28avr 09

Hier j’ai commencé un récit politique au fil du voyage dans la circonscription du grand sud ouest. Je poursuis ce soir. Demain je pars pour Carcassonne, Périgueux et Bordeaux. Le premier Mai, je serai à la fois le matin à Bordeaux, et l’après midi à Paris dans le carré national du Front de gauche. Avant d’entamer cette note, juste un grand hourra pour la victoire de Rafael Correa en Equateur. Au premier tour. On vit on lutte. Pourvu qu’ils tiennent bon ! Et comme on serait heureux de pouvoir dire : nous voici, nous aussi !

En quittant Toulouse j’étais vidé. Mon état parut assez alarmant pour qu’on délibère séance tenante dans la petite équipe qui m’accompagne. Je saurai ensuite que ma seconde de liste, Cathy Daguère, pourtant spécialement tenace, ne brillait pas davantage que moi. On décida donc sur le champ que l’horaire des meetings serait dorénavant calé très strictement. A onze heures du soir, quoiqu’il arrive elle et moi, on s’en va. Sinon les latitudes que chacun s’accorde sans y voir mal s’accumulent pour nous qui devons recommencer chaque soir. J’ai pris le train pour Montpellier avec Hélène mon assistante de campagne, comptant que le temps de trajet me permettrait de recharger les batteries en regardant le paysage. Évidemment j’ai potassé mes fiches. J’étudie celles que m’envoie mon ami Nicolas Mayer sur les questions de la pêche. Lui est syndicaliste de la branche. Le fond de l’affaire est toujours le même: la concurrence libre et non faussée superposée aux quotas de prises en mer effondrent le système de pêche et la réserve halieutique. Mais je ne maitrise pas encore bien le mécanisme. Et les contre propositions non plus. Donc je vais avoir besoin de cours particulier. Cette histoire de thon rouge me parle. J’ai participé à une pêche il y a très longtemps. Sur la côte marocaine. Il y en avait des centaines, des milliers! La mer bouillonnait à mesure que le filet remontait, tendu entre les quatre bateaux d’où l’on harponnait au crochet, sans relâche! Comment concevoir qu’on en soit rendu au point où la survie de l’espèce est menacée. Bon. La suite se présente. La suite c’était d’abord un débat retransmis à Montpellier, Bordeaux et Toulouse sur les télé locales et sur radio France bleue. C’est le moment de signaler que pendant quatre jours de campagne, avec des meetings pleins à craquer et toutes sortes de manifestations, je n’ai pas vu une seule fois notre cher service public de France trois, dont les innombrables directeurs et leurs adjoints non moins nombreux pourtant dument informés et ne se donnent même pas la peine de signaler s’il condescendront à s’interresser à autre chose qu’à la main qui leur donne à manger et tient la laisse. Il va de soi que ça donne terriblement envie de défendre un tel «service public» de l’information. Bientôt, quand vous verrez comment ces gens là ont prévu d’organiser les débats officiels vous aurez envie de mordre. Préparez vous. Car, comme vous le savez je ne suis pas du style qui tend la joue gauche. Faute d’être invité il faudra sans doute s’inviter. On créera l’ambiance et l’évènement à domicile puisqu’il semble impossible de les faire venir sur les évènements. En fait c’est le cirque de 2005 qui recommence. Le thème du désintérêt des Français pour l’Europe que les intelligents se tuent pourtant à expliquer à ces pauvres ignorants, les logorrhéess méprisantes sur le thème du vote défouloir sans signification que seraient lesélectionss européennes, les lâchers d’euro béats à longueur de colonnes et d’éditoriaux faisant la leçon à tout le monde, tout le cirque des bénii oui-oui est reparti. Pour autant je note que s’il y a de graves récidivistes, notamment à France Trois, on ne doit pas mettre tout le monde dans le même sac. Il existe une presse vaccinée, des gens de médias qui ont souffert du rôle ridicule qu’on leur a fait jouer pendant l’épisode référendaire. Ils marquent à présent leur distance avec ces méthodes. Je recommande donc un traitement différencié. Respect pour les uns, du moment qu’ils nous respectent. Feu à volonté sur les autres. Arme de prédilection: l’humour, la raillerie, l’affichette, l’auto-collant, les boules puantes, le poil à gratter, les coussins péteurs, les verres percés et toutes les momeries qui déstabilisent les importants de cette sorte, tout ce qui fait rire aux dépends des bourreurs de crânes.

Retour au récit.

 Du débat je ne dis rien. On peut le voir en ligne sur internet. Bon moment, honnête. Une belle entrée en matière pour le public cueilli à froid. Chacun a eu son joli moment donc personne n’est reparti médiatiquement la tête dans le sac comme un Lelouche du dimanche. Mais le fond de l’argumentation des partisans du traité de Lisbonne est toujours aussi étrange. Rien de ce qu’ils disent, promettent ou demandent n’est compatible avec le traité qu’ils assument ! Et ça ne les gênent pas un instant! En tous cas un bon point à Kader Arif et même à Baudis: les deux assument publiquement leur adhésion au traité de Lisbonne. Au moins la comédie des masques a une limite.

LE FRONT DEVIENDRA FRONT POPULAIRE

Le soir c’était meeting à Sérignan, à dix kilomètres de Béziers. Quatre cent personnes rassemblées. Et parmi elles, deux que j’ai saluées spécialement, tant leur présence conjointe et les applaudissements que leur noms ont soulevés, alors qu’ils sont si éloignés philosophiquement l’un de l’autre, me semblent significatifs de ce que peut rassembler le Front de Gauche. Il s’agit de Roland Leroy, figure historique du communisme français et de Guy Le Néouannic figure non moins historique du syndicalisme enseignant. Plus tard, à la fin de la séance, les dirigeants locaux du parti radical de gauche viendront aussi me dire leur estime et chuchoter ce que j’interprète comme un soutien qui restera muet mais pas inactif. Et comme à la tribune on voyait assis non loin l’un de l’autre Jean Claude Gayssot et François Liberti, on savait déjà que ce n’était pas une soirée à conjonctions banales. J’ajoute qu’à cette même tribune siégeait à mes côtés pour la première fois ma colistière issue des comités unitaires anti libéraux de l’Hérault, Sylvie Doumenc. Notre Front de gauche naissant deviendra un grand Front populaire, le moment venu.

