18avr 09

Il a vendu la mèche! L’interview de François Hollande dans l’hebdomadaire l’Express est davantage qu’une façon de se singulariser pour exister. Encore faut-il lire attentivement ce qu’il a dit pour en mesurer toute la force. Une autre chose édifiante est la nature des commentaires qu’on fait les autres dirigeants socialistes en réaction aux propos de l’ancien premier secrétaire. Aucun ne condamne le fond. Voila qui est spectaculaire. Même Claude Bartolone, et Benoit Hamon flétrissent seulement le manque d’à propos. «Il ne met pas les wagons dans le bon ordre» dit le premier! «Les Français s’en moquent et ils ont raison» dit le second. Dans cette note je parle de cela. Et aussi de mon passage dans l’Aude. Chez les vignerons. La question du marché du vin, à la quelle je ne connaissais rien il y a un mois, me parait à présent tellement emblématique de l’effondrement libéral des ancrages les plus identifiants de notre société ! Car le vin est un produit marchand bien sûr. Mais c'est aussi une culture. Et un identifiant. Non? Je commence par ça. Le vin.

Un vin collectiviste

Au début du siècle le jeu du marché avait déjà produit ses merveilles: un désastre qui failli emporter toute la viticulture. Pour produire et produire encore à bas prix, tous les dumpings se déchainèrent, fraude incluse. Dans le sillage de la révolte de 1907 et du mouvement coopératif la France s’est dotée, d’un système de régulation collective et administrative du secteur viticole. Retenons juste un exemple des piliers de ce modèle. Afin de garantir la qualité et de protéger la valeur des «appellations» au bénéfice de tous les vignerons, les AOC, appellations d'origine contrôlées, sont créées en 1935. Le libre jeu du marché est alors fortement limité. On ne peut pas planter de vigne sans droit à plantation octroyé par l’INAO (institut national des appellations contrôlées), en lien avec les syndicats d’appellation. Et le règlement de chaque appellation fixe non seulement les contours de zones de production mais détermine aussi les cépages qui peuvent être utilisés, ainsi que les rendements et pratiques œnologiques admises pour produire le vin de cette appellation. Il faut mesurer ce que cela implique comme délibération et savoirs mis en commun. Ca compte au moins autant que les implications politiques. L’ensemble de cette réglementation codifie ce que l’on appelle le «terroir». Dans ces conditions celui-ci est la rencontre entre un sol, un climat et des pratiques viticoles affinées au fil des expériences. Cet encadrement est très strict. Il va jusqu’à préciser l’espacement admis entre les pieds de vigne. Il impose les techniques de taille et de palissage qui varient d’une appellation à l’autre. Si rigoureux et tatillon qu'il puisse paraître ce système «collectif» est très majoritairement défendu par les vignerons. Pour deux raisons: il fait l’objet d’une coproduction permanente entre l'État et la profession. Et surtout il garantit la «bonne monnaie» des AOC. Ainsi il empêche le dumping agricole et social. Mais aussi environnemental. En effet, par exemple, on ne peut pas augmenter artificiellement les rendements par l’irrigation pour concurrencer le voisin!

 

Le modèle viticole du libre marché

Ce système très collectif est radicalement différent du modèle viticole adopté aux Etats-Unis et chez les producteurs de vin du Nouveau monde : Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Argentine, Chili. Dans ces pays, la production et la fabrication du vin obéissent surtout au libre jeu du marché. Ce modèle a conduit à une industrialisation rapide du secteur. Et aussi a une concentration caractéristique du modèle capitaliste. En Australie 4 firmes contrôlent 60 % de la production. En France les 10 premières firmes viticoles n’en contrôlent que 25 %. Le modèle viticole «libéral» du Nouveau Monde conduit à développer toutes sortes de pratiques œnologiques pas toujours vraiment compatibles avec la qualité du produit et la santé du consommateur. L’accent est mis sur la fabrication «artificielle» du vin beaucoup plus que sur la culture des raisins. La notion de terroir délimité par une Appelation d'origine controlée (AOC) est très marginale. Certains tenants de ce modèle viticole «anglo-saxon» vont jusqu’à dire que «le terroir n’existe pas» D’ailleurs le mot est intraduisible en anglais. Donc il n’y a besoin d’aucune réglementation particulière pour produire du vin. C’est ce modèle viticole qui prend aujourd’hui le dessus au niveau mondial. L'Union européenne, cheval de Troie de la généralisation du modèle anglo saxon, veut donc normaliser le modèle européen. Facile. Il faut déréguler là aussi!

La réforme qui tue le vin et favorise le liquide vineux

La Commission européenne a présenté en 2006 un projet de réforme de l’organisation du marché du vin destiné à mettre la viticulture européenne au standard du marché mondial. Il s'agit d'améliorer sa compétitivité, bien sûr! L'approche des têtes d'œuf en charge de ce mauvais coup est évidemment totalement idéologique. Elle méconnaît souvent la culture du vin telle qu'elle est vécue en Europe et surtout en France. Cette réforme a été discutée pendant 2 ans. Pour finir elle a été adoptée en 2008, en dépit de la résistance de la France. Mais il est vrai que la résistance du sieur ministre Michel Barnier qui la représentait fut des plus molles. Car son souci était surtout de jouer le bon élève de l’Europe davantage que le défenseur de la viticulture française. Cette réforme prévoit une nouvelle campagne d’arrachages subventionnés. La Commission tablait au départ sur 400 00 hectares à arracher. Elle a du se contenter de 180 000. Mais surtout elle met fin à la plupart des mécanismes de régulation des prix et des productions. La tuerie est donc libre ! C'est à peine s'il reste la possibilité de distillation garantie des excédents en cas de forte crise du marché. Et pire encore, cette réforme comporte des principes d'organisation lourds de dangers pour le système viticole «à la française».

