29oct 09

CJ’écris à neuf mille mètres d’altitude et je me déplace à huit cent kilomètres heures. Je me rends au Panama pour le compte du Parlement Européen. Et vous pendant ce temps ? Vous vous torturez les méninges. Alors, c’est quoi d’être français ? Je me pince ! C’est un ministre qui demande ça ? Il veut faire un colloque pour le savoir ? Quelle idée!!! Je lui donne la réponse en une ligne. C’est gratuit. J’entrerai dans le débat ici, pour ne pas laisser sans répartie le flot de dangereuses sottises qui s’annonce. Mais il faudra d’abord démonter l’énorme provocation venimeuse que ce sujet contient. Mais pour l’heure, il faut surtout que je parle de la négociation dans l’autre gauche. Tout s’accélère depuis la décision du conseil national du PCF qui partage notre position prise en juin pour des listes autonomes au premier tour des élections régionales. Il y a d’abord eu un peu d’emballement sur un mode assez électrique. Cela ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel. Le front de gauche est relancé. Et l’accord avec le NPA est a portée de main. Les contacts ont repris. Evidemment, ici, sur ce blog, le ton restera celui du coup d’œil.

Pour les choses précises rendez vous sur le site du Parti de gauche. 

 B

LA PATRIE REPUBLICAINE
Alors ? La réponse en une ligne ? C’est quoi être français ? Etre français c’est avoir une carte d’identité française. Et les droits qui vont avec. Point. Celui qui l’a, l’est. Celui qui ne l’a pas ne l’est pas. Né sur le sol de France : français. C’était comme ça depuis l’édit de Villers Coteret et le roi François 1er. Puis Pasqua et Sarkozy en ont beaucoup retiré. Mais la règle générale reste. C’est le droit du sol. Bref, dans ce domaine, l’identité c’est la carte du même nom. Quiconque essaie d’en dire davantage s’expose à des égarements qui peuvent l’entrainer bien plus loin qu’il le croit. Mais le dire comme ça, c’est déjà, en réalité en dire beaucoup. Beaucoup. La France est une Nation politique. Une construction politique en cours. Permanente. Sa singularité en Europe est grande. Et selon moi elle vaut modèle. Les débats sur l’identité française sont donc intellectuellement très excitants, j’en conviens. Moi le premier j’ai le clavier qui me brule sous les doigts.

PASSION BRULANTE
Ma conception de la France est très construite, car la vie m’a conduit à y réfléchir beaucoup. On ne nait pas «pied noir» sans grand trouble ni obligation de réfléchir. Mon arrière grand père paternel était lancier du roi d’Espagne. Mon arrière grand père maternel francisa son nom italien. Il était maire adjoint à Staouëli, à côté d’Alger. Je suis patriote, républicain « jusqu’au bout », et jacobin par-dessus le marché. Je vais donc en parler de la France comme d’une passion brulante. J’ai même fait un livre à ce sujet pour illustrer mes idées. « Causes républicaines » au Seuil, en 2002. Je vais donc en parler. En feuilleton. Mais je suis tout à fait conscient du leurre que le gouvernement lance sur la scène. Je sais que les débats sur l’identité touchent de trop près à la métaphysique pour être vraiment utile à la vie d’une société et à sa cohésion. Ils sont même voués à être dévastateurs. De l’identité au communautarisme, il n’y a qu’un pas. Car être français ce n’est pas une couleur de peau. Nous sommes bigarrés. Ni une religion, nous en avons cinq actives en plus d’une grande majorité d’incroyants, qui supportent avec patience les excès identitaires des religieux. Ni une affaires de frontières puisqu’elles ont sans cesse changé. Si la France a une identité collective assumable par chacun c’est la République. Pour ma part, je dis toujours, d’un trait: «ma patrie républicaine». Ce qui veut dire qu’à mes yeux la France est là où sont ses principes. Ce qui s’est vu à Londres en 1940. Je m’expliquerai à mesure. Car j’ai mes questions à poser, aussi : peut-on être «bon français» et libéral. Je ne le crois pas. Je dirai pourquoi. Mais qu’est-ce qu’un «bon français» ? Par exemple un indépendantiste peut-être un «bon français» quand sa lutte est celle de la devise républicaine. Y-a-t-il de «mauvais français» ? Oui bien sur. Par exemple ceux qui ont laissé Molex être pillé par les américains qui n’ont pas respecté la loi des français. L’identité française c’est ce qu’ont en commun ceux qui décident ensemble de ce qui s’applique a tous. Dans cette façon de voir on ne peut pas dissocier identité et souveraineté populaire. Donc identité et citoyenneté. Je dis tout cela pour montrer que je n’ai peur ni des mots ni de l’idée que le débat peut soulever. Et que tout cela, je le dis en homme de la gauche intransigeante. L’identité française, s’ils veulent en parler, ceux de la droite identitaire, ils verront qu’elle est aussi sociale. Liberté égalité fraternité, c’est un programme social.

