31mar 10

Singulier : un taliban, pluriel : des talibe

Un étudiant en religion médiatique démasque un mécréant!

241020091489U ne certaine caste médiatique se déchaîne contre moi! J’ai commis le crime de lèse vache sacrée. Je suis donc mis au pilori médiatique. Il est  vrai qu'a force de dénoncer les méthodes d'Arlette Chabot, je devais m'attendre à une réplique de la confrérie des griots. C'est fait! Dix jours après son tournage, un film pris sous le masque d'un travail "d'étudiant en journalisme" est diffusé sur la toile, suivi aussitôt d'une mise en une du "Monde.fr" et d'une dépêche AFP. Puis, par imitation, sans vérifications ni retenue, la dépêche passe sur tous les médias! Une belle opération. Mais l’arrosage se retourne contre les arroseurs. Je jubile. Une pluie de commentaires qui me sont favorables vilipende les utilisateurs de ce chef d’œuvre de manipulation. Vive le buzz! J'attends la consécration : la diffusion de cet important document sur France 2. Pourquoi pas une émission sur le sujet?

 

 001ALe 19 mars dernier, il y a 10 jours, avant le deuxième tour des élections régionales, à l’occasion d’une diffusion de tracts du front de gauche au village de Bercy, un « étudiant en journalisme » m’a interrogé. Je n’avais guère envie de répondre. Trop fatigué, trop pressé. Mais bon ! Allons-y. c’est un jeune, il apprend, faisons l’effort car on est tous passés par là. J’ai cru que c’était un étudiant. J’ai cru qu’il étudiait le journalisme. J’ai cru qu’il avait des enseignants qui s’occupaient de lui et parlaient avec lui de son travail et des règles de son métier! Non ! C’était une sorte de caméra visible/cachée ! Ruse. Au mépris de toutes les règles de ce métier, sans mon accord,  sans dire où, quoi, comment, le film volé est mis en circulation… dix jours plus tard ! Pour moi ce n'était pas un interview mais un essai d'interview qui tournait à la discussion puis a l'engueulade. Je me suis fait piégé. ca me mets en colère. Mais quand j'y pense, ca va m'aider. En fait je ne me plains pas. Vous allez voir pourquoi.

Donc, de façon spontanée et tout à fait innocente, dix jours après la prise de vue, parait spontanément sur internet un extrait de mon « entretien » avec cet « étudiant en journalisme ». Une200620095856 meute se jette sur moi et consacre à cet « entretien » au contenu, d’une importance fondamentale, la une de leur site. Il s’agit bien sûr de me disqualifier. Car sinon quel intérêt à un tel document ?  Il y a même une dépêche de l’AFP selon laquelle je déclarerai que le métier de journaliste est «un métier pourri» ! Tel quel, hors contexte, une fois de plus ! Une dépêche de l’AFP ! Cela revient à faire d’une phrase dans un film d’amateur une déclaration officielle de ma part. Savoir qui a écrit cette dépêche nous assurera sur les motivations de son auteur(e). Aussitôt, tous mes autres «amis» sont là pour relayer la nouvelle : « le monde.fr », le nouvel «obs.fr», et cerise sur le gâteau, même «Ouest France» qui comme chacun le sait suit toujours avec beaucoup d’intérêt mes prises de position! Et même le journal de LCI s’ouvre sur l’évènement !

Vous avez compris le mécanisme. On sort un bout de film sans donner aux visionneurs une indication de contexte ni d’origine. Le site 200620095858« le monde.fr » valide. Ca classe. Aussitôt une dépêche sort. Ca devient une info pour toute la presse comme si j’avais fait une déclaration officielle. Personne ne vérifie rien. Le reflexe pavlovien fonctionne. La corporation est outrée. Haro sur l’iconoclaste ! Que n’ont-ils téléphoné à Robert Ménard et "Reporters sans frontière" pour terminer le tableau ! Comme je suis en congés, je ne peux pas me rendre compte de tout l’impact de l’affaire. Mais je suis enchanté. Tout simplement enchanté.

Pour moi c’est un buzz inespéré dans une semaine où je ne suis pas là du fait de mes congés. Mais, plus sérieusement, l’incident m’intéresse. Je crois que nous pouvons en 200620095893profiter si nous l’utilisons correctement. Que l’occasion fasse les larrons. C’est surtout un exercice de démonstration par la preuve de ce que j’avance à propos des dérives de ce métier. Car cette vidéo a immédiatement suscité, m’a-t-on dit, des centaines de témoignages qui me donnent raison et dire que cette profession est en train de sombrer. Il est très important, pour la lutte que nous menons, de faire en sorte que les gens se décomplexent à l’égard des médias et rétablissent un rapport critique à ceux-ci.

La libération des médias dont a besoin notre pays pour sa respiration démocratique ne pourra pas se limiter à quelques arrangements de tuyauteries comme nous le pensions dans le passé (fin du monopole de l’émission, libéralisation des  ondes) ni par des restrictions sur le droit de propriété à l’égard de certains. Cela ne peut suffire. Il y faudra une révolution culturelle qui repense ce que sont ces métiers, leur éthique, leur finalité, leur responsabilité. Il y faudra des régulations démocratiques adaptées à chaque cas. Par 200620095891exemple l’élection du président de France télévisions par les téléspectateurs du service public. La libération culturelle des médias est en soi un  front de lutte qui doit bénéficier des mêmes méthodes que les autres. Et d’abord de la bataille culturelle. Il faut donc ouvrir la bouche, décoincer les esprits, ferrailler. De cette façon dans le public mais aussi dans la profession la peur que le corporatisme pavlovien fait régner reculera. Pour cela il faut créer les situations ou les utiliser. Au cas concret il en va ainsi. Notre premier média à propos des médias, c’est nous, nous même. Il faut parler, zapper, écrire, boycotter à bon escient. Je me demande si nous ne devrions pas inventer un système de punitions du genre de celles que le marché que ces gens adorent tellement inflige aux gens. Par exemple des boycotts sélectifs. Des dénonciations sur le site des annonceurs publicitaires et ainsi de suite. Il faut lutter ! Car dans nombre de cas concrets, nous ne sommes pas dans un rapport de coopération en vue de donner une information aux citoyens mais dans un rapport de force, en face de manipulateurs hostiles qui «mettent en scène» leur discours politique.

Arlette Chabot est un monument du genre. Avez-vous vu l’autre soir le « débat » sur les retraites sur France 2 (non pas l’émission de voyeurisme sur la torture) ? Un de droite (la retraite à 65 ans), un socialiste (la retraite à 62 ans), deux experts (la retraite entre 62 et 65 ans) ! Beau comme pendant le référendum de 2005. Et sur un strapontin « en duplex», comme moi le dimanche de élections, donc n’ouvrant la bouche que quand on lui demande de le faire et qu’on lui donne la parole, Bernard Thibaud, le secrétaire général de la CGT première organisation de travailleurs du pays… Pas d’illusions à avoir ! Donc pas de concessions. 

200620095859L’épisode de « l’étudiant en journalisme » doit donc être cultivé. Il est important que ceux qui ont compris la manipulation le disent à haute et intelligible voix. J’invite tous ceux qui ont de la jugeote politique à se saisir de cet épisode très concret comme d’un cas d’école. Diffusez de tous côtés la séquence, faites connaître vos commentaires, encore et encore sur les médias qui publient cette vidéo édifiante. Au premier degré il y à tous ceux qui sont d’accord avec moi. Mes propos leur feront du bien. Plus mes paroles seront diffusées plus elles se banaliseront et seront reprises par d’autres au quotidien, en toutes circonstances. Ma parole les encouragera à se lâcher, comme on dit en média. Leur clameur contribuera à faire réfléchir. Car la vérité c’est qu’à côté des voyous, comme toujours, il y a les gens bien. Ceux qui aiment leur métier, que ces trafics écœurent et qui sont scandalisés de voir que c’est justement à un étudiant que ses maitres ont enseigné de telles méthodes aussi contraires à la déontologie du métier. Quelques amis du 241020091494métier m’ont déjà appelé. Sous le sceau de la confidence, car telle est l’ambiance de terrorisme corporatiste aujourd’hui ! Ils m’ont appelé pour me dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Donc on ne doit pas désespérer. Il ne faut pas globaliser ni faire un cas général des agissements de quelques puissants manipulateurs. C'est le panneau dans lequel on nous pousse: généraliser notre critique pour encourager le corporatisme. Ce ne serait d'ailleurs pas juste. Je viens de le dire, la ressource professionnelle existe pour que cessent un jour les façons de faire actuelles. D’ici là : feu sur le quartier général !

