30mar 10

Et quelques manifestations significatives

Fierté du Front de gauche

 S amedi, j’allais et je venais dans Paris sur des chemins de crêtes. D’abord place de la République au départ de la manifestation du «no Sarkozy Day». Je déteste ce titre en anglais, ridicule concession au style soit disant moderne des marchands de hamburger. Grrr !! Un manque total d’imagination de la part des organisateurs qui pourtant n’en manquent pas. Car j’en connais quelque uns. Ils  m’avaient n1414773426_30113883_3237demandé de passer. Je suppose qu’ils l’ont fait auprès de tous les autres responsables de parti. Je n’en ai pas vu d’autres que moi et ceux du Parti de Gauche parisien qui m’accompagnaient, d’aucuns étrennant fièrement leur écharpe tricolore de conseillers régionaux, toutes neuves. C’est bien. Il faut tremper l’écharpe dans la lutte. Je ne me moque pas. J’ai moi-même une écharpe que je conserve depuis bien longtemps et qui sort pour les super mobilisations historiques (Carpentras, loi Falloux, etc.…). Elle a les glands d’or, attributs des maires et des parlementaires dans le protocole républicain. L’or est terni par l’usage militant. Je la baise comme une étole de curé quand je la mets. Chacun ses rites !

Je suis allé voir, donc, puisqu’il était question d’une manifestation d’opposition et qu’elle avait été convoquée par l’intermédiaire du réseau social Face Book. Je papillonne de loin en loin sur ce réseau et je sais donc à peu près de quoi il retourne au contraire de twiter dont je ne sais rien mais qui m’a l’air assez chronophage et espionnant. Ce modèle de mobilisation est une première, je crois, dans notre pays. Il me semble que le fait doit être noté. J’avais envie de savoir qui venait, quelle sorte de personnes. En fait toutes sortes de gens, et des plus variés, se trouvaient là à l’heure à laquelle je m’y suis trouvé.

Mais c’était en début de manifestation. Il m’a d’abord semblé qu’on voyait beaucoup de drapeaux noirs et la mouvance libertaire m’a paru très engagée dans cette mobilisation. Tout était bon enfant. Pas mal de gens m’ont accosté pour faire des photos avec moi. C’est un exercice nouveau pour moi. Mais je ne peux trouver cela ridicule compte tenu de la passion que j’ai moi aussi pour la photo en général et pour le clin d’œil kitch en particulier. J’ai repéré plusieurs militants du parti de gauche ici où là. Certains avaient même amené leur drapeau. Le parti est comme ça. Il repose sur la mobilisation spontanée et personnelle de ses membres. Celle –ci donne son sens réel à toute sa structure d’action collective. C’est ce qui me convient. Faites ! Mieux vaut avoir à corriger les erreurs de l’action que celles de l’inaction. N’empêche : j’ai lu que la mobilisation était un échec. Ce n’est pas mon avis. Les quelques milliers de personnes qui sont venues là ont ouvert une nouvelle page de l’histoire des manifestations d’opinion. Je les en félicite.

L’engagement peut prendre toutes sortes de formes. Celle là en est une. Ceux qui ont pensé utiliser le réseau Face Book de cette façon ont fait davantage que les innombrables «appel» et «initiatives» que l’on rencontre sur ce média. Là il fallait passer de l’adhésion virtuelle à l’acte réel. Les autres «initiatives», en effet, ne demandent pas plus qu’un clic comme forme d’action. Ce ne sont donc pas des actions mais juste des ostentations. Il est frappant de voir comment l’ostentation est devenue une valeur en soi. Par exemple les «jour de la fierté» sont devenus très nombreux. Souvent intitulé en anglais. Par exemple «gay pride». Ceux là sont très militants en général. Le principe en est reproduit, invariant d’échelle, en toutes circonstances. Sorti du contexte de lutte, c’est souvent grotesque. Combien de fois faut-il s’entendre dire qu’il faut «assumer» telle ou telle de nos manières d’être, quand bien même ne s’agit-il souvent que de manies ? C’est du Freud de comptoir. Nous sommes supposés être malades de refoulement permanent et universel. Nous nous en libérerions en «assumant», si possible avec «fierté». La vie publique serait donc un divan où les particularités fièrement portées seraient toutes convoquées pour s’afficher. Dans ces conditions l’espace public est alors radicalement privatisé. Il n’est plus l’agora où se met en mots par le collectif le bien commun mais la foire ou se juxtaposent les vitrines de soi. La ruse de l’ennemi est de faire croire à chacun que l’autre n’est pas son semblable, et que ce serait tant mieux. 

Puis je suis allé au Trocadéro avec le groupe de militants qui m’entouraient place de la république déjà. Face au champ de mars les 270320103321associations de "personnes en situation de handicap" tenaient un rassemblement pour la défense de leurs revendications, notamment celle d’un revenu minimum d’existence. Je suppose que chacun comprend bien de quoi il retourne dans ce genre de rassemblement. Je peux dire que sur le plan humain on prend une grande claque roborative. C’est tant d’énergie requise pour se mobiliser quand il en faut déjà tellement pour le plus commun des actes du quotidien ! Bien sur on ne doit pas juger de tout cela sur un registre compassionnel parce que la démonstration vise au contraire à faire réfléchir du point de vue politique. N’empêche qu’après la manifestation, je suis allé boire un chocolat avec les copains car on pelait de froid ; on est entré et sorti dans divers bistrots après être allés et venus, et juste en face, pendant tout ce temps, les camarades dans les fauteuils roulants ont seulement pu se regrouper ici et là pour remonter dans les véhicules qui les avaient amené eux et leurs accompagnateurs. Vivre sur ses deux jambes, tout simplement, m’a semblé être une suave capacité extraordinaire. Je n’en dis pas plus mais je suis certain d’être compris.

Mais pour le reste j’en reviens à la méthode de pensée qui 24844_384182161939_722406939_3693999_3540048_ndoit être la notre, me semble-t-il. En toutes circonstances s’exprime un intérêt général humain. Ici nous savons que tout ce qui sera fait par exemple pour la mobilité des personnes en situation de handicap tournera pour le bien de tous. Il suffit d’aller dans un métro pour le savoir. Par exemple à la gare Montparnasse ou plusieurs psychopathes endurcis qui haïssent les gens qui portent de valises, les landaus et les personnes âgées  ont pris les dispositions pour fabriquer un piège brise rein d’une rare perversité.… De même tout ce qui sera fait pour l’accès au logement social autonome des handicapés. Penser le logement social par la qualité nécessaire qui le rend habitable, tout de même est-ce si extravagant ?

Quelle est l’alternative ? Des logements en résidences spécialisées ? Ou est l’économie, chers habituels comptables ? Qui paye et comment ? Mais surtout est-ce le mode de vie dont nous voudrions qui permet de rendre à la société toute entière la part que chacun peut y apporter ? S’astreindre à produire du logement au 24844_384182121939_722406939_3693992_2080937_nniveau humain compatible avec la situation physique de ceux qui l’occupent c’est travailler contre la logique brutale qui prévaut à présent où la qualité n’a aucune place et où ne reste que le prix de revient instantané. Je dis instantané car j’ai pu constater, du temps où j’étais élu local quel est le prix de revient global, dans la durée, du logement social «boite à chaussure». Et ainsi de suite. Mes camarades à l’Assemblée et au Sénat ont déposé une proposition de loi sur le thème de la condition de vie des personnes en situation de handicap. On la retrouve sur le site du parti de gauche. L’inspirateur de ce texte est Vincent Assante, un des dirigeant nationaux de notre parti qui est également, par ailleurs, un des porte parole de la mouvance des organisations du monde du handicap.

Samedi se tenait la réunion du conseil national du Parti Socialiste. J’en parle parce que plusieurs de mes amis personnels y siègent et me racontent les journées auxquelles j’ai tant participé autrefois et dont ils savent bien combien elles m’intéressent toujours. 24844_384182141939_722406939_3693996_586956_nCette fois ci, je devrais me réjouir d’apprendre que la gauche du parti a enfin dit quelque chose contre le Modem au lieu de la molle résignation d’avant la bataille. Naturellement je trouve que c’est un courage de poule mouillée de commencer un combat contre un adversaire déjà à terre. Mais c’est bien quand même ! Car ça montre que les camarades ont enfin compris que ce n’était pas une affaire de personnes ni même de niveau électoral de l’allié potentiel mais une question de prix à payer pour réaliser cette alliance en termes de programme. Mais la vérité est que je suis plutôt consterné, en connaisseur de ce Parti qui a été si longtemps le mien de ce que tout cela est devenu. Le conseil national proprement dit a duré une heure. Quasi sans débat politique si l’on excepte les cinq minutes de temps de parole accordées à la gauche du parti. Il parait que c’est par modestie compte tenu du résultat ! Quelle sottise ! Le résultat c’est d’abord la crise politique qu’il contient ! La situation c’est la Grèce qui l’annonce, c’est l’impasse de l’Union Européenne, c’est le fait que le président de l’internationale socialiste est le premier ministre de la Grèce et qu’il est l’exécuteur des basses œuvres des banques qui étrangle son pays. A quoi se consacre le grand conseil national du PS du lendemain de la plus grande défaite de la droite et du plus violent choc européen depuis la fondation de l’union européenne ? A un sujet certes important. Qui va changer beaucoup de choses dans le mauvais sens s’il aboutit c’est absolument certain. Mais quand même ! Dans ce contexte ! La réforme des collectivités locales. Fermez le ban. Les retraites attendront aussi que la CFDT donne au PS la caution syndicale dont il a besoin pour se ranger du côté de la «réforme».

La «com» du Front de Gauche ne vaut pas un clou. C’est DSC_0277ce que je me dis chaque jour en voyant passer sans que nul ne réagisse la même « analyse » sur les résultats des élections régionales. Evidemment, une fois de plus il s’agit de minimiser ce résultat. Comme pour les européennes, certains «commentateurs» comparent le résultat aux précédentes régionales. Quelle pertinence ! Bien sur, à l’échelle de l’histoire c’est comme ça qu’il faut faire. Et il est exact également qu’une élection régionale n’est pas une municipale ni une présidentielle. Mais il y a une limite à ce genre de raisonnement. Le même argument qui s’applique à la différence d’élections s’applique à la différence des contextes politiques. Quoi de comparable entre le contexte de l’élection de 2004, sous Chirac, après le désastre de 2002, et celle-ci sous Sarkozy dans les conditions de crise du capitalisme, après l’émergence du modem et d’Europe écologie ? Pour ma part j’analyse en considérant successivement deux critères. Pour le premier j’évalue la situation en sièges, pour mémoire et évaluation du rapport de force dans l’assemblée considérée en comparant d’une élection de même type à l’autre. Pour le second je regarde d’une élection à la suivante. Pour ces régionales, plus que jamais, c’est le bon critère. Car sinon comment comparer sérieusement les deux résultats, celui de 2004 et celui de 2010, à partir du « résultat des communistes », en 2004,  quand on sait qu’en 2004 il n’y avait de listes communistes autonomes que dans 5 régions ! Et comment comparer ces listes communistes de 2004 avec des  listes du Front de Gauche, parfois élargies au NPA ? Cela ne dérange pas ces brillants analystes !