 Appellations contrôlées détruites

Première trouvaille: la fin du système des «droits à plantation». C'est la mort du système des appellations contrôlées. C’est un échec terrible de la France. Notre pays demandait à pérenniser ce régime des droits à plantation qui est consubstantielle au système des AOC. En effet, en opposition au système libéral, le système français assume qu'on ne plante pas ce qu’on veut où on veut. On plante là où on en a le droit. Et on plante ce qui est prévu là! La France n’a obtenu que le report de 2013 à 2015 de cette fin des «droits à plantation». Il a été cependant convenu de pouvoir le maintenir à titre dérogatoire en France, jusqu’en 2018. Reste que sur le principe, tout le système des plantations va être dérégulé d’ici 2018. Et ceux qui le savent, les viticulteurs, prennent leurs dispositions en conséquence dès maintenant! Désormais on pourra donc planter autant de vignes que l’on veut où l’on veut, au gré du jeu du marché. La commission table ainsi sur un ajustement du secteur par «le libre jeu de la concurrence». On comprend l'idée simplette: favoriser et accélérer les plantations là où c’est rentable et abandonner la vigne là où ça ne l’est pas. Ce n'est ni le savoir faire ni le résultat œnologique qui fera la différence, mais le libre jeu des investisseurs censé régulé le tout. Raisonnement doublement aberrant. D’abord parce qu’il risque de déboucher à court terme sur de nouvelles surproductions. Il est donc contradictoire avec la politique d’arrachage impulsée par ailleurs. Ensuite et surtout il méconnaît complètement la notion de «terroir» sur laquelle reposent les AOC et donc une grande partie des raisons de l'écoulement de la production. La commission ignore que le marché du vin est un marché du goût. Du bon goût! Elle croit que le vin est un liquide alcoolisé à base de raisin fermenté! Le raisonnement de marché de la Commission passe donc à côté de la réalité de la culture du vin qui repose sur une production viticole de qualité. Or celle-ci est contrainte par les types de sols. Par définition ceux-ci ne sont pas extensibles à l’infini. Par exemple, on ne peut pas dire que parce que les appellations Saint-Emilion ou Châteauneuf du Pape sont très rentables, il faut massivement planter là-bas et pas ailleurs. On ne pourrait le faire qu’au détriment de la qualité globale de ces AOC, en élargissant leur périmètre à des terroirs plus hétérogènes et moins qualitatifs. A terme la fin des «droits à plantation» risque donc de faire s’effondrer le système des AOC. Adieu la réponse collective trouvée dans les années 20 et 30 pour sortir du désastre du marché sauvage du vin. Retour de la piquette? 

Normaliser le goût pour faire un marché unique.

Autre point très grave que la France a finalement laissé passer. Jusque là la liste des pratiques œnologiques admises ou interdites était du seul ressort des Etats au Conseil. A présent cette compétence est transférée à la Commission. Evidemment dans sa logique d’alignement sur le marché mondial, la Commission veut normaliser les pratiques européennes sur le modèle des pratiques de l’industrie viticole du Nouveau Monde. Parmi ces pratiques, jusque là honnies, on trouve notamment le mélange de vins de diverses origines ou couleurs. Ou encore l’adjonction au vin de toutes sortes d’additifs: des copeaux de bois, aux levures OGM en passant par des additifs aromatiques voire des colorants. Sans parler de techniques de vinification dignes de l’industrie chimique: osmose inverse pour concentrer les mouts issus de raisins à trop gros rendements, utilisation de neige carbonique pour conduire les macérations … Toutes ces innovations, courantes dans le «nouveau monde», ne visent évidemment qu’un seul objectif. Il s'agit de réduire les coûts de fabrication à court terme. Mais surtout à standardiser le plus possible le goût du produit sur de très grandes quantités. Par exemple, l’élevage en barrique de chêne étant jugé trop long et coûteux, on va utiliser les déchets de menuiserie, les fameux copeaux, très peu couteux, pour boiser les vins à grande vitesse.

ECOLOGIE ET MODELE VITICOLE

On le comprend, le modèle «œnologique» de la commission participe d’un modèle viticole productiviste et industriel. Pas besoin de ménager les sols ou la plante quand on peut reconstruire le goût du vin dans sa fabrication. Ce modèle laisse donc libre cours à l’irrigation, aux engrais de synthèse et aux pesticides, au service de l’augmentation des rendements. Là où la quête de qualité du modèle des AOC conduisait au contraire à les réduire. Les pratiques œnologiques «modernes» du Nouveau Monde nécessitent aussi souvent des installations technologiques peu compatibles avec une agriculture paysanne de petites exploitations. 

L’affaire du «rosé» de mélange

C’est exactement cette logique de marché qui a prévalu avec la décision récente d'autoriser d'appeler «rosé» du vin produit en mélangeant du rouge et du blanc. Cette horreur est une pratique employée en Australie, aux Etats-Unis et en Afrique du Sud pour recycler les invendus de vin blanc de mauvaise qualité. Car pour faire du rosé par coupage il faut beaucoup de blanc et un peu de rouge. Le tout au détriment de la qualité et même de la santé des consommateurs. Pour ceux qui ne le savent pas les blancs de faible qualité sont peu digestes et génères divers troubles… La Commission a commencé à inscrire cette trouvaille grotesque dans un projet de règlement qui est soumis au Conseil depuis janvier 2009. Le gouvernement français s’est alors illustré en parfait bon élève libéral de l’Europe sur de dossier. En effet, lors de la première réunion consultative du Conseil agriculture sur ce sujet le 27 janvier, le ministre Barnier n’a formulé aucune opposition. Alors même que certains pays contestaient le règlement proposé par la Commission, à commencer par l’Allemagne. Barnier dénonce donc aujourd’hui une mesure à laquelle il n’a rien trouvé à redire quand il était à Bruxelles. La réponse de la Commission aux critiques sur le rosé n’est pas moins révélatrice. Plutôt que d’essayer d’argumenter sur le fond du dossier, elle a renvoyé la question à l’OMC, qui doit rendre un avis sur le sujet d’ici juin. La décision finale du Conseil sur ce dossier est donc reportée d’autant. L'OMC! Si c'est pour s'en remettre à l'OMC a l'heure de défendre une production qui est en même temps une culture quasi identitaire, alors à quoi bon l'Union Européenne ?

