16déc 08

Bon! Monsieur Darcos a cédé. Il reporte son plan de réforme du lycée. Excellent. C'est le premier recul du gouvernement Sarkozy. Donc c'est un événement. Cependant les jeunes, les parents et les enseignants veulent lui donner le coup de grace. Politique, il s'entend. Ils ne sont pas tranquilles tant qu'il est là. Pourquoi pas? Personne n'a le droit de chercher à les en dissuader. C'est eux qui ont su quoi faire jusque là. Notre devoir est seulement de les aider. D'une façon ou d'une autre je crois que nous pouvons aussi, tous, dire merci aux jeunes grecs. La peur qu'inspire leur mouvement a trouvé son écho dans le bureau de Sarkozy à l'heure où il a décidé de reculer…Quelqu'un doit aller dire à ces jeunes grecs qu'ils ont gagné à Paris!  Merci les grecs! Pourtant nous n'étions pas si nombreux que ça dans la rue l'autre soir devant l'ambassade de Grèce. Il est vrai qu'il faisait un froid sibérien. Communistes, NPA, PG, anarchistes, SUD, Unef (en nombre), Attac… Chacun avait mis son point d'honneur à avoir sa délégation, même limitée. Personne ne s'est demandé pourquoi les socialistes n'étaient pas là. Dans cette note je parle des grecs. Mais avant je dis encore un mot sur ce blog. Et ensuite j'évoque les conclusions du congrès communiste.

QUI JE SUIS

Ce n'est pas grave mais c'est quand même une difficulté. Je suis à la fois l'auteur des notes politiques de ce blog, rédigées selon l'inspiration du moment et, de fait, le porte parole identifiant d'un nouveau parti politique, le Parti de Gauche (PG). Il est essentiel de parvenir à faire comprendre que la parole d'une personne n'est pas celle du Parti. Ce serait réducteur pour le Parti. On comprend pourquoi. Mais aussi pour la personne. Ce point est moins clair? Précisons alors: une personne est à la fois moins qu'un collectif, comme le bon sens le signale, mais aussi davantage que lui puisque le collectif n'existerait pas sans l'autonomie des personnes qui le constituent. Cette autonomie est donc un bien précieux pour le collectif aussi. Je mesure la difficulté de ces distinguo, quand la facilité c'est déjà de nommer le Parti de gauche en disant «le parti de Mélenchon». Je l'entends trop souvent. Et d'ailleurs je mesure bien que ce n'est pas totalement innocent. Réduire le Parti à ma personne c'est déjà se débarrasser des autres personnes qui constituent le parti tout autant que moi. c'est du coup mettre de côté l'ambition globale de ce Parti, à commencer par celle que signale son nom, la volonté d'être un parti «creuset». C'est pourquoi je demande à mes amis ne ne pas céder eux-mêmes à la facilité de nommer au premier abord le parti autrement que par son nom. Et la même chose à nos partenaires. Qu'il faille souvent mieux situer ensuite, bon, je l'admets. Je ne suis pas raide de la nuque au point de ne pas le comprendre. Le Parti de gauche est neuf. Son existence n'est pas encore connue de tous. Je le sais. Ca complique la tache parfois. La mienne en particulier devant cet écran. Pourtant ça ne m'empêchera pas de donner quand même ici des avis politiques. Et je m'en remets aux lecteurs du soin de ne pas confondre ce que je dis avec l'expression du Parti de gauche.

La thèse de l'effondrement.

Je n'ai pas l'intention de répéter ici de manière nécéssairement suffisante les analyses détaillées qui peuvent se lire de tous côtés. Je me contente banalement d'un résumé: un pays torturé à mort par le néo libéralisme se prend de plein fouet la première vague de la crise. C'es trop. La chaîne rompt par son maillon le plus faible. Ici c'est la jeunesse. La jeunesse est le maillon faible dans beaucoup de pays et c'est une banalité de dire pourquoi il en a été ainsi à toutes les époques. Cependant il n'est pas indifférent d'y regarder de plus près. La jeunesse étudiante, c'est celle qui est la plus représentative de la «classe moyenne» qui a fait les beaux jours du modèle néo libéral et de l'ancienne sociale Démocratie. Le déclassement social des diplômés est donc un phénomène qui a une grande portée symbolique et culturelle dans les représentations collectives de cette catégorie sociale. Quand je vois le système grec craquer à cet endroit du champ social j'y vois la confirmation de la thèse que j'ai déduite de l'observation des révolutions démocratiques de l'Amérique Latine. Dans tous ces pays le choc décisif est venu du moment où la classe moyenne locale a «laché le système». Son décrochage a provoqué immédiatement une confrontation violente dont le système politique en place ne s'est pas relevé. Soit qu'il se soit écroulé séance tenante, soit qu'il ait été volatilisé aux élections suivantes. Il est important de rappeler que Moralès ou Chavez ont été élus tous deux, dès le premier tour avec des scores sans précédent. Il est important de rappeler qu'il s'agissait bien d'éléctions générales et non d'un putsch à la suite des évènements violents déclenchés par les pouvoirs en place. J'ai noté et rabaché ici que toutes ces révolutions démocratiques ont eu pour slogan commun : «qu'ils s'en aillent tous», avec des variantes d'un pays à l'autre, antienne qui était opposée à la totalité de la superstructure représentative des pays concernés, syndicats inclus. Bien sûr cela doit être modulé cependant par la nature de ces syndicats dans le contexte local. N'empêche. La conséquence est que partout, à la suite de l'écroulement du système politique et de la victoire éléctorale, les nouveaux pouvoirs ont dû bricoler, chemin faisant, la construction d'un nouveau Parti de Gauche. Car partout le constat a été que sans Parti pour articuler l'action au pouvoir et le mouvement de la société il est impossible de conduire en profondeur une révolution démocratique qui s'appuie à intervalle régulier sur le suffrage universel. Une remarque essentielle à ce propos. Partout ces nouveaux partis se sont édifiés comme des fronts regroupant toutes les formations et les groupes qui dans la période précédente s'étaient opposés à la droite et à la social démocratie. Le plus souvent aucun d'entre eux n'avait prévu ou préparé quoique ce soit pour être une relève politique et n'imaginait même pas qu'il puisse l'être un jour tant ils étaient occupés aussi à se combattre mutuellement. Dès lors, privé du nombre suffisant de cadres et sans expérience, la tache de construction d'un nouveau parti fédérateur a été d'autant plus ardue que partout c'était déjà le «parti au pouvoir», avec tout le clientélisme que cela suscite. Cette difficulté n'est réglée nul part encore aujourd'hui et elle pèse sur le processus dans tous les pays. C'est elle qui condamne Chavez et Morales, mais aussi tous les autres dirigeants à une hyper présence médiatique personnelle qui permet d'atteindre directement la masse de la population, faute de relais suffisant. Mais cette méthode aggrave souvent le problème initial. Le courtcircuitage des structures intermédiaires faibles ou inefficaces les bloque dans leur développement. Il crée le sentiment que le parti n'existe que par le président et pour lui au point que cela finit par être en partie vrai. Ma conclusion de tout cela consiste à répondre concrétement à chacun des points soulevés par ces observations. Le parti, le Front, la double rupture avec la droite et la social démocratie libéralisée, tout cela est dans le mode d'emploi de la création du Parti de gauche en France et la constitution d'un premier front d'action politique pour les éléctions européennes n'est donc pas un simple épisode électoral. Car, bien sûr le scénario grec va se reproduire partout en Europe. Pour les mêmes raisons qui ont déclenché les évènements grecs. Faute de débouché politique, «l'ordre sera rétabli» en Grèce. Probablement. Puis la pente de la droite sera de faire du maintien de l'ordre, du renforcement de l'ordre la revendication qu'elle voudra incarner. Les sociaux démocrates vont courir derrière. Souvenons nous de l'Etat d'urgence en France et de sa prolongation avec l'aval de toutes les belles personnes… Face à de telles situations, on sait que la société a sa propre capacité de résistance. On l'a vue quand des centaines de gens sont descendus dans les rues pour calmer les émeutes en banlieues françaises. Mais cela ne suffira pas. Dans le dédale des campagnes de presse et le défilé des enfumeurs sur tous les médias, il faut qu'il y ait en permanence des «éclaireurs» sur le terrain, vecteur d'action consciente, porteur d'explications et d'informations qui aident à réfléchir et à tirer les évènements de notre côté. C'est la formule du parti de Gauche: «une société mobilisée, des citoyens motivés».

