24fév 10

Du Languedoc Roussillon et du MODEM

Carnet de Campagne

J ’ai pris le train, de nouveau, pour remonter de Perpignan. Mon périple m’a conduit de Drôme en Ardèche et Pyrénées orientales. Je remonte vers Narbonne. Le TGV, cette pure merveille, passe en frontière de rivages et nous 230220102912paraissons voler sur l’eau. Les paysages du Roussillon étalent leur splendeur. Lundi soir, c’était l’inauguration de notre permanence de campagne en plein Perpignan. Le nombre des gens venus soutenir notre liste rendait le lieu impraticable. Nous voila donc grimpés sur une chaise en pleine rue, René Revol et moi, après tous les autres, prenant la parole parmi les nôtres, mines souriantes et complices dans le bonheur de cet instant militant. Et quand tout fut dit, mangé, et bu, on fit le point René et moi entourés de la poignée de ceux qui étaient restés. Mais je commence par un portrait. Celui de René Revol, notre tête de liste en Languedoc Roussillon. Mais ce n’est pas moi qui l’ai écrit. Je raconte les dernières du coin. Ensuite je parle du MODEM. En effet je viens de mettre en ligne comme sur le site du Parti de gauche la brochure que nous venons d’éditer sur cette organisation et les prises de position de son dirigeant, monsieur Bayrou.

L’art du Portrait

Ce qui suit est tiré de «MIDI LIBRE», édition du jeudi 18 février 2010. C’est un portrait de René Revol qui m’a amusé et dont j’ai pensé qu’il serait à sa place, à cet revol_cand2instant de la campagne, sur mon blog. Cela m’évite d’avoir à le faire. Tout en me donnant le confort de la critique. René est plus profond que le montre ce papier, ayant pour lui une culture historique qui lui fait bien sentir à la fois ce que notre situation a d’exaltant, tout ce qu’elle contient d’exigences parfois hors de portée et ce qu’elle porte d’éphémère. Notre angoisse commune est d’appartenir à une génération qui pourrait se trouver coincée dans un ressac de l’histoire. Quand je lis cette phrase qui lui est attribuée «je veux qu’on m’aime», j’éclate de rire. On pourrait croire qu’il est en manque. J’atteste que ce n’est pas le cas. Cela veut dire qu’il veut se rendre aimable. Etre apprécié. Le contraire donc du narcissisme. La vérité est, en quelque sorte, pour nous, à gauche, dans le regard de ceux que l’on veut représenter. Ce regard nous met à notre place et nous permet de mesurer ce qu’il reste à faire. Nos portraits les plus aigus circulent avec ceux qui nous croisent.

«René Revol, un Rouge à l'écoute»

Biographie, parcours, atouts, faiblesses, entourage et ennemis politiques… Zoom cette fois-ci sur René Revol, tête de liste du Front de Gauche / NPA.

Bio express

Naissance: Le 22 novembre 1947 à Grenoble (Isère). Famille: marié et père de trois enfants. Profession : professeur en classe préparatoire à Normale Sup au lycée Alphonse-Daudet, à Nîmes et à l'IUFM de Montpellier.

Entourage
Avec son faux air espiègle de Robbie Williams, il a un côté prof dans le Cercle des poètes disparus. Frêche dit de lui que c'est un « gentil ». D'abord par respect pour l'agrégé de Sciences éco, dirigeant étudiant en 1968 à Grenoble, auteur d'ouvrages de référence, etc. Il fut l'éminence grise de Mélenchon, de 2000 à 2002, quand celui-ci était ministre délégué à l'Enseignement professionnel. Tous deux sont d'anciens trotskistes et peuvent se dire « a vérité». Comme Revol l'aurait dite à Frêche, refusant une vice-présidence de l'Agglo appointée, sans marge de manœuvre. Pour lui, la base prime sur le sommet. Il mobilisa les profs pour faire bouger les caciques du ministère. René Revol, 62 ans, a conquis la mairie de Grabels en 2008 avec la même stratégie. Formé à la dialectique trotskiste, il s'entend même avec les « bobos ». Rond. Rassembleur. Réfléchi. Sa cheville ouvrière, c'est Thierry Angles (PCF), concepteur de projets culturels, coordinateur de la campagne. Ses amis : le psychiatre Charles Ménard (ex-PS) et Jean-Luc Mélenchon. «René n'est pas sectaire et il sait rassembler. C'est un cas.» Ou encore Bruno Flacher, son « frère », connu en… 1965 sur les bancs de Sciences politiques.

Ennemis

Pas vraiment d'ennemis. Mais René Revol a une ligne claire, contre Frêche. Il y a presque un an, il fut le premier, avec l'ancien maire de Sète, François Liberti, Christine Lazerges (ex-députée PS) et Jean-Louis Roumégas (Verts) à lancer un appel «au respect des élus, des formations politiques et des électeurs qui ne sont pas des cons», salve visant directement Georges Frêche, «obstacle au rassemblement de la gauche».

Parcours
René Revol, père de trois enfants de 34, 21 et 13 ans, est né dans une famille de mineurs «sans savoir, ni pouvoir, ni richesse». Son père, résistant «dès 1942», est décédé en décembre dernier. Son frère, six mois avant. Études brillantissimes : major de Sciences politiques, thèse d'Histoire. 290120102679Sous l'influence de l'un des papes du trotskisme, Pierre Broué, il sera d'extrême gauche. Long apprentissage de la politique avec des mandats syndicaux. Une maxime : «La vérité prend le pas sur tout le reste». Être dans la minorité, c'est le meilleur endroit pour scruter le monde. Il fut marié avec la fille d'un ex-élu de Grenoble, remarié avec une prof des écoles. En 1980, il rompt avec le trotskisme qui n'est «plus la pointe avancée de l'union de la gauche». Arrive au PS. En 2008, après le congrès de Reims, il crée le Parti de gauche avec Mélenchon. Depuis, il s'engueule gentiment avec son fils de 13 ans, pro-Besancenot. La discussion animée est une tradition familiale. «Il faut que je le convainque avant qu'il ne soit en âge de voter», rigole-t-il. Le débat reste à l'extrême. Pas comme avec son père, gaulliste. Il lit. Il voyage. New York. Les Antilles. Il aime se souvenir de la remontée d'un fleuve en Guyane, campant et nourrissant le feu toutes les trois heures «pour éloigner les animaux». Revol se vide l'esprit en kayak de mer, à Villeneuve-les-Maguelone ou en Bretagne. Il a cette phrase, fondatrice : «J'ai le sentiment d'une dette.» René Revol se sent «redevable envers mes parents. Ils m'ont sorti de la merde. Je suis fils de pauvre et ils se sont saignés pour que je fasse des études. Tous m'ont enseigné l'authenticité.» Citant René Char, il renchérit : «Notre héritage n'est précédé d'aucun testament.»

Atouts
«Je veux qu'on m'aime.» René Revol, éternelle chemise rouge sur les épaules, est un émotif. Ses élèves le surnomment «DR»: débit rapide. A Grabels, pour les gamins, c'est René. Normal, il est resté 15 ans président local des parents d'élèves. Nombreux sont ceux qui louent son écoute. Ils ont peur qu'une fois élu, il se détourne de la commune. «Je m'occupe de toutes les petites choses qui les embêtent.» Ses proches, sa femme en tête, ajoutent : «Sa plus grande qualité, c'est son plus grand défaut : il adore gagner.» N'est-il pas l'un des rares en France à avoir rassemblé autant d'organisations d'extrême gauche sur sa liste.

Faiblesses
Ce n'est pas un chef. Plutôt un rassembleur. Son charisme se résume à son côté cabotin. «Je ne supporte pas de perdre», ajoute-t-il. Même au ping-pong avec ses enfants. «Je ne suis pas assez prudent.» On le dit exigeant. «Je veux que le travail soit fait la…veille.» Un Cassandre ? «On est entré dans l'ère des tempêtes. La crise est loin d'être finie», professe-t-il. «Les gens préfèrent qu'on leur parle du beau temps mais c'est comme ça ; c'est l'ère des tempêtes…» Pour lui, la Grèce qui s'enfonce dans ses dettes abyssales, c'est le début de la fin. «La dette privée épongée par la dette publique encore plus forte… Et par les impôts. Ça ne peut pas continuer.» Lui croit en son chemin.

RETOUR EN SEPTIMANIE

Comme j’ai choisi de donner un ton de libre commentaires à ce que je vis en déplacement, je prie les puristes de ne pas trop s’indigner quand ils ne trouveront pas dans mes notes les indications qu’ils attendent concernant notre programme en Languedoc Roussillon. Sur place j’ai 230220102915trouvé pas mal de lassitude à suivre le feuilleton quotidien des foucades socialistes. Mais aussi une attraction morbide pour ce spectacle. Avec la menace de Frèche de virer Mandroux de la municipalité de Montpellier, la nature de la guerre locale s’est élevée d’un cran. Avec la venue sur place de François Rebsamen maire de Dijon, ex numéro deux du parti socialiste et de Gérard Collomb, président du conseil national du PS et maire de Lyon, pour soutenir le cacique local, on voit se dessiner le pointillé qui va déchirer le Parti Socialiste bien au-delà de la région Languedoc Roussillon. En réalité, d’une manière imprévue et originale, la primaire au PS est commencée. Et, comme prévu, elle charrie une dose de violences d’autant plus grande qu’aucun ne dit mot sur les contenus que sa position véhicule en réalité. Les féodaux félons qui défient la direction Aubry-Bartolone-Cambadelis portent davantage qu’une solidarité de caste. Naturellement notre travail local devrait provoquer un tremblement de terre s’il aboutit. L’autre gauche passera devant le PS officiel au premier tour. Et avec le coup de collier dont nous avons besoin nous pouvons aussi prendre la région. En effet aujourd’hui les deux blocs, la gauche d’un côté, de Revol à Mandroux en passant par Roumegas et de l’autre côté Frèche, nous sommes a égalité dans les sondages ! Languedoc Roussillon peut être le cimetière d’un certain ordre à gauche !

LES BONNES QUESTIONS

Il y a maintenant plusieurs semaines de 230220102920cela, nous préparions le lancement de notre campagne des élections régionales. L’exercice consistait à récapituler les objectifs que nous visons pour les mettre en mots sous la forme la plus synthétique et percutante possible. Cette sorte de séance de travail permet surtout de mettre les idées au clair. On fait une liste donc, avec un stylo et une feuille de papier. Et, à mesure on pose les «questions à la con» parce qu’il est absolument certain qu’elles nous seront posées. Devinez par qui. Ensuite il y a les questions qu’on aimerait qu’on nous pose mais que nous n’avons aucune chance d’entendre. Celles-là il faut créer les conditions pour qu’elles arrivent. Donc on choisit un angle pour les faire venir. Par exemple agresser par un trait d’humour où un bon mot quelqu’un de nos adversaires pour déclencher une polémique. Les «questions à la con» ne sont pas toutes nuisibles. Elles conduisent parfois à des réflexions mieux ajustées que ne l’étaient nos premières formules. Ce sont des enchainements qui sont précieux pour l’esprit. Et politiquement féconds. Ecoutez bien ceci : les bonnes réponses font les bonnes questions et non l’inverse. Ainsi à propos de cette question : «quel score espérez-vous faire».

