16mar 10

DSC_2472Entre deux tours d’élection il faut observer une certaine sobriété de paroles. On ne donne pas des verges pour se faire battre en publiant d’incontinentes introspections et auto critiques dont raffole la gauche maso. J’en profite pour essayer de changer le format de mes notes et renoncer aux longueurs, si je peux. Hier, hasard, on m’a livré les reliures de mes notes éditées depuis 2006. Monstrueux. Dix volumes de 300 pages ! Ce midi j’ai retrouvé les négociateurs du Parti de gauche pour faire de vive voix un bilan avant le secrétariat national. Il est convenu que je serai en Limousin jeudi soir  pour le meeting du deuxième tour de notre liste maintenue. Je pense aussi aller en Provence Alpes Côtes d’Azur si ca fait les affaires de jean Marc Coppola et de Michel Vauzelle. Je parle de ça. Brièvement.

Les négociateurs du parti de gauche ont été François Delapierre, Eric Coquerel et Pascale le Néouannic. Pour la composition des listes nationales et de l’ile de France. Et Martine Billard est allé participer aux discussions sur le programme. Cette équipe là n’a pas beaucoup dormi. Pourtant ils sont étonnamment calmes. Le travail a été fait et bien fait. En ce moment les messages remontent de partout qui mélangent le soulagement de fin de partie, l’épuisement, et pas mal de colères rentrées, on s’en doute. On racontera le détail s’il le faut, quand cela ne sera plus de nature à nuire à certains des protagonistes concernés. Car ces moments comportent maints épisodes qui ne sont guère poétiques. 

Restent deux échecs et non des moindres. La Picardie. Moche. Un truc vicieux et pervers pour piéger tout le monde avec des offres à la baisse, d’heure en heure, dans le plus parfait style des films sur la maffia. Genre : «On vous propose trois places». «Ah ! Vous en voulez cinq ? Bon, ça sera deux». Et ainsi de suite. A la fin c’est : «trop tard ! Les bulletins de vote sont à l’imprimerie». Voici mon avis : «n’en imprimez pas trop parce que, nous, on n’en aura pas tous besoin, beaucoup m’ont déjà dit qu’ils allaient amener eux-mêmes leur papier blanc !» «Le bulletin blanc vous gène ? Bon, alors pas la peine de venir». Je suis fier de notre tête de liste, le communiste Thierry Aury. Au cas précis, les socialistes prétendaient nous imputer les sièges qu’ils avaient accordés au premier tour au «communiste» proposé par Robert Hue. Délicat, n’est-ce pas ? Ha ! Ha ! On sait s’amuser chez les importants de la gauche picarde ! Les camarades ont été parqués dans le hall. Jamais le moindre entretien avec le président sortant, trop grand seigneur pour parler au menu fretin ! Celui-là s’arrangeait si bien de voir le parti communiste représenté par Maxime Gremetz ! En nous ostracisant il donne à ce dernier un deuxième souffle. On s’en souviendra. Que peut-on faire d’autre ? On doit juste éviter de tomber dans le panneau de l’intox des socialistes qui racontent partout et à chacun l’histoire sur mesure qu’il a envie d’entendre pour opposer les uns aux autres et berner tout le monde.

