19juil 09

A 21 heures passées. J'augmente cette publication d'un chapitre, saisi à chaud, juste après le résultat de l'élection municipale partielle d'Aix.

Il est possible qu'il y ait encore quelques lecteurs pour ce blog. Je leur livre l'avant dernière note de la saison. En effet je sais qu'il faut entrer en congé comme on entre dans l'eau: doucement et avec des transitions. Je coupe donc les ponts avec méthode, point après point.

FRONT BLANC

Cette fois ci c’était le deuxième tour de l’élection municiale à Aix en Provence. C’est peu dire que du point de vue de quelqu’un de gauche, la confusion s’est accrue de plusieurs crans entre les deux tours. Car cette fois ci la liste PS Modem, augmentée au deuxième tour des Verts et Occitans, a reçu le soutien de la liste de droite dissidente. Ce renfort a été officiellement consacré par une conférence de presse commune entre quelqu’un qui se présentait comme « membre fondateur de l’UMP » et la tête de liste socialiste ! Sur place, mes amis de la liste unitaire « Aix à gauche », éliminés au premier tour avec 4,21 % des voix, ne se sont pas engagés au-delà d’une condamnation de la liste de droite sortante. On leur a reproché de ne pas appeler à voter ouvertement pour la liste conduite par le socialiste. Je demande comment ils auraient pu le faire ! Au nom de quoi auraient-ils pu se prononcer pour une liste PS-Modem soutenue par une dissidence de droite ? "Pour battre la droite", nous a-t-on rugi aux oreilles ! De quelle droite parle-t-on ? Qui est de droite et qui ne l’est pas dans cette histoire confuse ? Il y a une bonne droite et une mauvaise ? Pourquoi aurait-il fallu faire une exception nationale à notre refus de ce type d’alliance, ici, pour une partielle dans un quartier bourgeois de la côte ? Pour l’entendre ensuite  cent fois citée comme juriprudence partout ailleurs en soutien à d’autres combines aussi calamaniteuses ? Pas question ! La prudente réserve de nos amis ici a été un honnête réflexe de précaution politique.  Et un acte politique responsable si l’on tient compte du fait que l’évènement local de leur ralliement aurait été destructeur nationalement pour le rassemblement que nous construisons avec des précautions de chauffeur dans un camion chargé de nitroglycérine ! Bonne prudence ! D’autant que depuis le début de cette élection il y a manœuvre dans la manœuvre. De fait les socialistes locaux s’apprêtaient à faire de nouveau, comme aux précédente municipales, une liste de gauche "sans exclusive". Une réunion avait eu lieu pour cela autour de la tête de liste socialiste. Le rendez vous avait été pris pour que, une fois le vote de la section socialiste acquis, la répartition des sièges commence. C’est alors que le patron des socialistes des Bouches du Rhone entre en scène. C’est Jean Noël Guérini, le président du Conseil Général. On apprend dans « Le monde » qu’il considère ses camarades comme des gamins et que c‘est lui qui va faire siffler la fin de la récréation en les obligeant "à respecter le Parti et ma modeste personne". Tel quel. C’est donc lui qui annonce : puisque la ville compte plus de vingt mille habitant, selon les statuts du PS, la décision est de niveau national. On suppose que le bureau national du PS a donné son accord à l’alliance avec le Modem. Peut-être même la semaine où Martine Aubry nous écrivait pour nous proposer de fonder une "maison commune" de la gauche. C’est ça l’humour chez les importants ! En tous cas, à partir de là, toutes les décisions se sont prises au seul endroit qui contient un cerveau "au niveau national"…. dans le bureau du Président du Conseil Général des Bouches du Rhone. Dès lors plus question d’union des gauches sans exclusive. C’est l’alliance au Centre. Et quel centre! Le leader local s'était déjà présenté en 2001 sous le slogan "que la droite se lève!". Peu importe aux stratèges locaux du PS. Ici, en 2008, la liste d’union de la gauche avec les socialistes avait fait 29% et le MODEM a fait 20 %. L’addition semblait prometteuse. Donc, les alliés d’hier, PG, Communistes et ainsi de suite, ont été congédiés de fait puisque tous avaient annoncé la couleur d’entrée de jeu : pas d’alliance avec la droite quel que soit l’emballage ! Une liste a donc été montée à gauche  PC-NPA-PG, avec une bonne tête de liste associative communiste. Le score de cette liste appelle reflexion, c’est certain. Aucune circonstance atténuante ne peut nous écarter du devoir de constater que nous n’avons pas convaincu d’être une alternative, même si cette expression dans une ville comme Aix contient une singularité presque humoristique que tout le monde comprend bien. Sans doute les électeurs de gauche aussi l’ont-ils compris car ils ne nous ont pas investi de la  mission qu’un bon score aurait signifié . C’est ce point qu’il va falloir étudier et dont il va falloir tirer des leçons notamment en vue des régionales. Pour autant pas question de suivre le commentaire catastrophiste du choniqueur de "Marianne 2" lorsqu'il parle de "l'effondrement du Front de gauche" pour parler de notre recul de deux points alors que nous conservons le même nombre de voix qu'aux élections européennes. Précisons d'ailleurs que jamais le nom de "Front de Gauche " n'eu le droit d'être cité sur le matériel de campagne en raison de l'opposition absolue du NPA! Si notre tassement est un "effondrement", comment faudrait-il commenter le résultat des Verts qui perdent dix points et la moitié de leur pourcentage? Justement "Marianne 2 n'en souffle mot"… Reste, au final que je n’ai aucun regrets concernant le choix de nos amis localement. Le total PS/Modem est tombé à 33 % au lieu des 49 % attendus.  Et au deuxième tour, si nous avions cédés aux pressions, notre appel aurait valu soutien à la méthode de l’assemblage hétéroclite de tout et n’importe qui. En fait la stratégie du Président du Conseil Général, Jean Noel Guérini, n’est pas seulement celle de l’alliance au centre. Il s’agit aussi d’enfermer de nouveau, tout le champ politique de gauche dans les machoires du piège du vote dit "utile" en contraignant chacun à cautionner sa stratégie d’alliance. Car si on vote au deuxième tour pour une liste avec le Modem et la droite, pourquoi ne pas avoir fait cause commune dès le premier tour ?  Ce plan a été appliqué avec une énergie sans faille. A Aix nous avons eu droit à toutes les pressions que ce dispositif demande. Avant le premier tour, sur la base d’un sondage incroyablement flatteur pour nous, ce furent des mises en garde socialistes contre le fait que si notre liste, « Aix à Gauche » parvenait à dix pour cent  des suffrages nous nous maintiendrions contre « la liste de gauche ». Puis entre les deux tours ce fut une véritable campagne de harcèlements pour que nous fassions un appel à soutien. Pour tous il était clair que si nous le faisions  cela aurait été de notre part, purement et simplement, un reniement. Il aurait été  d’autant plus spectaculaire qu e la liste de droite dissidente a elle-même rejoint l’attelage mené par les socialistes.  Jean-Noel Guerini, le président socialiste du Conseil général est homme intelligent, un stratège bon calculateur. Son but n’est pas réduit à l’élection aixoise. Il veut faire la démonstration d’une méthode globale : valider un système d’alliance majoritaire, domestiquer l’autre gauche ou l’éjecter du tableau soit qu’elle se renie soit qu’elle disparaisse du film. Rien de tout cela ne peut conduire à autre chose qu’à des désastres pour le présent et pour le futur. Au présent parce que ces combines sans principes ne rassemblent pas de majorité. Ainsi en a-t-il été avec l’échec du deuxième tour  dimanche soir..Pour le futur car chacun vit dorénavant avec les contusions que l’opération pour nous tordre le bras a laissé, localement et nationalement ! 

AU MARTYR INCONNU

A tout hasard,  je poursuis mon petit reportage d’entrée en fonction au parlement européen. Le matin du seize juillet  a été la séance de mise en place des commissions. Auparavant une plénière s’est tenue. Le président est entré dans l’hémicycle au milieu de l’habituel tumulte des allées et venues et du brouhaha des discussions des députés. Personne ne s’est levé à l’annonce de son entrée comme on le fait chez nous et aucune activité ne s'est interrompue dans cette agora. Moi je me suis levé par habitude et je suis resté debout, mais je bavardais activement avec mon voisin Jacky Hénin. Je n’ai pas mis de cravate aujourd'hui. Ici ce n’est pas obligatoire. Jacky non plus mais ça ne lui fait ni froid tandisque moi ça me rend nerveux. Ici, Hénin, c’est celui qui m’aide en tout et pour  tout, avec un esprit de camaraderie sans façon, qui est un vrai bonheur dans ce lieu auquel je ne connais rien. Je sais seulement que le parlementaire qui ne réagit pas vite au début sur toutes les questions d’intendance est ensuite longuement bizuté par tous les malins qui connaissent les raccourcis dans les circuits d’une assemblée. Je ne sors pas de l’œuf à ce sujet. Donc je me préoccupe de bureau, d’étage, de taxis et d’hébergement car mon assistante commence dans le métier et elle n’a pas encore l’inflexible âpreté des vieilles troupes aguerries qui m’entourent à Paris. Je suis fauché en peine discussion sur les mutuelles complémentaires. Car soudain tout le monde est debout et je vois bien qu’on observe une minute de silence. Mes voisins  s’interrogent pour savoir à quel propos. Je ne peux les aider et je me contente de me taire comme tout le monde, debout dans une pause de respect. Je saurais ensuite qu’il s’agit de cette militante des droits de l’homme en Tchétchénie. J’aurais du m’en douter. Ca ne pouvait pas être pour les jeunes gens assassinés par les militaires honduriens. Les bons martyrs ici sont les martyrs utiles à la propagande atlantiste. Notez que je ne dis rien contre cette malheureuse femme puisque je ne sais rien d’elle. Mes voisins non plus. Personne n’a pu m’en dire un mot. Ce que j’en sais depuis, je l’ai lu dans le journal où je l’ai recherché car j’étais curieux de savoir et aussi un peu confus.

