01fév 10

Elections régionales en Languedoc Rousillon

La drôle d’affaire Frèche

J’ étais au meeting de Montpellier organisé par notre liste d’union de l’autre gauche! Grosse affaire ! La presse annonce 3000 participants, les organisateurs 3500. De toute façon c’est le plus grand meeting jamais réalisé pour une élection régionale dans ce quartier de France. 290120102689La veille et le jour même nous étions saturés d’informations à propos de la grande manœuvre de la rue de Solferino contre Frèche.  Il aura fallu passer la journée à répondre à une apparence de situation, « le PS sauve son âme plutôt qu’une région », alors même que nous en connaissions tous le dessous des cartes, lequel n’a rien à voir avec les versions officielles rabâchées jusqu'à la nausée comme d’habitude. Qu’il s’agisse des apparences, ou des coups tordus de cette partie, tout est absurde! Et cela suffit à signaler un grand non dit. Je vais donner mon avis. Pour le reste, ne   boudons pas notre satisfaction cependant. Cette histoire avec Frèche est pain béni (ça c’est catholique), pour notre liste d’union de toute l’autre gauche «à gauche maintenant», en Languedoc Roussillon et notre premier de cordée sur place René Revol. Car Il faut bien voir le tableau tel qu’il se présente, vu de notre balcon qui n’est pas celui de l’agitation autour du sempiternel thème des abus de langage du Néron de Septimanie. Pour nous cette région est l’épicentre de la recomposition de la gauche, notre laboratoire, notre matière première à penser.

 LE LABORATOIRE

Nous y travaillons, sur cette carte du Languedoc Roussillon, depuis des semaines, des mois, et de bien des façons depuis des années. Jusque là nous avions bien avancé et réuni deux conditions essentielles au succès de notre stratégie. Voyez plutôt ! Union de toute l’autre gauche, accord préalable avec les Verts pour le deuxième tour. La scission du parti socialiste autour d’Hélène Mandroux ajoute un ingrédient décisif qui fait du secteur un cas d’école quasi chimiquement pur. En Languedoc-Roussillon la lutte pour arracher l’hégémonie à gauche à l’organisation traditionnelle de la social démocratie décomposée est bien avancée ! En vain m’objecte-t-on que le cas serait spécial du fait des frasques de Georges Frèche ! Erreur. D’abord parce que Frèche est bien moins atypique qu’il y parait dans le petit monde des potentats socialistes. Ce qui lui est reproché est de la petite bière par rapport aux flots des horreurs qu’il dit à haute voix et que les autres pensent tout bas.  Mais ensuite il faut savoir utiliser un cas particulier au nom de principes généraux ! Pour moi, une action politique qui se propose de faire bouger les lignes se nourrit exclusivement de cas spéciaux. Nulle part et jamais, les évènements novateurs n’avancent en ligne droite et sur mer calme. La nouveauté se nourrit des incidents et failles qui lui permettent de se propager dans le champ politique. Pour ce que j’ai à faire avec mes amis, c’est l’occasion qui fait le larron, vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept. Le tableau du Languedoc Roussillon, à gauche,  cristallise tout ce dont nous avons besoin pour atteindre notre but. Je le sais depuis le début. A la direction du Parti de gauche nous savons qu’il y a deux failles visibles dans le tableau politique que domine le Parti Socialiste : le Languedoc Roussillon et l’Auvergne. Sous ces deux failles un abondant gisement d’énergie bouillonne. Des éruptions ont commencé aux deux endroits. En Languedoc, le forage est bien avancé. Les outils sont en place.

L’EPICENTRE DE LA RECOMPOSITION DE LA GAUCHE

Quels outils ? D’une part l’union de toute l’autre gauche qui permet de proposer un projet qui ne soit pas immédiatement discréditée par l’éparpillement des forces qui le portent.. Deuxièmement nous avons un accord «préalable» avec les Verts pour le deuxième tour. Quoiqu’il arrive nous fusionnerons nos listes. Celui des deux qui sera arrivé en tête du premier tour mènera la liste alors fusionnée. Dès lors, le tandem que nous formerons peut dominer le second tour de l’élection. Revol ou Roumégas, unis peuvent battre Frèche puisque les deux blocs sont a quasi égalité dans les sondages. La compétition pour le nouveau leadership face au PS est donc en place. La dessus arrive l’affaire Frèche –Mandroux. En Languedoc, la scission du PS est certes un fait local. Mais les condiments qui l’ont provoqué ne le sont pas et la dynamique interne de cette scission lui donne une pente sur la gauche qui est exactement celle que nos cherchons à obtenir pour disloquer la domination social libérale dans le PS. Au cas particulier, c’est la cerise sur le gâteau dans notre dispositif local. La sortie de Mandroux et de ceux qui la suivront va affaiblir le camp Frèche au point de le faire passer derrière le total du bloc Revol-Roumegas. Si elle présente une liste socialiste, au deuxième tour elle s’intégrera dans notre dispositif. Sa liste fusionnera avec les nôtres. Cela augmentera nos chances de battre à la fois Frèche et la droite. Et si tout cela se fait la contagion est garantie en vue des prochaines élections locales. Cela fait sans doute beaucoup de «si». C’est vrai. Mais un chemin existe. Un chemin de crête certes. Mais il est là. Il est possible de faire jouer l’autre gauche dans la cour des grands qui peut participer a la formation d’une nouvelle majorité électorale de gauche ! C’est pourquoi j’ai dit que cette région est dorénavant l’épicentre de la recomposition de la gauche.

 UN ATOUT ESSENTIEL

J’entre dans le détail. D’abord l’union de toute l’autre gauche. L’épisode de l’absence personnelle d’Olivier Besancenot au meeting de Montpellier n’a rien changé à cette donne. Sur place la jonction est faite et rien ne l’ébranle désormais car elle a été préparée avec soin et formée sur des bases claires. L’oratrice qui a tenu le rôle d’Olivier Besancenot, Myriam Martin est une dirigeante du NPA qui n’a pas la réputation d’être une tendre à l’égard de l’union avec le Front de Gauche. Mais son discours fut parfaitement solidaire et de surcroit très efficace en argumentation sur le fond des programmes. Cette union de toute l’autre gauche c’était l’objectif général. Certes nous n’y sommes pas parvenus nationalement. Mais dans le Languedoc-Roussillon c’est dorénavant la réalité. Sa force propulsive lui vient également de la longue histoire qui, depuis le référendum de 2005, va de réunions monstres en meetings de masse ! Celui de Montpellier, ce 29 janvier n’a pas démenti la tradition. 3500 personnes ! C’est le plus important meeting jamais réuni pour une élection régionale ! Cette alliance est ancrée dans le paysage mieux que bien des coalitions électorales ordinaires dans la mesure où s’y impliquent des centaines de syndicalistes et associatifs de toutes sortes, en plus d’un grand nombre d’élus locaux.  Je le mentionne pour faire comprendre ce qu’est une force électorale de ce style qui va sa vie avec une légitimité qui est un trait mal connu des zones où nous sommes peu nombreux. Cette méconnaissance je la vois aussi là où « la société civile », comme en région parisienne, est extrêmement diluée et où l’action politique est assez largement déconnectée de ses assises sociales du fait de l’organisation du territoire, de l’éclatement des lieux de vie et de travail.

L’accord préalable avec les Verts

Comme on s’est gaussé de moi! Vous vous souvenez? Quand je me suis adressé aux Verts dans le débat avec Cohn Bendit, en parlant  sur ce thème à France Inter? Ma thèse de « l’accord préalable avec les Verts" avant le deuxième tour aurait même brouillé l’image du PG selon un gros titre psalmodiant  de l’«Huma dimanche » qui illustrait cette fine appréciation d’une photo de votre serviteur avec l’air piteux du gosse pris en faute ! Quelle intelligence des situations ! Je n’y reviens pas. Ce qui se passe en Languedoc est la démonstration concrète de ce que je veux dire et faire. Des intégristes, pourtant souvent fins observateurs, m’ont fait le reproche de préparer de cette façon une nouvelle centralité politique, celle des Verts, remplaçant celle du PS. La centralité des écologistes ? Nous en serions l’appoint ? Et de souligner que les Verts sont dans Europe Ecologie, Europe Ecologie est lié au centre et donc…. suivez mon regard ! Ha ! Ha ! Jamais un socialiste ne peut être guéri de sa pente vers la trahison ! Cette façon de voir méconnait absolument l’effet du mouvement dans la sphère politique. Supposons que cela se fasse comme on le raconte à cet instant. Qui ne voit pas ce que signifierait la fin du «vote utile», qui est aujourd’hui garanti au PS par le fait que tout le monde se dit qu’il est le parti qui sera présent au deuxième tour ? Ce serait un tremblement de terre à gauche. Le parti socialiste serait obligé de revoir de fond en comble son dispositif et surtout sa doctrine et son programme pour reconquérir sa place ! Je doute que cette révision le mène vers le centre et la droite ! Ce sera plutôt tout le contraire ! Premier avantage ! Deuxième avantage : il n’est pas vrai que l’arrivée des Verts en première ligne doit être marquée d’un signe égal avec celle du PS. Sur le plan des thèmes à l’ordre du jour et de la prise en compte de la crise écologique ce n’est pas vrai du tout ! On peut au contraire parler d’une bifurcation de l’espace idéologique de la gauche.  Nous l’avons engagé pour notre part. Non par calcul électoral mais parce qu’il est évident que le socialisme du nouveau siècle doit s’ancrer dans l’intérêt général humain tel que l’écologie politique le montre. Pour ma part j’estime que la bonne synthèse idéologique entre les traditions et les approches qui composent l’idéal de gauche  est celle que veut porter le Parti de Gauche avec son tryptique « Ecologie, Socialisme, République ». Je crois que nous serions mieux placés avec le Font de gauche pour porter la réorientation de la gauche. Et d’ailleurs nous y travaillons. Notre candidature à ce rôle est active. Pour autant nous ne sommes pas une secte avant gardiste. Nous nous appuyons sur toutes les situations et toutes les forces qui font avancer les idées et le mouvement du côté du but. Nous ne tirerons donc pas dans le dos des Verts parce que nous ne sommes pas d’accord sur un certains nombre affligeants de leurs choix. Au contraire en se montrant partenaires loyaux quoique intransigeant sur le fond des programmes nous gagnerons ces galons d’estime et de respect qui nous permettront de passer en tête des l’attelage dans l’esprit des électeurs de gauche.

Solferino se réveille

L’indignation de Solferino sent le prétexte. La phrase de Frèche date de décembre. Elle a été publiée à l’époque dans le « Midi Libre ». Pas de réaction du PS ni local ni national. Notre tête de liste René Revol a protesté à l’époque contre la phrase sur les ondes de « Radio France bleue». Pas de réaction du PS local ou national. Et le 23 janvier, à la suite d’un article dans «l’Express» : branle bas de combat des indignés de commande. Et toute la meute emboite le pas, sans réfléchir. Tant mieux pour nous ! Mais avant de donner le décryptage de cette magnifique indignation spontanée, commençons par dire tout ce qui devrait mettre la puce à l’oreille des observateurs un tant soit peu sérieux ! Quoi ! Quand ce sont les noirs de l’équipe de France, les arabes harkis, la dignité des élus insultés, un pasteur protestant comparé à un nazi que fait le PS ? Contraint et forcé il finit au bout de mois de parlotes par exclure le grand délirant.  Au bout de mois et de mois de lutte interne, sous forme de pétitions et motions proposée par mes amis de l’époque, car c’étaient les miens et aucuns autres des grands indignés du jour, Frèche est exclut. Le président de la commission des conflits qui l’annonce au premier secrétaire fédéral est aussi un de mes très proches amis, mon ancien conseiller spécial de la période où j’étais ministre, Bernard Pignerol. Il s’entend répliquer par le petit parrain local, le sieur Robert Navarro sénateur du département, « si tu remets les pieds chez nous on te casse les deux rotules ! » Que dit-on à ce ramassis de maffieux répugnant? Que leur dit-on, quand après avoir une fois de plus bourré les urnes ils mettent Georges Frèche à la tête de leur liste régionale ? Solferino « prend acte » ! Après que Frèche ai trouvé a son gout la réforme territoriale de Sarkozy ? Après qu’il ai approuvé la retraite à soixante deux ans ? Après qu’il ai dit qu’il y avait mille employés communaux de trop à la ville de Montpellier ? La Convention Nationale toute entière prend acte ! Mais quand il s’agit d’une attaque contre un dirigeant du PS, tout change ! C’est intolérable ! L’argument de l’antisémitisme, tirés par les cheveux dans ce cas précis, est censé faire taire tout le monde ! Ce qui a coincé la belle mécanique du renoncement c’est Hélène Mandroux. Rien d’autre.

