05avr 10

Suite de l'affaire cruciale de la vidéo: les preuves du complot enfin révélées!

Mince! Les cloches sont de retour!

Mardi 6 avril 2010 Parmi les erreurs et manques de ma défense contre le lynchage médiatique ininterrompu dont j'ai fait l'objet depuis sept jours pleins, il y en a un qui est spécialement impardonnable! C'est de n'avoir jamais mentionné le combat de ceux qui luttent avec constance et précision contre la nouvelle Gorgone qu'est la meute médiatique considérée comme système. Je veux parler d'associations et sites tels qu'ACRIMED. Je suis rappelé à mon devoir de fraternité militante par des camarades qui me signalent un papier très documenté publié sur le site d'ACRIMED au sujet de l'affaire du siècle qu'est mon crime de blasphème contre un apprenti lyncheur. Je vous y renvoie avec gourmandise. A déguster lentement.  

B on, ma semaine de repos a été entièrement fichue. Et même ces trois jours de Pâques puisque France Info a attaqué de nouveau la matinée de dimanche avec l’affaire de cette pitoyable vidéo volée. J’ai du rentrer à Paris. Non pour  « m’expliquer » comme dit la journaliste du «Monde» d’une façon qui souligne assez bien l’intention incriminatoire de son papier corporatiste (je raconte ça plus loin). Non 230720096232pour «m’expliquer», donc,  mais pour mener la contre offensive ! Comme il m’est impossible d’exercer mon droit de réponse (une hypocrisie de plus du système médiatique), ni de lutter contre les innombrables raccourcis que cette vidéo a permis, j’utilise mon espace d’expression pour argumenter. Dans la précédente note je montrais la racine sociale du comportement moutonnier et lyncheur du système médiatique. Cette note est mon décryptage de ce qui m’est arrivé et dont je suis davantage le prétexte que la cause. Evidemment, je ne présente pas d’excuse. Au contraire. J’en demande à l’école de journalisme qui a monté ce coup! Car je montre qu’il s’agit d’un coup monté, relayé dans des conditions qui sont la négation des règles que ces mêmes belles personnes du système prétendent défendre.

Ce n’était pas une interview. Une personne qui se présentait comme étudiant en journalisme m’a posé des questions. En les récusant il y a eu une polémique qui a tourné à l’algarade. Cet étudiant avait déjà provoqué un incident quelques instant auparavant avec une autre personnalité avec le même procédé de la question provocatrice. Je n’ai donc pas fait de « déclaration » à propos 19082009657du métier de journaliste. J’étais dans une prise de bec avec tout ce que ce type de situation implique. Tout cela est banal. C’est la vie réelle avec ses prises de bec et ses fous rires. Les utiliser c’est de la manipulation pure et simple. On se souvient peut-être de cette photo d’un président de la république qui faisait une grimace en entrant dans un cimetière militaire parce qu’il avait le soleil dans les yeux. Un journal hostile titra « l’homme qui rit dans les cimetières ». Ici c’est « l’homme qui insulte la profession ».

Un étudiant en journalisme n’est pas un journaliste et un exercice d’école de journaliste n’a pas vocation à devenir un document mis en circulation pour l’information du public. Si on renonce à ce distinguo, on renonce à l’idée même que le journalisme soit un métier. Car si n’importe quelle prise de son et d’image est une information journalistique et si la personne qui les produit n’a aucune importance, à quoi bon des professionnels et des règles ? C’est si vrai que l’entretien pris une tournure très spéciale dont témoigne sur son blog Alexis Corbières  présent sur place pendant l’altercation. Je le cite: « Comble du non-professionnalisme du jeune homme, des amis témoins m'ont rapporté qu'il rétorquera à Jean-Luc : "Mais, je suis de gauche, et puisque vous me répondez ainsi, je ne voterai pas pour vous". Navrant. Il est donc clair que cet interview était totalement "hors normes". » C’est bien parce que cette différence entre un étudiant et un journaliste professionnel est essentielle  que la «journaliste» du « Monde » l’escamote pour crédibiliser sa posture d’indignation. Pour elle  il s’agit d’un journaliste un point c’est tout. Elle titre donc : « les invectives de Jean Luc Mélenchon contre un journaliste etc.…». Mais elle n’en était déjà plus à une usurpation près, après avoir inventé des citations de moi. Disons à sa décharge qu’elle n’est pas la seule à utiliser ce raccourci qui sauve une démonstration qui, sans cela, n’a plus de fondement.

La différence entre un étudiant et un pro, ne tient pas seulement à la qualification de l’intéressé et à la qualité de l’info produite. Elle fait la différence des règles du jeu. On peut choisir de répondre ou de ne pas répondre à un pro. Cette décision doit être 19082009658prise. A l’inverse, dans tous les cas un élève d’une école, du fait de son statut n’est censé produire que pour son école, ses professeurs à qui il rend des exercices. Un pro n’utilise pas de photos ou films  volés ou de propos volés. S’il le fait, il tombe sous le coup de la loi. Un pro ne règle pas un compte personnel en mettant en ligne des images volées. Sinon la loi et sur le droit à l’image est là pour frapper les contrevenants. Si je porte plainte contre Félix Briaud et contre son école, les conditions de ce tournage de vidéo et mon droit à l’image me garantissent une sévère punition pour les coupables et un juste et ample dédommagement financier mis à la charge personnelle des coupables. Ca va, Félix, tu la sens celle-là ? Je vais dire comme toi, avec la même hypocrisie « non ce n’est pas une vengeance, mais je pense que le statut de journaliste crée des devoirs donc je vais lancer une action en justice qui va ruiner pour longtemps Félix ». Je lance un appel pour que des étudiants en droit et école d’avocats viennent préparer ce dossier avant de que je confie à un  professionnel. J’ai trois mois pour porter ma plainte. Dans trois mois la meute courra après un autre lièvre et c’est bien le diable si la condamnation de Félix fera mieux qu’une brève. Qu’en pensez-vous ? Voila pourtant bien  ce qui se passerait si tout le monde agissait sur le mode de ce genre de petite cervelle de donneurs de leçon

Qui a  fait le plus de mal à l’image de la profession de journaliste dans cette affaire en particulier ? ? Moi, en utilisant mes mots dans une prise de bec devant dix témoins ? Ou bien Félix Briaud qui a mis en ligne la scène ? Ou bien la meute qui l'a diffusée et rediffusée, commentée tout ou partie ? La réponse saute aux yeux, non ? Pourtant cette contre performance n’est vue d’aucuns de ceux qui m’accablent. Ils sont persuadé que c’est moi le plus atteint. Ils pensent que ce qu’ils flétrissent l’est du seul fait qu’ils le veulent et qu'ils le répètent sans trève. Cela en dit long sur l’idée qu’ils se font de l’information. Mais surtout ca montre leur aveuglement total. Du fait même de la diffusion a répétition des milliers de gens sont convaincus par mon propos et non par l’intention de stigmatisation des mes détracteurs. Et moi, j'en suis désolé parce que des mots de polémiques tels que ceux là ne sont pas le raisonnement que je propose à propos des médias. 

Cet étudiant journaliste était en service commandé. C’est ce qu’affirme « l’express.fr » (publié le 30/03/2010 à 15:47 ) sous la plume de Delphine Dyèvre. Elle s’est renseignée à la source. Je cite et chacun pourra aller vérifier. « Au-delà du caractère anecdotique du violent et injurieux coup de gueule de l'élu, cette vidéo a un double objectif pour l'école de journalisme de Sciences Po Paris. Il s'agissait, dans un premier temps, de montrer que ce ne sont pas les journalistes qui poussent à la petite phrase. C'est en effet Mélenchon seul qui s'y adonne, sans y être poussé par le jeune journaliste. Deuxièmement, la diffusion ultra-rapide de cet extrait devait montrer aux étudiants quel format de vidéos fonctionne sur Internet. »

La meute qui m’est tombé dessus est juge et partie. La plupart des journalistes qui se sont mis à me vilipender sur leurs médias sont également enseignants dans l’école pour laquelle travaillait à cette heure là Félix Briaud. Cette liste est accessible, évidemment sur internet et chacun peut aller faire son recoupement. Le zèle de nombre d’entre eux 19082009659s’explique par cet esprit de caste aggravé. A l’inverse cela explique pourquoi d’autres, beaucoup d’autres, non seulement n’ont pas suivi la meute  mais m’ont appelé pour me dire qu’ils avaient refusé de le faire. Sans parler de ceux qui m’ont dit leur soutien. Mais oui ! Et pas seulement des ouvriers du rang. Aussi le haut de la hiérarchie !

Le sieur Félix Briaud n’est pas un nouveau né. D’abord au plan  professionnel. Présenté souvent comme un jeune tout juste arrivant à l’école dans le but de souligner la disproportion des forces entre lui et moi, il n’est en réalité pas vraiment un  petit « nouveau » sans expérience. Sa biographie sur internet en témoigne. « Stagiaire à temps plein » successivement à l’international Hérald Tribune, puis à Rue 89, il est actuellement sous contrat d’apprentissage pour Europe 1. Il y a bas bleu plus convaincant. Politiquement, non plus il ne s’agit pas d’un innocent lambda. Dans le milieu étudiant il n’est pas un inconnu. Son approche d’un militant politique comme moi n’était pas vraiment une première pour lui.

L’école de journalisme de sciences po n’est pas considérée comme un modèle par la profession et en particulier par les autres écoles de journalisme. C’est pourquoi plusieurs journalistes notoires m’ont  exprimé leur soutien ? Ce n’est pas seulement parce qu’ils ont trouvé grotesque de monter un tel « non évènement » en épingle pendant six jours de suite. Pas seulement parce que la manœuvre 230720096236pour exciter un esprit de caste qu’ils n’aiment pas les a rebuté. Ni non plus seulement parce qu’ils n’approuvent pas le choix fait pour régler un compte avec un homme politique que certains confrères détestent. Mais parce que l’école de journalisme de Sciences Po d’où est parti le coup n’est vraiment pas en odeur de sainteté dans la profession. Depuis le premier jour. Elle a été créée quand le Centre national de formation des journaliste de Paris (CFJ) était en cessation de paiement. C’était censé être le coup de grâce, attitude moyennement apprécié par la profession. Et attitude sévèrement contestée par l’UNEF  dès l’origine qui contestait à la fois la création de cette école dans une logique de business et le contenu de l’enseignement prévu du point de vue du formatage des esprits qu’elle y voyait !