Retour à Hollande et Bayrou

Qu'a dit hollande? Très exactement. D'abord cette phrase ciselée dans la meilleure tradition du «balancement circonspect» des énarques: «Le PS ne doit céder ni à la diabolisation sans raison ni à la séduction sans principe.» Tout est dans la nuance. Imaginez une diabolisation avec des raisons. Ou une séduction avec des principes! L'effet visé est de paraître mesuré, raisonnable. Il s'agit de disqualifier les postures actuelles en le dépassant. L'objectif sémantique est de reformuler une problématique totalement discréditée. Comment? Réponse: «proposer une clarification des convergences et des divergences.». Qui peut être contre une clarification, en général? Donc en particulier? Hollande vous a fait faire la moitié du chemin. Vous qui pensiez que le centre c'est la droite, il vous reste à admettre l'idée d'avoir une nouvelle vision de ce Centre. Une vision basée sur une «clarification» de ce qui vous paraissait pourtant parfaitement clair jusque là. C'est de cette façon que François Hollande vous conduit au seuil de l'autre moitié du chemin qui reste à faire. Attention balancement circonspect en vue. «Si les divergences l'emportent sur les convergences, chacun comprendra le refus de l'alliance. Si c'est l'inverse, alors il faudra en tirer les conclusions.» Faites une pause car vos poumons pourraient éclater. Car vous voilà rendu au point où vous allez avoir des conclusions à tirer. Parti de l'idée d'une clarification vous voila rendu au point ou vous pourriez avoir une conclusion à tirer a l'inverse de ce vous aviez toujours cru. Laquelle? «Si nous avons suffisamment à faire ensemble, disons-le, sans avoir peur de perdre notre âme.» Nous y voilà. Tout le monde s'y attendait. Quel est le sens de tout cela? Quel but vise François Hollande? Le changement d'alliance. En présentant la méthode qui le rend praticable pour le socialiste. Rien d'autres. Il ne s'en cache pas. «Je fais de la pédagogie.» explique-t-il. «J'ai posé les principes d'une stratégie d'alliance pour le Parti socialiste lors des municipales : le rassemblement de la gauche sur un projet avec des partenaires liés par un contrat. C'est sur le respect de ces principes qu'ont été acceptées des alliances locales avec le Modem.». Donc c'est bien ce que j'expliquais à l'époque. Les municipales ont été le banc d'essai d'une nouvelle stratégie. C'est l'aveu. Qui peut l'affronter sur cette base? Martine Aubry qui a elle-même fait cette alliance alors qu'elle n'en avait même pas besoin arithmétiquement. C'est parce qu'il enferme Aubry dans ses propres contradictions qui l'empêchent de réagir que Jean Christophe Cambadélis déclare au sujet de Hollande: «pervers pépère est de retour». Une fois ce bilan du passé rappelé, il semble que, pour François Hollande, la clarification annoncée au début de l'interview soit faite, vingt lignes plus bas! Voici l'aveu: «C'est la même stratégie que je propose pour les scrutins à venir.» Cette ultime phrase comporte un pluriel que les autres socialistes ont soigneusement oublié de relever… «Les scrutins à venir»! Tous ont fait comme s'il s'agissait de la présidentielle de 2012. Mais le pluriel désigne aussi les prochaines élections régionales. Pourquoi les chefs socialistes n'ont-ils pas protesté contre cette idée? Parce qu’ils se préparent à la mettre en œuvre. C'est pourquoi le niveau de la réplique à François Hollande est aussi faible et hypocrite. Tous lui reprochent le tempo. Pas le fond. D'ailleurs certains mettent les pieds dans le plat. Comme Pierre Moscovici. Il estime que l'initiative de François Hollande est "juste sur le fond". Pour lui, cette position "tranche avec certaines hypocrisies, de la part de ceux qui jurent, la main sur le cœur, qu'ils ne pactiseront jamais avec le centre, alors qu'ils se sont alliés avec lui dans leur commune ou s'interrogent sur le deuxième tour des élections régionales". C'est exactement ce que j'explique. Je suis donc d'accord avec Moscovici: Hollande a le mérite d'avoir vendu la mèche. Il a mis sur la place publique ce que les autres essayaient de reporter à demain, quand les électeurs n'y seront plus, juste après les européennes. C'était le cœur de nos divergences au PS, du temps où j'en étais membre. La question met en cause l'identité de la gauche. C'est la pente de toute la social-démocratie européenne. C'est ce qui a conduit la gauche italienne au néant. Tout cela, je l'ai analysé des dizaines de fois sur ce blog, dans mes livres et articles. J'en épargne donc le rappel. Reste ceci. L'élection européenne prend un sens parfaitement clair aussi sur ce point. Si le score du Front de gauche est suffisant, le PS se verra fermer la possibilité de faire son alliance au centre car il perdrait autant et même plus sur sa gauche. Il sera donc au contraire contraint à l'alliance à gauche sans exclusive. Il sera contraint de discuter un programme et d'organiser une dynamique en relation avec cette alliance de gauche. Le vote pour le Front de gauche est donc la garantie anti alliance au centre. Le moyen de maintenir la gauche à gauche dans le pays. Et donc de rendre possible une autre majorité parlementaire en France.


196 commentaires à “Hollande, Bayrou, le vin”
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  1. babar dit :

    bisou maxou

  2. Pierre L dit :

    Et pourquoi ils ont pas parlé de la viticulture au G Vin ?

    Bonne nuit Maxou, bonne nuit tout le monde.

  3. sopadeajo dit :

    http://www.marxismo.org/files/LasVenasAbiertasdeAmericaLatina.pdf

    Ne vous faites pas choper par l´UMP/PS/Hadopi. Pour ceux qui lisent le castillan. Je ne sai pas si l´on peut le trouver gratuitement en françois.Mais si vous voulez l´offrir à quelqu´un,achetez-le, ça vaut le coup.

  4. Sam dit :

    Bonjour a tous,

    il ne me semble pas que cela ait ete cite donc voila, un excellent documentaire sur la marchandisation du vin.

    http://www.cepdivin.org/evenements/mondovino.html

    Louez le, commandez le...

    Bon courage a tous.

  5. pas perdus dit :

    Désolé de revenir commenter...

    Jean-Pierre, tes propos sont à la limite de l'insulte quand tu parles de gamelle et autres joyeusetés...

    Au lieu de poster X commentaires, tu devrais plutôt ouvrir un blog...

  6. abel dit :

    En ce qui concerne l'affaire Colonna, il ne me semble pas avoir entendu parler du MOBILE !

  7. abel dit :

    Quant à BHL il a peut-être envie de se faire séquestrer ça lui donnerait de l'importance et lui ferait un peu de Pub !
    J'en profite pour faire part de ma déception d'avoir lu dans le livre-mémoire de C.Lanzmann(pour qui j'ai de la considération) un passage plus que flatteur sur BHL qui m'a fort étonné de la part d'un homme de cette trampe.