ENTREGENS

J’ai beaucoup croisé mes camarades du PS français. Plusieurs d’entre eux m’ont parlé amicalement et la conversation a eu ce tour si plaisant et humoristique qui est souvent possible avec des socialistes quand ils font une pause dans les méchancetés qu’ils disent sans trêve les uns à propos des autres. D’aucuns sont passés au large et ils ont bien fait car je sais de quels noirs bureaucrates il s’agit. J’ai lu dans le journal de référence que je tétanisais les uns et les autres en raison de la surveillance morale que j’exercerai sur eux. Si c’est vrai ça me réjouis. Ma surveillance ne peut pas leur faire de mal. Et ça peut même les encourager à être plus intransigeant avec le paquet de social capitulards qui infeste le groupe dont il sont membres. Car la vérité c’est bien que le sort du PS ne m’est pas du tout indifférent. Et celui de beaucoup de socialistes en particulier également.  Si je sers de surmoi à quelques uns d’entre eux, tant mieux. Hier ca me faisait pitié pour beaucoup d’entre eux de les voir cloués au sol avec ce vote pour ce président polonais de droite alors que je connais leurs convictions personnelles. Si profondes que soit mes divergences avec le PS social démocratisé, je n’oublie aucun des hommes et des femmes qui composent ce parti à tous les niveaux et dont je sais qu’ils restent du bon côté même si leur pleutrerie les empêche de l’assumer. Et je dois dire que j’ai été très heureux d’apprendre la condamnation radicale que les deux députés emmanuelistes ont prononcé non seulement contre le choix du PSE de soutenir le polonais de droite mais aussi de l’abstention de leurs autres collègues socialistes français qui se sont contenté en effet de sz défiler. Au moins ces deux là ont courageusement assumé publiquement de voter pour notre candidate, Britt Svenson. En fait je sais bien que plusieurs autres en ont fait autant. Ils m’en ont parlé. Mais ils n’ont rien dit publiquement. Je ne les dénoncerai donc pas à Martine panpancucul ! Quoiqu’il en soit le bilan est consternant pour les socialistes français. Leur groupe a changé de nom contre leur avis. Il a été décidé sans eux de soutenir un président de droite. Une partie d’entre eux a suivi la consigne, l’autre s’est abstenu et la dernière part a voté avec la GUE !  J’ai beau ne plus être de la maison, ça me tord les boyaux de les voir dans cet état ! Mais tout n’est pas triste ici. Le plus drôle de cette matinée fut de saluer de nouveau madame Rachida Dati. Je la trouve fascinante pour l’énergie qu’elle dégage et qui la fait repérer plusieurs mètres avant qu’on la croise. Hier, une discussion courtoise avec elle au milieu du couloir de l’hémicycle, dans le bazar général m’a fait rater le premier vote pour le vice présidents. Tel quel. Ca ne m’a pas privé de grand-chose car je n’avais pas l’intention de participer a un vote qui prive mon groupe, la GUE, de toute représentation. N’empêche que dans la conversation j’en ai surtout pris pour mon grade car madame Dati a la dent dure contre la gauche. Selon elle le fait que la gauche ne fasse rien de bon alors qu’elle a « un boulevard » (sic) devant elle prouve son épuisement « intellectuel ». Je résume, bien sur. Mais reconnaissons que ce n’est pas facile à balayer d’un revers de main. Bon. Ce matin du 16 juillet, après la brève séance de plénière, la minute de silence recueilli au martyr inconnu et le vote par acclamation à propos du nombre de membre des commissions, il a bien fallu aller travailler sérieusement.

ON S’ORGANISE

Le rendez vous suivant était fixé au diable des sous pente. C’est là qu’avait lieu la réunion de la composante GUE avant la réunion de la commission des affaires étrangères. Les camarades ont confirmé ma candidature comme vice président de la commission des affaires étrangères. Et on a élu Willy Meyer comme coordinateur de notre composante. Willy est un communiste espagnol tranquille et aimable. Habitué à chasser seul faute de pouvoir trouver comparses, Willy est cependant très avenant et promet de jouer très collectif, ce qui peut aussi être pris comme une menace vu les agendas personnels de tout un chacun ici… Autant dire qu’il va devoir pratiquer contraint et forcé une large autonomie. C’est aussi le plus ancien dans le grade le plus élevé de notre composante ce qui lui donne une expérience dont aucun de nous ne dispose. Willy, donc, est espagnol. Pour moi c’est un enchantement. Car mes premières discussion en anglais avec les autres ont été calamiteuses, non seulement de mon fait mais aussi de celui de mes interlocuteurs qui sont tout aussi empotés que moi dans cette langue. Ce que nous parlons est un baragouin caricatural qui ne permet pas d’aller au delà du niveau d’information que doit échanger une bande de primates à propos de la localisation d’une friandise. Parler en espagnol est au contraire un plaisir dont j’abuse presque depuis quelques jours. Je parle espagnol comme langue ordinaire le plus clair du temps avec mon assistante européenne, Céline Ménesses.  Et hier matin j’ai commencé la journée de boulot dans cette langue avec Ollanta Humala, le président du Parti National du Pérou. C’est le moment de parler de lui. Je reviendrai au parlement européen ensuite.

OLLANTA HUMALA

Evidemment Olanta Humala m’attendait à une porte de la gare en descendant du train de Paris et moi j’étais à l’autre porte. En allongeant le pas pour le rejoindre, je l’ai repéré de loin. Il se tient droit comme une équerre, costume sombre, cravate rouge. Ses yeux noirs lancent un de ces regards puissant que je connais si bien sur le visage d’un amérindien. Ollanta est un militaire de carrière. Il a fait de la prison pour avoir participé à un soulèvement contre le président hyper corrompu Fujimori. Amnistié à la chute de ce dernier, il a été conseiller militaire du Pérou à Paris. Il nous connait. Bien, je crois. J’ai aimé parler avec lui pendant cette demie heure qui précédait notre trajet jusqu’au parlement européen. Ses raisonnements sont clairement énoncés, sa parole est directe, comme son regard qui ne me quitte pas des yeux pendant qu’il m’explique ce qu’il a prévu de me dire pour présenter sa démarche. Je vois qu’il est préoccupé de se définir. Il sait que la gauche européenne est perplexe à son sujet. J’ai écouté avec une intensité exactement parallèle. Je pense honnêtement que c’est lui qui crée cette ambiance par son implication dans le propos, le timbre de sa voix et cette façon intense de regarder.  À la précédente élection Humala est arrivé quatre cent mille voix derrière le candidat commun des socialistes et de la  droite  qui s’était unis au deuxième tour pour lui faire échec.  Précisons qu’un million et demi de bulletins de vote avaient été annulés. Le vainqueur de cette élection à l’arraché est un voyou de haut vol, Alan Garcia, chef de l’APRA, le parti socialiste du coin. Il a déjà été président de son pays. Sa mandature s’est achevée par sa fuite sur les toits de Lima. Les gens qu’il avait ruinés le pourchassait pour le pendre. Aujourd’hui donc Ollanta Humala est la seule opposition digne et crédible au régime pourri qui gouverne le Pérou. Corrompu jusqu’à la moelle, bradeur de son pays au nom des vertus du libre marché machin chose bla bla, Alan Garcia a fait tuer une centaine d’indiens récemment. La moitié de conflits de son pays sont des conflits socio-écologiques qui opposent des paysans aux multinationales à qui Alan Garcia brade les ressources du  pays. Dans ce contexte, on ne peut pas se contenter de discourir sur ce que l’on préfèrerait que soit Ollanta Humala. Il est surtout temps de comprendre ce qu’il est vraiment et de commencer par là pour savoir comment travailler avec lui.

PFFFF ! ENCORE L’AMERIQUE LATINE ? PFFFF !

Mais pourquoi tant parler d’Amérique latine ? N’y-a-t-il rien d’autre au monde, me reprochent même certains de mes proches ? Bien sur, il y a beaucoup d’autres choses à observer utilement dans le monde ! Bien des pays connaissent en ce moment des évolutions décisives pour l’avenir de l’humanité. Nombre me passionnent d’ailleurs beaucoup et je les suis avec constance. Mais l’Amérique latine est le continent politique miroir de l’Europe du sud. Si cette idée intéresse mon lecteur, il se reportera à un article que j’ai écrit à ce sujet dans la revue « Pour La République Sociale », présent dans les archives de ce blog, traduit en espagnol et intitulé « Leçons d’Amérique latine ». Je veux souligner ici que le processus des révolutions démocratiques qui s’y déroulent est l’unique processus de ruptures avec la mondialisation libérale qui soit en cours à notre époque. Le dire ce n’est rien idéaliser. Et ce n’est pas s’illusionner non plus avec je ne sais quel modèle. Mais je recommande de ne pas se laisser intimider par ceux qui sont prompt à montrer du doigt notre prétendu suivisme et toute idéalisation de gauche en général. On sait trop ce qui les fascine, eux de leur côté et quelle absence d’esprit critique est le leur sitôt qu’il s’agit de l’ordre établi.

LA VAGUE DURE

Actuellement la vague démocratique aux Amériques n’a pas reflué. Je pense même que l’élection d’Obama, dont je connais parfaitement la limite réelle, participe de ce moment général. Pour autant il est certain que le processus n’est pas univoque, d’une pièce, sans nuances internes. Et par-dessus tout, les conditions politiques nationales spécifiques sont déterminantes. Il est aussi absurde de parler d’Amérique latine en général que cela le serait de parler de la même façon de l’Europe même si l’hispanité et l’indigénité fournissent des trames communes aux Amériques bien plus puissantes que celle qui réunit des danois et des italiens en Europe, nonobstant leur commune présence dans l’hémicycle où je me trouve aussi.  Ollanta Humala est mal signalé par de nombreux camarades qui ont du mal à le situer politiquement par rapport à l’idée qu’ils se font de la gauche. Humala est indigéniste et nationaliste. Ce nationalisme laisse perplexe de nombreux observateurs de gauche. De plus dans le contexte de l’histoire péruvienne, le nationalisme révolutionnaire a connu des précédents très discutables. Lui-même, Ollanta Humala, s’empresse de dire que ce nationalisme n’a rien à voir avec celui d’Europe qu’il dénonce comme belliciste et meurtrier en se référant à la seconde guerre mondiale et à la Shoa. Il dit que la contradiction principale de notre époque est entre la mondialisation, assimilable à un pur procèss de privatisation globale du monde, et l’affirmation de l’existence de l’Etat qui se confond avec la Nation. Selon lui, son nationalisme est intégrateur des communautés et des catégories qui compose l’ensemble péruvien et il est le seul vecteur possible de cette intégration.  Pour ma part je crois que je comprends ce qu’il veut dire et j’ai tendance à lui faire non seulement crédit de sa bonne foi mais à y reconnaitre des éléments de ma propre manière de voir les problèmes, moyennant les différences fondamentales qui séparent ici, en France et en Europe, l’idée de Nation et celle de République avec laquelle se confond mon engagement philosophique et politique.  Je n’exprime ici qu’un point de vue strictement personnel, je m’empresse de le rappeler, car nombre de mes proches sont beaucoup moins allant s’agissant d’Ollanta Humala. Ils me conseillent d’observer une distance constante, ni trop courte ni trop longue, par précaution.

