30sept 09

Comment faire une note brève sur ce blog quand tant d’évènements sollicitent ma participation, excitent mon intérêt, bouleversent mon esprit. Ici, je vais parler d’une visite chez les Molex, à Villemur sur Tarn, dans la Haute Garonne. Puis des progrès remarquable accomplis vers le rassemblement de l’autre gauche en France au cours des dix derniers jours. Et de ses résultats en Allemagne et au Portugal. Tout se tient. Je voudrais bien faire passer dans l’ambiance morose de ce moment triste de l’histoire de notre pays un peu de l’optimisme que suggèrent les lumières qui s’allument sur notre ligne d’horizon.

 MISE SOUS SEQUESTRE
Vendredi dernier j’étais à Villemur sur Tarn, dans la Haute Garonne, avec les salariés de Molex. Je suis arrivé dans l'après midi. On avait rendez vous avec les camarades de la CGT sur la place a côté de la mairie. Une de ces rencontres dont on ne sort pas indemne. Un adjoint socialiste de la municipalité s'est joint aà nous. Moi j'étais accompagné par Guilhem Series, conseiller régional PG et Jean-Christophe Selin autre élu PG à la ville de Toulouse. Eux deux sont les dirigeants départementaux du Parti dans l'Aveyron et la Haute Garonne. C'était un moment simple et très fort. Ceux de Molex m'ont raconté la fin de cette phase aigue de la lutte. Même si la lutte n'est pas finie, puisque, eux, continuent à revendiquer et à se battre. Les Molex je les avais rencontré pendant la manifestation à Toulouse, le 29 janvier. Le jour de la première très grande mobilisation interpro. Vous vous souvenez? Ils étaient déguisés en gaulois. mais ce n'était déjà pas la joie. Cette fois ci, le soir, après notre rencontre,  il y avait une « fête musicale »  de solidarité. Ca se passait à côté de l’usine occupée par quatre vingt miliciens payés par le patron américain pour protéger le site contre les ouvriers qui l’ont pourtant fait vivre toute leur vie. J’ai fini la journée cassé en deux de rage contre les patrons voyous et de honte pour mon pays qui est gouverné par des gens qui encouragent ces méthodes. J’ai proposé lors de ma rencontre avec les représentants de la CGT Molex que l’Etat mette sous séquestre l’usine de Villemur. Cette mesure serait justifiée par le trouble à l’ordre public créé par les violations successives de la loi et du code du travail par la firme américaine Molex, comme l’ont constaté les tribunaux à plusieurs reprises. Entrave au comité d’entreprise, défaut d’information des salariés, non respect des procédures de licenciements, non paiement d’une partie des salaires, tentative de lock-out, tout a été fait aux ouvriers de Molex. Face à de tels agissements, la mise sous séquestre constitue un instrument d’intérêt général. Pourquoi l’Etat s’en priverait-il s’il est bien au service des citoyens et de l’état de droit ? A la Libération, l’Etat n’a-t-il pas mis sous séquestre l’entreprise Renault avant qu’elle soit nationalisée ? Le motif en était alors l’enrichissement avec l’ennemi et le détournement du travail et des produits du pays au profit d’une puissance étrangère. Le pillage des brevets, des machines et des carnets de clientèle de l’usine Molex, les violations répétées de la loi sanctionnées en vain par nos tribunaux, constituent un cas qui peut être assimilé à cette situation. Cette mise sous séquestre permettrait d’empêcher la vente pour un euro l’usine à un fonds américain, qui reçoit en plus 6 millions d’euros de l’Etat pour achever la liquidation de l’entreprise. Surtout, elle permettrait d’obliger la tenue d’une table ronde entre le gouvernement, les syndicats et les entreprises automobiles qui utilisent les produits de Molex. A ceux qui me trouvent un peu trop virulent, je veux raconter, ce cas d’école qu’est la situation de Molex.
UNE TRES BONNE AFFAIRE
L’usine de connectique de Villemur sur Tarn dans la Haute Garonne, existe depuis 1932. Elle a d’abord été rachetée en 2000 par la SNECMA. Celle-ci n’était vraiment intéressée que par la partie connectique aéronautique. Dès 2004, la SNECMA, qui s’appelle aujourd’hui groupe SAFRAN, décide donc de se débarrasser du secteur connectique automobile qu’elle vend au groupe Molex. Le groupe Molex est un géant américain de la connectique et de l’électronique. Il emploie plus de 30 000 personnes dans le monde. Il dégage près de 3 milliards de dollars de chiffres d’affaires annuel. A l’époque, l’usine de Villemur réalise 65 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour Molex, le rachat de l’usine de Villemur était le moyen d’entrer sur le marché européen et notamment d’accéder aux gros clients automobiles français, PSA et Renault, gros consommateurs d’électronique connectique. 48 % de la production faite à Villemur sur Tarn était vendue à PSA et 20 % à Renault. Le rachat de l’usine de Villemur a été une réussite pour Molex qui est devenu le deuxième plus gros fournisseur de PSA. La réussite est également financière puisque l’usine de Villemur est très largement rentable. Elle a dégagé 1,2 millions d’euros de bénéfices en 2008. Et près d’un demi million encore au premier trimestre 2009 pour un chiffre d’affaires d’environ 40 millions d’euros. Il faut savoir que depuis fin 2006 et jusqu'en février 2009, l'usine de Villemur a généré le plus fort taux de résultats parmi l'ensemble des sites de la division auto de Molex. Molex a donc réalisé une excellente affaire en achetant l’usine de Villemur. Une excellente affaire même. Les syndicalistes considèrent que la SNECMA aurait vendu l’entreprise pour la moitié de sa valeur. Première question : pourquoi le prix de vente a-t-il été aussi favorable à l’acheteur ? 
VIEILLES ACCOINTANCES ? 
 Et voici la deuxième question. Pour réaliser cette vente à Molex, la SNECMA était assistée à l’époque par un cabinet d’avocats d’affaires. Il s’agit du cabinet Baker et McKenzie. Ou est le rapport avec la situation aujourd’hui ? Je ne sais pas s’il y en a un. Je note seulement que ce cabinet était alors présidé au niveau mondial par Christine Lagarde. Madame Lagarde est aujourd’hui ministre des finances, en charge du dossier. Je note aussi que le ministre chargé de l’industrie à l’époque était monsieur François Fillon. Aujourd’hui il est le Premier Ministre. De ces deux coïncidences je retiens que ces deux personnages, clef aujourd’hui dans le dénouement de l’affaire, sont les même que ceux qui l’ont mise en place il y a cinq ans. Je note qu’ils étaient alors situés des deux côtés de la barrière. Je signale ces faits pour que chacun les aient à l’esprit quand je vais évoquer l’incroyable mansuétude des pouvoirs publics face aux violations et combines de Molex. De vieilles accointances ? 
UNE ASPHIXIE PLANIFIEE
En octobre 2008, le groupe Molex annonce par surprise sa décision de fermer l’usine pour juin 2009 et de licencier les 283 employés. Il est ouvertement dit qu’il s’agit de délocaliser la production aux USA et en Chine. Argument invoqué : la crise de l’automobile. Facile. Dans les faits, la délocalisation est aussi aberrante sur le plan économique qu’écologique. Car Molex continuera de fournir PSA et Renault ! Les pièces devront donc faire des dizaines de milliers de kilomètres pour être livrées ! La crise est de toute façon un pur prétexte. L’usine ne manquait pas de commandes. D’ailleurs, les salariés ont aussi découvert, grâce à une fuite chez PSA, que Molex avait prévu depuis plusieurs mois de délocaliser aux USA indépendamment de toute considération de conjoncture. La preuve est faite aussi que, dans le dos des salariés, Molex avait commencé à détourner une partie des commandes vers les usines américaines. L’asphyxie progressive de l’usine de Villemur était donc planifiée. En toute hypothèse le groupe Molex ne se porte pas si mal. N’a-t-il pas décidé d’augmenter de 33 % en 2009 les dividendes versés aux actionnaires. Ce sont donc 100 millions de dollars qui ont été distribué, en pleine crise, contre 75 millions l’an dernier. 
ILS SE CROIENT DANS UNE REPUBLIQUE BANANIERE. ONT-ILS TORT ? 
Jusque là, c’est la chronique ordinaire de la lutte de classe qui, comme chacun le sait, n’existe pas. Des patrons américains achètent une entreprise française pour prendre sa clientèle, ses brevets et ses parts de marché. Elle prend l’argent public et les bénéfices. Puis elle pille le site et délocalise. Banal. Mais Molex a fait plus violent. Le groupe a multiplié les violations du droit du travail pour liquider l’usine à tout prix et au plus vite. Entre novembre et juin 2009, deux plans sociaux successifs ont ainsi été annulés par la justice pour entrave au comité d’entreprise et défaut d’information. Molex refusait en effet de fournir la moindre donnée économique pour justifier la fermeture. Les yankees prétendent que la loi française ne s’applique pas à eux. Ils arguaient donc de la législation américaine. Bref du Bolkestein comme s’il en pleuvait. En août dernier, Molex a aussi tenté de fermer par la force l’usine, suite à la grève engagée en juillet par les salariés. Le lock out est interdit en France. Ce qui lui a valu sa troisième condamnation par la justice. L’américain s’en fiche. Son projet c’est de partir vite, les poches pleines. Et surtout sans discussion pour éviter de parler de repreneur. Pas question d’installer un concurrent. Pourquoi se gênerait-il ? Depuis le début le pouvoir politique en France est d’une docilité de caniche. En dépit des condamnations en justice. En dépit du rôle qu’auraient pu jouer PSA et Renault en tant qu’entreprises bénéficiaires du plan de soutien à l’automobile. Le gouvernement a laissé faire l’ami américain comme s’il était chez lui. 
LE GOUVERNEMENT TOMBE ENCORE PLUS BAS
En fin de parcours, après des mois de lutte ouvrière, la honte va à son terme. Le gouvernement fait des mouvements de menton. Et il autorise un scandale encore plus grand si c’est possible. Il décide de livrer l’usine de Villemur à un fonds d’investissement américain, HIG, spécialisé dans le capital risque. On se demande où est le risque. Car pour ce fond c’est plutôt le jackpot. Voyez cela : pour un euro symbolique, il récupère une entreprise bénéficiaire. Un euro ! Et il empoche aussi cinq millions d’euros de Molex qui reçoit l’autorisation de reconvertir de cette façon toutes les amendes qu’il doit ainsi que les sommes qu’il devrait débourser au nom de la ré-industrialisation du site. Et là-dessus l’Etat ajoute encore six millions et demi d’euros d’avances. Total onze millions et demi d’euros comme prime de risque ! Et quoi en contrepartie ? A peine 20 salariés sur 283 repris ! Et une vague promesse d’en reprendre 75 d’ici un an. Et pas le moindre engagement de maintien durable de l’activité. Le seul engagement économique de Molex est d’acheter pour 2,5 millions d’euros de produits à l’usine pendant 2 ans. C'est-à-dire 20 fois moins que sa capacité de production actuelle. Car Molex a obtenu que ne soit conservé sur le site que les chaînes de fabrication des produits nommé « en fin de vie » c'est-à-dire qui ne seront plus commercialisables dans un délai de deux ans. Tout le reste est parti ! Cinquante deux semi-remorques sont venues, deux par deux, encadrées de motards et des miliciens de Molex pour vider le stock et les outillages des machines. Le gouvernement a couvert le chantage organisé par Molex que ce plan de reprise soit approuvé par les salariés, en les menaçant de non paiement des salaires d’août et septembre. Les travailleurs sont donc tombés à genoux sous les coups. La nuit du vote, la sirène d’alarme a sonné interminablement signalant la fin du conflit et l’amère défaite. Dès lors l’humiliation n’a plus eu de fin. Les vingt recrutés sont des jaunes. Et pour couronner le tout, le négociateur de Molex s’est à nouveau rendu coupable de délit d’entrave le 15 septembre. Il a déployé ses vigiles dans la préfecture pour empêcher les avocats des élus du personnel d’accéder à la salle de la préfecture où se négociait l’ultime plan social. Alors que Molex était assisté de son côté par ses propres avocats. Le tout sous l’œil bienveillant du préfet qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de prévoir une salle où le syndicat pourrait consulter ses conseils. Bref, un complice de plus au délit d’entrave. A Villemur sur Tarn, l’Etat n’est plus dans l’Etat, la France n’est plus un Etat de droit, la loi ne s’applique pas. Molex est roi. Son patron commande, entouré de ses gardes du corps qui déploient comme des crétins qu’ils sont, pour un oui pour un non, leur bouclier en kevlar. Sa milice occupe l’usine. Il va et vient dans une voiture aux vitres tintées entouré de deux véhicules de protection ! Un cinéma ridicule destiné à impressionner comme le fait toujours une puissance occupante.
