06août 09

Je n’avais plus prévu d’écrire sur ce blog avant la fin de mon congé. Mais je m’en voudrais trop de rester silencieux sur un sujet qui ne passionne guère d’ordinaire. A mon tour, je veux tirer le signal d’alarme à propos de la Nouvelle Calédonie. Et puisque j’y suis, je musarde un peu. Une mention spéciale pour commencer. A mes lecteurs les plus curieux de politique pour ce qui concerne la reconstruction de la gauche dans le monde, je recommande le site de mon ami Alexis Corbière que les circonstances rendent témoin et partie prenante de la campagne du socialiste dissident au Chili, Jorge Arrate. A méditer pour la suite en France.

LA CALEDONIE SENSIBLE
La Nouvelle Calédonie n’est pas pour moi un sujet de circonstance. Je me suis personnellement investi à propos des affaires du territoire depuis 1986. Non seulement en me rendant sur place à trois reprises mais surtout en participant à la totalité des débats parlementaires sur ce dossier. Les archives de ce blog en gardent la trace. Cela ne me donne aucune légitimité supplémentaire, j’en conviens. Juste une connaissance du sujet qui me pousse à écrire dans l’urgence. Je vis en effet avec anxiété ce qui s’y passe en ce moment. La tension en Nouvelle Calédonie, l’incendie qui y a commencé doit être traité avec sens de responsabilités par ceux qui les exercent, sur place et en métropole. L’accord signé à Air cal avec le syndicat USTKE n’épuise pas le problème posé. Tant que le secrétaire général de l’USTKE est en prison, rien ne pourra être réglé. En Calédonie davantage encore qu’en métropole la criminalisation de l’action syndicale ne mène notre société nulle part ailleurs qu'au chaos. Qu’on ne me réplique pas en arguant que la décision de justice prise contre le dirigeant syndical résulte de l’application de la loi. Ce ne serait qu’une argutie. Aucune question en Calédonie ne peut être réglée d’un point de vue purement formel, aucun automatisme habituel n’y a sa place dans la prise de décision publique. Avoir emprisonné le secrétaire général du syndicat USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks exploités) est une faute indigne du niveau intellectuel auquel devrait se situer toute décision sur le territoire. Car la Calédonie est un territoire unique en son genre dans notre République. Sur ce territoire, le peuple français a reconnu le fait colonial. Que cela plaise ou pas. Il en a déduit des règles et des dispositions particulières qui seraient inadmissibles en République sans ce fait fondateur. Si le fait colonial a dû être reconnu, c’est pour pouvoir prendre les mesures dans les champs économiques et politiques qui permettent de dépasser cette situation initiale. Telle est la logique des accords signés entre parties prenantes sur place depuis 1988. Par exemple, l’une de ces mesures d’exception, liée à la reconnaissance du fait colonial et à la volonté de le dépasser, est d’avoir institué un corps électoral spécifique, pour l’élection de l’assemblée du territoire. C’est un point essentiel. Une telle mesure n’existe et ne serait acceptable nulle part ailleurs. Peut-être faut-il que je dise pourquoi. L’unité du corps électoral est à la base de la République. Je reviens un instant sur la construction de la cohérence républicaine. En République, la loi s’applique à tous. La légitimité de cette  autorité vient de ce que la loi est décidée par tous. La souveraineté donc est dans le peuple qui fait la loi par l’intermédiaire de ses représentants. J’ai mis le mot peuple au singulier. L’unité et l’indivisibilité de la République, ce n‘est pas une affaire de frontières. C’est celle du souverain et de la communauté légale que son action législative institue. Hum ! J’entre dans le détail. Car les niveaux s’enchainent étroitement dans cette construction. Le peuple est premier. Il est  un et indivisible. Cela signifie par exemple que les communautés n’ont pas d’existence politique reconnue. Elles n’ont aucuns droits spécifiques. Et elles ne peuvent être productrices de normes particulières qui s’imposeraient à ceux qui en seraient membres. Ainsi, par exemple, aucune association (de type loi de 1901) non plus ne peut s’émanciper des règles dont dispose la loi. Donc, deuxième niveau, la seule communauté légitime est la communauté légale. Celle-ci est décrite comme l’ensemble des dispositions que prévoit la loi ainsi que par le peuple qui en décide et les institutions qui organisent cette prise de décision. Ca c’est la République. En Calédonie il existe un corps électoral composé sur d’autres critères que celui de la seule nationalité française pourtant commune à tous les Calédoniens, à égalité avec tous les autres Français, où qu’ils résident. Une personne, de nationalité française, née à Toulouse peut voter pour élire le conseil général de Seine Saint Denis, pour peu qu’elle soit inscrite sur les listes électorales en faisant la preuve qu’elle y réside. En Calédonie ce n’est pas le cas. On ne peut être membre du corps électoral en faisant seulement la preuve que l’on réside sur place. D’autres conditions sont requises liées à l’ancienneté de la présence sur le territoire et à la filiation sur le territoire…En Calédonie, donc, le souverain n’est pas un et indivisible. Il y a donc, au moins, deux peuples. Cette dualité se vérifie concrètement : il y a le peuple qui a le droit de vote pour l’élection du congrès du territoire et celui qui n’a pas de droits dans ce domaine. Ce fait prend une signification très spéciale. En effet, les lois votées par le Parlement national ne s’appliquent pas mécaniquement à la Calédonie. Il y faut en effet l’accord du Congrès du territoire. Lequel en principe devrait être saisi systématiquement. Donc, sur le territoire français de Nouvelle Calédonie, la loi, votée par tous, inclus les parlementaires issus de la Calédonie, ne s’applique donc à tous que dans la mesure où une partie des citoyens y consent… J’ai fait cette explication, dont je prie mes lecteurs d’excuser la pesanteur, parce qu’elle me semble indispensable pour faire comprendre la complète spécificité de la situation locale. Si ces dispositions ont été décidées, par un vote des deux assemblées, plusieurs fois renouvelé, et reconnu par tous, c’est donc qu’il y a en Calédonie un cas de force majeure. Je l’ai dit, c’est le fait colonial.  Le fait colonial en Calédonie n’est pas une question d’opinion. C’est un fait reconnu par la loi et contrebattu par des institutions spécifiques. Cette spécificité ne crée pas seulement des institutions particulières extra-ordinaires. Elle commande un état d’esprit et une façon d’agir pour ceux qui exercent l’autorité. C’est cela dont il n‘a été tenu aucun compte à propos du président de l’USTKE. Je crois que les juges doivent faire des efforts particuliers en Calédonie. La Justice en effet a eu un rôle très néfaste dans le passé sur le territoire. Elle a contribué à exacerber les tensions et l’ambiance de violences coloniales. Ce fut le cas dans la période qui a culminé avec le massacre de la grotte d’O uvéa, sous le gouvernement Chirac et qui s’est dénoué dans les Accords de Matignon. Rappelons que ceux-ci n'ont été possibles que grâce à la victoire de la gauche, le deuxième septennat de François Mitterrand et la dissolution de l’assemblée nationale. Des exemples ? Ce rôle négatif, ce fut notamment le non lieu pour les assassins des frères de Jean Marie Djibaou qui abattirent ces derniers à coups de fusils dans une embuscade. Ce furent les centaines de radiation des listes électorales de Kanaks condamnés pour des délits parfois tout à fait mineurs. Il y a donc un lourd passif. Bien sûr celui-ci est derrière nous, dans le temps. Une autre génération de magistrat rend aujourd’hui la justice. La Calédonie n’est plus le lieu où l’on finit un parcours professionnel commencé dans les anciennes colonies, comme ce fut le cas pendant des décennies. Mon intention n’est donc pas de dire que la décision prise à propos du président de l’USTKE n’est pas légale. Mais elle est disproportionnée. Et elle est inappropriée à l’apaisement de la situation auquel elle est censée aussi devoir contribuer. En ce sens elle n’est pas de bonne justice. Rendre la justice ne consiste pas seulement à appliquer mécaniquement des textes, surtout dans une vision répressive maximaliste. Sinon il n’y aurait pas besoin de juges. Une machine suffirait, qu’on alimenterait avec un QCM informé ! Et n’oublions pas que la justice est  rendue « au nom du peuple français ». Donc il est temps de calmer le jeu avant que, d’incidents en incidents, on ne revienne dans le cycle mortel des années quatre vingt et de la logique d’affrontement antérieure aux accords de Matignon. La demande de mise en liberté qui doit être examinée dans quelques jours est donc bien davantage qu'un épisode judiciaire. C'est un test. Tout ce que je sais de la vie du territoire et ce que j'ai observé des évènements de ces derniers jours me font dire que le choix de la paix civile en Calédonie dépend beaucoup de cette décision.

JE LIS « LES ECHOS »
J’apprends par mon alerte Google que l’on parle de mon blog ! Dans « les Echos », journal sérieux s’il en est un ! Le début de la gloire pour ce modeste espace ! Non ? Voici le titre du papier: "Les politiques s'essaient, avec plus ou moins de bonheur, au langage blog". Hum ! Ca sent le gaz ! Mais le moment venu, je veux dire le paragraphe venu, j’hésite. Comment dois-je l’apprécier ? Lisez. "Autre spécimen incontournable du Web, le blog de Jean-Luc Mélenchon. Très volubile, il n'hésite pas à écrire en langage parlé, fautes d'orthographe à l'appui." La lecture du Canard Enchainé est un rite hebdomadaire qui maintien en forme. Elle entretien le bon gaulois qui dort (à peine) en chacun de nous », livre-t-il ainsi dans son dernier billet ». Il est vrai que, mille diables m’emportent, le relecteur de Windows ne me protège pas d’innombrables fautes et parmi les plus ridicules. Que ceux qui en ont été exempts dès leur jeune âge, au contraire de moi, me jettent la première pierre. Le seul moment de ma vie où j’ai cessé de trébucher sans m’en rendre compte fut celui où j’enseignais le français au lycée technique du bois, à Mouchard dans le Jura. Il faut dire que j’étais tétanisé à l’idée de me ridiculiser devant ma classe à qui j’apprenais, avec une main de fer, les règles de la grammaire. N’empêche: cela ne m’excuse pas, bien sûr. Tout au plus plaiderais-je que cette faiblesse est la preuve de ce que ce blog est « fait main », sans assistant ni pour l’écriture, ni pour les photos ni pour la mise en ligne. Mon critique travaille-t-il lui aussi sans filet ? Et puis, tout de même! Tout de même! Quoi, mon blog n’est donc en tout et pour tout que volubile et mal orthographié ? C'est tout? Voyons alors de plus près. Mal orthographié ? Pourtant je ne méprise jamais l’aide que du correcteur de Windows. Le détail de cette référence me donne l’autorité nécessaire pour envoyer un revers à celui qui juge si vite et si superficiellement mon blog. Les fautes qu’il donne en exemple, pour me flétrir, sont des fautes de grammaire et non d’orthographe. Windows ne repère pas les fautes de grammaire, ou bien alors si peu que c’est comme s’il ne le faisait pas. Vu ? Le diable vous emporte, monsieur « G. F., Les Echos » puisque c’est de cette façon que l’article est signé ! La grammaire, m’entendez-vous ! Ce n’est pas l’orthographe. Quelle confiance accorder à un donneur de leçon qui ne fait pas de différence entre grammaire et orthographe ? Une fois cela répliqué, je goûte bien le bonheur de lire que je suis un « autre spécimen incontournable du web». Juste après avoir cité le blog du premier ministre. L’auteur de cet article ne peut être absolument mauvais. Ceci est dit en toute sobriété de propos comme on peut s’en rendre compte. Mais être volubile, est-ce un vrai défaut, a part au nord de la Loire ? Ceux qui parlent peu ont-ils vraiment beaucoup à dire ? Les taiseux ont-ils vocation à faire des blogs ? Je livre ces importants sujets à la méditation estivale de mes lecteurs. Mais avec la canicule, c'est sans doute trop. Même pour moi qui écris à la fraîche. 


347 commentaires à “Alerte en Calédonie”
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  1. Pulchérie D dit :

    Essayons d'être objectifs, quant à la Nouvelle Calédonie.

    Sachez qu'il existe un site NC en ligne.
    http://nouvellecaledonie.info/2009/04/06/kanaky-
    quelle-independance-pour-demain/#comment-3049

    Il serait plutôt en faveur d'une plus grande indépendance.
    Les interventions sont souvent marquées à gauche.

  2. Gilles dit :

    @Pierre L

    Je n'ai rien à voir avec les propos de Lionel M

    Je ne suis pas anticommuniste contrairement à sieur Pinard (je lui ai répondu sur le forum général du site de "Démocratie et Socialisme" de Filoche.

    Je constate que l'évolution de la direction de la CGT est inquiétante et consternante ! Pas pour toi ?

    Je trouve qu'elle abandonne la lutte de classes et préfère le compromis ou la soumission avec le gouvernement et le patronat. Elle se situe sur la même ligne que la CFDT.

    Je préfère la ligne de Vianet qui en alliance dynamique avec FO et la FSU permmettait de mobiliser et de créer un vaste mouvement social et populaire.
    Un exemple 1995. Je préfère ça que l'accord capitulard de Thibaud sur les régimes spéciaux notamment des cheminots.

    Autre chose, le PCF, tergiverse sur la ligne à conduire pour les régionales. La direction est divisée, les cadres militants souhaitent un accord Front de Gauche, les élus plutôt pour reconduire l'alliance avec le PS et d'autres encore souhaitent faire les deux.

    C'est pas être anticommuniste, ni antisyndical, ni anti CGT, de dire et constater cela ce sont malheureusement les faits.

    Dans mon coin, le PCF avalise sans réchigner toutes les options libérales de la majorité socialiste qui dirige la municipalité avec la droite modem et gaullo-catholique. La mairie est dirigée par une liste PS, PC, PRG, Verts, Modem et Gaullo-catholiques de droite.