L’école de journalisme de Sciences Po a un intérêt matériel que lui procure l’action malhonnête du coupe jarret Briaud : la publicité gratuite de masse que lui vaut la diffusion de cet épisode.  En effet l’école intervient sur le marché des écoles de journalisme car il s’agit d’un commerce éducatif comme un autre. Les droits d’inscription s’étalent de 0 euros (pour les boursiers) à 12500 euros annuels… On se rend compte du genre de règle d’éthique et de professionnalisme  que  cette école dispense quand on lit le témoignage de Briaud qui affirme avoir décidé de publier cette séquence pour me punir de lui avoir mal parlé sur Agora Vox : « je trouvais inquiétant qu’un homme public manque de respect envers une personne, qu’elle soit journaliste ou non. Quand on est un homme politique cela pose des questions. S’il s’était excusé je n’aurais pas publié cette vidéo. Ce n’est pas une vengeance, mais je considère que c’est une personnalité publique qui a une responsabilité.  » On voit le niveau du donneur de leçon ! Mais cette version « bien pensante » est annulée par le fait que la bande vidéo parait avec en incrustation initiale de titre sur Daily motion  « école de journalisme de Sciences Po », ce qui veut dire que cela s’est fait avec l’accord de l’école et pour sa propre publicité.

Les leçons de bonnes manières que l’on me donne, avec toute la condescendance des belles personnes, sont très mal venues de la part de nombre de ceux qui les assènent. Quand je lis que cette épave de Phillipe Alexandre me fait la morale dans tel grand journal de la presse régionale, j’ai la nausée. En 1988 cet homme ironisa sur  mon « teint jaune » et  mon « sourire de hyène » dans le journal « l’évènement du jeudi ». Et quoique j’ai dit et écrit à l’époque aucun de ses confrères n’exprima aucune remarque publique contre ces assertions « nauséabonde », comme on dit maintenant. Et l’intéressé ne s’en excusa pas, bien que je sois allé le lui demander les yeux dans les yeux. Ce même besogneux se déchaina contre Martine Aubry avec une délicatesse qui força le dégout des plus mal intentionnés19082009656 à l’égard de Martine Aubry. Quand à la dame Béatrice Gurrey du journal « Le Monde », seule volontaire pour faire la basse besogne corporatiste qui occupe une page du monde elle pratique une forme de trivialité du même acabit. Voici comment cette dame a procédé pour obtenir de quoi fabriquer des citations de moi. A 22heures 30 mon portable vibre et affiche un « numéro privé ». J’attends précisément depuis le matin un coup de fil d’un membre de ma famille qui a ce genre d’affichage parce qu’il s’agit d’une personne âgée qui appelle d’un fixe. Je décroche « allo ? Bonsoir, c’est Beatrice Gurrey du journal « Le Monde » je suis désolé de vous appeler si tard mais il faut qu’on parle de l’affaire, vous savez bien ». Moi, interloqué : « je ne vous dérange pas au moins, il est 22 heures 30 tout de même et je suis en vacances et j’attends un coup de fil  ? ». Elle : « mais je viens de vous dire que je m’excusais ! ».  Moi « mais moi je ne vous excuse pas ! Je ne veux pas répondre à cette heure et à vous. Je parlerai demain dans deux émissions de télé vous vous y reporterez ! » Bref, vous devinez la suite : je lui dis que je ne veux pas m’exprimer avant ces émissions, que je ne lui répond que par courtoisie et pour éviter qu’elle écrive que j’ai refusé de lui parler, que je ne lui donne pas d’interview car je relis mes interview et que là je n’ai pas le temps de le faire.  De tout cela évidemment elle se contre fou. Elle en tire quelques phrases rangées selon ses gouts mais qui lui permettent de donner à son poulet une allure « d’enquête ».  Son article parait le lendemain matin. Ce n’est pas beau ça comme méthode de journalisme professionnel ? La veille à 22 heures trente pour le lendemain sans qu’aucun motif d’urgence ne soit en cause ? Et les citations, en dépit du fait que j’ai refusé de m’exprimer avant mes passages télé ?  Ces sortes de gens n’ont aucune autorité morale pour donner des leçons de bonnes manières.

Les mêmes qui me reprochent d’attaquer « toute » la profession sont ceux qui parlent eux même de la « classe politique » comme d’un tout, pour mieux flétrir ses comportement supposé liés à sa position dans la société. Je récuse le concept de « classe politique » qui fait fi des clivages idéologiques et des niveaux de responsabilités si différent entre élus, militants et dirigeants. Mais je sais que le concept sert à valider le droit de la corporation médiatique à sa propre existence en tant que telle et aux droits de regard qu’elle s’attribue. Je suis frappé de lire  dans la page du «Monde» qui fonctionne en fait comme un manifeste corporatiste,  un encadré qui sous le titre « attaquer un journaliste n’est pas anglais ». Bien sûr, on pense d’abord que le journal rappelle là son intime lien anglo-saxon qui le conduit à publier en anglais chaque semaine un supplément « New York Time ». Mais non !! Il s’agit de montrer qu’aucun anglais ne se permettrait ce que Mélenchon se permet.  Et pourquoi ? Parce que plus personne n’en a les moyens face à la puissance de la presse. Tel quel ! Le cri du cœur révèle un effarant gout de la domination : «la peur des représailles, de la part de titre aux tirages colossaux et la puissance de propriétaires de journaux – en particulier le magnat australo-américain Rupert Murdoch dont les quotidiens contrôlent 40% de la diffusion nationale – ainsi que la faiblesse de la commission de plaintes  en matière de presse, expliquent le flegme des politiques face à la bourrasque. Un comportement anglais sommes toute».

C’est dans cette soif de reconnaissance et de pouvoir qu’il faut chercher l’obsession de tirer de moi des excuses ! Le mécanisme est très insidieux. Je le décris. Quand une vague de cette ampleur se lève, il est vrai que dans un premier temps la victime de la meute intériorise ce qui arrive. C’est le piège. Je pense que ceux qui déclenchent ce genre d’effet de meute le savent. Peut-être que c’est tout simplement évident. Je n’y avais jamais pensé. En tous cas un grand professionnel de la presse que j’ai eu au téléphone a commencé par ça : « n’intériorisez pas ça, ça n’en vaut pas la peine ». Cette intériorisation c’est le pire, en effet. L’ennemi entre en vous et vous suggère mielleusement la capitulation. J’ai été frappé de voir que c’était partout le même refrain. Par exemple c’était la première 230720096235question de la « journaliste » du Monde : « est-ce que vous ne regrettez pas ce que vous avez dit ? » La même question est venue sur le plateau du Grand Journal à Canal Plus où pourtant l’ambiance n’est pas à l’agression. Et ainsi de suite.  Je me suis souvenu d’une discussion avec Vincent Peillon à ce sujet. Je l’avais accusé sur ce blog d’avoir reculé et de s’être excusé vis-à-vis de Chabot. Je le faisais  sur la foi d’une brève lue dans « Le Monde ». Il me le reprochait. Il me dit qu’il ne s’est nullement excusé et que le journal avait retenu une phrase dans un entretien très long. On voit que les méthodes ne changent pas… En général, à la manie des excuses est attelée tout un vocabulaire dont le mot « dérapage », utilisé à tout bout de champ, résume bien l’idéologie sous jacente : il y a une route, c’est elle qu’il faut suivre, sinon on dérape et on sort de la route.  La route est toute tracée. Le bon sens exige de la suivre ! Vu ? Ce n'est pas une formule, c'est mot pour mot ce qu'écris a mon sujet "la Voix du Nord: "à force de déraper, le délicat M. Mélenchon a fini par sortir de la route". La route! Tout est dit. Présenter des excuses - à qui? au provocateur Félix Briaud? à la corporation? –  pour ce «dérapage» ce serait légitimer toute la manœuvre et tous les moyens utilisés pour me frapper dans cette circonstance alors même que c’est en les examinant qu’on comprend ce que je dénonce. 

 Nombreux sont ceux qui ne sont plus dupes des effets de meutes dans les médias. Nombreux sont ceux qui voient comme moi combien le problème est dorénavant senti de l’intérieur du métier.  Ce métier connait une évolution foudroyante. La précarité et le star système sont les outils d’une déstabilisation sans précédent. Je dirai mal ce qu’expliquent si bien tant de sociologues et de militants. La mise à la norme de tous les gouts vaut autant dans l’agriculture que dans les médias. Quand un logiciel peut d’ores et déjà remplacer un journaliste de salle de rédaction (voir le chapitre d’Ignacio Ramonet sur le sujet), les prompteurs peuvent faire de n’importe qui un « présentateur ». Tout cela ne fait que souligner le caractère suicidaire de ce qui a été entrepris contre moi, en rabâchant cette vidéo. Certes elle m’atteint dans la bonne société. Mais elle déclenche un tonnerre de rigolades et de connivence avec moi dans les chaumières et des dizaines de messages de sympathie me parviennent après chaque passage de la vidéo.  Qui va expliquer à la profession quel problème elle a avec le grand nombre et non pas de la faute « des politiques » comme le pense les vieilles badernes du journalisme de papa mais du 230720096233fait même de la faillite évidente d’une certaine manière de faire moutonnière, corporatiste, uniformisée, bien pensante, donneuse de leçon, voyeuriste, piégeuse. Le dire est-ce un tabou ? En me prenant de bec avec Félic Briaud je disais mon dégout de voir un jeune esprit si tôt perverti par ces façons de faire.  Son impuissance à le  comprendre, sa soumission à l’idéologie professionnelle dominante me consternent. 