DANS l’AIR DU TEMPS

Il n’y a pas de réponse honnête à cette question. Supposons que je réponde «51%». Ce serait intellectuellement honnête. J’ai toujours fait campagne pour gagner. Mais ce ne sera pas apprécié comme une réponse crédible. Et je veux 230220102911bien l’admettre. Où mettre la barre ? Tout chiffre en dessous de la majorité est disqualifiant. Ce n’est pas le seul inconvénient de ce type de réponse chiffré. Comme elle «n’est pas crédible», cela contraindra à revenir sur le sujet. Et cette fois-ci il ne s’agira plus seulement de dire quelque chose de crédible. Il faudra dire quelque chose de croyable. C'est-à-dire qui soit conforme à ce qui est dans l’air du temps. C'est-à-dire en dessous de dix pour cent pour être conforme avec les sondages. Un esprit superficiel dira que c’est évident et honnête. Un esprit taquin demandera à quoi sert une question dont la réponse est connue d’avance. Le taquin aura sa réponse : il s’agit de mettre en difficulté.

VOUS VOUS RALLIEZ ?

Car aussitôt la question qui tue sera là: «avec qui ferez-vous alliance au deuxième tour». Là encore la réponse est connue d’avance car elle a été répétée cent fois. C’est la même depuis deux siècles d’élection : au deuxième tour la gauche se rassemble contre la droite. Alors pourquoi poser la question, si la réponse est connue ? Devinez ! Pour nous c’est alors le pire à partir de là. Car plus un mot ne sera dit du premier tour, de nos objectifs propres, de notre programme. Tout sera ramené à une question de tactique électorale très pauvre : «donc au deuxième tour vous vous rallierez» ? Tout est dans le verbe «rallier». C’est lui qui 230220102913brise toute singularité, disqualifie votre présence au premier tour et ainsi de suite. Ne rêvez pas : jamais vous n’aurez le temps d’expliquer pourquoi la « discipline républicaine » n’est pas un ralliement. D’ailleurs le plus souvent quand on indique que le NPA lui aussi fait des «fusions techniques» au deuxième tour avec les socialistes, beaucoup le découvrent. Et nombreux n’y croient pas. Peu importe. Il faut comprendre que le contenu général d’un tel ordre de questionnement est évidemment strictement moulé dans l’idéologie dominante. Un journaliste n’a pas à vous «servir la soupe». Entendez : il n’a pas  à vous aider à exprimer vos idées. Il doit au contraire vous obliger à «aller plus loin». C’est à dire là où vous ne voulez pas aller parce que c’est sans intérêt pour vous.

LA BONNE REPONSE

Mieux vaut le comprendre à temps pour éviter de perdre des opportunités. Et par conséquence, mieux vaut donc s’adapter aux normes de ce type de production «informative» plutôt que de pleurnicher sur la «malhonnêteté intellectuelle des médias» et ainsi de suite. En ayant cela à l’esprit nous avons mis au point notre réponse. «Quel score visez-vous ?» Quelle est la bonne réponse ? Celle qui permet d’installer votre paysage, de poser vos problèmes d’exposer vos solutions et d’obtenir des rebonds. Tout en répondant à la question posée. Car le type ou la fille en face est payé pour ramener quelque chose à publier ou à montrer. Il faut faire au format. Bref, clair et si possible piquant, c'est-à-dire agressif contre quelqu’un d’autre ! Quel score espérons-nous ? Celui qui nous placera devant le Modem et le Front National. Le Front national c’est pour l’honneur de lui prendre ses électeurs en leur faisant comprendre que la cause de leurs problèmes ce n’est pas l’étranger mais l’inégalité et le capitalisme. Ca tient en une phrase vous avez vu ? Et le Modem ? Pour empêcher la gauche de virer à droite en s’alliant avec le centre. Une phrase, pas davantage. Et maintenant, rajoutez un peu de sel pour relever le goût. «Le PS devra choisir au deuxième tour : c’est le Modem ou le Front de gauche !» On voit que, tout compte, fait les «questions à la con» peuvent aider à formuler des réponses utiles.

LE DEVOIR D’EXPLIQUER

Pour autant tout n’est pas réglé. Je pense au MODEM. Le nombre de ceux qui ne comprennent pas ce que nous avons contre monsieur Bayrou est plus important que le croient les militants politiques chevronnés que nous sommes. Nous avons donc fait une brochure. Un 210220102904vrai travail d’enquête. Il s’agit de fournir de façon aussi claire et complète que possible les arguments documentés qui conduisent le Parti de Gauche à refuser totalement l’alliance de la gauche avec le MODEM. Ce travail nous permet de montrer qu’il ne s’agit pas d’une opposition à la personne de monsieur Bayrou. Sur le plan humain et en ce qui concerne l’opiniâtreté il a droit à toute notre considération. Nous ne nous référons pas non plus à la longue carrière de monsieur Bayrou dans les rangs de la droite et dans ses gouvernements. Tout le monde a le droit de changer d’avis et c’est un signe de bonne santé mentale que d’être capable parfois de révision de ses certitudes. Surtout s’il s’agissait de passer de droite à gauche !

LA PREUVE PAR L’ECRIT

Notre raisonnement se réfère aux positions politiques actuelles sur lesquelles se fonde l’action de monsieur Bayrou et de son mouvement, le MODEM. Pour les connaitre notre enquête part d’abord du dernier document adopté par ce parti, le «projet humaniste», qu’il vient d’adopter en vue des élections régionales. Pour situer plus précisément les contours de sa politique dans les domaines qui ne sont pas évoqués dans ce manifeste, nous nous reportons aux déclarations et prises de position de monsieur Bayrou au cours des élections présidentielles de 2007. Ca fait loin déjà ? Oui et non. D’abord il est juste d’utiliser ces documents parce que l’intéressé ne s’en est jamais dédit. Ensuite parce que lui-même fonde encore aujourd’hui sa légitimité politique sur le résultat qu’il a obtenu à cette élection avec ce programme. Nous utilisons aussi les prises de positions de l’UDF, juste avant l’élection présidentielle de 2007. Nous le faisons parce que beaucoup semble avoir oublié que l’UDF était alors présidée par monsieur Bayrou lui-même. Cependant nous nous en sommes tenus aux seuls votes à l’Assemblée Nationale que monsieur Bayrou a personnellement fait à cette époque.

SANS DEGUISEMENT

Notre recollement montre qui est monsieur Bayrou en politique. Il est a droite. C’est bien son droit. Ce qui est condamnable à nos yeux c’est de vouloir faire croire autre chose à son sujet comme le font les dirigeants socialistes. Monsieur Bayrou n’est pas et n’a jamais été un compagnon de route de la gauche mais un adversaire politique. Son opposition actuelle à Nicolas Sarkozy n’en fait pas pour autant un allié naturel. Ce n’est pas la première fois qu’un centriste et la gauche s’opposent à un troisième personnage contre son pouvoir personnel. En 1965, Jean Lecanuet s’opposait au général De Gaulle dans l’élection présidentielle. Pour autant la gauche présenta son propre candidat, François Mitterrand, et cette candidature unitaire commença le chemin qui menait à la victoire de 1981 et à l’application du programme commun de la gauche. La comparaison est très parlante.

DES ENJEUX COMPARABLES

210220102906Déjà à l’époque il avait fallu choisir entre deux orientations à gauche : la rupture avec le système ou son accompagnement. La SFIO qui avait fait campagne avec l’UNR pour l’adoption de la Constitution de la cinquième république fut contrainte au soutien du candidat de la gauche. Elle le fut du fait de l’alliance des communistes et d’un secteur du socialisme ! Bien sur l’histoire ne se répète pas. Mais pour qui est des fondamentaux, les enjeux sont les mêmes. Le centrisme, qu’il prenne la forme d’une alliance politique ou d’un contenu programmatique est le cancer qui ronge la social démocratie européenne. La maladie a tué la gauche en Italie. Il l’a largement détruite partout dans le reste de l’Europe. Il la paralyse face aux rebondissements de la crise du capitalisme en Europe et dans le monde. Le Parti Socialistes français, d’une façon étrange, propose une alliance qu’il a toujours repoussé depuis sa refondation en 1971, chaque fois qu’elle lui a été proposée ou suggérée, de l’intérieur ou de l’extérieur. Il propose cette alliance au moment où son échec destructeur est devenu patent dans toute l’Europe. 210220102901Il le fait au prix d’un travestissement de l’identité politique et programmatique de son partenaire potentiel. Et cela alors même que celui-ci n’a jamais donné le moindre signe d’accord sur les fondamentaux de la gauche. Et alors même que toute l’autre gauche exprime son opposition absolue à cette alliance. Car alliance vaut choix. Pour le PS, ce sera le MODEM ou l’autre gauche. Le PS le sait. Ce sera le programme alternatif de la gauche ou l’arrangement avec « le projet humaniste ». C’est le contenu de cet arrangement dont notre document permet de connaitre dans quelles eaux de droite il s’ancrerait! Le PS le sait aussi. Son choix doit donc être contraint. Notre but être de tout faire pour éviter que le PS entraine la gauche dans le néant de cette alliance. Notre score aux élections vaudra mise au pied du mur. C’est pourquoi notre objectif est d’obtenir un résultat électoral supérieur à celui du MODEM. Notre travail d’enquête est donc destiné à nous aider à convaincre le plus grand nombre des électeurs de gauche que le vote pour le Front de gauche est le vote utile du premier tour. Ceux qui votent pour nous, votent pour empêcher l’alliance avec le Modem. En raison de notre programme et en raison de notre stratégie d’alliance. Et il est vrai que ce sont les deux faces d’une même orientation politique. 


160 commentaires à “Carnet de Campagne”
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  1. Inconnu dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Vous avez récemment pris position de manière franche et directe contre le port du voile en politique en invoquant notre laïcité.
    Ce matin j'ai découvert en pleine page du journal "Midi Libre" une photo de la tête de liste FN du Languedoc-Roussillon qui porte une grande croix dorée. Celle-ci est clairement revendiquée et mise en évidence par un haut noir uni et par un très gros texte du journal au double sens affiché à la même hauteur que la croix :
    "Au nom du père !" (Le texte fait également référence à son père Alain Jamet)

    Êtes-vous prêt à exprimer la même opposition avec la même fermeté que pour l'affaire de la jeune femme du NPA, dans un soucis de cohérence?