Moi je fais le constat suivant : entre les européennes et les régionales, trois partis ont gagné des voix : le PS, le front national, et DSC_0202le front de gauche. Tous les autres en ont perdus, un peu ou vraiment beaucoup ! Le Front de Gauche est une « offre » qui n’existe que depuis les européennes. Les gens qui sont venus voter pour le Front de gauche aux européennes ne trouvaient pas souvent des listes sous cette étiquette devant eux aux régionales. Soit parce qu’elles avaient un autre nom sur les bulletins (trois régions avec le NPA). Soit parce que le Parti communiste allié au PS interdisait l’usage du sigle (Bretagne, Bourgogne, Lorraine etc.), soit parce que les communistes, même engagés dans le Front de Gauche avaient en même temps des élus sur la liste socialistes qui usurpaient le sigle du et les emblèmes du PCF (Pays de la Loire) ou appelaient à voter pour les socialistes (Charente Maritime). Malgré ce capharnaüm, et ces trous dans la carte, il est venu 189 000 personnes de plus qu’aux européennes  voter pour nos listes ! Pendant ce temps, la mine sucrée, tels chefaillons de groupuscules qui n’ont pas fait une minute de campagne et qui de leur vie n’ont jamais été élus et n’ont dirigé une campagne électorale, pontifient en disant que « la dynamique n’a pas été là ». Surtout quand leur précieuse personne n’était pas sur la liste ! Et davantage encore si ceux là critiquent depuis le premier jour le Front de Gauche auquel ils n’ont jamais cru ni donné le moindre coup de main. Pour ma part je m’en tiens à la question suivante : quoi à part le Front de gauche ? L’ambiance mortifère des comités Théodule. Bon appétit !

Pour autant cela ne signifie pas que tout soit bien en l’état. Au contraire. Une étape est franchie, il faut aborder la suivante DSC_0035en tirant les leçons de ce qui ne marche pas mais aussi de ce qui marche! Pas besoin d’être un aigle pour savoir quoi faire et voir plus loin. Nous devons reformater le Front de Gauche. Pour cela, il faut à la fois élargir sa base d’action, en accueillant les organisations et réseaux qui ont fait ensemble cette dernière campagne, il faut approfondir l’intégration des composantes qui le forment, et enfin il est urgent de permettre à tout un chacun d’y adhérer pour s’impliquer sans être membre d’un des partis qui constituent le Front. Par conséquent  je crois que le mieux à l’égard de la gauche morbide est de faire comme nous avons fait jusqu’à présent : marcher notre chemin, avancer, militer compter sur la vie et l’audace.  


119 commentaires à “Fierté du Front de gauche”
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  1. LR dit :

    Je suis très déçu par l'extrait d'interview passé sur "libération"...
    Certes il est évident que le journal de Joffrin vous démolit à dessein, mais vous lui avez donné les verges pour vous faire battre.
    Je ne nie pas que beaucoup des choses que vous avez dites soient justes et intéressantes (le point de départ d'abord, effectivement une dérive putassière de la presse, puis l'aspect "refoulé politique de la petite-bourgeoisie", le voyeurisme et la prostitution de l'esprit public, le fait que "l'intérêt du public" est une production médiatique). Mais quand un leader de gauche vient dire qu'il "n'en a rien à faire" des prolétaires surexploitées dans la prostitution ou qu'il s'en prend aggressivement à un jeune journaliste autant victime qu'il participe à sa propre aliénation, je pense qu'il y a un sacré problème.
    Si vous ne savez pas réagir du tac au tac (il me semble qu'il aurait fallu expliquer avant, que la question de l'aliénation des femmes aux désirs sexuels des hommes n'est certainement pas ce qui intéresse le Parisien, et que donc l'agitation médiatique sur ce sujet n'est pas autre chose que de la poudre aux yeux, ne fera évidemment en rien avancer la cause des victimes du système mais qui plus est fait reculer celle de l'analyse politique) après tout pourquoi pas, les leaders médiatiques n'ont pas beaucoup fait avancer la réflexion politique... Mais au minimum il est nécessaire de conserver une courtoisie élémentaire, même lorsqu'on se fait piéger.
    Sans vouloir me poser en juge, il me semble qu'au vu des principes de sociabilité archaïques qui sont notre terreau commun, il y a peu de solutions autres que de présenter vos excuses au journaliste en question, quitte à lui donner en même temps un petit cours sur les enjeux politiques qui lui passent visiblement au-dessus de la tête, et quitte aussi à vous payer le journal de Joffrin qui préfère mettre cet extrait en exergue que de se poser des questions.
    D'autant qu'on touche aux limites politiques d'un réformisme de gauche comme celui que vous défendez: il n'a rien à offrir au lumpenprolétariat, vous ne pouvez pas traiter ça juste comme de l'énervement et laisser pisser le mérinos.
    J'espère que vous ne souhaitez pas en revenir à l'ambiance des années staliniennes, où l'insulte était le mode de communication avec "l'ennemi de classe"?

  2. VERGNES dit :

    A chaque intervention de Jean-Luc Mélenchon dans les médias, nombreux sont ceux qui se pâment de plaisir de son "audace" à retoquer tel ou tel servile journaleux et de commenter par le menu ses pertinentes répliques et l'air déconcerté et déconfit de l'impudent questionneur.

    Mais quand quelques critiques voient le jour sur ses propos élogieux et compréhensifs sur le brillant intellectuel Zemmour, la censure s'abat sur ce blog. Et dans ce cas précis, aucun journaleux ne l'a contraint à tenir de tels propos.

    Jean-Luc Mélenchon fait celui qui découvre le rôle des médias et de leurs serviteurs dans la propagande de l'idéologie dominante et qui se donne les moyens de le rester.
    Durant des années il n'a pas rechigné à répondre à ces journaleux qui se délectaient de ses critiques acerbes et justifiées sur son parti: le Parti Socialiste.

    Cette critique des médias et de leur fonction comme instrument d'une illusion démocratique est certes utile et facile à démontrer, mais ne peut constituer une constante dans chaque intervention au détriment du message à délivrer.

    L'important ce n'est pas de moucher le journaleux. Ce qui a pour effet de détourner d'une autre façon l'objet du message et en bout de course aboutir au résultat souhaité par ce même journaleux: éviter le fond en privilégiant la forme. Parler de l'écume sans parler de l'océan qui la porte.

    La comparaison avec Marchais n'est pas trés heureuse. La rébellion contre les médias et ses serviteurs çà crée certes du buzz, çà concurrence les émissions de variétes. Mais cela a aussi pour fonction de rendre les médias comme seuls responsables de l'apathie apparente de la population esquivant ainsi notre responsabilité collective à ne pouvoir présenter un débouché politique crédible.

    Les médias sont ce qu'ils sont, les stigmatiser ne les empêchera pas de perdurer.. Les dénoncer çà fait du bien mais savoir les utiliser à leur corps défendant me semble plus efficient. C'est un peu la même chose que les institutions.

  3. 4 Août dit :

    @ LR

    "Mais quand un leader de gauche vient dire qu’il « n’en a rien à faire » des prolétaires surexploitées dans la prostitution ou qu’il s’en prend aggressivement à un jeune journaliste autant victime qu’il participe à sa propre aliénation"

    T'as une crise de teubétisme aujourd'hui ? On t'a connu mieux inspiré, hein !

  4. julie dit :

    incident avec jeune journaliste:
    - ressemble à la nouvelle stratégie envers les médias après la mise à l'écart subie pendant la campagne régionale.
    http://www.pearltrees.com/#N-u=1_4540&N-p=4606990&N-s=1_661702&N-f=1_661702&N-play=1
    - personnellement, je n'approuve pas la forme. Jean-Luc Mélenchon était insultant, la responsabilité collective pour un corps de métier porté par un étudiant, on a fait mieux.

    - facebook vs twitter
    j'espère que parmi les jeunes du PG (il y en a?) on lui fera un cours accéléré en la matière, le niveau de connaissance et de conscience est inquiétant. Pour illustration, les nouvelles du jour:
    http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39750499,00.htm

  5. ydaho dit :

    Hold-up dit:

    @ Ydaho

    Bienvenue sur le blog – Sachez que ceux qui parlent ici la plupart du temps sont rarement au PG et encore moins au Front de Gauche. Gardez raison, vous en aurez besoin. A bon entendeur…

    @ hold up : Merci pour la bienvenue, je crois que ça fait longtemps que je viens écrire un ou deux "mots" mais rarement comme ces jours çi..
    Pour le reste, soit plus clair, je déteste la sémantique (si cela en est) et de plus je suis légèrement sourd.. quand a la raison.. difficile de la garder par les temps qui courent.. Je ne suis moi non plus ni "encarté" au PG ni au front de gauche..

  6. LR dit :

    @4 Août
    Il est possible que ce ne soit pas ce que Jean-Luc Mélenchon aie voulu dire, il reste néanmoins que c'est ce qu'il a dit.
    Un des principes de base de la communication politique, qui n'a rien à voir avec la dictature des "petites phrases" ou des "20 secondes" de la télévision, est que ce que l'auditeur retiendra est ce qu'il a compris et pas forcément ce qui a été dit, encore moins ce qui était l'intention.

    Puis-je vous demander par ailleurs où vous m'avez connu plus inspiré? Il me semble que c'est ma deuxième contribution à ce blog.
    Et c'est quoi le teubetisme?

  7. claude PG35 dit :

    On pensait que la Bolkenisation de l’Europe passerait par l’Est. Qui ne ne se rappelle du « plombier polonais » venant concurrencer nos braves artisans ? Après sa ratification sous le nom de « Directive Services », on croyait l’affaire enterré tant avait été grand le scandale et la levée de boucliers qui s’en était suivie…

    L’informatique à la sauce Bolkenstein

  8. Hold-up dit :

    @ VERGNES

    Je n'avais pas compris que tu venais d'adhérer au PG. Tu as bien fait. Merci pour ta leçon de politique générale. J'y vois plus clair.

  9. dudu87 dit :

    A lire avec beaucoup d'attention! DES JOURS TRÈS SOMBRES NOUS ATTENDENT...