ELECTRIQUE

 Mon récit ne restera pas centré sur mes allées et venues. Pendant que je parlais à Figeac, devant cette salle de 500 personnes dont j’ai parlé hier, se nouait au parlement européen le vote sur la libéralisation de l’énergie. Ce vote portait sur le 3ème paquet de directives sur la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz. Ces directives, on le devine, visent à renforcer la libre concurrence et à achever la libéralisation du secteur. Que sait faire d’autre l’Union Européenne ? Au cas précis il s’agissait d’accélérer le démantèlement des entreprises intégrées de service public, chiennes galeuses accusées de fausser la concurrence. Le vote a eu lieu. Sans surprise, EDF et GDF vont devoir séparer plus fortement leurs activités de production, de fourniture (services de distribution, en contact avec le client) et de transport (les lignes, les gazoducs etc). Bien sûr cette cette désintégration ouvre la voie à une privatisation rampante des réseaux et de la distribution. C’est d’ailleurs commencé avant même le vote. Maintenant c’est la loi. On connait l’enchainement. Tout va se faire par des filialisations et des externalisations au profit du privé. Adieu l’égalité devant le service public. Adieu les investissements de long terme dans le réseau. Voici enfin l’ère de la modernité. Cela veut dire que ce qui marchait bien pour tous va complètement dysfonctionner, que tout vaudra plus cher et que tout finira dans un scandale à l’occasion duquel on rappellera l’État pour réparer des dégâts inouïs! Les rapaces vont encore se goinfrer et les gens souffrir. C’est justement ce que dénonce actuellement le mouvement des agents des services de distribution d’EDF et GDF nommés dorénavant ERDF et GRDF en application des règles de dépeçage. Certes, sous la pression des États, le compromis final voté par le Parlement européen n’impose certes plus une séparation patrimoniale totale et obligatoire entre les activités de production et celles de transport. Si cela avait été fait cela aurait valu une privatisation directe. Mais il impose une séparation accrue. Comme d’habitude, des petits pas toujours dans la même direction. Jusqu’à la prochaine fois. En pleine campagne européenne ça vaut la peine de savoir qui a voté comment. Surtout que les intéressés ne vont pas s’en vanter. En effet, le PPE et le PSE ont massivement voté pour (187 voix du PSE pour, 2 contre, 2 abstentions !).La majorité de la GUE et des Verts ont voté contre. Les socialistes français ont brillé. Illisibles comme un de leur meeting. La majorité a voté pour comme l’ensemble du PSE. Et parmi ceux-ci Françoise Castex, Vincent Peillon, Stéphane Le Foll, Pervenche Bérès, Jean-Louis Cottigny, Béatrice Patrie, Bernard Poignant, Catherine Trautmann. Benoît Hamon et Harlem Désir se sont abstenus. Kader Arif et Henri Weber n’ont pas pris part au vote. Seules Marie-Noelle Lienemann et Anne Ferreira ont voté contre. Dites merci. Vous auriez pu aller le dire au meeting de lancement de campagne du PS a Toulouse le 24 avril.

DE MASSE

Pour une fois c’était un vrai succès de masse. Au moins 1500 personnes. Au moins un car par département et même un car d’Espagnols. Je suis beau joueur et je concède que nous n’avons réuni que 1300 personnes (selon la presse) deux jours avant. Sans car et sans Espagnols certes, mais on avait qu’à en faire autant. Mais pourquoi faire ? Notre logique de campagne, à cette étape, est la construction pas à pas d’un socle d’opinion construit et argumentant. Eux devaient lancer leur campagne, c’est un autre exercice. En tous cas c’était drôlement internationaliste. 26 orateurs ont pris la parole. La moitié en anglais. Sans traduction ça va de soit. Comme les petits films vidéos. Pas de sous titre. Vu que les cars venaient de toute la circonscription du grand sud ouest, de Perpignan (avec les drapeaux catalans, ça le faisait!) à Bordeaux, je pense que les merveilleux souvenirs de cette soirée vont se diffuser amplement. Parmi les orateurs un nombre significatif de gens qui gouvernent leur pays avec la droite. Et la totalité de ceux qui venaient de voter la nouvelle directive électricité. Une confusion suffisante pour que François Bayrou, parlant deux jours plus tard à Hérouville Saint-Clair (Calvados), puisse ensuite cantonner le PS à sa droite sans que ceux ci trouvent quoique ce soit à répliquer. «Aucune autre force politique que la nôtre, a-t-il déclaré, ne peut porter la voix des citoyens dans une Europe où conservateurs et socialistes s’entendent pour maintenir José Manuel Barroso au pouvoir, quand il y a besoin de leaders plus ouverts et plus sociaux. Le social doit revenir au cœur du projet européen. » Évidemment François Bayrou réécrit lui aussi l’histoire. Car les euro députés centristes ne se sont pas opposés à l’investiture de Barroso. Lors du vote au Parlement européen du 18 novembre 2004, les euro députés centristes, à commencer par Marielle de Sarnez, se sont abstenus sur l’investiture de la Commission Barroso. La seule force politique à s’opposer frontalement à cette investiture a été la GUE que préside le communiste Francis Wurtz. Le PSE, lui, c’est à dire tous les invités du meeting de Toulouse autour d’Aubry, a voté pour l’investiture de Barroso et de sa commission où siègent six commissaires sociaux démocrates. Ce Barroso c’est devenu la corde dont on ne peux plus parler quand on est dans la maison du pendu !


141 commentaires à “Retour en route”
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  1. Hold-up dit :

    Front de Gauche / Métro parisien : à Voir !
    Bravo les crieurs ! Vive la criée !

    http://www.dailymotion.com/video/x8zhkg_crieurs-du-front-de-gauche-tous-dan_news

  2. rosay dit :

    Bonjour, une campagne comme vous la menez camarades, n'oubliez pas que le repos est disons obligatoire.
    J'ai toujours conservé le souvenir de Monsieur François Mitterrant en fin de, les campagne, j'en étais malade pour lui.
    Courage camarades, les partisans de la droite comme à l'accoutumé font
    du baratin pour leurs chappelles, à vomir.
    Tous ensemble foutons les dehors.
    Rosay à +

  3. maxou dit :

    Courage Jean-Luc, mais, pour les médias, SCANDALEUX
    Hold-up superbe lien de campagne dans le métro !

  4. 4 Août dit :

    "Cela veut dire que ce qui marchait bien pour tous va complètement disfonctionner, que tout vaudra plus cher et que tout finira dans un scandale à l’occasion duquel on rappellera l’État pour réparer des dégâts inouïs! Les rapaces vont encore se goinfrer et les gens souffrir."

    Quand cette Europe veut, cette Europe peut ! ;-)

    Vivement qu'on prenne le pouvoir !

  5. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Echec de la réunion de la dernière chance sur la révision du temps de travail en Europe. On pourra continuer à travailler 65 heures dans certaines professions… Mais le pire est évité, estime la GUE, car c’est l’idée de toute directive sur le temps de travail qui était en jeu.
    L’Europe libérale subit un recul : analyse mercredi, dans l’Humanité
    http://www.humanite.fr/Semaine-de-travail-l-UE-renonce-a-legiferer

  6. Gaetan dit :

    Pendant ce temps l'UMP représente a l'assemblé la loi HADOPI qui promet de terroriser les citoyens qui telechargent des contenus sans autorisation.
    Consigne direct du président de voter Le texte le plus répressif possible, un amendment finalment rejeté proposait quand même la surveillance de tout les email!