  2. VERGNES dit :

    Plusieurs partis de gauche, dont le NPA d'Olivier Besancenot et le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, ont signé une déclaration commune pour défendre la retraite à 60 ans à taux plein, selon un communiqué diffusé mercredi par le NPA.
    Les Verts et le PCF, qui avaient participé jeudi dernier, sur proposition du NPA, à une réunion unitaire à laquelle le PS et Lutte ouvrière avaient refusé de se rendre, n'ont en revanche pas signé le document.

    Les signataires indiquent qu'ils "refusent les nouvelles attaques annoncées contre les salariés et la population pour leur faire payer les frais de la crise" alors que "les pensions de retraite sont déjà si basses".
    "Le recul de l'âge légal de départ ou l'allongement de la durée de cotisation aurait comme autre conséquence, notamment compte tenu de la situation globale de sous-emploi, la baisse du niveau des pensions, ce qui est inacceptable", poursuivent-ils.
    "Nous défendons le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. D'autres choix sont possibles pour assurer le financement des pensions pour l'ensemble des salariés. Ils nécessitent une autre répartition des richesses en prenant sur les revenus du capital qui se sont accumulés au détriment de l?emploi et de la rémunération du travail", affirment-t-ils également.
    Voici la liste des signataires qui soutiennent également la journée de grève et de manifestation du mardi 23 mars : Alternative libertaire, les Alternatifs, la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), le NPA, le Parti de gauche et le Parti communiste ouvrier de France (PCOF).
    Ils précisent qu'ils se mobilisent dans le "cadre unitaire à l'initiative de la fondation Copernic et d?Attac".

  3. un breton dit :

    Mieux vaut passer au Grand Journal de Canal +, qui fait généralement de bonnes audiences, que venir soutenir la liste "Ensemble, pour une Bretagne à gauche, solidaire, écologique et citoyenne" à Rennes, le 25 février 2010 ?

    Sans doute, pour que les idées du parti se fassent entendre par une large part de la population.
    Mais tant pis pour nous, les Bretons. En espérant que vous ferez quand même un détour par ici d'ici peu.

    Et en attendant, c'est avec plaisir qu'on vous regardera sur Canal !

    Kenavo

  4. Darthé-Payan dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Merci de ton post

    Pour compléter l'élogieux portrait de notre camarade René Revol, rappelons également qu'à tes côtes au Ministère de l'Enseignement professionnel - dont tu avais la charge - il fut, en tant que chargé de mission, missionné et travailla à la mise en place de l'Education civique juridique et sociale dans les lycées professionnels. Travail remarquable de toute ton équipe et du personnel de direction d'établissement (proviseurs et proviseurs adjoints) et du personnel enseignants. Le lycée des métiers entrait de plein pied dans la républicaine. Les éléves recevaient les bases de la citoyenneté, de la souveraineté, de la laïcité et du respect. Oui un grand coup de chapeau pour cela à René et à toi.

    Salut et fraternité

    Fabien

  5. JuanK dit :

    CARNET de CAMPAGNE....en ALSACE.....
    Malgré nous c'est la fin du Front de Gauche...on ne peut espérer qu'une chose que nos amis du PCF reviennent à la raison.....politique !

    Le principe d'une liste de rassemblement et d'union repose sur des convictions partagées.
    En Alsace aussi la laïcité doit être un principe républicain. Or les prises de positions répétés de notre tête de liste, Jean-Yves Causer des alternatifs, en faveur du renforcement du concordat vont à l'encontre de ce principe.
    En Alsace aussi la planification écologique doit être une règle pour la gauche de transformation sociale. Or les réserves émises par le PCF local quant à la non fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim vont à l'encontre de cette règle. En Alsace aussi l'autre gauche doit être rassemblée et représenter l'opposition à la droite. Or les déclarations complaisantes de certains candidats affaiblissent notre combat.
    Ces prises de positions, sans concertation et sur des questions de fonds, nous amènent malgré nous à suspendre notre participation au collectif "Ensemble pour une Alsace à gauche". Néanmoins le Parti de Gauche continuera sur ses bases Écologiques, Socialistes et Républicaines à combattre, dans les urnes et dans la rue, la droite et ses représentants locaux.

  6. Luc dit :

    tiens ! pourquoi Besancenot peut se déplacer en Bretagne mais pas en Languedoc ? La campagne en Ile de France ne l'intéresse soudainement plus ?

  7. Darthé-Payan dit :

    @ Vergnes

    Oui il faut l'unité la plus large sur le plan politique à Gauche, social, syndical, citoyen en ce qui concerne la défense et la promotion des retraites et le départ à 60 ans à taux plein pour 37,5 années de cotisations. Pourquoi ne pas envisager un réferendum - une votation citoyenne comme au sujet de la Poste ? Ce serait un excellent moyen de mobiliser, d'éclairer les citoyens et d'avoir des armes supplémentaires pour faire reculer le gouvernement. Qu'en penses-tu ?

    Bien à toi

  8. JuanK : c'est hallucinant ce qui se passe chez toi !

  9. VERGNES dit :

    Coup de pompe chez Total

    Ayant eu l’occasion, lundi matin, de rencontrer les syndicalistes de la raffinerie Total de Donges en grève, ces derniers laissaient entendre qu’au-delà de la restructuration de raffinage en France, la direction de Total mettait en balance le maintien de l’emploi comme monnaie d’échange contre la taxe carbone revisitée après son rejet par le Conseil Constitutionnel…affaire à suivre

  10. Darthé-Payan dit :

    @ Des pas perdus
    @ JuanK

    Où tout cela montre la totale confusion des doctrines politiques de la gauche en général et de la gauche radicale ou de l'autre gauche en particulier. La défaite d'une pensée, du doctrine construire, argumentée, structurée, avec des valeurs, un projet. Quand l'homme (sens générique) de gauche n'a plus de boussole, confond tout, n'a plus de corpus idéologique républicain socialiste, laïque, universaliste et de rupture avec le capitalisme. Tout cela arrive et continuera d'arriver. L'unité étant ce qu'elle est, elle ne peut tenir de telles avaries dans ses fondements. Je le souligne depuis plusierurs mois sans que personne ou fort peu s'en inquiète sans saisisse et cherche à changer cette mauvaise donne. Je le dis parfois avec véhémence mais je le crie parfois dans le désert et ce que l'on me répond c'est trop souvent un langage sans arguments ou alors une technique binaire et douteuse. Plus dure sera la confusion et la démission dans le domaine des idées,des valeurs et du corpus plus dure sera la chute politique, unitaire et électorale. Mais maintenant je m'en suis fait une raison... Pour ce que j'en dis.

    Bien à vous

  11. Descartes dit :

    @marc.malesherbes (#103)

    Comparaison un peu rapide. En fait, chaque conflit suscite du terrorisme. En cela les « musulmans » ne sont pas différents des « juifs ». Chacun essaie de terroriser la population à son profit, et cela n’a rien à voir avec la religion. C’est également pratiqué par des organisations « laïques ».

    Ce n'est pas aussi simple. Je ne connais aucun exemple de "kamikaze" juif (ou chrétien, d'ailleurs), alors que les exemples musulmans sont fort nombreux. On ne peut donc pas généraliser le rapport que chaque culture entretien avec le terrorisme. D'autre part, il faut s'entendre sur ce qu'on entend par "terrorisme", parce que certains en donnent une définition tellement extensive que pratiquement n'importe quel acte de violence collective devient du "terrorisme".

    En ce qui me concerne, j’ai tendance à condamner le terrorisme, qui que ce soit celui qui le pratique; à ceci près que je ne considère pas comme terroriste un acte d’agression contre des militaires, des supplétifs d’une puissance occupante

    En ce qui me concerne, j’ai tendance à condamner le terrorisme, qui que ce soit celui qui le pratique; à ceci près que je ne considère pas comme terroriste un acte d’agression contre des militaires, des supplétifs d’une puissance occupante; J’appelle terrorisme toutes les actions contre les populations civiles qui ne collaborent pas avec l’ennemi. D’une manière générale, quand des aggressions sont commises à l’égard de civils qui collaborent avec la puissance occupante, je n’appelle pas cela du terrorisme, mais des actes de guerre (nous avons connu cela en France sous l’occupation).

    En d'autres termes, tu ne définis pas le terrorisme à partir de critères objectifs attachés à l'acte lui même, mais à partir d'une caractérisation des auteurs et des victimes. Comme tu ne veux pas condamner les actes de résistance, tu te vois obligé de déclarer que des choses qui seraient du terrorisme si elles étaient faites dans un autre cadre cessent de l'être dès lors qu'elles sont commis par un mouvement de résistance. Je ne pense pas que ce soit la bonne manière de se poser le problème, parce que du coup tu perds de vue la distinction entre l'acte lui même et sa légitimité.

    Le "terrorisme" regroupe les actes qui visent à faire pression sur un pouvoir quelconque en créant un sentiment de terreur (c'est à dire, de peur irrationnelle) dans une population. C'est en quelque sorte un acte par procuration: ne pouvant pas atteindre le pouvoir lui même, on l'atteint indirectement par la pression que peut exercer sur lui une population terrorisée. Ensuite, on peut se poser la question de savoir sous quelles conditions un acte de terrorisme peut être "légitime".

    Un exemple pratique: il y a quelques années un « martyr palestinien » s’était tué avec sa bombe prés d’un bus de transport (civil) en Israël qui transportait des militaires Israéliens qui retournaient à leur campements militaires. A l’époque cela avait été présenté comme du terrorisme, alors que je le qualifierai d’acte de guerre (dans la guerre, on cherche à défaire, tuer les soldats ennemis).

    Je veux bien. Mais dans ce cas, les "assassinats cibles" commis par les israéliens sont aussi des "actes de guerre", puisqu'ils visent "à défaire, tuer les combattants ennemis". On ne peut pas faire des définitions ad hoc de manière que ceux qu'on aime bien soient des "combattants" et ceux qu'on n'aime pas soient des "terroristes". C'est d'ailleurs exactement ce raisonnement que Bush a utilisé jusqu'à la nausée.

    Par contre quand à Gaza, Israël détruit intentionnellement des immeubles, et les civils qui s’y trouvent j’appelle cela du terrorisme.

    Mais quand un militant palestinien met une bombe dans un immeuble et qu'il y a des civils qui s'y trouvent, comment appellerais-tu cela ? L'assassinat des sportifs israéliens aux jeux de Munich, est-ce du terrorisme ou pas ?