ACERBITUDES et EXAGERADES
Mais aujourd’hui il me faut solder d’abord quelques récits du proche passé qui vit ses heures chaudes, encore maintenant, tandis que je traverse l’Atlantique, coupé de mes amis qui tiennent une rencontre du groupe de travail qui réunit toute l’autre gauche. Ils y sont allés avec un texte que j’ai approuvé avant de partir tout comme Marie Georges Buffet. Ce sera la proposition commune du Front de gauche.  
Je suppose qu’il faut que je m’y fasse. Quand une situation contrarie un des partenaires de l’autre gauche, il manifeste son désappointement par des remarques personnelles aigres à mon sujet. On se souvient des remarques communistes acerbes sur mes prétendues multi-déclarations de candidature. L’épilogue à ce sujet aura été placé sous le signe de l’humour de situation. Il sera venu du fait que, pour finir, quand le journal «Sud Ouest» demande à Olivier Dartigolle, porte parole du PCF, celui-là même qui m’avait recommandé de «garder mon sang froid» en matière de candidature, ce qu’il pense de moi comme tête de liste de l’Aquitaine, alors que je n’ai rien demandé à personne à ce propos, il répond, sur un mode extrêmement aimable, que cela devrait être «étudié avec beaucoup d’intérêt». Donc de ce côté-là, retour au bon temps de la bonhommie. Certes il n’en faut pas davantage pour que je reçoive dix coups de téléphone, environs trente sms et une petite vingtaine de courriels à propos de ma «déclaration candidature en Aquitaine», mais ce n’est pas cher payé pour un mot aimable de mon facétieux camarade Dartigolles.  C’est côté NPA que ça se gâte pour moi. Pierre François Grond, le numéro deux du parti à qui on demande ce qu’il pense de ma satisfaction après la décision du PCF, répond que j’ai «dit beaucoup de choses contradictoires ces derniers temps». Je me demande bien lesquelles. Et où ? Je veux dire à quel endroit ? Et à quel sujet. Je ne le sais pas non plus. Donc c’est tout à fait exagéré, non ? Il faut laisser ce genre de coup de billard à vingt bandes aux caciques socialistes dont c’est le mode ordinaire de relations mutuelles. Car je ne dis qu’une seule chose, toujours la même  depuis ma séparation du PS : l’autre gauche doit s’unir pour constituer un nouveau centre de gravité à gauche! Et avec mes amis qui s’y collent sans relâche, nous ramons comme des fous, sans trêve, pour y parvenir. Et on va continuer. Vous savez pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucune alternative à cette ligne qui ait été proposée par qui que ce soit dans l’autre gauche ! En tous cas aucune  qui se donne pour objectif de conquérir une majorité populaire dans les urnes dans ce pays.

