04oct 09

Je rentre de la manifestation qui a lieu, chaque dimanche, à l’initiative de RESF, sur le parvis de Notre Dame, devant la préfecture de police de Paris, au kilomètre zéro de ce pays. Je vais parler de l’Irlande, de la poste et de Corbeil Essonne. L’Irlande. Vous ne pouvez pas l’ignorer, les Irlandais ont voté "oui" au Traité de Lisbonne. Quelle déception ! Ils ont cédé à un chantage à la crise tout a fait répugnant. Mais il est frappant de voir de quel acharnement sont capables les eurocrates pour parvenir à leur fin. Je vais en parler. Reste qu’à présent l’Europe est calée sur son rail libéral pour longtemps. Pour moi, une page est tournée. De cette Europe, dorénavant, pour moi, il ne peut rien venir de bon. Une fois au pouvoir, une gauche conséquente devra faire son devoir pour sortir notre pays de ce garrot qui l’étrangle. Mais ces jours-ci ont été aussi ceux d’une formidable mobilisation pour la défense du service public de la poste. Je crois que la démonstration est faite que le pays est mûr pour un vrai référendum sur le sujet. En tapant cette note, j’ai tué le temps en attendant le résultat de la municipale partielle de Corbeil. Je publie à ce sujet des tracts comme on n'en avait plus vu depuis la guerre froide.

NOUS TOURNERONS TANT QU’IL FAUDRA !

