10fév 10

Elections régionales, parlement européen, industrie automobile

Néron, le téméraire et même Estrosi!

070220102740Cette note parle de Frèche, du parlement européen, de Nancy, de Charles le téméraire, du froid, du train et de l’industrie automobile. Ca fait quand même beaucoup. Mais quand j'écris, j'écris pour de bon. 

 

 

NERON ET LES ELEPHANTS

Je n’ai pas vu mais on m’a raconté. Frèche en majesté sur la Quatre ! Il joue sa partie avec pugnacité. Il parait qu’il va faire le tour des plateaux de télé et radio. Les médias ont décidé que ce serait le match Mandroux/Frèche. Le reste n’existe pas pour eux. Toute la vie politique, péniblement reconstruite en dehors du cirque local, est ravagée en quelques jours ! Tout ça par ce que Frèche a trouvé avec Mandroux pire éléphant que lui pour circuler dans les magasins de porcelaine ! Saluons l’immense talent des stratèges de la rue de Solferino ! Depuis qu’ils ont décidé de faire la liste Mandroux, Frèche a gagné cinq points dans les sondages et toutes les listes de gauche 070220102741sont rabattues à la limite de la barre des dix pour cent. Seuls de graves paranos diraient que de tels stratèges sont en train d’assurer la réélection de Frèche. Ils auraient alors empêché qui que ce soit d’autre qu’eux d’ouvrir une alternative. Ainsi ne seraient-ils pas privés demain de l’accès au pouvoir régional. Des gens normaux diront juste que c’est une manœuvre particulièrement mal conçue. Il est vrai qu’en faisant campagne contre une personne on ne va pas bien loin. Mais le PS n’a rien à perdre dans cette affaire. Pile ses mandroutistes sont élus, face ses fréchistes sont élus. En effet dans cette histoire pas un des membres de la liste Frèche, c'est-à-dire les 90 % du PS réel de la région, n’est exclu du PS. A tous les coups on gagne ! Nous tous qui avons des années de lutte contre ce système nous serions alors sacrifiés sur l’autel de l’image de Martine et des autres pures bonnes consciences certes un peu tardives et poussives de la rue de Solférino. Le fétiche pantelant de Mandroux sera abandonné des stratèges solfériniens aussi vite qu’ils l’ont lancé dans le jeu de quilles ! Bien sur, chaque jour qui passe, les grands esprits qui sont en train de créer ce gâchis nous pressionnent pour que nous courrions tous nous inscrire sur la liste de «la seule qui, peut gagner», celle là même qui est en train de faire perdre tout le monde ! Mais nous sommes pugnaces et méthodiques. La campagne avance, les soutiens s’affirment. Revol a de bons nerfs d’acier. Son attitude tranquille et sa patience à décliner dans tous les registres son programme sont entendues et appréciées. Le reste nous sera donné par surcroit.

NANCY DANS LE FROID

 Il y avait déjà quelque temps que je n’avais pas senti cette sorte de bise glaciale sur le visage. Avec quelques flocons qui virevoltent le tableau est complet qui me ramène à ces jours de Jura ou je courais la campagne avec le chien. Le froid n’a pas la même qualité dans l’est de la France et à Paris. Ici c’est Nancy. Je me doutais que cette sorte de froidure donnerait de la neige. Je me souviens soudain que Charles le téméraire fut tué ici dans au cours d’une bataille à peine livrée où les siens étaient déjà mi-morts avant d’avoir commencé. Il faisait très 34froid. Autant qu’à présent sans doute. On retrouva la dépouille du grand duc d’Occident à demi mangée par les loups. Sa superbe avait été vaincue par la longue patience à la manœuvre du roi Louis XI. Et par sa propre bêtise et fatuité. A Nancy, je suis venu soutenir le Front Lorraine de gauche. C’est un nid de rebelles. En plus des miens, des écolos alternatifs (dont la tête de liste régionale), gauche unitaire, m’pep et ainsi de suite, il y a les communistes du bassin sidérurgique qui ont décidé de faire équipe avec le «Front Lorraine de gauche», sept conseillers généraux communistes sur huit en Meurthe et Moselle, la jeunesse communistes et bien d’autres. On ne sait pas ce que ça donnera sur le plan électoral. Mais tout ce qui est gagné en fraternité n’est pas près de se perdre.

LORRAINNE CŒUR D’ACIER

J’ai fait le saut ici, à Nancy, depuis Strasbourg. Par la même occasion je découvre les militants locaux du Parti de Gauche venus en délégation des quatre départements de la région. Ceux-là ne montent jamais à Paris. Et ils sont si loin des circuits de transport rapide ! Puisque j’y suis, je dois mentionner, à l’intention des amoureux du rail comme je le suis moi-même, que j’ai découvert aussi la gare «lorraine TGV». Une merveille avec une enseigne lumineuse gigantesque, pas écolo pour un rond! Mais elle est installée en plein champs selon la tradition des coins de France où l’on n’a pu s’accorder entre villes pour l’arrêt du 20train. Comme en Picardie ou à Montchanin en Saône et Loire ! Dans ce coin sinistre, battu par une bise sibérienne, il faut donc venir en voiture, pour prendre le train. Hum ! Dans l’obscurité gelée l’imagination va son chemin. Peut-être est-ce là que gisait le cadavre du téméraire et peut-être y a-t-il des loups qui dévorent encore les voyageurs assommés par le froid. On poireaute avec Brigitte, Rémy son couteau suisse, et François. Pas de buvette à l’horizon ! Un hall de gare. Mais un cadre somptueux qu’illuminent d’improbables lustres. 180 kilos pièces ! De toute beauté, il est vrai. Un écriteau m’apprend qu’ils ont été fabriqués par l’entreprise Saint Louis et je me promets d’y faire un saut, la prochaine fois que je reviendrai dans ces parages, si on m’y invite. Le chef de gare, que je croise tandis qu’il prépare l’arrivée du train, d’entrée m’appelle Jean-Luc. Je ne le connais pas et lui non plus. Je suis ému par cette familiarité qui n’était nullement irrespectueuse, bien au contraire. Je reviens au Parti de gauche en Lorraine. Ici pas de querelle de personnes pour les places, pas de geyser de discours fielleux sur la démocratie tenus par les battus des investitures, pas de trotskistes infiltrés qui terrorisent du verbe de maigres cohortes d’aigres coupeurs de cheveux en quatre. Le parti de gauche en Lorraine est une petite troupe opiniâtre et militante, composée d’élus de base, conseillers généraux et municipaux, de prof retraités ou pas et de responsables syndicalistes cégétistes, du textile notamment et du transport. Il ya aussi, plus un groupe de jeunes, étudiants et dirigeants de l’UNEF, et de jeunes ouvriers. Surprise agréable, les jeunes sont tous marxistes (marxien précise un étudiant !) Un bol d’oxygène intégral !

LE PERE PEINARD

J’ouvre le journal et je tombe sur le portrait de mon ancien ami et collègue sénateur, Jean-Pierre Masseret que j’ai connu partisan d’Henri Emmanuelli avant de le trouver groupie de Ségolène royal. Aujourd’hui il prétend « unir du NPA au Modem » ! Je déplore qu’il ne mentionne pas le Père Noël et la fée Clochette pour son projet car l’un et l’autre suivront surement aussi le mouvement derrière Masseret le jour où ses trouvailles stratégiques auront un sens concret. Les nôtres ici sont en bataille pour empêcher la gauche de finir en pantoufles politiques ! Car la dynamique impulsion du président Masseret est celle dont le journal du coin annonce qu’elle crée une campagne « peinarde » ! Pas pour dire qu’il se la coule douce puisqu’il est certain de gagner comme tous les socialistes, mais pour dire qu’il est à la peine parce que personne ne vient à ses réunions. Ni supporters ni opposants, que des obligés réunis dans une ambiance ouateuse de semi coma politique ! Moi, pour être entendu dans la salle comble du bistrot où l’on se réunissait, j’ai du grimper sur un banc aux côtés de Philippe Leclerq notre tête de liste et de Serge de Carli le président de notre comité de soutien, un communiste grand teint, président du groupe communiste au conseil général de Meurthe et Moselle. Les deux ont fait le tour des questions politiques du coin dans leurs discours. Et moi ? Le reste. Ici, dans cette salle, c’est Lorraine cœur d’acier. On se remplit les poumons de l’air de la lutte implacable et du salariat à tête de pioche. Je recharge les batteries !

BOUILLIE EUROPEISTE

A présent je suis écœuré ! Et pourtant je suis blindé ! Dans l’hémicycle du parlement de Strasbourg, viens de parler le lamentable Martin Schultz, grand chef de « l’alliance progressistes des socialistes et des démocrates ». Beuark ! Il vient d’annoncer sa capitulation sans condition à la commission qui vient chercher son investiture. Il ne faut pas que « l’idéologie bloque l’Europe» caquète-t-il dressé sur ses ergots de pseudo réformiste! On a bien ri sur les bancs de gauche ! Et il a conclu «vous avez notre confiance pour les cinq ans qui viennent» après avoir rappelé que trois des sept vices présidents sont sociaux 090220102746démocrates ! Ce que Cohn Bendit a qualifié d’un mot : « nous avons assisté à la coalition des hypocrites » Brocardant les pauvres sociaux démocrates, il lance « ils sont incapables de dire pourquoi ils soutiennent cette Commission mais moi je vais vous le dire : c’est parce qu’ils soutiennent leurs commissaires ». Ce que le Martin Schultz confirme lamentablement : «quand on exige 100% de résultat et qu’on obtient 50% notre tache n’est pas de voter contre… Même dix pour cent c’est bien !» avec des adversaires pareils la droite n’a pas besoin d’amis ! Car je rappelle qu’il s’agit de participer à une commission totalement dominée par les néo libéraux ! Et que même dans cet attelage contre nature les sociaux démocrates sont très loin de former 50% du collège !

LE VER SE TORTILLE SUR L’HAMECON

Inutile de préciser que la droite n’a pas finit de rire de ce genre de palinodie. Le Martin Schultz se tortillait comme un vers sur son hameçon au cours d’une allocution ponctuée de ricanements et d’éclats de rire. Si bien que, au nom du PPE, la droite européenne, l’UMP Joseph Daul a pu déclarer moqueur : « le PPE était le seul à présenter un candidat à la présidence de la commission avec monsieur Barroso ! La prochaine fois les autres groupes devraient aussi en présenter un, ce serait mieux pour la démocratie et ça éviterait à certains de faire une campagne « stop Baroso » et de voter pour sa commission après ! » C’est exactement ce que j’ai moi-même dit ! Sauf que ce n’est pas «la prochaine fois» qu’il faudrait présenter un candidat, mais cette fois ci ! On se souvient que les sociaux démocrates ne se sont évidemment pas précipités pour présenter une alternative à Baroso. De leur côté les socialistes français qui avaient d’abord juré par la voix de Martine Aubry qu’il y aurait un candidat ont ensuite disparus du paysage sans autre forme d’explication! Pourtant les sociaux démocrates dirigent trois gouvernements. Ils sont donc en état de proposer un candidat. Et ils sont ici le deuxième groupe de députés. Le bilan est nul ! Les trois chefs de gouvernement sociaux démocrates ont soutenus la candidature de Baroso !

BAVARDAGES SOCIALISTES

Dans ce contexte le reste des interventions venant de ces bancs notamment celles des socialistes français est tellement en dessous de la main que c’est à pleurer. Ainsi quand Catherine Trautmann s’indigne : « les auditions ont confirmé nos craintes » Ah ! Mais quelles craintes ? La politique sociale, l’atlantisme ? Non ! Rien de tout cela. Son indignation est totalement formelle : «les auditions ont confirmé nos craintes : la seule priorité de ce collège sera de ne pas gêner le conseil ». Travailleurs de tous les pays, mobilisez vous pour que la commission ne soit pas au service des gouvernements que vous avez élu, c’est le nouveau drapeau de lutte que vous propose les socialistes français. Sans oublier la mise en garde d’Harlem Désir qui condamne l’approbation « d’une commission faible qui ne sortira pas l’Europe de la crise ». Plus politicien tu meurs ! Ne pleurons pas trop, les socialistes français ont voté contre Baroso et sa commission. Au contraire de tous les autres socialistes européens. Je pourrais moquer leur isolement, leurs hypocrisies et le reste. Mais je ne le ferai pas et je pense qu’il ne faut pas le faire. En effet, tant qu’ils conservent cette distance avec la capitulation pure et simple de leurs homologues sociaux démocrates européens, l’avenir de la gauche reste ouvert en France. Décrocher le Parti socialiste français du bloc européiste social démocrate est un objectif politique en vue de la refondation de la gauche en France.. Bon après cela, que sauront les français de tout cela ? Rien, comme d’habitude. Le dégout est général, il est vrai ! Le Quotidien «Les dernières nouvelles d’Alsace» appelle cela « la guéguerre des étoiles » et folklorise ce débat. Ce qui signifie que les grands champions du bourrage de crane européiste eux-mêmes pensent que tout cela est une mauvaise plaisanterie. « Le parisien », autre journal populaire y consacre une brève de dix lignes.

UN RUDE MOMENT

Je voudrai revenir sur le grand jury «RTL-Le figaro-LCI» Finalement il a 070220102738été moins question de ce qui avait été prévu et davantage de sujet étaient totalement imprévus. Ce n’est pas grave mais frustrant pour ce qui a été préparé sans venir sur la scène. C’est risqué quand on vient sur des sujets que l’on a moins préparé ou pas du tout. Il faut alors improviser. Ce n’est rien quand il s’agit de dossiers thématiques car il est bien rare qu’il y en ai d’absolument neuf et qui n’ai pas déjà donné à travailler dans un passé récent. Mais quand on vient sur des questions à la frontière des personnes et de la politique, c’est plus périlleux. Par exemple si la première dépêche qui est tombée portait sur ce que j’ai dit a propos de Strauss Kahn, je peux avouer que cela a été totalement improvisé quand aux formules utilisées. Je suis assez satisfait de la réplique et je n’y changerai rien s’il fallait y revenir. Mais je le signale pour la gourmandise des lecteurs de ce blog.