DES MIETTES AUX MORCEAUX

Le thème de «l'émiettement» de l'autre gauche est en train de devenir la tarte à la crême de la fin de trimestre médiatique à propos de la gauche. On peut comprendre que le feuilleton des luttes du PS ne fasse plus recette. La thèse du congrès de glaciation finale au PC ayant fait long feu, la nouveauté, au sens sanguinolant que ce mot prend dans l'univers médiatique devient rare. La présentation d'une gauche en miettes aux alentours de l'astre mort de la Rue de Solférino est donc très «tendance». Sans excessive paranoïa, remarquons que la thèse sert admirablement bien l'idée qu'aucune alternative à Sarkozy n'est possible. Dans l'ambiance actuelle elle donne aussi un rôle apétissant aux feux follets de la politique, ces personnalités auto proclamées représentatives, absolument et volontairement seules, qui sont finalement totalement dévastatrices dans l'autre gauche dès qu'il s'agit de stabiliser un processus ou de construire une démarche dans la durée. Pour ces personnes, le processus n'est jamais le bon, la démarche n'est jamais celle qui devrait se développer. Peut-être que si on leur confiait le baton de commandement ce serait mieux. Tellement mieux. Mais peut-être pas. Il y a des esprits faits de ce bois: rien n'est jamais bien. Ceux là donc alimenteront sans fin la chronique de l'échec permanent voulu et annoncé par les chiens de garde du système. Il n'en reste pas moins que la thèse de l'émiettement ne résiste pas à l'observation un tant soit peu rigoureuse. Je vois le contraire. Le NPA est à la fois la suite de la Ligue Communiste. En cela il n'ajoute rien à l'émiettement. Mais il est aussi davantage en ceci qu'il donne un cadre commun à des dizaines de personnes et petits groupes qui étaient éparpillés jusque là. La «Fédération» en gestation va réussir à regrouper à la fois un parti, «les Alternatifs» et d'autres groupes qui sans cela seraient aussi inclassables que destructurant du fait même de leur caractéristiques. Qu'on en juge. Les "communistes unitaires" qui souhaitent y participer seront à la fois membres du PC pour certains et exérieurs à lui pour d'autres. Même situation pour les écolos de gauche qui choisissent d'en être. Le regroupement de cette nébuleuse dans une même structure, si étrange qu'elle paraisse en effet d'abord, est cependant une simplification qui facilite le travail commun de l'autre gauche. Peut-être cette Fédération voudra-t-elle participer au Front de gauche aux européennes? Ce serait parfait. Bien sûr la difficulté ce serait alors le statut de ses membres qui auront une double appartenance avec des partis aussi divers que le Parti Communiste, déjà engagé dans le Front de Gauche et les Verts, engagés avec Cohn Bendit et Waechter. C'est pourquoi dans ce domaine comme dans tous les autres j'en reste à ce qui est réel et concret. Au cas particulier, le réel électoral et politique de cette future fédération, c'est le parti des Alternatifs. C'est lui qui a fourni l'encadrement de la campagne de José Bové en 2007. Son réseau d'élus, même modeste est une réalité active. Ses membres assument les décisions collectives du Parti. Pour moi ce sont des critères décisifs pour l'action commune. Sinon comment faire? A qui parler? Qui engage qui? Comment décider une action? Comment faire des listes et proposer des candidats? Donc le tableau global n'est pas celui qui nous est vendu médiatiquement. Après cela où est l'émiettement ? Le club de Robert Hue et Jean-Claude Gayssot? Précisément c'est un club. Pas un parti. François Hollande aussi crée un club en Janvier. Aucun n'entre, à cette étape, dans le champ politique autonome qui inclut la participation aux élections européennes. Dès lors dans ce paysage, la naissance du Front de Gauche pour ces élections est le premier pas décisif qu'il fallait franchir. J'affirme qu'il modifie le champ politique de la gauche.

