09sept 09

ZUT! Mon fil conducteur pour cette note s'est révélé pendant que je dormais, après avoir fini fort tard la note que m'avait inspirée l'audition de monsieur Barroso par mon groupe GUE/NGL au Parlement européen. J'augmente donc mon post d'une réaction à l'évènement qu'est pour moi, ce matin, la révélation du système de tricherie généralisée dans les votes du Parti socialiste. Je donne donc un nouveau titre qui englobe les deux questions: «le jour des tricheurs». J'en parle.

MON TEMOIGNAGE, MES SOUVENIRS

On trouvera dans les archives de ce blog les articles que j'ai consacrés à la tricherie dans les élections internes du Parti socialiste, du temps où je m'acharnais au PS à gagner des votes que la tricherie dénuait de tout sens. La triche était déjà connue en effet. On ne discutait que son ampleur. L'impression de système généralisé devenait de plus en plus forte à mesure que les scénarios se répétaient. Par exemple l'ordre dans lequel les fédérations votaient, les plus grosses corrigeant le résultat des plus petites d'autant plus facilement que certaines représentent à deux ce que pèsent des dizaines d'autres. L'observateur a ainsi l'impression en première semaine que la partie est disputée puis qu'elle se dénoue en deuxième semaine, d'une façon «incontestable». Mon intime conviction s'est fixée quand j'ai été personnellement témoin de deux situations où j'ai été impliqué dans un «arrangement» entre «camarades responsables». Quand je fus candidat contre Hollande après le Congrès de Brest du PS. Le système d'élection au suffrage universel du premier secrétaire commençait. Un désordre inouï régnait. La commission fut réunie pour dépouiller les résultats. Les procès verbaux étaient bidonnés de tous côtés. Des sections qui n'avaient pas voté étaient censées avoir centralisé des résultats, certaines fédérations envoyaient successivement des procès verbaux différents. Les représentants de mon courant quittèrent la commission, la centralisation du vote ne fut jamais finie, et le résultat ne fut jamais acté. Dans le bureau de François Hollande, en tête à tête, nous avons eu une explication sérieuse. Je lui ai dit que je ne doutais pas qu'il ait gagné et donc que je ne cherchais pas à salir son entrée en fonction mais que je n'étais pas d'accord pour être humilié de cette façon avec un tel «vote». On convint donc d'un résultat qui serait annoncé : 85 % pour lui, 15 % pour moi. On gagnait des voix tous les deux par rapport aux votes des motions. Reste que c'était un arrangement. Comme d'habitude avec Hollande, rien ne fut tenu. Le jour même il fut annoncé au conseil national du parti un résultat «voisin du score des motions au congrès». Je protestais entre quatre yeux. Il me rassura. Trois semaines plus tard le journal du parti publiait en bas de pages un résultat «conforté»: 92 % pour lui, 8% pour moi, moins que ma motion de congrès! On peut vérifier ça en reprenant les verbatims des Conseils nationaux du Parti socialiste et la collection des journaux du PS qui montre comment, curieusement, le résultat du premier vote pour le premier secrétaire a été publié si longtemps après qu'il ait eu lieu. La seconde fois ce fut pour le congrès du Mans du PS, celui qui suivit le vote «non» au référendum. Dans la nuit nous étions dans le bureau de Claude Bartolone où se centralisaient les résultats pour notre motion dont Laurent Fabius était le premier signataire et moi le second. L'écart de chiffres entre ceux donnés au compte goutte par le siège du parti et les nôtres étaient annonciateurs d'une catastrophe pour nous. Les premiers commentaires donnés par Stéphane Lefoll et François Rebsamen nous plaçaient à quinze ou dix sept pour cent. J'incitais Claude à faire un esclandre. Je lui ai rappelé mon épisode avec Hollande. Je lui ai rappelé comment, eux mêmes, les fabiusiens, s'étaient amusés en nous disant que quinze mille voix nous avaient été volées au congrès de Dijon qui avait suivi la défaite de Jospin à la présidentielle. Je lui ai rappelé que mes amis étaient partis les derniers de la commission de centralisation des résultats du référendum interne sur le «oui ou le non» à la Constitution Européenne en protestant contre la tricherie et comment les images télé sur le sujet avaient cessé d'être diffusées dés le lendemain matin. Je lui avais dit «ou nous hurlons maintenant ou ils penseront qu'on avale le résultat et nous passerons juste pour des mauvais perdants». Il est vrai que nous accumulions une série importante de témoignages de grosses tricheries mal faites et vraiment très visibles. Donc, nous nous répandîmes lui et moi, en protestations et dénonciations. Je l'ai fait sur plusieurs radios et télés le lendemain aux premières heures. J'ai publié une note sur ce blog et même plusieurs. De tout cela les traces restent. De son côté Bartolone a dû faire valoir des arguments forts qu'on ne peut écarter. A midi le résultat bougeait. Nous avons alors été côtés à 21 %. Quatre point gagnés aux décibels. Mais quel était le vrai résultat? Personne ne le saura jamais. D'où ma surprise ce matin d'entendre Laurent Fabius déclarer qu'il n'y aurait pas d'éléments probants à propos du trucage des votes au PS. Lui-même nous avait déclaré en réunion que sans doute y avait-il eu de la triche dans le vote du Référendum sur la Constitution Européenne. 

RESPONSABLE!

Beaucoup doivent se demander comment on peut avoir vécu cela et l'avoir supporté. Précisément je ne l'ai jamais supporté. Ni mes amis. A chaque congrès ce furent les même cris et hurlements. Mais personne n'écoute. Personne ne le croit. On passe donc juste pour un mauvais perdant. La triche devient ensuite un système généralisé. Puis les alliances changeants d'un congrès à l'autre verrouille le système. Donc, tout le monde «tient» tout le monde, et c'est la loi du silence. Pour ma part je repartais l'estomac noué de ces séances où le travail des militants sur des milliers de kilomètres de déplacements d'une section ou fédération à l'autre pour les «débats avant les votes» sont annulés par quelques tricheurs dans un bureau. On se sent inutile. La bataille paraît vaine. On se dit qu'on sert juste de caution à un système fondamentalement inchangeable. Mais je dois à la vérité de dire que les choses ne prirent cette tournure d'organisation d'un système généralisé que sous les mandats François Hollande, alors que, jusque là, tous nous pensions qu'il s'agissait d'un folklore détestable concentré dans quelques fédérations de notables comme Georges Frèche et surtout Robert Navarro l'inamovible premier secrétaire fédéral de l'Hérault, par exemple. Cela ne veut pas dire que ce soit Hollande qui ait organisé ou même permis tout cela car je n'en ai ni preuve ni intuition. Selon moi, cependant, il est bien certain qu'il ne pouvait rien en ignorer après ce que je viens de rappeler sur sa première élection interne. Mais il est possible que son cynisme ordinaire l'ai fait rire aussi de cela. Ce qui devait l'amuser ce sont nos efforts pour se faire entendre, nos tournées vaines des sections, nos heures de discours passionnés, dont tout se défaisait ensuite sans états d'âme avec la gomme et le crayon de papier. Les personnes qui n'ont jamais été militantes ne peuvent pas comprendre l'attachement irraisonné que l'on peut avoir envers son parti. Il semble souvent être comme une famille en dépit de ses turpitudes. Il faut savoir que celui qui proteste en est presque gêné. La triche des autres paraît moins grave que le fait que «ça se sache». Et d'ailleurs le raisonnement qui lui est opposé discrètement est construit sur ce sentiment de culpabilité collective: «bon, voyons! Tu sais bien que tu as perdu, non? Tu ne prétends pas avoir gagné quand même? Tu le sais bien. Bon alors, qu'est ce que tu veux maintenant? Qu'on fasse ce que tu dénonces? Qu'on rectifie le résultat là, dans ce bureau? Tu veux salir l'image du parti? Non, tu ne le veux pas, je le sais bien. Donc restons en là! Tu verras vous serez bien traités.» C'est comme ça que ça se passe. Ce sont des secrets de «famille». Comme le budget du premier secrétaire, les frais de bouche, la nomination des membres du conseil d'administration de l'institut Jean Jaurès et son budget, et ainsi de suite. Mais cela n'est rien par rapport à ce que le trucage des votes produit. Car de fait, non seulement notre vie militante nous est volée, mais le parti lui-même devient imperméable à la société et aux débats de ligne quand ils traversent toute la sphère de la gauche. Ainsi la ligne social démocrate, puis la ligne démocrate se sont imposées au Parti socialiste sans débat. Insidieusement, à travers des dirigeants qui la porte sans pouvoir jamais être atteint. Car quand on vote, autant chanter sous la lune. Ainsi le vote qui a tué l'unité du Parti socialiste, celui sur le référendum de 2005 n'est-il pas un vote mais juste un putsch. Demain les mêmes feront avaler l'alliance au centre, le changement de nom du parti ou ce qu'ils veulent. Il leur suffit de vouloir. Les «petites cuillères», comme on les nomme, font le reste. Je pense que ma démarche devrait être mieux comprise de ceux qui continuent à jurer que «c'est au Parti Socialiste que ça se passe», qu'il ne faut «pas renoncer à l'influencer», et tout le reste des arguments qui servent à supporter la honte d'être partie prenante d'une aussi grossière entreprise de décervelage de la gauche. Le Parti de gauche permet d'être soi même. C'est mieux que d'être une ombre de soi au Parti socialiste.

PARLEMENT ET CELEBRATIONS 

En ce moment il y a une orgie anti-communiste au parlement européen. Ici on n’en finit plus de célébrer la « fin de l’empire » comme il l’écrive sur leurs fichus panneaux d’exposition. Car il y a une exposition sur ce sujet en ce moment dans les couloirs. Et en avant les panneaux et les panneaux! Solidarnosc, le pape Jean-Paul II, et ainsi de suite à tous les carrefours de ce palais impersonnel de la réaction néo libérale qu’est l’Union Européenne. Beerk ! C’est tellement obsédant et grossier que ça rendrait presque sympathique les perdants de cette histoire puisqu’elle est présentée presque sur le même ton que l’on utiliserait pour parler des nazis. Insupportable ! Mais les nuances, à Bruxelles, on les retrouve vite quand il s’agit des amis, même les moins recommandables. Tout empire n’est pas mauvais au royaume de Barroso. En Commission des Affaires Étrangères nous avons posé la question de savoir pourquoi le Parlement européen n’avait toujours pas dénoncé le coup d'État au Honduras. Et la réponse du chef de la droite a été qu’on verrait ça le jour où on parlerait de Cuba ! Ce n’est pas une plaisanterie ! C’est ce qui s’est dit ! Et ces mêmes amis de la démocratie des droits de l’homme et tout le saint frusquin des prétextes à ingérences, invasions et coups d’état ont fait mieux encore ! Ils ont reçu officiellement, pour reprendre les discussions sur les accords de coopération, l’ambassadeur du Honduras à Bruxelles, partisan public du putsch et récusé par le président légitime. Bon. Mais je ne suis pas venu à Bruxelles cette fois ci pour ça. Je suis venu pour entendre monsieur Barroso plancher devant le groupe de la GUE dont je suis membre. 