ACTIONS ET PRECAUTIONS

Mais moi je ne sais pas comment faire de la politique avec des précautions de cette sorte. Je souhaite que Ollanta Humala batte Alan Garcia et les autres bandits à la prochaine présidentielle et, si je peux l’aider, je le ferai. La politique c’est aussi, pour finir, de l’action.  Et l’action est toujours  manichéenne, en noir et blanc, coincée entre ce qui est fait et ce qui n’est pas fait. Cette propriété rustique de l’action est précisément la raison pour laquelle nous devons prendre garde de ne pas raisonner en noir et blanc mais de bien examiner toute la palette des couleurs et des possibles. L’ouverture de la pensée, le temps de la réflexion approfondie et argumentée sont une exigence d’autant plus impérieuse qu’ensuite il faut agir. Car l’acte qu’on posera ensuite, lui, sera marqué au sceau du binaire et assez nécessairement irréversible. J’ai remarqué que les gens qui se piquent de subtilité dans l’action sont en général peu exigeant dans leur réflexion préalable. Pour eux, souvent tout se vaut. Ils idéalisent leurs atermoiements comme une forme de sagesse alors qu’ils expriment souvent une impuissance de la pensée à conclure et un embarras puéril à assumer les conflits. Si bien qu’ils m’ont souvent paru surtout préoccupés de ménager leurs arrières au détriment de ceux qui les suivent en croyant aller dans une direction tandis que l’inverse était aussi prévu par les malins et les dandies de la politique.

LE FRONT ROUGE

Ollanta Humala a été reçu par une délégation du groupe GUE. Une réunion étrange car elle avait lieu dans une salle à laquelle on accédait par un couloir encombré d’échafaudages montés bien bas mais garnis de bandes d’auto collant rouge et blanc en dépit desquels toute personne de plus d’un mètre soixante dix se heurte quand même le front.  On reconnaissait donc ensuite une bonne partie de notre délégation a son front rouge.  Le lendemain, quand je suis allé à la réunion solennelle de la Commission des affaires étrangères, j’ai repéré une série de gens qui avaient une barre rouge sur le front. Je me suis dit que la salle de réunion d’hier a servi depuis à d’autres et pour la première fois depuis que je suis ici je me suis dit que je devenais familier des lieux au point de savoir pourquoi des gens se frottent le front. Cette commission des affaires étrangères est censée être la plus prestigieuse de notre assemblée. Je suis prêt à le croire puisque j’en suis membre ! On élit aux postes de commande « par acclamation », selon l’expression consacrée. C'est-à-dire qu’on ne vote pas. Les noms des impétrants sont annoncés et présentés par un membre du groupe politique concerné. Personne n’a été mis en cause. Sauf le premier vice président. Plusieurs groupes ont dit qu’ils déploraient de  voir élu un « euro sceptique ». Je suppose que cela doit vouloir dire un gros nationaliste en béton armé comme il y en a plus d’un ici à côté desquels je fais figure d’euro-pétaradant ! Comme ces commentaires acerbes ont un peu chauffé les oreilles d’un groupe de quatre députés assis en haut à droite du président ceux là ont fait savoir que tout le monde devait être représenté et que ca commençait à bien faire avec les gens qui voudraient normaliser les points de vue. J’ignore absolument qui sont ces gens. Ma voisine ne savait rien non plus à leur sujet. Et comme je n’ai pas eu le temps de repérer qui parlait contre le premier vice président tout ceci reste totalement opaque pour moi. Mais je me promets d’aller aux nouvelles dès que possible auprès d’un connaisseur. En tous cas personne n’a fait de remarque sur mon nom. Pas davantage sur celui de Dominique Baudis qui a été élu juste avant moi au poste de vice président. Dans ces conditions, le grand sud ouest français a deux vice-présidents dans la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. Ce qui est très bon pour notre prestige !  Ce qui est moins bon pour le prestige de tout le monde, dans ce cénacle, c’est qu’il n’y a pas une seule femme au bureau de cette commission ! C’est ce qu’à fait remarquer une femme députée aux applaudissements hypocrites de toute la salle, juste avant de s’entendre dire que son groupe n’avait qu’à en proposer une. Ainsi va un monde dont on pourrait écrire chaque répartie sous toutes les latitudes.

RETOUR A LA CASE DEPART

En rentrant chez moi, la clef que j’avais laissé dans la boite aux lettres ne s’y trouvait plus et la porte de la boite aux lettres non plus. Dans l’appartement la télé est partie en vacances sans moi ainsi que deux téléphones portables désactivés. Et une boite de pilules aux armes du Sénat ainsi que les trois gélules de ginseng qu’elle contenait. Comme il me restait une journée avant de partir en vacances le remplacement de la serrure quatre points de ma porte et les formalités de police ne m’ont pas tout manger mon temps. Puis enfin, ce sera sans doute la pause, à moins d’un évènement qui serait en train de mijoter en ce moment. Sitôt au calme,  je vais faire défiler, au gré des siestes, le film de cette saison de grand galop. Mais je suis à cette heure le cheval fourbu de cette chevauchée.  Quand je suis monté dans le train TGV qui m’a conduit jusqu'à ma villégiature il y avait déjà une grosse demie heure retard. Renseignement pris «c’est tout le temps comme ça » d’après une personne en uniforme postée sur le quai dont j’ignore la fonction en dehors de celle de faire des commentaires désabusés. Dans le train une annonce faites avec un splendide accent nous a prévenu «  notre treïn ora vïntesette minuteu de reutârd et cïnquanteu quatreu segondeu ! ». Tout le monde a ri dans le wagon et j’ai cru que c’était à cause de l’accent. Puis j’ai pensé que c’était à cause de la précision sur les secondes. Mais finalement j’ai appris que c’était à cause de l’arnaque et du foutage de gueule de la SNCF. Car à partir d’une demie heure de retard la compagnie doit commencer les remboursements. Personne ne prend au sérieux de tels arnaqueurs et ça fait rire tout le monde de voir leur application dans l’art de faire semblant que les gens vont les croire en raison de leurs précisions bidons.  J’ai le moral dans les chaussettes de voir mon pays se diluer de cette façon sous la houlette des marioles pédants et jargonnant des « services clientèles », « hot-line » et autres attrape-gogos sans visage de la bureaucratie kafkaïenne du privé et de leurs singes savant qui attendent leur tour dans les dernières entreprises nationales qui jusque là fonctionnaient très bien. 

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290 commentaires à “Front blanc et front rouge”
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  1. jennifer dit :

    Une grève générale aura lieu jeudi et vendredi au Honduras, a dit Juan Barahona, dirigeant du Frente Nacional de Resistencia contra el Golpe de Estado. Il a été décidé d'intensifier l'occupation des routes et de fermer toutes les institutions publiques du pays.

    Le Front national de Résistance contre le putsch comprend 3 syndicats: la Central General de Trabajadores (CGT), la Confederación de Trabajadores de Honduras (CTH) et la Confederación Unitaria de Trabajadores de Honduras (CUTH).

    S'y joindront aussi tous les corps d'instituteurs.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=103061

  2. jennifer dit :

    LES USA SUSPENDRAIENT LEUR AIDE AU HONDURAS SI LA MEDIATION DE OSCAR ARIAS ECHOUAIT

    Dimanche dernier, Hillary Clinton, a eu un contact téléphonique avec le président de facto du Honduras, Roberto Michelleti, "très dur" selon Crowley, son porte parole.

    Le processus de médiation par le Costa Rica avait été proposé par Hillary Clinton, après une rencontre avec le président Zelaya à Washington où ce mécanisme était comme considéré comme permettant de restituer l'ordre constitutionnel au Honduras.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=103036

  3. jennifer dit :

    Le dirigeant de Vía Campesina, Rafael Alegría, a déclaré que cette situation de confrontation pourrait se régionaliser en Amérique centrale parce que déjà les mouvements sociaux au Nicaragua, au Salvador, à Costa Rica, et au Guatemala, se sentent proches de la résistance.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/index.php?act=ST&f=41&t=103032

  4. marillion dit :

    @Hold-up

    http://www.youtube.com/watch?v=F36OXrrO3Fc

    Tarte à la crème

  5. BA dit :

    Son nom est le Borowitz Report et son édition du 16 juillet s’intitule Goldman Sachs en pourparlers en vue d’acheter le Département du Trésor (le Ministère des Finances américain).

    Dans ce rapport, Borowitz explique l’offre de Goldman Sachs comme faisant partie d’un effort de rationalisation : « Nous avons déjà tant d’employés en commun ! » Et le porte-parole de la firme Goldman Sachs ajoute : « Le plus difficile pour nous en ce moment, c’est de déterminer la partie que nous ne possédons pas encore ! »

    C’est une plaisanterie bien entendu, mais ce genre de plaisanteries fleurissent en ce moment aux États-Unis. Certains plaisantent, d’autres se fâchent, comme Matt Taibbi dans son article devenu fameux dans Rolling Stone Magazine, d’autres encore s’énervent, se départissent, comme on dit, de leur flegme légendaire, comme Paul Krugman.

    Un petit rappel : un extrait de The Great American Bubble Machine, l’article de Matt Taibbi publié dans le numéro de juillet 2009 de Rolling Stone :

    « … et que rendit en échange Goldman Sachs au peuple des États-Unis en 2008 ?
    Quatorze millions de dollars.
    Voilà ce que la firme Goldman Sachs a payé en taxes en 2008, un taux d’imposition effectif d’exactement, oui : vous lisez bien, 1 %. La banque a versé la même année dix milliards de dollars en rémunérations et privilèges et déclaré un profit de deux milliards de dollars – et elle a pourtant payé au fisc moins d’un tiers de la somme qu’elle a déversé cette année-là sur son P-DG Lloyd Blankfein, qui récolta 42,9 millions de dollars.
    […] Voilà le monde où nous vivons aujourd’hui. Et dans ce monde, certains sont obligés de suivre les règles tandis que d’autres reçoivent une note du surveillant-général les dispensant de devoirs jusqu’à la fin des temps, avec en cadeau, dix milliards de dollars dans une enveloppe en papier kraft pour avoir de quoi s’acheter à déjeuner ».

    Un extrait maintenant de l’éditorial de Paul Krugman publié le 17 juillet dans le New York Times et intitulé The Joy of Sachs (un jeu de mots sur le titre d’un livre – illustré – qui fit scandale en 1972 : « The Joy of Sex ») :

    « … Goldman a fait ses bénéfices en nous prenant nous, nous les autres, pour des imbéciles.
    Et Wall Street y trouve un encouragement à perpétuer ce genre de petits jeux.
    Les bonus gigantesques que Goldman Sachs s’apprête à distribuer prouvent que les vedettes de l’industrie financière opèrent toujours de la même manière : pile, ils gagnent, face, les autres perdent ».

    Tout cela crée un très mauvais climat.