UN BON MOMENT

Mais ce « Grand Jury » RTL Le Figaro LCI a été un moment que j’ai apprécié parce qu’on y a pas mal parlé du fond. En particulier j’ai été ravi de pouvoir enfin une fois parler de politique industrielle grâce aux questions de Revel de LCI ! J’ai donc apprécié l’émission en dépit des erreurs que je me reproche d’y avoir fait : termes erronés, mots oubliés, raisonnements inachevés. Et en dépit des sujets que l’on n’a pas eu le temps de traiter comme la crise financière en Europe ou la question de la dette en France. Ce qui est réconfortant c’est le nombre des échos, mails et sms reçus en retour. Mais je reste sur ma faim a propos d’une question. Je veux donc y revenir. Il s’agit de la question de l’automobile. Je trouve que je n’ai pas su me donner le temps de développer mes arguments. Je refusais de me dire « d’accord avec Estrosi » pour la raison que cette façon de formuler ma pensée sur le sujet aurait dénaturé ma façon de voir les choses. Et comme je savais 070220102736qu’il n’y avait plus le temps de venir sur le fond du dossier, j’ai botté en touche. Quand Aphatie me demande si les voitures françaises doivent être fabriquées en France, « comme le dit Estrosi » je réponds « ca se discute ». Mais justement on n’a pas eu le temps d’en discuter. Ce qui se discute c’est ce que dis monsieur Estrosi. J’y viens donc.

FAITS ET MOUVEMENTS DE MENTONS

Ici je mets de côté le modèle de civilisation que portent l’automobile et son impact écologique. Je m’en tiens à la logique interne du dossier Commençons par rappeler l’enjeu de ce secteur sur l’emploi. La France est le quatrième producteur automobile mondial. La Chine vient en effet de nous prendre la troisième place. Ce secteur génère 2,5 millions d’emplois soit 10 % du total des emplois du pays. On décompte 700 000 emplois dans la production automobile en général entre les constructeurs et les équipementiers. A ceux là il faut ajouter 1,8 millions d’emploi qui en dépendent directement dans les garages, routes etc. On comprend pourquoi Estrosi se sent tenu de dire quelque chose, dans le style des mouvements de menton familiers à l’équipe Sarkozy. La réalité aurait mérité qu’on s’y arrête. A en croire l’UMP, Sarkozy et Estrosi auraient empêché la délocalisation de la production de la Clio IV vers la Turquie. Que vaut cet engagement ? Ce que valent les paroles de patrons et de d’UMP en général. Pas grand-chose. Car la production de la Clio 4 ne devrait commencer que dans 3 ans. D’ici là, Renault a donc le temps de changer d’avis. Comme l’avait fait Mittal en dépit de ses promesses à Sarkozy de sauver l’emploi à l’aciérie de Gandrange. D’autant que la délocalisation de la production des Clio (génération 3 actuellement) est déjà bien avancée. 60 % des Clio sont déjà fabriquées à Bursa en Turquie. Il s’y produit 175 000 voitures par an. Et il ne reste plus à Flins que 40 % de la production 125 000 voitures par an. Ce qu’ont obtenu Sarkozy et Estrosi, c’est donc juste le statu quo sur cette situation déjà très dégradée. Voila pourtant comment Claude Guéant sur Europe 1 le 16 janvier 2010 a présenté les choses : « La décision prise par Renault nous donne tous les apaisements. »Apaisés de tous les pays réjouissez-vous.

SARKOZY INVENTE L’EAU CHAUDE et FROIDE

 Ce n’est pas tout. Sarkozy aurait aussi obtenue davantage de Renault selon le même Claude Guéant toujours sur Europe 1 le 16 janvier 2010. Une prouesse pour celui qui avait oublié de prendre des actions et des sièges au conseil d’administration des banques quand il était en train de les gorger d’argent. Cette fois ci, changement de tableau. Il aurait obtenu « la proposition que désormais un représentant de l'Etat siège au comité stratégique de Renault » ! Quel exploit ! Malheureusement pour la crédibilité de monsieur Guéant: un tel comité stratégique existait déjà chez Renault. Il s’appelle Comité de stratégie internationale et il compte déjà un représentant de l’Etat en la personne de Catherine Bréchignac ! La pauvre ! Son patron l’a oublié ! 2videmement le ridicule était très grand. C’est sans doute pourquoi, histoire de jouer le jeu de la communication de l’Elysée, Renault a annoncé la création d’un nouveau comité stratégique … Mais attention, une précision fondamentale a été donnée : ce comité sera certainement rattaché ou fusionné avec celui qui existe déjà. Ouf ! On a frôlé la dépense inutile. De toute façon à quoi bon s’énerver. Renault a en effet précisé qu’il n’aurait qu’un rôle d’ « information et consultation ». Et nullement de décision. Les décisions sur la stratégie industrielle de Renault sont en effet prises ailleurs … aux Pays-Bas où se tient chaque mois le directoire de la holding Renault-Nissan. Sans l’Etat français qui n’est représenté que dans le conseil d’administration de Renault SA qui entérine ce que décide la holding mère.

ET LES AUTRES DELOCALISATIONS DE RENAULT

Cette affaire concernant la Clio n’est que l’arbre qui cache la forêt des délocalisations organisées par Renault, et sur lesquelles Sarkozy et Estrosi n’ont rien dit. En attestent deux exemples récents. Au Maroc d’abord. En 2008, Renault a signé un accord avec le Maroc pour construire une gigantesque usine sur 300 hectares à Tanger, pour 600 millions d’euros d’investissements. L’objectif étant de passer de 30 000 véhicules produits au Maroc à 200 000 puis 400 000 par an. Mais ces voitures ne seront pas destinées aux marocains. 90 % de la production, centrée sur la gamme économique Logan, sera destinée à l’exportation hors du Maroc. Renault a présenté ce projet comme ayant vocation à devenir « le site le plus compétitif du monde » pour le groupe. Ce n’est pas tout. Voici l’Inde ! Toujours en 2008, Renault a finalisé avec l’Inde un accord industriel pour construire une grande usine à Chennai pour sa filiale Nissan. Pour 780 millions d’euros d’investissements et un objectif de 400 000 véhicules produits par an. Et ces voitures ne sont pas seulement destinées au marché indien comme l’a indiqué le n°1 de Nissan lui-même : « l'Inde sera une nouvelle base d'export qui permettra à Nissan d'être compétitif dans la chaîne d'approvisionnement internationale. » Les premières voitures sont sorties de l’usine en janvier 2010. Estrosi ment donc ouvertement quand il affirme : « une voiture française, destinée à être vendue en France, doit être fabriquée en France ! » On comprend pourquoi je ne pouvais accepter, même pour une simplification de fin d’émission de me dire d’accord avec l’idée que les voitures françaises doivent être produites en France, « comme le dit monsieur Estrosi ».

L’EUROPE ? UNE NUISANCE PERMANENTE

De toutes les façons, quelques soit le mauvais coup, l’union Européenne, «qui protège » gnagni gnaga n’est jamais loin pour donner le coup fatal. La commission est le meilleur allié des délocalisateurs à la direction de la régie Renault. Dès l’annonce du Plan français d’aide à l’automobile, la Commission avait déclaré le 10 février 2009 que « toute obligation de garder une unité de production en France rendrait ces aides illégales ». Et à l’issue du Sommet européen du 2 mars 2009, la Commission s’était réjouie d’avoir obtenu de la France que « les conventions de prêt avec les constructeurs automobiles ne contiennent aucune condition relevant de la localisation de leurs activités en France. » En clair : au nom de la libre concurrence, les constructeurs doivent avoir le droit de délocaliser. C’est ce que Nelly Kroes, la commissaire à la concurrence a encore rappelé à la France début janvier 2010. Un zèle libéral qui lui vaut d’être promue vice-présidente dans la nouvelle commission Baroso. Celle que viennent d’investir… les députés européens de l’UMP !

LES FRANCAIS ONT DES DROITS SUR RENAULT !

L’argent public des français est fortement mis à contribution dans Renault. Cela nous donne des droits. L’Etat possède encore 15 % du capital de Renault et il dispose de 18 % des droits de vote. Deux administrateurs de l’Etat siègent pour cela au Conseil d’administration de Renault. L’Etat est donc le premier actionnaire de Renault. Pour mémoire, la part de l’Etat était majoritaire jusqu’en 1996. Là, l’excellent monsieur a bradé les avoirs de l’Etat en le faisant passer de 54 % à 46 %). Puis les gouvernements de droite ont encore réduit la part de l’Etat en 2002 et 2003 en la faisant alors descendre de 28 % à 15 %. Par contre, 4 milliards d’euros d’aides ont été versés par l’Etat en 2009, sous forme d’avances remboursables à Renault. L’entreprise et ses actionnaires privés peuvent encore dire merci pour les 500 millions d’euros de primes à la casse payées par l’Etat en 2009 puisque Renault en est un des principaux bénéficiaires. Surement aussi qu’ils auront une pensée émue pour les braves gens qui vont payer à leur place les 300 millions d’euros que Renault va économiser en 2010 grâce à la suppression de la taxe professionnelle.

LE PILLAGE DES FRANCAIS

En dépit de toutes ces participations publiques, l’influence stratégique de l’Etat sur Renault est quasi nulle, alors qu’elle devrait contribuer à réorienter ses productions. Notamment pour tenir compte de la crise écologique. Et ce serait l’occasion de voir un vrai débat a propos du véhicule individuel de l’avenir. Sans autre forme de procès il semble convenu que ce soit la voiture électrique qui ait les faveurs de l’Etat et de la firme… Le moins qu’on puisse dire c’est ça se discute. Pourtant l’Etat a subventionné la future voiture électrique de Renault, la Zoé. Une fois de plus sans avoir aucune garantie à propos de la localisation de l’activité. Et pas de petites sommes ! 100 millions d’euros en capital, 150 millions pour la chaîne de fabrication des batteries, sans parler du bonus fiscal de 5 000 euros qui sera offert à l’achat. Or même si la Zoé doit être assemblée à Flins, Renault avait prévu de produire l’essentiel de ses composants en dehors de France. Et Estrosi n’a obtenu qu’un engagement pour que 60 % des composants viennent de France … ce qui veut dire que près de la moitié seront produits à l’étranger ! Un comble pour un projet subventionné par les français.

LE DUMPING DE RENAULT

Les aides de l’Etat n’ont rien changé à la stratégie de dumping de Renault. Le plan de 6 000 suppressions d’emplois annoncé en 2008 n’a pas été remis en cause, alors même que l’entreprise est bénéficiaire ! Sournoisement, Renault considère qu’il n’a aucun compte à rendre à l’Etat sur sa mise en œuvre car officiellement le plan a été lancé avant que Renault reçoive les aides. Rusé, non ? Pire, Renault a provisionné 600 millions d’euros de stocks options dans ses comptes 2008, à distribuer à ses plus hauts cadres et dirigeants, alors que les salaires ouvriers de l’entreprise ont chuté en moyenne de 15 % en 2008 du fait du chômage partiel. Et l’entreprise exige par-dessus le marché des syndicats le gel des salaires pour 3 ans, l’allongement du temps de travail et de nouvelles mesures de flexibilité. Le tout pour remplir l’objectif d’être «être le constructeur généraliste européen le plus rentable ». Face à cela quel crédit donner à ce que promet Etrosi ? Aucun bien sur.


654 commentaires à “Néron, le téméraire et même Estrosi!”
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  1. ermler dit :

    @ descartes (583)

    ...mais comment sais-tu que ces « experts dominants » n’ont pas raison ?

    Pas besoin d'être expert en "experts" pour comprendre que les experts dominants du libéralisme se sont gravement plantés. Tout le monde a pu s'en rendre compte... même moi. Pas toi ?

    C’est une pure question de foi, puisque tu me dis toi même que tu attends que quelqu’un « planche sur la question » et montre que ces mesures sont réalisables.

    Tu tiens absolument à me faire passer pour un mystique ? Si croire que la régression sociale n'est pas irréversible, c'est avoir la "foi", alors admettons... si ça peut te faire plaisir. C'est quoi une "conviction politique", pour toi ? Juste une démonstration mathématique ?

    J’essaye de travailler ces sujets, et lorsqu’il y a une opportunité de travailler avec des « experts » pour construire un projet, je réponds toujours présent.

    Et sur quel "projet" travailles-tu actuellement ? Dis nous-tout !

    Même un type comme Généreux, pour qui j’ai la plus grande estime, confond le rôle de l’expert et celui de l’homme politique.

    Oh, la vilaine confusion ! Toi, bien sûr, tu ne "confonds" jamais ?!

    Si Parfois, il vaut mieux écouter madame Michu qu'un énarque. Crois-moi, mon fils. Je connais les deux...!

  2. Lettre aux Aveugles dit :

    --------------------------------Philippe Pétain ressuscite tous les jours en France à dose homéopathique ------------------------
    "Nous avons la chance d'être Français, blancs et ayant des professions : je suis enseignant et mon frère est cadre financier. Notre ami est tailleur de pierre.Malheureusement, tout le monde n'a pas les mêmes moyens de se défendre. Or ce type d'actes de violence dont la police fait preuve est fréquent vis-à-vis de populations moins à même de se défendre. Notre autre colocataire, qui est roumain et demande actuellement sa nationalité après cinq ans en France, hésite à porter plainte. Lorsqu'ils sont allés demander au commissariat pourquoi nous étions enfermés, un policier lui a dit : « Je te parle pas toi, je ne parle pas marocain ! » - Cette personne est ingénieur et parle couramment français. Il a malheureusement pour lui un accent et un teint pas aussi blanc que leur interlocuteur." - « Roué de coups par des policiers à une fête chez moi »: http://www.rue89.com/2010/02/16/roue-de-coups-par-des-policiers-a-une-fete-chez-moi-138776

  3. VERGNES dit :

    Certaines associations veulent faire invalider la liste NPA dans le Vaucluse pour cause de port de foulard et pendant ce temps là.....
    Une liste anti-minarets en Franche-Comté
    Une liste d'extrême-droite intitulée «La ligue comtoise, non aux minarets» a été déclarée valide et «conforme au code électoral» ce mardi par la préfecture de la région Franche-Comté, alors que la préfecture de Moselle a elle aussi enregistré une liste «Non aux minarets». La liste d'extrême droite, menée par Christophe Devillers, porte-parole régional du Parti de la France, est composée du MNR, du Parti de la France, de la droite nationale et du Front Comtois. Le mouvement indique sur son site internet vouloir «transformer cette élection (régionale) en référendum local contre les minarets et plus généralement contre l'islamisation de notre société».

