20jan 10

Retraites et Parlement européen

Une balle dans le pied, une autre dans le dos !

On entend monsieur Zapatero ce matin au Parlement européen. Il présente le programme de la présidence tournante de l'Union européenne. J’écoute, j’en parle. Mais j’ai la tête ailleurs. Les yeux sur la presse du matin qui reprend sur les suites de la capitulation de Martine Aubry sur les retraites. Quel désastre!

Pluie de truismes

C’est un art. Le parler européen est un art raffiné. Mercredi matin parlait le premier ministre espagnol Zapatero. Puis Barroso et enfin le président Busek. Pluie de truismes ! Un méli mélo de phrases tièdes et de refrains usés jusqu'à la corde. Mais la façon de faire compte plus que tout. Il faut bouger les bras avec vigueur, froncer les sourcils, enfoncer le doigt dans l’air avec énergie. Ce qui est comique c’est de rapprocher le son et l’image. Imaginez une phrase aussi brillante que « nous devons travailler avec en vue de fournir des efforts soutenus pour parvenir a des objectifs portés avec la méthode communautaire ! » proférée en faisant des moulins avec les bras et les poings martelant l’air. Martin Schultz, le président du groupe des socialistes et démocrates est aussi très bon dans ce style. Il vocifère des phrases catégoriques du type « vous avez pris le bon chemin dans l’objectif de faire des efforts et pour cela nous saluons votre résolution » en hurlant comme un type mis  hors de lui par je ne sais quelle indignation. Ce qui est remarquable est que la liste des accolades rituelles s’est considérablement allongée dans les salamalecs coutumiers. Aux congratulations et compliments au président de la commission et à la présidence tournante il faut à présent rajouter pour mémoire le président du conseil («présidence permanente») la «haute représentante» ce qui fait du commencement de toute intervention rituelle un torrent de miel et sucrerie écœurants. Donc l’Espagne prend la présidence tournante de l’union européenne. Devant un hémicycle à moitié vide, le socialiste Zapatero nous a évidemment régalé d’un discours excitant sur les petites entreprises et la compétitivité indispensable des entreprises en général et en particulier, sans un mot sur les droits sociaux ni un soupir sur la situation sociale des victimes de la crise. Mais (ouf !) il nous a rassurés avec des projets aussi formidables qu’un marché commun de l’énergie en Europe et un marché commun du commerce en ligne.  Un marché, des marchés. Et aussi des voitures électriques. La totale. Fermez le ban. Ce que monsieur Zapaterro appelle «innover l’Europe». Et en réponse à la droite il déclare « je suis un partisan du pacte de stabilité et de la réduction des déficits, c’est ma conviction politique ». C’est noté.  

UNE BALLE DANS LE PIED

Ce matin la presse vibre du sujet des retraites et de la capitulation de Martine Aubry. La digue est tombée. Elle mégote sur des nuances dans la meilleure tradition des effaceurs de pistes dans les bons westerns, juste après l’attaque de la banque. Je déplore autant le moment de cette annonce que son contenu. Pourquoi ? Quelle que soit ses intentions, Martine Aubry a porté un mauvais coup au mouvement social et donc à toute la gauche. Elle nous a tiré une balle dans le pied.  Il est désastreux, quand on est partisan comme elle de la négociation avec les syndicats comme méthode de régulation sociale, d’agir comme elle le fait. Car avant que la discussion commence Martine Aubry donne à voir un « front des politiques » qui isole toute résistance sociale face à Sarkozy. Commencer une négociation en annonçant qu’on est d’accord avec l’objectif de la partie adverse est désastreux pour le rapport de force syndical. Je lui fais le crédit de croire qu’elle ne le voulait pas. Mais après tout est-elle aussi naïve que cela ? C’est peut-être moi qui le suis à son sujet.

UNE BALLE DANS LE DOS

Elle devait évidemment savoir aussi qu’aussitôt les chiens seraient lâchés. C’est sans surprise qu’on trouve l’ultra droite du PS sur la muraille de combat dès ce matin. Voici donc une fois de plus dans le rôle de tireur dans le dos Manuel Valls. Evidemment pour lui, «la gauche ne doit pas avoir de tabous». On avait compris. Et la CFDT qui se tenait dans l’ombre sort aussitôt du bois pour porter un mauvais coup cette fois ci contre les fonctionnaires. Elle veut rapprocher les régimes publics et privés. Evidemment le rapprochement ne se fait pas dans le sens du mieux placé mais du moins disant. Evidemment il faut y réfléchir « sans tabou » dit la CFDT. Quel type formidable ce Tabou ! Dès qu’un coup tordu est en vue, une trahison ou une infamie, les fourbes disent que tabou ne doit pas être là et que ça doit se faire sans lui. J’avais déjà un a priori favorable avec Tabou. Depuis la nuit des temps et le tabou de l’inceste, on sait que les sociétés ont besoin de tabous. Mais c’est sans doute parce que comme l’a dit Valls j’appartiens à une génération qui n’a pas le même sens que lui de la règle et de la loi en ce qui concerne les interdits.
 


429 commentaires à “Une balle dans le pied, une autre dans le dos !”
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  1. jennifer dit :

    post 192/68

    Ah bon Monsieur Demetrio ne s'intéresse pas à moi? Puisqu'il nous a dit lire Freud, Monsieur Demetrio peut-il me dire de quel retour du refoulé il s'agit pour que j'apparaisse si fréquemment dans ses posts, et en des termes si élogieux?

  2. jennifer dit :

    Hold-up
    Il avait dit la même chose sur les immigrés: ce sont des gens qui sont paresseux et veulent prendre la sécu etc... Chez lui, il doit y avoir deux catégories: les français qui travaillent et les autres (chômeurs, immigrés paresseux etc...). Ca ressemble grandement au programme de Sarkozy: ceux qui se lèvent tôt et les autres...

  3. vindicte dit :

    @Hold-up et jennifer
    ben je garde mon j'essaye de m'entrainer en paufinant mes arguments, mais c'est vrai que l'on a droit a tout, la déclinologie, les paresseux contre les travailleurs, l'évaluation néolibérale pour chasser le fonctionnaire paresseux et la nécessité de précariser pour faire travailler. Oulala!