LE FRONT DE GAUCHE

Le vote du Congrès communiste à propos du Front de Gauche aux élections européennes a été décisif. On me dit que les communistes avaient déjà pris leur décision à ce sujet à l'occasion de leur Conseil national le 24 octobre dernier. Je le sais mieux que personne. Cette décision est passée inaperçue des commentateurs qui ne s'interressent qu'à ce que la télé résume pour eux (alors un CN du PC à la télé, n'en parlons pas!). Mais nous, les PRS de l'époque et les amis de Dolez, nous étions tous très émus. Nous avions enfin la réponse à l'interpellation que mon livre «En quête de gauche», notamment, avait lancée et que le texte de la Convention de PRS «La gauche d'après» avait résumé. Nous savions donc que si le congrès socialiste s'achevait dans la déroute que nous sentions déjà monter, une alternative était désormais possible. Cela ne préjugeait pas du résultat du Congrès socialiste. Mais ca lui donnait une autre place, plus relative. Mais justement! Parce que nous prenons les textes au sérieux et tout autant ceux qui les adoptent, nous savions qu'on ne pouvait pas préjuger non plus de ce que serait la conclusion du Congrès communiste sur ce point. Le débat des communistes se déploie à travers un espace qui va de la reconduite du cours traditionnel de l'alliance habituelle à gauche avec le PS et ses satellites radicaux et Verts à une affirmation identitaire radicale. Entre ses deux poles il y a des espaces absolument communs et des points d'opposition totale. En formulant sa stratégie des «Fronts» l'équipe de Marie Georges Buffet a mis en place une boite à outil accessible à chacune des composantes du débat communiste. Je n'idéalise pas du tout cette situation. Je la constate. J'en prends acte. Je pars d'elle. Je sais très bien que dans la vision des communistes chaque «front» dont il est question est un moment provisoire et circonscrit. Mon pari est qu'ils peuvent être davantage si le résultat est au rendez vous de la première étape. Le bon résultat de la première étape serait que le vote des européennes confirment l'opposition des Français à l'europe libérale. Alors nous serions tous mis au pied du mur de nos responsabilités, non pas entre nous, mais devant le pays. Donc cela implique que la direction du PS soit battue dans les urnes par le Front de Gauche. Ce n'est ni une rancoeur ni une règlement de compte que j'affiche là. Il s'agit de politique et d'analyse électorale. Il n'y a de majorité contre l'Europe libérale que si la direction du PS est battue dans les urnes. C'est ce qu'a montré le vote du référendum de 2005. Quand je dis qu'une victoire sur ce terrain pourrait produire davantage que ce que l'on peut imaginer ou discuter à cette heure, je n'exclus rien. Je veux dire que le Front de gauche peut devenir peut-être un Front durable dans le temps, avec tous les dévellopements que cela peut contenir. Mais je suis certain que rien n'est seulement imaginable sans franchir correctement la première étape, la première fois, le premier Front. Si je me laisse embarquer dans des constructions idéales, «un grand parti commun tout de suite»,des exigences maximales, «un programme global sur l'Europe», rien ne commencera jamais. Et donc il n'y aura rien à construire que des phrases. C'est pourquoi je regrette tant de n'avoir pu rencontrer André Gérin, comme je lui en ai fait de nombreuses demandes avant le congrès communiste. Je voudrais qu'il comprenne exactement à quoi il a faire avec le PG, plutôt que d'en rester à l'appréciation érronnée dont il part pour faire son analyse de la situation. Ce dirigeant communiste se trompe au sujet de la ligne que porte le Parti de Gauche. Premièrement nous ne sommes pas en train de construire un  «PS bis». Certes, nous en sortons pour beaucoup d'entre nous. Mais nous en sortons…Et le Parti de gauche intègre d'ores et déjà bien d'autres cultures de gauche. Deuxièmement notre but n'est pas de fusionner nos partis respectifs. Nous croyons nous, comme à une ligne de départ, à la nécéssité de créer une nouvelle identité de gauche qui n'est pas seulement la juxtaposition des anciennes. Nous comprenons que André Gérin et ses amis veuillent de leur côté prolonger et actualiser l'identité communiste. Ce n'est pas notre affaire. Je veux dire que nous n'avons pas d'intervention dans ce débat. Donc, il peut lui aussi admettre que nous soyons attachés à l'idée de cette nouvelle identité de gauche autant que lui à la sienne. Troisièmement, le but du Parti de gauche ne peut pas être de prendre au PC je ne sais quoi de son influence. André Gérin pense-t-il que nous ne sommes pas au courant des la situation réelle des partis de gauche aujourd'hui, en général et dans l'autre gauche en particulier? Nous avons un diagnostic commun à ce sujet avec la direction du PC. Nous avons besoin d'une dynamique commune pour aller, chacun sous ses drapeaux et à sa façon, à la conquête de la confiance et de l'entrée en action des désabusés, désorientés, désemparés. Le temps des patrimoines électoraux est terminé. Le PS ne va pas tarder à s'en rendre compte. La masse des Français ne sait de quel côté se tourner pour faire face à la crise. Dans cette démarche il est vital d'être chacun soi-même. Et de ne pas se raconter d'histoires à dormir sur de prétendus batailles d'influence entre des forces qui mourraient d'isolement, de divisions et d'impuissance si elles étaient incapables de proposer autre chose qu'elles mêmes aux Français.


470 commentaires à “Merci, les Grecs!”
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  1. Christian C dit :

    Frédéric Lefevre le porte parole de l'UMP vole au secours de Julien Dray:

    "Il dénonce un "déchaînement" à l'encontre du député PS et réclame un strict respect du principe de la présomption d'innocence. "Personne ne connaît la réalité et des juges font leur travail (...) La justice dira s'il a des choses à se reprocher ou non. En tout cas pour moi, tant que la justice ne s'est pas prononcée, Julien Dray est innocent."

    C'est quand mieux qu'un texto, non?

  2. Pulchérie D dit :

    Taipei Times dimanche, 21 décembre 2008
    Des talibans attaquent un transport d'essence, dans le district tribal de Khyber.

    Les USA ne s'en sortiront pas mieux que les Soviétiques.
    Laissez les Afghans se débrouiller entre eux. Ils ne pourront jamais faire plus d'outrages aux droits humains que les USA et leurs alliés en font quotidiennement depuis 2001 à cette infortunée population.

  3. Merle dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Merci pour 2008. Les fêtes s'approchent. Joyeux Noël et Bonne Année 2009! Votre action sera encore plus utile dans cette période de crise et de promesses.

  4. flo dit :

    @ Julie, @ Carol,

    Je suis totalement d'accord, évidemment avec la necessité de sortir de l'atlantisme (dont le renforcement est présenté comme une évidence et la seule voie possible) et de l'implication actuelle dans l'OTAN.

    En mai dernier,le Parlement européen a légitimé et fait un pas de plus dans du projet de création d’un "Nouveau marché transatlantique" (NTM) à atteindre pour 2015 .

    Il s’agit non seulement d'ouvrir totalement les marchés comme on le sait, avec la destruction des services public qui s'en suivent, mais aussi de "réorganiser les affaires intérieures et la justice des États membres" pour les mettre au diapason des institutions et objectifs américains.
    Ce qui concerne la défense, mais aussi la police et la justice.

    Je précise que cette démarche est fortement boostée et initiée dans son renouveau par le Transatlantic Policy Network, groupe réunissant des parlementaires européens, des membres du Congrès des États-Unis et des entreprises privées.