Que mes amis ne se soucient pas outre mesure pour moi. Je ne suis pas du tout affecté par cet assaut. Il m’amuse trop. Que mes amis soient rassurés j’en tire la leçon qui compte dans le contexte de lutte que nous menons : je ne me laisserai plus jamais approcher par un étudiant en journalisme, ni un journaliste stagiaire. Car il m’est impossible de distinguer entre un étudiant qui fait son apprentissage et un vulgaire provocateur du type de celui qui a abusé de ma disponibilité. Au téléphone je ne leur réponds plus (navré pour la poignée d’entre eux qui chaque semaine m’interrogeait) et dans les manifestations mes accompagnateurs les tiendront à distance. Je vous recommande d’en faire autant si vous êtes sollicités. Ne répondez plus. C’est trop risqué car ils ne respectent241020091502 aucune règle. Ignorez-les,  comme vous le faites avec ces jeunes en haillons qui viennent dans le métro vous proposer de signer une pétition contre l’exploitation des enfants mineurs ! D’ailleurs je crois qu’il faut vérifier à chaque fois qu’il s’agit bien d’un étudiant réel. Car dans le cas de celui qui m’a escroqué je ne suis même pas certain que cela en soit un. Et si s’en est un, je me demande s’il n’est pas militant politique car il m’a dit qu’il était de gauche comme argument pour m’apitoyer tandis que je le rabrouais.  

Dorénavant au buzz va correspondre un contre buzz. C’est une règle élémentaire de l’espace de communication politique. Donc des milliers de gens sauront que je suis en effet tout à fait hostile à la façon dont est pratiqué aujourd’hui par certains voyous ce métier qui a été le mien il y a longtemps. Ceux qui voudraient en savoir davantage aux arguments de ma critique à ce sujet  peuvent se référer à ce que j’ai écrit sur ce blog il y a déjà quelques temps, et notamment à l’occasion d’une table ronde à l’école de journaliste de Strasbourg. Pour éviter de fastidieuses recherches (plus de trois clics à faire en effet), je reproduis plusieurs textes sur la question comme la fin pour cette note. On verra que je suis constant dans mes formules et analyses. Elles méritent meilleures répliques que des provocations bas de gamme comme celle dont je viens de faire l’objet. 

16 octobre 2009

VIE MEDIATIQUE ET VIE SOCIALE

Le débat au parlement européen a donc opposé les partisans du bien et ceux du mal à propos de liberté de la presse et tout ça. Il me parait cependant assez artificiel ! Certes, je partage les critiques sur la concentration des médias comme risque avéré pour la démocratie et la citoyenneté. Ca se comprend facilement. 80 % des informations dont 231120092165disposent les citoyens viennent des télévisions. Qu’elles soient en mêmes mains et les citoyens ne disposent plus d’aucun moyen de former leur conviction de façon autonome. Mais cette façon de voir est tout à fait formelle. La concentration n’est pas l’unique cause de l’uniformisation de la parole médiatique. Loin de là. Il suffit de voir comment les choses se passent en France pour en avoir idée. Le miracle quotidien qui voit les deux grandes chaines hiérarchiser exactement de la même manière exactement les mêmes sujets doit faire réfléchir. D’ailleurs les partisans de Berlusconi s’amusent de faire des statistiques accablantes pour les imprécateurs : il y a quarante deux chaines de télé et radios et plus de cent journaux en Italie. «Comment expliquez-vous alors qu’il n’y ait qu’une tonalité » raillent-ils. On comprend l’abus que cet argument comporte. Quelle commune mesure entre une chaine nationale et une télé de communauté ? Mais soyons honnête. Comment expliquons-nous l’homogénéisation de la forme et du fond dans nos propres médias ? Quel effet de système est à l’œuvre ? Ensuite, si on veut entrer dans le détail des situations, pourquoi faisons-nous comme si la responsabilité individuelle n’était jamais engagée ? Les journalistes sont-ils des êtres humains ou des créatures d’essence pure et parfaite en contact intime avec la vérité.

BIENTOT LES FAILLITES

On comprend le mécanisme assez rustique qui bloque ce débat. Un corporatisme de mules bloque toute approche sur ce terrain. Les intéressés eux-mêmes ne se sentent plus aucune limite. Ainsi ai-je été 231120092170appelé au téléphone et fait l’objet de messages longuement injurieux de l’intéressée pour avoir mis en cause la façon dont était présentée comme « liste communiste » à Corbeil la liste du Front de Gauche. Comme si la liberté de parole critique d’un élu politique sur un blog public était par nature illégitime, en face des caractérisations manipulatoires, en tous cas jusqu’au point de mériter une intervention dans la sphère privée qu’est une messagerie téléphonique. Cet épisode conforte l’idée que je me fais de l’immense malaise social et de confusion intellectuelle qui règne dans ce secteur. A présent tout cela va s’aggraver par les défaillances d’entreprise de presse qui vont bientôt se manifester. Aux Etats unis, royaume du Bla Bla sur le pluralisme et la liberté d’être tous d’accord sur tout, plus de cent journaux ont du fermer leurs portes et je ne sais combien de radio. Le papier de Ramonet dans « le Monde diplomatique » décrit tout cela très bien, je crois. La vague passera bientôt sur la France. Ce fait extrême nous rappelle qu’il est absurde de faire comme si la production de l’information n’était pas aussi une activité menée par des personnes socialement déterminée par leur environnement. Et donc que le principe de la responsabilité individuelle est, dans ces conditions, engagé dans cette profession comme dans les autres. Mais avec des conséquences sur lesquelles il est légitime que la société demande des comptes puisque c’est son propre pouvoir d’intervention qui est conditionné par cette responsabilité des professionnels qui la rendent ou non possible.

Jeudi 8 octobre 2009

PERSONNEL ET COLLECTIF

Jeudi après midi j’ai pris l’avion depuis Bruxelles pour aller à Strasbourg. C’est stupide d’aller à Strasbourg depuis Bruxelles un jour 231120092167où il n’y a pas de session, non ? Pourtant je le fais. Reprenons notre réflexion, mon cher, puisque tu es assez sot pour te faire embarquer dans un aller retour de plus en avion. Donc disais-je, à présent, tout se passe comme si, au contraire de n’importe quelle autre activité humaine, dans les métiers de médias, personne ne serait responsable de rien personnellement. C’est dommage de laisser ainsi bloquer la réflexion. Pourtant elle nous conduirait sur un terrain plus rationnel. Il vaudrait mieux que les généralités débitées pour une confrontation qui oppose des vaches sacrées antagoniques, collées au sol par leurs ruminations dogmatiques. D’un côté les purs et honnêtes journalistes, indépendants, éthiques, et ainsi de suite, de l’autre une dénonciation aveugle et absurdement globalisante au nom d’une improbable liberté de la presse, hors sol social et culturel. Pour moi, la dimension invisible de la vie médiatique est celle de la condition sociale des professionnels des médias d’une part et des conditions matérielles de l’exercice de leurs métiers d’autre part. Eux-mêmes sont le plus souvent incapables de le formuler. C’est bien sur d’abord le fait de l’idéologie dominante dans la profession et dans les écoles de journalistes. Ensuite de l’extrême compétition entre les personnes qui règne dans la profession, bloquant toute introspection raisonnée. Mais surtout, il faut donner leur rôle essentiel aux conditions matérielles de l’exercice de leur profession. Ce sont elles qui rendent impossible la mise à 231120092169distance que cette réflexion suppose. Telle jeune journaliste qui m’interroge un samedi après midi, après m’avoir couru après dans Paris dans son véhicule qu’elle ne sait où garer, et qui en surgit avec en charge sur les bras la caméra, le micro et la fiche, qui sert à la fois à faire le réglage du blanc et noter les questions, n’est pas en état d’avoir un recul critique sur ce qu’elle accomplit. Surtout quand questions et réponses sont préformatées, surtout quand elle doit encore faire la course à trois autres personnes sur trois autres sujets, surtout quand ca dure depuis le début de la semaine sans pause ni temps de lecture, surtout quand son CDD lui interdit une attitude revendicative quelconque, même d’ordre professionnel.

 

8 janvier 2010

A STRASBOURG, PETIT JOURNALISTE DEVIENDRA GRAND

Ce sujet là c’était le débat auquel j’ai participé à Strasbourg, à l’ENA. A l’arrivé mon accueil se demandait si j’allais prendre le taxi où le tram. Elle a opté pour le taxi et ça tombe très mal car j’ai horreur de la bagnole. Une fois sur place on tombe sur une petite rangée de bœufs du Front National qui distribuent 231120092172des tracts contre Frédéric Mitterrand. En fait ils l’attendaient lui ! Mais c’était le jour de son passage sur le plateau de TF1. Donc il n’est pas venu. Dans les murs, devant la salle il y avait un groupe de jeunes qui tiraient vaguement la clope. C’était des apprentis journalistes. Plusieurs ont filmé ce qui se passait. Je pense qu’ils ont mis ça sous plastique et ensuite sur leur télé dans le salon. Ou va savoir quoi. Les gens ne s’expliquent même plus quand ils filment. On croirait que c’est naturel. J’ai chauffé des arguments avec eux avant de descendre au sous sol où se tenait la conférence. Je n’aime pas les sous sol, non plus. La bagnole, plus les sous-sols, plus le Front National ça commence à me chauffer comme séjour ! Mais sur le plateau, devant les jeunes apprentis journalistes, Clémentine Autain, Catherine Trautman, et Jean-Marie Cavada. On était les trois sur les mêmes thèmes, chacun dans son registre, bien sûr. Le plus sévère finalement c’était Jean Marie Cavada, sur le fond, sur ce qui concerne l’exercice du métier. Je dois dire que j’étais assez heureux d’entendre une telle convergence de diagnostics. Je me sentais tout rabiscoulé. Comme dirait monsieur Elkabbach, j’en avais marre de me dire que j’avais raison tout le temps. Tel quel. Il y avait un thème supplémentaire sur le plateau c’était le sexisme dans le métier de journaliste, dans leur rapport aux femmes politiques. Catherine Trautmann et Clémentine Autain ont bien disséqué cet aspect de la réalité et j’avoue que j’écoutais à grand pavillon car je découvrais. Pour ma part j’ai évoqué d’autres dimensions invisibles. Par exemple la composition sociale de l’origine des jeunes journalistes. Donc leurs préjugés idéologiques. Hum ! Mais la salle était si typiquement composée que j’ai eu droit aux applaudissements qui montrent une forte concentration d’esprits frondeurs. Ca c’est bon signe, compte tenu du métier auquel ils se préparent…. Non ? Un peu d’optimisme. Sans doute que demain sera meilleur.