RESF organise une sorte de marche en rond sur le parvis de Notre dame, à Paris pour soutenir l’action contre les expulsions. Tout le monde peut venir. On marche, deux ou trois par rang, en file indienne. Il est distribué des pancartes qui insistent sur un cas. Puis on s’arrête et il y a une ou deux prises de parole. Puis on recommence à tourner. Et ainsi de suite. Les Comités du Parti de Gauche à Paris se sont engagés à soutenir cette action. Alors, Danielle Simonet conseillère de Paris qui anime le Parti de gauche à Paris a mis en place un tour de rôle pour que nous soyons représentés chaque dimanche par une quinzaine de camarades. C’était mon tour d’être là avec Hélène Franco et Alexis Corbière notamment. On s’est retrouvé avec Cabu et Charb, côte à côte dans la marche, et je peux dire que tout le monde était drôlement content d’être avec ces deux là. J’aimerai bien savoir s’il ya une seule personne qui n’a pas envie d’avoir une photo avec Cabu ! Maintenant, j’en ai une. Avec Charb en prime. Au deuxième tour de la place, je me suis un peu vautré en demandant à Charb des nouvelles de Philippe Val. Sa réponse était assez excédée. Pour lui nous ferions tous bien de nous rappeler que « Charlie » vit sa vie et qu’il est aujourd’hui dans une nouvelle phase de son existence, sans Val, de tout point de vue. Je l’écris comme je l’ai compris. Je fais partie de ceux qui n’avaient pas envie de se mêler de l’histoire qui a provoqué tout le remue ménage dont on se souvient. Sauf pour dire que selon moi Siné n’est pas anti sémite. Mais je n’ai pas eu envie non plus de jeter des pierres à Val après qu’il soit allé à France Inter. Et quand j’ai expliqué ça, un de mes amis qui marchait à côté de moi m’a dit « tu n’y comprends rien ». Dont acte. Je vais racheter « Charlie Hebdo ». En plus de « Siné hebdo ». Dans la marche il y avait aussi l’urgentiste Pelloux à qui je voue une admiration spéciale. Comme il sortait du boulot il avait les petits yeux. Je lui ai demandé s’il savait ce qu’on devrait faire dans son domaine si notre gauche accède au pouvoir. Il dit que oui et il se lance aussitôt dans un solide discours programme qui me rassure. On en était au troisième tour de la place et on s’est tu pour écouter les orateurs qui devaient parler. 
ELLE EST A QUI LA POSTE?
La poste a été le sujet du week-end. Les votations ont connu de gros succès. Partout. Le plus modeste village a eu son urne sitôt qu’il y avait un citoyen conscient et organisé. Les militants du Parti de Gauche de la Vieille Loye, un petit village dans le Jura à côté de Dole, m’ont dit qu’ils ont eu 150 voix contre le changement de statut de la poste et une voix pour ! Jean Christophe Sellin, le coordinateur du Parti de Gauche à Toulouse me dit qu’il y a eu 80 000 votants en Haute Garonne. De mon côté, je suis arrivé par le métro « Bourse » pour aller voter à la mairie du 2ème arrondissement. Sur la place, il y avait des groupes de jeunes étudiants de l’UNEF qui tractaient pour la votation. Un petit bonjour d’encouragement à chacun et hop j’allonge le pas vers la mairie. Sur place, le maire en personne m’accueille, entouré de trois adjointes : communiste, socialiste, et verte. Un tour à l’étage de la mairie pour aller saluer ceux qui font la centralisation des résultats pour toute la France. Puis je suis descendu rue Montorgueil pour aller saluer le bureau installé dans la rue. Là encore bonne ambiance de camaraderie. Cette fois ci c’est encore un responsable du PRG-jeune qui m’accueille, juste comme en bas de chez moi dans la rue La Fayette. Le PRG ! C’est dire que l’heure est grave et la mobilisation large ! Les messages arrivaient par vague sur mon portable. Eric Coquerel me dit que la votation est très importante dans le onzième. Je sens que tout le monde est excité. Bien sûr c’est parce que c’était une journée particulière pour nous. Le Parti a édité des affiches sur le thème et nous nous sommes bien mobilisés partout. Et ça vient de loin pour nous. Qui se souvient de la mobilisation nationale pour la poste de Firmi, en janvier 2007 ? Nous y étions, venus en car jusque dans ce village du bassin minier dans l’Aveyron. Et quand le collectif pour le référendum pour la poste a commencé à se réunir, même si nous étions une poignée à nous retrouver à la Bourse du travail avec Bernard Thibault et quelques autres, on savait qu’on commençait une mobilisation de longue durée. Mais je crois que ce n’est pas seulement cela. Je pense qu’il y a eu un enthousiasme, une émulation. Les gens se sont beaucoup déplacés. La poste est une institution familière et indispensable pour beaucoup. Le collectif qui mène l’action est bon enfant. Les gens sont disponibles. Ce genre de mobilisation est très spécial. Nous les avions nommées « mobilisations républicaines » pour dire qu’elles combinent lutte sociale et civique. On y trouve plusieurs condiments caractéristiques : l’action syndicale des salariés du secteur, la mobilisation des citoyens de tous horizons, la participation des partis politiques, et l’implication des élus et des assemblées locales. Toute l’action est conduite au nom de l’intérêt général. L’ensemble de ces caractéristiques qualifient une forme particulière de lutte. On peut les nommer « luttes civiques ». Dans la logique de « la révolution par les urnes » elles jouent un rôle spécialement important à nos yeux. Je pense que lorsque la loi organique sera adoptée rendant possible une démarche de demande de référendum d’initiative populaire, nous serons prêts et nous saurons nous en servir. 