  8. Carol DEBY dit :

    Un film un peu long (1 heure environ) que je vous recommande :
    http://www.leadingtowar.com/?gclid=CMLtnOWe-JkCFYFA3godYkedFg

    Il s’intitule : Leading to War.
    Par une suite d’extraits video percutants, il montre comment la grande imposture a envahi les médias.
    Faire croire que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, et qu’il pouvait les mettre en action en 45 minutes.
    Saddam voulait la guerre, puisqu’il cachait ces armes lors des inspections
    des agents internationaux, lesquels ne servaient à rien. Puis, la conviction
    s’installe : il faut détruire Saddam s’il ne détruit pas ces armes après les avoir montrées aux inspecteurs et à des gens plus sérieux, de la CIA par exemple.
    « Alors Saddam, tu les montres et les détruis, ces sales engins que tu affirmes ne pas avoir et que je sais, moi, GW Bush, de source divine, que tu les possèdes : des armes nucléaires et bactériologiques. »
    « Fort bien mon ami, nous attaquons après avoir démontré au monde notre bonne foi, nos efforts pour éviter la guerre » Fin du film.
    Rappelons que, interrogé par les journalistes sur la question des armes de destruction massive que l’armée américaine faisait semblant de chercher dans l’Irak occupé, Bush répondit avec un sourire finaud : «On pourrait regarder ici, sous mon bureau. Elles sont peut-être là ! ».

  9. Carol DEBY dit :

    Très important : Il y a des sous-titres très lisibles en français, pour
    "Leading to the war"

  10. Jennifer dit :

    @JLM

    Je ne sais pas si les articles signés du site du PG représentent la position officielle du PG mais je ne peux que m'étonner de cette phrase de O. Fuente:

    "ce renversement post-moderne du colonialisme, où le sauvage européen vient déposer sa liberté au pied du colonisateur étasunien."

    selon laquelle l'Europe est "colonisée" par les USA. Cela manque quand même de sérieux comme analyse!

  11. Jennifer dit :

    @JLM

    Je suis très contente d'avoir lu votre position sur le productivisme qui remet les choses bien en ordre par rapport à certaines dérives.

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/60-arguments/621-entretien-avec-jean-luc-melenchon-dans-le-magazine-la-decroissance

    Par contre, pourquoi mettre le concept de laïcité à toutes les sauces? Il finit par perdre de sa force et de sa clarté.

  12. gerimimi dit :

    @ Jean Pierre.
    Tu parles comme mes petits-enfants. Pour toi gouverner c'est cocufier et être gouverné c'est être cocufié. Il n'y a pas d'autres solutions. Quel désespoir ! Alors nous faisons avec tes amis la révolution, d'accord. Toi, le dur, tu tiens l'arme et moi le mou je te passe les munitions ! Miracle ! on gagne et tu prends le pouvoir ! tu nous donnes les grandes lignes de ton programme et tu nous dis quelle est la première mesure que tu prends. On est curieux car enfin l'extrême-gauche n'a jamais été à l'origine d'aucune mesure sociale ni anti-sociale d'ailleurs......Allez, je préfère quand-même lire ta prose plutôt que celle des bonimenteurs de l'UMP. Salut.

  13. Nipontchik dit :

    Article interessant senateur sur les rapports entre mvt cooperatif, terre, ecologie...Il se trouve que je suis qctuellement en Suisse, pays tres protectionniste et ecolo dote de plus d 1 fort puissant mvt cooperatif et qui protege son agriculture et ses terroirs pour diverses raisons notamment strategiques et militaires.
    La mondialisation vinicole je la connais depuis qqes annees a Paris. suffit d aller ds 1 restau argentin ou a la parrillada uruguayenne. Effecctivement le vin uruguayen m a pas convaincu. Mais derriere le Mendoza il y a 1 terrain volcanique, 1 climat quasi europeen et le savoir faire de vignerons francais, donc pas a mettre sur le meme plan que les australiens.
    J avais pas envie de jouer au "genie des carpettes" ce matin mais c est 1 article vraiment excellent, encore 2 3 idees antiglobalisation comme ca et les pablistes -a 7 pr cent ds le dernier sondage on va les niquer....

  14. Jennifer dit :

    Nipontchik
    Tu ne peux pas arrêter avec ton idée de "niquer les pablistes". Je préviens d'avance tout membre ou sympathisant du NPA que Nipontchik n'est pas au PG et que sa position ne représente qu'elle.
    Malgré le fait que nous n'avons pas réussi à faire l'unité nationalement avec le NPA, cela se passe plutôt bien maintenant chez moi localement avec eux et je suis sûre qu'à terme l'unité se fera car il s'agit avant tout de l'unité du peuple français qui est en jeu. Notre désunion dessert tous ceux qui souhaitent une réponse sérieuse (pas ce que propose le PS) à Sarkozy et leur nombre est en train de croître.

  15. paul dit :

    Euh... Ce lieu n'est pas celui d'une position officielle du PG, dont ni les uns ni les autres ne serions détenteurs... tout comme Jean-Luc Mélenchon, qui sur ce blog, avance des propositions personnelles, aussi intéressantes soient-elles.

    Je comprends tout à fait que l'unité avec le NPA ne se soit pas faite, et même si nous saurons travailler ensemble dans les luttes, à condition qu'ils cessent d'être dans la confusion entre politique et syndical, il n'y aura jamais d'unité entre nous, et il faut arrêter de jouer là-dessus, sous peine nous aussi d'y perdre nos fondamentaux. République, Nation et laïcité sont des valeurs que le répertoire du NPA ne connait pas.

  16. martingrall dit :

    Ben oui, Jean-Luc Mélanchon, depuis quarante ans vous votez en toute ignorance. Bien sur vous n'êtes aps le seul dans ce cas là, et au moins vous le reconnaissez. Et il n'y a pas que sur le vin que vous votiez allègrement sans savoir. C'est un des problèmes bien français que de légiférer sur ce qui ne peut être mis en loi. C'est comme légiférer sur la solidarité spontanée alors qu'on parle de justice

  17. Claude dit :

    Et bien, Jean-Luc, enfin le vin, le pif, le pinard sont à l'honneur!

    Envers et contre les horreurs que l'Europe veut encore une fois nous imposer, au mépris des cultures, des traditions et des savoir-faire, des viticulteurs luttent: ils refusent l'industrialisation de la fabrication du vin, ils luttent pour une agriculture maîtrisée, ne rajoutent rien à leur vin pour lui donner du goût ou pour empêcher qu'il ne s'oxyde...

