30sept 09

Comment faire une note brève sur ce blog quand tant d’évènements sollicitent ma participation, excitent mon intérêt, bouleversent mon esprit. Ici, je vais parler d’une visite chez les Molex, à Villemur sur Tarn, dans la Haute Garonne. Puis des progrès remarquable accomplis vers le rassemblement de l’autre gauche en France au cours des dix derniers jours. Et de ses résultats en Allemagne et au Portugal. Tout se tient. Je voudrais bien faire passer dans l’ambiance morose de ce moment triste de l’histoire de notre pays un peu de l’optimisme que suggèrent les lumières qui s’allument sur notre ligne d’horizon.

 MISE SOUS SEQUESTRE
Vendredi dernier j’étais à Villemur sur Tarn, dans la Haute Garonne, avec les salariés de Molex. Je suis arrivé dans l'après midi. On avait rendez vous avec les camarades de la CGT sur la place a côté de la mairie. Une de ces rencontres dont on ne sort pas indemne. Un adjoint socialiste de la municipalité s'est joint aà nous. Moi j'étais accompagné par Guilhem Series, conseiller régional PG et Jean-Christophe Selin autre élu PG à la ville de Toulouse. Eux deux sont les dirigeants départementaux du Parti dans l'Aveyron et la Haute Garonne. C'était un moment simple et très fort. Ceux de Molex m'ont raconté la fin de cette phase aigue de la lutte. Même si la lutte n'est pas finie, puisque, eux, continuent à revendiquer et à se battre. Les Molex je les avais rencontré pendant la manifestation à Toulouse, le 29 janvier. Le jour de la première très grande mobilisation interpro. Vous vous souvenez? Ils étaient déguisés en gaulois. mais ce n'était déjà pas la joie. Cette fois ci, le soir, après notre rencontre,  il y avait une « fête musicale »  de solidarité. Ca se passait à côté de l’usine occupée par quatre vingt miliciens payés par le patron américain pour protéger le site contre les ouvriers qui l’ont pourtant fait vivre toute leur vie. J’ai fini la journée cassé en deux de rage contre les patrons voyous et de honte pour mon pays qui est gouverné par des gens qui encouragent ces méthodes. J’ai proposé lors de ma rencontre avec les représentants de la CGT Molex que l’Etat mette sous séquestre l’usine de Villemur. Cette mesure serait justifiée par le trouble à l’ordre public créé par les violations successives de la loi et du code du travail par la firme américaine Molex, comme l’ont constaté les tribunaux à plusieurs reprises. Entrave au comité d’entreprise, défaut d’information des salariés, non respect des procédures de licenciements, non paiement d’une partie des salaires, tentative de lock-out, tout a été fait aux ouvriers de Molex. Face à de tels agissements, la mise sous séquestre constitue un instrument d’intérêt général. Pourquoi l’Etat s’en priverait-il s’il est bien au service des citoyens et de l’état de droit ? A la Libération, l’Etat n’a-t-il pas mis sous séquestre l’entreprise Renault avant qu’elle soit nationalisée ? Le motif en était alors l’enrichissement avec l’ennemi et le détournement du travail et des produits du pays au profit d’une puissance étrangère. Le pillage des brevets, des machines et des carnets de clientèle de l’usine Molex, les violations répétées de la loi sanctionnées en vain par nos tribunaux, constituent un cas qui peut être assimilé à cette situation. Cette mise sous séquestre permettrait d’empêcher la vente pour un euro l’usine à un fonds américain, qui reçoit en plus 6 millions d’euros de l’Etat pour achever la liquidation de l’entreprise. Surtout, elle permettrait d’obliger la tenue d’une table ronde entre le gouvernement, les syndicats et les entreprises automobiles qui utilisent les produits de Molex. A ceux qui me trouvent un peu trop virulent, je veux raconter, ce cas d’école qu’est la situation de Molex.
UNE TRES BONNE AFFAIRE
L’usine de connectique de Villemur sur Tarn dans la Haute Garonne, existe depuis 1932. Elle a d’abord été rachetée en 2000 par la SNECMA. Celle-ci n’était vraiment intéressée que par la partie connectique aéronautique. Dès 2004, la SNECMA, qui s’appelle aujourd’hui groupe SAFRAN, décide donc de se débarrasser du secteur connectique automobile qu’elle vend au groupe Molex. Le groupe Molex est un géant américain de la connectique et de l’électronique. Il emploie plus de 30 000 personnes dans le monde. Il dégage près de 3 milliards de dollars de chiffres d’affaires annuel. A l’époque, l’usine de Villemur réalise 65 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour Molex, le rachat de l’usine de Villemur était le moyen d’entrer sur le marché européen et notamment d’accéder aux gros clients automobiles français, PSA et Renault, gros consommateurs d’électronique connectique. 48 % de la production faite à Villemur sur Tarn était vendue à PSA et 20 % à Renault. Le rachat de l’usine de Villemur a été une réussite pour Molex qui est devenu le deuxième plus gros fournisseur de PSA. La réussite est également financière puisque l’usine de Villemur est très largement rentable. Elle a dégagé 1,2 millions d’euros de bénéfices en 2008. Et près d’un demi million encore au premier trimestre 2009 pour un chiffre d’affaires d’environ 40 millions d’euros. Il faut savoir que depuis fin 2006 et jusqu'en février 2009, l'usine de Villemur a généré le plus fort taux de résultats parmi l'ensemble des sites de la division auto de Molex. Molex a donc réalisé une excellente affaire en achetant l’usine de Villemur. Une excellente affaire même. Les syndicalistes considèrent que la SNECMA aurait vendu l’entreprise pour la moitié de sa valeur. Première question : pourquoi le prix de vente a-t-il été aussi favorable à l’acheteur ? 
VIEILLES ACCOINTANCES ? 
 Et voici la deuxième question. Pour réaliser cette vente à Molex, la SNECMA était assistée à l’époque par un cabinet d’avocats d’affaires. Il s’agit du cabinet Baker et McKenzie. Ou est le rapport avec la situation aujourd’hui ? Je ne sais pas s’il y en a un. Je note seulement que ce cabinet était alors présidé au niveau mondial par Christine Lagarde. Madame Lagarde est aujourd’hui ministre des finances, en charge du dossier. Je note aussi que le ministre chargé de l’industrie à l’époque était monsieur François Fillon. Aujourd’hui il est le Premier Ministre. De ces deux coïncidences je retiens que ces deux personnages, clef aujourd’hui dans le dénouement de l’affaire, sont les même que ceux qui l’ont mise en place il y a cinq ans. Je note qu’ils étaient alors situés des deux côtés de la barrière. Je signale ces faits pour que chacun les aient à l’esprit quand je vais évoquer l’incroyable mansuétude des pouvoirs publics face aux violations et combines de Molex. De vieilles accointances ? 
UNE ASPHIXIE PLANIFIEE
En octobre 2008, le groupe Molex annonce par surprise sa décision de fermer l’usine pour juin 2009 et de licencier les 283 employés. Il est ouvertement dit qu’il s’agit de délocaliser la production aux USA et en Chine. Argument invoqué : la crise de l’automobile. Facile. Dans les faits, la délocalisation est aussi aberrante sur le plan économique qu’écologique. Car Molex continuera de fournir PSA et Renault ! Les pièces devront donc faire des dizaines de milliers de kilomètres pour être livrées ! La crise est de toute façon un pur prétexte. L’usine ne manquait pas de commandes. D’ailleurs, les salariés ont aussi découvert, grâce à une fuite chez PSA, que Molex avait prévu depuis plusieurs mois de délocaliser aux USA indépendamment de toute considération de conjoncture. La preuve est faite aussi que, dans le dos des salariés, Molex avait commencé à détourner une partie des commandes vers les usines américaines. L’asphyxie progressive de l’usine de Villemur était donc planifiée. En toute hypothèse le groupe Molex ne se porte pas si mal. N’a-t-il pas décidé d’augmenter de 33 % en 2009 les dividendes versés aux actionnaires. Ce sont donc 100 millions de dollars qui ont été distribué, en pleine crise, contre 75 millions l’an dernier. 
ILS SE CROIENT DANS UNE REPUBLIQUE BANANIERE. ONT-ILS TORT ? 
