12mar 10

Nos objectifs, un meeting final , nos listes

Carnet de campagne de Lyon à Paris

Voici les dernières heures avant la trêve du silence qui précède le vote. Nous aurons passé la journée en manifestation à Paris. Hopital public, Education. Le jour est glacé. Les 3 derniers sondages nationaux publiés ce matin sont totalement contradictoires : Sofres dit qu'on baisse (5,5%), OpinionWay qu'on monte (à 7%) et CSA qu'on est stable (6 %). On restera là-dessus pour passer les heures de veille finale… Pour nous cependant c’est davantage 120320103183qu’une élection régionale que celle-ci. Si le Front de gauche atteint ses objectifs, nous croyons que le futur de notre pays peut être changé. Cette ambition parait démesurée rapportée à un scrutin pour élire des assemblées territoriales. Mais elle dit une vérité qui nous tient lieu de viatique. Nous pensons que le pays va au devant de grands évènements et nous voulons qu’existe une autre voie pour y faire face que celle qui a prévalu jusqu'à ce jour en France et en Europe, a droite et à gauche. Il faut, pour cela, rencontrer avec succès l’avis des électeurs. Ce sera notre feuille de route pour la suite si chargée qui s’annonce.

 DES OBJECTIFS PRECIS

Depuis le début de cette campagne nous avons nos objectifs bien clairs écrits au feutre rouge sur nos tablettes. D’abord nous-mêmes : un Parti de Gauche autonome et unitaire partout. C’est fait. Ensuite confirmer le Front de gauche. C’est fait dans dix sept régions sur vingt deux. Enfin élargir l’union de l’autre gauche. C’est fait à peu près partout et spécialement dans trois régions jusqu’au NPA. Quand aux objectifs de l’action ils ont également été fixés sans ambigüité : passer 26429_354610700767_840160767_3474836_6347055_ndevant le Modem pour casser la tentation centriste du PS, passer devant le Front national pour  faire pencher vers la gauche toute la colère populaire. Le bilan de tout cela doit être d’infliger une sévère déculottée à la droite et de commencer à changer réellement la gauche en inscrivant notre Front de gauche dans la crédibilité électorale. Avec l’espoir que cette réussite amène enfin l’autre gauche toute entière à s’unir. Rendez vous dimanche soir. 

LA GRECE, MERE DE TOUTE LES BATAILLES

Ces mouvements en Europe, en Grèce, Islande et ailleurs, sont si terriblement annonciateurs de grosses tempêtes. Je m’ébahis de l’indifférence qui, somme toute, les entoure tandis qu‘il ne faudrait scruter que cela. Moi, je tiens qu’il ne faut jamais perdre de vue la thèse de la latino américanisation de la crise. Et plus que jamais, je suis frappé des effets de parallélisme. Je suis chaque jour plus certain de voir venir le bug qui bloquera l’une ou l’autre de ces sociétés. 25897_392779137628_540137628_5323672_5833224_nComme je me suis expliqué de nombreuses fois sur le sujet ici même je n’y reviens pas sinon pour poser ces lignes comme des balises. Quand j’entends  le président Sarkozy parler de «pause» dans les réformes je suis partagé entre l’idée qu’il a connaissance du point de tension auquel parvient notre pays et le fait qu’il ait conscience du point où nous sommes rendus sur le vieux continent et spécialement dans les sociétés du sud de l’Europe qui sont les plus explosives. Et comme notre pays foisonne de gens aussi malfaisants que veules, qu’ils soient plein de haine raciale à peine masquée ou de lâche disponibilité à laisser tout piller et partir au gré des mouvements de l’argent, c’est beaucoup de choses concentrées pour nuire. Mais comme il n’y a pas de fatalité à que tout aille mal et de travers, nous pouvons aussi penser que ce sera, dans tout cela autant d’occasions de faire tout aller du côté vers lequel on n’espérait pas qu’il soit possible d’aller il y a peu encore.   

UNE OPA SANS OBJET

A Lyon, il y avait davantage de gens que j’en avais vus dans cette même salle en 2005 pour le meeting du non. 2000 facile ! Marie Georges Buffet a laissé tomber son discours écrit. Elle était magistrale. D’une réunion à l’autre nos arguments se resserrent, ils s’homogénéisent. Les mots, les concepts se mettent en partage. Qui a commencé à parler de ceci ou de cela ? Le revoici dans la bouche de l’une ou de l’autre. Pour ne pas avoir d’histoires, il est de bon ton de laisser dire que ce sont les dirigeants communistes qui ont eu l’idée avant tous. Surtout ici où on me dit, sur le plateau de France trois, 090320103154qu’André Gérin, en colère, renvoie vers moi quand on pose une question sur l’orientation du PCF. Naturellement, ça, pour le coup, c’est une parfaite vue de l’esprit. Pour autant l’inverse n’est pas davantage vrai. Je vois de près que l’alchimie est plus complexe. Une culture partagée se met en mots. Je sais cependant qu’il y a une limite et les communistes ne la franchiront jamais. Ils ne veulent pas de la fusion de leur parti avec le notre, quoi que nous fassions pour cela. Il est donc vain de courrir davantage après cette formule. Au reste les socialistes sont là en meute enragée aboyant à tout moment que je veux faire une «OPA» sur le PCF. Leurs amis et leurs clients, perroquets sans cervelle, relaient cette formule sans se rendre compte qu’elle est empruntée au vocabulaire de la bourse, ce qui signale en soi une façon d’être. Et surtout elle suppose que nous voulions nous «emparer» du PCF ! Quelle idée ! Pourquoi faire ? Le PCF est à lui-même un problème dont ses adhérents ne cessent de discuter. Nous ne nous en mêlerons pas. Nous ne voulons nous emparer de personne. Nous sommes justes à la recherche d’une formule de dynamique qui nous permette de former une nouvelle majorité de gauche. Pour cela nous devons construire une nouvelle majorité à gauche. Le moyen ne peut être de réduire l’autre gauche. Ni même de l’absorber. Nous mêmes qui voulons être un parti creuset nous comprenons parfaitement que toute l’autre gauche ne peut se reconnaître en nous. Pour l’heure dans cette salle lyonnaise, c’est au Front de gauche que le grand nombre s’identifie davantage qu’à n’importe lequel des partis qui le composent même si les appartenances ne manquent pas. En même temps, je vois bien que ce sera une identité politique pour toute une génération. 

GENERATION FRONT DE GAUCHE

Tandis qu’elle parle en fin de meeting, Elisa martin, la tête de liste du front de gauche pour la région Rhône Alpes me semble tellement à l’aise ! Dans sa peau, dans son rôle et dans son incarnation du Front de gauche. On ne lui a pas facilité la tache en lui donnant la parole si tard, après tous les nationaux. Elle semble pourtant voler au dessus de la salle et de ses lassitudes. J’observe que les oratrices du Parti de Gauche semblent avoir en commun une façon particulière de danser tout en parlant tandis que les hommes donnent l’impression de vouloir 090320103157marteler leurs mots. J’ai parlé un peu avec Elisa pendant qu’on préparait nos discours dans la loge qui nous avait été réservée. Elisa est sérieuse. Elle bosse. Je l’ai vu relire ses fiches, enlever, rajouter. C’est une professeure. Ca se voit. Je l’ai toujours connue sérieuse. Je la connais depuis qu’elle a vingt ans. Elle faisait philo à la fac et elle participait à un stage d’été de la gauche socialiste. J’y avais présenté les thèses sur le capitalisme financier transnational. Elle était de mon avis contre les puristes du mouvement qui voyait dans cette analyse un relent de structuralisme aberrant.  Là, comme tête de liste régionale, elle vient de franchir une haute marche, dans l’adversité. Car personne ne doit imaginer qu’en Rhône Alpes davantage qu’ailleurs on donne du galon à une femme, jeune de surcroit, naturellement et sans plaies ni bosses. On parle. Je lui dis qu’en Languedoc Roussillon René est prêt s’il faut diriger la région. Il saura quoi faire et par où commencer. Elle me dit : « moi aussi ». Je sais qu’elle ne plaisante pas. Elle ne fait pas la grosse tête non plus. Je suis content. «Le triomphe du disciple est la gloire du maître». Zut ! Je viens de citer un pape. Mais il était français.