    Cas plus délicat: les roquettes tirées sur le territoire Israélien. Si ces roquettes sont tirées sur des territoires « occupés » (c’est à dire sur la partie palestinienne au sens de l’ONU), ce n’est pas du terrorisme (les colons israéliens sont des agents, supplétifs directs de l’armée et ils savent leur occupation illégale). Mais qu’en est-il des femmes et enfants qu’ils ont emmenés avec eux? C’est le drame de la guerre. Les USA ont inventé l’expression « dommages collatéraux ». Malheureusement les résistants aussi font des « dommages collatéraux » C’est le drame de toute guerre, y compris des guerres de libération.

    Ce paragraphe montre bien que tu confonds deux problématiques différentes: d'un côté celle de définir le terrorisme, et de l'autre la réflexion sur ce qui fait la légitimité ou non d'un acte terroriste.

  12. Descartes dit :

    @marj (#107)

    « Les attentats commis par des musulmans sont infiniment plus nombreux que ceux commis par des juifs (ne serait-ce que parce que les musulmans sont plus d’un milliard, et les juifs sont à peine quelques millions…). »Descartes répond fort bien à sa propre question …

    Ce n’est pas « ma » question. C’était un autre participant qui avait signalé qu’on faisait facilement l’assimilation « musulman-terroriste », alors qu’on ne faisait jamais l’assimilation « juif-terroriste ». Je n’ai fait que donner quelques raisons qui expliquent ce fait, qui ne doit rien à un quelconque « biais » politique. Le fait est que nous avons été confrontés en France à un certain nombre d’actes terroristes commis par des musulmans, et que les actes terroristes commis par des juifs sur le territoire français restent exceptionnels.

    Est ce que les « bavures » occidentales en Afghanistan ne sont pas du terrorisme, terrorisme qu’elles nourrissent en retour ?

    Cela supposerait de conclure que ce ne sont pas des « bavures », mais des actes commis volontairement avec l’objectif de provoquer un sentiment de peur dans la population. Il n’y a pas de « terrorisme par erreur ». Le terrorisme est un choix politique.

    Est ce que les actions de certains services secrets ne sont pas du terrorisme ?

    Il y a beaucoup d’exemples d’actes terroristes commis par des services secrets. Mais je ne vois pas ce que tu essaies de démontrer avec ces questions.

    Est ce que la spéculation qui tue n’est pas du terrorisme aveugle ?

    Non, sauf si elle est faite avec le but exprès de provoquer un sentiment de peur dans les populations. Si on transforme tout acte de violence en « terrorisme », la catégorie perd tout intérêt.

    J’ajoute qu’en France et en Europe, les actions violentes, les menaces d’individus, de groupuscules se disant musulman sont trés médiatisées tandis que celles provenant de la ligue de défense juive ou du Bétar par ex ne le sont pas …

    Aurais tu s’il te plait l’obligeance de donner quelques exemples ? Le fait n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de « menaces » de groupuscules se disant musulmans ont été suivi d’effets, avec comme résultat des dizaines de morts et de blessés. Pour le moment, les menaces de la LDJ ou du Bétar n’ont jamais été suivi d’effets. Je pense qu’on fait une erreur lorsqu’on veut mettre sur un même plan juifs et musulmans, notamment parce qu’on perd de vue le fait que les israéliens ayant un Etat, certains instruments leur sont interdits.

  13. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes

    Je partage entièrement ton point de vue en réponse à Marc Malesherbes.

    C'est la confusion permanente dans la pensée politique d'une certaine gauche "radicale". J'en ai fait l'expèrience à propos de l'Afghanistan.

    Je te souhaite bien du courage !

    Salut à toi

  14. Descartes dit :

    @Jennifer (#113 dernier fil)

    La façon dont tu abordes les questions ne me convient pas. Toujours du point de vue intellectuel, rationnel, logique.

    Cela ne me surprend pas. Ta vision fantasmagorique de "l'islamophobie" et du "racisme" dont l'Occident en général et la France en particulier débordent selon toi ne résisterait pas une approche "intellectuelle, rationnelle, logique". Pour survivre, elle ne peut reposer que sur un article de foi. C'est comme ça parce que c'est comme ça. Point à la ligne.

    Alors tu peux prendre cela comme une fuite,

    Comme une fuite, non. Comme un refus de voir la réalité en face, oui. Tu n'est pas la seule, tu sais, à avoir besoin d'un monde simple avec les méchants (très méchants) d'un côté et les victimes (très victimes) de l'autre. Seulement voilà, si l'on veut changer quelque chose à un moment il faut prendre conscience que les choses sont un peu plus compliquées, et qu'on ne peut pas se contenter de plaquer sur le réel un fantasme de notre invention.

    moi je trouve surtout que tu nous pièges dans des logiques abstraites alors qu’ici on parle de luttes, de lutte de classes…

    Je ne t'ai pas entendu beaucoup parler de "lutte des classes". Au contraire: avec ta référence obsessionnelle à l'islamophobie et au racisme, tu marques au contraire que le clivage religion/race est pour toi plus déterminant que le clivage bourgeoisie/prolétariat.

    Sur ce je trouve que la grande avancée de ces derniers jours est le slogan des grecs qui disent en gros: c’est pas à nous mais aux banques de payer la crise.

    Si l'on pouvait changer le monde avec des slogans, ce serait déjà fait. Concrètement, cela veut dire quoi "c'est aux banques de payer la crise" ?

  15. Darthé-Payan dit :

    @ Descartes @ Jennifer

    Jennifer dit :

    "Sur ce je trouve que la grande avancée de ces derniers jours est le slogan des grecs qui disent en gros: c’est pas à nous mais aux banques de payer la crise."

    C'est vraiment le degré zéro d'une pensée politique !

    Jennifer, Comment fonctionne, investit, produit,une banque ? Avec quel argent à ton avis ?

    Descartes dit :

    "Si l’on pouvait changer le monde avec des slogans, ce serait déjà fait. Concrètement, cela veut dire quoi « c’est aux banques de payer la crise » ?"

    Oui comme tu dis...

  16. Darthé-Payan dit :

    @ Jennifer

    Ne serait il pas plus intelligent, instructif, politique, social de demander la nationalisation des banques sans indemnisation ni rachat d'actifs ?

    Différencer les banques de dépot et les banques d'affaires dans un premier temps et que la collectivité reprenne son pouvoir souverain sur le crédit, la monnaie.

    Définir une politique bancaire d'intérêt général dans le cadre d'une planification économique.

    Réorienter l'investissement vers le développement équilibré du territoire national et reconquérir notre marché intérieur.

    Telles sont quelques unes des têtes de chapitre du projet jacobin pour la république et le socialisme en cours de rédaction.

    Aller, je t'aide un peu. Les banques fonctionnent, investissent, produisent grace à notre argent directement de façon très majoritaire. Nous sommes des apporteurs de fonds (des fournisseurs, voilà pourquoi nos relevés bancaires sont crédités pour les rentrées de sous et débités pour les dépenses ceci à l'inverse du compte banque dans la comptabilité d'une entreprise ou les recettes sont au débit et les dépenses au crédit), Si tu dit que les banques doit payer la crise c'est soit le client c'est à dire toi ou moi qui finance directement cela soit en payant des produits bancaires plus chers soit la banque refusera un prêt, une avance de trésorerie, un découvert ou refusera d'honnorer en cas de découvert un règlement. Il y a également le financement indirect par l'Etat et donc le contribuable c'est à dire toi et moi. Aller faire payer la crise par les banques c'est aussi la faire payer par le peuple, le salarié. A ton avis, face à la crise l'an dernier qui a financé le plan de sauvetage des banques ? qui à payer la crise ? et si tu avais demandé aux banques de payer à ton avis qui aurait payé la crise ? La Banque ou toi ou moi ? Réfléchit est évite les pensées simplistes !

  17. Pascal PG32 dit :

    Tiens ! çà fait plaisir, y'a pas que moi qui m'engueule avec mon fils ! Ma femme nous somme de faire l'union sous peine de voter EE et mon pere, son grand-pere donc, LO ! Parce que Arlette, qu'est ce qu'elle était craquante en 74...
    Bon ben c'est raté en Midi-Pyrénées... Et mon fils, il a pas 13 ans, il va voter pour la premiere fois et on va pas voter pareil, c'est ce qui me fais le plus ch... dans cette division stupide !

  18. Annie dit :

    @Descartes post 15, tu dis que l'erreur de Jennifer est Au contraire: avec sa référence obsessionnelle à l’islamophobie et au racisme; tu marques au contraire que le clivage religion/race est pour toi plus déterminant que le clivage bourgeoisie/prolétariat.

    C'est à elle de répondre sur ce point, mais personnellement, je susi d'accord avec ton observation selon laquelle une certaine gauche tombe dans le piège de ce type de permutation : ethnie/culture minoritaire VS ethnie/culture majoritaire, au lieu de bourgeoisie VS prolétariat.
    Je lisais une interview de Slavoj Zizek, qui tout en ayant conscience des discriminations à l'égard de certains groupe de personnes, disait à propos des émeutes de banlieue en 2005 qu'on ne pouvait plus isoler UN agent, comme naguère la classe ouvrière, et dire avec Marx : c'est ça la singularité universelle, LE groupe social particulier à même d'incarner l'émancipation de l'humanité toute entière.
    Je pense que "l'erreur" de Jennifer de focaliser sur un groupe de personnes (toujours qualifiées de musulmanes) vient peut être aussi de cette velléité inconsciente d'isoler UN agent, alors qu'il y a plusieurs modes de prolétarisation. C'est pour cela que la situation est inédite.

  19. Annie dit :

    @Darthé-payan post 17 : voilà de bonnes pistes pour un programme à venir du PG
    Ne serait il pas plus intelligent, instructif, politique, social de demander la nationalisation des banques sans indemnisation ni rachat d’actifs ?
    Différencer les banques de dépot et les banques d’affaires dans un premier temps et que la collectivité reprenne son pouvoir souverain sur le crédit, la monnaie.
    Définir une politique bancaire d’intérêt général dans le cadre d’une planification économique.
    Réorienter l’investissement vers le développement équilibré du territoire national et reconquérir notre marché intérieur.

    Le fait d'exiger en urgence la séparation des banques d'investissement et de dépot n'a même pas effleuré l'esprit de nos dirigeants, et encore moins du médiocre Obama, qui se réclame pourtant de Rossevelt. Ce dernier avait frôlé le coup d'état, mais avait tenu bon.
    Je rajouterais que la planification économique va de pair avec un volontarisme industriel (défini chez Jean-Luc Mélenchon par la transition nucléaire), et le développement équilibré du territoire par la remise en route volontariste du ferroutage.

  20. Jean-Luc Mélenchon : sympa les photos. En train, il faut toujours veiller à bien coller l'objectif contre la vitre, sauf si on désire réaliser des photos bizarroïdes avec reflets non contrôlés...

    3 VERGNES : j'ai relayé ça sur mon blog... On remarque tous que le P"S" et Europe écologie ne sont pas venus à cette réunion unitaire.