SOIREE ELECTORALE
 Ambiance euphorique. Les résultats électoraux en Allemagne et au Portugal, montrent une sortie au tunnel de l’autre gauche. (Bien sur la victoire du programme de droite dans les deux cas, même dans les guenilles social libérale interdit de danser sur les tables. Mais nous savons bien que ce genre de défaite est inéluctable avec le genre de gauche dominante que nous avons partout en Europe. Ce qui est nouveau c’est précisément qu’on ne sorte pas d’une élection non seulement battus et humiliés mais sans aucun point d’appui, comme ce fut le cas en Italie. Donc on pavoise quand même. Surtout si l’on prend la mesure exacte de l’évènement. L’Allemagne est la troisième puissance économique du monde et la première sur le vieux continent. Elle y est aussi la première en population. L’impact de l’évènement n’est donc nullement allemand. Il retentit sur toute la scène de la gauche dans le monde. Quoique fassent les maquilleurs de presse, partout dans le monde, ceux qui savent à quoi s’en tenir dans les formations de gauche en crise, entendent le signal. Depuis le résultat aussi, ici même en France les contacts des socialistes mal à l’aise et des militants en retrait d’action politique reprennent avec les dirigeants du parti de gauche. 
LA RUINE DES ENDORMEURS
D’autant que dans ces deux pays existe aussi, dans les partis socialistes, la variété des « endormeurs » de gauche dont nous sommes richement dotés en France. En Allemagne, la gauche du SPD aussi a beaucoup joué du violon contre le « sectarisme d’Oskar », ses «exclusives» contre le SPD. Ils lui ont beaucoup retourné ses « discours du passé sur la nécessité du rassemblement », ils ont bien soupiré, navrés, devant ses fréquentations gauchistes et son alliance avec les « amis des anciens gardiens du mur de Berlin ». Ils ont aussi écrit et couiné partout qu’il ne faisait ça que pour « faire parler de lui » ou bien « régler des comptes avec sa génération ». Et bien sur, tous ont trépigné, surtout ceux qui avaient été ses commensaux au SPD, lorgnant sur leurs investitures, que c’est au « SPD que ça se passe ». Ils avaient pour eux le nombre, les moyens, le sérieux des faces de pierre qui les dirige. Et voici le résultat. Et chacun est devant sa conscience : quel espoir resterait il après la victoire de la droite et la course de la social démocratie vers le néant après ce scrutin, si Oscar n’avait pas fait tout ce qu’il a fait ? Que resterait-il ? Nous, nous avons dorénavant en main un outil de combat trempé dans le feu du suffrage universel. Dans le monde entier des militants anonymes relèvent la tête ! Ce résultat oblige aussi les lourds caciques du SPD à faire fonctionner leurs petites cervelles étroites. C’est parce qu’il y a le résultat de Die Linke que le SPD se pose la question de l’alliance à gauche de nouveau et de la reprise des mots d’ordre de la gauche. Et les autres ? Les endormeurs de la « gôche » du parti ? Que leur reste-t-il après la bataille perdue ? Juste des phrases pour pleurnicher sur la responsabilité des chefs, interchangeables et donc inamovibles. Je reconnais que ce n’est pas totalement vrai. Ils se sont déjà ressaisis. Ils disent qu’ils doivent avoir plus de places, plus de pouvoir « pour éviter que continue l’hémorragie vers Die Linke ». Un comble ! Ceux là marchanderont décidément tout pour des places. Mais qui parviendra à faire oublier que la gauche du SPD vient de passer une législature sous un gouvernement de coalition de son parti avec la droite sans rien faire contre ? Quand j’ai posé la question on m’a répondu que c’était pour ne pas « diviser inutilement » et pour permettre à la jeune leader de la gauche du parti, Andréas Nahle, que j’ai bien connu du temps où j’animais « la Gauche socialiste » au PS, de se positionner « pour la suite ». Et voila le tableau. Une crise majeure de la société humaine d’un côté, un plan de carrière de l’autre pour toute réponse ! 
QUI SERA TROMPE ?
Donc on jubile. « Peut-être que ça ne durera pas», dois-je préciser pour contenter les pisse maussades. J’ai connu une voisine au village qui regardait le beau temps en grinçant des dents : « on va le payer ». Et quand la pluie et le froid revenait : «c’est toujours pareil, je l’avais bien dit ». Les bonnes nouvelles étaient pour elles un entremède sadique entre deux désolations. L’autre gauche a fait sa percée en Allemagne et au Portugal, en dépit d’une monstrueuse abstention. Qu’aurait-on entendu si c’était l’inverse ! J’y vois un encouragement pour nous ? « Ce n’est pas la France » couinent aussitôt en chœur les têtes d’œuf. Et de toute façon ce n’est pas « l’autre gauche ». Ce sont des « néo-communistes » pour les uns, en Allemagne, « des maoïstes et des trotskistes » pour les autres au Portugal. Autant dire : rien. C’est écrit dans les journaux qui comptent. Le bal des importants peut continuer. Tel est le pouvoir des mots. Nicolas Sarkozy nous vole les uns, certains commentateurs nous voilent les autres. Sur le moment, on enrage. Mais si on regarde bien la situation, il n’est pas sur qu’il n’y ai que des inconvénients à cette sorte de propagande. Car on peut penser qu’à la fin, elle trompera seulement ceux qui la produisent. Sinon qui d’autre ? En effet le grand nombre des citoyens, de toute façon, se tient à grande distance de la scène politique. En atteste les abimes d’abstention aux élections. Ca ne rend pas cette masse immense politiquement inerte pour autant. Mais elle devient progressivement imperméable aux rites visibles de la politique. A l’inverse ceux qui suivent de près savent à quoi s’en tenir. De bien des façons ils s’endurcissent. En quelque sorte. Dès lors les abus d’enfumage de la sphère officielle protègent également la scène sur laquelle nous agissons contre les intrusions qui rendraient tout plus compliqué. Nous faisons un travail de dentelle. Et, petit à petit, parfois de très peu, d’autre fois nettement, l’union de l’Autre gauche avance.
UN VRAI TOURNANT
En une petite dizaine de jours, nos affaires ont bien progressé. Mètre par mètre nous approchons du moment où peut se réaliser le rassemblement de l’Autre gauche. Tout le potentiel du futur à gauche dépend de cela. Nous avons atteint ce point en deux bonds. Le premier est fait avec un texte d’enracinement du front de gauche établit par les partis qui le constituent. Le second est une déclaration rédigée à l’issue d’une rencontre qui a réunit notamment les partis du Front de Gauche, le NPA, les alternatifs et la Fédération. Bien sur chaque pas de fait nous laisse toujours en suspend entre des points d’appuis provisoires. Il ne faut donc jamais crier victoire. Tout peut-être remis en cause à chaque instant. Il ne faut pas non plus donner à l’un ou à l’autre le sentiment de tout ramener à soi. Ni soi-même prendre la mouche quand une fuite de presse malveillante ou une rumeur de couloir semble ruiner, à dessein, des heures de diplomatie patiente et discrète. Par-dessus tout laisser les égos aux vestiaires. Le résultat est là. Vous pouvez y accéder en vous rendant sur le site du Parti de Gauche (http://lepartidegauche.fr) si vous voulez connaitre le détail des textes auxquels je vais me référer dans la suite de cette note. Mais ensemble ces deux documents constituent un tournant dans les relations à l’intérieur de l’Autre gauche. 
UN FRONT DE GAUCHE DURABLE EST EN PLACE
Le Front de gauche vient de franchir une étape décisive. Il dispose dorénavant d’un comité de liaison permanent. Ce peut vite devenir une coquille vide bien sur. Aucune politique n’est jamais assurée du fait de la création d’une structure. Mais ce peut-être un organe de pilotage commun décisif s’il est actif. C’est l’option annoncée. Cette semaine va être fixée sa composition et son calendrier de travail. L’autre évènement c’est la décision de rédiger une plateforme partagée entre les partis constituant le front de gauche. C'est-à-dire un programme. Dit dans la langue certes un peu pesante des communiqués communs, cela donne la formule suivante : « ouvrir immédiatement un chantier pour élaborer une plate forme partagée du Front de Gauche, contenant les grands axes de l'alternative de rupture nécessaire face à la droite et des propositions d’urgence permettant de répondre aux exigences populaire, aux dégâts de la crise capitaliste et du productivisme. » C’est de cette façon que s’est dénouée une ambigüité qui alourdissait le climat entre les communistes et nous. Un grand pas en avant vers la solidification du Front de Gauche est franchi. Dorénavant, chaque fois qu’une rencontre aura lieu sous le timbre du Front de Gauche, ce qui sera mis en débat avec toutes les autres composantes de la gauche, du NPA aux socialistes, ce sera le contenu de la Plateforme Partagée. Je ne pense pas avoir besoin de décrypter plus avant ce que cela représente. Ce «comité permanent» et cette «plateforme partagée» représente deux acquis extraordinaires pour tous ceux qui soutiennent la démarche de rassemblement que le front de gauche représente. Encore faut-il rédiger la dite plate forme partagée. Nous allons nous y atteler d’urgence. De toute façon il faut aller vite car de nombreuses rencontres se profilent à l’horizon. Des que les plateformes partagées sur les thèmes concernés seront prêtes la mécanique du débat à gauche pourra prendre toute son ampleur.
LE FRONT COMMUN DE L’AUTRE GAUCHE AVANCE
Le Front de Gauche ne contient pas toute l’autre gauche. Dommage. Mais c’est ainsi. En particulier le NPA refuse toujours d’y prendre place. On n’y peut rien, semble-t-il. Pour autant est-il impossible d’avancer ? Non, bien sur. On doit inventer une façon de faire qui rende possible le regroupement. Il est juste de dire que dans ce moment le mouvement le plus délicat est celui que doit faire le NPA. Car il lui faut entrer dans une logique d’alliance de longue durée. Il l’avait certes lui-même prôné avant les européennes. Mais c’est une autre chose que d’y entrer pour de bon à présent. Surtout après les européennes. Tout autour, les rumeurs courent. Ce serait pour l’apparence que joueraient les responsables du NPA. Pour ma part je ne le crois pas. Il est vrai que leurs conditions d’entrée dans la discussion sont anguleuses. Mais ils n’ont pas déclaré que ce serait à prendre ou à laisser. C’est le point décisif. Le texte adopté s’engage dans la voie de l’accord. Une prochaine rencontre est déjà prévue. De leur côté les communistes d’abord présentés comme les plus réticent ont eu bien au contraire une attitude franche et constructive. Ils ont dit ce qu’ils avaient à dire. Leur analyse sur la nécessité de ne biaiser avec aucun sujet ni aucune difficulté était d’ailleurs très tranquillement et fortement argumenté par Pierre Laurent et j’ai dit que j’étais bien d’accord avec elle. Puis les communistes ont donné les moyens d’avancer. Dès lors, si l’on met de côté l’attitude hérissée de nos partenaires de la  Gauche Unitaire, pour qui il est vrai que les blessures sont encore fraiches avec leurs récents camarades du NPA, tout le monde s’en est tenu à cette attitude de recherche de l’avancée commune. Je suis sur que les résultats électoraux de la veille ont joué leur rôle. Peut-être plus qu’on l’imagine d’entrée de jeu. Tout se tient.