LES CRIEURS SONT DE RETOUR
N’empêche que rien n’est aussi propice à l’action de terrain qu’un sujet comme celui-ci. Les « crieurs du métro » ont donc repris du service pour défendre la poste en organisant un bureau de vote mobile dans les rames du métro parisien… Voici le récit de Danielle Simonet. « Vendredi 2 octobre, 9h. Derniers calages au café et la joyeuse équipe militante parisienne du Parti Gauche se lance pour la dernière opération de la semaine « Les urnes viennent à vous ! ». Porte de Montreuil, les militant-e-s entrent dans la première rame. C’est parti, le premier crieur se lance aux côtés d’un autre militant tenant une belle urne transparente, tandis que 4 autres militants se répartissent dans le wagon. « Bonjour, c’est le Parti de Gauche ! C’est pour un sondage matinal, vous êtes contents que Sarkozy privatise la poste ? » « Non !!! » répondent en cœur les compères badgés devant les voyageurs surpris, intrigués et amusés. « Et Sarkozy, il vous a demandé votre avis ? » Non, évidemment. On explique le déroulement du vote et chacun s’affaire à distribuer les bulletins de vote et à présenter les listes d’émargement. A la différence de la première criée du début de la semaine, certains nous disent avoir déjà voté dans leur entreprise ou sur un marché. Les citoyens semblent beaucoup plus au courant de l’organisation de cette votation citoyenne. L’accueil est toujours aussi sympathique ; les voyageurs parlent entre eux ; ils se prêtent le stylo et ajoutent leur commentaire : « C’est bien ce que vous faites ! » « C’est vrai ce n’est pas normal ! » « Vous croyez qu’on va réussir à l’en empêcher ? »… 3 stations plus tard, l’équipe sort de la rame pour rentrer dans le wagon d’après. On affine de nouveaux arguments. « Vous trouvez pas qu’on attend de plus en plus au guichet à la poste ? Mais vous savez, c’est que depuis 2002 ils ont supprimé 50 000 emplois à la poste ! » « Et en Suède, ils ont privatisé la poste. Résultat le timbre a augmenté de 90%. Vous voulez la même augmentation en France ? » Le « Non !» des compères est repris par quelques voyageurs. Et ça discute. Une femme nous parle de France Télécom et des conséquences de la privatisation. Quelqu’un dit ne pas avoir d’avis sur la question mais son voisin de strapontin lui parle du rôle de l’Europe et de ses directives libérales dans l’affaire. Et là encore on se raconte l’émission vue sur Arte où l’on voit des postiers refuser de vendre systématiquement les « packs » plus cher en cas de déménagement pour faire suivre le courrier alors qu’un formulaire basique et moins cher existe… Anonyme le métro ? Pas ce matin ! Les citoyens ne s’intéressent pas à la politique ? Faux, dès qu’on leur en donne l’occasion, ils se passionnent pour le débat ! « A voté ! » En une heure de temps, de rame en rame, 140 personnes ont participé à la votation. Si Sarkozy avait organisé un référendum, au vue de l’ambiance dans le métro, le résultat aurait été pour le « Non » de façon écrasante. Pour les militants, ce fut une belle expérience. Une autre façon de militer, d’être en contact direct avec les citoyens qui vont au boulot, de faire un travail d’éducation populaire non sans humour et sur un sujet si essentiel : Un service public comme la poste, c’est ce qu’on a quand on n’a plus rien. Ca nous appartient, ça relève de l’intérêt général. Le sacrifier pour des intérêts privés est scandaleux. Et la poste est à qui  » demandent les crieurs ? «  La poste est à nous ! » répondent ceux qui ont suivi l’histoire.
ET L’IRLANDE ?
Pas la peine que je décrive ma méchante humeur à propos du résultat du référendum en Irlande. Les camarades qui ont fait l’aller retour pour la campagne là bas en ont également gros sur le cœur. En particulier François Delapierre qui a interrompu sa campagne législative dans les Yvelines pour aller faire sur place meeting et conférence de presse. Je crois que ça vaut la peine de rappeler ce qui s’est passé pour prendre la mesure du chantage auquel ont cédé les Irlandais. Déjà commençons par aller là où ont commencé les grands esprits qui veillent sur la bonne suite du Traité de Lisbonne. Comment faire revoter le peuple irlandais sur ce Traité, sans rien changer à ce texte ? C’est le défi auquel le Conseil européen des 18-19 juin 2009 a répondu. Un tour de passe passe juridique fin comme une dentelle. Les conclusions du Conseil évoquent ainsi une « série d’arrangements afin de rassurer le peuple irlandais et de prendre en compte ses préoccupations ». Ces « arrangements » consistent à faire figurer en annexe des conclusions du Conseil une « décision relative aux préoccupations du peuple irlandais » ainsi qu’une « déclaration solennelle sur les droits des travailleurs ». Ces deux textes devraient être repris dans un futur protocole qui serait lui-même annexé aux traités européens à l’occasion de la conclusion d’un prochain traité d’adhésion. Ca fait bien des conditionnels, non ? En fait vous avez bien lu. C'est-à-dire qu’il s’agit ici d’une échéance totalement inconnue. Quelle est donc la portée de tout ça ? Pas grand-chose à en croire le Conseil lui-même. Car celui-ci a pris soin de bien préciser que ce protocole « n’aura aucune incidence sur les relations entre l’UE et ses Etats membres ». Et les gogos qui seraient tentés de solliciter trop le texte reçoivent un ultime coup de massue sur la tête car il est bien précisé