    Bref, ils produisent du vin NATUREL. Juste du raisin, du savoir-faire et de l'a passion. Loin de l'arnaque "bio". Allez faire un tour sur ce site: http://www.vinsnaturels.fr/.
    Et si tu passes par Lyon, n'hésite pas à visiter ce petit caviste indépendant: Vercoquin, dans le 7ème.

    En attendant, j'essaie de convertir les camarades des comités du Rhône du Parti!

    Quant au PS, je bois (naturel) à leur future déculottée!

  18. Jennifer dit :

    Paul
    C'est quoi la "nation" pour toi?

  19. carlo dit :

    "République, Nation et laïcité sont des valeurs que le répertoire du NPA ne connait pas.". Ni, en ce qui concerne la nation, certains soutiens du front de gauche, malheureusement.

  20. paul dit :

    La nation, une construction historique, le cadre d'expression de la souveraineté du peuple la seule structure qui soit apte à résister au libéralisme.

    En fait, NPA comme PS participent des mêmes trahisons: l'abandon par la gauche du marxisme et de la nation

  21. paul dit :

    D'ailleurs, là, nous sommes dans le fil de la discussion: l'art et le goût du vin... et non pas le kil de rouge et la baguette accompagnant le beret basque de Super Dupont......

  22. turmel jm dit :

    BJR. Je tiens a répondre a J Pierre en tant que communiste, militant du comité F2G à bordeaux.D abord, méttons toute notre énergie pour faire un bon score a ces èlections.Donc soyons sur le térrain!.Pour ce qui est apres les elèctions,et la fameuse dicipline Républicaine,c est ma part de vérité,mais je n en serais point prisonnier,je ferai du cas par cas.Entre un Valls,DSK, par ex, et un Juppé,Bayrou et touttiquenti,selon le temps j irai a la plage,ou au cinéma..Entre un Vidalis,voir un Emannuelli,meme si....,là, je suis pret a réfléchir. Ensuite,il y a les municipales.Des listes de droite,et de gauche ont parfois administré chacune leur tour.Les gens ont pu juger.Dans ces cas, sen tenir a la volonté populaire,si aucune différence,alors oui ayons une position de principe.Ce qui m inquiètte c est la question du financement de mon parti.Effectivement,les élus,au pcf,lorsquils rèspèctent nos statuts en reversant leurs indemnités,cela rapporte dans certaines fédérations, davantage que l argent des cotises..Alors JP a raison d etre inquiet!.Mais nous sommes de nombreux adhérents qui ferons en sorte que cette réalité financiere,ne conditionne pas la statégie a venir Donc, ok pour une clarification cohérente,claire et honnete par rapport au PS,mais selons les situations, en tenant compte de ce que désire le peuple,sans vendre son ame bien entendu.

  23. jennifer dit :

    très abstrait ces notions de nation mais ok je te les concède, ça a un peu de sens vu que la lutte de classes oui se passe surtout sur le terrain d'une nation dotée d'un Etat et d'un gouvernement. Mais pas exclusivement. Que dis-tu de combattre le libéralisme au niveau européen?

  24. demetrio trunfio dit :

    pour jennifer

    à propos de nation et d'europe.
    MARX :" l'état nation comme lieu d'intervention pour régulariser
    la déreglementation anarchique du marché"

    GRAMSCI : " les particularités nationales sont l'anneau nécessaire de conjonction entre l'universel de l'intenationalisme revolutionnaire et les singularités individuelles désagregées.... la nation(est) une prémisse hisorico-génétique pour construire l'unité du genre humain "

    En tant que militant du PG à Chambery, je pense que nous devons réflechir avec l'aide de ces deux penseurs, vu ce que l'europe est devenue :
    une faiseuse de plaques d'immatriculation pour voitures et de vin rosé avec du blanc pourri et du gros rouge.... trêve de plaisanterie, je pense que l'europe ne peut pas se faire car pour que la démocratie existe il faut une langue commune et l'europe n'a pas cette langue
    saluta

  25. demetrio trunfio dit :

    un mauvais clic m'empêché de corriger les fautes de frappe
    et de terminer par mes salutations fraternelles et partisanes
    demetrio

  26. langue-rouge dit :

    "166. paul dit:
    20 avril 2009 à 12:35Je comprends tout à fait que l’unité avec le NPA ne se soit pas faite, et même si nous saurons travailler ensemble dans les luttes, à condition qu’ils cessent d’être dans la confusion entre politique et syndical, il n’y aura jamais d’unité entre nous, et il faut arrêter de jouer là-dessus, sous peine nous aussi d’y perdre nos fondamentaux. République, Nation et laïcité sont des valeurs que le répertoire du NPA ne connait pas."

    Un parti politique, Paul ça ne fait pas que se présenter aux élections sinon c'est un parti électoraliste et quand en plus ce parti milite pour le renversement du capitalisme, il ne peut pas abandonner le terrain social aux seuls associations, syndicats et collectifs.
    Et puis il faut arrêter l'hypocrisie qui consiste dans le même temps à se dire anticapitalistes et à se contenter dans les luttes de suivre sans broncher les directions syndicales dans leur stratégie d'étouffement de la révolte sociale.
    Se contenter du terrain institutionnel, malgré toutes les gesticulations et les discours appelant à la révolution, c'est accepter le capitalisme comme horizon indépassable, ce qui revient à faire au pouvoir ni plus ni moins que le PS en 1982 qui n'a fait que s'adapter en toute bonne foi aux contraintes du système après avoir tenter de mettre en place son programme.

    "Casse toi pov con", c'est du pipeau ou plutôt c'est un slogan défouloir si ça ne s'accompagne pas d'un appel à une grève générale reconductible. Ou alors il faut faire comme Ségolène Royal, surfer sur la colère, tenter de la récupérer à son profit et fourbir ses armes pour 2012 en conseillant aux travailleurs d'ici là de faire le dos rond ou mieux de perdre tous les 2 mois une journée de salaire supplémentaire à l'appel des directions syndicales.

    Quant à République et Nation, ça n'a d'intérêt pour moi que quand c'est le parcours des manifestations à Paris. Sinon, ce sont des termes réactionnaires, qui rétrécissent les combats du mouvement ouvrier aux frontières étroites des pays quand le Capital se joue des frontières et piège les peuples dans un nationalisme qui le met au garde à vous derrière leurs bourgeoisies respectives et qui leur fait oublier qu'ils ont des intérêts communs.