    (et je pourrais dire en étant un peu mesquin, peut être connait -il mal le dossier: l'apologie du vol de données scientifiques et d'une science opportuniste)

  4. Claude PG35 dit :

    Appel à se réunir en Coordination Nationale des Universités le lundi 25 janvier 2010 (Paris, 10h-17h)

    la première Coordination Nationale des Universités de l'année 2010 se tiendra à Paris le lundi 25 janvier de 10h à 17h au Centre Saint-Charles
    Université Paris 1
    47-53 rue des Bergers. 75015 Paris
    Métro : Lourmel, Charles-Michels ; tramway : Balard ; bus : 62
    Nous vous prions d’envoyer dans les meilleurs délais les noms des délégués, et les propositions de motions et d’actions à l’adresse suivante : courriercnu@gmail.com
    Bien cordialement,
    Les organisateurs de la CNU,
    Sauvons L’Université (SLU) et Sauvons La Recherche (SLR)

    Coordination nationale des universités du 25 Janvier

  5. Hold-up dit :

    Oui, on a ça tous les jours à la télé, à la radio même si on ne regarde plus ou si on crible les ondes pour y trouver quelques clairières ; ce discours est dans l'air partout aujoud'hui et personnellement ça me fait un peu chier - après 6 mois d'extrême obligeance - de me faire empuantir l'atmosphère ici sur ce blog. Mais je ne suis que simple passant ordinaire, c'est pourquoi je vous demande votre avis et que je propose un vote. Je ne suis pas sûre à 100 % du bien fondé de ma proposition, mais je ne doute pas qu'on me le dira et que tu me préciseras Jennifer aussi tes vues sur le sujet. A +

  6. Claude PG35 dit :

    @Hold-up (203):

    Ben pour ce qui est de mon avis, tu le connais (depuis un bon moment déjà ;)

    Sinon, une idée : puisqu'on a un JF Copé qui fait une loi pour chaque exemple qu'il croise sur sa route... Si on lui demande gentiment, il pourrait bien nous en pondre une sur l'interdiction des Descartes qui nous nous empêchent de commenter tranquillement :P

  7. Reykj-on-Thames dit :

    Mais non Martine, la (toujours) présumée bourreuse d'urnes, n'est pas "naïve". Elle n'est tout simplement ni fiable ni compétente. Je ne voterais pas pour elle si elle se présentait, et je ne voterai pas non plus pour un(e) candidat(e) qui la prendrait dans son futur gouvernement. Idem pour plusieurs socialistes.

    Des 10 courtes leçons du Traité de Lisbonne (site web du PE), je retiens :

    1 -"...le Parlement européen et le Conseil de l'Union européenne... se retrouveront sur un pied d'égalité pour décider de la quasi-totalité des politiques européennes."
    Mr Mélenchon, vous avez un pouvoir que vous n'aviez pas auparavant. Alors s'il vous plaît, merci d'en faire bon usage...en commençant par nous demander notre avis, c'est-à-dire nos idées que vous devriez proposer.

    2 - "... par voie pétitionnaire, un million de citoyens (soit 0,2 % de la population de l'UE) pourront demander à la Commission européenne de faire une proposition de loi."

    C'est un nouveau droit à ne pas laisser passer. Finalement, si les citoyens s'y prennent bien, ils pourraient décider de toutes lois. Commission et Conseil n'auraient plus qu'à exécuter. Quant au Parlement, on pourrait peut-être envisager de le supprimer si les parlementaires européens ne prennent pas en compte notre avis ! !

    A propos des retraites et d'Europe

    Une minute, une question, Mr Mélenchon :

    "Seriez-vous prêt à soutenir un régime de cotisation retraite, assurance médicale et impôts sur le revenu spécifique pour les travailleurs migrants de l'UE qui le souhaitent ?"

  8. Claude PG35 dit :

    Après les vrais-faux passeports de Pasqua, les vrais-faux emplois de Chirac, les vraix-faux électeurs de Tibéri, les vrais-faux multi-récidivistes mineurs de Dati, on a les vrais-faux philosophes (faux cartésiens mais vrais sophistes ;)

  9. Reykj-on-Thames dit :

    @ 85 Myriam

    Hypothèse :
    Dame Martine cherche à récupérer des voix dans tous les camps. Les homos, les transexuels, les musulmans, les immigrés et leurs parrains et marraines, les fils de colons français et les ressortissants des ex-colonies, les Basques, et avec la retraite à 62 ans elle courtise les électeurs de droite déçus tout en conservant les électeurs socialistes et de gauche (mais ça ce n’est pas acquis).
    Dame Martine pense aussi à l’Elysée…il ne lui est pas interdit de rêver.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/01/13/martine-aubry-endosse-les-habits-d-une-merkel-de-gauche_1291091_823448.html

    Personnellement, entre Martine et Angela, je choisis Angela.

  10. ermler dit :

    @ jean ai marre (139)

    Salut à toi !

  11. ermler dit :

    @ jennifer (139)

    Vraiment désolé si mon "humour" t'a perturbée. Je ne pensais vraiment pas que tu prendrais ce petit "sketch" au sérieux.
    Promis, je ne recommencerai pas !....

    Faudrait que, comme d'autres, je me procure ces petits "soleils" pour marquer la différence entre mes posts sérieux et mes posts juste pour rigoler.
    On fait comment pour les installer ?

  12. ermler dit :

    Jennifer c'était post 136.

  13. Toto dit :

    On sait tous que la PS est (et depuis fort longtemps) la grande force de domestication des idées de droite à gauche. Jamais le électeurs ne votent PS de leur plein gré ! Ils votent pour le PS contre la droite mais jamais pour le PS ! C'est comme ca depuis Tonton...Jamais les deux pieds dans le même camps ! La honte du peuple aux yeux de leur amis grands bourgeois ! Et ce coup venant de la part des dames du 35 heures, c'est presque une caution supplémentaire donnée à Fillon et ce, à la veille des régionales, histoire de désorienter un peu plus les électeurs qui croyaient encore naïvement qu'il pouvait exister une opposition en France ! Sarko n'en demandait pas tant ! Lui qui asphyxie le débat politique, voilà que son opposition fait le taf'à sa place...A gerber ! On a envie de lui dire des mots doux à Martine...

  14. Hold-up dit :

    "Claude Bébéar, Jean-Marie Colombani, Alain Minc, Maurice Lévy, Rachida Dati, Eric Besson, Anne Sinclair, Jean-Pierre Chevènement, Hubert Védrine, Elisabeth Guigou, Alain de Pouzilhac, Serge July, Patrick Poivre d'Arvor, Dominique Strauss-Kahn, Jacques Rigaud, Simon Nora, Thierry Breton, Claude Bébéar, Nicole Notat, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon, Lionel Jospin, Laurent Fabius, Louis Schweitzer, Michel Pébereau, Odile Jacob, Jean-Marie Colombani, Claude Imbert, Laurent Joffrin, Denis Jeambar, Anne-Marie Couderc, Marc Tessier, David Pujadas, Jean-Marie Messier (écarté poliment après le scandale Vivendi), Emmanuel Chain, Edouard de Rothschild, Jean-François Copé, Michèle Cotta (première femme acceptée en 1983), Bernard Boulito, Robert Badinter (démissionnaire), Teresa Cremisi, Richard Descoings, François Nourissier, Noëlle Lenoir, Sylvie Pierre-Brossolette, Martine Aubry, Bernard Kouchner, Louis Gallois, Antoine Bernheim, Olivier Schrameck, Luc Ferry, Jean-Claude Trichet, Philippe Jaffré, Bertrand Collomb, André Lévy-Lang, Renaud Denoix de Saint-Marc, Pierre Bilger, Gérard Worms, Etienne Davignon, Ernest-Antoine Seillière, Jean Peyrelevade, Michel Bon, Louis Gallois, Martine Aubry, Jean-Christophe Le Duigou, Bertrand Eveno, Bernard Pivot, Hélène Ahrweiller, Lisette Mayret, Simone Rozès, Françoise Chandernagor, Pascal Lamy, Arlette Chabot,Denis Kessler...
    "http://www.republique-des-lettres.fr/10268-le-siecle.php - http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle

  15. Claude PG35 dit :

    @ermler (209):

    Pas besoin d'installer quoi que ce soit : Émoticône

  16. Claude PG35 dit :

    @Hold-up (212):

    Merci d'avoir cherché à ma place ;) Je me rappelais plus le nom de ce "club des gens qui comptent" :P

  17. Paul dit :

    Je suis inquiet de la fragilité du "front de gauche" sous domination PCF.
    Deuxième et troisième tours me semblent très aléatoires, ce qui ne justifie pas pour autant le retrait confortable du NPA.
    En outre, l'accélération du processus de droitisation du PS rend difficile un ralliement au PS au deuxième tour.
    J'ose espérer qu'il ne sera pas inconditionnel de notre part, nous PG. Je n'ai guère d'espoir de la part du PC, et je crains vraiment pour la crédibilité et la longévité du Front de Gauche

  18. 4 Août dit :

    @ ermler

    Essaies ce lien.

    http://codex.wordpress.org/Using_Smilies

    PS: le fait d'être obligé d'utiliser des émoticône dans nos posts de "communiquants", pour se faire comprendre, démontre bien que l'expression du visage participe à la bonne compréhension du message qu'on veut faire passer.
    Je dis ça pour Jennifer qui n'a pas dû comprendre quand j'ai écrit que 80% de la com'était gestuelle (c'est l'inconscient qui décrypte).

  19. toto dit :

    A myriam et langue-rouge.

    Il faut être réalistes. Vous et moi sommes comme des parallèles, nous ne nous rejoindrons jamais.
    Reste l'espoir que nos parallèles respectives aillent dans le même sens.

    Les horizontales se rencontrent dans tous les milieux, les parallèles jamais. Alphonse Allais.

  20. Descartes dit :

    @ermler (#133)

    J'ai lu avec un grand intérêt ton texte. Je dois dire que tu as un grand courage de te mettre ainsi à nu dans un forum comme celui-ci. Car il faut bien voir que ce genre de "biographie imaginaire" dit beaucoup plus sur celui qui l'écrit que sur celui dont elle est censée retracer l'évolution. Dans le choix des formules, des parallèles, des métaphores, on retrouve en creux l'empreinte des blessures, des craintes et des envies de celui qui écrit. Permets moi donc de relever, sans aucune intention de blesser qui que ce soit, quelques éléments dans ton texte qui me paraissent très significatifs.

    Il y a d'abord ce parallèle étrange dans l'évolution de l'acteur de ton récit (appelons-le X., pour simplifier). D'un côté, tu décris sont passage: au début, "pendant longtemps, il fut communiste". Mais sous le poids des désillusions (du "déclin de son propre parti", du "flop de Chèvenement", il se retrouve de l'autre côté: il "trouve au capitalisme des vertus insoupçonnées", "républicanisme patriotique", "la prochaine fois il votera pour Sarkozy". Mais de l'autre côté, cette évolution s'accompagne d'une autre qui lui est paralèle: X. avait commencé en faisant de la politique avec son cœur. S'étant "brulé" cet organe si utile, il décide que "dorénavant sa cervelle seule guidera sa pensée politique".

    Ce parallélisme est intéressant parce qu'il montre à quel point tu estimes difficile de rester "de gauche" dès lors qu'on se laisse guider par "sa cervelle". Il est d'ailleurs remarquable que la seule utilisation des termes "raisonner" ou "argumenter" soit une utilisation despective ("Il a fière allure, parle net, raisonne, argumente, construit et déconstruit avec l’aisance d’un vieux briscard de la joute rhétorique"). Tu ne sembles pas vraiment intéressé à décrire comment X. "raisonnait" ou "argumentait", "construisait ou déconstruisait" du temps où il était encore communiste. L'histoire de X., finalement, c'est un peu la démonstration que l'usage de la raison ne peut finalement que nous attirer vers la droite, et qu'il est donc urgent d'abolir la raison pour pouvoir rester "à gauche".

    Il est d'ailleurs intéressant combien cette évolution de la gauche vers la droite, du cœur vers la raison, est pour toi liée au passage du temps et au "vieillissement". Ainsi tu écris que "Notre gaillard, en vieillissant se fit donc de plus en plus « républicain », « jacobin » et surtout « patriote »…car il est bien connu que, plus on vieillit, plus on se met à aimer son pays", et tu parles à son sujet de "gâtisme patriotique". En fait, si on regarde l'histoire, on arrive à une conclusion nettement plus mitigée : la "jeunesse" ne se trouve pas, et c'est le moins qu'on puisse dire, systématiquement du côté de la "gauche". Les grands mouvements nationalistes, le fascisme, le nazisme, ont au contraire toujours été "jeunistes", glorifiant une jeunesse libre de toute "compromission" qui balaierait le "vieux monde" sous son passage ("les os du vieux monde croulent sous nos pieds", pour reprendre les termes d'un chant des jeunesses nazies).

    Et en conclusion, l'aveu final: "Ne lui jetez pas la pierre à cet homme-là. Cet homme, ça aurait pu être …moi". Une double formule dont les deux termes sont intéressants. D'abord, la première injonction: pourquoi faudrait-il s'abstenir de "jeter la pierre" à X. ? Derrière cette injonction, il y a un jugement de responsabilité. Si X. était responsable de ses actes, il n'y aurait aucune raison pour ne pas lui jeter la pierre. S'il ne faut pas jeter la pierre, c'est que X. n'est pas vraiment responsable de son évolution, qu'il est une victime. Et qu'au fonds, ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à tout le monde, ce que renforce la deuxième partie de la formule: "Cet homme, ça aurait pu être... moi".

    En fait, la construction de ton texte traduit la normalité de l'évolution de X.. Cette évolution est "normalisée" parce qu'elle est liée au vieillissement, qui est finalement un phénomène qui nous touche tous, tôt ou tard. Elle est "normalisée" aussi parce que finalement elle est présentée comme pourrait arriver à n'importe qui d'entre nous, sans que nous en soyons vraiment responsables. X. ne décrit pas en fait quelqu'un que tu connais, mais ce que tu crains de devenir à ton insu, au fur et à mesure que les années passent et que les déceptions s'accumulent.

    "Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère..."

  21. dorant dit :

    @ jennifer :
    oui, j'ai lu ce matin, autant que faire se peut, leurs différents posts- bon, eh bien, ils dérogent aux échanges respectueux de chacun qui doivent avoir lieu ici. Donc, ils ne sont pas raffraîchissants comme je le croyais au vu de leurs échanges ritualisés et datés...
    Je pense que ce sont des "fakes" - Démetrio et Darthé-Païen une seule et même entité ? : les mêmes tics d'écriture, les mêmes positions sectaires, les mêmes références. Peut-être?
    Et comme ses positions sont difficilement crédibles (cf la diabolisation de la décentralisation...l'anticléricalisme digne de Combes, le franco-centrisme, la référence obligée au club des Jacobins (si,si) et j'en passe) ne s'agirait-il pas de "trolls" venu (s) pour mettre la pagaille? Des "petites mains" de l'UMP en somme...
    Dans ce cas, oui, il ne faut pas se contenter d'en rire ou d'en sourire....