La vigilance à l’égard  des « écoles de journalisme » est une question très actuelle. Il faut savoir qu’il n’existe aucun diplôme national unique de journalisme. Tout au contraire il y a un maquis de titres et de filières concurrentes. D’abord les diplômes d’écoles dont certains sont homologués par le ministère de l’enseignement supérieur. Mais  ils sont très diversement reconnus dans les faits si l’on en juge par le résultat de la cooptation dans les salles de rédaction qui sert d’étalon de mesure de la valeur d’une formation dans la profession. Il y a ensuite les diplômes universitaires du niveau bac plus deux, délivrés en IUT. C’est le DUT information et communication, option journalisme. Et enfin les diplômes universitaires de niveau master (master information et communication, spécialité journalisme). Mais la profession est essentiellement dominée par les diplômes d’écoles privées, et notamment le diplôme du CFJ de Paris et de l’ESJ de Lille. Jusqu'à l’arrivée de l’école de Sciences Po sur ce marché, le diplôme le plus prestigieux était celui du CFJ-Paris. Le CFJ est le « centre de formation des journalistes » de Paris, centre privé créé à la libération pour former les journalistes de manière indépendante. Il est  homologué par le ministère de l’enseignement supérieur et dépend du CFPJ (Centre de formation et perfectionnement des journalistes). Ces titres de gloire ne valent pourtant pas certificat de perfection. En effet le CFJ offre une confusion qui pose problème : il mélange formation des journalistes et formations à la communication pour les entreprises et les institutions. Ce n’est pas du pareil au même pourtant ! Il n’y a donc aucun contrôle démocratique sur le contenu de la formation des personnes qui s’apprêtent à faire le premier des métiers de formation de l’esprit public des citoyens ! Les formations données sont donc prévues pour être attractive dans  la concurrence des écoles. La norme de résultat est donc le rendement du placement que représentent les frais d’inscription et de scolarité pour celui qui les acquitte et non la valeur professionnelle, philosophique ou civique de l’enseignement reçu. 

Ill faut savoir qu’il n’y a aucune condition de diplôme exigé pour l’exercice du métier de journaliste, pour bien comprendre la situation. Ce qui fait le journaliste et lui crée des droits particuliers (niveau de salaires, privilèges fiscaux, brassard de presse etc) c’est la carte de presse. Et la carte de presse est accordée à toute personne exerçant son activité principale et régulière comme journaliste et rémunérée par une entreprise de presse. Sans autre condition de niveau ou de qualification. Dès lors tous les débordements qui s’observent dans cette période d’internet ascendant vont faire florès.

La méthode de la vidéo volée est à présent un effet très  recherché. Après moi qui ?  Martine Aubry selon , selon slate.fr. Puis qui ? En fait je m’en fiche. Cet épisode m’a rendu un fameux service. Il m’a assuré une cote d’inflexible qui n’a peur de personne en béton armé. Quelques puissants esprits qui ont tout compris m’ont déjà démasqué. Ainsi « l’express.fr» : "L'expérimentation est réussie. Coup réussi également pour le président du Parti de Gauche, qui a très 19082009662largement fait parler de lui sur le Web. Par ailleurs, sa colère est à relativiser. Jean-Luc Mélenchon a pour habitude de verser dans la caricature lorsqu'il s'agit des médias. Il est par ailleurs connu pour être une "grande gueule". N'aurait-il pas sur joué la colère pour s'assurer une plus large diffusion? » Ciel je suis découvert ! J'adresse un salut admiratif à l’école qui a formé cette jeune journaliste stagiaire sous payée et esclavagisée mais qui se montre un chien de garde du système aussi pervers.

Je vais maintenant donner de mes nouvelles personnelles. Passé le premier moment de surprise j’étais cependant perplexe. Je ne me souvenais pas du tout de la scène. J’ai tant de prises de bec ! Je suis comme ça. Je ne veux pas changer. Je ne me mettrai pas dans le moule des belles personnes. La politique lisse, sans odeur ni bruit c’est bidon. Bon alors, où eu lieu cette engueulade ? D’abord la vidéo ne me disait rien. Bien sur, je me suis vite rappelé. Amnésie de confort. En fait après trois mois de campagne électorale et à la veille d’un long et épuisant voyage en Amérique latine, je voulais surtout avoir quelques jours de vacances. Bref, je n’avais guère envie de remettre l’armure et de remonter sur le cheval. Je pensais que cette histoire, compte tenu de sa base nulle et misérable, s’arrêterait assez vite. Mais l’emballement a eu lieu. C’est comme un feu. Plouf ! Quand ca part c’est fulgurant. C’est ce que l’on appelle un "effet de système".  Je reviens à mon récit personnel. La scène d’abord. Le jour de la vidéo. Quand on est dehors il y a toujours quelqu’un qui surveille aux alentours pour éviter que des gens trop excité m’approchent ou des dérangés comme il y en a de plus en plus qui sont très agressifs et parfois dangereux. La routine. On m’avait prévenu qu’il y avait un «provocateur». Dans notre vocabulaire ça veut dire une personne qui veut créer des incidents. On m’a même dit "un étudiant journaliste". J’ai oublié. Avant moi il s’était adressé à Pascale Le Néouannic, candidate et secrétaire nationale du Parti de gauche. Il lui a demandé « le Front de Gauche est un échec, que comptez vous faire ? ». Il avait déjà été fraichement accueilli. La question est tellement absurde qu’on comprend l’intention assez facilement : il s’agit de quelqu’un qui doit ramener à l’école un «sujet». Donc on doit se méfier. Je ne l'ai pas fait. j'ai oublié la mise en garde. Je me suis dit "bof! c'est juste un étudiant, il faut que je fasse un effort"… J'ai eu tort. Je ne parlerai plus jamais à ce genre de personne, c'est promis! A cette heure, cependant,  j'ai envie de sourire.  Le judo politique ça existe. La nouvelle inquisition médiatique s’en est pris plein la figure dans les chaumières. Et moi les chaumières c’est le monde qui m’intéresse. Ceux là sont de mon côté. S’il est incontestable que cet épisode m’a sali et défiguré dans les milieux quoi comptent en haut lieu, il n’est pas moins incontestable que la haine contre mes agresseurs a également monté d’un cran comme je le constate partout en promenant et en lisant le courrier que je reçois. Mais ça, ce n’est pas moi qui l’ai voulu ni organisé.  La meute s’est tiré une balle dans le pied !

Avant de conclure, je voudrai adresser des remerciements très chaleureux à un certain nombre de personnes.. D’abord je remercie tous ceux d’entre vous qui m’ont exprimé un soutien personnel. On a beau être en armure les trois quart de son temps dans la vie, parfois, elle pèse. Ce qui m’a plu c’est que vous 19082009662avez parfaitement compris, vous aussi, le procédé  utilisé. Souvent vous vous êtes mobilisés sur la toile. Les clameurs d’indignation préfabriquées et convenues ne vous ont pas plus impressionnés que moi. Je veux remercier aussi les nombreux journalistes qui ne se sont pas joints, volontairement, à la curée, parce qu’elle leur paraissait ridicule ou que le procédé utilisé contre moi les dégoutait. Mention spéciale à ceux qui ont dit, publiquement, sur leurs médias respectifs, le contraire de la meute et surtout ceux qui ont poussé le courage jusqu'à dire que j’avais raison. Au moins ceux là ne seront plus suspects quand ils inviteront les autres catégories sociales à voir plus loin que le bout de leur nez corporatif. Du coup j’en profite pour remercier aussi les syndicalistes des médias et des syndicats ouvriers qui m’ont écrit pour me dire ce qu’ils pensaient de la façon dont ils ont été traités par le système médiatique : les « preneurs d’otages » de la SNCF, les métallos « bluffés par Sarkozy » de Grandange et ainsi de suite. Toute cette rage impuissante qui est contenue partout et qui doit, bien sur, se formuler politiquement pour devenir un fait positif. Ce blog accueille évidemment vos témoignages avec bonheur. N’oubliez pas de donner les noms des personnes concernées. Leur photo aussi pour qu’on puisse les reconnaitre si on les rencontre. La mienne est partout.


705 commentaires à “Mince! Les cloches sont de retour!”
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  1. Pierre L dit :

    Il faut faire court dans les journaux de TF1, France Télévisions, France Inter, RTL, Europe 1 etc....

    Maintenant il faut faire court ici aussi.

    Monsieur Mélenchon, zavez recruté votre "webmestre" dans une école de journalisme ?

  2. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up
    (suite)

    Hold-up dit :

    "Je l’ai dit. Ce que je » vous » » reproche » c’est votre machisme qui heurte sur le blog. Votre côté » brut de décoffrage » : » Et vas – z-’y -que- j’- t ‘ y- pousse- la- p’ tite -dame que je m’y mette ». Détestable.
    Et si votre pensée est rude mais structurante, ce sont vos manières que je n’aime pas. Après bien sûr, tu peux me traiter de lopette, » de moraliste » si ça te chante, ou de » gauchiste boboïsant » ce que je sais que je ne suis pas."

    Le débat est rude, contradictoire, dur parfois passionné généralement. Mais, si je suis dans la confrontation parfois c'est parce que je trouve que beaucoup par facilité, par ignorance, par posture, par acceptation du politiquement correct ne mènent pas le bon combat à Gauche et au sein de la gauche comme pour la Gauche. C'est ce que je dénonce régulièrement. Libertarisme pas forcément républicain et laïque voire parfois négation de la république,, pablisme et anticolonialisme en phase de décompositon, et point central de toutes questions : le sociétal alors que pour moi et les républicains socialistes les questions républicaines, sociales et de souveraineté sont primordiales. Divergences claires pour moi.
    _

  3. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up
    (suite)

    Hold-up dit :

    "Car je sais que lorsque l’on subit une offense, l’autre est toujours un salaud tandis que lorsque l’on offense nous -même et qu’on entend quelques plaintes surgir à proximité, l’autre est indéniablement un pauvre « moralisant » qui chiale. Pardonne – moi si j’évite autant que faire se peut, d’agir ainsi ou de penser comme ça.
    On appelle ça « l’ Humanisme » il me semble. Je sais que ça faisait rire hier pas mal de marxistes. Pas tous.Je m’adresse à ceux -là qui ont bien compris qu’il ne pourrait y avoir de révolution sans un humanisme comme socle premier de valeurs. Dites encore hier stupidement » bourgeoises » – On sait où cela a mener ce genre de blague de peu de goût. Vers le stalinisme et le colonialisme. Au choix. Pour ma part je veux jeter les deux."