Le voila ! le voila !

Et voici monsieur Baroso devant nous. II commence son petit discours sur le mode monotone et ennuyeux que tout homme important doit se donner pour être pris au sérieux. Puis il s’enflamme quand la salle approche du sommeil attentif que seules connaissent les assemblées d’importants. Pas de danger avec lui. Bras en avant, œil brillant, mouvements d’épaule sarkoziens. La c’est le grand art. Car le verbe est radicalement creux. Il s’enflamme pour mieux ne rien dire. "Je vais vous le dire très franchement (pause et doigt levé) et très directement (nouvelle pause et hochements de tête) au risque de choquer (bond par-dessus la balustrade de tout le torse, puis rythme de mitraillette avec martèlement du doigt dans l’air) : je vais être clair, nous allons faire tout notre possible pour affronter les problèmes qui se posent !" Et ainsi de suite. Malin, monsieur Barroso. De toute façon, autant se souvenir qu’il n’a pas gagné sa place dans une pochette surprise. Et il ne va pas la garder en enfilant des perles. Les députés portugais se déchaînent. Tous sont inscrits dans la séance de questions. Lui ça le fait sourire. A la première occasion il se jette à l’eau avec assurance. Statut de la propriété ? "La commission est agnostique ! La commission n’a jamais rien demandé à ce sujet ! Demandez à vos gouvernements" Et comme ça lui plait de pousser ce genre d’arguments rustiques, hop il passe au cran supérieur : "mais certains ont des services public en monopole et profite du statut de concurrence pour s’implanter chez les autres" Et toc ! Vous voyez ? Il n’est pas manchot pour un rond. Certains de mes collègues font patte de velours et besognent dans le style ennuyeux qui fait bon genre, mais comme ils ne lâchent rien sur le fond non plus, Barroso prend un air navré de déception absolue. Bonne pioche, car ici il n’y a pas une voix pour lui. Si bien qu’il se donne une posture de victime de l’acharnement. Et maintenant, comme l’heure tourne, le voilà qui nous dit qu’il restera avec nous aussi longtemps qu’avec les autres. Donc deux heures. Mais il ne reste plus qu’une demie heure. Petite remarque assassine : dans les autres groupes ils ont limité a une minute de temps de parole les questions. Et pan sur les bavards qui s’épanchent ici pendant quatre ou cinq interminables minutes comme des incontinents. Je me sens visé. Mais quand vient le tour de ma réponse, je ne peux que rougir du compliment qu’il me fait de m’être exprimé « dans la grande tradition française de la rhétorique ». Rassurez vous l’émoi ne dure pas. J’ai déjà été largement régalé de ce type de compliments au Sénat. Je sais donc que la suite va être sévère. Elle l’est. D’une facture assez classique mais bien rodée : "ce n’est pas moi ce sont les États membres qui ne veulent pas." ou bien "Vous faites des caricatures. Libre à vous bien sûr car c’est plus confortable etc. etc." Soyons raisonnables ! Il n’allait quand même pas me remercier de l’avoir essoré ! De tout cela il me reste l’impression d’un homme plutôt affable et bon politicien à la sauce fade de l’Europe encore que son origine méditerranéenne nous sauve du style passe muraille des nordiques et assimilés de l’est européen. Mais comme cela serait bien superficiel de ma part d’en rester à ces impressions d’ambiance, je vais donc passer à votre information concernant le programme de monsieur Barroso. Daté du 3 septembre et arrivé dans ma boite vendredi dernier, il est disponible sur le site européen en version française quoique son auteur, qui parle parfaitement bien le français, nous ait avoué l’avoir écrit en anglais. Cinquante pages. Dans la novlangue européenne lisse et contournée, comptez cent cinquante pages car il faut lire trois fois pour être sûr d’avoir compris. J’ai dit à Barroso que j’informerai mes concitoyens de son propos et je l’ai remercié de l’avoir mis par écrit. Ça prouve que je peux être courtois. Moi aussi je pratique le « in cauda venenum » que je décrivais il y a un instant ! Car quant au fond, je préviens, rien ne me va. Après avoir lu mon commentaire et vérifié que je n’ai pas exagéré chacun pourra aussi se faire une idée de ce que valent les sociaux démocrates qui ont voté pour ce programme et cet homme.

le social ! le social !

Dans son document de candidature José Manuel Baroso annonce "une attention nouvelle et beaucoup plus soutenue à la dimension sociale en Europe". Je lui ai dit que j’avais d’abord cru à une forme d’humour de sa part mais que je me suis aperçu ensuite qu’il n’en était rien, mais qu’il y avait un vrai malentendu entre nous. Ce qu’il nomme "préoccupation sociale" ne se nommait pas de cette façon chez nous et dans notre esprit de gauche. En effet la question posée n’est pas de "grossir l’enveloppe des aides sociales" mais de faire vivre un système général de sécurité sociale pour tous. Je lui ai dit que nous faisions notre la formule du poète Victor Hugo selon laquelle notre but n’était pas de "soulager la pauvreté mais d’éradiquer la misère". Lui m’a répondu qu’il ne faisait pas d’humour "avec le social". Et ainsi de suite. L’affichage social, volontairement voyant en introduction, trouve vite les mots qui le réduisent au néant libéral. Il se propose de "garantir un travail décent" et de développer "la flexicurité" pour laquelle il plaide à plusieurs reprises pour "établir des principes communautaires de flexicurité à appliquer dans le cadre de parcours nationaux". Ce verbiage d’incitation au démantèlement des acquis sociaux est même accompagné d’une de ces diatribes contre la lutte de classe qui est le charme indépassable de cette sorte d’archaïque. Évidemment cela est dit dans la novlangue eurocratique : il se prononce en faveur de l’individualisation des relations de travail et de la fixation des normes directement dans l’entreprise en appelant à "renoncer au modèle fondé sur des relations industrielles conflictuelles, qui est dépassé, au profit d’une approche plus globale sur le lieu de travail fondée sur l’engagement des travailleurs".

libéralo-béatitude

Reste que son manifeste de candidature confirme le cours néolibéral de la politique européenne et opte en faveur d’une Commission qui aggravera encore le déficit démocratique de l’UE. Je lui ai demandé comment il pouvait expliquer l’abîme d’abstention dans lequel s’effondre la construction européenne compte tenu de la satisfaction qu’il exprime sur le bilan de l’Union. Il a répondu que la crise ne venait pas de l’Europe ni de son fonctionnement mais des États-Unis. Tel quel. Et d’ailleurs son document ne concède pas la moindre erreur d’analyse ou d’appréciation dans les politiques menées jusqu'à ce jour. Au contraire, Barroso ne voit que des succès dans "le marché unique qui a démontré sa résistance" ou encore la "monnaie unique" comme "socle de stabilité". Il prétend même "avoir fait de l’élargissement un succès", sans préciser bien sûr dans quel domaine et pour qui … Il ne voit pas non plus la moindre responsabilité de l’Europe et de ses politiques libérales dans la crise financière et n’a pas peur d’affirmer que ce serait au contraire "la méfiance » vis-à-vis de l’Europe « qui a trop souvent causé des failles dans notre système : elle a contribué aux défaillances de notre système de régulation financière, si brutalement mises en lumière l’an dernier". Amis partisans du non au référendum vous voila démasqués ! D’ailleurs, à un mois du nouveau référendum destiné à faire plier les Irlandais, Barroso exalte à chaque occasion le traité de Lisbonne, "qui je l’espère sera bientôt ratifié, nous fournira la capacité institutionnelle nécessaire pour agir". Comme d’habitude chez les partisans du Oui, le Traité de Lisbonne est paré de toutes les vertus : en matière de politique économique, de diplomatie, d’efficacité institutionnelle, de droits des citoyens et des Parlements … sans jamais que ces avancées virtuelles ne soient pourtant précisées ou explicitées. Ni prise en compte la moindre critique de ses opposants. Une euro-béatitude tranquille et imperturbable, comme un orchestre du Titanic.

priorité à la libre concurrence

Donc, ceux qui s’inquièteraient de savoir si leur José Manuel n’a pas dérapé par démagogie électorale doivent se rassurer tout de suite. Sur le plan économique, Barroso martèle les dogmes néolibéraux qui sont au cœur des politiques européennes : "attachement à des marchés ouverts", "défense acharnée du marché intérieur et des règles de concurrence et relatives aux aides d’Etat". Au cas où certains viendraient à douter de sa fermeté libérale en ces temps de crise, il promet que "la commission continuera de se montrer implacable dans sa défense du marché unique en tant que clé de voûte des traités et fera tout ce qui en son pouvoir pour le défendre". Implacable ! Vous voici prévenus ! Et il répète comme il l’a fait lors de tous les sommets européens que "les plans nationaux de sauvetage et de recapitalisation ne doivent pas créer de distorsions sur le marché unique". Il appelle d’ailleurs à aller encore plus loin dans la libéralisation puisqu’il propose de "lancer une analyse approfondie sur les « chaînons manquants » du marché intérieur". Et il promet de "faire d’avantage notamment pour ouvrir le marché aux services financiers" et de continuer "d’éliminer les obstacles à l’entrée sur le marché" dans les télécoms et l’internet. Au détour de son plaidoyer, il fait aussi un aveu énorme qui en dit long sur le deux poids deux mesures dans l’application des règles de concurrence : "la Commission a approuvé, depuis le mois d’octobre dernier, environ 3 600 milliards d’euros d’aides d’Etat en faveur du secteur financier, soit près d’un tiers du PIB de l’UE". En dépit de cette générosité en faveur des banques, il exclut par avance toute mesure de relance supplémentaire : "La marge de manœuvre pour de nouvelles mesures de stimulation de la demande dans l’UE est très limitée, car une nouvelle relance budgétaire généralisée pourrait susciter des réactions négatives des marchés". Car en matière de discipline budgétaire des États, Barroso assigne carrément à la Commission un rôle de chien de garde des marchés financiers en proposant qu’elle soit "en mesure d’apporter aux marchés l’assurance que la progression récente de l’endettement public sera inversée". Mais du modèle économique construit sur l’économie de la dette privée en extension permanente, rien. Mais, pourtant, « elle tourne » et la crise est quand même venue de l’explosion de la bulle de la dette privée insolvable, non ? Non. Pour José Manuel Barroso, les marchés, dieux tutélaires de la dernières décennie sont toujours bien vivants et voyants extra lucides. Il ne faut interrompre aucun sacrifice humain dont ils se régalent. Barroso promet à plusieurs reprises de nouvelles vagues de déréglementation pour "accroître la compétitivité et réduire la charge administrative" et "éliminer les procédures bureaucratiques et toute centralisation inutile". Il se déclare "résolument attaché à une politique qui continue de supprimer les charges administratives inutiles" Et promet que "d’ici 2012, la prochaine commission réduira conformément à notre engagement, la charge administrative de 25 %". Bref il ne s’est rien passé au royaume parfait du libre marché non faussé qui fasse hésiter ou même réfléchir l’implacable gardien du dogme. Comme lors de chaque sommet européen ou international, Barroso défend sans blêmir le libre échange. Il plaide à plusieurs reprises le "rejet de toute forme de protectionnisme économique". "Ce serait, nous a-t-il dit, le retour du nationalisme. Et le nationalisme c’est la guerre". Donc ceux qui veulent des barrières aux frontières de l’Europe veulent la guerre. Ce n’est pas dit mais c’est pensé assez fort pour qu’on l’entende. Dans une véritable croisade mondiale, il considère que l’Europe doit "dès à présent prendre la tête de la lutte contre le protectionnisme sous toutes ses formes". Et il précise la cible : "les entraves non tarifaires constituent à présent, dans de nombreux cas, le principal obstacle". Ce qui signifie qu’il ne faut pas compter sur lui pour soutenir un bouclier douanier contre le dumping social ou écologique. Il l’avait d’ailleurs indiqué en s’opposant à tout débat sur une taxe carbone européenne proposée par Sarkozy. Il répète enfin que "la conclusion du cycle de Doha [le nouveau cycle de libéralisation des échanges impulsé par l’OMC] reste la priorité absolue". Après avoir plaidé pour "investir d’avantage dans le développement durable", Barroso explique aussi que "tout cela ne se résume pas à faire le nécessaire pour l’avenir de notre planète : l’Europe s’apprête à tirer un bénéfice énorme de ses investissements dans les nouvelles technologies à faible émission de carbone" Crise écologique ou pas, la priorité reste donc d’alimenter à tout prix le capitalisme. C’est pour cela qu’il appelle l’Europe à "prendre la tête de la lutte contre le réchauffement climatique". Mais sans la moindre critique du précédent sommet européen en la matière qui fut une honteuse palinodie.