  3. maxou dit :

    Nouveau suicide à France Télécom
    Souffrance au travail. À Besançon, un jeune technicien de vingt-huit ans s'est suicidé mardi matin. Pour les syndicats comme pour ses collègues, les conditions de travail sont en cause.
    Besançon (Doubs),
    correspondance particulière.
    Nicolas, vingt-huit ans, est venu s'inscrire sur un bien sinistre tableau noir. Il est le vingtième salarié de France Télécom à se suicider depuis février 2008. Le jeune technicien, contractuel à l'unité d'intervention technique de Besançon (Doubs), à mis fin à ses jours mardi matin. Un geste désespéré, inadmissible pour ses 150 collègues réunis hier dans la cour de l'entreprise pour un ultime hommage. « C'est trop dur », déclare un collègue. Personne n'entend s'étendre sur les raisons de ce geste insensé par respect pour sa famille mais, à demi-mot, on perçoit leur colère : « Ils sont en train de bousiller des vies ». Le « Ils » ce sont les dirigeants de France Télécom montrés du doigt par l'immense majorité des personnes présentes ce mercredi matin. Dans le petit local de la FAPT-CGT, Thierry Andrey, secrétaire du CHSCT qui connaissait bien Nicolas, exprime, la larme à l'oeil, son indignation : « Un euro et soixante centimes ! C'est le dividende promis par action à chaque actionnaire, ce foutu chiffre, fixé par notre PDG, qui fait que des salariés de l'entreprise se rendent malades à en mourir. Et pour cela, pas de secret : ce sont les salariés de la boutique qui iront chercher ces superflus financiers et peu importe comment pour la direction. Enfin si, elle demande à ses cadres de générer des gains de productivité. Faire travailler plus les salariés et en faisant abstraction de toutes les contraintes. Il vaut mieux être actionnaire de France Télécom que salarié. »

    « Ici, tout se chiffre en euros...»
    C'est ainsi que Nicolas – comme tous les membres de son unité – s'est retrouvé depuis quatre semaines en astreinte « orage », ennemi naturel d'une ligne téléphonique. Le régime est sévère,
    48 heures de travail minimum par semaine et surtout ne pas se plaindre. Les plaintes, c'est les coups de gueules que l'on pousse quotidiennement à l'annonce de la charge de travail imposé par son supérieur hiérarchique. « Le matin à 8 heures, ça hurle dans tous les couloirs, peste un salarié. Les salariés n'en peuvent plus. On leur demande l'impossible, et cela Nicolas l'a enduré. Pas de voiture, des temps d'interventions calculés à la seconde, plus de repas pris en charge et tout cela pour ramener une facture et peut importe le résultat de l'intervention. Ici, tout de chiffre en euros, non plus en satisfaction du client. »

    « Les endurcis résistent, mais pour combien de temps ? »
    Nicolas est entré dans l'entreprise comme technicien en électricité. Une activité que France Télécom a souhaité sous-traiter en décembre dernier. Peu de choix pour Nicolas : rejoindre le
    sous-traitant choisi par France Télécom ou changer de métier à l'intérieur de l'entreprise. Il est donc devenu, après un mois de formation, membre d'une unité d'intervention chez les particuliers. « Cette mutation a été un premier combat à mener pour Nicolas, précise Thierry Andrey. Il a fallu l'intervention des syndicats pour y parvenir sinon il se retrouvait sur une plate-forme
    téléphonique. » Des situations que vivent de plus en plus mal les 160 salariés de Besançon, avec encore des suppressions de postes annoncées pour cette année : « Sur la Franche-Comté, il devrait y en avoir environ une centaine sur 1 200 salariés, fonctionnaires ou contractuels, en 2009, s'indigne le cégétiste. Chaque secteur qui disparaît, c'est autant de charges qui reviendront aux unités restantes. Et évidemment ça explose ! On ne peut pas indéfiniment demander l'impossible aux salariés et on peut mettre en place toutes les aides psychologiques que l'on veut, le mal-être au travail est devenu une généralité à France Télécom. Les endurcis résistent encore mais pour combien de temps ? Rien qu'ici, il y a une dizaine de personnes qui sont dans le même état psychique que Nicolas. Le mois dernier, c'est un collègue de Montbéliard qui a fait une tentative de suicide après l'annonce d'un énième changement de ses conditions de travail. Cela devient aberrant et dramatique. Il y a une vraie souffrance de la part des salariés. Les médecins du travail ont tiré le signal d'alarme à plusieurs reprises. »
    La direction a dépêché sur place une cellule psychologique, une aide ponctuellement nécessaire pour des salariés particulièrement choqués par la disparition brutale de leur collègue. Chez France Télécom, rue Gay-Lussac à Besançon, le travail a repris, mais la douleur demeure.
    Alain Cwiklinski

  4. Gilles dit :

    @ Pierre L

    En complément à mon post précédent

    Le Front de Gauche doit être un nouveau Front populaire, politique, citoyen, social pour changer concrétement la vie des gens, rompre avec le capitalisme et refonder la république. Ce ne doit pas être une union à la carte: un coup union avec PG- PCF-GU-ADS-RS pour les européennes un coup PG-NPA-Alternatifs-Alter écolo pour les régionales ou les législatives. On n'est pas crédible et on s'affaiblit sans avoir rien conquis ni acquis. Le PG comme le Front de Gauche ne va quand même pas ressembler à la fois à l'auberge espagnole qu'est les Verts-Europe écologie ou l'écurie des éléphants et chevaux morts ou moribonds du PS !

    La réponse à Joseph Pinard que j'ai effectuée sur le site de "Démocratie et socialisme" suivi du lien :

      Le PS peut continuer son char de la bêtise, de la soumission aux libéraux et la querelle de personnes doit poursuivre sa fuite échevellée en avant ! 21 juillet 2009, par Gilles

    JP

    Charge sans intérêt (tout ce qu’est excessif devient insignifiant) contre Jean-Luc Mélenchon, le PG et le Front de Gauche avec beaucoup d’anticommunisme primaire et de choix pour la troisième voie. ça sent bon la vieille SFIO 4ème république avec l’alliance avec le centre et la droite dans la plus pure tradition d’atlantisme et de guerre froide !
    Pour JP rien n’est choquant de ce qui se passe au PS !
    Au fait que pensez-vous des tirades super amicales (sans arrêter leur char !?) de Valls, d’Aubry, de J. Lang, de Dray, de BHL, de Delanoe ? merveille d’amabilité, de camaraderie !
    Au fait au PS on ferait mieux de balayer devant sa porte avant de vouloir faire le ménage et la leçon ailleurs.Non ?
    Pour JP, auquel, je tiens à rappeler que les PS européens,se sont alliés avec la droite la plus réac, la plus antirépublicaine au parlement européen pour élir un président réac de droite et antilaïc, les PS français et européens soutiennent le traité de Lisbonne, le grand marché transatlantique,et en France, le parti dont ce réclame JP a permis l’adoption du traité de Lisbonne en soutenant à la fois le traité et les modifications constitutionnelles. Bref c’est parfait pour Monsieur Joseph Pinard vu qu’il soutient des accords avec le Modem. Bref la lente déconsidération d’un PS libéral est entrain d’aller vers l’abime et le ridicule !

    Pour vous Jean-Luc Mélenchon doit "arrêter son char" (sic) Par contre au PS tout doit continuer le char de la bêtise, de la soumission aux libéraux et la querelle de personnes doit poursuivre sa fuite échevellée en avant !
    L’avenir et les citoyens montreront ceux ou celui qui doit "arrêter son char".

    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?page=forumgeneral&debut_forums=20#pagination_forums

  5. Michel D. (PG11) dit :

    "Primaires: il faut sauver le soldat Montebourg! "
    http://www.marianne2.fr/Primaires-il-faut-sauver-le-soldat-Montebourg!_a181768.html
    ?

  6. rosay dit :

    Bonjour à tous.
    Réponse à @ marillon,
    C'est au congrès de Vaknce en 1981, que Henri Emanueli,,lança de sa forte voie :’« il faut faire tomber des têtes, le faire rapidement et dire lesquelles »
    Salut à tous Rosay. à +

  7. commandant P. dit :

    Sur Gamelin (réponse à la fin du post 35 de Puchérie D)

    5 jours pour répondre, mais bon, c’est le mois d’août …
    « Gamelin disait en 1939 que l’armée française était la mieux équipés au monde.
    Les guerres changent, mais la cervelle des généraux reste la même. »

    Maurice Gamelin, Saint-Cyrien, officier d’ordonnance de Foch, un de ses fidèles élèves à l’Ecole Militaire, puis très proche de lui pendant la 1ère guerre mondiale, a d’abord eu une réputation de militaire brillant.
    Pour preuve, son comportement à la tête de sa division lors de la période critique des grandes offensives allemandes de mars 1918 (environs de Noyon).

    Il était encore reconnu comme tel en 1939, lorsqu’il était Généralissime de l’armée française, succédant logiquement à Weygand, un autre proche de Foch.

    Mais intellect brillant ne fait pas tout.
    Tout comme le polytechnicien Jean Bichelonne, recordman des meilleures notes de tous les temps au concours d’entrée de l’X, n’en fut pas moins un des plus zélés collaborateurs du régime de Vichy …
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », disait Rabelais

    Le défaut de Gamelin, ce n’est pas tant ses idées de droite (lui aussi, comme Weygand, aurait été proche de la Synarchie ?), c’est sa haine du changement.
    Ses détracteurs l’affublaient du vers de Baudelaire : « je hais le mouvement qui fait bouger les lignes ».

    Gamelin fût, comme d’autres généraux, dans l’erreur de croire que 1939 reproduirait 1914.
    1914 avait commencé par « l’offensive à outrance » et avait failli conduire très rapidement au désastre (les Alliés n’ont été sauvés in extremis que par le miracle de la Marne début septembre 1914, et l’offensive russe concomitante en Poméranie), Gamelin et son état-major (formé à l’aune du Maréchal Pétain, champion de la défense de Verdun) ont donc préconisé « la défense à outrance », derrière une ligne incomplète (la Maginot s’arrêtait bien avant la Manche !) laissant échapper en septembre octobre 1939 la seule possibilité d’offensive sur les arrières allemandes pour sauver la Pologne. L’Allemagne, aurait alors dû faire face à une guerre sur 2 fronts (ce qui a toujours conduit historiquement à sa défaite) …

    Ayant abdiqué à prendre toute initiative stratégique, lui et son état major passèrent les 8 mois de la « drôle de guerre » à concocter de brillants plans d’invasion du véritable ennemi, l’Union Soviétique, soit en passant par la Finlande, soit en passant par le Caucase … Pétain, encore lui, se tenait « en réserve de la république », négociant auprès de Franco la livraison-restitution de l’or de feu la République espagnole.
    Seule l’opération en Norvège contre « la route du fer » vit un début d’exécution concrète, mais fut bien vite arrêtée par l’imprévu et l’incroyable : les divisions mécanisées et blindées allemandes se ruaient à travers « l ‘impénétrable » forêt des Ardennes !
    Le début de la retraite des forces françaises en Belgique s’est passé complètement hors du contrôle de Gamelin, celui dernier ne réagissant aux ordres contradictoires de ses subalternes (Georges, Billotte …).
    Il ne croyait tellement pas à sa « doctrine » qu’il était déjà démissionnaire au moment même de l’attaque allemande du 10 mai 1940 (ce qui a, de fait, suspendu sa démission). Mais, étant donné la rupture du front, et l’incapacité de Gamelin à rétablir la situation, cela mena à son remplacement par Weygand (encore un homme proche de l’extrême droite) au bout de quelques jours.

    Le parcours de Foch est, d’une certaine façon à l’inverse de celui de Gamelin.
    Brillant et séduisant théoricien à l’Ecole de Guerre avant d’avoir vraiment connu la guerre, il commet erreur sur erreur lors des premières semaines du conflit en 1914, comme à Morhange, ou dans les Marais de Saint-Gond, à cause de sa foi en « l’offensive à outrance », et n’échappe au désastre que grâce à la solidarité des autres formations engagées (dont celle de Castelnau, avec qui il restera irrémédiablement fâché). S’il n’est pas limogé, comme 50% des généraux de l’époque, c’est parce qu’il a été commandant de l’Ecole de Guerre et qu’il reste bien vu de la hiérarchie et des politiques.
    Mais toute la compétence (le génie ?) de Foch, a été, au fil du conflit, de confronter ses théories à la réalité, de comprendre les vrais enjeux et d’œuvrer pour la coordination entre les troupes alliées (sa force a été de toujours réussir à convaincre l’état major britannique, idem avec les italiens à partir de 1916).
    Mis sur la touche (on dirait aujourd’hui « chargé de mission »), il ne participe pas aux errements criminels de Mangin et Nivelle (toujours l’offensive) de 1917. Foch devient réellement « l’homme providentiel » en mars 1918, quand il est unanimement pressenti, d’abord pour coordonner les réserves communes des Alliés, puis pour devenir le commandant en chef des Alliés, au moment où les offensives allemandes ont été très près de rompre le front (en attaquant justement au point de friction entre Britaniques et Français), et mettre de Paris en danger.

    La vraie humanité de Foch a été de décider d’accepter la proposition d’armistice des Allemands le 11 novembre, AVANT la complète victoire militaire, de façon a éviter de « dépenser toute vie inutilement », sacré remise en question pour un théoricien de l’attaque à outrance.
    Même si cela a été lourd de conséquences stratégiques, les politiques allemands refusant par la suite l’idée d’une défaite militaire en 1918 (la théorie du coup de poignard dans le dos …).

    Dans les années 20, comme pour rattraper son « erreur stratégique », au grand dam des politiques français, Foch fit de l’ingérence diplomatique, sur la question du réarmement allemand et du contrôle de la rive droite du Rhin, et fit preuve de prémonition sur ce qui allait se passer 10 ans plus tard avec l’arrivée d’un régime militaire et revanchard allemand !

    En conclusion, dogmatique et inexpérimenté en 1914, Foch démontra son intelligence en s’adaptant aux conditions réelles du conflit, et en réalisant le « ciment » entre alliés.

    A l’inverse, mai 1940 est surtout la victoire du désaccord entre états-majors français et britannique, car les intérêts vitaux et stratégiques divergèrent rapidement, étant donnée la rupture du front allié.

    Voilà pour l’homme Foch et son action

    Revenons à Gamelin, et à son assertion que « en 1939, l’armée française était la mieux équipée au monde »

    Désolé, mais Gamelin n’avait pas vraiment tord : cela était encore vrai en 1939, sauf sur une partie de l’aviation, et encore …
    Sur l’aviation, on peut concéder que la France avait trop peu d’avions de combat et de couverture et trop d’avions de reconnaissance (qui n’ont d’ailleurs pas été capables de localiser la percée allemande dans les Ardennes ?).
    De même, la France avait beaucoup d’avions de bombardements, mais les politiques et Gamelin répugnaient à aller bombarder les sites industriels allemands …
    Le mauvais calcul de Gamelin et des politiques étaient de faire durer la drôle de guerre, le temps de permettre à l’industrie des alliés (et partiellement à l’aide, contre-versée, des américains) de fournir suffisamment d’avions de combats, de munitions, et autres équipements (le point de d’équilibre avec l’Allemagne étant prévu fin 1940 début 1941 …).

    En tout cas, concernant l’infanterie, l’artillerie et les blindés, il y avait, au global, peu de différence avec l’armée allemande (à l’inverse de 1914, où les allemands avaient une puissance de feu, mitrailleuses et canons lourds, bien supérieure à celle des français, d’où l’hécatombe des 1ères semaines « d’offensive à outrance »).
    Notamment, les chars lourds français étaient bien supérieurs aux allemands (mais dispersés et éparpillés dans les formations)

    Mais la quantité ne fait pas tout, et la doctrine d’emploi fait la différence !

    La supériorité allemande s’est construite sur 3 axes :
    1°) intoxication et enfumage stratégique (faux plans, fausses fuites, attaque de diversion en Hollande et Belgique) sur leurs intentions stratégiques, bref, un « brouillard de guerre » maximum, au sens de Clausewitz
    2°) un choix délibéré (et risqué) de concentrer l’essentiel des éléments blindés et mécanisés sur la percée des Ardennes, le tout regroupé en formations blindées autonomes (8 panzers divisions seulement dans le secteur, dont celles de Guderian)
    le reste de l’armée allemande étant à 90% hippomobile (c’est à dire tracté par des chevaux, ce qui ne manquât pas d’étonner les français une fois l’armistice signé …)
    3°) utilisation de l’aviation comme une artillerie aéroportée, et une arme de terreur (sirène des stukas en piqué) : par-là, les allemands ont retrouvé leur suprématie de 1914, avec les effets dévastateurs de l’artillerie lourde.