L’autre paire de drôles ce sont les faces de pierre de la sociale démocratie de la Haute Vienne. On se souvient que le Limousin est l’une des trois régions où l’alliance avec le NPA s’est faite. Le Front de gauche s’en est fait un devoir particulier de fidélité et de loyauté a son partenaire. Et comme le score a suivi à très haut niveau, les châtelains socialistes s’en sont étranglés. Même morgue dans le sang que les roitelets picards. Il faut leur obéir où être châtiés. Comme on fait plus de dix pour cent, l’honneur commande de ne pas céder. En effet, ceux là voulaient premièrement nous donner moins de sièges que la proportionnelle, deuxièmement nous obliger à déménager sans raison nos candidats d’un département à l’autre, troisièmement nous obliger à retirer notre candidat NPA. Il est vrai que pour un parti qui comptait s’allier avec le Modem, se retrouver avec un candidat NPA cela faisait beaucoup. Leur stupeur c’est qu’on ait refusé d’obtempérer. Notre tête de liste, le communiste Christian audoin n'a pas hésité. Avec Europe écologie ils ont trouvé des chœurs de poulet qui se sont mis au garde à vous. Ceux là ont accepté en deux secondes d’expulser de leur liste un éminent porte parole de l’opposition à la ligne LGV. On va voir sur le terrain ce que donnent ces mauvaises manières et brutalités. Moi je crois que les gens de gauche n’ont pas désigné les socialistes comme propriétaires de la gauche. Je pense que leurs exclusives ne leur réussiront pas. Je compte que maints socialistes et écologistes se joindront à nos électeurs au deuxième tour pour défendre la fraternité à gauche plutôt que la caporalisation. Ils défendront notre droit à choisir nous même non seulement nos candidats mais aussi nos idées. Il est vrai que le risque de droite est inexistant. Ca aide. Je participerai donc au meeting de notre liste.

J’irai volontiers faire campagne en PACA si les conditions sont réunies pour cela, ce que je laisse à l’appréciation des camarades sur place. J’irai en raison de ce que représente la présence de Le Pen sur place. Tout le monde comprend. Et puis je me sens des devoirs et des atomes crochus avec ce coin du pays depuis que j’y suis allé à chaque étape de la construction du front de gauche. Et d’y voir tant de caractères me rassure. 


73 commentaires à “Carnet de campagne à propos de Picadie et Limousin”
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  1. pichenette dit :

    En PACA c'est "à la Ferrat" qu'il faut être là.
    Avec des "tripes" au sens de convictions, son coeur, les pieds sur terre la tête dans les nuages.
    Aucun argument raisonné ne peut prendre.
    Je pense à Shirin Ebadi (orthographe ?) Prix Nobel, de passage en France, exilée (pas en France) dont le livre "la cage dorée" qu'elle vient d'écrire est "là pour dire les injustices, pour que l'on sache, même si elle pense qu'elle ne peut rien contre"...c'est dans cet esprit peut-être qu'il faut aborder les discours.
    Qui perd quand le FN gagne, qui gagne alors? Histoire de muscles revanchards.

    A force de faire des listes fourre tout, il va devenir impossible de choisir sans arrière pensée, car tous les niveaux sont mélangés, national, régional, départemental, communal pour desservir la démocratie et asservir "le Français moyen".
    Le mot transparence est lancé pour aveugler, car le fléau est qu'il n'y a plus aucune information sur le fond permettant des réflexions, tout dans l'émotionnel et l'urgence.
    Le pays est malade et il tente de vacciner à la chaîne, mais fort heureusement le peuple résiste, ne jamais perdre espoir, seulement On lui a tellement dit se laver les mains (ce qu'il doit faire sans qu'On lui dise), qu'il craint tout ce qui lui est étranger et le prend pour une menace. Les bulletins de vote peut-être n'étaient-ils pas propres.
    La campagne PG continue, un printemps de gauche. Il y a de quoi faire.
    Fi d'un pourcentage quand on détient la vérité.

  2. @ guillot

    extrait de la déclaration de la liste Limousin Terre de Gauche
    "Fidèles aux engagements pris durant la campagne, nous avons engagé, dès dimanche soir, des négociations avec les autres partenaires de la gauche, en particulier le PS, afin de construire ce rassemblement le plus large possible au second tour, dans le respect de la diversité des sensibilités. Avec l’objectif de battre la droite et de mettre en œuvre, au sein du conseil régional, des orientations répondant aux attentes et aux besoins des habitants de la région.

    Nous étions sur le point de parvenir à un accord lundi, en début d’après-midi, lorsque la fédération de la Haute-Vienne du PS a déclaré refuser toute présence de candidats NPA sur la liste Haute-Vienne et a interrompu, unilatéralement les discussions.

    C’est là un déni de démocratie, un affront au suffrage universel, à tous ceux qui ont porté leurs suffrages sur notre liste, et plus largement à l’ensemble des électrices et électeurs de gauche, attachés au rassemblement.