    Il met en oeuvre la création d’un bloc euro-américain aux niveaux politique, économique et militaire, bien au delà des collaborations et des alliances strategiques classiques.

    Evidement, il est activement soutenu par notre ami commun, toujours ravi de faire allégeance :

    "J’ai voulu situer, franchement et nettement, la France au sein de sa famille occidentale […]. J’ai voulu rénover notre relation avec l’Alliance atlantique. "
    (Est il nécessaire de nommer qui a prononcé cette phrase.)

    Je n'en ai pas parlé, dans les "bases" qui nous rassemblent, j'ai eu tort. Bien sur qu'il faut. Evidemment.

  5. Christian C dit :

    A toi le troll qui essaye de bouffer ce blog. Regarde ce que l'homme espère de l'humanité capitaliste et des amis de Revel.

    http://www.franquin.com/in/album1_in.php

  6. Christian C dit :

    Une bonne planche vaut mieux qu'un long discours n'est-ce-pas?
    Je reprends et j'affine:

    LE FASCISME C'EST D'IMPOSER SA LOI DANS UN ETAT DE DROIT.

  7. jennifer dit :

    Le 20 décembre 2008, la Bolivie a été déclarée «libre d'analphabétisme», au cours d'une cérémonie à laquelle participait le Président Evo Moralès Ayma. C'est le troisième pays d’Amérique latine à s’être débarrassé de ce fléau, après Cuba en 1961 et le Venezuela en 2005.

    Le projet a été mené à bien pendant trois ans par des volontaires boliviens, vénézuéliens et cubains qui, par milliers, ont enseigné la lecture et l'écriture, essentiellement dans les zones rurales, en appliquant une méthode d'alphabétisation «Yo si puedo», mise au point à Cuba. Il y a trois ans, la Bolivie était le second pays d'Amérique Latine et des Caraïbes, après Haïti, pour le taux d'analphabètes. En trois ans, 819 417 personnes ont ainsi appris à lire et à écrire dont 37.000 dans leurs langues indigènes, l'aymara et le quecha, grâce à ce programme.

    "Le projet bolivien est un exemple et sans aucun doute il incitera d'autres pays à mettre en oeuvre des programmes analogues", a déclaré un responsable de l'Unesco, Edouard Matoko, au cours de la cérémonie.

    Environ 774 millions de personnes, soit un adulte sur cinq au monde, ne savent toujours ni lire ni écrire, selon des chiffres fournis par l'Unesco.

  8. maxou dit :

    bonne nuit à tous,

  9. jennifer dit :

    Le procès du journaliste irakien poursuivi pour avoir lancé ses chaussures sur le président américain George W. Bush se tiendra le 31 décembre.

    Selon l'article 223 du code pénal irakien, il risque de 5 à 15 ans de prison si le qualificatif "d'agression caractérisée" est retenu.

    Le journaliste porte plainte pour coups et blessures

    http://www.liberation.fr/monde/0101307193-le-lanceur-de-chaussures-sera-juge-le-31-decembre

  10. Carol DEBY, Liège dit :

    Vétusté de J.-F. Revel, mandarin merveilleux pour certains gogos.

    Dans "Ni Marx, Ni Jésus" (1970), l'américanolâtre poussait sa religiosité jusqu'à défendre la télévision américaine en ramenant ses prétendus excès de publicité à une pratique innocente et sans danger aucun : ceci pour anéantir les propos de certains européens qui voyaient au contraire dans ces abus, une dictature de la pub, conditionnant les cerveaux.
    Pour ce polygraphe, la télévision privée, par son caractère libéral, multipliait les angles sous lesquels on pouvait voir un événement.; il en résultait, soutenait-il, une objectivité remarquable de l'information.
    "Plus une information est diversifiée, plus la puissance de l'audio-visuel en tant que tel se réduit".écrivait-il sans vouloir faire rire. Notre Nostradamus n'avait sans doute pas prévu l'achat des médias par des groupes alliés, qui leur ferait chanter le même air, avec des variations qui n'en changeraient aucunement le sens.

    Date de péremption : 2001
    La pythie du Point ne s'attendait pas à ce que les "Patriot Acts" viennent museler la grande presse américaine à partir de novembre 2001, avec des répercussions sur les journaux d'Europe occidentale.
    Tel un laxatif périmé, Revel n'est plus consommable, car inadapté à notre époque de bouleversements abyssaux auquelle Normale ne l'avait pas préparé.
    Et on ne rit même plus de ses bourdes, pas plus qu'on ne rit aujourd'hui de celles de Mac-Mahon.
    Au pilon !
    Promis, je n'en parlerai plus. Et merci de votre courtoise patience.

  11. Jennifer dit :

    test

  12. Jennifer dit :

    Dites voir j'ai écrit 2 posts qui ont disparu, eux aussi!

    INFO: Tarnac: Julien Coupat est maintenu en détention

  13. Jennifer dit :

    MODERATEUR
    J'avais écrit 2 posts en changeant de pseudo. Le précédent a disparu quand j'ai validé le suivant.

  14. Pulchérie D dit :

    Le retournement de veste est décidément international
    Russie-Pologne: Tusk, premier ministre polonais, compte sur une amélioration des liens avec Moscou en 2009: "Il me semble que nous sommes actuellement engagés dans la voie difficile - mais sûre - d'une amélioration palpable des rapports polono-russes", a déclaré Donald Tusk à Varsovie, lors d'une conférence de presse à la veille du réveillon de Noël.
    Le premier ministre a souligné qu'en dépit des difficultés et des divergences d'approche, le gouvernement de la Pologne était fermement déterminé à "créer les conditions de relations meilleures (avec la Russie)".
    Mais oui, le colosse US a des pieds d’argile. Même les Polonais s'en rendent compte.
    Et les ABM US, dans tout ça ?

  15. flo dit :

    Je viens d'écouter l'intervention d'Aminata Traoré, ancienne ministre "trop dérangeante" de la Culture du Mali lors du colloque Olympe de Gouges le14 nov dernier.

    lien direct : http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/mp3/6_montreuil_traore.mp3

    Je vous conseille vraiment l'écoute de ce regard (oui ^^ on peut écouter un regard. Si si.) sur ce qui se passe en ce moment
    Des deux cotés de la Méditerranée.

    J'ai été vraiment interpellée par son ton et son humour désabusé mais pas désespéré.

    (Elle aborde beaucoup de sujets : démocratie, mondialistaion économique, privatisations, ogms, culture, fmi, politique d'immigration de l'europe et la la france, discours sur la diversité, et j'en passe).