Jeudi 10 janvier 2010

Dimanche soir, une aventure média m’a bien fait rire. En effet, j’ai donné un entretien dans « Le Parisien dimanche », qui est l’équivalent en ile de France des pages saumon du Figaro chez un notaire de province : une référence que personne ne peut effacer du tableau. Ca passera, bien sûr,  quand la direction de ce journal aura 231120092173réussi à faire partir le tiers des effectifs de la rédaction comme elle le prévoit.  Mais pour l’instant c’est presque aussi couru que pour une interview dans un gratuit du matin. J’étais donc spécialement satisfait. Donc, dans cet entretien,  je dis, pour illustrer mon propos et plaisanter (genre je ne parle pas la langue de bois) : « Avec les lois qu’il a fait voter, Nicolas Sarkozy ne pourrait pas être français ! Il ferait bien d'y réfléchir. Qui sait si un jour il ne trouvera pas plus sauvage que lui, quelqu'un qui contestera la carte d'identité de ses petits-enfants, puisque maintenant il est grand-père ! ». Malheureusement la journaliste a oublié de noter aussitôt « attention ! C’est une vanne (rire) ». Du coup l’agence Associated Press lance une dépêche : «Jean Luc Mélenchon s’interroge : selon les lois en vigueur le président est-il bien français ? » Même un bourrin voit bien que ce n’est pas du tout ce que j’ai dit, mais à quoi bon ergoter ? Encore un journaliste  d’agence, de garde le dimanche, avec un contrat d’intermittent du spectacle qui écrit des dépêches avec les pieds pendant que ses mains tournent un reportage en direct !  J’exagère bien sûr. Cette année il y a encore cinquante pour cent des cartes de presse qui ont été attribuée à des journalistes en CDI. Mais c’est une première qu’il y en ait cinquante pour cent en pleine précarité !


746 commentaires à “Un étudiant en religion médiatique démasque un mécréant!”
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  1. Darthé-Payan dit :

    @ydaho

    <em>"Darthé-payan ! Je croyais te faire plaisir avec ce texte !
    J’ai pas de propositions, je ne suis pas un homme politique … Mais j’ai des idées oui..

    Mais tout militant est un homme ou une femme politique. Je dirai même que tout citoyen est politique. Car le mot politique vient du latin politice (grec politike) de polis qui veut dire cité. La politique c'est les affaires de la cité. Et pour moi républicain souhaitant la pleine citoyenneté et la pleine souveraineté du peuple, l'homme politique est avant tout le citoyen souverain qui s'occupe des affaires de la cité.

    "Le politique, s’il était courageux il y a longtemps qu’il aurait pris les décisions qui lui permettent d’avoir un levier sur l’économie ! Donc déjà « qu’ils s’en aillent tous ! » Ceux qui les remplaceront feront plus attention …

    Cela dépend de leurs remplaçants. Et puis « qu'ils s'en aillent tous ! » pourquoi pas ? Mais nous militants politiques de gauche'"radicale" serons nous à la hauteur ? Sommes nous prêts à mettre en place dans ce cas précis un gouvernement de salut public issu d'une insurrection ?

    Rien n'est prèvu dans ce cas précis dans aucun des programmes des partis qui se situent dans la gauche radicale. Donc soit c'est des paroles paroles. Soit c'est une possibilité envisageable est on la met en perspectives et on s'en donne les moyens. On assume. J'ai bien peur que là cela restera lettre morte.

    "La rupture, c’est la rupture avec le mini traité … Il faut le refonder et y introduire la notion de justice sociale ! a tous les niveaux !
    Rester dans l’union Européenne oui, il le faut, c’est le moyen d’avoir « un grand marché » et de résister aux pays qui nous concurrence directement.. Il faut cesser de brader tous les pans de notre industrie et se gausser de l’idée que la France pourrait ne vivre que du « tourisme »..
    Il faut cesser d’agrandir l’Europe dans un « délire » de grandeur.. Je suppose que ce sont les adversaires économiques de cette Europe qui leurs soufflent une idée aussi stupide.. Les américains et d’autres doivent bien connaître les fables de la fontaine, et attendre avec impatience que le bœuf éclate !"
    4.

    Quelle rupture avec quel traité ? Le traité de Lisbonne pour toi est un mini traité ? N'est-ce pas le frère jumeau frelaté du Traité constitutionnel Européen refusé par la France, les Pays Bas ?

    Le traité de Lisbonne est constitutif du futur Traité qui amène le Grand Marché Transatlantique voté par la droite et la gauche dans le dos des citoyens. La France et l'Europe ne seront plus que des petits vassaux de la puissance impériale tutélaire que seront les Etats-Unis. Pourquoi plus personne n'en parle du GMT y compris le PG ? Oui pouquoi ? Mystère et boule de gomme....

    Refonder le traité et introduire la notion de justice sociale. Un peu court la proposition. De plus c'est peine perdue car pour l'harmonisation sociale et fiscale, un protectionnisme aux frontières de l'Union (pas aux frontières des Etats car politiquement et économiquement les frontières inter étatiques ont disparues depuis d'une part l'acte unique et le marché unique européen (1986 et 1990) puis depuis le traité de Maastricht en 1992.), il faut l'accord des 27 Etats membres de l'Union. Donc à moins de croire au Père Noël c'est un voeu pieux ou une proposition sans lendemain.

    Pour ma part, je propose la sortie de la France de l'Europe et une réappropriation par la France et par le peuple citoyen de la souveraineté politique, législative, économique, financière, budgétaire, monétaire et enfin culturelle. Que la banque de France quitte la BCE et le Système Européen des banques centrales (SEBC) et que le pouvoir politique retrouve sa pleine maîtrise de l'outil monétaire et du crédit. Cela nécessitera de revenir sur l'autonomie de la Banque de France et de procéder à la nationalisation des banques.

    Je me situe dans le cadre de coopérations, de protections entre Etats nations.

    Le plus grand marché que puisse avoir la France c'est l'économie monde actuel. Mais Rester dans l'union européenne pour des considérations de débouchés économiques ou de marchés c'est un peu dangereux sans maîtrise publique et sociale de l'outil de production, de l'investissement et de l'échange. Bref sans socialisation de l'économie et le retour de l'intérêt général dans l'économie.

    L'Europe est pour beaucoup dans la destruction de notre appareil productif (il y a aussi le manque de courage des politiques et l'abandon de toute politique de développement économique industriel, agricole) et vu que le système capitaliste de concurrence libre et non faussée qui règne en Europe (règle intangible des traités successifs européens) est note horizon actuel et j'ai bien peur sans sursaut et retour à la pleine souveraineté et indépendance de notre patrie républicaine et bien les délocalisations et autres externalisations à l'échelle mondiale des coûts du travail seront toujours et toujours en augmentation et aussi comme unique projet industriel de développement (regarde Renault exemple flagrant). Mettre en place un protectionnisme et une relocalisation des outils industriels et agicoles sont vitaux pour l'avenir du pays.

    Le boeuf européen n'éclatera pas. Il est déjà en voie de vassalisation dans le cadre du Grand Marché Transatlantique. Ce n'est pas pour dans cent ans c'est pour après demain en 2015 !

    La France perdra tout ce qui constitue sa souveraineté et son indépendance politique, législative, économique, culturelle. Le parlement français dèja simple chambre de retranscription des directives et autres décisions européennes deviendra la simple chambre d'enregistrement des décisions du futur parlement transatlantique dont tout se décidera à la Maison Blanche, au Pentagone et dans les cartels pétroliers du Texas. De plus cet ensemble aura comme force de police l'Otan d'oû le retour de la France dans le commandement intégré de l'organisation. L'Europe également deviendra vassal des Etats unis et la seule Europe compatible sera l'Europe des Régions et des communautés.. C'est pour cela que la réforme des collectivités territoriales se fait jour.

    Oui la France évolue vers un pays de services, de sièges sociaux, de banques, d'assurances, de tourisme, d'entrepôts de commerce frangisés, de grands centres commerciaux. C'est le triomphe du tout consommation, du tout futile, du tout immédiat et tout argent. L'industrie lourde est détruite, l'agriculture est en phase de déperissement, les activités rurales meurent lentement, les quartiers ghettoïsés sont laissés aux lois de la jungle de la truanderie et du caïd. La France va t-elle demain l'Angleterre ou l'Espagne en pire ?