    Loin de moi de penser cela. La fragilité, la sensibilité à fleur de peau ne sotn pas le signe d'une faiblesse c'est le signe d'expression d'un militant qui est un être humain comme un autre. Chacun ses forces, chacun ses faiblesses cela est propre à chacun et à la vie.

    On peu être un(e) militant(e) et être néanmoins homme ou femme. Tu crois que cela fait plaisir de s'entendre traiter de raciste, de Le Peniste par certains sur ce blog en sachant d'où je viens, ce que ma famille a connu et subi et ce que j'ai moi-même rencontré enfant ? Non cela fait mal et je trouve que certains y sont allés avec hargne et parfois volonté de salir ou de faire mal ou encore de disqualifier mes propos et ma personne, en employant des mots comme provocateur, de flic infiltré. Ceux qui me comparent à un raciste, blanc, colonisateur, islamophobe, nationaliste, Le Peniste et zemmourien crois-tu qu'ils font volontairement ou que les choses leurs échappent ? Je suis désolé pour eux (les manichéens, les étiqueteurs patentés, les classeurs en boite); je ne suis pas très blanc de peau, je ne suis pas raciste, je ne suis pas islamophobe (d'ailleurs je ne sais pas ce qu'est), je ne suis pas colonialiste, je ne suis pas Le Peniste, je ne suis pas zemmourien, je ne suis pas nationaliste. Je suis tout simplement républicain socialiste jacobin laïque patriote internationaliste et universaliste et c'est ce qui gène car cela ne rentre pas dans les schémas préétablis, les cases où l'on classe et le politiquement correct de la pensée unique binaire. Je suis aussi un libre penseur et ça aussi cela gène et n'entre pas dans les schémas préconçus binaires et manichéens de certains sur ce blog.
    _____

  4. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up
    (suite)

    Hold-up dit :

    "Socialisme ou barbarie.
    Jennifer – elle l’a dit, elle-même, alors je me permets de le rappeler – est directement liée à l’histoire de la République Espagnole alors quand je vois vos passes d’armes, je me dis que le problème se situe ailleurs que dans l’ordre politique « pur » et que décidément nous ne savons pas nous parler, les nerfs à vifs. Bonjour la raison républicaine ! Les vrais Républicains ne sont pas des soudards ! Même s’ils ont mal interprété un propos qui a ouvert des plaies vives ou parce que des avis divergent de leur principes, ils ne peuvent pas se conduire comme des soudards. Point.
    "

    Moi aussi, je suis directement liée à l'Histoire de la République espagnole, à l'Histoire de la Pologne, à l'Histoire de la France et des « errants dépenaillés des routes », des camps de la mort nazis. Mais moi, je ne haïs pas la république. Je ne plaque pas mon histoire sur la réalité d'aujourd'hui. Je dois tout à la république et à l'école publique et laïque. J'aime la France mon pays, ma patrie républicaine et je suis le produit de cette belle idée républicaine d'émancipation et d'assimilation. Pour moi, la république est la plus belle conception et la plus belle réalisation politique et humaine. La faire sociale, laïque, émancipatrice et universaliste serait le chef oeuvre politique et humain accompli
    ________

  5. Hold -up dit :

    N ° 308 -Mario Morisi

    J'ai beaucoup apprécié votre message
    Un article fort intéressant en complément de votre analyse :
    http://www.minorites.org/index.php/2-la-revue/716-vie-de-m****-bouffe-de-m****-corps-de-pauvres.html

  6. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up
    (suite et fin)

    Hold-up dit :

    "Aussi, je me contente de lire tes textes sur les révolutionnaires Corses ou autres. Cela me convient. J’estime que mon rôle ici n’est pas d’en rajouter dans la haine des uns ou des autres, les caricatures ou les noms d’oiseau. Je préfère réserver cela à nos adversaires politiques ou à nos ennemis. Car aujourd’hui nous ne sommes plus dans le cadre du pur affrontement politique classique. Nos ennemis sont à la barre et ils veulent nous faire payer une deuxième fois la crise financière et nous regarder crever la bouche ouverte.
    Quelqu’un a dit : les Retraites, parler des Retraites ! Il a raison bien sûr ! … mais je trouve qu’au point où nous en sommes, c’est rester encore beaucoup trop sur la défensive et demain se faire encore complètement laminer.
    Et quoi ? Dans un an, quelqu’un criera dans la nuit : » la Sécurité Sociale, parlez de la Sécurité Sociale ! «
    Il est temps je crois de lancer une plateforme politique de reconquête républicaine et d’en appeler sans plus tarder AUX ASSISES POUR UNE 6 ° REPUBLIQUE !
    Trop c’est trop ! On va faire encore un tour de quartier sous le soleil printanier et attendre que les 12% représentatif de l’ UMP tonde tous les Français un par un ?
    Ce n’est que parce qu’il y aura un nouveau » Transcendental » en politique que ça réveillera les esprits ; il y faut pour cela un vecteur politique neuf afin d’ abattre comme le dit » Nipontchik » cette 5° pseudo-république bonapartiste héritière d’un coup d’état militaire très feutré en 1958 suite au putch d’ Alger.
    Le jour où l’on mettra en parallèle ce biais institutionnel pourri dès l’origine qui vit la transformation parlementaire de la République en » monarchie républicaine » (?), c’est à dire au retour bonapartiste du pouvoir exclusif à l’exclusion des autres forces vives par divers moyens appropriés ….
    ……avec le couvre -feu de 2005 qui vit tout un pays ligué contre une jeunesse écœurée et complètement abandonnée depuis une trentaine d’année et dont chacun des insurgés montrait sa carte d’identité Française aux caméra de télévision, présentes sur les lieux, et dont les journalistes tentaient d’être les témoins de la révolte et d’ en transmettre le contenu POLITIQUE …
    ……le jour oui, où l’on mettra en parallèle le racisme d’état aujourd’hui perpétré par le Sarkozyme revanchard et la
    » Crise de la Représentation Générale » de notre démocratie malade et impuissante à agir pour régler les problèmes des Françaises et des Français, nous aurons alors accompli un grand pas vers l’ humanité – La nôtre et vers la 6° République. Sociale et Démocratique.
    Bonsoir."

    Le problème c'est que les gens n'aime plus à la fois le politique, la politique et la république et c'est le défis d'un parti de gauche qui se revendiquerait républicain et socialiste et qui ferait comme objectif l'émancipation de la personne humaine par la souveraineté et la citoyenneté. La république sociale et universelle. Remettre le citoyen et la république au centre de toute chose et tout projet politique.

    Faire converger les initiatives sociales (salaires, emploi, retraites, école, services publics, santé) et les initiatives politiques vers un processus constituant d'une république démocratique et sociale. J'ai pas mal d'idées et de propositions mais j'ai bien peu r que le webmestre n'apprécie pas trop une longue contribution. Quelques pistes : parlement prééminent, exécutif collégial (en finir avec le président de la république et le pouvoir personnel soit présidentiel soit primoministériel. Des ateliers civiques où les citoyens pourraient faire évoluer ou changer les lois, un parlement sociale, la souveraineté et la citoyenneté jusqu'au bout dans les institutions, la cité, l'entreprise. Etc... Robespierre, Jaurès, Moulin, et pourquoi pas JL Mélenchon s"il s'en donnait la peine et franchissait les écueils des renoncements par exemple sur l'Europe ou la socialisation de l'économie?!

    Fabien

  7. Pierre L dit :

    Darthé-Payan dit:
    7 avril 2010 à 21h19

    .........Je suis désolé pour eux (les manichéens, les étiqueteurs patentés, les classeurs en boite)..........

    ........Je suis tout simplement républicain socialiste jacobin laïque patriote internationaliste et universaliste.......

    Donc attention :

    Aux "étiqueteurs patentés" : pour Darthé-Payan prévoir sept étiquettes.

    Aux "classeurs en boite" ben prévoir sept boites...

  8. jennifer dit :

    Je n'en ai vu que 20mn à la fête de l'huma tant c'était insupportable. L'horreur absolue

    http://www.dailymotion.com/video/xcux87_gaza-creve-l-ecran-bande-annonce-fr_shortfilms

  9. SYL dit :

    ca va mieux en le lisant.....merci

  10. yan le dour dit :

    Moi aussi Jennifer, le fascisme rouge à l'état pur!

  11. Hold-up dit :

    @ Darthé Payan

    Je t'ai lu - Merci. Je ne vois rien à ajouter présentement. Comment ne pas être d'accord avec tes idées lorsqu'elles sont formulées ainsi. Clairement, sans emphase et sans qu'on se dote d'un casque en fer, pour pouvoir les entendre. Dis comme ça, que te dire, ça me va personnellement... A suivre donc.

    Une critique cependant si tu me permets : constructive j'ose l'espérer et absolument pas polémique. Je ne sais comment le dire, plus une impression qu'une raison véritable au vu de la clarté de ton message. Je pense aux Femmes et à la Jeunesse de ce pays.

    Entends -moi bien, car c'est une impression qui me hante. Comment faire comprendre que la république c'est le partage raisonné du pouvoir et non pas la volonté de faire revivre "la soldatesque napoléonienne"
    (post - républicain)qui occupe le terrain sans prendre la peine de demander quoi que ce soit à la plupart des membres du peuple ? Il y a eu tant de confusions, voulues et prolongées... Comment faire pour que la république n'ait pas l'air de se raidir pour verser dans une phase terminale dégénérée qui est toujours l'Empire et la fermeture du mouvement historique qui nourrissait la république avant ce dernier avatar du pouvoir concentré et absolutiste ? La République est -elle condamnée à terminer en Empire omnipotent et criminel comme on le voit avec les USA aujourd'hui ?