Jusque là, c’est la chronique ordinaire de la lutte de classe qui, comme chacun le sait, n’existe pas. Des patrons américains achètent une entreprise française pour prendre sa clientèle, ses brevets et ses parts de marché. Elle prend l’argent public et les bénéfices. Puis elle pille le site et délocalise. Banal. Mais Molex a fait plus violent. Le groupe a multiplié les violations du droit du travail pour liquider l’usine à tout prix et au plus vite. Entre novembre et juin 2009, deux plans sociaux successifs ont ainsi été annulés par la justice pour entrave au comité d’entreprise et défaut d’information. Molex refusait en effet de fournir la moindre donnée économique pour justifier la fermeture. Les yankees prétendent que la loi française ne s’applique pas à eux. Ils arguaient donc de la législation américaine. Bref du Bolkestein comme s’il en pleuvait. En août dernier, Molex a aussi tenté de fermer par la force l’usine, suite à la grève engagée en juillet par les salariés. Le lock out est interdit en France. Ce qui lui a valu sa troisième condamnation par la justice. L’américain s’en fiche. Son projet c’est de partir vite, les poches pleines. Et surtout sans discussion pour éviter de parler de repreneur. Pas question d’installer un concurrent. Pourquoi se gênerait-il ? Depuis le début le pouvoir politique en France est d’une docilité de caniche. En dépit des condamnations en justice. En dépit du rôle qu’auraient pu jouer PSA et Renault en tant qu’entreprises bénéficiaires du plan de soutien à l’automobile. Le gouvernement a laissé faire l’ami américain comme s’il était chez lui. 
LE GOUVERNEMENT TOMBE ENCORE PLUS BAS
En fin de parcours, après des mois de lutte ouvrière, la honte va à son terme. Le gouvernement fait des mouvements de menton. Et il autorise un scandale encore plus grand si c’est possible. Il décide de livrer l’usine de Villemur à un fonds d’investissement américain, HIG, spécialisé dans le capital risque. On se demande où est le risque. Car pour ce fond c’est plutôt le jackpot. Voyez cela : pour un euro symbolique, il récupère une entreprise bénéficiaire. Un euro ! Et il empoche aussi cinq millions d’euros de Molex qui reçoit l’autorisation de reconvertir de cette façon toutes les amendes qu’il doit ainsi que les sommes qu’il devrait débourser au nom de la ré-industrialisation du site. Et là-dessus l’Etat ajoute encore six millions et demi d’euros d’avances. Total onze millions et demi d’euros comme prime de risque ! Et quoi en contrepartie ? A peine 20 salariés sur 283 repris ! Et une vague promesse d’en reprendre 75 d’ici un an. Et pas le moindre engagement de maintien durable de l’activité. Le seul engagement économique de Molex est d’acheter pour 2,5 millions d’euros de produits à l’usine pendant 2 ans. C'est-à-dire 20 fois moins que sa capacité de production actuelle. Car Molex a obtenu que ne soit conservé sur le site que les chaînes de fabrication des produits nommé « en fin de vie » c'est-à-dire qui ne seront plus commercialisables dans un délai de deux ans. Tout le reste est parti ! Cinquante deux semi-remorques sont venues, deux par deux, encadrées de motards et des miliciens de Molex pour vider le stock et les outillages des machines. Le gouvernement a couvert le chantage organisé par Molex que ce plan de reprise soit approuvé par les salariés, en les menaçant de non paiement des salaires d’août et septembre. Les travailleurs sont donc tombés à genoux sous les coups. La nuit du vote, la sirène d’alarme a sonné interminablement signalant la fin du conflit et l’amère défaite. Dès lors l’humiliation n’a plus eu de fin. Les vingt recrutés sont des jaunes. Et pour couronner le tout, le négociateur de Molex s’est à nouveau rendu coupable de délit d’entrave le 15 septembre. Il a déployé ses vigiles dans la préfecture pour empêcher les avocats des élus du personnel d’accéder à la salle de la préfecture où se négociait l’ultime plan social. Alors que Molex était assisté de son côté par ses propres avocats. Le tout sous l’œil bienveillant du préfet qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de prévoir une salle où le syndicat pourrait consulter ses conseils. Bref, un complice de plus au délit d’entrave. A Villemur sur Tarn, l’Etat n’est plus dans l’Etat, la France n’est plus un Etat de droit, la loi ne s’applique pas. Molex est roi. Son patron commande, entouré de ses gardes du corps qui déploient comme des crétins qu’ils sont, pour un oui pour un non, leur bouclier en kevlar. Sa milice occupe l’usine. Il va et vient dans une voiture aux vitres tintées entouré de deux véhicules de protection ! Un cinéma ridicule destiné à impressionner comme le fait toujours une puissance occupante.
SOIREE ELECTORALE
 Ambiance euphorique. Les résultats électoraux en Allemagne et au Portugal, montrent une sortie au tunnel de l’autre gauche. (Bien sur la victoire du programme de droite dans les deux cas, même dans les guenilles social libérale interdit de danser sur les tables. Mais nous savons bien que ce genre de défaite est inéluctable avec le genre de gauche dominante que nous avons partout en Europe. Ce qui est nouveau c’est précisément qu’on ne sorte pas d’une élection non seulement battus et humiliés mais sans aucun point d’appui, comme ce fut le cas en Italie. Donc on pavoise quand même. Surtout si l’on prend la mesure exacte de l’évènement. L’Allemagne est la troisième puissance économique du monde et la première sur le vieux continent. Elle y est aussi la première en population. L’impact de l’évènement n’est donc nullement allemand. Il retentit sur toute la scène de la gauche dans le monde. Quoique fassent les maquilleurs de presse, partout dans le monde, ceux qui savent à quoi s’en tenir dans les formations de gauche en crise, entendent le signal. Depuis le résultat aussi, ici même en France les contacts des socialistes mal à l’aise et des militants en retrait d’action politique reprennent avec les dirigeants du parti de gauche. 
LA RUINE DES ENDORMEURS
D’autant que dans ces deux pays existe aussi, dans les partis socialistes, la variété des « endormeurs » de gauche dont nous sommes richement dotés en France. En Allemagne, la gauche du SPD aussi a beaucoup joué du violon contre le « sectarisme d’Oskar », ses «exclusives» contre le SPD. Ils lui ont beaucoup retourné ses « discours du passé sur la nécessité du rassemblement », ils ont bien soupiré, navrés, devant ses fréquentations gauchistes et son alliance avec les « amis des anciens gardiens du mur de Berlin ». Ils ont aussi écrit et couiné partout qu’il ne faisait ça que pour « faire parler de lui » ou bien « régler des comptes avec sa génération ». Et bien sur, tous ont trépigné, surtout ceux qui avaient été ses commensaux au SPD, lorgnant sur leurs investitures, que c’est au « SPD que ça se passe ». Ils avaient pour eux le nombre, les moyens, le sérieux des faces de pierre qui les dirige. Et voici le résultat. Et chacun est devant sa conscience : quel espoir resterait il après la victoire de la droite et la course de la social démocratie vers le néant après ce scrutin, si Oscar n’avait pas fait tout ce qu’il a fait ? Que resterait-il ? Nous, nous avons dorénavant en main un outil de combat trempé dans le feu du suffrage universel. Dans le monde entier des militants anonymes relèvent la tête ! Ce résultat oblige aussi les lourds caciques du SPD à faire fonctionner leurs petites cervelles étroites. C’est parce qu’il y a le résultat de Die Linke que le SPD se pose la question de l’alliance à gauche de nouveau et de la reprise des mots d’ordre de la gauche. Et les autres ? Les endormeurs de la « gôche » du parti ? Que leur reste-t-il après la bataille perdue ? Juste des phrases pour pleurnicher sur la responsabilité des chefs, interchangeables et donc inamovibles. Je reconnais que ce n’est pas totalement vrai. Ils se sont déjà ressaisis. Ils disent qu’ils doivent avoir plus de places, plus de pouvoir « pour éviter que continue l’hémorragie vers Die Linke ». Un comble ! Ceux là marchanderont décidément tout pour des places. Mais qui parviendra à faire oublier que la gauche du SPD vient de passer une législature sous un gouvernement de coalition de son parti avec la droite sans rien faire contre ? Quand j’ai posé la question on m’a répondu que c’était pour ne pas « diviser inutilement » et pour permettre à la jeune leader de la gauche du parti, Andréas Nahle, que j’ai bien connu du temps où j’animais « la Gauche socialiste » au PS, de se positionner « pour la suite ». Et voila le tableau. Une crise majeure de la société humaine d’un côté, un plan de carrière de l’autre pour toute réponse ! 