UN BON TEXTE
La nouveauté par rapport aux précédentes réunions du groupe de travail c’est que le Front de gauche se présente ensemble avec un document unique. Ca devrait faciliter les discussions et éviter les montées au rideau de la paranoïa que déclenche toute réunion à plusieurs protagonistes qui redoutent à tout instant la coalition de tous les autres.. Le texte que j’ai approuvé au nom du Parti de Gauche avant mo départ a été préparé avec beaucoup de soin, notamment par Eric Coquerel notre secrétaire aux relations unitaires, pour déminer tous les points de blocage, en s’appuyant exclusivement sur des textes et formules utilisées par les uns et les autres ou ensemble dans la dernière période. Car, bien sur, le vocabulaire dans ce type de situation est décisif. Personne ne doit être mis dans la situation de se rallier aux autres. Et vice versa, si je peux me permettre une plaisanterie dans ce contexte.. Je suis donc parti avec un moral gonflé à bloc, quoique je me sois levé a cinq heures du matin ce qui ne me plait jamais vraiment. Surtout en sachant que j’arrive le lendemain à deux heures du matin. J’ai une confiance absolue dans les arguments rationnels que contient le texte. Je suis certain que les amis du NPA vont tout examiner à la loupe. Donc ils vont y retrouver les garanties essentielles qu’ils attendent. Car dans cette histoire il faut bien comprendre que tout le monde n’est pas obligé d’être d’accord sur tout. Souvent il est décisif de n’être empêchés de rien. Parfois ca compte autant. Le décalage fait que je ne saurai rien avant que la nuit soit passée sur les négociateurs. Quand ils me feront des courriels consultables, moi, je dormirai. Mais, tout de même, comme c’est extraordinaire de pouvoir communiquer de cette façon si rapide. Le grand Jaures était pendu au télégraphe quand il est allé en Argentine, en 1911. Et moi au fax pendant des années. Comme il est loin le temps des coups de téléphone ultra minutés, les fax improbables et ainsi de suite ! De plus avec cette petite merveille de Skipe, il y a la visiophonie désormais. Gratuite ! J’ai de cette façon le contact direct avec Raquel Garrido et Alexis Corbières qui suivent les élections présidentielles au Chili et en Uruguay. Dans l’un et l’autre cas, mais surtout en Uruguay, nous sommes le seul parti français présent ! J’en suis très fier. Car il y a beaucoup à apprendre de tout cela. En Uruguay notre candidat a fait quarante sept pour cent des voix. Mais la bas on compte comme exprimés les blancs et nuls. En France donc il serait élu au premier tour ! La coalition qui le porte contient 18 partis ! C’est le Frente amplio. A étudier de près. De très près.

PARLONS DE REVOLUTION
Donc, on voit que la stratégie de l’union sur des bases claires fonctionne. Claires ca ne veut pas dire identiques. Je me tue a le répéter. Personne n’a encore formulé une seule fois une autre stratégie ! Personne ! J’ai demandé des dizaines de fois dans des dizaines de meetings et réunions si quelqu’un connaissait une autre stratégie que celle que je propose. Et personne n’a jamais rien proposé d’autre. Je la répète : passer en tête de la gauche dans la rue et dans les urnes et constituer une majorité de gauche autour de ce nouvel axe. Ne venez pas me prendre la tête avec le programme, le contenu et l’implication populaire : j’en ai parlé cent fois et le Parti de Gauche s’est exprimé des dizaines de fois sur ces questions. Nous ne sommes pas contenté d’en parler. Nous avons agis. Partout, à tous les niveaux. Nous avons aussi déposé des propositions de loi au parlement. Et nous continuons à le faire. Notre proposition de loi sur la planification écologique, par exemple viendra en débat à l’assemblée le 3 décembre prochain… Ainsi ce qui n’était qu’un mot qui faisait sursauter il y a encore quelques mois, la «planification» est revenu dans le vocabulaire politique français. Nous sommes présents sur tous les terrains : la rue, l’hémicycle et ainsi de suite ! J’en vois qui regardent leur chaussures et marmonnent. Je n’entends rien ! Quoi d’autre ? Quelle autre possibilité ? La révolution ? C’est ça ? Vous voulez me dire que l’autre hypothèse, c’est la révolution ? Alors dites le ouvertement, qu’on en parle sérieusement, au lieu de rougir comme des adolescents qui parlent de sexe quand vous devez prononcer le mot «révolution» parce que vous en avez envie et que vous n’osez pas le dire à haute voix !  Comment viennent les révolutions ? Marx dit que seuls les policiers croient que les révolutions sont décidées par les agitateurs. Il dit que le déclenchement d’une révolution est davantage comparable un phénomène de la nature qu’à quoique ce soit d’autre. Je le crois parce que c’est ce que toute l’histoire démontre sans aucune exception. Quel est donc l’intérêt pratique d’avoir pour stratégie d’attendre un évènement dont le déclenchement ne dépend pas de soi ! A l’inverse, quand révolution il y a, et notre pays n’en a pas manqué de toutes sortes, la question posée est de savoir que lui proposer comme direction à son action. Et je ne vois pas ce que nous proposerions d’autres que ce que nous proposons déjà ! Je résume : le partage des richesses, la refondation républicaine des institutions et de la société, la planification écologique, la sortie du Traité de Lisbonne. Ceux qui en voudront davantage, comme ceux qui en voudront moins, iront le demander aux électeurs ! C’est cela la «révolution par les urnes» ! Et c’est bien la seule que nous puissions maitriser, préparer et déclencher au jour et à l’heure dits : ceux des élections !