    D'où aussi dans ce droit fil, quelle vision de la République, les Femmes portent -elles, ELLES ? Et les républicains classiques sont -ils prêts à leur ouvrir grandes les portes du pouvoir autre que celui symbolique de trôner sur une cheminée d'une Mairie et en plâtre la plupart du temps (oui j'exagère mais c'est pour enfoncer le clou) ? Tu va me répondre que tu es pour l'égalité entre les sexes et qu'il n'y a pas lieu de poser le problème comme ça. C'est juste une impression, l'aspect un peu comment dire... martial... de l'ensemble. Cela dérange, cela rebute.

    Sans remonter à Olympe de Goujes, hein, j'aimerais avoir l'avis des Républicaines sur ta vision, ton projet. Quelles sont leurs contributions à ce projet ? Quelle vision originale peuvent -elles apporter ?
    Sont -elles intéressées par une refondation républicaine dans le sens Sociale et démocratique de la dite République ?. J'imagine pour certaines que oui, mais il ne faudrait pas recommencer les " présupposés " anciens qui voulaient que puisque tout bon républicain est pour l'Égalité des sexes - Par Principe - il n'y aurait pas lieu de leur demander leur avis. On a retrouvé cela dans le mouvement révolutionnaire en général...avec les révoltes des femmes et l'émergence des dits " féminismes "...

    Et la Jeunesse, comment la réintégrer dans un projet dit " républicain" de manière offensive, structurante et accomplie ? Cette Jeunesse complètement désabusée, rebelle et devenu elle -même cynique à force d'abandon par ceux qui faisaient de grandes phrases pour prendre le pouvoir et s'en servir pour leurs seuls comptes et plus largement ces dernières années pour servir le capitalisme financier " off shore " et ajouter à l'amertume globale qui pervertie tout désir d'action politique après - coup ?

    C'est quoi la République face à ça : http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/labassijysuis/index.php?id=90270

    Comment fédérer la Jeunesse autour d'une République véritablement soucieuse de son peuple dans toutes ses chatoyances inventives et respectueuse de leurs origines à condition de les laisser s'exprimer par une " transcendance" partagée : un projet politique digne de ce nom qui ne serait plus basé sur la manne et son éternelle recherche plus ou moins infructueuse. Trop longtemps une vision rabougrie de la république prônée par certaines forces de droite ont fini par exclure la Jeunesse à force d'ostracisme et de répression quand elle ne la sacrifiait pas littéralement - cette jeunesse " pauvre " d'hier - sur les champs de batailles coloniaux dans des guerres perdues parce que contraires aux idéaux de liberté et de souveraineté devenues normes mondiales (héritage de la République Française à la base ! Et oublié) - il y encore peu (avant l'Impérium US et la Pax Americana) -

    Émission à écouter sur cette Jeunesse Pauvre, hier inutilement broyée pour servir des intérêts de classe qui n'étaient évidemment pas les siens :
    http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/emissions/sur_docks/

    OK -

  12. jennifer dit :

    Ydaho
    Je ne vivais pas en France pour le vote Chirac mais je pense que tu as bien fait. En aucune façon Le Pen n'aurait gagné! Par quelle vue de l'esprit la gauche a pu penser cela? Je pense que tu as eu raison. Par contre la gauche radicale qui a appelé à voter cela c'était une compromission incroyable. Elle aurait pu appeler à voter blanc par exemple.
    Sur ton appartenance politique, je trouve vraiment super qu'il y ait des gens comme toi au PS. Bien sûr tu ne dois pas exprimer tes idées mais ça me donne une autre vision des choses.

  13. jennifer dit :

    4 août
    La dernière fois que j'ai ouvert un de tes liens qui m'étaient adressés, c'était pour voir de la porno avec des chanteurs noirs, tous les beaux clichés racistes et sexistes que tu adores.

    Par contre, là je n'ai même pas vu que tu m'envoyais un post. Mais ouvrir un lien que tu m'envoies je ne le ferai plus. Tu as épuisé ma confiance.

  14. ydaho dit :

    Darthé payan, les "jeunes" d'aujourd'hui, ceux qui ne sont pas tout a fait ou pas du tout blanc, c'est pas qu'il n'aiment pas la république, c'est la république qui ne les aime pas.. Ils sont comme des enfants perdus, alors ils se battent avec leurs armes a eux.. Je suis pas psy mais leurs agissements ont quelque chose du "rapport a la mère"... Les temps changent et les réponses au mépris change aussi...
    Je ne suis pas l'un deux, mais même moi j'ai quelques fois envie de cette violence, je sais qu'elle ne règle pas tout, mais ça fait du bien de l'exprimer ! quoiqu'il arrive..

  15. ydaho dit :

    @Jennifer, avant d'ouvrir "automatiquement" un lien, promène ta souris dessus et regarde en bas dans la barre des taches, l'adresse réelle s'affiche.. et tu peux voir ou cela risque de t'emmener.. En fait lorsqu'on transmet un lien, on peut aisément le "renommer" pour lui faire dire autre chose que la direction vers laquelle il t'emmènera...

    Il y a d'autres militants au P.S. qui pensent comme JML.. Mais c'est difficile de partir et de se donner a soi même l'impression de trahir une vie... c'est comme ça, les gens honnête ne se refond pas.. JML a mis trés longtemps a partir, et il a toujours sa carte...On sait jamais.. l'espoir est toujours dans le "cœur" des militants..

    Je vais filer..

  16. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up

    Attention Hold-up. La république ce n'est pas le partage du pouvoir (d'abord entre qui et qui ?). La république c'est la chose publique. La république émancipatrice (je fais court) est le pouvoir souverain du peuple citoyen. C'est donc la ctioyenneté et la souveraineté par tout et pour tous fat ou exercer partout et par tous.

    Je vais te précisais ma pensée.

    Le républicain que je suis parle de personne humaine dans son unité, son indivisibilité. Je ne fonctionne pas en homme, femme, jeune, maghrébin, musulman, chrétien, homosexuel, breton ou "93" etc...

    Je ne découpe pas la collectivité nationale à rondelle, en portion, en communauté, en tribu, en confessin religieuse, en pratique ou orientation sexuelle, en sexe déterminé etc...

    Si je fais une distinction c'est au titre de civilité Madame, Monsieur. Car je me vois mal dire bonjour Madame à Monsieur et bonjour Monsieur à une Madame.

    Ce qui m'intéresse c'est qui rassemble, qui transcende les personnes vers ce que j'appelle l'intérêt général c'est à dire la république et ses lois communes.

    La jeunesse doit être traitée comme un adulte (jeune selon son état civil) ou un adulte en devenir. Donc pour moi, il est citoyen de plein droit et surtout à partir de 18 ans de plein exercice. Donc, au même titre que l'ensemble de la population elle doit prendre part à la définition de l'intérêt général, l'expression de cette volonté et aussi être auteur et actif de sa propre vie comme du devenenir de la république. Cela passera pas l'instruction civique de la maternelle au lycée. Le vote obligatoire et la reconnaissance du vote blanc, la participation aux ateliers civiques, le temps consacré à la république, à l'intérêt général et à la patrie dans le cadre du service national civique, civil et militaire, par l'éducaton populaire et laïque (ce que l'on appelé autrefois le "patronage laïc" etc...

    Les femmes égales des hommes en droits et en faits.

    Je suis pour l'égalité des drotis et l'égalité des conditions et l'égale égalité des drotis et l'égale égalité des conditions.

    Droits, devoirs, vertu républicains pour tous.

  17. jennifer dit :

    Merci pour la méthode Ydaho

    Donc j'ai été voir sur le lien de 4 août. Il se trouve que ce texte d'Halimi je l'ai déjà posté intégralement ici. Que dire de plus?

    Ydaho, oui mais par fidélité on peut faire des choses horribles. Je te donne les exemples qui me viennent à l'esprit. Je suis toujours sidérée que des femmes aient couvert leurs maris ou petits amis, assassins, pédophiles etc... Je me dis: est-ce par fidélité? Enfin c'est un exemple extrême mais c'est souvent en considérant le cas extrême qu'on comprend mieux les choses plus simples.

    Peut être que par fidélité tu veux dire des choses plus complixes que cela, peut être que c'est être dans une famille "socialiste" avec des valeurs humanistes et qu'il y a encore quelque sorte une adhésion à un courant politique, et certaines valeurs.

    Peut être y-a-t-il aussi derrière un raisonnement politique qui se défend? A savoir qu'il vaut mieux rester dans le plus grand parti de gauche car c'est là où se trouve la majorité et que nous on veut changer les choses pour l'ensemble du peuple français. Si on peut influer les choses, les militants, alors c'est sans doute mieux d'y rester pour les gagner tous à une idée de gauche radicale?

    Mais voilà! C'est cela qui sans doute a poussé Jean-Luc Mélenchon a quitté le PS. Une impasse politique. Il avait beau expliqué ses idées, avec la bande verrouillée de la direction, il n'arrivait pas à se faire entendre dans le PS, la parole lui était enlevée. Enfin j'analyse de mon petit point de vue car je n'y étais pas avec lui. En gros il a sans doute pensé qu'il serait plus efficace en sortant du PS, non pas pour cesser d'essayer de convaincre l'ensemble des militants du PS, à défaut de sa direction qui suivra ou non. Mais que de l'extérieur il aurait plus d'influence sur les militants à gauche du PS comme sur ceux à l'extérieur, ceux qui venant d'autres traditions politiques voulaient une vraie politique de gauche en France. Je pense qu'il a réussi son pari. On l'entend plus maintenant, il a plus de marge de manoeuvre, il peut faire ce qu'il veut et dire ce qu'il pense librement. Et son message est audible partout, dans le PS et ailleurs. Alors qu'avant, il n'était pas aussi entenu, y compris il me semble par les militants du PS.