    La droite qui ne peut rien contre la Socialisation de la Culture par les Internautes tente une offensive globale contre les libertés individuelles.

    Ceci est un appel à l'aide lancé aux parlementaires du Parti de Gauche.

  7. Jennifer dit :

    Ce matin à France Culture dans la rubrique "délit de solidarité" on a le témoignage de cette femme "française" à qui on reproche de ne pas avoir dénoncé son ami marocain dont le visa n'était pas renouvelé, donc un "sans papier", un pestiféré, sans doute un potentiel terroriste!
    Cela me rappelle les régimes fascistes où la délation au sein même de la famille était de règle. On devait même surveiller ce qu'on disait en famille et se méfier de ses propres enfants!

    Par ailleurs, n'oublions pas que la circulaire de la Honte a été votée au parlement européen. Elle permet de prolonger le temps de détention des migrants jusqu'à 18 mois, alors qu'en France ce n'était que 3 mois (je crois. A vérifier!). A savoir on se sert de l'Europe pour introduire des législations pires que ce qu'aurait jamais rêvé les dirigeants réactionnaires d'un pays seul. Voilà pourquoi il faut avoir des gens de la gauche vraie au parlement européen.

    A contrario, a été refusée hier (il me semble) l'allongement de la durée hebdomadaire du temps de travail en Europe (qui est quand même à 48h!). Donc ça peut servir à ça aussi.

    Avait été aussi rejetée la motion de l'opposition vénézuelienne qui voulait instrumentaliser le parlement européen pour miner la révolution bolivarienne dans l'affaire de RCTV. Une victoire dans ce cas-là!

  8. Jennifer dit :

    Excusez-moi: on ne dit pas "détention" mais "rétention" pour les migrants enfermés dans les camps que leur ont concocté nos dirigeants si bienveillants et respectueux des droits de l'homme! Camps qu'on garde aux frontières de l'Europe (du côté de l'Egypte je crois) pour que cela ne vienne pas "salir" l'image de notre belle europe. Les autres camps on les rase comme à Calais. Ca fait trop moche, tous ces migrants du tiers monde qui crèvent du néolibéralisme juste chez nous. Qu'ils aient la décence de se cacher!

  9. Jennifer dit :

    Extraits d'un texte sur les élections équatoriennes:

    Lors des élections générales qui ont eu lieu le dimanche 26 avril, les Equatoriens ont donné un nouveau mandat de 4 ans à leur président Rafael Correa. Celui-ci obtient un peu plus de 55% des voix et devance de plus de 20 points Lucio Gutierrez, son principal adversaire, l’ancien président de droite renversé par une mobilisation populaire en 2005.

    La nouvelle Constitution garantit davantage de droits culturels, économiques et sociaux à la population. Elle a également instauré un mécanisme démocratique qui permet de révoquer à mi-mandat des élus à tous les niveaux, y compris le président de la République (c’est le cas également des Constitutions en vigueur au Venezuela depuis 1999 et en Bolivie depuis 2009).

    Les changements politiques démocratiques en cours en Equateur sont systématiquement passés sous silence par les grands médias des pays les plus industrialisés. Au contraire, une campagne de dénigrement est méthodiquement orchestrée afin de présenter les chefs d’Etat de ces trois pays sous l’image repoussante de dirigeants populistes autoritaires.

    Les expériences de ces trois pays andins, en termes d’adoption de nouvelles Constitutions, sont très riches. Elles devraient inspirer les peuples et les forces politiques des autres pays. Il suffit de comparer la situation en Europe avec l’absence de procédure démocratique en matière d’adoption du Traité constitutionnel. Bien sûr, les expériences en cours au Venezuela, de Bolivie et en Equateur sont aussi traversées par des contradictions et des limites importantes qu’il faut analyser.

    Sur le front de la dette, depuis novembre 2008, l’Equateur a suspendu le remboursement d’une partie des emprunts réalisés par les gouvernements antérieurs sous la forme de bons (les « bonos global 2012 et 2030 »).

    ...jusqu’ici, le gouvernement équatorien est le seul gouvernement au monde à avoir entrepris au cours des années 2000 un audit intégral de la dette publique avec une large participation publique.

    http://www.cadtm.org/spip.php?article4346

  10. Christian C dit :

    Je post de nouveau un texte du comité PG33 E2M à diffuser largement.

    “CASSE TOI PAUV’CON OU J’TE FLINGUE”

    Texte élaboré par le comité Entre-Deux-Mers du Parti de Gauche qui reprend les attaques récurrentes des membres de l’UMP à l’endroit de leur opposants et notamment l’attitude inexcusable de Pierre Lellouche à l’encontre de JL Mélenchon sur le plateau de Ripostes le 5 avril dernier.

    http://33.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=574:qcasse-toi-pauvcon-ou-jte-flingueq&catid=467:actualite&Itemid=268

    Ce texte est paru également sur le site “La Sociale”

    Un texte d’utilité publique écrit par le comité Entre-deux-Mers du Parti de Gauche

    Par Christophe Miqueu • Actualités • Lundi 27/04/2009 •

    Le comité Entre-deux-Mers (33) du Parti de Gauche élabore depuis sa création un travail collectif de réflexion et d’action en faveur de l’idéal de République sociale qui anime son parti. A la suite des menaces proférées par le député UMP P. Lellouche à l’encontre du sénateur J.-L. Mélenchon, tête de liste du Front de Gauche dans le Grand Sud-Ouest pour les élections européennes, il a décidé d’écrire un texte dénonçant le déséquilibre permanent qui laisse aux responsables politiques Sarkozystes la liberté d’injurier publiquement, voire de proférer des menaces de mort à l’encontre des élus de la République. Un texte d’intérêt général !
    Christophe Miqueu (Secrétaire du comité Entre-deux-Mers du Parti de Gauche)

    http://la-sociale.viabloga.com/news/casse-toi-pauv-con-ou-j-te-flingue

  11. Nipontchik dit :

    Ah Sénateur! ça a de la gueule votre campagne dans ces terres radicales et socialistes du Sud Ouest et du Midi Rouge viticole!
    Avant de continuer dans le genre "génie des carpettes" (mais c'est amplement mérité) un petit lien pour comprendre comment a été massacrée la petite paysannerie parcellaire issue de la Grande Peur du 4 août 1789; ça a commencé avec la loi du 9 mars 1941 mais c'est surtout la loi du 8 août 1962 puis ses décrets d'application et la pression de la Commission européenne qui sont responsables du massacre:

    http://ddsv70.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/53_TEC_070830_historiqueAFoncier_cle01c1d1.pdf

  12. Nipontchik dit :

    Donc le génie des carpettes: ainsi donc vous auriez le soutien des héritiers du parti de Gambetta et Herriot, ce vieux et grand parti issu du jacobinisme de 1793, ce parti de la petite propriété agricole et artisanale (qui malgré leur disparition constituent toujours la base de la mentalité française).
    Avec ça les libéraux-libertaires sociaux de tous poils on va les niquer!