que ce protocole « clarifiera, mais ne modifiera pas le contenu ou l’application du Traité de Lisbonne ». En résumé, il ne s’agit donc pas de changer quoi que ce soit mais de clarifier les choses pour un peuple qui est réputé ne pas avoir compris le Traité. Au demeurant le détail de ces garanties met encore plus en lumière certaines horreurs du Traité de Lisbonne. On y apprend par exemple qu’ « aucune disposition du Traité de Lisbonne ne modifie de quelque manière que ce soit l’étendue ou la mise en œuvre de la compétence de l’UE en matière fiscale ». Autrement dit : le dumping fiscal pourra continuer, sans que l’Europe n’y fasse rien. Et en matière sociale, les garanties apportées sont tout aussi vides puisque le Conseil s’est contenté de « confirmer » « la grande importance attachée par l’Union à un certain nombre de questions sociales, y compris les droits des travailleurs ». Car au-delà des belles intentions, l’harmonisation sociale sera toujours interdite. Une fois mis en place un tel cadre, les méthodes de conviction ont été du même tonneau.
La campagne odieuse du Oui en Irlande
Quelle orgie oui-ouiste ! Ils s’y sont tous mis, pour de bon. Gouvernement, commission européenne, églises de tous bords au premier rang. Mais aussi les organisations patronales  avec une grande campagne de mensonges : « Yes for jobs » ! Les médias aussi, off course. Un bon rendement financier a la clef, en toute indépendance et éthique, cela va de soi. Ainsi quand ils ont publié contre menue monnaie le supplément édité par la Commission européenne dans tous les journaux de dimanche dernier. Sans droit de réplique ca va de soi puisque c’est de la publicité ! Ensuite les grandes entreprises, elles aussi, s’y sont mises. Comme la compagnie low cost Ryanair qui a dépensé un demi-million d’euros pour le oui avec une campagne insolente et injurieuse sous le slogan : « seuls les losers votent non ». Le premier ministre Cowen, a manœuvré ses concitoyens comme du bétail. Il leur a affirmé qu’un nouveau non remettrait en cause les aides européennes à l’économie irlandaise, notamment les garanties financières apportées par la BCE, ce qui n’a pourtant aucun fondement légal. Il a plus largement prédit une « incertitude extraordinaire » sur l’avenir de l’Irlande en cas de Non. Si le premier ministre peut mentir et menacer de cette façon, on devine qu’il a ouvert la voie à tous les abus. Monsieur Barroso s’y est engouffré, avec sa légèreté habituelle. Lors de sa visite en Irlande le 22 septembre, il est allé jusqu’à laissé planer le doute sur l’appartenance de l’Irlande à l’UE en cas de nouveau non : «Pour parler franchement, il y a des doutes sur la situation de l’Irlande à l’avenir dans l’UE. » a-t-il insinué ! Et il s’est livré à un véritable chantage à propos du commissaire européen : « La seule façon pour l’Irlande d’assurer qu’elle aura toujours un commissaire est de voter oui (au traité de) Lisbonne. Dans le cas contraire, bien entendu, nous devons réduire le nombre de commissaires. Cela figure dans les traités actuels et nous sommes légalement obligés de le faire » (entretien au Irish Times). Ce chantage est une pure manipulation car dans tous les cas le nombre de commissaires sera réduit et l’Irlande n’aura aucune garantie de conserver toujours un commissaire. Pas plus que la France, d’ailleurs ! C’est bien le problème et ma conclusion. Que vaut donc cette Europe qu’il est impossible de faire évoluer autrement que comme le veulent les gardiens du temple de la concurrence libre et non faussé ? Pour moi la preuve est donnée qu’il ne peut rien en venir de bon. Je déchante. Mes rêves de démocratisation, de Constituante européenne, d’harmonisation sociale sont des songes creux. Rien ne peut être fait dans ce cadre. Les français n’ont qu’eux même pour se protéger. Non seulement sans l’Europe, mais contre elle. 
CORBEIL-ESSONNES ET LA PEUR DES ROUGES
Puisque j’en suis aux campagnes qui flétrissent surtout ceux qui les mènent, celle de Corbeil vaut cas d’école. Je rappelle pour mémoire que la liste de l’autre gauche est arrivée en tête de la gauche au premier tour devançant de sept points celle du PS et de vingt points celle des Verts. Au second tour les socialistes ont fini par signer en dernière limite l’accord de fusion des listes après avoir trainé les pieds au delà du raisonnable pour essayer de nous faire intégrer dans la liste fusionnée les quatre adjoints de droite qu’ils avaient pris dans la leur au premier tour ! Pendant ce temps, la droite s’est déchainée. La consigne : faire de cette liste la liste « des communistes ». Quoiqu’il n’y  ai que quatre communistes sur le total des candidats et trois du Parti de gauche. N’empêche, il fallait bien trouver quelque chose. « Liste communiste » donc pour « Le Monde » dont la correspondante locale est une ancienne salariée de Dassault, liste communiste pour « Libération » et ainsi de suite. Avec de tels amis on n’a plus besoin d’ennemis. Cet accompagnement chez les organes de presse respectable a fonctionné comme une validation de la campagne bestiale menée sur le terrain. Je ne peux faire mieux que de reproduire les tracts diffusés par les équipes Dassault sur place. Si je les racontais on ne me croirait pas. C’est le style oui-ouiste à l’irlandaise. Votez pour les rouges et c’est la fin du monde. Vingt deux heures treize : j’apprends que nous aurions perdu de treize voix…. Il n’est pas tard. Mais je vais me coucher. J’ai la rage. 