REVOL DE NUIT

Il est tard. Très tard. J’appelle René Revol, comme souvent, au delà des heures raisonnables. Mais ce sont les seules ou nous avons le temps d’une respiration. Il me dit qu’il y avait mille personnes à Grabels, la commune dont il est maire pour le meeting de clôture "en 120320103172famille"  qu’il y a organisé. Peut-être sommes nous parvenus à desserrer l’étau de silence et de mépris des importants et de leurs médias grâce a cette incroyable activité. Il y a eu trois cents réunions de notre liste dans la région. En tous cas on ne peut rien se reprocher. Le travail a été mené. A fond. Jusqu’au bout. Dans la discussion il m’apprend une nouvelle qui me laisse pantois. Georges Frèche sera l’invité d’Arlette Chabot, dimanche soir sur le plateau de France 2. Consternant ! Mais tellement parlant ! Comme la gauche va gagner, il faut pourrir cette victoire. La brouiller ! La relativiser. Donc on sort Frèche ! Naturellement Revol n’aura pas le droit à la parole. Ni personne ! Ca, c’est le service public de l’information ! Pour ma part j’ai reçu une invitation à participer à un plateau des « Quatre vérités » de télé matin. Pas avant le premier tour, bien sûr. La semaine entre les deux tours. Sans précision de jour. J’ai donc écrit a la directrice, madame Chabot. « Madame la Directrice, vous me faîtes l’honneur de m’inviter dans la matinale des 4 Vérités la semaine prochaine entre les deux tours des élections régionales, sans qu’une date précise ne m’ait toutefois encore été proposée. Dans la mesure où cette proposition m’a déjà été faite quatre fois de suite avant d’être annulée quatre fois de suite successivement depuis plusieurs semaines, au détriment de mes autres rendez-vous et sans excuse d’aucune sorte, je vous demande de m’assurer que cette invitation ne sera pas annulée une fois de plus. En effet, entre les deux tours, l’actualité est très dense, je vais être très sollicité et je veux tenir mes engagements. En dépit du traitement grossier que vous m’avez infligé jusqu’à présent, je répondrai favorablement à cette invitation, mais à la stricte condition que vous me la garantissiez par écrit. Si cela n’est pas dans vos moyens, je vous prie de m’en faire part par retour de courrier, afin que je puisse disposer de mon agenda et prendre d’autres engagements dans les médias. Avec l’expression de ma considération distinguée etc.. » Je n’ai pas trop d’illusions. Mais je dis qu’il faut se battre tout le temps. A la Revol : jusqu’au bout sans une miette de concession a la fatigue ou à l’amertume ou la fatigue.

UNE LISTE POUR SE REPERER

Comme je suis saisi de nombreux courriers qui me demandent comment s’y retrouver dans les listes pour savoir laquelle soutenir par son vote, si l’on veut suivre les consignes de vote du parti de Gauche, je me dois de publier une liste qui permette de savoir quoi faire. Je reconnais sans peine que ce n’est pas idéalement simple. Voici donc les listes soutenues par le Parti de Gauche dans les 21 régions métropolitaines (hors Corse) :

  • Listes d’union de toute l’autre gauche (Front de Gauche + NPA + alliés) :

Languedoc Roussillon liste « A Gauche maintenant » conduite par René Revol,

Pays de Loire : liste « Tous ensemble, la gauche vraiment » conduite par Marc Gicquel,

Limousin : liste « Limousin Terre de gauche » conduite par Christian Audoin,

  • Listes Front de Gauche (PCF-PG-GU) et alliés (Alternatifs, MPEP, FASE, PCOF, R&S selon les régions) :

Ile de France : liste « Ensemble pour une Ile de France à gauche » conduite par Pierre Laurent,

Rhône-Alpes : liste « Ensemble pour des régions à gauche » conduite par Elisa Martin,

Provence Alpes Côte d’Azur : liste « Front de Gauche Ensemble » conduite par Jean-Marc Coppola,

Alsace : liste « Ensemble pour une Alsace à gauche » conduite par Jean-Yves Causer,

Haute Normandie : liste « Un nouveau souffle à gauche pour la Haute Normandie » conduite par Sébastien Jumel,

Nord Pas de Calais : liste « L’humain d’abord » conduite par Alain Bocquet,

Picardie : liste « Ensemble pour une Picardie à gauche », conduite par Thierry Aury,

Aquitaine : liste « L’union fait l’espoir » conduite par Gérard Boulanger,

Poitou-Charentes : liste « Ensemble pour un Poitou Charentes à gauche » conduite par Gisèle Jean,

Midi-Pyrénées : liste « Ensemble pour Midi-Pyrénées à gauche » conduite par Christian Picquet,

Auvergne : liste « L’humain avant tout » conduite par André Chassaigne,

Centre : liste « Ensemble pour une région à gauche » conduite par Marie-France Beaufils,

Franche-Comté : liste « Ensemble pour une région à gauche » conduite par Evelyne Ternant,

Bretagne : liste « Ensemble pour une Bretagne à gauche » conduite par Gérard Perron,

Lorraine : liste « Front lorrain de Gauche » conduite par Philippe Leclercq. 

  • Listes Parti de Gauche – NPA et alliés :

Basse-Normandie : liste « Unitaire, anticapitaliste, antilibérale et écologiste » conduite par Christine Coulon,

Bourgogne : liste « L’autre gauche en Bourgogne » conduite par Sylvie Faye-Pastor,

Champagne-Ardenne : liste « Tous ensemble à gauche » conduite par Anthony Smith.

LE MINISTERE DE L'INTERIEUR NOUS CLASSE

Les listes dans les 22 régions selon l’étiquette du Ministère de l’Intérieur sont présentées differemment de ce que vous verrez sur vos bulletins. Donc le décompte des pourcentages qui seront annoncés le soir du résultat sera celui qui correspond à cette nomenclature. Nous serons comptabilisés sur dix huit régions et ce chiffre sera reporté sur les vingt deux, donc minoré. Ne l'oubliez pas en lisant les résultats qui s'afficheront à ce moment sur vos écrans. Donc pour le ministère il y a 18 listes " LCOP (listes du PCF et du Parti de Gauche) ":

-     Languedoc Roussillon liste « A Gauche maintenant » conduite par René Revol,

-     Pays de Loire : liste « Tous ensemble, la gauche vraiment » conduite par Marc Gicquel,

-     Limousin : liste « Limousin Terre de gauche » conduite par Christian Audoin,

 

- Ile de France : liste « Ensemble pour une Ile de France à gauche » conduite par Pierre Laurent,

-      Rhône-Alpes : liste « Ensemble pour des régions à gauche » conduite par Elisa Martin,

-      Provence Alpes Côte d’Azur : liste « Front de Gauche Ensemble » conduite par Jean-Marc Coppola,

-      Alsace : liste « Ensemble pour une Alsace à gauche » conduite par Jean-Yves Causer,

-      Haute Normandie : liste « Un nouveau souffle à gauche pour la Haute Normandie » conduite par Sébastien Jumel,

-      Nord Pas de Calais : liste « L’humain d’abord » conduite par Alain Bocquet,

-      Picardie : liste « Ensemble pour une Picardie à gauche », conduite par Thierry Aury,

-      Aquitaine : liste « L’union fait l’espoir » conduite par Gérard Boulanger,

-      Poitou-Charentes : liste « Ensemble pour un Poitou Charentes à gauche » conduite par Gisèle Jean,

-      Midi-Pyrénées : liste « Ensemble pour Midi-Pyrénées à gauche » conduite par Christian Picquet,

-      Auvergne : liste « L’humain avant tout » conduite par André Chassaigne,

-      Centre : liste « Ensemble pour une région à gauche » conduite par Marie-France Beaufils,

-      Franche-Comté : liste « Ensemble pour une région à gauche » conduite par Evelyne Ternant,

-      Bretagne : liste « Ensemble pour une Bretagne à gauche » conduite par Gérard Perron,

-      Corse : liste du Front de gauche conduite par Dominique Bucchini

 2 listes LDVG (listes divers gauche) :  

-      Champagne-Ardenne : liste « Tous ensemble à gauche » conduite par Anthony Smith.

-      Lorraine : liste « Front lorrain de Gauche » conduite par Philippe Leclercq.  

2 listes LEXG (listes d’extrême gauche) : 

-      Basse-Normandie : liste « Unitaire, anticapitaliste, antilibérale et écologiste » conduite par Christine Coulon,

-      Bourgogne : liste « L’autre gauche en Bourgogne » conduite par Sylvie Faye-Pastor


70 commentaires à “Carnet de campagne de Lyon à Paris”
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  1. Espérons que les scores soient meilleurs que ce que les sondages prédisent !

    Par rapport au billet précédent, voici une petite image mise en ligne pour illustrer le débat Besson-Le Pen :

    http://www.despasperdus.com/public/blog_2010/mire.jpg

  2. abenmerdealors dit :

    Ici (en Rhône_Alpes) les électeurs potentiels ont trouvé dans leur boite la propagande électorale en milieu de semaine.

    Ils vont devoir faire gaffe : la liste UMP et celle Front de Gauche ont le même intitulé : "Ensemble"

    "Pour des régions à gauche" (Front de Gauche), "Pour Rhône-Alpes" (UMP)

    Joli coup : il y a risque de confusion, et qui ne peut être du fait que des électeurs du parti régimaire...

    hi hi hi hi bien joué la "disciple" qui "ne fait pas la grosse tête" (d'autant plus que la tête de liste de l'UMP, elle, s'appelle GROSSETETE, si si si)

  3. Inquiet dit :

    Ensemble, eeensemble. Un plus un plus un plus touuut le monnnnde ensemble ! Ennnnsemble. :mrgreen:

  4. VERGNES dit :

    Dans la liste du Ministère de l'Intérieur, où sont répertoriées les 3 seules listes unitaires regroupant l'ensemble de la gauche radicale ?

    Pays de la Loire, Limousin, Languedoc-Roussillon ont disparu du paysage électoral officiel.

    A croire que ces 3 listes unitaires sont des OVNI inclassables dans la nomenclature officielle...C'est plutôt une bonne nouvelle, pour les petits hommes rouges et unitaires

  5. GeoTrouvetout dit :

    Après avoir lu tout votre carnet de campagne, semaine après semaine, j'ai l'impression de vous avoir accompagné dans cette campagne à travers la France.
    Pour la première fois depuis 2005, j'ai espoir. Espoir d'une victoire électorale, espoir d'une autre gauche.