    11 Darthé-Payan : j'en ai bien conscience où une bonne partie de la gauche a erré idéologiquement après la chute du mur de Berlin, tombant dans une sorte de renoncement, de relativisme social, confondant tout en tombant dans le communautarisme... Tu parles de "technique binaire"... je parlerai plutôt de pensée manichéenne, formatée par hollywood avec d'un côté les méchants et de l'autre les bons... On en a ici quelques exemples dont je tairai les noms car je ne désire surtout pas participer à un dialogue de sourds.

    17 Darthé-Payan : Totalement d'accord, les slogans c'est bien joli mais encore faut-il qu'il y ait un programme rationnel derrière pour convaincre le peuple qu'une autre politique est possible !

    12 Descartes : j'ai sans doute l'esprit étroit, mais quel est le rapport avec le présent billet de Jean-Luc Mélenchon ? Pourquoi toujours relancer ces débats stériles ? Tu devrais chater avec Jennifer... vous ne devriez pas vous ennuyer tous les deux... à ce niveau de dialogue, ça ressemble à de l'amour ! :-)

    20 Annie : d'accord également, je parlerai même de la planification écologique à la place de planification économique...

  21. BA dit :

    Le chômage augmente en janvier...et n’avait pas baissé en décembre.

    « Dans les semaines et les mois qui viennent, vous verrez reculer le chômage dans notre pays ». C’est ce qu’avait déclaré le président Nicolas Sarkozy lors de son intervention sur TF1 le 25 janvier dernier. Quelques jours plus tard, ses propos s’avéraient exacts puisque le ministère de l’emploi annonçait le 27 janvier une baisse du nombre de chômeurs de la catégorie A de 18500 chômeurs. Mais ces chiffres étaient erronnés.

    Le ministère a communiqué mardi soir une révision des chiffres du chômage pour la catégorie A pour le mois de décembre, qui fait apparaître une hausse pour le mois de décembre.

    Ce communiqué indique que : « Fin décembre, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A s’élève ainsi à 2 645 100 contre 2 611 700 dans la précédente publication.../... Au final, le taux de variation annuel s’élève à 18,7 % (contre 18,5 % dans la publication précédente) ».

    Source : leparisien.fr

    En décembre, le chômage n’avait pas baissé de 18 500 chômeurs, mais au contraire, il avait augmenté de 14 900 chômeurs supplémentaires !

    Regardez le Secrétaire d’État chargé de l’Emploi Laurent Wauquiez dans cette video hilarante : le 27 janvier 2010, Laurent Wauquiez nous expliquait que le chômage était en baisse en décembre !

    Laurent Wauquiez venait faire son malin en racontant que le gouvernement avait fait baisser le chômage en décembre !

    http://www.dailymotion.com/video/xc0fhj_baisse-du-chômage-en-décembre_news

  22. jean dit :

    Le RSA soumis à l'impôt 3%

  23. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#17)

    Ne serait il pas plus intelligent, instructif, politique, social de demander la nationalisation des banques sans indemnisation ni rachat d’actifs ?

    Déjà, je pense qu'il faut arrêter de poser la politique en termes de moyens et se la poser en termes d'objectifs. La nationalisation des banques, est-elle un objectif en soi ? Ou un moyen au service d'une politique publique ? Si c'est un moyen, alors la question de l'indemnisation ou du rachat d'actifs n'a pas beaucoup d'importance à ce stade, c'est une pure question d'expédient. Le fait de préciser "sans indemnisation ni rachat d'actifs" semble indiquer que tu te places dans la première hypothèse. Le but ne serait donc pas de se donner un instrument de politique économique, mais de "punir" les banquiers.

    Personnellement, je préfère réfléchir en termes d'objectifs. Se demander d'abord qu'est-ce qu'on veut comme politique économique, pour ensuite se demander quels sont les leviers sur lesquels il faut mettre la main. Je vois beaucoup de propositions de nationaliser ceci ou cela ("un grand service public du crédit", l'eau, l'énergie) et très peu de propositions sur ce qu'on ferait après. On n'a guère tiré les leçons des nationalisations de 1981...

    Différencier les banques de dépot et les banques d’affaires dans un premier temps et que la collectivité reprenne son pouvoir souverain sur le crédit, la monnaie. Définir une politique bancaire d’intérêt général dans le cadre d’une planification économique. Réorienter l’investissement vers le développement équilibré du territoire national et reconquérir notre marché intérieur. Telles sont quelques unes des têtes de chapitre du projet jacobin pour la république et le socialisme en cours de rédaction.

    Excellent. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter aux "têtes de chapitre", et il faut rentrer dans les détails, là où le diable se trouve. Et ce n'est pas simple, je vais encore replacer ma marotte: si ce n'est plus le marché qui assure l'allocation du capital et la formation des prix, qu'est qu'on propose comme mécanisme à la place ? Les prix et les allocations du capital par un organisme centralisé ?

  24. Abel dit :

    @ Annie post#109 (billet précedent)
    Je n'ai insulté personne et je suis surpris de la violence de ta réaction qui ne répond en outre à aucun de mes arguments !
    A aucun moment je n'ai dit que le PG n'avait pas de programme. J'ai simplement émis des doutes sur sa réalisation. Sans les moyens financiers un projet reste sans effet. La preuve : pendant la période Mitterrandienne, le premier ministre Chirac a-t-il fait une politique de gauche ?!
    Sous la présidence Chirac le premier ministre Jospin a-t-il fait une politique de gauche ?!
    Alors...?
    20 régions sur 22 sont dirigées par la gauche. Tu as vu moins de chômage, une répartition plus égalitaire des moyens d'existences, plus de moyens pour les hôpitaux ?
    Tu es prête a faire alliance avec un Parti qui va appliquer la même médication que la droite pour les retraîtes ?
    Quant au racisme, parlons en. Tu peux affirmer qu'il n'y a pas de racistes dans les rangs du PG. Es-tu fâchée avec les gens qui, dans ton entourage immédiat (il doit bien y en avoir), sont racistes ?
    Es-tu partisane d'une loi interdisant la Burqa ? Si oui, il faut le dire et peut-être lire le compte rendu de la réunion de la commission d'information sur le port du voile du 21-10-2009.
    Oui, j'ai lutté toute ma vie pour le changement, milité quelques bonnes années au PCF et je n'ai jamais retourné ma veste. Mais j'ai aussi appris à régler leur compte à mes illusions. Loin des passions, comme le disait Simone Weil, on est plus lucides.
    Ce qui me permets de dire aussi que sur ce blog des gens qui s'appellent "frères" entre eux, ne semblent pas respecter le rituel de la pratique fraternelle qui veut que l'on respecte l'autre.
    " Moins le Blanc est intelligent, plus le noir lui paraît bête " A.Gide.

  25. toto dit :

    Quand le médiateur de la République pose le bon diagnostic sur l'état de santé de la Société française.
    A écouter sur RTL.
    http://www.rtl.fr/fiche/5934420945/pour-jean-paul-delevoye-la-societe-francaise-est-fatiguee-psychiquement.html

    Reste à trouver le bon remède contre la fatigue psychique mais avant tout il faudrait éradiquer le sarkosisme qui est une pathologie lourde.

  26. Pulchérie D dit :

    Asie centrale : actualités

    Iran : bruits de bottes vers l’Iran titrait un journal, hier, laissant entendre qu’une attaque contre l’ancienne Perse était imminente. Les réactions ne se sont pas fait attendre.

    Moscou hostile à des mesures "invalidantes" contre l'Iran, titre les Echos du 24 février. Oleg Rojkov, directeur adjoint du département des affaires de sécurité et de désarmement au ministère russe des Affaires étrangères, a affirmé que Moscou n'envisagerait que des sanctions destinées à renforcer le régime de non-prolifération nucléaire.
    "Appelez-les comme vous voudrez - invalidantes ou paralysantes - nous ne travaillerons pas sur des sanctions ou des mesures qui pourraient déboucher sur l'isolement politique, économique ou financier de ce pays", a-t-il déclaré à des journalistes à Moscou.(Les Echos)

    Pakistan : Le Pakistan a aidé l'Iran à réaliser l'arrestation spectaculaire mardi d'Abdolmalek Righi, chef du mouvement rebelle armé sunnite Joundallah, ennemi public du gouvernement iranien. (Romandie et le Figaro).

    Proposition du Japon à l’Iran d’enrichir sonr uranium (Le Parisien) qui est accueillie avec intérêt par Téhéran (TF1)

    Syrie : malgré les souhaits de Clinton : l’éloignement de ce pays « de la relation avec l’Iran » (Figaro), visite ce jeudi d’Ahmadinejad à Damas (RIA Novosti).

    Brésil ;Le président brésilien Lula da Silva a appelé mardi à ne pas "isoler" l'Iran, menacé de nouvelles sanctions internationales. (Le Parisien)

    Turquie : Une attaque d’Israël contre des installations nucléaires en Iran constituerait une "catastrophe pour la région", c’est ce qu’a affirmé le Premier ministre turc Erdogan dans une interview au quotidien El Pais de lundi. (Nouvelles d’Arménie)

    Note discordante : Elle vient de Washington, qui clame que « la communauté internationale semble usée par les atermoiements et les volte-face de l'Iran. « Le temps et la patience sont à bout », grondait hier la présidence américaine,(Challenges)
    Obama semble vouloir représenter « la communauté internationale » : ce que nous lisons plus haut montre qu’il s’agit là d’une prétention un peu vaine.

    Afghanistan,
    C’est la victoire de l’Alliance, à Marjah, après une guerre qui ne fut pas un blitz. D’ailleurs, le général des Marines James Conway, reconnaît que les « so-called » talibans résistent toujours farouchement (Express de ce jeudi).
    Enfin, candide aveu : les troupes de l'OTAN en Afghanistan devront à l'avenir limiter le nombre de descentes nocturnes destinées à débusquer les insurgés réfugiés chez les Afghans.(Cyberpresse)
    Nous nous imaginons ce que doit être l’irruption de la soldatesque considérée forcément comme ennemie. Nos parents nous ont contés les viols d’intimité, les coups de crosse, les insultes des reîtres de la Wermacht. Ceux qui sont encore vivants n’ont toujours pas pardonné.
    Les talibans se diluent dans la résistance afghane ; ces mesures viennent trop tard; les résistants afghans se multiplient.

  27. Yann dit :

    Bonjour!
    Je me répète: il faut BUZZer d'urgence pour faire connaître vraiment le FdG, la plupart des gens ne savent même pas ce que c'est!

    Un exemple de BUZZ: la VIème république et en tant que sénateur vous avez toute la légitimité pour remettre en cause le rôle du sénat.

    Vous pourriez lancer la proposition d'un nouveau sénat constitué de citoyens ordinaires tirés au sort parmi la population française, à l'instar des jurés dans les cours d'assises.
    Cette assemblée du peuple aurait pour mission notamment de juger si les lois élaborées par le parlement sont pour l'intérêt général ou contre l'intérêt général.