    Malheureusement en Ile de France j'ai du mal à voir 1 campagne du FG aussi enracinée et pêchue.

  13. Adrien dit :

    Ah, on se plaint de la TV régionale dans sa couverture de la campagne des élections européennes!
    Mais tenez-vous bien, bonnes gens, PPDA récemment viré de TV1 pour persiflage, sur ordre du prince, est maintenant sur Arte avec son émission hebdomadaire dont l'intitulé d'hier soir ne laissait aucun doute: "La crise: vers la révolution?"
    Seul invité politique: JF Copé. Seul représentant des grandes centrales syndicales: la CFDT. Seul interlocuteur patronal déniché: un patron allemand pur et dur, qui expliqua que l'horizon indépassable de nos sociétés était le Darwinisme social (sic), les aptes au profit étant les gagnants, les inaptes étant irrémédiablement éliminés. Il a oublié de nous dire que le mécanisme de sélection naturelle découvert par Darwin reposait sur la disparition des inaptes avant l'age de reproduction, ce qui eut complété le tableau. Celà nous rappelle la détection des bébés agités dés le berceau, comme l'expliqua si brillamment notre monarque électif dans une revue philosophique qui ne s'en est pas remise.
    Pour faire bonne mesure, avait été invité en face un organisateur de "sequestration de patrons" dont le reportage filmait avec complaisance les recommandations de précaution comme s'il s'agissait de l'entraînement d'un commando terroriste. L'essentiel du débat tournait autour de la question, hautement plus préoccupante que le sort des chomeurs, de savoir si la rétention d'un patron dans son bureau avec des sandwiches et de la bière n'était pas un crime insupportable pour la société. Le militant guadeloupéen à ses côtés, invité à se prononcer sur la question, fit une intervention pleine de sagesse qui ne correspondait sans doute pas à ce qu'en attendait le meneur de jeu, face aux cris d'orfraie des "modérés" sus-nommés.
    Quant à l'économiste Bernard Maris, invité là comme faire valoir, avait manifestement flairé le piège. C'est pourquoi il n'eut droit qu'à une seule intervention, la dernière phrase de conclusion de cette soirée.
    C'est sans doute ce que l'on appelle faire de l'audiance.....sur un débat de fonds!

  14. Nipontchik dit :

    le seul média crédible c'est Siné hebdo, en pages centrales de celui d'aujourd'hui ça rejoint les préoccupations politiques du moment du Sénateur: les vins AOC

  15. Jean-Baptiste dit :

    Une petite anecdote par rapport à l'omerta sur ces élections européennes. Comme souvent avant une élection, je fais une procuration dans ma commune d'origine (en Savoie). Pour 2004, aucun problème, j'ai pu la faire dans la petite gendarmerie de la commune. Pour 2007, il a fallu descendre à la gendarmerie d'Albertville. Pour cette année ce fut beaucoup plus folklo. Je m'y prends le dix avril, c'est-à-dire assez tardivement quand même (moins de deux mois avant les élections, généralement je fais ça plus tôt). Gendarmerie d'Albertville, accueil courtois par deux jeunes gendarmes: "Les élections? Quels élections? - Les européennes... - (adresse à leur chef, dans le bureau d'à-côté) Heu, y'a quelqu'un pour les élections là... Le chef: quelles élections? Le jeune (il me redemande): quelles élections? Moi: les européennes... le 7 juin... Le chef: Quel jour? Moi: le 7 juin. Le chef: Ah oui, mais alors on n'a pas encore reçu les documents pour la procuration. Essayez à la mairie..." (Il rajoute, avant que je parte: "C'est bien en tout cas, vous faites votre devoir citoyen... "Je pense dans ma tête: Oui, c'est bien, mais ça semble pas intéresser grand monde en haut lieu, le devoir citoyen...)
    J'arrive à la mairie d'Albertville. On me renvoie de bureau en bureau. "Ouh là là, les élections. On n'a rien reçu. Essayez à la gendarmerie. - J'en reviens... - Essayez au commissariat alors, ou bien au tribunal..."
    Commissariat d'Albertville. "Ah oui c'est vrai, les élections. C'est étrange mais cette année on n'a toujours pas reçu les documents pour les procurations. Pas de consignes du préfet, rien. C'est étrange car en général on reçoit ça au tout début de l'année. C'est pas normal. Patientez un peu, j'en parle à ma collègue." Coup de fil, ça semble mal s'embarquer mais finalement la collègue va m'accueillir dans son bureau: "Vous êtes le premier! (je m'en étonne) Bon, je n'ai pas les procurations pour cette élection, mais il m'en reste de la précédente. Cela devrait convenir."
    Enfin je remplis avec soin ma procuration, pas sûr ceci dit que celle-ci soit acceptée. Je ressors du commissariat, édifié. A moins de deux mois des élections, personne ou presque ne sait rien (parmi des personnes qui devraient pourtant être concernés au premier chef), j'ai fait une gendarmerie, une mairie et un commissariat (ce qui demande un peu de persévérance et de dépasser la légère appréhension de rentrer dans un commissariat...), je ne suis pas sûr que la procuration convienne. Un tel laisser-aller n'est de toute évidence pas dû au hasard. Les consignes pour les élections et procurations sont données par les préfets, les préfets sont nommés par décret présidentiel, conclura qui voudra...

  16. Hold-up dit :

    @ Jean-Baptiste : "Je ne suis pas sûr que la procuration convienne. Un tel laisser-aller n’est de toute évidence pas dû au hasard. Les consignes pour les élections et procurations sont données par les préfets, les préfets sont nommés par décret présidentiel, conclura qui voudra…"

    Et bien merci de nous renseigner Jean-Baptiste sur l'évolution de notre 5ème République ! "conclura qui voudra "... je crois que j'en conclue pas mal de choses. Il n'ont cas abolir le suffrage universel tant qu'il y sont. La démocratie semble devenir de plus en plus une scorie visiblement inutile qui freine l'économie de marché. Allo ? M. le Préfet ?