 Un SURSAUT DE DIGNITE

Sur place, Frèche l’a condamnée à la mort politique elle et tous ceux qui l’approche. Elle est si grossièrement et si violemment mise en cause à toute occasion qu’elle n’accepte plus ! Elle est décidée à soutenir une ou plusieurs autres listes que celle dont la direction nationale « a pris acte ». C’est elle qui déclenche le tsunami par sa réaction de dignité personnelle, paramètre que personne ne croyait possible dans cette zone ! Pensez, même la presse locale, selon l’enquête de « l’express », est achetée ! Alors cette femme toute seule ! Elle se décide à franchir le pas et préviens Solferino. Là se trouve le grand organisateur des épisodes gouteux, Claude Bartelone. Depuis novembre, par un biez ou un autre, tout le monde a été approché pour savoir qui serait prêt à partir derrière un « socialiste normal » en Languedoc Roussillon. Sur le plan local il en va de même.  Ce n’est pas toujours très délicat. Ainsi les grands malins de Solférino, quand ils apprennent que la liste d’union de l’autre gauche sera conduite par un membre du PG se précipitent sur les communistes en espérant les voir prêts à craquer et à entrer dans leur jeu ! Peine perdue. Toutes  leurs offres buttent sur l’exaspération de tous devant ces manœuvres à dix bandes. Tout ceci s’est déroulé en décembre et début janvier alors même que la convention  des socialistes avait déjà avalisé la liste Frèche ! Comment pouvoir avoir confiance dans des interlocuteurs qui d’une main votent Frèche et de l’autre téléphonent pour fabriquer une coalition contre lui ? En fait, la publication dans « l’express » tombe au moment ou Mandroux est décidée à agir, sans s’occuper de l’avis de personne. Bartolone et les autres sautent sur l’occasion que donne le papier de « l’Express ». Ils vont essayer de se donner la main et de la garder pour éviter la débandade sur place. C’est de cette façon que Mandroux se trouve investie d’une mission de « rassemblement de la gauche » à laquelle personne n’avait songé jusque là, pas même elle. Le plan média est bien monté. Au passage Fabius est repeint en juif. Cela ne trouble personne alors même qu’il ne l’est pas. Ses parents l’étaient. Pas lui. Alors que signifie ce fait de lui attribuer la religion de ses parents ? Les accusateurs de Frèche me semblent aussi ethnicistes que lui dans cette circonstance ! En tous cas Frèche peut s’offrir une deuxième occasion de se moquer de tout ce petit monde en écrivant une lettre à Fabius ou il affirme que sa phrase n’a pas de signification religieuse alors même qu’en toute hypothèse Laurent Fabius, dirigeant socialiste athée n’est concerné par aucune religion dans cette histoire ! Frèche continue les provocations dans le « midi libre » quand il explique qu’il n’est pas antisémite parce que lui est le meilleur ami d’Israël au PS. Ainsi donc le refus de l’antisémitisme se prouve par l’amitié pour Israël ! Voila une définition qui serait catastrophique si elle était confirmée ! Et son renversement logique est tout aussi désastreux et inacceptable ! Le dégât ne s’arrête pas là

GROS MUSCLES ?

La décision de Solferino est une pure galéjade. Tout simplement parce qu’elle est inapplicable ! Si Hélène Mandroux est à la tête d’une liste elle ne peut l’être que par un organe compétent du PS. Le prochain bureau national du PS a-t-il mandat de la Convention pour le faire ? Comptez sur les membres du bureau national issu du Languedoc pour le rappeler ! S’il le fait, s’il investit Hélène Mandroux,  appliquera –t-il le reste du règlement en la matière ? Tout socialiste qui soutient une autre liste que celle autorisée par le Parti est exclu. Je ne le sais que trop ! Le PS va-t-il exclure les cinq fédérations et tous les élus qui soutiennent la liste de Frèche ? Non bien sur. Alors qu’est-ce que cette liste de « rassemblement de la gauche » que veut faire Martine Aubry sous la direction que n’a jamais demandé jusque là Hélène Mandroux ? Celle-ci avait prévu de donner son soutien à toutes les listes de gauche indépendante. Elle s’était exprimée à ce sujet dans la presse locale.  Elle aurait changé d’avis ? Pourquoi ? Nous avons réservé six places sur nos listes dans cette hypothèse. Pourquoi n’en est-il plus question nulle part ? Les écolos en ont fait autant en proposant deux places éligibles. Tout cela est bien connu des coulisses depuis des semaines. Le coup d’opportunité médiatique a paru balayer tout cela. Mais sur place personne n’a bronché. On a attendu que la vague passe. Mais il faudra bien revenir au sérieux. En Languedoc Roussillon les citoyens ont droit à une élection sérieuse, débarrassée des coups fumants et des coups tordus. Une élection où l’on puisse au moins de temps en temps confronter des programmes et des idées. Aussi longtemps que d’une façon ou d’une autre Frèche est personnellement visé ou mis en centralité, c’est sa victoire idéologique qui est consommée. Car ce n’est plus une élection mais un plébiscite.


159 commentaires à “La drôle d’affaire Frèche”
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  1. 4 Août dit :

    @ Descartes

    Lors du congrès fondateur, chaque membre mandaté devait avoir "passé" un certain nombre de cartes (30 ou 36 si mes souvenirs sont bons) pour avoir le "droit" de s'y pointer. Il s'est compté plus de 10.000 cartes ce jour là. S'ils avaient voulu leurrer leur monde, ils seraient restés le "parti des 10.000" et n'auraient pas annoncé 8000 cartes dernièrement.

    M'enfin j'dit ça... allez, va pour 4 !

  2. Descartes dit :

    @4 Août (#106)

    M’enfin j’dit ça… allez, va pour 4 !

    Ok, disons 5... mais j'y perds! ;-)

  3. Hold-up dit :

    @ 4 Août

    OUI CELA FAIT FROID DANS LE DOS !
    Je ne comprends pas pourquoi le PG ou le M'Pep n'invite pas Paul Jorion ! Quelqu'un pourrait -il me rassurer en me claironnant que je me trompe complètement sur toute la ligne et qu'il est prévu de l'inviter, de le réinviter dans des conférences, colloques, ateliers d'éducation populaire, ou que sais-je encore ?

  4. Annie dit :

    @dorant post 77 : révise tes fondamentaux, la République en France a une histoire qui date du Serment du Jeu de Paume ! Tu dis que tu préfères certaines monarchies actuelles, alors que les révolutionnaires de 1789 ont abattu la française. Le mot "républicain" en français n'a pas le même sens que celui utilisé aux USA, en Colombie, au Chili ou ailleurs, pourquoi confonds-tu les termes ?
    Ce n'est pas parce que des pantins atlantistes se revandiquent républicains qu'ils le sont. Ce n'est pas parce que d'autres politicards médiocres qui les ont précédé ont dévoyé le mot républicain en français, qu'il ne faille pas se battre pour la reconstruire.
    Tu n'as visiblement pas compris le testament de Marc Bloch http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/01/decontaminons/all-comments/#comment-55746 ni quand il avertissait sur les forces qui de tout temps s'ingénient à saper la confiance des français dans la République, vu que tu sembles croire qu'ailleurs l'herbe est plus verte, et qu'une monarchie, du moment qu'elle est cool, règlerait tous nos problèmes.

    Ah ces gauchistes français qui ont oublié le Serment du Jeu de Paume et l'assemblée constituante, pour leur cracher dessus parce qu'un escroc de l'UMP et le PSMODEMEEFN se prétend républicain, c'est vraiment le monde à l'envers.

  5. Claude PG35 dit :

    @Descartes (70):

    Et à quelle monnaie sont rattachées les monnaies danoises et finlandaises ?

  6. Henri Brosse dit :

    @ Hold-up # 93

    Super Hold Up, ton billet 93 ! Enfin un peu de la hauteur, du style et du discernement. Je ne visite plus beaucoup ce blog, lassé par ses polémiques hargneuses et stériles. La farce tourne en eau de boudin. Je ne citerai personne. Inutile d'alimenter les polémiques vaines. Je salue tous ceux qui tentent de rester des esprits libres, loin des chapelles de toutes sortes. Les plus croyants ne sont pas toujours ceux qu'on croit !

  7. Claude PG35 dit :

    @Demetrio (80):

    Je ne cherchais pas à te convaincre spécialement de l'utilité des régions mais à rétablir une vérité sur ce point précis. Mais, tout comme l'État, qui peut être détourné de sa vocation comme on peut le voir en ce moment, les régions ne sont à mes yeux qu'un instrument au service d'une politique. Si elles ne remplissent pas un rôle démocratique actuellement, ne serait-il pas plus pertinent de revoir leurs compétences et leur mode de fonctionnement et de les encadrer sévèrement plutôt que de les supprimer ? Parce qu'à ce titre, vu l'usage que Sarkozy fait de la République et de la démocratie, on peut tout aussi bien les supprimer dès qu'on accèdera au pouvoir ;)

  8. Darthé-Payan dit :

    @ A mon frère Demetrio

    Salut frère républicain

    Merci de ton post.

    J'ai aussi participé au comité contre les licenciements avec de nombreux camarades du PG qui cotoyaient des camarades du POI.

    Je suis très proche de leur position sur le retrait de la France de l'Union Européenne comme je suis encore plus proche de leur position sur leur refus de la réformes des collectivité locales, de la décentralisation et de la régionalisation qui remettent en cause l'unité et l'indivisibilité de la république, l'égalité des droits, l'égalité et la continuité territoriale.

    Je suis proche d'eux sur la laïcité et l'universalisme et sur un puissant secteur public.

    Ils sont présents dans les luttes aux côtés des Conti, aurprès des postiers, des agents de la fonction publique.

    Oui, le problème qui a bloqué leur entrée dans le Front de Gauche c'était le refus du retrait de la France de l'Union Europénne que défendait la direction du PCF et certains membres du PG. Mais bon comme JL Mélenchon a évolué, il a décidé de mettre un terme à "son fédéralisme" et envisage même un peu de recul vis à vis de l'Europe.

    Je suis tout à fait d'accord avec ta position et ton analyse.

    Gilles, a régulièrement travaillé avec eux en toute fraternité et cela date pas de hier. Ca remonte à 1985 !

    Pour ma part, je les rencontre sur les problèmes sociaux, l'enseignement, les luttes républicaines et laïques, les échanges et les formations. On a ouvert l'une de nos listes à des POI.

