19juil 09

A 21 heures passées. J'augmente cette publication d'un chapitre, saisi à chaud, juste après le résultat de l'élection municipale partielle d'Aix.

Il est possible qu'il y ait encore quelques lecteurs pour ce blog. Je leur livre l'avant dernière note de la saison. En effet je sais qu'il faut entrer en congé comme on entre dans l'eau: doucement et avec des transitions. Je coupe donc les ponts avec méthode, point après point.

FRONT BLANC

Cette fois ci c’était le deuxième tour de l’élection municiale à Aix en Provence. C’est peu dire que du point de vue de quelqu’un de gauche, la confusion s’est accrue de plusieurs crans entre les deux tours. Car cette fois ci la liste PS Modem, augmentée au deuxième tour des Verts et Occitans, a reçu le soutien de la liste de droite dissidente. Ce renfort a été officiellement consacré par une conférence de presse commune entre quelqu’un qui se présentait comme « membre fondateur de l’UMP » et la tête de liste socialiste ! Sur place, mes amis de la liste unitaire « Aix à gauche », éliminés au premier tour avec 4,21 % des voix, ne se sont pas engagés au-delà d’une condamnation de la liste de droite sortante. On leur a reproché de ne pas appeler à voter ouvertement pour la liste conduite par le socialiste. Je demande comment ils auraient pu le faire ! Au nom de quoi auraient-ils pu se prononcer pour une liste PS-Modem soutenue par une dissidence de droite ? "Pour battre la droite", nous a-t-on rugi aux oreilles ! De quelle droite parle-t-on ? Qui est de droite et qui ne l’est pas dans cette histoire confuse ? Il y a une bonne droite et une mauvaise ? Pourquoi aurait-il fallu faire une exception nationale à notre refus de ce type d’alliance, ici, pour une partielle dans un quartier bourgeois de la côte ? Pour l’entendre ensuite  cent fois citée comme juriprudence partout ailleurs en soutien à d’autres combines aussi calamaniteuses ? Pas question ! La prudente réserve de nos amis ici a été un honnête réflexe de précaution politique.  Et un acte politique responsable si l’on tient compte du fait que l’évènement local de leur ralliement aurait été destructeur nationalement pour le rassemblement que nous construisons avec des précautions de chauffeur dans un camion chargé de nitroglycérine ! Bonne prudence ! D’autant que depuis le début de cette élection il y a manœuvre dans la manœuvre. De fait les socialistes locaux s’apprêtaient à faire de nouveau, comme aux précédente municipales, une liste de gauche "sans exclusive". Une réunion avait eu lieu pour cela autour de la tête de liste socialiste. Le rendez vous avait été pris pour que, une fois le vote de la section socialiste acquis, la répartition des sièges commence. C’est alors que le patron des socialistes des Bouches du Rhone entre en scène. C’est Jean Noël Guérini, le président du Conseil Général. On apprend dans « Le monde » qu’il considère ses camarades comme des gamins et que c‘est lui qui va faire siffler la fin de la récréation en les obligeant "à respecter le Parti et ma modeste personne". Tel quel. C’est donc lui qui annonce : puisque la ville compte plus de vingt mille habitant, selon les statuts du PS, la décision est de niveau national. On suppose que le bureau national du PS a donné son accord à l’alliance avec le Modem. Peut-être même la semaine où Martine Aubry nous écrivait pour nous proposer de fonder une "maison commune" de la gauche. C’est ça l’humour chez les importants ! En tous cas, à partir de là, toutes les décisions se sont prises au seul endroit qui contient un cerveau "au niveau national"…. dans le bureau du Président du Conseil Général des Bouches du Rhone. Dès lors plus question d’union des gauches sans exclusive. C’est l’alliance au Centre. Et quel centre! Le leader local s'était déjà présenté en 2001 sous le slogan "que la droite se lève!". Peu importe aux stratèges locaux du PS. Ici, en 2008, la liste d’union de la gauche avec les socialistes avait fait 29% et le MODEM a fait 20 %. L’addition semblait prometteuse. Donc, les alliés d’hier, PG, Communistes et ainsi de suite, ont été congédiés de fait puisque tous avaient annoncé la couleur d’entrée de jeu : pas d’alliance avec la droite quel que soit l’emballage ! Une liste a donc été montée à gauche  PC-NPA-PG, avec une bonne tête de liste associative communiste. Le score de cette liste appelle reflexion, c’est certain. Aucune circonstance atténuante ne peut nous écarter du devoir de constater que nous n’avons pas convaincu d’être une alternative, même si cette expression dans une ville comme Aix contient une singularité presque humoristique que tout le monde comprend bien. Sans doute les électeurs de gauche aussi l’ont-ils compris car ils ne nous ont pas investi de la  mission qu’un bon score aurait signifié . C’est ce point qu’il va falloir étudier et dont il va falloir tirer des leçons notamment en vue des régionales. Pour autant pas question de suivre le commentaire catastrophiste du choniqueur de "Marianne 2" lorsqu'il parle de "l'effondrement du Front de gauche" pour parler de notre recul de deux points alors que nous conservons le même nombre de voix qu'aux élections européennes. Précisons d'ailleurs que jamais le nom de "Front de Gauche " n'eu le droit d'être cité sur le matériel de campagne en raison de l'opposition absolue du NPA! Si notre tassement est un "effondrement", comment faudrait-il commenter le résultat des Verts qui perdent dix points et la moitié de leur pourcentage? Justement "Marianne 2 n'en souffle mot"… Reste, au final que je n’ai aucun regrets concernant le choix de nos amis localement. Le total PS/Modem est tombé à 33 % au lieu des 49 % attendus.  Et au deuxième tour, si nous avions cédés aux pressions, notre appel aurait valu soutien à la méthode de l’assemblage hétéroclite de tout et n’importe qui. En fait la stratégie du Président du Conseil Général, Jean Noel Guérini, n’est pas seulement celle de l’alliance au centre. Il s’agit aussi d’enfermer de nouveau, tout le champ politique de gauche dans les machoires du piège du vote dit "utile" en contraignant chacun à cautionner sa stratégie d’alliance. Car si on vote au deuxième tour pour une liste avec le Modem et la droite, pourquoi ne pas avoir fait cause commune dès le premier tour ?  Ce plan a été appliqué avec une énergie sans faille. A Aix nous avons eu droit à toutes les pressions que ce dispositif demande. Avant le premier tour, sur la base d’un sondage incroyablement flatteur pour nous, ce furent des mises en garde socialistes contre le fait que si notre liste, « Aix à Gauche » parvenait à dix pour cent  des suffrages nous nous maintiendrions contre « la liste de gauche ». Puis entre les deux tours ce fut une véritable campagne de harcèlements pour que nous fassions un appel à soutien. Pour tous il était clair que si nous le faisions  cela aurait été de notre part, purement et simplement, un reniement. Il aurait été  d’autant plus spectaculaire qu e la liste de droite dissidente a elle-même rejoint l’attelage mené par les socialistes.  Jean-Noel Guerini, le président socialiste du Conseil général est homme intelligent, un stratège bon calculateur. Son but n’est pas réduit à l’élection aixoise. Il veut faire la démonstration d’une méthode globale : valider un système d’alliance majoritaire, domestiquer l’autre gauche ou l’éjecter du tableau soit qu’elle se renie soit qu’elle disparaisse du film. Rien de tout cela ne peut conduire à autre chose qu’à des désastres pour le présent et pour le futur. Au présent parce que ces combines sans principes ne rassemblent pas de majorité. Ainsi en a-t-il été avec l’échec du deuxième tour  dimanche soir..Pour le futur car chacun vit dorénavant avec les contusions que l’opération pour nous tordre le bras a laissé, localement et nationalement ! 

AU MARTYR INCONNU

A tout hasard,  je poursuis mon petit reportage d’entrée en fonction au parlement européen. Le matin du seize juillet  a été la séance de mise en place des commissions. Auparavant une plénière s’est tenue. Le président est entré dans l’hémicycle au milieu de l’habituel tumulte des allées et venues et du brouhaha des discussions des députés. Personne ne s’est levé à l’annonce de son entrée comme on le fait chez nous et aucune activité ne s'est interrompue dans cette agora. Moi je me suis levé par habitude et je suis resté debout, mais je bavardais activement avec mon voisin Jacky Hénin. Je n’ai pas mis de cravate aujourd'hui. Ici ce n’est pas obligatoire. Jacky non plus mais ça ne lui fait ni froid tandisque moi ça me rend nerveux. Ici, Hénin, c’est celui qui m’aide en tout et pour  tout, avec un esprit de camaraderie sans façon, qui est un vrai bonheur dans ce lieu auquel je ne connais rien. Je sais seulement que le parlementaire qui ne réagit pas vite au début sur toutes les questions d’intendance est ensuite longuement bizuté par tous les malins qui connaissent les raccourcis dans les circuits d’une assemblée. Je ne sors pas de l’œuf à ce sujet. Donc je me préoccupe de bureau, d’étage, de taxis et d’hébergement car mon assistante commence dans le métier et elle n’a pas encore l’inflexible âpreté des vieilles troupes aguerries qui m’entourent à Paris. Je suis fauché en peine discussion sur les mutuelles complémentaires. Car soudain tout le monde est debout et je vois bien qu’on observe une minute de silence. Mes voisins  s’interrogent pour savoir à quel propos. Je ne peux les aider et je me contente de me taire comme tout le monde, debout dans une pause de respect. Je saurais ensuite qu’il s’agit de cette militante des droits de l’homme en Tchétchénie. J’aurais du m’en douter. Ca ne pouvait pas être pour les jeunes gens assassinés par les militaires honduriens. Les bons martyrs ici sont les martyrs utiles à la propagande atlantiste. Notez que je ne dis rien contre cette malheureuse femme puisque je ne sais rien d’elle. Mes voisins non plus. Personne n’a pu m’en dire un mot. Ce que j’en sais depuis, je l’ai lu dans le journal où je l’ai recherché car j’étais curieux de savoir et aussi un peu confus.