    Il est temps de remettre en perspective une politique volontarisme en matière industrielle, agricole et en matière de recherche. La planification et le transfert de propriété, du privé vers le public ou vers l'économie sociale, des moyens de production, d'investissements et d'échanges doit être le fer de lance de cette nouvelle et ardente urgence politique, économique et sociale. De plus remettre les métiers (ces sciences pratiques) au coeur d'un processus de professionnalisation durable dont les points d'appui seraient le lycée des métiers et la juste rémunération de la force de travail et des perspectives de carrières.

    "Il faut procéder immédiatement a un relèvement (proportionnel) de tous les minimas sociaux et de tous les salaires pour relancer l’économie ! tout le monde dit que cela ne marcherait pas, mais personne n’a encore vraiment essayé ! On trouve des milliards pour les banques, on aurait du trouver ces milliards pour les peuples ! Ceux-ci de toutes façons mettent leur argent a la banque !
    Plus de subventions pour les entreprises sans un contrat écrit qui stipule qu’elle bossent sur le même sol que celui du contribuables qui payent ! Sinon remboursement !
    Il faut faire cesser la mécanique des emplois aidés (avec précaution), ce système a permis au patronat de paupériser une grande partie de la population en fabricant des « petits » boulots a 20 ou 25 heures, tout en se goinfrant de l’argent du contribuable !
    Il faut revoir tout le système des impôts et privilégier la « ponction » a la source !
    Et il faut le courage politique d’affronter les libéraux en face, sans concessions !"

    Je suis d'accord avec toi. Relevé les minima sociaux, le SMIC (1500 euros nets), les retraites en condition d'en prévoir le financement. Il faudra donc relevé les taux de cotisations et élargir la base des cotisants et assujétis. Notamment les revenus du capital, du foncier, de l'immobilier, de la rente.

    L'argent ne peut que se trouver soit par une croissance la plus forte dégageant des ressources qui alimenteront le budget de l'Etat par les impôts ou les taxes et autre contributions et alimenteront les budgets de la protection sociale et de l'allocation chômage par les cotisations. L'argent peut venir aussi de l'emprunt utile dans le cadre d'un plan de reindustrialisation de l'économie et de la réinstallation de l'agriculture. Les banques publiques et coopératives, la banque nationale d'investissement seront amenées à financer les projets et irriguer l'économie. Etc...

    Une juste rémunération de la force de travail doit être constitutif de toute politique d'intérêt général. Revaloriser les métiers, les salaires, les carrières et les retraites telles doit être une base commune à toute la gauche et un processus rapidement proposé et mise en place.

    Les banques ont trouvé des milliards mais ces milliards ce sont l'argent de nos impôts et c'est aussi les placements et plus values juteux faits avec l'argent des déposants. A ceux qui crient faites payer les banque, je dis que faire payer les banques revient en fait à payer soit le déposant, l'épargnant c'est à dire, vous, moi, nous tous. Faire payer les banques revient en fait aussi à faire payer le contribuable c'est à dire vous, moi, nous tous. Donc attention à la légéreté des propositions que certains à gauche proposent.

    Supprimer les aides et exonérations de charges oui mais il faut être sélectif pour la première. Doter en subvention en aides soit de l'Etat soit par la banque nationale d'investissement des petits commerces et artisanats, des coopératives cela il faut le maintenir et le renforcer. Les exo de charges et autres emplois aidés il faut stopper tout cela et reprendre la revalorisation des métiers et des rémunérations.

    Je suis pour l'impôt républicain, direct, progressif, redistributeur et outil du financement de l'intérêt général. Je suis aussi pour une politique des revenus et des prix. Salaire maximum, réduction de l'éventail des salaires de 1 à 20 puis de 1à 7. Utilisation des outils d'intervention de l'état sur les prix et les marges, c'est à dire contrôle et blocage pour un temps défini les prix et les marges. Baisse de la TVA sur les produits de premières nécessités. Mise en place d'un taux supérieur sur les produits de luxe (véhicules de plus 11 cv fiscaux, hôtels 3,4 et 5 étoiles, bijoux, dépenses somptuaires etc...). Je suis pour le maintien de la taxe professionnelle avec une base élargie touchant les installations commerciales faites dans le cade d'accord de communautés de communes.

    Par contre, je suis totalement opposé au prélèvement à la source faite sur la fiche de paye. Le transfert de ce service public au main du pouvoir patronal (alors que le salarié n'a aucun pouvoir de calculer la part de l'impôt affectant la r rémunération du revenu de l"exploitation, le locataire n'a lui aucun moyen de savoir et de calculer ce que reversera son bailleur aux impôts. Rien que pour cela je suis fortement opposé.

  2. marc.malesherbes dit :

    @ 490 Descartes

    mauvais procés dans vos commentaires précédents:
    1- j'ai déjà dit que sur la période 1997-2007 l'INSEE enrégistrait une croissance du niveau de vie de 80% des Français (j'ai donné une référence)
    (j'ai également dit que certains experts considéraient que cela montrait une quasi stagnation du niveau de vie pour ces "80%", compte tenu de différents facteurs non pris en compte dans cette étude; il me manque pour l'instant la référence, je la recherche)
    2- cela laisse ouvert la question de l'évolution sur la période postérieure à 2007. J'ai indiqué mon sentiment que la situation s'était détériorée, que cela allait continuer, et qu'il me fallait le temps de réunir les éléments d'argumentation.

  3. Pulchérie D dit :

    Avant d'aller à l'obligatoire repos quotidien, je constate que dieukartz remet ça : dire n'importe quoi pour tenter de déstabiliser les convictions anti-sarkozistes, celles de gauche, notamment.
    L'animal agit en toute quiétude. Il est conforme au système.
    Dans peu d'années, il virera de bord, lof pour lof en bourlinguant, et se mettra, servilement, à la disposition des partis vainqueurs, qui ne sauraient être que DE Gauche.
    Quel qualificatif mérite-t-il ?
    A votre choix.

    NB J'écris en ancienne orthographe.

  4. ydaho dit :

    @ darthé payan : Je ne suis pas un "ignare" je sais ce qu'est le traité... c'est bonnet blanc et blanc bonnet, je l'appelle comme ça car il le mérite !

  5. 4 Août dit :

    @ marc.malesherbes et Descartes

    Sans vouloir faire de pub, le Marianne de cette semaine parle de tout ça (niveau de vie, salaires...), chiffres à l'appui.

  6. Darthé-Payan dit :

    @ ydaho

    Tu n'as que cela à me fournir comme argument à mon long post en réponse au tien. Et bien c'est fort court et sans intérêt.

    Le débat ne peut se faire que sur des idées, des propositions, des arguments pas sur des phrases à l'emporte pièces qui limite ta conversion et limite aussi un échange ou un débat. Fait comme tu le sens ou peut-être préfères-tu la chasse au poi sur ce blog. Nouveau passe temps ? nouvelle paranoïa de la gauche'gaucharde et libertarienne" ? Nouvelle obsession de militant sans corpus idélogique ni repères historiques ?

  7. Darthé-Payan dit :

    @ Pulchérie D @ et à ceux qui sont obssédés par Descartes

    Il vous en faut pas beaucoup pour destabiliser vos positions antisarkozystes !

    A quoi ça sert votre obssession anti Descartes ou votre nouvelle obssession anti poi soit disant "entristes" au sein du PG et cherchant à accaper le blog de JL Mélenchon dont Demetrio, Bastille, Gilles et moi seriont les missionnaires visibles ? Hein à quoi ça sert à rien ou alors à masquer votre incapacité au choix :à émettre des propositions républicaines et socialiste ou à masque vos propositions uniquement bien pensantes ?

  8. marc.malesherbes dit :

    @485 argeles39

    vous avez raison de me reprendre

    le système est à bout de souffle tant économique qu’écologique

    bien mal dit en effet. Je précise donc que, pour moi, le système capitaliste est au plan mondial bien vivant et se porte très bien, d'autant que quand il a un problème (la crise financière) il se refait une santé avec l'argent des contribuables. Ce que je voulais dire c'est que "pour les Français" il n'a plus rien à leur offrir (voir le post 478 de Ydaho)
    En ce qui concerne l'environnement, ce n'est pas vraiment un problème pour le capitalisme, mais pour les peuples (même avec plein de degré en plus Bill Gates pourra se payer une clim sans problème)

    il n’y a plus grand-chose à partager

    bien mal dit en effet, quand il y a tant de riches et super riches. Je précise donc que comme nous serons incapables, dans un avenir prévisible, de faire payer les riches hors de nos frontières, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils continuent à localiser leurs profits en France, si nous les taxons normalement. Par contre ils nous laisseront les dettes de l'Etat. (certes certains profits resteront localisés, comme les profits de l'immobilier, mais ce sera une faible part des profits (à préciser)

  9. carole G dit :

    @Darthé Payan
    Tes propositions(post501)semblent très intéressantes;elles mériteraient d etre chiffrées.
    Queles seraient les conséquences(en positif et en négatif) pour le pays,d une sortie de l europe?
    Je vous invite à lire le no d avril d alternatives économiques,sur le dossier retraite:il y a là d excellentes propositions!
    NB:pourrais tu,SVP,cesser d utiliser ce langae"sans culotte",c est...rebutant...
    Bonjour à Gilles.