QUI SERA TROMPE ?
Donc on jubile. « Peut-être que ça ne durera pas», dois-je préciser pour contenter les pisse maussades. J’ai connu une voisine au village qui regardait le beau temps en grinçant des dents : « on va le payer ». Et quand la pluie et le froid revenait : «c’est toujours pareil, je l’avais bien dit ». Les bonnes nouvelles étaient pour elles un entremède sadique entre deux désolations. L’autre gauche a fait sa percée en Allemagne et au Portugal, en dépit d’une monstrueuse abstention. Qu’aurait-on entendu si c’était l’inverse ! J’y vois un encouragement pour nous ? « Ce n’est pas la France » couinent aussitôt en chœur les têtes d’œuf. Et de toute façon ce n’est pas « l’autre gauche ». Ce sont des « néo-communistes » pour les uns, en Allemagne, « des maoïstes et des trotskistes » pour les autres au Portugal. Autant dire : rien. C’est écrit dans les journaux qui comptent. Le bal des importants peut continuer. Tel est le pouvoir des mots. Nicolas Sarkozy nous vole les uns, certains commentateurs nous voilent les autres. Sur le moment, on enrage. Mais si on regarde bien la situation, il n’est pas sur qu’il n’y ai que des inconvénients à cette sorte de propagande. Car on peut penser qu’à la fin, elle trompera seulement ceux qui la produisent. Sinon qui d’autre ? En effet le grand nombre des citoyens, de toute façon, se tient à grande distance de la scène politique. En atteste les abimes d’abstention aux élections. Ca ne rend pas cette masse immense politiquement inerte pour autant. Mais elle devient progressivement imperméable aux rites visibles de la politique. A l’inverse ceux qui suivent de près savent à quoi s’en tenir. De bien des façons ils s’endurcissent. En quelque sorte. Dès lors les abus d’enfumage de la sphère officielle protègent également la scène sur laquelle nous agissons contre les intrusions qui rendraient tout plus compliqué. Nous faisons un travail de dentelle. Et, petit à petit, parfois de très peu, d’autre fois nettement, l’union de l’Autre gauche avance.
UN VRAI TOURNANT
En une petite dizaine de jours, nos affaires ont bien progressé. Mètre par mètre nous approchons du moment où peut se réaliser le rassemblement de l’Autre gauche. Tout le potentiel du futur à gauche dépend de cela. Nous avons atteint ce point en deux bonds. Le premier est fait avec un texte d’enracinement du front de gauche établit par les partis qui le constituent. Le second est une déclaration rédigée à l’issue d’une rencontre qui a réunit notamment les partis du Front de Gauche, le NPA, les alternatifs et la Fédération. Bien sur chaque pas de fait nous laisse toujours en suspend entre des points d’appuis provisoires. Il ne faut donc jamais crier victoire. Tout peut-être remis en cause à chaque instant. Il ne faut pas non plus donner à l’un ou à l’autre le sentiment de tout ramener à soi. Ni soi-même prendre la mouche quand une fuite de presse malveillante ou une rumeur de couloir semble ruiner, à dessein, des heures de diplomatie patiente et discrète. Par-dessus tout laisser les égos aux vestiaires. Le résultat est là. Vous pouvez y accéder en vous rendant sur le site du Parti de Gauche (http://lepartidegauche.fr) si vous voulez connaitre le détail des textes auxquels je vais me référer dans la suite de cette note. Mais ensemble ces deux documents constituent un tournant dans les relations à l’intérieur de l’Autre gauche. 
UN FRONT DE GAUCHE DURABLE EST EN PLACE
Le Front de gauche vient de franchir une étape décisive. Il dispose dorénavant d’un comité de liaison permanent. Ce peut vite devenir une coquille vide bien sur. Aucune politique n’est jamais assurée du fait de la création d’une structure. Mais ce peut-être un organe de pilotage commun décisif s’il est actif. C’est l’option annoncée. Cette semaine va être fixée sa composition et son calendrier de travail. L’autre évènement c’est la décision de rédiger une plateforme partagée entre les partis constituant le front de gauche. C'est-à-dire un programme. Dit dans la langue certes un peu pesante des communiqués communs, cela donne la formule suivante : « ouvrir immédiatement un chantier pour élaborer une plate forme partagée du Front de Gauche, contenant les grands axes de l'alternative de rupture nécessaire face à la droite et des propositions d’urgence permettant de répondre aux exigences populaire, aux dégâts de la crise capitaliste et du productivisme. » C’est de cette façon que s’est dénouée une ambigüité qui alourdissait le climat entre les communistes et nous. Un grand pas en avant vers la solidification du Front de Gauche est franchi. Dorénavant, chaque fois qu’une rencontre aura lieu sous le timbre du Front de Gauche, ce qui sera mis en débat avec toutes les autres composantes de la gauche, du NPA aux socialistes, ce sera le contenu de la Plateforme Partagée. Je ne pense pas avoir besoin de décrypter plus avant ce que cela représente. Ce «comité permanent» et cette «plateforme partagée» représente deux acquis extraordinaires pour tous ceux qui soutiennent la démarche de rassemblement que le front de gauche représente. Encore faut-il rédiger la dite plate forme partagée. Nous allons nous y atteler d’urgence. De toute façon il faut aller vite car de nombreuses rencontres se profilent à l’horizon. Des que les plateformes partagées sur les thèmes concernés seront prêtes la mécanique du débat à gauche pourra prendre toute son ampleur.
LE FRONT COMMUN DE L’AUTRE GAUCHE AVANCE
Le Front de Gauche ne contient pas toute l’autre gauche. Dommage. Mais c’est ainsi. En particulier le NPA refuse toujours d’y prendre place. On n’y peut rien, semble-t-il. Pour autant est-il impossible d’avancer ? Non, bien sur. On doit inventer une façon de faire qui rende possible le regroupement. Il est juste de dire que dans ce moment le mouvement le plus délicat est celui que doit faire le NPA. Car il lui faut entrer dans une logique d’alliance de longue durée. Il l’avait certes lui-même prôné avant les européennes. Mais c’est une autre chose que d’y entrer pour de bon à présent. Surtout après les européennes. Tout autour, les rumeurs courent. Ce serait pour l’apparence que joueraient les responsables du NPA. Pour ma part je ne le crois pas. Il est vrai que leurs conditions d’entrée dans la discussion sont anguleuses. Mais ils n’ont pas déclaré que ce serait à prendre ou à laisser. C’est le point décisif. Le texte adopté s’engage dans la voie de l’accord. Une prochaine rencontre est déjà prévue. De leur côté les communistes d’abord présentés comme les plus réticent ont eu bien au contraire une attitude franche et constructive. Ils ont dit ce qu’ils avaient à dire. Leur analyse sur la nécessité de ne biaiser avec aucun sujet ni aucune difficulté était d’ailleurs très tranquillement et fortement argumenté par Pierre Laurent et j’ai dit que j’étais bien d’accord avec elle. Puis les communistes ont donné les moyens d’avancer. Dès lors, si l’on met de côté l’attitude hérissée de nos partenaires de la  Gauche Unitaire, pour qui il est vrai que les blessures sont encore fraiches avec leurs récents camarades du NPA, tout le monde s’en est tenu à cette attitude de recherche de l’avancée commune. Je suis sur que les résultats électoraux de la veille ont joué leur rôle. Peut-être plus qu’on l’imagine d’entrée de jeu. Tout se tient.