  22. Raphael Q. dit :

    @toto
    @paul

    D'abord Paul, j'ai bien peur (et c'est sincère) que ce que tu dises ne soit probable (que le front de gauche n'explose après les régionales).
    En tant que militant NPA, je pense que c'est une mauvaise chose qu'une partie de la vraie gauche explose. Ce ne sera une bonne nouvelle pour personne. Hélas, c'est prévisible, notamment après le troisième tour: les élus PC voudront à tout prix sièger avec le PS quelqu'en soit les couleuvres en trangressant les 3 conditions fixées par le front de gauche (possibilité d'appliquer les points essentiels de son programme, pas de modem, rapport de force suffisant). Les militants sincères du PG, j'en suis certain ne vont pas cautionner ces écarts.

    Et puis, il y a la question épineuse des présidentielles 2012, je vous le dis, jamais au grand jamais la direction du parti communiste n'acceptera un candidat unique autre que communiste.
    Le première démonstration de force a été faite en IDF en évincant Jean-Luc Mélenchon, puis Braouzec et en imposant de manière antidémocratique Pierre Laurent en tête de liste, ce sera de même pour la présidentielles.

    Je pense que le PG doit dans l'avenir plus voir du côté du NPA, que du côté du PC, mais ce n'est que mon avis, nous partageons plus de questions programmatiques et au NPA nous n'avons pas d'élus à garder.

    Le plus vraissemblable pour 2012, c'est d'avoir quatre, cinq ou même six candidatures à la gauche de la gauche:

    Pierre Laurent, Mélenchon, un NPA (très peu probable que ce soit Olivier), un POI, Nathalie Arthaud, et peut être Clémentine Autain aussi.

    Pour Pierre laurent, ni vous, ni moi, n'y pourront rien, il y aura une candidature communiste.
    LO et POI, on ne peut plus rien à faire avec eux, car ils refusent tout rassemblement.

    Reste le PG, le NPA et la FASE / Alternatifs pour trouver un candidat commun, et en tant que militant NPA, je n'ai aucun fétichisme à avoir un candidat NPA à la présidentielle, mais d'entendre quelqu'un/quelqu'une qui va défendre au mieux mes idées.

    Juste une remarque au passage, pour OB, on ne peut pas lui reprocher de pas vouloir mettre les mains dans le cambouis, et quand il le fait, qu'il veuille y compris si les conditions le permettent être conseiller régional le lui reprocher, c'est paradoxal.

    Et espérons que nos listes unitaires un peu partout (7 à 9 régions) fassent les plus hauts scores possibles pour faire la démonstration aux sectaires de tous nos partis que l'unité paie!

  23. Nicolas MAYER (PG33) dit :

    Et le tabou du creusement des inégalités, il tombe quand ?

    De droite comme de gauche même constat : la richesse du pays augmente et les inégalités se creusent.

    Pour la droite : les rigidités systémiques et archaïques françaises, la bureaucratie et les prélèvements paralysent l’esprit d’entreprise, la circulation de l’argent et, de fait, la percolation dans toutes les strates de la société. On connaît la chanson.

    Reste un incontournable, partager n’est pas naturel pour celui qui possède. Si l’expression de cet intérêt général n’est pas traduit en lois et règlements par un gouvernement de gauche authentique, il ne reste plus qu’en s’en remettre à la charité et au bon vouloir de ceux qui détiennent. C’est ce que nous faisons, le constat est imparable.

    Pour la gauche : l’État est le garant d’une redistribution par la socialisation d’une partie des richesses produites qui repose sur quatre piliers :

    - Salaires,
    - Prélèvements obligatoires (Sécu, chômage, retraites),
    - Impôt progressif,
    - Services publics.

    Les attaques en règle de la droite contre les instruments de redistribution n’ont qu’un objectif : assurer la rente des possédants. Pression sur les salaires, bouclier fiscal, fragilisation des services publics, déremboursement des soins et maintenant les retraites.

    Deux solutions s’offrent pour le règlement de la question des retraites : prélever à ceux qui ont beaucoup ou dégrader la situation des plus nombreux quitte à les rendre indigents.

    Merci à Martine et François pour leur combat aux côtés du peuple et contre les inégalités. En jouant de la sorte, ils suivent la pente du creusement des écarts entre riche et pauvres. C’est bon de se sentir soutenu par des leaders courageux !

    Au fait : le salaire minimum est un frein à la compétitivité et à l’embauche (les chinois l’on bien compris), les entreprises (qui pourtant réalisent de juteux bénéfices) sont asphyxiées par les impôts et taxes, les riches sont malmenés par un impôt confiscatoire (leur patrimoine grossit mais pas aussi vite qu’ils le voudraient), les fonctionnaires sont des nantis fainéants syndiqués et oisifs (le filet social retient la chute de la France dans cette crise).

    Vous reconnaissez cet argumentaire ? Il est dirigé contre les instruments de redistribution. A la question : « A qui profite cette propagande ? » On connaît la réponse.

  24. Descartes dit :

    @Vindicte (#191)

    "Mais quel est le message qu’on transmet, exactement ?" Etant donné la conjoncture politique on transmet le message: « on est vraiment laïque » et on fait progresser cette conception

    Pour la Xème fois, l'interdiction de la burqua dans les lieux publics n'a absolument rien à voir avec la laïcité. Ca n'a absolument rien à voir avec le voile à l'école: la laïcité exige que l'on mantienne la séparation entre la sphère publique t la sphère privée, et l'école est manifestement dans la sphère publique. Mais la laïcité n'a jamais interdit à personne de manifester sa religion dans la rue. Si l'on interdit le hidjab ou la burqua dans la rue, l'argument ne peut être celui de la laïcité, sauf à décréter que notre comportement dans la rue entre dans la sphère publique, ce qui serait désastreux du point de vue des libertés. Songe-t-on a interdire les cornettes des nonnes et les cols et vêtements ecclésiastiques dans la rue au nom de la laïcité ? Bien sur que non. Alors pourquoi la burqua ?

    « Je t’ai donné deux exemples » J’aimerais une définition qui tienne la route, tu ne m’en a pas donnée. C’est comme si je te disais « aucun physicien n’a donné de définition de la matière » et que tu me disais si si c’est des boulles de billards d’après truc!

    Au départ, tu as affirmé qu'aucun économiste n'avait donné de méthode pour déterminer la valeur. Pour prouver que cette affirmation est fausse, il suffit de donner un exemple d'économiste qui l'ait fait. Je t'en ai donné deux. Tu as le droit bien entendu de demander maintenant une "définition qui tienne la route", mais au départ, ce n'était pas le point en discussion.