    Bravo pour cette campagne, pour toutes vos interventions dans les médias (et merci pour les liens videos ici même).
    Rendez-vous dimanche soir, un noeud au ventre mais l'espoir au coeur.

    Bien à vous
    Sébastien (Le Havre)

  6. Descartes dit :

    @des pas perdus (#55 fil "carnet de campagne de Rodez (...)")

    L’essentiel, c’est la décision de prolonger la durée d’utilisation des centrales nucléaires au nom de considérations opportunistes et financières en dépit du risque qu’elle fait peser sur la sécurité de tous… Autrement dit, le fric passe avant la sécurité !

    Il n'y a pas eu de "décision de prolonger la durée d'utilisation des centrales nucléaires". Les centrales subissent tous les dix ans une inspection en profondeur, et en fonction des résultats l'Autorité de Sûreté Nucléaire autorise (ou pas) de continuer l'exploitation pour une période qu'elle fixe (en principe pour dix ans), autorisation qu'elle peut assortir de conditions (par exemple, des inspections plus rapprochées de certains composants.

    Bien entendu, un exploitant nucléaire peut décider d'arrêter une centrale même s'il a l'autorisation de continuer l'exploitation. Mais avoue qu'il serait ridicule de mettre à la réforme une centrale dont l'Autorité de Sûreté affirme qu'elle est sûre... ce serait jeter l'argent public par les fenêtres.

    Accessoirement, ton commentaire semble suggérer qu'une centrale est de moins en moins sûre à mesure qu'elle vieillit. Mais en fait, c'est plutôt le contraire: la plupart des accidents nucléaires graves sont arrivés sur des réacteurs quasi-neufs. Le réacteur N°4 de Tchernobyl n'avait que deux ans d'exploitation lors de l'accident, celui de Three-Mile Island avait moins d'un an. En fait, plus un réacteur vieillit, plus son comportement est connu. Et plus il y a de chances que les éventuels défauts de montage ou de conception soient découverts et rectifiés...

  7. Demetrio dit :

    @ Darthé-Payan

    salut mon frère Fabien
    merci d'avoir lu et commenté mon post,
    je reviendrai lundi et je prendrai le temps de le reposter
    afin que tous les camarades puissen en prendre connaissance.
    Oui comme le dit si bien le camarade JEAN LUC la GRECE est
    la mère de toutes les batailles et le néolibéral Sarko
    attend que les élections soient passées pour nous imposer
    la destruction de tous nos acquis.
    Nous devons resister ! Nous devons mettre en place la mère de totes les batailles
    pour en finir avec le Capitalisme ! Et la prmière bataille doit nous permettre de sortir de l'EUROPE !
    Lundi je dirai comment j'ai voté, et j'essayerai d'expliquer quelle luttes nous devons mener !
    Resister pour sauver les RETRAITES, l'ECOLE et tous les Services Publics
    que Sarko s'apprête à détruire avec la complicité du Parti socilaiste !
    resister pour sauver les acquis du CNR !

    salutations fraternelles pour toi et pour Gilles

    demetrio

  8. jlmld dit :

    Bravo descartes, j'avais aussi relevé ce commentaire de Jean-Luc Mélenchon, qui, je pense, n'est utilisé que pour convenir aux verts avec qui le parti de gauche cherche une alliance.
    Mais ne nous y trompons pas, Alliance ecologie n'est qu'un autre parti social démocrate bis qui tente de surfer sur une vague verte née de la formidable campagne médiatique menée sur le rechaufement climatique.

  9. Demetrio dit :

    @ JULIE fil précedent

    merci Julie pour tes encouragements, je reviendrai lundi
    pour continuer la bataille ! !

  10. Annie dit :

    @Ceux qui croient au Père Noël Européïste, de la part d'un camarade du M'PEP : http://www.legrandsoir.info/La-Gauche-devra-desobeir-a-l-Union-europeenne.html
    (...)Or, même s’ils en ont conscience, les partis n’osent pas encore aborder ce sujet. Pourtant, un état qui assumerait la désobéissance européenne en entraînerait d’autres avec lui. Il créerait un formidable espoir de changement là où domine le fatalisme. Il ouvrirait une brèche dans laquelle tous les mouvements sociaux pourraient s’engouffrer. En nouant de nouvelles alliances sur des bases anti-libérales, il irait même jusqu’à poser les fondations de cette autre Europe que nous souhaitons créer. Après les succès de Die Linke en Allemagne ou de la gauche radicale portugaise, la désobéissance européenne apparaît bel et bien comme le chaînon manquant vers une révolution progressiste par les urnes, en Europe et au delà.
    En 2005, lors du référendum sur le Traité constitutionnel, nous expliquions aux citoyens que les politiques européennes surplombaient l’ensemble des politiques nationales. Les citoyens l’ont parfaitement compris. Malheureusement, la Gauche radicale propose d’excellentes mesures, mais ne dit jamais comment elle les appliquera face à l’ultralibéralisme de Bruxelles. Soyons-donc logiques. Osons assumer cette désobéissance européenne, qui permettra à la Gauche de redevenir victorieuse.(...)

    @Jean-Luc Mélenchon à propos d'une Constituante Européenne : http://abernier.vefblog.net/18.html#La_desobeissance_europeenne
    (...)Nous savons tous également que le rôle du Parlement européen se limite à un rôle d'observateur, dans le meilleur des cas de lanceur d'alerte, et ceci pour deux raisons. D'une part, la Commission conserve toujours et conservera l'exclusivité en matière de propositions législatives, et d'autre part, le Parlement est incompétent sur les Traités communautaires et les accords internationaux. Ce n'est pas un hasard s'il n'existe qu'un exemple dans l'histoire de mise en échec par le Parlement d'une proposition de directive – la directive portuaire – dans le cadre des procédures de co-décision. Et encore, ce rejet tient bien plus à la mobilisation déterminée des dockers qu'au volontarisme de l'assemblée élue pour représenter les peuples d'Europe. (...)L'idée de Constituante, enfin, est une idée louable. Mais elle est surtout une proposition de très long terme, qui ne peut s'appuyer aujourd'hui sur aucune réalité. Non seulement le Parlement ne dispose pas de légitimité en la matière, en particulier du fait des taux d'abstention records aux scrutins qui permettent de l'élire, mais surtout, l'Union européenne ne pourrait accoucher en l'état des rapports de forces que d'une constitution ultralibérale.(...)

  11. guillot dit :

    @Vergnes

    Le ministère de l'intérieur a "casé" les 3 listes FdG-NPA sous la rubrique LCOP (listes du PCF et du Parti de Gauche) ".

    Ensuite, les listes NPA et LO sont sous la même rubrique "LEXG"

    Bref, chacun fait sa cuisine. Rappel du score LCR-LO en 2004 : 4,6%, avec 15 régions où le PCF n'était présent au le 1° tour.
    Si les 3 listes FdG-NPA restent sous la barre des 10%, on pourra dire qu'il n'y a aucune dynamique unitaire.
    En Aquitaine, le FdG a recouvert systématiquement tous les panneux électoraux dans une ville du pays basque.
    (je ne sais plus laquelle, mais une plainte a été déposée)

    Et dans un canton de mon département où l'extrême gauche fait habituellement son meilleurs scores électoral, le FdG s'est amusé à passer juste derrière les colleurs d'affiches officielles du NPA afin de les décoller des panneaux électoraux avant qu'elles ne sèchent (aux dernières europénnes, les bulletins de vote du NPA d'un bureau de vote avaient été retrouvés sous ceux de LO !)

    Ajouter à cela la dénonciation de "l'usurpation frauduleuse du sigle des alternatifs faite par la liste du Front de gauche sur la matériel officiel de campagne en Aquitaine" (dénoncée dans la presse locale sous le titre: "les Alternatifs crient au pillage")

    Aprés cela, on ira s'étonner qu'il y a des gauchistes sectaires au NPA !

  12. spartacus dit :

    allez savoir pourquoi j'ai prénommé arlette,la carpette ou s''essuie les pattes mon bot chat.c'est pour finir la campagne du 1er tour!mais quand même directrice de l'information Carpette Chabot avoué que ça a de la gueule!

  13. Pulchérie D dit :

    Proposition de débat

    Il y a plusieurs mois que je proposais un débat sur l'autogestion, ainsi que sur les SCOP (SOciétés Coopératives de Production).
    Frédéric Lordon a clairement pris position pour l’autogestion, dans son récent interview par Daniel Mermet.
    Cela m'encourage à revenir à la charge.