    @ Gaetan

    "Le texte le plus répressif possible, un amendement finalement rejeté proposait quand même la surveillance de tout les e-mail ! "

    La surveillance de tous les e-mail ?
    Ils sont fous ces gens là. En tous les cas, il est désormais clair qu'il existe des cerveaux disponibles en France pour une "bonne petite dictature".
    Mais quel est l'auteur de cet amendement liberticide ? Il va bien falloir savoir qui - nomément - complote contre la démocratie en faisant passer des amendements de cet acabit. Comment s'appelle l'auteur de cet amendement ? Quel est donc le nom de cette personne au cerveau malade ?
    Passez de la résignation à la désignation. Oui, Il faut nommer à temps les quelques liberticides députés avant que la plupart n'ait l'idée de nous mettre demain dans des camps de concentration. Lubie ? Mais les camps existent déjà ! Et demain il suffira de mettre à côté d'un " étranger basané " sans-papier, un " autochtone pâle" avec -papier et le tour sera joué. "Pour le bien de tous" évidemment. Allo Julien Coupat ?

  17. Christian C dit :

    Je me suis essayé sur le forum de l'émission ripostes pour voir. A part 1 ou 2 blogueurs, il s'y trouve toute une cohorte de racaille UMPiste de haute voltige. Ajouté à cela la condescendance vers les uns et la censure des modérateurs vers les autres. Et voilà encore une plate-forme UMPiste de plus. DES MINABLES. Essayez vous verrez.

    http://forums.france5.fr/ripostes/liste_categorie.htm

  18. Christian C dit :

    @Hold-up

    J'ai ton bonhomme, du moins de bonhomme nous dirons plutôt un misérable

    "On a tout de même pu empêcher un amendement qui prévoyait d'inclure la communication privée dans l'obligation de surveillance", relate Christian Paul. Alertés lors des débats de première lecture sur le fait que l'e-mail pouvait aussi servir partager des contenus contrefaits, le rapporteur Frank Riester avait en substance prévu de donner à l'Hadopi le pouvoir de surveiller le contenu des pièces jointes. Mais la majorité, jusque là disposée à durcir le texte, a tout de même obtenu de M. Riester qu'il retire son amendement. C'est la seule petite victoire obtenue par l'opposition contre le rouleau compresseur."

    Ce Big brother de Sarkozy se nomme Frank Riester. Sa tronche de premier de la classe se trouve là:

    http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-04-29/hadopi-interview-de-franck-riester-ump-internet-n-est-pas-un-droit-fondamental/917/0/338979

    Et son rapport long, long très long là:

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r1486.asp#P2050_461524

  19. Hold-up dit :

    Le PG et le Front de Gauche en général devront mettre sur la table prochainement deux problématiques :

    - La Propriété
    - Le Travail

    Sans une réflexion poussée sur le "Travail", nous échouerons. Faut-il vraiment se plaindre qu'il n'y en ait plus ? A quand la semaine de Trente heures et l'aloccation universelle ? Figurez-vous que celle-ci est même réclamée par Jacques Marseille ! - (c'est une ruse chez lui pour mettre à bas notre république et notre système social) - n'empèche ! - Il va falloir tout réinventer et sortir de la glue " Travailliste " des anciens partis de Gauche - faisant du "Travail" une gloire sacrée, un fétiche magique alors que c'est une aliénation au service des maîtres possédants de tout acabit qui aujourd'hui nous la font miroiter comme une denrée rare pour mieux nous asservir. Ce sont eux qui ont raréfié la source et qui tentent de nous refiler la " valeur Travail " au dépent de la qualité du VIVRE et des droits qui l'accompagnent. Le "Travail" n'est que le jumeau mal embouché du " Capital ". En croyant nous opposer au second en agitant l'étendard du premier nous ne faisons que renforcer l'aliénation globale et faisons proliférer la compétition entre les humains vers un " Moins- Vivre " généralisé partout sur la surface de la terre.

    Je vous propose trois textes qui alimentent la réflexion individelle, puis, associée. Cela désarçonne. J'en conviens.

    La prospérité sans la croissance ? inventer une alternative
    1/ http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2688

    Le "temps disponible" qui abolit le travail !
    2/ http://www.legrandsoir.info/article8485.html

  20. gerimimi dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour toutes les informations qu'il donne notamment sur le vote des élus Ps au Parlement Européen. C'est toujours bon de savoir. Il ne faut pas se décourager la presse finira par s'intéresser par force au Front de gauche. Une petite erreur cependant, au meeting PS de Toulouse, les interventions des députés étrangers étaient bien traduites sur un écran.

  21. Hold-up dit :

    @ Christian C

    Merci ! Ainsi cet individu malade qui veut surveiller les mails des citoyennes et des citoyens s'appele donc M.Frank Riester.
    Un digne descendant des M.Papon et c° en verité.
    Les crimes de bureaux en font fantasmer plus d'un dans cette "Nouvelle France" ! Réveillez-moi je cauchemarde.
    (En fait - je suis parfaitement éveillé).

  22. Hold-up dit :

    Le Troisième texte intéressant sur la problématique " TRAVAIL" que je voulais envoyé ne semble pas vouloir passé :http://www.article11.info/spip/spip.php?article386.
    Si c'est encore le cas, voici le lien sur le site : "Article XI" ou "Article 11"
    Il s'intitule : " Dire m**** au travail : méthode pratique et théorisation radicale"
    Outre le fait qu'il parle d'un artiste pertinent il renvoie aussi à un texte particulier : "Théorisation de refus du travail : le Manifeste de Krisis "

  23. Hold-up dit :

    Contre tous les Frank Riester et autres cerveaux malades disponibles pour les barbaries nouvelles, preférons les intelligences bienveillantes et les psychés créatives : Livre "Internet et Création" de Philippe Aigrain.

    Comment reconnaître les échanges sur internet en finançant la création ?

    http://www.laquadrature.net/fr/livre-internet-creation-de-philippe-aigrain

  24. Christian C dit :

    @Hold-up

    Tu trouveras sur ce lien le pamphlet "Détruisons le Travail" d'Alfredo M. Bonanno

    http://www.infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=362

    et le lien pour le télécharger

    http://www.infokiosques.net/spip.php?article362

    Bonne lecture

  25. Hold-up dit :

    @ Chritian C

    Ha ! ben c'est génial ça ! merci.

    "(...) Le travail est plus loin de moi que mon ongle l’est de mon œil. Merde pour moi ! Merde pour moi ! (...) Quand vous me verrez manger positivement de la m****, alors seulement vous ne trouverez plus que je coûte cher à nourrir !...

    A. Rimbaud, Lettre à Verlaine

  26. marj dit :

    Une petite réflexion à l'écoute des "informations "...D'abord, on nous ressert,comme presque avant chaque élection,le thème de l'insécurité, ce thème est illustré en ce moment part la surmédiatisation du procès Fofana et le lien que les médias font avec les gangs, les banlieues etc
    Sans doute nos valeureux journalistes emboîtent ils avec zèle, les pas de notre Président bien aimé...
    Ensuite, deuxième sujet consensuel...et de diversion: la grippe dite "Porcine" qui, malgré le tapage ambiant, n'a fait qu'un nombre trés limité de victimes...que la grippe tout court dépasse largement chaque année...
    Et que dire du nombre de morts dûs chaque jour, dans le monde, à la malnutrition et la famine : un toutes les quatre secondes...pourtant cette "épidémie" et ces morts laissent sans voix nos gouvernants et nos journalistes.
    Quant au débat de fond sur les élections Européennes, je ne vous en parle pas...