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291 commentaires à “Molex, l’autre Gauche en France et ailleurs”
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  1. jennifer dit :

    La gauche du SPD veut une alliance avec Die Linke, seule façon de retrouver des voix et des postes. A méditer...

    "Avides de se sortir de la crise idéologique dans laquelle ils sont plongés, nombre de sociaux-démocrates plaident pour un vrai virage à gauche. Jusqu'ici exclue par M. Steinmeier, la question d'une alliance au niveau fédéral avec Die Linke revient en force. "Je plaide pour que ce tabou disparaisse", a décrété le maire de Berlin, Klaus Wowereit, qui gouverne la capitale en coalition avec la formation d'Oskar Lafontaine,"

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/09/30/des-sociaux-democrates-allemands-plaident-pour-une-alliance-avec-die-linke_1247181_3214.html

  2. Gilbert dit :

    Jean-Luc Mélenchon, je sais lire. Et je remarque que vous êtes soupçonneux avec le NPA et que vous exonérez le PCF de ses appels du pied au PS (les fameux ateliers annoncés lors de la fête de l'Huma). Je n'ai plus confiance en vous.
    Vous faites de la langue de bois comme tout le monde. C'est de mauvaise augure dans la perspectives des régionales. Le PCF prépare des alliances à la carte et vous vous refuser à anticiper cette situation alors qu'elle saute aux yeux de tous.

  3. curtillat dit :

    Je viens d'envoyer un mail à un camarade du PG qui reprend la même analyse que Gilbert. OUI aux 21 listes autonomes dés le premier tour c'est une évidence si le FdG veut être crèdible Autrement ce sera le BOUGLI BOUGLA que raillait Jluc lui même à la fête de l'Huma ! Un FdG à la carte ce serait le triomphe de l'opportunisme et une véritable imposture aux yeux des Français.Si on n'est pas des milliers à le gueuler nous irons dans le mur.

  4. lola dit :

    Je me trompe, oû il n'est pas ici question de l'hypothèse de l'alliance pcf/ps au premier tour de 2010? Pourquoi évacuer cette affaire?

    L'ami Jean-Luc Mélenchon s'exprime comme si cette idée était hors de propos...

    Que de signaux contradictoires en ce moment.

    Pas seulement sur 2010 mais sur l'avenir du grand parti/front de gauche attendu.

  5. 4 Août dit :

    Cette histoire de Molex est la démonstration qu'il nous faut tous s'unir pour dégager cette racaille patronale. Vite !

  6. VCLR dit :

    Voici un nouveau message qui commence tristement. La vie des ouvriers de Molex dont vous nous aviez déjà parlé est insupportable. Comment est-il possible, dans une France sensée être républicaine, que des chefs d'entreprises étrangers puissent ainsi s'asseoir sur le droit français - je pourrais dire pisser ou ch...r - sans jamais être inquiétés par les autorités alors même que la justice a parlé et leur a donné tort?

    Nous savons tous la raison de cela. Notre gouvernement et ce pouvoir clairement anti-sociaux, en tous points comparable et assimilable aux pires néocons du temps de George BUSH. Tant qu'ils seront aux manettes, il faut s'attende à ce que rien ne change mais que tout aille de mal en pis.

    Mais si la vie est triste de ce côté-là comme ailleurs (au Honduras et en Côte d'ivoire notamment d'où nous viennent tant de nouvelles effroyables), il y a aussi des raisons d'espérer, il y a des motifs de satisfaction sur lesquels vous revenez.

    J'ai bien aimé le paragraphe "qui sera trompé?" érit avec ce talent et l'humour qu'on vous connaît. Et je pense que nous tous au PG et au Front de gauche ainsi que d'ici peu, au-delà, avec vous et avec tous les citoyens qui voudront pratiquer le "que se vayan todos!", nous allons faire mentir votre aïeule et faire en sorte que le beau temps revienne durablement...et pas seulement jouer un rôle sadique entre deux désolations, et ce aussi bien en France, qu'en Europe et dans le monde.

    Vous évoquez l'élaboration du projet et c'est une des occasions de mobiliser le peuple. Il y a tant de bonnes idées chez le peuple citoyen quand on l'appelle à donner le meilleur de lui-même. Si certains hélas se laissent intoxiquer par nos importants du PAF ou de la "grande" presse, si d'autres offrent "du temps de cerveau disponible", il y en a aussi beaucoup à qui on ne la fait plus ou ne la fera plus. Vous le dîtes autrement mais cette remarque est très juste.

    Vous évoquez la création d'un comité de liaison. Certains moqueront ce "machin", ce "bidule", ce "comité théodule" mais je pense comme vous que sans être évidemment une fin en soi, c'est un outil utile voire indispensable pour organiser les relations entre les diférentes composantes de gauche et les institutionnaliser. Prenons-nous à rêver. Si les résultats sont fructueux, ce pourrait être la première pierre de notre "maison commune" à nous, l'autre gauche. Je reprends à dessein ces termes-là, pour vous faire sourire, pas pour vous hérisser le poil, pour faire une pointe d'humour, pas pour donner un quelconque satisfectit à Martine AUBRY !

    Un important rendez-vous, le 3 octobre et le référendum organisé sur la poste et les servies publics. J'espère que beaucoup de Français se déplaceront pour dire qu'ils ne se laisseront pas plumer sans réagir, pour résister à cette destruction d'une de nos richesses françaises. J'espère trouver moi-même un lieu où voter dans les Alpes-Maritimes. Je cherche encore et c'est dans deux jours! Si quelqu'un a un tuyau....merci d'avance.

    Il y a du boulot à accomplir et moi, je suis impatient d'aider le PG alors j'espère que le PG06 à qui j'ai laissé un message prendra rapidement contact avec moi afin que je puisse enfin offrir un peu de temps à vos équipes.

    À vous, cher Jean-Luc ainsi qu'à tous les camarades et amis qui liront ce message, j'adresse un fraternel salut.

    VCLR à Nice

  7. Hold-up dit :

    " Pour réaliser cette vente à Molex, la SNECMA était assistée à l’époque par un cabinet d’avocats d’affaires. Il s’agit du cabinet Baker et McKenzie. Ou est le rapport avec la situation aujourd’hui ? Je ne sais pas s’il y en a un. Je note seulement que ce cabinet était alors présidé au niveau mondial par Christine Lagarde. Madame Lagarde est aujourd’hui ministre des finances, en charge du dossier."

    " Molex est roi. Son patron commande, entouré de ses gardes du corps qui déploient comme des crétins qu’ils sont, pour un oui pour un non, leur bouclier en kevlar. Sa milice occupe l’usine. Il va et vient dans une voiture aux vitres tintées entouré de deux véhicules de protection ! Un cinéma ridicule destiné à impressionner comme le fait toujours une puissance occupante."

    Excellent résumé de l'affaire et excellente conclusion. Merci Jean-Luc Mélenchon, pour ces informations. On en apprend de belles ! Les deux extraits ci dessus montrent bien ce qu'est l'essence du néolibéralisme : Mélange des genres entre affairisme mafieux et pouvoir politique ; Corruption des élites, Laisser -faire au mépris de l'État de droit ; Victoire laissée à la force armée du capital au mépris des citoyens - salariés ; Démission de la Justice.

    Globalement : Défaite en rase campagne de l'État de droit du fait même que les gouvernants ne le défendent plus.