Un impérialisme assumé

Tant de certitudes intellectuelles aussi imperméables à la critique créent un climat mental. Il s’exprime dans une arrogance impériale assumée. D’emblée Barroso assigne à l’Union Européenne l’étrange objectif de "diriger, façonner la mondialisation en nous fondant sur nos valeurs et nos intérêts" plutôt que de "laisser l’initiative à d’autres et accepter qu’ils orientent le cours des choses." "Façonner" le monde ! Bigre ! C’est une conception des relations internationales comme champ d’affrontements et de dominations plutôt que comme un espace de coopération et d’égalité entre nations ou ensembles régionaux. Dans cette perspective le conflit est sousjacent et central. Elle ignore l’enjeu de la recherche pacifique et mondiale d’un intérêt général humain. Pourtant la crise écologique devrait lui y faire penser, non ? Non. Il n’y pense pas. Et il ne se rend manifestement pas compte de la connotation lourdement impérialiste et agressive de ses propos en plaidant en faveur de "notre influence sur le développement d’un nouvel ordre mondial" ou en affirmant que "l’heure de l’Europe a sonné". Cette prétention ahurissante au leadership mondial tourne parfois carrément au délire prophétique comme quand il affirme, sans le démontrer d’ailleurs que "l’UE est la voie vers un meilleur avenir pour nous, nos enfants et le reste du monde" et que "des partenaires du monde entier voient dans l’UE une source d’inspiration et attendent d’elle qu’elle leur indique la voie à suivre". Je n’ai pas eu le temps de lui demander comme je l’avais prévu à quel pays il pensait. Oui, quel pays a déclaré qu’il demandait à l’UE de lui montrer la voie ? Et ce que l’Europe a à proposer au reste du monde, ce n’est pas ses acquis sociaux, quoi qu’il ait juré sur ce point à l’oral, ou même la démocratie, mais son expérience de "laboratoire pour la coopération supranationale transfrontalière". Barroso propose ainsi rien moins que d’exporter au niveau mondial le système communautaire car "l’UE est le laboratoire naturel de la mondialisation, appelée à défendre d’instinct la gouvernance mondiale" Et elle est donc, par une sorte de prédestination magique "le champion de la gouvernance mondiale dont notre planète a besoin aujourd’hui". Comme il est possible que vous ne me croyez pas je me répète en vous renvoyant au site européen qui permet d’accéder à cette merveille post impérialiste.

Des nouvelles du grand marché transatlantique

On devine la suite. Ainsi lancé, José Manuel Baroso est en bon chemin d’adhésion au schéma mental nord américain. La relation transatlantique est donc le seul partenariat bilatéral que Barroso aborde explicitement. Il présente même ce partenariat comme un modèle : "les dialogues transversaux, tels que le Conseil économique transatlantique (CET) avec les États-Unis, notre principal partenaire en matière d’échanges commerciaux et d’investissements, sont un moyen efficace de structurer les relations avec les principaux partenaires commerciaux". Même s’il n’aborde pas directement le projet de Grand marché transatlantique, Baroso propose de "saisir l’occasion qu’offre la mutation de l’environnement international pour approfondir les partenariats stratégiques avec nos principaux partenaires bilatéraux, tels que les États-Unis" qui sont à nouveau le seul pays spécifiquement cité. Quand je lui ai demandé s’il maintenait l’objectif d’un espace dérégulé avec les Etats-Unis pour 2010, il a pris l’air préoccupé de quelqu’un qui n’aime pas qu’on résume les sujets. Puis il a déclaré que ce ne serait pas le cas en 2010. Mais que le développement de cette intégration était essentiel pour l’Europe et notamment par le biais du CET (voir plus haut) afin de supprimer graduellement les barrières qui entravent le commerce. Bref, rien de nouveau. L’objectif est bien maintenu. Mais mal assumé …

la démocratie européenne va très bien, merci

Barroso ne voit pas l’ombre d’une crise démocratique en Europe. Il considère même l’UE comme "le système démocratique (!) transnational le plus étendu de la planète". Il ne dit donc pas un mot de l’abstention record lors des dernières élections européennes mais concède volontiers qu’il faut "placer les citoyens au cœur du projet européen". Bla, bla, bla. Pour lui cela se résume à un problème de communication :"les institutions et l’UE ont échoué à faire comprendre ce que l’action européenne signifiait concrètement pour les citoyens : quels avantages les Européens titrent-ils du marché unique, de l’ouverture des marchés et de la régulation dans les secteurs de l’énergie ou des télécoms, de la politique de la concurrence ou des fonds structurels ? ". Le problème des relations avec les citoyens est donc avant tout décrit comme problème de communication et d’information. Les choses iront mieux quand les citoyens auront mieux compris tout ce que l’on fait de bien pour eux : "Les politiques européennes doivent produire des résultats pour les citoyens. C’est ainsi que nous comblerons le fossé entre la réalité de l’intégration européenne et les perceptions de la population." Je lui ai dit que les citoyens ne se détournaient pas de l’institution européenne parce qu’ils ne savaient pas a quoi elle servait mais au contraire parce qu’ils savaient très bien à quoi s’en tenir à son sujet. Et encore davantage au sujet de l’inutilité des votes qui ne changent rien à ce qui se décide ensuite comme on l’a vu avec les référendums français et hollandais. Air navré de l’impétrant. Il ne changera pas d’avis. Et d’ailleurs il l’écrit. Pour lui, les citoyens ne sont pas les détenteurs de la souveraineté mais de simples interlocuteurs au milieu d’autres : "le dialogue avec les citoyens et les différents acteurs de la société civile continuera de revêtir la plus haute importance". Dès lors sa politique se résume à "garantir la transparence des processus de décision" et à « mieux communiquer". Fermez le ban !Quant au rôle du Parlement européen, il reste subordonné et limité à ce que la Commission voudra bien lui concéder, comme le montre cette phrase qui en dit long sur l’absence de garanties institutionnelles existant dans les traités à ce sujet :" je réfléchirai aux moyens d’aider le Parlement européen à exercer son droit de contrôle sur l’ensemble des décisions politiquement importantes". Je lui ai demandé pourquoi il n’avait pas commencé à y réfléchir au cours de son précédent mandat. Et qu’est ce qu’il allait nous proposer en supposant que ce soit un vocabulaire normal pour un exécutif. Il n’a pas répondu. Mais je reconnais que ce n’était pas vraiment une question et plutôt un persiflage…. N'empêche qu’on ne peut avoir de doute sur ce qu’il pense vraiment. Il suffit pour s’en convaincre de constater sur quel ton il parle de son pouvoir. En introduction et en conclusion, Barroso martèle : "J’utiliserai pleinement les pouvoirs de la Commission". Le Parlement européen est donc prévenu. Il décrit la Commission, "moteur du projet européen", comme une sorte de Dieu jaloux omniscient et infaillible qui saurait mieux quiconque ce qui est bon pour l’Europe : "seule la Commission a l’autorité, la capacité administrative et l’expertise technique nécessaires pour présenter des propositions tenant compte des intérêts de l’ensemble des États membres et de tous les citoyens ; elle seule a la vision à long terme requise pour aborder les grands enjeux du monde actuel. Seule la Commission jouit de l’autorité et de l’indépendance nécessaires pour garantir un traitement égal à tous les États-membres". On se pince. Il propose certes un partenariat institutionnel au Parlement européen. Bon. Étrange vision de la démocratie parlementaire. Mais ce qui est bien classique ce sont les mises en garde adressées aux socialistes et sociaux démocrates. Car il précise que le partenariat sera basé sur un"consensus clair sur notre vision de l’Europe". Son objectif politique est de "dégager un consensus parmi l’ensemble des forces pro-européennes". C’est la stratégie désormais classique des libéraux pour imposer sans débat la "seule politique possible" au nom du "gouvernement des meilleurs". Et toutes les critiques et oppositions à sa politique au sein du Parlement sont donc par avance suspectées d’être anti-européennes. Les socialistes qui vont voter pour lui sont prévenus. Cette fois ci ce n’est pas d’accord technique dont il est question. Mais de pacte politique. Les socialistes allemands, espagnols, portugais, anglais et combien d’autres ont déjà dit oui. Comme disait Martine Aubry en campagne électorale des européennes à Toulouse où tout ces beaux merles étaient venus la soutenir : "jamais nous n’avons été si proches au PSE ni si unis sur des solutions de gauche." Madame est servie !


95 commentaires à “Le jour des tricheurs”
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  1. Emilienne dit :

    Enfin un député européen qui se rappelle qu'il a des électeurs et qui rend des comptes! Merci Monsieur l'eurodéputé pour ces précieuses informations du "coeur du système".