    La page du colloque, avec les enregistrements des interventions de tous les intervenants.
    http://www.monde-diplomatique.fr/document/olympedegouges

  16. Mike Gallantsay dit :

    Une remarque à propos du nouveau vote irlandais.

    Il me semble que cette "procédure" est une arme à double tranchant pour la droite et qu'il serait pertinent pour nous de se servir de l'autre tranchant.

    Je m'explique: depuis ce funeste 6Mai 2007 qui vit l'arrivée au pouvoir de Bouffon 1er imperator, le leitmotiv de tous les zélateurs de la "Démocratie" est de nous seriner qu'ayant été désigné par un vote majoritaire, le président avait toute légitimité pour effectuer ses "réformes", quelle quelles soient, même si, depuis plus d'un an tous les sondages d'opinion le disaient minoritaire dans le pays. Peu importe, la France a voté NS, donc pour son programme - Sans blague! Comme si on votait sur des programmes!- et donc toute tentative d'entraver les "réformes" était à la limite du refus du suffrage universel!

    Il me semble que le cas irlandais nous fournit un contre exemple magnifique: le résultat déplait? On revote!
    Et bien, depuis plus d'un an il est évident que le résultat du 6 Mai 2007, déplait à une majorité de français.
    Ergo...On revote!
    Simple non?

    En tous cas les irlandais vont avoir le loisir d'apprécier les bons vieux slogans anars: " Voter c'est comme pisser contre le vent: ça soulage! Mais on s'en prend plein la gueule!"
    Ou, plus lapidaire :" Vote dur, vote mou... Mais vote dans le trou!"

  17. Jennifer dit :

    Il paraît que le pape ne passera pas à la télé ce Noël pour cause de déficit d'audimat. C'est quand même intéressant que la population se désinteresse de la religion au moment où Sarko veut reconfessionaliser l'Etat, c'est-à-dire redonner du pouvoir politique à la religion.

    Il faudrait un peu plus analyser ce phénomène. De quelle religion les bush/Sarko parlent-ils. On sait qu'aux USA, ce sont les extrémistes évangélistes qui se lient au pouvoir. De même qu'on voit se répandre les sectes méthodistes et pentecotistes de par le monde. Je pose des questions car sans doute c'est du côté de l'analyse de ces faits qu'on y verra mieux sur la laïcité.

  18. rosay dit :

    Hors sujet, mais encore !?

    Reformer en profondeur le système financier mondial, vers où? vers quoi ?.

    Donner des milliards aux banques sans contre partie,ni contrôle d’aucune sorte ?.

    Abandonner purement et simplement les critères de Maastricht, et du fumeux T.C.E., et ou du traité de Lisbonne jeté aux orties, (dans le cadre « libre et non faussé), sans oublier les dépassement des % de P.I.B.

    Quid de l’Europe libérale ?

    Dans le cadre du G20,
    La solidarité des grands chef d’états et des banques centrales affichée pour lutter contre la véritable crise mondiale est entrain de voler en éclats.

    Plus la situation s’aggrave + les choix s‘individualisent, c’est même une guerre qui se prépare sur les marchés des changes.
    Deux possibilités : pour sauver les économies nationales, le budget et la monnaie.
    1°Les déficits d’états pour soutenir, les banques,les industries à l’infini, n’est pas possible,
    2° reste hélas les armes de dissuasion « les dévaluations en chaîne ? !
    une possible dévaluation compétitive voulue ou subie.
    Dans le contexte actuel des banques centrales la B.C..E ne paeut lutter seule contre toutes les autres.
    Alors bonne Année et bonjour aux dévaluations déjà annoncées depuis plusieurs jours
    VRAI OU FAUX ?

    Les Américains y songent, les Chinois le craignent, et nous avec notre belle B.C.E. ou allons-nous ?

    Bon Noël à Tous !

  19. Ted dit :

    Bien d'accord avec toi Mike. Il faudrait faire un jour une campagne pour refaire une élection. Peut être cela viendra plus vite qu'on ne pense vu tout ce qui se passe dans le monde en ce moment: cela bouge plus vite qu'on ne le croit!

  20. 23creuse 23 dit :

    Marché de dupes en ce qui concerne les pré-accords Capitalistes-Syndicats !
    En organisant les grèves-manifestations, du 29 janvier faisons savoir nos désaccords. Nos directions syndicales ne doivent pas signer,laissons le "jaune" Chéreque isolé face à sa triste besogne (ses "négociateurs" y trouvant du positif)
    CFDT= Contre Force des Travailleurs

    ...toujours,l'épisode des durées de cotisations sur les retraites en travers !

  21. Nipontchik dit :

    Traxel dénonce le racisme anti-Asiatique
    AFP
    24/12/2008 | Mise à jour : 10:04 | Ajouter à ma sélection.
    La fille adoptive de l'ex-président français Jacques Chirac, Anh Dao Traxel, d'origine vietnamienne, a dénoncé mercredi la multiplication des agressions contre des Asiatiques au lendemain du meurtre sauvage de deux jeunes femmes, appelant les autorités à ne plus les "passer sous silence".

    Anh Dao Traxel, recueillie par Jacques et Bernadette Chirac à son arrivée du Vietnam en 1979, s'est déclarée "très choquée" après le meurtre de deux jeunes femmes asiatiques, poignardées "comme des chiens" à Paris la veille, dans des déclarations à l'AFP.

    Les deux jeunes femmes, âgées de 20 à 30 ans, ont été tuées dans le XIe arrondissement de Paris mardi soir, dans des circonstances indéterminées.
    Mme Traxel a fait état d'une recrudescence des agressions contre les asiatiques dans la capitale française.

    Elle a réclamé que "toute la lumière soit faite sur les conditions et les mobiles de cette horrible barbarie".

    Mme Traxel "en appelle à Mme le Ministre de l'Intérieur et à Monsieur le Président de la République", leur demandant de s'exprimer avec autant de force "au cas où l'enquête révèlerait un crime à caractère racial" qu'ils le font "pour la communauté Juive de France ou toutes les autres communautés comme cela est légitime pour des actes odieux".

    "La classe politique française et les médias ne doivent pas passer sous silence: il faut réagir avec la même ferveur que lorsque sont victimes des personnes d'origine juive, maghrébine, ou africaine", a ajouté Mme Traxel pour laquelle la communauté asiatique, qui se montre "discrète", doit maintenant se faire entendre et signifier que "ça suffit".

    A son arrivée du Vietnam avec un groupe de boat people en 1979, Mme Dao Traxel a été recueillie par Jacques et Bernadette Chirac. Elle n'a pas été adoptée formellement par le couple, n'étant pas orpheline.