    « En conséquence, il apparaît bien - hypothèse terrifiante - que les pays déficitaires vont en définitive se retrouver poussés à la limite de l’effondrement économique financier, social et politique.
    Risquent-ils d’être poussés au-delà de cette limite ? Si c’est le cas, n’est-ce pas tout l’ordre l’ordre européen (occidental) d’après-guerre qui risque de s’effondrer ? Celui d’une paix, d’une légitimité démocratique et d’une stabilité sociale garanties par l’Alliance Atlantique (l’OTAN).
    De telles perspectives sont presque trop terrifiantes pour qu’on accepte même de les envisager. Les réponses, nous ne les connaissons pas. Mais comme l’ensemble du monde est déjà dans le pire des pétrins, il n’est pas interdit de nourrir de noirs pressentiments sur la manière dont cette catastrophe qu’est l’Union monétaire risque de tout aggraver. La tentation est forte de s’enfoncer la tête dans le sable. Il y a trop de malentendus et d’ignorance s’agissant de l’Union monétaire. Cette ignorance ne continuera pas à nous porter bonheur pendant encore bien longtemps.
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article579

  10. Hold-up dit :

    Qu'est ce que c'est papadoudoudidon la "France d'Après" ? C'est la saloperie après la connerie :
    Quand les cons sortent tous du bois en même temps qu'ils gouvernent et braillent comme des porcs :

    "Renaud Camus, dans un communiqué publié sur son atterrant site, « apporte son appui total et sans réserve à M. Éric Zemmour face aux attaques et aux menaces, aussi bien juridiques que médiatiques [6] dont il fait l’objet de la part de diverses officines de collaboration à la contre-colonisation en cours et au Grand Remplacement à l’oeuvre ».
    (La « contre-colonisation » (appelée aussi « Grand Remplacement ») étant celle, tu l’auras compris, de la France « de race blanche » (comme dit Zemmour, citant Gaulle) par des hordes crépues : endogamy’s not dead.) "

    Excellent article de Sébastien Fontenelle : " Vivre Et Penser Comme Un Supporteur D’Éric Zemmour "
    http://www.politis.fr/Vivre-Et-Penser-Comme-Un,10037.html

  11. André Assiétoi dit :

    Aux défenseurs du petit trou du cul qui fait le jeu du Front national.
    Le problème, c'est pas Zemmour, qui n'est qu'un réactionnaire parmi tant d'autres (n'est-ce pas, M. Darthé-Payan ?), le problème c'est la place qu'occupent les cuistres dans son genre, que d'aucuns (qui partagent sans doute la même culture approximative) disent fin lettrés.

    Voir ici la réponse à la seule question qui vaille : à quoi sert Eric Zemmour ?
    Merci Acrimed.

    Et je continue de m'interroger, à lire certains, sur le degré de porosité qu'il y a entre le Parti de gauche et les idées du Front national. Que pèsent les Darthé-Payant et autre nationalo-poujado-franchouillards au sein du Parti de gauche ? Est-ce une tendance minoritaire ?

  12. Ifig dit :

    J'ai vu la vidéo de Mélenchon, franchement c'est pas très malin de sa part de s'énerver. Autant le début est un débat intéressant sur les torts des médias, autant l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon le dessert à la fin. Enfin, les campagnes fatiguent, bien sûr.

  13. Pulchérie D dit :

    @ André Assiétoi (61)

    Merci André pour ta lucidité.
    Mon accord doit te surprendre, mais il faut du temps ôur juger.

  14. Hold-up dit :

    Égalité Républicaine ?

    Doit-on soumettre Jean Sarkozy par exemple aux mêmes contrôles à répétition ?

    Article : "Au nom d’Orwell… Quand Philippe Bilger et Brice Couturier volent au secours d’Éric Zemmour"
    http://www.lmsi.net/spip.php?article1023

  15. le Prolo du Biolo dit :

    @ 15 - Descartes

    Attaque ad-hominem effectivement.
    Quand mon adversaire a des airs de Balkany, et qu'il est d'une mauvaise foi si criante qu'elle lui tient lieu d'argument, le faire remarquer serait plutôt salutaire.

    Ce qui te sauve finalement dans ton numéro c'est que personne n'aura le temps ni le courage de remonter le fil de l'échange, et que tu peux donc blablater sur une attaque "ad-hominem", "sans argument", etc... pour te garder le beau rôle du philosophe aux prises avec les rustres de ce bas-monde.

  16. VERGNES dit :

    @ Hold up 58

    Heureusement ou malheureusement pour le PG,je n'ai pas adhéré au PG. Et quand je dis:"notre responsabilité collective à ne pouvoir présenter un débouché politique crédible." cela s'adresse bien évidemment à l'ensemble de la gauche radicale. Mais si tu veux adhérer au NPA, tu y seras le bienvenu pour nous y donner une belle leçon de politique générale pour que nous y voyions plus clair

  17. Hold-up dit :

    N ° 62- Ifig

    Lis d'abord ce livre et après on en reparle : http://www.arenes.fr/spip.php?article245
    Ne comprends- tu pas qu'ils sont dressés pour faire dévier un raisonnement conséquent vers une question annexe et dérisoire (au vu du raisonnement non émis pour cause de diversion appliquée) - ?

  18. Darthé-Payan dit :

    @ André Assietoi
    @ Tous

    Toujours élégant dans des prestations qui donnent la nausée. Mais bon, faute d'argument tu te résouds à faire passer certains de tes contradicteurs "clique nationaliste" ou encore comme ci-dessus "nationalo-poujado-franchouillards" ! On a les armes que l'on a et faute d'arguments tu utilise un langage de vociférations ineptes et de mots faciles qui montrent la niveau d'une certaine gauche lobotomisée et domestiquée par la pensée dominante que les gauchards libertariens et guévaristes de salon et communautarismes en tout genre en ériger en dogme'quasi religieux à caractère sectaire".

    A André assietoi qui écrit ;"je continue de m’interroger, à lire certains, sur le degré de porosité qu’il y a entre le Parti de gauche et les idées du Front national. Que pèsent les Darthé-Payant et autre nationalo-poujado-franchouillards au sein du Parti de gauche ? Est-ce une tendance minoritaire ?

    Je te répondrais au sein du PG, à ce jour 102 ont participé au Manifeste Jacobin pour la République et le Socialisme et 86 ont du PG (POI, MRC, PRCF, PCF, Républicains de gauche, non encartés, associatifs...) (avec relais au sein du CN du PG.... En reprenant ta description :Un petit nombre de nationalo-poujado-franchouillards une clique nationaliste ; ou comme nous appelle ydaho : umpistes ou Le Penistes.

    Rien ne te trouble quand des confrères journaleux et politiques écrivent aux employeurs de Zemmour (et les solicitent) pour que les dits employeurs virent et licencient Zemmour. C'est quoi ce lynchage médiatico-politico hypocrite et de pensée dominante ? Zemmour gène la gauche bien pensante, la droite gouvernentale et l'Elysée ne le porte pas dans son coeur. Tous souhaiterait se faire Zemmour et bien pour le momment c'est raté. JL Mélenchon a bien fait de ne pas crier à la vendetta polico-médiatique en cours et il a bien fait de lui apporter son appui.

    Zemmour a fait une réponse à la Licra que je reproduis ci-après.

    " Monsieur le Président,

    Je fais suite à notre rencontre à l’instigation de mon avocat, Olivier PARDO. Cette rencontre nous a permis de nous rendre compte qu’il y avait bien eu un malentendu et une confusion non seulement dans la reprise de mes propos par les médias, mais également dans l’analyse qui a pu ensuite en être faite et qui a conduit à ce déchainement médiatique à mon encontre.

    En effet, je n’ai jamais dit contrairement à ce qui a pu être colporté dans les médias que «tous les délinquants sont Arabes et noirs», mais que «la plupart des délinquants sont Arabes et noirs.»

    Ma volonté n’a jamais été de stigmatiser « les noirs ou les arabes » comme des délinquants, mais si cette phrase, sortie de tout contexte, a pu heurter, je le regrette.

    La mise en scène tout de gouaille cynique d’un Ardisson sur Canal +, qui prévient d’avance par un panneau comme dans les dessins animés de Tex Avery : «Attention, Zemmour dérape», et qui mime un effarement scandalisé d’autant plus surjoué qu’il est enregistré et inséré a posteriori, tandis que pendant l’émission, il avait pris un air patelin, pour me glisser à l’oreille : «tu as un rôle très important dans la société de dire les vérités qui dérangent...Ne t’inquiète pas, je te protégerai au montage...» Car si mes propos étaient si infâmes à ses yeux, que ne les a-t-il coupés au montage ?

    D’autres sont allés plus loin. J’aurais déclaré : «tous les Arabes et noirs sont délinquants.» C’est ainsi que l’a pris - ou a voulu le comprendre- un membre éminent du CSA, Rachid Arhab, qui a rétorqué à la cantonade : «on peut être Arabe et membre du CSA». Mais était-ce le sujet ? Des journalistes m’ont même demandé si j’avais voulu dire qu’ils «étaient délinquants parce qu’arabes et noirs». Et ils se sont étonnés que je refuse de leur répondre.

    Je n’ai bien entendu pas voulu dire tout cela. Je connais trop la souffrance réelle de mes compatriotes «Arabes et noirs», honnêtes travailleurs, parents intègres, qui se sentent «salis» par les exactions des bandes de jeunes gens qui ont la même origine qu’eux. Je le sais d’autant mieux qu’avec mon patronyme, je me souviens du temps pas si lointain - les années 70- où une bande de truands célèbres - les frères Zemour - défrayaient la chronique criminelle, la honte dans les yeux de mon grand-père; et accessoirement, l’attente interminable dans les aéroports pour la vérification vétilleuse - et sans ordinateur- de mon identité. Mon grand-père souffrait en silence pour «son nom traîné dans la boue», mais il n’a jamais prétendu que nos homonymes n’étaient pas des brigands de grand chemin !

    On a volontairement oublié que ma désormais fameuse phrase n’était qu’une réponse aux arguments développés par les autres intervenants selon laquelle «la police n’arrête que les Arabes et noirs». Cette double «stigmatisation» - et de la police républicaine - et des «Arabes et noirs» ne choque personne. Les «Arabes et noirs» peuvent être distingués du reste «de la communauté nationale» s’ils sont héros (le livre de Thuram exaltant les héros noirs) ou victimes. Dans tous les autres cas, il est infâme de les distinguer. Cette injonction universaliste conviendrait assez bien à mon tempérament assimilationniste. J’ai tendance à ne voir dans tous les Français que des enfants de la patrie, sans distinction de race ni de religion, comme dit le préambule de notre Constitution.

    Mais voilà que l’on me reproche aussi cette position, que l’on juge désuète, très IIIème République, exhalant un fumet néo-colonialiste. Au nom du droit à la différence, de la modernité, on doit pouvoir exalter ses racines et l’enrichissement d’une société multiculturelle. Mais quand vous avez l’outrecuidance de montrer l’envers de ce décor riant, on redevient furieusement universaliste !