  2. Erick dit :

    Merci M. Mélenchon de présicer que ces jean-foutre se définissent par un anticommunisme primaire qui s'afiche sur les murs du Parlement comme pour narguer tout espoir de progrès.
    Ceux qui réduisent l'idée communiste au totalitarisme devrait se garder de donner des leçons quand on lit sous votre plume avec quel sentiment de supériorité infâme ils détruisent l'idée même d'une démocratie européenne en muselant le Parlement.
    Reste que son "diktat" aux partis sociaux-démocrates est bien relayé en France quand on voit Vincent Peillon et ses sabordeurs envisager une alliance du MoDem au P.C.F. !
    Je suis communiste et jamais je ne tolérerai une alliance avec un Centre qui n'est, qui n'a jamais été, que la droite, et qui plus est une droite dangereuse (nostalgique de la colonisation). Souvenons-nous de l'image pathétique d'un Bayrou brandissant son "livre noir du communisme" à l'Assemblée Nationale, faisons le lien avec votre description de l'exposition anticoco que vous décrivez...
    Vous mettez en tête de votre article l'affiche de la fête de l'Huma. J'espère que les dialogues entre P.G., P.C.F., G.U., N.P.A. amèneront à une reconduction du Front De Gauche comme stratégie pour les régionales (régions si importantes dans le système européen).
    Que personne ne prenne la grosse tête, que chacun soit claire et net dans le refus de s'allier à des sociaux-démocrates qui ont déjà failli.
    Laissons le P.S. s'enliser, et renforçons le Front de Gauche: nos réticences ne sont rien devant nos convergences !

    Erick

  3. BA dit :

    Ce compte-rendu de l'audition de Barroso est ahurissant.

    Qui croit encore qu'on peut ré-orienter l'Union Européenne tout en restant à l'intérieur de l'Union Européenne ?

    Qui ?

    Sur le plan économique, l'Union Européenne a été, est, et sera toujours ultra-libérale, anti-sociale, libre-échangiste.

    Sur le plan politique, l'Union Européenne a été, est, et sera toujours anti-démocratique.

    Il est impossible de réformer l'Union Européenne dans un sens plus social et plus démocratique.

    Arrêtons de prendre nos désirs pour des réalités.

    Arrêtons de croire au père Noël.

    Depuis la naissance de l'Union Européenne (traité de Rome signé en 1957), la construction européenne a toujours eu les mêmes effets : détruire petit à petit tous les acquis sociaux que la France avait créé. Toutes les réalisations du programme du Conseil National de la Résistance sont détruites sous nos yeux.

    Si nous voulons vraiment résoudre la question sociale, nous devrons d'abord résoudre la question nationale. Nous devons proposer aux Français un programme de rupture :

    - sortie immédiate de l'Union Européenne ;

    - sortie immédiate de l'OTAN ;

    - création de nouvelles tranches d'impôt sur le revenu des Français les plus riches ;

    - le pouvoir politique de la France doit donner des ordres au pouvoir monétaire de la France ; retour au franc ; retour à la nationalisation de la Banque de France ; l'unique mission de la Banque de France doit être : le plein-emploi ;

    - re-nationalisation des secteurs-clés de l'économie (voir la liste dans le programme du CNR).

    Si nous ne proposons pas de programme de rupture claire et nette avec l'Union Européenne, nous continuerons à être inaudibles.

  4. augusto prieto dit :

    Barroso est un agent de l'empire americain.
    Il est en train de s'attaquer au coeur des fondamentaux de l'europe
    il veut la rendre l'amerique bis,
    point de democratie reel, que des formalismes et contournements
    pas de libertes, de plus en plus limites
    point de solidarite
    encore moins de egalite
    Sarko et Barroso quel cauchemar !

  5. jennifer dit :

    @Marj

    J'ai lu ton post d'hier et il y a des choses justes. Je te cite " le PS n’est pas encore mort, il reste le premier parti à gauche". Oui je suis d'accord avec toi. Ne faisons pas comme si les choses étaient déjà réglées et n'allons pas plus vite que la musique. Il me semble qu'il faut continuer à discuter devant l'immense majorité des français (et tous ceux qui votent PS) avec le PS. Il faut que nos différences politiques et stratégiques apparaissent devant tout le monde.
    Soyons offensifs sur le débat envers eux car nous n'avons rien à perdre sur la question de nos choix politiques. Que fait le PS à la rentrée? Comment combat-il la politique de Sarkozy? Montrons leur adaptation à Sarkozy. Il y a toute une propagande à faire qui me semble sacrifiée dans les débats sans fin avec l'autre gauche qui pour moi est du genre: je t'aime et toi, tu m'aimes etc? C'est-à-dire plus tournés vers nos débats internes au sein de la gauche de gauche que vers le grand public et ce qui l'intéresse: comment en finir avec la crise.

    Par contre, les ateliers du PCF avec le PS, je suis contre. Le débat doit être au grand jour, devant les medias puisque le PS nous interpelle, sachons l'amener à discuter ouvertement devant tout le monde et non dans le cercle privé des ateliers PCF. En plus créer des ateliers avec le PS c'est déjà donner des gages pour l'avenir avec le PS, c'est leur donner crédit.

    Le seul crédit qu'on peut leur donner: c'est qu'on est capable et d'accord pour discuter au grand jour de notre politique, de quelle politique pour les français pour résoudre la crise? Ils ont refusé le débat aux européennes et malgré tous nos argumentaires bien préparés, on s'est retrouvés seuls face à nos fiches. Il faudrait un grand débat public de toute la France.

    Ceci dit c'est encore Sarkozy qui mène la ronde en termes de débats politiques. Il fait les doux yeux aux écolo avec sa taxe carbone. Est-ce que les gens sont conscients de la tromperie et que c'est encore les pauvres qui paieront pour les riches? Il nous fait sa dose de populisme sur les bonus des traders. Il se dit contre les colonisations en Cisjordanie et reçoit Abbas. Comme ça pour le français moyen, qui ne voit pas l'entourloupe, il apparaît encore et toujours comme le "bon". Et nous on n'est pas à la hauteur de sa démagogie. La bataille sur le plan idéologique il la gagnera si on s'engage dans la cuisine électorale plutôt que mettre au premier plan nos propositions.

    Conclusion: le débat d'idées avant tout et surtout avec le PS et contre Sarkozy. Nos alliances à la gauche de gauche découleront de cela et ne devraient pas faire la Une de l'actualité. Ce qui devrait faire la Une c'est notre alternative politique par rapport à Sarkozy et comment le PS au contraire n'a pas d'alternative réelle vis à vis de Sarkozy.

  6. ERIC 63 dit :

    ..."son origine méditerranéenne"...Oh ! Oh ! L'origine méditerrannéenne d'un portugais ? Monsieur Barroso est un atlantiste, c'est sûr !

  7. jennifer dit :

    Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Pourquoi toutes les organisations à la gauche de gauche font sans cesse des réunions bilatérales, à savoir entre deux partis? Ca ne me semble pas une bonne méthode car si entre 2 on trouve des accords, entre 3 ça complique tout. C'est une question mathématique et de combinaisons (tableau à multiples entrées). Ca me donne le tournis: avec celui on est d'accord sur ça et ça, mais avec l'autre c'est sur autre chose, et comme cela à l'infini.
    Pourquoi doit-on aussi être au courant de toutes ces négociations? Ne peut-on les garder secrètes? Pour moi qu'on me prévienne simplement quand tout est fini et qu'enfin tous ensemble on se met autour d'une table avec un programme minimum

    Ca me prend la tête toutes ces discussions surtout que localement on agit de plus en plus ensemble et unitairement. On en est à se dire: qu'ils discutent en haut, nous en bas on fera les choses ensemble de toutes façons car vraiment sur une seule commune, c'est évident qu'on n'a pas le choix que de s'unir dans l'action si on veut un minimum agir sur les évènements.

  8. curtillat dit :

    Otez moi d'un doute.Madame Royal c'est bien la dame qui entre les deux tours de la présidentielle faisait littéralement le pied de grue sous les appartements parisiens de Bayrou pour en faire son premier ministre? Otez moi d'un doute ;c'est bien la même qui se propose de reprendre ce dialogue interruptus ? Le PS ferait alliance avec le Modem et le FdG,ni vu ni connu que j't'embrouillle,ferait alliance avec le PS ? AUCUN adhérent du PG ne l'acceptera Et pas plus les militants communistes; ils ont une culture politique et une mémoire longue qui mettra en échec cette orientation funeste

  9. jennifer dit :

    la colonisation à Jérusalem Est. C'est illégal mais pourtant...

    http://www.youtube.com/watch?v=0ahuKoSO_-4

  10. Nipontchik dit :

    Oh la la, Sénateur, quel antilibéralisme primaire et viscéral; A.Smith, Bastiat et JB Say ne méritent pas ça!
    (ils ne méritent pas non plus Brown, Aubry, Steinmeier ni non plus Zapatero- ce dernier vient d'envoyer des renforts de troupes espagnoles en Afghanistan!)

    Mais réfléchissez 1 peu: qui va bénéficier (cf les européennes en Europe centrale et du Nord) de l'aplatissement de la gauche devant le libéralisme?

    Et pour ceux qu'auraient loupé 1 partie de l'épisode franco-français précédent, 1 piqure de rappel:
    " bah s’il y a des listes PS-PC-Modem (et 1 alliance avec Frêche en Languedoc) la gauche libérale “sauvera” peut-être certaines régions et des postes d’élus (et quelques voyages d’études relatés dans “Le Canard”)
    et encore c’est pas sur
    mais si j’étais Mme Le Pen ou M.Gollnisch je me marrerais bien, je laisserais bien quelques régions à la gauche européiste pour discréditer la “classe politichienne” et ramasser le bingo du vote NON au TCE, de l’opposition à la taxe carbone, de l’indépendance énergétique nationale et de bien d’autres choses encore

    eh les cocos “faire le jeu de sarko” c’est pas + débile que de faire celui d’Aubry-Brown! Et en + vous lui devez bien ça, il vous a fait 1 mégapub avec la lettre de Guy Môquet."

  11. jennifer dit :

    l'humiliation des femmes qui visitent les prisonniers politiques en Cisjordanie. Pour rappel, il y a 11 000 prisonniers politiques palestiniens dont le 1/3 sont des élus.

    http://www.youtube.com/watch?v=0ahuKoSO_-4

  12. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Amérique latine
    des peuples qui veulent maitriser leurs destins
    Sous l'influence européenne depuis le 16 ème siècle, puis nord-américaine au 20 ème siècle, l'Amérique latine a connu ces 10 dernières années un effervescence démocratique et populaire qui suscite un intérêt grandissant de la part des progressistes européens notamment.

    Au premier rang de la « sphère d'influence » américaine, elle fut tout au long du 20 ème siècle est sous le poids des « doctrines » des gouvernements US, le laboratoire d'expériences à grande échelle des politiques néo-libérales, la chasse gardée des USA et le terrain de jeu privilégié des grandes multinationales. Cette domination ne s'est évidemment pas faite sans mal pour les peuples, émaillant le continent d'insurrection et de coups d'état tout en faisant émerger des figures historiques de résistance à l'oppression.