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291 commentaires à “Molex, l’autre Gauche en France et ailleurs”
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  1. marj dit :

    @Hold up

    Franchement, j'ai pas envie de te répondre vu le ton que tu emploies...si tu te sens visé par la phrase citée, ça te regarde mais ça n'est pas bien de sortir une phrase de son contexte...si j'ai dit INJURES c'est qu'il y avait INJURES et qu'à moi aussi il y a des choses qui me restent au travers de la gorge !

  2. VCLR dit :

    Hold-up dans son post 143 évoque la fermeture de l'usine WIPRO à Sophia Antipolis.

    Il se trouve que je travaille moi-même sur la technopole en question. Pas au sein cette l'entreprise "martyre" du capitalisme débridé et sans honneur mais comme agent public d'une collectivité locale du coin.

    Ce que j'ai pu constater, c'est que ces derniers jours, ça a bougé pas mal. Il y a de fréquentes distributions de tracts le matin aux ronds-points stratégiques du parc de Sophia pour expliquer aux gens ce qui se passe. Des réunions syndicales se tiennent et y son conviés des gens extérieurs pour venir soutenir les malheureux salariés jetés comme des vieux mouchoirs usagés. Un matin, il y a environ 2 semaines, un rond-point a même été couvert de croix blanches. Ca faisait penser, toutes proportions gardées il va sans dire, aux cimetières américains de Normandie. Bien sûr les tuniques bleues sont intervenus fissa pour enlever cela. Et oui, comprenez bonnes gens, ça faisait désordre!

    Voici le lien pour accéder à la lettre officielle que Gérard PIEL a adressée à ESTROSI, seigneur de Nice, de l'agglomération niçoise et féodal, par prête-nom interposé du département: http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/54/86/71/2009/Conseil-regional/courrier/wipro-estrosi-17-09-09_0001.pdf

    Gérard PIEL, c'est un Vice-Président du Conseil régional PACA qui est aussi conseiller municipal d'Antibes et principal opposant au maire, Jean LÉONETTI, lequel est aussi Président de la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis sur le territoire de laquelle se trouve l'entreprise WIPRO.

    Le PG 06, au titre du soutien aux luttes sociales, a-t-il prévu des actions pour soutenir les salariés de WIPRO?