60 commentaires à “D’Irlande à Corbeil-Essonnes”
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  1. langue-rouge dit :

    @Jennifer post 3
    Ce résultat montre qu'il faut éviter de tirer des conclusions définitives des résultats électoraux partiels.
    A Corbeil-Essonne, dès le 1er tour il y avait une liste PCF-PG-NPA-LO. Certes elle a fait plus que le PS mais parce que le candidat pcf est très bien implanté bénéficiant des réseaux militants de l'ancien maire communiste de Corbeil.

    Mais cette union dès le 1er tour s'est faite selon moi à la remorque du pcf. J'avais émis des doutes bien avant ce résultat sur l'effacement du NPA au 1er tour, effacement qui a eut probablement pour résultat de ne pas motiver les électeurs les plus à gauche sachant qu'en plus LO était sur cette liste unitaire.
    Je ne dis pas qu'il fallait faire une liste de plus (je pense même que cela aurait été une erreur) mais que l'identité de la liste était un peu trop Front de Gauche et surtout PCF et pas assez NPA.
    Je ne sais pas jusqu'à quel point ça a joué mais vu que j'étais désespéré de lire la profession de foi et les tracts dans lequels je ne me reconnaissais abslument pas, j'imagine le dépit des électeurs proches de la sensibilité du NPA souvent tentés par l'abstention, à la lecture de ce "truc".
    Il est évident que la composante PCF était celle qui devait donner le la vu les rapports de force locaux mais de là à totalement faire disparaitre les autres sensibilités, je ne suis pas d'accord.

    Bref, l'unité ne fait pas tout. Le programme, la stratégie et le lien avec les luttes déterminent aussi le résultat final.

  2. BA dit :

    Christian Saint Etienne publie " LA FIN DE L'EURO " en avril 2009. Christian Saint Etienne écrit que l'euro va exploser parce que la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale. L'Union Européenne va mourir parce que les 27 pays ont des intérêts économiques complètement opposés.

    Deux mois plus tard, comme pour lui donner raison, l'Allemagne signe l'arrêt de mort de l'Union Européenne ! En juin 2009, l'Allemagne inscrit dans la constitution allemande l'interdiction des déficits budgétaires !

    Fin septembre 2009, la France fait le contraire de l'Allemagne : fin septembre 2009, la France annonce que ses déficits budgétaires vont littéralement EXPLOSER dans les cinq années qui viennent !

    Adieu, l'Union Européenne.

  3. anna dit :

    Deux paragraphes me consolent des tristes nouvelles du oui irlandais et du vote de Corbeil, celui de JLM
    "Que vaut donc cette Europe qu’il est impossible de faire évoluer autrement que comme le veulent les gardiens du temple de la concurrence libre et non faussé ? Pour moi la preuve est donnée qu’il ne peut rien en venir de bon. Je déchante. Mes rêves de démocratisation, de Constituante européenne, d’harmonisation sociale sont des songes creux. Rien ne peut être fait dans ce cadre. Les français n’ont qu’eux même pour se protéger. Non seulement sans l’Europe, mais contre elle. "
    et celui de Gilles@23
    "Je pense qu’il faut une insurection civique et citoyenne. Je pense et là, l’internationaliste que je suis, doit reconnaître que la politique de repli national (refus de l’Europe actuelle, refus du Grand Marché Transatlantique) doit être envisagée et le mot retrait de la France de l’Union Européenne et du projet GMT ne doit plus être tabou !"

    Je connais beaucoup de citoyens de gauche qui attendent avec impatience que cette ligne devienne la ligne officielle du PG. A ce moment là ils nous rejoindront.