JE SUIS SOCIALISTE
Et comme je veux finir avec ce sujet en posant tout sur la table, je complète en disant qu’il ne saurait être question de nouveau de «parti guide» pour mener tout ce projet. Ce n’est pas une affaire d’intention. Là encore c’est très concret. Nous ne pouvons y parvenir, en tirant les leçons du passé, qu’en protégeant notre diversité partidaire, non comme un ennui inévitable mais comme une garantie contre la pétrification et la sclérose bureaucratique, l’absurde dialectique du culte des chefs et des aigres jérémiades basistes qui sont le lot des «grands partis » du bipartisme et de leur caricature dans les petits groupes. Par conséquent tout raisonnement, mené sur la base d’un procès en pureté idéologique n’a aucun sens sinon d’affirmer en creux l’autorité d’un nouveau «parti guide» : celui qui décrète qui a raison et qui a tort. Comme si un accord politique se pensait en ces termes !  Ce que je dis là ne vise aucun des partenaires. Le seul débat qui vaille se concentre sur «quoi faire» et «comment le faire» ! C’est un débat concret, qui met à contribution l’imagination autant que la mémoire. Pour moi, cette manière simple de voir n’exclu personne. J’attends par exemple les socialistes sur leurs actes. Et je vois ce que je vois. Pas ce que j’imagine. Ce qu’ils font est très mauvais. Je m’en tiens aux faits. Mais les socialistes peuvent s’amender. Ils vaudraient mieux pour la gauche qu’ils le fassent. Comme on ne peut pas les en convaincre de l’intérieur, il faut les y contraindre de l’extérieur. Et comme on ne peut pas attendre leur évolution on doit se proposer de faire le travail qu’ils sont incapables de faire. Donc se proposer pour les remplacer. Ce point me permet de liquider un autre bobard que d’aucuns aimerait me coller comme une étiquette pour exciter l’aveuglement de l’esprit de clocher. Je serai « l’homme qui méprise les socialistes » selon le titreur du « journal du Dimanche ». Foutaise ! Ca n’a pas de sens ! J’ai été dirigeant de ce parti pendant quinze ans et membre de la base au sommet pendant trente. Quand j’éprouve du mépris c’est très localisé et très personnalisé. Par exemple, je méprise certains dirigeants de la fédération socialiste de l’Hérault. Pour moi, ce sont des voyous. Je sais ce qu’endurent à cause d’eux les milliers de socialistes militants et électeurs de ce département qui en ont honte. Mais je ne fonde pas mon avis sur le socialisme historique à partir de quelques cas si  lamentables soient-ils. Je suis socialiste. A ma manière certes. Socialiste mais pas PS ! Le socialisme est ma famille intellectuelle. Je sais bien que dans la jeune génération l’idée que le socialisme soit une « famille intellectuelle» fait rire. Et je comprends bien pourquoi. Pour autant, qu’on se le dise, je compte sur le mouvement socialiste. Celui de la base. Là, je suis toujours un de ses dirigeants et les gens concernés me le disent de mille manières. Celui de gens du commun, des cadres intermédiaires du socialisme de tous les jours, des militants  syndicalistes et associatifs, des élus de base, qui en ont assez de croupir dans l’attente de la prochaine déchéance, de la prochaine lutte de personne, du prochain énième «projet» sitôt voté sitôt oublié ! Ne faites pas les surpris en me lisant ! Je ne suis pas le seul à être candidat à ce rôle. Tout le monde l’est autour de moi au PG. Nous disons aux socialistes : « rompez les rangs ! Laissez tomber ces chefs qui vous enferment dans leurs querelles d’ambitions personnelle et leurs capitulations politiques! Venez avec nous ! Aidez nous ! Il y a tant de travail à faire pour relever la gauche dans le peuple !». C’est le sens de notre campagne « la gauche ne se relèvera pas sans toi ». Car la responsabilité personnelle aussi est en cause. Ca fera son chemin. De la base au sommet. C’est commencé. Ca va se voir.