    Cela signifie la chose suivante : cela signifie que le peuple américain, dont on imaginait que son admiration pour la réussite financière ne se démentirait jamais, n’apprécie en réalité plus guère le genre de fanfaronnades consistant pour Goldman Sachs à annoncer triomphalement que ses employés gagneront 642.000 dollars en moyenne en 2009, dans un pays où le taux de chômage frise les 10 %, non pas que le fossé entre les privilégiés et les autres se soit trop creusé – des écarts énormes entre nantis et « sous-privilégiés » (underprivileged) n’ont jamais constitué dans ce pays un obstacle insurmontable à l’identification du gagne-petit au multimillionnaire – mais du fait que la réussite du milieu financier n’apparait plus aujourd’hui fondée sur l’effort, mais uniquement sur l’artifice : trop de brume artificielle cette fois-ci, beaucoup trop d’effets de miroir…

    Bien sûr, des îlots de prospérité se recréent, grâce aux commissions colossales que génère la liquidation de l’ancien système à l’agonie, primes touchées par ceux qui furent responsables de sa perte, et qui apparaissent encore une fois récompensés – contre toute logique et contre toute justice.

    La fin sans gloire d’une classe corrompue, tuée par ses propres excès est un spectacle affligeant. Mais que dire d’autre ? Et surtout, pourquoi s’énerver ?

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=3841

  6. Pulchérie D dit :

    Bravo Hold-up (42 ), comme dirait Jennifer : remarquable cette charge contre un caméléon qui comme bien d’autres, s’est d’abord fait passer pour un homme de gauche. Il faut dénoncer l’imposture de ce diseur de grotesque aventure, dont l’assurance que lui donne la fortune impressionne encore les gogos.

    Serge Halimi a signalé le danger : c’est « un intellectuel au crédit entamé mais à la présence médiatique envahissante … » (Le Monde Diplomatique, novembre 2007).

    Permettez-moi de continuer l’information concernant ce curieux personnage
    Voyons l’article du Point.
    Il commence son texte avec une pédanterie foudroyante, digne du cuistre de collège qu’il est (agrégé de philosophie) : « Gérard Genette, ce maître de ma jeunesse, ce formaliste, ce sémiologue, cet expert en métalepses et autres diégèses, cet inventeur d'une narratologie au théoricisme légendaire,… ».
    Le lecteur lambda n’y comprend rien, mais n’en n’est pas moins persuadé de la profondeur des connaissances du philosophe.
    On pourrait suggérer à l’éminent penseur de changer de balourdise en utlisant, comme prochaine tirade, un texte choisi de la biologie moléculaire, où il serait question de protéasome, de desmosomes, d’apoptose mitochondriale interne et de peroxyrédoxine !
    S’ensuit un embrouillamini de réflexions avortées se terminant par une mélasse de mots sur Romain Gary et Jean Seberg.
    Voilà la pensée de BHL. C’est un pote à Sollers : c’est tout dire !

    Raymond Aron a bien défini cet agitateur de marotte dans L'Express du 7 février 1981 : « Bernard-Henri Lévy viole toutes les règles de l'interprétation honnête et de la méthode historique. Le voilà maintenant Fouquier-Tinville, lui qui prêche la démocratie. Il oublie que la démocratie devient aisément, elle aussi, inquisitoire, sinon totalitaire. Juif comme moi, il exclut de la France et rejette dans la France noire d'innombrables écrivains ou penseurs de notre commune patrie. Intérêt public ou danger public ? ».

    En 1979, le Nouvel-Obs avait été très admiratif vis-à-vis du Testament de dieu, de notre caméléon ; cela avait valu à ce décadent canard une réplonse de Vidal-Naquet,acide comme une pomme reinette. « Je pense que votre bonne foi a été surprise. Il suffit, en effet, de jeter un rapide coup d’œil sur ce livre pour s’apercevoir que loin d’être un ouvrage majeur de philosophie politique, il fourmille littéralement d’erreurs grossières, d’à-peu-près, de citations fausses, ou d’affirmations délirantes. Devant l’énorme tapage publicitaire dont bénéficie cet ouvrage,… »
    Plus loin : « Il (BHL) prend Halicarnasse pour un homme ».
    Le BHL-Trissotin en arrive aux temps modernes et cite la déposition d’Himmler au procès de Nuremberg ! Or Himmler s’est suicidé après son arrestation.

    Vidal-Naquet se demande « Comment un normalien, agrégé de philosophie selon ce que nous apprend la couverture du livre, peut-il se mépriser lui-même et mépriser ses lecteurs au point de leur infliger une pareille « science » et se comporter, pour utiliser son propre vocabulaire (pp. 78-79), comme un « bateleur analphabète » ?
    Lire d’autres citations sur BHL et son oeuvre, de Vidal Naquet sur
    http://www.pierre-vidal-naquet.net/spip.php?article49

    Voilà ! On ne peut conclure sur le néant.

  7. Pulchérie D dit :

    Corrigez réplonse !
    Cet l s'est échappé de mon clavier comme un anachronisme de la plume de BHL.

  8. Nipontchik dit :

    Les appareils confédéraux accompagnateurs du néolibéralisme et de la destruction du SP:
    Reclassement, chômage : Pôle emploi fait massivement appel aux opérateurs privés
    [21/07/09 ] 6 commentaire(s)

    Pôle emploi finalise son plan d'urgence pour la rentrée. L'accompagnement de 320.000 chômeurs va être confié d'ici à fin 2011 à des opérateurs privés, qui doivent être sélectionnés aujourd'hui parmi la quinzaine de candidats.
    Pour faire face à l'afflux de chômeurs, Pôle emploi va progressivement confier, à partir de la rentrée, l'accompagnement de 320.000 chômeurs à des opérateurs privés de placement. L'appel d'offres a été lancé fin mars et la direction et les partenaires sociaux se réunissent aujourd'hui pour déterminer les opérateurs retenus parmi la quinzaine de candidats (BPI, Altédia, Ingeus, Adecco, etc.) à l'affût de ce juteux marché (lire ci-dessous). L'opération s'inscrit au coeur du « plan d'urgence » pour la rentrée que le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, et le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy, présentent officiellement ce matin.

    Les opérateurs privés se verront confier au fil de l'eau, d'ici à fin 2011, voire 2012 si nécessaire, le suivi de 320.000 demandeurs d'emploi, répartis en deux lots principaux, déclinés ensuite par bassin d'emploi. Le premier lot concernera 150.000 licenciés économiques, dont l'ensemble des bénéficiaires de la convention de reclassement personnalisé (66.900 fin mai), mais aussi des titulaires d'un contrat de transition professionnelle (CTP) dans les 40 bassins d'emploi où celui-ci va être proposé. Le ­second lot concernera 170.000 autres chômeurs, sélectionnés parmi ceux qui, venant de filières en déclin ou présentant des difficultés personnelles, sont susceptibles de sombrer dans le chômage de longue durée (un an et plus). Le coût du projet est estimé à un peu moins de 100 millions d'euros cette année et à 200 millions les années suivantes.

    Jusqu'ici, l'accompagnement par des acteurs privés, expérimenté depuis 2005, restait limité. En 2007 et 2008, il n'a concerné, en tout, que 46.000 chômeurs. Une telle accélération de la sous-traitance par Pôle emploi fait quelque peu grincer des dents les syndicats, mais ils s'accordent à reconnaître qu'urgence fait loi. « Il faut être pragmatique. La priorité est d'accompagner tous les chômeurs et Pôle emploi ne peut pas, aujourd'hui, le faire tout seul », insiste Alain Lecanu (CGC). Même FO et la CGT, traditionnellement opposées au recours au privé, ont mis un peu d'eau dans leur vin.

    Evaluation prévue
    Ces deux centrales et la CFTC continuent toutefois de réclamer une nouvelle évaluation des premières expérimentations, dont le bilan fait débat : une étude interne de l'Unedic en dressait un tableau très positif, (efficacité, coût), mais une autre analyse, menée l'an passé par le ministère du Travail, arrivait à des conclusions plus mitigées (voir graphique). « On ne peut pas étendre le dispositif comme cela à l'aveuglette. Il faut aussi accentuer le contrôle des actions réellement menées par ces cabinets, notamment pour s'assurer qu'ils ne sous-traitent pas eux-mêmes, ce qui s'est déjà vu »,souligne Maurad Rabhi (CGT). « Les cahiers des charges sont très précis et une évaluation est prévue », rétorque l'entourage de Laurent Wauquiez.

    La collaboration accrue avec le privé ne devrait pas s'arrêter là. A l'automne, Pôle emploi envisage aussi de recourir au prêt de main-d'oeuvre pour s'adjoindre l'aide des salariés des entreprises d'intérim en panne d'activité. L'idée, avancée par la CFDT lors du sommet social du 2 juillet, est soutenue par Nicolas Sarkozy.
    DEREK PERROTTE, Les Echos"

  9. Gilles dit :

    @ Jennifer

    Je pense que la médiation Arias va échouer car d'entrée elle est pipée par certains points proposés qui font la part belle aux putshistes Onduriens.

    Je pense que l'issue est très incertaine. Soit de facto au fil du temps, le coup d'état est de manière non officielle accepté par les USA et l'Europe malgré les positions fermes mais quand mêmes ambiguës de certains haut responsables Etats Uniens; soit le peuple et notamment les salariès, les pauvres, les classes défavorisées et certains militaires organisent une insurrection citoyenne et populaire pour rétablir le Président Zelaya soit encore Zelaya est rétabli avec l'aide des armées Vénézueliennes, Equatoriennes ou Nicaraguayennes. Il n'y a pas trente six solutions. J'ai bien peur que le dictateur qui a fait le coup d'état et de nombreux militaire haut gradés ne rendront ni le pouvoir ni les armes ! Le temps joue contre Zelaya, le peuple,la démocratie et la stabilité démocratique et révolutionnaire en Amérique latine.

  10. julie dit :

    Honduras

    d'accord avec analyse de Gilles, les positions se radicalisent, la médiation a échoué, Zelaya n'a plus d'autres choix que de se mettre à la tête du mouvement de résistance (v. http://contraelgolpedeestadohn.blogspot.com/)
    Les golpistas cherchent du soutien international à tout prix, parait que dans les coulisses des dirigeants européens les contactent pour dire leur désaccord avec la positon officielle de Bruxelles et des capitales européennes.
    Et le silence dans les médias français perdure....

  11. Hold-up dit :

    Le pathétique dans l'Histoire c'est que S.Berlusconi risque de tomber non pas pour son abjecte politique, la concentration de tous les pouvoirs dans une seule main, la chasse aux Étrangers et les discours de haine proférés quotidiennement par ses alliés qui ont parfois débouchés sur des meurtres réels, ni même la complaisance et la collaboration avec la maffia... non, il va tomber parce qu'il a invité des putains dans ses villas. A vous faire désespérer un peu plus du genre humain. Mais comme un ami le dit si bien, refusant toutes les abstractions mortifères : " Le genre humain ? Connais pas ! "

  12. demetrio trunfio dit :

    hold up
    suis d'accord avec ton analyse, mais je me permets d'ajouter que tout le mal que BERLUSCA a fait à l'italie, il a pû le faire par la trahison de la socialdémocratie, par les prodi, d'alema, veltroni, qui, pour faire un raccourci, sont les dignes amis de segolène martine valls et tant d'autres que nous connaissons trop ! !
    ces derniers nous proposent les mêmes recettes que les prodi et veltroni, raison de plus pour nous méfier de ces derniers socialos avec leur maison commune ! !