ENTREGENS

J’ai beaucoup croisé mes camarades du PS français. Plusieurs d’entre eux m’ont parlé amicalement et la conversation a eu ce tour si plaisant et humoristique qui est souvent possible avec des socialistes quand ils font une pause dans les méchancetés qu’ils disent sans trêve les uns à propos des autres. D’aucuns sont passés au large et ils ont bien fait car je sais de quels noirs bureaucrates il s’agit. J’ai lu dans le journal de référence que je tétanisais les uns et les autres en raison de la surveillance morale que j’exercerai sur eux. Si c’est vrai ça me réjouis. Ma surveillance ne peut pas leur faire de mal. Et ça peut même les encourager à être plus intransigeant avec le paquet de social capitulards qui infeste le groupe dont il sont membres. Car la vérité c’est bien que le sort du PS ne m’est pas du tout indifférent. Et celui de beaucoup de socialistes en particulier également.  Si je sers de surmoi à quelques uns d’entre eux, tant mieux. Hier ca me faisait pitié pour beaucoup d’entre eux de les voir cloués au sol avec ce vote pour ce président polonais de droite alors que je connais leurs convictions personnelles. Si profondes que soit mes divergences avec le PS social démocratisé, je n’oublie aucun des hommes et des femmes qui composent ce parti à tous les niveaux et dont je sais qu’ils restent du bon côté même si leur pleutrerie les empêche de l’assumer. Et je dois dire que j’ai été très heureux d’apprendre la condamnation radicale que les deux députés emmanuelistes ont prononcé non seulement contre le choix du PSE de soutenir le polonais de droite mais aussi de l’abstention de leurs autres collègues socialistes français qui se sont contenté en effet de sz défiler. Au moins ces deux là ont courageusement assumé publiquement de voter pour notre candidate, Britt Svenson. En fait je sais bien que plusieurs autres en ont fait autant. Ils m’en ont parlé. Mais ils n’ont rien dit publiquement. Je ne les dénoncerai donc pas à Martine panpancucul ! Quoiqu’il en soit le bilan est consternant pour les socialistes français. Leur groupe a changé de nom contre leur avis. Il a été décidé sans eux de soutenir un président de droite. Une partie d’entre eux a suivi la consigne, l’autre s’est abstenu et la dernière part a voté avec la GUE !  J’ai beau ne plus être de la maison, ça me tord les boyaux de les voir dans cet état ! Mais tout n’est pas triste ici. Le plus drôle de cette matinée fut de saluer de nouveau madame Rachida Dati. Je la trouve fascinante pour l’énergie qu’elle dégage et qui la fait repérer plusieurs mètres avant qu’on la croise. Hier, une discussion courtoise avec elle au milieu du couloir de l’hémicycle, dans le bazar général m’a fait rater le premier vote pour le vice présidents. Tel quel. Ca ne m’a pas privé de grand-chose car je n’avais pas l’intention de participer a un vote qui prive mon groupe, la GUE, de toute représentation. N’empêche que dans la conversation j’en ai surtout pris pour mon grade car madame Dati a la dent dure contre la gauche. Selon elle le fait que la gauche ne fasse rien de bon alors qu’elle a « un boulevard » (sic) devant elle prouve son épuisement « intellectuel ». Je résume, bien sur. Mais reconnaissons que ce n’est pas facile à balayer d’un revers de main. Bon. Ce matin du 16 juillet, après la brève séance de plénière, la minute de silence recueilli au martyr inconnu et le vote par acclamation à propos du nombre de membre des commissions, il a bien fallu aller travailler sérieusement.

ON S’ORGANISE

Le rendez vous suivant était fixé au diable des sous pente. C’est là qu’avait lieu la réunion de la composante GUE avant la réunion de la commission des affaires étrangères. Les camarades ont confirmé ma candidature comme vice président de la commission des affaires étrangères. Et on a élu Willy Meyer comme coordinateur de notre composante. Willy est un communiste espagnol tranquille et aimable. Habitué à chasser seul faute de pouvoir trouver comparses, Willy est cependant très avenant et promet de jouer très collectif, ce qui peut aussi être pris comme une menace vu les agendas personnels de tout un chacun ici… Autant dire qu’il va devoir pratiquer contraint et forcé une large autonomie. C’est aussi le plus ancien dans le grade le plus élevé de notre composante ce qui lui donne une expérience dont aucun de nous ne dispose. Willy, donc, est espagnol. Pour moi c’est un enchantement. Car mes premières discussion en anglais avec les autres ont été calamiteuses, non seulement de mon fait mais aussi de celui de mes interlocuteurs qui sont tout aussi empotés que moi dans cette langue. Ce que nous parlons est un baragouin caricatural qui ne permet pas d’aller au delà du niveau d’information que doit échanger une bande de primates à propos de la localisation d’une friandise. Parler en espagnol est au contraire un plaisir dont j’abuse presque depuis quelques jours. Je parle espagnol comme langue ordinaire le plus clair du temps avec mon assistante européenne, Céline Ménesses.  Et hier matin j’ai commencé la journée de boulot dans cette langue avec Ollanta Humala, le président du Parti National du Pérou. C’est le moment de parler de lui. Je reviendrai au parlement européen ensuite.

OLLANTA HUMALA

Evidemment Olanta Humala m’attendait à une porte de la gare en descendant du train de Paris et moi j’étais à l’autre porte. En allongeant le pas pour le rejoindre, je l’ai repéré de loin. Il se tient droit comme une équerre, costume sombre, cravate rouge. Ses yeux noirs lancent un de ces regards puissant que je connais si bien sur le visage d’un amérindien. Ollanta est un militaire de carrière. Il a fait de la prison pour avoir participé à un soulèvement contre le président hyper corrompu Fujimori. Amnistié à la chute de ce dernier, il a été conseiller militaire du Pérou à Paris. Il nous connait. Bien, je crois. J’ai aimé parler avec lui pendant cette demie heure qui précédait notre trajet jusqu’au parlement européen. Ses raisonnements sont clairement énoncés, sa parole est directe, comme son regard qui ne me quitte pas des yeux pendant qu’il m’explique ce qu’il a prévu de me dire pour présenter sa démarche. Je vois qu’il est préoccupé de se définir. Il sait que la gauche européenne est perplexe à son sujet. J’ai écouté avec une intensité exactement parallèle. Je pense honnêtement que c’est lui qui crée cette ambiance par son implication dans le propos, le timbre de sa voix et cette façon intense de regarder.  À la précédente élection Humala est arrivé quatre cent mille voix derrière le candidat commun des socialistes et de la  droite  qui s’était unis au deuxième tour pour lui faire échec.  Précisons qu’un million et demi de bulletins de vote avaient été annulés. Le vainqueur de cette élection à l’arraché est un voyou de haut vol, Alan Garcia, chef de l’APRA, le parti socialiste du coin. Il a déjà été président de son pays. Sa mandature s’est achevée par sa fuite sur les toits de Lima. Les gens qu’il avait ruinés le pourchassait pour le pendre. Aujourd’hui donc Ollanta Humala est la seule opposition digne et crédible au régime pourri qui gouverne le Pérou. Corrompu jusqu’à la moelle, bradeur de son pays au nom des vertus du libre marché machin chose bla bla, Alan Garcia a fait tuer une centaine d’indiens récemment. La moitié de conflits de son pays sont des conflits socio-écologiques qui opposent des paysans aux multinationales à qui Alan Garcia brade les ressources du  pays. Dans ce contexte, on ne peut pas se contenter de discourir sur ce que l’on préfèrerait que soit Ollanta Humala. Il est surtout temps de comprendre ce qu’il est vraiment et de commencer par là pour savoir comment travailler avec lui.

PFFFF ! ENCORE L’AMERIQUE LATINE ? PFFFF !

Mais pourquoi tant parler d’Amérique latine ? N’y-a-t-il rien d’autre au monde, me reprochent même certains de mes proches ? Bien sur, il y a beaucoup d’autres choses à observer utilement dans le monde ! Bien des pays connaissent en ce moment des évolutions décisives pour l’avenir de l’humanité. Nombre me passionnent d’ailleurs beaucoup et je les suis avec constance. Mais l’Amérique latine est le continent politique miroir de l’Europe du sud. Si cette idée intéresse mon lecteur, il se reportera à un article que j’ai écrit à ce sujet dans la revue « Pour La République Sociale », présent dans les archives de ce blog, traduit en espagnol et intitulé « Leçons d’Amérique latine ». Je veux souligner ici que le processus des révolutions démocratiques qui s’y déroulent est l’unique processus de ruptures avec la mondialisation libérale qui soit en cours à notre époque. Le dire ce n’est rien idéaliser. Et ce n’est pas s’illusionner non plus avec je ne sais quel modèle. Mais je recommande de ne pas se laisser intimider par ceux qui sont prompt à montrer du doigt notre prétendu suivisme et toute idéalisation de gauche en général. On sait trop ce qui les fascine, eux de leur côté et quelle absence d’esprit critique est le leur sitôt qu’il s’agit de l’ordre établi.

LA VAGUE DURE

Actuellement la vague démocratique aux Amériques n’a pas reflué. Je pense même que l’élection d’Obama, dont je connais parfaitement la limite réelle, participe de ce moment général. Pour autant il est certain que le processus n’est pas univoque, d’une pièce, sans nuances internes. Et par-dessus tout, les conditions politiques nationales spécifiques sont déterminantes. Il est aussi absurde de parler d’Amérique latine en général que cela le serait de parler de la même façon de l’Europe même si l’hispanité et l’indigénité fournissent des trames communes aux Amériques bien plus puissantes que celle qui réunit des danois et des italiens en Europe, nonobstant leur commune présence dans l’hémicycle où je me trouve aussi.  Ollanta Humala est mal signalé par de nombreux camarades qui ont du mal à le situer politiquement par rapport à l’idée qu’ils se font de la gauche. Humala est indigéniste et nationaliste. Ce nationalisme laisse perplexe de nombreux observateurs de gauche. De plus dans le contexte de l’histoire péruvienne, le nationalisme révolutionnaire a connu des précédents très discutables. Lui-même, Ollanta Humala, s’empresse de dire que ce nationalisme n’a rien à voir avec celui d’Europe qu’il dénonce comme belliciste et meurtrier en se référant à la seconde guerre mondiale et à la Shoa. Il dit que la contradiction principale de notre époque est entre la mondialisation, assimilable à un pur procèss de privatisation globale du monde, et l’affirmation de l’existence de l’Etat qui se confond avec la Nation. Selon lui, son nationalisme est intégrateur des communautés et des catégories qui compose l’ensemble péruvien et il est le seul vecteur possible de cette intégration.  Pour ma part je crois que je comprends ce qu’il veut dire et j’ai tendance à lui faire non seulement crédit de sa bonne foi mais à y reconnaitre des éléments de ma propre manière de voir les problèmes, moyennant les différences fondamentales qui séparent ici, en France et en Europe, l’idée de Nation et celle de République avec laquelle se confond mon engagement philosophique et politique.  Je n’exprime ici qu’un point de vue strictement personnel, je m’empresse de le rappeler, car nombre de mes proches sont beaucoup moins allant s’agissant d’Ollanta Humala. Ils me conseillent d’observer une distance constante, ni trop courte ni trop longue, par précaution.