    Si le continent a traversé le siècle sous la chape de plomb des dictatures militaires, c'est dans les années 50 à 80, au plus fort de la guerre froide, que les Etats-Unis se sont le plus employé à briser, le plus souvent par coup d'état interposé et à chaque fois d'une main de fer, les velléités démocratiques de ses peuples : Guatemala, Brésil, Colombie, Chili, Argentine, Panama, Nicaragua, Bolivie...
    L'émergence de gouvernements de gauche ou progressistes à partir de la fin de la décennie 1990, marque la prise de conscience de la nécessité de construire des politiques alternatives.

    La longévité et l'expérience de Cuba, malgré les 50 années d'agressions et de blocus économique, ont aidé à ouvrir la voie à une réaction populaire forte dans certains de ces pays sud-américains.
    A commencer par le Venezuela qui, en élisant Hugo Chavez en 1998, a entamé une période de réforme structurelles : programmes sociaux, notamment au nivaux de l'enseignement et des soins de santé, réforme agraire, soutien financier des petites et moyennes entreprises et, surtout, réappropriation des revenus du pétrole de l'entreprise d'État.
    Construction, en fait, d'un « socialisme du XXI ème siècle ».

    la tentative de coup d'état de 2002 a probablement renforcé encore la légitimité du régime, reconduit à chaque élection sans que les observateurs internationaux, parfois si « bienveillants » à son égard, ne relèvent d'irrégularités.

    D'autres pays comme la Bolivie, le Brésil, l'Équateur, le Nicaragua, le Paraguay se sont entre-temps choisi des présidents progressistes, porteurs bien souvent de fortes ambitions de reconnaissance des peuples indigènes.

    Depuis 2005, l'ALBA (Alliance Bolivarienne pour les peuples d'Amérique) s'est présentée comme alternative à la zone de Libre-Échange des Amériques (ZLEA) initiée par les États-Unis. Elle vise en effet à promouvoir la coopération en sortant de la logique du « compromis de Washington », fer de lance du libéralisme dans la région, qui prônait dans les années 1990 la déréglementation et la mise en place de mesures néolibérales, dont les conséquences sont par exemple bien connues en Argentine.

    L'ALBA réunit à ce jour à Cuba, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique, le Honduras, St Vincent et les Grenadines, Antigua-et-Barbuda et l'Équateur.

    Cette tentative de rapprochement institutionnel atteste de la relative fragilité de ces gouvernements et de la nécessité de les renforcer et de les pérenniser.

    Le récent coup d'État au Honduras porté contre son président, Zelaya, à l'origine issu de l'oligarchie et du parti libéral mais qui avait récemment pris un tournant en rejoignant l'ALBA, en est un exemple.

    Les territoires des États-Unis de développer un peu plus encore leur présence militaire dans la région, via la Colombie, marquent la aussi leur volonté de diviser les gouvernements de ce continent.

    L'Amérique latine n'est évidemment pas un bloc homogène. Les expériences, les histoires, les capacités de développement sont diverses.

    Mais l'expérience des dernières décennies, voire des derniers siècles, de domination occidentale a démontré l'immense besoin d'unité et de cohérence entre les peuples d'Amérique latine.

    Les pays de la région se trouvent actuellement dans un nouveau long processus électoral : 2 référendums, 7 élections présidentielles et 9 législatives se succéderont en 2009 dans 10 pays d'Amérique latine : Salvador, Bolivie, Venezuela, Équateur, Panama, Mexique, Uruguay, Argentine, Honduras et Chili.

    50 ans après la révolution cubaine...

  13. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes et leur répercussions

    « A moins de trois semaines des élections législatives allemandes, Die Linke manifeste pour demander le retrait militaire d’Afghanistan »

    « Réunis à Berlin, sous la Porte de Brandebourg, des centaines de personnes étaient venues écouter le discours d’Oskar Lafontaine, le chef de file de ce parti radical de gauche. “Nous sommes profondément convaincus que les derniers mois ont dû rendre les choses très claires pour tout le monde : la guerre n’est pas un acte politique”.

    « Deux tiers des Allemands veulent un retrait d’Afghanistan, conflit impopulaire que la chancelière Angela Merkel entend défendre. Selon elle, cet engagement est essentiel, même si elle déplore les victimes innocentes qui périssent sur le terrain. Le sort des civils, c’est bien ce qui indigne l’opinion publique allemande. »
    (Euronews, 9 septembre)
    .
    A trois semaines des élections, la possible bavure de l'OTAN près de Kunduz tombe au pire moment pour Angela Merkel et son challenger social-démocrate, le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier qui, au sein de la "grande coalition", ont également oeuvré pour cet engagement impopulaire

    Aux Etats-Unis, l'impression de la gauche américaine d'avoir été "trahie" par le président Barack Obama, qui a renforcé le contingent sur place en Afghanistan, y contribue, selon M. Moïsi de l’IFRI (Institut français des relations internationales).

  14. Pulchérie D dit :

    Je me joins aux autres « postiers » de ce forum pour remercier Jean-Luc Mélenchon de nous tenir au courant de ce qui se passe à Bruxelles.
    L’infortuné Baba s’efforce de plaire à tout le monde pour être réélu à la tête de la Commission européenne. Il aurait comme concurrent François Fillon !
    Est-ce vrai, Jean-Luc Mélenchon, qu’à Bruxelles, on l’appelle le caméléon mou ? Passif et sans courage.
    Vous vous êtes pincé, cher Jean-Luc Mélenchon, pour vous assurer que vous ne rêviez pas, en entendant Barroso énonçant cette vérité :
    « Seule la Commission a l’autorité, la capacité administrative et l’expertise technique nécessaires pour présenter des propositions tenant compte des intérêts de l’ensemble des États membres et de tous les citoyens ; elle seule a la vision à long terme requise pour aborder les grands enjeux du monde actuel. Seule la Commission jouit de l’autorité et de l’indépendance nécessaires pour garantir un traitement égal à tous les États-membres".
    Mais dans la situation actuelle, c’est parfaitement exact, ce sont toujours bien les pouvoirs de la Commission, organisation qui se présente, sans rire, comme défendant la démocratie européenne, alors qu’elle est élue par une oligarchie atlantiste et hypercapitaliste, où les peuples concernés n’ont rien à voir. C’est auprès de cette oligarchie que Barroso et ses semblables prennent leurs ordres. Barroso se moque bien de vous plaire. Il sera réélu ou non par l’oligarchie. Le Parlement joue le rôle du Tiers-Etat avant 1789.
    Le but du Parlement européen (à mon point de vue) serait de faire disparaître la Commission, dont les pouvoirs restent inchangés depuis sa fondation en 1957 (issue de Bilderberg, apparu en 1954).

    Il faut annihiler cette commission, comme il faut quitter l’OTAN, comme il faut reconquérir une certaine souveraineté.

  15. Il y a tellement d'intérêts de "bouche" au PS... ce qui rend possible toutes les dérives et impossible un véritable débat. Je n'imagine même pas des primaires !

    Pour l'UE, tout cela confirme la théorie du choc. Plus de néo-libéralisme, de concurrence et de marché.

  16. curtillat dit :

    Pour avoir été très longtemps,trop longtemps au PS, j'ai touché du doigt ce petit monde crapoteux dévoilé par Jean-Luc Mélenchon.Mais j'étais "grégario" n'est-ce pas,non admis à la Sainte Table,et je n'ai vu que la partie émergée de l'iceberg. Et j'ai tellement fréquenté les petits marquis roses à talons rouges qui font carrière tout en s'asseyantsur le vote des militants avec l'absolution pleine et entière de la direction du Parti que rien ne m'étonne Les "intérèts de bouche au PS,comme il a été dit par " pas perdus" concernent plus de la moitié des adhérents ;élus et tous ceux qui doivent leur job dans nos mairies,conseils généraux etr égionaux et au delà. Alors pas grand chose à attendre de ces gens là sauf ceux qui ont des convictions solides. C'est aux autres et aux électeurs de ce Parti qu'il faut s'adresser

  17. lionel PG44 dit :

    Pour corroborer ce que raconte Jean Luc sur a vie "démocratique" du PS, les magouilles de congrès que ce soit au niveau national ou fédéral, les manoeuvres des courants, les alliances à géométrie variable du genre la motion A fait une alliance nationale avec la motion C, mais pour raison de pouvoir départemental (44) elle fait alliance avec la B. J'ai connu ça il y a bien longtemps (30 ans), ceci + cela + autre chose encore m'a amené à quitter le PS quelques temps après. J'ai refait une incursion au PS des Bouches du Rhône, au moment du congrès de Brest, où un secrétaire fédéral (majoritaire) m'annonce froidement que le vote des motion sert juste pour le niveau national, mais qu'ici on s'arrange en famille, que la Gauche Socialiste aurait son quotas de postes quelque soi son résultat. En un an, dans cette belle fédération, 3 réunions seulement... une pour préparer le congrès, une pour voter et une autre pour permettre à Medvedovski de nous dresser le beau tableau que fut ce congrès où il assista en direct-live. Pour le reste, quelques "élus" avaient le droit d'assister à quelques réunions dans les bureaux du chef du cabinet du maire d'Aix en Provence. Bien entendu, on me convia quand même à coller des affiches et tracter pour une élection cantonale, où bien entendu je les envoyais chier. Là s'arrêta ma carrière de militant socialiste. Bourdieu venait de publier son appel à la création d'une gauche de gauche dans le Monde. J'ai attendu dix ans...Merci Jean-Luc d'avoir contribué à sa création.