  13. jennifer dit :

    Julie et Gilles
    S'il se met à la tête du mouvement de résistance, il va falloir qu'il le fasse en étant armé car en face il y a des militaires qui, je suis bien d'accord, ne veulent en rien céder. Or lui pour l'instant appelle à la désobéissance, aux manifestations mais toujours pacifiques car forcément l'armement des militaires est quand même très sophistiqué. Il faut être réaliste sur cela, le rapport des forces n'est pas en faveur du peuple désarmé. Leur seule force ce sont ces manifestations incessantes qui radicalisent les gens. Mais sur le long terme, tiendront-ils. Oui je suis d'accord la question du temps est cruciale, il faut aller le plus vite possible et les militaires font traîner le plus qu'il faut.

    Je suis certes moins maline que Gilles qui a tout compris sur ce qu'il faudrait faire. Plus modestement, je suis de près ce qui se passe, j'informe, j'ouvre grands mes oreilles.

  14. jennifer dit :

    Pulchérie D et Hold up,
    Ce que je trouve remarquable dans l'analyse de Hold up c'est comment il allie les questions internationales avec les questions nationales cruciales du moment. Ce sont les bases d'un vrai internationalisme. L'internationalisme ce n'est pas le folklore, la solidarité qu'on sort les jours de commémoration pour oublier tout aussi vite. L'internationalisme c'est comprendre combien les questions internationales s'entremêlent inextricablement aux problématiques nationales. On a trop l'habitude de raisonner en termes d'hexagone auquel on rajoute d'autres pays et le tout si on aditionne tous les pays nous donnent le monde entier. En fait à notre époque les questions internationales, les rapports de forces internationaux sont surdéterminantes par rapport au nationale. On a juste à les assaisonner avec notre cocorico pour donner notre particularisme.

  15. jennifer dit :

    La grève générale est confirmée pour le HOnduras, jeudi et vendredi. Zelaya dit qu'il sera de retour au pays à la fin de la semaine...

  16. flo dit :

    Hold Up : Des Bisous.
    Bravo et merci.

  17. Michel34 dit :

    A écouter sur :
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=885
    "Une émission entièrement consacrée à un français détenteur du record du monde d’entartage : BHL, à l’occasion de la sortie du livre de Bernard Nicolas Beau et Olivier Toscer : Une Imposture française"

  18. Carol DEBY dit :

    A Jean-Luc Mélenchon.
    Les ennemis de la paix sont en Europe centrale. Durant l’entre-deux guerres, un grand mouvement d’inspiration catholique romaine partait de Croatie avec le parti oustachi.
    Il s’agissait d’une union pan-danubienne, qui devint bientôt Intermarium, qui rêvait de réunir en une fédération les états baltes, l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Bulgarie : un trait d’union entre la mer Baltique et la mer Noire ! .
    Les Oustachis rejoignirent rapidement l’Axe Rome-Berlin, durant la seconde guerre mondiale ; le criminel Ante Pavelich, leur chef, fut le bourreau de la Serbie (700.000 Serbes, dans les soixante mille Juifs et Roms assassinés) qui réussit à s’échapper en Amérique du Sud, en 1945, avec la complicité du Vatican, mais fut abattu là-bas. Dès 1947, Intermarium fut reconstitué, puis dissous comme sentant le nazisme frelaté. La poigne de Tito maintint ces gens dans l’ombre. Après la chute de l’URSS, en 1990, un journal fut fondé en Pologne, Intermarium, qui montra promptement ses visées.
    Aujourd’hui existe la confédération eurosceptique d’Intermarium, soucieuse des valeurs chrétiennes (y compris en politique).
    http://intermarium.webpark.pl/indexen.htm

    Intermarium est placée sous le patronage de la fille de Lech Valesa.
    Vaclav Havel lui est favorable.
    Son but est la constitution d’un axe mer Baltique-mer Noire sous la guidance des Etats-Unis, et la protection de l’OTAN (NATO).
    Ses pires ennemis sont les forces post-communistes, c’est-à-dire la Russie.
    Plusieurs pays aspirant à former Intermarium ont un long passé de dictature : la Pologne et Pilduski, la Hongrie et l’amiral Horthy, par exemple.
    Aux états susceptibles de constituer Intermarium se joignent l’Ukraine
    et la Moldavie. Camp Bondsteel au Kosovo est un de leurs bastions.
    Le voyage récent d’Obama à Moscou fut une lourde déception pour ces gens, souvent néo-nazis sans le savoir, et qui désirent à tout prix l’installation du système de défense-attaque ABM, dirigé contre la Russie.
    Face à ces bellicistes, une organisation politique américaine s’est ouverte en Ukraine, proclamant « Say No to Nato », allant à l’encontre de diverses officines américaines installées en Ukraine et promouvant l’entrée de ce pays dans l’OTAN. Cette nouvelle institution rend à démontrer que l’avenir du monde est dans la bonne entente entre Russes et Etasuniens.
    http://www.russiaprofile.org/page.php?pageid=International&articleid=a1247513208
    « Etre membre de l’OTAN n’est pas dans les intérêts de l’Ukraine. Ni dans
    dans les intérêts des USA…. »déclare Anthony Salvia, directeur de l’ American Institute in Ukraine (AIU), fondé cette année à Kiev. Il ne s’agit pas d’un établissement à but commercial.
    A suivre, et attention au développement d’Intermarium en Esthonie, en Lettonie, en Lithuanie, en ancienne Tchécoslovaquie, en Pologne surtout, mais aussi en Hongrie, en Roumanie, et comme nous venons de le voir, en Ukraine.
    Ces gens sont aussi dangereux que les islamistes !
    Etre eurosceptique n’est pas nécessairement être de notre côté.

  19. jennifer dit :

    Pour aller plus loin dans ce que nous a montré Hold up, quelques questionnements et divagations.

    BHL parle de l'axe Téhéran-Gaza-Caracas mais qui parle ainsi sinon une fraction droitière de l'administration US: l'ennemi c'est Chavez (dictateur) l'Iran et Gaza (en parfaite harmonie avec la droite israélienne d'ailleurs). Ainsi il représenterait les USA en France, comme d'ailleurs son ami Sarkozy qui a pris le pouvoir et donc est en train de faire une alliance très durable avec les USA. Or c'est le même BHL qui pronostique (et souhaite) la destruction du PS, comme d'ailleurs Sarkozy, ce en quoi Ségolène le sert bien puisqu'elle souhaite elle construire un parti démocrate à l'américaine qui signerait définitivement la fin du parti socialiste. Comme tout se recoupe parfaitement...

  20. Gilles dit :

    @Jennifer

    Ce que je te disais dans mon commentaire était ce que ressentent des militants du PG ou du Front de Gauche sur l'évolution de la situation au Honduras. On discute de cela, on s'informe et on réfléchie sur ce que nous pouvons faire nous avec nos petits moyens, ici en France, pour aider à la fois le peuple Hondurien, le président Zelaya et aussi comme tu le fais avec talent d'informer car les médias français n'en parlent jamais ou alors toujours de manière défavorable à Zelaya. L'Huma essaie de traiter du sujet régulièrement.

    Je pense que le temps joue contre le peuple et contre le Président Zelaya et personne ne sait comment les choses vont tournées. J'ai bien peur que si le peuple Hondurien reste seul c'est fichu à moins que... mais bon je crois pas trop et alors il reste que le rétablissement de Zelaya avec le soutien d'armée de pays amis et proches comme le Vénezuela, le Nicaragua et l'Equateur. C'est une issue possible mais j'ai peur que là, les Etats Unis et l'Europe s'opposent à cette perspective !

    Pas la peine ta petite pique sur mon propos. Tu ne crois pas ?

  21. Gilles dit :

    @jennifer
    BHL est sur la ligne démocrate que le PS a pris depuis de nombreuses années gràce à ces idéologues et propagandistes que sont Hollande, Royal, Mignard, Strauss Khan qui sont inféodés au New Démocrat de l'Ecole Clintonienne. Jean-Luc Mélenchon l'a très bien décrit, expliqué et montré toutes les conséquences d'une telle idéologie "Démocrate" dans son livre "En Quète de Gauche paru il y a deux ans aux Editions Balland. Le New Labour est entrain d'être déconsidéré comme jamais, la gauche italienne a disparu du Parlement. Un fait sans précédent depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le parti démocratique de Gauche est devenu parti démocrate se situant au centre droit.

    Ce que BHL comme Royal, Valls et Cie c'est allé vers cela ! Ils veulent la mort du PS pour bâtir un partit démocrate avec une alliance privilégiée avec les verts-Europe écologie, le Modem et certains encore plus à droite. Aubry non seulement est incapable de stopper ce mouvement mais y participe sciemment n'oubliont pas qu'elle a fait alliance avec le Modem à Lille - sans en avoir besoin- dès le premier tour des municipales. Royal apporte aujourd'hui sont soutien à Aubry car Aubry fait le sale boulot de destruction du PS. Royal et les quadra ou quinqua essaieront d'en cueillir les fruits pourris !

    Tout cela montre l'échec total, clair et s'en appel de la social démocratie !

  22. jennifer dit :

    Croissance chinoise: 7,1% pour le premier semestre 09 dont 7,9% pour le 2ème trimestre.
    Elle pourrait bien atteindre 8% pour l'année.

    Malgré cette croissance rapide, il n'y a pas de signes de pressions inflationistes sur le consommateur, au contraire les prix ont baissé de 1, 7% en juin et les prix à la production de 7,8%.

    Ce sont évidemment des résultats impressionnants dans le contexte de la crise financière internationale. Cela donne un éclairage dans le débat qui a lieu sur le plan international sur la justesse ou non de la politique économique chinoise pour répondre à la crise.

    La Chine n'a pas choisi d'avoir un important déficit budgétaire, politique qu'on appelle erronément "keynésienne" aux USA et en Europe - car Keynes faisait essentiellement une politique monétaire basée sur la réduction des taux d'intérêt, et non sur l'accroissement des déficits budgétaires comme l'ont montré des auteurs tels que Turner et Tily.

    Au contraire, le déficit du budget prévu pour cette année en Chine serait de 3% du PIB.

    La politique économique chinoise est centrée sur deux mesures. La première consiste dans des moyens directs pour augmenter, c-a-d contrôler, l'investissement, empêchant ainsi sa chute qui est la force motrice de la récession économique.

    La plus grande partie de l'argent destiné à stimuler l'économie va aller dans l'investissement urbain qui a augmenté de 33.5% dans la première moitié de 2009. La Chine a pu faire cela grace à son secteur étatique important à qui il a suffi de donner l'instruction d'augmenter l'investissement pour contrecarrer la récession.