    J’ai eu le malheur d’ajouter : c’est un fait ! J’aurais sans doute dû ajouter «malheureusement». Je ne me réjouis ni pour eux ni pour la société française; mais l’autruche n’est pas mon modèle. On me rétorque un peu facilement qu’il n’y a pas de statistiques ethniques pour prouver mes dires. Pourtant, devant une commission parlementaire du Sénat, Christian Delorme, surnommé «le curé des Minguettes», ne déclarait il pas : « en France, nous ne parvenons pas à dire certaines choses parfois pour des raisons louables. Il en est ainsi de la surdélinquance des jeunes issus de l’immigration qui a longtemps été niée, sous prétexte de ne pas stigmatiser. On a attendu que la réalité des quartiers, des commissariats, des tribunaux, des prisons, impose l’évidence de cette surreprésentation pour la reconnaître publiquement. Et encore, les politiques ne savent pas encore en parler.»

    Il y a quelques années, une enquête commandée par le ministère de la justice, pour évaluer le nombre d’imans nécessaires, évaluait le pourcentage de «musulmans dans les prisons» entre 70 et 80%. En 2004, l’islamologue Farhad Khosrokhavar, dans un livre «L’islam dans les prisons (Balland) confirmait ce chiffre. En 2007, dans un article du Point, qui avait eu accès aux synthèses de la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP) et de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) on évaluait entre 60 et 70% des suspects répertoriés issus de l’immigration. Il y a près de dix ans, la commissaire Lucienne Bui Trong, chargée des violences urbaines à la direction centrale des RG relevait que 85% de leurs auteurs sont d’origine maghrébine. Dans un article du Monde, du 16 mars 2010, les rapports des RG sur les bandes violentes, établissaient que 87% étaient de nationalité française; 67% d’origine maghrébine et 17% d’origine africaine. La «plupart» est donc, au regard de ces chiffres, le mot qui convient.

    Mes contempteurs pourraient d’ailleurs me rétorquer que ces chiffres prouvent bien que les personnes issues de l’immigration sont défavorisées, puisque depuis Victor Hugo, on sait bien que c’est la misère qui crée la délinquance. On pourrait aussi rappeler que dans tous les pays d’immigration, les derniers arrivés donnent souvent les gros effectifs à la délinquance - Irlandais dans l’Amérique du XIXème siècle, Marocains dans l’Israël des années 50, Russes aujourd’hui. Ces arguments ne sont d’ailleurs pas sans fondement, mais on ne me les présente nullement. On exige seulement que je me taise.

    On me reproche aussi de contester le principe de «discrimination». Mais je continue de penser que le concept même de «discrimination» est dangereux, qu’il pousse à la délation et l’irresponsabilité. Depuis quand n’a-t-on plus le droit en France de contester le bien fondé d’une loi ? Cette question des discriminations est potentiellement explosive dans un pays égalitaire comme la France. Quand certains grands patrons déclarent qu’ils n’embaucheront plus désormais que «des gens issus de l’immigration, et en tout cas pas des mâles blancs», c’est aussi une discrimination, mais personne ne s’en soucie. C’est pour éviter ces querelles sans fin que j’explique que « la discrimination, c’est la vie », c’est à dire la liberté de choix. Il faut traiter les problèmes réels autrement. En tout cas, on peut en débattre dans un pays libre.

    Il existe aujourd’hui une ambiance délétère dans le débat démocratique français. Le pays de Voltaire :« je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai pour que vous puisiez le dire » devient le pays de Torquemada qui tue l’hérétique pour sauver son âme. Pourquoi les journalistes qui prétendent faire un portrait de moi, s’empressent ils de demander à mes employeurs s’ils me garderont leur confiance ? Il y a aujourd’hui en France une ambiance maccarthyste qui réclame «l’interdiction professionnelle» comme exutoire des dérapages. C’est ma mort sociale qui est réclamée.

    Notre rencontre a eu le mérite d’ouvrir un dialogue qui je l’espère pourra se prolonger, hors de l’enceinte d’un tribunal.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de mes sentiments distingués.

    Eric ZEMMOUR"

  19. Disjecta dit :

    @ Annie
    Bien reçu ton message dans le précédent fil. Le problème est bien qu'on ne passe pas seulement, au Front de Gauche, pour des dénonciateurs sans solution des hérésies de la "construction" européenne. Qu'en face ils n'aient rien d'autre à proposer que la tiédasse et désastreuse soupe néo-libérale importe peu. C'est bien pour ça que sur la question du financement de la dette des états européens, je mettais en lien la réflexion de Frédéric Lordon à ce sujet. Le Front de Gauche a tout intérêt à s'appuyer sur les réflexions de cet économiste du CNRS (tout de même...) pour étayer son argumentation. Pour ce que je sais, J-L Mélenchon étant un lecteur assidu du Monde Diplo, je ne crois pas que la justesse de la pensée économique de Lordon ait pu lui échapper. Et, tu le faisais remarquer, le cadre même de l'interview d'ITV (même si les possibilités laissées à Jean-Luc Mélenchon pour s'exprimer était tout à fait "remarquables") ne permettait pas de développer outre mesure sur le sujet. Mais le scandale au moins était pointé du doigt, avec une certaine efficacité. Pour les subtilités - et pour se prémunir des réponses toutes faites des "néo-libéraux" - beaucoup d'éléments d'argumentation sont fournis par Lordon lui-même, qui n'est pas en reste quand il s'agit d'affronter la pensée vermoulue de ses "confrères" de l'orthodoxie néo-libérale. Je me permets donc de remettre en ligne les dernières réflexions de Lordon sur le sujet. Touffu mais d'une lucidité remarquable.
    http://blog.mondediplo.net/2010-02-17-Au-dela-de-la-Grece-deficits-dettes-et-monnaie
    http://blog.mondediplo.net/2010-03-29-Ce-n-est-pas-la-Grece-qu-il-faut-exclure-c-est-l

  20. Darthé-Payan dit :

    @ Bastille
    @ André Curtillat

    Salut mes frères républicains.

    Merci pour vos posts que je transmets à mon père.

    Bien fraternellement et à bientôt de vous lire.

    Fabien

  21. Inquiet dit :

    Bonjour ydaho.

    Tu as dit : "Ta cité n’est pas la france.. ni même l’ensemble des banlieues, s’il n’y avait qu’eux pour voter le fdg ne passerait même pas la barre des 0,001 % …" Il faudrait pouvoir organiser un referendum dans les banlieues du style : "Seriez-vous pour ou contre une politique de répression contre la délinquance ?" Au vu des résultats, on saurait mieux de quoi on parle. Parce que tout le monde peut comprendre que la délinquance pourrit complètement le débat sur l'immigration. Je n'ai pas entendu beaucoup ni Mélenchon, ni le PG, ni le FdG sur ce sujet. Si vous avez des infos, des interviews, ou des textes à ce sujet, je suis preneur. Et, quand même, les banlieues ressemblent aux banlieues, c'est indéniable.

    Tu ajoutes : "Et les choses importantes aujourd’hui, c’est le chômage, la précarité, le salaire qui baisse un peu plus tous les jours !" Oui, mais ça ne veut pas dire que la délinquance n'est pas un sujet important. Au point de vie du cadre de vie, de la solidarité, de la communauté nationale, du vivre ensemble, du vote FN etc... c'est certainement plus important que l'immigration en elle-même qui ne devient un sujet qu'à partir du moment où elle cause des problèmes ou qu'elle est liée à un autre problème.

    "Ce déchainement de « haine » qui consiste a prendre en exemple un milliers de cons pour fustiger tout un pan de notre population, une population PAUVRE !" Et bien soit, ayons un discours clair contre la délinquance et tout sera plus facile pour tout le monde. On pourrait même récupérer un sacré paquet de voix... A moins que la ligne du FdG soit de défendre la délinquance auquel cas, je réviserai mon vote... :mrgreen: Ça m'étonnerait beaucoup quand même. L'ordre public, même à gauche, c'est défendable.

    Tu continues : " une population qui en plus de prendre de plein fouet les effets du libéralisme débridée". On en est un peu tous là... Une raison de plus de ne pas se tromper d'adversaires.

    "Je suis aussi fatigué de voir que ce type de débat sert a masquer en toute impunité, le fait qu’un patron de multinationale qui gagne en dix ans de quoi nourrir et entretenir les 20 générations qui en hériterons, ose proposer a un employé de conti une mutation au états unis et a son épouse une mutation en allemagne.. !" Pourquoi opposer les deux problèmes ? Il n'y a rien à masquer. Le zyva des cités commet des actes de délinquance, il doit être réprimandé, et le patron de multinationale commet des actes de délinquance, il doit être réprimandé. Où est la contradiction ?

    Sur un sujet plus léger : "Si les homos ont envie d’une gay pride ou d’un coming out qu’ils le fassent, on va tout de même pas leur demander de se planquer comme au temps du pétainisme !
    Chacun vie sa « religion » comme il le veut,... Tout ça, ça fait partie de « l’intime » et que ça y reste …"

    Ben'faudrait savoir. Je ne trouve pas que défiler dans la rue à moitié à poil,dans des accoutrements vulgaires et des attitudes crypto-pornographiques, sur fond de musique antisociale :mrgreen: "fasse [vraiment] partie de l'intime" ! lol (râlez pas, ça c'est cadeau... :mrgreen:)

    @ dorant : à propos de Mélenchon et Marchais. Marchais disaient des choses sur l'immigration qui ne plairaient pas à tout le monde ici...

    Messieurs bonsoir.

  22. Pierre L dit :

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  23. Hold-up dit :

    @ Darthé Payan

    Je t'ai dit personnellement que je ne pratiquais pas l'amalgame mais cependant il serait bon quand même que tu lises ça :

    "Pour reprendre l’exemple de Dreyfus, ses détracteurs ne se souciaient que très rarement de savoir ce qu’il avait réellement commis : ils partaient souvent du principe qu’il était juif (ils décidaient de voir avant tout cet élément en lui) et en concluaient ensuite toute une série de choses que leur esprit malade et raciste avaient en réalité déjà décidé de conclure avant tout examen rationnel des faits. À la fin, puisqu’ils en arrivaient à décider qu’il était coupable, ils pensaient sincèrement pouvoir y trouver là une justification de leur antisémitisme – qui était au contraire le fondement de leur empressement à vouloir voir un coupable là où il n’y avait en l’occurrence qu’un innocent.

    De la même manière, le faux constat qui permet de dire que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ne peut s’établir que si on décide d’avance de percevoir ces individus comme noirs et arabes et d’en tirer une série de conclusion ad hoc. Il ne s’agit pas d’un raisonnement rationnel mais d’un véritable cercle vicieux. Un cercle vicieux qui n’opère pas que dans les cerveaux de Zemmour ou Bilger, puisqu’on le retrouve au niveau de la pratique policière du contrôle au faciès, dont le caractère massif a été établi scientifiquement [5] : si la police cible particulièrement les non-blancs, il est assez vraisemblable qu’elle finira par tomber sur des non-blancs ayant quelque chose à se reprocher, et Philippe Bilger pourra alors, « de bonne foi », « constater » qu’il y a une proportion importante de non-blancs dans les prétoires – sans songer un instant que c’est peut-être parce que les « trafiquants » blancs, beaucoup moins contrôlés, sont beaucoup moins arrêtés et donc beaucoup moins convoqués dans lesdits prétoires. "

    Lien : http://www.lmsi.net/spip.php?article1023

  24. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    @ Tous

    Je reviens d'une réunion unitaire sur la question des retraites. Faire converger les initiatives sur la question vers les mêmes objectifs politiques et sociaux avec d'une part la défense de la retraite par répartition à 60 ans sur la base de 37,5 années de cotisations, d'un meilleur salaire des dix meilleures années et au taux de 75 % du salaire de référence et d'autres part un calendrier d'actions et de propositions d'autre part.