    Pour mon père et moi nous étions très favorable dès le début à une retrouvaille entre JL Mélenchon, le PG et le POI. Nous mènerons l'effort pour qu'un lien d'atache se crée et permet les convergeances d'action ou de réflexion pour la refondation républicaine et laïque, la rupture avec le capitalisme, le retrait de la France de l'Europe.

    Nous participons à leurs journaux en apportant avis critique et tribune sans sectarisme ni reniement !

    Il y a des points de convergeances entre le PG et le POI plus qu'entre le PG et le NPA ou le PG et le PS.

    Oui, il y a de nombreux libres penseurs, des laïques, des républicains socialistes ardents comme toi ou moi au POI et je souhaite le maximum de convergeance, une alliance et à terme une fusion PG-POI en vue d'un parti républicain socialiste Jacobin. Au moins eux, ils se réfèrent à la grande révolution française, à Robespierre (ils ont félicité Alexis Corbières et ils travaillent avec Henri Pena Ruiz ou Bernare Teper. Ils avaient travaillé avec Marc Dolez à l'époque du réferendum en 2005. Quand Schivardi a eu son élection invalidée, de nombreux camarades du PG ont apporté leurs soutien notamment dans le languedoc Roussillon ou en Midi Pyrénées mais aussi à Paris. Le POI comme JL Mélenchon fait référence à Jaurès. Je connais les excellents travaux d'historiens de Jean-Jacques Marie ou ceux plus récents de Schiappa. Du très bon boulot. ILs ont une excellente école de formation !

    Ne pas oublier que JL Mélenchon les connait bien. Lors des obsèques de Lambert en janvier 2008, une importante délégation de PRS dirigée par JL Mélenchon était présente et faisait claquer les oriflammes de PRS tout en levant le point gauche en chantant l'Internationale. Mon père Gilles et moi y étions et nous étions très émus.

    Voilà ce que je voulais te dire en réponse à ton post. Merci de rappeler.

    Je ne peux venir trop longtemps car je profite de mon père avec la famille, le bambino pour passer de bons moments au coin du feu. Cela réchauffe le corps et le coeur et mon père, semble engagé un combat avec un réel espoir et rien que cela nous remonte le moral.

    Je t'embrasse Demetrio, mon frère républicain.

    A demain.

    Salut et fraternité
    Fabien

    @ Claude PG 35, @ Bastille @ Curtillat
    Salut fraternel à toi, je te remercie pour ta réflexion et des apports qui permet d'approfondir la notre. Je reviendrai vers vous bientôt.
    Salut et fraternité à vous trois.

    @ Pulchérie D

    Alors toi aussi tu fais dans l'amalgame. Et bien continue fait comme Lola, Jennifer...

    Pour la République sociale était le nom de l'association créée par JL Mélenchon, F. Delapierre, G. Amard, C. Picard et bien d'autres en mai 2004. La république sociale jusqu'au bout c'est le socialisme comme le disait Jaurès. JL Mélenchon l'emploi et le manifeste du PG aussi. C'est complètement débile de mélanger et de ramener au national socialisme et toute tes inepties font que tu te ridiculises et c'est fort dommage. Mais maintenant, si cela te plaît de participer à cette confusion et à cette pente dégoulinante. Libre à toi !

    Avant même que JL M est quitté le PS, j'étais pour la création d'un Parti Républicain Socialiste (PRS). Le PG est trop vague, trop confus et sans ligne idélogique claire, sans corpus théorique affirmé. Projet, alliances, stratégie tous s'en ressent. Même si il y a un réarmement républicain et laïc en cours. La confusion encore avec l'écologie. Mais bon après les régionales le retour sur terre remettra les idées en place et les recompositions se feront.

  9. le Prolo du Biolo dit :

    @ PG35 ALan et Jonathan

    @ 72 - Descartes</em> "Soyons sérieux... blabla"

    Tout militant ayant un peu de bouteille connaît très bien ces ratonnades au faciès et post-manifs contre les manifestants (ou supposés tels) isolés

    Ces deux camarades devaient avoir le look de l'emploi dans l'esprit des policiers (pourquoi sinon contrôler ces deux consommateurs attablés pacifiquement à une table de café ? les autres clients ont-ils été contrôlés eux aussi ?...)

    Le fait qu'ils demandent pourquoi ils étaient contrôlés n'impliquait pas une "rebellion", tout citoyen est motivé à poser cette question sans se condamner aussi sec à une garde-à-vue.

    C'est sans doute cette question qui a augmenté l'hostilité des policiers et déclenché ponctuellement les représailles, mais il est clair qu'ils étaient déjà très "énervés" pour réagir d'une façon aussi disproportionnée.
    Et le fond de l'histoire était bien à mon avis dans le "tiens moi je me ferais bien un petit Breton pour lui apprendre à nous faire cher hein qu'est-ce t'en dis Marcel ?"

    L'argumentation légaliste du petit père Descartes sent bon la fleur bleue.
    Enfin une trace d'innocence dans ce monde de brutes...

  10. Hold-up dit :

    @Henri Brosse

    Je suis ravi de n'avoir pas perdu mon temps et qu'on me le dise. Bien à vous.

  11. 4 Août dit :

    La Grèce vient de passer de 6,22% à 7,14%.
    Rappelons que la BCE est habilitée à sauver les banques, mais ne doit surtout pas aider un état membre. On en fini quand avec cette Europe de m**** ?

  12. Hold-up dit :

    Hold-up a dit: " biez : canal reliant un cours d’eau à une machine hydraulique."
    Marsouin lui a furieusement rétorqué : " non c’est un : bief ! "

    Conclusion : Un bief ou bisse ou biez
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bief

    Rassurez-vous Marsouin, il y a encore 24 heures je ne connaissais pas ce mot. Grâce à vous nous en connaissons maintenant chacun Trois. Tapez- moi fort sur mon crane la prochaine fois qu'un dictionnaire s'épanouit. La culture n'est-elle pas en premier lieu un paysage infini plutôt qu'un champ de tir ?

  13. dorant dit :

    Entendant parler ici du "POI", à plusieurs reprises, formation qui m'était inconnue, je suis allé voir sur leur site.
    Bon, il y a Schivardi là-dedans- mais en lisant plus avant, j'ai l'impression qu'il s'agit de l'ex OCI, dont le mouvement de jeunesse était, au temps de mes études, l'AJS...
    Ce seraient les "Lambertistes"?
    Tout s'explique alors !

  14. Hold-up dit :

    @ pichenette N° 101

    En plus hard il y a aussi : "Ce que tout révolutionnaire doit savoir de la répression" par Victor Serge
    Livre à lire en ligne - éditions " Zones " :
    http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=103

  15. Annie dit :

    A propos du respect des souverainetés nationales par l'UE, d'éventuelles cartouches juridiques contre les pays qui ne supportent plus l'Euro : http://www.levraidebat.com/article-la-bce-prepare-les-bases-juridiques-de-la-rupture-d-un-pays-avec-l-euro--43374239.html

  16. 4 Août dit :

    Article 49A

    1. Tout Etat membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.

    2. L’Etat membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. A la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet Etat un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 188N, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.

    3. Les traités cessent d’être applicables à l’Etat concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’Etat membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.

    4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l’Etat membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent.

    La majorité qualifiée se définit conformément à l’article 205, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.

    5. Si l’Etat qui s’est retiré de l’Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est soumise à la procédure visée à l’article 49.

  17. Hold-up dit :

    @ 4 Août

    Questions du sondage : http://www.tns-sofres.com/_assets/files/2010.01.15-confiance-politique.pdf

    La légitimité du rôle de l’État pour une meilleure redistribution de richesses renouvelée par une large majorité des Français : L’État régalien et les services publics résistent à la défiance

    "Pouvez-vous me dire si vous êtes tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout d'accord avec l'affirmation
    suivante : pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ? "

    62 % d'avis favorable.

    Pour faire face aux difficultés économiques, pensez-vous qu’il faut :
    1 / Il faut que l'État fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté : 41 %
    2/ Au contraire, il faut que l'État les contrôle et les réglemente plus étroitement : 55 %

    Question :
    Est-ce que vous vous intéressez à la politique :
    Total intéressé : 53 %
    Pas intéressé : 47 %

    A lire en détails effectivement...

  18. 4 Août dit :

    @ Annie

    "l’Union négocie et conclut avec cet Etat un accord fixant les modalités de son retrait"

    On en est déjà à l'étape 2 ?

  19. Claude PG35 dit :

    @le Prolo du Biolo (115):

    Pour ce qui est du "facies", il est visible sur le site de 44=Breizh donné en lien à la fin de mon article. Quant au pourquoi de ce contrôle à une terrasse de café, il est expliqué aussi dans l'un des articles sans être repris dans les autres : j'ai donc préféré ignorer cette interprétation et m'en tenir à ce dont je suis sûr... Mais, pour avoir fait l'objet il y a des années de ce genre de contrôle (y compris à la terrasse d'un café alors que les autres consommateurs n'étaient pas contrôlés, eux), je suis bien placé pour savoir sur quels critères se font lesdits contrôles.

  20. 4 Août dit :

    @ Hold Up

    Ce sondage ne risque pas de faire la Une du Figaro...

    Bon, y'a quand même 37% des sondés qui font encore confiance aux banques. C'est trop.

    J'ai vu dans un autre sondage que plus de 80% des Français regardent le JT, et que parmis eux, la moitié lui font confiance. C'est encore trop !

  21. Annie dit :

    Après Mendès-France que j'avais rappelé en post N° 5, un autre Grand Lucide, à savoir Jean-Paul Sartre, le 10/02/1977 à propos du machin euro-atlantiste :

    Nous vivons à l’époque des mystifications. A lire la presse, à écouter la radio, à voir s’agiter M. Giscard devant la télévision, on pourrait croire que nous sommes simplement dans une période un peu difficile, certes, mais qui ne tardera pas à s’améliorer…avec quelques sacrifices de la part des ouvriers et des paysans, bien entendu.

    Tout cela n’est pas sérieux. Depuis quelques semaines, au contraire, la situation internationale et nationale se dégrade et se déstabilise sous nos yeux. Issus de la crise de 1973 et de la guerre économique ouverte par les États-Unis contre l’Europe et le Japon, de nouveaux rapports de force, une nouvelle division internationale du travail, entraînent la dégradation de l’économie, l’accroissement du chômage, la décomposition des structures politiques de l’Angleterre et de l’ensemble des pays de l’Europe méridionale. Le temps nous est désormais mesuré à tous. En France, la montée vers le pouvoir du national-travaillisme de M. Chirac montre qu’effectivement « le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde ».
    Dans un tel contexte, une réflexion nouvelle s’impose à l’ensemble des forces de gauche et d’extrême gauche. Aujourd’hui, si je m’adresse à vous publiquement, militants du parti socialiste, c’est parce qu’aucun des projets essentiels de l’adversaire de classe au pouvoir ne pourra se réaliser sans l’accord, au moins tacite, de votre parti. M. Giscard le sait et le dit ouvertement. Sans votre consentement, ses projets européens et sa politique d’austérité sont à terme voués à la faillite. Les avances qu’il multiplie à la direction du P.S. suffisent à le prouver.

    Je comprends, même si je ne les partage pas, les espoirs qui ont poussé tous ceux qui, écœurés ou lassés par la droite qui gouverne le pays sans interruption depuis bientôt vingt-cinq ans, ont rejoint le parti qui leur paraissait le plus efficace, le mieux apte à les accueillir et à modifier l’équilibre des forces. À ces nouveaux militants socialistes, je n’ai pas à cacher, au cas où ils l’ignoreraient, que j’ai naguère combattu de mon mieux la politique algérienne et pro-américaine de la S.F.I.O. de M. Mollet et que je demeure aujourd’hui irréductiblement hostile aux thèses « atlantiques » des principaux dirigeants du parti socialiste actuel. Toutefois, par-delà ces divergences, la montée des périls me paraît si dangereuse pour l’avenir de la liberté que je veux m’adresser à vous dans l’espérance que votre parti réfléchisse encore collectivement avant de s’engager dans le « chemin européen » où il est poussé aujourd’hui.

