème

Quoi de plus grec qu’un Belge en ce moment ?

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Samedi soir vous me verrez chez Ruquier. Mais j'ai enregistré cette émission jeudi soir. Finalement, si le volcan m’a retenu en Europe quand je devais aller à Cochabamba, ma semaine contrainte à Paris n’a pas été aussi vide que je pouvais le croire d’abord, non sans gourmandise. Bien sûr, j’ai gardé un œil sur le sommet des peuples. J’en dis un mot. L’un des nôtres s’y trouvait, Franck Pupunat. J’ai regretté qu’il soit si peu question de ce sommet dans mes journaux favoris en Europe. Mais je suis surtout fasciné par les évènements qui roulent et grondent sous la surface de l’Union Européenne avec ce qui se passe en Grèce et en Belgique. La Belgique me met l’eau à la bouche. Les flamands sont si grossièrement séparatistes que l’invention anti française qu’est ce royaume de circonstance finit par se fissurer jusqu’au point où même les wallons devront se demander quoi faire de mieux que belges. Quoiqu’il en soit les plaques tectoniques de l’Europe sont en train de bouger tout comme celles de la croute terrestre. 

La Belgique est un artefact récent. Il n’y a pas de Belgique, dans l’histoire profonde. Certes les belges sont mentionnés par César dans son récit de la Guerre des Gaules, en 52 avant notre ère. Mais ceux qu’il désigne sous ce nom occupent un territoire bien plus vaste et bien plus français, si l’on peut dire à l’époque,  que l’actuel Etat du même nom. Le reste de l’histoire dit mieux où sont les attractions culturelles. Je me suis régalé des aventures des liégeois et autres wallons sous l’ancien régime, complotant plus souvent qu’à leur tour avec les rois de France contre leur seigneur bourguignon. Bien sûr, on peut mentionner aussi nombre de grosses révolutions qui ont uni les bourgeois et leurs ouvriers, contre les féodaux de toute robe et allégeance, inclus les seigneurs mouvants du roi de France ! Mais il n’en demeure pas moins que l’atavisme français est si profond dans cette zone qu’elle constitua, de son plein gré, un département français à la suite de la révolution française de 1789.

En effet, en 1792, les troupes révolutionnaires françaises sont entrées aux Pays-Bas autrichiens et dans la principauté de Liège qu’elles ont libèrée de l’autorité despotique du saint empire germanique. Durant cette première libération, un plébiscite au suffrage universel est organisé. La population vote avec enthousiasme en faveur de la réunion du Pays de Liège à la France. Il est vrai que cette union prend le sens d’une révolution politique contre la monarchie et son fatras, au sens français d’alors, davantage que d’une question ethnique ou linguistique. Au début de 1793, les autorités françaises décident donc de réunir le comté de Hainaut et le Tournaisis pour former un nouveau département français : le département de Jemmapes. Ce sera le seul territoire de l’actuelle Belgique uni à la France à cette époque. Ce territoire fut officiellement rattaché à la République en 1795. Tout allait de soi.

Il faudra la défaite napoléonienne et la hargne anti française des anglais pour qu’apparaisse, au Congrès de Vienne de 1815, un Etat tampon, destiné à empêcher les français de maîtriser les côtes les plus proches d’Albion. Les anglais pensaient ainsi contenir la supposée volonté d’expansion des français. Pour fabriquer la Belgique, l’Europe de la revanche des rois et de la contre révolution, unit Pays-Bas méridionaux et les Provinces-Unies en confiant le tout aux monarques des Pays Bas. Quand, à la suite de la nouvelle révolution en France en 1830, les belges se débarrassent du roi dont les anglais les avaient affublés, ils brandissent encore le drapeau tricolore des français. Mais pour écarter le spectre de l’union avec la France, les garde barrières de l’Europe post napoléonienne, stipendiés par les anglais une nouvelle fois,  affligèrent les belges d’un drapeau aux mêmes couleurs que celui des Pays-Bas mais à la verticale et avec le rouge côté hampe ! Personne n’avait rien demandé de semblable ! Et le drapeau fut aussi artificiel que l’Etat qui l’affichait. N’empêche que jusqu’en 1878, la seule langue officielle de la Belgique sera le français. Puis un lent grignotage va donner au Flamand une assise et des exigences, puis des sectarismes, qui culminent aujourd’hui dans les persécutions contre les francophones majoritaires dans plusieurs communes des alentours de Bruxelles.

Bien sûr, ma façon de raconter cette histoire est orientée par mon « unionisme» aussi raisonné que spontané. Je ne me sens pas obligé de ratifier les haines anti républicaines du congrès de Vienne. Je préfère une France nombreuse et englobante à la petite chose rabougrie que dépeignent les « déclinistes » et les projectionnistes du COR. Il est vrai que je me demande pourquoi les wallons sont si timides face à l’arrogance flamande. Jusqu'à quel point d’humiliation sont-ils disposés à se laisser enfermer avant de tirer l’échelle ? Mais comme il est vraisemblable que les flamands le feront de leur propre chef et sans rien attendre ni entendre, à quoi bon s’exalter ? Laissons faire la nature, elle nous servira si bien ! Peu importe ce que nous nous figurons ou pensons. Ce qui compte c’est que le mouvement spontané du nationalisme flamand mine ce royaume folklorique d’une façon qui résume bien l’impasse du projet européen.

Quoi de plus conforme au style néo-babélien de l’union européenne que ce royaume ! Il fait varier ses frontières internes et les droits de ses citoyens selon les résultats de recensements linguistiques ! La Charte des langues régionales l’a rêvé, la Belgique l’a fait !  Voyez ces institutions empilées  (cinq niveaux de parlement !), son roi de circonstance et son régime d’Etat faible ! C’est un véritable hologramme du fatras institutionnel de l’Union avec son président de commission concurrent du président tournant et du président fixe, pour ne rien dire des mille feuilles aussi baroque que l’organisation de la politique étrangère ou la cogestion entre le parlement et la Commission, j’en passe et des moins belges ! Que la querelle s’enkyste à propos du statut des sujets-citoyens francophones des circonscriptions de la région de Bruxelles, capitale auto proclamée de l’Union européenne, quoi de plus emblématique ? La concurrence libre et non faussée appliquée à la vie des peuples donne ce résultat que les uns ne veulent plus des autres quand il s’agit de payer et d’être solidaires. La rapacité flamande est le visage emblématique de tous ceux qui refusent aussi à la Grèce les secours que l’agression qu’elle subit devrait lui valoir. L’Union européenne qui agonise à Bruxelles en tant que mode de fonctionnement institutionnel est déjà morte à Athènes pour le même motif. L’égoïsme n’est pas un contrat social.