  3. Hold-up dit :

    @ Marj

    Il n'y a qu'un " contexte " ici et c'est le blog de Jean Luc Mélenchon. Je n'en vois pas d'autres. Nous intervenons sur son blog car tel est notre plaisir et le sien. A condition que cela ne soit pas qu'une pure péroraison mais bien une discussion et un partage de vues.

    Tu vois " Marj " tu ne réponds pas aux questions posées et tu prend encore prétexte que j'emploie un ton particulier peu à ton goût. J'avais mis les formes, il m'avait semblé. Mais bon OK. J'arrête là. On ne peut pas discuter.

  4. Hold-up dit :

    @VCLR

    Super ton envoi vis à vis de l’usine WIPRO à Sophia Antipolis.
    Voilà c'est aussi ça, faire des liens. bravo.

  5. Hold-up dit :

    Bonsoir tout le monde - Demain je vais à la poste, j'arrête de " causer ".

    http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/724481/mil/5181418.html
    http://tf1.lci.fr/infos/economie/entreprises/0,,4820636,00-privatisation-oui-ou-non-a-vous-de-voter-.html

  6. mediacideur dit :

    Fini de rire ?

    Une équipe d’humoristes de Canal + a été interpellée à Calais alors qu’elle tournait un happening sur le démantèlement de la « jungle », ce camp de fortune qui accueillait jusqu’ici les migrants en situation irrégulière. Déguisés en policiers, Sébastien Thoen et ses comparses se sont rendus chez des particuliers, en tenant en laisse des comédiens grimés en sans-papiers, destinés à être « adoptés comme animaux de compagnie ». Embarqués au poste de police, ils ont finalement été relâchés. Mais ils font désormais l’objet d’une plainte, déposée par le préfet du Pas-de-Calais auprès du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer.
    Le ministre de l’Immigration et de l'Identité Nationale est, lui, parti en croisade, s’insurgeant contre les méthodes employées par « l’équipe de journalistes » de Canal+ (un humoriste ça va c'est quand il y en a plusieurs que... etc etc). Dans un communiqué, il a dénoncé (normal...) une « dérive médiatique » et cette « mise en scène inacceptable, reposant sur la falsification de documents officiels, sur une caricature mensongère et insultante du travail des services de police et de gendarmerie, et sur la diffusion d’une image dégradante et humiliante des ressortissants étrangers en situation irrégulière, qui sont les victimes des filières et qui méritent notre respect ».

    Pas sûr...

  7. Pierre L dit :

    à toto.

    Vous avez le même problème informatique que moi !

    Nos commentaires sont publiés ici alors qu'ils devraient atterrir là !

    Vraiment pas au point cet internet !

  8. marj dit :

    @Gilbert

    Je ne suis et ne me sens en aucun point une "intellectuelle", simplement je déteste les jugements à l'emporte pièces et l'acharnement de certains ici sur le PCF, si l'on veut chercher absolument ttes les failles d'une organisation et ses contradictions, on peut en trouver partout y compris au PG et à ces militants qui "cogèrent"...

    Le bilan, mauvais, de la gauche plurielle a été tiré et personne ne souhaite plus le reconduire dans des conditions similaires c à d en étant minoritaires car le PS, par son essence (récupérer les miettes du capital), ne comprend que le rapport de force mais ce parti existe tjs bel et bien et il est représentatif d'une frange importante des classes moyennes.D'autre part, je ne considère pas le MODEM comme un partenaire, le MODEM c'est la droite et ma limite est là.
    Pour autant,comme salariée, je ressens trés fort les attaques du gouvernement actuel.

    Or prétendre que l'on pourra éviter tte alliance avec le PS pour accéder au pouvoir, c'est renoncer pour toujours ou tout au moins pour trés longtemps et c'est trés dangereux car ça veut dire laisser champ libre à la droite. Et après bonjour pour revenir en arrière...cx qui gèrent (vous savez cx qui ne pensent qu'à leur "plaçou") les collectivités locales savent de quoi je parle.

    Etre révolutionnaire, ça n'est pas uniquement dans les mots et la posture mais comme je ne suis justement pas "une intellectuelle", je vais emprunter à qqu'un qui a une culture marxiste bien plus élevée que moi cette phrase (déjà citée) et que je trouve trés juste :

    "Etre révolutionnaire, c'est construire un rapport de forces (avec les forces qui existent, telles qu'elles existent) plus favorable au peuple pour gagner des conquêtes permettant un vrai bond qualitatif. Cela se fait dans un processus dynamique qui transforme à son tour ceux qui y participent. C'est là-dessus qu'il faut travailler..."

  9. dorant dit :

    En lisant les commentaires des membres et sympathisants du "NPA", je me rends compte que presque rien n'a évolué dans les discours et postures des trotskystes, depuis qu'étant étudiant et à l'UNEF, je côtoyais les militants AJS et LCR.
    Vision figée sur une posture de pureté révolutionnaire, critique incessante du PCF, rabâchage de l'histoire du PCUS. Incitation à la désespérance, car la France étant ce qu'elle est, le changement véritable, celui qui peut débuter à court terme, ne peut passer que par l'union des gauches avec le PS.

  10. Hold-up dit :

    @ dorant

    Mais plus tard le PS bordel ! Plus tard ! Avez-vous oublié qu'ils ont trahis à Versailles en laissant passer le TCE et en ayant voté OUI pour ce traité ultralibéral ? Après on rame pour faire voter les gens contre la privatisation de la poste tandis que ce sont eux qui ont obéi aux ordres des néolibéraux et de Bruxelles et ont voté les lois de privatisation !

    On fait un Bloc des Gauche massif et on leur fait rendre gorge ! Cessons ces atermoiements ! Ces combines à la con avec le moins-disant politique. Il faut montrer notre force et ne pas être encore les laquais du PS !

    Vive l'alliance avec le NPA, avec Le PC, le PG; les alternatifs, les Alterécolos, Socialisme et République, L.O et plus si affinités.

    Le PS ? Mais on rêve !

  11. marillion dit :

    Ecoutons Benoît Hamon. Ces propos ne manquent pas d'intérêt. Même si...

    1 Ostracisme des médias (JL Mélenchon l'a fait)
    2 Dénégation du G 20 (JL Mélenchon l'a fait)
    3 Division de la gauche (JL Mélenchon l'a fait)

    Que doit-on penser du courant "Un monde d'avance"?

    Si vous prenez l'initiative au nom du parti et si le parti ne le veut pas au nom du courant...
    Faites-vous une opinion:

    http://www.reconquetes.eu/article.php3?id_article=400

    Et puis discutons.