    Liens complémentaires :

    " Le néolibéralisme se passerait bien de la démocratie :

    The Economist vend la mèche : pour l'organe central du parti néolibéral mondial, il est urgent de limiter le pouvoir des politiques. Afin que survienne enfin le règne du marché-roi."

    http://www.marianne2.fr/Le-neoliberalisme-se-passerait-bien-de-la-democratie_a182243.html

    Vers un État sans État ? :

    http://www.marianne2.fr/Vers-un-Etat-sans-Etat_a182248.html

  8. Cat dit :

    Allons, allons, Jean-Luc, sois en accord avec ce que tu as écrit précédemment, et en particulier le 8 septembre. Tu ne peux pas continuer à faire le grand écart entre le NPA (lequel n'est peut-être pas toujours très clair sur tout, je l'admets mais auquel on ne peut reprocher son engagement clair et net contre une nouvelle gestion du capitalisme) et les socialo-communistes (qui eux, malgré tous leurs beaux discours, ne souhaitent qu'aménager ce même capitalisme). Nous sommes à l'heure des choix, tranchés de surcroît. L'initiative et la démarche du Parti de Gauche est intéressante et ouvre une voie inédite depuis ces 20 dernières années. Normal, la nature a horreur du vide. Mais nous ne pouvons continuer à tromper le peuple par des discours ambigus. La situation dramatique, vécue tant en France qu'en Europe ou dans le monde par les salariés et leur famille, par tous ces exclus du système capitaliste, exige des réponses claires et engagées. On ne peut pas se tenir des deux côtés de la barrière en même temps. Il n'y a que deux options possibles, pas trois : soit on se situe du côté de cette société capitaliste qui ne fait que tout broyer sur son passage (le "tout" étant - tout de même, si j'ose dire - l'Humanité !), soit on est contre. C'est de ce côté que je me situe, tu l'auras compris. J'y suis même engagée totalement depuis plus de vingt ans (à titre d'anecdote). J'ai lu avec beaucoup d'attention tout ce que tu as publié depuis plusieurs semaines, de même pour ce qui émane du PG. Et j'ai apprécié à leur juste valeur chaque affirmation, chaque initiative (les remue-méninges me plaisent beaucoup,entre autres). Aussi, étant donné que tu as décidé de t'engager dans une voie en totale opposition avec tes anciens camarades socialistes (du moins, c'est ce qui transparaissait jusqu'alors), je pense raisonnable d'attendre de ta part un engagement clair et net. Donc, pour une association aux régionales avec le NPA (qui d'après mes infos n'a rien contre mais n'attend de toi que quelques clarifications) ou pour un revirement vers le groupe socialo-communiste ? La réponse vaut sont pesant d'or, n'est-ce pas ? J'y serai très attentive, comme des milliers de personnes qui attendent un véritable nouveau souffle pour une VRAIE gauche. Et je suis persuadée que ces mêmes personnes ne souhaitent pas renouveler l'expérience d'une gauche plurielle dont nous payons chèrement l'inaction et les inexactions aujourd'hui. A titre d'info, je ne suis pas au NPA, ni au PCF (ça, c'est une longue histoire !). Mais une chose est sûre, je suis déterminée et je me battrai jusqu'au bout pour apporter ma modeste pierre à la construction d'une nouvelle société, qui mettra enfin l'être humain au centre de tout.
    PS : Excuse-moi d'employer ainsi le tutoiement, ce n'est qu'une marque de respect envers quelqu'un que je considère comme un camarade, dans le sens noble du terme...

  9. F dit :

    Effectivement, le plus difficile est de persuader le PC de renoncer à son projet de "listes communes" avec le PS, dès le 1er tour des régionales, dans les Ardenne, et dans 2 autres régions, je crois. Si on n'y parvient pas, si les camarades du PC ne font pas cet effort, les médias vont s'en gausser, le NPA rester sur la réserve (avec raison), l'abstention fera un triomphe au profit de la droite pro-nantis, et la notion de Front de Gauche pourrait en être décribilisée.

  10. Alex dit :

    Oui, c'est un bon résumé sur l'affaire Molex, à deux ou trois détails prés.

    On passera aussi sous le fait que : Mr Francis Mer, grand patron du Medef, était lui aussi de la partie à l'époque en tant que Ministre de l'économie et des finances puisqu'il a autorisé la vente par l'intermédiaire de Fillon.
    Il est très étonnant de le voir aujourd'hui à la tête du groupe Safran (fusion Snecma et Sagem), ce même groupe qui nous a vendu à la moitié du prix il y a 5 ans... (vendu pour 29 millions d'euros, à peine la moitié du chiffre d'affaire annuel de l'époque, avant que Molex nous dépouille de tout petit à petit...)

  11. VCLR dit :

    Quand SARKOZY contrôle sa communication, on n'est pas loin de la tromperie...

    allez voir la vidéo mise en ligne à ce sujet par Marianne 2 en suivant ce lien: http://www.marianne2.fr/Chabot-Sarkozy,-un-jeu-partout!_a182273.html

  12. bastille dit :

    Il est un problème dans ce qu’il est convenu d’appeler les « démocraties » : l’abstention massive qui s’est fortement développée dès lors que les promesses électorales ont réalisé le grand écart avec la pratique. Au risque de me faire insulter, je n’hésite pas à dire que cela concerne la gauche et la droite, même si personnellement, je n’ai jamais cru au discours sur « la fracture sociale » de Chirac ou à la revalorisation de « la valeur travail » d’un autre qui ne mérite pas, non plus, qu’on lui fasse de la publicité.
    Aussi, quelqu’un pourrait il me fournir les résultats EXACTS des élections citées : Allemagne, Portugal France ? J’entends par là un comparatif exhaustif : inscrits, votants, exprimés, nombre de voix parti par parti pour l’élection qui a eu lieu et la précédente.
    Seule la vérité compte et est importante pour se diriger pour la suite. Sinon c’est mentir au peuple : européennes en France, le parti au pouvoir n’a bénéficié du suffrage que d’environ 11% des inscrits.

  13. rosay dit :

    Si nous nous en tenons aux principes élémentaires de l'Anti-capitalisme tel que le déclare le, N.P.A. et sans faire de révolution, force est de constater, qu'il nous faudra réaliser le changement, disons sans violence mais avec beaucoup d'audace,de volonté et de courage, car l'objectif, sera bel et bien de lui tordre le coup au dit capitalisme et en déclarer sa mort, afin de le, remplacer par une autre monnaie,ou un étalon de valeur totalement différent et plutôt créer une banque nationalisé, n'ayant rien de capitaliste.
    Banque local ;banque régionale, banque national et comme la B.C.E; regrouper les directeurs pour en faire un organe de direction et gestion aux service des politiques économiques à partir des intérêts communs de production.

    Les crédit accordés partirons du taux bancaire à 0 %, pour évoluer sans dépasser 3, ou 4 points.avec interdiction de spéculer sur la finance sous peine de...... l'argent ne peut être un outil d'enrichissement, car l'argent n'a jamais fabrique et ou produit de l'argent , seul la production et l'échange de biens réalisés et ou produit doivent avoir de la valeur. .
    D'ailleurs un des principe prévus dans le coran Islamique refuse et combat le sépculation sur la monnaie.
    Rosay à +

  14. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Je remet le lien sur la plume du journaliste que Hold-up à mis dans la page précédente. Et maintenant je vais lire Jean-Luc Mélenchon.
    http://www.plumedepresse.info/

  15. Hold-up dit :

    @ maxou

    Trop génial Maxou ! merci.

  16. zeff22 dit :

    Etrange effectivement ce silence sur les manoeuvres de la direction du PCF pour faire des alliances à la carte avec le PS dans certaines régions (ex: La Bretagne ou les contacts sont bien avancés..) Ce texte me parait effectivement bien en retrait des prises de position précédentes de J.L M. (Fête de l'Humanité) et de ce qu'avaient cru comprendre les militants du P.G dans les déclarations officielles du Parti de Gauche....Ce genre d'ambiguité entretenue pour ménagée la direction du P.C.F ne peut que donner des argument aux " moins-unitaires" du NPA (facile pour eux !)..

  17. maxou dit :

    Donc rebonjour à tous,
    Mais de rien Hod-up,
    Je disais donc que j'allais lire la note de Jean-Luc Mélenchon, et bien, c'est fait, et comme d'habitude Jean-Luc Mélenchon est génial dans son analyse de la situation, aussi bien, Molex, que son analyse sur l'avenir du Front de gauche !
    Moi j'y vois que Jean-Luc Mélenchon est prudent, mais très lucide, c'est vrai que l'alliance est fragile avec le PCF
    « mon Parti», mais il me donne confiance, et de toute façon les militant communistes j'en suis certain feront pression sur les dirigeants pour que ce Front de gauche réussisse. Et si par malheur le PCF était responsable de la mort du Front de gauche, je suis certain que les militants ne lui pardonnerait pas !
    Mais, pour une fois, je préfère penser positif !

  18. Michel D. (PG11) dit :

    @2 Gilbert @3 curtillat : "Si on n’est pas des milliers à le gueuler nous irons dans le mur."
    Eh ! bien, nous sommes déjà 3 à le gueuler.

  19. Nipontchik dit :

    M.Collomb joue les briseurs de grève à Lyon, je me demande comment il va être possible d'appeler à voter pour lui au premier comme au second tour!
    C'est même plus grave que d'appeler à voter pour des listes où il y a 3 sous-fifres du Modem!

  20. Nipontchik dit :

    Pour 1 connaissance fine des fondamentaux de la vie politique à gauche en France, lire l'article du Diplo d'octobre (p.1 et 4) et la page 75 de la Gazette des communes datée de lundi 28/09...

  21. curtillat dit :

    Nous savons Jean-Luc Mélenchon attachés aux principes républicains. Qu'il nous épargne,de grâce, la dérive des républicains opportunistes quoi qu'on leur doive,paix à l'âme de Gambetta.Les républicains opportunistes sont toujours tombés du côté oû ils penchaient.Rappeler les principes clairs du FdG, ses raisons d'être à la gauche du PS,bref le discours de la fête de l'Huma,est un impératif urgent et majeur Sinon ce sera la politique du chien crevé au fil de l'eau. Jean-Luc Mélenchon veut il voir les militants du PG ,seule richesse de ce parti,foutre le camp par centaines ? Et si ces militants,fortement attachés à l'idée de FdG, s'en vont par qui espère t'il les remplacer ? Il n'y a pas que le PCF à la croisée des chemins comme titrait Politis.Mais ce dernier a une longue histoire,un appareil, dix mille élus,des militants capables de faire le gros dos et quand les déboussolés s'en vont ils sont peu ou prou remplaçés .Rien de tout cela pour le PG.

  22. Nipontchik dit :

    La gauche réformiste allemande n'a aucune leçon à donner au reste du monde. Plombée par ses défaites de 1914 (certes elle n'était pas la seule mais c'était le gros morceau à l'époque) et de 1933, elle s'est trop complue dans le système de la RFA version trente glorieuses, où les Allemands, y compris les ouvriers, vivaient et pensaient comme des porcs, acceptant la société de consommation en échange de l'oubli d'1 passé récent peu glorieux.
    Elle est mal placée pour critiquer les opprimés qui dans d'autres pays ou continents, brandissent le drapeau du communisme, de la dictature du prolétariat, ou d'autres drapeaux, et d'autres méthodes de lutte que le parlementarisme débridé.