J’ai dit ces choses à ma manière et je me doute qu’elles vont choquer. Mais je les ai toujours présentes à l’esprit quand il s’agit de penser le futur de notre continent. Et celui de notre patrie républicaine. Les permanences de l’histoire sont aussi actives en sont sein que nos rêves et projet. La lucidité commande de composer avec les unes pour soutenir les autres. L’union de l’Europe a été tentée maintes fois dans l’histoire. Toutes ont été des échecs. Toutes ces tentatives ont en commun d’avoir pensé pouvoir se dispenser de la démocratie au profit d’un autre principe d’organisation supposé supérieur et plus efficace pour unir les peuples que la citoyenneté et l’intérêt général. Le roi, l’empereur, le Christ, la race, le marché libre et non faussé. Tout a été tenté et parfois tout en même temps ! Mais jamais le peuple, sa volonté générale et son intérêt général.

Ce n’est pas nous les prétendus « xénophobes » que dégoisaient les amis du traité de Lisbonne  qui avons mis le feu aux poudres qui explosent à présent ! Au contraire ce sont les amis du volapuk européiste, leurs poses affectées et bien pensantes, leurs obsessions à propos des bienfaits spontanés du libre commerce et de la dérégulation comme seule matrice d’un destin commun qui ont organisé cette ruine calamiteuse du noble idéal européen. Et ça ne fait que commencer. L’incitation à l’égoïsme, à la compétition de tous contre chacun ne se contentera pas de démanteler la vie commune des peuples privés de service publics et jetés les uns contre les  autres pour le pain  quotidien à coups de directive services. Elle va faire merveille aussi pour l’unité de tous les Etats récemment constitués en Europe. Je pense à l’Italie ! Mais on verra ce qu’il en sera de l’Espagne et de ses « autonomies »,  le moment venu des sacrifices promis à toute l’Europe par les agences de notations et leurs vigilants protecteurs allemands ! Attendez que la France soit agressée à son tour par les pourfendeurs de déficits et que nos amis allemands nous traitent comme des grecs et alors on verra où mènent ces folies.

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ». A Cochabamba de même. Certes. Mais ce sont quand même finalement près de 20 000 personnes de pas moins de 135 pays différents  qui s’y sont rendues pour ce qu’on appelle désormais la « première conférence mondiale des peuples sur le changement climatique ». Il faut bien voir en effet que cette Conférence est la première d’une série de ce type. Organisées par des gouvernements progressistes, elles permettront aux mouvements citoyens du monde de travailler ensemble dans un cadre institutionnel. Sur place, il y aura eu une pensée exprimée pour nous, les absents. Il est vrai que plus de 4000 personnalités ont dû renoncer à venir du fait de l’éruption du volcan islandais. Pablo Solon, ambassadeur de la Bolivie auprès de l’ONU a tenu à dire un mot à ce sujet : «  Nous sommes tristes car beaucoup de camarades issus de mouvements importants se retrouvent dans l’impossibilité  de participer physiquement à nos travaux. Nous leur demandons de se joindre à nous par voie électronique. Cette Conférence est un premier pas crucial, mais au final il n’est que le premier pas d’une campagne plus vaste, plus importante, plus globale pour sauver la Terre Mère ». Pablo Solon sait de quoi il parle. Il a été le principal animateur de la guerre de l’eau de 2000 à Cochabamba. On fêtait la semaine dernière les 10 ans de la victoire de cette révolte citoyenne contre la privatisation du service public de l’eau. Cette lutte a dorénavant son écho dans tous nos pays. Mes amis de la communauté d’agglomération de l’Essonne, sous la houlette de Gabriel Amard son président fêtent à leur manière cet anniversaire en engageant cette semaine la phase décisive de leur bataille pour le retour de la gestion de l’eau en régie publique !

Deux propositions essentielles ont été débattues à Cochabamba. Celle d’un référendum mondial sur le changement climatique. Et celle d’un tribunal climatique international. Lors de la conférence de Copenhague, en novembre dernier, le président Evo Morales Ayma a constaté comme tout le monde que les représentants des Etats en présence n’étaient pas capables d’œuvrer dans le sens de l’intérêt général. Sa réplique a la simplicité des révolutions populaires de l’Amérique latine. « Puisque nous avons des divergences si prononcées de président à président, consultons le peuple et exécutons ce qu’il décidera » avait-il alors déclaré. Bon. Cela ne parait ni simple ni évident à mener. Pour autant est-ce aussi impossible que cela en a l’air ? Ce n’est pas ce que pense Evo. Sa proposition est de soumettre cinq questions aux peuples du monde. Ces questions, leur pertinence et leur formulation, ont été mises en débat durant le sommet de Cochabamba. L’un des 17 groupes de travail est consacré à l’élaboration du texte de ce référendum. Nous verrons où nous en sommes d’ici peu, le temps que je lise avec mes camarades les documents qui nous sont arrivés hier nuit.

Le Tribunal International de Justice Climatique existe déjà, sous la forme d’un « tribunal d’opinion ». Sa première « audience » a eu lieu du 13 au 14 octobre derniers. Différents gouvernements et entreprises y ont été accusés pour avoir porté atteinte aux droits de l’homme, des peuples et de la nature. Soit pour avoir contribué à l’émission de gaz à effet de serre, soit pour avoir encouragé la mise en place de « fausses solutions » conduisant à la destruction d’écosystèmes, ou à l’expropriation de communautés pour remplacer les cultures vivrières par des plantations d’arbres (compensation carbone) ou des agro-carburants. Au rang des accusés : l’Etat du Salvador pour « complicité avec des transnationales en vue du pillage du territoire », la Fondation hollandaise Forest Absorbing Carbon Emissions (FACE) pour un projet de captage de carbone en Equateur, les 12 Etats membres (Argentine. Bolivie. Brésil. Chili. Colombie. Equateur. Guyane. Paraguay. Pérou. Suriname. Uruguay. Venezuela) de l’IIRSA (Initiative pour  l’intégration et l’infrastructure régionale sud américaine) pour leurs projets trop dépensiers en émissions carbone. Le jury, composé de huit personnalités issues des mouvements sociaux et écologistes, ont procédé à un jugement moral, non contraignant. Le but de tels « jugements » reste néanmoins de promouvoir la judiciarisation et la classification des crimes écologiques. C’est évidemment l’évolution vers un tribunal international de justice climatique sous l’égide de l’ONU qui est visée pour protéger l’intérêt général.