    L’Europe que nous présentent MM. Carter, Schmidt, Giscard et Andreotti est sans rapport aucun avec l’internationalisme prolétarien, sans rapport avec l’Europe des travailleurs dont rêve depuis un siècle le mouvement ouvrier occidental. Dans l’esprit de ses promoteurs, il s’agit, au contraire, dans la dynamique actuelle des forces de classe de construire une Europe du capital, qui sera nécessairement dominée par les sociétés multinationales germano-américaines. Un examen des forces en présence montre, au contraire, que l’Assemblée européenne élue dans un tel contexte servira seulement d’instrument institutionnel à cette domination. Comme par hasard, l’affaire européenne surgit en un temps où la gauche française n’est pas le cas. Au contraire, le programme commun de gouvernement, dont on peut penser ce que l’on veut, mais dont quelques dispositions, si elles étaient vraiment appliquées, suffiraient à provoquer la fureur de la droite et à la précipiter vers une sorte de coup d’État légal. L’importance du parti socialiste au sein des forces de gauche devrait donc normalement conduire ses militants à une réflexion approfondie sur cette question vitale. Or ce n’est pas cela. Au contraire, le problème de l’Europe est pudiquement éludé, sans doute sous le prétexte qu’il oppose trop gravement les deux principaux partis de l’union de la gauche.

    Un appel a récemment été lancé « pour la constitution d’un comité d’action contre l’Europe germano-américaine et l’élection d’un Parlement à son service ». Que dit cet appel ? Il dit que l’inflation, le chômage, la dégradation des monnaies, la récession, ne seront pas résolus par les plans d’austérité lancés par les gouvernements capitalistes de l’Europe du Sud, car ils résultent nécessairement du nouvel ordre international imposé à l’Europe par les États-Unis et ses alliés de la République fédérale allemande.

    Cette politique d’austérité s’abattra nécessairement sur les masses, non sur les privilégiés. Elle ne s’appliquera ni dans la facilité, ni dans la joie. Les salariés auront évidemment tendance à les refuser. Il faudra alors la leur imposer en utilisant contre eux les pouvoirs de l’État. C’est ainsi que les dirigeants de la droite comptant se sortir de la crise en modifiant la légalité. C’est pourquoi des États fort d’un type nouveau se profilent aujourd’hui à l’horizon de la crise.

    L’Europe devient une nouvelle Amérique latine. Tandis que l’Allemagne de l’Ouest est devenue la première puissance économique militaire et politique de l’Europe, les bourgeoisies de l’Europe du Sud se débattent, ou sombrent, dans des difficultés inextricables. Il est probable qu’elles préféreront se soumettre sans conditions au « leadership » germano-américain plutôt que de passer la main à ce qu’elles appellent les coalitions socialo-marxistes. Ceux qui pensent sincèrement que, dans un pareil contexte, ils bâtiront une Europe indépendante feraient bien de se méfier et de réfléchir. Le temps est loin où le général de Gaulle s’opposait à l’hégémonie américaine. L’élection d’un Parlement européen au suffrage universel, préparée en commun en France par MM. Giscard et Chirac, n’est qu’une abdication de fait devant la stratégie et la pression américaines : abdication qui conduit directement à un proconsulat allemand sur l’Europe.

    Militants socialistes, allez-vous ratifier un tel projet en votant avec Giscard et avec le R.P.R. ? Les événements politiques qui surviennent en France en ce moment même s’éclairent singulièrement à la lumière de l’analyse précédente. La société libérale avancée touche à son terme.

    Elle peut déboucher à tout moment sur l’avènement d’hommes et de forces qui ne feraient pas grand cas des libertés ni même de la légalité. Un beau matin, comme en R.F.A., la chasse aux « collectivistes » pourrait bien s’ouvrir.

    Il est parfaitement illusoire de compter sur la dynamique des luttes en Europe pour infléchir le cours des choses. Les appuis manquent sur le plan européen, même au niveau des partis socialistes. Il est évident, en particulier, que la social-démocratie allemande est depuis sa reconstitution en 1945 un des instruments privilégiés de l’impérialisme américain en Europe. Elle a, d’abord, puissamment contribué à la reconstitution du capitalisme en Allemagne de l’Ouest en orientant la classe ouvrière vers la collaboration avec les anciens maîtres nazis du grand capital et de la banque allemands. Elle a ouvert ensuite elle-même la chasse aux « sorcières de gauche » qui s’amplifie aujourd’hui en R.F.A. Plus de cinq cent mille enquêtes y sont aujourd’hui ouvertes dans le cadre des lois scélérates sur les « Berufsverbote » et la police de la République fédérale y pratique l’assassinat et la torture légale de certains adversaires de l’ordre capitaliste. Le chancelier « socialiste » Schmidt a enfin lancé le réarmement de son pays. En violation directe des traités, il s’engage même aujourd’hui dans la fabrication de bombes atomiques au Brésil et en Afrique du Sud. Il rejette brutalement tout projet sérieux d’aide au tiers-monde. Il pousse l’arrogance jusqu’à intervenir publiquement dans les affaires intérieures du Portugal et de l’Italie, car il dispose de la force et des appuis nécessaires. La ligne de son gouvernement prolonge et précède en effet naturellement la nouvelle stratégie définie par la Commission trilatérale aux États-Unis.

    Certes, la décision de votre parti sur l’Europe est tout entière entre vos mains. Mais je veux conclure cette lettre sur l’idée que la façon même dont les partisans de l’Europe capitaliste s’efforcent d’obtenir la ratification d’un projet qui engage tout un peuple dans une voie irréversible est suspecte et devrait provoquer son rejet par tout partisan de la démocratie dans ce pays.

    M. Giscard, en effet, manœuvre et s’efforce d’escamoter le débat. Il intrigue dans les coulisses. Il multiplie les pressions et les concessions de pure forme. Il se vante même publiquement de disposer par avance de l’accord de votre parti pour ratifier son projet. L’honnêteté, le courage, l’honneur, auraient voulu qu’il ouvre un large débat devant le pays et que celui-ci soit directement consulté. Ce n’est pas le cas. Mes amis du Comité d’action et moi-même avons fait depuis quelques semaines l’expérience de la volonté d’étouffer et d’escamoter le débat sur l’Europe, pratiquée par l’immense majorité de la presse, par la radio et par la télévision. En m’adressant à vous directement, j’ai encore l’espoir que vous l’engagerez avec nous, à la fois dans votre parti et devant l’opinion publique tout entière.

    Si la gauche doit diriger un jour ce pays, elle se doit, à l’inverse de la droite, de regarder la vérité en face. On ne peut espérer séparer aujourd’hui la politique intérieure des problèmes internationaux ni transformer la société en France sans combattre l’hégémonie germano-américaine sur l’Europe occidentale.

    Jean-Paul Sartre

    Jean-Luc Mélenchon est-il un lecteur de Sartre ? Celui-ci s'adressait aux futurs mittérandistes en leur conseillant de ne point se jeter dans la gueule du loup euro-atlantiste, ce que Delors, Mittérand et Rocard ont pourtant fait. Ils sont où les Sartre et Mendès-France d'aujourd'hui ?

  22. BA dit :

    Quelle sera la croissance en 2010 ?

    Le Fonds monétaire international (FMI) revoit à la hausse ses prévisions de croissance pour l'année 2010 en raison d'une reprise plus forte que prévu.

    « La reprise mondiale s'amorce de manière plus dynamique qu'on ne l'anticipait auparavant, mais elle évolue à des rythmes différents suivant les régions », nuance toutefois l'instance internationale.

    • Chine : 10 %
    • Inde : 7,7 %
    • Afrique sub-saharienne : 4,3 %
    • Canada : 3,6 %
    • États-Unis : 2,7 %
    • Royaume-Uni : 1,3 %
    • Zone euro : 1 %

    http://nouvelles.sympatico.ca/Monde/ContentPosting_SRC_monde?newsitemid=461367&feedname=CBC_WORLD_V3_FR&show=False&number=0&showbyline=True&subtitle=&detect=&abc=abc&date=True

    La France doit sortir de l'Union Européenne.

    La France doit revenir au franc.

    Vite.

  23. Claude PG35 dit :

    @4 Août (121):

    Merci, mais depuis que je me suis aperçu que je recevait régulièrement la visite du ministère de l'intérieur sur mon site, j'ai pris mes précautions (publié le 14/12/09, un ou deux jours après sa mise en ligne par le Syndicat de la Magistrature ;) :

    Guide du manifestant

  24. Claude PG35 dit :

    @4 Août (127):

    Surtout que le JT en question, c'est du béton (TF1). :D

  25. Hold-up dit :

    @Claude PG35

    Télévision de m..... Bonjour Monsieur Polac !

  26. Demetrio dit :

    @ DARTHE PAYAN post 114

    salut et fraternité

    je dois te dire que c'est avec un grand intêrét que je viens de lire ton post
    et ne te cache pas aussi avec une satisfaction intellectuelle de constater
    qu'avec Gille et avec toi je partage aussi mes points de vue sur le POI.
    J'ai reçu ce jour une invitation de leur part pour une réunion demain soir mardi sur
    les retraites. Ce sera avec plus de convinction que je m'engagerai
    avec ces camarades du POI. Et bien sûr en rêvant de cette union future dont tu augures aussi.
    Comme je te disais ce matin j'ai eu le plaisir d'apprécier Teper et j'aimerais tant
    qu'il puisse nous rejoindre dans cette bataille pour la République sociale.
    Au fait que devient Marc Dolez?
    Apporte mon amitié à ton père Gille et mon soutien moral.
    Je te tiendrai au courant de mes contacts avec le POI et nous aurons occcasion d'en parler
    salutations fraternelles

    demetrio

    @ 4 AOUT et HOLD UP

    il m'arrive donc... de vous confondre parce que
    j'apprécie vos contributions et votre position idéologique

    salutatiions partisanes
    demetrio

    @ CLAUDE PG 35

    si la Région se mettait à vivre en tant qu'assemblée élue et "legislative"
    la France deviendrait une féderation.
    Tu comprendras que je n'en veux pas !
    Sortons de l'Europe et la République Sociale pourra mieux se réaliser !

    amitiés partisanes
    demetrio

  27. Darthé-Payan dit :

    @ Tous

    L'oeuvre des Jacobins et montagnards.

    La Constitution et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de l’An I (24 juin 1793)

    Décret du 21 septembre 1792

    La Convention nationale déclare :

    1° Qu’il ne peut y avoir de Constitution que celle qui est acceptée par le Peuple ;

    2° Que les personnes et les propriétés sont sous la sauvegarde de la Nation.

    Décret des 21-22 septembre 1792
    La Convention nationale décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France.

    Déclaration du 25 septembre 1792
    La Convention nationale déclare que la République française est une et indivisible.

    Constitution du 24 juin 1793
    DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN
    Le peuple français, convaincu que l’oubli et le mépris des droits naturels de l’homme, sont les seules causes des malheurs du monde, a résolu d’exposer dans une déclaration solennelle, ces droits sacrés et inaliénables, afin que tous les citoyens pouvant comparer sans cesse les actes du gouvernement avec le but de toute institution sociale, ne se laissent jamais opprimer, avilir par la tyrannie ; afin que le peuple ait toujours devant les yeux les bases de sa liberté et de son bonheur ; le magistrat la règle de ses devoirs ; le législateur l’objet de sa mission. - En conséquence, il proclame, en présence de l’Etre suprême, la déclaration suivante des droits de l’homme et du citoyen.