  22. Ted dit :

    BOLIVIE • Les Indiens retrouvent peu à peu leurs terres

    Depuis des années, de nombreux Indiens Guaranis sont victimes des pratiques esclavagistes de certains propriétaires terriens.

    http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=92500

  23. flo dit :

    @ Mike, Ted.

    c'est marant cette histoire de réélection / référendum.
    J'y pensais justement hier en me disant que ce serait pas mal d'organiser une campagne et un référendum sur différéntes thématiques, la présidence actuelle y compris.

    ...Et je me demandais surtout si il était légal d'organiser un scrutin sans qu'il soit à l'initiative du gouvernement.

    A part ça Julien Coupat reste en taule et on nous mijote une loi organique sur les droits du Parlement " qui a toujours doit de cité"...

    Et personne ne parle plus de l'Inde, qui reste quand même super zen après l'attaque de Bombay.

  24. jennifer dit :

    Flo
    sur la ré-élection de Sarko. Je ne sais s'il y a quelque chose dans notre loi qui pourrait permettre de remettre son élection sur la table. Il faudrait vérifier. Ou alors un autre biais pour le destituer (le tout assorti d'une bonne "petite" grève générale). Au Venezuela, dans la constitution il y a la possibilité d'un referendum révocatoire. Mais j'imagine que ce genre de dispositions sont assez exceptionnelles.
    A part ça, hier j'entendais à France Culture, quelqu'un qui disait que Sarko n'était pas si impopulaire que cela, que ses discours n'étaient pas encore vécus entièrement comme de la pure idéologie voire de purs mensonges. Que les gens attendaient encore de voir, ou alors voudraient encore y croire? En tout cas, ce qui est sûr c'est que bientôt il sera complètement discrédité. Quand on voit ce qu'il concocte sur le chomage, à qui faire croire qu'il veut relancer la demande? Il ne va pas pouvoir tenir longtemps. Mais il va falloir lui donner un petit coup de pouce: dans la rue et dans les institutions, et que les gens arrêtent de se faire berner, acheter... (ouverture et Cie)

    J'ai écouté le lien que tu as donné d'Aminata Traoré. On voit bien que quand la société en général, voire le monde entier s'appauvrit, ce sont les plus pauvres qui en bavent le plus. Très éclairant et très humain ce discours!

  25. Nipontchik dit :

    Pour ne pas oublier les spammeurs anticommunistes qui sévissent trop souvent par ici... (mon cadeau de Noël)! N.

    "De vifs débats au sujet de l'Holodomor en Ukraine
    17:11 | 23/ 12/ 2008

    Par Piotr Romanov, RIA Novosti

    Selon Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie à l'ONU, la Russie a réussi à neutraliser les tentatives de l'Ukraine d'obtenir l'examen et l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU d'une résolution qualifiant l'Holodomor ou "l'extermination par la faim" (grande famine de 1932 à 1933 en Ukraine) de génocide du peuple ukrainien.

    L'Ukraine de M. Iouchtchenko (comme on le sait, du point de vue politique, il y en a plusieurs) avait déployé depuis longtemps pas mal d'efforts en vue de faire adopter cette résolution. La Russie avait bloqué les efforts de la diplomatie ukrainienne visant à inscrire ce point à l'ordre du jour de la 62e session de l'Assemblée générale de l'ONU, et la même tentative a échoué à la 63e session. Déçus, les représentants ukrainiens se sont mis à collecter des signatures au-bas d'une déclaration à ce sujet, mais, là aussi, ils ont perdu le match contre Moscou avec le score de 160:30.

    Cependant, j'estime que ce thème ne s'épuise pas là, surtout pour l'Ukraine elle-même où existe déjà la Loi sur l'Holodomor qui le qualifie de génocide du peuple ukrainien. Enfin, sur ordre de Viktor Iouchtchenko, les organes locaux chargés de l'enquête sur l'Holodomor en Ukraine en 1932-1933 ont déjà effectué un travail approprié et des documents de l'enquête seront bientôt soumis à la Cour suprême. Après l'examen de ce dossier par la Cour suprême, l'Ukraine ou ses citoyens pourront porter des plaintes devant les instances européennes. Théoriquement, si les arguments russes ne persuadent pas les instances judiciaires européennes, bien qu'ils aient maintes fois persuadé l'ONU, la Russie devra répondre en tant que successeur en droit de l'ex-URSS.

    Certes, personne ne conteste le fait que ce qui se produisit en Ukraine en 1933 est une terrible tragédie et que les victimes de l'Holodomor méritent qu'on s'en souvienne avec respect. J'ai lu le discours du président ukrainien et la Loi sur l'Holodomor et je partage de nombreux points de vue exposés dans ces documents. Mais lorsque la politicaillerie et le nationalisme ukrainien radical, incompétent et belliciste, interviennent dans la discussion sur l'Holodomor, je ne peux pas l'approuver. Ce qui est le plus regrettable, c'est que la douleur des gens se mêle à la politicaillerie non dissimulée et à l'ignorance agressive lors des débats sur l'Holodomor.

    La faute de l'idéologie marxiste-léniniste, en plus des conditions climatiques funestes, est incontestable, tout comme le fait que le pouvoir soviétique avait lutté contre les paysans en employant des moyens différents, y compris la famine. Mais le génocide du peuple ukrainien n'a rien à voir avec cela.

    L'Holodomor en Ukraine est arraché à l'histoire, on fait des erreurs géographiques et idéologiques en examinant ce sujet. En réalité, cette tragédie de 1933 ne fut qu'un épisode d'une grandiose guerre paysanne, ou du "bruit vert", comme la désignent parfois les historiens, y compris étrangers. Lisez le livre magnifique du chercheur italien Andrea Graziosi sur les Famines soviétiques de 1931-33 et l'Holodomor ukrainien. A mon avis, il a raison de voir dans ces événements la plus grande guerre paysanne de toute l'histoire européenne.

    Cependant, pour être plus précis, cette guerre fut déclenchée bien avant la révolution de 1917. De nombreux leaders des révoltes paysannes de 1918-1921, souligne Andrea Graziosi, de Makhno à Antonov, firent parler d'eux pour la première fois dès 1905-1907. En 1930, la GPU (police secrète) ukrainienne constata que la résistance à la collectivisation fut orchestrée par les mêmes villages où des révoltes eurent lieu bien avant la révolution.