Voila qui nous conduit à réfléchir à l’idée de la reconnaissance de l’existence de crimes écologiques. On entend par « crime écologique » toute atteinte grave au bien commun de l’Humanité qu’est l’environnement. La gravité d’un tel crime s’apprécie au regard de la mise en danger de l’écosystème et de ses conséquences sur les droits de l’homme  ainsi que de la responsabilité avérée des criminels. Dans ce cas le Tribunal International de Justice Climatique est soit un tribunal éthique, soit il est pleinement créateur de droit. Mais on peut aussi entendre par crime écologique toute infraction au droit environnemental. Dans ce cas  le Tribunal International de Justice Climatique met en application le droit en vigueur. L’intérêt de la reconnaissance de l’existence de tels crimes  réside à la fois dans son caractère pédagogique, on crée une conscience de l’intérêt général mondial, et dans la fin de l’impunité des grands profiteurs-pollueurs. Mais alors quels seraient les mécanismes de sanctions ? On peut en imaginer de deux types. D’une part, l’obligation de réparer les dégâts environnementaux et sociaux causés par un apport financier ou logistique. D’autre part, le versement d’une contribution financière à un fonds international de lutte contre le changement climatique. Je n’entre dans ces détails que pour signaler à quel point l’idée de ce tribunal se décline plus facilement que ne le laisse d’abord penser son intitulé.

Tout cela commence par un point disputé. La reconnaissance de droits de l’écosystème. Je le place dans son contexte actuel en Amérique latine. La normalisation de droits de la nature est prônée notamment dans les constitutions équatorienne et bolivienne. Ainsi, la constitution équatorienne déclare dans son article 17:  " La nature ou Pacha Mama, au sein de laquelle se déroule la vie et sa reproduction, a droit au respect de son existence et de ses cycles vitaux, ses structures et ses processus évolutifs. Toute personne, communauté, peuple ou nationalité pourra exiger de l’autorité publique qu’elle fasse appliquer les droits de la nature. L’application et l’interprétation de ces droits devra passer par l’observation des principes établis par cette Constitution. L’Etat incitera les personnes physiques et morales et les collectivités à protéger la nature et à promouvoir le respect de chaque composante de l’écosystème ». La Constitution bolivienne se prononce elle dans deux articles. « Article 33. Les personnes ont droit à un environnement sain, protégé et équilibré. L’exercice de ce droit doit permettre aux individus et collectivités des générations présentes et à venir ainsi qu’aux autres êtres vivants, de se développer en permanence de manière normale » Article 34. Toute personne, à titre individuel ou en représentation d’une collectivité, est en droit de mettre en œuvre des actions légales en défense du droit à un environnement sain, sans préjudice de l’obligation des institutions publiques d’agir face à tout attentat contre l’environnement. ». Je souligne ici que dans le cas bolivien, il n’est nullement question dans le texte constitutionnel de la  « Terre Mère » mais bien de la nature, l’écosystème ou l’environnement. Toutes choses qui n’incluent nulle anthropomorphisation. On parle bien de données objectivement établies sous le seul empire de la raison et de la délibération et se concluant par l’édiction en droit positif. Telles qu’ainsi décrites on peut tirer plusieurs enseignements des dispositions de ces constitutions. D’abord en rendant constitutionnel le droit à vivre dans un environnement sain, ces constitutions placent l’intérêt général entre les mains de l’Etat, d’une part, et des citoyens, d’autre part. En effet, l’Etat a à chaque fois le devoir d’agir pour préserver l’écosystème dans l’intérêt de tous, et le citoyen est incité à faire de même. Ensuite  on doit souligner qu’à chaque fois la seule instance d’évaluation est la délibération citoyenne dans le cadre de la Constitution.

Dans tout cela, ce qui me pose problème comme on le devine, ce sont les références à la « Pacha Mama » « Père Cosmos » et autres articles religieux dont je ne vois pas ce qu’ils apportent au débat sur des sujets qui doivent être traités dans leur portée et implication universels. Je n’aime pas la folklorisation de la religion destinée à lui donner un air exotique. Constater que la revue internationale des Verts est intitulée « Pacha Mama » me consterne. Je ne cache pas mon désarroi face à la cérémonie chamanique  par laquelle les autorités boliviennes ont décidé d’inaugurer ce sommet des peuples sur le changement climatique de Cochabamba. Pour moi comme pour mes camarades, ce sommet doit être celui des citoyens du monde en lutte contre le capitalisme et pour le respect de l’intérêt général humain et donc de l’écosystème. Il ne saurait se placer sous les auspices de quelque religion ou particularisme que ce soit. Certes, nous pouvons comprendre la portée symbolique que revêt historiquement la célébration d’une telle cérémonie aux yeux de nos camarades issus des communautés indigènes. Nous savons leur fierté d’être le fer de lance de la lutte pour l’intérêt général humain après  plus de cinq siècles d’oppression violente ininterrompue.  Pour autant la célébration de ce sommet en Bolivie, à Cochabamba, ville symbole de la lutte contre la privatisation de l’eau, nous semble être un signe suffisamment fort et compréhensible par tous. Y mêler des rites religieux en l’honneur du « Père Cosmos » et de la « Terre Mère », c’est  prendre le risque de restreindre la portée de ce sommet dont les objectifs sont pourtant essentiels pour l’Humanité. C’est aussi nous embrigader dans des rites et croyances avec lesquels nous ne voulons rien avoir à faire. C’est pourquoi nous y sommes opposés. Au niveau national comme international, je crois pouvoir dire que le Parti de Gauche défend de la même façon, quelque soit le culte concerné, le principe de laïcité, garant de la représentation de tous les citoyens sans discrimination.  Nous voulons que celui-ci soit respecté à l’avenir. Si les prêtres chamaniques sacrifient des fœtus de lama et les prêtres catholiques des hosties, que ce soit à l’usage de leurs ouailles, sans que le sommet y soit contraint de participer.  Cela n’enlève rien à notre soutien au sommet, bien sûr. Mais cela situe notre exigence universelle sur le sujet.


437 commentaires à “Quoi de plus grec qu’un Belge en ce moment ?”
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  1. carlo dit :

    @ Annie pensée libre

    "ma fille c’est pour ton bien, pour ton avenir, sinon tu ne trouverai pas de mari, toutes les femmes du village son excisées, infibulées, écorchées vives au couteau par une autre femme, ouvertes au couteau le soir de son mariage, refermée s’il s’absente, réouverte à vif, etc………"

    Quel rapport avec le port volontaire de la burqa par une femme adulte?

  2. Mario Morisi dit :

    De la barbe au voile intégral, des précédents

    Ayant pris la mesure du "retard" russe dans divers domaines par rapport à l'Europe occidentale, Pierre le Grand entreprend sans tarder une série de réformes aussi spectaculaires qu'impopulaires.

    Un épisode très connu illustrera sa manière de faire : venus l'accueillir à son retour de l'étranger, les nobles - tous barbus, le port de la barbe était assimilé au respect du Créateur - ont vu le tsar sortir un rasoir de sa poche et leur couper la barbe à tour de rôle, à l'exception du vieux patriarche. Par la suite, seuls les religieux seront autorisés à la garder, tous les autres hommes devant sois se raser, soit payer un impôt sur la barbe très élevé. *

    Le même sort fut réservé aux habits : le long vêtement traditionnel aux larges manches appelé caftan (кафтан) fut interdit au profit du costume porté à l'époque en Occident. *

    La vieille Russie superstitieuse et conservatrice désignait le tsar comme l'Antéchrist et qualifiait de diaboliques ses innovations, auxquelles on doit ajouter le changement de calendrier pour s'aligner sur l'Occident. A l'époque le calendrier russe partait de la création supposée du monde et de la saison où elle eut lieu. L'année commençait donc le 1 septembre (moment sacré de la récolte), et en 1698 les russes se considéraient en 7206.