  12. Pierre L dit :

    à dorant (2 octobre 2009 à 22:12)

    "critique incessante du PCF" dites-vous ?
    Je ne saurais vous donnez tort.

    Allez hop :

    "On observe, certes, un renforcement du pouvoir des élus dans un parti [le PCF] qui cherchait historiquement à les contrôler pour éviter toute dérive de personnalisation notabiliaire (le cumul était globalement interdit jusque dans les années 1970). Le PCF retrouve l'"implantation en archipel" qui était la sienne dans l'entre-deux guerres : son électorat se dénationalise et se rétracte sur ses bases locales. Le parti s'appuie sur ses élus, poursuivant par là une stratégie d'amortissement du déclin dont le prix est leur forte autonomie. Cette posture de survie explique largement le grand écart du PC, pris entre sa proximité idéologique avec l'extrême gauche et la volonté de préservation des positions locales qu'assure (pour combien de temps ?) l'alliance avec le PS.

    L'historien communiste Roger Martelli analyse les écueils de cette orientation:
    "On est dans une situation d'entre-deux. Il s'agit de maintenir le capital d'élus pour sauver l'appareil, de coller au PS pour préserver les positions locales. Mais enrayer le déclin plutôt que de constituer de nouvelles dynamiques est une démarche défensive. Le poids de la question électorale et des intérêts locaux s'est incontestablement renforcé, mais il sont conçus comme une condition du maintien de l'appareil, qui demeure le noyau considéré comme nécessaire de l'organisation communiste. Le parti cherche à avoir des élus, leur poids s'est accru, mais, dans les organismes de direction il n'a pas grandi. La structure partisane verticale et hiérarchique reste une culture enracinée. En même temps, les responsables de parti sont devenus élus, ce qui a toute une série d'effets. Les régionales de 1998 ont été de ce point de vue un tournant. La consigne a été de mettre systématiquement les secrétaires fédéraux sur les listes. Ils ont pris des responsabilités dans les exécutifs. C'est une rupture. C'est une manière de salarier des permanents sur des fonctions électives. Jusque-là, les secrétaires fédéraux demeuraient en retrait des responsabilités gestionnaires pour se consacrer au parti. On entendait alors beaucoup : "Moi, si je ne suis pas élu, je n'ai plus de poste de permanent, mais ma fédération éclate ou se désagrège." "
    De nombreux élus d'origine ouvrière, qui vivent de la politique depuis longtemps, craignent un retour à la vie professionnelle susceptible de leur poser de redoutables problèmes de reconversion.

    De fait, le fonctionnement et la viabilité du PCF dépendent en grande partie des contributions de ses élus. En 2007, près de dix mille élus locaux lui apportaient plus de la moitié de ses ressources. Le PCF est de loin la formation où ce phénomène est le plus fort(*).....

    (*)Un peu plus de 17 millions d'euros sur 32 millions ; les cotisations d'adhérents représentent 3 millions d'euros, et le financement public 3.7 millions. La participation des élus atteint 1.8 millions d'euros à l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) et 12 millions pour le PS en 2007."

    Extrait d'un article de Rémi Lefebvre paru dans le numéro d'octobre du mensuel notoirement anticommuniste Le Monde Diplomatique.
    (Sur le même sujet cet article est également critique envers le PS et les Verts)

  13. BA dit :

    Sur le site La Tribune.fr, nous pouvons lire le bilan de la semaine : la semaine a été catastrophique.

    « le marché a finalement été rattrapé par une série de statistiques américaines décevantes :
    - moral des ménages américains mardi 29 septembre,
    - indice PMI (directeurs d'achats) de Chicago mercredi,
    - indice ISM (directeurs d'achats) manufacturier jeudi,
    - l’emploi américain vendredi.

    L’économie américaine a détruit 263.000 postes en septembre, soit plus que le mois précédent, alors que les analystes attendaient au contraire une amélioration de la situation. Le chômage aux Etats-Unis se trouve à son plus haut depuis 26 ans avec un taux de 9,8 %. »

    http://www.latribune.fr/bourse/actualite/20091002trib000429114/consolidation-a-la-bourse-de-paris-sous-les-3.700-points.html

    Christine Lagarde commente ces chiffres, une bouteille de whisky à la main, les yeux exorbités, les cheveux en bataille, en éclatant d’un rire hystérique :
    « La récession est finie ! La récession est finiiiiiiiiiiiiiiie ! »

  14. Gilbert dit :

    Heureux les simples d'esprit. Le royaume des cieux leur est ouvert.
    Comprend qui peut (ou comprend qui veut).

  15. marj dit :

    @pierre L

    Qu'est ce que tu cherches à démontrer encore...tte cette énergie pour aller essayer de dégoter tout ce que tu px pr donner de l'eau au moulin (y compris des déclarations de la tendance la plus contestée du PCF appelés liquuidateurs par certains...)

    Que le PCF vive des cotisations et des salaires des élus oui et alors ? Sinon de quoi vivrait -il ? Comment s'organiseraient les campagnes et les débats dont une grande partie de la gauche profite ? Avec les caisses noires du MEDEF, la générosité des people ?
    Que ce parti ait permi à des ouvriers d'accéder au pouvoir, ça te gène ? Tu préfères le laisser aux rentiers et aux petits bourgeois de l'UMP et du PS sans doute ?...rien n'est parfait et ce qui est vrai pour le PCF l'ait pour tout parti dont les élus et militants ne roulent pas sur l'or, avec des biais regrettables mais je n'ai pas la solution idéale.

    Je te conseille de réserver toute l'énergie que tu déploies à discréditer le PCF,à batailler pour le maintien de la poste dans le service public par ex ou à construire des des convergences pour battre la droite. En tant que salariée, c'est l'urgence que je ressens.

  16. curtillat dit :

    "Toute cette énergie pour aller essayer de dégoter tout ce que tu peux donner de l'eau au moulin..." Il faudrait mieux Marj aller jeter un oeil sur cet aticle du Diplo que je suis heureux de voir évoqué à plusieurs reprises et qui n'est nullement anticommuniste. L'auteur de l'article ( Lefèvre) est l'auteur d'un livre avec F SAWICKI "La société des socialistes'editions du Croquant et qui est consacré au PS d'aujourd'hui.Dans ce Parti le poids des élus est infiniment plus important qu'au PC et oriente les choix politiques de façon écrasante.Mëme les Verts n'échappent pas à cette règle.M Billard (Verte aujourd'ui proche du PG) explique que la moité des adhérents de ce Parti dépend à un titre ou à un autre des élus. Je n'ai pas le temps d'argumenter plus avant.Mais d'autres que moi ou toi même vous pou vez tirer les conclusIons qui s'imposent...