    Article 1. - Le but de la société est le bonheur commun. - Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la puissance de ses droits naturels et imprescriptibles.

    Article 2. - Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

    Article 3. - Tous les hommes sont égaux par la nature et devant la loi.

    Article 4. - La loi est l’expression libre et solennelle de la volonté générale ; elle est la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ; elle ne peut ordonner que ce qui est juste et utile à la société ; elle ne peut défendre que ce qui lui est nuisible.

    Article 5. - Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics. Les peuples libres ne connaissent d’autres motifs de préférence, dans leurs élections, que les vertus et les talents.

    Article 6. - La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait.

    Article 7. - Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la vole de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s’assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. - La nécessité d’énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme.

    Article 8. - La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de ses propriétés.

    Article 9. - La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l’oppression de ceux qui gouvernent.

    Article 10. - Nul ne doit être accusé, arrêté ni détenu, que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites. Tout citoyen, appelé ou saisi par l’autorité de la loi, doit obéir à l’instant ; il se rend coupable par la résistance.

    Article 11. - Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sans les formes que la loi détermine, est arbitraire et tyrannique ; celui contre lequel on voudrait l’exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force.

    Article 12. - Ceux qui solliciteraient, expédieraient, signeraient, exécuteraient ou feraient exécuter des actes arbitraires, seraient coupables, et doivent être punis.

    Article 13. - Tout homme étant présumé innocent jusqu’à ce qu’il ait été déclaré coupable, s’il est jugé indispensable de l’arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s’assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

    Article 14. - Nul ne doit être jugé et puni qu’après avoir été entendu ou légalement appelé, et qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement au délit. La loi qui punirait les délits commis avant qu’elle existât serait une tyrannie ; l’effet rétroactif donné à la loi serait un crime.

    Article 15. - La loi ne doit décerner que des peines strictement et évidemment nécessaires : les peines doivent être proportionnées au délit et utiles à la société.

    Article 16. - Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie.

    Article 17. - Nul genre de travail, de culture, de commerce, ne peut être interdit à l’industrie des citoyens.

    Article 18. - Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n’est pas une propriété aliénable. La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu’un engagement de soins et de reconnaissance, entre l’homme qui travaille et celui qui l’emploie.

    Article 19. - Nul ne peut être privé de la moindre portion de sa propriété sans son consentement, si ce n’est lorsque la nécessité publique légalement constatée l’exige, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.

    Article 20. - Nulle contribution ne peut être établie que pour l’utilité générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir à l’établissement des contributions, d’en surveiller l’emploi, et de s’en faire rendre compte.

    Article 21. - Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler.

    Article 22. - L’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens.

    Article 23. - La garantie sociale consiste dans l’action de tous, pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits ; cette garantie repose sur la souveraineté nationale.

    Article 24. - Elle ne peut exister, si les limites des fonctions publiques ne sont pas clairement déterminées par la loi, et si la responsabilité de tous les fonctionnaires n’est pas assurée.

    Article 25. - La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.

    Article 26. - Aucune portion du peuple ne peut exercer la puissance du peuple entier ; mais chaque section du souverain assemblée doit jouir du droit d’exprimer sa volonté avec une entière liberté.

    Article 27. - Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l’instant mis à mort par les hommes libres.

    Article 28. - Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

    Article 29. - Chaque citoyen a un droit égal de concourir à la formation de la loi et à la nomination de ses mandataires ou de ses agents.

    Article 30. - Les fonctions publiques sont essentiellement temporaires ; elles ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs.

    Article 3 1. - Les délits des mandataires du peuple et de ses agents ne doivent jamais être impunis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

    Article 32. - Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l’autorité publique ne peut, en aucun cas, être interdit, suspendu ni limité.

    Article 33. - La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme.

    Article 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

    Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

    ACTE CONSTITUTIONNEL
    De la République

    Article 1. - La République française est une et indivisible.

    De la distribution du peuple

    Article 2. - Le peuple français est distribué, pour l’exercice de sa souveraineté, en Assemblées primaires de canton.

    Article 3. - Il est distribué, pour l’administration et pour la justice, en départements, districts, municipalités.

    De l’état des citoyens

    Article 4. - Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité - Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français.

    Article 5. - L’exercice des Droits de citoyen se perd - Par la naturalisation en pays étranger - Par l’acceptation de fonctions ou faveurs émanées d’un gouvernement non populaire ; - Par la condamnation à des peines infamantes ou afflictives, jusqu’à réhabilitation.

    Article 6. - L’exercice des Droits de citoyen est suspendu - Par l’état d’accusation ; - Par un jugement de contumace, tant que le jugement n’est pas anéanti.

    De la souveraineté du peuple

    Article 7. - Le peuple souverain est l’universalité des citoyens français.

    Article 8. - Il nomme immédiatement ses députés.

    Article 9. - Il délègue à des électeurs le choix des administrateurs, des arbitres publics, des juges criminels et de cassation.

    Article 10. - Il délibère sur les lois.

    Des Assemblées primaires

    Article 11. - Les Assemblées primaires se composent des citoyens domiciliés depuis six mois dans chaque canton.

    Article 12. - Elles sont composées de deux cents citoyens au moins, de six cents au plus, appelés à voter.

    Article 13. - Elles sont constituées par la nomination d’un président, de secrétaires, de scrutateurs.

    Article 14. - Leur police leur appartient.

    Article 15. - Nul n’y peut paraître en armes.

    Article 16. - Les élections se font au scrutin, ou à haute voix, au choix de chaque votant.

    Article 17. - Une Assemblée primaire ne peut, en aucun cas, prescrire un mode uniforme de voter.

    Article 18. - Les scrutateurs constatent le vote des citoyens qui, ne sachant pas écrire, préfèrent de voter au scrutin.

    Article 19. - Les suffrages sur les lois sont donnés par oui et par non.

    Article 20. - Le voeu de l’Assemblée primaire est proclamé ainsi : Les citoyens réunis en Assemblée primaire de… au nombre de… votants, votent pour ou votent contre, à la majorité de…

    De la Représentation nationale

    Article 21. - La population est la seule base de la représentation nationale.

    Article 22. - Il y a un député en raison de quarante mille individus.

    Article 23. - Chaque réunion d’Assemblées primaires, résultant d’une population de 39 000 à 41 000 âmes, nomme immédiatement un député.

    Article 24. - La nomination se fait à la majorité absolue des suffrages.

    Article.25. - Chaque Assemblée fait le dépouillement des suffrages, et envoie un commissaire pour le recensement général au lieu désigné comme le plus central.

    Article 26. - Si le premier recensement ne donne point de majorité absolue, il est procédé à un second appel, et on vote entre les deux citoyens qui ont réuni le plus de voix.

    Article 27 - En cas d’égalité de voix, le plus âgé a la préférence, soit pour être ballotté, soit pour être élu. En cas d’égalité d’âge, le sort décide.

    Article 28. - Tout Français exerçant les droits de citoyen est éligible dans l’étendue de la République.

    Article 29. - Chaque député appartient à la nation entière.

    Article 30. - En cas de non-acceptation, démission, déchéance ou mort d’un député, il est pourvu à son remplacement par les Assemblées primaires qui l’ont nommé.

    Article 31. - Un député qui a donné sa démission ne peut quitter son poste qu’après l’admission de son successeur.

    Article 32. - Le peuple français s’assemble tous les ans, le 1er mai, pour les élections.

    Article 33. - Il y procède quel que soit le nombre de citoyens ayant droit d’y voter.

    Article 34. - Les Assemblées primaires se forment extraordinairement, sur la demande du cinquième des citoyens qui ont droit d’y voter.

    Article 35. - La convocation se fait, en ce cas, par la municipalité du lieu ordinaire du rassemblement.

    Article 36. - Ces Assemblées extraordinaires ne délibèrent qu’autant que la moitié, plus un, des citoyens qui ont droit d’y voter, sont présents.

    Des Assemblées électorales

    Article 37. - Les citoyens réunis en Assemblées primaires nomment un électeur à raison de 200 citoyens, présents ou non ; deux depuis 301 jusqu’à 400 ; trois depuis 501 jusqu’à 600.

    Article 38. - La tenue des Assemblées électorales, et le mode des élections sont les mêmes que dans les Assemblées primaires.

    Du Corps législatif

    Article 39. - Le Corps législatif est un, indivisible et permanent.

    Article 40. - Sa session est d’un an.

    Article 41. - Il se réunit le 1er juillet.

    Article 42.- L’Assemblée nationale ne peut se constituer si elle n’est composée au moins de la moitié des députés, plus un.

    Article 43. - Les députés ne peuvent être recherchés, accusés ni jugés en aucun temps, pour les opinions qu’ils ont énoncées dans le sein du Corps législatif.

    Article 44. - Ils peuvent, pour fait criminel, être saisis en flagrant délit : mais le mandat d’arrêt ni le mandat d’amener ne peuvent être décernés contre eux qu’avec l’autorisation du Corps législatif.

    Tenue des séances du Corps législatif

    Article 45. - Les séances de l’Assemblée nationale sont publiques.

    Article 46. - Les procès-verbaux de ses séances seront imprimés.

    Article 47. - Elle ne peut délibérer si elle n’est composée de deux cents membres au moins.

    Article 48. - Elle ne peut refuser la parole à ses membres, dans l’ordre où ils l’ont réclamée.

    Article 49. - Elle délibère à la majorité des présents.

    Article 50. - Cinquante membres ont le droit d’exiger l’appel nominal.

    Article 51. - Elle a le droit de censure sur la conduite de ses membres dans son sein.

    Article 52. - La police lui appartient dans le lieu de ses séances, et dans l’enceinte extérieure qu’elle a déterminée.

    Des fonctions du Corps législatif

    Article 53. - Le Corps législatif propose des lois et rend des décrets.

    Article 54. - Sont compris, sous le nom général de loi, les actes du Corps législatif, concernant :
    - La législation civile et criminelle ;
    - L’administration générale des revenus et des dépenses ordinaires de la République ;
    - Les domaines nationaux ;
    - Le titre, le poids, l’empreinte et la dénomination des monnaies ;
    - La nature, le montant et la perception des contributions ;
    - La déclaration de guerre ;
    - Toute nouvelle distribution générale du territoire français ;
    - L’instruction publique ;
    - Les honneurs publics à la mémoire des grands hommes.

    Article 55. - Sont désignés, sous le nom particulier de décret, les actes du Corps législatif, concernant :
    - L’établissement annuel des forces de terre et de mer ;
    - La permission ou la défense du passage des troupes étrangères sur le territoire français ;
    - L’introduction des forces navales étrangères dans les ports de la République ;
    - Les mesures de sûreté et de tranquillité générales ;
    - La distribution annuelle et momentanée des secours et travaux publics ;
    - Les ordres pour la fabrication des monnaies de toute espèce ;
    - Les dépenses imprévues et extraordinaires ;
    - Les mesures locales et particulières à une administration une commune, à un genre de travaux publics ;
    - La défense du territoire ;
    - La ratification des traités ;
    - La nomination et la destitution des commandants en chef des armées ;
    - La poursuite et la responsabilité des membres du conseil, des fonctionnaires publics ;
    - L’accusation des prévenus de complots contre la sûreté générale de la République ;
    - Tout changement dans la distribution partielle du territoire français ;
    - Les récompenses nationales.

    De la formation de la loi

    Article 56. - Les projets de loi sont précédés d’un rapport.

    Article 57. - La discussion ne peut s’ouvrir, et la loi ne peut être provisoirement arrêtée que quinze jours après le rapport.