    Une autre distance prise par rapport aux autorités religieuses : la simplification de l'écriture russe. Un premier essai échoue en 1699, mais en 1707 le tsar introduit un alphabet civil qui simplifie notablement la forme des lettres et en supprime cinq. *

    Abandonnant Moscou aux forces traditionalistes, il fonde sa nouvelle capitale, Saint-Pétersbourg en 1703. Jusqu'en 1918 ce sera le centre culturel de la Russie tourné résolument vers l'Europe, selon le souhait de son fondateur. Jusqu'à nos jours, les deux capitales de la Russie rivalisent dans la course vers la modernité et le prestige

  3. carlo dit :

    @ toto

    "Oui je sais c’est déraisonnable mais tellement romantique".

    Restons raisonnables. Jean-Luc Mélenchon doit se garder d'imiter deux modèles : FM qui a trahi ses alliés et Geoges Marchais dont les positions caricaturales ont discrédité le PC en dépit de ses succès d'audience à la télé...

  4. Michel Matain dit :

    Pour revenir au texte de Mélenchon sur la Belgique.

    La construction européenne basée sur l'Europe des régions montre toutes ses limites : on aboutit au niveau européen à ce qui arrive déjà dans la plupart des pays européens. les régions "riches" ne veulent pas payer pour les régions "pauvres". L'Italie du Nord pour celle du Sud. La Catalogne et le Pays Basque pour le reste de l'Espagne. La Corse dans cette optique a du souci à se faire. La Flandre pour la Wallonie. L'Europe devient une fédération de régions mises en concurrence. L'Allemagne ne veut pas payer pour la Grèce.

    Si dans les années 50/60 les combats pour l'indépendance ont été des combats de peuples pauvres et dominés contre les colonialistes, aujourd'hui ceux qui réclament leur indépendance sont les nouveaux riches qui veulent créer de nouveaux murs à leur frontière pour empêcher les pauvres de venir.

    La riche Tchéquie laisse dehors la pauvre Slovaquie. La Slovénie, la région la plus riche de l'ex Yougoslavie, a été la première a quitter la Fédération Yougoslave (avec un fort appui alemand). La liste risque de s'allonger avec la Belgique prochainement. Les notions d'égalité, de fraternité et solidarité n'existe pas dans ce schéma et ces traités européens. Pour bien vivre dans cette Europe, il vaut mieux être blanc riche en bonne santé choisir une bonne région (et éviter d'être musulman sauf si on est riche).

    Grace à la gestion de la crise finanacière par le FMI et l'OMC (tous deux dirigés par des "socialistes" français), au niveau mondial, il y a trois cent millions de personnes de plus à souffrir de la faim en deux ans. (pour plus de détails se rapporter à l'ensemble des travaux de Jean Ziegler, un vrai socialiste, suisse, député, et ancien rapporteur à l'ONU sur la question alimentaire). Bravo Dominique Straus-Kahn ! Bravo Pascal Lamy ! Dans ce schéma européen où les riches ne veulent plus aider personne, qui va payer pour eux ? Personne ! Qu'ils restent pauvres et que Dominique continue à réver à l'Elysée !

  5. GM19 dit :

    @ Annie pensée libre

    Ce que tu décris, l'excision, n'a RIEN à voir avec l'Islam, même le plus extrémiste.
    C'est une pratique qui existait avant l'arrivée des monothéismes et que l'on ne retrouve quasiment qu'en Afrique subsaharienne (essentiellement en Afrique de l'est) mais pas, par exemple en Arabie Saoudite, au Magreb, en Iran, en Afghanistan ou au Pakistan (donc pas "dans l’est de l’Iran, ou Pakistan ou quelque autre pays du l’orient Islamique") C'est totalement indépendant de la religion : par exemple, certains Chrétiens du Ghana ou du Togo le pratiquent, ainsi que certains Juifs Fallashas d'Ethiopie. Bref, ta "pensée" est peut-être "libre", mais elle n'est pas bien renseignée et pleine de préjugés.

  6. carlo dit :

    @ Michel Matain

    "La construction européenne basée sur l’Europe des régions montre toutes ses limites : on aboutit au niveau européen à ce qui arrive déjà dans la plupart des pays européens. les régions « riches » ne veulent pas payer pour les régions « pauvres ». L’Italie du Nord pour celle du Sud. La Catalogne et le Pays Basque pour le reste de l’Espagne. La Corse dans cette optique a du souci à se faire. La Flandre pour la Wallonie. L’Europe devient une fédération de régions mises en concurrence."

    Tout à fait d'accord. Pour s'imposer, l'Idée européenne doit détruire le cadre national, ce à quoi contribue évidemment la promotion de l'échelon régional (et du supranationalisme). Jean-Luc Mélenchon devrait clarifier son point de vue sur cette question.

  7. Inquiet dit :

    @ dudu87 (#279) : "Qui l’est beau celui-là! C’est le militant qui parle? BRAVO, j’espère que tu es un « électron libre » autement ton parti a du souci à se faire… Malheureusement pour nous qui voulont tant ce changement tu n’es pas le seul et ça, C’EST TRÈS INQUIÈTANT!"

    Bonjour dudu87. J'ai fait un peu d'humour... Mais plus sérieusement, la jeunesse peut avoir des idées très généreuses mais pas toujours un sens aigu des réalités. Pour le changement politique, la jeunesse ne suffit pas.

    Cordialement.

  8. Demetrio dit :

    @JLM

    tient bon camarade ! continue !
    même si certains sur ce blog t'accusent, je cite,
    " de construire la droite et l'extême droite"
    Tiens bon, continue, même si certains sur ce blog, je cite,
    "n'aiment pas les bondieuseries bolivariennes"..
    mais ily quelques mois bavaient devant Tariq le bon dieu !
    Tiens bon, à chaque fois que tu parles des retraites
    d'autres hommes et femmes s'interessent à ta politique,
    Tiens bon, à chaque fois que tu parles de la burqua,
    la laïcité avance !

    salutations fraternels

  9. Nipontchik dit :

    je reposte, m'étant trompé de fil...
    Bon, Sarko doit passer 1 peu moins de temps dans sa « sphère privée » (qui est en fait assez publicisée) et a commencé une contre-offensive de type clausewitzien sur le thème de la burqa, et la gauche libérale tombe dans le panneau à donf (ai pas encore lu L’Huma mais je crains le pire).
    Ce type aurait mieux fait de diriger 1 grande équipe de foot…

  10. kilobug dit :

    Sur la fin de l'article : à mes yeux (et je reviens de Bolivie), la "Pacha Mama" est plus une posture philosophique que religieuse. C'est bien sûr une revendication de leurs racines culturelles, après cinq siècles d'oppression, mais c'est aussi et surtout une vision philosophique, qui consiste à se rappeler que nous sommes issus de la nature, que nous dépendons (et ce malgré toute la technologie) d'elle pour survivre, et donc que nous lui devons du respect. Dire que la Terre est notre mère et le Soleil notre père, c'est un peu imagé certes, mais du point de vue de la raison c'est une conception qui se défend. La mère et le père, ce sont ceux qui nous ont donné la vie, et la nature en fait bien partie.