    Personnellement, je n’ai aucune compétence dans ce domaine ;mais ne voyant rien venir, j’ai fait quelques recherches sur la Toile.
    On n’a que l’embarras du choix, la matière est énorme !.
    Voici ce que j’ai particulièrement remarqué :

    La révolution yougoslave et l’autogestion (par Catherine Samary, NPA))
    http://www.npa2009.org/content/la-r%C3%A9volution-yougoslave-et-l%E2%80%99autogestion-par-catherine-samary

    La mise en autogestion d’ une usine de pièces mécaniques argentine, qui était mise en faillite. Voir le film de Naomi Klein : La prise (9 vidéos de 10 minutes chacune, sous titrées en anglais). http://revoltunited.canalblog.com/archives/2010/01/13/16509763.html

    La mise en autogestion de diverses entreprises argentines, fermées sous la contrainte de retructuration par le FMI http://www.elcorreo.eu.org/Autogestion-La-recuperation-d.html

    Les aventures de l’usine argentine de céramique Zanon, mise en faillite, qui fut reprise par les ouvriers et devint autogérée. Elle s’appelle maintenant FaSinPat : fabrique sans patron. Après avoir été menacée pendant plusieurs années, sa légalité a été reconnue en 2008.
    http://www.alterinter.org/article3324.html

    Peut-être que des spécialistes comme Darthé –Payan pourraient les lire et nous donner leur avis ? Les camarades du NPA devraient être intéressés eux aussi par le sujet.
    Merci de votre attention.

  14. Pulchérie D dit :

    Pour les SCOP, il ya un article qui me semble objectif dans Wikipedia,
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Société_coopérative_de_production
    et un site officiel :
    http://www.scop.coop/P193_FR.htm

  15. pierolab dit :

    On va leur faire mordre la poussière à ces gros cons de droite...J'ai hâte de voir les score de la raclée!

    ps: avez vous entendu parler du réseau de ferroutage européen.Strasbourg, centre de l'Europe serait le carrefour du réseau et la France une grosse plateforme logistique?

  16. langue-rouge dit :

    @Guillot post 10

    Déjà qu'on fera pas beaucoups en tant que NPA, quand on fait des alliances avec le FdG, on est intégré y compris par certains sondeurs aux scores nationaux du FdG. Du coups, mécaniquement ça fait monter les scores nationaux du FdG et ça accroit l'écart déjà énorme entre le NPA et le FdG.
    Même quand on fait 6% dans les sondages comme en IdF juste derrière le FdG à 7%, j'ai vu dans un article du Monde qu'on nous faisait disparaitre dans le magma Extrême-gauche ce qui donnait FdG 7% et EXG 7% alors que ça recoupe LO à 1% et le NPA à 6%.
    Sans compter que les listes NPA pur jus n'étant présentes que dans la moitié des régions, les scores nationaux sont quasiment divisés par 2 puisque les sondeurs font comme si le NPA était présent partout. Encore pire que pour le FdG.
    Bref, j'ai du rattraper quelques contacts IdF qui étaient tentés par le vote "utile" FdG en se disant que le NPA ferait tellement peu que même s'ils partageaient ses critiques du FdG ça ne valait pas la peine de voter pour lui.

    Dans le 20 minutes, le journal gratuit distribué à des millions d'exemplaires aux stations de métro en IdF, on disparaissait carrément dans la présentation des différents partis. Il y avait l'UMP, le PS, les Verts, le FN, le Modem, le FdG et c'est tout.

    Sans compter les électeurs historiques de la LCR qui sont tentés de voter LO suite à l'affaire de la candidature d'Ilham tout en continuant de donner de l'argent au NPA et tout en continuant de militer à nos côtés dans les luttes au jour le jour. Le bordel quoi.

    Et sans compter ceux qui nous disent "continuer comme ça, c'est bien que le NPA existe mais je ne vais pas aller voter parce que ça ne sert à rien, mais par contre aux présidentielles, je voterai Besancenot." On a beau leur expliquer...

    Bref, on aura vraiment mangé notre pain noir et si on traverse cette période sans trop de dégâts on pourra alors dire avec certitude que le NPA est vraiment un parti solide, fait pour durer.
    Même les 3 derniers sondages qui nous mettent à 6% en IdF, j'y crois très moyennement. Ce n'est pas du tout ce que je sens sur le terrain où il y a certes encore une vraie sympathie pour nous mais sans enthousiasme.

    Par contre, très curieusement par ailleurs, localement, on a recruté pendant la campagne quelques personnes supplémentaires, les militants restent, pour beaucoups d'ailleurs très peu intéressés par la campagne et donc par les résultats. C'est à n'y rien comprendre parfois.
    Bref, ce qui continue à faire la force du NPA malgré toutes ses faiblesses c'est sa très forte implication dans les luttes et aussi le débat permanent qui existe en son sein. Quand on recute d'ailleurs, c'est sur cette base.
    Je fais partie de ceux qui pensent que ce n'est pas suffisant mais bon, on en discutera au congrès à la fin de cette année.

  17. un du PG 13 dit :

    Parce que l'on ne peut pas s'allier dans n'importe quelle compromis-sion... voici une pétition qui circule dans les Bouches du Rhône:

    Être pour une paix fondée sur l’égalité des droits
    Ou être complice d’une armée d’occupation,
    Nous avons choisi.


    La guerre au Proche-Orient n’est ni une guerre religieuse, ni une guerre raciale, ni un conflit communautaire. Elle porte sur des principes universels : le refus du colonialisme et de l’occupation, le refus de l’humiliation quotidienne et des crimes de guerre, l’égalité des droits.
    Dans cette guerre, il y a un occupant et un occupé. La politique israélienne est criminelle pour les Palestiniens et suicidaire à terme pour les Israéliens.
    Les signataires de cette lettre constatent que sur la liste du président sortant de la région PACA, M. Michel Vauzelle, figure en position éligible M. Jocelyn Zeitoun, président de l’ABSI (Association pour le bien-être du soldat israélien).
    Nous ne soutiendrons pas cette armée par notre vote. Les signataires de cette lettre, qui défendent les droits du peuple palestinien et appartiennent à diverses sensibilités de la gauche ou de l’extrême gauche, appellent à ne pas voter pour M. Zeitoun.
    Si celui-ci figure sur la liste au second tour, ils entoureront son nom pour annuler le bulletin en expliquant leur vote. Ils rappellent solennellement à M. Vauzelle que chaque fois que la gauche a trahi ses idéaux, elle a déçu pour longtemps et elle l’a payé très cher. Nous ne serons ni sans principe, ni sans mémoire.

  18. marc.malesherbes dit :

    @ Pierre L (29)

    vous écrivez :
    L’ « Autre Gauche » ? Au final ce sera voter sociaux-démocrates ! Quel progrès !

    en ce qui me concerne, bien que ne me faisant aucune illusion sur le PS, je voterai pour lui au second tour, si nécessaire (c'est à dire si l'UMP risque de passer).
    En effet, je fais une différence entre le PS (un parti de droire modérée, à tendance sociale) et l'UMP (un parti de droite dure, anti social). De même que Obama, ce n'est pas Bush.

    Ceci dit, je suis opposé à participer aux executifs avec le PS, car c'est entretenir la confusion entre la droite et la gauche.
    Là ou je m'interroge, c'est sur la fusion des listes. Je serai plutôt contre, car entretenant la confusion, mais comme il y a aussi des avantages à avoir des élus qui fassent un soutien critique, j'hésite.

  19. Descartes dit :

    @carlo (#51 fil "carnet (...) de Rodez à Carcasonne")

    Un juge exigerait peut-être que ces conditions soient remplies pour accepter de « considérer » le manteau en question « essentiellement comme « utilitaire » en dépit de son caractère symbolique ». Mais ce ne sont pas du tout ces conditions qui font que la fonction utilitaire de ce manteau est prédominante.

    Je ne comprends pas cette remarque. Si un juge "exige" que ces conditions soient remplies, c'est parce que ces conditions font à la réalité de la chose. Les conditions posées par les juges ne sont pas arbitraires.

    Celle-ci est prédominante si et seulement si ce manteau est utilisé avant tout pour se réchauffer.

    Mais quels sont les critères pour déterminer si le manteau "est utilisé avant tout pour se réchauffer" ? La parole du porteur suffit ? Et dans ce cas, que fait-on du néo-nazi qui porte un manteau frappé de la croix gammée et qui déclare le porter "avant tout pour se réchauffer" ?

    Si l'on veut pouvoir interdire l'utilisation de certains symboles dans l'espace public, il faut une règle qui permette de distinguer les cas où un objet a avant tout une fonction symbolique de ceux ou l'objet a une fonction utilitaire. Et on ne peut pas se contenter du ressenti du porteur pour des raisons évidentes. Vous n'avez pas l'air d'accepter la règle que j'ai proposé. Fort bien: quelle est la règle que vous proposez ?

    J’ajoute qu’il faut toujours veiller à bien distinguer deux catégories d’objets : ceux qui sont des symboles parce qu’ils sont utilisés à des fins religieuses (c’est le cas du voile) et ceux qui sont utilisés à des fins religieuses parce que ce sont des symboles (c’est le cas des croix). Les premiers ne sont que des « symboles par accident ».

    Je ne vois pas trop l'intérêt de cette distinction. Peut importe la manière dont un objet est devenu un symbole, le fait est qu'il l'est. J'ajoute d'ailleurs que dans votre vision ou l'objet religieux est "utilitaire" (puisqu'il permet de respecter une prescription religieuse), la distinction a encore moins d'intérêt. Par ailleurs, la distinction est souvent difficile à faire. La plupart des objets "symboliques" évoquent ou ont été des objets utilitaires courants à une époque donnée ou dans un lieu donné. Ma mitre des évêques ou l'équerre des francs-maçons sont elles des objets qu'on utilise religieusement parce qu'ils sont des symboles, ou des objets devenu des symboles parce qu'on les utilise religieusement ?