ACTIONS ET PRECAUTIONS

Mais moi je ne sais pas comment faire de la politique avec des précautions de cette sorte. Je souhaite que Ollanta Humala batte Alan Garcia et les autres bandits à la prochaine présidentielle et, si je peux l’aider, je le ferai. La politique c’est aussi, pour finir, de l’action.  Et l’action est toujours  manichéenne, en noir et blanc, coincée entre ce qui est fait et ce qui n’est pas fait. Cette propriété rustique de l’action est précisément la raison pour laquelle nous devons prendre garde de ne pas raisonner en noir et blanc mais de bien examiner toute la palette des couleurs et des possibles. L’ouverture de la pensée, le temps de la réflexion approfondie et argumentée sont une exigence d’autant plus impérieuse qu’ensuite il faut agir. Car l’acte qu’on posera ensuite, lui, sera marqué au sceau du binaire et assez nécessairement irréversible. J’ai remarqué que les gens qui se piquent de subtilité dans l’action sont en général peu exigeant dans leur réflexion préalable. Pour eux, souvent tout se vaut. Ils idéalisent leurs atermoiements comme une forme de sagesse alors qu’ils expriment souvent une impuissance de la pensée à conclure et un embarras puéril à assumer les conflits. Si bien qu’ils m’ont souvent paru surtout préoccupés de ménager leurs arrières au détriment de ceux qui les suivent en croyant aller dans une direction tandis que l’inverse était aussi prévu par les malins et les dandies de la politique.

LE FRONT ROUGE

Ollanta Humala a été reçu par une délégation du groupe GUE. Une réunion étrange car elle avait lieu dans une salle à laquelle on accédait par un couloir encombré d’échafaudages montés bien bas mais garnis de bandes d’auto collant rouge et blanc en dépit desquels toute personne de plus d’un mètre soixante dix se heurte quand même le front.  On reconnaissait donc ensuite une bonne partie de notre délégation a son front rouge.  Le lendemain, quand je suis allé à la réunion solennelle de la Commission des affaires étrangères, j’ai repéré une série de gens qui avaient une barre rouge sur le front. Je me suis dit que la salle de réunion d’hier a servi depuis à d’autres et pour la première fois depuis que je suis ici je me suis dit que je devenais familier des lieux au point de savoir pourquoi des gens se frottent le front. Cette commission des affaires étrangères est censée être la plus prestigieuse de notre assemblée. Je suis prêt à le croire puisque j’en suis membre ! On élit aux postes de commande « par acclamation », selon l’expression consacrée. C'est-à-dire qu’on ne vote pas. Les noms des impétrants sont annoncés et présentés par un membre du groupe politique concerné. Personne n’a été mis en cause. Sauf le premier vice président. Plusieurs groupes ont dit qu’ils déploraient de  voir élu un « euro sceptique ». Je suppose que cela doit vouloir dire un gros nationaliste en béton armé comme il y en a plus d’un ici à côté desquels je fais figure d’euro-pétaradant ! Comme ces commentaires acerbes ont un peu chauffé les oreilles d’un groupe de quatre députés assis en haut à droite du président ceux là ont fait savoir que tout le monde devait être représenté et que ca commençait à bien faire avec les gens qui voudraient normaliser les points de vue. J’ignore absolument qui sont ces gens. Ma voisine ne savait rien non plus à leur sujet. Et comme je n’ai pas eu le temps de repérer qui parlait contre le premier vice président tout ceci reste totalement opaque pour moi. Mais je me promets d’aller aux nouvelles dès que possible auprès d’un connaisseur. En tous cas personne n’a fait de remarque sur mon nom. Pas davantage sur celui de Dominique Baudis qui a été élu juste avant moi au poste de vice président. Dans ces conditions, le grand sud ouest français a deux vice-présidents dans la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Ce qui est très bon pour notre prestige !  Ce qui est moins bon pour le prestige de tout le monde, dans ce cénacle, c’est qu’il n’y a pas une seule femme au bureau de cette commission ! C’est ce qu’à fait remarquer une femme députée aux applaudissements hypocrites de toute la salle, juste avant de s’entendre dire que son groupe n’avait qu’à en proposer une. Ainsi va un monde dont on pourrait écrire chaque répartie sous toutes les latitudes.

RETOUR A LA CASE DEPART

En rentrant chez moi, la clef que j’avais laissé dans la boite aux lettres ne s’y trouvait plus et la porte de la boite aux lettres non plus. Dans l’appartement la télé est partie en vacances sans moi ainsi que deux téléphones portables désactivés. Et une boite de pilules aux armes du Sénat ainsi que les trois gélules de ginseng qu’elle contenait. Comme il me restait une journée avant de partir en vacances le remplacement de la serrure quatre points de ma porte et les formalités de police ne m’ont pas tout manger mon temps. Puis enfin, ce sera sans doute la pause, à moins d’un évènement qui serait en train de mijoter en ce moment. Sitôt au calme,  je vais faire défiler, au gré des siestes, le film de cette saison de grand galop. Mais je suis à cette heure le cheval fourbu de cette chevauchée.  Quand je suis monté dans le train TGV qui m’a conduit jusqu'à ma villégiature il y avait déjà une grosse demie heure retard. Renseignement pris «c’est tout le temps comme ça » d’après une personne en uniforme postée sur le quai dont j’ignore la fonction en dehors de celle de faire des commentaires désabusés. Dans le train une annonce faites avec un splendide accent nous a prévenu «  notre treïn ora vïntesette minuteu de reutârd et cïnquanteu quatreu segondeu ! ». Tout le monde a ri dans le wagon et j’ai cru que c’était à cause de l’accent. Puis j’ai pensé que c’était à cause de la précision sur les secondes. Mais finalement j’ai appris que c’était à cause de l’arnaque et du foutage de gueule de la SNCF. Car à partir d’une demie heure de retard la compagnie doit commencer les remboursements. Personne ne prend au sérieux de tels arnaqueurs et ça fait rire tout le monde de voir leur application dans l’art de faire semblant que les gens vont les croire en raison de leurs précisions bidons.  J’ai le moral dans les chaussettes de voir mon pays se diluer de cette façon sous la houlette des marioles pédants et jargonnant des « services clientèles », « hot-line » et autres attrape-gogos sans visage de la bureaucratie kafkaïenne du privé et de leurs singes savant qui attendent leur tour dans les dernières entreprises nationales qui jusque là fonctionnaient très bien. 

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290 commentaires à “Front blanc et front rouge”
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  1. Daniel dit :

    Puisque l'on parle effectivement beaucoup d'Amérique du sud, et un peu moins de l'Iran, c'est l'occasion de montrer sa solidarité avec le peuple iranien, et en particulier de lancer un appel de soutien pour la militante féministe Shadi Sadr, qui a été brutélisée puis kidnappée ce vendredi 17 juillet à Téhéran par des miliciens en civil.
    Depuis, on est sans nouvelle d'elle...
    Et de visionner un film des manifestations du 17 juillet :
    http://www.youtube.com/watch?v=bNV6nWpi6bo

  2. Hold-up dit :

    "J’ai remarqué que les gens qui se piquent de subtilité dans l’action sont en général peu exigeant dans leur réflexion préalable. Pour eux, souvent tout se vaut. Ils idéalisent leurs atermoiements comme une forme de sagesse alors qu’ils expriment souvent une impuissance de la pensée à conclure et un embarras puéril à assumer les conflits. Si bien qu’ils m’ont souvent paru surtout préoccupés de ménager leurs arrières au détriment de ceux qui les suivent en croyant aller dans une direction tandis que l’inverse était aussi prévu par les malins et les dandies de la politique."

  3. BC dit :

    Bonnes vacances Jean-Luc ! Félicitations pour le parcours jusqu'ici, il donne envie d'avoir de l'énergie pour celui de la rentrée. On sait tous qu'il faut forcément s'arrêter un instant et dormir, que le sommeil n'est pas qu'un obstacle qu'il faut surmonter pour tout faire, mais qu'il aide à la mémoire, à la construction et la cohérence personnelle, ainsi qu'au moral. On se bat contre des gens et des institutions qui écrasent les êtres humains, il nous faut maitriser notre énergie pour ne pas s'effondrer, et pour dépasser la résignation, dépasser la résistance pure, parvenir à rendre possible cette République Sociale parce que nous aurons eu la force d'en proposer des plans et de les faire connaître.

    Amitiés,
    B.

  4. Nipontchik dit :

    @2: ça c'est, entre autres, destiné à la direction mutante du PC, et,1 peu peut-être, à JPC?

  5. Nipontchik dit :

    L'intérêt de l'Amérique du Sud? Un bon antidote entre autres à l'individualisme bourgeois développé par ici par le PCF (depuis Garaudy et L.Sève):

    http://historiadelperonismo.blogspot.com/2007/11/principios-generales-de-la-doctrina.html

  6. Nipontchik dit :

    7) La escala internacional de valores humanos es la siguiente: Primero, la humanidad; luego, los pueblos, y por fin, los hombres; 8) Las personas deben realizarse en la comunidad nacional. Las naciones deben realizarse en la comunidad internacional; 9) Las naciones tienen una función internacional que cumplir. Los derechos de la comunidad internacional son conferidos por la voluntad libre de las naciones que la componen y a fin de realizar mejor sus propios fines nacionales;

  7. jennifer dit :

    Jean Luc,
    Vous leur servez de surmoi car sans doute ils en manquent. C'est un supercompliment pour vous car on se demande souvent où est leur conscience quand ils passent leur temps à dire des choses qu'ils ne font pas et ce juste pour berner les électeurs et avoir leurs voix au moment des élections. Oui en plus d'un problème politique il y a un problème de morale mais si eux ne le voient que sur ce plan psychologique c'est aussi qu'ils sont incapables de s'élever jusqu'à la politique.