  27. Hold-up dit :

    Isaac Johsua :

    " Si « la grande dépression (de 1929) ouvre donc l’ère des crises à dominante salariale », la crise d’aujourd’hui, grâce à la mondialisation qui s’est ouvert au capitalisme des pays comme l’Inde et la Chine, serait celle du « capitalisme universel » -

    « On ne peut rejeter, comme on le fait aujourd’hui, la toute puissance des actionnaires sans questionner par la même occasion l’unicité du droit de propriété : cette toute puissance des actionnaires n’a-t-elle pas exposé au grand jour ce que la propriété privée, restreinte, étriquée a d’unilatéral et d’excessif ? »

    C'est marrant, je viens de tomber sur cet article sur "Marianne2.fr"
    Je ne connais pas grand chose au marxisme en pariticulier ni aux analyses marxiennes en général, ni même ce monsieur Isaac Johsua, mais c'est rafraichissant de lire ce genre de commentaires -
    Et n'ayons peur de rien, ce "marxiste " nouvelle mouture à même été applaudi pour ses analyses par des sommités du camp adverse !

    Pour info l'article suivant : "Coucou, revoici les marxistes ! "
    http://www.marianne2.fr/Coucou,-revoici-les-marxistes-!_a178178.html

  28. Hold-up dit :

    http://www.marianne2.fr/Coucou,-revoici-les-marxistes-
    !_a178178.html

    Vous rectifierez si le lien ne marche pas (Aller sur le site de Marianne2.fr)

  29. marj dit :

    Extrait du site du PCF et de l'argumentaire de campagne sur l'Europe d

    "8- Politique industrielle et stratégie de Lisbonne
    La stratégie de Lisbonne, à ne pas confondre avec le Traité du même nom, désigne l'axe majeur de
    la politique économique et industrielle de l'Union européenne entre 2000 et 2010.
    L'objectif officiel de cette stratégie est de faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance
    la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d’une croissance économique
    durable accompagnée d’une amélioration quantitative et qualitative de l’emploi et d’une plus grande
    cohésion sociale ».
    Les moyens envisagés sont la réalisation d'une série de « réformes globales et interdépendantes ».
    En fait, la Stratégie de Lisbonne, entièrement assise sur la « compétitivité », la guerre
    économique et donc sur l’augmentation de la productivité apparente du travail, est une
    véritable machine de guerre contre l’emploi industriel européen, et les classes moyennes
    salariés – c’est à dire tout salarié en CDI au dessus des salaires minimums européens lorsqu’il
    existe -. Cette stratégie inspire toutes les réformes antisociales dans les pays membres de
    l’Union européenne.
    Elle fragilise à la crise tous les pays de l’Union européenne, en accentuant une répartition des
    revenus extrêmement inégalitaire. Elle détruit la cohérence et la cohésion du tissu industriel,
    entraînant perte de savoir faire et disparition de nombreuses entreprises sous traitante
    Pousser jusqu’au bout elle polariserait la population active de l’Union européenne entre un
    petit noyau spécialisé dans des activités - en particulier de services financiers – à très haute
    valeur ajoutée et une masse paupérisée et déqualifiée centré sur les services à faible valeur
    ajoutée. Mais même le petit noyau «producteur de valeur » subira à court terme la concurrente
    redoutable des « élites » des pays émergents.
    La Stratégie de Lisbonne doit laisser place à une véritable stratégie industrielle européenne,
    respectueuse de l’environnement, permettant l’aménagement de l’ensemble des territoires de
    l’UE, le développement de l’emploi, de la formation et de la recherche.
    9- Industrie automobile
    L’emploi et l’activité dans l’industrie automobile sur le territoire de l’Union européenne, vont très mal
    depuis plusieurs années.
    Les délocalisations et les menaces de délocalisations, ont permis au patronat de non seulement de
    supprimer des milliers d’emplois, mais aussi, et surtout de faire pression vers le bas sur les salaires et
    les conditions de travail.
    La précarité s’est généralisée par un recours massif à l’intérim.
    L’intensification de l’exploitation de tous les salariés a gravement porté atteinte à leur santé, les
    poussant parfois jusqu’à la dépression nerveuse ou au suicide.
    Depuis trois ans les vagues de plans sociaux se succèdent chez les équipementiers. Aujourd’hui c’est
    au tour des salariés travaillant chez les donneurs d’ordres d’être touchés : les intérimaires sont
    massivement renvoyés et le recours au chômage technique se généralise.
    Déjà, on évoque la prochaine fermeture en zone euro de tout ou partie de centres de productions et
    1
    d’études avec à la clef des dizaines de milliers de licenciements.
    Cette situation est extrêmement grave pour les salariés du secteur mais aussi pour l’ensemble
    des habitants de notre pays et de l’Europe.
    En effet l’industrie automobile en Europe et les services qui y sont attachés, représentent 34% de la
    production mondiale automobile, 3% du produit intérieur brut de l’Union européenne, 10 millions
    d’emplois soit 7% des effectifs de l’industrie. Elles structurent de fait la vie de régions entières.
    Les succès mondiaux de Renault-Nissan, de PSA, rapportent à leurs actionnaires sans qu’il y ait de
    retombées positives en matière d’emplois ou de rentrées fiscales pour les collectivités publiques de
    notre pays. La politique monétaire pratiquée par la Banque centrale européenne, contribue fortement
    à aggraver cette situation.
    Par le chantage aux délocalisations et la mise en concurrence des salariés des différents sites
    nationaux, européens et internationaux, les groupes automobiles font pression sur les salaires, les
    conditions et le temps de travail, les exonérations fiscales. C’est pourquoi, la lutte victorieuse sur les
    salaires des travailleurs de Dacia a été une bonne nouvelle pour tous les salariés de l’automobile
    européenne.
    C’est pourquoi, il est temps de mettre en place une taxation anti-dumping salarial, social,
    écologique et fiscale, à nos frontières et à celle de l’Europe sur les véhicules et les
    équipements importés.
    Contrairement à ce que voudraient faire croire le patronat, le gouvernement français et la Commission
    européenne, la crise financière et la pénurie de crédit qu’elle provoque, n’est pas la cause première
    de la situation actuelle de l’industrie automobile, même si elle l’aggrave considérablement.
    La cause première est d’abord à rechercher dans la baisse du pouvoir d’achat des salariés et des
    retraités qui fait que les consommateurs ne renouvellent pas leur véhicule ou préfèrent se tourner vers
    des automobiles low-cost produites hors Zone Euro. C’est une conséquence de la véritable croisade
    contre les salaires, organisée par la Banque centrale européenne (BCE) au nom de la compétitivité
    européenne.
    C’est pourquoi, il est urgent de placer sous souveraineté des peuples toutes les banques
    centrales européennes, pour réorienter leurs politiques monétaires vers le soutien à l’emploi et
    à la création de richesse réelle en Europe.
    L’autre cause de la crise actuelle de l’industrie, vient de la stratégie même des constructeurs
    automobiles. Cette stratégie focalisée sur la satisfaction des intérêts des actionnaires et la conquête
    des marchés des pays émergents, est passée à côté des nouvelles exigences en termes d’écologie et
    de sécurité, des changements de mode vie et de structures familiales.
    Pour sortir de la crise, il y a urgence à investir massivement pour inventer et produire les
    automobiles de demain, répondant aux nouveaux besoins humains en termes de déplacement
    dans notre pays, en Europe et dans le reste du monde.
    Le mouvement des capitaux placés à très court terme, dans leurs recherches d’une rentabilité
    maximum dans un minimum de temps, vérole totalement les stratégies industrielles des entreprises
    dans le secteur des équipementiers.
    Les fonds de capitaux spéculatifs sont de véritables fléaux pour l’investissement, la recherche
    1
    développement et l’emploi stable.
    Sous la pression de ces fonds, les groupes automobiles « européens », n’ont que faire des salariés
    d’Europe, ils se contrefichent de la croissance, du développement ou de la création d’emploi dans
    l’Union européenne. Ils pratiquent le chantage à l’emploi pour tirer un maximum des territoires où ils
    s’implantent et une fois qu’ils ont finis de piller les finances publiques, ils s’installent ailleurs.
    Ils se vivent comme des groupes mondiaux, sans aucune attache territoriale, dont la seule vocation
    est de satisfaire au mieux leurs actionnaires. Les actionnaires, eux ne connaissent pas de crise,
    puisque la concentration phénoménale de l’industrie automobile en 35 ans, a produit une explosion de
    leurs dividendes.
    Cette « vampirisation » de l’industrie automobile par ses actionnaires (parfois d’un jour), a fait prendre
    en matière de recherche développement et d’industrialisation un retard considérable sur la préparation
    de l’après pétrole, mais aussi sur la production de véhicules surs et bon marché, adaptés aux besoins
    de mobilité : des habitants des pays émergents, des jeunes et des milieux populaires d’Europe.
    Si nous ne voulons pas que se reproduise dans le secteur automobile, ce qui s’est passé dans
    l’industrie du textile et de l’habillement, nous devons réagir, anticiper dès maintenant, « tous
    ensemble », à l’échelle de l’Union européenne.
    Notre pays ne doit plus être le jouet des stratégies financières des grands groupes qui opèrent
    sur son territoire et qui détruisent des dizaines de milliers d’emplois industriels qualifiés. La
    France ne peut avoir comme seul horizon les services financiers à haute valeur ajoutée et les
    services à la personne.
    Toute aide de l’Etat aux constructeurs et aux équipementiers soit subordonnée
    contractuellement à la sauvegarde et aux développements de l’emploi, de la formation et de la
    recherche.
    Les banques doivent être réquisitionnées dans le cadre d’un pôle public afin de mener les
    politiques de crédits nécessaires pour faire que l’industrie automobile crée des emplois en
    France et des rentrées fiscales pour les collectivités locales au lieu de délocaliser, de
    précariser, de surexploiter les salariés et d’enrichir les rentiers de la finance
    Notre pays a besoin d’une industrie automobile, allant des équipementiers aux bureaux
    d’études, en passant par les centres d’assemblage, si on veut avoir une politique industrielle
    répondant aux besoins des populations et créatrices d’emplois stables et de qualité.