    Et contrairement à ce que certains commentaires disent, ça n'implique pas un rejet de la technologie, le "retour à la nature" ou quoi que ce soit du genre. Les "shamans" en Bolivie ont des téléphones portables. Et Evo Morales, qui adhère à cette conception philosophique des choses, n'est en rien opposé au progrès technique, et cherche bien à industrialiser son pays et à exploiter ses ressources naturelles (gaz et lithium par exemple). Mais en respectant la nature, parce que nous en sommes issu et nous dépendons d'elle. C'est juste ça, "Pacha Mama". Et les offrandes de feuille de coca ou d'alcool à "Pacha Mama", ce n'est pas bien différent d'aller fleurir la tombe d'un mort. C'est juste une marque de respect, purement symbolique. Mais les symboles sont important, et ça ne me dérange pas plus qu'Evo Morales offre des feuilles de coca à Pacha Mama et quand un président français va fleurir une tombe. Ce ne change rien dans les deux cas pour le mort ou pour la nature, mais c'est un symbole important.

  11. Denis dit :

    @Darthé-Payan

    Je ne vois pas ce que les Albanais viennent faire ici. Mais pour votre gouverne ce n’est pas les Albanais qui veulent une grande Albanie mais les serbes qui voulaient les tuer. Les albanais ne veulent pas vivre avec leurs meurtriers. Ils veulent vivre libres. Est-ce que ça a un sens pour vous?

  12. logta dit :

    La "crise belge" n'a d'autre intèrêt que d'être une redite de la dernière crise belge qui portait les mêmes arguments...
    Une connaissance Belge m'avait avouée qu'en dehors du "problème linguitique" il existe bel et bien 2 façons de voir le monde en belgique et que "l'union fait la force" n'a jamais été autre chose qu'un fantasme.
    Qu'en penser ?
    Par contre j'ai ouï dire (ou lire) qu'un autre éclatement serait tout à fait possible : celui des états unis et là ça pourrait être autre chose que nos 2 belgiques. Sans parler de la chine qui de toute façon éclatera elle aussi.
    Il vaut mieux une bonne entente entre voisins qu'une gueguerre permanente entre colocataires.
    Ce qui m'emène à penser que de vraies régions libres (un peu comme en espagne) serait pas mal pour notre France.

  13. carlo dit :

    @ Nipontchik

    "Bon, Sarko...a commencé une contre-offensive de type clausewitzien sur le thème de la burqa"

    Et, de plus, c'est une façon de détourner l'attention de la question des retraites.
    Néanmoins, ce n'est pas une raison pour cautionner une attaque contre la liberté.

    "et la gauche libérale tombe dans le panneau à donf"

    Parce que la gauche antilibérale n'est pas seulement opposée au libéralisme économique; elle est contre les libertés en général...Les raisonnements des partisans d'une loi sur la burqa font vraiment froid dans le dos...

  14. carlo dit :

    @ Démétrio

    "Tiens bon, à chaque fois que tu parles de la burqua,
    la laïcité avance !"

    La question de la burqa n'a strictement rien à voir avec celle de la laïcité. Par contre, elle est liée à celle de la liberté mais j'ai l'impression que celle-ci ne vous interesse guère.

  15. Darthé-Payan dit :

    @ Jennfer

    A l'unanimité moins quelques abstentions la mienne notamment !

    Le site de LP fait un court aperçu des débats, contributions, décisions. C'est une fédération pas un parti poltiique !

    Tu n'arrives pas à te mettre dans la tête que l'on peut participer à la rédaction de quelque chose et au final on peu aussi soit l'accepter, soit s'abstenir soit le refuser. Une fois le vote passé, on fait du document celui de l'organsation à laquelle on adhére.

    Il en a était de même quand au PS, je miltitait à la GS, à NM puis à TU on déposait motion et on a participé à des synthèses dont certaines j'ai refusée d'autres je me suis abstenu, d'autre je les ai refusées. Sur le projet du PS c'est comme cela que le courant de JL Mélenchon fonctionnait et une fois les militants ont voté et bien le texte est celui de tout le parti. IL en sera de même au PG. Peux-tu comprends cela Jennifer ?

    Le site de LP va pas étaler à la une les débats d'ailleurs celui du PG non plus alors j'espère que tu finiras pas te mette dans la cervelle ce qu'est le travail de rédaction collective !

  16. carole G dit :

    Une excellente analyse stratégique de la crise Grecque,par le CIRPE(ca fait froid dans le dos!)
    http://www.cirpes.net/IMG/_article_PDF/article_314.pdf

  17. mediacideur dit :

    carlo dit:
    26 avril 2010 à 9h34 :

    "Ses longues notes, très argumentées, leur fréquence et l’absence de censure sont autant d’incitations à poster des commentaires"

    Effectivement. Quelqu'un comme antennerelais pourrait en témoigner...

  18. le Prolo du Biolo dit :

    @ kilobug - 310

    Pacha Mama

    Mais en respectant la nature, parce que nous en sommes issu et nous dépendons d’elle. C’est juste ça, « Pacha Mama ». Et les offrandes de feuille de coca ou d’alcool à « Pacha Mama », ce n’est pas bien différent d’aller fleurir la tombe d’un mort. C’est juste une marque de respect, purement symbolique.

    Je n'aurais pas dit mieux.

    Pourquoi voir de la religion ou du retour en arrière sous ce qui n'est qu'un respect basique et normal pour les gens et les choses qui peuplent notre vie ? Sauf erreur cette attitude est juste le propre de l'humain civilisé et éduqué.

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ Bastille - 275

    "Cela dit, tu peux préférer te casser la tête contre les murs et refuser de changer tes habitudes »
    Qu’en sais-tu ? On se connaît ?

    Non, on ne se connait pas, j'ai juste lu ce que tu écris.
    En gros: "L'homme a toujours bouleversé les écosystèmes à son profit et il n'y a pas de raison qu'il change ses habitudes"

    Et je dis donc qu'avec une attitude de ce genre on finira par se casses la gueule au mur des réalités.

    On ne peut durablement saccager et sur-exploiter le milieu qui nous fait vivre, même si jusqu'ici "ça s'est toujours fait", et même si ça dérange tes certitudes anti-écolos.