    Statique / dynamique :

    En 1940, les allemands appliquent avec succès le plan Schlieffen (rénové, version Manstein) de 1913 ET la doctrine française « d’offense à outrance » de 1914, pour finalement gagner la course à la mer dès le 20 mai (soit une semaine seulement après la percée de Sedan),
    ce qui leur permet de couper les forces alliés en 2, et de menacer directement la Grande-Bretagne (tout ce qui avait échoué en Septembre 1914),
    d’où un conflit d’intérêts entre alliés (les britanniques décidant de ré-embarquer leurs troupes à Dunkerque dès la fin mai = 340 000 hommes sauvés)

    L’Audace de l’état-major allemand est évidemment aidée par un Gamelin, et tout son état-major, refusant à prendre l’initiative, et incapables de contre-attaquer sur les flancs du « mouvement de faux » imposé par la prise de risque de Guderian (les tentatives tactiques alliées avec des blindés, comme ceux de De Gaulle, n’ont jamais été exploitées stratégiquement).
    Le 16 mai, Chruchchill demande au Généralissime « Où est la réserve stratégique ?», et Gamelin doit lui avouer « il n’y en a pas, du moins pas sur le flanc gauche … ».
    Même si des éléments de fronts (l’Aisne, la Somme) tiendront plusieurs semaines, et des éléments de la Ligne Maginot (au-delà même de l’armistice du 22 juin), la partie était perdue quand les divisions blindées allemandes ont réussi, via la course à la mer, à couper les alliés en 2 (les meilleures troupes françaises étant largement engagées au Nord de la percée, dès le 10 mai).

    Pour faire court, la faute majeure du Généralissime Gamelin a été d’engager inconsidérément le gros de ses troupes en Hollande et en Belgique, sans prévoir de réserve stratégique, et sans comprendre le sens de la manœuvre allemande. En fait, il n’a jamais pris l’initiative, puis, face au tempo imposé par l’ennemi, dans le « suivi de la manœuvre », il n’a jamais réussi à reprendre la main, ou à limiter les dégâts et de « recoller » le front.

    Comme le résistant et historien Marc Bloch l’a noté dans son journal-analyse de la guerre « l’incroyable défaite », c’est surtout le défaitisme qui l’a emporté, des généraux de l’état majors envisageant, dès les premiers jours, un rapide armistice avec l’Allemagne ! Cette attitude de « non-combat » de l’état-major est conforté par la démission prématurée de Gamelin … Le choix munichois de « Hitler plutôt que le Front populaire » était toujours d’actualité en 1939 / 1940 !

    Encore des comparaisons entre 1ère et 2ème guerre mondiale :

    Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que, à la limite, la situation militaire française était plus catastrophique début septembre 1914 que à la mi mai 1940, simplement, l’état major de Joffre a réagi en maintenant la cohérence front, et en contre-attaquant sur la Marne (élasticité stratégique). Le 17 mai, Hitler impose à Guderian de s’arrêter dans sa course, car il craint une attaque de flanc des alliés (toujours la référence à 1914 !), mais il ne se passe rien, ou rien de significatif au plan stratégique.
    C’est aussi une forme d’élasticité stratégique, mais à l’échelle planétaire, que préconisait De Gaulle et Mandel en demandant de continuer le combat dans « le reste de l’Empire Français et au côté des britanniques ».
    Malheureusement, suite au coup d’état de velours de Pétain, les 16 et 17 juin, près quelques hésitations (notamment en Afrique du Nord, avec NOGUES), la totalité de l’état-major, dont la Marine, intacte, décida de cesser le combat et d’accepter l’armistice infamant, en livrant de fait plus d’un million de prisonniers.

    Hitler pouvait convoquer, courant juillet 1940, une cérémonie sur le champ de bataille de Verdun, afin de démontrer que l’Allemagne avait bien gagné la 1ère guerre mondiale (toujours la théorie de « coup de poignard dans le dos »).

    Enfin, pour tordre le coup à la triste légende des soldats français n’ayant pas réellement combattu, il faut savoir que le taux de morts par jour, français, est quasiment identique dans les 2 conflits (2 à 3000 par jour pour ces périodes). 100 000 morts français et 40 000 allemands pour les 6 semaines de combats.

    Petite biblio pour approfondir le sujet

    De la « manœuvre napoléonienne » à l’offensive à outrance La tactique générale de l’armée française, 1871-1914
    Dimitri QUELOZ, Economica, bibliothèque stratégique, 2009

    Relire Foch au XXIe siècle,
    A Martiel, Economica, stratégies et doctrines, 2008

    FOCH,
    Jean Christophe Notin, Paris, Perrin, 2008, 638 p.

    Comme des lions : Mai-juin 1940 : l'héroïque sacrifice de l'armée française
    de Dominique Lormier (Auteur), Calmann-Lévy 2005

    l’armée de l’Air dans la Tourmente – La Bataille de France 1939 1949, Patrick FACON

    L'armée De L'air Dans La Tourmente - La Bataille De France 1939-1940 Patrick Facon
    Economica, Collection : Campagnes et Stratégies Parution : 03/06/2005

    100 000 morts oubliés : La bataille de France 10 mai-25 juin 1940
    Jean-Pierre Richardot
    Cherche midi, 02 avril 2009

    De Munich à Vichy
    De Munich à Vichy, Synarchie et Cagoule ont commencé la collaboration
    2008, Annie Lacroix-Riz, Editions Armand Colin

  8. Pulchérie D dit :

    "Le libéralisme outre mer est une arme pour l’arnaque.
    En résumé, les théories économiques du libéralisme n’ont aucune valeur dans l’Outre Mer. Une concurrence sérieuse ne peut pas exister. Tout le monde se connaît, et on s’arrange très vite. Les citoyens, autrement dit les consommateurs seront encore les victimes d’une politique sans volonté, ou plutôt volontairement au service des intérêts de quelques uns."
    Blog de Thierry Blaisot (Nouvelle-Calédonie)
    http://thierryblaisot.vip.nc/2009/06/24/controle-ou-surveillance-des-prix-dans-les-iles-d’outre-mer-et-en-nouvelle-caledonie/

  9. Nipontchik dit :

    Le honduras en première page d'El Pais, et pour cause...(la presse française a oublié que çe pays existait?):

    http://www.elpais.com/articulo/internacional/Nueva/jornada/enfrentamientos/calles/Tegucigalpa/elpepuint/20090813elpepuint_2/Tes

  10. BA dit :

    Multiplication des groupuscules d'extrême droite aux Etats-Unis.

    Les groupuscules d’extrême droite connaissent une recrudescence, après une décennie de déclin. Selon une étude publiée mercredi 12 août par le Southern Poverty Law Center (SPLC), une association reconnue pour son travail sur l'extrême droite, ils connaissent un nouvel essor ces derniers mois.

    Au mois de février déjà, le SPLC avait publié une étude selon laquelle le nombre des groupes racistes avait augmenté de 54 % entre 2000 et 2008, passant de 602 à 926. Selon l’association, ces chiffres pourraient encore grimper en 2009.

    Sur fond de crise économique et du fait de l’élection de Barack Obama, l’idéologie raciste, antigouvernementale et anti-immigration recueille de plus en plus d’adhésions aux Etats-Unis, comme le rappelle ce journaliste de la chaîne Fox.

    «C'est la croissance la plus importante à laquelle nous ayons assisté depuis 10 ou 12 ans», a indiqué un responsable de la police, cité par le SPLC dans son étude intitulée «La deuxième vague : le retour des milices». «Il ne manque qu'une étincelle. Ce n'est qu'une question de temps avant de voir arriver des menaces et des violences», s’inquiète le responsable, non identifié.

    En avril dernier, interrogé par CBS, le président et fondateur de SPLC, Morris Dees, s’inquiétait de cet essor. Il rappelait notamment que le fait d'arme le plus meurtrier orchestré par un Américain dans son propre pays était l'oeuvre d'un militant d'extrême droite, en 1995. Selon lui, les Américains ont beaucoup à craindre des «terroristes de leur pays».

    En avril 1995, Timothy McVeigh, un ancien soldat reconverti dans la haine gouvernementale, avait fait exploser un camion en Oklahoma, soufflant en partie un bâtiment et tuant 168 personnes. Les poursuites judiciaires à répétition, concordant avec le premier mandat de George W. Bush, avaient semblé mettre un frein aux violences d’extrême droite.

    Mais depuis le début de l’année, le vent a tourné selon le rapport. Et ce parce que «le gouvernement fédéral - objet de haine dans les groupes d'extrême droite - est dirigé par un Noir». Selon l’étude, cet événement a un lien de cause à effet direct avec la multiplication des meurtres de policiers depuis le mois de janvier.

    Larry Keller du SPLC cite l'exemple d’«un homme hors de lui à cause de l'élection de Barack Obama et soupçonné de vouloir rejoindre un groupe paramilitaire qui a tué deux shérifs-adjoints en Floride (sud-est)».

    Autre exemple qui avait fait grand bruit le 10 juin dernier : l’assassinat d’un agent de sécurité au Musée de l’Holocauste de Washington par un homme de 89 ans.

    Face à cet essor, l’opinion publique américaine réclame l’ouverture d’un débat sur la législation des crimes idéologiques.

    http://www.20minutes.fr/article/341707/Monde-Multiplication-des-groupuscules-d-extreme-droite-aux-Etats-Unis.php

  11. Gilles dit :

    @ Rosay
    Ton post 109

    Non ce n'est pas Henri Emmanuelli qui a dit : "« il faut faire tomber des têtes, le faire rapidement et dire lesquelles » " c'est bien Paul Quillès surnommé après "Robespaul" ! Henri Emmanuelli était en ce moment là Secrétaire d'Etat aux DOM-TOM.

  12. Gilles dit :

    Une lettre du M’PEP au Front de Gauche
    2009
    Auteur : par Texte du M’PEP

    http://www.m-pep.org/spip.php?article1469

    Le Front de Gauche a réalisé un score encourageant. C’est une des raisons pour lesquelles le M’PEP espère la poursuite et l’approfondissement de cette expérience. Si le M’PEP appelle à sa continuation, il appelle également à sa transformation. C’est dans cette perspective qu’il formule les six propositions suivantes : Accueil du site > Actualité > Front de Gauche > Une lettre du M’PEP au Front de Gauche Documents Joints
    Une lettre du M’PEP au Front de Gauche - version pdf - PDF(59.4 ko)
    Sommaire
    1.- Travailler à l’élaboration d’un « tronc commun » politique sur lequel (...)
    2.- Renforcer les liens des militants du Front de Gauche à l’échelle (...)
    3.- Réévaluer la question européenne
    4.- Accepter la diversité et le pluralisme
    5.- Participer aux élections régionales
    6.- Donner au Front de Gauche le dynamisme et la structure du Front (...)

    Une lettre du M’PEP au Front de Gauche

    Le 27 juillet 2009

    Marie-George Buffet (Parti communiste français)
    Lucien Jallamion (République et Socialisme)
    Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche)
    Christian Picquet (Gauche Unitaire)

    Chers camarades,

    Le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) a appelé à voter pour les listes du Front de Gauche et mené campagne pour lui lors des élections européennes de juin 2009. Le M’PEP a fondé son choix sur les trois considérations principales suivantes :

    le Front de Gauche était la seule initiative unitaire et constituait un pas dans la direction du rassemblement des gauches ;
    ses membres ont rejeté le traité de Lisbonne et ont estimé, à juste titre, que les traités européens étaient « incompatibles avec des politiques de gauche » ;
    la « Déclaration de principes » du Front de Gauche était la plus proche des orientations du M’PEP.
    Le Front de Gauche a réalisé un score encourageant. C’est une des raisons pour lesquelles le M’PEP espère la poursuite et l’approfondissement de cette expérience. Si le M’PEP appelle à sa continuation, il appelle également à sa transformation. C’est dans cette perspective qu’il formule les six propositions suivantes :

    1.- Travailler à l’élaboration d’un « tronc commun » politique sur lequel pourraient se greffer des accords à géométrie variable entre le plus grand nombre possible d’organisations de gauche
    Le but de ce « tronc commun » politique serait triple : stimuler les luttes immédiates ; constituer des éléments du réarmement idéologique de la gauche ; servir de programme aux prochaines échéances électorales (des régionales aux présidentielles et législatives).
    Ce « tronc commun » serait un socle solide, le plus avancé possible, une sorte de plus grand dénominateur commun, auquel toutes les composantes de la gauche pourraient adhérer après l’avoir élaboré en commun. Mais au-delà de ce « tronc commun », pourraient se greffer des accords et des visions à géométrie variable.
    La mise en oeuvre d’un tel processus ne remettrait évidemment pas en cause l’autonomie de pensée et d’action des organisations qui y participeraient. Le Front de Gauche a une responsabilité particulière, s’il veut vraiment ouvrir une perspective politique nouvelle. C’est à lui qu’il revient de lancer ces débats pour lesquels le M’PEP pense qu’ils devraient concerner toutes les organisations qui le souhaitent, sans tri préalable du Front de Gauche ; être publics ; être réguliers ; être décentralisés dans les départements ; se terminer, lors de chaque séance, par un relevé des points d’accords et des points de désaccords ; se poursuivre à partir de l’état des discussions précédentes afin d’approfondir les points d’accords et travailler à réduire les points de désaccords.
    La nouvelle manière de pratiquer la politique que propose le M’PEP nécessite néanmoins un préalable : celui d’une véritable révolution culturelle conduisant à reconnaître les désaccords. Acceptons de regarder la réalité en face ! La gauche – le constat est valable quasiment à l’échelle internationale et particulièrement à l’échelle européenne - est aujourd’hui morcelée entre un grand nombre d’organisations. Cette situation résulte de deux phénomènes : d’une part, l’alignement des partis travaillistes, sociaux-démocrates et socialistes sur les politiques néolibérales ; d’autre part, l’explosion du système soviétique, qui ont l’un et l’autre suscité l’éclatement ou l’effritement des partis concernés. Le réarmement idéologique et politique de la gauche ne pourra s’opérer que par un lent travail de rapprochement entre ces différentes structures. Ainsi, pour y parvenir, les désaccords entre les organisations doivent être identifiés clairement, point par point, et faire l’objet de débats publics. C’est le seul moyen, semble-t-il, d’éliminer les quiproquos et de réduire, si possible, les zones de divergences. En tout cas, des désaccords entre organisations de gauche ne peuvent servir de prétexte à un refus du dialogue. Ni à interdire l’identification des points d’accords qui existent et sur lesquels il faut s’appuyer pour aller de l’avant.
    2.- Renforcer les liens des militants du Front de Gauche à l’échelle locale
    Le bilan des élections européennes peut être une occasion de débats pour les militants. Ou le Front de Gauche sera une construction de sommet et ses chances de chambouler le paysage politique seront extrêmement minces ; ou il s’enracinera à la base et il pourra véritablement créer une dynamique dans le pays.