    D'ailleurs, la réquisition forcée de produits agricoles (appelée prodrazverstka) ne fut pas inventée par les bolcheviks, elle commença sous le régime tsariste, après le début de la Première Guerre mondiale et se poursuivit sous le Gouvernement provisoire. C'est ensuite seulement que cette "expérience précieuse" fut durcie par les bolcheviks. En principe, les détachements chargés des réquisitions furent mal accueillis par les habitants des villages russes et ukrainiens aussi bien à l'époque des tsars qu'à celle de Kerenski et des commissaires rouges.

    Il en fut de même pendant les famines régulièrement survenues sur le territoire de l'ancien Empire de Russie. En Ukraine, on ne sait pourquoi, on ne se souvient que de la famine de 1933. Cependant, la famine qui sévit dans la région de la Volga fut non moins terrible. En général, il convient de préciser que des famines eurent lieu à peu près dans la même période dans le Sud de la Biélorussie, sur la Volga, dans la région des terres noires du Centre de la Russie. Les régions des cosaques du Don et du Kouban ont en souffert aussi, ainsi que le Caucase du Nord où la famine débuta en 1931, le Kazakhstan du Nord, l'Oural du Sud et la Sibérie occidentale. L'Ukraine occidentale qui faisait alors partie de la Pologne fut également touchée par cette tragédie. Il est difficile de qualifier de simple négligence ce "trou" dans la mémoire ukrainienne, il est bien plus logique d'y voir un oubli sélectif prémédité.

    Cela concerne également les méthodes de la lutte du pouvoir soviétique contre les paysans. Comme si le camarade Toukhatchevski n'avait pas étouffé l'"insurrection d'Antonov" par des gaz toxiques interdits! Autrement dit, tout ce qui s'est passé en Ukraine concerne également la terre russe, à la seule différence près que les paysans ukrainiens ne furent pas intoxiqués par des gaz.

    La famine fut un des moyens d'entraîner les paysans dans les kolkhozes, en vue de les affaiblir définitivement et de les mettre à genoux, c'est la vérité. Mais la nationalité des paysans était le moindre souci des bolcheviks qui oppressèrent, étouffèrent et affamèrent tout le monde, pas seulement les Ukrainiens.

    Ce fut une carence idéologique. Les bolcheviks et les nazis commirent beaucoup de crimes, mais pour des raisons différentes. Les nazis créèrent une théorie raciste et tuèrent des "sous-hommes" ayant une autre forme du crâne, ce qui s'appelle le génocide. Les bolcheviks furent des internationalistes, ils exterminaient pour d'autres critères, avant tout sociaux. Si l'Ukraine veut juger le marxisme-léninisme et particulièrement le stalinisme, il faut le dire. Pourquoi juger les Russes?

    Les documents officiels, entre autres, la Loi sur l'Holodomor, ne font pas état de l'intention de l'Ukraine d'exiger que la Russie lui verse une compensation. En tout cas, je n'ai trouvé rien de pareil dans les documents officiels ukrainiens. Par contre, les nationalistes radicaux ukrainiens espèrent qu'il en sera précisément ainsi. Ils sont persuadés que l'Holodomor ukrainien sera identifié à l'Holocauste.

    Autrement dit, de l'avis des nationalistes ukrainiens, les descendants de ceux qui évitèrent l'intoxication sous Tambov doivent verser une compensation aux descendants de ceux qui ne succombèrent pas à la famine. A mon avis, c'est du cynisme.

    Une curieuse citation fut transmise le 19 octobre 2008 sur Internet par l'hebdomadaire ukrainien Zerkalo nedeli. Je cite mot à mot : "L'Ukraine a maintes fois déclaré qu'elle ne dressait pas le lien entre la reconnaissance de l'Holodomor comme un génocide et la responsabilité de la Fédération de Russie selon le droit international, et qu'elle n'avancera pas de griefs. Cependant, cela n'exclut pas le droit des personnes physiques, descendants des victimes de l'Holodomor, de présenter leurs griefs à la Fédération de Russie en tant qu'Etat qui se considère comme successeur de l'URSS".

    Il s'agit là de la plus astucieuse politicaillerie, dont il a été question ci-dessus. Les autorités ukrainiennes n'y sont pour rien, semble-t-il, alors que l'argent russe sera reçu coûte que coûte.

    Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur. "

  26. flo dit :

    Oui Jennifer !

    Sur le doute persistant sur l'issue du scrutin, même maintenant.
    (Je comprenais déjà pas comment on pouvait voter pour lui il y a 1 ans..)
    D'ailleurs j'ai bien pris soin, même en imaginant la chose dans une rêverie totalement debridée, de penser à faire une vraie campagne d'info avant ^^.
    Mais je suis comme toi, je doute vraiment.

    Concernant le discours d'Aminata Traoré, je suis bien contente que tu sois allée l'écouter. Je crois qu'elle m'a marquée pour longtemps.
    Elle ne m'a rien appris sur les faits mais c'est son ton et la mise en lumière qu'elle offre qui en font une démonstration impeccable.
    Je sais que je suis loin, très très très loin, d'etre autant dans la mouise que les personnes dont elle parle et même loin d'imaginer la barbarie de ce qu'ils vivent au quotidien dans sa cynique cruauté.
    Mais je me suis pourtant totalement retrouvée dans son point de vue, dans la
    conscience d'un système absurde ne connaissant que le profit immédiat qui broie et esclavagise les hommes partout, porté par le cynisme, le double discours et les méthodes mafieuses.

    Je vous laisse en musique, avec une chanson d'Irlande et de noel :)
    http://www.deezer.com/track/765232

  27. jennifer dit :

    Super! Merci Flo pour la musique irlandaise. Sais-tu le nom du chanteur? J'avais déjà entendu cette chanson et je pensais que c'était pro Sinn Fein. Me trompé-je?

  28. Cette semaine dans Sine-hebdo deux belles pages (Onfray) consacrées à la grande Louise Michel plus deux autres dédiées à la comédie de Délépine et Kervern"Louise -Michel " ""Toute idée remuée devient une aurore """ écrivait l'institutrice Communarde A méditer par toutes celles et tous ceux qui ici et ailleurs rêvent de bousculer le désordre du monde Pour tomber bien bas, l'analyse dans le Monde du dernier livre de Cambadélis et que ce Journal ma foi inspiré résume en un titre très juste "Du socialisme au tacticisme" Et Camba en matière de tacticisme il en connaît un rayon ! Le Canard pour finir qui évoque les affres de Juju Mais en cette veille de Noël on ne tire pas sur les ambulances.Pourvu que personne n'ait le mauvais goût de lui offrir une montre!