    Il y a un moment où il faut faire des compromis

  20. Anthony C dit :

    Incroyable, moi qui suit plutôt de droite je vous découvre, m'intéressant depuis peu à la politique, votre savoir faire et votre "grande gueule" d'homme prêt à agir, fait plaisir, enfin un politique vrai, part votre personnage (Votre choque chez Ardisson face au pauvre homme), le fait que vous vous déplacer en transport commun sans en faire tout un plat, votre style, je voterais pour vous, et j'engagerais des gens à faire de même, enfin un homme qui à un charisme, un plan, et une envie, celle de faire bouger les choses !

  21. dudu87 dit :

    Eh! bè, nous sommes pas arrivé en 2012 et dire que Jean-Luc Mélenchon pense être candidat, il a vraiment une belle équipe autour de lui, solide et fidèle...Je lui souhaite bon courage!
    Je comprend maintenant pourquoi il repousse ce fameux congré!
    A part la burqua et la laicité et de temps en temps les syndicats (CGT) et le PC, vous avez quoi à vous mettre sous la "dent"?
    L'UMP et le PS peuvent dormir tranquilles....

  22. ermler dit :

    @ annie pensée libre (300).

    Sur quoi veux-tu me faire "méditer" avec ton histoire d'excision ?
    Que c'est une pratique barbare ?! Crois-tu que je n'en ai pas conscience ?!
    Penses-tu un seul instant que j'aurais quelques complaisances avec cette horreur là ? Tu m'offenses.
    Quel rapport avec la loi interdisant la burqa ? Cette loi, serait-elle selon toi justifiable en France PARCE QUE l'excision est pratiquée dans d'autres pays. Ca n'a aucun sens !

    L'excision est une pratique violente mutilante et dangereuse pratiquée de force sur une enfant, forcément non consentante.
    Rien à voir avec le port d'une burqa, portée librement par une femme adulte et consciente de son acte...

    Mon "conte" est une mise en garde contre l'intolérance. Qu'elle soit religieuse ou "républicaine".
    Alors m'opposer ton histoire d'excision, franchement, je trouve ça un peu obscène !
    Désolé, Annie, mais ta "contre -méditation" est complètement à côté de la plaque !.

  23. carlo dit :

    Selon un sondage IFOP paru ce jour, Jean-Luc Mélenchon est à 6% des intentions de vote et OB à 3%. NS et MA sont à 25%, Marine Le Pen à 13 et Bayrou à 7.

  24. Carol DEBY dit :

    A kilobug et à Prolo du Bio (n°310 et n°316)

    Pour ceux qui voient de la superstition dans l’hommage à Pachamama rendu par Morales, je répondrai comme vous.
    Je rappellerai que Robespierre, que tous les jacobins de ce blog devraient révérer, était déiste et avait instauré le culte de l’Etre suprême (voir la représentation de la fête de l’Etre suprême dans le Jardin National en 1794, conservée au musée Carnavalet).
    Et que dire de la superstition de certains présidents qui consultaient des voyantes ?
    Aux grandes religions monothéistes, qui ont fait tellement de mal (et continuent à en faire), je préfère, à tout prendre, le chamanisme ou l’animisme. Je suis personnellement athée, mais les croyances irrationnelles ne me gênent pas, tant qu’elles ne restreignent pas ma liberté de pensée et de comportement, ou le progrès social.Mais il faut reconnaître qu’il y a des tendances irrationnelles qui ne sont pas dépourvues de danger. Réponse à cela : pas de liberté pour les ennemis de la liberté (Saint-Just).

  25. carlo dit :

    @ annie pensée libre (300).

    Je me permets de rajouter à la remarque d'ermler -avec laquelle je suis évidemment en complet accord- que le port volontaire de la burqa est une affaire entre soi et soi, alors que l'excision ou le lancer de nain, auquel se réfère parfois Jean-Luc Mélenchon, font intervenir une autre personne. Or c'est l'acte accompli par celle-ci qui est l'objet de l'interdiction, non le fait de le subir. Vouloir punir les femmes voilées, c'est vouloir sanctionner les victimes. Pour un libéral (sur le plan politique), l'Etat peut (et doit) interdire de nuire à autrui, non de se nuire à soi-même.

  26. Mario Morisi dit :

    Une définition possible du chamanisme

    Le chamanisme n’est ni une médecine, ni une religion, ni une philosophie : c’est une technique mystique fortement liée aux esprits, la plus ancienne méthode permettant d'utiliser les états de conscience modifiés pour trouver des solutions à des problèmes et pour soigner. C’est une expérience personnelle, intime avec l’univers, ses forces et la conscience.

    Le chamanisme est une vision essentiellement animique de la vie : pour le chaman tout a une âme (hommes, animaux, plantes, minéraux), un esprit, tout est vivant. Ils sont tous animés d’une même énergie à la base même de la vie : les chinois l’appelle Qi, les japonais Ki, les indiens Pranã, les indiens d’Amérique du Nord Mana… Toutes ces choses de la vie forment un réseau vital, une toile de vie.

    Ainsi, dans cette optique, chacun est un chaînon unique et important et possède un devoir de respect envers les autres. Les rapports quotidiens qu’entretiennent les hommes avec la nature sont commandés par le principe de réciprocité : la nature donne à l’homme qui en échange lui retourne quelque chose (ex : la prise d’un gibier est célébrée par une offrande).

  27. BA dit :

    La situation de la Grèce s'aggrave sur les marchés financiers.

    En dépit des promesses d'aide du week-end, les marchés financiers ont encore fait monter d'un cran la pression sur la Grèce lundi, le coût du crédit réclamé à Athènes par des investisseurs de plus en plus méfiants s'emballant à nouveau.

    L'écart entre les bons allemands à dix ans, considérés comme une référence, et les bons grecs, ont battu un nouveau record lundi, à 6,32 %. Ce qui signifie que si les autorités grecques cherchent à se financer sur les marchés, elles auraient besoin pour obtenir des prêts d'offrir un taux d'intérêt avoisinant les 10 %. Soit trois fois plus que ce qui est actuellement réclamé à l'Allemagne.

    Et les valeurs grecques ont plongé, l'indice de référence de la bourse d'Athènes perdant 3 % à 1.802,44 points à la mi-journée.

    Le ministre des Finances grec George Papaconstantinou devait rendre compte lundi au parlement du résultat de ses consultations du week-end à Washington avec les dirigeants du FMI et de l'Union européenne sur l'aide réclamée par Athènes pays de la zone euro et au Fonds Monétaire International.

    En Grèce, les syndicats en lutte contre le plan de sauvetage et furieux des nouvelles mesures d'austérité qu'il devrait entraîner, multipliaient les mouvements de grève : lundi, les ferries étaient à quai au Pirée, bloqués par une grève des marins.