    3.- Réévaluer la question européenne
    Le niveau exceptionnel atteint par l’abstention lors de l’élection européenne de juin 2009 nécessite une réévaluation complète des positions de la gauche sur la question européenne. Comment croire qu’il soit possible de construire une quelconque union européenne dans l’indifférence ou même l’hostilité d’une majorité des peuples ? Cette réalité s’impose désormais aux partis, organisations et regroupements de gauche qui auront à assumer leur rupture avec la logique néolibérale de l’Union européenne. L’Union européenne actuelle, tant dans sa conception que son fonctionnement et ses politiques, s’est construite et persévère contre la démocratie et les politiques de gauche. Certains de ses concepteurs l’ont construite pour cela. Aujourd’hui, c’est la réalité.

    Pour le moment, les propositions de la gauche anti-libérale, dans ses différentes composantes, reposent sur la signature de nouveaux traités européens ou une « constituante » européenne. Ces objectifs n’ont de sens que dans le très long terme ; à court et moyen terme, ils n’en ont aucun. Les élections européennes 2009 viennent de démontrer qu’il n’existe aucun rapport de force, à l’échelle des Vingt-Sept, pour parvenir, à brève échéance, à l’un ou l’autre de ces objectifs. La gauche doit donc en tirer toutes les conséquences et combler le vide politique et idéologique qui la prive de la plénitude de sa crédibilité. Pour contribuer au débat, le M’PEP avance notamment la proposition de « désobéissance européenne ».

    4.- Accepter la diversité et le pluralisme
    Le Front de Gauche n’a aucune raison de craindre la diversité et le pluralisme. D’ailleurs, pendant la campagne des élections européennes, c’est lorsque le Front de Gauche s’est élargi qu’il a progressé dans les sondages. Ces derniers lui donnaient 2% au moment du tête-à-tête entre le PCF et le PG, et ils sont montés à plus de 6% quand deux nouvelles formations politiques l’ont rejoint. La gauche est diverse, elle doit se retrouver dans une construction politique commune. C’est ce qu’attend l’électorat de gauche.

    Au-delà des divergences profondes qui peuvent exister entre le Front de Gauche et le programme de la liste Europe Ecologie, une leçon, entre autres, doit être tirée du résultat qu’elle a obtenu : le pluralisme et la diversité ont été plébiscités. Cette liste, en effet, était composée de partis politiques, d’associations, de personnalités. Les histoires, les profils et les conceptions politiques de ses membres étaient très différents. Et malgré ces différences, un programme électoral les a rassemblés, soutenu par une fraction significative de l’électorat.

    Le Front de Gauche peut lui aussi réussir à réunir la diversité et le pluralisme de la gauche. Pour y parvenir, quatre questions méritent de trouver une réponse nouvelle :

    1. La cohérence du Front de Gauche ne doit pas s’opposer à sa diversité et à son pluralisme Une cohérence politique est évidemment nécessaire pour s’opposer efficacement au néolibéralisme.

    Une démarche systémique est même indispensable. Tel est le but du « tronc commun » proposé par le M’PEP. La « Déclaration de principes » adoptée par le PCF et le PG pendant la campagne des élections européennes l’a été en urgence par une démarche de sommet, sans débat public. Il est vrai qu’il était probablement difficile de faire autrement compte tenu de la création récente du Parti de gauche et de la proximité des élections européennes. Le contenu de cette « Déclaration de principes » et la manière dont elle a été élaborée ne peuvent donc servir de modèle.

    Mais une fois passé le moment des élections européennes, le temps doit être trouvé pour construire une cohérence a posteriori et non a priori. Autrement dit, c’est par l’élargissement et le pluralisme qu’une cohérence sera trouvée, et non l’inverse. Ainsi, nous espérons que le Front de Gauche préparera le plus vite possible les élections régionales de 2010.

    2. La « double appartenance » commence à être reconnue

    La « double appartenance » signifie que des adhérents de partis politiques peuvent être également membres d’associations ayant une vocation politique. Le PCF et le PG, lors des rencontres avec le M’PEP, se sont inquiétés de cette pratique. Depuis, les choses ont heureusement évolué puisque le Front de Gauche a intégré deux organisations qui pratiquent la « double appartenance ». En effet, Gauche Unitaire autorise l’adhésion au NPA, tandis que République et Socialisme autorise l’adhésion au MRC.

    Une autre raison justifie l’acceptation, par le Front de Gauche, de la « double appartenance ». Ce sont les formes nouvelles d’engagement politique d’une partie des citoyens qui considèrent que la « multi-appartenance » est une source d’enrichissement personnel et collectif. Ainsi, des citoyens adhèrent à un parti politique, à un club politique ou une société de pensée, un syndicat, une ou plusieurs associations… Telles sont les modalités contemporaines de l’engagement pour certains, que la gauche n’a aucune raison de nier ni de craindre.

    3. Le Front de Gauche commence à rassembler au-delà des partis politiques

    Initialement, le Front de Gauche ne voulait rassembler que des partis politiques. C’est du moins la raison officielle qu’il a donnée au M’PEP pour ne pas l’accepter en son sein. Là encore, les choses ont évolué positivement puisque le Front de Gauche, outre le PCF et le PG, compte deux nouveaux membres qui ne sont pas des partis politiques : Gauche Unitaire et République et Socialisme. Les conditions sont donc désormais réunies pour élargir véritablement le Front de Gauche au-delà des partis politiques.

    4. Les désaccords doivent être identifiés, reconnus et acceptés

    La gauche est aujourd’hui caractérisée par son morcellement. Ce dernier repose sur des divergences d’analyses, de perspectives, de pratiques, de programmes. Sauf à créer des illusions et mettre en place des constructions artificielles, les divergences entre organisations de gauche doivent être recensées avec précision. La démarche doit être clinique, sans passion, et relever d’une attitude normale entre organisations majeures.

    Ainsi le M’PEP considère qu’il faut « faire bouger l’Union européenne ou en sortir ». Cette analyse n’est pas partagée, pour l’instant, par les directions du PCF et du PG. Le M’PEP ne fait pas pour autant de l’acceptation de cette position par le Front de Gauche un préalable pour en faire partie. La réciproque devrait être vraie : le Front de Gauche ne devrait pas empêcher l’entrée dans le Front de Gauche d’organisations qui ont des divergences avec lui – comme le M’PEP – mais qui ont aussi des points communs.

    Pour éliminer toutes les sources possibles de malentendus, le plus simple est de se mettre autour d’une table et de faire deux listes : l’une avec les points d’accords, l’autre avec les points de désaccords, et l’importance relative des uns et des autres. On verra bien, au total, quel sera le bilan.

    5.- Participer aux élections régionales
    En participant aux élections régionales, le Front de Gauche ainsi conçu afficherait sa volonté de s’inscrire durablement dans le paysage politique français et de participer à la construction d’une gauche unie, à la gauche du PS. Le M’PEP propose qu’une réflexion nationale et régionale, associant tous les acteurs qui le souhaitent (partis et mouvements politiques, élus, syndicalistes, associations), s’engage rapidement pour dresser le bilan de gestion de toutes les régions et élaborer les pistes d’un programme général dont le but serait de répondre à la question « qu’est-ce qu’une région gérée à gauche ? ».

    Sur ces bases, le Front de Gauche présenterait alors des listes au premier tour, dans toutes les régions. Au deuxième tour, le Front de Gauche appellerait à battre la droite et à fusionner avec la liste de gauche arrivée en tête si lui-même n’était pas dans cette position. Il faudrait néanmoins refuser de s’allier à des membres du MoDem. Sur ces bases, donc, le M’PEP est prêt à s’engager, y compris par la présence de candidats sur les listes du Front de Gauche.

    Cette stratégie n’est possible, bien évidemment, qu’à la condition de se fixer l’objectif explicite de devenir la première force à gauche, devant le PS. Or, sur ce point également, le M’PEP souhaite vous faire part de son inquiétude. Cet objectif, en effet, n’est pas évoqué par le Front de Gauche. Mais alors comment révolutionner la vie politique française si le Front de Gauche ne se fixe pas clairement l’objectif de devenir la première fore politique à gauche, c’est-à-dire passer devant le PS ?

    6.- Donner au Front de Gauche le dynamisme et la structure du Front populaire
    Le Front populaire est né le 14 juillet 1935 lors d’un immense rassemblement antifasciste qui avait uni communistes, socialistes, radicaux, socialistes indépendants, syndicalistes de la CGT et de la CGTU, membres d’une association d’anciens combattants, du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, du Mouvement contre la guerre et le fascisme, de la Ligue des droits de l’Homme. Dès le lendemain, un « comité national pour le rassemblement populaire », chargé d’élaborer un programme commun et des accords de désistement dans la perspective des élections du printemps 1936 était mis en place. Il n’y avait donc pas que des partis politiques dans le Front populaire. Les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 donnaient alors la victoire au Front populaire. Dans la foulée, les grèves avec occupations d’usines se multipliaient, et se concluaient par les Accords Matignon. Le Front de Gauche a lui aussi, s’il en a la volonté, vocation à s’inscrire dans l’Histoire.

    Chers camarades du Front de Gauche,

    Le M’PEP a été très déçu, comme d’autres organisations, de ne pas avoir été invité le 3 juillet, à la Mutualité à Paris, aux « 3 heures pour une alternative à gauche » organisées par le Front de Gauche. Vous le savez, notre Mouvement a énormément travaillé sur les alternatives au capitalisme, dans plusieurs domaines, et il est dommage de n’avoir pas permis le débat. Cet ostracisme contredit les déclarations faites régulièrement par les dirigeants du Front de Gauche qui appellent à son élargissement. Si le Front de gauche veut véritablement s’élargir, il ne pourra y parvenir qu’en s’adressant à des organisations qui ont des différences, des divergences, et même des désaccords sur des points qui peuvent être importants. S’élargir à des organisations qui sont déjà d’accord sur tout ne semble pas avoir de sens, tout simplement parce que de telles organisations n’existent pas ! L’union ne peut se réaliser qu’entre organisations diverses.

    Les précédents courriers que nous vous avons adressés sont souvent restés sans réponse. C’est une attitude à laquelle nous ne parvenons pas à nous habituer ni à comprendre. Notre but est avant tout de faire avancer la réflexion et de militer pour une grande force politique de gauche. Nous avons applaudi à la création du Front de Gauche et nous voudrions encore participer à son développement. Nous espérons que la présente lettre inaugurera un cycle de relations normales entre organisations qui se respectent. Il ne nous parait pas extravagant, en effet, que des formations de gauche échangent des réflexions et des arguments, se répondent, se rencontrent et se disent clairement et franchement ce qu’elles ont à se dire. Vous aurez compris, chers camarades, que nous souhaitons vous rencontrer pour débattre de ces questions.

    Michèle Dessenne et Jacques Nikonoff
    Porte-parole du M’PEP

  13. Carol DEBY dit :

    @ BA (113)

    Il est intéressant de lire : The rise of the Militias » de Daniel Junas
    http://mediafilter.org/caq/caq.militia.html
    Les « militias » sont ces milices privées, souvent formées de citoyens volontaires, d’extrême droite, aimant parader sous des uniformes, coiffés d’un casque, et désireux généralement d’affirmer les droits imprescritibles des blancs issus de vieilles familles américaines.

    Voir également l’hallucinant site énumérant les « milititias » par état ainsi que la possibilité de les joindre :
    http://www.adl.org/learn/ext_us/militia_m.asp?xpicked=4&item=19

    Un tout récent article d’Eileen Sullivan, intitulé : «Officials see rise in militia groups across US ».
    (Des (autorités) officielles constatent une montée des groupes de « militia »)
    « Washington- Des groupes para-militaires ayant des griefs contre le gouvernement se rassemblent dans les campagnes et pourraient croître rapidement…
    On assiste à la croissance d’une nouvelle génération d’activistes…
    Ces faits ont été signalés déjà en 2008 » 2008http://www.google.com/hostednews/ap/article/ALeqM5iyMfoxDzPi3tRgwrutPFpd154C7QD9A13T3O0

    Cette réviviscence coïncide avec l’élection d’un métis à la présidence des USA.

  14. maxou dit :

    Les partisans de Zelaya ne s'arrêtent plus de marcher.
    Venus de tout le pays, des milliers d'opposants au putsch ont convergé vers les deux plus importantes villes du pays.
    Un peu plus d'un mois après le coup d'État militaire au Honduras, la mobilisation populaire contre les putschistes ne faiblit pas. Mardi, des milliers de partisans du président déchu, Manuel Zelaya, ont terminé a Tegucigalpa (où ils étaient plus de 10 000) et San Pedro Sula, le poumon économique du pays, une marche nationale entamée le 5 août dernier. À Paris, en Espagne et en Italie, des rassemblements ont été organisés pour appuyer la lutte de partisans, de femmes, d'Indiens, de profs, d'étudiants, de syndicalistes, pour mettre fin au coup d'État et restaurer la démocratie. Le Front national de résistance, qui réunit au Honduras les partisans de Zelaya, s'est dit résolu, malgré la répression, à « augmenter et intensifier les actions de résistance sur tout le territoire national ainsi que les appels à des actions solidaires au plan international ».
    Pour l'heure c'est la valse-hésitation pour un pouvoir de fait de plus en plus isolé. Le numéro un des putschistes Roberto Micheletti refuse le retour au pouvoir de Zelaya, point nodal du plan de sortie de crise proposé par le médiateur, le président du Costa Rica Oscar Arias (atteint, dit-on, de grippe A), et approuvé par la communauté internationale. Après l'avoir rejetée, Micheletti a finalement accepté une mission de bons offices de l'Organisation des États d'Amérique (OEA) à Tegucigalpa à condition que son secrétaire général, le Chilien José Miguel Insulza, suspecté de
    « manque d'impartialité », s'en tienne dorénavant à un rôle d'observateur. Insulza ira dans la capitale hondurienne « à la fin de la semaine prochaine ou au début de la suivante », selon l'OEA. Pendant ce temps, Manuel Zelaya continue de jouer les globe-trotters. Il était hier à Brasilla où il a été reçu avec les honneurs dus à un chef d'Etat par le président Lula. Une façon claire et nette de dire que le Brésil n'accepte toujours pas son éviction par la force.B. D.

  15. Gilles dit :

    @Maxou

    Je ne sais pas ce que tu en penses sur le Honduras et sur un retour possible de Zelaya au pouvoir. Pour ma part, je suis quand même un peu surpris que les Etats sud américains amis de Zelaya n'en fassent pas plus. Les USA installent des bases militaires en Colombie c'est le retour de l'impérialisme US en Amérique latine. Est-ce que Obama va faire sienne la doctrine de chasse gardée Etats unienne que redeviendrait l'Amérique latine sous couvert de lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme et les désiquilibres régionaux. Doctrine Kessinger de retour ! Obama fait du Bush en plus subtil et en plus sournois.

    Il joue double jeu sur le putsch au Honduras, les dirigeants Etats-uniens font la comédie les grands sourires devant à Zelaya et par derrière, les néo cons, les militaires du pentagone et de la CIA soutiennent les putschistes et apportent leurs soutiens financiers et matériels.

    Je pense que l'Europe, la France, l'Espagne notamment devrait-être à l'initiative au côté des Etats d'Amérique latine qui refusent le fait accompli. Ils devraient recevoir Zelaya et les chefs d'Etats de l'Alba.

    Les médias font du tintamarre sur la Chine, la Birmanie, l'Iran mais que chique sur le Honduras.