  17. toto dit :

    Pierre L

    Si tu veux voir ma tronche:http://www.louison.be/wp-content/uploads/2006/10/la-tete-a-toto.jpg

    Que te dire encore? Que ma mère est lente!

  18. Pierre L dit :

    à toto.
    voir ici.

  19. Pierre L dit :

    marj dit:
    3 octobre 2009 à 7:35
    Je te conseille de réserver toute l’énergie que tu déploies à discréditer le PCF,à batailler pour le maintien de la poste dans le service public par ex ou à construire des des convergences pour battre la droite. En tant que salariée, c’est l’urgence que je ressens.

    Je discrédite pas le PCF.
    J'ai beaucoup de respect pour ce parti.
    C'est d'ailleurs pour cela que je critique ses Apparatchiks

    En plus ça à l'air de grandement vous agacez ce qui m'encourage à continuer.

    Et vos conseils je m'en tape, je ne vous ai pas attendu.

    Quand à vos convergences pour battre la droite je sais ce que cela signifie pour vous : une fois de plus lècher le cul du PS. Et bien merci, non.

  20. olivia dit :

    Bonjour à toutes et tous,

    le "Oui" irlandais donné gagnant à près de 60 % (!) par un sondage commandité par un parti pro-traité de Lisboa...

  21. Pulchérie D dit :

    Bonjour les petits !

    Je constate que vous continuez à vous bouffer le nez avec entrain.
    C’est parfait ça.
    Il faut faire plaisir au président de Sarkozie.
    Bientôt il n’y aura plus de gauche organisée pour faire opposition à ses mirifiques
    projets néoconnards, comme c’est le cas pour Berlue qui peut bouffer sa pizza en toute quiétude, la gauche italienne organisée ayant cesser d’exister.
    V’zêtes pas un peu malades, non ?

  22. Hold-up dit :

    @ Olivia

    Ils ont bourré les urnes ?

  23. olivia dit :

    @ Hold-up
    Si tu veux mon avis, même pas eu besoin avec les campagnes bourrage de crâne organisées un peu partout dans ce cher pays! Et puis, très facile de faire passer le "Oui" dans un contexte social et économique où le Tigre celtique est en pleine déroute ("l'Europe nous a toujours aidée, elle va continuer à le faire; c'est la crise, on en a besoin plus que jamais")...

  24. lola dit :

    Je comprends pas le ton de certains posts...

    Confrontons nos points de vue mais surtout pas d'injures bon sang!

    Nous ne nous confrontons pas pour nous même, mais pour l'émancipation des HOMMES.

    Ayons l'humilité de chercher ensemble la bonne voie.

    AMEN

    non je blague!

    pas Amen!

    XD

  25. Hold-up dit :

    @ Pulchérie D

    " Projets néoconnards ", c'est une excellente expression. Mais tu penses auxquels parce que là je m'y perds. Le dernier en date c'était le prix du lycéen au poids de son absentéisme. Y'a encore plus néoconnard depuis hier ? La castration chimique pour tous ?

    Bon, si je comprends bien, les Irlandais ont baissé la tête et sont devenus obéissants à l'entreprise internationale de destruction des êtres et des choses. Sarko va pouvoir danser. Vivement que le PC cesse ses atermoiements et arrête de lorgner vers le PS, lui qui nous a mis dans cette m**** sans nom.
    Aux dernières nouvelles, les militants PC sont en colère. Merci Camarades ! Vive l'Alliance des Gauches !

    Un super contact ce matin pour le vote contre la privatisation de la POSTE !
    Les gens sont combatifs, volontaires, chaleureux, et en colère. Il n'y a plus qu'à apparaître unis. Ils n'attendent que ça ! Ils nous le disent. Ils veulent l'union et sont très remontés contre le PS. Franchement, si on rate le coche des régionales, alors on sera la Gauche la plus bête du monde.

    Je le dis d'autant plus qu'au Japon, ce ne sont pas des bolcheviks qui viennent d'être élu. Cela n'empêche pas les nouveaux élus du PDJ de refuser la privatisation de la poste (!) et l'un de ses secrétaire d'État, M. Kamei Shizuka, d'affirmer à qui veut l'entendre :

    " Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour reconstruire le Japon qui a été dévasté par l'économie de libre marché ".

    Et bien voilà c'est dit. C'est mieux en le disant. Bonne Journée.

  26. Pierre L dit :

    à lola (3 octobre 2009 à 13:27)
    à Pulchérie D (3 octobre 2009 à 13:13)

    Oui, seulement quand on cherche, on trouve !
    Ceci dit vous avez parfaitement raison.
    Or donc je vais mettre la pédale douce, enfin, essayer...

    ----------------------------------------------------------------------------------------------------

    A propos de l'Irlande, quelqu'un sait-il pourquoi il n'y a pas eu de "sondage à la sortie des urnes" ?
    En générale les médias (et moi aussi !) sont friands de ce genre de truc.
    C'est interdit en Irlande ?

  27. marj dit :

    @Lola

    Qu'est ce que tu veux, il y en a qui en sont toujours au stade pipi caca...une bonne analyse pourrait peut-être les aider à dépasser ce stade !

  28. Hold-up dit :

    @ marj

    Psychiatrisez, Psychiatrisez, qu'ils disaient...

    Bon, alors c'est pour quand les réponses aux questions ?
    On esquive, on esquive...

  29. ermler dit :

    @ marj
    Question:
    Comment peux-tu justifier que Le PCF fasse des alliances à la carte. Tantôt avec le Front de gauche, tantôt avec le PS ?
    Quelles sont les critères politiques qui justifieront tel choix plutôt que tel autre ?
    Quelle est la cohérence de cette ligne ?
    Peux-tu m'expliquer ? j'aimerai comprendre.

    Merci

  30. Michel D. (PG11) dit :

    Conseils de discipline à l'université de St Etienne : il s'agit de faire taire toute opposition
    -->
    "De la justice en milieu universitaire..."
    http://ujmenlutte-st-etienne.over-blog.com/article-36786255.html

  31. toto dit :

    Et si le PCF était sur la ligne de partage des politiques de gauche!

    Wikipédia "La ligne de partage des eaux désigne une limite géographique qui divise un territoire en un ou plusieurs bassins versants. Plus précisément, de chaque côté de cette ligne, les eaux s’écoulent in fine dans des directions différentes."
    Peut-être le PCF sur la ligne de partage est-il à même de permettre la récupération d'une partie du bassin versant PS le plus proche de la gauche radicale.
    L'autre versant allant se perdre dans le marigot centriste, voire libéral.

    Si on rejette tout le versant PS il n'y a pas de majorité électorale possible.