  4. jennifer dit :

    post 604,
    Cela ne fait que confirmer ce que nous étions plusieurs à dire ici. C'est un phénomène européen qui se développe, anti musulmans

    Une liste anti-minarets en Franche-Comté
    Une liste d’extrême-droite intitulée «La ligue comtoise, non aux minarets» a été déclarée valide et «conforme au code électoral» ce mardi par la préfecture de la région Franche-Comté.
    Comme quoi il n'y a pas besoin d'alle en Suisse, cela s'étend ici.

    Le mouvement indique sur son site internet vouloir «transformer cette élection (régionale) en référendum local contre les minarets et plus généralement contre l’islamisation de notre société».
    Voilà qui devrait faire plaisir à Reykj-on-thames. N'avez-vous pas envie d'adhérer à ce mouvement, Reikj, il défend les mêmes idées que vous sur l'invasion de l'islam en Europe?

  5. Lettre aux Aveugles dit :

    -----------------------------------Pour en finir avec la transgression antirépublicaine en Alsace-Moselle -
    Il serait des plus urgents d'appeler à l'abolition des privilèges honteux liés au concordat d'Alsace -Moselle !
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Concordat_en_Alsace-Moselle - Œuvrons à la fin du laxisme anti-républicain en Alsace-Moselle ! Sommes-nous encore en République " une et indivisible ? " ou pas ?

  6. Descartes dit :

    @marj (#593)

    J’ai remarqué que souvent tu fais semblant de ne pas comprendre ou tu délaye pour avoir le dernier mot …

    Confidence pour confidence, j'ai remarqué que souvent tu commences tes messages par une attaque ad hominem au lieu d'argumenter sur le fonds du débat...

    Tu dissèques, tu dissèques mais il suffisait de comprendre de ma première partie que la délinquance n’est pas née d’aujourd’hui et qu’il faudrait des chiffres et des statistiques précises pour affirmer qu’avant, par ex dans les années 30, les jeunes étaient des anges et les maisons de correction des exceptions …

    Par contre, il ne faut de toute évidence pas des chiffres et des statistiques précises pour affirmer que "Au cours du 20 ème siècle, la société n’a eu de cesse de pointer du doigt les jeunes issus des milieux populaires vécus comme des dangers et de les punir". C'est drôle: toi, tu peux affirmer ce que tu veux sans chiffres ni statistiques...

    La société Française,par essence, n’est pas plus sympathique et indulgente envers sa jeunesse qu’une autre, le travail des enfants au fond des mines 12h par jour, ça a existé, et de nos jours dans certains pays, ça existe encore, la prostitution infantile aussi …non, ce qui protège la jeunesse et les plus faibles en général, c’est la loi, et notamment les ordonnances de 1945.

    La question n'est pas là. Ton affirmation était que "la société n'a de cesse de pointer du doigt les jeunes comme des danger et de les punir". Et bien, comme je te l'ai montré dans mon message, c'est inexacte: la société est au contraire plus tolérante envers les jeunes qu'envers les adultes. Le travail des enfants au fonds des mines "a existé"... mais n'existe plus. La loi et les ordonnances de 1945 ont elles aussi été faites par "la société" au cours du XXème siècle, encore un exemple de combien "la société", loin de chercher a "punir" la jeunesse, cherche plutôt à la protéger.

    Ensuite, tu oses : « Quelle crise ? » …mais dans quel monde tu vis mon pauvre Descartes ? Sur Mars ?
    Le chômage massif qui n’a cessé d’augmenter depuis les années 70, c’est une vue de l’esprit ? Les licenciements en masse aussi ? L’augmentation exponentielle des emplois précaires depuis la même période, un rêve éveillé ?

    Non, mais ce n'est pas une "crise" non plus. Une "crise" est une situation temporaire, alors que toutes les transformations auxquelles tu fais référence sont des transformations permanentes du capitalisme. On a pu croire au début que ce n'était qu'un mauvais moment à passer, il est clair aujourd'hui que c'est au contraire une transformation irréversible du capitalisme. On ne reviendra pas à la situation des années 1970. Par contre, cette transformation n'a pas empêché le niveau de vie de continuer à monter. J'ai pris la peine "d'aller à l'archive" et de te sortir les chiffres et les tableaux. Est-ce que tu as pris la peine de les regarder ? En tout cas, tu ne les commente pas, et tu te contentes de les balayer avec un effet de manche: ce n'est pas moi qui "vis sur Mars", mais ceux qui préfèrent leur monde imaginaire plutôt que celui que décrit l'INSEE.

    Tu vois, j’ai entendu plus d’une fois, mon arrière grand père vigneron dans le midi raconter que lorsqu’ un patron le faisait « chier », il lui disait bye bye et en trouvait un autre sans problème, et ben, aujourd’hui, on ferme sa gueule et on serre les fesses !

    Sur. Et qui avait la plus grande espérance de vie, le plus haut pouvoir d'achat, le meilleur niveau d'instruction, les plus grandes chances de voyager ou de se cultiver ? Toi ou ton grand-père ? Et qui des deux avait le plus de chances de vivre une guerre ? Quand on compare, il faut tout comparer: faire du misérabilisme en prétendant que nos grand-parents "vivaient mieux" que nous, c'est créer un mythe.

    Et le paradoxe c’est que nous n’avons jamais été aussi riches (je veux dire le pays), les biens de consommation s’étalent certes, les loisirs sont à portée mais tout le monde n’en profite pas autant que nous le permet la richesse du pays. Nous avons les miettes par rapport à l’augmentation de la productivité du travail et l’accumulation des richesses qui a suivi.

    Pourrais-tu m'indiquer sur quelles "chiffres et statistiques" tu t'appuies pour affirmer pareille chose ?
    Moi, je reprends les données de l'INSEE (ici): depuis 1970, le pouvoir d'achat du premier décile (c'est à dire, du 10% des ménages les plus pauvres) est passé de 280 à 710 (en € constants 2002), soit une augmentation de 157%, alors que la moyenne est passée de 840 à 1430, soit une augmentation de 70%. La productivité du travail, sur la même période, a augmenté en moyenne de 1% par an, ce qui donne sur 32 ans seulement 37%. Les plus modestes ont donc bénéficié d'une augmentation de leur revenu cinq fois supérieure à celle de la productivité, et la moyenne des travailleurs de "seulement" le double... Pas vraiment des "miettes".

    A part ça tout va trés bien sur la planète Descartes …

    C'est la planète INSEE, que veux tu que je te dise. Mais il y a toujours des gens qui préfèrent croire leurs préjuges plutôt que les chiffres. Ce qui est comique, c'est qu'après ce sont ces mêmes personnes qui vous encouragent à "aller à l'archive avant de raconter n'importe quoi"...

    La difficulté à se loger, la flambée des prix des loyers, tu sais ce que c’est ?

    Oui. Et je sais que ce n'est pas nouveau: l'Abbé Pierre le dénonçait déjà en 1954. Ce qui encore une fois ne va pas du tout dans le sens de ton idée selon laquelle "les jeunes vivent moins bien que leurs parents"...

    Les mecs qui bossent et couchent dehors ou dans leur voiture, t’as pas entendu parlé par hasard ?

    Oui. Et ils sont combien ?

    Quant à la guerre, qu’est ce qui te fais dire qu’elle nous sera épargnée quand on sait que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » dixit Jaurès..

    Je suis prêt à parier la somme qui te conviendra que dans les vingt prochaines années le contingent ne sera pas mobilisé et envoyé mourir sur les champs de bataille. Serais-tu prêt à prendre le pari ?

    La cellule familiale ? Si c’est pour revenir à une certaine hypocrisie avec maman au foyer contrainte de se taire et papa dehors qui ramène la paie, non merci, par contre, aider et soutenir les mères seules au lieu de les laisser se dépatouiller dans leur coin entre un boulot précaire à temps partiel et des factures à payer, éduquer les hommes pour qu’ils prennent leurs responsabilités et partagent les tâches …pourquoi pas, ça résoudrait bien des conflits !

    Tu me parlais du "délitement de la cellule familiale". J'avoue avoir du mal à comprendre en quoi ta stratégie permettrait de l'éviter. Crois-tu vraiment que la cellule familiale se délite parce que les hommes ne partagent pas les tâches ménagères ?

    Enfin qu’est ce qu’un homme ? C’est bien la grande question à laquelle tu ne réponds pas

    Je ne répond pas parce qu'elle n'était pas posée. On peut débattre de ce qu'est un homme si tu veux, mais jusqu'ici le débat portait sur d'autres questions.

    car tu te contentes d’invoquer la « responsabilité individuelle », c’est normal c’est la thèse des libéraux donc des hommes de droite: on a ce qu’on mérite (»travailler plus pour gagner plus «)…ce qui leur permet à moindre frais de justifier toutes les injustices et les inégalités !

    Dois-je comprendre que toi, "homme de gauche", tu rejettes l'idée que les individus doivent assumer personnellement une responsabilité pour leurs actes ? Réflechis bien avant de répondre...

    Quant à la deuxième partie de ta phrase, je crois que tu mélanges deux idées différentes. La responsabilité individuelle n'implique nullement que "chacun a ce qu'il mérite". Elle implique que chacun doit assumer la responsabilité pour ses choix et ses actes, mais pas pour ce qu'il est.

    Or, je répète que l’homme est un être bio/psycho/social qui se construit en fonction du milieu qui l’entoure, on a statistiquement moins de chance de réussir à l’école lorsque l’on sort d’un milieu social défavorisé qu’un milieu favorisé comme on a plus de chance de devenir délinquant (je veux dire la petite délinquance) lorsqu’on est pauvre et mal entouré …c’est le BABA de la psychologie et de la sociologie !

    Tout à fait. Le problème se pose lorsqu'on veut transformer cette détermination statistique au niveau collectif en une détermination à un niveau personnel.

    La responsabilité individuelle est donc relative, c’est d’ailleurs pour cela qu’il y a des experts psychologues et des circonstances atténuantes en justice …

    Jamais dit le contraire. Mais on est d'accord qu'il y a une responsabilité individuelle (même "atténuée" par les circonstances) ? Oui ou non ?

    Enfin, si je ne croyais pas en l’homme et n’avais pas d’espoir, je ne serais pas marxiste, je dis simplement que nous traversons une phase critique porteuse de désespérance et qui dure et s’amplifie (mais c’est vrai que nous en avons traversé d’autres) dont l’issue est incertaine.

    Je ne suis pas forcément en désaccord avec cette idée. La ou je suis en total désaccord avec toi, c'est sur les causes de cette désespérance. Je pense qu'on fait fausse route avec le discours misérabiliste qui fait des difficultés économiques la cause unique du problème. En fait, l'économie ne va pas si mal, et une misère bien plus profonde (comme celle qui existait dans l'immédiate après guerre) n'était pas un obstacle à l'espoir. Encore une fois, il faut suivre le conseil que tu avais donné, et regarder les archives et les chiffres.

  7. André Assiétoi dit :

    #
    587
    ermler dit:
    16 février 2010 à 18h34

    @ andré assietoi (582).

    "Eh ben !
    Je ne sais pas où tu l’as dégoté, ton « appel », mais il me fait plutôt gerber.
    Quel salmigondis ! Un mélange de tout avec du n’importe quoi qui sent bon le groupe « anar » noyauté par les flics."

    Allons, allons, dis pas de mal des flics. Tu les aimes bien, les flicards, quand il se mettent au service de la mairie communiste de Bagnolet lorsqu'elle expulse les squatteurs en plein hiver, avant de détruire leurs affaires au tractopelle. D'ailleurs, on pourrait se demander s'ils n'ont pas plutôt tendance à noyauter le PCF que les anars les flics, quand on assiste à pareille saloperie.
    Moi, c'est ce genre de réalités qui me fait gerber plutôt qu'un texte à l'écriture radicale.

  8. Descartes dit :

    @marj (#596)

    Les Dossiers d’études de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) publient une étude sous la direction de Sebastian Roché (Pacte, Cnrs, IEP de Grenoble Pôle sécurité et cohésion) titrée « La famille explique t-elle la délinquance des jeunes ? ».

    Et l'étude en question conclue que "C’est l’environnement, plus que la famille, qui explique le mieux la propension à la délinquance des jeunes »". Or, si je me souviens bien, tu avais inscrit le "délitement de la famille" parmi les causes du désespoir des jeunes, et donc de leur délinquance. C'est drôle de citer une étude qui dit exactement le contraire de ce que tu affirmais toi même...

  9. Descartes dit :

    @ermler (#602)

    Pas besoin d’être expert en « experts » pour comprendre que les experts dominants du libéralisme se sont gravement plantés. Tout le monde a pu s’en rendre compte… même moi. Pas toi ?

    Sur bien des questions oui... mais sur celle qui nous occupe (à savoir, si les mesures que tu avais proposées sont possibles), il n'y a pas de façon de savoir. Tu sais, même une montre cassée donne l'heure exacte deux fois par jour...

    Tu tiens absolument à me faire passer pour un mystique ? Si croire que la régression sociale n’est pas irréversible, c’est avoir la « foi », alors admettons… si ça peut te faire plaisir. C’est quoi une « conviction politique », pour toi ? Juste une démonstration mathématique ?

    Pas forcément "mathématique", mais à minima une analyse économique et historique. Si c'est une pure expression de désir, la conviction politique ne sert pas à grande chose.

    Et sur quel « projet » travailles-tu actuellement ? Dis nous-tout !