    « C’est sur cette base que je réponds négativement à votre question concernant le voile. Celui-ci ne produit pas une utilité importante et encore moins vitale. » C’est le point que je conteste. Un rasoir possède une utilité, bien que celle-ci ne soit sûrement pas « vitale », ni même « importante ».

    Je ne comprends pas ce que "posséder une utilité" veut dire. La rasoir est "utile" en ce qu'il permet de se raser, et il "produit une utilité" dans la mesure où l'on est dans un contexte ou le fait de se raser apporte un avantage à celui qui le fait. Mais "posséder une utilité" ?

    Le voile a même une utilité certainement plus « vitale », puisque la vie dans l’au-delà en dépend.

    Cela nécessite de poser qu'il existe une vie dans l'au-delà. Mais voilà le problème: dans notre république laïque, il est rigoureusement interdit à l'Etat d'accepter ce principe comme guide de sa législation. Pour l'Etat laïque, le voile ne produit aucune utilité, quelque soit l'opinion de ceux qui le portent.

    Quels que soient les effets réels du voile à cet égard, il est tautologique de dire que les femmes qui décident d’en porter un dans le but de s’acquitter d’une obligation religieuse qui leur impose de se soustraire au regard d’autrui en font un « usage utilitaire ».

    Certes. Mais du point de vue du législateur, c'est une obligation auto-imposée. Si demain une église décide que son dieu tout puissant a commandé a ses fidèles de ne pas payer d'impôts, l'Etat devrait-il dispenser les fidèles de l'impôt sous prétexte que ce geste est nécessaire au respect d'une "obligation religieuse" ? Bien sur que non. Pour l'Etat, les commandements des religions ne sont pas au dessus des règles d'ordre public.

    « Avec cette vision, la notion d’utilité perd toute… utilité. Dans la mesure ou tout objet « rend possible un acte », on peut dire que tout objet est « utile ». Une catégorie qui couvre l’univers entier ne sert à rien. » Non. Tout ce qui existe ne nous est pas utile

    Je vous serais reconnaissant de me donner deux ou trois exemples d'objets "inutiles" (c'est à dire, selon votre définition, ne rendant possible aucun acte)...

    Bien plus, ce qui est utile hic et nunc peut être inutile ailleurs ou en d’autres temps. Une automobile, par exemple, ne permet pas de se déplacer si personne ne sait la conduire ou si elle ne fonctionne plus.

    Pas vraiment, du moins si l'on adopte votre définition "d'utilité". Une voiture, même si elle ne fonctionne plus, même si on ne sait pas la conduire, "rend possible" une multiplicité d'actes. Demandez à César...
    En fait, vous réintroduisez par la petite porte l'idée "d'utilité produite" en dédoublant l'utilité en deux branches, le fait de "rendre possible un acte" et le fait que la possibilité de cet acte dépend elle même du contexte...

    C’est exactement la même chose dans votre propre exemple. Je vous accorde qbien volontiers que « se raser ne produit une « utilité » que si » (ou, plus exactement, produit une utilité si) « l’on doit se rendre dans une réunion où le fait d’être mal rasé mettrait la personne en difficulté ». Mais se raser pour se faire faire accepter de ses collègues ou de ses supérieurs n’est utile que sous certaines conditions, par exemple si l’on cherche à faire carrière ou si l’on attache de l’importance au regard d’autrui. Cette contrainte n’est donc nullement « indépendante des préférences personnelles de chacun ». Encore une fois, il n’est d’utilité que relative. En dernière analyse, la notion d’utilité renvoie toujours à des fins subjectives.

    Pas tout à fait. L'utilité est produite que je la recherche ou pas. Même si je ne cherche pas à me faire accepter en me rasant, je serai accepté quand même. Si quelqu'un dépose de l'argent sur mon compte, je reçois un bien même si je n'aime pas l'argent et je ne le recherche pas. Ce qui peut changer, c'est la valorisation de l'utilité produite (qui elle est bien dépendante d'une "fin subjective"). Mais l'utilité est produite indépendamment des désirs des acteurs.

    « Dans le sens ou vous l’utilisez, je n’ai pas dit que la femme voilée ait « l’intention de transmettre un message » Vous avez dit que les femmes voilées choisissaient de transmettre un message (« lorsque je choisis de porter un symbole (et le voile est un symbole, puisque sous nos latitudes il n’a aucune finalité utilitaire), je choisis de transmettre le message qui va avec...). C’est cette idée de choix, et la forme d’intentionnalité qui la sous-tend, que je critique depuis le début de notre discussion.

    Que vous la critiquiez, c'est votre droit. Mais ce n'est pas pour autant légitime d'assimiler cette "forme d'intentionnalité" à une "intention" simple.

    J’approuve tout à fait l’idée -souvent mal comprise ici- que le voile ne pose aucun « problème vis à vis de la laïcité per se ». J’estime en revanche que le non respect de nos « habitudes » vestimentaires ne saurait suffire à justifier l’interdiction du port d’un voile, même intégral.

    Et pourtant vous admettez parfaitement que le non respect de nos "habitudes" vestimentaires suffise à interdire la nudité publique. Pourquoi cette différence ?

    « Mauvais exemple. L’expérience de Milgram repose au contraire en grande partie sur l’existence d’une autorité qui garantit (par son prestige) que la victime ne mourra pas. » Mauvaise réponse. L’expérience repose sur le fait que le sujet se croit autorisé à obéir quoi qu’il arrive. Ce phénomène s’explique par le prestige de l’autorité mais aussi par le fait que celle-ci endosse l’entière responsabilité de tout ce qui peut se produire au cours de l’expérience à laquelle le sujet est censé participer.

    Non. Les sujets de l'expérience de Milgram savaient très bien qu'il existe des lois, auxquelles l'autorité universitaire, quelque soit son autorité, n'a pas le pouvoir de déroger, et parmi elles celles qui interdisent de tuer quelqu'un, même consentant (alors qu'il est parfaitement licite, du moins aux Etats-Unis, de torturer une victime consentante). Dans la description de son expérience (Stanley Milgram, "Soumission à l'Autorité", Calmann-Lévy 1974, page 36) Milgram indique que les sujets étaient rassurés avec la phrase suivante "Même si les chocs sont extrêmement douloureux, ils ne risquent pas de provoquer de lésion permanente" (c'est moi qui souligne). Il insiste d'ailleurs sur le fait que cette assurance était nécessaire pour rendre la situation crédible.

    « Pour moi, on fait toujours le choix d’un acte et de ses conséquences (lorsqu’elles sont prévisibles, of course), pour vous on peut choisir des « morceaux »… » C’est en effet ce qui se produit lorsque nous refusons de prendre en considération certaines données susceptibles d’infléchir notre choix. Ne pas l’admettre implique de nier la possibilité d’une éthique de la conviction.

    J'en prends le risque... ;-)

    Nous ne nous sommes pas compris. Un homicide involontaire est un acte intentionnel en tant qu’il est accompli avec la volonté consciente de commettre une infraction. Mais, par définition, un homicide involontaire n’est pas commis avec l’intention, ou dans le but, de tuer et, de ce point de vue, un homicide involontaire est donc effectivement inintentionnel. Il s’ensuit qu’en un sens nous sommes donc bien aussi pénalement responsables de ce que nous faisons inintentionnellement.

    Non. La distinction entre l'homicide involontaire et l'accident se trouve précisément là: Dès lors que nos actes ont des conséquences prévisibles, nous sommes censés avoir voulu ces conséquences et c'est pour cela que nous sommes pénalement responsables. Si, comme vous le dites, nous étions responsables des actes "inintentionnels", rien ne s'opposerait à ce que nous soyons considérés pénalement responsables d'un accident. L'idée que vous semblez proposer d'une responsabilité pénale sans intention fait froid dans le dos...

    Tout à fait d’accord. Mais ce que vous dites des représentants du peuple est également vrai des citoyens eux-mêmes. On ne naît pas citoyen. Le citoyen doit lui aussi avoir été « institué » et « si le système est bien fait », celui-ci « finit par être « habité » par sa fonction ». Il n’y a donc aucune raison de penser que ses représentants sont plus capables que le peuple lui-même de se déterminer en fonction de l’intérêt général.

    En théorie, non. En pratique, il y a un problème de coût: pour "instituer" le représentant, il faut d'une certaine façon le détacher des contraintes du quotidien. Est-ce économique (ou même possible...) de faire la même chose avec chaque citoyen ? Je ne le pense pas.

    Absolument. J’ajouterai que puisque le représentant doit transcender les intérêts particuliers, un député ne devrait pas concevoir son action comme étant au service des intérêts de sa circonscription. Pour la même raison, il faut résister à l’idée, très répandue aujourd’hui et largement relayée par les médias, selon laquelle les représentants doivent ressembler aux représentés.

    100% d'accord.

    C’est entendu, mais la délégation du pouvoir législatif pose un problème particulier dans la mesure où c’est en lui que réside l’essence de la souveraineté.

    Je ne suis pas d'accord. L'essentiel de la souveraineté réside dans le pouvoir constituant.

    Le contrôle direct des élus par les citoyens n’est pas, lui non plus, « permanent « et celui-ci ne suffit pas, de toutes façons, à définir la souveraineté.