    Les présents membres du POI, du PCF, du NPA, du PG, et des syndicalistes (FSU-CGT-FO-SUD-UNSA) ont émis des points convergeants et unitaires vers cette revendication et des ripostes nécessaires contre la politique de la droite contre la destruction des retraites par répartition et pour le maintient et la perennisation de la retraite à 60 ans conformément à l'ordonnance de 1982. Ce qui entraine de fait l'abrogation des réformes Balladur-Veil de 1993-1994, de la réforme Fillon de 2003 et des mesures Fillon de 2007 sur les régimes spéciaux.

    Au fait question à JL Mélenchon et à la Commission propagande du PG (Gabriel Amard), Pourquoi le tract du PG qui fait référence à la retraite à 60 ans, pour un calcul sur le meilleur salaire des 10 meilleures années au taux de 75 % du salaire de référence ne fait pas mention des 37,5 années de cotisations salariées ? Le tract indique être contre l'augmentation de la durée de cotisations mais à partir de 37,5 ans ? de 40 ans ? IL est clair que le PG n'est pas clair et cohérent sur la question des retraites. Un peu comme sur l'Europe. On fait deux pas en avant deux pas en arrière. Du sur place quoi comme le disait Annie à propos du résultat du FdG aux régionales et les 6 % des suffrages exprimés. Clarifions. Le PG est-il pour 37,5 ou 40 années de cotisations ? Vite, ça urge !

  25. Hold-up dit :

    @ Inquiet

    Tu dis :

    " Pourquoi opposer les deux problèmes ? Il n’y a rien à masquer. Le zyva des cités commet des actes de délinquance, il doit être réprimandé, et le patron de multinationale commet des actes de délinquance, il doit être réprimandé. Où est la contradiction ? "

    Où est la contradiction ? Et bien le premier est dans un centre d'éducation renforcée et l'autre est toujours en liberté. Je crois tu vois qu'elle est là la contradiction. Et pas la peine de faire croire que les premiers cours toujours. Tu peux aller t'en rendre compte par toi même si tu veux. Comme s'il n'y avait que les " Zyva " ! Super l'époque ! Qu'est-ce qu'on rit ensemble avec Nicolas !

    T'as déjà entendu toi le terme de " centres d'éducation renforcée pour les patrons délinquants de multinationale" ? Pas grave. Une contradiction de plus. Putain, m**** alors ! Préviens moi quand ils auront arrêté Daniel Bouton.

  26. 4 Août dit :

    durée de cotisations mais à partir de 37,5 ans ? de 40 ans

    Moi aussi ça m'énerve, je ne sais jamais quoi répondre. J'espère que le PG ne s'est pas couché et prône les 37,5 ans !

  27. le Prolo du Biolo dit :

    @ 68 - D.P.

    d’une certaine gauche lobotomisée et domestiquée par la pensée dominante que les gauchards libertariens et guévaristes de salon et communautarismes en tout genre en ériger en dogme ‘quasi religieux à caractère sectaire

    Tu as oublié "écolos-bobos".
    Tu te laisses aller.

  28. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    @ Ceux qui ne savent pas ce que sont les Jacobins Robespierristes. Une figure Buonarotti.

    Je retranscris le document posté par notre camarade Jacques Seriyes et paru sur le site du PG Midi Pyrénées. Avec comme source le magnifique et rigoureux travail du Frère républicain Jean-Mars Schiappa, Historien et libre penseur que l'on peut retrouver sur les AHRF et l'ensemble de ses bouquins.

    30 mars 1796 : Buonarotti, héritier des Lumières, acteur de la gauche robespierriste, premier socialiste de l’histoire, entre au directoire de la Conjuration des Egaux avec Babeuf
    mardi 30 mars 2010.

    Philippe Buonarotti représente sans aucun doute une belle figure de la Révolution française.

    Né à Pise le 11 novembre 1761, descendant d’un frère de Michel-Ange, la Toscane de la Renaissance italienne trouve en lui un digne héritier. Durant ses études de littérature et de droit, il lit les philosophes des Lumières comme Locke, Rousseau, Helvétius..., agit contre le pouvoir féodalo-clérical du grand duc de Toscane. Il participe dès 1786, aux Illuminés de Bavière, le groupe dont les orientations rationalistes, politiques et sociales sont les plus avancées au sein de la franc-maçonnerie.

    En 1787, il publie la Gazette universelle qui lui permet de diffuser ses idées progressistes et de soutenir les patriotes hollandais, malheureusement bientôt écrasés par la Prusse. Les autorités toscanes du grand duc Léopold le poursuivent pour son action militante et journalistique subversive.

    Profondément enthousiasmé et attiré par la Révolution, il accourt en France dès 1789 et se rend en Corse pour propager ses idées démocratiques :

    * Il y étudie le régime de propriété, s’intéressant particulièrement aux communaux.

    * Il fonde et publie en italien : L’amico della liberta italiana et Gironale patriotico de Corsica.

    * Il est nommé administrateur des biens du clergé.

    Chassé de Corse par les Paolistes qui protègent les prêtres réfractaires, emprisonné en Toscane, il revient en Corse d’octobre 1792 à mai 1793 comme commissaire national auprès du tribunal du district de Corte. C’est alors qu’il reçoit la nationalité française par un décret spécial.

    Associé très tôt au Club des Jacobins, Buonarotti s’impose rapidement comme le principal promoteur des idées républicaines parmi les exilés italiens en France. A nouveau obligé de quitter la Corse, il prend la direction de Paris où il devient vite un familier de Maximilien Robespierre. Celui-ci le fait nommer en avril 1794 agent national général pour les territoires conquis sur le royaume du Piémont, à l’est de Menton. Son objectif est de rassembler et former à la frontière, le plus grand nombre de patriotes républicains italiens.

    Du 22 avril 1794 au 15 mars 1795, Buonarotti remplit la fonction de Commissaire de la République sur le littoral ligure à Oneglia dont il essaie de faire un modèle de république.

    En mars 1795, la Convention thermidorienne fait arrêter ce républicain zélé comme "robespierriste". Enfermé à la prison du Plessis, il s’y lie d’amitié avec François Noël (dit Gracchus) Babeuf.

    Babeuf, comme Buonarotti, s’est imprégné avant 1789 des écrits de philosophes comme Rousseau, Mably et Morelli. Babeuf, comme Buonarotti, a mûri durant la Révolution française au travers de ses propres expériences (politique agraire en Artois, administration des subsistances à Paris...). Tous deux deviennent alors les premiers initiateurs d’une doctrine égalitaire que la tradition marxiste retiendra comme une première théorie communiste.

    Libéré, Buonarotti s’engage dans le Club du Panthéon qui regroupe des éléments de la gauche des Jacobins comme Amar, Drouet, Lindet, Darthé...

    Dans la situation de tension sociale et politique que connaît alors la France, Babeuf et Buonarotti choisissent le premier parti que l’on peut considérer de gauche révolutionnaire au monde : la Conjuration des Egaux.

    Lorsque Bonaparte prend le commandement de l’armée d’Italie en mars 1796, il fait de Buonarotti le chef des patriotes italiens. Celui-ci peut à nouveau diffuser son projet d’une libération française de l’Italie, prélude à une révolution politique et sociale complémentaire d’une libération nationale permettant l’indépendance et l’unité du pays. Cependant, la Conjuration des Egaux est dénoncée à Paris et Buonarotti se voit arrêté le 10 mai 1796, jour de la victoire de Lodi.

    Si Babeuf est condamné à mort, Buonarotti l’est seulement à la déportation puis à la détention.

    Emprisonné à Cherbourg jusqu’en 1800, enfin plus libre à Oléron puis Sospel (Alpes Maritimes) jusqu’en 1806, c’est dans ce dernier département qu’il rencontre Pierre-Joseph Briot, révolutionnaire et membre des Bons cousins charbonniers autour desquels se constituera la carbonaria italienne.

    Libéré et installé à Genève grâce à Fouché, il se lie dans cette ville au frère de Marat et reconstruit une action révolutionnaire organisée et clandestine (participation par exemple à la conjuration de Malet). Il poursuit aussi son intense activité dans les loges maçonniques, en particulier au sein de deux présentant un intérêt historique : la Société des Philadelphes (Filadelfi) qui regroupe de nombreux républicains italiens et Les Sublimes Maîtres Parfaits regroupant ses proches.

    Sous la Restauration, il rejoint Bruxelles qui grouille d’anciens éléments de la gauche jacobine. Buonarotti reste cependant l’enfant de Pise, le révolutionnaire italien. Aussi, il se rend dans la Péninsule au cours des années 1820 pour essayer de fédérer toutes les sociétés secrètes patriotiques.

    En 1828, il publie son Histoire de la Conspiration pour l’Egalité dite de Babeuf. Il comptera encore parmi les acteurs de la Société des Droits de l’Homme et parmi les instigateurs des mouvements révolutionnaires des années 1830.

    Raspail, Louis Blanc, Auguste Blanqui et bien d’autres bénéficient alors de sa formation politique.

    A nouveau arrêté en octobre 1833, il meurt dans une misère totale en 1837.

    Jacques Serieys

    Buonarooti dans la Corse en révolution
    1 Une maison d’édition en Corse vient – sans tambour ni trompette – de faire œuvre utile par une réédition judicieuse. Œuvre utile pour l’histoire de la Corse, pour l’histoire de la Révolution française et pour celle des idées égalitaires (et reconnaissons que ce triple plan ne se recoupe pas nécessairement). Il s’agit de l’édition par J. Crozier de la brochure de Buonarroti, sortie des presses en novembre 1793 à Paris, intitulée « La Conjuration de Corse et divers mémoires sur la Trahison de Paoly, sur l’état de cette isle, et sur quelques moyens pour la ramener à l’unité de la République ». Outre la réédition du texte de Buonarroti, l’ouvrage comprend les textes de Constantini, député extraordinaire du conseil général du département de la Corse et adversaire de Buonarroti, le jugement prononcé le 19 novembre 1793 à Paris en faveur de Buonarroti contre Constantini, une importante notice chronologique, une partie bibiographique et une solide introduction de J. Crozier. Un travail important donc.