    Par exemple : la poste va devenir une société anonyme le 1er mars malgré deux millions de votations. Avec ce sénat rénové, ce changement de statut de la poste n'aurait jamais eu lieu. Beaucoup de lois sur le démantèlement des services publics ne seraient pas passées, ni l'arnaque sur le referendum européen.

  28. Nipontchik dit :

    M.Bayrou, cela devient 1 leitmotiv...
    Mais il est vrai (bien que cela soit contesté par certains courants anthropologiques, féministes, psy, etc...) que le tiers exclu et les relations oedipiennes sont généralement considérées comme étant à la base de toute civilisation.
    Allez ou retournez au cinéma, pour continuer à voir la tragédie antique:

    http://www.demasiadocine.com/desde-el-set/el-recuento-de-los-danos-se-presentara-en-francia/

  29. Descartes dit :

    @Annie (#19)

    Je lisais une interview de Slavoj Zizek, qui tout en ayant conscience des discriminations à l’égard de certains groupe de personnes, disait à propos des émeutes de banlieue en 2005 qu’on ne pouvait plus isoler UN agent, comme naguère la classe ouvrière, et dire avec Marx : c’est ça la singularité universelle, LE groupe social particulier à même d’incarner l’émancipation de l’humanité toute entière.

    Ta remarque est très intéressante. Je n'ai pas lu l'interview en question, mais à priori je ne partage pas la conclusion que tu en tires. Il faut s'entendre sur ce qu'on met sous le mot "émancipation", et ce n'est pas de la tarte, parce qu'entre ceux qui estiment que l'émancipation c'est simplement s'affranchir de l'exploitation, et ceux qui poussent le curseur jusqu'à un monde "libre de toute domination et de toute aliénation" (ce qui est une absurdité, mais passons), la plage est large.

    Personnellement, je reste persuadé que la contradiction fondamentale reste toujours celle qui oppose capital et travail, et que "l'émancipation" est à apprécier par rapport à cette contradiction. Si l'on admet cela, alors la classe qui détient le travail reste "le groupe social particulier à même d'incarner l'émancipation".

    Je pense que « l’erreur » de Jennifer de focaliser sur un groupe de personnes (toujours qualifiées de musulmanes) vient peut être aussi de cette velléité inconsciente d’isoler UN agent, alors qu’il y a plusieurs modes de prolétarisation. C’est pour cela que la situation est inédite.

    Je ne suis pas dans la tête de Jennifer, mais je pense que dans cette focalisation (qui fait partie aujourd'hui de la vulgate de la "gauche radicale") il y a un processus bien plus pervers. Pour le dire schématiquement, les classes moyennes, qui ont toujours eu peur du prolétaire réel, l'ont chassé de son piédestal pour y mettre à sa place une figure bien plus facile de contrôler, celle de la "victime" (SDF, sans-papiers, jeune de banlieue, femme battue, etc.). Une figure sur laquelle on peut s'apitoyer et qui présente l'immense avantage de ne pas avoir de parole politique en propre, ce qui permet de lui plaquer dessus toutes sortes de fantasmagories.

    Car si le prolétaire des bouquins est pour la "gauche radicale" une bénédiction, le prolétaire réel, celui qui bosse dans les usines, est devenu un client de plus en plus difficile. Parce qu'il vit dans le monde réel, parce qu'il est soumis quotidiennement et directement à l'exploitation, le prolétariat continue à donner au social la priorité sur le sociétal, ce qui n'arrange absolument pas les classes moyennes, qui font exactement l'inverse. Parce qu'il a des traditions de lutte politique et syndicale anciennes et bien établies, il est difficile de les entrainer par la seule magie d'un discours enflammé. Et finalement, parce qu'il a conquis pas mal d'avancées pendant les "trente glorieuses", il a beaucoup à perdre...

    La "victime" est de ce point de vue nettement plus intéressante. D'abord, n'ayant rien à perdre elle s'embarque beaucoup plus facilement dans des aventures (monter des tentes sur le canal Saint-Martin, occuper la Bourse du Travail...). Mais surtout, n'ayant pas de tradition ni discours politique en propre, la "victime" a tendance à reprendre le discours de l'autre, avec l'espoir que cette reprise lui gagnera la bienveillance. De la même manière que les indigents de naguère chantaient des hymnes protestants pour avoir un bol de soupe à l'Armée du Salut, on entend aujourd'hui ces "victimes" dans des meetings ou à la télévision répéter avec application un discours qui de toute évidence n'est pas le leur (et que souvent elles ne maîtrisent pas) mais qui est celui que la société médiatique attend d'eux. Ceci n'est d'ailleurs pas nouveau: lorsque l'extrême gauche de l'après 1968 a conçu une admiration pour les voyous, un certain nombre de voyous ont commencé à tenir un discours d'extrême gauche (et cela leur a été très profitable... remember Knobelpiess ?).

    Voilà pourquoi la "gauche radicale", de plus en plus tournée vers les classes moyennes, a construit son paradigme non pas autour de prolétaire (devenu un beauf chasseur, raciste, qui bat sa femme et qui vote Le Pen) mais autour de la "victime". Et voilà pourquoi les instruments de la victimisation ("islamophobie", "racisme") deviennent des obsessions.

  30. Nipontchik dit :

    "Déjà, je pense qu’il faut arrêter de poser la politique en termes de moyens et se la poser en termes d’objectifs. La nationalisation des banques, est-elle un objectif en soi ? Ou un moyen au service d’une politique publique ?" (Descartes)

    1 impératif catégorique! Tu copieras cent fois la cri-pure!

  31. Descartes dit :

    @Des pas perdus (#21)

    Pourquoi toujours relancer ces débats stériles ?

    Oh... je dirais que c'est pour me réponser des débats vraiments importants, par exemple, celui de savoir si le PS est venu sur telle réunion, si la FASE peut s'entendre avec le MPEP et vice versa, si une tête de liste départementale dans la région XXX est suffisante pour le NPA ou s'il en faudrait deux, s'il fallait inviter tel ou tel groupuscule à telle ou telle réunion... tous sujets j'en convient absolument vitaux pour l'avenir de la France et de l'Univers. Mais de temps en temps, il faut bien se détendre... ;-)

  32. jean ai marre dit :

    LE DEVOIR D’EXPLIQUER

    Le billet de Jean-Luc Mélenchon me laisse un gout d'inachevé, pourquoi ne parle t il pas de l'action du grand stratège : F. Mittérrand ?

    C'est quand même lui qui a limité et réduit les forces du P.C. N'est ce pas lui qui disait : " La France sera gouvernée au centre ?

    "Ce sont les réponses qui font les bonnes les questions ", mais pour avoir des réponses il faut poser des questions, dirait La Palisse, et si c'était la façon de répondre qui attribuait les critères de qualité ?

    " VOUS VOUS RALLIEZ ?"

    Ma question aura peut être de la valeur si elle appelle une bonne réponse :

    Si en Languedoc - Roussillon, au 2 ° tour, avec un Front de Gauche à + 11 % et un taux d'abstention à 30 %
    Faudrait il voter G. Frêche pour battre la droite ?

    Cette question risque d'être posée ce soir au grand journal.

  33. marc.malesherbes dit :

    @ Descartes (12)

    sur les musulmans "terroristes par culture"

    vous écrivez
    Je ne connais aucun exemple de « kamikaze » juif (ou chrétien, d’ailleurs), alors que les exemples musulmans sont fort nombreux. On ne peut donc pas généraliser le rapport que chaque culture entretien avec le terrorisme

    à nouveau ok sur le fait que les exemples d'attentas suicides effectués par les musulmans sont actuellement plus nombreux. Mais c'est pour moi simplement du au fait que l'attentat suicide est l'arme du faible face au fort, et qu'aujourd'hui les "forts" qui mènent les guerres sont des occidentaux, et les "faibles" situés dans des pays musulmans, dont il est important de capter le pétrole, ou de contrôler les pipe-line.

    Pour bien montrer que ce n'est pas une question de culture musulmane, mais simplement de "situation", je me rappelle avoir lu sur de nombreuses opérations "suicides" menées durant la seconde guerre mondiale par des forces armées américaines / allemandes / russes / japonaises

    Si vous considérez que ce n'est pas valable, car commanditées par des armées (quelle est la différence ?), il y a plus prés de nous les "Tigres tamouls" qui ont mené de nombreuses opérations suicide (leur spécialité) sans que ce soit des musulmans (à ma connaissance, cela devait être majoritairement des hindouistes, car issus du sud de l'Inde).

    Si on remonte dans le temps nous avons eu nos attentats suicide, soutenus par l'église (Henri IV et Ravaillac). Mais le plus bel exemple reste celui de la Bible (Samson). De ce que je connais, seule la religion juive a fait l'apologie de l'attentat suicide dans un de ses textes fondateurs (la religion musulmane promeut le Djihad, ce qui n'est pas exactement pareil).

    nb: en "situation" je suis assez certain que les "juifs religieux" seraient très bons pour les attentats suicides. Ne serait-ce que l'attentat contre Rabin, l'assassin était quasi-sûr d'être arrêté.

  34. jean ai marre dit :

    Et l'Europe dans tout cela ?

    Zhu Min a été nommé conseiller spécial du président du FMI

    Le 24 février, le vice-président de la Banque populaire de Chine, Zhu Min, a été nommé conseiller spécial de Dominique Strauss-Kahn, le président du Fonds monétaire international (FMI).

    La Banque populaire de Chine a publié cette information ce 25 février sur son site officiel. Elle s'est félicitée de la décision du FMI. Depuis ces dernières années, les marchés émergents et les pays en voie de développement jouent un rôle de plus en plus important dans le système économique et financier mondial.

    Le recrutement de professionnels issus de ces régions du monde permet au FMI de s'adapter aux changements de la situation économique mondiale et d'améliorer ses structures d'administration.

    En remerciant le FMI, Zhu Min a déclaré qu'il ferait le maximum pour intégrer les marchés émergents et les expériences des pays asiatiques au FMI. Il souhaite, avec ses collègues du FMI, contribuer à promouvoir une croissance durable et à maintenir la stabilité financière.

    Source: CRI

  35. Pulchérie D dit :

    Et n'est-ce pas un attentat-suicide, dans le plus pur style kamikaze, qu'a réalisé cet Américain du Texas, qui s'est suicidé en lançant son avion contre le bâtiment du fisc qui l'avait ruiné ? Pas musulman, ce mec !
    Et il est vraisemblable que son exemple sera suivi.
    Et ces lycéens américains qui organisèrent une fusillade meurtrière dans un lycée, avant de se donner la mort ?
    Et les moines bouddhistes qui jouaient au bonze qui fume, au Viet-Nam occupé, dans les années soixante ?
    Le nommé dieucartes (ainsi nommé car il joue le rôle du savant absolument universel) prend les participants de ce blog pour des cons, vous le remarquerez vite.