  8. Claude Semal dit :

    Hors sujet (...quoique!). Un petit message d'Avignon. Sympathisant belge du Parti de Gauche, je présente un spectacle en Avignon ("Ubu à l'Elysée", à 15h45 au Théatre Gilgamesh, près de la Place des Carmes). A ma connaissance, le seul spectacle férocement anti-sarkoziste primaire, secondaire et tertiaire sur les 900 spectacles du off... ce qui n'est sans doute pas très bon signe pour la santé du théâtre français. Bon, ceci n'est pas une pub, car la salle est déjà bourrée et on refuse du monde tous les jours. Par contre, je suis en manque de contacts politiques locaux. J'ai essayé de joindre l'adresse mail locale du Parti de Gauche, mais je n'ai reçu aucune réponse. J'envoie donc cette bouteille à la mer : si vous êtes dans le coin, faites signe ;-)) !
    Mes amitiés au camarade Mélenchon, que je lis assidument depuis plus d'un an, et qui nous donne quelques raisons de continuer à espérer en la gauche et en la politique.
    Cordialement à tous et toutes
    Claude Semal
    PS 1: le 21 ou le 22 juillet, Pierre Eyben, tête de liste PC-GU pour les européennnes en Belgique, sera présent dans la salle à Avignon...
    PS 2: en septembre, je chroniquerai le bouquin de Jacques Généreux ("Le néosocialisme")dans le bimestriel belge "Imagine". Une excellente lecture de vacances en forme de petite approche antropologique du socialisme ;-)).

  9. jennifer dit :

    Bien d'accord: c'est dur d'atterrir en douceur dans les vacances quand on s'est tant donné..
    Et aussi sur l'amérique latine. C'est notre espoir pour le monde entier, celui des exploités et des opprimés. C'est ce qui nous a redonné vie, arriver ainsi à contrecarrer la logique impérialiste, néolibérale à outrance juste à la porte du géant impérial.
    L'autre jour si je me suis à traduire le "alo presidente" de Chavez pour ce blog c'est parce que je ne trouvais pas de paroles plus justes pour qualifier le coup d'Etat au Honduras dans tout ce que j'avais pu lire en tant qu'analyse sur le sujet. Il était aussi le seul à dresser une perspective pour la suite des évènements, à sortir une orientation crédible. Il a vraiment un rôle de leadership sur certaines questions. Ca on ne peut le nier. Depuis qu'il a pris le pouvoir en 1998 Chavez a connu une évolution politique impressionnante.

  10. BA dit :

    L'Elysée a rejeté dimanche la demande du PS d'une enquête sur les sondages commandés par la présidence de la République et épinglés par la Cour des comptes, tandis que la polémique s'est centrée sur le cabinet de conseil, commanditaire des études.

    "On commande des sondages, si des journaux veulent acheter les mêmes, nous, on n'y peut rien!", et il n'y a "aucune nécessité" d'enquête comme l'a réclamé vendredi le Parti socialiste, a affirmé dimanche 19 juillet le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.

    A l'appui de sa demande, le PS avait dénoncé "une scandaleuse collusion entre le pouvoir et certains médias".

    Depuis le déclenchement de cette polémique vendredi sur sa pratique de commande de sondages, l'Elysée n'avait pas dit un mot.

    Dimanche 19 juillet, M. Guéant a rejeté toute accusation de paiement par l'Elysée de sondages publiés dans la presse. "L'Elysée commande parfois des sondages et il se trouve que des journaux peuvent, dans le même temps, commander les mêmes. Nous, ce qui nous intéresse dans les sondages, ce n'est pas du tout les éléments bruts (...), c'est d'avoir tous les fichiers détaillés des sondages", a-t-il expliqué.

    Dans son rapport sur le budget 2008 de l'Elysée, la Cour des comptes s'est étonnée que le "Politoscope" réalisé par OpinionWay pour Le Figaro et LCI ait été facturé à l'Elysée par un cabinet de conseil.

    Selon un acteur du secteur interrogé par l'AFP, ce cabinet est dirigé par Patrick Buisson, ancien journaliste de l'hedomadaire d'extrême-droite "Minute" et de LCI, actuel président de la chaîne Histoire, et proche de M. Sarkozy.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hgaxR85CQPT3AkqeK29qRwGpMGog

  11. jennifer dit :

    Je viens de lire le rajout sur le vote blanc à Aix. Je ne comprends notre si faible score à Aix, car là les 3 organisations de gauche vraie étaient unies. Quelqu'un peut-il m'expliquer la réalité sur Aix qui explique cela?

  12. jennifer dit :

    Il me semble que les électeurs, entre une vraie droite qui s'assume et une fausse gauche qui voudrait être de droite, ont choisi de voter vraiment à droite. Ils préfèrent l'authentique à la copie.
    Le PS a beau essayé de se raccrocher à n'importe quel parti de droite, leur chute semble être inéluctable. Ils ne comprennent pas que c'est leur tournant à droite qui donne le tournis aux électeurs et les éloignent de lui.
    J'imagine que si au 2 ème tour il y avait eu vraiment eu que la gauche, cela aurait tirer leur discours vers la gauche et l'aurait bien différencié de la droite.

  13. jennifer dit :

    J'avais commencé à écouter telesur mais ça a coupé. Ils disaient que Zelaya a accepté la proposition en 7 points faite par Oscar Arias, président du Honduras. Je ne sais pas tous les 7 points mais ils comprennent: le retour de Zelaya avec la garantie des pouvoirs judiciaires pour exercer son mandat, des élections (législatives?) de novembre anticipées (fin octobre), les élections présidentielles en 2010.
    Mais la junte a refusé et proposé 7 autres points alterntatifs: ils ne veulent pas de constituante entre autres...
    Donc voilà où en sont les négociations.

  14. jennifer dit :

    Oscar Arias c'est le président costa ricain, of course!

  15. jennifer dit :

    Les manifs au Honduras ont continué- 21ème jour-
    A telesur il n'y a plus de son mais on voit une image soustitrée d'une immense assemblée où est en train de se discuter les suites à donner à la résistance. Quelles nouvelles actions!

  16. BA dit :

    La pandémie de grippe porcine, qui se propage à une vitesse sans précédent selon l'OMS, pourrait saper les chances d'une reprise de l'économie planétaire cet automne et la plonger dans une phase de déflation, a prévenu vendredi 17 juillet le cabinet britannique Oxford Economics.

    Ce cabinet, lié à la célèbre université anglaise d'Oxford, dit avoir extrapolé les conséquences économiques potentielles de la grippe porcine à partir des précédentes épidémies grippales et de celle de pneumonie atypique (ou SRAS) qui avait éclaté en Asie en 2003.

    Il en conclut, dans une étude publiée vendredi, que si l'impact économique et social de la grippe porcine est pour l'instant "très réduit", "si les taux d'infections se mettaient à grimper, il faudrait s'attendre à des coûts importants".

    Les économies asiatiques avaient su se remettre rapidement après la crise du SRAS, mais "cette fois-ci, un rebond aussi rapide semble peu probable", avance le cabinet, en expliquant que la grippe porcine risque de bloquer chez eux des millions d'employés, et de faire chuter la consommation et les dépenses touristiques dans les pays touchés.

    "La perte au niveau du Produit Intérieur Brut pour six mois de pandémie pourrait atteindre environ 5 % au Royaume-Uni", en cas d'infection de 30 % de la population, et d'un taux de décès de 0,4 %, des hypothèses conformes au pire des scénarios établis par les autorités sanitaires britanniques.

    Et il se pourrait même que "la grippe porcine entraîne le Royaume-Uni et le reste du monde dans la déflation", c'est-à-dire une crise économique profonde marquée par une baisse générale et prolongée de la valeur des biens et des actifs, et qu'elle retarde de deux ans le redressement de l'activité économique, prévient le cabinet.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/516971/la-grippe-a-pourrait-couter-cher-a-l-economie-mondiale.html

  17. Luc dit :

    Ahlala, Aix. Allez savoir pourquoi, après avoir voté pour Aix à Gauche au premier tour,je suis allé voter pour la liste Socialo-écolo-centriste...
    Sans doute pour avoir bonne conscience. Mais leur défaite ne m'a fait ni chaud ni froid. Vous souvenez vous de la formule de ce stalinien, connu en son temps, Jacques Duclos "blanc bonnet et bonnet blanc? C'est à peu près ce que je pensais du choix qui nous était proposé aujourd'hui. Il y a bien eu quelques débats de second tour, oh oui. On y a vu chacun des deux adversaires tenter (avec succès, pour mon cas) de convaincre que l'autre était une calamité ambulante. Allez voter après cela...
    En définitive, la seule raison m'ayant fait voter autre chose que Blanc, c'est la venue dans la ville de M. Jean François COPE, de M. Renaud MUSELIER, de M. Gérard LONGUET, de M. Bernard DEFLESSELES, de M. Xavier BERTRAND, et de M. Christian KERT (que je méprise particulièrement, parce que c'est mon député et qu'il s'est fait réélire pour la cinquième fois avec 61 % sans faire la moindre campagne, et en se contentant de déclarer "Sarkozy a tout dit, je suis Sarkozyste, votez pour moi".)
    Mon aversion pour ces individus m'a donc empêché de ne pas prendre parti, bien que sans conviction. C'est la raison pour laquelle le résultat me laisse pour ainsi dire indifférent.
    Mais la très courte victoire de Mme Joissains (50.22%, 187 voix d'avance sur 43000 exprimés) a toutefois l'avantage de contrer le discours de Guérini qui avait lancé contre la gauche de gauche cette opération "Condor" visant à nous éliminer définitivement.