    Par contre comme chacun sait, la Grèce est 1 des berceaux de la civilisation moderne (tiré d'El Pais aujourd'hui):

    "En Grecia la campaña se vive con tanto entusiasmo como estruendo, como si no pasara otra cosa en el mundo. Las principales calles de Atenas fueron ayer tarde cortadas por el mitin que el Partido Comunista de Grecia (KKE, en sus siglas en griego) dio en una céntrica plaza, que hoy será escenario de la comparecencia del vencedor in péctore de la contienda. El KKE ocupa el tercer lugar en las intenciones de voto de los griegos, con el 8,5% de los votos y 23 diputados. Le siguen el partido nacionalista Laos, con el 6% de los votos y 16 escaños, y la Coalición de Izquierda Radical (Syriza), que rozaría el 4% de los votos (11 escaños). Los Ecologistas-Verdes quedarían fuera del Parlamento si se concreta la intención de voto del 2,5%."

  23. Unité dit :

    Faire confiance

    @gilbert et à d’autres

    Oui, Jean-Luc Mélenchon est prudent, avance à petits pas, et alors ?
    Faire confiance ! Et si nous faisions confiance au temps et aux hommes et femmes qui s’investissent jours et nuits pour essayer de nous sortir de ce monde pour lequel la la précarité et la détresse sont devenu des normes arrêtées ?
    Je ne suis pas naïve et j’avoue que c'est assez difficile lorsque l'on entend la détresse des salariés de Molex, de Conti, de Goodyear, de toutes ces entreprises qui actuellement soient ferment leurs portes, dans les conditions que l’on sait, soient harcèlent moralement les salariés au point que ceux-ci prennent l’irrévocable décision de quitter pour toujours leur(s) enfant(s), leur conjoint, leur famille, leurs amis….

    Mais quand on a mal au tripes et les larmes aux yeux en écoutant Jean Luc Mélenchon parler de Molex, quand on a mal aux tripes et les larmes aux yeux quand en entend Xavier Mathieu face à F. Lefebvre, quand on hurle de douleur lorsque l’on doit se rendre aux obsèques d’un ami qui a mit fin à ses jours et qui laisse femme et enfants dans la souffrance, alors, on n'a plus qu'une envie : essayer de refaire confiance.

    Ignorons les médias à la solde du gouvernement qui cherchent à immiscer le doute dans la tête des citoyens qui commencent à se réveiller. Il faut nous battre, et accompagner cette résistance qui se met en place, doucement, dans tous les coins de France, d'Allemagne, d'Amérique du Sud...etc.

    J'ai depuis quelques mois l'envie de refaire confiance, au temps mais aussi aux femmes et aux hommes qui tous les jours se retroussent les manches et se battent sur le terrain, à l’Assemblée Nationale, au Sénat et au Parlement Européen. Parce qu’aujourd’hui, quelques unes et quelques uns d’entre nous ont l’impression que quelques politiciennes et politiciens ne font plus que les écouter, mais les entendent… vraiment.

  24. VCLR dit :

    Je m'interrogeais sur la question de la ratification du traité de Lisbonne dont je savais qu'elle dépendait des Irlandaias qui avaient déjà refusé le traité mais doivent revoter demain. Or les sondages donnent une victoire du oui. Si finalement les Irlandais disaient NON une seconde fois, ce serait une libération car le trait ne pourrait entrer en vigueur. Si hélas, is disent OUI cette fois, il semble qu'existe encore une chance d'écarter ce traité. Hélas, deux inconvénients majeurs: d'une part, il faut s'en remettre à un chef d'État qui n'est pas vraiment de nos amis, et d'autre part cela impliquerait de jouer la montre afin de donner l'occasion au probable futur Premier Ministre britannique James CAMERON, du parti conservateur, qui sortira des urnes en juin 2010 d'organiser "son" référendum. Et on sait à quel point les Anglais risquent de rejeter ce texte.

    En clair, seuls peuvent nous sauver des rivaux politiques...à moins que le peuple irlandais, dans un éclair de lucidité géniale, ne fasse mentir les sondages. Voici ce qu'en dit l'Huma d'il y a quelques jours...

    article issu de l’Humanité

    Le traité de Lisbonne en attente à Prague

    République tchèque. Le président Vaklav Klaus n’a toujours pas signé le texte, alors qu’un recours va être déposé auprès de la Cour suprême.
    Le 2 octobre, les Irlandais approuveront ou non par référendum le traité de Lisbonne, censé faire évoluer les institutions de l’Union européenne (UE). En République tchèque, son sort est loin d’être fixé. Car à Prague, il attend toujours la signature, pour ratification définitive, du président Vaklav Klaus. Un opposant notoire au traité. Mercredi, le chef de file des conservateurs britanniques, David Cameron, a écrit à Vaklav Klaus pour lui confirmer son intention d’organiser au Royaume-Uni un référendum sur cet accord international pourtant déjà ratifié par Londres. Cela signifierait la mort du traité. Il faut pour cela que le Parti conservateur remporte les élections législatives de juin prochain, ce qui est probable. Il est également nécessaire que le traité n’entre pas en vigueur d’ici là.

    En Allemagne, les deux chambres législatives ont adopté les textes nécessaires à la ratification définitive du texte par Berlin. Quant à la Pologne, son président pourtant opposant au texte, Lech Kaczynski, a annoncé qu’il signerait le traité dès que les Irlandais se seront prononcés. En Irlande, les sondages indiquent que le traité, repoussé à 53,4 % en juin 2008, devrait cette fois-ci être approuvé, au terme d’une forte propagande médiatique et institutionnelle. Le conservateur Vaklav Klaus paraît donc être le seul à avoir entre ses mains le sort du traité. La lettre de David Cameron semble comme un appel à persister.

    Et, à Bruxelles, Commission et présidence de l’UE ont de quoi s’inquiéter. Dix-sept sénateurs proches de Vaklav Klaus entendent déposer un recours contre le texte complet du traité de Lisbonne devant la Cour constitutionnelle. Alors que cette instance avait validé la loi d’accompagnement, elle devrait examiner le traité avant de rendre ses conclusions. De plus, le président trouve face à lui un gouvernement faible. Le premier ministre Jan Fischer est en effet à la tête d’un exécutif technique, depuis la crise politique du printemps dernier. Des élections législatives anticipées devaient se tenir les 9 et 10 octobre pour donner une nouvelle légitimité au gouvernement, mais les parlementaires n’ont pas trouvé de consensus pour s’autodissoudre.

    Les retards pris par la ratification tchèque posent problème. « Tout le monde est plus nerveux à cause de Klaus qu’en raison du référendum irlandais », a ainsi affirmé le premier ministre slovaque, Robert Fico. Le 1er novembre, l’actuelle Commission européenne expire, et son président réélu, José Manuel Barroso, risque fort de se retrouver sans commissaires. Compte tenu de la situation en République tchèque et même en cas de ratification irlandaise, « nous pourrions devoir présenter en octobre une Commission sur la base du traité de Nice » qui régit actuellement l’UE, a dévoilé le premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, qui assure ce semestre la présidence de l’Union. Dans ce cas, un pays sera privé de commissaires.

    ***

    J'aimerais que Jean-Luc nous reparle de cette question.

    Bonne journée à tous

  25. toto dit :

    Je cite JLM:
    .................J’ai connu une voisine au village qui regardait le beau temps en grinçant des dents : « on va le payer ». Et quand la pluie et le froid revenait : «c’est toujours pareil, je l’avais bien dit ». Les bonnes nouvelles étaient pour elles un intermède sadique entre deux désolations.................

    Tout comme Jean-Luc Mélenchon j'ai moi aussi au moins 3 voisins sur ce blog pour qui les bonnes nouvelles sont un intermède sadique. Ils ont pour nom Michel D, Gilbert, curtillat, et d'autres peut-être. Ils se veulent idéologiquement purs et ne peuvent concevoir que le compromis n'aboutit pas inexorablement à la compromission.
    Nous avons besoin du rassemblement, ils pratiquent l'exclusion.

  26. jmzed dit :

    Pff ca y est, les griots sont de retour, l'article ici parle de Molex, de l'euphorie et de la joie que procurent les résultats de Die Linke en Allemagne, du Bloco au Portugal, et dans les 4 premiers com'ca parle des Régionales, cherchez l'erreur...

    A chaque élection sa stratégie, on ne peut pas appliquer les mêmes formules pour des types différents d'élection, PARCE QUE L'ENJEU n'est pas le même et que les FORCES en présence ne s'articulent pas de la même façon.

    La forme peut et doit évoluer mais ce qu'on veut est identique, BATTRE la Droite !

    A bon entendeur, salut.

  27. Nipontchik dit :

    S'il y a 1 institution financière de m.... qu'il faut absolument (bip bip) c'est bien celle-là!

    http://www.lanacion.com.ar/nota.asp?nota_id=1180989&pid=7434257&toi=6305

  28. cording dit :

    IL faut le reconnaitre et malheureusement la lutte sociale ne peut toujours être victorieuse comme dans le cas de "Continental"!
    Je pense qu'une fois le Front de Gauche bien établi et son programme aussi il devra s'adresser à l'électorat socialiste trompé par l'appareil dirigeant du PS pour les régionales de 2010. La question économique est cruciale pour vous et je pense que Jacques Sapir énonce un progamme qui mérite d'être entendu par Jean Luc Mélenchon et le Front de Gauche, et Jacques Généreux.

  29. Nipontchik dit :

    Mentalement on n'est tjrs pas sortis de la guerre d'Algérie:

    " Requête de harkis contre Frêche
    AFP
    01/10/2009 | Mise à jour : 09:54 | Commentaires 3 | Ajouter à ma sélection
    Une association de harkis, qui s'estime victime d'injures publiques, a déposé trois requêtes devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) à Strasbourg, dont une concernant les propos de Georges Frêche.

    "Tout citoyen peut être protégé par la loi quand il est insulté", a déclaré Smaïl Boufhal, président de l'association Générations Mémoire Harkis, qui conteste le "déni de droit" qui est fait par la justice française aux anciens harkis et à leurs descendants.

    Dans ces trois affaires, la Cour de cassation a estimé que les harkis ne constituaient pas une des communautés protégées par la loi du 29 juillet 1881, relative à la diffamation et à l'injure, contrairement à la communauté des homosexuels par exemple.

    Outre l'ex-socialiste Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, qui avait le 11 février 2006 à Montpellier qualifié les harkis de "sous-hommes", les deux autres requêtes concernent l'écrivain Messaoud Benyoucef, qui avait taxé de "traîtres" les harkis, et Franck Martin, alors maire de Louviers, qui avait parlé de "lanceurs de fatwa, dictateurs", des propos tenus dans les deux cas en 2006."