    Nous n’acceptons ni les arrangements ni les renoncements. Ils sont à l’origine de l’abstention massive du premier tour traduisant le rejet des arguments politiciens et condamnant l’abandon de toute ambition à transformer la société.

    De toute évidence, le PS limousin avait décidé, dès le départ, de ne pas aboutir, à une liste d’union. Le Parti Socialiste porte aujourd’hui, seul, la responsabilité de l’échec de l’union."
    Lire l'intégralité de la déclaration d'hier

    Je peux rajouter que le NPA a été exemplaire dans la volonté d'arriver à un compromis, le PS n'a jamais proposé 7 places (résultat d'un simple calcul mathématique) mais 6, puis 5, le PS a tout au long de la négociation posé de nouvelles conditions dés qu'une avancée (concession ?) était faite par la Liste limousin terre de gauche...
    Jusqu'a demander à la tête de liste, figure du communisme de corréze de quitter la corréze pour passer en haute vienne.... Ce que Christian Audouin ne pouvait accepter... Le PS a fait le pari méprisant que la course au plaçou pousserait à la rupture entre le PC et le NPA...
    vois sur le site du nouvel obs par exemple
    la seule volonté du PS, c'était comme d'hab, d'avoir des partenaires soumis, des carriéristes... et ils ont eu des gages de compromission avec les gens d'EE...pour le reste, comme on dit en dessous de la loire, messourguiers !

  3. Michel Matain dit :

    @ 39 Robespierre

    En décembre a eu lieu un vote dans l'ensemble des fédés du PS du Languedoc Roussillon.
    La direction nationale ne s'est pas opposée à Freche. Elle n'a pas suscité de liste concurrente à Freche à l'intérieur du PS. elle a laissé la base socialiste votée pour la seule liste qu'on lui présentait.

    En janvier, la direction du PS découvre une phrase de Freche publiée un mois plus tôt dans l'Express ('journal pas très clandestion ni difficile d'accès). Et se met à faire un foin pas possible.

    Les militants socialistes du Languedoc ont eu l'impression d'être pris pour des cons par la direction nationale du PS et ça a soudé le PS autour de Freche.

    Si on ajoute à ça que les élus communistes sortants, contre l'avis majoritaire de leur Parti en Languedoc (tout le monde n'a pas la droiture du chef de file du Limousin), ont choisi de rester avec Freche, et ces élus c'est entre autres Gayssot, c'est à dire une grosse pointure au sein du PCF. Ces élus ont pu semer le trouble parmi 20 ou 30 % des électeurs communistes.

    Par ailleurs, le Languedoc a été présenté comme la quatrième région la mieux gérée par je ne sais plus quel journal, type le Point ou l'Express.

    Tout ça réunit (le comportement aberrant de la direction nationale du PS, les compromissions du groupe de Gayssot, la campagne "anti-parisienne" de Freche, l'image du bon gestionnaire...) ont fait la différence.

  4. tiens, le récit de la négociation en limousin heure par heure sur le site de la montagne

    on peut aussi voir comment le PS a obtenu la tête du n°2 de la liste EE du 87 qui était un opposant trop irréductible au projet de ligne à grande vitesse entre poitiers et limoges, projet qui abandonne la majorité du territoire.... bon ils disent que c'est pour respecter la parité... bon appétit messieurs dames...

  5. 4 Août dit :

    "M’est avis que le seul gagnant: c’est le parti où je suis
    et où je reste — le PS (et Mélenchon aurait mieux fait d’y rester;

    yves le henaff"

    Juste une question: si le MODEM avait fait 15%, qu'aurait décidé le "parti gagnant" ?

  6. dorant dit :

    Limousin
    J'ai bien peur que les électeurs limousins n'apprécient pas trop ces bisbilles de l'entre-deux tours...à lire le compte-rendu de La Montagne, ces querelles sont microscopiques...et il y a toujours la question du NPA et de son refus d'entrer dans un contrat de gestion de gauche.
    L'argumentaire du président sortant est redoutable et risque de faire mouche auprès des électeurs de gauche....
    Cela me conforte dans l'idée qu'une telle union FdG-NPA est impraticable et qu'il ne faut pas s'entêter et s'acharner à poursuivre cette chimère.