    La "valeur" d'un bien est la quantité de travail socialement nécessaire (directement ou indirectement) pour sa production. Donc, le travail socialement nécessaire qui intervient dans la production, mais aussi celui contenu dans les machines (qui elles mêmes sont produites) ou les matières premières). Le "travail socialement nécessaire" pour produire un bien étant le travail nécessaire pour produire un bien en utilisant les technologies et les méthodes disponibles dans une société déterminée.

    "Donc, pour toi, la « valeur » est une notion subjective: un papier a une valeur aussi longtemps que son propriétaire « pense » pouvoir la transformer en un bien. Et le jour ou le propriétaire cesse d’avoir la foi, la valeur disparait ?" bien sûr.

    Ah bon ? L'hypnotisme peut donc créer beaucoup plus de valeur que n'importe quelle activité productive... En toute franchise et sans volonté de t'offenser, je crois que tu n'as pas compris le rôle de la valeur dans les théories économiques...

    Je peux comprendre comment tu compares deux pommes à trois pomme de même taille et qualité, mais comment fait tu pour comparer les torchons et les serviettes? Bref qu’est donc que cette valeur objective qui serait sans subjectivité?

    En comparant la quantité de travail socialement nécessaire pour les produire. C'est ça, toute la beauté de la théorie de Ricardo révisée par Marx...

    Je en crois pas. La plupart des personnes au revenu modeste n’achetent que rarement des matières premières agricoles… Ha oui? Pourtant on achète beaucoup de produit peu ou pas transformés.

    En fait, très peu. On achète de la farine ou des pâtes, mais pas de blé. On achète du lait traité, pasteurisé et emballé, pas de lait en vrac telle qu'elle sort du pis de la vache. Même nos fruits et légumes sont traités et conditionnés. D'ailleurs, les prix reflètent bien ce fait: la baisse à la production se répercute rarement vers le consommateur final (et pas la peine de sortir la tirade sur les grandes surfaces, les prix ne baissent pas non plus sur les étals des marchés...).

    "La, vraiment, je ne comprends rien. Peux tu s’il te plait donner une définition précise de ce que tu appelles un « artefact » ?" Je te la troc contre ta définition de la valeure!

    J'ai tenu plus haut ma partie du contrat. J'attends la tienne...

  25. Descartes dit :

    @Vindicte (#198)

    J’ai dit dans les 20 dernières années, là t’es dans les années 50 et en plus il ont volé leurs données. Pas très paradigmatique comme exemple.

    Tu as dit "dans les 20 dernières années, de préférence ". J'ai préféré te donner un exemple justement très "paradigmatique" (même s'il est un peu plus ancien) d'une découverte qui non seulement est un changement fondamental pour la discipline, mais qui est aussi devenu un "savoir" accessible au grand public.

    Jacob et Monod sont certainement de bons exemples de créativité scientifique... mais tous les deux ont travaillé dans le système de recherche pré-68 et pré-fonctionnarisation. Ils peuvent donc difficilement être considérés comme des produits de ce système... Ton point, c'est qu'il y avait aujourd'hui dans notre système des chercheurs "hypernovateurs". J'attends toujours les exemples...

  26. Descartes dit :

    @Jennifer (#200)

    Il avait dit la même chose sur les immigrés: ce sont des gens qui sont paresseux et veulent prendre la sécu etc…

    Je te mets au défi de montrer un seul message ou j'aurais dit cela. Je suis prêt à parier la somme de ton choix que tu seras incapable de le trouver.

    Ce que j'ai dit, c'est qu'il y a quelques immigrés "qui sont paresseux et veulent profiter de la sécu". De la même manière qu'il y a quelques chercheurs qui ne font pas leur boulot. Et oui, je suis très peu doué pour le politiquement correct et je ne partage pas cet esprit bisounours qui veut que tous les immigrés soient des saints et tous les chercheurs des exemples de vertu civique.

    Que tu ne sois pas d'accord avec moi, c'est ton droit. Mais cela ne te donne pas le droit de falsifier d'une manière aussi flagrante ma pensée. Honte a toi.

  27. Michel Matain dit :

    @ raphael q 220

    Cette fois, je partage en partie tes inquiétudes ainsi que celles de Paul sur la suite au Front de Gauche. Beaucoup dépendra des scores de celui-ci à ces régionales. Pas seulement dans les régions où il y a unité avec le NPA mais aussi dans les autres. L'unité du PCF est en jeu dans ces élections. C'est le seul parti aujourd'hui en France qui n'ose plus suspendre ou exclure un de ses membres même s'il se présente sur des listes contre le PCF. On est loin du temps du monolithisme et du stalinisme "le parti se renforce en s'épurant"...

    Par contre je reste totalement convaincu que la majorité du NPA, suivant la ligne traditionnelle de la LCR LO et autres POI, ne cherche pas et ne cherchera pas à avancer sur le chemin de l'unité. On l'a vu aux précédentes élections présidentielles, européennes et aujourd'hui régionales; Olivier sera candidat en 2012 quoiqui'il arrive, on peut déjà en faire le pari.

    Le PCF lui est tellement fragilisé qu'il faudra bougrement le rassurer pour obtenir une candidature unitaire à gauche. Et s'il présente son propre candidat, ce ne sera probablement pas Pierre Laurent mais plutot André Chassaigne, le député du Puy de Dome.

    L'objectif doit être de faire bouger la gauche toute entière, pas de rester dans un pré carré oppositionnel minoritaire pur et dur qui n'aurait d'autre objectif que de se contempler le nombril. Il faut viser haut. La majorité. C'est à dire qu'évidemment il faudra discuter avec des forces social démocrates, discuter et négocier. Ca veut dire qu'il y aura des concessions de part et d'autres. Refuser d'admettre cela et rester dans la posture indignée de "Moi ça jamais !" revient à promettre de rester éternellement dans l'opposition. Ca c'est la culture du NPA. Ce n'est pas celle du PCF ou du PG (qui provient d'une scission du PS).

  28. dudu87 dit :

    Darthé-Payan

    Répondre bouff...J'ESPÈRE QUE LA SANTÉ DE GILLES S'AMÉLIORE... Attention, à juger les gens sans se renseigner, on reste "peunot" lorsque l'on sait. Tu vois avec ton père nous avons eu rarement de divergence même si je trouvais qu'il avait un manque d'esprit critique de la donnée politique et sociale. Je n'ai jamais été un suiviste les yeux fermés. Gilles n'était pas le seul à savoir que Jean-Luc Mélenchon partirait du PS. Tant qu'à JM, nous pouvons lui reprocher beaucoup et je n'étais pas le dernier (reviens en arrière, tu sauras...), il demandait simplement que la démocratie revienne dans notre pays pour que le peuple de France puisse choisir son avenir. C'est la 1° condition pour tout changement politique et social! Mais faudrait-il encore faire une analyse sérieuse de la situation!
    Pour le reste de ta vindicte, les quelques anciens qui restent ici doivent sourire et... juger!