  30. georges couthon dit :

    "Dorénavant, chaque fois qu’une rencontre aura lieu sous le timbre du Front de Gauche, ce qui sera mis en débat avec toutes les autres composantes de la gauche, du NPA aux socialistes, ce sera le contenu de la Plateforme Partagée."
    Nous y voilà: ""...aux socialistes...", on accepte au PG sans en référer la base, d'aller aux ateliers de discussion prônés par le PCF.
    Si je comprends bien, depuis la création du PG par Jean-Luc Mélenchon et MD, il fallait absolument que ce dernier ait des élus, d'où la création d'alliance type DIE LINKE pour rassembler un maximum d'électeurs potentiels i.e. avec le PCF.
    Le FdG est né et il obtenu en effet des élus aux européennes.
    Maintenant il veut vendre au reste de la gauche de gauche sa soupe électoraliste avec le fameux pack RPL (régionales,présidentielle,législatives).
    Le NPA a raison de se méfier de ce genre de manip, car dans un premier temps, on nous parle de stratégie (une alliance de l'autre gauche) puis de tactique: 1er tour liste autonome (LE PCF fait ce qu'il veut à la carte) puis au 2ème tour fusion technique avec le PS pour battre la droite.
    TU m'as compris Ophélie, l'oligarchie a placé ses sbires et beurnik pour le peuple de gauche.
    J'assiste ce soir pour la première fois à une réu du PG.

  31. langue-rouge dit :

    Je ne serais pas aussi trash que certains sur Mélenchon. Mais je reste critique.
    Je comprends l'attachement au Front de Gauche pour le PCF, le PG et la GU.
    Mais j'avoue, de l'extérieur que ce bloc Front de Gauche suscite plus de méfiance de ma part qu'autre chose dans cette discussion unitaire.

    C'est clair que dans une négociation pour les régionales savoir qu'en tant que NPA on se retrouve seuls face à un bloc FdG, ce n'est pas forcément très comfortable.
    Il y a cette idée que pour le PG et le PCF quelque soient leurs désaccords sur la tactique électorale, ils feront tout pour ne pas rompre le FdG y compris aux dépends d'un accord avec le NPA.
    Et que le PG cherchera à tout prix à ménager le PCF quitte à mettre certains points de désaccords sous le tapis dans la discussion.

    Bref, ceci n'est pas de nature à susciter la confiance au sein du NPA en particulier du côté des militants les moins enthousisates d'une campagne commune.

    Tout ça pour dire que Mélenchon et d'ailleurs plus largement les militants du PG ne devraient pas s'étonner qu'on ne partage pas leur enthousiasme sur le FdG et qu'on ne veuille pas rejoindre ce Front. C'est leur aventure, pas la nôtre et ce n'est pas comme certains n'arrêtent pas de le répéter l'outil ultime pour le mouvement ouvrier. En tout cas ni plus ni moins que le NPA.
    Et du coups j'ai du mal à considérer ce Front comme l'embryon d'un truc plus large au niveau électoral. C'est un élément parmi d'autres, point. Un des 2 principaux éléments avec le NPA potentiellement, mais ça s'arrête là.

    Et quand je vois l'enthousiasme compréhensif de certains sur Die Linke, je ne peux m'empêcher de me dire que pour que l'équivalent puisse émerger en France il faudrait politiquement une composante PG et PCF donnant le La et une composante NPA destructuré, faible et à la remorque.

    Pas de naïveté, l'unité n'est pas tout et la discussion entamée n'est pas une discussion de comptoir entre vieux potes. Il y a des tensions, des désaccords et c'est normal vu les enjeux. Et ce n'est pas une discussion entre les grands unitaires du FdG et les petits sectaires du NPA. Deux orientations proches mais divergentes se retrouvent face à face, deux manières de concevoir le travail dans les institutions, l'importance des luttes et leur articulation avec les élections et la question essentielle reste de savoir sur qu'elle base se fera cette unité.

    Et si en Allemagne, il n'y avait peut-être pas la possibilité de faire autrement, en France, la composante révolutionnaire et anticapitaliste étant bien plus forte et surtout bien plus organisée, il est évident que l'unité ne peut pas se faire sur les mêmes bases qu'en Allemagne.
    Le rapport de force est un peu plus équilibré et c'est tant mieux y compris pour le mouvement ouvrier de ce pays.
    Ce n'est pas non plus complètement un hasard que le mouvement social français soit un peu plus combatif que celui d'outre-rhin.

  32. beach cruiser dit :

    il faut défendre nos emplois à tout prix !

  33. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    Ira, ira pas ? L’Obama se gratte l’occiput….
    Enverra de nouveaux p’tis soldats, ou pas ?
    En attendant, encore un GI d’cassé.
    « Il ne s'agit pas d'un combat américain, il s'agit d'une mission de l'Otan », kidi le caïd des amères loques.
    Allons la France, un bon mouvement, allons aider nos libérateurs qui ont tant souffert pour nous, qui soutiennent à bout de bras l’économie du monde et de l’hexagone en particulier. Soutenons les bienfaiteurs de Molex, allons en Afghanistan, ce pays qui nous a tant fait souffrir.

    « Nous irons mourir à Kandahar,
    ou deviendrons mabouls,
    à Kaboul ». (Dédié à Pierre L.)

  34. Gilbert dit :

    @ toto, l'incorrigible optimiste, l'autruche qui ne veut pas voir les réalités en face.
    Ce n'est pas parce qu'on est dans le déni que les choses n'existent pas.
    J'ai encore en mémoire l'attitude de gens comme toi, pendant la présidentielle. Ceux qui disaient, alors que la direction du PCF envoyait des signaux disant qu'elle pourrait bien présenter son propre candidat : "mais non, le PCF n'a aucune intention de briser l'unité, elle joue le jeu de la désignation du candidat unitaire. Marie-Georges Buffet n'a aucune intention de se présenter, ce serait suicidaire, la base ne le veut pas, ce serait sucidaire". On a vu le résultat !

    Et surtout, ça a toujours été comme çà tout au long de l'histoire. Les décisions se prennent au sommet de l'appareil. Les militants, que je respecte, n'y peuvent mais.

    Non, je ne suis pas plus malin que les autres, je ne sais pas ce que sera la décision finale du PCF. Mais ce que que je sais, d'expérience, c'est que si on ne s'attache pas à régler le problème en amont, si on cache la poussière sous le tapis en disant'il n'y a pas de problème, on verra le moment venu, il faut faire confiance..." et bien on se fera cocufier au dernier moment.

    Ce n'est pas taper sur le PCF que dire qu'il faut régler la question dès maintenant parce que plus tard il sera trop tard.

  35. dorant dit :

    @langue-rouge: "en France, la composante révolutionnaire et anticapitaliste étant bien plus forte et surtout bien plus organisée" -
    n'est-ce pas un peu (beaucoup?) chauvin quand on considère la force de l'ancien PDS dans les nouveaux Laënder de l'est et l'héritage qu'il a partiellement recueilli du SED, qui était bien "révolutionnaire et anticapitaliste", puisqu'il est parvenu à abolir le capitalisme pendant 40 ans, à défaut (hélas) d'avoir édifié un socialisme plus authentique?
    Le passé de l'Allemagne est aussi bien plus révolutionnaire qu'on le croit ici : du Spartakisme à Rosa Luxemburg et en pensant aussi à Bertold Brecht.

  36. curtillat dit :

    Sacré TOTO,si tu avais aussi longtemps que moi milité comme simple militant de base (puis briévement comme secrétaire de section et là tu touches du doigt aux crapuleries politiques) tu en saurais davantage sur les compromis et les compromissions. C'est drôle que tu ne m'aies pas cité Péguy "Il a les mains pures car il n'a pas de main " Ton expérience semble commencer .Je te conseille de lire un certain Mélenchon "En quête de Gauche " En toute fraternité je te recommande Jaurès,Blum, ou tout simplement Colette Audry,une belle figure du Socialisme ""La politique est le lieu oû la question de la morale se pose avec le plus d'urgence ". Nous y sommes. On ne reconstruira pas la Gauche avec ceux qui piétinent les principes qui la fondent Alors vouloir nous faire passer pour des petits Savonarole de la politique me laisse totalement indifférent.

  37. Marc.Malesherbes dit :

    Bonjour,

    je vois que certains semblent très hostiles à des alliances « à la carte ». Tout dépend de ce que l’on entend par là.
    Parlons du premier tour. Pourquoi le PG ne s’allierait-il pas avec le PCF dans les régions ou celui-ci ne s’alliera pas au PS ? Cela me semblerait clair pour les électeurs. A condition que le programme régional retenu soit assez « de gauche » pour pouvoir être perçu par les électeurs si on est élu.
    C’est un point important, car, comme électeur « moyen » je suis incapable par exemple de dire en quoi ma région, qui est gérée par les socialistes, est « de gauche ». Je reçois le bulletin régional, et cela ne m’apparaît pas clairement.
    Les militants ont tendance à dire « il faut faire confiance à notre étiquette de parti». Certes, mais il me semble que cela ne convainc que les déjà convaincus, et sans doute pas les abstentionistes.

    Mais j’irai plus loin : pourquoi ne pas faire alliance avec le PC-PS dés le premier tour, si le programmme est « de gauche » ? Car, après tout, tout le monde envisage de voter pour eux au deuxième tour ?

    Au risque de choquer, il y a une question essentielle de programme. Car aujourd’hui on dit à la fois « les socialistes ont dérivé à droite, il l’ont montré dans le passé », et aussi « nous allons voter pour eux au deuxième tour, car c’est moins mal que l’UMP ».
    J’aimerai mieux qu’on dise : nous allons voter pour eux car « telle ou telle partie de leur programme nous plaît, même si telle autre ne nous plaît pas ».

    En bref, jusqu’à présent on parle toujours d’alliance, et rarement de programmes, de bilans.

    Ma question est donc : ou peut-on trouver le bilan des régions ?

    Marc.Malesherbes

  38. marillion dit :

    Je pense que 24 morts cela ne suffit pas pour éjecter ce triste sire de Didier lombard. Dame Lagarde, renouvelle sa confiance au manager assassin de FT.

    http://www.latribune.fr/entreprises/communication/telecom-internet/20091001trib000428567/christine-lagarde-renouvelle-sa-confiance-au-patron-de-france-telecom.html

  39. Lionel - PG 44 dit :

    Merci Curtillat, j'ai aussi fréquenté de l'intérieur la démocrasseuse PS. Ca laisse quelques aigreurs.
    Mais revenons à Molex. Tant de malversations patronales ne peuvent elles être examinées par un Tribunal de Prud'homme, d'instance, de commerce, une commission parlementaire, une cour européenne de justice ? Et pourquoi pas l'OMC...
    Pour la résolution du problème, la solution d'une SCOP soutenue à la fois par communautés locales et départementales, voir les donneurs d'ordre n'est elle pas envisageable?