  7. Michèle Pedinielli dit :

    Venez à Nice ! Cela fait 50 ans que la gauche se bat contre Médecin (père et fils), Le Pen, Peyrat, Le Pen, Estrosi, Le Pen... Inlassablement. Avec du caractère. Mais ça fatigue et on a besoin de soutien !
    Et ne réduisez-pas vos notes, on aime vous lire.

  8. FredeSud37 dit :

    @ Déçueetencolère (n° 21)

    Sympathisant du Parti de Gauche, je suis moi aussi indigné (mais pas surpris) par l'attitude du PC local. Néanmoins, je voterai sans aucune hésitation dimanche prochain pour la seule liste de Gauche en présence, afin de barrer la route à Novelli et à ses idées.

    Salut et Fraternité.

  9. didier dit :

    Pour moi aujourd'hui en Picardie il n'y a plus de liste de Gauche par conséquent............le choix est vite fait !

  10. guillot dit :

    @39 Robespierre21

    J'avais aussi constaté cette déperdition de voix en LR, mais aussi en PDL et en Limousin par rapport aux nombre de voix cumulé FdG et NPA des Européenes.
    En PDL, 3 fédérations du PCF (dont le 44) ont fait campagne avec le PS avec 4 élus sortant sur ses listes. Cela a dû jouer (5% au lieu des 8,8% attendus)

    En Limousin(- 4%), ADS(membre de la FASE) avait quitté le FdG pour rejoindre la liste PS. Or ADS (groupe d'ex communistes autour de Marcel Rigout) est bien implanté en Haute Vienne.Cela a dû jouer dans ce departement Lou passejaïre peut donner des précisions à ce sujet, si je me trompe ou pas. Mais pour la Creuse (12,4%), où le cumul FdG NPA des européennes avait atteint pratiquement 18%, je ne sais pas. Le vote utile en faveur du PS ?

    En Languedoc Roussillon,la liste Mandroux a dû détourner des voix de la liste de la gauche de la gauche,la présence de 4 élus communistes sortant sur la liste Frêche sans doute aussi.
    Et sans doute le même phénomène observé dans les 3 régions du Sud Ouest où la liste JL Mélenchon du FdG se présentait (Aquitaine : -1,5% et Midi Pyrénées: -1,1%)
    Il y a aussi d'autres explications à trouver avec le NPA (abstention...)

  11. Reykj-on-Thames dit :

    J’en profite pour essayer de changer le format de mes notes et renoncer aux longueurs, si je peux.

    C'est une excellente initiative, et c'est vrai, en termes de longueur, vous avez fait un petit effort !

    Je n'ai pas lu votre prose cependant, je l'ai seulement survolé certes mais je pense qu'il n'y a pas que la longueur des textes à changer...

  12. paule_lise_delapancey dit :

    Quand on fait un cop/col (voir ci-dessus, 11h00) la moindre des choses c'est d'en indiquer la source, non ?

    La voici :

    http://www.causeur.fr/bernard-et-sophie-ou-les-liaisons-dangereuses,5967

  13. FredeSud37 dit :

    @ Déçueetencolère (post n° 21)

    Tout comme toi, je suis sympathisant du PG et indigné par l'attitude du PCF local, mais je voterai néanmoins pour la seule liste de Gauche encore en présence au deuxième tour dans la région Centre, afin de faire barrage à Novelli et à ses idées réactionnaires.

    Salut et Fraternité.

  14. Christophe PG55 dit :

    Jean-Luc, tu as été très bon dimanche soir face à la droite, un peu court sur les conditions du rassemblement. C'était peut-être pas le moment... Mais ce billet met les points sur les i.
    Je suis fier d'être au PG et d'inscrire mon action en cohérence avec la tienne et celle de tous nos camarades.
    A bientôt à Verdun.

    @asse42, post 8

    Vous êtes marrants, vous, les socialistes. Nous sommes des diviseurs. On l'entend sur les marchés, dans les quartiers, quand par hasard on tombe sur un des vôtres. Vous n'avez que ce mot à la bouche, Unité.
    Mais pour quoi faire ? Vous ne nous dites jamais : POUR QUOI FAIRE ?