  32. Pierre L dit :

    Oui, sauf que rien ne reste longtemps sur la ligne de partage. Tout coule irrémédiablement d'un coté ou de l'autre.

  33. Pierre L dit :

    à marj (3 octobre 2009 à 14:03)

    Purée, je ne possède pas grand chose, alors permettez moi de conserver mes névroses !

  34. Pierre L dit :

    En plus c'est cher non, le psychanalyste ?
    Pis, je me connais, je vais m'endormir dans le canapé.

  35. curtillat dit :

    Ermler,les militants communistes que je connais auraient trop honte de savoir qu'ici leur parti s'allierait avec le PS dès le premier tour,là avec le FdG.Celà heurterait trop leur sens moral politique que j'évoquais avec C Audry. Ils savent l'effet dévastateur que celà aurait dans leur propre électorat.Ils ont l'intuition qu'un FdG présent partout au premier tour assurera mieux la réelecton de leurs sortants qu'une alliance véreuse. Le Front de Gauche ne peut être le Front des Girouettes.La question des alliances n'est pas anecdotique Un vieux militant communiste me répétait souvent " Regarde bien qui est autour de toi ;tu sauras si tu mènes le bon combat .." Les militants communistes n'ont pas besoin qu'on leur explique tout ça ..Mais tout cela va mieux en le disant..

  36. Gilbert dit :

    @ Pulchérie,
    Non, on ne se bouffe pas le nez. On est face à des choix inconciliables, c'est pour ça qu'il y a un peu d'énervement.
    Moi, ce qui m'énerve, c'est de voir les mêmes processus recommencer, qui ont conduit le PCF au niveau où il est. J'ai envie qu'il se redresse, le PCF, et c'est pas en restant dans l'orbite du PS, comme les radicaux cassoulet, qu'il va attirer les foules.
    Tu ne crois pas qu'il faudrait retenir la leçon italienne ? On a vu ce que ça donnait quand la gauche se mélangeait avec la droite. Il n'y a plus de gauche du tout. C'est pour ça que Berlusconi se frise.
    À un moment donné, il faut faire des choix. Si je peux paraitre énervé, c'est parce que je constate qu'on ne tire aucune leçon de l'Histoire et qu'on reproduit les mêmes conneries. Certains, sur ce forum, ne trouvent rien à redire à une alliance avec le PS qui lorgne sur sa droite. Et je dirais même qu'ils le souhaitent puisqu'ils crachent à la gueule de ceux qui dénoncent les compromissions. D'autre voudraient constituer un pôle de gauche fort, qui puisse faire regarder le PS plutôt de ce côté-ci que de l'autre. Et ça passe obligatoirement par un Front de gauche autonome au premier tour.

    Maintenant, choisis ton camp, camarade. Il n'y a pas de demie mesure. À gauche toute ou à droite.

    PS : l'un des arguments avancés, c'est que le PS est intrinsèquement de gauche, mais ce sont les dirigeants qui trahissent. J'attends encore qu'on me démontre que Filoche et ses amis ont réussi à ancrer le PS à gauche. Hier ils ont voté Royal, demain ils voteront DSK en expliquant qu'ils restent pour ancrer le MODEM à gauche. Ce genre de guignolade, ça ne m'amuse plus.

  37. curtillat dit :

    Question à Toto. Comment avons nous fait en 2005 pour qu'un versant tout entier et même plus de l'électorat socialiste bascule vers le Non alors que le PS s'escrimait pour le OUI ? Tu réponds honnêtement à la question et tu sais ce qui nous reste à faire ..Relu dans le livre que je vous ai signalé cette phrase récurrente des militants socialistes dans les milieux populaires "On ne sait plus pourquoi on est socialistes..""A toi, à nous d'aller vers eux..

  38. gregoire dit :

    Il serait souhaitable qu'une discussion s'instaure sur l'essentiel : le projet politique.
    Tout construction d'alliances si pertinente soit-elle ne vaut rien si elle ne repose pas sur une plate-forme politique cohérente incluant des objectifs politiques sociaux économiques et écologiques.
    C'est sur la base d'une telle plate-forme que doit se constituer un Front de Gauche qui doit accueillir toutes les organisations qui se reconnaissent dans cette plate-forme.
    C'est par cette démarche que pourra être remise en cause l'hégémonie du PS en tant que parti.
    La dernière réunion des composantes du Front de Gauche a décidé de commencer un travail d'élaboration d'une telle plate-forme,y travailler collectivement me paraitrait plus productif que de spéculer à l'infini sur les alliances pour les prochaines élections régionales d'autant qu'une dynamique politique ne s"enclenche que si deux conditions sont réunies l'unité ET un projet politique de transformation sociale.

  39. Pierre L dit :

    irlande : le ps salue le résultat du referendum.
    votez ps pour battre la droite.

  40. ermler dit :

    OK, Curtillat.
    Mais que peuvent répondre les militants du PCF à leurs cadres qui leur expliquent que si le parti perd ses élus, le Parti est mort ? !
    Il faudra bien que les militants trouvent à répondre à ça !
    Non ?

  41. Pierre L dit :

    augmenter les cotisations ?
    diminuer les salaires des cadres ?
    ils font comment les partis qui n'ont pas d'élus ?

  42. Pierre L dit :

    "Le "oui" au traité de Lisbonne a remporté une large victoire en Irlande, d'après les résultats officiels, annoncés samedi à Dublin, du nouveau référendum organisé la veille. Les électeurs irlandais se sont prononcés par 67,1% des suffrages pour ce texte réformant le fonctionnement institutionnel de l'Union européenne.
    Le taux de participation s'est établi à 58%. Lors du précédent référendum, en juin 2008, le "non" l'avait emporté avec 53,4% des suffrages, avec une participation de 51%.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/europe/20091003.FAP6452/traite_de_lisbonne_large_victoire_du_oui_par_671_des_vo.html

  43. lola dit :

    Je me demande moi qui connais pas grand chose aux jeu électoral régional:

    qu'est ce que ça change pour les pcf de rejoindre le ps au premier ou au second tour?

    A la fin, ils auront leurs élus non?

  44. curtillat dit :

    L'UMP exulte,le PS se réjouit;..Combien Badiou a raison ;il faut chasser ces deux blaireax de la colline...

  45. lola dit :

    @curtillat
    Je suis très heureux de voir ici cité le nom du grand Badiou: j'ai été son élève à paris 8 et je garde pour toujours un souvenir ébloui!

    Lisez son St Paul, son Deleuze, son manifeste pour la philosophie ou encore SON GRAND OUVRAGE: l'Etre et l'événement...

    Vous pouvez aussi suivre son cours rue d'Ulm sur Platon...


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