  40. Gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    @ toutes et tous

    J'aborde ici sous forme de propositions les Droits des salariés citoyens et souverains lorsqu'une entreprise licencie, ferme ou délocalise :

    nationalisations, mise sous séquestre, comité de crise, alternative.

    Pour ceux que cela intéresserait, je les invite à consulter mes réflexions (auteur Gilles) et propositions sur le site du forum "non officiel" autour du Parti de Gauche au lien suivant :

    http://forumpg.forumactif.net/forum.htm

    Oui, nous Parti de Gauche, nous devons proposer la nationalisation des entreprises tant françaises que transnationales qui délocalisent, qui licencient, qui ferment des unités ou des usines ou des sites, qui liquident des boites en jetant à la rue les travailleurs et détruisant aussi les bassins d'emplois.

    Il y aussi la mise sous séquestre du patrimoine de l'entreprise, de son actif (Brevets, licences, marques, travaux de recherches, création de produits, infrastructures, machines, matériel, mobilier, stocks, carnets de commandes, créances, comptes et avoirs bancaires) et de ses livres de comptes pour éviter que ces requins de la finance, du management, de ces fonds de pensions yankees ou autres se les accaparent tout en liquidant les entreprises en France dilapidant ainsi un part de notre patrimoine économique, de recherche et d'industrie.

    En cas de fermetures de sites industriels ou d'entreprises, en cas de licenciements, en cas de délocalisations :

    Je propose qu'une loi soit votée pour qu'il ait la possibilité pour les salariés et leurs représentants de saisir les instances administratives, parlementaires, politiques et judiciaires pour permettre :

    - une procédure d'information et d'alerte à l'initiative du délégué du personnel ou des représentants des salariés ou du comité d'entreprise ;

    - la nomination par une commission départementale ou régionale, ou par le gouvernement et la représentation nationale - le parlement - selon les cas d'un comité de gestion de crise et de pilotage composé des pouvoirs publics, des élus locaux, des délégués du personnel, de citoyens ;

    - la mise sous contrôle public de l'entreprise ;

    - la nationalisation de l'entité via une banque publique (caisse des dépôts et consignations, société publique d'investissements et de participations à créer),

    - la mise sous séquestre des biens (se rapporter à ce que j'ai énoncé plus haut dans mon propos) tant de l'entreprise que de ses dirigeants, des livres de comptes, des comptes et avoirs bancaires ;

    - un véto suspensif concernant tout"plans sociaux" ;

    - un plan alternatif continuant et pérennisant l'entreprise avec l'aide d'un service public bancaire ;

    - la possibilité de reprendre l'entreprise par des producteurs libres et associés ou des salariés libres et associés. Forme d'une véritable coopérative alternative au capitalisme et à la propriété privée des moyens de production et d'échanges.

    Egalement, le Parti de Gauche et le Front de Gauche doit demander via une loi ou un amendement au prochain budget :

    - Le doublement des sections des inspecteurs et contrôleurs du travail sur tout le territoire avec les moyens législatifs, administratifs, en personnel et financier pour mener leur mission.

    - Egalement, tout PV ('procés verbal) dressé par un inspecteur du travail devra être transmis en justice dans le cadre des juridictions compétentes.

    Peut-être devrions-nous les aborder, les étudier en débattre au sein des différentes instances du PG et les proposer aux salariés, aux citoyens et aux parlementaires. Peut-être les formuler sous un nouvelle proposition de loi comme les parlementaires du PG l'ont fait il y a quelques semaines sur le bouclier social et les mesures d'urgence.

    Qu'en pensez-vous ? Débattons ici et ailleurs.

    Gilles

  41. langue-rouge dit :

    Pour répondre à dorant, je ne considère pas l'orientation des directions du PG et du PCF comme anticapitaliste et révolutionnaire.
    Pour moi leur orientation peut se résumer par la "Révolution par les urnes"
    Si les mots ont un sens, être anticapitalisme et révolutionnaire, c'est vouloir renverser le capitalisme pour instaurer démocratiquement un autre système que le Npa appelle socialisme du 21ème siècle mais qu'on peut évidemment appeler autrement.
    Et pour faire cela, il ne suffit pas de s'appuyer sur une majorité électorale. Cela exige l'appropriation sociale des moyens de production et donc que les salariés prennent le contrôle de leur outils de production pour le gérer démocratiquement.
    Et pour y arriver il ne suffit pas d'avoir une majorité de députés et d'édicter des lois, nous le savons tous.

    Quant à l'ancien PDS, c'est un parti dont l'orientation était à droite de l'orientation actuelle de la direction du PCF.
    Il prônait un retour aux politiques keynésienne et la reconstruction de l'état social et pour y arriver il défendait l'idée d'une alliance avec le SPD, alliance d'ailleurs mise en pratique à Berlin avec à la clé une politique sociale-libérale encore pire qu'à Paris. C'est d'ailleurs à peu de chose près l'orientation de Die Linke aujourd'hui.
    Ce n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une orientation anticapitaliste et révolutionnaire.

    Quant à dire que par son origine il est anticapitaliste, c'est absurde.
    Son orientation au pouvoir en RDA c'était de gérer de manière autocratique un état, un état qui n'était évidemment pas socialiste mais bureaucratique.
    C'est à dire que les allemands de l'est avaient tous un patron en commun qui les exploitait et les dirigeait d'une main de fer, la bureaucratie contrôlée par le SED.
    Pour le coups c'est ce passé qui explique en partie que la partie est-allemande de Die Linke est très loin d'être anticapitaliste.
    En fait, la gauche de Die Linke est à l'ouest. C'est là qu'on retrouve des composantes anticapitalistes un peu sur le modèle de ce qu'on peut trouver dans d'autres pays.
    A l'est, c'est un parti de vieux (à l'ouest aussi mais moins), avec des électeurs agés, qui joue la respectabilité et qui considère les anticapitalistes comme de dangereux agitateurs.

    Et si je connais l'histoire glorieuse du mouvement ouvrier allemand comme tout bon trotskyste que j'étais (j'étais à la LCR), je sais aussi que le nazisme puis la période d'après 45 n'a pas aidé à la perpétuation d'une tradition révolutionnaire et anticapitaliste.

  42. maxou dit :

    De « cost-killer » à coupeur de têtes il n'y a qu'un pas.
    Conseil. Chez Lowendal Masaï, un groupe spécialisé dans l'« optimisation des coûts », la décision de licencier brutalement une trentaine de salariés fait scandale à Lyon.
    La document a été posé sur les postes de travail en fin de semaine. Pas encore une lettre de licenciement. Non, c'est un « communiqué de presse », signé par un « collectif des salariés de Lowensal Masaï Lyon ». Les auteurs s'interrogent : « Le cost-killer serait-il touché par la crise au point de devenir un coupeur de têtes ? » Et au nom des 27 salariés de Lyon, condamnés au licenciement par le plan de fermeture annoncé en mars dernier, ils contestent vertement les « motifs économiques » invoqués par la direction de ce « cabinet de conseil très très rentable et leader en optimisation des coûts », avant de promettre de saisir les prud'hommes « pour réclamer des dommages et intérêts pour un total de 6 millions d'euros ». Chez les « cost-killers », des boites de cadres où les syndicalistes se font plus que discret, cette déclaration de guerre sociale détonne sévèrement. Dans les bureaux de Lowendal Masaï à Saint-Priest, dans la banlieue Lyonnaise, les consultants spécialisés en droit social et fical se livrent plus, d'habitude, à la traque des juteuses
    « économies » sur les cotisations sociales, les taxes, les impôts de leurs entreprises clientes qu'à la chasse aux patrons...

    Tour va très bien...
    Tout devait se passer discrètement : des « cost-killers » qui restructurent, quoi de plus attendu ? Depuis le début de la crise économique, Pierre Lasry, fondateur et PDG de Lowendal Masaï, l'une des plus grosses entreprises du secteur trop méconnu de l'« optimisation des coûts » (450 salariés, dont 270 en France, 60 millions de chiffre d'affaires), dont une majorité du capital esr désormais détenue par le fonds d'investissement Axa Private Equity, répète que la crise « est plutôt une opportunité pour nous qui vendons de la bonne gestion ». Hier après-midi, une porte-parole de lowendal Masaï : « Les entreprises ont besoin de liquidités et, du coup, elles sont sensibles à nos activités visant à réduire les coûts dans la gestion des achats et à dégager des fonds de roulement. » Pourquoi dès lors invoquer un « motif économique » quand, comme le fait observer une des salariées, « on connaît des croissances de chiffre d'affaires entre 15 % et 30 % par an depuis des années » ? « On un taux de rentabilité de 8 %, mais ça ne leur suffit pas, confirme un autre consultant de haut vol; ils nous ont fixé des exigences proprement irréalistes et ils font mine de découvrir qu'on n'arrive pas à les réaliser; » Dans les prévisions pour 2009, Lowendal Masaï attend toujours plus de 10 % de profits. » En plein marasme économique, c'est une performance non négligeable », ricane-t-on à Saint-Priest.

    Et on licencie quand même !
    À Paris, la porte-parole du groupe récuse d'ailleurs catégoriquement l'idée que le groupe aurait des difficultés économiques : « Ce n'est pas du tout l'enjeu de la décision de fermer Lyon, explique-t-elle. C'est stratégique, cela tient à la logique de notre développement commercial, que nous voulons recentrer sur Paris. » Alors qu'au beau milieu du mois de juillet, la direction de l'entreprise a tenté de négocier des transactions à la sauvette avec les salariés de Saint-Priest afin qu'ils renoncent à leur expertises comptable, certains d'entre eux ne se satisfont pas de la ritournelle avancée dans le plan de fermeture. « Pierre Lasry a été touché par la folie des grandeurs et a racheté des entreprises partout en s'endettant considérablement, persifle une salariée. Et nous, on est ses variables d'ajustement. » Désigné pour épauler le comité d'entreprise dans la procédure. Guillaume Martin, expert au cabinet Méric et Associés, confirme : « La situation est vraiment paradoxale parce qu'ils sont sur une activité extrêmement rentable. Avec la fermeture du site Lowendal Masaï de Saint-Priest, les salariés paient les pots cassés d'une croissance boulimique qui a été financée au prix d'un endettement considérable. » Guerre séduits par la perspective d'un sacrifice sur l'autel de la finance, les « cost-killers » de Lowendal Masaï apparemment les bases élémentaires de la lutte sociale. À la vitesse de leur licenciement : à toute berzingue !
    Thomas Lemahieu

  43. ermler dit :

    @ Langue Rouge

    Ce qui est révolutionnaire, c'est ce qui inverse le mouvement !
    Tour le reste, c'est des phrases.
    Depuis 30 ans, le mouvement conduit à l'ultra libéralisme, au creusement des inégalités,à la régression sociale, à l'abandon du service public... à la loi de la jungle.
    C'est ce mouvement-là qu'il faut inverser. Prioritairement. Alors, oui. Il faut d'abord rétablir l"Etat social, ce que plus aucun gouvernement social-démocrate n'été capable de faire depuis des lustres. Alors oui il faut créer une force alternative à gauche pour inverser ce mouvement, pour remettre la société sur les rails du progrès social.
    Projet "réformiste" ? Rien à battre, de ce type d'"étiquettes"! Rien à battre de vos débats de jésuites sur "anti-capitalisme" ou "alter-capitalismes" etc. Ca fait trente ans que nous les "révolutionnaires" on se casse les dents sur cette phraséologie stérile, trente ans qu'on regarde passer le train fou du libéralisme qui détruit l'homme et tout ce qu'il avait conquis de dignité sociale. Et il faudrait encore qu'on fasse la fine bouche quand on on propose la "reconquête de l'état social" ? Sous prétexte que c'est du "réformisme".
    Et bien, je suis preneur de ce "réformisme"- là, moi ! Parce que je suis révolutionnaire, parce que je ne confonds pas le mouvement avec l'objectif final.