  18. maxou dit :

    Article du Havre Libre,
    La riposte des communistes
    Politique. Le PC lance un appel à toutes les forces de gauche et aux écologistes pour construire un projet alternatif à la politique du gouvernement. Explications.
    A gauche, les communistes prennent l'initiative. A quelques jours de leur grande rentrée politique que constitue la Fête de l'Humanité, les communistes normands ont fait passer le message. Les secrétaires départementaux des cinq fédérations de Normandie se sont déplacés hier à Évreux pour présenter ce que voudrait être une riposte coordonnée à la politique de Nicolas Sarkozy.
    Le choix d'Évreux n'était pas innocent : « C'est le département où Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, fut député, glisse Christian Jutel, secrétaire de la fédération euroise. La situation sociale et économique se dégrade dans nos cinq départements normands et la politique du gouvernement accroît les difficultés de la population qui vit une rentrée très difficile. On ne peut pas se résigner à subir le paysage politique actuel. N'attendons pas 2012 pour battre Nicolas Sarkozy. »
    Il s'agit de sortir la gauche de l'enlisement dans lequel elle est plongée. « Et qui date de bien avant l'élection de Sarkozy », fait remarquer Roland Bernard, coordinateur régional.
    Concrètement, les communistes veulent travailler à « un projet alternatif, ouvert à toutes les forces de gauche et aux écologistes », selon les termes de Christian Jutel. Dès la fin du mois de septembre; six ateliers de réfelexion vont être lancés sur les thèmes de l'argent, les services publics et le rôle de l'Etat, les nouveaux modes de développement, le climat, la démocratie et, enfin, l'école et la formation.
    Ces ateliers ont pour ambition de réunir un millier de personnes (politiques, syndicalistes, universitaires, associatifs, etc.) pour faire émerger « un projet commun de gauche ». Une synthèse pourrait être réaliser en novembre.
    « Dans la famille de gauche, il existe déjà des convergences sur certains sujets, alors il faut approfondir. Il y a un besoin de clarifier les choses et de réfléchir sur les contenus, les sujets et revendications sociales qui préoccupent les citoyens et ne pas se positionner en premier sur les combinazione », prévient le fédéral eurois. Pour la tactique, on verra plus tard...
    L'heure n'est pas au programme mais au projet. « Il s'agit de rassembler pour mener une bataille populaire. On sent que le mouvement de gauche a besoin de mieux définir quelle politique mettre en œuvre et redonner espoir », analysent les communistes normands.
    Le Front de gauche constitue avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon pour les européennes pourrait être ainsi élargi dans l'optique des élections régionales. En tout cas, les communistes sont prêts au débat public avec les citoyens pour faire bouger le paysage politique. Mais à gauche.
    Sophie Bogatay

  19. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes et leur répercussions.
    Le torchon brûle dans la maison OTAN.
    La presse allemande tire à boulets rouges sur le commandant US en Afghanistan.
    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40299158@7-58,0.html
    "Al-Qaïda n'aurait pas fait mieux pour diviser l'Otan que le général Stanley McChrystal avec ses critiques d'un bombardement ordonné par la Bundeswehr.
    ""les talibans vont se réjouir. L'alliance (de l'Otan) se fissure toute seule"

    Merkel, ça va barder pour ta peau d'vache dans tois semaines.
    Hurrah pour Oskar !

  20. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes
    Un britannique tué, ce mercredi.
    Ils sont 213 tommies à avoir été descendus pour les belles mirettes d'Elisabeth !

  21. Nipontchik dit :

    et le socialiste Zapatero envoie des troupes supplémentaires

  22. maxou dit :

    Afghanistan, la guerre illégitime
    Kaboul. Une ONG confirme la mort de 60 à 70 civils dans le raid aérien de l'OTAN à Kunduz. L'état-major atlantiste ne nie plus le bilan. En France, un débat au Parlement s'impose.
    Quel espoir pour l'Afghanistan ? Chaque jour livre son lot de morts civils, victimes de raids menés par l'OTAN ou par les talibans. À Kaboul, hier, un attentat suicide à la voiture piégée, devant une base militaire de l'aéroport, à tué trois passants et en a blessé six autres. Cette attaque, la plus spectaculaire commise dans la capitale et sa périphérie depuis l'élection présidentielle du 20 août, fait suite à un tir de roquettes qui la veille, visait un quartier résidentiel de Kaboul : un couple d'Afghans et leur enfant y ont perdu la vie.

    Une nouvelle « bavure » des forces Atlantiques.
    Quelques jours plus tôt, le pays connaissait une nouvelle « bavure » des forces atlantiques perpétrée dans un village de la province de Kunduz par des avions américains, à la demande des forces allemandes. Après avoir nié l'ampleur de la tragédie, l'OTAN a reconnu, mardi, que des civils avaient été tués et blessés. Des dizaines de personnes, affirme un mouvement afghan de défense des droits de l'homme, l'ONG Afghan Rights Monitora, estimant que 60 à 70 civils avaient trouvé la mort dans le raid.
    Ce dérapage des Occidentaux a contraint le général Stanley McChrystal, aux commandes de l'ISAF depuis juin et partisan d'un renforcement militaire, à une intervention télévisée pour tenter d'apaiser les Afghans. Mais le massacre de Kunduz, ajouté à l'insécurité croissante sur le terrain, alimente aussi l'hostilité de l'opinion dans les pays engagés militairement en Afghanistan. Les capitales concernées ont de plus en plus de peine à justifier leur « légitimité » de la guerre. En Allemagne, où la participation de la Bundeswehr à la guerre afghane suscitait déjà une forte opposition, l'affaire de kunduz relance les polémiques, à moins de trois semaines des élections législatives. Le discours devant le Parlement de la chancelière, Angela Merkel, exprimant ses
    « regrets » pour « la perte des victimes innocentes », tout en défendant cette mission militaire, n'est guère de nature à convaincre les deux tiers des Allemands qui exigent le retrait des 4200 soldats engagés en Afghanistan.
    L'embarras est de plus en plus grand, et deux discours officiels tendent à superposer. D'un côté, les inconditionnels du maintien et de l'augmentation des troupes pour contrer l'insurrection islamiste, au nom de la « sécurité de l'Occident », de l'autre, un début de réflexion sur le moyen de sortir du bourbier afghan. D'où la proposition faite par Berlin, Londres et Paris d'organiser, d'ici à la fin de l'année, une conférence des Nations unies, qui rassemblerait le gouvernement afghan, l'OTAN et les principaux pays contribuant à la force internationale sur place. En faisant valoir que les
    « nouvelles autorités afghanes », issues des élections, « devront assumer progressivement davantage de responsabilités dans la stabilisation et le développement du pays », les Européens marquent une timide volonté de désengagement.

    Des voix s'élèvent a l'assemblée nationale/
    En France, après l'attaque de la semaine dernière, dans la province de Kapisa, d'une unité de soldats français qui a fait deux morts – dont les corps ont été rapatriés hier à Paris – et huit blessés, des voix s'élèvent pour réclamer un débat à l'Assemblée nationale. La présidente du groupe communiste et du Front de gauche au Sénat, Nicole Borvo Cohen, l'a réclamé lundi, dans une lettre au premier ministre. Il faut « à nouveau s'interroger sur le sens et la finalité de l'engagement de nos troupes sous commandement de l'OTAN en Afghanistan », écrit l'élue. La France est le quatrième contributeur de l'OTAN en troupes, avec 3000 hommes. Le débat s'impose d'autant plus rapidement qu'un général français, Stéphane Abrial, prend aujourd'hui ses fonctions à un poste de commandement suprême allié, « transformation » (SACT) de l'OTAN. Créé en 2003, le SACT doit repenser les missions de l'Alliance et programmer les équipements militaires liés aux guerres de demain.
    Dominique Bari

  23. thomine dit :

    c'est pas compliqué :

    L'argent : haro sur les riches. Taxer à 100% et plus
    les services publics : embaucher.
    Rôle de l'état : nationaliser
    Les nouveaux mode de développement : collectiviser
    Le climat : taxer TOTAL
    la démocratie : comité de quartiers, surveillance des voisins, dénonciations des comportements litigieux : 4.4, sports d'hivers etc.
    Ecole et formation : envoyer les gosses de riches en rééducation intellectuelle, camps de vacances, fermeture des grandes écoles,

    Le bonheur, c'est simple comme un programme communiste

  24. Anny Paule dit :

    D'abord, grand merci, jean Luc pour nous conduire dans les "souterrains bruxellois"... Nous subodorions pas mal de choses, mais, les voir écrites noir sur blanc, c'est boire du petit lait!
    Qui, auparavant, a permis à ses militants ou ses électeurs de savoir ce qui se passait dans les arrières cuisines bruxelloises? Je ne vois pas...
    En ce qui nous concerne, nous, membres du PG, nous, engagés dans le Front de Gauche, il est urgentissime que nous organisions, un peu partout en France et dans les Territoires d'Outre-mer, des tables rondes réunissant les responsables locaux, les membres, les sympathisants des divers partis, mouvements et associations dits de "Gauche" (Je dis "dits" parce qu'il me paraît important que le PS figure au même titre que le PG, le PC, la GU, le NPA, les Alternatifs, les Verts de Gauche, les associations ancrées à gauche _UFAL, M'PEP).
    Il importe que nous défendions publiquement nos positions sur le terrain local (le national ne nous donnera pas plus voix au chapitre que lors des Européennes, nous devons le court-circuiter), que nous permettions au plus grand nombre possible de comprendre le poids de l'Europe (imposée), le poids de Lisbonne donc, dans les décisions qui se prennent: Services publics, taxe carbone, soutien aux organismes financiers, grands groupes, délocalisations, écologie, psychose collective entretenue pour faire passer toutes les mesures qui fâchent...
    Nous devons mettre au premier plan nos positions, nos propositions, faire en sorte que se produise un véritable débat d'idées... le PS perdrait ainsi toute crédibilité, il n'a aucun vrai projet, hormis celui de reprendre le pouvoir: la seule véritable alternative politique, c'est la nôtre... à condition que nous puissions l'exprimer... à condition que les gens la connaissent!
    Certains de nos camarades du PC qui font encore "ami/ami" avec le PS pour conserver quelques sièges n'auraient plus à se contorsionner, ils sauraient où se situe la seule voie à prendre.
    Le PG est un "parti creuset", montrons-le! Le Front de gauche reste à élargir, il ne tient qu'à nous de l'élargir... et pour cela, seuls des débats d'idées nous permettront de l'élargir.
    Courage, nous vaincrons!

  25. Nipontchik dit :

    ce qui n'empêche pas le socialiste espagnol Zapatero d'aller marchander les voix des députés IU pour le vote de son budget

    olé!

    les derniers sondages donnent 7% au KKE et 3% au Syriza en Grèce

    comme quoi il y a autre chose à faire qu'à agglomérer des éléments épars issus de la décomposition de courants opportunistes (et parfois obscurantistes)

  26. Jicé dit :

    A Maxou

    Attention au label "progressiste" accordé un peu trop vite à certains dirigeants latino-américains...
    Ainsi au Nicaragua, qu'a-t-elle de "progressiste" l'attitude du président Ortega et du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale) qui a permis par son vote à l'assemblée nicaraguayenne l'abolition d'une des rares lois favorables à l'avortement en Amérique Centrale, (une loi centenaire qui faisait du pays un pionnier en la matière)? Tout cela pour se gagner les faveurs de la toujours influente église catholique au moment d'élections cruciales... Les femmes nicaraguayennes dont on sait le rôle primordial dans la lutte contre la dictature somociste et l'énergie à faire émerger un pays moderne sont les grandes perdantes... Certes une anecdote, mais qui illustre une dérive "caudilliste" du FSLN, autrefois porteur d'une espérance, d'une aura et d'une énergie militante exemplaire et qui était venu à bout d'une des dictatures les plus féroces de la région. Au point qu'on ne parle plus de "sandinisme" au pouvoir mais d'"orteguisme"...
    La flamme de la gauche progressiste perdure toujours au sein du minoritaire MRS (Mouvement de rénovation sandiniste) avec des figures historiques à sa tête (Martha Baltodano, Victor Hugo Tinoco, Ernesto Cardenal...)...