    Sinon, Je tiens à dire que je suis avec attention l'évolution de ce Blog, et que j'espère des une campagne et des résultats aux régionales un peu plus enthousiasmants que ceux d'Aix en Provence...

  18. pat dit :

    ils payent les sondages et ca passe.. encore et toujours..ca n en finit jamais..et encore toujours avec l argent public..c epuisant..c est quand jean luc que tu met un grand coup de pied au cul dans cette mafia Sarkozyste?

  19. Mike Gallantsay dit :

    Et voila! C'est la faute à la grippe!

    Quelle malchance! Alors que la reprise était au coin de la rue, que les jeunes pousses bourgeonnaient de partout et que la prospérité pour tous pointait son nez... Patatras! On va encore se prendre une crise économique sur le nez! Quelle misère...

    A cause de cette saleté de grippe, il va nous falloir faire des sacrifices. Que pouvons nous envisager? Ah oui tiens... Peut être continuer à bosser à la maison en dépit de l'arrêt maladie! Pas con ce Lefebvre!

    Allez, haut les cœurs! Tous ensemble, tous ensemble! Contre le virus.
    Los médicos, unidos, nunca seran vencidos!

  20. jean luc marchaud dit :

    Le front blanc...mais c'est pas une nouveauté...les cantonales dans le canton d'Orgon avait déjà expérimentées la startégie du PS des bouches du rhone....M. guerini soutenait un candidat de droite face à un "rouge" en remerciement à sa docilité au conseil général...

  21. Nipontchik dit :

    Nos amis du PCF ne savent semble-t-il plus distinguer le blanc et le rouge. Faut-il désespérer de le leur apprendre?

    "Battre la droite de Maryse Joissains, dimanche à Aix :
    Déclaration du conseil départemental du PCF 13
    Les électrices et les électeurs viennent de se prononcer à l’occasion du premier tour de l’élection municipale partielle d’Aix-en-Provence.

    13 juillet 2009

    Ces dernières semaines, la liste Aix à Gauche a mené une campagne populaire intense. Elle a porté clairement les valeurs de la gauche dans cette élection. Dans la diversité, des militantes et des militants politiques, syndicaux, associatifs, se sont mobilisés face aux logiques de profit et d’inégalités, pour porter un projet social, démocratique, écologique. Ils ont semé pour l’avenir.
    Les quartiers populaires, toute la ville d’Aix sont marqués par les ravages de la politique menée par Maryse Joissains et l’UMP. Cette situation appelait la plus large union des forces de gauche pour créer une dynamique et un espoir. D’autres choix ont été faits. Plus que jamais, pour répondre aux attentes, il y a besoin de reconstruire la gauche, sur un projet de transformation sociale audacieux, en rupture avec les logiques capitalistes.

    Mais dans les circonstances du deuxième tour, nous appelons les électrices et les électeurs à se mobiliser pour battre la droite de Maryse Joissains et de Nicolas Sarkozy, dans les urnes dimanche.
    Nous savons ce que produit la politique de la droite à Aix-en-Provence, et nous voulons à chaque fois que c’est possible faire échec à Nicolas Sarkozy.
    Les aixois et les aixoises doivent savoir qu’ils pourront toujours compter sur l’engagement des communistes à leurs côtés pour résister, proposer et défendre au quotidien l’ambition d’une ville solidaire.
    Le conseil départemental du PCF 13
    Marseille, le 13 juillet 2009"

  22. jennifer dit :

    A propos d'Aix:
    Une gauche qui tourne ainsi à droite déroute le peuple qui ne s'y retrouve plus et voilà donc le résultat: la droite gagne. De telles compromissions à n'en plus finir mène à la déroute.
    Il faut savoir garder le cap pour défendre les travailleurs surtout quand il y a une telle crise, une telle attaque sur nous tous. On ne peut berner le peuple ou essayer de la cajoler avec de fausses stratégies. Tout le monde voit bien que la crise ce sont les pauvres qui la paient, les choses sont claires. Il n'y a que les directions PS et maintenant PC qui ne le voient pas, et qui essaient de garder leurs postes. Le peuple ne leur pardonnera pas et nous devons être intransigeants avec le PCF (et le PS).

    Cela présage mal des débat avec le PCF s'il tient ce genre de propos (cf le post de Nipontchik).

  23. Nipontchik dit :

    Je ne sais pas si les carottes sont cuites pour les régionales mais, avec ses difficultés actuelles, M.Aubry accueillera comme pain béni les offres de service de JPC et de-probablement-MGB.
    Autrement dit le MRC et le PCF sont en position d'obtenir 1 nombre de conseillers régionaux hors de proportion avec leurs scores électoraux.
    Bien évidemment le peuple, tant de fois berné dans le passé (cf entre autres la campagne pour le oui à Maastricht et la période Jospin), ne sera pas totalement dupe. Et les opportunistes sans principes en paieront le prix d'1 manière ou d'1 autre.
    Mais quand on connaît la réalité matérielle derrière le carton-pâte de la mairie de Belfort ou des 600 000 visiteurs de la fête de l'Huma venus boire leur ration de Ricard et applaudir l'idole des jeunes...

  24. jennifer dit :

    Si Zelaya accepte la proposition en 7 points de Oscar Arias, le Front de résistance au Honduras lui n'en accepte que le 1er point, à savoir le retour de Zelaya au pouvoir. Voici leur déclaration datant d'hier:
    domingo 19 de julio de 2009

    COMUNICADO DEL FRENTE NACIONAL CONTRA EL GOLPE DE ESTADO EN HONDURAS

    El Frente Nacional Contra el Golpe de Estado en Honduras, integrado por las diferentes expresiones organizadas en el país y unidas por la situación provocada a partir del golpe de Estado, a la comunidad nacional e internacional informa lo siguiente:

    1. Reiteramos que la posición intransigente de la comisión nombrada por los golpistas hace imposible una solución exitosa de la mediación realizada en San José.

    2. Estamos de acuerdo con el primer punto de la propuesta presentada por el ciudadano presidente de Costa Rica, premio Nobel de la Paz, Oscar Arias, consistente en la restitución inmediata de Manuel Zelaya Rosales a la presidencia de la República de Honduras, misma que demandamos sea de carácter incondicional.

    3. Rechazamos el resto de dicha propuesta, porque no coincide con nuestros planteamientos y exigencias, lo cual argumentamos: El numeral 2 posibilita la inclusión de personas relacionadas con el golpe de Estado y, por lo tanto, que han cometido delitos de lesa humanidad. El numeral 3 significa la negación del derecho ciudadano a una democracia participativa. El numeral 4 promueve la impunidad para quienes planearon, ejecutaron y avalan el Golpe de Estado. El numeral 5 entraña la posibilidad de perpetrar un fraude electoral del cual ya se tienen claros indicios. El numeral 6 desconoce nuestro planteamiento de revisar el papel constitucional de las fuerzas armadas y su involucramiento en el golpe de Estado. El numeral 7 no tiene razón de ser, en tanto no se despejen los puntos anteriores.

    4. Denunciamos la actitud de desconocimiento tácito de violación de derechos humanos de que viene siendo objeto la población por parte del gobierno de facto y sus aparatos represores, de lo cual es muestra: 4 asesinatos, 1,158 detenciones ilegales, acoso y persecución a representantes del movimiento social; 14 medios de comunicación, 14 periodistas y 4 organizaciones sociales han sufrido atentados a la libertad de expresión; se han violentado los derechos individuales y fundamentales en la vida del ciudadano y ciudadana contemplados en la Constitución de la República. Denunciamos así mismo la involución que ha sufrido el país en materia de derechos humanos, militarización y acoso de comunidades como la Guadalupe Carney, en Silín, Colón; militarización de instituciones públicas y la puesta en acción de miembros de escuadrones de la muerte en todo el país; a lo cual se suma el accionar coludido del Ministerio Público, juzgados y Tribunales de la República con el gobierno de facto, lo que ha provocado un estado de indefensión de la ciudadanía.

    5. Mantenemos nuestra posición de alcanzar procesos políticos incluyentes que permiten la participación democrática de hombres y mujeres, por medio de la instalación de una Asamblea Nacional Constituyente.

    6. Continuamos firmes en nuestra lucha, hasta lograr la recuperación del orden institucional.

    Tegucigalpa, M.D. 19 DE JULIO 2009

  25. jennifer dit :

    Le front hondurien récuse les autres points (mini traduction) de la proposition de Arias:
    le 2 qui permet l'inclusion dans le gouvernement de personnes liées au putsch qui ont donc commis des crimes contre l'humanité.
    le 3 qui refuse la démocratie participative
    le 4 qui permet l'impunité des putschistes
    le 5 qui favoriserait une fraude électorale
    le 6 qui refuse la révision de la constitution

  26. jennifer dit :

    Sont aussi listées les violations des droits de l'homme qu'a connues le Honduras depuis le coup d'Etat:
    4 assassinats, 1,158 détentions illégales; atteinte à la liberté d'expression de 14 medias de comunicación, 14 journalistes, 4 organisations sociales, les droits de l'homme fondamentaux de nombreux citoyens ont été violés

  27. jennifer dit :

    Excusez-moi de ne pas tout traduire. Nipontchik tu pourrais terminer, s'il te plaît?