    Ce contrôle est bien "permanent". Les votes de votre député sont publics, et rien ne vous empêche d'organiser une manifestation ou une pétition exigeant sa démission.

    Ce qui m’apparaît en revanche souhaitable, c’est que l’exercice direct de la souveraineté soit toujours possible et que le peuple se voit donc reconnaître la possibilité d’exercer sa souveraineté autrement que par l’intermédiaire de ses représentants, ou à leur demande. Pour le dire d’une autre manière, je ne me satisfais pas d’un système qui prive le souverain de la possibilité d’exercer lui-même la souveraineté lorsqu’il le veut. Que dirait-on d’un homme qui emploierait un chauffeur pour conduire son automobile et qui ne pourrait lui reprendre le volant qu’à condition que celui-ci lui en donne l’autorisation?

    L'analogie est excellente au une chose près: ce n'est pas une personne qui emploie un chauffeur, c'est un groupe qui loue un bus, et qui décide à la majorité où il veut aller. Mais ensuite, chacun s'assied sagement et je laisse le chauffeur choisir le chemin et se débrouiller avec les pédales, le levier de vitesse, le volant, les feux rouges etc. Et si au bout du temps imparti on se retrouve Gare du Nord alors qu'on avait demandé Aéroport d'Orly, et bien on lui passe un savon, on le vire et on en prends un autre. Mais que se passerait-il si à chaque instant les passagers pouvaient décider qu'il faut passer la quatrième plutôt que la cinquième, ou qu'il ne faut pas respecter tel ou tel feu rouge ?

    La Constitution est en effet supérieure à la loi mais elle n’est pas nécessairement, elle non plus, «l’expression directe de la volonté du peuple souverain ».

    Elle est censée l'être.

    Par ailleurs la Constitution ne limite pas le champ d’application du référendum aux seules questions constitutionnelles.

    C'est exacte depuis 2008, regrettablement.

    « Sans le processus de délégation (et d’institution du représentant), on ne peut sortir des intérêts particuliers. Proposez demain un référendum pour abolir l’impôt, vous verrez le résultat… » Ce risque existe également lorsque le peuple désigne ses représentants. Il le fait souvent avec sagesse et n’élit pas toujours des personnalités populistes.

    Précisément: le peuple montre souvent beaucoup plus de sagesse pour élire ses représentants que pour voter directement des lois...

  20. marc.malesherbes dit :

    sur les inégalités

    d'après une étude de l'INSEE (je n'ai pas la référence, j'ai seulement entendu qu'elle aurait été publiée dans une de ses revues), les inégalités de revenu avant impôt, redistribution... seraient de 1 à 8, entre les 20% supérieurs et les 20% inférieurs. Mais après impôts et redistribution cela passerait de 1 à 3.
    Si ces données sont exactes, je trouve cela très acceptable (il me paraît normal de retribuer différement selon les travauxet les implications diverses).

    Reste la question des 20% les moins favorisés (et symétriqement des 20% les plus favorisés).
    Il me semble que l'on pourrait aller de 1 à 8 (comme le suggérait JL Mélenchon).
    La question est alors: quel revenu minimal ? selon quelles modalités ? à partir de quel revenus instaurer des impôts très élevés ?

    Je ne sais si le PG (FdG) a une position sur ce type de question, mais je n'en ai pas entendu parler (en tout cas pas sur le blog de JL Mélenchon, ni dans ses interventions publiques)

    nb: peut-être Laurent Mafféïs qui fait les dossiers de JL Mélenchon a-t-il fait une note sur le sujet. Ou la trouver ?

  21. Anny Paule dit :

    Et si l'on questionnait la République ?

    Proposer une définition de la République paraît a priori très simple : La République est une « Forme de gouvernement où le pouvoir et la puissance ne sont pas détenus par un seul et dans lequel le chef de l'État n'est pas héréditaire ». (Dictionnaire Robert, éd. 1970). Cette forme de gouvernement organise politiquement la société, c'est-à-dire « la chose publique », (la RES PUBLICA romaine). Cette « chose publique, c'est la chose de tous, par tous et pour tous ». La « chose par tous » s'appelle « la République démocratique », « la chose pour tous », c'est « la République sociale ». (Charles Renouvier, Manuel républicain des Droits de l'Homme et du Citoyen, 1850)

    Dans notre V° République, le chef de l'État, ou Président de la République, est élu au suffrage universel direct par l'ensemble des citoyens qu'il se doit de représenter tous, et dont il doit respecter et défendre tous les intérêts. Il est le responsable légal de « la chose par tous », la République démocratique ; il doit être l'acteur de la mise en œuvre de « la chose pour tous », la République sociale. Autrement dit, s'il est élu « démocratiquement », il a pour mission d'appliquer les principes de  «  liberté, égalité, fraternité » tels qu'ils figurent dans la Déclaration universelle des Droits de l'homme et du citoyen, c'est à dire, d'assurer « la République sociale ».

    Ainsi, le préambule de notre actuelle Constitution stipule que : «  Le Peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'Homme et au principe de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits de devoirs définis par la Charte de l'Environnement de 2004. »
    Son article premier affirme que : «  La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité, devant la loi, de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances .»
    Son article trois précise que : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par voie de référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. »
    Enfin, l'article IV assure que : « La République garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation. »
    (Constitution de 1958 à jour, révision constitutionnelle du 23 juillet 2008).

    Ces quelques premiers éléments permettent de dessiner les contours de notre République idéelle et définie par les textes : République égale « Chose publique », « indivisible », « laïque et démocratique », respectueuse de « TOUS les citoyens » dont elle se doit d'assurer « l'égalité », République, égale « chose par tous, et pour tous », « souveraineté nationale appartenant au peuple » qui délègue seulement ses pouvoirs à ceux qui sont sensés le représenter, impossibilité théorique d'accaparer ou de dévoyer le pouvoir puisque « Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'attribuer l'exercice »   de « la souveraineté nationale ».

    Notre Constitution, de plus, exprime en toutes lettres que la République « garantit le droit au travail pour tous », le « droit à un logement décent », le « droit à la sécurité sociale », le « droit à l'éducation pour tous », le « droit d'expression et de parole », la « liberté de la presse ». Privés de ces droits-là, nous ne serions plus en République.

    Or, si nous observons avec attention ce qui nous entoure, ce que nous vivons au quotidien, nous pouvons nous interroger sur la réalité de la République qui est la nôtre.
    En mai 2007, un nouveau Président de la République a été élu au suffrage universel. Depuis son élection, respecte-t-il les principes fondamentaux qui viennent d'être énoncés ?
    Évidemment, non !
    Il a commencé son mandat (mandat, c'est-à-dire « Acte, contrat unilatéral par lequel le Peuple tout entier lui a donné le pouvoir d'agir en son nom », et de « défendre au mieux ses intérêts ». Dictionnaire Robert, éd. 1970, p. 1035) par une soirée « branchée » et « people », puis une croisière sur le yacht de l'un de ses amis, signifiant ainsi au peuple qui travaille et produit la richesse de la Nation, de quel côté penchait son « cœur » ! Il ne faut pas s'y méprendre : ces deux moments ont une signification symbolique ! « Désormais, je suis et serai le Président de ceux-là, et de ceux-là seulement ! »

    Du reste, les premières mesures prises ont été éloquentes : « bouclier fiscal » pour les très riches, « aide aux entreprises » (pas n'importe lesquelles !), « suppressions de nombreux postes dans la fonction publique », « diminution des charges patronales », « réformes de la santé, des hôpitaux publics, des Universités, de l'Éducation », « réformes de la justice », « réformes de la police », « réforme du système pénitencier », puis, la crise venant, « baisse de la TVA dans la restauration », « aides substantielles aux banques », « changement de statut de la Poste », « privatisation d'EDF, de GDF », « réforme du système de retraites »... Et, dans le même temps, gel des salaires, coupes sombres dans les acquis sociaux de la classe laborieuse, mesures répressives à tout va pour ceux qui contesteraient... Bref, toutes les réformes qui ont été effectuées depuis seulement deux ans trois quarts, constituent une véritable insulte à la République !
    De sorte que notre président ne peut plus prétendre incarner notre République ! Il ne peut incarner cette « chose de tous, par tous et pour tous » qu'est la République ! Il peut d'autant moins l'incarner qu'il a commis la faute majeure de fouler au pied le refus de l'Europe du TCE par le Peuple lors du référendum de 2005. Ce mépris du Peuple aurait, en d'autres temps, exigé une révocation! Mais la Constitution de cette V° République est très bien ficelée, et les puissants de ses amis veillent au grain ! Sa police est aux ordres !...

    Alors, nous, citoyens, « misérables manants » de « la France d'en bas », que nous reste-t-il pour contre-carrer des mesures qui nous « mettent sur la paille » et qui sont une insulte à la République? Il nous reste le devoir de voter demain massivement pour le front de gauche, (élargi ou non selon les régions), afin de marquer notre opposition franche et massive, afin d'exister enfin, puisque nous ne sommes considérés que comme des peccadilles, comme des « variables d'ajustement » du grand capital, comme du « capital humain »... ou encore, comme de simples pions sur l'échiquier, et bientôt, des matricules … puisque nous sommes, par conséquent, considérés comme des « sous-hommes » (et « sous-femmes ») et avons perdu toute humanité dans l'esprit de nos dirigeants.
    Le cynisme et le mépris humain ont leurs limites ! Il en va de notre dignité et de notre survie ! Il en va de la sauvegarde de notre République !
    Aux urnes, citoyens et citoyennes ! Faisons massivement mentir les sondages qui conforteraient les nantis et qui signeraient notre mort lente ! Donnons une leçon qui soit à le mesure de notre rage et de notre réprobation !