  30. marj dit :

    Ce n'est qu'un fragment du texte qui est trés bien fait...toujours désolée pour le copié /collé qui n'est pas une réussite...ms le fond y est !

  31. 4 Août dit :

    "Alors que les personnels du secteur hospitalier manifestaient hier contre le projet de loi Bachelot, une partie plus financière s'est jouée au même moment en coulisses. Un groupe de 24 centres hospitaliers universitaires (CHU) rencontrait à Paris des investisseurs institutionnels pour leur présenter un projet d’emprunt commun.

    (...)Structurée et dirigée par Calyon et Natixis, l’émission obligataire devrait sortir « cette semaine ou la suivante », selon ses promoteurs. D’une maturité de 10 ans et payant un coupon fixe, elle aura une taille de 270 millions d’euros

    (...)Tout l’édifice repose sur la notation « Aaa » accordée par Moody’s"

    http://www.agefi.fr/articles/Les-hopitaux-fran-ais-viennent-sur-le-marche-de-la-dette-1072363.html

  32. Christian C dit :

    Comment ce fait-il que l'on ait pas pu accéder au blog durant ces dernières 24 heures?

  33. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    ÉDITORIAL
    Ce qui plaît au 1er Mai....
    Par Patrick Apel-Muller
    Les stratèges de l'UMP le susurraient ; ils le proclament aujourd'hui à voix haute. Ils ne veulent pas lâcher un pouce face au mouvement social et ils nieront avoir commis la moindre erreur face à la crise. « Sans cela, glissent-ils aux commentateurs politiques, nous serons balayés. » Et ils voient dans les appels d'un Juppé à la prudence ou dans les propositions de Méhaignerie de rogner le bouclier fiscal l'indice d'une couardise sous le feu, voire pire, une trahison sur le Front des troupes. Ces McArthur en chambre annoncent le prochain épuisement du mécontentement et la dilution des mouvements sociaux dans la torpeur de l'été. C'est leur pari et la raison de leur obstination à refuser de satisfaire l'intérêt général.

    Mais ils ont tout faux ! Notre sondage CSA montre un soutien record de l'opinion aux manifestations du 1er mai (72 %) et, plus inquiétant encore pour nos gouvernants, une approbation massive des revendications syndicales qui dessine une politique à l'opposé de celle de Nicolas Sarkozy. Les scores sont sans appel et les indécis particulièrement peu nombreux. C'est le libéralisme dans ses principes, la déréglementation générale prônée par l'Élysée comme par la Commission de Bruxelles qui sont mis en cause.