LA GUERRE EST FINIE
Il a été dit au NPA, dans un moment d’énervement, que toute la séquence depuis notre rencontre, au début juillet, était cousue de fil blanc et que tout était convenu entre nous, le Parti de Gauche avec le PC depuis le début. Comment peut-on le croire ? La décision du PC est le résultat d’un long cheminement collectif de sa direction et des cadres intermédiaires. Et dans ce processus l’engagement personnel de Marie Georges Buffet a pesé très lourd. Comment des hommes tellement plus jeunes que moi peuvent-ils reproduire des caricatures comportementales de cette sorte ! Non le PCF de 2009 n’est pas le parti communiste de l’union soviétique des années trente, Marie Georges buffet ne reçoit pas d’ordre de Russie. Assez avec l’ancienne guerre ! Elle est finie. Le mur est tombé ! Le PCF est un organisme vivant de notre époque dont les dirigeants se considèrent comme dépositaires d’une histoire et d’un devoir de lutte. Ils avancent, comme nous tous, en cherchant leur voie au milieu de mille contradictions et conflits de tous ordres. Mais il y a plus de disponibilité intellectuelle, d’esprit de recherche au PCF qu’à n’importe quel étage du PS ! Plus de sensibilité à la société que n’importe où ailleurs chez les faiseurs de phrases de la modernité. Lisez l’Humanité et vous en aurez une idée.

DISPONIBILITE
Le dire ce n’est pas les idéaliser ! Ce n’est pas leur donner un blanc seing ! C’est partir de l’observation de ce qui bouge parmi ce qui est mort ! Prenez la Revue Socialiste, revue théorique  du PS. Celle qui sort. Son titre : «l’après crise». Tout un programme ! Et par-dessus le marché, dedans, quoi ? Pas un article sur la situation sociale et la condition salariale. Des grands dégagements sur la finance, la macro économie et ainsi de suite. Là est l’archaïsme. La sclérose ! Là il n’y a pas de «disponibilité» à la société. Que les vieux trotskistes du NPA montrent à leurs jeunes camarades ce que Léon Trotski écrivait lors de son séjour d’exil en France à propos de la «disponibilité» qu’il trouvait chez les socialistes, qu’ils n’aimaient portant guère, et qu’il disait perdue par le mouvement communiste du fait de sa focalisation aveuglée sur Moscou. A présent c’est l’inverse. Les communistes sont disponibles. Pas les socialistes. Ni aucun de ceux qui s’accrochent n’a autre chose qu’a la nécessité d’agir de toutes les façons possible pour abréger la crise par le changement social et politique, tout de suite, là, maintenant. Cela ne tient pas aux personnes. La plupart sont respectables, cultivées et allantes. Cela tient aux effets de structures, à la ligne d’action et d’orientation. Quant aux communistes, assez de caricatures ! Il faut se souvenir sans cesse que l’histoire est faite par des êtres vivants et pensants qui sont à la fois déterminés dans leur choix certes par des paramètres très concrets mais aussi par leur liberté d’imaginer et de créer des solutions à mesure qu’ils se confrontent à des problèmes. Les dirigeants communistes actuels ne sont pas faciles à vivre, certes. J’imagine qu’ils se disent la même chose de moi et de mes camarades. Il est bien possible que nous n’ayons pas fini de nous frotter ! Mais on ne fait pas des résistants avec des guimauves ! Les uns comme les autres nous cherchons à tirer concrètement la gauche et le pays de l’impasse. A l’inverse, certaines réactions aux décisions de ce weekend end tant par les communistes que par nous, inclues sur ce blog me donnent la nausée, par leur fiel. Violences, vindictes contre les personnes, scénarios sans cesse ramenés à des paranoïas déclamatoires purement stériles puisque ne débouchant sur aucune perspective concrète à part de se méfier sans cesse de tout et de tout le monde, quels remugles malsains ! Je n’hésite pas à dire que selon moi n’ont rien à faire au Parti de Gauche les anti-communistes qui viennent sur cette page cracher leur venin de division. Il est inutile qu’ils me fassent leur teasing à deux balles du genre: «je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir rester au PG si vous ne faites pas ceci ou cela sans les socialistes, sans les communistes…. » Et ainsi de suite. Je leur dit tout de suite «au revoir». Je crois sincèrement qu’ils se sont trompés de parti, s’ils sont vraiment membres du PG. Leurs précieux conseils seraient sans doute mieux entendus ailleurs. On voit que je ne paie pas de mots quand je fais l’apologie de la diversité des partis de l’autre gauche puisque je recrute aussi pour les autres.