    Comme tout bon expert, il ne m'appartient pas de répondre à cette question. Le destinataire de mes travaux les utilise à sa convenance comme si c'était des idées à lui. C'est la règle du jeu...

    Oh, la vilaine confusion ! Toi, bien sûr, tu ne « confonds » jamais ?!

    Ça peut m'arriver. Et dans ce cas, je m'excuse et j'essaie de me corriger...

    Si Parfois, il vaut mieux écouter madame Michu qu’un énarque. Crois-moi, mon fils. Je connais les deux…!

    Il y a certainement des énarques qu'il ne faut pas écouter. Mais en moyenne, ils sont plus fiables que Mme Michu à l'heure de proposer une politique économique.

  10. Reykj-on-Thames dit :

    @ 505 – jean ai marre

    1 - La réflexion politique est à mon avis : l’action de la pensée qui considère attentivement une idée, un sujet, un problème.

    Pour moi c’est tout simplement de la réflexion.

    2 - Pour mieux exprimer ma définition de l’analyse politique,, voici un exemple : au sujet du capitalisme, la pensée sera différente entre un socialiste et un libéral. Chacun s’exprimera par rapport au socle idéologique de ses convictions.

    C’est bien le problème : la politique faite par la classe politique et leurs militants ou sympathisants n’est qu’idéologie coupée de la réalité, des multiples situations vécues par les citoyens. Citoyens et classe politique ne vivent manifestement pas sur la même planète.
    La frontière entre un pseudo-socialiste et un libéral n’existe peut-être encore que dans les discours, pas dans les actions. Je pourrais citer plusieurs exemples d’actions où l’on serait incapable de différencier un homme politique dit de droite d’un homme politique dit de gauche, parfois même on les confondrait.

    Cela me fait d’ailleurs penser que je ne suis pas allée visiter les deux nouveaux sites web politiques : les Créateurs de possibles et les Coopol. Je vais aller voir s’il y a de réelles différences.

    En tout cas, vous remarquerez la différence de style : le premier est simple, dynamique ; le second est froid, hermétique, il me fait penser à une soucoupe volante ou à des services secrets…

    Je n’ai pas le temps de répondre à votre 2ème commentaire ce soir, si j’ai une réponse

  11. Pierre L dit :

    jennifer dit:
    16 février 2010 à 23h20
    "Comme quoi il n’y a pas besoin d’aller en Suisse, cela s’étend ici."
    Ah, mais nous sommes frontaliers avec la Suisse en Franche-Comté. Les Constructeurs d'Horloges* nous contaminent !

    *ben oui : Confédération Helvétique = CH = Constructeurs d'Horloges....On les appelle comme ça par ici, entre autres...

  12. Reykj-on-Thames dit :

    @ 578 Descartes

    1 - Sans un certain niveau d’intelligence on ne peut pas acquérir de connaissances et les faire progresser.

    2 - Sans doute. A condition que le « questionnement » trouve devant lui quelqu’un qui sait y répondre. Un ignorant peut poser les bonnes questions (et encore…), mais pas apporter des bonnes réponses.

    Le questionnement peut susciter la recherche de la connaissance s’il n’y a pas quelqu’un qui possède la réponse. Le questionnement met donc sur le chemin de la réponse.

    3 - Tout à fait. Mais je ne pense pas que des « actions » de pur témoignage, comme celle que vous citez soient très « crédibles ». Ce genre d’actions sont d’ailleurs profondément « apolitiques », dans le sens où elles présupposent que les politiques savent comment résoudre les problèmes, et qu’il suffit de leur « mettre la pression » pour qu’ils les mettent en œuvre.

    Je ne suis pas du tout d’accord, je crois profondément en des actions de ce type que vous appelez apolitiques. On ne leur met pas seulement la pression, on leur fait des propositions à mettre en oeuvre.

    4 - Or, qu’est-ce que les banques ont fait d’illégal ?

    Elles ont pris des risques inconsidérés, n’avaient pas assez de réserves, elles n’ont pas respecté les accords de Bâle (d’ailleurs, S. Royal est peut-être bien la seule de la classe politique à l’avoir ouvertement dénoncé).

    5 - On voit mal le rapport. Les citoyens ne payent pas les impôts, l’Etat n’aura plus d’argent pour payer les infirmières et les instituteurs. Que fera-t-il ? Soit il empruntera plus (encore des bonnes affaires pour les banques), soit il réduira les services publiques. Qu’est-ce qu’on aura gagné ?

    Comment ça les citoyens ne paient pas d’impôts ?

    Bragg ne refuse pas de payer des impôts mais de les payer tant que les banques octroient de substantiels bonus à certains de leur staff.
    On peut très bien court-circuiter le fisc et le gouvernement et par exemple verser les impôts dans une caisse spéciale qui permettrait de payer le service public en attendant de faire fléchir le gouvernement. En revanche on ne paierait pas les ministres et les députés.

    6 - Mais je t’en prie, fais, fais… si tu trouves des gens qui sont prêts à déposer de l’argent dans une « banque parallèle » qui rémunère leurs dépôts à 1% quand la banque privée d’en face offre 5%, rien ne t’en empêche.

    La banque privée d’en face ne pourra plus offrir 5% si les clients la désertent.

  13. Reykj-on-Thames dit :

    @ 547 – Jennifer

    J’ai omis une remarque ce matin sur votre commentaire concernant l’opinion de cette Britannique de confession musulmane.

    Je disais : "Une Britannique musulmane veut que le port de la burqa dans les lieux publics et du hijab par les petites filles dans les écoles soient interdits en GB,et suggère aux femmes musulmanes qui refusent de s’intégrer à la société britannique d’aller vivre dans un pays islamique."

    Votre réponse : “Que voulez-vous que je vous dise? C’est son point de vue. Tout existe. Je n’en dis rien de particulier. Il y a des tas de points de vue partout, minoritaires, majoritaires etc…En gros vous me donnez des tas de cas particuliers et que voulez vous que je déduise d’un cas particulier? Ce serait plutôt à vous de dire ce que vous déduisez de vos cas car apparemment vous voudriez en faire une démonstration.”

    Mais comment se fait-il que vous ne la jugiez pas intolérante, raciste, xénophobe, islamophobe… ?

  14. Reykj-on-Thames dit :

    @ 592 Pulcherie D... alias Pulpress

    Alors Mme Pulpress, c'est qui là ? C'est Dek ou Rek ?

    Attention à l'obsession et au délire, Mdame Pulpress !

  15. ermler dit :

    @ andré assietoi (608)

    Allons, allons, dis pas de mal des flics. Tu les aimes bien, les flicards, quand il se mettent au service de la mairie communiste de Bagnolet lorsqu’elle expulse les squatteurs en plein hiver, avant de détruire leurs affaires au tractopelle. D’ailleurs, on pourrait se demander s’ils n’ont pas plutôt tendance à noyauter le PCF que les anars les flics, quand on assiste à pareille saloperie.

    J'ai toujours dit que je trouvais les conditions de l'expulsion de Bagnolet ignoble. Alors, STP, pas de polémique fondée sur des faux-procès !
    Mais toi, as-tu la preuve que c'est la mairie qui a choisi un jour de grand froid pour faire procéder à cette expulsion ?
    Jusqu'à preuve du contraire; c'est le préfet qui a fait ce choix, sachant très bien que cela susciterait l'indignation générale. Indignation qui (grâce à des gens comme toi) se dirigerait exclusivement...sur la mairie communiste.
    Alors "le PCF noyauté par les flics", quelle vaste blague!

    Quant à ton texte "à l'écriture radicale", il n'est radical de rien du tout. Une bouillie d'amalgames ! Une grossière provocation qui ne peut que discréditer la lutte pour la dignité des sans-papiers et ceux qui, au jour le jou,r les soutiennent.(J'en connais, figure toi, et j'ai même participé à certaines de leurs actions !).
    Faudrait apprendre à distinguer entre les vrais militants de terrains, actifs, efficaces et des pseudo-"militants" sortis dont ne sait où, qui exploitent la détresse des gens pour balancer leur prose "insurrectionnelle" de pacotille !

  16. dorant dit :

    André Assiétoi s'est encore un fois échappé de l'institution où on essaie de le guérir de sa phobie anticommuniste.
    Les médicaments ne font pas trop d'effets. Une solution à tenter serait de lui faire faire un stage rémunéré place du colonel Fabien (plus de deux mois) avec rédaction d'un mémoire.

  17. André Assiétoi dit :

    618
    dorant dit:
    17 février 2010 à 5h52

    "André Assiétoi s’est encore un fois échappé de l’institution où on essaie de le guérir de sa phobie anticommuniste."

    Eh, tu mélanges tout. Je peux pas être anticommuniste, vu que je suis communiste. Je suis anti-stalinien, c'est pas pareil. Et j'aime pas les flics non plus. Surtout ceux qui marchent main dans la main avec les pseudos communistes (comme ceux de la mairie de Bagnolet) qui les appellent pour vider des familles à la rue en plein hiver.
    Les vomissures comme le remake du bulldozer de Vitry, trente ans après, y-a que les stals pour les justifier. Tu dois donc en être. Alors je t'aime pas.

  18. Pulchérie D dit :

    A l'Adorable divinité Reykj-on-Thames (616)
    Miracle de la théophanie !
    L'un des éléments tout puissants de la Sainte Dualité a daigné s'adresser à mon humble carcasse !
    Deviendrai-je pythie, pour que les dieux me fassent des révélations.
    Quel prêtre me révèlera la signification de Dek et de Rek.
    J'en tremble.

  19. marj dit :

    @Descartes

    On va pas y passer 10 ans, que tu aies besoin d'aller chercher dans les stats de l'INSEE la preuve qu'il n'y a pas de crise socio économique...est assez drôle en soi quand on sait que tous les économistes et les politiques y compris les plus libéraux s'accordent sur un point : il y a bien une crise qui dure qui dure ! C'est d'ailleurs au nom de cette crise qu'ils nous font avaler des couleuvres et rognent depuis 30 ans les acquis sociaux !

    Je n'ai aucunement nié par ailleurs les progrès du XXème et je t'ai expliqué que les 30 glorieuses devaient à la phase d'expansion du capitalisme associée à un compromis venant de gouvernemenrs progressistes et de luttes sociales.
    Quant à mon arrière grand père, vois tu, il est mort à 97 ans et sa femme à 100 ans...comme quoi...je suis loin d'être assurée d'arriver à leur âge !
    Et la grande différence, c'est qu'ils ont vu leur vie s'améliorer jusqu'à leur mort, ils sont partis de rien mais en travaillant, ils ont pu élever leurs enfants et construire leur maison, profiter pendant de longues années de leur retraite !Tant mieux pour eux ! Les deux générations suivantes ont profité de la croissance d'après guerre pour s'élever encore, mais les jeunes d'aujourd'hui, tu crois vraiment qu'ils sont dans cette dynamique ?

    Tu me parles de niveau de vie mais comment peux tu te satisfaire de ce chiffre ? Tu sais ce que ça veux dire vivre aujourd'hui avec un SMIC dans une ville ? Et encore quand tu réussis par miracle à décrocher un CDI...Tu crois que beaucoup peuvent se payer une maison avec de telles situations ? Je ne sais pas quelle est la tienne de situation mais apparemment, comme beaucoup de retraités qui se réfèrent au passé, tu es un peu déconnecté de la réalité ! Tu sais ce que c'est le travail dans une entreprise aujourd'hui ? Le stress permanent, la pression ? Tu l'as vécu ? Moi si et pas mal de ma génération figures toi !

    Le chômage de masse sans aucun espoir de retour en arrière comme une épée de Damoclès, les CDD, l'intérim, tu connais(remarques il ya des chiffres aussi ms ceux là bizarrement t'intéressent moins) ?Les loyers hors de prix et l'impossibilité de se loger même qd tu bosses si tu n'as pas papa et maman derrière ?
    Parce que c'est le lot de ma génération et de celles qui ont suivi...et encore j'ai eu la "chance " de décrocher un concours à un moment ou il y avait 160 postes proposés, aujourd'hui, il n'y en a que 50 par an et nous recrutons à retour de brap des vacataires payés au lance pierre sans formation ! Quel progrès !
    Tu sais Descartes quand on vit la crise, il est impossible de la nier !
    Eh oui Descartes,tes chiffres sont trés utiles mais pas suffisants,encore une fois, et il ne faut pas leur faire dire ce qu'ils ne disent pas...
    A ce sujet et si tu penses toujours que la crise est une vue de l'esprit, tu peux consulter en consulter d'autres (de l'INSEE, de l'ANPE,et du CEREQ au choix) sur l'insertion des jeunes !

    Et puis si ça t'intéresse en voici d'autres : http://www.france.attac.org/spip.php?article354

  20. dorant dit :

    Nouveau sondage Languedoc-Roussillon : OpinionWay-Fiducial-Le Figaro
    11 et 12 février

    Intentions de vote:
    Liste Frêche 31 %
    Liste UMP : 22
    Europe-Ecologie : 12
    FdG-NPA : 11
    Liste FN : 7
    Liste Mandroux : 6
    Patrice Drevet : 6
    LO : 1

  21. Pulchérie D dit :

    O fils du divin Céphise et de la céruléenne Nymphe Liriapé ;
    Tu fus chanté par le mélancolique et doux Ovide.
    Ce séjour chez les vivants fut éphémère, ô Narcisse.
    Tu bus l’eau d’une source et fut fasciné par le reflet de ta propre beauté.
    Tu t’épris de toi-même et, te désirant éperdûment, te précipitas sur ce corps magnifique
    Qui te tendait les bras dans le même geste que toi.
    Atteindre ton double, ô fils de Liriapé l’azurée,
    est impossible à un mortel.

    "O semblable !... Et pourtant plus parfait que moi-même,
    Ephémère immortel, si clair devant mes yeux,
    Pâles membres de perle, et ces cheveux soyeux,
    Faut-il qu'à peine aimés, l'ombre les obscurcisse,
    Et que la nuit déjà nous divise, ô Narcisse,
    Et glisse entre nous deux le fer qui coupe un fruit !
    Qu'as-tu ?
    Ma plainte même est funeste ?..."