    Mais je n'ai rien en soit contre le nationalisme. Je trouve même qu'il peut avoir une version progressiste quand il est le fait des peuples du Sud qui vivent sous le joug des nationalismes impérialistes du Nord.
    Mais qu'une partie de la gauche au sein des puissances impérialistes se laisse séduire par le nationalisme et par le républicanisme, c'est inexcusable. C'est au nom de la République et de la Nation (de gauche comme de droite) et en chantant la Marseillaise que la France a pillé, colonisé, massacré.

    Ma République, ma nation c'est celle des exploités qu'ils soient d'Afrique ou d'Europe. Je ne suis pas du même pays que Sarkozy ou que Bolloré.
    Et tant qu'une partie de la gauche radicale continue à faire croire aux gens qu'ils appartiennent de gré ou de force à la même communauté que celle de Sarkozy et des grands patrons français, elle sera condamnée à l'échec.

    Quant à la laïcité, s'il s'agit de la séparation de l'église et de l'état, ok. Mais s'il s'agit de stigmatiser et d'exclure des travailleurs musulmans, alors désolé mais ce sera sans moi.

    Finalement, heureusement qu'il y a le NPA pour que les meilleures traditions internationalistes perdurent. La patrie, la nation, la république, quand allez vous comprendre que ces mots et ces idées n'ont plus la même valeur progressiste qu'ils n'avaient à Valmy !

  27. paul dit :

    Cà pourrait t'interpeller, alors que Sarkozy nous met au pas de l'OTAN (je croyais naïvement que le NPA s'y opposait), que les dernières guerres se soient faites contres des nations: la Yougoslavie, l'Irak,... qu'on encourage à la sécession du Tibet, etc...

  28. Jennifer dit :

    Pour continuer sur le débat "nation" etc... je suis bien contente que vous ayiez posé la question en ces termes: où se passe la lutte des classes et où on combat le libéralisme? Oui c'est essentiellement dans les frontières nationales (sauf en temps de guerre) et cela montre que la question est d'abord politique. On ne peut combattre le capitalisme que politiquement (en mettant en place un gouvernement qui contrôle les grandes options économiques) car sur le plan du marché économique le peuple n'a aucune marge de manoeuvres face aux multinationales.
    Par ailleurs une nation c'est aussi un Etat avec ses institutions, sa police, son armée, sa justice qui, et aujourd'hui c'est de plus en plus clair aux yeux d'un plus grand nombre, sont vraiment au service de ceux qui ont le pouvoir politique et économique.

    Mais je suis tout à fait d'accord avec Langue Rouge sur la République. La République a été un idéal de la révolution bourgeoise française et elle le reste pour une grande partie de la bourgeoisie (la droite) à l'heure actuelle. C'est vrai aussi que c'est au nom de répandre les valeurs de la république issues de cette révolution que les colonisations ont été faites. Cela marque quand même, même si on se dit que l'idée en soi est sans doute bonne. C'est comme le communisme, idéal sali par la pratique stalinienne.
    Je peux comprendre qu'une monarchie ou qu'un régime fasciste rêve de république, mais nous étant donné qu'on l'a déjà, je pense qu'on devrait se battre pour une société socialiste, basée sur la justice sociale (la vraie pas celle de la propriété privée) et l'égalité réelle (la vraie incluant tous les exclus) la vraie fraternité (le vrai internationalisme de soutien par exemple vis à vis du Venezuela, de la Palestine etc...). Bon il paraît que la République sociale c'est cela. Alors soit, mais certains enlèvent "sociale" et se battent pour la république et donc on se retrouve à défendre la même chose que la droite, ce qui pose problème. J'ai l'impression qu'on régresse au début du 19ème siècle reprenant les idéaux de la bourgeoisie naissante.

  29. demetrio trunfio dit :

    langue rouge :
    personne ici n'a parlé de nationalisme !
    mais tu as la liberté de lire ce qui te plait ! puis tu peux dire que le nationalisme est bon pour les pays du sud... bon on peut tout entendre !
    jennifer aussi elle lit ce qui lui plait :
    je répète :
    on ne peut pas bâtir l'europe car elle n'a pas de langue commune, donc question à toutes les deux : comme on exerce la démocratie dans ce futur espace européen fût-il socialiste ?
    je me sens autant internationaliste que vous deux, mais je crois qu'on doit construire le socialisme dans son pays.
    maintenant je parie que vous allez m'envoyer à la fameuse phrase de staline !
    merci d'avance ! ! !

  30. Jennifer dit :

    D'accord aussi avec Langue Rouge
    "Quant à la laïcité, s’il s’agit de la séparation de l’église et de l’état, ok. Mais s’il s’agit de stigmatiser et d’exclure des travailleurs musulmans, alors désolé mais ce sera sans moi."

    Par contre, je pense que le NPA ne pose pas les questions en termes politiques. Ainsi Langue Rouge, tu écris : "“Casse toi pov con”, c’est du pipeau ou plutôt c’est un slogan défouloir si ça ne s’accompagne pas d’un appel à une grève générale reconductible".

    Ce slogan est populaire car il reflète un sentiment général par rapport à Sarkozy et sa politique de faire payer la crise par la population. Le succès de l'autocollant montre ce sentiment. La vraie question est: cela va-t-il se cristalliser dans un vote contre Sarkozy.

    Le peuple est pragmatique: s'il peut obtenir ce qu'il veut à moindre frais, c'est-à-dire par les urnes, en évitant une grève générale, il choisit cette voie. Ce que je dis n'est pas électoraliste mais découle d'une compréhension de la conscience des gens. Le peuple est pratique et choisit ce qui est plus économique pour arriver à ses fins. Comprendre les différents niveaux de conscience des gens et comment cette conscience évolue dans la pratique, c'est cela le marxisme. Etre au plus proche de ce qui se passe vraiment dans les rapports de forces entre les différentes classes sociales.

    Or dans ton texte Langue Rouge la seule perspective dont tu parles c'est la grève générale. Je pense que tu brûles des étapes, tu vas beaucoup trop vite à mon avis.