    Le peuple Hondurien ne veut pas des golpistes mais quelle issue lui est proposée par les pays d'Amérique Latine pas grand chose si attendre et voir le grand carnaval de la médiation Orias morte née, les médiations doivent aboutir et avoir un effet de menace sur les putschistes. Accepter le Retour de Zelaya et le retour du pouvoir civil, politique, social et démocratie au Honduras sinon des forces armées de pays de l'ALBA pourraient intervenir.

    C'est la seul issue, car l'ONU, s'en fout un peu, les Etats-Unis jouent double jeu, l'Europe semble bien éloignée de ce qui si passe et semble soumis aux dirigeants Etats-Uniens. Le peuple Hondurien risque de se désespérer et à la longue d'abandonner la lutte légitime mais les choses étant ce qu'elles sont il n'ya plus le temps à tergiverser il faut que les dirigeants des pays sud-américains amis de Zelaya bougent et agissent. Le temps joue contre Zelaya, contre la démocratie, contre le peuple Hondurien. Si ce golpe devait réussir dans la durée et se perenniser alors les impérialismes Etats Uniens et autres golpistes auront gagné et ne s'arrêtent pas au Honduras. Chavez, Morales, Coreira et Ortega seront leur prochaines cibles.

    Je sais que mes commentaires sont faciles mais bon il faut quand même se rendre compte de la comédie qui entoure les soit disant médiations autour de la question du Honduras.

  16. Nipontchik dit :

    L'obscurantisme n'est pas le bienvenu; comme tant de fois dans l'Histoire, la France montre la voie:

    "Le "burkini" n'est pas le bienvenu dans les piscines en France (médias)
    15:57 | 13/ 08/ 2009

    MOSCOU, 13 août - RIA Novosti. Les autorités françaises ont interdit aux musulmanes d'origine arabe de se baigner à la piscine dans une tenue couvrant intégralement le corps, comme le recommande l'islam, le président Sarkozy qualifiant le port de la burqa de "signe d'asservissement" de la femme, selon les médias occidentaux.

    Auparavant les musulmanes françaises mettaient une sorte de maillot de bain islamique composé d'un voile, d'une tunique et d'un pantalon pour fréquenter les piscines, ce "burkini" leur permettant le plaisir de la baignade sans se découvrir.

    En juin dernier, l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement français) s'est penchée sur la question des restrictions à imposer au port du niqab ou de la burqa (qui couvre complètement le corps) en France.

    Un peu plus tard, en août, Nicolas Sarkozy a déclaré dans un discours devant les sénateurs et députés réunis en Congrès à Versailles, près de Paris que la burqa, "signe d'asservissement" de la femme, n'était "pas la bienvenue" en France.

    "Nous ne pouvons pas accepter dans notre pays des femmes prisonnières derrière un grillage, coupées de toute vie sociale, privées de toute identité", s'est indigné le président de la République.

    La musulmane française d'origine arabe Carole a cependant raconté qu'elle s'était tranquillement baignée en juillet dernier en "burkini" à la piscine d'Emerainville (ville près de Paris) dont l'accès lui a été refusé en août par le maître nageur de service, la direction de la piscine n'acceptant pas sa tenue "pour des raisons d'hygiène".

    "C'est une discrimination pure et simple. Je vais combattre pour mes droits. Et si je vois que la partie est perdue, je n'exclue pas de quitter la France", a déclaré Carole dans une interview à la presse française.

    La France compte près de 5 millions de musulmans. C'est plus que n'importe où ailleurs en Europe de l'Ouest. Ce n'est pas pour la première fois que les lois de la société laïque y entrent en contradiction avec les traditions islamiques. Ainsi, en 2004, la France a interdit le voile islamique à l'école."

  17. maxou dit :

    Mission Honduras
    Solidarité. Témoignage d'André Fadda et Alain Lemasson (1), qui sont de retour de Tegucigalpa où ils ont rencontré des militants syndicaux.
    Fin juillet notre délégation, mandatée par la CGT, est arrivée au Honduras par voie terrestre depuis le Nicaragua. D'emblée, nous avons pu voir un Honduras militarisé, surveillé à l'extrême par les putschistes. Après avoir déjoué les contrôles militaires et le couvre-feu, nous sommes entrés en contact avec les dirigeants de la Confédération unitaire des travailleurs honduriens (CUTH). Son secrétaire général, Israel Salinas, nous a assuré que le mouvement syndical et populaire hondurien restait très mobilisé et nous l'avons constaté en participant à l'une des nombreuses manifestations dans la capitale où nous avons pris la parole devant 5000 personnes pour leur témoigner le soutien de la CGT.
    La répression est féroce et 120 noms de dirigeants et militants syndicaux à abattre figurent sur une liste noire diffusée par les escadrons de la mort, mis en sommeil après les années 1970 -1980. ces groupes paramilitaires ont été réactives pour commettre leur sinistre besogne et multiplier les rapts et assassinats de militants. On compte déjà plus d'une centaine de disparus et 15 assassinats depuis le début du putsch. La veille du 1er mai 2008, ils avaient tué la secrétaire générale d'une autre organisation syndicale, la CTH. Les militants changent régulièrement de domicile et un certain nombre d'entre eux sont entrés dans la clandestinité. La CUTH dispose d'informations, sûres et vérifiées sur la participation, dans cette stratégie de la terreur, de conseillers et assesseurs Colombiens du président Uribe ainsi que Vénézuéliens, de Cubain anticastristes et même
    d'ex-militaires argentins qui avaient entraîné les contras nicaraguayens dans les années 1980. la présence au Honduras depuis plusieurs mois de Pedro Carmona, instigateur de la tentative du coup d'État contre Chavez en 2002, en dit long sur l'internationalisation du putsch. Selon la CUTH, 150 paramilitaires d'extrême droite s'entraînent, dans une hacienda proche de la capitale, pour accentuer la répression contre le mouvement populaire et syndical.
    Derrière le coup d'État, estime la CUTH, plane l'ombre de la CIA, des secteurs de l'administration nord-américaine et multinationales, qui cherchent à faire d'une pierre deux coups : s'attaquer à l'Alba (Alternative bolivarienne des Amérique) par le maillon faible qu'est le Honduras déstabiliser Obama et empêcher ainsi tout changement dans les relations internationales avec ces pays. La collaboration du patronat dans le coup d'État est patente, celui-ci est allé jusqu'à proposer au gouvernement putschiste une augmentation de 10 % des impôts aux entreprises afin de rompre l'isolement dans lequel le plonge la communauté internationale. Les menaces et le chantage au licenciement sont également les moyens exercés contre les salariés, notamment du secteur public et des maquilas, pour qu'ils viennent grossir les rangs des manifestations pro-putschistes.
    Le coup d'État a cependant renforcé l'unité des organisations populaires et syndicales, annoncée depuis l'arrivée de Manuel Zelaya à la présidence en 2006 et le lancement d'un processus de discussions et de participation permanent avec les organisations, fait totalement nouveau dans un pays où le pouvoir était depuis toujours détenu par l'armée, l'Église et l'oligarchie. Ce mouvement bénéficie d'une importante solidarité internationale. Une délégation syndicale internationale (CSI),essentiellement composée par son organisation régionale, la CSA, s'est rendue au Honduras. La Confédération européenne des syndicats (CSE), qui avait immédiatement appelé au retrait des ambassadeurs, a exigé pour sa part la suspension de tout accord et des relations commerciales avec le régime des putschistes, plus particulièrement en ce qui concerne le système de préférences généralisées entre l'UE et les pays d'Amérique latine permettant au Honduras de bénéficier de réductions tarifaires douanières.
    Propos recueillis par
    Bernard Duraud

  18. BA dit :

    France Télévisions se prépare à prendre le relais de l'Education Nationale dès la rentrée de septembre.

    http://www.20minutes.fr/article/341655/France-Grippe-A-France-Televisions-peaufine-son-scenario-catastrophe.php

  19. 4 Août dit :

    Vidéo sympa (et pédagogique) sur notre système de production-consommation:

    http://video.google.com/videoplay?docid=-6351825321073919380&hl=fr

  20. carlo dit :

    "Rappelons que ceux-ci n’ont été possibles que grâce à la victoire de la gauche, le deuxième septennat de François Mitterrand et la dissolution de l’assemblée nationale."
    Rappelons surtout que F. Mitterrand n'a pas accordé son indépendance à la Nouvelle Ca

  21. carlo dit :

    lédonie. Je trouve JL Mélenchon trop indulgent à l'égard des gouvernements de F. Mitterrand et L. Jospin.

  22. maxime vivas dit :

    Fautes d’orthographe, de grammaire, coquilles…
    Le problème du blog de Jean-Luc Mélenchon est qu’il l’écrit de toute évidence lui-même, qu’il ne se réduit pas à quelques phrases, qu’il nous le livre tout chaud et que, parole d’auteur, il est quasi impossible de repérer ainsi ses erreurs. Combien de fois m’est-il arrivé de relire un de mes textes en y lisant des mots (en général des articles) que j’avais omis d’y inscrire mais que j’y voyais car ils devaient y être. D’où l’utilité des re-lecteurs (correcteurs) dans les maisons d’édition. Les plus grands auteurs en bénéficient.
    Il m’est ainsi arrivé de taper « noyau » quand je voulais écrire « boyau » et de ne l’avoir jamais remarqué malgré des relectures appliquées : Je lisais le mot que j’avais voulu écrire et qui était signifiant dans ma phrase. Au bout d’un moment on devient inapte à corriger un texte qui nous est trop familier.
    Les peintres et dessinateurs se heurtent au même problème qu’ils résolvent par « Le test du miroir ». Ils placent leur œuvre devant un miroir qui, en l’inversant, la rend neuve à leurs yeux. Les défauts apparaissent alors. Impossible à faire avec l’écriture, sauf à savoir lire à l’envers comme Léonard de Vinci. Il reste quelques solutions : sortir le texte sur l’imprimante et lui donner un air de jamais vu avec ses caractères noirs sur fond de neige. Je procède souvent ainsi et je suis abasourdi par les coquilles qui me sont révélées et que l’écran me cachait. Une autre solution est de laisser le texte « reposer » plusieurs jours, afin de l’oublier et de le lire comme si un autre l’avait écrit. Autre solution enfin : avoir un nègre qui n’a que ça à faire.
    L’écriture étant alors sans faute, il reste l’oral. Pour désigner quatre officiers félons De Gaulle, l’érudit au verbe classieux, parla d’un « Quarteron de généraux » (quart de cent). Pompidou (fin lettré) évoqua un jour des rumeurs qui se transmettent de « bouche à bouche ». Lors d’un débat télévisé contre Jospin, Chirac confondit décade (dix jours) et décennie (dix ans). Quant à Sarkozy, « s’il y en a que ça les démange » que j’en parle, cela va être long sur le registre. Et ne disons rien de Kouchner avec la révolte des « Yoghourts ».

    Une faute que je note souvent sous la plume de Jean-Luc Mélenchon (jusque dans le communiqué commun avec le NPA), et qui pourrait être évitée est l’écriture de « quelque soit » au lieu de « quel que soit » (qui fait « quelles que soient » au féminin pluriel). Je note aussi dans son texte ci-dessus un « a du » qu’il fallait écrire « a dû ».

    Ces deux exemples sont évidemment donnés ici pour persuader mes lecteurs que ce qui les précède n’était pas une flagorneuse absolution.

  23. Victor dit :

    @ Pulchérie D dit:

    "13 août 2009 à 13:03

    Essayons d’être objectifs, quant à la Nouvelle Calédonie.

    Sachez qu’il existe un site NC en ligne.
    http://nouvellecaledonie.info/2009/04/06/kanaky-
    quelle-independance-pour-demain/#comment-3049

    Il serait plutôt en faveur d’une plus grande indépendance.
    Les interventions sont souvent marquées à gauche."

    Pouvez vous préciser s'il vous plait ?

  24. Pulchérie D dit :

    Réponse à Victor

    Cliquez sur l’URL (quelques secondes de patience) vous tomberez sur
    « Kanaky, quelle undépendance ? ».
    "Une nouvelle constitution s’impose, entérinée par référendum.
    L’état démocratique de la future nation Kanak garantit les droits politiques et civiques mais la culture, la santé, le social sont autant de droits que le socialisme du 21é siècle doit nous apporter."
    « L’indépendance économique est une des clés de cette souveraineté. La nationalisation des banques et du système bancaire permettra un transfert du pouvoir économique détenu par quelques personnes vers la collectivité, afin de s’en servir à des fins d’intérêt général. »
    Voilà un article qui ne me semble pas dicté par une politique UMP.

    Un autre article s’intitule :
    « Halte aux violences dans le Pacifique Sud ».
    En Kanaky Nouvelle-Calédonie, les peuples autochtones, à peine sortis d’une période coloniale avec la reconnaissance du peuple kanak, dans l’accord de Nouméa, doivent faire face à l’oppression d’une armée coloniale d’un nouveau genre, les multinationales.
    La gendarmerie nationale a mis à disposition à l’intérieur de l’usine une caserne, pour mieux contrôler les manifestations des opposants à ce projet. Les locaux et véhicules sont entièrement financés par la multinationale.

    Cette militarisation de la zone fait de l’usine de Vale-Inco une pseudo société riche et prospère à côté des tribus kanak vivant sous la menace permanente des rejets toxiques. Menace bien réelle puisque dernièrement on a pu que constater le rejet de 5000 litres d’acide sulfurique dans une rivière, polluant directement le lagon ou la grande partie des populations riveraines vivent de la pèche et des produits de la mer.

    La France renie ainsi le rééquilibrage prévu dans l’accord de Nouméa envers les kanak et reviens en faux sur le préambule de sa constitution de 1958 sur la libre détermination des peuples. Cela sans compter les non respects de normes environnementales, le défaut de permis de construire et l’obligation des populations à s’acclimater à un profond déséquilibre sociétal.

    C’est la violence de la répression qui est sommée de s’arrêter.

    Faut-il continuer à donner des exemples ?

  25. Nipontchik dit :

    1 territoire, 1 population identifiée (re-référence à Carré de Malberg) il ne manque plus aux Kanaks qu'1 Etat...patience ça viendra (de même qu'en Guadeloupe si les derniers Békés pourtant pas nombreux s'en vont).

    Et puis dommage que ça sorte dans l'Huma la veille d'1 15 août, ça mérite re et republications ultérieures et surtout suivi de l'affaire au Plt de Strasbourg.
    Vous vous souvenez des samizdats? Avec internet c'est encore + facile, il y a des gens qui savent traduire l'italien?

    "International - Article paru
    le 14 août 2009
    Des prisonniers serbes victimes d’un trafic d’organes ?
    Kosovo. Après des investigations du TPI sur des exactions commises en 1999, une enquête est conduite par le sénateur suisse Dick Marty.
    Pristina (Kosovo),

    correspondance particulière.

    Pourra-t-on faire la lumière sur le présumé trafic d’organes dont auraient été victimes des Serbes du Kosovo, déportés en Albanie à la fin de la guerre, au printemps et à l’été 1999 ? Il y a un peu plus d’un an, l’ancienne procureure générale du TPI de La Haye, Carla Del Ponte, provoquait un scandale mondial en révélant ces soupçons. Le Conseil de l’Europe a nommé un enquêteur, le sénateur suisse Dick Marty. Il vient d’effectuer sa première mission d’enquête dans les Balkans, mais les autorités albanaises refusent toute coopération.