    Ta douleur émeut les Sylvains et les Naïades :
    « Quelqu'un a-t-il souffert, ô forêts, plus que moi en amour? »
    La mort m'est légère qui me délivrera de mes souffrances.
    La mort ferma ses yeux éblouis par l'éclat de leur maître.
    Aux Enfers, tu continuas à te désirer dans l’eau du Styx.
    Zeus ému, te divinisa en double Hermaphrodite,
    dieucartes et Thames
    Te donnant la Lucidité et l’Omniscience.

  22. marj dit :

    Quant au misérabilisme, c'est vraiment pas mon truc sinon j'arrêterai tout de suite de me battre dans mon travail et politiquement et j'attendrai que le ciel me tombe sur la tête !
    Pour autant, nier la réalité, mettre un couvercle sur la cocotte en se contentant d'enfermer les "petits délinquants" sans se poser de questions , ça n'a jamais fait avancer les choses !

  23. marj dit :

    @Dorant

    C'est marrant mais malgré ces sondages positifs pour le FdG,le black out total continue dans les médias : France Inter ce matin : "Frêche, UMP, Europe Ecologie, Mandroux " et après ? Eh ben des miettes inintéressantes, il faut croire !

  24. marj dit :

    @Dorant

    Le pb en Languedoc Roussillon c'est que la droite risque de jouer Frêche au second tour...

  25. jennifer dit :

    LUNDI 22 FEVRIER Colloque : «L'esprit de la Conférence de Bandung en 1955 : La fin de l'ère coloniale ? Développement économique et social ou néocolonialisme ?»

    13H30-17h30 à l'auditorium de la Mairie de Paris

    Pour le 50ème anniversaire des indépendances africaines et le 200ène anniversaire du début des indépendances de l'Amérique, revenons sur le Mouvement des Non Alignés: quel est le bilan des décolonisations? Luis Bretto Garcia, vénézuelien, expliquera que l'indépendance et la décolonisation ne suffisent pas, il faut conquérir la SOUVERAINETE POLITIQUE, comme le montrent les exemples en Amérique latine, en particulier le Venezuela.

    Pour participer au colloque absolument s'inscrire. Envoyer nom, prénom, mail avant le 20 février par mail : gloriaedzo@yahoo.fr

    Programme du colloque:
    Hocine Aït AHMED : invité d'honneur chef de déléguation FLN/ALN à la Conférence des Non Alignés à Bandung
    - Le sang de Bandung et les indépendances africaines: Lazare Ki ZERBO
    - Panorama des indépendances vu du côté Français
    - De Gaulle et la décolonisation par Benjamin STORA - historien
    - Décollage économique asiatique après l'ère de Bandung : Darwis KHUDORI
    - De l'indépendance à la souveraineté: le cas de l'Amérique du Sud par Luis Britto GARCIA
    - Les formes du néocolonialisme : dette, ingérence,... Indépendance politique, souveraineté et développement : Georges COURADE : mise au point sur le processus de décolonisation en Afrique subsaharienne 15h30 : Présentation de la seconde table Ronde par Eugéni DIECKY
    - La lutte de libération nationale algérienne dans le mouvement d'émancipation et d'indépendance des peuples du tiers-monde par Mohamed HARBI
    - Le point de vue des syndicats africain par un représentant de la FETAF
    - Environnement, société civile par Luis Britto GARCIA. Comme l'ont montré les conclusions de la récente conférence de Copenhagen sur le climat.
    - La décolonisation des esprits vis-à-vis des idéologies productivistes occidentales dont la propagande nous a amené là où nous en sommes et la question de la dénucléarisation de la planète.
    - Culture et indépendance : les artistes prennent du recul. Sylvie SECK
    - La question du genre dans la décolonisation des esprits : Michèle DECASTERE et Brigitte LICQUARD, la condition de femmes en Afrique
    - Le droit des peuples à l'auto determination : François MANGA-AKOA

    - Conclusion, l'esprit de Bandung et la Tricontinentale : importance de l'union des peuples soumis à la colonisation d'hiers de d'aujourd'hui par Bachir BEN BARKA cf site: http://www.anticolonial.net

  26. jennifer dit :

    615 Reikj-on-thames

    Je disais : « Une Britannique musulmane veut que le port de la burqa dans les lieux publics et du hijab par les petites filles dans les écoles soient interdits en GB,et suggère aux femmes musulmanes qui refusent de s’intégrer à la société britannique d’aller vivre dans un pays islamique. »

    Votre réponse : “Que voulez-vous que je vous dise? C’est son point de vue. Tout existe. Je n’en dis rien de particulier. Il y a des tas de points de vue partout, minoritaires, majoritaires etc…En gros vous me donnez des tas de cas particuliers et que voulez vous que je déduise d’un cas particulier? Ce serait plutôt à vous de dire ce que vous déduisez de vos cas car apparemment vous voudriez en faire une démonstration.”

    Mais comment se fait-il que vous ne la jugiez pas intolérante, raciste, xénophobe, islamophobe… ?

    Reikj-on-thames, je ne peux pas dire si elle est intolérante, raciste et islamophobe. Je ne la connais pas. C'est son point de vue. Ce que je peux dire c'est qu'interdire la burqâ en France dans le contexte actuel, pousse à l'islamophobie. C'est tout. Il faut pas confondre. Par contre ce que vous, vous dîtes est raciste et islamophobe. Vous en avez contre les arabes qui prennent le pain des français et contre l'Islam. Elle, elle n'a rien contre l'islam si elle est musulmane, elle doit même se battre contre les interprétations abusives de l'islam. Comme Ramadan, il n'est pas personnellement pour la burqâ et dit que ce n'est pas dans le Coran. Comme le voile d'ailleurs, dit-il.

    Moi je dis, c'est aux femmes de choisir d'une part et d'autre part, on s'attaque à une seule religion.

  27. jennifer dit :

    Rectification
    Sur cette femme musulmane qui veut l'interdiction de la burqa, oui elle est intolérante. Ce n'est pas en interdisant (ou en imposant comme en Arabie Saoudite) qu'on règle une question vestimentaire ou religieuse. Elle se trompe entièrement sur la façon d'aborder ou de régler le problème. Si on est contre la religion, on n'agit pas ainsi et si on est pour la libération des femmes, le principe général est le droit de choisir pour les femmes, par les femmes. C'est le principe général du mouvement féministe et j'y souscris.

  28. langue-rouge dit :

    @marj post 624
    Toi aussi tu parles d'une liste FdG pour le LR ? Dans de trop nombreux journaux et même dans certains sondages, on voit effectivement "FdG" comme intitulé de la liste alors que là-bas c'est une liste FdG-NPA.

    C'est d'autant plus important d'insister sur cela qu'en cas d'un très bon résultat là-bas ce sera un argument de plus pour les unitaires du PCF et du NPA.

    Pas de news de sondages dans le Limousin et dans les Pays-de-Loire ?

  29. Descartes dit :

    @Rekj on Thames (#614)

    Je ne suis pas du tout d’accord, je crois profondément en des actions de ce type que vous appelez apolitiques. On ne leur met pas seulement la pression, on leur fait des propositions à mettre en oeuvre.

    Ah bon ? Quelles sont les "propositions" de Bragg ?

    "Or, qu’est-ce que les banques ont fait d’illégal ?". Elles ont pris des risques inconsidérés, n’avaient pas assez de réserves, elles n’ont pas respecté les accords de Bâle (d’ailleurs, S. Royal est peut-être bien la seule de la classe politique à l’avoir ouvertement dénoncé).

    Tout ça est fort imprudent. Mais est-ce illégal ? Je n'en suis pas convaincu. Or, les plaintes et les procès ne sont pas là pour juger de l'imprudence ou de la moralité, mais de la légalité.

    Comment ça les citoyens ne paient pas d’impôts ? Bragg ne refuse pas de payer des impôts mais de les payer tant que les banques octroient de substantiels bonus à certains de leur staff.

    Le résultat est le même. On tape sur Paul aussi longtemps que Pierre paye des bonus. Ça n'a pas de sens, sauf dans un univers ou l'on est persuadé que Pierre et Paul sont la même personne, dans le style Grande Conspiration.

    On peut très bien court-circuiter le fisc et le gouvernement et par exemple verser les impôts dans une caisse spéciale qui permettrait de payer le service public en attendant de faire fléchir le gouvernement. En revanche on ne paierait pas les ministres et les députés.

    En d'autres termes créer un Etat parallèle... crois-tu vraiment que ce soit raisonnable ? Tu imagines ta "caisse spéciale" créant un système fiscal parallèle pour lever l'impôt, un système contable parallèle pour s'assurer que l'argent va bien là où il devrait aller, un système de paye parallèle... Et qui gérerait cette "caisse spéciale" ? Il faudrait élire des gens pour l'administrer et la diriger, et puis les payer... Et tout ça avec pour seul et unique but de "ne pas payer les ministres et les députés" ?

    La banque privée d’en face ne pourra plus offrir 5% si les clients la désertent.

    Mais tant qu'elle offrira 5%, les clients ne la déserteront pas. N'oublie pas les leçons de la transformation des "Building societies" de sociétés mutuelles en banques privées: "when money talks, people listen". Quand on a offert des revenus mirobolants, les sociétaires ont voté la transformation des deux mains.

  30. Pulchérie D dit :

    La Sainte Dualité dieucartes-Thames.
    Avez-vous remarqué la hiérarchie ?
    dieucartes tutoie, Thamès vouvoie.
    Nous progressons dans la connaissance de cette nouvelle théologie.

  31. marj dit :

    Trés intéressant le site sur l'Observatoire des inégalités :

    http://www.inegalites.fr/ et notamment http://www.inegalites.fr/spip.php?article1054&id_mot=130 qui relativise les données de l'INSEE !

  32. Descartes dit :

    @marj (#620)

    On va pas y passer 10 ans, que tu aies besoin d’aller chercher dans les stats de l’INSEE la preuve qu’il n’y a pas de crise socio économique …

    Mais... c'est toi qui m'avait encouragé à "aller à l'archive". Et je constate que pas une seule fois tu n'as commenté ou contesté les données. Tu te contentes de répéter que "les jeunes vivent moins bien que leur parents" ou "le niveau de vie baisse" comme si c'était des évidences. Tu refuses tout bêtement de regarder les faits, en te réfugiant derrière des "tout le monde dit que" ou "tout le monde accepte que"... par exemple:

    est assez drôle en soi quand on sait que tous les économistes et les politiques y compris les plus libéraux s’accordent sur un point : il y a bien une crise qui dure qui dure !

    Allons à "l'archive": quels sont ces économistes "libéraux" qui soutiennent pareille chose ? Un ou deux noms et peut-être une petite citation feront l'affaire...

    C’est d’ailleurs au nom de cette crise qu’ils nous font avaler des couleuvres et rognent depuis 30 ans les acquis sociaux !

    Si c'était le cas, rien que cela devrait te rendre méfiant sur réalité de la "crise" en question...

    Je n’ai aucunement nié par ailleurs les progrès du XXème et je t’ai expliqué que les 30 glorieuses devaient à la phase d’expansion du capitalisme associée à un compromis venant de gouvernemenrs progressistes et de luttes sociales.

    Mais ce que tu "nies", c'est que ce progrès se soit poursuivi après la fin des "trente glorieuses". Or, et les chiffres que je t'ai donné le montrent, la vision qui consiste à croire qu'on est revenu en arrière depuis trente ans est fausse. On a continué à avancer, beaucoup plus lentement, il est vrai, mais on a continué quand même.

    Quant à mon arrière grand père, vois tu, il est mort à 97 ans et sa femme à 100 ans …comme quoi…je suis loin d’être assurée d’arriver à leur âge !

    Personne n'est "assurée de rien". Mais tu as une probabilité bien plus grande d'atteindre cet age qu'il ne l'avait quand il avait ton âge. Et d'y arriver en bien meilleure santé.

    Et la grande différence, c’est qu’ils ont vu leur vie s’améliorer jusqu’à leur mort, ils sont partis de rien mais en travaillant, ils ont pu élever leurs enfants et construire leur maison, profiter pendant de longues années de leur retraite !

    Je ne suis pas sur qu'ils aient vu leur vie s'améliorer tant que ça pendant la période 1914-18, 1929-35 ou 1939-45. La meilleure manière de voir sa vie "s'améliorer jusqu'à la mort" est de partir de très bas, comme ce fut le cas de la génération qui reconstruisit le pays après 1945. Toi aussi, t'as de grandes chances de voir ta vie "s'améliorer jusqu'à ta mort", seulement beaucoup plus lentement, parce que tu pars de beaucoup plus haut. Encore une fois, regarde avec attention les chiffres: l'idéologie d'un "retour en arrière" n'est pas assise sur des faits.

    Je pense d'ailleurs qu'une des raisons de l'affaiblissement de la "gauche radicale" est l'adoption du discours misérabiliste des classes moyennes. En affirmant que tout va mal et que tout sera encore pire demain, on crée un décalage avec les gens, qui dans leur vie de tous les jours peuvent constater que tout ne va pas si mal que ça (ce qui ne veut pas dire que l'on vive dans un monde idéal, très loin de là). Prend l'ouvrier qui a commencé à travailler à 14 ans, qui à 20 ans a élevé sa famille dans un deux-pièces avec toilettes sur le palier, qui allait à son boulot en vélo non parce qu'il était écolo, mais parce qu'avoir un véhicule à soi était un rêve inatteignable pour un jeune ménage. Raconte à cet ouvrier que "les jeunes vivent moins bien que leurs parents", et il te prendra pour un doux rêveur ou pour un imbécile.

    Les deux générations suivantes ont profité de la croissance d’après guerre pour s’élever encore, mais les jeunes d’aujourd’hui, tu crois vraiment qu’ils sont dans cette dynamique ?