  18. ydaho dit :

    La fidélité c'est bien ça : "Peut être que par fidélité tu veux dire des choses plus complexes que cela, peut être que c’est être dans une famille « socialiste » avec des valeurs humanistes et qu’il y a encore quelque sorte une adhésion à un courant politique, et certaines valeurs. "

    Le reste c'est des "automatismes".. Et c'est pas très bon pour la démocratie..

    Enfin...

  19. claude PG35 dit :

    Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen - niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72% en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.

    Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites

  20. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Que dire de plus ? Rien justement ! Voici ce qui est écrit dans mon lien:

    "M. Nicolas Sarkozy va s’attaquer à la « réforme des retraites ». L’enjeu social et financier étant considérable, on sait déjà que le gouvernement français s’emploiera à distraire la galerie en relançant le « débat sur la burqa »."

    Ceux (et celles) qui tartineront de la burqa sur les blogs feront le jeu du gouvernement.

    @ Claude PG35

    RDV mercredi pour les simulations de rallongement. Par contre, le bilan de 1993 et 2003 sera révélé en Juillet, quand personne n'est là pour écouter...

    http://www.cor-retraites.fr/article3.html

  21. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Que dire de plus ? Rien justement ! Voici ce qui est écrit dans mon lien:

    "M. Nicolas Sarkozy va s’attaquer à la « réforme des retraites ». L’enjeu social et financier étant considérable, on sait déjà que le gouvernement français s’emploiera à distraire la galerie en relançant le « débat sur la burqa »."

    Ceux (et celles) qui tartineront de la burqa sur les blogs feront le jeu du gouvernement.

  22. 4 Août dit :

    @ Claude PG35

    RDV mercredi pour les simulations de rallongement. Par contre, le bilan de 1993 et 2003 sera révélé en juillet, quand personne ne sera là pour écouter...

    @ Admin

    Impossible de poster un commentaire avec un lien vers le COR...

  23. marc.malesherbes dit :

    l'Europe nous appauvrit (suite... et pas fin)

    un rapport récent du Sénat nous apprend que les entreprises du net localisent leur profit au Luxembourg, pour ne pas payer d'impôt en France. Exemple e-Bay paie 33e d'impôt en France (e-Bayt trouver que c'est encore trop!)

    Les internationalistes de ce blog me diront qu'il faut bien aider ces "pauvres" Luxembourgeois, et qu'il est légitime que nos "riches" fonctionnaires et contribuables (surtout ces obtus d'ouvriers et employés qui paient une TVA ridiculement basse) se serrent un peu la ceinture pour une meilleure répartition des richesses.

    Merci l'Europe
    (comme dirait de Gaulle: faites des bonds de cabris en criant "Europe, Europe"; c'est la nouvelle secte d'aujourd'hui)

  24. Descartes dit :

    @4 août (#381)

    « M. Nicolas Sarkozy va s’attaquer à la « réforme des retraites ». L’enjeu social et financier étant considérable, on sait déjà que le gouvernement français s’emploiera à distraire la galerie en relançant le « débat sur la burqa ». » Ceux (et celles) qui tartineront de la burqa sur les blogs feront le jeu du gouvernement.

    C'est quoi, ces méthodes staliniennes ? Et ceux qui "tartineront" sur les bas salaires ou sur les problèmes éducatifs, eux aussi seront coupables de "faire le jeu du gouvernement" ? Tu sais, les gens sont en général suffisamment intelligents pour gérer plus d'un débat à la fois...

    Ton discours équivaut à dire aux gens "votre problème est secondaire, il faut se concentrer sur LE problème" (et bien entendu, c'est toi qui décide quel est LE problème...). Seulement voilà, pour les gens des quartiers, la retraite c'est dans dix, vingt ou trente ans, mais la pression des intégristes religieux, c'est tous les jours. Même si personne ne conteste l'importance du débat sur les retraites, pourquoi faudrait-il laisser tous les autres problèmes de côté pendant des mois, voire des années, et en plus en accusant tout ceux qui ne seraient pas d'accord pour le faire de "faire le jeu du gouvernement" ? C'est pas bientôt fini, ce terrorisme intellectuel ?

  25. Descartes dit :

    @Hold up (#368)

    D’où aussi dans ce droit fil, quelle vision de la République, les Femmes portent -elles, ELLES ?

    Et qu'est-ce qui te fait penser que "les Femmes" (majuscule sic) portent une vision de la République ? Il y a les femmes ingénieur, les femmes au foyer, les femmes blanches, les femmes noires, les femmes jeunes, les femmes vieilles, les femmes ouvrières, les femmes bourgeoises... et chacune aura sa vision de la République.

    L'idée même que les individus appartenant à une même "communauté" (de sexe, de religion, d'ethnie...) puissent "porter une vision de la République" (comme si le fait d'appartenir à une communauté obligeait à adhérer à une "vision" partagée...) est la négation même de l'idée de République. La République ne connait que des citoyens, avec chacun portant sa propre vision strictement personnelle des affaires publiques. Pour un républicain, il n'existe pas de "vision" portée par "les Femmes" (majuscule sic) en général, pas plus qu'il n'existe de "vision de la République" portée par les Bretons, les Culs-de-Jatte ou les Homosexuels (majuscules de rigueur).

  26. 4 Août dit :

    @ Descartes 385

    Laisses tomber, c'est entre Jennifer et moi... tu peux pas comprendre avec ton cartésianisme borné.

  27. Descartes dit :

    @lou passejaire (#316)

    Je suis en grande partie d'accord avec ton intervention. Oui, le prolétariat est "conservateur", et c'est logique: quand on n'a pas le dessus dans le rapport de forces, on sait que les changements ont toutes les chances de se faire à votre détriment. Oui, le prolétariat est "nationaliste", parce que l'histoire lui a continuellement montré que c'est l'Etat dans le cadre national qui seul est en mesure de le protéger de la voracité d'un certain nombre de prédateurs (les patrons, mais aussi les potentats locaux).

    Mais non, le prolétariat n'est pas porté sur la violence. La violence politique en France est venue en général des groupes gauchistes venus des classes moyennes, pas du prolétariat. Le prolétariat est au contraire beaucoup trop conscient du fait qu'il serait la première victime d'une rupture de l'ordre public, parce que ses adversaires disposent d'une puissance de feu infiniment plus grande que la sienne.

    Qu’avons nous à dire, par exemple, à ces dizaines (centaines ? millions ?) de milliers de travailleurs ayant plusieurs employeurs, et sortant de ce fait du cadre (relativement) protecteur du code du travail ? Ils font parfois 50 heures dans la plus parfaite légalité, sur 7 jours, sans une semaine de vacances, et sans un centime d’heures sup … pour un smic !

    Là, tu tombes dans le misérabilisme habituel... D'une part, le fait d'avoir plusieurs employeurs ne te fait pas "sortir du cadre du code du travail". Et d'autre part, la question n'est pas tant ce qu'on dira aux "dizaines de milliers" qui connaissent la plus grande précarité en dehors du code du travail, mais à la dizaine de millions qui travaille pour un SMIC dans le cadre du code du travail. Si l'on veut changer le monde, c'est avec les masses qu'on le fait. Pas avec les groupes marginaux, aussi misérables et émouvants soient ils...

  28. Claude PG35 dit :

    @ermler (340):

    Le forum du PG a une vocation un peu différente : il sert à structurer des débats à partir de propositions programmatiques (enfin, je schématise un peu là). En ce sens, ce n'est pas réellement un espace de discussion comme peut l'être cet espace de commentaires que nous offre si généreusement Jean-Luc Mélenchon (puisqu'il est acquis qu'il y a assez peu de blogs où les commentaires ne sont pas "férocement" modérés ;)

    Personnellement, je l'utilise assez peu : manque de temps pour cela, et l'organisation générale des forums me sied assez peu en général : il est difficile de suivre sans revenir fréquemment et, même comme cela, c'est dur de s'y retrouver dans les fils de discussion. Je préfère nettement les listes de discussions internes (par mail) dont certaines sont très animées, notamment la liste écologie ou la liste agriculture. C'est un point de vue tout à fait personnel, certains justement se plaignant du nombre de mails qui "encombrent" leur BAL... Lorsque j'ai débuté sur le net (en 93/94), le web (www) était assez peu convivial (comparé à maintenant) et les listes de discussions étaient de loin le moyen le plus rapide d'obtenir de l'aide ou de discuter : cela reste encore un moyen très convivial et très utilisé dans le milieu de l'informatique libre (je rappelle que je suis informaticien ;)

    Bref, les forums internes sont plus destinés au (futur) programme du PG et les discussions (qui dérivent parfois) "vivantes" se passent sur des listes de discussions. Mais, assez peu de listes autorisent à trop dériver, même s'il n'y a pas vraiment de modération en la matière (parfois un rappel à l'ordre ou une demande d'arrêter sur un sujet un peu trop "limite").

  29. Claude PG35 dit :

    @Mario Morisi (347):

    "Cela dit je pense que le webmestre cherchait surtout à en finir avec les diarrhées verbales organisées (pourquoi, pour qui, dans quel but ?) et les jeux de rôles obstruants."

    Je crois surtout qu'il cherche à trouver la cause des ralentissements et des échecs de connexion au blog... Comme tout bon webmestre qui se respecte : le but d'un site est d'être accessible tout le temps et par tout le monde : quand il y a des ralentissements ou des accès impossibles, on cherche pourquoi ;)

  30. Descartes dit :

    @Hold up (#351)

    Tout ça pour te répondre que moi je suis comme Jennifer, je ne vais pas sur les blogs internes (pas bien compris non plus) … qui sont » classés » par thématiques. Bien sûr c’est capital sans doute d’y intervenir pour approfondir ses vues, mais pour ma part je préfère cette interface qui montre ouvertement nos vues à l’extérieur en notre « nom » et vis à vis d’autres intervenants qui ne sont ni de gauche ou pas encore au PG (ou FG).

    Traduction: les blogs "internes" du PG sont d'un ennui mortel, parce que tout le monde dit la même chose. C'est le problème des discussions "consanguines". Lorsque les désaccords portent sur la couleur du papier peint, le "débat" n'en est pas véritablement un. Comme disait Marc Bloch, "il est bon qu'il y ait des hérétiques". Le paradoxe, c'est que lorsque les hérétiques sont là... on veut les en chasser. On en fait des "trolls", on en appelle à la censure ou au boycott. On les accuse de vouloir "saper les convictions" ou bien d'agir pour le compte de forces obscures...