    Quelques mois après avoir quitté sa charge au tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie de La Haye, Carla Del Ponte publiait ses mémoires de procureure (1). Seul un chapitre du livre est consacré au Kosovo : Carla Del Ponte dénonce le manque de coopération des institutions internationales dans la poursuite des présumés criminels de guerre albanais, notamment de la part d’un certain Bernard Kouchner, chef de la mission des Nations unies au Kosovo (MINUK), de 1999 à 2001. Et elle évoque le sort de « 300 Serbes du Kosovo », qui auraient été déportés en Albanie, et auraient pu alimenter un trafic d’organes, dont le centre aurait été une mystérieuse « maison jaune », située dans le petit village de Ripa, proche de la ville de Burrel. Elle cite une série d’indices troublants, mais reconnaît que l’enquête n’a pas pu être menée à terme.

    Depuis, les autorités d’Albanie et celles du Kosovo ont rejeté en bloc ces accusations, dénonçant la « propagande serbe ». Hier portée aux nues quand elle traquait les criminels de guerre serbes, Carla Del Ponte serait brusquement devenue « un agent de Belgrade ». Les actuels dirigeants de Pristina sont particulièrement inquiets, car la responsabilité directe d’anciens chefs de l’UCK, comme l’actuel premier ministre du Kosovo, Hashim Thaçi, a été évoquée.

    Le tribunal serbe pour les crimes de guerre, en revanche, poursuit sa propre enquête. Le procureur spécial Vladimir Vukcevic s’est rendu en Albanie en octobre 2008, et il a reçu Dick Marty lors de son passage à Belgrade, la semaine dernière. Il semble que les efforts de ce magistrat, dont tout le monde reconnaît la rigueur morale, visent surtout à rechercher des témoins et d’éventuels survivants. De son côté, la nouvelle mission européenne au Kosovo, EULEX, a aussi ouvert une enquête. Cependant, le procureur Vukcevic a affirmé que des documents et des pièces à conviction qu’il avait demandés à la MINUK auraient été délibérément détruits.

    Les détracteurs de Carla Del Ponte soulignent qu’il serait « impossible » d’avoir monté une clinique provisoire, capable de procéder à des prélèvements d’organes dans le nord, déshérité et reculé, de l’Albanie. Les Serbes déportés dans le nord de l’Albanie n’ont certainement pas tous été victimes de ce trafic - Carla Del Ponte avance le chiffre de 300 personnes, l’ONG Human Rights Watch, qui mène sa propre enquête, parle de 400 déportés - mais on ne sait rien de leur sort. Ils ont très certainement été tués, mais aucun corps n’a jamais été retrouvé.

    Début avril, un journaliste américain, Michael Montgomery, a publié les résultats d’une longue enquête confirmant l’existence de camps de détention de l’UCK dans le nord de l’Albanie. Des Serbes, des Roms, mais aussi des Albanais accusés de « collaboration » avec Belgrade ont été détenus dans ces camps, torturés et souvent assassinés. Ces camps se situaient principalement dans la région de Kukës, assez éloignée de la ville de Burrel évoquée par Carla Del Ponte. Le journaliste a recueilli des témoignages évoquant un trafic d’organes, mais sans réunir de preuves ou de témoignages directs. Il confirme également que la MINUK mais aussi le TPI lui-même ont procédé à la destruction de preuves cruciales. Quelques courageux journalistes albanais ont aussi mené des enquêtes aboutissant à des résultats similaires.

    S’il est encore impossible de confirmer l’éventualité d’un trafic d’organes, la déportation en Albanie de plusieurs centaines de prisonniers détenus par l’UCK paraît certaine. Dans ces conditions, il est vital que l’enquête se poursuive. Au Kosovo même, certaines voix se sont élevées, comme celles du Comité pour la défense des droits de la personne (KMLDNJ), pour demander au gouvernement de diligenter une enquête, pour que la vérité éclate enfin. Les autorités de Tirana, en refusant de collaborer avec l’enquêteur du Conseil de l’Europe, semblent malheureusement choisir une autre voie.

    (1) La Caccia. Io e i criminali di guerra, Milan, Feltrinelli, mars 2008. Les traductions du livre dans d’autres langues que l’italien sont bloquées.

    Jean-Arnault Dérens
    "

  26. gardez le moral dit :

    DF connaît désormais de grandes difficultés à fournir l'ensemble du réseau en périodes de pointe.© photo DR
    Officiellement, les prix de l'électricité augmentent en moyenne de 1,9% à partir de samedi 15 août. Derrière ces augmentations "raisonnables" selon la ministre des finances se cache une révolution tarifaire que le gouvernement n'a pas le courage politique d'assumer. Au nom de la concurrence, de la réalité des coûts, tous les modes de calcul ont été revus. Conséquence: les plus petits vont payer pour les plus gros. Les abonnements les plus bas pour les particuliers augmentent ainsi de 172%. En revanche, les plus gros consommateurs particuliers voient leur abonnement baisser de 25% Selon l'avis de la Commission de régulation de l'énergie, 3 millions de sites pourraient subir des augmentations supérieures à 10%, 1,5 million de sites allant au-delà de 15%. Le gouvernement s'est bien gardé de faire la moindre publicité sur cette réforme, qui pose les bases du démantèlement des tarifs régulés.
    Lire la suite sur mediapart

    Vive la privatisation et les mensonges médiatiques!
    Si l'on s'en tient à ce qui se dit à la radio, à la télé, dans la plupart des journanux, c'est + 1,9!
    De même Sarkozy fait un tabac dans les sondages! Cherchez l'erreur!

  27. BA dit :

    Hausse spectaculaire du nombre de faillites aux Etats-Unis.

    Le nombre de faillites a bondi de 38 % d'avril à juin 2009 aux Etats-Unis, montrent des documents publiés par l'administration judiciaire, signe que les particuliers et les entreprises ont payé un lourd tribut à la hausse du chômage et au gel du marché du crédit.

    Au total, 381.073 procédures de faillite ont été ouvertes au deuxième trimestre, 15 % de plus que lors des trois premiers mois de l'année, 38 % de plus que lors de la même période l'année dernière.

    Plus de 16.000 entreprises ont déposé leur bilan d'avril à juin, un chiffre sans précédent depuis le deuxième trimestre de 1993.

    La hausse des faillites de sociétés a grimpé de 64 % par rapport à l'année dernière et le placement sous la protection du "chapitre 11" a plus que doublé au cours des six premiers mois de 2009 par rapport au premier semestre 2008.

    Parmi les procédures les plus retentissantes, figurent celles de Chrysler et General Motors.

    "Nous assistons à une hausse sensible des mises sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites dans le secteur des petites entreprises, des sociétés traditionnellement à l'abri des tempêtes économiques", souligne Jack Williams, enseignant à la Georgia State University.

    Il estime que fin 2009, 1,4 million de procédures de faillite auront été ouvertes, un chiffre inédit depuis 2005, année lors de laquelle un nombre record de particuliers s'étaient placés en faillite avant l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation.

    Les dépôts de bilan, explique-t-il, ont toujours un décalage d'un an par rapport au rebond de l'économie, et il s'attend donc à une augmentation du nombre des procédures.

    L'Etat le plus touché est celui du Tennessee, où l'on recense 8,1 faillites pour 1.000 habitants, plus du double de la moyenne nationale qui s'inscrit à 3,9 pour 1.000.

    http://www.zonebourse.com/informations/actualite-bourse/economie/Hausse-spectaculaire-du-nombre-de-faillites-aux-Etats-Unis-1-13228311/

  28. Pierre L dit :

    OYEZ OYEZ BRAVES GENS !

    Pierre L vient de fonder le PICADO (Parti pour l'Idépendance des Culs Assis Devant un Ordinateur.)

    FEMMES ET HOMMES LIBRES, REJOIGNEZ MOI !

  29. anna dit :

    @Gilles (118) et @JLM
    " Obama fait du Bush en plus subtil et en plus sournois.
    Il joue double jeu sur le putsch au Honduras, les dirigeants Etats-uniens font
    la comédie les grands sourires devant à Zelaya et par derrière, les néo cons,
    les militaires du pentagone et de la CIA soutiennent les putschistes et apportent
    leurs soutiens financiers et matériels."

    Je suis en train de lire "La France Libre" de JL Crémieux-Brilhac et je découvre qu'il y a eu une sombre histoire en mai 1942 en Nouvelle Calédonie entre les responsables gaullistes et les Américains. Voici l'opinion de l'auteur (p400)

    "De cette montée de violence qui conduit le général américain et l'amiral français à réclamer chacun le départ de l'autre alors que les Japonais menacent, les sources françaises et américaines offrent deux interprétations contradictoires. Leur rapprochement met en évidence les maladresses et l'incompréhension mutuelle des acteurs plus qu'un machiavélisme politique"

    Et l'opinion de l'amiral français: "l'amiral d'Argenlieu y a vu un dessein délibérément politique".

    Connaissant aujourd'hui le succès des révolutions colorées et le double jeu américain j'aurais plutôt envie de soutenir l'opinion de l'amiral.

  30. BA dit :

    J'adhère au PICADO.

    Je mets mon chèque à l'ordre de Pierre L ?

    Il nous faudra un drapeau.

    Quel sera le drapeau du PICADO ?

  31. Carol DEBY dit :

    @ Nipontchik (128)
    Excellente idée de donner l'occasion de nous rafraîchir la mémoire au sujet du TPIY, qui semble constituer une phase sombre de l'UE et de l'OTAN.
    Avant de parler de cette coquine de Carla, qui ne révèle des crimes imputables
    à la KLA, qu'après avoir été démise de ses fonctions de procureure de cette Cour, je vous demanderai d'avoir le courage de lire une très intéressante littérature qui est bien résumée sur deux sites.
    En 2005, le Comité de Surveillance OTAN, dans son Dossier TPIY et Milosevic, publiait une série d’articles dont voici quelquess titres évocateurs :
    - Un témoignage accablant pour l'accusation par Andy WILCOXSON.
    Milosevic à La Haye : plus c'est intéressant, moins on en parle, par Diana Johnstone.
    - Le chef de la mission de contrôle de l'Union Européenne au Kosovo dément toutes les affirmations de Carla Del Ponte. Compte rendu rédigé par Andy Wilcoxson
    - La reculade du Tribunal pénal international par Louis Magnin.
    - Milosevic au TPI : Celui qui doit se taire,par Vladimir Caller, Georges Berghezan, Jean Bricmont, Hernn Valverde.

    http://www.csotan.org/textes/texte.php?type=TPI&art_id=253

    Mais le plus terrible accusateur est le FPIF (Foreign Policy in Focus) dans un article signé E.S. Herman, le 28 mai 2004 : «Stacy Sullivan on Milosevic and Genocide ». Rappelons que le FPIF est une « Think tank » située à Washington ; elle est issue de l’IPS (Institute for Policy Studies). Elle a pour but d ‘améliorer les visions politiques du monde actuel et de rendre les USA plus responsables.
    http://www.fpif.org/fpiftxt/1126

    Extrait du texte : « There is now substantial literature that makes a strong case that the Tribunal is not only a crudely political arm of NATO, but that it is a “rogue court.” As a political arm, it regularly cleared the ground for NATO military actions and since that victory the Tribunal has worked hard to prove that the NATO war was just. »
    (Il y a maintenant une littérature substantielle qui établit solidement que le Tribunal (TCIY) est non seulement un bras politique grossier de l’OTAN, mais que c’est une Cour « voyou ». Comme bras politique, il a régulièrement éclairci le terrain pour les actions militaires de l’OTAN et depuis la victoire, le Tribunal a durement travaillé pour prouver que la guerre de l’OTAN (celle du Kosovo) était juste).

    « Rogue » a été régulièrement employé par le tandem Clinton-Albright pour qualifier les Etats opposés aux USA : La Corée du Nord, l’Irak, l’Iran étaient des « rogue state » que l’on traduisait par « états voyoux».
    C.D.
    (à suivre)

  32. Carol DEBY dit :

    1. Correction : voyous et non "voyoux"
    2. Human Rights Watch (HRW) qui mènent ses propres enquêtes sur les violations des droits de l'homme, a publié un communiqué daté du 5 mai 2008.
    http://hrw.org/french/docs/2008/05/05/serbia18743.htm
    « Des allégations sérieuses et crédibles sont apparues à propos d’exactions horribles au Kosovo et en Albanie après la guerre », a affirmé Fred Abrahams, chercheur senior sur les situations d’urgence à Human Rights Watch, qui a enquêté pour l’ONG sur les violations des droits humains perpétrées au
    Kosovo et en Albanie entre 1993 et 2000. « Les gouvernements de Pristina et de Tirana peuvent démontrer leur engagement en faveur de la justice et de l’Etat de droit en menant des enquêtes appropriées. »
    Le 4 avril, Human Rights Watch a écrit au Premier Ministre du Kosovo, Hashim Thaci, ainsi qu’au Premier ministre albanais, Sali Berisha, leur demandant d’ouvrir des enquêtes sur ces allégations, mais en date du 2 mai aucun de ces gouvernements n’avait répondu, a déclaré Human Rights Watch. Des hauts responsables de ces deux pays ont rejeté publiquement ces allégations comme non fondées et diffamatoires.
    ----
    A nouveau, l'ONG a relancé l'Albanie.
    http://www.hrw.org/en/news/2009/04/15/human-rights-watch-upr-submission-albania
    Sali Berisha a été personnellement "contacté" en février 2009.
    Aucune réponse n'a été donnée depuis.

    Agim Ceku, considéré comme criminel de guerre, et arrêté en Bulgarie, a été libéré le 25 juin par les autorités de ce pays. Voir un curieux document affirmant qu'un ministre français aurait permis cette libération:
    http://www.kosovojesrbija.fr/fr/les-infos/bernard-kouchner-organise-la-fuite-du-criminel-de-guerre-agim-eku.html

  33. BA dit :

    Grippe A/H1N1 : onze classes ou établissements scolaires fermés en Polynésie française.

    Une jeune femme atteinte de la grippe A/H1N1 est morte mercredi 12 août à Tahiti, ont annoncé dimanche les autorités de Polynésie française.

    La victime "était identifiée comme patiente dite'à risque'", soulignent-elles dans un communiqué. Les analyses pratiquées sur la patiente ont révélé la présence du virus A/H1N1. Des prélèvements ont été transmis à Paris pour confirmation.

    Par ailleurs, par précaution, "onze classes ou établissements ont été fermés sur l'ensemble du territoire de la Polynésie française et ce, pour une durée de sept jours".

    Depuis le début de la pandémie, 53 cas de grippe A/H1N1 ont été confirmés en Polynésie, dont huit nécessitant une hospitalisation et deux graves.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090816.FAP8877/grippe_ah1n1_deces_dune_jeune_femme_a_tahiti_des_classe.html

  34. Pulchérie D dit :

    Moi aussi, je serai picadorienne.
    Il faut une devise. Je propose :

    Le Picador sans R a du picador l’air fier et le courage,
    Affrontant les dangers de la Toile sans aucun ambage.