  27. maxou dit :

    « Marwan salue tous ceux qui se mobilisent pour le droit des Palestiniens »
    Pour Fadwa Barghouti, son mari est le « symbole d'une cause et non pas d'un individu ». Elle sera présente, ce week-end, à la Fête de l'Humanité.
    Invitée d'honneur de la ville de Stains (Seine-Saint-Denis), jumelée avec le camp de réfugiés
    d'Al-Amari en Cisjordanie, Fadwa Barghouti a tenu une conférence de presse en compagnie du maire, Michel Beaumale et de Hind Khoury, déléguée générale de Palestine en France Marie-george Buffet, secrétaire nationale du PCF et députée, était présente.
    Quelle est la situation du peuple palestinien ?
    Fadwa Barghouti. Le peuple palestinien vit aujourd'hui une des phases les plus dures de son histoire. D'abord à cause de l'agression israélienne continue, la construction du mur, les assassinats, l'étranglement du peuple palestinien. Les Palestiniens ont toujours connu la colonisation, mais les gens ont été habitués à l'unité nationale. Aujourd'hui, il y a la colonisation, l'occupation et les Palestiniens sont désunis. Les droits de l'homme sont dans une situation très difficile, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie. Les droits de l'homme ne sont pas pris en considération. Le fait qu'il y ait occupation explique l'absence de respect des droits de l'homme, mais la division des Palestiniens a aggravé les choses, en particulier à Gaza. C'est sans doute ce qui maintenant, est le plus difficile pour les Palestiniens : la désunion qui génère beaucoup de problèmes. Dans ce cadre, ce qu'on appelle le document des prisonniers (document élaboré sous l'égide de Marwan Barghouti et paraphé par les représentants, en prison, de toutes les factions palestiniennes – NDRL) pourrait aider à rapprocher les points de vue.
    Le congrès du Fatah s'est tenu il y a quelques semaines. Le nom de Marwan Barghuoti est revenu très fortement, il a été élu au comité central. Comment va Marwan ? Quelles sont ses propositions ?
    Fadwa Barghouti. Marwan va très bien. Il a un très bon moral. Mais ce qui le désole le plus est cette division au sein des Palestiniens. Il œuvre, à l'intérieur de sa cellule, pour dépasser ces divisions. Il est au courant de ma visite en France. Il envoie ses salutations au peuple français. Il salut également tous ceux qui se mobilisent pour le droit des Palestiniens. Il est conscient que la solidarité française est très importante. Il connaît toutes les initiatives entreprises par les parlementaires, les avocats, les organisations dont le Parti communiste français et aussi par l'humanité. Vous avez compris, depuis le début, la symbolique de la question de Marwan Barghouti. Il s'agit du symbole d'une cause et non pas d'un individu. Marwan envoie ses salutations à tous les lecteurs de l'Humanité à l'occasion de la Fête de l'Humanité. Espérons que, lors de la prochaine Fête de l'Humanité, Marwan Barghuoti sera à vos côtés, ici, en France. Il essaie d'apprendre le français.
    Concernant le Fatah, Marwan a œuvré depuis vingt ans pour l'organisation d'un congrès. Le manque de démocratie est d'ailleurs la raison fondamentale de l'affaiblissement du Fatah. Les leaders actuels ont près de soixante-dix ans et les générations suivantes n'ont pas accédé aux postes à responsabilités. Le congrès a eu lieu. La contribution de Marwan Barghouti a été l'une de celles adoptées. Il a lui-même été élu à la majorité par les délégués et non pas nommé dans le contingent des prisonniers, comme a cherché à le faire croire, avec des pressions, la direction sortante du Fatah. Les différents sondages menés dans les territoires palestiniens montrent d'ailleurs la popularité dont bénéficie Marwan Barghouti au sein de l'opinion publique palestinienne, y compris dans le cas d'élections, bien qu'il soit emprisonné depuis plus de sept ans maintenant.
    C'est la deuxième fois que vous venez à la Fête de l'Humanité. Quelle est l'importance de ce rendez-vous à vos yeux ?
    Fadwa Barghouti. L'humanité est un journal qui a toujours été aux côtés du combat des palestiniens. J'étais venue à l'occasion du centenaire de votre journal. J'espère qu'à l'avenir, Marwan sera ici avec nous pour partager les combats avec ce journal, qui a souvent mis son portrait en une pour tous ceux qui se battent pour les droits du peuple palestinien, la Fête de l'humanité est un grand rendez-vous.
    Entretien réalisé par pierre Barbancey

  28. zeff22 dit :

    Mardi 8 Septembre...un espoir unitaire renait :
    - le blog de J.L Mélenchon met les pieds dans le plat sur l'avenir élargi du Front de Gauche et pour la première fois parle de " La Fédération" (c'était tabou pendant les européennes Marie-Georges ne supportait pas !)
    - Un communiqué du Parti de Gauche qui reprend le même thème
    - Un communiqué très unitaire du N.P.A et sans préalable cette fois
    Un bien beau Mardi ma foi !
    Reste à attendre la réponse du P.C.F : Alliance ou pas avec le P.S au premier tour des régionales ou listes unitaires de la toute la gauche anticapitaliste ?
    Sur que la direction du PCF va tout faire pour noyer le poisson pendant quelques semaines encore...le temps d'évaluer qu'est ce qu'elle peut sauver comme meubles avec le P.S !

  29. commandant P. dit :

    franchement, pour envoyer des gens se faire tuer en Afghanistan,
    alors que l'on a les outils modernes pour régler cela sur réseau informatique...

    il suffirait que EADS vende son système à l'OTAN et à Al Quaida...

    Simulation : quand les ingénieurs d'EADS jouent à la guerre
    Les Echos

    Le groupe franco-allemand a mis au point un simulateur servant aussi bien au développement de systèmes d'information militaires qu'à l'entraînement des états-majors. Un atout de taille pour remporter des contrats de sécurité.
    C'est une sorte d'immense jeu vidéo. C'est aussi une arme économique avec laquelle EADS Defence et Security - le pôle des activités de défense et de sécurité du groupe EADS - tente de décrocher des contrats. Le Netcos (Network Centric Operation Simulation) est un « battle lab » : un simulateur d'environnements informatiques de défense civile et militaire. Il occupe plusieurs centaines de mètres carrés dans les locaux d'EADS à Elancourt, à l'ouest de Paris : des écrans géants, des postes répartis dans plusieurs salles, pour que des équipes adverses s'affrontent, une dizaine de serveurs sur lesquels tournent les logiciels de simulation, des caméras qui filment les réactions des différents acteurs, afin que des ergonomes puissent les analyser. Les officiers français et étrangers, eux, y « jouent » à la guerre, tandis que les ingénieurs d'EADS Defence et Security s'en servent pour tester les systèmes d'information qu'ils concoctent pour leurs clients.
    Manoeuvres « virtuelles »
    Le Netcos peut être connecté avec d'autres simulateurs aériens ou maritimes, répartis sur le territoire français, lors de grandes manoeuvres « virtuelles » ; il existe même sous une forme mobile que l'on peut emporter chez les clients ou pour répéter les différents scénarios d'une opération militaire, par exemple. D'autres industriels français, comme Dassault, DCNS, MBDA ou Thales possèdent un « battle lab », mais celui d'EADS est apprécié pour sa polyvalence. La Délégation générale pour l'armement (DGA) a fait régulièrement appel au Netcos et à ses concurrents pour améliorer les systèmes d'information du commandement français en Afghanistan et l'information sur les positions des alliés présents sur le terrain. Il s'agissait également de reproduire des scènes de combat en milieu urbain, des attaques balistiques ou encore le fonctionnement d'un futur drone, etc. « Le Netcos peut aussi bien simuler des systèmes d'information de postes de commandement que des systèmes drones ou servir à l'ingénierie des grands systèmes militaires », détaille Eric Pedo, responsable du LTO (laboratoire technico-opérationnel), le « battle lab » que possède la DGA à Arcueil, en banlieue parisienne. En interne, le Netcos a beaucoup fonctionné lors des appels d'offres lancés par le Qatar et l'Arabie saoudite pour la protection de leurs frontières. Ces deux contrats, estimés respectivement à 300 millions et à 1,75 milliard d'euros, ont été remportés par EADS Defence et Security en 2007 et juin 2009, face au français Thales, aux américains Lockheed Martin et Raytheon, au britannique BAE Systems ou encore à l'italien Finmeccanica. « Pour le Qatar, les simulations réalisées sur le Netcos avaient permis de comprendre le fonctionnement des systèmes d'information des sécurités civiles et militaires, mais aussi, par exemple, d'évaluer le nombre de radars à installer pour protéger les plates-formes pétrolières »,affirme André-Hubert Roussel, directeur du « system design center », le département d'ingénierie système d'EADS Defence et Security, dont dépend le Netcos. Quant à l'Arabie saoudite, le système a été utilisé pour simuler l'infrastructure et constituera la base du futur système d'entraînement des forces militaires du royaume.
    Intelligence artificielle
    « EADS Defence et Security a été un précurseur pour ce genre de simulateurs », estime Olivier Pujol, de la société Autodesk, dont le logiciel d'intelligence artificielle Kynapse équipe le Netcos, mais aussi les « battle labs » de Thales ou de Raytheon et Lockheed Martin, aux Etats-Unis. Kynapse permet à des personnages de se déplacer de façon autonome dans des univers virtuels : simulateurs, jeux vidéo. C'est Philippe Camus, patron d'EADS de 2000 à 2005, qui, très impressionné lors d'un déplacement chez Boeing par les capacités de simulation du constructeur aéronautique, avait décidé de doter son entreprise de moyens similaires. Les premiers développements commencèrent en 2002 et les expérimentations pour des clients en 2004. Le simulateur est divisé en plusieurs composants, éventuellement utilisables séparément, comme Cosmos (pour reproduire le fonctionnement des capteurs sur un théâtre d'opérations) ou Orque (jeu de guerre pour l'entraînement du commandement). L'entreprise y a investi une vingtaine de millions d'euros : le Netcos a été dupliqué en Allemagne et en Grande-Bretagne. De plus, de 2 à 3 millions d'euros sont consacrés chaque année aux mises à jour. Ainsi, la DGA suggère régulièrement des améliorations de Cosmos et d'Orque, en fonction de ses nouveaux besoins.

    JACQUES HENNO, Les Echos

  30. commandant P. dit :

    "pourquoi", et pas "pour"

  31. Nipontchik dit :

    Corvée de chiottes pour les quadras qui n'ont pas d'autre expérience professionnelle; je me dis que j'ai encore mieux fait de m'échiner à passer des concours administratifs!