  31. spartacus dit :

    jean-luc tu n'as pas a t'excuser,ce que tu as dit tu l'as bien dit,et ce que tu as fait tu l'as bien fait.continu ton action dans les divers médias qui t'invitent encore ça ouvrira les yeux de certains auditeurs ou téléspectateurs bien naïfs qui croient encore que les journalistes sont neutres.en quelque sorte tu est comme le jésus des chrétiens tu rends la vue aux aveugles.

  32. claude PG35 dit :

    Une réflexion intéressante sur l'égalité face à l'équité :

    L'égalité des chances a depuis longtemps le vent en poupe. « L'égalitarisme à tout prix (...) n'a désormais plus d'avenir devant lui. », « La gauche moderne doit développer une approche dynamique de l'égalité fondée sur l'égalité des chances. » Ecrivaient déjà en 2002 l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et le sociologue alors très à la mode Anthony Giddens [1]. L'égalité est morte, vive l'équité ou l'égalité des chances ! Une analyse largement partagée : « Il est injuste de vouloir donner la même chose à chacun alors que précisément la République doit conduire à reconnaître les mérites et les handicaps de chaque personne. A l'égalité formelle, je préférerai toujours l'équité. Celui qui travaille plus doit gagner davantage. Celui qui cumule le plus de handicaps doit être davantage aidé », indiquait Nicolas Sarkozy [2]. Il faut accepter les inégalités, pourvu qu'elles soient « justes ». Dans la mesure où elles résultent d'un vrai effort personnel, d'un mérite.

    Egalité des chances ou égalité tout court ?

  33. Descartes dit :

    @ydaho (#372)

    Darthé payan, les « jeunes » d’aujourd’hui, ceux qui ne sont pas tout a fait ou pas du tout blanc, c’est pas qu’il n’aiment pas la république, c’est la république qui ne les aime pas.. Ils sont comme des enfants perdus, alors ils se battent avec leurs armes a eux...

    Oh... alors comme ça, ces jeunes sont violents le sont parce que "la République ne les aime pas"... pôvres petites victimes. Et bien évidement, lorsqu'ils agressent un professeur ou brûlent la voiture du voisin, ils ne font que "se battre avec leurs armes à eux".

    Au fonds, on retrouve toujours le même discours "victimiste": personne n'est responsable de rien, tout le monde est une victime. Si l'on met un couteau entre les omoplates de son professeur, c'est que la société a été méchante avec vous. Mais dans ton discours, tu vas un cran plus loin: mettre un couteau entre les omoplates du professeur ce n'est pas un geste gratuit, ce n'est même pas un geste antisocial, mais au contraire un geste de "combat". Un peu plus, et ce serait un motif de fierté...

    Les temps changent et les réponses au mépris change aussi …

    Mais quel "mépris", bordel ! Mettre le feu à la voiture de son voisin (des fois sans même le connaître) est une "réponse au mépris" maintenant ? Faut arrêter avec ces délires bobos, a moins que le but soit d'ouvrir un boulevard à Le Pen et à ses idées. La violence gratuite ou sacrificielle, le vandalisme idiot, cela a toujours existé indépendamment de "l'amour" que la République vous porte ou le "mépris" dont vous êtres l'objet. Ce n'est d'ailleurs pas les groupes les plus "méprisés" ou les moins "aimés" qui sont les plus violents: ainsi, les juifs ont été pendant plus de dix siècles méprisés et persécutés à un moment où un autre dans toutes les sociétés européennes, et on ne sait pas que cette communauté s'y soit montrée particulièrement violente au aucun moment de son histoire. Elle l'a été bien plus en Israel, paradoxalement dans un contexte où elle n'est plus ni "méprisée", ni persécutée...

    Je ne suis pas l’un deux, mais même moi j’ai quelques fois envie de cette violence, je sais qu’elle ne règle pas tout, mais ça fait du bien de l’exprimer !

    Ah... un autre grand classique du victimisme boboïsé: la violence comme "expression"... Le plus drôle, c'est que tout en affirmant "je ne suis pas l'un d'eux", tu as quand même "envie de cette violence". En d'autres termes, ton "envie" ne vient pas du fait que tu n'est pas "aimé" par la République ou que tu serais méprisé par elle. Non, toi tu te sens aimé mais tu assumes en toi le désir de violence (réel ou supposé...) de l'autre... Faudrait peut-être te demander si tu ne plaques pas un "désir de cette violence" qui est le tien sur les autres...

  34. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#393)

    Je n'ai pas très bien compris la conclusion de l'article de Maurin. Ok, l'équité ("égalité des chances") c'est mauvais, c'est un paravent pour maintenir les inégalités, etc. Ok, l'idéologie du "mérite" est à jeter à la poubelle. Mais c'est quoi les alternatives ?

    L'idée que la position sociale doit récompenser un "mérite" est comme le dit Maurin très répandue parce que c'est une idée nécessaire. Une société a besoin d'encourager certains comportements chez ses membres et décourager d'autres. Par exemple, la société à besoin que les gens bossent, payent leurs impôts, respectent les lois et coopèrent avec les buts de la société. Et au contraire, la société cherche à décourager l'oisivété et la délinquance. Comment encourager les gens à le faire ce qu'il faut et à ne pas faire ce qu'il ne faut pas ? En composant une idée de "mérite" et en le récompensant en espèces sonnantes et trébuchantes (et par effet de miroir, en punissant ceux qui n'ont pas de "mérite").

    Si l'on veut une société ou les récompenses et la position sociale ne soit pas liée au mérite, alors il faut inventer un autre mécanisme qui puisse remplir la même fonction. Si tout le monde a le même salaire, qu'il travaille ou qu'il travaille pas, combien iront travailler ?

  35. Carol DEBY dit :

    @claude PG35 (393)

  36. Carol DEBY dit :

    A claude PG35 envoi n°393
    (suite du 396)
    J'ai travaillé comme chercheur scientifique à l'Université Humboldt de Berlin-Est, en 1960-62.
    Le salaire d'un technicien était 400 marks, celui d'assistant (le mien) 1000 marks, celui du chef de service
    1500 marks et celui du patron de la clinique des maladies cancéreuses (Geschwulst Kliniek), dont faisait partie le service de recherche où je travaillais: 3500 marks.
    Il y avait donc une inégalité certaine : les émoluments du grand patron étaient dix fois plus élevés que le salaire du technicien. Remarquons cependant qu'un étudiant touchait un pré-salaire de 400 marks et que les services de santé, comme les médicaments, étaient entièrement gratuits.

  37. jean ai marre dit :

    @ 393 Claude PG 35

    Une question que je me pose souvent : A quel niveau les inégalités sont acceptables ?

  38. 4 Août dit :

    Jean-Luc Mélenchon offre un record à la Matinale

    http://www.toutelatele.com/article.php3?id_article=24171

  39. jean ai marre dit :

    @ Ermier

    Tu as posé une question que je trouve pertinente,
    Je décode : «  En fait quelle est la différence entre le blog de Jean-Luc Mélenchon et les discussions sur le site du P G ?

    Les réponses données par des personnes que je considère comme référents, telles : Hold-up, Jennifer, Pulchéry D, Le Prolo du Biolo, Claude PG 35, Lou Passejaire, confirment qu'il vaut mieux privilégier la richesse du débat avec un public très large, ou militants, sympathisants, plutôt qu'entre des gens du cercle très fermé,
    Le sens de l'écoute n'est pas le même,
    Pierre L, Morisi, Ydaho, Annie, Paule, 4 Août, Cvnes, et d'autres amènent une autre forme de réflexion,: réfléchie, ciblée, plus scellée, tout aussi intéressante,

    D P et Descartes, c'est autre chose, Des gens qui boitent par ce qu'ils ont perdu leur béquille en l'absence de Gaullisme,

    Homme de Gauche, ayant fait une expérience au PS, faisant partie des cahiers du CERES de Chevènement et du groupe de Poperen,, il y à qqs années !

    C'est pour cela que je viens avec plaisir sur ce blog,et que je lis tous les posts, C'est un espace de liberté,

    Pour les manques, je vais les chercher sur le net dans les journaux démocratiques, Il faut s'y abonner! J'en connais un qui est top,en ce moment, Il fait passer une pétition sur les retraites, signée par JL Mélenchon,

    Je souhaitais te faire part de mon ressenti, car au travers de ta question, j'y ai trouvé mes demandes,

    Salut,

  40. janba dit :

    La presse et les médias continuent a ne pas faire leur devoir d'information citoyen
    Aujourd’hui 8 avil 2010, Nicolas Sarkozy et l’UMP s’imposent aux Glières contre les Résistants
    jeudi 8 avril 2010.

    1) Nicolas Sarkozy est annoncé en Haute-Savoie pour ce jeudi 8 avril

    Il ne s’agit pas de la célébration d’une cérémonie officielle pour les combattants des Glières : en effet, sur le site de l’UMP en Haute-Savoie, l’annonce est claire :

    Nicolas SARKOZY sera en Haute-Savoie le jeudi 8 avril pour se rendre à Morette, au Monument des Glières et enfin au Petit-Bornand.

    Plus que jamais, nous nous devons d’être à ses côtés.

    C’est pourquoi, pour ceux qui désirent être présents à la nécropole de Morette à 10 h 30, nous vous proposons des invitations transmises par la Préfecture, que vous pourrez obtenir en les retirant à la Permanence Départementale (UMP) à Annecy.

    Ces invitations ainsi qu’une pièce d’identité seront indispensables pour accéder au cimetière. Par ailleurs, comme chaque année depuis sa venue aux Glières, Nicolas SARKOZY se rendra au Petit-Bornand (Place de la Mairie) à 13 heures.

    Comme cela a toujours été le cas, nous nous devons d’être nombreux pour l’accueillir et lui manifester notre soutien.