  35. Victor dit :

    suite... :

    Réponse à Pulchérie :

    Bonjour,

    Vous étiez vous aperçu que les deux articles que vous citez ont un point commun ? Ils sont tous deux écrits de la main de Yoan Yéteii Boewa !

    Peut être serait il intéressant de s'intérroger sur qui est l'auteur de ces articles :

    Yoan Yéteii Boewa est un militant inépendantiste du parti travailliste qui, rappelons le, est un parti politique indépendantiste radical et altermondialiste néo-calédonien fondé lors du Congrès de la Rivière-Salée à Nouméa les 17 et 18 novembre 2007, en présence de José Bové dont il soutient l'action politique. Il s'agit essentiellement du bras politique de l'Ustke. Yoan Boewa poursuit actuellement des études financées par le méchant état colonial, dans le domaine des travaux publics, à Toulouse.

    Alors en effet, si votre vision de la Nouvelle Calédonie se limite uniquement aux écrits de Yoan Boewa, vous ne pourrez avoir une vision globale et objective de cette dernière.

    Pour tout vous dire, en venant sur ce blog, j'espérais un débat ouvert et constructif, plus basé sur l'échange d'idée et d'expérience que basé sur la référence à des articles ou des tracts dirigés et politiquements orientés.

    Est ce possible ?

    Je vous parle de la Nouvelle Calédonie que je connais bien pour y vivre quotidiennement. Pour votre part, vous me répondez par des articles basés sur la vision unilatérale d'un militant d'un parti encore moins représentatif en Nouvelle Calédonie, que le Front National de Jean Marie Le Pen ne l'est en France...

    En effet, il semble utile de vous rappeler qu'aux dernières élections territoriales qui se sont déroulées en Nouvelle calédonie (corps électoral restreint aux seuls habitants résidents en Nouvelle Calédonie depuis 1998), le parti travailliste recueillait un total de 7 692 voix sur 98 520 votants soit... 7.8% de ces mêmes votants.

    Au sein même du mouvement indépendantiste, le parti travailliste est loin de représenter la majorité des voix puisqu'il recueille 20.8% des suffrages indépendantistes exprimés.

    De ce fait et en toute logique, si vous ne devez que vous baser sur les idées de Yoan Boewa quand à la la réalité des choses ou encore quand à l'avenir de la Nouvelle Calédonie, vous devriez également, par simple honnêteté intellectuelle, prendre en compte les idées du Front National de J.M Le Pen quand à l'avenir de la France et vous limiter doublement à ses analyses puisque ce dernier réalise 10,44% des suffrages aux dernières élections présidentielles de 2007 (16.86% en 2002, 15% en 1995 et 14.38% en 1988)...

    Je pense que vous conviendrez fort aisément avec moi, que les idées extrémistes, de quelques bords qu'elles soient, ne peuvent et ne doivent certainement pas refléter la réalité des choses ni encore décider du futur d'une quelconque communauté. En effet, si tel était le cas, la France serait à ce jour, nationaliste d'extrême droite.

    Pour revenir sur les articles que vous citez comme référence sur votre vision de la Nouvelle Calédonie et pour éviter de ne limiter se débat qu'à des seuls envois de tracts dont la vérité semble être copieusement évitée, je me permet de vous répondre points par points :

    "La gendarmerie nationale a mis à disposition à l’intérieur de l’usine une caserne, pour mieux contrôler les manifestations des opposants à ce projet. Les locaux et véhicules sont entièrement financés par la multinationale."

    Ceci est tout simplement faux ! Vous n'aurez aucune difficulté à vous en rendre compte pour la bonne et simple raison que seul l'article écrit de Yoan Boaewa ne parle de cet état de fait. Pas un mot de ceci dans les publications du comité Rheebu Nuu*, alors que ce dernier représente tout simplement le comité de défense crée par, selon votre mode d'expression, "les tribus kanaks vivant sous la menace permanente des rejets toxiques".

    "La France renie ainsi le rééquilibrage prévu dans l’accord de Nouméa envers les kanak et reviens en faux sur le préambule de sa constitution de 1958 sur la libre détermination des peuples."

    Vous êtes vous donné la peine de lire mes précédants écrits et ceux notamment parlant du reéquilibrage effectif en Nouvelle Calédonie et de la clé de répartion qui y est appliquée ? Là encore l'article s'inscrit en faux quand à la réalité des choses.

    "Cela sans compter les non respects de normes environnementales, le défaut de permis de construire et l’obligation des populations à s’acclimater à un profond déséquilibre sociétal."

    Ceci est faux !

    A la date ou Yoan Boewa écrivait cet article, il ne pouvait décemment ignorer que le 27 septembre 2008, le comité Rheebu Nuu, le Conseil Coutumier de l'Aire Drubéa Kaponé*, les chefferies de l’Aire Djubéa Kaponé*, les Sénateurs Coutumiers de l’Aire Djubéa Kaponé* et l'industriel Goro Nickel filiale du groupe VALE-INCO, signaient un protocole d’accord nommé «pacte pour un développement durable du Grand Sud».

    Ce "pacte pour un développement durable du Grand Sud" (http://www.valeinco.nc/pages/.../2185_Goro%20Nickel%20Pacte.pdf) prévoit notamment le lancement de trois chantiers :

    - Création d'une fondation d’entreprise : Il s’agit d’une société destinée à « intervenir » dans des domaines variés (développement durable, social, économique). Concrètement, la fondation donnera de l’argent à des projets « contribuant au développement participatif et durable des communautés du Grand Sud ». Elle sera financée par Goro Nickel, avec une enveloppe de 5.4 millions d'€ pour les cinq premières années, puis 1.34 millions d'€ par an, pendant vingt-cinq ans. Son conseil d’administration sera composé de 3 représentants de la société et de 8 représentants coutumiers et de Rheebu Nuu.

    - Création d'un « comité consultatif coutumier environnemental ». Tout est dit dans le nom de l’organe. Il sera coutumier, avec 15 membres issus des chefferies, conseils d’aires et Sénat. Il sera consultatif, aussi, puisque ses « conclusions seront transmises au directeur de Goro Nickel » et aux élus locaux, sans autre poids que celui d’un « avis ». Mais il sera aussi environnemental : le comité pourra demander des expertises, dans les limites budgétaires accordées par Goro Nickel (200 000 € par an). Pour surveiller les
    impacts écologiques, huit techniciens « originaires des tribus » seront formés et rémunérés par l’industriel (250 000 € consacrés par an).

    - Création d'une pépinière, gérée par une association. Avec un budget de 20.112
    millions d'€, elle mettra en oeuvre un plan de reboisement, grâce aux 250 000 à 500 000 plants qu’elle produira chaque année.

    Comme l’ont annoncé les parties en présence, l’accord entrera en vigueur lorsque «la première tonne de minerai sera extraite et traitée sur site, ou exportée».

    Voici, cher Pulchérie, l'exacte vérité de ce qui se déroule en Nouvelle Calédonie.

    D'autre part, je ne comprend pas comment vous pouvez ne pas réagir à la démonstration faite par la marche citoyenne et pacifiste du 12 août dernier dénonçant les violences de l'Ustke et plébiscitant la construction d'un destin commun.

    10% de la population Calédonienne, de toutes éthnies et de toute couleurs confondues (voir photos svp), s'est rassemblée autour des ces deux thèmes fédérateurs. Cela représente la même chose que si, en France métropolitaine, une marche rassemblait plus de six millions de personnes...

    Vous rendez vous compte de la réelle représentativité de cela ?

    Le lendemain même, celui qui semble être votre référence en terme de vision de la Nouvelle Calédonie - Yoan Boaewa, écrivait :

    "Je comdamne cette marche déguisé anti-USTKE, anti-Indépendantiste"

    "Pourquoi le haut Commissaire n'a til pas envoyer ses chiens enragés du GIPN avec tirs de flassball ou lacrymogène?"

    "Je dis une marche de "Blancs" comme l'esprit, comme la mentalité de ces gens qui croyent qu'en nous rabachons la paix ou le destin commun, rammener nos pauvres ames kanak à la raison."

    ....

    A compter de maintenant, serez vous apte a débattre objectivement sur la Nouvelle Calédonie ?

    Lexique :

    *Le Comité Rheebu Nuu : association kanak, initialement créée par le conseil municipal de la commune de Yaté, ayant pour objet la protection de l'environnement et des droits autochtones.

    *Les chefferies de l’Aire Djubéa Kaponé : elles sont constituées des autorités coutumières des tribus de l’aire Djubéa Kaponé et représentent les populations autochtones directement concernées par le projet.

    *Les Sénateurs Coutumiers de l’Aire Djubéa Kapone : le Sénat Coutumier est une instance de consultation kanak créée par l'Accord de Nouméa. C’est une institution consultative qui se prononce sur saisine concernant les sujets liés à l’identité Kanak.

    *Le Conseil Coutumier de l'Aire Djubéa Kaponé : institution représentative des chefferies (des tribus de Goro, Touaourou, Unia, Waho, Saint-Louis, La Conception et Ouara) de l'aire coutumière Djubéa Kapone (Grand Sud calédonien), créée par les Accords de Nouméa. Comme les 8 autres aires coutumières du pays, elle nomme 2 sénateurs au Sénat Coutumier.

  36. Pulchérie D dit :

    Mon cher Victor,
    Je crois en effet que, grâce à cette mise au point détaillée, je commence à pouvoir me faire une idée plus claire, plus objective,de la situation en N-C, surtout si elle est faite par un habitant de cet archipel. Encore que j'ai connu des Pieds-Noirs qui n'avaient qu'une vue très personnelle du problème algérien. Et il y a avait des Algériens qui eux aussi manquaient totalement d'objectivité.
    Encore, je vous prie d'excuser cette méfiance, êtes -vous sincère lorsque vous affirmez vivre (ou souvent séjourner) là-bas?
    Deux questions :
    a) Ces mouvements d'indépendance sont-ils anciens ?
    b) N'y aurait-il pas une puissance du Pacifique intéressée à ce que la N-C devienne indépendante ? Australie, pays asiatiques, Malaisie etc.,les concurrents ne manquent pas.

    Mais la N-C occupe-t-elle une position stratégique importante, en géopolitique
    contemporaine ? Ses ressources sont-elles intéressantes? Y a-t-il d'autres ressources minérales potentielles plus attractives que le nickel?

    Merci encore de vous être intéressé à mon envoi.
    Pulchérie

    PS : Le site que vous signalez n'existe plus.
    Je ne crois pas pouvoir jamais débattre sur la situation dans ce pays, n'y habitant pas. Il y a très peu de sites N-C.

  37. Pulchérie D dit :

    @ Victor (post 138)

    Je suppose que vous avez lu l'article de Christian Darceaux dans le Monde Diplomatique de novembre 2008.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/DARCEAUX/16451
    Je cite le texte de présentation :
    "Le 6 novembre 1988, par référendum, et avec 79,9 % des voix, les Français se déclaraient en faveur de l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Depuis, le scrutin sur l’indépendance de l’île, prévu pour 1998 par les accords de Matignon, a été reporté à 2014. La France traîne des pieds pour transférer ses compétences, « loyalistes » et indépendantistes s’affrontent sur le Caillou. Quant à la situation sociale, elle reste calamiteuse, tandis que les syndicalistes sont réprimés."
    Et cette phrase :
    " Il y a, à Nouméa la Blanche, une opulence qui s’affiche. La Nouvelle-Calédonie est, dit-on, l’endroit du monde où l’on compte le plus de Porsche Cayenne par habitant, et la liste d’attente chez le concessionnaire est longue. Les boutiques de luxe abondent. Les bateaux de plaisance se disputent les places de stationnement dans les ports, et il existe une crise du logement même pour l’achat d’un appartement de luxe.
    "Si le coût de la vie est élevé, c’est peut-être parce que ce territoire reste une destination privilégiée pour nombre de hauts fonctionnaires retraités métropolitains. S’établissant en outre-mer, ils pouvaient en effet bénéficier, au moins jusqu’en octobre 2008, de l’indemnité temporaire de retraite (ITR), une mesure leur permettant de multiplier leur pension par 1,75. On dit ainsi que c’est l’endroit de France où il y a le plus d’anciens généraux et colonels par habitant, même s’ils n’y passent que trois ou quatre mois de l’année. "
    Est-ce vrai que les conseils de prud'hommes n'existent pas, en N-C ?
    Est-ce exact que les protocoles de Kyoto ne s'appliquent pas, là-bas ?
    Les Nations-Unies ont-elles réellement inscrit la N-C dans les territoires à décoloniser depuis 1986.
    Sont-ce là propos de "Z'oreille" passé en coup de vent par Nouméa ?
    Qu'en pensez-vous, mon cher Victor ?

    Pulchérie.

  38. Pulchérie D dit :

    Encore une question, mon cher Victor.
    Les Nouvelles Calédoniennes sont-elles plus crédibles ?
    Et l'article de l'Huma

    http://www.humanite.fr/2009-08-07_Politique_Rock-Wamytan-Sarkozy-
    veut-garder-la-Nouvelle-Caledonie-dans-le

    est-il dans l'erreur en interviewant Rock Wamytan ?
    Lequel ose soutenir que les accords de Noumea, visant à la décolonisatiion
    est remis en cause par N.Sarkozy ?
    Que la France veut maintenir sa présence sur toutes les mers et océans ?

  39. Nipontchik dit :

    Petit sondage sur le Figaro en ligne, significatif de l'état de l'opinion française. Tous les président, ministres et parlementaires qui ont envoyé la france dans ce nouveau Vietnam auront des comptes à rendre au peuple. Tous ceux qui ne sont pas à la retraite bien sur (puisque Jospin et Chirac sont déjà "out"):

    "Pensez-vous que les Occidentaux
    parviendront à stabiliser l'Afghanistan ?

    17/08/2009 | Mise à jour : 09:11 | | Votants 954|
    Oui.13.73%.
    Non.86.27%"

  40. Nipontchik dit :

    “Le 6 novembre 1988, par référendum, et avec 79,9 % des voix, les Français se déclaraient en faveur de l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie. Depuis, le scrutin sur l’indépendance de l’île, prévu pour 1998 par les accords de Matignon, a été reporté à 2014."(Le Diplo)

    encore faut-il rappeler que la participation n'était que de 35 %...

    D'autre part "autodétermination" laisse ouvertes plusieurs possibilités: indépendance, état associé, partition avec 1 sorte de Sud-Vietnam autour de Nouméa...

  41. Nipontchik dit :

    ce matin sur france-Info, le délégué CGT de Continental traite B.Thibault de "racaille" précisant qu'en 4 mois de lutte pas 1 seule fois il n'est venu l'aider

    faut pas prendre les prolos pour des canards sauvages

  42. Nipontchik dit :

    le système colonial se porte bien:

    "Calédonie: pas d'aménagement de peine
    AFP
    17/08/2009 | Mise à jour : 12:18 | Ajouter à ma sélection
    Le juge d’application des peines du tribunal de grande instance de Nouméa a rejeté la demande d’aménagement de peine formulée par les avocats du président de l’USTKE, Gérard Jodar, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire, à quelques jours d'une mobilisation en sa faveur.

    Ce rejet concerne une peine de trois mois d'emprisonnement à laquelle le syndicaliste a été définitivement condamné fin juin, dans le cadre d'un conflit à la société de transports en commun Carsud en 2008.