  4. cording dit :

    J'invite tous les lecteurs du blog à lire, faire lire et à faire de la publicité pour le papier de l'économiste Jacques Sapir publié sur le site "Marianne2"
    Comme d'habitude il a une analyse rigoureuse, sérieuse et crédible que Jean Luc et tous les amis et sympathisants, adhérents devraient en être les relais de diffusion. Cohérente avec une politique économique, sociale, industrielle et financière de gauche!

  5. Nipontchik dit :

    Le PC a perdu la mairie de Calais avec 40% des voix au premier tour...
    Il faut être bien naïf pour croire que le PS n'est pas capable de voter à droite pour faire tomber des bastions PC et espérer reprendre la mairie ou le département le coup d'après.
    Bartolone par ex a bien réussi son coup.
    Représailles aux régionales! Huchon on va le (bip-bip) (avec l'aide des Verts en +)!

  6. curtillat dit :

    Sur France inter un Jean-Luc Mélenchon teigneux et clair.Guetta malgré ses cris d'orfraie s'est fait moucher et c'est tant mieux car il faut revenir sans cesse sur l'infamie de Versailles qui n'a pu avoir lieu qu'avec l'aide décisive du PS pour lequel certains en pincent encore ici. Mais soyons sûr que l'apostrophe de Sainte Nitouche (qui lui va comme un gant) à Sarnez va repasser en boucle ;l'accusation de sexisme va fleurir. Et comme beaucoup je suis surpris de la "neutralité " bienveillante accordée à Val. Bon .Mais heureusement qu'on a ce Jean-Luc Mélenchon.

  7. 4 Août dit :

    "Sans aucune existence juridique, cette'votation', réalisée au mépris des règles démocratiques élémentaires, sans contrôle, sans liste d'émargement, sans légalité aucune..."

    Pauvre UMP ! Cantonnée à attaquer (maladroitement) cette initiative sur la forme, pour ne surtout pas parler du fond...

    Si c'est pas "légal", ils nous lâchent les CRS la prochaine fois ?
    Pour le putch style Honduras, il faudra attendre qu'on soit au pouvoir...

    UMP de m... !

    http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-10-05/changement-de-statut-de-la-poste-2-millions-de-personnes-ont-participe-a-la-votation-citoyenne/920/0/382890

  8. Nipontchik dit :

    La bonne nouvelle de cette fin de semaine c'est qu'1 fois de + le KKE a (bip bip) le Syriza (et que ça va continuer, on verra vite qui est le + solide face à 1 gvt du PASOK):

    (d'après elpais.es)
    A continuación de los dos grandes partidos se sitúan el comunista (KKE, en sus siglas en griego), con el 7,4% de los votos y 20 escaños; el ultraderechista Laos, que obtendría el 5,5% de los votos y 15 representantes en el Parlamento, y, en último lugar, la coalición de izquierda radical Syriza, con el 4,5% de los sufragios y 12 parlamentarios."
    "

  9. langue-rouge dit :

    @Nipontchik
    Tu ne devrais pas te réjouir Nipontchik.
    Le KKE ce n'est pas le PCF, c'est un vrai parti stalinien comme on n'en fait plus, de vrais malades qui affirment que la révolte de la jeunesse grecque de l'année dernière était organisée par la CIA. Rien que ça !
    Il y en a 2 comme ça en Europe: en Grèce et au Portugal.
    Mais le PC grec, c'est vraiment le must. On a l'impression de remonter le temps quand on les fréquente. Ils tiennent d'ailleurs certains syndicats d'une main de fer et font la chasse aux militants de la gauche radicale comme ceux de Syriza comme au bon vieux temps.

    Mais bon Syriza, et là je comprends d'où vient ton problème (on ne se refait pas n'est ce pas Nipontchik ?) c'est grosso modo le NPA grec. Ils font d'ailleurs partie de la gauche anticapitaliste européenne, une sorte de réseau d'organisations où il y a par exemple le Bloc de Gauche (qui a aussi des liens avec la GUE sans en faire partie), le SWP anglais, le SP anglais, le SP irlandais (avec Higgins élu aux européennes) le NPA et l'ensemble des organisations européennes de la IVème internationale, souvent très groupusculaires, il est vrai, sauf en Italie avec Sinistra Critica (+1500 adhérents) et en Espagne avec Izquierda Anticapitalista (un peu moins de 1500) et peut-être en Belgique avec la LCR belge (quelques centaines côté francophone pour 5 millions d'habitants ?)


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