  28. maxou dit :

    Bonjour à toutes et tous,
    Bagatelles
    Parachute
    Il y a quelques jours, au Havre, Nicolas Sarkozy rappelait l'importance d'aller de l'avant, d'aller vite et de ne pas attendre « Attendre pourquoi ? » disait-il. Il y a pourtant des sujets où ça n'avance pas bien vite. La rémunération des grands patrons par exemple. On en a parlé... beaucoup et le temps continue de passer. Le code de bonne conduite du Medef ne semble pas donner d'idée à ces grands patrons du CAC 40.
    Un dernier rapport note leur manquement d'autodiscipline, de transparence et de responsabilité. Il faut dire qu'ils sont plus habitués à sauter avec un parachute doré qu'à faire tomber des euros de leur poche.
    Le Havrais Libre

  29. Jean-Marc Santier dit :

    Le régime Sarkoziste inspire à bon nombre de français un profond dégoût, pire que ça, il fait peur. Les gens ont la trouille de la police, de la justice. Si le responsable du parti de gauche discute en toute amitié de l’avenir de la gauche avec madame Rachida Dati, on est mal, très mal.
    Je passe sur la visite désastreuse à l’Élysée après les européennes.
    jms, membre du PG50

  30. Michel D. (PG11) dit :

    Bonjour,
    Décidément la lecture de George Orwell est très motivante - je veux (re)parler de son Homage to Catalonia. Il nous montre aussi que la gauche"

  31. Michel D. (PG11) dit :

    @30 = Erreur de manip
    Bonjour,
    Décidément la lecture de George Orwell est très motivante - je veux (re)parler de son Homage to Catalonia. Il nous montre ainsi que la "gauche” qui confond ses valeurs avec celles de la droite, ce n'est pas nouveau - en tout cas pas dans le monde anglo-saxon des années 30 :
    "I am well aware that it is now the fashion to deny that Socialism has anything to do with equality. In every country in the world a huge tribe of party-hacks and sleek little professors are busy'proving'that Socialism means no more than a planned state-capitalism with the grab-motive left intact. But fortunately there also exists a vision of Socialism quite different from this. The thing that attracts ordinary men to Socialism and makes them willing to risk their skins for it, the'mystique'of Socialism, is the idea of equality; to the vast majority of people Socialism means a classless society, or it means nothing at all."
    A nous de ne pas perdre de vue cette "'mystique'of Socialism" !
    (Désolé, Mr Mélenchon, si ce n'est pas dans votre langue préférée !)

  32. BA dit :

    Comment éviter la faillite de l'Etat de Californie ? Les finances sont désastreuses, et, au soir du 17 juillet, le dix-septième jour de la nouvelle année fiscale 2009-2010, les parlementaires n'ont toujours pas voté de budget. Le gouverneur républicain, Arnold Schwarzenegger, refuse de signer un budget prévoyant un déficit de 26,3 milliards de dollars (18,6 milliards d'euros) et d'enfoncer encore davantage le "Golden State" dans la crise.

    La Californie n'est pas le seul Etat américain à avoir des problèmes avec son budget de l'année fiscale 2010. Cinq autres Etats sont dans cette situation : l'Arizona, le Connecticut, le Mississippi, la Caroline du Nord et la Pennsylvanie.

    Parmi eux, le Connecticut et la Caroline du Nord ont opté pour des mesures leur attribuant des fonds temporaires afin de se conformer à la loi fédérale des Etats-Unis, qui veut que le budget de chaque Etat soit impérativement voté au 1er juillet. L'Illinois et l'Ohio, deux Etats qui n'avaient pas non plus voté leur budget au début du mois, sont parvenus à le faire cette semaine.

    En attendant, le gouvernement californien a dû commencer à appliquer des mesures d'urgence. Des factures sont réglées avec des reconnaissances de dettes en papier, ou "IOUs" ("I owe you" signifie "Je vous dois"), et des vagues de furloughs (congés sans solde) sont prévues pour les fonctionnaires.

    Le taux de chômage du mois de juin, qui s'établit à 11,6 % (contre 7 % en juin 2008) est supérieur à la moyenne nationale de 9,5 %.

    Son taux de chômage place la Californie en sixième position derrière le Michigan, le Rhode Island, l'Oregon, la Caroline du Sud et le Nevada. Les agences de notation ont dégradé la note de l'Etat californien, qui se retrouve juste quelques crans au-dessus du statut "junk bond" (référence aux obligations pourries). Pas brillant pour un Etat qui se place pourtant au huitième rang des puissances économiques mondiales.

    A Sacramento, la capitale, Arnold Schwarzenegger, qui achève son second mandat de gouverneur (il ne pourra pas se représenter en novembre 2010) et qui avait promis d'exterminer les problèmes budgétaires de l'Etat, vit donc sa dernière crise financière, et la pire. Déterminé à se montrer responsable et à équilibrer son dernier budget coûte que coûte, il a tenté de faire adopter par référendum, le 17 mai 2009, une augmentation des impôts, mais les Californiens lui ont répondu : "Non".

    Aujourd'hui, le gouverneur Schwarzenegger semble déterminé à négocier âprement pour convaincre les leaders du Congrès, en majorité démocrates, d'accepter des réductions budgétaires drastiques et impopulaires, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la protection sociale des enfants les plus démunis, des services sociaux, administratifs, et légaux. De nombreux programmes éducatifs ont été annulés faute de crédits.

    La situation est si préoccupante que sa femme, Maria Shriver, la first lady de Californie, est sortie de sa réserve. Cette démocrate issue de la famille Kennedy, dont le père, Sargent Shriver, est atteint de la maladie d'Alzheimer, a reconnu dans un communiqué que "les économies proposées vont affecter des gens au quotidien", et qu'"aucune de ces réductions ne la réjouit". "Cependant, le gouverneur Schwarzenegger est confronté à des décisions difficiles dans une période économique pénible. En dépit de ces réductions annoncées, la first lady continuera d'être le porte-parole des individus qui souffrent de la maladie d'Alzheimer, de leurs familles, et des populations les plus vulnérables", a ajouté le communiqué.

    Mercredi 15 juillet, les tribunaux du comté de Los Angeles, l'institution judiciaire la plus importante de la nation, ont fermé (comme désormais chaque troisième mercredi du mois), et 93 % de leurs 5 560 employés ont été contraints de prendre une journée de congé sans solde. Ces deux semaines et demie de fermeture annuelle devraient permettre d'économiser 18 millions de dollars, soit 3,3 % du budget. Sur les 588 tribunaux du comté, 45 resteront ouverts pour répondre aux urgences : violences domestiques et crimes. "Ce n'est pas une bonne journée pour le comté de Los Angeles", a déploré le président de la Cour Charles McCoy, poursuivant : "Pour la première fois de notre histoire moderne, nous voilà contraints de fermer nos tribunaux et de compromettre le travail de la justice. Le vieil adage dit vrai : surseoir à la justice, c'est dénier la justice."

    Jeudi 16 juillet, le conseil d'administration de l'Université de Californie, privé de 813 millions de dollars de fonds publics, a adopté, à l'unanimité moins une voix, un plan de congés sans solde affectant 140 000 professeurs et administrateurs, dont les salaires seront ainsi réduits de 4 % à 10 %. "En augmentant les jours de congés sans solde, on risque de faire grimper le nombre de maisons saisies par les banques, redoute Karen Bass, speaker (présidente) démocrate de l'Assemblée californienne. Ce n'est pas une bonne décision quand on sait que le nombre de familles sans abri est en augmentation."

    Les coupes menaçant le secteur de l'éducation sont au cœur des négociations actuelles entre le gouverneur et le Congrès. Arnold Schwarzenegger veut suspendre l'application de la Proposition 98, une mesure votée en 1988 par les électeurs californiens garantissant un niveau minimum de financement à toutes les écoles publiques. Mais le puissant syndicat d'enseignants (California Teachers Association, qui représente 340 000 éducateurs) a réagi avec un spot publicitaire mordant : "Dites au gouverneur que nous n'avons pas oublié sa promesse de protéger nos écoles."

    La Californie explore d'autres pistes, avec la vente d'actifs immobiliers, comme le Coliseum de Los Angeles, une arène sportive qui vaudrait 400 millions de dollars ; le célèbre champ de courses de Del Mar, au nord de San Diego, environ 600 millions de dollars ; ou encore la prison de San Quentin, estimée à un milliard de dollars.

    D'autres soutiennent, sérieusement, qu'un impôt sur les ventes de marijuana pourrait sauver les finances de la Californie. "Avec la crise, nous devons faire preuve de créativité pour lever des fonds", a déclaré, mercredi, Janice Hahn, conseillère municipale de Los Angeles, une ville où prolifèrent les dispensaires de marijuana à usage thérapeutique. "Une taxe sur la marijuana pourrait permettre à la ville de continuer certains services", poursuit-elle.

    En février, un député démocrate de San Francisco, Tom Ammiano, a déposé un projet de loi légalisant la vente de marijuana aux adultes et imposant une taxe qui pourrait générer 1,3 milliard de dollars de revenus pour l'Etat. Interrogé en mai, le gouverneur Schwarzenegger a lui même paru favorable à l'idée "d'ouvrir le débat" sur la question de la légalisation et de la taxation de la marijuana.

    A l'évidence, cette débâcle budgétaire va précipiter une réforme des institutions californiennes. Déjà plusieurs think tanks travaillent à des projets d'amendement de la Constitution.

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/07/18/la-californie-en-etat-d-urgence-budgetaire_1220308_3222.html

  33. LutoPick dit :

    Un GRAND MERCI à vous Monsieur Mélenchon, pour tout ce travail et je me suis permis de retranscrire un extrait de votre billet pour mon blog. Bien à vous et bonnes vacances. ;-)

  34. Michel D. (PG11) dit :

    @24 "(...) venus boire leur ration de Ricard et applaudir l’idole des jeunes…"
    Plutôt l'idole des'jaunes', non ? :-)

  35. Nipontchik dit :

    non le titre d'"idole des jaunes" a été réservé à Mme Notat en 1995, chefaillonne de la CFDT, ce syndicat fondé en 1919 au "passé porteur d'avenir" comme a osé l'écrire 1 éminent dirigeant de la LCR, passé depuis chez les zozos de la fédération

  36. Pulchérie D dit :

    @ 32
    Et pendant ce temps -là...
    Le bateau américain, navire amiral de la flotte OTAN, naviguant en pleine dépression, continue à soutenir ses guerres pétrolières. Les nations européennes,
    qui ne semblent pas se rendre compte de l'imminence de la catastrophe, continuent à soutenir financièrement ou directement cette gigantesque pompe
    à phynances... et à vies humaines (n'oublions donc pas les innombrables dommages collatéraux de ces guerres), civils et soldats.
    Faudra-t-il que nous atteignons la situation des états américains en faillite pour
    nous ressaisir ? La famine est en vue, en Europe !
    La faim rend l'homme plus lucide.