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/09/01011-20090909FILWWW00509-hamon-un-livre-mal-informe.php

  32. julie dit :

    si vous avez 20 min à perdre, l'illustration du discours de Baroso pour présenter son "programme" (en français) très bla bla, mais dont la ligne clairement néo-libéral reste intacte, comme si rien n'était... crise, vous avez dit crise?
    http://ec.europa.eu/avservices/download/audio_download_en.cfm?id=146550
    (il faut s'enregistrer, prenez un mail jetable style 10 minutes mail)

  33. julie dit :

    @commandant P
    bonjour,
    et suite au débat'course à l'armement en Amérique Latine:
    avez-vous eu connaissance du dernier livre blanc du Pentagone sur la stratégie dans cette région? il a fait beaucoup de bruit et même provoqué une réunion d'urgence des chefs d'états fin août, principalement par rapport au projet de l'installation des 7 bases militaires en Colombie et le rejet.
    Qu'en pensez vous? Est-ce qu'il y a une analyse du document en français quelque part (bien sûr accessible?)
    http://www.heise.de/tp/r4/artikel/31/31066/31066_2.pdf

  34. julie dit :

    p.27
    ... pour ainsi renverser la tendance d'une transformation de la réalité en virtualité, la virtualité devenant réalité.
    Des perspectives auxquelles ma façon de pensée reste hermétiquement fermée, mais au risque de subir le sort des dinosaures. Hmmm

  35. maxou dit :

    À thomine, poste 24, à 14:52,
    Le PCF t'embrasse très fort !

  36. commandant P. dit :

    @julie

    à part le lien cité au p34

    je n'ai rien trouvé sur un accord militaire USA / Colombie

    par contre, plusieurs articles sur un accor de "libre échange" en cours de négo,
    comme :

    Libre-échange : le Panama avant la Colombie pour un accord avec les Etats-Unis selon le MOCI
    jeudi, février 19, 2009, 09:38 AM - Stratégies d'influences

    La nouvelle administration Obama a hérité du dossier épineux de la ratification par le Congrès des trois traités de libre-échange signés par l’administration Bush,

    dont deux concernent l’Amérique latine (Colombie et Panama) et le troisième, la Corée du sud. Les démocrates, qui contrôlent les deux chambres, n’étaient pas très chauds jusqu’ici pour ratifier ces deux textes. Toutefois, ils ne sont pas complètement fermés à l’approbation. L’idée est de faire passer avant le traité avec Panama, un pays avec lequel les démocrates ont traditionnellement de bonnes relations. Aucun contentieux majeur n’existe avec ce pays actuellement. La situation est en revanche plus compliquée en ce qui concerne la Colombie. Aucune avancée suffisante n’a été constatée aux yeux des démocrates, mais aussi de la Maison Blanche en matière de respect des droits de l’homme et de protection des syndicalistes. Si Panama a donc une longueur d’avance, la ratification dépendra néanmoins de l’ordre du jour, lequel s’annonce particulièrement chargé. Selon une source consultée, les démocrates ne veulent pas entraver le vote des nombreux projets, notamment économiques, du président Obama, qui aura donc le dernier mot en la matière.

  37. commandant P. dit :

    j'ai perdu le "d" de "accord"...

    je continue à chercher sur le sujet

  38. Pierre L dit :

    à commandant P. (9 septembre 2009 à 16:52)
    'tain, c'est super. Ça sort quand sur Wii ?

  39. Mandon dit :

    Merci !

    J'étais un peu désemparé, et je crois bien avoir retrouvé une boussole...

    Je vais donc vous accompagner sur le chemin que vous empruntez !

  40. commandant P. dit :

    sur WII ?
    ça risque d'être un peu cher,
    sauf si on s'appelle DGA, MoD, Pentagone, et consors...

    ceci étant, les technos civiles ont souvent été + robusques que les versions kaki

    pour preuve, lors de la 1ère guerre du golfe
    les seuls composants électroniques qui ont survécu aux conditions du désert étaient les Game Boy des GI's (véridique !)

    gageons que les états-majors envisagent déjà des applications mili aux Wii !

  41. Pierre L dit :

    à thomine (9 septembre 2009 à 14:52)

    tss, tss...

    Vous avez oublié une partie du programme, celle qui vous concerne personnellement.

    Quand nous autres bolcheviques aurons le pouvoir nous vous mettrons le grappin dessus et vous ferons mourir dans d'atroces souffrances.

    Et ne vous inquiétez pas : nous avons la fibre sociale et enverrons donc vos proches dans nos goulags où des gardiens pédophiles et psychopathes prendront bien soin d'eux.

    BOUH !

  42. jennifer dit :

    Merci Maxou pour l'article sur Marwan Barghouti

  43. jennifer dit :

    Pierre L
    Continue de me faire rire comme ça, ça détend les neurones (faut bien ça avant qu'ils prennent le pouvoir les cocos. Paraît que puisqu'Obama est taxé de socialiste, plein d'américains du Nord trouvent que c'est pas si mal que ça le socialisme. Alors si les communistes c'est faire payer les riches (et Total qui se fait un fric fou avec le pétrole vénézuelien) au lieu des pauvres: alors je suis coco aussi!)

  44. Pierre L dit :

    Obama ? Socialiste ? Vous êtes trop bonne. Un sale COCO, oui !

  45. Pierre L dit :

    Coco ET Mahométan !

    Un gaucho-islamiste, quoi. C'est peut-être un sous-marin du NPA, Obama...
    Langue-Rouge, dites-nous tout !

  46. cording dit :

    Il est beau le PS qui faisait et fait encore parfois la morale aux autres sous prétextes d'être plus transparent, démocratique! Quand on tolère un Georges Frêche en son sein.....Il est notoire que certaines fédérations ont gonflé leur nombre de carte donc d'adhérents!
    De toutes les façons le PS comme Barroso est néolibéral comme la droite.Le PS a privatisé France-télécom pour soi-disant faire baisser les prix. Un récent rapport de la Commission européenne a mis en évidence la cherté des tarifs en France parce que FT et ses concurrents se mettent d'accord pour maintenir des prix élevés et faire des bénéfices considérables, 6 suicides à FT sans compter une pression maximale sur tous les salariés!
    C'est déjà ce qui se passe à la Poste qui n'est pas encore de droit privatisé mais en fait seule prévaut la logique du privé puisque tous ses dirigeants viennent du privé. Les bureaux de Poste ne sont plus que des magasins où les postiers doivent vendre les produits de l'enseigne comme Carrefour etc!

  47. jennifer dit :

    ben dis donc, je savais pas qu'Obama avait viré si à gauche: communiste et puis islamo gauchiste!
    Mais alors l'Afghanistan...

  48. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    Les nouvelles s’emballent. Cyber.presse est un site canadien.
    Il annonce : « Le soutien à la guerre en Afghanistan s'effrite ».
    « Face aux pertes de plus en plus lourdes essuyées par les pays impliqués militairement en Afghanistan, le soutien à la guerre s'effrite en Europe et au Canada et certains gouvernements doivent justifier leur engagement devant des opinions publiques réticentes. Les États-Unis risquent ainsi d'avoir de plus en plus de mal à mobiliser des ressources supplémentaires pour intensifier la lutte contre les talibans. ».

    Maître Nicolas va-t-il encore changer de cap ? Il attend peut-être le devenir de Merkel ?

  49. maxou dit :

    Éditorial
    La promesse
    Par Maurice Ulrich
    Dimanche après midi, Fadwa Barghouti et Denise Hamouri monteront sur la grande scène de la Fête de l'Humanité, aux côtés de salariés en lutte.
    À la Fête, luttes sociales et solidarité internationale s'appuient, se complètent, mobilisent les consciences. Toutes deux témoigneront. Fadwa barghouti est avocate. Elle est l'épouse du dirigeant palestinien Marwan Barghouti, emprisonné depuis sept ans en Israël après avoir été enlevé, oui enlevé en territoire palestinien, au mépris des lois internationales et des accords d'Oslo. Denise Hamouri est la mère de Salah Hamouri. Franco-Palestinien, le jeune homme a déjà passé plus de quatre ans en prison, en Israël également sous une accusation d'une incroyable légèreté. Il est passé en voiture devant le domicile d'un rabbin ultraraciste et aurait donc projeté un attentat contre ce dernier. Il n'y a bien sûr aucune preuve.

    Fadwa Barghouti, outre une soirée de solidarité au village du monde, signera également au village du livre le recueil de textes de son mari qu'elle a préfacé, la promesse. Écrits de prison 2002-2009.
    « Écrits de prison », ce titre évoque deux immenses figures parmi d'autres. Celle d'Antonio Gramsci, dirigeant du Parti communiste italien emprisonné dans les années 1920. Ses écrits et lettres avaient été porté à la scène voilà quelques années, au théâtre, à Saint-Denis. Un homme seul en scène. Des textes. Il y avait là toute une classe de collégiens du 93. ils n'avaient pas eu un mot, pas un mouvement d'impatience. À la sortie, ils avaient dit leur émotion devant la lutte de cet homme qu'ils ne connaissaient pas.

    Des années de prison. Souvenons-nous. Deux pour cent des Français seulement connaissaient le nom de Nelson Mandela quand, dans les années 1970, les Jeunes communistes, car ce furent eux, avaient engagé une grande campagne pour sa libération. Nelson Mandela, devenu aujourd'hui un symbole. Des villes avaient décidé d'afficher son portrait dans leurs locaux, jusqu'à sa libération. Aujourd'hui, le portrait de Marwan Barghouti est affiché ou va l'être à Pierrefitte-sur-Seine, à Stains, à Ivry, à Valenton, à La Courneuve, à Verrières, à Gennevilliers ; il le sera sans doute dans des dizaines d'autres villes. Ici même, dans ces colonnes, nous relayons toutes les initiatives pour la libération du dirigeant palestinien.

    La libération de Marwan Barghouti est bien évidemment une exigence de justice et d'humanité. Mais elle est aussi un enjeu politique majeur, pour Israël et la Palestine, également dans le monde, tant la situation au Proche-Orient a des conséquences planétaires. Lucide, ferme dans ses convictions, il pense qu'il ne peut y avoir de paix sous occupation. Le peuple d'une France qui a connu le prix de la résistance sait que c'est juste. Une France que connaît bien d'ailleurs, le combattant et homme de culture, auteur d'un mémoire de maîtrise sur les relations franco-palestiniennes. Marwan Barghouti est aussi un homme d'ouverture. Lors de son procès, c'est en hébreu qu'il rédigea lui-même sa plaidoirie. Ce n'est pas anecdotique mais d'une grande portée symbolique. Surtout, Marwan Barghouti, et la lecture pour cela de ses écrits est précieuse, attaché à la force de la démocratie, rejetant la corruption, pariant sur la jeunesse et l'intelligence du peuple palestinien, tout le peuple palestinien, est aujourd'hui l'homme qui, libéré, peut porter l'espoir de la Palestine et la paix avec Israël. En Israël, une partie de ceux qui ont compris cela le maintiennent en prison pour cela. En Israël et dans le monde, ce week-end à la Fête de l'Humanité, toutes celles et tous ceux qui sont épris de paix porteront l'exigence de sa libération et de celle de Salah Hamouri.


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