    Pour baisser la culotte devant le libéralisme ? Pour voter oui à Lisbonne ? Pour battre Sarkozy et faire à peine moins pire ? Pour le remplacer par le directeur du FMI ? Pour repeindre le capitalisme en vert ?
    La réponse est NON. Vous n'allez pas réussir à vous le mettre dans la tête ? NON !
    Nous, on fait de la résistance. Et l'unité, c'est sur cette base-là qu'on la fait. Et donc on la fait avec les anticapitalistes et les anti-productivistes. Avec vous, ça sera jamais avant le deuxième tour, et juste si vous arrêtez de nous prendre pour des cons ou de jouer ceux qui ne comprennent rien.

    Quant à tes leçons de stratégie, demande à Jean-Luc, dont tu as l'air d'apprécier la musique sans aimer la chanson. Ton parti, il faisait 5% en 69, 12 ans avant 81. T'es peut-être trop jeune pour t'en rappeler. Moi aussi, mais j'ai des aînés qui ont de la mémoire. Ca aide à avoir des perspectives.

    Maintenant, à mon tour de te poser une question : pourquoi le PS réussit les élections locales et se bananne complet dans les nationales et les européennes ?
    Je tente une réponse en attendant la tienne : les électeurs sont toujours prêts à reconnaître la bonne gestion à la papa de vos notables locaux. Par contre, ils ont un peu de mal à percevoir la consistance de vos projets d'envergure et l'alternative que vous représentez.
    Retour en 69 : la SFIO était devenue une sorte de syndicat d'élus locaux. Elle n'arrivait à rien d'autre et elle a fini par disparaître.

    Tu saisis mieux notre stratégie ?

  15. brigitte dit :

    j'ai lu vos 10 volumes cher Jean-Luc Mélenchon, et je n'ai pas vu le temps passer. inutile d'essayer de racourcir vos notes, vous n'y arriverez pas et tant mieux! je préfère l'analyse à la synthèse qu'on nous sert avec grosses ficelles et racourcis.

  16. ermler dit :

    @ descartes (152 fil précédent)

    Bon, je ne vais me la jouer "joute interminable façon Carlo" avec toi.
    Mais quand même ! Que de "perles" enfilées dans tes contres-arguments historiques !

    Passons sur le" choc pétrolier" qui aurait, du jour au lendemain, rendu le Programme Commun (construit sur un
    " socle solide", selon toi) "inadapté à la réalité économique"....! Mais quelle réalité ? Celle imposée au monde entier par Reagan et Thatcher et leurs économistes fous ?

    1. Selon toi, en 36, la réduction du temps de travail serait le fruit de longs débats passionnés entre économistes qui auraient influencé Blum, Herriot et Thorez... C'est tellement vrai que les 40 heures ne figuraient même pas au programme du Front Populaire et que ce sont les grèves ouvrières de juin 36 qui les ont imposées ! Comme quoi, une belle petite grêve, parfois, fait plus vite avancer les choses que de longues réflexions "d'experts" !

    2. Alors, selon toi, Le PCF, la SFIO, Le MRP et le général de Gaulle avaient... "la même vision de la société" !
    Et ben dis donc ! En entendant ça, y'en a qui doivent se retourner dans leur tombe dans leurs caveaux de famille respectifs !

    3. Tu nies que le Programme Commun avait fait faire un bond électoral considérable à la Gauche en 74 ! Tu réfutes ma comparaison avec l'élection de 1969, sous prétexte que "la gauche modérée" n'était pas représentée.
    SI ! Elle était représenté par G. Deferre qui a fait... 5%. Encore une contre-vérité de descartes !
    Tu me dis que la seule comparaison qui vaille est celle avec 1965 ! Ah bon ? Pourquoi pas 1946 ou 1936 ?
    Enfin, tu compares avec ce qui t'arrange, quoi !
    MAIS D'ACCORD ! Allons-y avec 1965 ! Puisque que tu as l'imprudence de t'y référer.
    Voici les chiffres:
    1965 Mitterrand UNIQUE candidat de toutes les gauches, 1er tour : 32 %
    1974 Mitterrand candidat du Programme Commun (concurrencé sur sa gauche par Laguiller) 1er tour : 45% !
    Ce qui fait une progression de + 13 ! C'est rien ?
    Quant aux 45% "miraculeux" récoltés au 2e tour en 1965 par FM, tu sais bien qu'ils n'ont aucune signification politique réelle, puisque, la victoire de De gaulle étant assurée, Mitterrand a bénéficié de tous les votes anti-gaullistes de la droite atlantiste et même de l'extrême droite pro OAS !
    Voilà pour les chiffres, mon cher Descartes. Voilà les faits, voilà le" réel" sur le quel tu prétends t'appuyer sans cesse et que tu ne cesses de distordre et de manipuler ! Quand tu ne mens pas carrément.