  37. Freelol dit :

    Bonne vacances Jean Luc et reviens gonflé à bloc. Merci pour tout

  38. Pulchérie D dit :

    @32 (suite)
    "Mercredi 15 juillet, les tribunaux du comté de Los Angeles, l’institution judiciaire la plus importante de la nation, ont fermé (comme désormais chaque troisième mercredi du mois), et 93 % de leurs 5 560 employés ont été contraints de prendre une journée de congé sans solde. Ces deux semaines et demie de fermeture annuelle devraient permettre d’économiser 18 millions de dollars, soit 3,3 % du budget. Sur les 588 tribunaux du comté, 45 resteront ouverts pour répondre aux urgences : violences domestiques et crimes. “Ce n’est pas une bonne journée pour le comté de Los Angeles”, a déploré le président de la Cour Charles McCoy, poursuivant : “Pour la première fois de notre histoire moderne, nous voilà contraints de fermer nos tribunaux et de compromettre le travail de la justice. Le vieil adage dit vrai : surseoir à la justice, c’est dénier la justice.”

    Mais la "justice " continuera à être assumée !
    Comment ?
    Par la loi martiale, tout simplement.
    Cela semble avoir été prévu : voyez les curieux camps de la FEMA (vides pour l'instant), qui intriguent tellement les citoyens américains. Nous y reviendrons, probablement.

  39. Romain dit :

    « J’ai le moral dans les chaussettes de voir mon pays se diluer de cette façon »

    Vous n'êtes pas le seul, mais l'espoir est toujours là ! Profitez bien de vos vacances, et revenez en forme ! :-)

  40. Artenam dit :

    Salut à tous

    traduction (très) approximative pour les non-hispanophones...

    COMMUNIQUE DU FRONT NATIONAL CONTRE LE COUP D’ETAT AU HONDURAS

    Le Front National contre le Coup d’Etat au Honduras, comprenant les différentes organisations du pays, et unies contre la situation provoquée par le coup d’Etat, informent la communauté nationale et internationale des points suivants :

    1. Nous rappelons ici que la posture intransigeante de la commission nommée par les putschistes rend impossible toute solution de sortie proposée par la médiation de San José.
    2. Nous approuvons le premier point de la proposition du citoyen président du Costa Rica, le Prix Nobel de la Paix Oscar Arias, qui implique le rétablissement immédiat de Manuel Zelaya Rosales à la Présidence de la République du Honduras, dont nous exigeons le caractère inconditionnel.
    3. Nous rejetons le reste de ladite proposition, qui ne concorde pas avec nos propositions ou exigences, et que nous développons ici : Le point numéro 2 rend possible l’intégration [au sein du gouvernement, NDT] de personnes impliquées dans le coup d’ État, et, par conséquent, de personnes qui ont commis des crimes contre l’ Humanité. Le numéro 3 signifie le reniement du droit civique dans toute démocratie participative. Le numéro 4 entraîne l’impunité pour ceux qui ont planifié, exécuté et approuvé le coup d’ État. Le numéro 5 rendrait possible une fraude électorale dont nous avons de sérieux indices. Le numéro 6 ignore notre projet de réviser la charte constitutionnelle des forces armées et leur implication dans le coup d’ État. Le numéro 7 n’a pas lieu d’être, puisque nous rejetons les points antérieurs.
    4. Nous dénonçons ici l’attitude de déni tacite de la violation de droits de l’homme dont la population fait l’objet de la part du gouvernement de facto et de ses actions de répression, dont nous donnerons ici un aperçu : 4 assassinats, 1158 détentions illégales, traque et persécution de représentants du mouvement social ; 14 moyens de communication, 14 journaux et 4 organisations sociales [syndicales ? NDT] ont souffert d’atteintes à la liberté d’expression ; ont été violés les droits individuels et fondamentaux des citoyennes et des citoyens respectueux de la Constitution de la République. Nous dénonçons de même la tournure qu’a pris le pays en matière de respect de droits de l’homme, de militarisation et de harcèlement de communautés comme la Guadalupe Carney, à Silin, Colon ; la militarisation des institutions publiques et l’entrée en action d’escadrons de la mort dans tout le pays ; auxquels s’ajoute la collusion du Ministère Public, des juges et de Tribunaux de la République avec le gouvernement de facto, qui ont rendu possible cet état de violation permanente des droits civiques.
    5. Nous maintenons notre intention d’entamer un processus politique qui permettra la participation démocratique des hommes et des femmes, par l’instauration d’une Assemblée Nationale Constituante.
    6. Nous continuons de pied ferme notre lutte, pour obtenir la restauration de l’ordre institutionnel.

  41. Hold-up dit :

    Info du journal " il manifesto " datée du 17 Juillet 2009 :

    "Israël est en train de préparer l’attaque contre l’Iran " - Traduction française sur le site Alter-info :

    http://www.alterinfo.net/Israel-est-en-train-de-preparer-l-attaque-contre-l-Iran_a34674.html?com#com_891515

  42. BA dit :

    Grippe porcine en Grande-Bretagne : premiers vaccins attendus en août.

    La Grande-Bretagne, pays parmi les plus touchés au monde par la grippe porcine, recevra ses premiers vaccins le mois prochain, a annoncé aujourd'hui le gouvernement, qui prévoit une vaccination de la moitié de la population d'ici la fin de l'année.

    Ces vaccins contre le virus A(H1N1) devront toutefois subir une série de tests avant de recevoir le feu vert des autorités sanitaires, a précisé le ministre de la Santé Andy Burnham, lors d'une déclaration devant la chambre des Communes. "Le ministère de la Santé a déjà signé deux contrats avec des fabricants afin de fournir suffisamment de vaccins pour l'ensemble de la population", a-t-il déclaré. "Selon le calendrier de livraison, nous devrions commencer à être approvisionnés à partir d'août, et il y en aura suffisamment pour au moins 30 millions de personnes d'ici la fin de l'année".

    Le Royaume-Uni est le pays le plus touché d'Europe par la pandémie de grippe porcine, avec quelque 55.000 nouveaux cas la semaine dernière et 29 morts à ce jour, dont la plupart souffraient de problèmes de santé annexes. Les premiers vaccins seront réservés aux groupes prioritaires, notamment les personnels de santé, a souligné M. Burnham.

    M. Burnham a souligné que 652 personnes étaient actuellement hospitalisées à cause du virus A(H1N1) au Royaume-Uni, dont 53 en soins intensifs.

    Le principal conseiller médical du gouvernement, Liam Donaldson, avait averti la semaine dernière que dans le pire des scénarios, jusqu'à 65.000 personnes pourraient succomber au virus, et jusqu'à 9 % de la population active pourrait être atteinte par la maladie en août, cette proportion pouvant atteindre 12 % cet hiver.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/20/01011-20090720FILWWW00388-h1n1gb-1ers-vaccins-attendus-en-aout.php

  43. Annie dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon à propos du paragraphe sur OLLANTA HUMALA. Il avait effectivement raté de peu le 2ème tour des présidentielles en 2006, à cause d'une fraude électorale (tiens tiens comme une autre crapule vendue à Washington : le mexicain Felipe Calderon). Le peu que j'en avais lu dans nos messe médias c'est la diabolisation (comme pour pas changer) car il était soutenu par H. Chavez, et qu'il était un militaire comme le vénézuélien (se rappellent pas de notre gloire nationale C. De Gaulle, ces dénonciateurs de militaires futurs dictateurs ?). Cependant, comme dit Jean-Luc Mélenchon c'est à peu près la seule opposition crédible au Pérou, et qu'au lieu de lui reprocher de ne pas ressembler à un gauchiste européen (pardi mais ils l'ont déjà, c'est la crapule "socialiste" Alan Garcia !), ou à un marxiste jauressien, il faut essayer de comprendre -comme le fait JLM- le contexte et les structures du pays, et que la solidarité internationale ne doit pas exiger des autres de nous ressembler.
    Sinon, Jean-Luc en évoquant cette autre crapule d'Alberto Fujimori (président péruvien de 1990 à 2000), vous avez oublié de dire qu'il a été récemment condamné pour violations des droits de l'homme et pour sa complicité dans la formation d'escadrons de la mort. Fujimori a fait appel, et j'espère que la pression sera assez forte pour qu'il reste en prison. L'ironie de l'histoire, c'est que Fujimori a été extradé du... Chili pour son procès au Pérou, Chili qui n'avait pas pu faire condamner son propre tortionnaire, le sinistre Pinochet.
    Donc ce n'est pas le tout de rappeler le niveau de corruption de ces présidents péruviens (car Alan Garcia aurait aussi un passif dans la formation d'escadrons de la mort lors de sa 1ère présidence dans les années 1980), mais aussi leur criminalité (tiens comme leur voisin colombien, le narco-paramilitaire colombien Alvaro Uribe).

  44. jennifer dit :

    Gerry Adams a été à Gaza. Ce ne fut pas de tout repos car les autorités israéliennes lui avaient demandé comme condition de ne pas rencontrer le Hamas, ce qu'il a refusé. Bon après maintes pressions et négociations ils ont pu entrer dans cette "prison ouverte" comme il dit.
    Voilà son compte rendu et ce qu'il propose pour engager un processus de paix. Car comme il dit il y a deux voies: soit un des camps gagne (qui espère cela après 61 ans de conflit?) soit on met en route un processus de paix et il donne les préconditions: arrêter le siège de Gaza et la construction du mur autour de la Cisjordanie comme premier pas vers son démantèlement etc... Lire la suite si vous comprenez l'anglais

    http://www.sinnfein.ie/contents/16689

    Le film de youtube s'arrête sans arrêt mais c'est quand même intéressant si on comprend l'anglais
    http://www.youtube.com/watch?v=hyoLTBNpoz4&feature=channel_page

  45. jennifer dit :

    En fait la vidéo de Gerry Adams et de la délégation du Sinn Fein à Gaza marche très bien et ne s'arrête pas comme je l'ai dit ci-dessus. Mystères de l'informatique...