    2 Rappelons les faits brièvement : Buonarroti quitte sa Toscane natale pour rejoindre la Révolution française en septembre 1789 à Bastia, en Corse. Il n’était pas un novice puisque dès 1786 il avait participé à la Gazzetta universale puis il avait fondé en 1787, toujours à Florence, le Journal politique (édité en français). Partisan enthousiaste des idées des Lumières, il avait été inquiété pour la diffusion d’ouvrages de Voltaire et avait soumis un projet de réforme politique au Grand duc de Toscane. En Corse, son action prend une forme différente. Il est alors un politique, « un intellectuel qui organise » dit J. Crozier. Nulle discontinuité, au contraire : souvent (mais pas toujours) les hommes d’idées deviennent des hommes d’action avec la Révolution.

    3 Il fonde le premier journal patriote de l’île en avril 1790 (Giornale Patriottico di Corsica). En juin 1791, il est chassé par le parti clérical, puis il revient en Corse. Avec la proclamation de la République, le procès du roi puis la guerre avec l’Angleterre, un conflit apparaît entre Buonarroti et Pascal Paoli, entre la révolution montagnarde et les paolistes. L’ancien champion de l’indépendance de l’île pour toutes sortes de raisons (attachement à une monarchie libérale, son anglophilie, son passé de « père de la Patrie », ses convictions nationales corses) se détache de la République. L’échec de l’expédition de Sardaigne (mars 1793) scelle cette rupture. Il s’agit plus d’un prétexte que d’une raison. Ici, les destins divergent définitivement. Comme l’écrit J. Crozier, Buonarroti choisit l’universel alors que Paoli choisit le particulier : « Contre Paoli et le choix du particulier, B. prend le parti de l’universalité » (p. 38). « C’est un choix politique majeur » (p. 40). Avec raison, J. Crozier ne valorise pas l’un par rapport à l’autre.

    4 On peut noter succinctement quelques éléments de la polémique : la question de la bidépartementalisation de la Corse. Buonarroti était en 1790 partisan d’un seul département. Il ne s’agit pas d’un revirement en 1793 mais d’une modification politique : la « régénération » s’opère par le sommet de l’administration. Si ce sommet est révolutionnaire, il faut le soutenir ; s’il ne l’est pas, il faut le diviser. L’argument de 1793 prônant la division « deux administrations ne peuvent pas recevoir une impulsion égale » (p.98) est l’exact symétrique de l’argument de 1790 refusant la division « deux administrations marcheraient-elles toujours dans le même sens ? ».

    5 Comme dans toute recherche sur Buonarroti, la question de la propriété privée –explicite ou non – est importante : il semble, au moins en lisant les textes de 1793, que Buonarroti soit à cette époque plus un « égalitariste » qu’un « collectiviste ». Il écrit : les Corses sont « accoutumés à l’égalité des richesses » (p. 118) ou « la communalité des biens semble garantir partout au pauvre le sentiment de son indépendance » (p.82) ; Buonarroti propose le retour des biens communaux spoliés mais cela ne semble pas argumenter dans le sens d’un communisme agraire.

    6 Rousseauiste, il se plaît à citer les mœurs corses « la pitié filiale, l’amour conjugual, la pudeur, la bonne foi, la générosité, l’hospitalité et la sobriété » (p. 85) mais avec l’évolution « les anciennes vertus s’étaient réfugiés à l’ombre des châtaigniers et des sapins » (p. 86). En l’an IV, il n’a rien oublié de son expérience corse : il se propose de représenter le département du Golo à la Convention nationale que les babouvistes devaient installer après la prise du pouvoir. D’ailleurs, certains corses exilés à Nice étaient abonnés au Tribun du Peuple, journal de Babeuf. Bien plus tard, en 1828, dans la Conspiration pour l’Égalité dite de Babeuf, il cite encore la Corse dans les exemples de peuples en armes ayant combattu victorieusement la tyrannie et quand il parle d’un peuple « agricole, simple et heureux » autant qu’une réminiscence virgilienne ne faut-il pas voir un rappel de « éloignez-vous de la maison simple du laboureur et du berger, et la vertu s’évanouit » (p. 92). Relevons aussi l’anti-cléricalisme de Buonarroti : « mille moines mendiants et autant de prêtres dévastaient la Corse » (p. 93). Quant à sa préoccupation pour l’éducation, elle éclate à chaque page. Citons seulement « il n’y a en Corse d’autres bibliothèques que celles des couvents » (p. 94).

    7 Dans cette étude, certaines approximations (rares et secondaires) sont à corriger, mais bien peu de choses en fait. Ainsi, les conjurés babouvistes n’avaient pas de nom de guerre anagrammique (p.20) ; les anagrammes ont été donnés par Buonarroti dans La Conspiration... en 1828 pour protéger les survivants.

    8 Cette réédition accompagnée de l’appareil critique est une étape significative dans la construction de la biographie buonarrotienne comme dans la connaissance de l’histoire de la Corse en révolution.

    Référence électronique

    Jean- Marc Schiappa, « La Conjuration de Corse. », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 321 | juillet-septembre 2000, mis en ligne le 21 avril 2004, consulté le 29 mars 2010. URL :

    http://ahrf.revues.org/985

  29. Lettre aux Aveugles dit :

    " Dans le prolongement de la manifestation unitaire du 23 mars, le Parti de Gauche poursuit sa mobilisation en faveur des retraites. Le comité de Bordeaux-Bruges-Le Bouscat a proposé à des partis, associations et syndicats de l'autre gauche (ATTAC, FASE, GU, NPA, PC, M'PEP...) de co-appeler à un débat portant sur la réforme des retraites que nous souhaitons.
    Introduit par Jean-Marie Harribey, maitre de conférence à l'université Bordeaux IV, cette initiative aura lieu le 31 mars à partir de 18h30 au Garage Moderne (1 rue des étrangers).
    Une occasion de rompre enfin avec le ronron médiatique qui nous vend une (contre-)réforme inévitable, celle du recul permanent de l'âge légal de départ à la retraite et du nombre des années de cotisation! Une occasion de poser enfin les vrais questions, chiffres à l'appui, en particulier celle du partage des richesses, sans nier les enjeux colossaux liés à l'allongement de la durée de vie. "

    http://33.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_eventlist&view=details&id=96:debat-sur-la-reforme-des-retraites

  30. Inquiet dit :

    @ Hold-up : tu as dit "Où est la contradiction ? Et bien le premier est dans un centre d’éducation renforcée et l’autre est toujours en liberté. Je crois tu vois qu’elle est là la contradiction. Et pas la peine de faire croire que les premiers cours toujours. Tu peux aller t’en rendre compte par toi même si tu veux. Comme s’il n’ y avait que les » Zyva » ! Super l’époque ! Qu’est-ce qu’on rit ensemble avec Nicolas !

    T’as déjà entendu toi le terme de » centres d’éducation renforcée pour les patrons délinquants de multinationale » ? Pas grave. Une contradiction de plus. Putain, m**** alors ! Préviens moi quand ils auront arrêté Daniel Bouton."

    Mais Hold-up, tu m'as vu défendre les patrons-voyous quelquepart ? Pourquoi me renvoyer ça à la tronche ? Pourquoi me balancer l'histoire du patron voyou quand je te parle délinquance dans les quartiers populaires ? Quel est le rapport ? Alors quelle est l'attitude juste ? Je veux bien que tu me reproches de vouloir ramener à l'ordre des petits délinquants si je défends d'autres délinquants mais ce n'est pas le cas !

    Tu sais les gros patrons, personne ne les croise, en tout cas pas moi, ni les habitants des quartiers populaires ni une grosse majorité des autres. Il nous nuisent de loin sans que jamais on les voit. Il se trouve conséquemment que c'est moins pesant qu'une ambiance délétère "de proximité" dans un quartier. Et si les délinquants était dans des centres comme tu dis, les "quartiers" seraient au calme, ce qui n'est pas le cas. Et si il n'y avait pas cette "habitude" de la délinquance, peut-être que les classes populaires s'intéresseraient plus aux activités des patrons et aux élections. Pourquoi défendre la délinquance ?

    J'ai dit que les histoires de foulard, c'était pour ne pas parler d'immigration. En fait on a l'impression maintenant que le débat sur l'immigration c'est pour ne pas parler de la délinquance que nos gouvernements successifs ont laissé s'installer dans les banlieues. Ils doivent y trouver leur compte. Sarko le premier qui ne fait sa com'd'élections que là-dessus, lui-même ne fait rien (d'ailleurs j'aime autant que ce ne soit ni lui ni sa bande qui s'en charge, manque de légitimité sans doute).

    Pour être clair, je ne soutiens pas la délinquance. Je ne pense pas être minoritaire sur ce coup-là. Et je ne vois pas bien quelle philanthropie il y a à laisser la jeunesse se perdre dans la délinquance. Peut-être que quelquechose m'échappe...

  31. Pierre L dit :

    Ça y est !

    J'ai tout compris !

    Jesumarijosef !

    La Lumière, La Révélation enfin !

    Les Jacobins, la Gueuse !

    Darthé-Payan est un moine !

  32. ermler dit :

    @ descartes (13)
    @ tous

    - C’est vrai Zemmour était contre le TCE. (Le Pen aussi)
    C’est vrai Zemmour critique l’Europe, le libéralisme et les effets de la mondialisation. (Le Pen aussi)
    C’est vrai Zemmour se proclame républicain patriote. (Le Pen aussi)
    ermler fil précédent.

    - Ça finit par être fatigant, la curée sur Zemmour.....D’ailleurs, quant on commence à ressortir l’amalgame avec Le Pen, il est temps de se poser des questions…

    Curieux que tu cites ces trois phrases pour dénoncer "l'amalgame". Car je pourrais m'inclure, moi aussi, dans cet amalgame, puisque MOI AUSSI je suis contre le TCE, le libéralisme, L'Europe et que je me déclare, moi aussi, "républicain". Histoire de rappeler, même si ça dérange, qu'entre une certaine droite et nous, la gauche radicale, il peut y avoir des positions communes. C'est pas du "terrorisme intellectuel bobo", ça ! Si ?

    Ceci dit, d'accord avec toi : Il est temps de se poser des questions. D'appeler un chat un chat et d'arrêter de se cacher derrière son petit doigt. Assez d'hypocrisie ! comme dirait Zemmour.
    Je défie quiconque de me trouver une analyse, une argumentation employées par Zemmour qui -sur le fond - soit en contradiction avec les analyses du Front National. Une seule ! (Je dis bien "sur le fond"). Si le défi est relevé, j'en prendrai acte.
    Je ne suis pas pour organiser la "curée" contre Zemmour. Dire qu'il partage globalement la vision du FN, ce n'est pas une "curée", c'est un fait.
    D'ailleurs ceux qui organisent "la curée" contre Zemmour, le font, comme d'habitude, avec un profonde imbécilité et en tapant, comme d'habitude, à côté de la plaque. En focalisant sur la phrase "la plupart des trafiquants sont noirs ou arabes", nos "anti-racistes " donnent l'impression d'interdire à Zemmour de décrire une réalité. Car, dans la réalité, il est plus que probable que la majorité des trafiquants soient noirs ou arabes, ce qui s'explique d'ailleurs sociologiquement. Ce qui doit être contesté, c'est la première partie de sa phrase, quand il dit : "Il es normal qu'ils soient contrôlés 17 fois par jour, puisque la plupart des trafiquants etc..."
    C'est cette justification du contrôle au faciès qui, d'un point de vue "républicain", est indéfendable, et de plus contraire à la loi ! C'est sur cet amalgame que Zemmour devait être contré ! Mais nos "antiracistes" brevetés sont tellement cons, qu'ils arrivent à faire passer Zemmour pour une victime à qui on interdirait de dire la vérité !