  10. ydaho dit :

    @ Darthé-Payan

    Tu me réponds en me disant que "je n'aurais pas compris".. c'est pas la peine que je me "foule" en mettant autre chose..

    @ carole : Inutile de chiffrer, nous verrions bien après, et est ce que cela serait pire ? Je ne pense pas qu'il faille sortir de l'Europe, c'est un bon marché, ce sont les règles qui ne sont pas bonnes.. (nivellement par le bas).. Et.. Oui, ce langage "sans culotte fera fuir tous les électeurs... (muhahahaha)..

  11. ydaho dit :

    toujours @ darté payan... Les banques ont trouvé des milliards mais ces milliards ce sont l’argent de nos impôts et c’est aussi les placements et plus values juteux faits avec l’argent des déposants. A ceux qui crient faites payer les banque, je dis que faire payer les banques revient en fait à payer soit le déposant, l’épargnant c’est à dire, vous, moi, nous tous. Faire payer les banques revient en fait aussi à faire payer le contribuable c’est à dire vous, moi, nous tous. Donc attention à la légèreté des propositions que certains à gauche proposent.

    Justement, il aurait bien mieux valu redistribuer cet argent aux peuples.. qui de toutes façons met son argent dans les banques.. mais pas a 1%...

  12. caole G dit :

    @Yadho510
    On ne ralliera pas l Allemagne à nos idées:ne revons pas!C est pour ca que c est important de chiffrer,voir ou sont nos points faibles,nos points forts,de manière à pouvoir bien orienter les investissements publics.

  13. 4 Août dit :

    @ VERGNES

    C'est pas gentils de poster chez Marianne2 sans nous avertir... Je fais donc un copié/collé ici:

    282.Posté par VERGNES le 03/04/2010 21:32

    Je peux comprendre que ceux qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon lui trouve des excuses et cherchent à minimiser ses boulettes médiatiques. Mais je ne suis pas sûr que se soit lui rendre service de vouloir à tous prix justifier ses écarts de langage et ses grands écarts pour les justifier à nouveau.

    Jean-Luc Mélenchon, se la joue perso et cultive son personnage, oubliant bien vite qu’il représente un parti et une coalition de partis.

    Ses déclarations et ses actes n’engagent...
    Lire la suite
    Je peux comprendre que ceux qui soutiennent Jean-Luc Mélenchon lui trouve des excuses et cherchent à minimiser ses boulettes médiatiques. Mais je ne suis pas sûr que se soit lui rendre service de vouloir à tous prix justifier ses écarts de langage et ses grands écarts pour les justifier à nouveau.

    Jean-Luc Mélenchon, se la joue perso et cultive son personnage, oubliant bien vite qu’il représente un parti et une coalition de partis.

    Ses déclarations et ses actes n’engagent pas que lui, et si il n’en est pas conscient alors c’est grave.
    Il prône l’unité de diverses composantes, mais si dans le même temps il se la joue « Moi je », cela ne peut qu’inquiéter les partenaires du moment et ceux à venir.

    Je l’ai déjà dit et je le répète le personnage Jean-Luc Mélenchon n’est pas fiable. Il faudrait qu’il apprenne à la jouer collectif. On ne peut s’en remettre à ses sautes d’humeurs, à ses déclarations à l’emporte-piéce et contradictoires sans vérifier ses sources, ces improvisations solitaires (appel à DCB, satisfecit à Aubry, rendre le NPA responsable de l’élection de fachos aux Européennes, hommage appuyé à Zemmour, etc…).

    Et c’est dans ce contexte,disons les choses comme elles sont, qu’il se construit son costard pour 2012.
    Se présentant comme le plus adapté à cette échéance, il ne s’en cache immodestement même plus comme il l’a fait pour l’IDF. Ce n’est pas vraiment la meilleure façon de vouloir réunir l’ »autre gauche » que de se présenter comme incontournable et de cultiver une posture d’ « homme providentiel » en s’appuyant sur sa facilité d’éloquence et son impertinence quelque peu convenue.
    Je ne dirais pas qu’il y a culte de la personnalité, mais çà commence à y ressembler.

    Alors camarades admiratifs, moins de complaisance, un peu plus de lucidité ne pourra que rendre service au PG et évitera un certain mal de mer aux militants du PG qui doivent assumer les propos médiatisés de Jean-Luc Mélenchon et facilitera les rapports de confiance stables indispensables pour travailler avec les autres orgas.

  14. ydaho dit :

    @ Carole : le problème n'est plus la, on "s'en fiche".. Il en est de l'intérêt des peuples, pas des gouvernants.. les Allemands non plus n'auraient ou ne voteraient plus le mini traité ! La pensée "unique" liberaliste n'est plus valable, elle a atteint ses limites avec le "hold up" qui s'est produit sur cette planète ! Fichons les dehors d'abord !

  15. Inquiet dit :

    A propos de l'Europe, je pense qu'il faut tout d'abord que des représentants (représentatifs...) du peuple reprennent la main politiquement. Et que pour ça,...il faut quitter l'Europe. Et assumer. On change les règles, on retrouve quelques "fondamentaux" qui ont fait leurs preuves (celui qui me demande un exemple a perdu), on bâtit une société digne, intelligente, assez solidaire, qui fonctionne quoi, et basée sur des principes réalistes et humanistes en même temps, et après on discute (bizness avec les autres. Ça passe après quand même non ?). L'idée de se couper du monde est stupide. Il ne s'agit pas de ça. Il s'agit qu'on sache quel programme est appliqué, dans quels buts et par qui et de quels droits. J'aime l'idée de représentant. C'est une noble tâche dont il faut encourager les vocations.

    Tout ça pour dire que je pense que ceux qui misent sur l'Europe sont très optimistes. En tant que citoyen, nous n'avons aucun droit de citer dans cette grosse machine. On nous l'a prouvé. Au niveau national les choses peuvent être différentes (parce que plus proches, plus concrètes) et c'est surement là qu'il faut mener une action politique. On ne pourra jamais mettre tout le monde d'accord (au niveau de l'Europe) et ainsi, on ne fera rien. (A moins de prêter confiance à des Cohn-Bendit ou des écolo-libéraux-centristes qui sont là pour occuper la place pour que rien de politique ne se fasse).

    Je ne mise rien de bon sur l'Europe. Ce que j'en dis...

  16. Inquiet dit :

    'tain 4 Août, c'est pas beau de rapporter !

  17. Zouzou dit :

    @ 4 Août : Vergnes à posté le commentaire en question ici même (numéro 419).

  18. ydaho dit :

    @ inquiet.. ça alors, ! non c'est pas beau, c'est ce que je me disais.. On se croirait a l'école avec les fayots..

  19. jennifer dit :

    Ydaho post 450

    Tu dis la chose essentielle " il y a des pauvres, il y en a de plus en plus, et le plus terrible c’est que parmi eux ils y ait des salariés ! C’est une « grande descente » qui commence !"

    C'est urgent! C'est paniquant! Alors c'est vrai que le petit journaliste à la petite cervelle, je m'en fiche un peu. Même si c'est vrai que si les medias s'amusent à faire du sensationnel, on ne sera pas informés de cette pauvreté grandissante, envahissante. C'est à hurler cette situation: réveillons-nous!

  20. Darthé-Payan dit :

    @ydaho

    "Fichons les dehors" tu dis et bien explique moi comment on procède ?

    Processus, acte réalisé, transition, révolution ? oui tout cela sinon c'est une simple incantation sans intérêt et sans moyen concret.

    @ Carole G

    Il y a au moins de la matière à discution, à l'analyse, à l'appréhension de ce dossier retraites dans Altr Eco. Sans change des dossiers simplement à charges contre le système des retraites par répartition que l'on peut trouver dans des hebdo bien pensants libéraux ou libertariens.

    Langage "sans culotte". Non républicain et socialiste fort oublié de nos jours à gauche y compris dans la gauche radicale. Lit ou relit le livre "causes républicaines" de JL Mélenchon ou le manifeste de PRS on a côté je suis fort timide ! Je transmets ton bonjour à mon père. Encore merci pour ton post.

  21. Annie dit :

    @Marc.malesherbes et Descartes à propos de la perception de l'appauvrissement : intéressante cette discussion, continuez-là.
    Pour la relancer : que faîtes-vous de la problématique des politiques de crédit condescendantes ? Je veux dire si les chiffres de l'INSEE pris sur une décennie concluent à une stagnation, ou une augmentation du niveau général de vie, mais que durant la même décennie, une déflation salariale a été compensée par ce type de politique.

  22. jennifer dit :

    De même tout à fait d'accord avec tes posts 477 et le début du 478, Ydaho: "ça va très vite, tellement vite" et "Françaises, Français, Ne vous lamentez pas trop sur votre sort actuel, car le plus dur reste à venir"

    C'est vraiment paniquant de voir autour de soi, plein de gens devenir chômeurs, des fonctionnaires à qui on montre la porte de sortie (pas un licenciement bien sûr!), les prix incroyables au supermarché etc... Ca m'affole, cette pauvreté qui arrive à grands galops! Je trouve qu'on n'en parle pas assez.

  23. ydaho dit :

    Darté payan : on les fout dehors en ne votant plus pour eux, en ne défendant pas leurs thèses, en convaincant les autres !..