    Article 58. - Le projet est imprimé et envoyé à toutes les communes de la République, sous ce titre : loi proposée.

    Article 59. - Quarante jours après l’envoi de la loi proposée, si, dans la moitié des départements, plus un, le dixième des Assemblées primaires de chacun d’eux, régulièrement formées, n’a pas réclamé, le projet est accepté et devient loi.

    Article 60. - S’il y a réclamation, le Corps législatif convoque les Assemblées primaires.

    De l’intitulé des lois et des décrets

    Article 61. - Les lois, les décrets, les jugements et tous les actes publics sont intitulés : Au nom du peuple français, l’an… de la République française.

    Du Conseil exécutif

    Article 62. - Il y a un Conseil exécutif composé de vingt-quatre membres.

    Article 63. - L’Assemblée électorale de chaque département nomme un candidat. Le Corps législatif choisit, sur la liste générale, les membres du Conseil.

    Article 64. - Il est renouvelé par moitié à chaque législature, dans les derniers mois de sa session.

    Article 65. - Le Conseil est chargé de la direction et de la surveillance de l’administration générale ; il ne peut agir qu’en exécution des lois et des décrets du Corps législatif.

    Article 66. - Il nomme, hors de son sein, les agents en chef de l’administration générale de la République.

    Article 67. - Le Corps législatif détermine le nombre et les fonctions de ces agents.

    Article 68. - Ces agents ne forment point un conseil ; ils sont séparés, sans rapports immédiats entre eux ; ils n’exercent aucune autorité personnelle.

    Article 69. - Le Conseil nomme, hors de son sein, les agents extérieurs de la République.

    Article 70. - Il négocie les traités.

    Article 71. - Les membres du Conseil, en cas de prévarication, sont accusés par le Corps législatif.

    Article 72. - Le Conseil est responsable de l’inexécution des lois et des décrets, et des abus qu’il ne dénonce pas.

    Article 73. - Il révoque et remplace les agents à sa nomination.

    Article 74. - Il est tenu de les dénoncer, s’il y a lieu, devant les autorités judiciaires.

    Des relations du Conseil exécutif avec le Corps législatif

    Article 75. - Le Conseil exécutif réside auprès du Corps législatif ; il a l’entrée et une place séparée dans le lieu de ses séances.

    Article 76. - Il est entendu toutes les fois qu’il a un compte à rendre.

    Article 77. - Le Corps législatif l’appelle dans son sein, en tout ou en partie lorsqu’il le juge convenable.

    Des corps administratifs et municipaux

    Article 78. - Il y a dans chaque commune de la République une administration municipale ; - Dans chaque district, une administration intermédiaire ; - Dans clinique département, une administration centrale.

    Article 79. - Les officiers municipaux sont élus par les Assemblées de commune.

    Article 80. - Les administrateurs sont nommés par les assemblées électorales de département et de district.

    Article 81. - Les municipalités et les administrations sont renouvelées tous les ans par moitié.

    Article 82. - Les administrateurs et officiers municipaux n’ont aucun caractère de représentation. - Ils ne peuvent, en aucun cas, modifier les actes du Corps législatif, ni en suspendre l’exécution.

    Article 83. - Le Corps législatif détermine les fonctions des officiers municipaux et des administrateurs, les règles de leur subordination, et les peines qu’ils pourront encourir.

    Article 84. - Les séances de municipalités et des administrations sont publiques.

    De la Justice civile

    Article 85. - Le code des lois civiles et criminelles est uniforme pour toute la République.

    Article 86. - Il ne peut être porté aucune atteinte au droit qu’ont les citoyens de faire prononcer sur leurs différends par des arbitres de leur choix.

    Article 87. - La décision de ces arbitres est définitive, si les citoyens ne se sont pas réservé le droit de réclamer.

    Article 88. - Il y a des juges de paix élus par les citoyens des arrondissements déterminés par la loi.

    Article 89. - Ils concilient et jugent sans frais.

    Article 90. - Leur nombre et leur compétence sont réglés par le Corps législatif.

    Article 91. - Il y a des arbitres publics élus par les Assemblées électorales.

    Article 92. - Leur nombre et leurs arrondissements sont fixés par le Corps législatif.

    Article 93. - Ils connaissent des contestations qui n’ont pas été terminées définitivement par les arbitres privés ou par les juges de paix.

    Article 94. - Ils délibèrent en public. - Ils opinent à haute-voix. - Ils statuent en dernier ressort, sur défenses verbales, ou sur simple mémoire, sans procédures et sans frais. - Ils motivent leurs décisions.

    Article 95. - Les juges de paix et les arbitres publics sont élus tous les ans.

    De la Justice criminelle

    Article 96. - En matière criminelle, nul citoyen ne peut être jugé que sur une accusation reçue par les jurés ou décrétée par le Corps législatif. - Les accusés ont des conseils choisis par eux, ou nommés d’office. - L’instruction est publique. - Le fait et l’intention sont déclarés par un juré de jugement. - La peine est appliquée par un tribunal criminel.

    Article 97. - Les juges criminels sont élus tous les ans par les Assemblées électorales.

    Du Tribunal de cassation

    Article 98. - Il y a pour toute la République un Tribunal de cassation.

    Article 99. - Ce tribunal ne connaît point du fond des affaires. - Il prononce sur la violation des formes et sur les contraventions expresses à la loi.

    Article 100. - Les membres de ce tribunal sont nommés tous les ans par les Assemblées électorales.

    Des Contributions publiques

    Article 101. - Nul citoyen n’est dispensé de l’honorable obligation de contribuer aux charges publiques.

    De la Trésorerie nationale

    Article 102. - La trésorerie nationale est le point central des recettes et dépenses de la République.

    Article 103. - Elle est administrée par des agents comptables, nommés par le Conseil exécutif.

    Article 104. - Ces agents sont surveillés par des commissaires nommés par le Corps législatif, pris hors de son sein, et responsables des abus qu’ils ne dénoncent pas.

    De la Comptabilité

    Article 105. - Les comptes des agents de la trésorerie nationale et des administrateurs des deniers publics, sont rendus annuellement à des commissaires responsables, nommés par le Conseil exécutif.

    Article 106. - Ces vérificateurs sont surveillés par des commissaires à la nomination du Corps législatif, pris hors de son sein, et responsables des abus et des erreurs qu’ils ne dénoncent pas. - Le Corps législatif arrête les comptes.

    Des Forces de la République

    Article 107. - La force générale de la République est composée du peuple entier.

    Article 108. - La République entretient à sa solde, même en temps de paix, une force armée de terre et de mer.

    Article 109. - Tous les Français sont soldats ; ils sont tous exercés au maniement des armes.

    Article 110. - Il n’y a point de généralissime.

    Article 111. - La différence des grades, leurs marques distinctives et la subordination ne subsistent que relativement au service et pendant sa durée.

    Article 112. - La force publique employée pour maintenir l’ordre et la paix dans l’intérieur, n’agit que sur la réquisition par écrit des autorités constituées.

    Article 113. - La force publique employée contre les ennemis du dehors, agit sous les ordres du Conseil exécutif.

    Article 114. - Nul corps armé ne peut délibérer.

    Des Conventions nationales

    Article 115. - Si dans la moitié des départements, plus un, le dixième des Assemblées primaires de chacun d’eux, régulièrement formées, demande la révision de l’acte constitutionnel, ou le changement de quelques-uns de ces articles, le Corps législatif est tenu de convoquer toutes les Assemblées primaires de la République, pour savoir s’il y a lieu à une Convention nationale.

    Article 116. - La Convention nationale est formée de la même manière que les législatures, et en réunit les pouvoirs.

    Article 117. - Elle ne s’occupe, relativement à la Constitution, que des objets qui ont motivé sa convocation.

    Des rapports de la République française avec les nations étrangères

    Article 118. - Le Peuple français est l’ami et l’allié naturel des peuples libres.

    Article 119. - Il ne s’immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s’immiscent dans le sien.

    Article 120. - Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. - Il le refuse aux tyrans.

    Article 121. - Il ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire.

    De la Garantie des Droits

    Article 122. - La Constitution garantit à tous les Français l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété, la dette publique, le libre exercice des cultes, une instruction commune, des secours publics, la liberté indéfinie de la presse, le droit de pétition, le droit de se réunir en sociétés populaires, la jouissance de tous les Droits de l’homme.

    Article 123. - La République française honore la loyauté, le courage, la vieillesse, la piété filiale, le malheur. Elle remet le dépôt de sa Constitution sous la garde de toutes les vertus.

    Article 124. - La déclaration des Droits et l’acte constitutionnel sont gravés sur des tables au sein du Corps législatif et dans les places publiques.

  28. Darthé-Payan dit :

    @Demetrio,mon frère républicain

    Tout à fait d'accord avec ton point de vue. Oui si la région avait le droit de faire législation, la France ne serait plus une et indivisible. Il y aurait rupture de l'égalité des droits des citoyens, de l'égalité et de la continuité territoriale. Tu as bien fait de le rappeler.

    Dolez est au PG mais il est un peu trop en retrait à mon goût. On a trop vu les écolo de gauche prendre la parole. Donc c'est avec satisfaction et espoir que j'ai apprécié le retour en force de la république, de la patrie et de la laïcté.

    J'espère que des discussions avec les camarades du POI sortira un espoir unitaire fécond pour le projet de la République sociale. Tiens moi au courant..

    Je t'embrasse.

    Salut fratenel et républicain à toi. Bonne nuit et à demain.

    Fabien

  29. abenmerdealors dit :

    Cohn-Bendit, toujours partant pour faire le malin, cette fois, on n'arrête pas le progrès, c'est de dorer la pilule de la retraite à 67 ans qu'il s'agit....

    Retraites : Cohn-Bendit pour un "mélange de temps de travail et de retraite" (AFP)
    27/01/2010

    Le leader d'Europe Ecologie Daniel Cohn-Bendit, a proposé mercredi un "mélange de temps de travail et de retraite" pour les plus de 60 ans.
    Appelant "à un véritable consensus social" sur la question, l'eurodéputé a dit, devant l'Association des journalistes parlementaires, qu'une nouvelle "définition du temps de vie et du temps de travail" prenant en compte "les transformations de vie des uns et des autres" était nécessaire.
    Au-delà "de la définition de la pénibilité du travail", il a réclamé "une photographie réelle, de la vie réelle de ceux qui travaillent", citant comme exemple le temps de formation professionnelle, non pris en compte dans le temps de travail.
    Prônant une "nouvelle méthode", M. Cohn-Bendit a plaidé pour un temps de travail dégressif en fonction de l'âge. "Définir un temps de travail égal pour quelqu'un qui a 60 ans et quelqu'un qui a 30 ans, que ce soit dans l'enseignement ou même dans une usine, ça me paraît aberrant", a-t-il affirmé.
    Il propose donc "qu'existe un mélange de temps de travail et de retraite. On peut travailler jusqu'à 67 ans, mais au quart-temps".
    D'autant que le régime des retraites par répartition, mis en place en 1945, induisait un "temps de vie après le travail de 7 ans.
    Aujourd'hui à 60 ans, l'espérance de vie est de 20 à 25 ans au moment du départ à la retraite", a-t-il rappelé.

  30. jennifer dit :

    post 31, 4 août
    Et bien oui tu n'as pas comprendu comme tu dis: je ne faisais qu'expliquer au mexicain ce que Jean-Luc Mélenchon voulait dire. relis 7 fois mon texte et tu verras que peut être la lumière te viendra... La Lumière Publique bien entendu!

  31. abenmerdealors dit :

    Rappelons que l'espérance de vie en bonne santé est de........ 62 ans.