    @Salut Jennifer,
    Peu de temps à consacrer ici, je m'en excuse, je vais bien, merci mais très occupé ailleurs. En un mot, beaucoup parlent d'écologie mais lorsqu'il s'agit de mettre en pratique, plus personne! Alors j'ai voulu faire mon expérience personelle. J'en suis assez satisfait malgré les alléas et les barrages qui ne manquent pas de se dresser...
    Mais je lis souvent les commentaires souvent "le mors entre les dents". Mais je reviendrai A+

    @A Tous/tes
    Vous voyez avec Jennifer nous avons eu des divergences, nous nous sommes même engeulés et il n'est pas sûr que nous aurions été d'accord sur la burka mais ce fut toujours dans le respect...

  29. dudu87 dit :

    Je vous livre les commentaires d'1 responsable politique du PCF limousin fait chez C. AuTAIN:
    A MEDITER

    "Commentaire de Jean-Philippe VEYTIZOUX
    Date: 16 janvier 2010, 11:59

    Oui, vive le Limousin.
    Il faut souligner qu’ici, tous les obstacles ont dû être levés.
    Le vote en interne n’était pas gagné au PCF car nous étions nombreux en élus sortants. L’ADS avait décalé sa décision avant notre Conférence Régionale pour nous mettre la pression devant le fait accompli d’un Front de gauche rétréci. Le PCF a décidé malgré tout d’une stratégie de Front de gauche ouverte aux forces sociales etc etc.en impliquant rapidement les sortants sur le choix stratégique.
    En Limousin, nous n’avons pas de Georges Frêche (et tant mieux) pour “aider” à un rassemblement large à gauche du PS. Nous n’avons que 3 départements et donc pour les exigences en terme de tête de liste; on se trouve à l’étroit très vite!
    Alors comment on fait………..ben de la politique à “haute dose” sur les contenus et la stratégie sans jeter d’anathème. Au bout de 3 réunions dont une de 5 heures sur les contenus et le programme entre Noël et Jour de l’An, on s’oblige mutuellement à aller au bout sinon on passe collectivement pour des crétins! C’est ça le plus important.
    A la Présidentielle, on a cru que l’échec était dû au fait de la querelle des égos. On peut se demander si il n’était pas au manque de débat sur les contenus et le programme avec des remarques du style : “mais le programme, on l’a….enfin presque!”.
    Si on avait bouclé programme et contenu, on se serait mis mutuellement devant le fait accompli de partir à plusieurs avec le même programme!
    Bon on ne refait pas l’histoire….mais vive quand même le Limousin!

    Jean-Philippe VEYTIZOUX. Secrétaire départemental aux entreprises et quartiers populaires PCF 87.

  30. Descartes dit :

    @Vindicte (#201)

    c’est vrai que l’on a droit a tout, la déclinologie, les paresseux contre les travailleurs, l’évaluation néolibérale pour chasser le fonctionnaire paresseux et la nécessité de précariser pour faire travailler. Oulala!

    C'est drôle de voir combien certains dogmes sont imperméables à tout examen. Prenons les points un par un:

    1) la déclinologie: C'est peut-être l'idéologie la plus constante sur ce blog. On entend en permanence le coeur des pleureuses nous décrire combien la domination libérale détruit tout, dégrade tout depuis trente ans. La Sécurité Sociale ? Ce n'est plus ce que c'était. L'Université ? Réduite à la potion congrue. La Recherche ? les politiques néolibérales l'ont tuée...

    Ceux là même qui ne parlent que de la "crise de l'université" accuseront de "déclinologue" celui qui admettrait ce déclin mais l'attribuerait par exemple aux réformes de l'après-68... en d'autres termes, ce n'est pas le déclin qui fait le déclinologue, c'est le fait de ne pas désigner le "bon" coupable.

    2) "Les paresseux contre les travailleurs". Pourtant, c'est bien Marx et Engels qui érigent en principe le fameux "celui qui ne travaille pas ne mange pas". Mais là encore, il y a des nuances: l'actionnaire qui s'enrichit en dormant scandalise les bienpensants. L'employé qui touche son salaire en en foutant pas un rame (quelque soit son statut ou son travail), c'est pour eux presque un héros. C'est l'idéologie gauchiste des classes moyennes qui s'est imposée sur celle, plus traditionnelle, des grandes organisations ouvrières pour qui le travail bien fait était une valeur. Pas étonnant dans ces conditions que les travailleurs se méfient de cette gauche bienpensante...

    3) "l’évaluation néolibérale pour chasser le fonctionnaire paresseux": Je ne me souviens pas d'avoir une seule fois proposé une "évaluation néolibérale". Le problème, c'est que la bienpensance transforme toute évaluation en "néolibérale". Normal: si être payé avec de l'argent public, c'est bien, être payé sans avoir à rendre des comptes, c'est encore mieux.

    La question que j'aimerais te poser est la suivante: sommes nous d'accord qu'il existe des "fonctionnaires paresseux" ? Sommes nous d'accord sur le fait qu'il faille "chasser les fonctionnaires paresseux" (ou du moins les obliger à travailler) ? Ne trouves-tu scandaleux qu'on puisse consacrer de l'argent public (c'est à dire, celui que tous les habitants, même les plus modestes, payent) à entretenir des parasites qui ne sont d'aucune utilité ?

    4) "et la nécessité de précariser pour faire travailler": La encore, je voudrais te poser une question: est-tu d'accord sur le fait qu'il faille faire travailler les gens payés par l'argent public ? Deuxième question: comment tu t'y prendrais, toi, pour faire travailler une personne inamovible.

    En conclusion: la fonction publique en général et la recherche et l'enseignement sont des forteresses assiégées par les "réformateurs" néolibéraux. Mais c'est une erreur de croire que la meilleur défense consiste à se draper dans sa dignité et à refuser de reconnaître l'existence de certains problèmes. En faisant cela, on donne des armes à ses adversaires, parce qu'un problème réel finit toujours par se voir, et parce que le refus de le reconnaître (et donc de proposer des solutions réalistes) laisse le champ libre aux solutions proposées par les néolibéraux.

    Ce comportement de la gauche explique pourquoi elle a perdu, depuis trente ans, toutes les batailles. Lorsque le remède unique à tous les problèmes est "plus de moyens, plus de postes", ça finit par lasser. Il est évident pour quiconque connait un peu le milieu universitaire (et la fonction publique en général) qu'il y a des moyens de "tirer plus de jus" des moyens existants. Que dans beaucoup d'endroits un peu de rigueur dans la gestion, un peu plus d'exigence (y compris d'exigence auprès de gens qui ne font pas le boulot pour lequel ils sont pourtant payés...) feraient des merveilles. Mais bien sur, "exigence" et "rigueur" sont des mots qui fâchent...

  31. jean ai marre dit :

    Ermier, vieux et sincère démocrate.
    L'homme vieillit, il a l'age de ses artères, mais son esprit ne vieillit pas, il se construit, jour après jour, au rhytme de son existence. Les étapes de sa vie lui amènent son lot d'observations qui participent à la création de son savoir, à ébranler ou à confirmer ses convictions.
    Le coeur reste fidèle à ses amours.. Mon copain Georges m'a dit : " il n'y a pas d'amour heureux "
    " Le coeur a ses raisons que la raison ignore ".