    @ jennifer : c'est a "nous" d'informer.. Malheureusement..

  24. ydaho dit :

    @ Jennifer : visiblement nous regardons autour de nous..

  25. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Sur la crise Grecque, sur la crise qui se profile au Portugal, en Espagne (quand je parle de crise c'est la crise politique et économique en cours phase suivante de la crise du capitalisme transnational), pourquoi le peuple et le monde salarié grec n'a eu aucun soutien de masse international et européen des autres salariés ou des autres peuples ? L'internationalisme de la gauche est vraiment mal en point comme sa stratégie et son projet internationaux comme nationaux. L'echec est flagrant dans toute l'Europe. Pourquoi n'y a t-il pas eu de manifestation centrale à Bruxelles ou à Athènes des travailleurs de l'Europe citoyens des 26 autres pays de l'Union Européenne ? La crise Grecque est aussi une crise européenne mais aussi une crise de la gauche européenne quel quelle soit et de l'internationalisme. Ca la commission de Bruxelles, le gouvernement Papandréou et le capitalisme en crise s'en sont rendus compte. Quand le capitalisme en crise lamine les droits sociaux, le droit du travail, les droits des citoyens, les Etats nations et leur souveraineté, les peuples et le salariat comme les gauches sont désarmés et la chape d'austérité s'impose à eux.

  26. Darthé-Payan dit :

    @ ydaho
    Un peu léger et limite comme programme et avec ce genre d'arguments on est pas prêt d'y arriver. Sarko, la com de Bruxelles, le capitalisme peuvent continuer et nous petit peuple pouvons encore et longtemps attendre et perdre droits du travail, droits sociaux, droits du citoyens.

  27. Annie dit :

    @ydaho post 510 : tu crois au Père Noël Européïste ? L'Europe un "bon marché" ? Tu pourrais prendre la peine de répondre aux points de D-P post 501.
    L'EU aurait pu être, pourrait être, etc, etc, mais ce n'est pas la peine de se voiler la face, depuis le 1er Traité, elle n'a été façonnée que pour être un "marché" ultra-ibéral ; Pierre Mendès France avait voté contre le Traité de Rome et eu un discours très visionnaire sur la construction européenne.
    L'UE a été un facteur d'importation majeur de la mondialisation malheureuse et de destruction de tout ce que nos grands parents avaient construit socialement après-guerre. L'UE est une expropriation de toutes les souverainetés nationales au profit d'une "Commission" anti-démocratique au possible.
    Si on veut la faire changer, il faut assumer un affrontement politique, il faut provoquer son retournement en allant reconquérir sa souverainté par des manoeuvres unilatérales, et tendre la main aux PIGS pour qu'ils fassent de même afin de rebatir des relations solidaires.
    Et ce qui me dégoute le plus, c'est cette vassalisation absolument infâme aux barbouzes made in USA ! SORTIE DE L'OTAN OBLIGATOIRE DANS UN PROGAMME DU PG !

  28. ydaho dit :

    D-P.. Annie.., je vois pas pourquoi je répondrais, il dit la même chose en plus alambiqué... c'est inutile et puéril..
    L'UE est libérale, nous le savons, vous le savez... Et c'est bien ce que j'ai écris.. Sauf que moi, et d'autres je suppose, somme tout de même pour l'Europe mais une Europe sociale qui ne nivelle pas par le bas.. c'est le seul désaccord..
    @ jennifer et aux "autres".. Un autre exemple de la pauvreté, cet hiver qui n'est d'ailleurs pas encore fini : combien d'incendie dans vos villes respectives ? ici, une petit ville de province, augmentation de 100% ! et en plus des morts ! Les pauvres prennent des "risques" et le payent aux prix fort !

  29. jennifer dit :

    Personnellement je trouve que le constat d'Ydaho: "le plus dur reste à venir" est une chose essentielle à dire. Les beaux programmes sur comment faire, ne font que détourner l'attention du vrai problème, une sorte de mécanisme de défense pour ne pas voir la réalité en face. Nous allons vers des années catastrophiques pour nous et les conséquences sur les gens et le tissu social seront dramatiques. Les débats à n'en plus finir sur le programme pour que ça change de toute façon ne sont que se gargariser d'idées car la question essentille est qu'on n'y est pas au pouvoir. C'est Sarko qui y est pour l'instant.

    Par contre, il me semble que la priorité maintenant devrait être de dire à tout le monde, au peuple que la crise, non, elle n'est pas finie et même elle a à peine commencé. Que cette crise des "grands" on va la payer pendant des années. On= le peuple, les pauvres et ceux qui vont le devenir, à savoir vous et moi. Enfin j'imagine qu'on n'a pas de riches sur le blog.

    J'ai l'impression que ce message ne passe pas: "le plus dur reste à venir". Il n'est pas assez martelé. Sarkozy et Cie peuvent toujours nous leurrer avec l'économie qui remonte etc... La vérité c'est qu'on n'est à peine entrés dans le tunnel.

    La question c'est qu'on a Sarkozy au pouvoir. Il faut d'abord le virer et construire une vraie alternative de gauche. La solution est d'abord politique.

  30. ydaho dit :

    descartes, darté payan et consort : relisez ce texte cela vous fera du bien... genre huile de foie de morue.. post 500 !

  31. ydaho dit :

    La solution est d'abord politique, c'est exact.. Mais.. Y aura t'il un politique pour relever le gant ?.. Il faut qu'il se dépêche, parce que sinon la solution elle sera dans la rue.. et il n'en sortira rien de bon..

  32. jennifer dit :

    Ydaho 523
    Tandis que d'autres se gorgent de mots et de programmes. Ca permet de rester bien au chaud pour concocter les belles phrases tandis que les autres font la queue pour la soupe populaire! Bon là, le temps va se lever et avec lui, les expulsions vont recommencer. Mais tu sais on va me taxer de misérabiliste, et de victimaire (ça c'est Descartes). Non vaut mieux vraiment écrire des belles phrases réthoriques derrière un clavier.

  33. ydaho dit :

    On s'en fout.. Les misérables sont de toutes façons bien présent ! et a tous les coins de rue !

  34. Annie dit :

    @ydaho post 527 : perso, je trouve qu'il prend la peine de donner des pistes concrètes, alors que comme beaucoup de gauchistes, tu es dans le discours geignard.
    Continues à croire qu'en respectant les règles du jeu européïste, on changera quoi que ce soit. Tu as mal lu le post 501 : comment peux-tu conclure que son auteur est pour le "nivellement par le bas" (vu que tu réponds, c'est notre seul désaccord) ? Je n'arrive pas à comprendre ces états d'âmes vis-à-vis des institutions européennes qui nous corsètent et nous broient.
    La reconquête de notre souveraineté nationale est pour moi la voie à privilégier pour arrêter la saignée sociale, d'une part, pour tabler sur des effets d'imitation chez nos voisins, d'autre part, et enfin pour lancer des programmes volontaristes au niveau industriel.
    Par contre, je ne suis pas sûre que l'article 49A du TCE est le moyen légal à privilégier : comme la sortie de l'UE est sujette à des "conditions" à négocier avec les 26 autres dans un délai donné, je me méfie d'avance de lesdites conditons.

  35. ydaho dit :

    Un peu d'économie... ;-)

    Question politiquement incorrecte quand on est gouvernés par des riches, mais je la pose. Calculs et scénarios sur la base de chiffres officiels qui ont fait de gros progrès (merci au CNIS et à l’Insee), mais qui sous-estiment probablement encore un peu les revenus des très riches.

    En 2007, en France, les 10 % les plus riches avaient un « niveau de vie » moyen de 50 778 euros par an et par « unité de consommation (uc) » ou « équivalent adulte isolé » (voir ci-dessous), soit 4231 euros par mois. Quant aux 10 % les plus pauvres, ils avaient en 2007 un niveau de vie par uc de 7698 euros, soit 641 euros par mois. DONC 6,6 FOIS MOINS. Source de ces chiffres (Adresse du lien corrigée le 19 janvier)

    Parenthèse technique. Pour l’Insee, le niveau de vie d’une personne est égal au revenu disponible du ménage (après impôts directs) divisé par le nombre d’unités de consommation (uc). On attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans. Avec cette définition, toutes les personnes d’un ménage ont le même « niveau de vie ». En moyenne, on a en France 1,6 uc par ménage, avec des écarts (que j’ignore) selon les niveaux de vie. Les raisons pour lesquelles on adopte des conventions aussi abstraites tiennent, par exemple, au fait que deux personnes vivant en « ménage » sous le même toit, ont un niveau de vie supérieur à celui de deux personnes ayant les mêmes revenus mais vivant isolément. Fin de la parenthèse.

    Décidons arbitrairement de prélever 10 % des revenus des 10 % les plus riches. En moyenne. Car on peut (et on doit) faire du progressif, mais peu importe ici. Il continueront à vivre très bien, merci. J’en fais partie, je sais. Cela fait un prélèvement de 423 euros par mois EN MOYENNE par uc (équivalent adulte).

    Premier scénario. On transfère le tout aux 10 % du bas de l’échelle (le premier « décile »), là aussi en attribuant plus à ceux qui ont le moins. Ils voient progresser leur niveau de vie moyen de 66 %, ce qui change leur vie : ils passent en moyenne de 641 euros par uc, bien en dessous du seuil de pauvreté (908 euros pour une personne seule en 2007) à 1064 euros par uc.