    Que la police contrôle préférentiellement les individus qui ont le plus de probabilité d’avoir commis une infraction, cela n’a rien de choquant. Lorsque la police cherche des cambrioleurs, elle ne contrôle pas les cul-de-jatte ou les aveugles.

    Je te laisse à ta subtile comparaison.
    Dis-moi franchement, descartes, si ton apparence physique à toi correspondait à celle d'autres personnes qui seraient "statistiquement plutôt majoritaires" dans certaines formes de délinquance, ça te plairait d'être systématiquement contrôlé - de manière courtoise ou non - uniquement en raison de cette apparence-là ? Ca te plairait de te sentir systématiquement "suspect", d'être systématiquement considéré comme un délinquant potentiel uniquement en raison de la couleur de ta peau et d'une simple "probabilité statistique? Et lorsque tout au long de l'année, de façon récurrente, tu te ferais contrôlé (parfois mains sur le capot, fouille au corps et tutoiement en prime) non pas une ou deux fois, mais dix, vingt ou cinquante fois... toujours uniquement en raison de ton apparence physique et de cette "probabilité ", tu n'aurais pas, à la longue, un tout un tout petit peu envie de te révolter...?! Au minimum envie de te sentir un peu
    "choqué " ?
    Mais tu penses, sans doute, que c'est là une pure hypothèse de "bobo" pratiquant le" terrorisme intellectuel".
    N'est-ce pas ?
    Oui assez d'hypocrisie ! Et des deux côtés !
    - Oui.Les petits délinquants sont majoritairement issus de l'immigration.
    - Oui, les positions et les thèses de Zemmour sont réactionnaires, paranoïaques et proches (très proches) de celles du FN !
    Je ne suis pas plus pour la "diabolisation" de Zemmour que pour celle de Marine Le Pen.
    Il ne faut pas "bailloner" ces gens-là en les stigmatisant.. Il faut leur répondre, argumenter vigoureusement mais intelligemment, dans l'esprit des valeurs républicaines dont ils prétendent se réclamer.

    Qu'il se trouve, sur ce blog, des gens "de gauche" qui fassent preuve d'une telle complaisance vis à vis des idées de Zemmour, me fait franchement frémir.
    Mélenchon le trouve intelligent et cultivé ? et alors ? Ca prouve simplement que le lepénisme peut prendre une forme intelligente et cultivée. (Voir Soral).

    Ras le bol des réacs qui croient pouvoir justifier n'importe quoi au nom de la lutte contre " le terrorisme intellectuel des biens pensants" !
    Change un peu de rengaine, descartes, pour justifier tes positions. Tes réflexes pavloviens "anti-bobo", à la longue, ça lasse autant que les postures moralisantes de ceux d'en face !

  33. argeles39 dit :

    @ Darthé-Payan (#74)

    Je ne sais pas si ta réunion sur les retraites était nationale ou locale ? Mais visiblement elle n'était pas totalement unitaire car le PS et la CFDT n'y étaient visiblement pas !?
    Je ne sais pas si ils ont été invités ? Ont-ils décliner l'invitation ? J'ai peur que ce soit les 2 maillons faibles dans cette histoire (la CFDT nous a déjà "chier dans les bottes", on est pas l'abrit d'un nouveau coup de poignard dans le dos.......).
    Pour étayer nos revendications (37.5 ans, taux plein, 60 ans.........) il nous faudra démontrer qu'un autre mode de financement est mathématiquement possible pour péréniser le système par répartition.
    L'espérance de vie augmente, le ratio actif/retraités diminue, mais on ne parle jamais de la manière dont évoluent :
    - la productivité par actif (ou par machine ?)
    - le PIB/habitants
    - le taux d'imposition réel des possédants et des entreprises du CAC 40 (avec les allers retours dans les paradis fiscaux ils échappent copieusement à la régle des 33 % sur les BIC......)

    Je ne sais pas exactement quel est le taux d'imposition de TOTAL et des autres membres du CAC 40, mais sur leurs 100 milliards de bénéfices après impôts il y a surement quelque chose à gratter pour financer les retraites.

    A+

  34. 4 Août dit :

    @ argeles39

    "Mais visiblement elle n’était pas totalement unitaire car le PS et la CFDT n’y étaient visiblement pas !?"

    "Les retraites attendront aussi que la CFDT donne au PS la caution syndicale dont il a besoin pour se ranger du côté de la «réforme»." (Jean-Luc Mélenchon dans ce billet)

  35. ydaho dit :

    Personne ne soutient la délinquance.. ni la "petite" ni la "col blanc".. C'est de "l'amalgame" dont on parle.. A la limite on peut se poser la question de la différence faite entre le voleur de scoot.. Et le voleur de subventions.. 6 mois de prison pour l'un... non-lieu pour l'autre..
    Peut être tout ça est affaire de justice.. y compris sociale.. vous savez le "joli mot qui a "disparu"... Pour être remplacer par "haro sur l'arabe, le noir et le musulman".. (pour l'heure, on oublie le juif mais je suppose que c'est une question de nombre...)
    Allez je vous souhaite une bonne nuit.. je file.. demain c'est a l'aurore pour moi..

  36. jennifer dit :

    Michel Matain

    Le propos de 4 août n'est pas de l'islamophobie mais de la bêtise. Tu vois, comme je n'ai pas les mêmes idées que lui, il me montre la sortie, en gros, il me dit de me taire. Bien que Demetrio démente, il fait de même. Ces gens-là voudraient me baillonner. C'est ça le fond de leur pensée... D'ailleurs il me semble bien, que toi aussi tu rejoins le club des censeurs. Le débat pour eux c'est: on a raison et on fait tout pour faire taire les opinions différentes des leurs! Et ils sont au parti de gauche, dit parti "creuset"!

  37. André Assiétoi dit :

    @ Darthé-Payan (68)

    "Rien ne te trouble quand des confrères journaleux et politiques écrivent aux employeurs de Zemmour (et les solicitent) pour que les dits employeurs virent et licencient Zemmour. C’est quoi ce lynchage médiatico-politico hypocrite et de pensée dominante ? Zemmour gène la gauche bien pensante, la droite gouvernentale et l’Elysée ne le porte pas dans son coeur. Tous souhaiterait se faire Zemmour et bien pour le momment c’est raté. JL Mélenchon a bien fait de ne pas crier à la vendetta polico-médiatique en cours et il a bien fait de lui apporter son appui."

    Tu fais comme Philippe Bilger en t'abritant derrière la liberté d'expression pour faire passer des idées nauséabondes. Pas de bol pour toi, tu m'auras pas sur ce terrain. J'ai pas de leçons à recevoir de ce côté là, surtout de ta part. J'ai toujours défendu la liberté d'expression et je défendrais Zemmour si on l'empêche de s'exprimer. Je condamne l'action de la LICRA dans ce domaine (je remarque au passage qu'il a suffit de fausses excuses pour qu'elle renonce à sa plainte alors qu'elle était allée jusqu'au bout avec Siné : fort heureusement, elle a pris une branlée devant la justice à Lyon) tout comme je condamne les menaces du CSA et de l'employeur de Zemmour (du moins l'un des employeurs puisque ce cumulard pond un peu partout).

    Bref, je suis pour la liberté de Zemmour et des bas du front dans ton genre de dire des conneries et des horreurs frontistes. Mais je suis bien sûr tout autant pour la liberté de démonter les mensonges et les affabulations des faussaires, comme l'ont fait notamment, et brillamment, Henri Maler d'Acrimed ou M° Eolas (qu'on aura plutôt du mal à qualifier de gauchard puisque c'est un libéral pur jus) ici ou (pour répondre au grand spécialiste du nucléaire adepte des contrôles au faciès).

  38. BA dit :

    Mardi 30 mars 2010 :

    Les rendements des obligations d'Etat grecques ont continué de se tendre mardi, au lendemain d'une émission obligataire au succès mitigé, la Grèce n'étant pas parvenue à rassurer totalement le marché.
    A 18H00, le taux de l'obligation d'Etat grecque à 10 ans se tendait nettement à 6,434 %, contre 6,289 % lundi.

    http://www.romandie.com/infos/news/201003301844060AWP.asp

    Malheureusement, ça dégénère.
    La situation devient intenable pour la Grèce.
    La Grèce emprunte à 10 ans sur les marchés internationaux à 6,434 %. Conséquence : la Grèce se surendette, et même la Grèce s'hyperendette.
    En comparaison, la France emprunte à 10 ans à 3,429 %. L'Allemagne emprunte à 10 ans à 3,103 %.

    Que va-t-il se passer si la Grèce doit emprunter à 7 % dans quelques semaines ?

    Et à 7,5 % ?

    L’évolution des obligations grecques à 10 ans montre que plus personne ne croit à toutes ces déclarations des dirigeants européens.
    En dépit du matraquage médiatique depuis le pseudo-accord européen, personne ne croit que les autres Etats européens vont se précipiter avec leurs chéquiers pour sauver la Grèce. Les Etats européens ne pourront pas prêter d'argent à la Grèce car ils sont eux-mêmes surendettés.
    Du coup, les marchés internationaux demandent à la Grèce qu'elle paye toujours plus de taux d'intérê : ça augmente, ça augmente de plus en plus.

    Le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, l’Espagne (liste non exhaustive) sont en train de glisser le long du toboggan, et leur vitesse s’accélère.
    Qu’est-ce qu’il y a en bas du toboggan ?
    Je ne sais pas.

  39. Mario Morisi dit :

    @ au pontifex maximus et à ses congénères les rhéteurs et autres Houdini de la dlalectique qui casse les briques, sans oublier les moines exégètes consorts...

    Ceci est un blog où des idées peuvent éventuellement s'échanger.

    C'est difficile quand certains Importants exigent de leurs lecteurs qu'ils leur sacrifient de nombreuses minutes...
    Quelle loghorée, quelle panade !

    Une panade digne de Diafoirus, sans doute destinée à brouiller les cartes et s'emmêler dans les torchons par les soviets...