    M. Jodar fait aussi l'objet d'une autre condamnation récente à un an de prison ferme pour entrave à la circulation d’un aéronef sur l’aérodrome de Nouméa, dans le cadre du conflit social de la compagne aérienne Aircal, à l'origine d'une période de troubles début août en Nouvelle-Calédonie.

    Trois militants incarcérés en même temps que Gérard Jodar ont en revanche obtenu lundi un aménagement de leur peine dans le dossier Aircal. Condamnés à des peines de deux à quatre mois fermes, ils vont bénéficier du régime de semi-liberté. Deux autres sont en attente d’un délibéré qui sera rendu la semaine prochaine.

    Me Cécile Moresco, l’avocate de Gérard Jodar, a estimé sur les ondes d’une radio locale que cette décision de justice était la preuve qu’il y avait "deux poids deux mesures" tandis qu’un responsable de l’USTKE a parlé "d’acharnement" à l’encontre du leader syndical.

    Le président de l’USTKE comparaîtra donc détenu au procès en appel qui a lieu le 25 août pour l’affaire de l’aérodrome de Nouméa. En soutien à leurs militants incarcérés, l’USTKE organise samedi une journée de mobilisation dans l’ensemble du territoire.
    Par ailleurs, six personnes ont été interpellées lundi et placées en garde à vue pour des violences qui ont eu lieu le 5 août à la tribu de Saint Louis, en banlieue de Nouméa."

  43. Carol DEBY dit :

    @138
    Après la lecture des différents messages envoyés concernant la Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'après consultation des divers articles conseillés, notamment
    ceux du Monde Diplomatique et de l'Humanité, je suis forcé de conclure que
    "Victor" ne montre qu'un aspect du problème et que décidément, "le colonialisme se porte bien" (citation de Nipontchik).
    Ce participant, s'il vit dans l'archipel, doit être du côté des nantis et cette position
    doit influencer son jugement.

  44. BA dit :

    Etats-Unis : des nouvelles du secteur financier.

    Les faillites bancaires s’accélèrent aux Etats-Unis.

    Colonial Bank, dont les dépôts s’élèvent à 20 milliards de dollars, est la 77ème banque à disparaître cette année.

    http://www.lefigaro.fr/societes/2009/08/17/04015-20090817ARTFIG00164-les-faillites-bancaires-s-accelerent-aux-etats-unis-.php

    Etats-Unis : des nouvelles du secteur non-financier.

    Hausse spectaculaire du nombre de faillites aux Etats-Unis.

    Le nombre de faillites a bondi de 38 % d’avril à juin 2009 aux Etats-Unis, montrent des documents publiés par l’administration judiciaire, signe que les particuliers et les entreprises ont payé un lourd tribut à la hausse du chômage et au gel du marché du crédit.

    Au total, 381.073 procédures de faillite ont été ouvertes au deuxième trimestre, 15 % de plus que lors des trois premiers mois de l’année, 38 % de plus que lors de la même période l’année dernière.

    Plus de 16.000 entreprises ont déposé leur bilan d’avril à juin, un chiffre sans précédent depuis le deuxième trimestre de 1993.

    La hausse des faillites de sociétés a grimpé de 64 % par rapport à l’année dernière et le placement sous la protection du "chapitre 11" a plus que doublé au cours des six premiers mois de 2009 par rapport au premier semestre 2008.

    Parmi les procédures les plus retentissantes, figurent celles de Chrysler et General Motors. "Nous assistons à une hausse sensible des mises sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites dans le secteur des petites entreprises, des sociétés traditionnellement à l’abri des tempêtes économiques", souligne Jack Williams, enseignant à la Georgia State University.

    Il estime que fin 2009, 1,4 million de procédures de faillite auront été ouvertes, un chiffre inédit depuis 2005, année lors de laquelle un nombre record de particuliers s’étaient placés en faillite avant l’entrée en vigueur d’une nouvelle législation.

    Les dépôts de bilan, explique-t-il, ont toujours un décalage d’un an par rapport au rebond de l’économie et il s’attend donc à une augmentation du nombre des procédures.

    L’Etat le plus touché est celui du Tennessee où l’on recense 8,1 faillites pour 1.000 habitants, plus du double de la moyenne nationale qui s’inscrit à 3,9 pour 1.000.

    http://www.zonebourse.com/informations/actualite-bourse/economie/Hausse-spectaculaire-du-nombre-de-faillites-aux-Etats-Unis-1-13228311/

    Christine Lagarde réagit : « Ah ben … voilà voilà voilà … c’est-à-dire que … euh … toutes ces informations confirment que la crise est finie. »

    Merci, Christine.

  45. souquenille dit :

    Je reviens sur ce blog de lointaines vacances...
    Je relis en en zig zag un peu à toute allure certainement plus gênée par sa forme que par ses entorses orthographiques que « G. F., Les Echos » s'amuse à relever. Je me dis que les réactionnaires, les tenants de la grammaire de Port Royal qui ont fixé l'usage du français au millénaire dernier, ne sont pas prêts à mettre leur montre à l'heure.
    Peut-on gagner la bataille littéraire et perdre celle de la communication régie par un principe incontournable, celui de l'économie ?
    Si les copistes étaient payés à la ligne et avaient intérêt à en rajouter, les sms obligent à faire court car Time is money.
    Donc, je disais que je suis plus gênée par la frappe au kilomètre et sans retour à la ligne qui fait toutefois l'originalité de ce blog. Je suppose qu'il s'agit d'un choix de l'auteur à respecter en tant que tel dans un espace d'expression libre. Suis-je toutefois autorisée à faire remarquer que le propos y perd en lisibilité en accessibilité, en analyse de contenu, en acuité et au final peut-être en pertinence ?
    Ceci dit, j'apprécie beaucoup le ton du blog, le positionnement de son auteur et sa prose au service d'un contenu qui ne peut que retenir l'attention d'un lecteur appliqué.

  46. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Toute contre
    Ce n'était ni dans ses gènes ni dans son sang. Institutrice dans un quartier populaire de Marseille, Christine Jousset n'est pas née « désobéisseuse », elle l'est devenue.
    Le crime était presque parfait, passé inaperçu. C'est, au beau milieu des parricides en série ébranlant une France qui s'ennuie, en plein mai 1968, que Christine Jousset, collégienne à Suresnes, a fini par tuer le père. Première rupture adolescente, premières interrogations politiques : « Il était maître d'hôtel, je te voyais partir au boulot, alors que toute la France était arrêtée, et revenir à la maison en râlant contre ces feignants de grévistes. Il était de droite, tandis que ma mère, ouvrière originaire de l'est de la France, en pinçait pour Arlette. Je me disait que, si mon père en voulait aux grévistes, c'est que ceux-ci devaient être plutôt des gens bien ! » À vingt ans, le lien affectif sera définitivement coupé entre la plus rebelle des cinq filles de ce père, « qui n'a jamais fait de demande de HLM pour paraître socialement plus haut que nous étions », et une famille régentée par une grand-mère paternelle, « qui présidait le repas du dimanche après le messe, dans son appartement, où nous étions locataires à titre gracieux ». Christine étouffait. Alors elle a pris son sac à dos et a fichu le camp de sa « triste région parisienne », direction « les blanches montagnes grenobloises ».
    Elle est surtout partie de chez elle pour relever un défi. « Lorsque j'ai annoncé à la famille que je voulais être éducatrice spécialisée, la reine mère m'a prédit que jamais je ne réussirai », se souvent-elle, avec des larmes dans les yeux lorsqu'elle évoque ce milieu paternel « petit bourgeois, ridicule et inintéressant ». Dès lors, la « révoltée à la culture politique nulle » va d'instinct, où sans le vouloir, rechercher la difficulté et se tourner plutôt vers la minorité agissante. Diplôme d'éducatrice spécialisée en poche, après une formation poussée à Échirolles, elle en vient à travailler dans un centre de la Mutuelle de l'éducation nationale réservé aux enfants handicapés grabataires :
    « Lorsque j'avais fait sourire l'un d'entre eux une fois dans la journée je m'estimais heureuse. C'était aussi désespérant que passionnant. » Elle se syndique au courant assez marginal et oppositionnel de la CFDT : l'Union des alternatives syndicales (UDAS). Premier emploi, première grève : « Je travaillais dans un foyer départemental. Contrairement aux engagements pris, ma titularisation a été refusée et on m'a mis des fautes imaginaires sur le dos parce que, déjà à l'époque, je l'ouvrais trop. Alors tout le foyer a cessé le travail ! »
    Puis la jeune mère de famille décide d'une nouvelle rupture : elle sera institutrice. « J'en avais assez de ne pas voir mes enfants le week-end, j'ai voulu changer. » Pourtant, l'éducatrice « spécialisée dans le handicap mental et social » considérait à l'époque qu'elle avait « deux ennemis, le flic et l'instit »: le premier comme « figures symbolique d'un système répressif » et le second comme bras armé de l'exclusion, notamment des handicapés, dans l'éducation nationale. « C'est l'instituteur qui met certains enfants, futurs chômeurs, dans des classes spécialisées », dénonce-t-elle. Christine embrasse cependant cette nouvelle carrière en réussissant le concours de recrutement. Lionel Jospin est ministre de l'Éducation nationale. Il remodèle, en 1989, les programmes du primaire dans un sens qui convient parfaitement à la nouvelle institutrice : « Il a remis l'enfant au centre du système éducatif, ce que j'ai toujours pensé, que ce soit au Blanc-Mesnil lorsque j'étais monitrice en centre de vacances, ou lorsque je travaillais avec des jeunes handicapés, et c'est toujours ce que je fais dans ma classe. » Problème : la droite, revenue aux affaires depuis 2002, pense tout le contraire. Et Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale jusqu'en juin dernier, a mis en musique – un brin militaire, la zizque - les orientations de l'ancien ministre de l'Intérieur devenu président de la République : le professeur, c'est le patron, on le vouvoie, tout en boutonnant sa blouse après avoir franchi le portique de sécurité. Plus grave, cependant, pour Christine Jousset que cette tentative de retour nostalgique à la classe idéale de grand-papa, le caractère « rétrograde » des nouveaux programmes où « le par cœur se substitue au raisonnement » et ce dispositif, mis en place lors de la dernière rentrée scolaire, « d'aide personnalisée » aux élèves. Pour elle, qui dit avoir « l'esprit critique toujours en éveil » et ses collègues de SUD éducation, syndicat, minoritaire une fois de plus, auquel elle adhère en arrivant à Marseille, ces « mesures Darcos » sont au contraire attentatoires aux rythmes de l'enfant et ressemble à une façon déguisée de se débarrasser des RASED (éducateurs spécialisés dans le soutien scolaire).
    Voilà pourquoi, en décembre dernier, elle est entrée dans la ronde des « désobéisseurs », tout en participant dans les Bouches-du-Rhône, à un « collectif anti-hiérarchie » qui refuse courageusement les inspections. Ce qui n'a rien d'une récréation. « On s'est retrouvé à quatre chez moi après la lettre d'Alain Refalo à son inspecteur d'académie qui circulait sur le Net, à se demander comment la relayer. On a pris la parole dans les AG pendant le mouvement de contestation cet hiver dans les écoles primaires. Et finalement, le 5 décembre, nous avons déposé pas moins de 150 lettres à l'inspection académique », explique Christine Jousset qui, pour sa part, à l'école des Convalescents, dans le quartier populaire de Belsunce, a remplacé la demi-heure Darcos par un atelier éducatif. À la rentrée, la « désobéisseuse » va plutôt faire de la « résistance pédagogique ». En faisant appel sans doute à toute cette expérience accumulée dans la région parisienne, à Grenoble, à Marseille. Et jusqu'en Nouvelle-Calédonie où elle a passé trois ans comme enseignante dans une école catholique et protestante, « qui s'occupe vraiment des enfants kanak ». Tout comme la « Nonne rouge », Louise Michel, déportée à l'ïle des Pins pour avoir activement participé à la Commune de Paris et qui avait réussi à ouvrir une école pour tous à Nouméa. « Je suis allée voir où elle a vécu et souffert », se souvient Christine Jousset, à propos de cette institutrice révoltée qui finit ses jours à Marseille et qui écrivait dans ses maladroits poèmes d'adolescente : « Oh mon rêve est grand et je suis bien
    petite / Destin que feras-tu de mon rêve géant ? »
    Philippe Jérôme

    demain : Jean-Paul Vernant, médecin, chef de service à la Pitié-Salpêtrière.

  47. maxou dit :

    Article paru
    le 14 août 2009 Envoyer à un ami E-mail du 1er destinataire
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    Moi, Nous Portrait de lutte (10/15). Esprit Liyannaj

    Moi, Nous

    Portrait de lutte (10/15). Esprit Liyannaj
    Comme le soleil ne se couche jamais sur l’empire de la pwofitasyon, les Guadeloupéens se sont levés en masse. Et Élie Domota, le porte-parole du LKP, reste plus que jamais « doubout ».
    Il a plus de deux fois vingt ans, s’appelle Élie Domota et pense que les rapports d’un autre temps n’ont jamais évolué entre la Guadeloupe et la métropole. Comme il y a quatre cents ans, les liens demeurent des liens coloniaux. L’agriculture, sur cette île antillaise, est une agriculture de type colonial. En premier lieu la banane, dont le produit profite avant tout aux descendants de propriétaires d’esclaves. Il sait, aussi, que la caste des « profiteurs » ne veut pas « décaisser » ce qu’elle a encaissé. Pour lui, c’est sûr ! Quelque chose ne colle pas entre la France et la Guadeloupe.
    http://www.humanite.fr/2009-08-14_Politique_Esprit-Liyannaj

  48. BA dit :

    Etats-Unis : le Reader's Digest en faillite.

    L'éditeur du célèbre Reader's Digest, la revue généraliste la plus populaire des Etats-Unis, a annoncé lundi 17 août qu'il allait se placer sous la protection de la loi sur les faillites, à l'heure de la baisse de la diffusion et de la crise de la publicité.

    La Reader's Digest Association a abouti à un accord avec ses créanciers pour la restructuration de sa dette d'1,6 milliards de dollars.

    Le magazine mensuel, fondé en 1922 sur la formule d'une publication de résumés d'articles d'autres publications, se cherche une niche à l'heure où Internet met à mal les créneaux traditionnelles de la presse magazine.

    Cette année, le Reader's Digest avait déjà ramené sa fréquence à dix numéros par an au lieu de 12, et réduit les promesses de distribution qu'il fait à ses annonceurs, passant de 8 millions à 5,5 millions d'exemplaires.

    Le magazine a été acheté en 2007 par la société new-yorkaise Ripplewood Holdings.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=ac5698ab3de38438abc10086b605f1a2

  49. BA dit :

    Lundi 17 août 2009, en une du journal « La Dépêche de Tahiti » :

    « Grippe A : ça explose ! »
    - 1 patiente décédée
    - 10 cas graves
    - 2 hospitalisations
    - 11 classes fermées.

    Cliquez sur la une du journal à droite :

    http://www.ladepeche.pf/

    Bon, 11 classes fermées en Polynésie française, ça ne répond pas à la question :

    Qui va garder les écoliers ?


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