    Les parcours sont multiples, il n'y a pas de trajectoires communes, pas plus de trajectoires linéaires. Le chemin est embarrassé d'éléments perturbants.
    La sensibilité de chacun est différente, l'un va enlever ou contourner l'élément pertubant, l'autre ve faire demi tour. C'est toute le différence entre le fidèle, (que l'on traite de noms d'oiseaux) et l'autre qui sera dans la " normalité " : écoutant que son courage, il fuit... "
    Salut à toi

  32. julie dit :

    @hold-up
    votation = difficile
    action = facile
    ne plus répondre! zapper!

  33. myriam dit :

    a toto

    "ll faut être réalistes. Vous et moi sommes comme des parallèles, nous ne nous rejoindrons jamais.
    Reste l’espoir que nos parallèles respectives aillent dans le même sens."
    Peut-être, mais j'avoue que je ne sais pas réellement pourquoi car à part une "allergie" au NPA, je n'ai rien vu dans vos messages qui justifie l'impossibilité d'un recoupement.
    Quoi qu'il en soit, si telle est effectivement la situation, votre espoir est le mien
    Cordialement

  34. jennifer dit :

    OK Descartes, tu voulais dire qu'il y a "quelques" mais en tout cas la façon dont tu l'as dit ressemblait malgré tout à une généralisation, et au discours Le Peniste.

  35. jennifer dit :

    Dudu 87
    D'accord avec tes précisions. Ca serait intéressant de savoir ce que tu as fait sur l'écologie.
    Bien à toi
    Jennifer

  36. myriam dit :

    A Michel

    Le problème n'est pas de négocier avec les forces social démocrates dans l'absolu, le problème est de négocier avec eux alors que nous ne sommes pas en position de force.
    Je reprends à mon compte la formulation e 4 Août, je ne vois en effet aucun problème à ce que le ps "bosse pour nous" (le"nous" étant bien entendu la politique que nous défendons- n'y voyez pas un quelconque intérêt personnel) par contre je me refuse à bosser pour eux.
    Il n'est effectivement pas possible que la gauche de la gauche ou l'autre gauche, quel que soit le nom qu'on lui donne, serve encore de caution de gauche à ce parti social libéral... C'est ce qui se passe depuis un certain nombre d'année
    Votre formule "Ca veut dire qu’il y aura des concessions de part et d’autres. Refuser d’admettre cela et rester dans la posture indignée de « Moi ça jamais ! » revient à promettre de rester éternellement dans l’opposition" est fausse si on espère un jour passer devant eux non ?
    Cordialement

  37. jennifer dit :

    Dorant
    Je ne pense plutôt que ce sont des militants aigris (Demetrio l'est sur le PG, Gilles le père de Fabien aussi). En plus ils sont en désaccord avec moi mais aussi avec d'autres sur le blog. Mais leur façon de traiter le désaccord, en tout cas avec moi (je ne sais pas pour les autres car je ne lis pas tous les posts) c'est l'insulte, le harcèlement incessant et non le débat politique. Peut être est-ce un aveu de leur manque d'arguments? En tout cas, dès que Darthé Pagnan dit "ils et elles" tu peux être sûr que même s'il ratisse large avec ce pluriel en fait, il me vise moi.

    Leurs méthodes sont odieuses pour un blog où devrait régner le débat démocratique dans le respect de l'autre. Les désaccords peuvent être vifs certes mais les attaques ad hominem devraient être bannies par principe. Je pense que le modérateur ne fait pas son boulot. Il y a un certain nombre de principes éthiques qui ne sont pas respectés.

  38. lola dit :

    @jennifer

    Salut copine!

    Un conseil: ne pas répondre aux posts insultants ou malveillants.

    XD

  39. jennifer dit :

    Ermler
    Les petits soleils, ou emoticones, je ne sais plus moi-même comment on fait car j'en aurais bien besoin moi aussi.

  40. jennifer dit :

    OK Lola! Contente de te voir sur le blog.

  41. Descartes dit :

    @Jennifer (#233)

    OK Descartes, tu voulais dire qu’il y a « quelques » (...)

    Non. La question n'est pas ce que j'ai "voulu dire", mais ce que j'ai effectivement dit. Et j'ai dit (ou plutôt écrit) "il y a quelques". C'est toi qui t'est permis de transformer le "quelques" en "tous". Et loin de t'excuser de ce que je veux bien (suis-je naif ?) considérer une erreur, tu en rajoutes:

    mais en tout cas la façon dont tu l’as dit ressemblait malgré tout à une généralisation, et au discours Le Peniste.

    Je suis comptable de ce que j'ai écrit, pas de ce que ton imagination met derrière. Rien ne t'autorise à modifier ce que j'ai écrit pour le faire correspondre à tes fantasmes, ou à m'attribuer des choses que je n'ai pas dites. Mais bien sur, "qui veut tuer son chien l'accuse de la rage"... et des fois lui met un peu de savon dans la bouche, pour rendre son accusation plus crédible.

  42. bruno frandemiche dit :

    bonjour
    regardez un bulletin de paye ou des lignes sont plafonnées!
    pourquoi ne pas deplafonner toutes les lignes du bulletin de paye(salariale&patronale)?
    çà regle tous les "trous" (retraite,maladie,etc) et c'est étonnement simple,juste,republicain
    salutations
    bruno frandemiche
    ps: pour ceux qui gagnent moins de deux fois le plafond ss (la majorité de français,2880E net),çà ne change rien!

  43. Mazan dit :

    Descartes 228

    Rien de tel pour se mettre de bonne humeur

    Descartes : "Pourtant, c’est bien Marx et Engels qui érigent en principe le fameux « celui qui ne travaille pas ne mange pas »"

    Hé ben non, c'est Saint Paul («Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus.») repris par Staline
    falsifiant Marx dans son manuel taré sur le marxisme.

    Marx, c'est ça : "Dans une phase supérieure de la société communiste, quand auront disparu l'asservissante subordination des individus à la division du travail et, avec elle, l'opposition entre le travail intellectuel et le travail manuel; quand le travail ne sera pas seulement un moyen de vivre, mais deviendra lui-même le premier besoin vital; quand, avec le développement multiple des individus, les forces productives se seront accrues elles aussi et que toutes les sources de la richesse collective jailliront avec abondance, alors seulement l'horizon borné du droit bourgeois pourra être définitivement dépassé et la société pourra écrire sur ses drapeaux « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ! »" (Marx : Gloses marginales au
    programme du Parti Ouvrier allemand)

    Lire et bien : "Dans une phase supérieure de la société communiste etc...", Marx parle de l'organisation sociale après la disparition du capitalisme. Dans une société communiste, c'est à "chacun selon ses besoins". Ce qui veut dire que ça ne veut pas dire « celui qui ne travaille pas ne mange pas ». Par contre remarque ce qui précède : "De chacun selon ses capacités", pour imager c'est la reconnaissance des qualifications, qualitatives et quantitatives.

    Par contre, ce qui est vrai, c'est qu'en système capitaliste "celui qui ne travaille pas ne mange pas". Et surtout ceux à qui on ôte le droit au travail selon le principe de rentabilité maximum. Y'a plein d'exemple dans l'actualité nationale et internationale. On y envoie des armées d'occupation d'ailleurs pour les empêcher de manger. Le droit de manger, dans leur langage, il appelle ça "pillage" de la propriété privée.