    Entouré de nos parlementaires, des conseillers régionaux et généraux, des maires, des élus UMP, nous toutes et nous tous militants seront heureux de partager ce moment avec notre Président de la République.

    La situation n’est donc pas ambigüe : il s’agit d’un rassemblement de l’UMP, avec invitation de la permanence UMP de Haute-Savoie. On ne sait pas où sera le Président de la République.

    L’association CRHA, Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, ne s’y est pas trompée : elle a organisé un point presse à ce sujet ce mercredi et a diffusé le communiqué ci-dessous dont nous extrayons ce passage : "L’instrumentalisation de l’histoire continue ! Nicolas Sarkozy se rendra ce jeudi 8 avril au Plateau des Glières à une date qui n’a aucune signification historique. En venant quand bon lui semble, il ne sert pas la résistance, il se sert de la résistance pour exister médiatiquement.

    Sinon comment expliquer qu’il ne vienne jamais lors des commémorations officielles de la bataille des Glières le 28 mars ?"

    2) Le combat des Glières en février mars 1944 constitue la première véritable bataille de la Résistance française face au nazisme. Pendant deux mois, ses combattants défient les miliciens de Pétain et les soldats allemands de la 157 ème division, bien plus nombreux et bien plus équipés.

    Dès l’automne 1943, décision a été prise à Londres de parachuter suffisamment d’armes pour tenir le Plateau des Glières. Ce choix s’explique par la force de la Résistance en Haute Savoie et par l’adéquation du lieu aux objectifs. Une autre raison a pesé : dans une grande majorité de départements français, la droite est imbriquée dans le pétainisme et la collaboration alors que la Résistance est ancrée très à gauche avec en particulier les FTP, majoritairement communistes.

    En Haute Savoie, c’est également la gauche qui a longtemps porté la Résistance sur place, en particulier parmi les proches du député Front Populaire Amédée Guy. Les secteurs de tradition politique de gauche comme en Faucigny et Chablais apportent des points d’appui ; ce sont des hommes de gauche qui constituent le premier noyau organisé début 1942.

    Ceci dit, en Haute Savoie, d’une part l’Armée Secrète gaulliste bénéficie d’une légitimité logique suite à l’attitude d’officiers du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins, d’autre part les relations entre FTP et AS n’empêchent pas de prévoir une action commune.

    Dans ces conditions, Londres a préféré prévoir une aide militaire en Haute Savoie que dans d’autres secteurs plus politisés. Pour De Gaulle, valoriser l’Armée Secrète constitue une nécessité dans la perspective du Débarquement et de l’hégémonie politique sur la France de la Libération.

    Je m’excuse pour ces petites remarques politiciennes. Elles permettent de comprendre pourquoi Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la République, a choisi de polariser autour de lui la commémoration du combat des Glières.

    Cette instrumentalisation des Résistants de 1944 peut-elle être acceptée ? NON.

    Pourquoi ?

    * parce que parmi les Résistants qui ont combattu et sont morts héroïquement sur ce plateau puis en décrochant, beaucoup étaient des gens de gauche comme les Républicains espagnols.

    * parce que la Résistance portait un Programme tout à fait contradictoire à celui de Nicolas Sarkozy.

  41. Descartes dit :

    @Jean ai marre (#399)

    Une question que je me pose souvent : A quel niveau les inégalités sont acceptables ?

    La question est importante, mais je crois qu'il faut lier le "niveau" des inégalités avec leur "fondement". Lorsque le fondement d'une inégalité est reconnu comme légitime, alors on arrive à accepter des "inégalités" de traitement très importantes.

    L'exemple de Varian Fry est à ce titre très intéressant. Varian Fry était un journaliste américain envoyé en France par l'Emergency Rescue Commitee pour essayer de protéger des intellectuels de l'occupation nazie en arrangeant leur voyage à l'étranger et des visas pour les Etats-Unis. Il permit à des intellectuels comme André Breton, Marc Chagall ou Max Ernst de quitter la France en pleine occupation. Varian Fry indique clairement dans ses mémoires ("Surrender on demand", 1945) que seules les personnes "recommandées" ont bénéficié de son dispositif.

    Si l'on regarde bien, le dispositif de Varian Fry contenait une "inégalité" considérable. Enorme, même, puisque pour beaucoup être sélectionné ou rejeté pouvait faire une différence entre la vie et la mort. Et pourtant, il semblerait que cette inégalité soit assez bien acceptée, puisque Fry a reçu toutes sortes de récompenses et distinctions pour son travail. Le respect dû au mérite intellectuel est tel qu'on estime "normal" que des vies inconnues aient été sacrifiées pour sauver ces "vies célèbres"... On peut d'ailleurs se demander si l'on trouverait normal aujourd'hui, dans une situation analogue, de créer une filière réservée pour sauver un Luc Ferry ou un Jeff Koons...

  42. Oups dit :

    Acrimed : "La Voix du Nord sous le titre « Le délicieux Monsieur Mélenchon » : « l’indignation lui tient lieu de pensée »"
    http://www.acrimed.org/article3342.html

    Je crois que c'est bien de préserver sa capacité d'indignation, c'est même vital.

  43. le Prolo du Biolo dit :

    @ 402 - Janba

    Sarkozy: tentative de récup malsaine sur le Plateau des Glières

    La meilleure réponse à lui faire: être présent sur le contre-rassemblement-picnic annuel autour des valeurs de la Résistance et du programme du CNR le 16 Avril sur le plateau.
    Aux côté de l'association "Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui", de Stéphane Hessel, Raymond Aubrac, etc....

    Et faire le buzz pour qu'il y ait encore plus de monde que l'an passé.

    Des co-voiturages et réservations de cars sont en train de s'organiser, comme tu sais.

    http://www.citoyens-resistants.fr/spip.php?rubrique1

  44. le Prolo du Biolo dit :

    @ 401 - jean ai marre

    dans les journaux démocratiques, Il faut s’y abonner! J’en connais un qui est top,en ce moment, Il fait passer une pétition sur les retraites, signée par JL Mélenchon,

    On veut savoir qui c'est.
    (Politis ?)

  45. cvnes dit :

    @ le prolo du bio
    Je réponds à la place @jean ai marre, j'espère qu'il ne m'en voudra pas. Il s'agit de mes "opinions.com" que j'ai reçu par l'intermédiaire de "combat républicain" et d'autre part il y en une de qualité également avec "la fondation copernic" je peux mettre les liens cela intéresse
    Amicalement

  46. Hold -up dit :

    @ Descartes

    S'il est certain que Jeff Koons est une sacrée m**** et que du point de vue de l'art - même contemporain - il ne vaut pas un clou - même si je sais bien qu'il engrange les millions de dollars en tant qu'artiste officiel du libéralisme triomphant et qu'il s'amuse lui -même de sa propre forfaiture - l'insinuation que tu fais toi aussi de l'Histoire - comme Sarko - et le délicieux enthousiasme pervers qui te vois faire tes propres " sélections " pour tenter de légitimer, à l'inverse de l'idéal humaniste républicain, le principe d'inégalité, pour mieux tenter de le faire passer ici par la bande est... comment pourrais -je dire... criant de vérité une fois de plus sur les enjeux qui t'animent. Un vrai bagne ton job, car je ne crois pas que tu es là par pur sacerdoce.

    Si V. Fry a sauvé dans des circonstances particulières ses amis de renom, c'est qu'il ne l'a pas fait par choix, en sauvant les uns et en sacrifiant les autres. Il a fait ce qu'il avait à faire avec les moyens qu'il avait à sa disposition et ceux qu'il a su créer dans l'indifférence quasi générale de l'époque. Point Barre. Un juste parmi les Justes. Le premier du genre. Douloureusement abandonné par ses amis peu reconnaissants après la guerre d'après ce que j'ai lu mais ceci est une autre histoire. Fry a sauvé beaucoup d'autres personnes que celles-ci. Il a sauvé des gens. Dire qu'il a du faire une "sélection" c'est déjà " nazifier " en quelque sorte la problématique.

    Voir à ce propos le film "Le Choix de Sophie" ou lire le roman de William Styron. A t'écouter parler, on pourrait croire que " c'est la faute à Sophie " et non pas à la perversité nazie qui lui demandait de faire un choix inhumain qui ne pouvait que la ronger pour l'éternité et la situation créée de barbarie qui était une construction nazie toute méthodique dans laquelle elle était subitement plongée...

    Nous connaissons en tous les cas par l'exemple donné et la lecture tordue que tu fais de l'action réelle de V. Fry, ta principale motivation ici. Tu fais passer sur ce blog de Gauche, chacune des petites pièces détachées de ta sale petite mentalité de droite extrême, et tout cela en contrebande "sans y toucher " et " comme si de rien n'était" comme je l'ai déjà dit. Un véritable marché noir pour oisillon peu averti. Quel labeur à la con que le tien !

    A lire :
    Varian Fry : http://www.republique-des-lettres.fr/201-varian-fry.php

  47. argeles39 dit :

    Pour ceux qui comme moi ont de la sympathie et une certaine admiration pour Cuba.

    Una allocution de Raoul CASTRO que je trouve remarquable :

    http://www.legrandsoir.info/Allocution-au-IXeme-Congres-de-l-Union-des-Jeunes-Communistes.html

    Amitiés républicaines à tous.

    PS : Certains voudront peut-être me répondre en mettant en avant toutes les tares de la révolution cubaine (dictature, droits de l'homme, niveau de vie, inégalités, double monnaie, prostitution........), inutile, je sais tout ça. Mais il faut comparer Cuba aux autres pays du tiers monde, comme son voisin haïti, et non aux pays développés. Il faut aussi tenir compte du blocus. Malgrès tout, notamment en matière d'éducation et de santé Cuba, est admirable (voir le dernier rapprt de l'unicef sur la mortalité infantile). Ce qu'ils arrivent à faire malgrès le blocus et le manque de ressource, est peu commun et à mon sens digne de respect.

  48. le Prolo du Biolo dit :

    @ 406 - cvns

    Merci à toi :-)


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