    La deuxième partie de cet argent est l'accroissement des prêts bancaires. Comme les banques chinoises sont la propriété de l'Etat, il a suffi de leur ordonner de prêter - alors qu'en Europe et aux USA, les instructions directes des gouvernements aux banques ont été jusqu'à présent inefficaces aussi cherchent-ils des moyens indirects pour inciter les banques à prêter

    http://ablog.typepad.com/keytrendsinglobalisation/2009/07/chinas-1st-half-gdp-growth-should-settle-dispute-on-correctness-of-its-approach-to-the-financial-cri.html

  23. Gilles dit :

    HONDURAS : Ce qu’il faut demander aux Etats-Unis (par Fidel Castro)
    lundi 20 juillet 2009.
     publié lundi 20 juillet 2009. http://www.prs12.com/spip.php?article10033
     
    La réunion tenue au Costa Rica ne conduisait et ne pouvait pas conduire à la paix. Le peuple du Honduras n’est pas en guerre, seuls les putschistes utilisent les armes contre lui. C’est à eux qu’on devrait demander de mettre fin à leur guerre contre le peuple. Une réunion de ce genre entre Zelaya et les putschistes ne servirait qu’à démoraliser le président constitutionnel et à épuiser les énergies du peuple hondurien.
    L’opinion publique mondiale est au courant de ce qui s’est passé dans ce pays à travers les images diffusées par la télévision internationale, notamment à travers Telesur qui, sans perdre une minute, a fidèlement transmis chaque événement survenu au Honduras, les discours prononcés et les accords unanimes des organismes internationaux condamnant le coup d’Etat.
    Le monde entier a pu voir les coups assénés aux hommes et aux femmes, les milliers de gaz lacrymogènes lancés contre la multitude, les gestes grossiers faits avec des armes de guerre et les coups de feu déchargés pour intimider, blesser ou assassiner les citoyens.
    L’idée selon laquelle l’ambassadeur des Etats-Unis à Tegucigalpa, Hugo Llorens, ignorait ou a découragé le coup est absolument fausse. Il en était au courant, de même que les conseillers militaires nord-américains qui n’ont pas cessé une minute d’entraîner les troupes honduriennes.
    Nous savons aujourd’hui que l’idée de promouvoir la gestion de paix depuis le Costa Rica est née dans les bureaux du département d’Etat dans le but de contribuer à la consolidation du coup militaire.
    Le putsch a été conçu et organisé par des personnages sans scrupules de l’extrême droite, des fonctionnaires de confiance de George W. Bush qui avaient été promus par lui.
    Tous, sans exception, possèdent un gros dossier d’activités contre Cuba. Hugo Llorens, ambassadeur au Honduras depuis la mi-2008, est Cubano-américain. Il fait partie du groupe d’ambassadeurs agressifs des Etats-Unis en Amérique centrale, formé de Robert Blau, ambassadeur au Salvador, de Stephen McFarland au Guatemala et de Robert Callahan au Nicaragua. Ils ont tous été nommés par Bush en juillet et août 2008.
    Ils suivent tous les quatre la ligne d’Otto Reich et de John Negroponte, responsables, conjointement avec Oliver North, de la sale guerre contre le Nicaragua et des escadrons de la mort en Amérique centrale qui ont coûté la vie de dizaines de milliers d’habitants des peuples de la région.
    Negroponte a été représentant de Bush auprès des Nations Unies, tzar des services de renseignement nord-américains et finalement sous-secrétaire d’Etat. Lui, de même qu’Otto Reich, par des voies diverses, ont été derrière le coup au Honduras.
    La base de Soto Cano dans ce pays, siège de la Force opérationnelle mixte Bravo, rattachée aux Forces armées des Etats-Unis, constitue le point d’appui principal du coup d’Etat au Honduras.
    Les Etats-Unis envisagent le plan ténébreux de créer cinq nouvelles bases militaires autour du Venezuela, sous prétexte de remplacer celle de Manta en Equateur.
    La situation incontestablement compliquée, créée en Amérique centrale, par l’aventure absurde du coup d’Etat au Honduras, ne peut être résolue sur la base de pièges, tromperies et mensonges.
    De nouveaux détails concernant l’implication des Etats-Unis dans cette action, qui aura des retombées sérieuses dans l’Amérique latine dans son ensemble, sont dévoilés chaque jour.
    L’idée d’une initiative de paix à partir du Costa Rica a été transmise au président de ce pays depuis le département d’Etat, alors qu’Obama, en visite à Moscou, déclarait, dans une université russe, que le seul président du Honduras était Manuel Zelaya.
    Les putschistes étaient en difficultés. L’initiative transmise au Costa Rica avait pour but de les sauver. Il est évident que chaque jour de retard est lourd de conséquences pour le président constitutionnel et tend à diluer l’extraordinaire soutien international dont il a bénéficié. La manœuvre yankee n’élargit pas les possibilités de paix ; bien au contraire, elle les réduit et le danger de violence augmente car les peuples de notre Amérique ne se résigneront jamais à la destinée qu’on leur a réservée.
    La réunion du Costa Rica remet en question l’autorité de l’ONU, de l’OEA et des autres institutions qui se sont engagées à soutenir le peuple hondurien.
    Lorsque que Micheletti, président de facto, a proclamé hier qu’il était prêt à renoncer à son poste si Zelaya démissionnait, il savait déjà que le département d’Etat et les militaires putschistes avaient décidé de le remplacer et de l’envoyer encore une fois au Congrès dans le cadre de la manœuvre.
    La seule chose honnête, à l’heure actuelle, est de demander au gouvernement des Etats-Unis de mettre fin à son intervention, de cesser d’apporter son soutien militaire aux putschistes et de retirer sa force opérationnelle du Honduras.
    Au nom de la paix, on prétend exiger au peuple du Honduras de renier tous les principes pour lesquels ont combattu toutes les nations de cet hémisphère.
    Juarez a dit : « Le respect au droit d’autrui est la paix ».
    Fidel Castro Ruz
    Le 16 juillet 2009

  24. jennifer dit :

    Excuse-moi, Gilles mais j'ai du mal avec ce que tu dis. Alors que tout le monde essaie d'éviter le bain de sang, tu en parles avec trop de facilités comme s'il s'agissait juste d'un jeu d'échecs.
    Peut être as-tu raison, à la fin les armées vénézueliennes et autres vont envahir mais ce scénario catastrophe me semble terrible. Il y aurait un continent entier à feu et à sang! Ce qui pourrait plus facilement se passer c'est que les autres pays d'Amérique centrale se radicalisent, que le mouvement de masse fasse tache d'huile. Bon tout cela me semble des spéculations et je pense qu'il faut plus s'attacher à suivre pas à pas la situation, ce qui se passe au niveau des négociations, des mobilisations et ne pas faire des plans sur la comète. C'est trop sérieux. Je n'aime pas trop les spéculations, ou plutôt on n'en est pas encore à cette heure. Quand ce genre de questions se poseront on le saura assez tôt.
    Par ailleurs si Zelaya a dit oui à des propositions inacceptables de Arias (comme un gouvernement avec des pustchistes dedans) c'est sans doute qu'il pensait que l'essentiel est qu'il rentre et le reste on verra. Je ne critique pas a priori comme l'a fait le Front de Résistance. On est un peu trop loin pour juger. Essayons de comprendre au maximum le rapport de forces précis qui se passe là-bas. C'est ce que j'essaie de faire en traduisant le maximum de choses qui j'espère aide à penser au plus près les choses.

  25. jennifer dit :

    Merci Gilles d'avoir envoyé ce texte de Castro que je ne connaissais pas.
    Oui comme Chavez il condamne la médiation costaricaine et il remet bien les pendules à l'heure: le fait même de cette médiation est un piège en soi puisqu'ils sont putschistes.
    Mais par ailleurs ce qu'il propose reste encore et toujours la voie diplomatique, et la voie de la solidarité internationale et non l'appel aux armes comme tu le fais des pays de l'ALBA.
    Franchement engager une telle guerre sur le continent est aventuriste si on n'est pas sûr de la gagner. Je ne suis pas a priori contre verser le sang qui est un risque à courir, mais il faut être sûr de son coup. Là malheureusement je ne pense pas que ce soit la solution qui marchera: le sang sera versé à flots et pour rien.
    Par contre la solidarité internationale doit se poursuivre. Par exemple, cet appel de plus de 55 organisations et personnalités à Obama,

    http://www.commondreams.org/newswire/2009/07/20

    Ce genre d'initiatives devrait se généraliser. Plus haut il y a le communiqué de Hillary Clinton (cf mes posts de ce matin), l'Union Européenne qui se croient obligés de se distancier. intensifions la pression. Je ne vois pas d'autres issues en ce moment, plus rompre le mur du silence de nos medias

  26. jennifer dit :

    Pour un boycott mondial des bateaux honduriens

    http://www.bilaterals.org/article.php3?id_article=15578

  27. Michel D. (PG11) dit :

    "Le temps de parole [de NS] désormais comptabilisé par le CSA. L'opposition se réjouit."
    Problème : "l'opposition" (comprenons : le PS) n'a plus rien à dire, voire elle est morte. Et si c'est pour entendre plus de c... de la part du PS, c'est sûr qu'il va mourir encore plus vite !
    Cette réforme vient un peu tard - Bien manoeuvré, l'UMP.
    Car croyez-vous que le PG, le NPA, le PC, le FG et d'autres bénéficieront de plus de temps de parole ?

  28. David dit :

    En raison d'un contexte d'omerta ou de dénigrement médiatique systématique, le score du Front de gauche aux dernières élections européennes ou élections municipales locales a été plutôt bon. Néanmoins, le bon score du Non au référendum sur le TCE ne s'est pas matérialisé en assez de voix.

    Le grand défi pour les régionales et au delà, c'est de gagner la bataille contre la défiance de l'électorat de gauche. Il faut renouer la confiance avec les jeunes, les emplyés, le souvriers de ca pays qui ont pessimistes et ne croient plus du tout en l'action politique. CE ne sera pas une sinécure.

    A nous de relever le gant !

  29. Pulchérie D dit :

    Dès demain, 22 juillet, manœuvres militaires conjointes russo-chinoises qui dureront jusqu’au 27 de ce mois. Les relations russo-chinoises traversent actuellement la meilleure période de leur histoire, a déclaré l'ambassadeur chinois à Moscou Liu Guchang à l'occasion de la fin de sa mission en Russie.

  30. Hold-up dit :

    “Le temps de parole [de NS] désormais comptabilisé par le CSA "....

    .... oui, mais la musique de Carla Bruni passe en boucle dans les supermarchés. Plus subliminale y'a pas. Et plus épidermiquement chiant non plus.

  31. BA dit :

    La guerre des classes, suite.

    Paul Jorion nous en apprend de belles sur les Etats-Unis !