    François Fillon doit regretter de ne pas avoir tourné sa langue sept fois dans sa bouche avant de proclamer, il y a de cela quelques mois, « la victoire idéologique » de la droite. Alors qu'on s'approche du deuxième anniversaire de l'élection de Nicolas Sarkozy, le discours qui avait fait son succès semble bien mal en point, infirmé par tout ce que la crise a dévoilé. Les alternatives ont encore bien du mal à émerger à gauche, mais cette droite ultralibérale, si elle garde les manettes du pouvoir, n'est plus en terrain conquis dans notre pays. L'aspiration à la mise en œuvre d'autres mesures face à la crise, la recherche d'un mode de développement qui relègue dans le passé les gâchis et les brutalités du capitalisme ouvrent de nouveaux champs à la gauche de transformation. Elle peut d'ailleurs commencer à les occuper dès les élections européennes dont les salariés ont intérêt à s'emparer comme d'une arme de plus pour faire reculer le pouvoir et le MEDEF, à brandir leur bulletin de vote comme un carton rouge à l'encontre de l'Élysée. Au-delà de ces circonstances, la politique peut se ressourcer, trouver de nouvelles lettres de noblesse en impulsant la recherche d'un débouché politique au mécontentement. L'heure est propice alors que le doute a même gagné les rangs des promoteurs du capitalisme.

    La puissance des manifestations lors de la fête des travailleurs donnera à coup sûr une indication précieuse pour l'avenir. Seront-elles dix ou cent fois plus fortes qu'à l'accoutumée et le pronostic que la mobilisation des salariés s'effilochera en sera modifié. C'est bien pourquoi nous ne saurions trop inciter nos lecteurs à manifester vendredi, en famille comme l'ont suggéré les syndicats. Le nombre des manifestants sera un appui de taille aux nombreux conflits locaux mais aussi au cahier de revendications sur lequel les syndicats se sont unis.

  34. maxou dit :

    Comment ce fait-il que l’on ait pas pu accéder au blog durant ces dernières 24 heures?

  35. maxou dit :

    Bon 1er Mai à toutes les femmes, puis-je me permettre de vous offrir un brin de muguet imaginaire ?
    Si oui et bien je vous l'offre.
    Maxou

  36. marj dit :

    @33 et 35

    J'en sais rien, problème technique sûrement... merci maxou pour le brin de muguet !

  37. marj dit :

    C'est dommage qu'il n'y ait pas un forum de discussions sur le site du Front de gauche.

  38. babar dit :

    Dui dit forum dit modérateurs, qui dit modérateurs dit militants qui passent leur temps devant leur PC alors qu'ils feraient mieux d'aller distribuer des tracts ou d'aller coller des affiches ;)

  39. marj dit :

    Ah bon parce qu'internet c'est pas aussi un espace de parole et de diffusion des idées ?

  40. Jennifer dit :

    Ce silence sur le blog m'a semblé suspect car malgré tous les mauvais sondages, je vois bien autour de moi que le FG se construit. On est très présents et les gens ont de plus en plus de savoir ce qu'est le FG. Bien entendu, la campagne électorale est déjà boycottée dés son ouverture. 1ere émission sur France Inter lundi soir sur le thème "pourquoi les gens s'abstiennent et ne s'y intéressent pas " (formulé différemment). Evidemment avec ce type d'émission, qu'espérer? Et pourtant quand on distribue il y a pas mal de gens qui s'intéressent (il y a les hostiles aussi et les sceptiques) et ça montre qu'on a raison. On a l'impression que personne d'autre ne fait campagne et je pense que les gens ont de plus en plus envie qu'on leur parle de politique.

  41. Jennifer dit :

    Donc le silence du blog je pense que c'est du sabotage, purement et simplement. Ca doit vraiment les déranger ces gens si dynamiques et sûrs d'eux (le FG° qui diffusent une politique anti sarko, crédible. Quand on voit comment la démocratie et les droits démocratiques sont bafoués de plus en plus par le régime autoritaire sarkozien.

  42. Pulchérie D dit :

    On nous fait l'honneur de tenter de nous saboter.
    Deviendrions-nous dangereux pour les puissances en place ?
    C'est encourageant.
    Debout, les damnés de la terre ! C'est votre fête aujourd'hui et non celle
    des Rigolène et autres nique Trotte-canne

  43. troubadour dit :

    Allez, JOYEUX 1ER MAI! ET TOUS SUR LE PONT!

  44. Abel dit :

    @hold-up (28)
    Isaac Joshua est prof à la Fac des Sciences de Luminy (Marseille) et militant de la LCR (aujourd'hui NPA).

  45. maxou dit :

    Je n'est pu participé à un rassemblement du Front de gauche mercredi 29 avril au Havre, et Malheureusement, un camarade m'a dit que la salle était presque vide, je suis très déçu pour ne pas dire écœuré !
    Je suis très pessimiste pour la manifestation d'aujourd'hui ? J'espère que quelques camarades me rapporterons de bonnes nouvelles ? Une énorme manif par exemple !
    En effet aujourd'hui je n'est pas la possibilité d'aller manifester, si quelqu'un à des nouvelles de la manifestation d'aujourd'hui, merci de faire partager ?

  46. Lisée - PG - dit :

    Salut Maxou,

    Je reviens de la manif à Bayonne. Beaucoup moins de monde qu'en mars (la moitié environ), le mauvais temps, le week-end ou le jour férié en famille...
    Et puis les gens qui voient bien que ces manifs à répétition ne débouchent sur pas grand chose en traduction politique, et Sarko qui s'en fout (nous pourrions être 10 millions dans les rues que ça ne changerait pas d'un pouce son programme politique, en bon serviteur du capitalisme ultra libéral qu'il est !)

    Mais pas de découragement, ce n'est pas pour cela que les gens ne comprennent pas toute l'injustice de cette politique.

    En tant que militant pg, et front de gauche, je fais tout mon possible, j'ai donc la satisfaction personnelle d'avoir fait mon devoir. Pour le reste, continuons le combat... !

  47. maxou dit :

    Merci Lisée

  48. Hervé dit :

    Mitigée la manif sur Quimper. Moins de monde que les dernières fois, un Front de Gauche quasi absent (quelques badges et quelques tracts qu'il fallait aller chercher chez les camarades du PCF)... Heureusement, il fait beau.

  49. marj dit :

    A Toulouse, il y avait pas mal de monde ce matin, certainement beaucoup plus que l'année dernière...mais moins qu'aux deux dernières manifs qui étaient gigantesques.
    Comme le fait remarquer Lisée, il y a effectivement un questionnement chez les gens / A quoi ça sert ? Ensuite, un tapage médiatique sur la grippe Mexicaine....Finalement,ceux qui se sont mobilisés le plus sont ceux qui sont les plus touchés : ici, les Molex, les Freescale étaient bien présents et trés nombreux, par contre, la mobilisation dans l'enseignement était trés trés médiocre...le week end pour les uns, la lassitude pour les autres sans doute...
    Par ailleurs, présence tout à fait ramarquable du front de gauche dans la manif avec des militants du PG et du PCF actifs, présence également en nombre du NPA et du PS.


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