  22. toto dit :

    Langue rouge

    Et tu nous dis ça benoîtement........................"Bref, j’ai du rattraper quelques contacts IdF qui étaient tentés par le vote « utile » FdG en se disant que le NPA ferait tellement peu que même s’ils partageaient ses critiques du FdG ça ne valait pas la peine de voter pour lui"................
    Les pauvres! Jusqu'à la dernière minute tu te sera foutu de leur gueule en les "rattrapant" pour les amener sur la voie de garage du vote inutile.
    Et tu viens nous dire ça ici sur ce blog. Quel cynisme!

  23. y a un truc qui me troue le c.. y a que les 3 listes des régions ou l'unité la plus large c'est faite qui utilisent pô le terme "ensemble"...
    J'avoue que j'aime bien ce "limousin terre de gauche" ou semblent pouvoir se redessiner d'autres ensembles... vraiment de gauche...

  24. Hold-up dit :

    1 - Chili : Le nouveau président du Chili, Sebastian Pinera a annoncé, prenant prétexte du séïsme qui coûta la vie à 500 personnes :

    " Nous allons d'abord faire un énorme effort d'austérité dans les dépenses publiques et réorienter les ressources des zones non prioritaires vers la reconstruction", a-t-il annoncé sans préciser les secteurs sacrifiés "

    Une nouvelle confirmation de la Stratégie du Choc de Naomi Klein, s'il en était besoin.

    2 - Après la Grèce la France ?
    Blog de Paul Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/?p=9025

  25. André Assiétoi dit :

    On vient d'apprendre la disparition de Jean Ferrat :
    http://www.leparisien.fr/musique/le-chanteur-jean-ferrat-est-mort-13-03-2010-847630.php

  26. gp91 dit :

    triste nouvelle
    notre camarade Jean Ferrat est décédé cet après midi.
    :-(((((
    gp91

  27. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    Le chanteur et poéte Jean Ferrat est décédé. Une perte immense pour la culture et le patrimoine français. Une perte immense pour le combattant de la liberté et de l'égalité au côté de la classe ouvrière et du petit monde paysan. Compagnon communiste puis du Front de Gauche, son absence sera une perte immense tant pour la culture française que pour la gauche. Son oeuvre et son juste combat se continueront... A ces proches, une fraternelle pensée. Un poing levé de révolte et d'espoir.

    Fabien et Gilles
    Membres du PG
    Corédacteur du MJ-PRS.

  28. Darthé-Payan dit :

    @gp91

    Comme tu dis triste nouvelle, perte immense !

  29. Michel Matain dit :

    @ 20 Hold-up

    Au Chili, la santé a été privatisée, et aussi les assurances sociales, les retraites, l'électricité, les trains, les bus, la moitié du cuivre, l'eau, les télécommunications, les compagnies aériennes,.. Le Piñera, grand admirateur de Sarkozy, ne va pas taper dans la caisse des militaires quand même ? Ca serait étonnant. Alors il va liquider le peu qui reste au niveau de l'éducation et la santé ? S'attaquer au début de Sécurité Sociale que venait de mettre en place la présidente socialiste Michèle Bachelet ? Ou aussi, autre innovation sociale de Bachelet, s'en prendre aux allocations chomages ? Privatiser la dernière mine de cuivre qui appartienne toujours aux Chiliens (les privatisations ont abouti à la main mise du capital étranger sur les ressources minières du Chili) ?

    En passant, pour tout ceux qui font la fine bouche pour voter socialiste au deuxième tour, ici ou là-bas, une présidente social démocrate de droite comme Bachelet ça reste mille fois mieux qu'un Piñera qui a composé son gouvernement comme un Conseil d'Administration du CAC 40. Et pourtant dieu sait si les socialistes au Chili ont bien retourné leur veste !

  30. Toto dit :

    Jean Ferrat est mort...C'est triste non !

  31. guillot dit :

    @13 Langue rouge

    Effectivement ce qui sauvera le NPA, c'est sa très forte implication dans les luttes, et je m'en suis rendu compte hier soir à Bordeaux. La tête de liste régionale du NPA a été fièred'annoncer que son syndicat chez First (ex Ford Blanqueford) venait de remporter les élections professionnelles (50% des voix) en défendant des positions radicales (refus des licenciements). Les autres syndicats sont plutôt tentés de négocier des primes de départ.
    Quant au Fdg censé tenir compte du rapport des forces électoral vis à vis du PS pour faire appliquer les points essentiels de son programme... J'attends pour voir.En Aquitaine, le FdG demande un moratoire sur le projet LGV. Ce sera ainsi plus facile pour lui d'obtenir un accord de fusion avec le PS pour le 2° tour (à moins que le PS n'ait besoin que d'EE), le modem de Jean Lassalle étant normalement en mesure de se maintenir au 2° tour).
    Le NPA, lui, demande le retrait du projet LGV.
    Malgré toutes les difficultés que rencontre le NPA sur son chemin, son projet initial de construire un parti anticapitaliste à vocation de masse assurant son indépendance vis à vis des institutions de la V° république et du PS reste toujours d'une brûlante actualité Et ce n'est pas celui du Front de gauche, comme nous allons le constater dès lundi.

  32. Pulchérie D dit :

    Déplorations afghanes

    Je renonce à parler des soldats de l’alliance tués. Depuis la fin de l’année 2009, il en meurt environ 1,7 par jour. Mais il y a les dizaines de morts civils, assassinés par les belligérants des deux côtés.
    Pour quoi faire, cette guerre ?
    Pour libérer le peuple afghan et surtout, ses femmes en servage, nous assurent les porte -paroles de l'OTAN.
    Et c’est avec Hamid Karzai que la vertueuse OTAN compte mener à bien cette glorieuse croisade.

    Il faut lire la presse canadienne.
    Lisez cyberpresse.ca qui publie ce 13 mars : Une guerre impossible à gagner, par
    Jean-Simon Gagné.
    Il a interrogé Anne Nivat, la journaliste française, de passage au Québec.
    Pour elle, la communauté internationale s'est complètement fourvoyée en soutenant le «très impopulaire» président Hamid Karzaï, en Afghanistan. «C'est un aveu de notre désarroi. De notre impuissance. Il aurait peut-être fallu demander l'avis des militaires. On ne leur demande jamais assez. Ils savent pourtant que la guerre est impossible à gagner.»
    La condition de la femme, dans les territoires « libérés », n’a guère changé. Port de la burqua, interdiction de travailler.
    « De nombreux citoyens s'y plaignaient des exactions commises par les hommes de main du frère cadet du président Karzaï. Au point de comparer l'atmosphère de terreur à celle qui régnait à l'époque des talibans... ».
    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/livres/201003/13/01-4260300-une-guerre-impossible-a-gagner.php

    C’est Anne Nivat qui a dit que dans les pays où sévit la guerre, « La majorité de la population est simplement prise en otage par la guerre. Ils ne peuvent pas s'en sortir, et on ne leur donne jamais la parole ».

    Dans le numéro de Manière de voir consacré à l’Afghanistan, une rédactrice (Christine Delphy) intitule son article
    « Quand la libération des femmes sert d’alibi ». Je cite : Les Etats-Unis n’ont que faire des droits des femmes, pas plus en Afghanistan qu’au Koweit, en Arabie saoudite ou ailleurs. Au contraire, ils ont volontairement sacrifié les Afghanes à leurs intérêt (N° 110, mars 2010, Imprenable Afghanistan, p.70-72).

    Ayons autant de lucidité que les Hollandais, quittons l'Afghanistan, et allons plus loin : sortons de l'OTAN.

  33. Michel Matain dit :

    @ 26 guillot

    "La tête de liste régionale du NPA a été fièred’annoncer que son syndicat chez First (ex Ford Blanqueford) venait de remporter les élections professionnelles (50% des voix) en défendant des positions radicales (refus des licenciements). "

    C'est aussi ce qui perdra le NPA : cette confusion permanente entre syndicat et parti politique. S'il le pouvait, le NPA se présenterait directement aux élections professionnelles. Il n'aurait pas besoin comme ça de se présenter à des élections politiques qui d'après ce qu'en disent nos camarades du NPA sur ce blog n'intéressent pas beaucoup ses adhérents. Question : si les élections politiques ne les intéressent pas et que pour eux seules les luttes comptent, comment posent-ils la question du pouvoir ? Pas par les élections si j'ai bien compris. On en est toujours à la théorie de la grève générale révolutionnaire insurectionnelle ? Ou à la pratique de vouloir rester dans l'opposition pour deux siècles encore ?