    Second scénario. On peut (et on doit), en conservant la progressivité, décider d’utiliser cette « redistribution solidaire des revenus » pour améliorer le sort des 20 % du bas de l’échelle, à raison par exemple de 2/3 de la somme prélevée pour le premier décile (soit 282 euros par uc et par mois), et 1/3 pour le second décile (dont le niveau de vie moyen était de 938 euros par uc et par mois). On améliore alors le niveau de vie du premier décile de 44 % (niveau de vie de 923 euros en moyenne à l’arrivée) et celui du second de 15 % (1079 euros en moyenne à l’arrivée).

    Cet exercice hypothétique et abstrait – car il y a de nombreuses façons possibles de réaliser de tels transferts de revenus, en passant en partie par la réduction des inégalités de salaires et autres « revenus primaires », et en partie par de vrais impôts et prestations sociales - ne vaut que sur un point. Il prouve qu’en réduisant de façon modérée les hauts revenus, on pourrait ERADIQUER LA PAUVRETE MONETAIRE EN FRANCE et améliorer la situation matérielle de ceux qui sont un peu au dessus du seuil de pauvreté, sans toucher aux revenus de l’immense majorité, et sans invoquer le besoin de croissance. Le rapport entre les niveaux de vie moyens des déciles du haut et du bas passerait de 6,6 (4231/641) à 4,1 (3808/923) dans le second scénario, celui qui se propose d’améliorer le sort des 20 % du bas).

    Si nos élites ne gravitaient pas, presque toutes, du côté des 10 % du haut, et assez souvent du côté des 1 % les plus fortunés et de leurs réseaux, il y a longtemps que cela aurait été envisagé. Qui plus est, ce serait excellent pour la fameuse « relance de la consommation ».

    Au fait, combien représenterait au total cette « redistribution solidaire » aux effets sociaux immenses ?

    Une ponction de 5 078 euros par an et par uc (équivalent adulte) en moyenne, pour environ 10 % d’un total de 41 millions d’uc, cela fait un peu plus de 20 milliards d’euros. Mais à combien se monte la perte annuelle de ressources fiscales liée aux réductions successives de l’impôt sur le revenu depuis 2000, sans même parler d’autres cadeaux ? Réponse : autour de 30 milliards d’euros, dont les deux tiers ont bénéficié exclusivement aux 10 % les plus riches. Les deux tiers de 30 milliards, c’est… 20 milliards ! Calculs à la louche, mais pas besoin de petite cuillère pour ces ordres de grandeur.

    Ce « transfert solidaire » reviendrait donc à peu près à reprendre aux 10 % les plus riches les cadeaux fiscaux qu’on leur a offerts sur un plateau depuis dix ans.

    - « Allo, la Gauche ? »
    - « Tous nos opérateurs sont en ligne électorale, veuillez rappeler ultérieurement ».

    Jean Gadrey, Professeur émérite d'économie à l'Université Lille 1.

  36. jennifer dit :

    Je ne crois pas à l'homme providentiel mais aux dirigeants portés par les mouvements. Jean-Luc Mélenchon peut être à cette place. En tout cas, il est bien placé pour prendre ce rôle s'il sait se lier aux luttes et continue son travail institutionnel qu'il sait bien faire. Il a des qualités personnelles mais il fait aussi partie d'une équipe et d'un parti et c'est cela aussi qui le porte.
    Et d'ailleurs ce parti a pour projet l'unité. C'est ce qui fait la force du PG. Sans ce projet, franchement, le PG serait un PRS bis et donc très peu de chose.

    Donc Jean-Luc Mélenchon peut être porté (et représenter) par une formation unifiée de plusieurs partis. Lui ou un autre d'ailleurs. La question n'est pas la personalisation. La question n'est donc pas d'un politique pour relever le gant, mais d'un projet qui puisse prendre cette place à prendre. Le projet d'une vraie gauche unie et qui sait influencer et peser sur le PS est la solution. La personne qui incarnera ce projet est secondaire. Jean-Luc Mélenchon peut le faire jusqu'à présent, mais peut être aussi quelqu'un d'autre. Il faut emporter toute la gauche vers la gauche (si tu vois ce que je veux dire) et pour cela il faut être dans les luttes (dans les urnes le PG, FdG etc... ont montré qu'ils savent le faire). C'est cela le défi des mois qui viennent. Les luttes et les postes d'élus comme poste de résonnance pour ces luttes et comme outils pour les luttes. Evidemment plein de gens ne comprennent pas qu'un élu peut être le meilleur vecteur pour lancer, aider et faire aboutir une lutte. C'est un défi qui s'offre à nous et il vaut le relever, en rompant avec toute une tradition de gestion des institutions dans laquelle le PS et le PC aussi sont englués. Il y a du boulot sur la planche!

    J'attends de nos élus qu'ils nous aident à mener des batailles décisives pour préserver les emplois et les services dans la santé, dans l'éducation. Qu'ils se mouillent avec nous dans les luttes, dans toutes celles que nous a énoncées Pierre L. Allez on tourne la page des élections et on retrousse ses manches! Cela permettra de faire encore plus de voix aux prochaines élections et de commencer à peser réellement sur le PS.

  37. ydaho dit :

    @ Annie : J'ai dit que l'europe libérale est pour le nivellement par le bas.. ! pas l'auteur du post 501... Ce type de rhétorique est typiquement de droite.. soit tu lis mal, soit tu fais exprès.. Et si les gauchistes "geignards" vous ennuie allez écrire sur les post du figaro, vous serez surement les bienvenus !

  38. Annie dit :

    @jennifer post 528 : je ne sais pas où tu as entendu qu'on n'était pas conscient que "le plus dur reste à venir" ; les économistes les plus sérieux rappelent toujours que le 2nd impact est comme une épée de Damoclès au dessus des peuples, et que la Grèce n'est que le laboratoire de ce qui attend les autres pays d'Europe ;
    Même si Pôle Emploi triche avec ses radiations, les chomeurs radiés eux ne vont pas croire aux miracles des 0,00002 % de croissance plastronnés par Lagarde et sa clique.
    Par contre, je suis en total désaccord avec ta minimisation d'un programme politique : pour moi, il est ESSENTIEL.
    On ne batit rien sur des discours catastrophiques, mais si on arrive à une échéance électorale avec quelquechose d'au moins aussi fort que "New Deal" de FDR, ou CNR chez nous, après une bonne évaluation de la situation, on a plus de chances de marquer les esprits.

    Que le ton du Triumverat te gène c'est une chose (moi même je préférerais un ton un peu moins grandiloquant et moins d'attaques), mais il ne fait pas que de la littérature.

  39. Darthé-Payan dit :

    @Jennifer

    je suis miltiant donc à la fois j'étudie, je réflechis, je rédige contributions, argumentaires, propositions, je suis dans l'action concrète, tractage, affichage, réunion d'appartement, réunion publique, rencontre avec les citoyens, activités milltantes au PG, rencontre avec les autres composantes de la gauche, soutien aux travailleurs en lutte, syndicales au Snes-sup et à la FSU, dans des associations laïques, dans des réseaux d'échanges et de savoir. J'ai mon boulot d'enseignant et je suis élu municipal. Alors moi, je ne reste pas au chaud. Quelle idée ou image as-tu du militant politique ? du mépris me semble alors que il me semble que tu es toi une militante donc je comprends pas tes positions sur ceux qui font des programmes ceux qui souffre. Le nécessaire altruisme militant va de paire avec la nécessaire phase de réflexion et de rédaction. Le tout c'est ce qui constitue le travail militant. L'éducaton populaire sur le vide programmatique et idéologique c'est le moulin à vent ou à prières et c'est aussi le paquet de lessive qu'on essaie de vendre.

  40. ydaho dit :

    Je suis pas dans le "culte" de la personnalité, bien au contraire, mais je connais les "effets" du suffrage universel.. Il faut un homme ou une femme, d'abord, ensuite un projet, un bon projet, mais ce projet doit être porté par une dynamique d'union.. ça marche comme ça depuis 1958... Et les "évènement" récents le montre bien.. Sarkozy s'est fait élire, en tant "qu'homme" (gnome), avec une dynamique d'union (taisez vous c'est moi l'chef) et un projet.. (pouvoir d'achat avec les dents, travaillez plus pour gagner plus..)...
    Si possible, je souhaite que la personnalité de gauche apte a porter un MEILLEUR projet, ne soit pas dans la lignée des super menteurs qui se succède depuis 1998 !

    Jospin avait un bon projet, avait la dynamique..Mais n'était pas l'homme.. Et pourtant lui, il n'avait aucune "casseroles" accrochés au derrière..

  41. jennifer dit :

    Annie
    Qu'en sais-tu sur la littérature? Ont-ils déjà parlé de luttes qu'ils feraient? Des réunions unitaires, oui, mais je ne pense pas qu'ils en soient à l'initiative, des écoles d'éducation populaire, ok, mais des luttes, j'en doute, car sinon, ils perdraient de leur arrogance intellectuelle. Quand on voit comment ils étaient affligés du score des régionales, on se dit que ce ne sont pas des gens qui ont mis la main à la pâte. Car quand on l'a fait, toutes les voix comptent et on est content quand on en a gagné.