  32. Hold-up dit :

    Onesta (Europe Ecologie) : “Le Front de gauche et Europe Écologie partagent trois mêmes objectifs”

    Ancien vice-président du Parlement européen et tête de liste d’Europe Écologie pour la région Midi-Pyrénées, Gérard Onesta se déclare prêt à revoir les alliances traditionnelles de son mouvement.

    "... Pour corser l’affaire, le PS toulousain vient de déchirer l’engagement qui le liait aux Verts et à la population sur la question des transports. Comment dès lors convaincre notre électorat de l’intérêt de signer un nouvel accord, si le PS n’apporte aucune garantie de fiabilité ? Nous sommes donc amenés à envisager désormais sereinement un second tour “plus ouvert …

    Chacun peut en effet observer que le Front de gauche et Europe Écologie partagent les trois mêmes objectifs : battre résolument la droite et le libéralisme, modifier profondément le rapport de force à gauche, et porter des projets vraiment alternatifs à la logique du système en crise. Le NPA n’est pas loin de dire la même chose, la répulsion d’avoir à gouverner en prime. Le complexe attelage politique de cette gauche-là va-t-il vraiment faire vivre cette autonomie retrouvée et saluée par sa base, ou va-t-il se précipiter dans les bras du PS alors même que les urnes seront encore tièdes ? Difficile à dire. En ce qui nous concerne, nous sommes cohérents et pouvons déjà dire qu’un tel partenariat pourrait être fécond pour pousser les socialistes à tuer leur vieux démon hégémonique. "

    http://regionales.blog.lemonde.fr/2010/02/01/onesta-europe-ecologie-le-front-de-gauche-et-europe-ecologie-partagent-les-trois-memes-objectifs/

  33. jennifer dit :

    Pulchérie
    Merci mais le mot "taquineries" est bien léger pour certains posts. Je dirais plutôt haine. Ou alors tu n'as pas lu les posts des "Purs et Vertueux" Républicains.

    Hold-up
    Je ne faisais que reprendre les mots de ton dernier post

  34. Reykj-on-Thames dit :

    Dans le grand chaudron politique du grand sorcier Jean-Luc Mélenchon : une mixture militaire, culinaire, sismologique, chimique, prospection–extraction pétrolière...

    Le laboratoire

    J’adore : les citoyens électeurs sont des cobayes et la classe politique de gauche et ses militants des apprentis sorciers.

    C'est hallucinant, à aucun moment les citoyens électeurs ne sont évoqués ! Seuls comptent les petites manoeuvres, les alliances et les bulletins de vote. Quelle importance, la majorité des citoyens risque encore de s’abstenir, seuls les militants voteront !

    Nous allons demander à l’OSCE d’envoyer des observateurs lors des élections régionales de mars 2010 en France, compte tenu de la capacité de fraude des socialos-imposteurs et de la gauche dissidente qui savait mais se taisait parce que finalement ça l’arrangeait.

    Non, la gauche conquérante est vraiment, vraiment pas catholique !

    @ 10 Sylvie Boussand

    Pire, elle détourne des urnes des électeurs qui basculent dans l’abstention, dernière extrémité d’un dégoût profond pour la chose publique et de ceux qui incarnent ce dégoût en reniant et foulant aux pieds jour après jour l’intérêt général.

    Alors là, je suis bien d’accord. Et je pense qu’il est urgent que les électeurs se prennent en charge, se rassemblent et s'organisent pour s’opposer à la r******* politique en présentant un groupe de candidats. Il ne reste plus que deux ans à Kozy pour réformer le système politique !

  35. Hold-up dit :

    @ Jennifer

    Pas de soucis majeurs. Cela m'a permis de penser un peu plus. Très humblement dit cela va sans dire. Il est toujours étonnant de voir que l'on pense en pensant et que l'on marche en marchant. J'en vois déjà rire derrière la futaie et me traiter d'idiot. Pas grave.

    Pour la route : « Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister » / Italo Calvino

  36. Hold-up dit :

    @abenm****alors

    Les militants une fois renforcés finiront bien par montrer la porte de sortie au "capitaliste vert" Didi Cohn-Bendit.
    Le modem en liesse lui ouvrira grandes les portes qu'il a toutes petites...
    Privilégions plutôt le regard de Gérard Onesta et des milliers de militants EE/ Verts et oublions les déclarations
    et autres inepties peptiques du figurant médiatique.

    Est-il utile de rappeler que dans notre " beau pays " et grâce aux forces vives militantes, celui qui a envie de trimer au delà de l'âge légal de la retraite, le peut comme il veut - EN TOUT LIBERTÉ - et que l'âge légal n'est là que pour profiter à la plupart des travailleurs qui ont durement trimer en sachant que " l’espérance de vie en bonne santé est de…….. 62 ans " !?

    Lorsque l'exception devient la règle, on a du soucis à se faire. Que celles et ceux qui veulent encore trimer après l'age légal (qu'il faudra ré-avancer vers 55 ans comme les militaires, gendarmes, etc...) le fassent mais sans emm****r les autres. En d'autres termes, que l'exception reste l'exception. EN TOUTE LIBERTÉ ! Pour tout le monde ! Il ne faudra pas oublier les années d'études, de contrats précaires, de temps chômé dans le calcul futur des retraites et il faudra aussi relever le montant des dites retraites à un seuil honorable pour tout le monde. C'est le procès de 35 années de libéralisme débile qu'il faudra faire alors. Votons Front de Gauche ! sans plus d'hésitation ni de larmoiements inutiles. A don'f !
    Objectif possible : 15 % (pour commencer) -

  37. Louise dit :

    Paul Jorion, le temps qu'il fait.

    Je n'ai aucun goût pour jouer à me faire peur.
    Mais la réalité fait peur.
    Surtout dans ce climat de tensions hyper palpable je trouve.
    En France et à l'étranger.

    Garder la tête froide. Rester optimiste. Personnellement je n'ai jamais été aussi optimiste
    qu'aujourd'hui sur l'opportunité politique de s'en sortir. Enfin j'ai peur du climat de haine quand même.

    Pour ce qui est de l'Europe, je discutais cet été avec une Bulgare qui voit dans l'UE un cadre porteur de valeurs et de règles politiques qui endiguent une certaine anarchie économique qu'elle constate depuis l'ouverture
    de la Bulgarie à l'économie de marché. Et plus largement des pays de l'Est. Anarchie dans les mentalités,
    une espèce de perte de repères "moraux" avec des crispations identitaires. Et l'UE pour elle représente des repères de valeurs citoyennes, démocratiques voire humanistes. C'est terrible parce que c'est tout le contraire
    qu'il se passe.
    Se retirer de l'UE pour refuser les engagements qu'elle nous fait prendre oui, pour reprendre la main oui.
    Mais pour la cohésion des arff je ne trouve pas mes mots.
    Bref, comment créer des passerelles au delà des institutions européennes si on devait les quitter?

  38. claude PG35 dit :

    NE LAISSEZ PAS FAIRE !

    * Défendez-le parce qu’il assure des soins de qualité pour tous quels que soient les moyens de chacun.
    * Défendez-le parce que c’est là que se font les grandes recherches d’aujourd’hui qui permettront les progrès de demain.
    * Défendez-le parce que c’est lui qui assure 80% des urgences, c’est lui qui a fait face hier à l’épidémie de SIDA et à la canicule et qui pourra faire face à une pandémie grippale.
    * Défendez-le parce que c’est lui qui prend en charge les cas les plus graves ou les plus complexes à tous les âges de la vie.
    * Défendez-le parce que les autres pays nous l’envient.


    L’HÔPITAL PUBLIC EST VOTRE HÔPITAL DÉFENDEZ-LE AVEC NOUS !

  39. Pierre Larcos dit :

    Membre du Parti socialiste (PS) depuis sa création, Georges Frêche a souvent été en opposition avec les dirigeants du parti. Il n'a jamais été ministre, selon lui parce qu'il était contre les financements du parti par Urba et les liens entre François Mitterrand et René Bousquet. Le différend est en réalité plus ancien puisque, dès le Congrès d'Épinay en 1971, Mitterrand l'avait écarté. Sa démarche pouvait être taxée d'opportunisme car il avait été maoïste de 1962 à 1967 et fait un voyage en Chine durant cette période. Dans un livre publié lorsque Mitterrand était encore président de la République, La France ligotée, Frêche dénonce vigoureusement ce dernier. Il reste pourtant membre du bureau national et du conseil national du PS jusqu'en 2006.
    En 2002, il est l'un des seuls à signaler pendant la campagne électorale présidentielle au candidat Lionel Jospin que son programme n'était pas compréhensible par les électeurs, et qu'il aurait dû s'adresser aux ouvriers, mot que Jospin n'emploie pas. L'année suivante, est sorti son livre Les éléphants se trompent énormément, critique acerbe des éléphants (dirigeants) du Parti socialiste.
    Après avoir qualifié des harkis membres d'une association proche de l'UMP de « sous-hommes » et, plus tard, glosé sur le trop grand nombre de Noirs au sein de l'équipe de France de football, il est exclu du Parti socialiste le 27 janvier 2007 par la commission nationale des conflits, qui estime ses propos « non compatibles avec les valeurs d'égalité et de respect des droits humains » que revendique ce parti11.
    Selon ses détracteurs – dont certains au PS –, durant ses presque trente ans de gestion du PS de l'Hérault, Georges Frêche s'est appliqué à éliminer tous ceux qui pouvaient lui faire de l'ombre et ne garder que ceux qui lui restent soumis. En novembre 2008, bien que hors du Parti socialiste, il démontre son influence sur les fédérations du Languedoc-Roussillon, en particulier celle de l'Hérault : principal soutien de Ségolène Royal dans le sud avec la fédération des Bouches-du-Rhône, il redevient un incontournable soutien pour l'accès à la candidate au poste de premier secrétaire national du Parti socialiste ; tour à tour, Ségolène Royal, Delphine Batho et Vincent Peillon vont ainsi prendre la défense de Georges Frêche et le blanchir des accusations dont il a été l'objet deux ans auparavant.
    Pris de Wikipedia. Il a quand même une histoire intéressante dont beaucoup des socialistes inclus M. Mélenchon devraient prendre exemple.

  40. Pierre Larcos dit :

    COMMUNIQUE DE GERARD DEPARDIEU
    « Je suis loin de la politique, je n'ai jamais été éduqué à voter.
    Mais Georges Frêche est bien plus vrai et bien plus sympathique que Martine Aubry et
    compagnie !
    Qu'on lui foute la paix, il a grandement fait pour la Région Languedoc-Roussillon et
    Montpellier, qu'on le laisse poursuivre sa tâche.
    Combien de fois ai-je entendu dire, dans mon dos, peut-être parce que mon père buvait, que
    nous habitions un quartier pauvre et qu'il vendait le quotidien "L'Humanité", alors qu'il ne
    savait ni lire ni écrire, que cette famille " n'a pas l'air très catholique " ?
    Combien de fois ai-je entendu dire des calembours sur les politiques...
    Le talentueux pamphlétaire Stéphane Guillon ne dit-il pas, sur France Inter, des choses
    encore plus énormes que la fameuse expression proustienne usitée dans notre langue par
    tous et par Georges Frêche ?
    Voyez-vous, je suis spectateur de mes contemporains, et Frêche est un homme qui, comme
    Cyrano de Bergerac, dit :
    "Quant à moi, je marche, avec sur moi, sans rien qui ne reluise, empanaché
    d'indépendance et de franchise. " »
    Gérard Depardieu, le dimanche 31 janvier 2010

  41. Claude PG35 dit :

    @abenm****alors (133):

    Pour les ouvriers seulement... Pour les cadres c'est plus ;)

  42. Descartes dit :

    @Annie (#105)

    Révise tes fondamentaux, la République en France a une histoire qui date du Serment du Jeu de Paume ! Tu dis que tu préfères certaines monarchies actuelles, alors que les révolutionnaires de 1789 ont abattu la française.