  34. Michel Matain dit :

    @ 26 guillot

    "La tête de liste régionale du NPA a été fièred’annoncer que son syndicat chez First (ex Ford Blanqueford) venait de remporter les élections professionnelles (50% des voix) en défendant des positions radicales (refus des licenciements). "

    C'est aussi ce qui perdra le NPA : cette confusion permanente entre syndicat et parti politique. S'il le pouvait, le NPA se présenterait directement aux élections professionnelles. Il n'aurait pas besoin comme ça de se présenter à des élections politiques qui d'après ce qu'en disent nos camarades du NPA sur ce blog n'intéressent pas beaucoup ses adhérents. Question : si les élections politiques ne les intéressent pas et que pour eux seules les luttes comptent, comment posent-ils la question du pouvoir ? Pas par les élections si j'ai bien compris. On en est toujours à la théorie de la grève générale révolutionnaire insurrectionnelle ? Ou à la pratique de vouloir rester dans l'opposition pour deux siècles encore ?

  35. laurence dit :

    concernant les chaines publiques, je trouve quand même que vous exagérez, vous les traitez de "larbins locaux" et vous voulez ensuite qu'on vous invite... on comprend qu'ils n'aient pas trop envie d'inviter quelqun qui les voue aux gémonies.
    j'ai entendu parler du front de gauche sur france televisions, ils relaient l'information.
    pour la rencontre avec allègre, peut être est ce allègre lui même qui s'y est opposé, cela reste possible

  36. villette didier dit :

    Jean tes chansons pour l'eternité camarade tu nous as laissé

    Triste triste triste journée et pourtant que la montagne est belle

    A+ ami

  37. marj dit :

    Une pensée pour Jean Ferrat dont les chansons et les engagements ont accompagné ceux de toute une génération et mon enfance..sniff !

  38. Annie dit :

    Bon allez, grosses bises à tous les camarades ici présents et stressez pas trop pour demain !

  39. Lionel - PG44 dit :

    J'ai mal à "Ma France".

  40. Lionel - PG44 dit :

    Notre camarade ne verra pas les progrès de SA gauche demain...

  41. Hold-up dit :

    @ Guillot

    "Malgré toutes les difficultés que rencontre le NPA sur son chemin, son projet initial de construire un parti anticapitaliste à vocation de masse assurant son indépendance vis à vis des institutions de la V° république"...

    ...ha, bon le N.P.A est "off shore" lui aussi ? Il habite la planète Mars ? Il ne subit en rien les lois de la V° République et il imagine s'affranchir de sa réalité concrète ? En imaginaire seulement.
    " Indépendant de la V° République" ? ha, bon ? Et moi qui croyait que le NPA s'était présenté sur la moitié des listes pour les élections régionales ? J'ai du me tromper. Au fait pourquoi seulement la moitié ? Pourquoi pas sur toute la France ? Il y a encore une ligne de démarcation sur le territoire français ?

    A jouer comme ça, aussi contradictoirement, vous ne faites que vous rendre illisible et freiner le rassemblement. Vous amoindrissez la force de frappe globale. Je peux croire à votre complémentarité absolument nécessaire dans Les Luttes mais je ne comprends pas pourquoi vous les opposez systématiquement à la prise du pouvoir par les urnes - à moins oui de croire encore en un certain " léninisme" armé. Le NPA combien de divisions ? Combien de chars de combat ? de Kalachnikovs ? Le peuple vous suivra t-il ?

    Il vaudrait mieux ensemble construire la VI ° république plutôt qu'encore perdre un quart de siècle à reproduire des chimères et se tromper de visions parce qu'on se trompe d'époque. Mais, bon chacun sa stratégie politique.
    Mais alors pourquoi choisir cette voie du " mi-mi " ? mi dedans (la V°), mi dehors (fantasmé) ? Oui, Pourquoi avoir construit des listes " NP(A) istes" puisque vous êtes totalement dégagés de la République ? Cela manque vraiment de cohérence. Créez un syndicat la prochaine fois, ça sera plus clair.

  42. Jihel dit :

    Face aux injustices,Jean Ferrat,,ardéchois au cœur fidèle,a inlassablement opposé résistance et amour.
    Nous perdons un immense compagnon de colère.
    Demain je lui dédie mon vote pour notre front de gauche.

  43. Hold-up dit :

    @ Jihel

    Moi de même.

  44. Claude PG35 dit :

    @Hold-up (35):

    "Créez un syndicat la prochaine fois, ça sera plus clair."

    Même pas : un syndicat dépend des mêmes lois que les partis politiques :)

  45. guillot dit :

    @Michel Matain

    Je pourrais te retourner la même critique : le Fdg, que peut-il faire devant un PS aussi fort (dans les sondage pour l'instant), au point de pouvoir se passer de lui si nécessaire ? Et ce n'est pas en rendant "compatibles" avec celui du PS un point essentiel du programme, celui des transports public avec le projet LGV (15 milliards d'Euros dans le Sud Ouest) en demandant un moratoire, que la "question de pouvoir" sera résolue.

    La semaine de 40 heures, et les 15 jours de congés payés qui avaient été arrachés par une grève générale d'1,5 millions de salariés, ce n'était pas dans le programme du Front populaire en juin 36, à ce que je sache.
    IL a fallu un gros rapport des forces pour voir la mise en oeuvre du programme du Conseil National de la Résistance(CNR), facilité par le discrédit de la collaboration avec l'occupant de la classe dominante entre autre.

    Devant nous se profile dès cette année une nouvelle casse sociale, celle de nos retraites. Avec une (grosse) partie du PS qui est prêt à reculer sur ce dossier, comme il l'a déjà fait en 2003 (il s'est dit : c'est toujours cela de passer avant de revenir aux affaires)
    Comment le poids électoral la gauche de la gauche peut-t-elle infléchir le PS sur ce point ?

    L'orientation du NPA est bien de marcher sur 2 jambes: par les luttes et par les urnes. Et toutes les listes de gauche dans le Sud Ouest "ont" leur syndicaliste de Molex (31), ou d'ex Ford Blanquefort, souvent en position éligible. Même Ségolène Royal a pris un "rouge d'ex New Fabris sur sa liste. Et sur sa liste, le Fdg de mon département a mis des syndicalistes non encartés de La Poste, de la métallurgie et de l'EN. Alors, ce n'est pas aussi de la confusion ?

    Si le NPA avance le "tous ensembles" et la convergence des luttes, c'est par nécessité de créer un rapport des forces et non par dogmatisme. Et le NPA le répète inlassablement depuis plusieurs années. Pourquoi ce qui a été possible en Guadeloupe ne le serait-il pas en métropole ?

    Il est vrai que dans cette île les syndicats sont autrement combatifs et n'ont pas eu droit aux remerciements de Sarkozy pour leur sens des responsabilités dans la crise, comme ceux d'ici lors de la cérémonie des voeux.

    Il est vrai aussi que "depuis le début, et c'est la grande surprise,les syndicats[d'ici] "cogèrent la crise avec Sarkozy" selon Jean Marie Colombani; ex directeur du Monde (déclaration faite récemment sur France Info)

    La mise en échec de la contre réforme libérale des retraites dépendra du rapport des forces créé dans la rue.

  46. Michel Matain dit :

    Jean Ferrat, c'est en colo, enfant, que je l'ai connu avec Nuit et Brouillard, chanson qui avait été interdite sur les ondes radio à l'époque, chanson que les monos nous apprenaient... Des années après, des dirigeants du CRIF ont osé accuser Jean Ferrat d'être "révisionniste" à cause de cette chanson. Il en avait été terriblement meurtri. On pouvait l'accuser de n'importe quoi mais utiliser le terme de "révisionniste" était ignoble. J'avais imaginé que "Ma France" aurait pu devenir la chanson du Front de Gauche. Demain je lui dédierai aussi mon vote.

  47. Descartes dit :

    C'est beau la vie

    Le vent dans tes cheveux blonds
    Le soleil à l'horizon
    Quelques mots d'une chanson
    Que c'est beau, c'est beau la vie !

    Un oiseau qui fait la roue
    Sur un arbre déjà roux
    Et son cri par-dessus tout
    Que c'est beau, c'est beau la vie !

    Tout ce qui tremble et palpite
    Tout ce qui lutte et se bat
    Tout ce que j'ai cru trop vite
    À jamais perdu pour moi.

    Pouvoir encore regarder
    Pouvoir encore écouter
    Et surtout pouvoir chanter
    Que c'est beau, c'est beau la vie !

    Le jazz ouvert dans la nuit
    Sa trompette qui nous suit
    Dans une rue de Paris
    Que c'est beau, c'est beau la vie !
    La rouge fleur éclatée
    D'un néon qui fait trembler
    Nos deux ombres étonnées
    Que c'est beau, c'est beau la vie !

    Tout ce que j'ai failli perdre
    Tout ce qui m'est redonné
    Aujourd'hui me monte aux lèvres
    En cette fin de journée

    Pouvoir encore partager
    Ma jeunesse, mes idées
    Avec l'amour retrouvé
    Que c'est beau, c'est beau la vie !

    Pouvoir encore te parler
    Pouvoir encore t'embrasser
    Te le dire et le chanter
    Oui c'est beau, c'est beau la vie !

    Jean Ferrat

    PS: Ferrat n'était en rien "Ardéchois". De son vrai nom Jean Tennembaum, il est né à Vaucresson, en région parisienne. Son père, juif ashkénaze, est mort en déportation à Auschwitz.

  48. Lionel - PG44 dit :

    Descartes

    Il ne t'a jamais effleuré l'esprit que l'on puisse être ardéchois de coeur ou d'adoption ?

  49. claude PG35 dit :

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