  31. Jennifer dit :

    He Demetrio, ne t'énerve pas! Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'on ne peut construire le socialisme que dans le cadre de frontières nationales. Tu vois, pas la peine de crier au loup. Mais j'ajouterais: qu'on commence dans le cadre de frontières nationales mais ça ne peut se parachever que si il y a d'autres pays socialistes environnant. Staline lui voulait tout restreindre à l'URSS et s'est bien arrangé pour ne pas aider tout ce qui aurait pu finir en révolution ailleurs: la guerre civile espagnole par exemple. Il avait le monopole de la révolution et ça a été un désastre cet isolement de la révolution russe.
    idem en Amérique latine, tous les processus nationaux de gauche ne pourront aboutir que s'ils s'étendent à toute l'amérique latine. Rien que d'un point de vue économique, un seul pays ne peut être autosuffisant. Par exemple, ils peuvent se répartir la production de viande qui vient d'Argentine, et chaque pays peut s'échanger presque à un niveau de troc leurs productions. Et puis ils ont besoin de commercer avec la Chine etc... Là aussi c'est pratique mais vivre en autarcie à l'heure actuelle, aucun pays ne le peut.
    Donc oui le socialisme commence dans un seul pays mais il n'aboutit vraiment que s'il est rejoint par d'autres pays qui partagent la même vision du partage des richesses.

  32. MichelD dit :

    Bonjour,
    Vous écrivez "Le vote pour le Front de gauche est donc la garantie anti alliance au centre. Le moyen de maintenir la gauche à gauche dans le pays."

    C'est bien là votre le problème et le nôtre vis-à-vis de vous.

    Comment vous suivre sur ce chemin lorsque vous écrivez à longueur de lignes que les responsables du PS sont sur une position (globale) de droite et en même temps vouloir faire alliance en les englobant dans "la gauche" alors qu'il ne reste que les apparatchiks pour croire et les média pour faire croire que le PS est de gauche.

    Car, il en est tout autre que de vouloir "récupérer" l'électorat du PS c'en est une autre de vouloir à tout prix faire des alliances avec le PS.

    Finalement, entre vous qui voulez à tout pris faire alliance avec l’appareil du PS et le NPA qui ne veut pas de « mains sales » mais n’aura plus de mains, le citoyen de gauche sent bien, confusément encore, que quelque chose ne tourne pas rond à la gauche du PS. Rien n’est clair entre la pratique et les discours proposés par les deux partis PG et NPA.

    Finalement je crois que je penche plutôt pour que le PS fasse alliance avec le MODEM (et le plus vite possible) afin que les choses soient claires et qu’enfin les médias ne nous disent plus la gauche en parlant du PS et vous, vous aurez enfin perdu cette idée d’alliance qui gène le développement du PG.

    Cordialement,

    Michel

  33. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    Si nous parlions de l'Europe:
    « CHANTIERS À OUVRIR
    Au final, ce qu’Attac et la Fondation Copernic présentent, ce sont de véritables projets alternatifs et cohérents, qui permettent de peser sur le débat avec des propositions concrètes. Car il es taussi urgent de dépasser la « gauche du “non” au TCE », camp dans lequel la social-démocratie a vite fait de cantonner l’autre gauche, pour montrer que celle-ci est porteuse d’alternatives réelles et sérieuses. Construire une nouvelle architecture des normes et des institutions européennes, trouver les moyens d’une nouvelle articulation entre les parlements nationaux et le Parlement européen, dont le rôle devrait être renforcé, répondre au déficit démocratique de l’UE, trouver de nouvelles formes de gouvernance, sont autant de chantiers à ouvrir maintenant, notamment dans le cadre des élections européennes, mais pas seulement. Quelle voie prendre ? Faut-il une Constitution, faut-il aller vers une fédération des Etats-nations ou au contraire, leur redonner un rôle majeur ? Le cadre de l’Union est-il encore valable ? Autant de questions en suspens mais que la gauche de gauche aurait intérêt à ouvrir vite. E.C »
    http://www.regards.fr/article/?id=3989

  34. dudu87 dit :

    Oh! Jennifer, bonjour,
    "Or dans ton texte Langue Rouge la seule perspective dont tu parles c’est la grève générale. Je pense que tu brûles des étapes, tu vas beaucoup trop vite à mon avis."
    Tiens comme je suis heureux de le lire, "c’est la grève générale. Je pense que tu brûles des étapes"
    Sans rancune!

  35. dudu87 dit :

    Nation, République Française, drapeau, socialisme...ect.

    « Lorsque en 1922, mon père a du s’enfuir de son pays poursuivit à coups de fusil par les Chemises noires de Mussolini, il dut à ce moment là choisir un pays pour pouvoir s’y réfugier « provisoirement » pensait-il. Il était convaincu que les italiens ne pourraient pas supporter très longtemps les fascistes et le fascisme. Son choix fut vite fait et c’est la France qu’il a choisi ! Oui ! C’est la France de la Révolution, la France de la Commune, la France des droits de l’homme ! La France, le seul pays au monde dont les bâtiments publics portent sur leurs frontons, ces trois mots LIBERTE - EGALITE – FRATERNITE et dont l’hymne national dit : « Liberté, Liberté chérie combats avec tes défenseurs et contre nous de la tyrannie » des mots qui ne manque pas d’actualité au moment où Sarkozy strangule les libertés et la laïcité. Ce n’est pas par hasard que mes camarades FTP-MOI baptisèrent leurs bataillons Carmagnole et Liberté, que Charles Tillon définit de la façon suivante : « Carmagnole-Liberté, un des plus beaux fleurons, si ce n’est le plus beau fleuron de la résistance armée française ». Le drapeau tricolore, malgré des souillures subies du fait des guerres impérialistes et du soutien apporté à l’union sacrée par la SFIO à la guerre de 1914, restait pour mon père le drapeau de la révolution, des sans culottes et de la Commune, où rappelons-le, le drapeau rouge était cravaté de tricolore.
    Certes, le drapeau tricolore fut aussi : celui de Thiers écrasant les Communards, celui derrière lequel les troupes françaises massacraient les peuples coloniaux, celui utilisé par Pétain pour collaborer avec les nazis.
    Je sais aussi que ce drapeau a été souvent utilisé afin de tromper le peuple et que la « Marseillaise » est systématiquement entonnée dans le même but par le fascisant Le Pen. Crois-tu vraiment que pour ces raisons le drapeau tricolore et la Marseillaise méritent autant de mépris ? »

    Et la suite est encore plus convainquante!
    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article235

  36. marj dit :