  36. Pulchérie D dit :

    Mon post n° 37 était évidemment destiné à marc.malesherbes (35).

  37. jean dit :

    On apprend aujourd'hui que Mr Sarkozy a remise la Légion d'honneur à l'ancien ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres.Condamné pour blanchiment d'argent

    Renaud Donnedieu de Vabres, a été condamné pour blanchiment d'argent par le tribunal correctionnel de Paris, mais n'a écopé que d'une peine de 15.000 euros d'amende dans le cadre du procès du financement occulte de l'ancien Parti républicain.

  38. Darthé-Payan dit :

    ".Déjà, je pense qu’il faut arrêter de poser la politique en termes de moyens et se la poser en termes d’objectifs. La nationalisation des banques, est-elle un objectif en soi ? Ou un moyen au service d’une politique publique ? Si c’est un moyen, alors la question de l’indemnisation ou du rachat d’actifs n’a pas beaucoup d’importance à ce stade, c’est une pure question d’expédient. Le fait de préciser « sans indemnisation ni rachat d’actifs » semble indiquer que tu te places dans la première hypothèse. Le but ne serait donc pas de se donner un instrument de politique économique, mais de « punir » les banquiers."Personnellement, je préfère réfléchir en termes d’objectifs. Se demander d’abord qu’est-ce qu’on veut comme politique économique, pour ensuite se demander quels sont les leviers sur lesquels il faut mettre la main. Je vois beaucoup de propositions de nationaliser ceci ou cela (»un grand service public du crédit », l’eau, l’énergie) et très peu de propositions sur ce qu’on ferait après. On n’a guère tiré les leçons des nationalisations de 1981…"

    Descartes, en politique et d'ailleurs pour tout chose il faut se donner les moyens pour atteindre les objectifs.

    Oui la nationalisation pour la nationalisation n'a aucun sens. Mais nationaliser pour que l'outil bancaire financier participe au financement de l'économie que soit les investissements, l'épargne ou la consommation. Tout gouvernement doit définir une politique économique publique à la fois de l'outil budgétaire financé par les impôts, la planification qui défini et oriente pour les réalisations du moyen et long terme (car le marché n'a qu'une vision de court terme). Si un pouvoir décide de nationaliser une banque ou les banques c'est dans un but bien précis, c'est transféré à la collectivité les réserves d'argent (dépôt, épargne, liquidité, monnaie,...) dans le but d'en avoir le contrôle et la maîtrise pour avoir les moyens de financer une politique économique industrielle, agricole, de services (financement d'investissement dans le cadre de filières, aide au maintien de l'activité, reconversion nécessaire, financement de projet innovateur, prêts bonifiés, investissement dans la recherche et le développement (atteindre 5 % de notre PIB en matière de recherche et de développement d'ici 2025). L'outil public et collectif de la planification a tout son sens et c'est dans ce cadre là que nous devons prévoir les changements et les transferts du privé vers le public. Ces banques nationalisées seront là pour irriguer l'économie mais de manière maîtrisée et borné par les objectifs fixés par la planification, les plans sectoriels, la loi d'orientation et de programmation de recherche et de développement. 1981 en matière de nationalisation a été un quadruple échec car elle n'ont que trop faiblement participé au financement de l'économie, la planification n'a presque servi à rien et la socialisation n'a point vu le jour sans parler que les condtions sociales n'ont guère étaient améliorées malgré les lois Auroux pour le privé et la loi de démocratisation du secteur public portée par Le Garrec, Le Pors et le premier ministre Mauroy n'a débouché sur rien de bien nouveau.

    "Excellent. Maintenant, il ne faut pas s’arrêter aux « têtes de chapitre », et il faut rentrer dans les détails, là où le diable se trouve. Et ce n’est pas simple, je vais encore replacer ma marotte: si ce n’est plus le marché qui assure l’allocation du capital et la formation des prix, qu’est qu’on propose comme mécanisme à la place ? Les prix et les allocations du capital par un organisme centralisé ?"

    Descartes, je voulais t'épargner et épargner aux autres soixante pages en copier-coller.

    Le projet jacobin en cours de « construction » ne supprimera par le marché mais l'encadrera dans le cadre à la fois de la planification, d"une politique publique de revenu et enfin de contrôle souverain et citoyen. Le pouvoir politique doit se donner les moyens pour contrôler marges et prix et si nécessaire les bloquer. L'outil fiscal peut aider également. Une réforme des circuits de distribution et des intermédiaires doivent permettre d'apurer les effets toxiques du marché. Supprimer le marché oui on le remplace par quoi ? Depuis que le monde est un monde et qu'il y a une ébauche d'échange d'un bien contre un autre et puis un bien contre une valeur argent. Il y a marché. Mais dans les Anciens pays communistes, il y avait le marché même si le pouvoir soutenait en subventionnant les prix.
    Si je me situe dans une analyse marxiste de l'économie, je n'en reste pas là. Je me situe également et prioritairement dans le cadre aussi de l'économie d'intérêt général. C'est quoi l'économie d'intérêt général c'est faire entrer la république dans l'économie avec comme objectif la république sociale ce qui fait de la personne humaine un citoyen et souverain, tant dans la cité, que dans l'économie et l'entreprise. C'est aussi comprendre qu'il y a un intérêt supérieur aux intérêts de classes quel qu'elles soient et que cette politique républicaine d'intérêt général doit être définie et mise concrètement en place en tant que telle. C'est aussi cela d'être républicain, socialiste et jacobin.

  39. Descartes dit :

    @marc.malesherbes (#35)

    sur les musulmans « terroristes par culture » vous écrivez

    Non. Je n'ai rien écrit sur "les musulmans terroristes par culture". Je te serais reconnaissant de ne pas m'attribuer des idées ou des expressions qui ne sont pas les miennes.

    à nouveau ok sur le fait que les exemples attentats suicides effectués par les musulmans sont actuellement plus nombreux.

    Soyons précis: ce n'est pas qu'ils soient "plus nombreux", ce sont pratiquement les seuls. Je ne connais pas d'exemple d'attentat suicide commis par un chrétien ou un juif. Pas un seul.

    Mais c’est pour moi simplement du au fait que l’attentat suicide est l’arme du faible face au fort, et qu’aujourd’hui les « forts » qui mènent les guerres sont des occidentaux, et les « faibles » situés dans des pays musulmans, dont il est important de capter le pétrole, ou de contrôler les pipe-line.

    Les résistants européens de la période 1939-45 n'étaient pas eux aussi des "faibles face aux forts" ? Pourtant, je ne connais pas un seul acte de résistance qui soit un "attentat suicide". L'histoire du monde judéo-chrétien est remplie de faibles qui ont fait face aux forts, et pourtant les recours aux actes suicidaires est extraordinairement rare (et dans la culture occidentale associé généralement à la maladie mentale). Cela indique qu'il faut chercher l'explication de l'usage par les musulmans de ce type "d'arme" dans quelque chose d'autre qu'une simple question de rapport "de faible au fort". Il y a quelque chose de tanatique dans la culture de l'islam qui n'existe pas (ou plus) dans les autres grands monothéismes.

    Pour bien montrer que ce n’est pas une question de culture musulmane, mais simplement de « situation », je me rappelle avoir lu sur de nombreuses opérations « suicides » menées durant la seconde guerre mondiale par des forces armées américaines / allemandes / russes / japonaises

    Faut faire attention aux mots: ce qu'on appelle "opérations suicides" dans ce contexte n'est pas la même chose que dans le cas des "attentats suicides". Les opérations auxquelles tu fais référence étaient des opérations dont les participants avaient une faible chance de revenir vivants... mais cette possibilité existait toujours. Je ne connais pas de cas ou des soldats américains, allemands ou russes (laissons de côté les japonais) aient exécuté des opérations qui ne laissaient aucune chance de survie en pleine connaissance de cause. Si tu as des exemples, je t'en prie...

    Il n'y a que les japonais qui aient utilisé systématiquement les "attaques suicides" (les fameux kamikazes). Il serait intéressant d'ailleurs de comparer les éléments qui sont communs aux deux cultures et qui permettent à la société d'exiger (et aux individus d'accomplir) ce genre de sacrifice, impensable dans notre culture.

    Si vous considérez que ce n’est pas valable, car commanditées par des armées (quelle est la différence ?),

    Je pense avoir été clair sur le fait que ce n'est pas là ou se trouve le problème.

    Il y a plus prés de nous les « Tigres tamouls » qui ont mené de nombreuses opérations suicide (leur spécialité) sans que ce soit des musulmans (à ma connaissance, cela devait être majoritairement des hindouistes, car issus du sud de l’Inde).

    Les tamouls sont en grande majorité hindouistes. Mais je n'ai jamais dit que l'islam soit la seule culture qui rend possible les opérations suicide. J'ai comparé l'islam aux deux autres grands monothéismes (chrétien et juif). Je suis persuadé qu'il y a d'autres cultures qui justifient le suicide au nom d'un idéal supérieur. Il serait d'ailleurs intéressant de faire une étude comparative de ces cultures pour mieux comprendre le phénomène.

    J'attire aussi ton attention sur le fait que l'exemple des Tigres Tamouls invalident ton argument selon lequel l'opération suicide dérive d'une problématique de combat "du faible au fort". Les Tigres étaient en effet en position de force lorsqu'ils ont commencé à utiliser ces méthodes...

    Si on remonte dans le temps nous avons eu nos attentats suicide, soutenus par l’église (Henri IV et Ravaillac).

    D'ou sort-tu que l'attentat commis par Ravaillac était un "attentat suicide" ?

    Mais le plus bel exemple reste celui de la Bible (Samson).

    Un exemple mythique. Qui d'ailleurs est donné par la Bible en contre-exemple: Samson ne fait que payer le prix de sa folie pour avoir fait confiance à Dalila.

    De ce que je connais, seule la religion juive a fait l’apologie de l’attentat suicide dans un de ses textes fondateurs (la religion musulmane promeut le Djihad, ce qui n’est pas exactement pareil).

    Alors faut relire tes classiques. La religion juive interdit le suicide, et cela quelque soit la cause. Elle interdit même le martyre: selon le Talmud, la vie est le bien le plus précieux, et si le fidèle a le choix entre la mort et la conversion à une autre religion, il doit se convertir.

    Quant à l'islam, je ne connais pas assez les textes pour te dire quel précisément le statut de l'attentat suicide. Mais le Coran glorifie en permanence le martyr, d'où ou peut déduire que le sacrifice de sa vie pour la foi est probablement non seulement licite mais encouragé. Quoi qu'il en soit, les faits montrent sans ambiguïté que des trois grands monothéismes, il n'y a qu'un seul qui admet aujourd'hui ce type de pratiques.

    nb: en « situation » je suis assez certain que les « juifs religieux » seraient très bons pour les attentats suicides.