  42. jennifer dit :

    Bon désolée Darthé Payan, je n'avais pas ce sentiment à te lire que tu militais vraiment, sauf sur le blog. Autant pour moi. En tout cas tu n'as pas l'esprit du militant qui donne et construit, et sait garder une certaine modestie.

  43. Annie dit :

    @ydaho post 536 : c'est ta sémantique très éssèmesse (dans l'esprit) qui est à revoir. Quand tu écris L’UE est libérale, nous le savons, vous le savez … Et c’est bien ce que j’ai écris.. Sauf que moi, et d’autres je suppose, somme tout de même pour l’Europe mais une Europe sociale qui ne nivelle pas par le bas.. c’est le seul désaccord
    Comme tu t'es mis dans un clan "Europe Sociale" et que tu parles de désaccord (comme tu ne veux pas traiter ta position de "quand même l'Europe"), et que tu as qualifié négativement le post auquel tu as répondu, je t'ai demandé : où as-tu vu que D-P était pour le nivellement par le bas ?

    Tu balaies les réflexions qu'a pris la peine de développer D-P post 501 par un jugemen hatif (c'est "allambiqué et puéril" - permets-moi de te dire que c'est ta façon de répondre qui est puerile) et tu ne réponds pas à ceux qui pointent tes contradictions en toute camaraderie : 1/ tu as conscience que l'UE est libérale, 2/ tu es pour l'Europe Sociale, mais 3/ Tu ne veux pas quitter l'UE, et par dessus le marché, tu trouves que 4/ elle faut un "bon marché" (curieux, ces gens de gauche pour qui le culte du marché est encore à l'ordre du jour).

    Un nouvel exemple de refus de traiter tes contradictions : tu m'accuses d'être de drouate...

    Reprenons depuis le début : dans le cadre des institutions actuelles de l'UE, comment penses-tu faire bouger les lignes ?

  44. Darthé-Payan dit :

    @ Jennifer

    Ton post 540 est infecte ! Quand c'est de la malhonnêteté pure et là tu abuses faute d'arguments. Ma vie militante dévore tout et parfois me dépasse et je te dis pas ce que cela peu bousculer la vie de famille. Je suis papa d'un enfant d'un peu plus de six mois, mes proches sont dans la poltiique, le syndicalisme. Aujourd'hui je me suis lancée dans la belle aventisse du manifeste Jacobin et cela avance pas mal.Alors, moi, je mets la main à la patte et cela dure depuis mon entrée en politique il y a 13 ans. Je suis entré au PS à 16 ans. Les loisirs en prennent un coup etc... Alors maintenant fais comme tu le sens dit des absurdités si cela te plait faute d'arguments et fait ta chasse au poi même cela te rend ridicule ! Le score du FdG est mauvais et je ne suis pas le seul au sein du CN du PG dont je suis membre fondateur. Je suis délégué au CN et maintenant tu peux dire autant de conneries que tu veux sur moi. Ton post représente bien ton mode de pensée et aussi ton mode de fonctionnement. Les lecteurs et blogueurs s'en rendent compte ou s'en rendront vite compte !

  45. jennifer dit :

    Ydaho

    Moi je vois les choses différemment. C'est pas qu'on trouve le mec d'abord et après la fonction suit.

    Je pense qu'un dirigeant le devient parce qu'il occupe une place qui était à prendre. En ce moment la place à prendre, c'est celle d'une vraie gauche. C'est vrai pour l'ensemble de l'Europe où la social démocratie qui ne fleurit que quand le capitalisme a des miettes à redistribuer, se retrouve dans une impasse depuis que la croissance US (et les investissements productifs) ont décru. Il n'y a plus de place pour la social démocratie car il n'y a plus de fric pour les réformes et du coup la social démocratie se met à gérer le capitalisme quasiment directement (cf Blair). Cela donne toute une place à une autre gauche qui refuse de gérer le capitalisme (quel que soit le nom qu'on lui donne).

    Après on trouve le mec ou non pour entrer à cette place. Jean-Luc Mélenchon ça lui va comme un gant. Mais les dynamiques unitaires étant ce qu'elles sont, il se peut qu'il y ait des crispations autour de lui.

    En tout cas ce sont des pauvres que Jean-Luc Mélenchon devra parler, comme l'a fait Die Linke qui se construit dans ces couches-là. C'est là où la subversion fomente car ils n'ont plus rien à perdre vraiment. Il y a du potentiel. Il y a aussi tout le potentiel des gens qui vont vouloir coûte que coûte défendre leur santé et leur éducation, tous nos acquis de l'après guerre mondiale. C'est un truc immense que de couper la santé et l'éducation: ça fait la crise dans les lycées, collèges, ça fait que des gens mourront car ils ne pourront pas se payer de soins. Ce sera une dégradation énorme dans nos sociétés, de nos valeurs humaines, de notre salaire indirect.

    Ce n'est donc pas du misérabilisme, c'est aussi le seul choix politique juste.

  46. jennifer dit :

    Ydaho
    T'inquiètes pas. Il y a ici un certain courant anti europe, un tantinet souverainiste. Le sms, moi ça me va. Je comprends mieux les choses simples et claires.

    Bon j'arrête là car je vais avoir droit à toute la vie de D.P.

    Bonne nuit.

  47. ydaho dit :

    Annie.. L'Europe est libérale, c'est l'essence même du traité auquel j'ai répondu NON en compagnie d'environ 54 % d'autres Français.. C'est un fait... Il y avait des "contre propositions", elles ont été balayées par le "mini-traité"..
    Je suis pour une Europe sociale, par définition si je suis pour une Europe sociale, c'est bien que je ne pense pas que quitter l'Europe soit une bonne chose..
    Oui, l'Europe nous fait un bon "marche" ce n'est absolument pas contradictoire avec une Europe sociale, mais cela représente un bon élargissement du "marché intérieur" capable par sa "bonne santé" de conquérir des marchés extérieur.. Si nous voulons une industrie il faudra bien en vendre les produits.. Il me semble qu'une Europe nous met en meilleure capacité de le faire.. Je n'ai absolument pas (non plus) le culte du marché, mais a moins de vivre d'amour et d'eau fraiche, je ne vois pas vraiment comment s'en passer.. Autant se mettre en situation de le bien faire, dans l'équité !
    Je suis de gauche et je ne suis pas une "curiosité".. Je n'ai rien balayé du tout du post 501.. puisqu'a part la sortie de l'europe et le non éclatement du boeuf, le reste etait a l'identique, c'est peut être toi qui devrait lire le post "antérieur" et non "postérieur"..
    pour ce qui est du essemesse... Je peux faire beaucoup mieux.. :-)

    conclusion : tu devrais lire le post auquel répond 501 et ensuite cela ira mieux... pour info c'est le 481

  48. jennifer dit :

    Ydaho
    Pour Sarko aussi, il y avait une place. Une place (à l'époque) pro US. Les USA ont toujours instrumentalisé un courant dans les pays vu qu'ils dominaient le monde. Une place de quelqu'un qui casserait le dos à la classe ouvrière et liquiderait les acquis de l'après guerre mondiale (l'état providence), qui ferait ce que Reagan ou Thatcher avait fait pour bien museler la classe travailleuse et préparer le démantèlement du secteur public.

    Il a essayé de remplir ce rôle (soutenu par les USA et nos classes dominantes qui étaient prêtes à faire ce pari) mais malheureusement pour lui, la crise est passée par là et on ne sait pas si ce rôle historique (pour le capital) il en viendra à bout. Probablement pas, mais il lui reste la Le Penisation. Là il va faire des dégâts, c'est certain!

  49. ydaho dit :

    @ jennifer... C'est pas une contradiction fondamentale..ça doit pouvoir se surmonter ! (bonne nuit)..

    @darté payan : Tu es un militant certes, mais je voudrais savoir une chose, combien as tu de jours de grèves derrière toi ?

  50. Darthé-Payan dit :

    @ Jennifer

    Ton post 545

    Et en plus tu fais des leçons de militantisme et de modestie ! Tu manques pas d'air !

    Ca y est tu as sortir ton adjectif qualificatif pour désigner ceux qui dénoncent et constatent les méfaits de l'Europe de Bruxelles et que la seulei issue pour le peuple pour le salarié français c'est d'en sortir et retrouvre la pleine souveraineté de son pays.

    Je résume ta pensée

    Ceux qui sont contre le voile intégral et pour la laïcité républicaine sont des islamophobes, des racistes.
    Ceux qui disent que la colonisation a été à la fois terrible et émancipatrice sont des colonisateurs méchants blancs racistes ;
    Ceux qui sont pour un protectionnisme sont des nationalistes des xénophobes.
    Ceux qui défendent Zemmour sont des droitiers et autres racistes;
    Ceux qui ce disent républicain jacobin sont membres du POI infiltrés par entrisme au sein du PG et cherchant à s'accaparer le blog de JL Mélenchon ;
    Ceux qui sont pour la sortir de l'Europe sont un tantinet souverainiste !

    Je laisse juge les personnes qui viennent consutler le blog de JL Mélenchon. Quelle vision donnes tu du PG et d'un parti creuset et de ta modestie militante ?


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