    Dans une entreprise américaine, sur 100 dollars consacrés aux salaires, le tiers (je dis bien : le tiers) est consacré aux salaires et aux bonus des dirigeants !

    Et encore, ça ne prend pas en compte les stock-options !

    Je cite Paul Jorion :

    « Les salaires des dirigeants d’entreprise aux États-Unis dépassent maintenant le tiers de la masse salariale totale. Il s’agit de salaires et de certains bonus uniquement, il n’est pas même question de stock options. »

    http://www.pauljorion.com/blog/wp-content/uploads/a-growing-share.jpg

  32. Annie dit :

    Chavez prend les devants en voyant la situation hondurienne (et ces misérables commentaires des trolls du Figaro-poubelle) :

    Colombie: Chavez tacle Washington
    22/07/2009 - http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/07/21/01011-20090721FILWWW00211-colombie-chavez-tacle-washington.php

    Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé aujourd'hui qu'il allait réviser ses relations avec la Colombie à l'issue de son récent accord militaire avec les Etats-Unis lui permettant d'utiliser des bases colombiennes pour lutter contre les narcotrafiquants et les guerrilleros et qu'il considère comme une "menace" pour le Venezuela.

    "Les Américains veulent monter quatre bases militaires en Colombie en disant que ce ne sont pas des basesaméricaines, mais colombiennes", a déclaré Hugo Chavez a la télévision d'Etat VTV.

    Selon lui, l'ouverture de ces bases signifie que "les Américains vont s'y trouver en permanence, ce qui va nous obliger à réviser nos relations avec la Colombie".

    Le Président vénézuélien a ajouté que la présence de troupes américaines en Colombie représentait une "menace" pour le Venezuela. "On ouvre les portes à ceux qui nous agressent de façon permanente et à ceux qui préparent de nouvelles agressions contre nous", a encore dit Hugo Chavez.

    L'accord atteint entre Bogota et Washington pour l'utilisation par l'armée américaine d'au moins trois bases colombiennes, après la fermeture vendredi de son poste avancé de Manta (Equateur), a réveillé de vieux démons antiaméricains dans la région.

    En vertu de l'accord annoncé mercredi dernier, les Etats-Unis pourraient faire usage d'au moins trois bases colombiennes, situées dans le nord, le centre et le sud-est de ce pays, qui a plus de 2.000 km de frontière commune avec le Venezuela, au nord-est et quelque 600 avec l'Equateur, au sud-ouest.

    "Les hommes politiques latino-américains qui acceptent la présence d'une base militaire américaine (...) sont des traîtres à leur nation", s'est notamment emporté jeudi Evo Morales, le président bolivien, au cours d'une réunion à la Paz à laquelle participait aussi le vénézuélien Hugo Chavez, qui a abondé dans son sens.

  33. AGUSTIN MORENO dit :

    Merci JLM
    bonnes vacances !
    je me permets de conseiller: a tout hazard,
    ettoffer ton equipe de comunication
    rendre ta pensee plus permeable
    occuper des aides pour te demultiplier...
    Honduras,
    se preparer pour aider Zelaya au cas ou...
    le peuple hondurien doive faire respecter le droit
    le texte de Castro es limpide sur la responsabilite imperial
    malgre Obama
    seule la movilisation paye
    et l'aide europeenne doit se preparer
    entrer en contact
    le nicaragua le venezuela le front
    Hillary a fait declarer que Zelaya a appris la lesson pour suivre Chavez,
    C'est un AVEU, la pauvre, cest elle qui doit apprendre que sans Chavez la diplomatie americaine sariat deja ridiculisee

  34. jennifer dit :

    Le gouvernement de facto du Honduras a donné ce mardi 72 heures au personnel de l'embassade du Venezuela pour qu'elle quitte le pays, pour soi disant avoir fait des "menaces d'utiliser la force"

    Le chargé d'affaires vénézuelien à Tegucigalpa, Uriel Vargas, a dit que les diplomates de son pays ne partiraient pas du Honduras, déclarant: "Nous ne reconnaissons pas le gouvernement de Roberto Micheletti. C'est un gouvernement de facto (...) golpista, qui s'appuie sur les bayonnettes".

    "Notre relation est avec le gouvernement du président Manuel Zelaya",

    A la question s'ils avaient peur pour leur sécurité au Honduras, Vargas a répondu " c'est leur responsabilité. Je ne peux pas avoir peur pour ma sécurité".

    La vice chancellière de facto Martha Lorena Casco a demandé "le retrait dans les 72 heures du personnel diplomatique, administratif, technique et de service de la mission diplomatique du Venezuela".

    Le Venezuela, comme le reste de la communauté internationale n'a pas reconnu le gouvernement de facto de Roberto Micheletti.

    Le conseil de sécurité de l'ONU a ignoré la lettre (ou la charte?) envoyée par le gouvernement de facto de Roberto Micheletti, considérant qu'elle venait d'un gouvernement illégitime.

    http://www.rnv.gov.ve/noticias/?act=ST&f=41&t=103175

  35. Nipontchik dit :

    c'est vrai qu'il n'y a pas que le Honduras sur terre...

    "Afghanistan: la présence militaire américaine favorise l'expansion d'Al-Qaïda (expert)
    20:32 | 21/ 07/ 2009

    PEKIN, 21 juillet - RIA Novosti. Le renforcement de la présence militaire américaine en Afghanistan favorise l'expansion du terrorisme en Asie centrale et en Chine occidentale, a déclaré mardi Feng Yujun, directeur de l'Institut d'études russes auprès de l'Institut chinois des relations internationales contemporaines (CICIR).

    "Ces derniers temps, des forces séparatistes, extrémistes et terroristes ont redoublé d'activités dans plusieurs régions - du Caucase du Nord, de l'Asie centrale à la Chine occidentale... Dans le même temps, des membres d'Al-Qaïda arrivent dans les pays d'Asie centrale, à la suite du renforcement de la présence militaire américaine en Afghanistan, surtout à la frontière pakistanaise", a indiqué le chercheur.

    Dans cette optique, il a appelé à "intensifier la coopération" internationale dans la lutte contre le terrorisme. "

  36. jennifer dit :

    Le dirigeant du Frente de résistance,Juan Barahona dit que par cette expulsion des diplomates venézueliens qu'il considère comme une action désespérée, la junte essaie d'impliquer le Vénézuela pour démontrer que ce qui se passe au Honduras n'est pas un problème interne mais vient de l'extérieur.

  37. jennifer dit :

    Nippontchik
    Tu n'as qu'à pas lire mes posts. C'est en ce moment que cela se joue, pas après où les commentaires les plus intelligents pourront être faits. Il ne s'agit pas d'une conversation de salon dans lesquelles à n'en pas douter tu dois exceller.

    Pour continuer, ne t'en déplaise. Zelaya a dit que son retour pourrait se faire à partir d'aujourd'hui car les discussions avec Oscar Arias sont terminées. Il dit que son retour sera une apothéose. Il appelle le peuple a continué de manifester et parle maintenant d'une guerre civile qui a commencé. ""cualquiera que esté en Honduras puede ver que ya empezó ese enfrentamiento, esa guerra civil".

  38. Pulchérie D dit :

    Pour ceux qui envisagent une intervention de l’armée vénézuélienne.

    Le putsch hondurien pourrait être un terrible piège pour les jeunes démocraties que sont le Vénézuéla et la Bolivie.
    Attaquer le Honduras serait le prétexte excellent pour les USA pour intervenir militairement et rétablir un morceau de leur empire en Amérique latine en démarrant de leurs bases honduriennes et surtout de la Colombie. Le Vénézuéla n’est pas encore assez stable pour ne plus craindre un putsch d’une partie de son armée.
    Ne parlons pas des massacres de population.
    La guerre civile hondurienne est un événement hondurien. Mais l’envoi d’aide militaire secrète par les pays sympathisants à la cause de Zelaya est possible. De toute manière, les USA aideront secrètement les putschistes.
    Mais, de grâce, si vous désirez que la progression de gauche continue en Amérique latine, ne donnez pas de prétextes aux USA. Ils retireraient, si nécessaire, des troupes d’Afghanistan pour les envoyer au Honduras, et de là, en Amérique du sud. Et il ne faut pas compter sur une aide russe apportée à un Vénézuéla qui aurait délibérément attaqué un voisin.
    Mais j’ai confiance en la lucidité de Chavez.

  39. Carol DEBY dit :

    Intermarium (suite)
    Un voisin très agressif : la Pologne de 1919.
    http://www.stratisc.org/RIHM_83_17.htm
    Pas moins de sept travaux furent rendus public par les Polonais concernant la Lituanie.Le premier, rédigé en février 1919 fut l’œuvre de la cellule économique de la délégation polonaise(…).Au cours de la Conférence de la Paix, les Alliés refusèrent de se prononcer sur les frontières orientales de la Pologne (…).
    La décision de ne rien entreprendre tenait au fait que les alliés ne voulaient pas traiter avec les Bolcheviques (…).
    En janvier 1919, l’Armée rouge occupait Riga et presque toute la Lettonie. La Courlande et la Lituanie étaient protégées[29] par les troupes allemandes sommées de rester sur place.(…)
    Jusqu’alors, les troupes polonaises avaient été employées dans un rôle défensif. Il s’agissait d’empêcher l’Armée rouge d’avancer. Cette option stratégique changea dès que l’armée polonaise fut constituée en force suffisamment crédible et unifiée. La première action menée fut la prise de Wilno aux Soviétiques. Des attaques sur Baranowice et Nowogrodek furent engagées pour fixer toute contre-attaque russe. Les troupes polonaises con­tinuèrent leur avancée vers l’Est sur toute l’étendue du front et atteignirent les anciennes lignes de tranchées allemandes.(…). À la fin de l’année 1919 et jusqu’en avril 1920, les forces polonaises avancèrent en territoire ukrainien et biélorusse, refoulant les troupes soviétiques.
    En mai, une armée (russe) montée de 12 000 cavaliers enfonça les lignes polonaises au nord de Kiew entraînant leur retraite. Le 4 juillet, le gros des forces russes composé de 20 divisions d’infanterie, et 3 de cavalerie attaqua les armées polonaises sur une ligne allant de la rivière Dwina aux marais de Polésie. Devant la poussée, les Polonais retraitèrent et abandonnèrent Wilno dès le 14 juillet. Grodno fut perdue le 19 juillet. Laissant ainsi tous les territoires lituaniens conquis par les Polonais aux forces russes. Avançant de 20 à 25 kilomètres par jour les troupes russes furent en vue de Varsovie au milieu du mois d’août malgré toutes les manœuvres de retardement des troupes polonaises.
    La bataille décisive commença devant Varsovie le 15 août 1920. Elle se solda par la retraite des forces russes. Les Polonais reconquirent Grodno le 25 septembre, Lida le 28 et Minsk le 18 octobre, le jour même de l’entrée en vigueur de l’armistice signé six jours plus tôt à Riga.
    Les Lithuaniens avaient signé un accord de paix avec les Russes le 20 juillet 1920. La délimitation frontalière entre les deux États était fixée sur la rivière Druja au nord puis la Molodeshna plus au sud. Elle suivait ensuite la Bérézina jusqu’au Niémen. Grodno restait ainsi en territoire lituanien. La région de Wilno revenait donc à la Lituanie.
    Dès le lendemain, le général polonais Zeligowski à la tête de troupes polonaises natives de la région de Wilno, s’empara des territoires du centre de la Lituanie. Il fonda un État de Lituanie centrale avec Wilno comme capitale. Un gouvernement provisoire fut nommé et fit procéder à l’élection d’une Diète locale qui demanda le rattachement de l’État à la Pologne.