    Quant à ce qui sépare les "gauchistes" et les "républicains jacobins", ce n'est pas tant une vision différente de la société qu'une affaire de stratégie.
    Selon moins, le NPA est de moins en moins "gauchiste" et j'espère qu'il finira par s'inscrire dans le courant unitaire et républicain de la gauche radicale.
    Bien sûr, des deux côtés il restera quelques "momies", vestiges des temps révolus. D'un côté, les éternels "guetteurs de Grand Soir", de l'autre quelques zombies "jacobins" égarés qui croient encore vivre en l'an II ou en... 1905 ! Mais ces espèces-là finiront par s'éteindre d'elles-mêmes....

    J'acte définitivement que tu n'as ni projet, ni valeurs politiques ! Juste une "méthode". (Au service de quoi ?)
    Pourquoi t'obstiner alors à fréquenter un site politique ? Que penses-tu nous apporter par tes contributions ? La démonstration de la totale vanité de tout engagement politique ?!
    Pauvre descartes ! Mais qu'est-ce qu'ils t'ont fait jadis au PCF pour que tu en sois arrivé là ? ;-)

  17. julie dit :

    @nipontchik p.44
    en désaccord total avec toi!

    http://www.educationsansfrontieres.org/article27013.html

  18. Picardie et PG dit :

    C'est scandaleux, le PG a fait cette déclaration (anti-statutaire) : "Le Front de Gauche n'aura pas de représentants sur la liste qui Dimanche assurera le maintien d'une gestion de gauche à la Région Picardie.

    Nous, militants du Parti de Gauche de Jean Luc MELENCHON déplorons que les négociateurs communistes n'aient pas pu accepter les propositions qui leur étaient faites.

    Mais nous n'en demeurons pas moins fermement décidés à aider à la victoire de la Gauche dimanche prochain.

    Nous voterons donc sans états d'âme pour la liste conduite par Claude GEWERC

    Jacques DESALLANGRE Député de l'Aisne

    Frédéric ALLIOT Maire adjoint de Soissons

    Christian CROHEM Maire de Tergnier"
    Je rappel que les propositions faites sont en dessous de la proportionnelle ! C'est vraiment un coup dur pour le Parti de gauche car avec des déclarations pareils, ils ne se font pas que des amis !

  19. argeles39 dit :

    @ermler (post 63)

    Bonjour camarade.

    Je suis en phase avec tes analyses, permet moi seulement d'apporter deux compléments.

    Selon toi, en 36, la réduction du temps de travail serait le fruit de longs débats passionnés entre économistes qui auraient influencé Blum, Herriot et Thorez… C’est tellement vrai que les 40 heures ne figuraient même pas au programme du Front Populaire et que ce sont les grèves ouvrières de juin 36 qui les ont imposées ! Comme quoi, une belle petite grêve, parfois, fait plus vite avancer les choses que de longues réflexions « d’experts » !
    C'est vrai, les 40 heures n'étaient pas dans le programme, elles ont été imposées par la grève. Mais elles avaient fait l'objet de débats au sein du front populaire en amont du programme. BLUM, prudent, n'avait pas voulu "effrayer le bourgeois", c'est pour ça qu'elles ont été escamotées du programme. Cette prudence de BLUM (si je me laissais aller à la trivialité je dirais "ce manque de couilles") c'est aussi manifestée à l'égard de la république Espagnole (devant la pression des anglais il prit part à la sinistre farce de la "non intervention).