    Marx et Engels érigent surtout en principe que :

    "Les conditions bourgeoises de production et d'échange, le régime bourgeois de la propriété, la société bourgeoise moderne, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d'échange, ressemblent au magicien qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu'il a évoquées. Depuis des dizaines d'années, l'histoire de l'industrie et du commerce n'est autre chose que l'histoire de la révolte des forces productives modernes contre les rapports modernes de production, contre le régime de propriété qui conditionnent l'existence de la bourgeoisie et sa domination. Il suffit de mentionner les crises commerciales qui, par leur retour périodique, menacent de plus en plus l'existence de la société bourgeoise. Chaque crise détruit régulièrement non seulement une masse de produits déjà créés, mais encore une grande partie des forces productives déjà existantes elles-mêmes. Une épidémie qui, à toute autre époque, eût semblé une absurdité, s'abat sur la société, - l'épidémie de la surproduction. La société se trouve subitement ramenée à un état de barbarie momentanée; on dirait qu'une famine, une guerre d'extermination lui ont coupé tous ses moyens de subsistance; l'industrie et le commerce semblent anéantis. Et pourquoi ? Parce que la société a trop de civilisation, trop de moyens de subsistance, trop d'industrie, trop de commerce. Les forces productives dont elle dispose ne favorisent plus le régime de la propriété bourgeoise; au contraire, elles sont devenues trop puissantes pour ce régime qui alors leur fait obstacle; et toutes les fois que les forces productives sociales triomphent de cet obstacle, elles précipitent dans le désordre la société bourgeoise tout entière et menacent l'existence de la propriété bourgeoise. Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D'un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. Les armes dont la bourgeoisie s'est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd'hui contre la bourgeoisie elle-même." (Le Manisfeste)

  44. Michel Matain dit :

    @ myriam 235

    Parler des rapports entre partis en terme de "bosser pour eux" ou "bosser pour nous" signifie à l'avance qu'il n'y aura pas de négociation : les autres doivent bosser pour nous" sinon rien ! Mais qui accepterait d'entamer une discussion avec pour unique objectif de "bosser pour l'autre" ? Drôle de vision d'une négociation. Dans ces conditions il est impossible d'arriver à un compromis et de faire avancer les choses. Ca confirme mon analyse qu'avec le NPA on s'installe dans l'opposition pour encore 80 ans au moins. Mais au moins à l'arrivée on aura les mains propres de tout compromis honteux. Le petit-fils d'Olivier sera content en 2089 avec ses 3 % aux élections.

  45. Pulchérie D dit :

    Une nouvelle attaque contre Chavez dans le Monde

    La nommée Audrey Fournier écrivait hier dans le Monde que Chavez accusait les Etats-Unis d’avoir provoqué le tremblement de terre d’Haïti grâce à de nouvelles armes.
    http://news.blog.lemonde.fr/2010/01/20/haiti-et-ses-amis-venezuelien-et-cubain/#more-138
    Dans cet article figurait une vidéo à sous-titres, sensée apporter la preuve que Chavez avait proféré de telles inepties.
    Aujourd’hui, Thierry Deronne répond dans le Grand Soir que « le président vénézuélien n’a jamais prononcé ces propos. » et que « À aucun moment Audrey Fournier n’a cherché à vérifier à la source. »
    http://www.legrandsoir.info/Haiti-nouveau-delire-du-Monde-contre-Chavez.html
    Voilà un nouveau thème : le président du Vénézuéla est un imbécile qui ne peut mener à bien la politique de son pays.

    Décidément, certains pigistes du Monde sont un peu là, en matière de calembredaines et de mauvaise foi.

  46. Paul dit :

    Si je dis que je m'inquiète pour l'avenir du Front de Gauche, ce n'est pas seulement l'anticipation péjorative de ce qui pourrait n'etre perçu que comme une alliance d'opportunité électorale PC-PG.
    Ce que ce Front représente dans le projet du PG, nous devons le mettre en acte avec les acteurs locaux, dans les luttes et les fronts tels que les services publics, avec les autres organisations de l'autre gauche comme avec le PS s'il veut bien se mobiliser, sans nous limiter à ces élections régionales.
    Oublier celà reviendrait à faire du PG une coquille vide au service d'enjeux carrièristes, permettrait au PC de finir de s'approprier le Front de Gauche.
    Le congrès du PG, malheureusement déjà repoussé, devra être un temps de relance de notre projet fondateur.

  47. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    ISLAMABAD - Les talibans font partie du "paysage politique" en Afghanistan, a déclaré vendredi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, estimant toutefois qu'une réconciliation n'était possible que s'ils déposaient les armes et participaient aux élections.

    Reuters : Le Pakistan a exclu de lancer une offensive contre les taliban afghans réfugiés sur son sol, comme le souhaitent les Etats-Unis, dont le secrétaire à la Défense Robert Gates a entamé jeudi à Islamabad une visite de deux jours.

  48. Descartes dit :

    @Mazan (#242)

    "Descartes : « Pourtant, c’est bien Marx et Engels qui érigent en principe le fameux « celui qui ne travaille pas ne mange pas »". Hé ben non, c’est Saint Paul («Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus.») repris par Staline falsifiant Marx dans son manuel taré sur le marxisme.

    Méa culpa, je me suis trompé. Mais Mazan s'est trompé autant que moi: c'est en fait Lénine qui utilisera cette formule plusieurs fois (par exemple, voir « Pravda » n° 213, 25 septembre 1919, "Discours prononcé à la Conférence des ouvrières sans-parti de Moscou"):

    Nous, socialistes, nous sommes pour la démocratie dans la mesure où elle allège le sort des travailleurs et des opprimés. Le socialisme se donne pour but de combattre dans le monde toute exploitation de l'homme par l'homme. La seule vraie démocratie pour nous est celle qui sert les exploités, les opprimés. C'est quand ceux qui ne travaillent pas sont privés des droits électoraux qu'existe la véritable égalité entre les hommes. Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger.

  49. Demetrio dit :

    à Dorant post 220

    si tu continues à penser que nous sommes des trolls tu te fouts le doigt dans l'oeil..... en profondeur.
    Il y a, sur ce blog, au moins un camarade de mon département qui peut témoigner de ma réalité, car nous avons milité ensemble au PG !
    Oui je suis jacobin, républicain, socialiste, laïque, patriote et internationaliste, en plus, concernant le père COMBES, je revendique,deux fois plutôt qu'une, ma filiation (si tu devines pourquoi tu gagnes le gros lot).
    Mais au lieu de nous traiter de troll, tu ferais mieux, par exemple, de défendre la décentralisation et ses biens faits que nous rejetons de toutes nos forces. As tu des arguments? je les attends et la semaine prochaîne je me ferais un plaisir de te répondre et t'expliquer pourquoi je suis contre. Une dernière question : es tu militant du PG et où ?
    ou c'est toi le vrai troll ! ! ! Pour l'heure je pars à Paris pour assister à un séminaire sur la République....

    demetrio


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