L’HEURE DES RENEGATS
Il faut un culot de bronze pour dire que la décision des communistes «confirme» leur allégeance au PS. Le jour où ils décident de faire des listes autonomes au premier tour ! J’observe la méthode. Je lis même que, déjà dans une dizaine de régions, les communistes auraient fait accord avec les socialistes. Ah bon ? Je mets au défis ceux qui le disent de nous dire où. Oui : ou est cette dizaine ? Dites-le ! Dites le si vous le savez ! Et sinon ? Taisez-vous  A moins qu’il s’agisse de donner un coup de main aux barons socialistes affolés par une décision qu’ils n’ont pas vu venir ! Les voici qui rôdent à présent à la porte des réunions avec des billets pour les tribunes d’honneur de leur match régional. Ceux là font entendre la voix mielleuse des petits futés du mercato : « ne soyez pas les derniers à prendre votre part du festin, nous n’avons pas tant de places que ça ! ». A mon avis ils perdent leur temps. Les communistes seront présents sur les listes différentes du PS et d’Europe écologie dans toutes les régions. Toutes. Cependant je donne un bon conseil aux amateurs de carrières éclairs. Prenez une carte au PC ou au PG et courrez offrir vos services aux socialistes : ils paient cher aujourd’hui le renégat. Evidemment il y a un petit moment de honte à passer car le tiquet d’entrée prévoit que vous fassiez des déclarations du type tireur dans le dos : «j’y ai cru et …..J’ai été tellement déçuuuuuuuuuu !». Hé ! Hé ! Le renégat est impayable ! J’en ai tellement vu ! Et parfois de si près !

LA SAISON DES PROVOCATEURS
Les provocateurs ne manquent pas ces temps-ci. Quelle dérive dans la presse aussi. Ainsi «Midi libre» qui publie un « pour et un contre », à propos de la manifestation en défense de l’occitan. «Pour ou contre» quoi, on ne le sait pas. Mais j’ai été évidemment placé en «contre». On ne m’a rien demandé. Il y a un texte de moi. C’est un montage de plusieurs de mes textes. Personne ne m’a rien demandé. Ainsi va la vie. "Midi libre" publie aussi une caricature de moi en parachute. Frêche à la fenêtre dis «c’est la chute finale». Ceci explique cela. "Midi libre", bof, pas tant que ça! Sarkozy peut lui sauter dessus à pied joint. Qu’aurons nous à défendre? Rien. Dimanche, à sa sortie de la conférence de presse de Marie Georges Buffet, une journaliste du «Figaro» m’appelle. J’attends un coup de fil familial, je le lui dis. « Ca, sera bref, s’incruste-t-elle ». J’aurais du lui raccrocher au nez. «Vous confirmez votre candidature comme tête de liste en région parisienne ?» Voila ce qui intéresse cette microcéphale le jour où une décision comme celle qui vient d’être prise est rendue publique, regardée par toute l’autre gauche en France et en Europe : voir s’il n’y a  pas moyen de « révéler » une divergence à propos d’une tête de liste en Ile de France. Sarkozy peut lui marcher dessus, je ne lèverai pas le petit doigt pour défendre un tel énergumène. La veille j’avais lu que « j’étais l’homme qui méprise les socialistes ». Dans le "journal du Dimanche". Comprenne qui pourra ! Et bien sur, après cela tout ces gens diront que j’ai des méthodes de prise à partie insupportables. Je ne me laisse pas faire et je ne lèche pas la main qui me frappe ! Ca existe.

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Un commentaire à “Depuis Panama, près du canal !”
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  1. Miss Monde dit :

    Ich bin ein Berliner
    Nous sommes tous des juifs allemands
    Je suis ce que je veux, sans demander à qui que ce soit.
    Le malheur commence dès qu'une appartenance dépend d'une permission, d'une autorisation d'un groupe, d'une communauté, d'une ethnie. En particulier la nationalité, les religions.
    Mais j'aurais honte d'être : Taliban, intégriste, pratiquant, supporter de foot, de cyclisme, de rugby, de tennis, supporter sportif quoi
    Les résultats et les commentaires sportifs et la pub polluent tout car ils sont imposés.
     


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