    C'est toi qui devrait "réviser tes fondamentaux"... la République ne date pas du "Serment du Jeu de Paume", et l'énorme majorité de ceux qui ont participé aux Serment étaient des monarchistes qui se seraient parfaitement contentés d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise. Ce n'est pas non plus les "révolutionnaires de 1789" qui ont abattu la monarchie (eux aussi étaient monarchistes). La République ne s'est imposée que plusieurs années plus tard (abolition de la royauté le 21 septembre 1792). Si Louis XVI avait été un fin politique et avait accepté de jouer le jeu constitutionnel, on aurait peut-être aujourd'hui une monarchie constitutionnelle à l'anglaise en France.

    Tu n’as visiblement pas compris le testament de Marc Bloch http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/01/decontaminons/all-comments/#comment-55746 ni quand il avertissait sur les forces qui de tout temps s’ingénient à saper la confiance des français dans la République, vu que tu sembles croire qu’ailleurs l’herbe est plus verte, et qu’une monarchie, du moment qu’elle est cool, règlerait tous nos problèmes.

    La monarchie constitutionnelle règle, il faut l'avouer, un certain nombre de problèmes. En particulier, elle permet de concilier le besoin d'incarnation de la Nation avec un régime politique de type parlementaire. La monarchie a l'avantage de proposer une institution symbolique puissante, dont la légitimité est incontestable, et qui représente un dernier recours symbolique en cas de défaillance du politique. Depuis l'exécution de Louis XVI, la France a essayé diverses formes de régime parlementaire, et à chaque fois buté sur la difficulté d'un tel régime à mettre en place une telle institution symbolique. L'échec des républiques successives tient en partie à ce problème.

    Cela étant dit, je ne crois pas un instant à une restauration de la monarchie en France. L'histoire est ce qu'elle est, et on ne peut pas la réécrire. Mais il faut être conscient que l'absence du monarque condamne chez nous le parlementarisme...

    Ah ces gauchistes français qui ont oublié le Serment du Jeu de Paume et l’assemblée constituante, pour leur cracher dessus parce qu’un escroc de l’UMP/PSMODEMEEFN se prétend républicain,

    Ils ont pas attendu ça. Les gauchistes ont toujours été par idéologie anti-républicains. Parce que la République implique un certain nombre d'idées (équilibre entre l'intérêt général et les intérêts particuliers, ordre public, état de droit) que les gauchistes rejettent comme des "inventions bourgeoises".

  43. Descartes dit :

    @Claude PG35 (#106)

    Et à quelle monnaie sont rattachées les monnaies danoises et finlandaises ?

    Pour ce qui concerne la Finlande, elle est dans la zone Euro depuis le 1er janvier 2002, et le problème ne se pose donc pas...

    Pour ce qui concerne le Danemark, il est adhérent au Mécanisme de Change Européen II (MCE II) mis en place en 1999 pour les pays adhérents au SME qui n'ont pas adopté la monnaie unique. Un accord particulier entre le Danemark et l'UE limite la fluctuation de la couronne danoise dans une bande de +/- 2,5% autour d'une parité centrale fixe.

  44. Hold-up dit :

    @ Pierre Larcos

    Sacré Gérard ! Depardieu on l'aime même quand il dit plein de conneries.

  45. cestmoi14d dit :

    Jean-Luc,

    Parler d'argument "tiré par les cheveux" au sujet de Laurent Fabius c'est encore pire que les boutades de Frêche :)

    Bon ceci était juste histoire de sourire un peu ; bravo pour votre décryptage et merci pour les infos qui semblent montrer que la situation là-bas est encore un peu pire que ce que je pensais !

  46. vouscestnous dit :

    Le Parti socialiste risque un tremblement de terre politique en Languedoc Roussillon

    Le PS ménage les soutiens de Georges Frêche comme la droite l’a fait en son temps avec les électeurs du front national. Plus le PS national intervient sur ce sujet plus il s’enfonce et plus il crédibilise George Frêche et ses troupes. Quand même, il aura fallu que le cadavre de Fabius remonte à la surface deux mois après que Frêche ne lui trouve pas une tête très catholique, propos repris par « L’Express » pour que le PS se sente obligé, plus sous la contrainte que la conviction de présenter une liste face au baron de la Septimanie. C’est une alliance avec la gauche plurielle et écologique qui aurait du être proposée. Le Languedoc Roussillon comme territoire expérimental dans la perspective de 2012.

    Le porte-parole du PS Benoît Hamon en a rajouté une couche en affirmant aujourd'hui que la direction du PS voulait "poursuivre le dialogue" avec les socialistes de Languedoc-Roussillon dont une majorité soutiennent Georges Frêche, assurant que "les purges, c'est pas le Parti socialiste". Le racisme, non plus Monsieur Hamon.

    On est en train de faire le jeu de Frêche qui joue allègrement sur les sons de cloche discordant et sur l’incohérence de la conduite du parti sur cette question. Le cas Frêche aurait du être réglé sous l’ère François Hollande dès les propos tenus sur « les noirs en équipe de France, les harkis... » A vouloir sauver les meubles, c’est la maison qui va s’écrouler.

  47. abenmerdealors dit :

    A lire chez Acrimed pour la suite http://www.acrimed.org/article3301.html

    Une bronca médiatique « pas très catholique » contre Georges Frêche

    Comment des propos tenus par Georges Frêche dans un « classique » conseil d’agglomération ont suscité un réel déferlement médiatique d’indignations saupoudré de l’imputation d’antisémitisme.

    On peut n’éprouver aucune sympathie particulière pour le personnage, et encore moins pour ses sorties fracassantes et ses déclarations ambiguës (souvent perçues comme xénophobes [1]), sans faire dire n’importe quoi à propos de ces dernières. On peut condamner sa politique (comme nous l’avons fait, par exemple, de ses agissements à l’égard de la presse locale, notamment lorsque celui-ci mettait le principal quotidien régional, Midi Libre, sous pression [2]), sans se sentir obligé de lui faire dire autre chose que ce qu’il a dit [3]…

    Propos décontextualisés…

    C’est L’Express (28 janvier 2010) qui a (re)sorti l’affaire. Dans un portrait à charge du Président de la région Languedoc Roussillon et de l’Agglomération de Montpellier, l’hebdomadaire met en exergue des propos tenus par l’intéressé sans les dater ni préciser le contexte : « Laurent Fabius qui s’est permis, sur Canal +, de dire qu’il ne serait pas sûr, s’il était électeur en Languedoc-Roussillon, de voter pour Frêche, a droit, lui, à un uppercut de style très lepéniste : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique." » Et Jacques Molénat, l’auteur de l’article, s’empresse de souligner dans une note de bas de page que Laurent Fabius est « issu d’une famille juive [mais] a été élevé dans la religion catholique. »

    Que le PS – qui n’en attendait pas moins – se désolidarise complètement des propos de Frêche en présentant une liste face à lui lors des prochaines régionales n’a rien d’étonnant. Seul nous intéresse ici le traitement médiatique.

    Or, seulement préoccupés par la polémique et ses conséquences, les grands médias ne rappellent pas le minimum sur cette affaire… En effet, ils ne restituent pas correctement ses propos et leur origine. Et pour en savoir plus il faut consulter le site d’information indépendant « Montpellier-Journal » : Un site qui ne se caractérise pas précisément par son allégeance à Georges Frêche.

    En écoutant l’enregistrement diffusé par Montpellier-Journal (et repris, mais tardivement, un peu partout sur Internet), force est de constater que L’Express n’a pas rappelé que les propos incriminés ont été tenus lors du conseil d’Agglomération du 22 décembre, sans susciter alors le moindre scandale. L’hebdomadaire n’a pas donné non plus la source de cette information, parue dans Direct Montpellier Plus, le 23 décembre 2009. Pis : la citation de Frêche a été tronquée et, ce faisant, sortie de son contexte.

    Verbatim : « Huchon, ça c’est du solide. Moi je serais à Paris, je voterais Huchon. Si j’étais en Haute-Normandie, je ne sais pas si voterais Fabius. Je m’interrogerais. Ce mec me pose problème. Il a une tronche pas catholique. Ça fait rien mais peut-être que je voterais pour lui mais j’y réfléchirais à deux fois. [Puis à l’intention des journalistes présents :] « Notez là haut, je vous fais une puce. » (En référence à la rubrique de Midi Libre, « La puce à l’oreille » qui regroupe des brèves).

    Enfin, si l’on écoute le fichier sonore sur le site de Montpellier-Journal, il est manifeste que le ton de Georges Frêche est celui de la plaisanterie. Une plaisanterie qui, comme à l’accoutumée, ne brille pas par sa finesse…

    … et déferlement médiatique

    Il n’empêche. Les propos relevés par L’Express suscitent l’indignation dans les médias. Il s’en trouve peu parmi eux pour rappeler que Georges Frêche réagissait ainsi à ce qu’avait déclaré Laurent Fabius le 20 décembre dans l’émission "C politique" (France 5) : qu’il n’était « pas sûr » de voter Georges Frêche s’il était électeur en Languedoc-Roussillon

    Libération titre en « une » : « Frêche de plus en plus rance ». Dans l’article lié, on découvre que le président de la Région Languedoc Roussillon « s’est livré à un nouveau raptus nauséabond : dans L’Express de cette semaine, il cible Laurent Fabius en déclarant à l’adresse de l’ex-Premier ministre, issu d’une famille juive : "Voter pour ce mec en Haute-Normandie me poserait un problème : il a une tronche pas catholique." » Libé note que ces propos ont été tenus en janvier 2010, alors qu’ils l’ont été en décembre 2009…

    De son côté, Le Figaro fait sa « une » sur « Georges Frêche, l’homme qui sème le trouble au PS » et ne s’intéresse qu’aux conséquences des propos sans revenir sur leur origine.

    Et le pompon revient à France Soir qui s’interroge en « une » : « Georges Frêche est-il antisémite ? ». Dans son éditorial, Gérard Carreyrou est « triste de voir l’homme qui fit le coup de poing contre Jean-Marie Le Pen à la corpo de droit de Paris devenir en vieillissant une sorte de Le Pen de gauche. » Sans citer sa source (Montpellier-Journal), France Soir revient sur le contexte de la scène mais discerne dans ces propos quelques « relents antisémites ».

  48. Annie dit :

    @descartes post 144 : oui effectivement, j'avais la flemme de développer, je voulais juste rappeler qu'on avait un historique particulier. C'est juste que ça m'agace un peu la mise en parallèle du mot "république" en France avec des expériences historiques à l'étranger qui n'ont rien à voir, pour disqualifier la république française.

  49. abenmerdealors dit :

    Pauvre Depardieu... même pas foutu de citer correctement un texte alors qu'il en a joué le rôle principal !

    C'est :

    Mais je marche sans rien sur moi qui ne reluise,
    Empanaché d'indépendance et de franchise ;

    et pas :

    Quant à moi, je marche, avec sur moi, sans rien qui ne reluise, empanaché
    d’indépendance et de franchise

    qui ne veut rien dire...

    Ce même Depardieu, à propos de Noël Mamère, s'était élégamment exclamé :

    "Il a chié dans son pantalon de velours"

    (c'était, je crois, pendant l'affaire de je sais plus quelle compagnie d'aviation (support de l'OM entre autres) dont Depardieu avait profité des largesses)


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