  46. Siko dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Quand je vous écoute, je retrouve l'amour de la politique. Est-ce simplement dû à votre indépendance ?
    Quoi qu'il en soit, je me permets de vous souhaiter la bienvenue à Bruxelles ! Et ouais, Bruxelles, c'est ma ville, c'est chez moi, et c'est chez vous maintenant si j'ai bien tout compris ! En tout cas, faites-moi juste une faveur, apprenez à fréquenter d'autres lieux que le parlement et le petit cercle privé des européens, Bruxelles est une ville très agréable quand on apprend à la connaitre, vous verrez... mais également très inégalitaire aussi malheureusement.

  47. Hold-up dit :

    A l'attention de M.Melenchon,

    Je me souviens vous avoir vu dans une vidéo férailler politiquement avec un dénommé BHL, plume servile et milliardaire, qui écrit chaque semaine dans l'un des média les plus à droite qui soit : Le Point.
    En attendant d'avoir un hebdomadaire à Gauche qui s'appelle : " LE POING "- il me semble qu'il est temps de répondre - point par poing - à ce sinistre individu. Cela n'est pas anecdotique.

    Pourquoi ?

    1/ BHL, le monsieur " Il faut " (de quel endroit parle -t il ?) en appelle dans une tribune très virulente et très à droite à la dissolution du PS : il faut dissoudre le PS... (il faut ?) Permettez-moi d'y voir une mission de service commandé, puisque ce monsieur en appelle à M.Valls, pour rénover la politique en France. C'est dire si cet individu est crédible dans ses jugements et prophéties. Qu'en avons -nous à faire du PS me direz-vous peut-être. Certes. mais poursuivons la lecture....

    JDD / BHL: "Le PS doit disparaître" :
    http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200929/bhl-le-ps-doit-disparaitre_230926.html

    2 / OUI L'ESSENTIEL EST AILLEURS :

    BHL a dernièrement publié une tribune répugnante dans Le Point. Lui qui a soutenu l'entreprise guerrière illégale et proprement fasciste de M. G.W Bush en Irak qui a causé la mort à plus de 1 MILLION de CIVILS IRAKIENS, M BHL en appelle à la vigilance contre le fascisme.
    M.BHL les vois partout les fascistes, mais jamais là, où ils sont en vérité. Il ne les voit toujours pas au Honduras aujourd'hui. Depuis trois semaines, M.BHL parle de tout sauf du Honduras. Le coup d'État au Honduras pour M.BHL n'a pas eu lieu. Cela n'existe pas. Donc M.Michelleti qui a abrogé la démocratie et assassine son peuple, n'a pas d'existence concrête.
    Il n'a pas daigné parler de l'arrivée au gouvernement de M. Avigdor Lieberman, fasciste Israélien notoire qui a appelé à l'extermination de tous les palestiniens. depuis sa nomination, M.BHL n'en a pas dit un seul mot. Celui - là non plus il ne le voit pas ni ne l'entend. M. Avigdor Lieberman n'a aucune existence concrète pour M.BHL. Savez-vous que M.BHL a fait une tribune largement plagié sur Mickaël Jasckson d'après certaines personnes, mais n'a jamais évoqué le massacre de Gaza ? Jamais ! - Comme au Honduras, il ne s'est rien passé à Gaza en 2009. Il n'a vu qu'un lointain grondement et quelques fumeroles, mais n'a jamais parlé des crimes de guerre Israéliens et du massacre des innocents. Pas un mot pour les femmes civils tuées ou les 500 enfants assassinés par l'armée Israélienne. rien. Les 1500 personnes civiles assassinées par l'État d'Israël en 2009 n'ont elles, jamais eu d'existence concrètes.

    Mais pourquoi cette attention particulière à ce qui pourrait apparaître somme toute, comme pitoyable et ne méritant qu'un profond mépris ? Mais parce que ce sinistre propagandiste poursuit son entreprise de réécriture de l'Histoire. Il me semble qu'il faut lui répondre par tribune interposée et ne pas laisser passer ses dernières calomnies. Nouvelles calomnies qui sont une mise en bouche particulières pour mieux demain faire accepter un bombardement sur l'Iran, ou une nouvelle déstabilisation de l'Amérique du Sud. A demi -mot j'y vois un soutien intellectuelle au Coup d'Etat au Honduras et au dictateur R.Michelletti :

    Mais qu'à dont encore écris BHL ? Ceci :

    "Je voulais parler du n°22 de l'excellente revue Outre-Terre consacré, cette fois, à Gaza. L'Egypte et Gaza. L'Iran et Gaza. L'axe Téhéran-Gaza-Caracas et la légitime terreur qu'il inspire aux tenants d'un islam démocratique et modéré. S'il y a une identité gazaouie et laquelle. L'histoire et la géographie de Gaza. Depuis quand Gaza est-elle une bande ? Quand, comment, est né le Hamas ? Pourquoi, en quel sens, peut-on dire que les Frères musulmans, auxquels le Hamas est affilié, sont un mouvement d'inspiration fasciste ? Si l'on verra, dans la région, éclater la guerre entre sunnites et chiites. Pourquoi les leaders palestiniens sont, eux aussi, responsables du malheur infligé à leur peuple. Voilà. C'est à peu près dit. Grâces soient rendues à Richard Rossin, ancien responsable de Médecins sans frontières, cofondateur de Médecins du monde, baroudeur et auteur, dans ce recueil, d'une très précise « Histoire de Gaza », pour avoir attiré mon attention sur ces textes : tout y est. "

    Laisser passer cet infamie dans la terminologie BHLienne : " L'axe Téhéran-Gaza-Caracas " comme si déja il y avait un AXE guerrier constitué, est déjà en soit répugnant quant on sait que ce sont les puissances OCCIDENTALES QUI FONT LA GUERRE PARTOUT SUR LA PLANÈTE, mais sous-entendre que ce même axe est d'obédience " fasciste" selon les propres termes de M.BHL n'est pas tolérable plus longtemps. Les personnes qui peuvent avoir la tribune nécessaire et audible pour se faire entendre doive arrêter ce fou de guerre, non seulement ennemi de la démocratie et de la liberté, mais un homme dangereux par ses appels à la haine et au " choc des civilisation bushiste ". M.BHL n'est que ça : un propagandiste de la guerre impériale. Rien de plus. Pas étonnant qu'il oublie dans les qualités supposées de la Gauche le terme d'anti-impérialiste qu'il se complaît a confondre avec l'anti-américanisme. Comme si l'on ne pouvait pas être américain et "anti-impérialiste" en même temps !

    Oui, quelqu'un doit répondre à cet intellectuel de droite- extrême qui appelle aux meurtres et acclimate les consciences pour que demain l'Iran, le Vénézuéla, et Gaza soit vitrifiés sans grande culpabilité. Mieux ! Avec satisfaction et sentiment du travail accompli et bien fait. Il faut stopper cette machine de guerre et de haine que l'on appelle BHL.

    Voir article complet/ Le Point :
    http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/2009-07-16/le-bloc-notes-de-bernard-henri-levy-genette-fariba-hachtroudi-derrida-richard-rossin-diego-gary/989/0/361970

  48. flo dit :

    Aix : Je me retrouve dans les propos de Jennifer (p. 23)
    Quand j'ai appris l'alliance de la bouche même de Claude Ramin (NPA/ Aix-à-Gauche), j'ai été sidérée !
    Ces deux là sont candidats "farouchement opposés" aux élections Aixoises depuis 10 ans, à toutes les élections.
    C'était un vrai rituel !
    Et voilà qu'ils font copain-copain, d'un coup, "pour battre la droite" ! .... Evidemment, leur programme était ridicule de vide. Ne restait que le cynisme éhonté.

    Et puis, passé le choc à la réflexion, je suis ravie.
    Toujours effarée de leur culot, mais ravie.
    Ravie qu'ils soient si clairs dans leur direction. Ravis qu'ils plongent franchement dans la mélasse du néant politique, dans la droite molle.Ravie qu'ils confirment leur absence totale de projet politique et surtout leur renoncement lamentable à toute forme de vision socaliste.
    Parce que ça clarifie les choses.
    Plus d'alibi de gauche pour le PS, plus de zone trouble.
    La gauche de gauche se détache encore mieux par rassemblement autour d'un contenu, d'une vision politique de gauche.
    Et par contraste, naturellement.
    ça me donne vraiment espoir pour la suite.
    Parce le désintéret des citoyens pour la voie politique et les elections ne vient pas de l'egoisme je'en suis convaincue. Il vient de l'écoeurement devant le cynisme meme plus fardé des candidatures et des alternatives.

    Donc apres coup, j'ai éprouvé une sincère reconnaissance pour ces deux là. Et evidemment pour la liste Aix à Gauche qui n'a pas commis l'erreur de ceder au chantage affectif qui ne marche meme plus sur moi (et pourtant il a marché. Longtemps... très longtemps !)

    Evidemment je ne porte pas Maryse Joissains dans mon coeur politique,
    il n'y a qu'a voir la taille des crucifix qu'elle exhibe systematiquement, y compris sur ses photos officielles...Brrrr... Amis de la laîcité, bonsoir :)

  49. jennifer dit :

    remarquable le post de Hold up!

  50. jennifer dit :

    Détermination de l'UE dans la crise hondurienne.

    L'Union européenne a décidé lundi de geler 65,5 millions d'euros d'aide au gouvernement "de facto" hondurien

    Les dialogues entrepris au Costa Rica entre les délégations de l'administration de facto et le gouvernement légitime du Honduras ont été paralysés par l'attitude des golpistes qui rejettent les propositions d'Arias pour obtenir le retour de Manuel Zelaya.

    Face à cet échec pour trouver une solution à la crise, l'UE a pris la décision de geler ses financements.

    "Je regrette beaucoup qu'il n'ait pas été possible jusqu'à présent de trouver une solution mutuellement acceptable à la crise du Honduras" a déclaré dans un communiqué la commissaire aux Relations Extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

    "Etant donné les circonstances, j'ai pris la décision difficile de suspendre toutes les aides budgétaires" a-t-elle ajouté.

    La Commission Européenne avait programmé une aide totale de 223 mllions d'euros pour le Honduras pour la période 2007-2013, dont 127,5 millions étaient pour 2010.

    Selon un porte parole de la Commission, sur les 127,5 millions, 65,5 euros étaient affectés à l'aide budgétaire, c'est-à-dire directement à l'administration de l'Etat.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=103037


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