    Mardi 27 avril, les salariés des transports publics devaient cesser le travail pour six heures, alors que le principal syndicat de fonctionnaires prévoyait une grande manifestation dans la soirée.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100426.FAP9728/la-situation-de-la-grece-s-aggrave-sur-les-marches-financiers.html

  28. carlo dit :

    Merci à BA de nous tenir régulièrement informés de l'évolution de la situation en Grèce.

  29. emma78 dit :

    Excellent article de LaiUrent PINSOLLE Dans MARIANNE
    Venus de toutes les familles de pensée, de la gauche (Frédéric Lordon, Jacques Généreux, Emmanuel Todd, Jean-François Kahn ce week-end sur son blog dans un très bon papier), du libéralisme humaniste (Jean-Luc Gréau, Maurice Allais), du libéralisme étasunien (Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Robert Reich) ou d’ailleurs (Jacques Sapir, Paul Jorion), un nombre toujours plus important d’économistes et d’intellectuels nous proposent des solutions pour refonder le système économique. Je vous propose ici les 18 mesures emblématiques que j’ai retenues. Oui, un autre monde est possible !

    Assurer une meilleure contribution de la finance à la collectivité

    1. Confier à nouveau la création monétaire à l’Etat : il n’est pas normal que les banques puissent aujourd’hui emprunter à 1% auprès des banques centrales pour prêter ensuite aux Etats entre 3 et 7%. L’Etat doit reprendre le contrôle de la création monétaire et retrouver la possibilité de monétiser sa dette s’il le souhaite, en revenant sur la loi de 1973. Cela sera sans doute la solution pour éviter une dépression en Europe.

    2. Instaurer une taxe Tobin significative (0.1 à 1%) sur toutes les transactions financières : cela permettra de faire davantage contribuer le monde financier à la collectivité tout en réduisant la spéculation à court terme, dont les coûts seront alors démultipliés. En outre, cela permettrait de réduire le fardeau des dettes contractées par les Etats pour sauver le monde de l’implosion financière.

    3. Instaurer une taxe sur les fusions et acquisitions : les rachats d’entreprise sont souvent l’occasion pour les actionnaires d’extraire toujours plus de valeur sous la forme de licenciements. Ce coût pour la collectivité devrait être compensé par une taxe exceptionnelle fonction du montant de la transaction, ce qui limiterait également les rachats d’entreprise à l’utilité douteuse.

    4. Créer un grand pôle public bancaire : aujourd’hui, les immenses profits des activités de détail des banques en France et dans le monde montrent que cette activité est un oligopole absolument pas concurrentiel qui vit telle une sangsue sur le dos de l’économie réelle et de ses clients. L’Etat pourrait instaurer une plus grande concurrence en créant une grande banque publique (autour de LCL ?) qui proposerait ses services à des tarifs raisonnables.

    5. Mettre fin à la course sans fin et mortifère à la rentabilité : hier, il fallait dégager 5% de rentabilité sur capitaux investis, aujourd’hui 15%, demain 25% ? Pour éviter que les fruits de la croissance ne soient totalement vampirisés par les actionnaires, comme le recommande Frédéric Lordon, nous pouvons mettre en place un SLAM (Shareholder Limited Authorized Margin), une limite au-delà de laquelle l’Etat taxe de manière confiscatoire (90% par exemple) toute...

  30. 4 Août dit :

    Oui, merci BA, parce que la burqa...

    Pour suivre l'évolution du taux des bons Grecs: http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND

  31. Mario Morisi dit :

    D'accord avec Carlo.
    Merci à BA pour l'ajournement de la descente grecque aux enfers.
    A quand le Portugal et les autres pays du Sud, dont la France.

  32. lepierrot dit :

    Bravo Mr Mélenchon pour votre prestation samedi chez Ruquier, un pur régal; continuez votre chemin et changez rien, vous êtes l'homme que la vraie gauche a besoin, et à mon avis il y en a qui vont commencer à trembler.

  33. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Retraites: aligner le privé sur le public? ou l'inverse
    À propos d'une prise de position de la CGT
    http://la-sociale.viabloga.com/news/retraites-aligner-le-prive-sur-le-public-ou-l-inverse

  34. Hervé (PG29) dit :

    Je ne sais pas si ce lien à déjà été proposé, au sujet des trous dans les finances publiques (merci LG) :

  35. Hervé (PG29) dit :

    http://www.plumedepresse.net/spip.php?article1401

    avec le lien c'est mieux !

  36. le Prolo du Biolo dit :

    @ 321 - Carol Deby

    Merci à toi.
    Un peu de sens des nuances fait du bien...

  37. Mario Morisi dit :

    Remerciements à l'auteur du post 329

  38. Darthé-Payan dit :

    @ Carol Deby

    Robespierre déïste et alors ?

    En tant que représentant du peuple, il a toujours fait preuve de laïcité. Il s'opposa aussi bien à l'athéïsme comme au christianisme car il considérait ces choses comme relevant du personnel.

    Il ébaucha avec d'autres tels que l'Abbé Grégoire, la séparation de l'Etat et des Eglises. D'ailleurs, Robespierre étati un farouche partisan de la nationalisation et de l'expropriation des biens du clergé.

    Il définissait la religion comme quelque chose de personnel et de privé et uniquement cela. Il ne voulait absolument pas de religion organisée. En plus il proposa le mariage des prétres.

    La fête de la raison, de l'être suprème et de l'immortalitté de l'âme était une fête civilie et très laïque (ou alors c'était une religion républicaine et civile par opposition à l'athéïsme et le christianisme. De plus l'être suprème c'était l'humanité universelle et l'immortalité de l'âme c'était de perpétuer cette humanité universelle de manière historique et définitive.

    Robespierre, portera le projet de Lepelletier de Saint Fargeau (assassiné par un royaliste le 20 janvier 1793 la veille du racoucissement de Louis Capet.

    Ce projet d'instruction publique était uniquement laïque et l'école devait être faite par des précepteurs publicq (fonctionnaires) laïques et uniquement laïques et cela aux dépens de la nation. Robespierre et les Jacobins n'eurent pas le temps de le porter totalement pour qu'il soit totalement pris en compte. C'est Jules Ferry un siècle plus tard qui le mettra en oeuvre !

    Robespierre était donc un laïque avant l'heure. Je me retrouve dans ces prémices de laïcité républicaine.

    L'Abbé Baruel qui se fera le dénonciateur zélé du jacobinisme et de Robespierre dira que la Fête de l'Etre Suprème était une fête anti religion, qui détruisait le dieu divin et que ce dernier était remplacé par le g.a.d.l.u. !

  39. Darthé-Payan dit :

    @ Carol Deby
    @ Tous

    La Fête de l'Etre suprème était aussi une manière de développer les vertus civiques et républicaines.

    L'Etre suprème pourrait être la république, la loi commune, l'intérêt général et comme je l'ai indiqué dans mon post précédent l'Etre suprème était aussi l'humanité universelle qui se prolonge et se perpétue au delà de l'actuel et entre dans l'Histoire. En fin de compte c'est pas à la religion qu'il faut penser quand on aborde l'Etre suprème mais à la politique et l'humanité universelle bref le jacobinisme encore et toujours !