    Eh puis, après l'identité nationale qui a pollué ce blog pendant des semaines...

    on a droit à Zemmour

    et au savon adressé à un pauvre petit élève journaliste poussé par le buzz de ses amis élèves journalistes inféodés aux jeunes soces, à provoquer bêtement... (c'était il y a une quinzaine de jours, et ça a fait la une aujourd'hui sur mobile Orange !)

    Vachement important au moment de faire face tous ensemble à l'assaut des barbares libéraux qui veulent dévaster nos retraites et tout le reste...

    Ah, pour les petits fouinards ficheurs de mouise, patience !

    certaines réponses viendront...

    le CN du PG est pour dans dix jours...

    LOTTA CONTINUA, TOUS ENSEMBLE DE PREFERENCE,

    messieurs les petits bras et autres patriotes de groupuscules

  40. Annie dit :

    @VERGNES post 52 : ta conclusion Les médias sont ce qu’ils sont, les stigmatiser ne les empêchera pas de perdurer.. Les dénoncer çà fait du bien mais savoir les utiliser à leur corps défendant me semble plus efficient. C’est un peu la même chose que les institutions pour justifier le storytelling insipide constuit autour d'OB ne convainc pas.
    Et tu fais comme les journaleux qui caricaturent Jean-Luc Mélenchon.
    Si tu le juges que sur cet extrait (et encore, je l'ai trouvé très modéré par rapport à ce qu'il peut être quand il s'emporte vraiment), c'est nomal que tu trouves OB si digne.

    J'aimerai bien entendre un politicien qui se réclame du Che parler du vrai problème avec les médias : les conditions de production de l'information, et le lien avec la précarisation du travail des journalistes (cf à la fin de cet extrait là http://www.dailymotion.com/video/xby9y7_2-parlons-net-recoit-j-l-melenchon_news), ou proposer l'élection du président du service public audiovisuel par le peuple dans la même émission http://www.dailymotion.com/video/xbyacs_3parlons-net-recoit-jl-melenchon-qu_news. Quand on se dit "anticapitaliste", ce serait le minimum.

    Quant à ce stupide buzz, même si le "ta petite bouche" était peut être de trop, je n'ai pas trouvé Jean-Luc Mélenchon si scandaleux. En fait ce qui en ressort, c'est qu'il se comporte un peu comme un prof qui gronde un élève ; Jean-Luc Mélenchon critiquait le Parisien qui le lendemain des élections fait une Une bien caniveau, au lieu d'analyser l'abstention et provoquer un débat de fonds, et que le freluquet demande son avis sur... la prostitution. Jean-Luc Mélenchon voudrait parler dignement de politique, et l'autre fait du "Entrevue".

  41. jennifer dit :

    rassemblement vendredi 2 avril à 18h30, devant les studios d’enregistrement de l’émission de
    France 2, On n’est pas couchés,

    pour redire haut et fort : « Non, M. Zemmour, on n’a pas « le droit de discriminer » les noirs et les Arabes ! »

    Sur France O, le 6 mars dernier, Eric Zemmour avait affirmé qu’on a « le droit » de discriminer les noirs et les Arabes. Il avait également déclaré une autre fois, sur la même chaîne : « la discrimination, c’est la vie, c’est le choix, et c’est la sélection ». Depuis lors, il a multiplié les provocations de toutes sortes, sur plusieurs chaînes diverses.

    De tels propos violent non seulement la loi française, qui interdit la discrimination, mais également l’article 1 de la constitution de la Ve République, qui affirme l’égalité entre les citoyens. Ils sont une véritable incitation au racisme et à la délinquance. De telles formules constituent un outrage insoutenable pour celles et ceux qui font
    l’expérience quotidienne de la discrimination.

    Mais au-delà, les citoyens de ce pays sont en droit d’attendre que la télévision en général, et le service public en particulier, ne financent pas des émissions où un chroniqueur régulier (qui n’est donc pas un invité ponctuel) peut tranquillement inciter à la délinquance, émission après émission. Bref, nous ne souhaitons pas que nos impôts financent la délinquance raciste.

    Nous appelons celles et ceux que les propos d’Eric Zemmour scandalisent à une manifestation pacifique devant les studios d’enregistrement de l’émission de France 2, le vendredi 2 avril 2010 à 18h30 devant le Moulin Rouge, 82 boulevard de Clichy, 75018 Paris (métro « Blanche », ligne 2).

  42. jennifer dit :

    Il y va fort le Zemmour: la discrimination c'est la "sélection".

    Purée ça me fait penser au nazisme qui éliminait les races non sélectionnées!

  43. LR dit :

    @Hold-up
    C'est probablement vrai, mais ça reste de bonne guerre, et si Jean-Luc Mélenchon ne voulait pas participer à ce jeu-là il ne devait pas accepter de parler au jeune journaliste. Ou alors lui expliquer au début, et posément, que la question n'était pas celle des prostituées mais celle du timing ou celle de l'auto-entretien des "sujets d'actualité" (le fait que ça ne paraisse pas seulement dans le Parisien mais que cela soit repris si largement, au détriment d'informations plus importantes).
    D'autant que si ce jeune homme a probablement été "dressé" à ce genre de détournement, il n'en est certainement pas conscient.
    Là ce qu'on voit c'est un homme de 58 ans, bien installé dans la vie politique, s'en prendre à un jeune apprenti journaliste, sans pédagogie mais avec agressivité. Où est le fort et où est le faible?
    Objectivement ça se discute, le jeune étant dans la droite ligne du conformisme médiatico-politique, mais dans la présentation en images qui est diffusée c'est nettement moins favorable, d'autant que (surtout vers la fin) la voix du jeune ayant les accents de la sincérité...

    En plus la phrase finale, peu audible, est inquiétante politiquement: comment accepter qu'un leader de gauche porte un tel jugement de prédestination sociale ("tu vas être comme les autres à mouliner du papier qui se vend")?
    Certes statistiquement la prédiction de Jean-Luc Mélenchon a des chances de se vérifier, mais si on se met à accepter la fatalité sociale et statistique est-ce qu'on est encore de gauche, voire même simplement républicain? D'autant que l'histoire montre plusieurs exemples, pour être caricatural, de policiers chargés de suivre les activités politiques de tribuns de gauche qui finiront par être convaincus de la justesse de la cause qu'ils étaient chargés de réprimer, et cela grâce à l'humanité et la pertinence de l'argumentation politique qu'ils étaient forcés d'écouter.

    De plus si c'est une tactique de journaliste, Arrêt sur Images a bien montré que Jean-Luc Mélenchon applique lui aussi une stratégie de confrontation avec les médias.
    Ce n'est pas interdit de la part d'un homme politique que d'avoir une stratégie, et il est probablement intelligent de chercher à briser la barrière des médias dominants, dont la malhonnêteté et le conformisme ne sont plus à prouver.
    Mais ça implique que lorsque Jean-Luc Mélenchon déclare que cette posture d'affrontement et de dénonciation "le sert, et en plus c'est vrai que les médias trichent, mentent,..", il doit faire aussi attention au fait que ça soit vrai qu'à celui que cela le serve - sinon il abandonne complètement la morale politique qui lui vaut actuellement mon respect. Et aussi de ne l'appliquer qu'aux médias aux ordres, pas à tous ceux qui le bousculent.
    De même la technique qui consiste à dire "que vous le vouliez ou non vous êtes le personnage dominant" est-elle toujours valable lorsqu'elle s'applique à un jeune étudiant journaliste? Fait-il réellement partie des "puissants"?
    Construire son personnage public et son image politique ne peut se faire au détriment d'une morale commune du dialogue.
    Pour moi il n'est pas question de revivre le splendide isolement intellectuel de l'époque stalinienne.

  44. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    "Le propos de 4 août n’est pas de l’islamophobie mais de la bêtise. Tu vois, comme je n’ai pas les mêmes idées que lui, il me montre la sortie, en gros, il me dit de me taire."

    Meuh non, je veux juste t'éviter de dire des conneries Jennifer !
    Pour te prouver que je t'adore, je te dédicace cette chanson: http://www.youtube.com/watch?v=0JdDcygvO1g

  45. Annie dit :

    @Mario Morisi posts 10+11 : merci de tes nouvelles des élections chez la Botte, mais tu ne rapportes pas le chiffre de l'abstention, qui est parait-il record (+ 60 % non ?).
    On entend Jean-Luc Mélenchon avoir conscience de cette extrème gravité, cette crise de démocratie inédite qui tend vers le blocage.
    A nous de nous retrousser les manches.

  46. 4 Août dit :

    @ LR

    S'cuse, je t'ai confondu avec Langue Rouge, qu'on abrège LR.

  47. jennifer dit :

    Bonsoir Ermler

    Si les petits délinquants sont majoritairement issus de l'immigration, il faudrait préciser à quelle génération s'est située l'immigration: leurs parents,grand parents, arrière grand parents ou encore avant? En gros tu veux dire qu'ils sont basanés? Parce qu'ils peuvent aussi bien être français depuis plusieurs générations. Donc je ne vois pas ce que l'immigration vient faire là. Tu n'as qu'à dire qu'ils sont noirs et arabes. Parce que moi aussi je suis fille d'immigrés et je suis blanche et pas délinquante, mais avec ta classification je devrais rajouter: pas encore...

    Et les gros délinquants, seraient-ils alors des français bien de souche, non basanés? Par exemple Chirac et autres?

    Merci de préciser tout cela. Je n'ai pas lu les autres posts donc je ne sais pas vraiment à quoi tu faisais référence.

  48. Hold-up dit :

    @ Inquiet

    Me suis mal exprimé alors... tu n'étais pas directement visé " Inquiet "... m'enfin !

  49. Darthé-Payan dit :

    @ Jennifer

    Cela devient vraiment n'importe quoi cette pensée dominante bien pensante d'une certaine gauche et d'une certaine droite soeur jumelle du néant politique et des cris de bonne conscience. Idéologie pleurnicheuse, misèrabilisme et victimaire. Le degré zéro du combat et de la pensée politique. A quand le sevrage ?!

    Et pourquoi pas pendre haut et court ce satané Zemmour tant que vous y êtes ?!

    Et que penses-tu de ce qu'a dit JL Mélenchon dans cette "grave" affaire ? Lui aussi mérite-t-il le sort de Zemmour.

    Au fait sur certains blog ou forum, ils y en a qui sous entendent la gentillesse et l'appui de JL Mélenchon envers Zemmour serait au titre l'un et l'autre serait franc maçon. Voilà le genre de connerie, de bassesses, de sous entendus dégueulasses. Cette gauche bien pensante et cette droite bien pensante, les deux libertariennes et post soixante huitarde, follement "médiatiques" me donnent envie de gerber ! Leur cris de vendetta à l'encontre de Zemmour est flagrant du terrorisme intéllectuel que cherche à imposer cette pensée dominante bien pensante de droite et de gauche unie dans le même but, le même objectif la disparition de la république française. Notre patrie républicaine et son unité et indivisibilité et son universalisme historique.


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