  40. Nipontchik dit :

    Malgré la grippe, des manifs de rue en Argentine contre le coup au honduras (mais c'est l'hiver là bas et les facs ne sont pas fermées...):

    "Este jueves 16 de julio nuevamente nos movilizamos por las calles de Córdoba para repudiar el Golpe en Honduras contra el gobierno de presidente Zelaya. Desde el PTS y el No Pasarán, junto a compañeros de las distintas facultades de la UNC volvimos a movilizarnos ampliamente. Más de 100 estudiantes y trabajadores marchamos por el centro de la ciudad denunciando el golpe orquestado por la derecha norteamericana y el conjunto de la clase dominante de Honduras.

    Lamentablemente tanto las organizaciones políticas, sindicales y estudiantiles que se reivindican progresistas y de izquierda siguen sin considerar la necesidad de desarrollar una amplia movilización contra el golpe para aislar a sus autores a nivel latinoamericano. Como venimos planteando en diversas declaraciones públicas, es necesario las organizaciones sindicales, estudiantiles, políticas y sociales se propongan desarrollar ampliamente la movilización y todo tipo de actividades que permitan rodear de solidaridad la resistencia del pueblo de Honduras.

    Corresponsal"
    (de http://www.pts.org.ar)

  41. Nipontchik dit :

    A Buenos Aires tt à l'heure...

    "El miércoles 22, a las 10:00 hs. nos concentramos frente a la embajada de EE.UU. en Buenos Aires, acudiendo al llamado de nuestras hermanas hondureñas.

    Pan y Rosas marchará para exigir:

    ¡Abajo el golpe! ¡Que la sangre de nuestras hermanas y hermanos caídos no sea negociada! Por una huelga general indefinida hasta que caiga el gobierno golpista.

    ¡Juicio y castigo a los golpistas y sus cómplices! ¡Libertad a todas las detenidas y detenidos!

    Por la más amplia movilización en América Latina de la clase trabajadora, del campesinado, el movimiento estudiantil y todas las fuerzas que se reclaman antiimperialistas y democráticas, en solidaridad con el pueblo hondureño.

    Agrupación de Mujeres Pan y Rosas (PTS + independientes)

    http://www.panyrosas.org.ar

    "

  42. Michel D. (PG11) dit :

    Le Honduras au bord de la guerre civile
    Christophe Ventura - Tribune | Mercredi 22 Juillet 2009
    "Après l'échec de la médiation tentée par Hillarry Clinton, le Front national de résistance mis en place par les syndicats et les partis d'opposition appelle à deux jours de grève et de mobilisation, tandis que le président expulsé va revenir au pays dans les prochains jours. Christophe Ventura, membre de l'association Mémoire des Luttes, tente de comprendre ce qui se cache derrière le silence des médias sur le coup d’Etat au Honduras."
    http://www.marianne2.fr/Le-Honduras-au-bord-de-la-guerre-civile_a181585.html

  43. Nipontchik dit :

    1 Linke français? C'est mal parti pour ce genre d'"expérience" promu par le PGE. Sénateur vous avez l'été pour penser à autre chose pour (bip bip) les "stals"!

    http://vivelepcf.over-blog.fr/article-33119947.html

    « La crise s’approfondit au sein de la « coalition de gauche », Syriza, en Grèce, liée au PGE.
    Ces formes et ses causes ne peuvent qu’attirer notre attention de communistes français confrontés à des « expérimentations » de la même inspiration comme le Front de gauche. D’autant qu’elles contrastent avec la cohérence politique du Parti communiste, KKE.
    Les élections européennes ont été marquées en effet par un dégonflement du résultat de Syriza, 4,7%, par rapport à des attentes fixées à plus de 10%. Nous avons publié des analyses de ce résultat dont celle du KKE (lien). Dans les rangs de Syriza, le résultat est reçu, pire qu’une déception, comme une véritable catastrophe qui pose aussitôt des questions existentielles.

    Le Président du groupe parlementaire Syriza, Alekos Alavanos, ancien secrétaire de la principale composante de l’alliance, Synapsismos, a annoncé sa démission. Puis il a accepté de la retirer à la demande de ses camarades.
    Depuis le scrutin européen, la coalition se divise ouvertement sur ses choix stratégiques."

  44. jennifer dit :

    Le virus du racisme inoculé par Valls. Là à Londres, il s'exprime encore plus clairement

    Son article :France’s Socialist party must change or die

    Pourquoi le PS meurt-il selon Valls? A part des analyses avec de beaux mots que tout le monde peut dire, il y met sa petite originalité:

    "Recently, I had the opportunity to gauge the strength of this conformist tendency. For several decades, France has been plagued by segregation. Whether regional, social or ethnic, discrimination affects the daily lives of millions of our compatriots.

    Yet saying – as I have done – that there are not enough white people in the young, working-class town of Évry, just as there are not enough black people in the affluent suburb of Neuilly, is likely to be met with a barrage of criticism. If we are ever to tackle this issue, it is essential that we identify ghettos in all their forms"

    http://www.ft.com/cms/s/0/2117edf2-755a-11de-9ed5-00144feabdc0.html?nclick_check=1

  45. jennifer dit :

    La mobilisation au Honduras s'accroît

    Le secrétaire général du syndicat hondurien CUTH, Israel Salinas qui représente 250 000 dans les zones urbaines et à la campagne a dit au Morning Star (anglais) que le mouvement de résistance qui dure depuis 22 jours ne cesse de se renforcer. "Notre but est d'arrêter la production, le commerce et le transport"
    Malgré les résistances de l'oligarchie, le gouvernement de Zelaya avait doublé le salaire minimum, et les syndicats prédisent que si le régime putschiste n'est pas évincé du pouvoir, il reviendra sur cette mesure et toutes les autres mesures progressistes.
    "Manuel Zelaya est le premier président que nous ayons eu qui soit du côté des pauvres" a dit M. Salinas.
    Le syndicaliste a appelé le gouvernement britannique a gelé tous ces liens économiques avec le Honduras et d'utiliser de toute son influence dans les Nations UNies pour isoler encore plus la dictature militaire.

    http://www.vicuk.org/index.php?option=com_content&task=view&id=509&Itemid=30

  46. jennifer dit :

    Pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais un petit résumé de l'article de Valls:

    Le PS risque de mourir. Certains pensent que c'est à cause des succès de Sarkozy. Je ne suis pas d'accord (je=Valls). En effet, les déficits budgétaires, le chomage augmentent et plusieurs réformes structurelles n'ont pas donné les résultats escomptés

    déclin de la social démocratie en Europe: bien que le capitalisme soit remis en cause par la crise, la gauche n'a pas été capable de convaincre les européens. Au contraire dans tous les grands pays européens, elle est en recul.

    Les problèmes: l'individualisme de la société, la globalisation qui continue, la question de l'écologie.

    La gauche doit se doter d'une nouvelle doctrine. La gauche française se cramponne trop à ses grands idéaux.

    La citation : "Récemment j'ai eu l'occasion de me rendre compte de la force de cette tendance au conformisme. Pendant plusieurs décennies, la France a subi la ségrégation. Qu'elle soit régionale, sociale ou ethnique.la discrimination affecte la vie quotidienne de millions de nos compatriotes.

    Cependant dire - comme je l'ai fait- qu'il n'y a pas assez de blancs dans la ville jeune et ouvrière d'Evry, de même qu'il n'y pas assez de noirs à Neuilly amène en général un barrage de critiques. Pour faire face à ce problème il faut identifier les ghettos de toutes sortes."

    Donc Valls se présente comme candidat à la présidentielle pour répondre à tout cela car il faut une modernisation radicale de l'idéologie du PS et changer son nom.

    Selon, lui, depuis trop longtemps la gauche a utilisé l'idéologie pour compenser son manque d'une base militante frote dans la classe ouvrière et la pression de l'extrème gauche.

    Et pour finir, il propose: une utopie relative comme le proposait Albert Camus.

    Et surtout, la petite note de fin qui éclaire le tout: il n'y aurait plus d'alternative au système capitaliste et à l'économie de marché.

  47. Hold-up dit :

    @ Jennifer

    Heureusement qu'il existe une alternative à Manuel Valls !

  48. jennifer dit :

    J'ai des doutes, après réflexion, si c'était juste de ne pas appeler à voter au 2 ème tour contre l'UMP. Je retire ma première remarque post 23.
    Qu'on critique le PS pour son choix mais que nous même disions que le PS+Bayrou c'est pareil que Sarkozy, je pense qu'on sait bien que ce n'est pas vrai.

    J'appelle à plus réfléchir sur cela.

  49. jennifer dit :

    Bonsoir Hold up
    Que penses-tu de mes doutes cf post 100? Ne nous précipitons-nous pas un peu trop vite dans les bras du NPA? Un petit parti comme Bayrou qui ne fait pas beaucoup de différences comme le parti radical du Front populaire il me semble. Enfin je n'ai pas trop les chiffres mais je pense qu'il est minime. Certes il faut critiquer entièrement le PS mais ne pas appeler à voter contre la droite (pour le candidat PS soutenu par Bayrou: il me semble bien que c'était cela, non?)

  50. Hold-up dit :

    @Jennifer

    J'y réfléchirais plus tard si tu le veux bien. Je salue tout de même en toi la présence d'esprit hors de toute hystérisation " gauchiste " même si j'en suis un d'indécrottable ! MAIS JE NE SUIS PAS UNIQUEMENT " GAUCHISTE ", je suis plein d'autres choses AUSSI. Ce qui me permet encore de penser et d'équilibrer mes vues. Je te répondrais plus tard si tu le veux bien. Bravo à toi de réfléchir selon les contextes et les réalités présentes. Mais attention, tu m'auras compris, cela ne veut pas dire que je serais d'accord avec toi. OK !

    Je suis branché sur Télé -Sur : je ne comprends pas bien mais j'ai compris ça à un moment donné en Espagnol lors d'une Assemblée Générale de journaliers agricoles en lutte contre les putshistes -

    L'un des orateurs à ses compatriotes :

    - Êtes-vous de la m**** ?

    Les travailleurs ; En choeur :

    - NONNNNNNNNN !


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