    Jules Grèvy, Président de la République a avec son président du Conseil Jules Ferry notamment instaurer la laïcité républicaine et l'école publique et laïque, le divorce etc... L'un était catholique pratiquant mais respectueux de tous les Français et donc laïc de fait de sa fonction, l'autre républicain et franc maçon. Nous leur devons beaucoup pour notre libération, notre émancipation, notre instruction, notre citoyenneté et aussi pour les premiers pas des droits syndicaux et sociaux. Je sais que certains vont me balancer la politique coloniale mais vous savez tous mon point de vue ! Au fait, Jaurès lui parlait des bienfaits de la colonisation ! Homme et Femme de gauche devons nous lui aussi le pendre, le récuser, le dénoncer ! Non, moi Robespierre, Ferry, Jaurès m'inspire et me construise ne vous en déplaise !

  40. Carol DEBY dit :

    Réaction aux messages 334 et 335`

    Alleluia mes frères, il y a une religion laïque !
    Alleluia ! Alleluia !

  41. Pierre L dit :

    Aux éradicateurs jaco-bin-bins de la religion de l'espace public ne surtout pas oublier de revendiquer la suppression des jours fériés de Noël, Paques, Ascension, Pentecôte, 15 août, Toussaint.

    Et pas d'inquiètude, la Population Française, Laïque et Républicaine, vous soutiendra.

    Pour le financement voyez avec le Medef.

    Alors Jaco-bin-bins, Jaco-bin-bines, au boulot !

  42. Pierre L dit :

    à Carol DEBY (26 avril 2010 à 20h44)

    Ben oui,

    Christianime,
    Islamisme,
    Boudhisme,
    Hindouisme,
    Jaco-bin-binisme

  43. Carol DEBY dit :

    Complément à 334;
    L'abbé Barruel (deux r please) a été surtout un contempteur de la Franc-Maçonnerie, qu'il accusait d'être à l'origine de la révolution française.

  44. Carol DEBY dit :

    A Pierre L, n°338

    Et pourquoi pas le darthé-payanisme ?
    Liturgie, dogmes et inquisition à déterminer.

  45. Darthé-Payan dit :

    @ Carol Deby

    Tu as encore rien compris. Ce que je te dis c'est à replacé dans l'époque révolutionnaire. L'Etre suprème est en faite une fête civile, civique et républicaine qui porte la vertu, la fraternité, la raison, l'intérêt général, la patrie, l'humanité universelle comme nouveaux paragdimes de l'action politique comme de l'action citoyenne. C'est en aucun cas du religieux. Qu'est ce qu'une fête nationale ? Qu'est ce que la fête des écoles ?

    Tu n'as pas d'arguments alors tu fais des alléluias ailleurs. Ici c'est un blog public pas de cirque religieux.

    Baruel a racontait cela et oui il y en a qu'il l'on crut. Et notamment le gouvernement de Vichy qui fera arrêté des Francs maçons et les livrera aux nazis qui eux les chassaient depuis quelques années. Les archives franc-maçonnes récupérées et retrouvées à Moscou sont édifiantes et on en parle pas beaucoup !

  46. Darthé-Payan dit :

    @ Carol Deby

    Tu sais au moins qui sont Darthé et Payan ?

    Aller va faire un petit tour sur Wikipéa.... l'encyclopédie de ceux qui n'achète pas des livres !

  47. Carol DEBY dit :

    A Darthé-Payan (n°341)

    Te rends-tu compte que c'est un esprit de secte que tu introduis dans ce forum. Des contradictions aussi énormes
    que dans le nouveau Testament, sont contenues dans tes derniers messages ! Tu retournes au "New Age", à l'Ere du verseau ou quoi ?
    Il n'y a pas d'arguments à fournir, contre des attitudes contradictoires, irrationnelles, comme celles que tu viens de développer.
    Attention ! Je ne condamne rien. Tant que tes croyances ne sont pas dangereuses, j'estime que tu as le droit de les soutenir. Mais gare au chemin vers les guillotines et les camps de concentrations. Les superexcités ont montré,dès 1793, où leur zèle pouvait mener.
    Avec cela, pas le moindre sens de l'ironie salvatrice.
    Demande quelques conseils d'humour à Pierre L.

  48. BA dit :

    Lundi 26 avril 2010 :

    Les taux grecs à 10 ans ont atteint un nouveau record lundi en dépassant le seuil de 9 %, entraînant dans leur sillage les rendements des autres pays fragiles de la zone euro, le Portugal en tête.

    A 18H00, les taux longs grecs étaient à 9,388 %, contre 8,680 % vendredi soir, après avoir atteint leur plus haut niveau depuis l'entrée du pays dans la zone euro, à 9,401 %.

    Le différentiel avec le Bund allemand à 10 ans qui sert de référence sur le marché s'élevait à 634 points de base, contre 561 vendredi soir.

    Les taux grecs à 2 ans, de leur côté, s'établissaient à 12,96 %, contre 10 % vendredi, signe d'une forte défiance à court terme sur la solvabilité du pays et sa capacité à réduire drastiquement ses déficits.

    Autre signe de défiance : les CDS grecs sont montés au-dessus des 700 points, un niveau record, ce qui fait de la Grèce un pays considéré comme aussi risqué que l'Argentine ou le Venezuela.

    Parallèlement, les rendements des pays périphériques (les moins sûrs de la zone euro) se sont fortement tendus, faisant craindre une contagion de la crise à d'autres pays de la zone euro.

    Or, plus le coût de la dette de ces pays se renchérit, plus cela freine le rétablissement de leurs finances publiques.

    Les taux à 10 ans du Portugal - la deuxième cible du marché après la Grèce - ont dépassé les 5 %, pour s'établir à 5,197 %, contre 4,958 % vendredi soir. Les taux à 2 ans ont atteint eux 3,639 %, contre 2,937 % vendredi soir.

    En Espagne, les taux à 10 ans étaient à 4,057 %, contre 3,890 % vendredi, et ceux à 2 ans à 1,872 %, contre 1,696 % vendredi soir.

    Enfin, concernant l'Irlande, les taux à 10 ans ont grimpé à 4,907 %, contre 4,777 % vendredi, et les taux courts à 2,994 %, contre 2,344 %.

    http://www.romandie.com/infos/news/201004261830040AWP.asp

  49. Carol DEBY dit :

    Au message n°346

    Ce n'est pas Wikipédia qui me sert d'informateur, mais bien l'oeuvre magistrale de Jules Michelet, ainsi que les corrections apportées par Louis Blanc, que j'ai lues et relues. Et toi ?
    (Histoire de la Révolution française, sept volumes, malheureusement pas encore sur la Toile, mais en belle réédition chez Jean de Bonnot, 1974)


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