    Le problème de l'alliance avec le PS n'est pas aussi simple que certains voudraient le faire croire.
    Tout d'abord, la réalité de notre pays montre que le PS possède, quoique l'on en pense, un électorat qui dépasse encore largement les 20%, bien au delà des autres partis de gauche. Cet électorat correspond majoritairement à la classe moyenne et la petite bourgeoisie, toujours existante.
    Or l'histoire de notre pays montre que sans cette composante, la gauche est minoritaire...malheureusement. L'attirance de cette composante vers le centre est réccurente (cf la 4ème république) du fait de sa position de classe, le cul entre deux chaises, et son positionnement varie donc en fonction des rapports de force du moment.
    Pour autant, l'objectif étant de constituer à l'instant t des majorités les plus progressistes possibles, comment peut-on faire aujourd'hui sans cette composante encore majoritaire ?
    Il me semble que l'élection Européenne permettait, si le NPA n'avait pas choisi la division, de commencer à renverser l'hégémonie du PS, et ce dans l'objectif de former sur le long terme et petit à petit, une majorité ou le PS aurait été minoritaire.Cet objectif n'implique pas d'écarter,de stigmatiser caricaturalement le PS et par là ses électeurs, il implique simplement le souhait de construire une majorité capable de prendre des responsablités, ce que ne souhaite pas le NPA dont l'objectif semble se limiter à alimenter des luttes sans proposer un débouché politique réaliste à ces luttes.

  37. Paul dit :

    Il y a une inconnue que certains veulent ignorer: l'incidence de la crise, et surtout de la mobilisation sociale dans les échéances politiques.

    Certes, le PS est un parti d'élus, mais peut-il vraiment prétendre être seulement tributaire de sa stratégie de marketing?

    Les partis qui se veulent "de gauche" ne pourront ignorer qu'ils seront traversés par la lutte de classes (oui, je sais, çà semble désuet, mais je prends date... et pour dans dix siècles, hein, Léo)

  38. dudu 87 dit :

    un peu de pub pour la bonne cause!

    SPÉCIAL « ÉLECTIONS EUROPÉENNES »
    Le nouveau hors-série de l’Humanité sur les enjeux du scrutin du 7 juin. Avec notamment le bilan de Francis Wurtz, des textes et entretiens avec Jacques Généreux, Gisèle Halimi, Jacky Hénin, Patrick Le Hyaric, John Monks, Didier Le Reste, Jean-Luc Mélenchon, Christian Picquet, Leïla Shahid…
    Un hors-série à se procurer à la boutique ou chez votre marchand de journaux

  39. dudu 87 dit :

    "Cet électorat correspond majoritairement à la classe moyenne et la petite bourgeoisie, toujours existante."
    Et combien active dans les campagnes électorales!

    "Les partis qui se veulent “de gauche” ne pourront ignorer qu’ils seront traversés par la lutte de classes"
    Et cette même bourgeoisie n'a pas envie de se "faire traverser par la lutte de classe", elle est souvent employeuse de main d'oeuvre à bas prix. Le SMIC à 1500 euros, elle n'aime pas! Regardez l'artisanat, le 1° employeur français...

  40. alib dit :

    bonsoir a vous
    non nous ne sommes pas dupes,l'argument pour le vin est une fois encore,
    la réalité que cette organisation européenne il faut la changer!
    non! nous nous trompons pas ; ce qui ce joue c’est bien l'élection européenne, et donc les alliances sont^pour cette échéance et seulement cette élection!
    Moi je suis un républicain, je considère la droite et la gauche sont différents sur plusieurs domaines(smic, cmu,2 millions d'emploi,moins de chômage.. pendant la période jospin.).et j'en passe; et la volonté du front de gauche sais rassembler sympathisant,militant " simple" citoyen a battre les renonciateurs, les bon gestionnaires de la crise ;la radicalisation serait la seule issue eh bien non la révolution se fera par les urnes et il faudra voter et revoter…. ; casse toi pauvr con est elle une affiche de campagne ! le peuple a dit non c’est non (irlandais,francais….)

  41. Hold-up dit :

    Je suis ravi que Jacques Généreux ait rejoint le PG- C'est très important ce ressourcement intellectuel véritable.
    Il y en aura d'autres de personnalités bientôt qui ne supporteront plus de voir les furies néolibérales et autres beaux-parleurs incompétents comme BHL squatter outrageusement ce secteur de la Pensée et occuper le territoire médiatique comme une armée d'occupation violent des lieux qui ne lui appartiennent pas. Oui, désormais à l'heure de la mondialisation néolibérale, nous sommes toutes et tous, des colonisés. Il est temps de propager l'insurrection des consciences et l'intifada des idées.

    Son blog : http://jacquesgenereux.fr/

  42. maxou dit :

    Bonsoir à tous,
    j'ai été à une réunion de cellule du PCF la semaine dernière, et nous avons quelques tractes pour un Front de gauche à distribuer dont voici un des spécimens

    Le capitalisme traverses un crise historique. Chaque jour de nouveaux plans sociaux sont annoncés. La hausse du chômage est dramatique et sans précédent. Les services publics sont démantelés. Les droits sociaux reculent, la catastrophe écologique s'avance.
    Il est urgent de changer de politique ! Pourtant, l'Union européenne n'a pas su, pas voulu réagir face a la crise. Les gouvernements européens veulent faire payer la note de leur échec aux salariés, aux jeunes, aux citoyens. Ensemble nous voulons saisir l'occasion des élections européennes du 7 juin pour sanctionner les politiques libérales qui ont conduit à ce désastre. Avec le développement des luttes et les mouvements sociaux, dans notre pays comme dans toute l'Europe, le vote du 7 juin sera une nouvelle occasion de faire entendre la colère et la volonté de choix en rupture avec l'Europe libérale et ses Traités dont celui de Lisbonne. Et d'élire de nombreux députés qui, tous les jours, nous protègent et portent nos préoccupations.
    Nous soutenons donc les listes du Front de Gauche pour changer d'Europe, rassemblement ouvert à tous les citoyens et les citoyennes, toutes les forces politiques et sociales, qui défendent une Europe nouvelle, solidaire, de justice et de paix, écologique, démocratique, en rupture avec les dogmes néolibéraux et les traités européens actuels.

  43. demetrio trunfio dit :

    bonjour jennifer,
    tu vas être étonnée mais je suis 100% d'accord avec ce que tu écris dans ta réponse, donc ok sur la manière de procéder pour construire le socialisme.....
    mais la question que je pose elle vise l'europe comme futur espace politique, or c'est à cette construction d'espace politique (qu'il soit libéral ou socialiste) que je ne peux pas croire pour la simple raison que sans langue commune on ne peut pas exercer la démocratie
    salutations partisanes
    demetrio


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