    Sauf changement radical (qui, je pense, nous sommes d'accord pour souhaiter même si l'on met des choses différentes là dedans), "l'élévation" sera sans doute plus lente, parce qu'on part de bien plus haut. Elle sera aussi qualitativement différente de ce qu'elle fut dans l'après guerre, avec un accent plus grand mis sur la liberté au détriment de la sécurité. Mais je me méfie de la manière dont les générations adultes "plaquent" sur les jeunes leurs propres craintes et souhaits et distillent un discours "victimiste" que les jeunes eux-mêmes reprennent par mimétisme. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas plus de raisons objectives de désespérer que ceux qui ont grandi en 1914-18, 1929-35, 1939-45. Et ce sont ces générations qui ont "fait" la France moderne.

    Plus que des conditions objectives, ce sont les conditions subjectives qui mettent la jeunesse en danger. Nous sommes dans une société (et sur ce plan là on peut parler véritablement de "crise") qui a renoncé à transmettre des règles, des codes, des institutions, des récits communs. Il règne un discours "victimiste", qui ne trouve dans le passé que des motifs de hargne, jamais de fierté ou d'incitation à la mobilisation de la volonté collective. Toute institution est suspecte, tout "grand homme" est un salaud, toute règle et code des atteintes à la liberté sacrée de l'individu. Quels modèles notre société offre-t-elle à la jeunesse ? Des sportifs et des "stars" surpayées pour exercer le ministère de l'inutile.

    Tu me parles de niveau de vie mais comment peux tu te satisfaire de ce chiffre ? Tu sais ce que ça veux dire vivre aujourd’hui avec un SMIC dans une ville ? Et encore quand tu réussis par miracle à décrocher un CDI …Tu crois que beaucoup peuvent se payer une maison avec de telles situations ?

    Le fait n'en reste pas moins qu'en euros constants, le niveau de vie monte, et cela pour tous les déciles. Cela ne veut rien dire pour toi ? C'est toi qui m'encourageait à regarder les "chiffres"... et maintenant tu me dis que cela ne sert à rien ?
    Vivre avec le SMIC, c'est pas facile. Ça n'a jamais été facile. Mais si tu regardes les chiffres, ce n'est pas plus difficile aujourd'hui qu'il y a trente ans. Plutôt le contraire.

    Je ne sais pas quelle est la tienne de situation mais apparemment, comme beaucoup de retraités qui se réfèrent au passé, tu es un peu déconnecté de la réalité !

    Je te montre les chiffres, toi tu me réponds avec des questions rhétoriques. Lequel de nous deux est le plus déconnecté de la réalité ?

    Tu sais ce que c’est le travail dans une entreprise aujourd’hui ? Le stress permanent, la pression ? Tu l’as vécu ? Moi si et pas mal de ma génération figures toi !

    Ah oui, j'oubliais... quand on descendait dans la mine à 16 ans, c'était une fête tous les jours. Le stress on connaissait pas, la pression non plus... et la silicose, c'était le nom d'une prime qu'on te donnait pour rien.
    Tu n'as pas l'air de te rendre compte à quel point ta "génération", malgré le stress et la pression, est privilégiée. Ce n'est pas un reproche d'ailleurs, c'est une constatation. Cela ne veut pas non plus dire qu'il faille se satisfaire de la situation présente, il reste beaucoup de choses à gagner encore. Mais il faudrait éviter d'insulter l'histoire avec le discours misérabiliste qui consiste à croire que les générations actuelles vivent moins bien que les précédentes, comme si le monde d'hier était une sorte de paradis dont on avait été chassés. Ce qui est drôle, c'est que tu critiques les retraités qui "se réfèrent au passé", alors que tu n'arrêtes pas toi même de t'y référer pour montrer qu'aujourd'hui c'est pire. C'est toi le nostalgique, pas moi... pour moi, il n'y a jamais eu de meilleur temps que le temps présent.

    Le chômage de masse sans aucun espoir de retour en arrière comme une épée de Damoclès, les CDD, l’intérim, tu connais(remarques il ya des chiffres aussi ms ceux là bizarrement t’intéressent moins) ?

    Dans la mesure ou tu n'as cité aucun chiffre, je vois mal comment tu peux savoir qu'elles "m'intéressent moins". Seulement, là encore, il faut faire un peu d'histoire. Le "chômage de masse" est une vieille histoire, qu'on a oublié grâce à la parenthèse des "30 glorieuses". Seulement voilà, les trente glorieuses reposaient sur un modèle économique et social difficile de maintenir une fois la reconstruction achevée et une classe moyenne avide de consommation installée. La génération de 1968 l'a bien fait savoir: la discipline ancienne du travail, la priorité à l'investissement par rapport à la consommation, c'était fini. Et on est donc revenus progressivement (et pas que nous, toute l'Europe occidentale) au modèle économique antérieur, celui en vigueur dans les années 1930: priorité à la rente, réduction de l'Etat à son rôle régalien...

    Mais là encore, il faut savoir ce qu'on veut: on ne peut pas en même temps vouloir des produits pas chers et conserver l'emploi chez nous. Est-on prêt à payer plus chers nos télés, nos frigos, nos T-shirts et nos voitures pour qu'il y ait moins de chômeurs ? Je crains qu'il soit difficile de persuader nos classes moyennes de consentir de tels sacrifices... un don aux restaurants du cœur

    Les loyers hors de prix et l’impossibilité de se loger même qd tu bosses si tu n’as pas papa et maman derrière ? Parce que c’est le lot de ma génération et de celles qui ont suivi …

    Et pas celles qui ont précédé ? Crois-tu qu'il était plus facile de se longer... tiens, disons en 1954 par exemple, qu'aujourd'hui ? Ton discours commence à ressembler étrangement à un discours passéiste, genre "c'était mieux avant". Le crois-tu vraiment ?
    "Rien n'améliore autant le passé qu'une mauvaise mémoire" (Oscar Wilde).

    et encore j’ai eu la « chance » de décrocher un concours à un moment ou il y avait 160 postes proposés, aujourd’hui, il n’y en a que 50 par an et nous recrutons à retour de brap des vacataires payés au lance pierre sans formation ! Quel progrès !

    Sans vouloir t'offenser, il y a un vaste monde en dehors des portes de l'Education Nationale. Si les salaires et les niveaux de vie augmentent en euros constants, et cela pour tous les déciles, cela veut dire que malgré ce que tu peux penser, les gens tendent à vivre mieux du point de vue matériel. Ensuite, on peut discuter à perte de vue sur la "valeur" qu'on peut accorder à la sécurité de l'emploi, à la formation, et tutti quanti. Mais en terme d'argent dans la poche à la fin du mois, les chiffres parlent.

    Eh oui Descartes,tes chiffres sont trés utiles mais pas suffisants,

    J'attends avec impatience les tiennes... mais je suspecte que j'attendrai en vain.

  33. mohamed dit :

    à l'attention de jennifer...
    j'ai suivi Mélenchon sur canal plus dimanche dernier...j'avoue que je suis reste sur ma faim quant à la réponse qu'il a faite à la question relative au projet de loi signe par les députés algériens sur la criminalisation de la colonisation...de dire que la france a colonise la moitie de la terre et que la france ne va pas faire repentance aupres de tous ces pays...c'est un peu court...je pense que Mélenchon aurait pu trouver les mots qu'il faut pour condamner cette periode...il ne l'a pas fait...dommage...

  34. Descartes dit :

    @marj (#623)

    Quant au misérabilisme, c’est vraiment pas mon truc sinon j’arrêterai tout de suite de me battre dans mon travail et politiquement et j’attendrai que le ciel me tombe sur la tête !

    Franchement, je ne vois pas le rapport. On peut être "misérabiliste" et continuer à se battre.

    Pour autant, nier la réalité, mettre un couvercle sur la cocotte en se contentant d’enfermer les « petits délinquants » sans se poser de questions, ça n’a jamais fait avancer les choses !

    Mais c'est toi, justement, qui "nie la réalité". Dans nos dialogues, tu ne fournis jamais le moindre élément factuel: ni exemples concrets, ni chiffres, rien. Juste des impressions et des fausses évidences sur le mode "tout le monde sait que...". Comment fais-tu alors pour connaître la réalité ? Par osmose ? En discutant avec ta concierge et ton coiffeur ?

    Sans vouloir t'offenser, je pense que tu ne te rends pas compte à quel point tu énonces des affirmations de fait ("les jeunes aujourd'hui vivent moins bien que leurs parents") sans jamais chercher à les vérifier. Ce sont, au sens propre du terme, des affirmations dogmatiques, dont la contestation est un crime moral. Et c'est pourquoi te montrer que les statistiques prouvent le contraire est parfaitement inutile: la vérite de l'affirmation ne repose pas sur les faits, mais sur une nécessité éthique: il faut que les jeunes vivent plus mal, parce que s'ils vivaient mieux le discours de l'immoralité du capitalisme s'effondre.

  35. Descartes dit :

    @marj (#633)

    et notamment http://www.inegalites.fr/spip.php?article1054&id_mot=130 qui relativise les données de l’INSEE !

    Est-ce que tu pourrais m'expliquer en quoi ce document "relativise les données de l'INSEE" ? En fait, il se contente de reprendre les données de l'INSEE, pour ensuite signaler:

    1) Que ces données ne prennent pas en compte les personnes vivant en habitat mobile ou en communauté (soit 1,5 millions de personnes sur 60 millions).

    2) Qu'on connait mal les revenus des indépendants, souvent sous-estimés (ce qui signifie que les revenus estimés par l'INSEE sont inférieurs à la réalité, une relativisation qui ne va pas vraiment dans ton sens)

    3) Que ces éléments "mériteraient d'être approfondis" par une meilleure connaissance des hauts revenus (ce qui serait certes intéressant du point de vue de la connaissance des inégalités, mais qui ne "relativise" en rien l'information que l'INSEE rend disponible).

    4) Et finalement, que l'INSEE "ne tient pas compte du coût du logement : un même niveau de vie peut conduire à vivre dans des conditions très différentes". Ce qui est sans doute vrai, mais on voit mal comment introduire dans la statistique un facteur qui dépend du choix personnel. Si je travaille à Paris, j'ai le choix entre vivre en banlieue et vivre intra-muros. Le loyer n'est pas le même, la qualité de vie non plus.

    4)

  36. marj dit :

    Ecoutes Descartes j'ai pas le temps parce que pour tout te dire, la vraie vie concrète dont je te parle à longueur de posts et de laquelle tu sembles trés éloigné m'appelle...Tu descendais à la mine toi ? Arrêtes ne me fais pas rire, et surtout c'est certainement pas des gens comme toi qui se sont battus pour que les enfants ne descendent plus dans la mine !
    La vie d'avant,j'en ai entendu parlé merci, j'ai eu des arrières grands parents, des grands parents et des parents mais bizarrement, ils n'ont pas le même discours que toi et figures toi que eux ont toute conscience du sort de la jeunesse actuelle et pourtant leur vie n'a pas été toujours facile (cf plus haut)

    Tu fais preuve de mauvaise fois évidente , et tu t'accroches à l'INSEE comme une moule au rocher car tu ne démontres rien, l'embêtant c'est que l'INSEE non plus !
    Quand l'INSEE nous dit que les prix baissent, tout le monde pouffe parce que ce qu'elle met dans le panier est tout à fait relatif, tu vois quand ton loyer augmente de 20 euros par an, l'essence et l'électricité et le gaz, la bouffe et que ton salaire stagne, tu fais vite le calcul...et la baisse de l'écran plasma par ex t'en a rien à foutre !
    Quant au choix d'habiter dans les villes ou autour, c'est un choix pour ceux qui peuvent, les autres passent deux heures par jour dans les embouteillages.
    Le chiffre important ce n'est pas tant le revenu que le pouvoir d'achat.

    Les chiffres parlent mais on t'a jamais dit qu'on leur fait dire ce qu'on veut aux chiffres ? Tu minimises d'ailleurs ce que l'article de l'observatoire dit à savoir que des zones d'ombre demeurent, notamment sur les hauts revenus. Mais si tu en veux des chiffres je t'ai cité plein de sources que tu as bien ignoré...

    Tu dis "sans vouloir t’offenser, il y a un vaste monde en dehors des portes de l’Education Nationale", et alors, tu crois que je le sais pas, tu crois que le privé je connais pas ? Et tu penses que je vis en circuit fermé ? Que je n'ai pas de famille avec des boulots divers et variés ? Et ces jeunes que je cotoie tous les jours dans mon travail, toutes ces situations qui feraient pleurer Zola, je les invente peut-être ?

    Pour autant, je ne nie pas le progrès social du XXème siècle, au contraire, je défends ce progrès et je souhaite l'étendre autant que le peut la richesse de notre pays,mais je dis que le capitalisme est en crise et que tu es le seul à ne pas t'en apercevoir !

    Redescends sur terre Descartes et arrête de caricaturer...

  37. marj dit :

    Et encore, tu sais pourquoi elle est atténuée la crise en France ? A cause du système social hérité de l'après guerre (prestations, sécu, indemnités chômage) , sinon ce serait bien pire dixit Sarkozy lui même, celui qui a le culot de vouloir enterrer le modèle social Français tout en le vantant ! Mais bon, il aura du mal...

  38. marc.malesherbes dit :

    @marj
    @descartes

    Permettez-moi de m'immiscer dans votre discussion.
    "baisse tendancielle du niveau de vie ?"

    D'abord je reconnais que par rapport au siècle de Louis XIV la situation du plus grand nombre s'est améliorée. Egalement par rapport à la situation d'après guerre (années 50)

    Par contre il me semble que depuis les années 90, la situation du plus grand nombre a stagné, voire régressé.

    Pour aller vite, en dehors des 10% les plus riches, dont le niveau a indiscutablement fortement progressé, je distinguerai 2 catégories de population:
    P1- ceux qui ont un travail a temps plein (ou équivalent) (et les retraités issus de ces couches)
    P2- ceux qui vivent d'emploi précaires et ceux qui sont exclus du marché du travail et vivent de la redistribution sociale (et les retraités issus de ces populations)

    Pour les premiers, il me semble probable que leur situation a continué à s'améliorer. C'est le cas des fonctionnaires (d'ou leur attachement au PS, à l'UMP et à la mondialisation). Toutefois leur part relative dans la population a diminué et va continuer de le faire. Tout le processus de délocalisation de la production, de la transformation des contrats de travail va continuer. De plus les avantages sociaux dont ils bénéficiaient vont diminuer, comme pour les autres populations (moins d'hôpital, moins de retraite,...) A la grosse, il me semble qu'entre deux facteurs contradictoires, hausse de leur niveau de vie liée à la mondialisation et au progrès technique, baisse de leurs avantages sociaux, il y aura égalité. Simplement, ils seront de moins en moins nombreux.