    2. Alors, selon toi, Le PCF, la SFIO, Le MRP et le général de Gaulle avaient… « la même vision de la société » !
    Et ben dis donc ! En entendant ça, y’en a qui doivent se retourner dans leur tombe dans leurs caveaux de famille respectifs !

    Evidemment, ils n'avaient pas la même vision de la société. Mais néammoins ils avaient tous le sens de l'intérrêt général. Quelques part c'étaient "des géants", aujourd'hui nous sommes dirigés par des "nains".
    Une anecdote : Lorsque Marcel PAUL sortit du bureau de Gaulle après avoir accépté le portefeuille de l'énergie et de la production industrielle, ce dernier lui dit : " Monsieur Paul, la belle France que nous allons faire...." (Marcel Paul, vie d'un PITAU....).

    A+

  20. robespierre21 dit :

    Merci pour vos interventions.
    Je pense que les états-majors devront tout de même analyser précisément ce qu'il s'est passé région par région et éviter un contentement de soi qui ne me paraît pas de mise (même si l'heure ne doit pas être à l'auto-flagellation non plus).
    Il faudra en tenir compte également pour les stratégies d'alliance futures (pour les uns comme pour les autres).

    Une chose que vous n'évoquez pas et sur laquelle je m'interroge, c'est le charisme de René Revol. Il semble indéniable que c'est quelqu'un d'intelligent, d'intègre, bourré de qualités, mais il me paraît manquer un peu de charisme (surtout face à un Frèche).
    J'ai le sentiment que c'est un peu le défaut au PG : un rassemblement d'intelligences comme peut-être aucun parti ne peut se vanter, mais en manque de personnages charismatiques, hormis Jean-Luc (mais je dit ça de loin, aux travers des vidéos disponibles ça et là, et le ressenti n'est sans doute pas le même au physique).

  21. BEVILACQUA dit :

    Bravo et merci pour ces quelques mots de soutien sur la situation en Picardie.
    Blanc c'est bien. Rouge et vert c'est mieux.
    Le dimanche 21 mars 2010, en Picardie, on revote Front de Gauche.
    C'est qu'il ne faut pas perdre la main en attendant 2012.
    Hasta siempre.

  22. Olivier Chapuis-Roux dit :

    Jean Luc,
    avec tout le respect politique que je peux porte à mes amis de gauche, tous mes amis de gauche, je pense que vote analyse sur la Picardie est très "parisienne". Je n'aurai pas le temps de tout développer ici, mais la tête de liste Front de gauche de l'Aisne, membre du PG appèle à voter Gewerc? Le député jaques Dessalangre et d'autres élus sur la Somme et l'Aisne, de votre formation également. Et ils ont tous la même analyse, les communiste du FdG se sont moqués d'eux du début jusqu'a la fin. Je déplore cette situation. Je suis prêt à en discuter avec vous, quand vous le souhaitez car j'ai eu le triste privilège d'être au centre d'une querelle de personne alors que je pouvais penser que ce serait un débat de programme.
    Salutation communiste, car je suis toujours membre du PC, ami de Robert Hue certes, mais également fier d'être Picard et ami de Claude Gewerc.

  23. Sébastien Melin dit :

    Bonjour cher Jean Luc,

    Je voudrais te faire part des réelles propositions qui avaient été faîte au Front de Gauche pour la fusion au second tour et que les Communistes et Gauche Unitaire ont refusé.
    Cette proposition tenait toujours à 17h30, j'étais dans le hall du Conseil Régional avec Marie Jeanne Potin.

    Donc voici ce qu'il aurait été possible d'avoir :
    - 3 places éligibles fermes
    - 1 place charnière si 50% au second tour (quasi certain)
    - 1 vice présidence à la planification écologique et au development durable (Marie Jeanne Potin)
    - 1 autre vice présidence certainement laissée au PCF
    - 1 présidence de commission

    En faisant un score de 5,35% effectivement la calculette nous donnait 5 sièges, mais l'objectif était presqu'atteint avec en bonus 2 vice présidences.


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