    Politiquement, seul le Front de Gauche est susceptible de porter ce mouvement... révolutionnaire!.
    Mais, là c'est encore une autre affaire...
    A suivre...

  44. Gilles dit :

    @Jean-Luc Mélenchon

    @ Tous et toutes

    Une nouvelle Delanoë, le Maire "socialiste" de Paris et une partie de son conseil municipal s'allient avec les élus d'opposition de droite et du Modem pour refuser (une nouvelle fois !) d'attribuer à Paris, le nom d'une rue, place à Robespierre.

    La demande faite par de nombreux citoyens, d'élus de gauche, d'historiens, de membres d'associations, des libres penseurs... a été repoussée à une courte majorité.

    Le Maire de Paris avait demandé un vote négatif !

    Les élus du PCF, du PG, du MRC, quelques socialistes et verts ont soutenu la requête pour attribuer le nom de Robespierre à une artère ou place de la capitale.

    Respect ! Merci !

    Le Maire, les élus socialistes et verts s'opposant à la requète, la droite (ump, modem...) ont refusé encore une nouvelle la juste mémoire et la juste présence du grand révolutionnaire qu'était Robespierre.

    Robespierre est toujours présenté par ces vilipendeurs du grand homme comme une caricature de bourreau sanguinaire.

    Ils seraient temps de leur rappeler que Robespierre était d'abord un révolutionnaire pétri des idéaux de la philosophie des Lumières,

    Robespierre a défendu le suffrage universel direct pour tous, l'émancipation et la souveraineté du peuple contre le suffrage censitaire.

    Robespierre est l'auteur de notre devise républicaine : Liberté-Egalité-Fraternité.

    Robespierre s'opposa à la guerre. Il disait que "les peuples se méfiaient toujours des missionnaires armés".

    Robespierre s'opposa à liberté illimité du commerce au détriment du droit à l'existence. Il soutiendra la loi du maximum, la nationalisation des greniers à blé et défend la propriété du peuple contre le droit des seigneurs lors de l'affectation des biens communaux.

    Robespierre fut parmi les premiers à dénoncer l'esclavage et à souhaiter son abolition ce qui sera fait le 4 février 1794.

    et bien d'autres choses...

    Robespierre, chef des Jacobins, montagnards, souhaitait la pleine et entière souveraineté du peuple, l'égalité des droits pour chaque citoyen, l'unité et l'indivisibilité de la république et de la nation et l'intérêt général.

    Nous militants du PG ou tout simplement militant ou citoyen de gauche nous devrions nous inspirer des idéaux jacobins.

    Par faire comme ces élus de gauche qui souvent cédent à je ne sais quel air du temps se comporteent en contrévolutionnaires et en antirépublicains !

    Il n'a pas fallu beaucoup, il y a quelques années, à la mairie socialiste de Paris pour attribuer le nom du pape Jean-Paul II à un endroit de Paris.

    Pour ceux ici qui douteraient sur la définition du mot Jacobin - qui est souvent défini comme quelqu'un de partisan d'une démocratie centralisée (définition gentille) - et du Jacobinisme, je les renvoie à la définition qu'en faisait Jean-Luc Mélenchon - qui se revendique jacobin - au mensuel Regards de Février 2005 :
    A la question des interviewers " Est-ce qu'il peut y avoir un jacobinisme européen ? Qui sont les jacobins à l'échelle de l'Europe", Jean-Luc Mélenchon répondait : " Chaque ouvrier qui revendique une loi et un code social égal d'un bout à l'autre de l'Union européenne est un jacobin qui s'ignore. Parce-que le principe du Jacobinisme, c'est l'égalité en droit du sujet politique fondé par l'unité et l'indivisibilité de la communauté légale. La loi est la même pour tous, votée par tous. Voilà le fondement du jacobinisme. Le jacobinisme n'est pas une idéologie tombée du ciel, une utopie... Ce qu'on a défini comme tel est sans cesse recréé par la vie. Chaque fois que la question de l'égalité est posée, le jacobinisme est de retour."

    Clémenceau disait que la révolution était un bloc !

    Jaurès dans sa magistrale Histoire socialiste de la Révolution Française disait qu'il irait s'assoir aux Jacobins aux côté de Robespierre.

    Le 10 Termidor de l'An III (28 juillet 1794) étaient condamnés sans procès sur simple déclination de leur identité et mourrés : COUTHON, LEBAS, ROBESPIERRE Augustin, ROBESPIERRE Maximilien, SAINT-JUST et 103 Robespierristes.

    La réaction thermidorienne débouchera sur le retour du libéralisme économique, la fermeture du Club des Jacobins, leurs massacres. La Convention thermidorienne agonisante permettre le retour de la jeunesse dorée, des muscardins, des merveilleuses et tolérera la terreur blanche. On sait où tout cela terminera...

    Pour ma part,

    J'irais comme Jaurès m'assoir aux Jacobins aux côtés de Robespierre et de Jaurès, j'y retrouverais Jean-Luc Mélenchon est bien d'autres...

    Pour la mémoire du mouvement révolutionnaire, républicain, socialiste et pour la mémoire et la présence de l'Histoire, il faudra bien un jour que Robespierre soit présent dans l'une des artères de la capitale mais également que la gauche s'inspire de sa démarche et des idéaux révolutionnaires du Jacobinisme.

    Gilles

  45. jeanmarc dit :

    @VCLR de Nice

    Bonjour,
    Vous cherchez un lieu de vote ? Ce n'est pas ce qui manque, j'en ai compté 38 rien que sur votre ville.
    Voir sur ce lien : http://www.appelpourlaposte.rezisti.org/spip.php?article151
    Cordialement

  46. langue-rouge dit :

    @ ermler
    Ôu as tu vu que j'ai utilisé le terme de réformisme ?
    La séparation entre révolutionnaires et réformistes avait un sens quand il y avait une sociale-démocratie réformiste.
    Et tant a peut-être rien à battre de ce genre d'étiquette mais heureusement qu'au congrès de Tours certains y ont accordé un petit peu d'importance.

    Par contre aujourd'hui ça a une importance sur notre stratégie de savoir si on maintient cet objectif de renverser le capitalisme. Et c'est dramatique que tu ne t'en rendes pas compte.
    Accepter le cadre du capitalisme comme cadre indépassable c'est de fait accepter de se soumettre à ses contraintes et de limiter son programme aux règles qu'il nous impose. C'est à dire qu'il peut être plus ou moins implacable mais qu'il ne peut survivre que si la logique de base du fonctionnement de l'économie reste la recherche du profit.

    Garder comme objectif le renversement du capitalisme, cela ne veut pas dire que l'on se contente d'attendre le Grand SOIR.
    Mais abandonner cet objectif, c'est considérer que c'est quasi exclusivement au travers de victoires électorales que l'on pourra modifier en profondeur le rapport de force. On se concentre alors sur les stratégies électorales qui permettent de réunir une majorité pour gouverner en sous-estimant l'importance des luttes pour changer ce rapport de force et en sous-estimant comme le PS en 1981 la capacité du pouvoir économique de bloquer toute réforme économique en profondeur pour forcer le gouvernement aussi volontariste soit-il à reculer pour ne pas faire faillite.
    Cela a comme conséquence le faux pragmatisme qui consiste à croire que c'est par des alliances avec des sociaux-libéraux (le PS en France pour le FdG, le SPD en allemagne pour Die Linke puisqu'on ne peut pas faire autrement pour arriver au pouvoir) avec un rapport de force suffisant que l'on pourra y arriver.
    Et cela revient aussi à se contenter d'un soutien passif aux directions syndicales en particulier quand leur stratégie nous mène dans le mur de peur de voir le mouvement social surgir sur la scène politique et déborder les partis.

    Et quelle prétention de croire que "Politiquement, seul le Front de Gauche est susceptible de porter ce mouvement… révolutionnaire!."
    Après vous donc, allez y porter, vous êtes si forts, vous n'avez pas besoin du NPA ;-)

  47. robespierre21 dit :

    @Gilles
    Quel nouveau scandale sur le nom de Robespierre vous nous apprenez-là !

    Tous les généraux et autres massacreurs (de la Commune, notamment, tels Thiers ou MacMahon) ont leurs noms sur les artères de Paris.

    Les "honnêtes gens" n'ont pas finis de régler leur compte aux démocrates et aux républicains (la Révolution Nationale en cours en atteste).
    S'ils ont su avancer masqués jusqu'à aujourd'hui et se draper dans le drapeau républicain pour qu'on ne les aperçoivent pas, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ils ont repris toute leur morgue depuis la chute du mur de Berlin.

    Merci, Gilles, de nous rappeler les symboles qui révèlent !

  48. Gilles dit :

    @Robespierre21

    Le mépris de la Révolution française notamment du mouvement et idéaux jacobins qu'ont certains élus ou responsables à gauche (de tout les partis) me sidèrent toujours, m'écoeurent quand je vois que comme tu dis Thiers, Mac Mahon, les massacreurs de la Commune mais également les réprimeurs de 1848 ont leur nom sur pas mal d'artéres de la capitale comme de nombreuses villes de France.

    Le mépris des responsables politiques (à part JL Mélenchon et quelques autres) pour le jacobinisme riment bien avec leur compromission avec les puissances capitalistes dominantes et les propagandistes du démantèlement de la République via, l'Europe des régions et des communautés, les lois de décentralisation, les intégrismes régionaux et linguistiques locaux, les partisants des supers régions etc... La pensée unique antijacobinisme rejoint souvent la pensée réactionnaire et le libéralisme économique.

    N'en déplaise à certains le jacobinisme, les jacobins, les révolutionnaires et la pensée robespierriste était présente et vivante !


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