    La deuxième population "les exclus" subissent de plein fouet la mondialisation, par leurs salaires minimes (travail à temps partiel), leur incertitude de l'avenir, la baisse des prestations sociales (en particulier baisse de la qualité du logement social). Et les avantages de la mondialisation (prix, progrès techniques) ne compensent pas suffisamment l'effet négatif salaire/prestations sociales en diminution. Ils sont de plus en plus nombreux. La croissance du nombre de SdF est un bon indicateur de cette évolution.

    Maintenant pour mettre des chiffres sur ces constats que j'ai fait autour de moi, cela demanderai un travail que je ne peux faire... Si je suis le seul à faire ces constat, j’ai tort, si beaucoup le font, j’ai raison.

  39. marc.malesherbes dit :

    @descartes

    vous écrivez:
    Mais là encore, il faut savoir ce qu’on veut: on ne peut pas en même temps vouloir des produits pas chers et conserver l’emploi chez nous. Est-on prêt à payer plus chers nos télés, nos frigos, nos T-shirts et nos voitures pour qu’il y ait moins de chômeurs ? Je crains qu’il soit difficile de persuader nos classes moyennes de consentir de tels sacrifices
    A mon avis c'est la question centrale de toute politique de gauche. J Généreux l'a bien souligné (et bien d'autres).
    Cette question était quasi "tabou" dans les années 90. Elle l'est encore largement à gauche et à l'extrême gauche (ex: NPA)
    C'est la remise en cause du libre échange intégral. Paradoxalement je suis pour la concurrence "libre et non faussée", c'est à dire, en corrigeant les effets des dumping sociaux, fiscaux, monétaires, environnementaux.

    Je suis bien conscient que cela diminuera certains aspects de la société de consommation actuelle, ce que je suis le premier à regretter (les jeunes femmes, si belles, pourront moins souvent changer de tenues vestimentaires, mon prochain ordinateur sera plus cher...). Mais entre cela et une société dévorée par le chômage et les petits boulots (voir les fameuses "ZUS", zones urbaines sensibles), je fais le choix de l'emploi. Accessoirement cela devrait convenir aux écologistes, et à la fibre écologique du PG.

    Maintenant, y a-t-il une majorité potentielle pour un tel choix ? Pas aujourd'hui, mais dans 10 ans, oui (voir mon post précédent sur l'évolution des niveaux de vie).

  40. carlo dit :

    @ Rekj-on-Thames (#490)

    "Non, j’ai simplement une mauvaise opinion de certains de vos arguments.
    C’est un contre-argument à mes arguments"

    Non, c’est le sentiment que m’inspirent certains d’entre eux.

    "Je me suis sans doute mal exprimée dans ce commentaire."

    Oui. Votre propos était ambigu. Vous l’avez clarifié. J’en ai pris acte. Inutile d’y revenir.

    « Dans une discussion, le jugement n’apporte rien (c’est en effet comme dire qu’il fait beau) »

    Quand vous affirmez que le port de la burqa pose un problème sanitaire, vous formulez un jugement. Pour vous, cela n’apporte donc rien à la discussion ?

    « C’est bien le problème, vous ne vous adressiez pas à moi mais vous interprétiez des commentaires que j’ai pu faire en réponse à vos commentaires et à plusieurs reprises sur ce même fil. Des arguments que je n’ai et n’aurais pas formulés spontanément »

    Si je comprends bien, seuls les commentaires que vous faites « spontanément » expriment véritablement votre pensée, non vos réponses aux commentaires d’autres blogueurs.

    « Laissez donc aussi les autres se faire leur propre opinion à mon sujet. »

    Je les laisse se faire leur propre opinion. Je les y invite même. Je l'ai d'aileurs écrit :« Ceux que cela intéresse pourront se faire une idée par eux-mêmes en consultant vos posts, par exemple ce que vous dites à propos du goût des femmes pour le ménage qui expliquerait, selon vous, l’inégale répartition des tâches domestiques entre les hommes et les femmes. » ?

    Par ailleurs, c’est vous qui supposez qu’il y a inégale répartition des tâches domestiques entre les femmes et les hommes.

    Non, je ne le suppose pas.

    "En ce qui me concerne je n’en sais rien."

    Eh bien, encore une fois, vous devriez vous renseigner, car il ne suffit pas de dire qu’on ignore un fait pour que celui-ci n’existe pas.

    "et de toute façon c’est s’éloigner du sujet du port du voile."

    Bref, même si vous aviez tort, vous auriez encore raison. De plus, si cette question était réellement sans rapport avec le sujet, pourquoi vous donneriez-vous la peine de chercher à réfuter mes arguments ?

    "La burqa a une signification religieuse, certes, mais elle n’est pas portée parce qu’elle est un symbole ; les femmes la portent pour se soustraire au regard et respecter, ce faisant, une obligation religieuse.
    Vous ne faîtes que jouer sur les mots. Une religion est faite de rites et de symboles. Symbole, signification, représentation, expression, manifestation…cela ne change rien au message idéologique que ce voile (ou autres accessoires et pratiques) transmet à la société civile."

    J’ai longuement discuté de cette question avec Descartes. La burqa est un symbole, mais ceci n’implique nullement qu’elle soit utilisée en tant que symbole. Les femmes qui portent la burqa pour respecter une obligation religieuse qui leur impose de se soustraire au regard d’autrui n’ont pas nécessairement également pour but de transmettre un message concernant leur appartenance religieuse, message qu’elles transmettent néanmoins, je le concède,mais malgré elles. Affirmer cela, ce n’est pas « jouer sur les mots » ; c’est s’efforcer de ne pas tout confondre et d’être rigoureux.

    « Les chaussures à crampons ont une utilité, contrairement au voile qui symbolise, matérialise les principes ou préceptes d’une idéologie ou a une signification »

    Détrompez-vous. Le voile a également une utilité ; il permet de se voiler et donc de respecter une prescription religieuse.

    «Ils n’ont rien demandé…. Ils ne demandent la tolérance que parce que l’on se rebelle ».

    Voilà sans doute un exemple d’argument rigoureux…

  41. carlo dit :

    @ Pulchérie D (#428)

    Je ne pense pas que Descartes et R-o-T soient la même personne. Je les ai pratiqués tous les deux. Ils n'ont pas le même style, ni la même forme d'esprit.

  42. Reykj-on-Thames dit :

    @ 620 Pulchérie D alias Madame Pulpresse

    L’un des éléments tout puissants de la Sainte Dualité a daigné s’adresser à mon humble carcasse !

    Eh oui, contrairement à vous, quand j'ai un commentaire à faire, je m'adresse directement à la personne concernée.

    Par ailleurs, je suis imperméable à tout ce qui touche à la religion, aux divinités grecques, SteThéophanie, les miracles...

  43. Reykj-on-Thames dit :

    @ 628 Jennifer

    1 - Reikj-on-thames, je ne peux pas dire si elle est intolérante, raciste et islamophobe. Je ne la connais pas. C’est son point de vue. Ce que je peux dire c’est qu’interdire la burqâ en France dans le contexte actuel, pousse à l’islamophobie. C’est tout. Il faut pas confondre. Par contre ce que vous, vous dîtes est raciste et islamophobe.

    C’est son point de vue et c’est également le mien et celui de bien d'autres citoyens européens. Vous ne la connaissez pas mais vous ne me connaissez pas non plus.


    …elle n’a rien contre l’islam si elle est musulmane..

    A vous lire, les musulmans ne peuvent pas être racistes ou intolérants ou islamophobes, et seuls les Français et Européens opposés à la propagation de l’islam en Europe sont racistes ou islamophobes ! Vous êtes manifestement incapable de raisonner sur certains sujets.

    2 - Moi je dis, c’est aux femmes de choisir d’une part et d’autre part, on s’attaque à une seule religion.

    Vous oubliez le problème de santé et de santé publique que pose les voiles, ce qui est une raison supplémentaire pour les interdire.

    D'autre part, on ne s’attaque pas à une religion mais à des manifestations d’une culture incompatible avec nos valeurs et que l’on a pas à tolérer.

    Par ailleurs, on a lutté dans ce pays pour se libérer de l’emprise du catholicisme et aujourd’hui il faut tout recommencer avec une autre religion et bientôt à nouveau le catholicisme qui refait surface en réaction à la montée de l’islam.

    3 - Vous en avez contre les arabes qui prennent le pain des français et contre l’Islam. Elle, elle n’a rien contre l’islam si elle est musulmane, elle doit même se battre contre les interprétations abusives de l’islam. Comme Ramadan, il n’est pas personnellement pour la burqâ et dit que ce n’est pas dans le Coran. Comme le voile d’ailleurs, dit-il.

    Je ne crois pas avoir parlé "des Arabes qui prennent le pain des Français" mais des problèmes créés par l’immigration massive. Ne déformez pas les propos d’autrui.

    Ce n’est pas à non plus à votre idole Ramadan, le “missionnaire masqué”, de venir influencer notre mode de pensée et mode de vie, et de faire accepter les principes de l’islam en France et en Europe. Qu’il aille prêcher l’islam dans les pays islamiques. D'ailleurs, il y a une municipalité aux Pays Bas qui avait suivi ses conseils concernant je crois leur politique d'intégration des musulmans et ils ont finalement fini par l'abandonner (je n'ai pas pu retrouver l'article sur ce sujet).

    A propos d’immigrants, avez-vous des nouvelles de ces braves Afghans dont vous jugiez le renvoi en Afghanistan si odieux ? Compte tenu de votre indignation, j’espère que vous avez personnellement pris en charge certains de ces immigrés ; je ne peux croire que vous vous contentez de discours enflammés.

    Vous qui n’êtes pas raciste, islamophobe, ou intolérante, j’espère aussi que vous n’avez pas laissé les derniers arrivants Kurdes en détresse dans le maquis corse. Je crois qu’ils étaient joignables sur leurs téléphones mobiles. Un téléphone mobile c’est en effet indispensable. Il paraît que l’on peut d’ailleurs transférer d’importantes sommes d’argent par ce merveilleux outil de communication depuis quelque temps.

    # 629
    Et vous, vous n’avez pas l’impression de faire preuve d’intolérance à l’égard de celles et ceux qui s’opposent à ces manifestations d’une culture religieuse et politique qui viennent heurter nos convictions d’occidentaux ?

    Concernant mon commentaire ci-dessous :

    « 2 – Un Sikh âgé de plus de 70 ans, prof. en retraite qui a immigré en GB en 1967, supporte le BNP (parti d’extrême droite britannique) dans sa campagne anti-islamique et sera peut-être le premier non blanc à adhérer à ce parti. Il pourrait même se porter candidat sur la liste du BNP en 2010. Il rend les musulmans responsables de la mort de son père lors de la scission de l’Inde en 1947. »

    Vous avez cette réponse incroyable :

    Je n’en pense rien du tout ou pour tout dire cela ne démontre rien. Il y a aussi des arabes chez Le Pen. Lui cet homme sikh dont j’avais entendu parler, il a ses raisons de haïr les musulmans, et comme la campagne des fascistes anglais (le BNP et l’EDL) est surtout centrée sur les musulmans. Mais il verra bientôt que cela s’étendra à tous les gens de couleur etc… Le BNP avant n’acceptait pas les gens de couleur dans ses rangs donc cela n’a pas dû être facile pour lui et je suis sûre que ce ne sera pas facile pour ce sikh. Je rappelle que la campagne du BNP jusqu’à présent était contre les mariages mixtes.

    En d’autres termes, ce Sikh a des circonstances atténuantes pour détester tous les musulmans, parce que certains seraient responsables, selon lui, de la mort de son père. Il serait même à plaindre parce que jusqu’alors le BNP n’acceptait pas les gens comme lui, et vous pensez que sa vie de militant au sein du BNP, parti qu’il rejoint volontairement, ne sera pas facile pour lui. Un commentaire vraiment sidérant !

    3 - Je constate également que vous n’avez rien à dire sur la dernière partie de mon commentaire qui était le suivant :

    D’autre part, pourquoi ne pas avoir les mêmes revendications envers des associations ou organisations qui se sont constituées en discriminant, en défendant les intérêts de certaines ethnies contre toute une population autochtone (Cran, etc) ou une partie d’une profession comme en GB avec l’association des policiers noirs et asiatiques par ex. Ces associations sont de parti pris, elles partent du principe que la discrimination n’est le fait que d’une catégorie de la population, et elles se comportent comme des lobbies. Elles ne font que créer ou renforcer la division, et compromettre la cohésion sociale.
    Tout comme les gouvernants, certains medias, la classe politique et leurs sympatisants, ces organisations exigent la diversité, le brassage multiculturel au sein d’une population. On doit se mélanger de gré ou de force. Mais la classe politique montre bien en ce moment que la diversité, le brassage culturel, c’est uniquement pour le peuple ; les beaux discours de générosité, de tolérance, fraternité, etc, volent en éclats.

  44. Tiago_Jaïme dit :

    commentaires fermés sur "journal de campagne"?
    Infiltration ou dégât des eaux?...Bin souriez!

  45. Reykj-on-Thames dit :

    @ Descartes (blog Journal de campagne - fermé)

    Le “on”, ce sont de nombreux citoyens qui font des suggestions sur les blogs. Il y a aussi les articles dans la presse généraliste et économique. Je n’ai certes approfondi aucune idée, ce n’est pas mon travail, je ne suis ni analyste conseiller au ministère des finances ni femme politique.