    Tu en est peut-être certain, mais c'est une "certitude" qui n'a aucune base factuelle. Il n'existe pas d'exemple d'attentat suicide commis par les "juifs religieux". D'ailleurs, je te le répète, le Talmud interdit formellement ce type de pratique. Il te faudrait donc un "juif religieux" qui en plus accepte de violer le Talmud...

    Ne serait-ce que l’attentat contre Rabin, l’assassin était quasi-sûr d’être arrêté.

    Certes. Mais entre "arrêté" et "mort", il y a une marge très appréciable. Si tu transformes tout attentat ou le responsable est "quasi-sûr d'être arrêté" en "attentat suicide", ça va faire du monde...

  40. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    Les peuples se fâchent. C’est le Figaro qui le révèle. http://www.lefigaro.fr/international/2010/02/24/01003-20100224ARTFIG00506-afghanistan-la-solidarite-des-allies-se-fissure-.php

    La défection des Pays-Bas a déclenché la tombée des masques. L'impopularité croissante de la guerre se révèle.
    Les 2800 Canadiens, avec leur 140 tués « sont près de la porte de sortie. « Allemagne, France, Italie, Pologne ou Espagne, la pente de l'opinion est partout la même chez les grands contributeurs du continent à la Force internationale de l'Otan. »
    Dans le même numéro du Figaro : L'armée américaine peine en Afghanistan. L'opération «va plus lentement que prévu», a reconnu de son côté le secrétaire à la Défense, Robert Gates, lundi.
    «Nous devons souvent choisir entre exposer nos hommes ou exposer les civils», confiait lundi dans le Washington Post un officier plongé dans les affres de décisions quotidiennes déchirantes, alors que l'Amérique a déjà perdu 1 000 hommes en Afghanistan. Les cas de défection de soldats vers les rangs talibans sont également fréquents, montrant toute la précarité du terrain sur lequel évolue l'armée américaine.

    Le Monde n’est pas en reste : http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/22/les-europeens-sceptiques-sur-leur-participation-a-la-guerre_1309613_3214.html Afghanistan : les Européens sceptiques sur leur participation à la guerre

    Robert Gates : L'Europe est trop pacifiste Malgré les gigantesques moyens mis en œuvre, l'"alliance" qui mène la guerre en Afghanistan est apparemment en mauvaise posture et ne souffre aucune défection ni politique ni militaire ni financière. l'OTAN souffrait d'un déficit de 640 millions d'euros. Les Européens ont également été accusés de ne pas fournir suffisamment d'avions et d'hélicoptères en Afghanistan, ce qui "impacte directement les opérations en Afghanistan", selon Monsieur Gates.
    http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13475&type=analyse

  41. dorant dit :

    Languedoc : Frêche très largement en tête dans un sondage BVA
    Nouveau sondage "régionales" BVA :
    Liste Frêche : 32 %
    UMP : 26 %
    Europe-écologie : 10 %
    Liste Mandroux : 9 %
    FdG/NPA : 7 %
    Liste FN : 7 %
    Hypothèses de second tour : quelques soient les configurations, la liste Frêche l'emporterait très facilement.
    Les sondages sont quand même concordants depuis un bon mois. A la fois sur les trois premiers et sur la nette avance de Georges Frêche.
    Sa campagne de terrain, très "régionalisée", voire anti-Parisienne semble payer. Les sondages ne marquent pas non plus de dynamique pour la liste Revol.
    Comme disait Pierre Laurent, méfions-nous des "additions électorales fictives"... L'addition FdG+NPA n'obéit pas aux règles arithmétiques ordinaires..et risque d'aboutir à de la déperdition.

  42. Pulchérie D dit :

    @ marc.malesherbes (35)

    Encore un exemple :

    Jules Roy, dans son admirable livre La Bataille de Dien Bien Phu, (Julliard, 1963)
    a décrit comment, durant les assauts Viets, des soldats se précipitaient sur les meurtrières pour boucher avec leur corps le feu des armes françaises.
    L’Islam n’ a jamais pris pied au Viet-Nam

  43. en visite dit :

    Mais, Pulchérie, cela relève de l'héroïsme en situation de guerre, de même qu'on a vu des mères sacrifier leur vie pour sauver leur enfant!

  44. Michel Matain dit :

    @ 44 dorant

    Les sondages sont souvent réalisés téléphoniquement sur des groupes de 800 personnes environ. C'est très peu.
    Surtout si on considère qu'il va y avoir environ 40% d'abstention, ça ne représente plus que 500 personnes qui donnent une opinion. 1 % des suffrages exprimés représentent 5 personnes sur un sondage pareil. Autrement dit le pourcentage normal d'erreur est énorme.

    Quans on voit qu'entre deux sondages publiés à quelques jours d'écart le Front de gauche passe de 7 à 11 % pour la région Languedoc Roussillon, ça laisse la porte ouverte à toutes les manipulations d'un côté et à tous les espoirs de l'autre !

  45. Descartes dit :

    @Darthé-Payan (#49)

    Descartes, en politique et d’ailleurs pour tout chose il faut se donner les moyens pour atteindre les objectifs.

    Voyons donc voir quels sont les objectifs d'abord. Il sera ensuite toujours temps de réfléchir aux moyens.

    Si un pouvoir décide de nationaliser une banque ou les banques c’est dans un but bien précis, c’est transféré à la collectivité les réserves d’argent (dépôt, épargne, liquidité, monnaie,…) dans le but d’en avoir le contrôle et la maîtrise pour avoir les moyens de financer une politique économique industrielle, agricole, de services

    Attends un instant... mais les réserves d'argent (dépôt, épargne... mais que vient faire ici la "liquidité" et la "monnaie" ?) n'appartiennent pas à la banque, mais aux déposants. Dois-je comprendre que ta "nationalisation" serait en fait une confiscation des dépôts et de l'épargne ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu est en train de dire ?

    Lorsqu'on nationalise la banque, ce qu'on fait c'est de mettre dans les mains de l'Etat (et donc de la collectivité) le contrôle de la politique de crédit. C'est tout. Le fait de nationaliser n'apporte pas grande chose en termes de moyens. Les moyens ne peuvent provenir que des particuliers (à travers les dépots et les souscriptions) et de l'Etat (à travers les impôts). Les banques ne sont que les distributeurs de ces moyens. La nationalisation de la banque permet tout au plus de choisir quels sont les projets qui seront financés (et à quel taux) et quels projets ne le seront pas. Les banques ne peuvent "irriguer" que si elles sont elles mêmes alimentées en eau...

    Le projet jacobin en cours de « construction » ne supprimera par le marché mais l’encadrera dans le cadre à la fois de la planification, d »une politique publique de revenu et enfin de contrôle souverain et citoyen.

    Désolé si cela t'offense... mais il y en a marre des formules creuses. Je suis d'accord, ça sonne joli mais... Ça veut dire quoi concrètement un "contrôle souverain et citoyen" ? Et en quoi consistera concrètement cet "encadrement du marché" ? Il ne faut pas soixante pages de copier-coller pour répondre à ces questions. Il faut se positionner sur des question précises.

    Le pouvoir politique doit se donner les moyens pour contrôler marges et prix et si nécessaire les bloquer.

    En d'autres termes, le pouvoir politique fixe les prix ? Oui ou non ? Et si oui, en fonction de quoi ?
    Je crois qu'il faut nous poser nous mêmes ces questions et essayer d'y répondre. La fixation administrative des prix a montré qu'elle pouvait être la source d'énormes dysfonctionnements. Et même remarque pour ce qui concerne l'allocation du capital. Il faut tirer les leçons de ces échecs, et proposer des mécanismes nouveaux avec suffisamment de précision pour être crédibles. Répéter "planification, planification, planification" comme un mantra ne me paraît pas une bonne méthode.

    Mais dans les Anciens pays communistes, il y avait le marché même si le pouvoir soutenait en subventionnant les prix.

    Le marché, ce n'est pas le fait d'échanger des biens contre d'autres. Le marché est avant tout un mécanisme de fixation des prix et d'allocation des ressources. Dès lors que le "pouvoir" fixe l'un et l'autre, il n'y a plus de "marché". C'était le cas dans les anciens pays communistes (à moins que tu fasses référence au marché noir...).

    Je me situe également et prioritairement dans le cadre aussi de l’économie d’intérêt général.

    L'ennui, c'est que l'économie c'est avant tout le lieu ou se confrontent des intérêts particuliers. Les libéraux comptaient sur "la main invisible du marché" pour dégager l'intérêt général à partir des intérêts particuliers. Qu'est ce que nous proposons comme alternative ? Le "contrôle souverain et citoyen", qui ne veut rien dire ?

  46. André Assiétoi dit :

    @ Dorant

    "Sa campagne de terrain, très « régionalisée », voire anti-Parisienne semble payer. Les sondages ne marquent pas non plus de dynamique pour la liste Revol.
    Comme disait Pierre Laurent, méfions-nous des « additions électorales fictives »… L’addition FdG+NPA n’obéit pas aux règles arithmétiques ordinaires..et risque d’aboutir à de la déperdition."

    Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Tu as les chiffres du précédent sondage BVA fait dans les mêmes conditions ? On ne peut tirer aucune conclusion à partir d'un seul sondage. Encore moins en le comparant avec un sondage fait par un autre organisme dans des conditions différentes.

  47. Pulchérie D dit :

    @ en visite (46)
    Mais bien sûr, mais il y a sur ce blog un islamophobe invétéré qui soutient que les musulmans seuls sont capables
    de jouer le rôle de kamikaze, car cela fait partie de leur culture islamiste qui les incline au terrorisme !
    Donnez-vous la peine de remonter le flux de messages.

  48. danouche dit :

    Ayant été militante syndicaliste pendant 28 ans,ayant toujours soutenu et voter très souvent pour la PCF,je suis contente de constater que ce nouveau parti détermine réellement une gauche franche sans alliance avec le modem ou à des fins personnels,je suis ton blog régulièrement et j'adhère complétement à tes analyses et ta franchise (d'ailleurs je souhaite adhérée à ce parti).Je me suis retirée de toutes ses activitées car je ne me retrouvais plus,mais ce n'est pas facile de faire l'autruche quand on voit comment notre pays est dirigé en créant de plus en plus de pauvreté d'un coté et de plus en plus de richesse de l'autre.Me voila tout juste à la retraite mais tu m'as fait réagir, je vais continuer avec vous.Je suis dans la région Centre et crois moi à ma façon je vais militer pour ces élections et pour la suite.A bientot,il ne faut jamais baisser les bras(sourire)


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