    Toutefois, je pense qu’un système parallèle n’est pas utopique d’autant plus qu’il peut s’appuyer sur des structures existantes comme les banques coopératives ou les mutualistes qui ont fait preuve de compétence et responsabilité telles que Britannia, Co-op Bank et des banques plus modestes et donc plus prudentes telles que Airdrie Savings Bank (Le Monde avait écrit un article sur cette banque en 2009 ou 2008 ?).

    Lors de la crise financière, il y a eu des professionnels du secteur financier pour dire qu’il ne fallait pas sauver les banques. Sur la video ci-dessous, à écouter, le banquier Suédois et l’avocat Américain.
    http://www.youtube.com/watch?v=cWO8bq96byw

    Concernant la Cour des Comptes, je me suis effectivement trompée, je pensais à la Caisse des depôts et consignations.

    Je suis aussi en faveur de la suppression des hedge funds et des ventes à découvert, toute spéculation hasardeuse et à haut risque.
    Le nombre de produits financiers devrait être limité car les banques ne cessent d’en créer de nouveaux auxquels la plupart des clients ne comprennent rien ou pas grand chose, et se font ainsi arnaqués. Ces produits devraient être simples et la solvabilité des clients bien établie.

    Les banques et la Poste pourraient en revanche créer des solutions avec de très faibles taux d’intérêt ou sans intérêt pour les plus modestes de façon à ce qu’ils ne soient pas exclus des prêts mais ne soient pas non plus exposés au risque d’endettement. Je me demande si les pauvres vivant dans des pays moins développés n’ont finalement pas accès à des prêts plus adaptés à leur situation que les gens aux revenus modestes vivant dans les pays dits riches et qui sont exposés à un risque élevé d’endettement.

    Simplifié et plus socialement responsable, un système financier devrait logiquement être plus facile à réguler et contrôler.

    Concernant Billy Bragg : j’approuve son action parce que la pression est l’un des rares moyens dont les citoyens ordinaires disposent pour faire changer de politique les gouvernements et les banques. D’ailleurs, le big boss de la banque Barclays aurait paraît-il finalement renoncé aux bonus, ce qui devrait rajouter à la pression exercée sur les autres banques qui ont directement reçu de l’argent des contribuables. Du côté des entreprises aussi, suite à de vives critiques de ses actionnaires, la compagnie Shell devrait finalement geler les salaires de ses directeurs et restreindre les bonus. Donc la pression semble efficace.

    Au lieu de distribuer des bonus à leur personnel percevant déjà des revenus substantiels, les banques pourraient utiliser ces sommes pour aider leurs clients les plus modestes qui sont en difficulté suite à une perte d’emploi. D’autant plus que toutes les banques ont soit directement soit indirectement bénéficié du sauvetage par les Etats (puisque les banques se prêtent de l’argent entre elles), et ensuite de la création et injection massive de monnaie par les banques centrales dans le système financier et les taux d’intérêt bas pour aider les banques et relancer l’économie.

    Poursuivre les banques n’est sans doute pas impossible si D. Cameron l’a évoqué. Il y a plusieurs mois, les actionnaires de banques ont bien porté plainte contre des banques telles que Dexia, Natixis et la Société Générale.

  46. carlo dit :

    ,@ Reykj-on-Thames

    "Cela ne change rien au problème"

    En effet, mais alors pourquoi en parlez-vous?

    "Eh bien j’aimerais bien connaître votre opinion sur mon argument de santé concernant les porteuses de voile."

    Je vous l'ai déjà fait connaître: je suis absolument persuadé que ce n'est pour des raisons de cette nature que vous êtes opposée au port de la burqa.

    "L’argument évoqué n’est pas un argument que j’aurais mentionné effectivement parce qu’il n’était pas un des arguments solides en faveur de la loi d’interdiction"

    Bref, "quand on est à court d’argument, on raconte n’importe quoi !"

    "Si je vous ai suggéré ou invité à faire ou penser quoi que ce soit, je me suis adressée à vous, personne concernée, directement ; je ne l’ai pas fait par l’intermédiaire d’un post destiné à un autre intervenant. "

    Parce que vous ne lisez que les commmentaires qui vous sont destinés? Alors pourquoi avez-vous réagi à une réponse qui était adressée à Lola (#200)?

    "En acceptant de discuter un argument sur le fond, vous reconnaissez implicitement qu’il est pertinent. Je vous l’ai déjà dit". "Absolument pas puisque j’ai dit qu’il n’était pas pertinent et j’ai expliqué pourquoi."

    Dans ce cas, il n'était pas pertinent non plus de le discuter.

    "Ce n’est pas à moi de prouver ce que vous affirmez."

    Non, mais c'est à vous de prouver ce que vous affirmez car c'est vous qui affirmez le plus. C'est vous, en effet, qui dites que les femmes se voilent, non pas uniquement, comme elles l’affirment, et comme je le pense aussi, pour s’acquitter d’une obligation religieuse , mais aussi pour transmettre un message relatif à leur appartenance communautaire.

    Il s’agit d’un accoutrement reconnu comme ayant une signification religieuse, porteur d’un message et appartenant à une communauté

    Soit, mais, encore une fois, cela ne prouve pas qu'elles le portent pour transmettre un message.

    Cette affirmation est totalement contraire à la Déclaration des droits de l’homme. En êtes-vous bien consciente? Quel article ?

    Cette question ainsi que vos remarques sur l'inégale répartition des tâches ménagères entre les hommes et les femmes me donnent le sentiment que vous vous croyez en droit de nier l'existence de tout ce que vous ignorez. Afin aider à vous défaire de cette habitude, je m'abstiendrai de répondre à votre question et me bornerai à vous conseiller de (re)lire le texte de la DUDH ainsi, d'ailleurs, que celui de la déclaration de 1789.

  47. Annie dit :

    @RoT post 651 : je ne commente que ça Je me demande si les pauvres vivant dans des pays moins développés n’ont finalement pas accès à des prêts plus adaptés à leur situation que les gens aux revenus modestes vivant dans les pays dits riches et qui sont exposés à un risque élevé d’endettement.

    C'est un préjugé ; la pravda ne cesse de vanter les micro-crédits dans les pays pauvres et le Nobelisé Yunus, mais beaucoup de pauvres des pays sous-développés ont été arnaqués, et se sont retrouvés dans les mêmes spirales infernales de surrendettement et d'intérêts à payer plusieurs fois. Pas loin de chez nous, des connaissances marocaines m'ont informée des crédits léoniens accordés aux fellahs (paysans), ou même aux marocains de la diaspora vivant en Europe, et qui se retrouvent à devoir vendre leurs biens, ou les paysans les portions de terre que leurs familles avaient acquises suite aux campagnes de distribution de terre après l'indépendance du pays.

  48. Reykj-on-Thames dit :

    @ Descartes

    Je complète ma réponse à votre commentaire.

    1 - Effectivement. Seulement, il ne me semble pas prouvé que les banques n’aient pas respecté les accords de Bâle tels qu’ils ont été transcrits. Pourrais-tu m’indiquer sur quels éléments tu t’appuies pour penser le contraire ?

    Xtrait de Wikipédia sur les accords de Bâle :

    “…Ainsi, en France est appliqué depuis le 1er janvier 1993 le ratio de solvabilité européen (directive 89/647/CEE du 18 décembre 1989), traduite dans le droit français par le règlement 91-05 du Comité de la réglementation bancaire et financière et l'instruction 91-02 de la Commission Bancaire…”

    Comme les éléments de cet accord sont transcrits dans le droit français et le droit d’autres pays, on peut logiquement en déduire que les institutions bancaires n’auraient donc pas respecté ce droit national.

    http://www.banque-france.fr/fr/supervi/telechar/regle_bafi/textes/CRBF91_05.pdf
    Voir le règlement relatif au ratio de solvabilité, faisant état pour les établissements de crédit de l’obligation de respecter en permanence ce ratio (“rapport entre le montant de leurs fonds propres et celui de l’ensemble des risques de crédit qu’ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8%...)

    Un site expliquant le ratio de solvabilité des banques, la réserve de fonds propres qu’elles devaient avoir en permanence pour faire face aux risques auxquels elles sont exposées :
    http://www.lafinancepourtous.com/Ratio-de-solvabilite-bancaire.html

    et aussi :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes

    Voir section “Causes invoquées”
    “…Outre les transgressions des règles de prudence régissant la distribution du crédit, l'ampleur de cette crise vient du contournement des ratios réglementaires de solvabilité bancaire par la titrisation des créances américaines risquées. Celles-ci furent en parties revendues sous forme d'obligations à des épargnants un peu partout dans le monde donnant à cette crise une dimension mondiale[4]. Mais de nombreuses banques américaines ou étrangères avaient acquis pour leur gestion propre des CDO. Selon une étude effectuée par des journalistes d'investigation américains, les plus importantes banques américaines auraient agi de façon à favoriser une crise économique[5].”

    Voir aussi “Engagements indirects des banques” et “Epilogue judiciaire”

    (5) : http://www.ledevoir.com/economie/249246/les-banques-ont-deliberement-provoque-la-crise

    Concernant l’aspect juridique, j’avais trouvé un site et notamment le passage ci-dessous sur :

    http://www.memoireonline.com/06/09/2154/la-crise-financiere-2008-dun-simple-risque-de-credit-bancaire--une-crise-mondiale.html :

    "Figure 1.2 : Les risques bancaires de nature qualitative.

    1.2.3 / Les risques juridiques

    Les risques juridiques sont des risques qui découlent de la violation ou du non-respect des lois, règles, règlements ou pratiques prescrites, mais aussi du fait que les droits et obligations juridiques des parties à une transaction sont mal définis. Comme les banques peuvent être exposées à des risques juridiques en ce qui concerne la divulgation d'informations sur leur clientèle et la protection de la vie privée. Des clients mal informés de leurs droits et obligations peuvent engager une action en justice."

    C’est apparemment ce qu’ont fait les petits porteurs qui ont saisi la justice.

    Dernières infos concernant la plainte des actionnaires de Natixis :
    http://www.boursier.com/vals/FR/natixis-premiere-audience-hier-pour-les-actionnaires-mecontents-federes-par-deminor-news-369681.htm

    2 - Pour le reste, je crois que tu ne te rends pas compte des siècles qu’il faut pour donner à un Etat sa cohérence administrative. Il n’y a qu’à voir les énormes difficultés des nations qui ont du créer des Etats ex nihilo. Je trouve d’ailleurs ta dernière phrase intéressante: « on peut reprendre… ». C’est qui ce « on » ? A qui déléguerais-tu le pouvoir de choisir et recruter cette nouvelle fonction publique ?

    Je ne sais pas à qui je le délèguerais mais le gouvernement a bien mis en place une structure de sauvetage des banques et un ministère de la relance en peu de temps…
    Je suppose également que les gouvernements et diverses institutions ont effectué des analyses de risques et élaboré des plans de crise.

    Cela a peut-être pris des siècles pour donner à un Etat sa cohérence administrative mais cela ne veut pas dire qu’il est interdit de remettre les systèmes en question et de réformer en profondeur. La seconde guerre mondiale, l’intégration à l’UE par exemple ont bien fait que le pays a dû adapter ses structures.

    3 - Tu n’as pas répondu à mon point. A la fin de l’ère Thatcher, la plupart des « building societies » sont devenues en droit des banques, en abandonnant leur statut mutualiste. Pour ce faire, il a fallu organiser des votations ou les adhérents avaient le choix entre garder l’ancien statut ou passer au nouveau. En général, les offres alléchantes de dividendes ont suffi pour que toutes ces « votations » donnent le même résultat…

    Certes, mais la crise est survenue : on a assisté à un échec de la démutualisation de ces sociétés avec la nationalisation de Northern Rock et Bingley&Bradford. Je crois bien que Bingley et Bradford n’avait seulement été démutualisée qu’en 2000. Si la plupart des banquiers et financiers n’ont pas changé de mentalité, un grand nombre de citoyens et une partie de la classe politique ne cautionnent plus la City et ses excès.

    Je ne sais pas comment ont été organisées les démutualisations mais les banques n'ont pas toutes commis les excès, elles n'ont pas toutes accordé des prêts à des gens peu solvables. En revanche, des building societies comme Britannia aurait perdu de l'argent en ayant prêté à deux banques qui ont fait faillite et a dû participer au fonds de compensation.
    Par ailleurs, Blair et Brown n'ont fait que suivre la voie tracée par Thatcher.

  49. Reykj-on-Thames dit :

    @ 653 Annie

    Je n'ai pas d'info concernant ces prêts au Maroc, et il est vrai que le système du prêt comporte toujours un risque de ne pouvoir rembourser et donc de s'endetter. Le prêt n'est certes pas la solution idéale mais une solution tout de même s'il est accordé à des gens solvables de façon judicieuse.
    Je me base sur une lecture récente de l'ouvrage "Dead Aid" de D.Moyo dans lequel elle évoque la Grameen Bank. Cette dernière offrirait maintenant aux plus pauvres ayant des revenus irréguliers divers services tels que assurance, fonds de pension, bourses d'études, programmes logement...et elle se finance elle-même, elle n'est donc plus dépendante des donations. Le nombre de clients qui ne remboursent pas dans les délais fixés est paraît-il très faible (2%).
    Ce qui me fait dire qu'en matière d'aides aux gens modestes, les pays moins développés ont progressé alors qu'on assiste à une régression dans les pays dits riches. Les plus pauvres et ceux de condition modeste n'ont même pas accès à un compte bancaire, et ceux qui ont obtenu des prêts ne peuvent plus rembourser et se sont considérablement endettés.

    Moyo cite aussi d'autres exemples de type Grameen : BKI en Indonésie, Accion en Amérique Latine, BRAC au Bengladesh, K-REP au Kenya, et aussi le programme trans-national Kiva (basé aux Etats-Unis - depuis 2005, ils auraient prêté US $ 30 millions et accordé 45 000 prêts à des citoyens de 42 pays). Au Brésil, Banco do Nordeste aurait plus de 150 000 clients, au Cambodge, Acleda et EMT rassembleraient environ 80 000 clients, et BRAC avait déjà 5 000 clients en Afghanistan 6 mois après s'y être installé.


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