  29. Pulchérie D dit :

    Athènes : ça continue.
    Ce mardi matin, devant l’Université, un car de police a été renversé et détruit, après la fuite des policiers.
    http://www.romandie.com/infos/news2/081223135946.dsb0atfn.asp

  30. flo dit :

    Jennifer :

    La chanson c'est Fairytale of New York par The Pogues.
    Elle est pas pro Sinn Féin que je sache, parle de la désillusion.
    Elle n'a été bannie des ondes Brits qu'en raison de 2 mots appartenant au registre "strong language" (trop shocking pour une christmas song)

    Une seule autre chanson des Pogues, je crois a été injustement soupconnée de soutenir le Sinn Féin :'Streets of. Sorrow/Birmingham Six'

    :)

  31. jennifer dit :

    Merci Flo!

  32. jennifer dit :

    Dans la même journée j'apprends par la radio que les français ont mis plus épargné depuis la crise en particulier en mettant leur argent sur le livret A au taux avantageux.
    Puis que la Banque Postale va s'allier avec Dexia parce que la Banque postale elle-même ne peut pas "piller" l'argent des épargnants. Rappelons nous que la banque Dexia est à sec.

    Finalement le gouvernement va se retourner vers les épargnants pour leur piquer leur épargne étant donné qu'ils ont déjà presque mis à sec la Banque des Dépôts et Consignations. En effet comment continuer à financer les banques qui font faillite ? Ce serait une solution pour l'Etat: après l'argent des contribuables, celui des épargnants.

  33. maxou dit :

    Bonsoir à tous,
    Enfance : le coup de gueule de Daniel Guichard
    Il y a un mois, des contrôles antidrogue particulièrement musclés, effectués à l'intérieur des établissements scolaires du Gers, avaient déjà provoqué l'émoi de la population et l'embarras du gouvernement. Cette fois, la scène s'est déroulée dans l'Hérault, avec un témoin : Daniel Guichard.
    En déposant ses derniers garçons au collège de Vendres (Hérault) vers 8 heures du matin, lundi 15 décembre, Daniel Guichard assiste à une drôle de scène, qui tend à se multiplier ces dernières semaines.
    Très remonté, le chanteur raconte : tous les cars scolaires étaient bloqués les uns derrière les autres à l'arrête, avec les enfants du ramassage scolaire consignés à l'intérieur. Comme de vulgaires délinquants, les enfants attendaient leur tour pour descendre et se mettre face au mur, le cartable posé derrière eux. Un ou deux chiens de brigade cynophile,très énervés, reniflaient en sautant les cartables pour y découvrir d'éventuels stupéfiants, explique, sidéré, l'interprète de (Mon vieux). Un spectacle affligeant et choquant, pour des enfants de 10 à 15 ans, qui se retrouvent comme dans les séries américaines, ajoute-t-il. Deux gendarmes désolés m'ont fait savoir qu'ils obéissaient aux ordres. Pour des mômes pas tous bien réveillés, se retrouver à la descente du car devant des forces de l'ordre en nombre, puis être alignés face au mur, ce n'est pas vraiment la meilleure méthode pour leur apprendre le respect de la force publique ! Au moins leur vision de ce que vivent les
    sans-papiers leur paraîtra plus vraie que nature. Celui qui a pris cette décision leur a donné un cours de travaux pratiques d'une grande efficacité pour s'imaginer en situation de (marginal temporaire), tente-t-il ironiquement de positiver.
    Dans un premier temps, la direction de l'établissement scolaire s'est quant à elle félicité des (excellentes conditions) dans lesquelles s'est déroulée l'opération (1)/. Depuis, sur (ordre de la hiérarchie), elle se refuse à faire le moindre commentaire. Même mutisme du côté du groupement de gendarmerie de l'Hérault, qui précise simplement avoir mené une opération de (contrôle) (et non de sensibilisation) suite à une (dénonciation), avant d'expliquer que personne dorénavant, ne s'exprimera sur cette affaire.
    Pour comprendre cet embarras, il faut remonter au mois de novembre dernier. Suite à une série de contrôles particulièrement traumatisants effectués à l'intérieur de plusieurs établissements du GERS (2), notamment des fouilles au corps sur des adolescentes de 14 ans, le ministre de l'éducation Xavier Darcos, avait rappelé au respect de (l'intégrité des établissements scolaires) et Michèle Alliot-Marie avait ordonné une enquête interne. Depuis, une commission composée de la Ligue des droits de l'homme (LDH), du Syndicat des avocats de France (SAF) et du Syndicat de la magistrature (SM) a été saisie, mais ses conclusions ne sont pas les attendues avant le mois de février.
    (malheureusement, ce sont des opérations relativement courantes), se désole Natacha Rateau,
    vice-présidente du SM : (La bonne nouvelle, c'est que depuis le fichier Edvige, la population commence à réaliser les problèmes posés par les dérives du tout-sécuritaire. Avant, nous nous sentions bien seuls pour les dénoncer.
    Aujourd'hui, les gens commencent à se réveiller.

  34. dudu 87 dit :

    Joyeuses fêtes à vous et... pas trop d'excés!

  35. maxou dit :

    France. Politicards
    Vinqueur
    Bernard Kouchner
    Ministre des affaires étrangères
    pour le droit d'allégeance
    à Nicolas Sarkozy
    (Le pire c'est la guerre, Monsieur !) on se souvient de cette sortie de Bernard kouchner à propos de L'Iran en 2007. On pensait que lex-french doctor et ex-partisan de Ségolène Royal qui avait fait allégeance à Nicolas Sarkozy pour un maroquin ministériel ne pouvait faire plus cynique. Erreur ! En 2008 sur ordre du président de la République, Bernard Kouchner a affirmé que le secrétariat d'État aux droits de l'homme était une (erreur) et une (gène). Quelques mois avant, il s'était déjà illustré en insultant le peuple irlandais, le sommant de voter (oui) au pseudo-mini-traité européen de Sarkozy, sous prétexte qu'ils (ont profité de l'Europe plus que les autres). Pas de doute, Bernard Kouchner mérite sans conteste le prix du cynisme 2008 de sa catégorie.

  36. Carol DEBY, Liège dit :

    Les médias et les manifestations de Grèce

    Nous sommes le 24 décembre
    Les manifs ont débuté le 7 de ce mois. Ce matin, une voiture de police était démolie et ses occupants mis en fuite. Nous pouvons parler, sans exagération, des événements de Grèce qui apparaissent à la mesure de ceux de 68 à Paris
    Les médias ont couvert les événements d’une manière extrêmement succincte, et même abrégée.

    Acrimed analyse la manière dont les JT français ont rapporté les faits, en négligeant de de dire que la population, comprenait la rage des jeunes.
    Prenez le temps de lire les conclusions tirées par Acrimed le 15 décembre.
    http://www.acrimed.org/article3030.html

  37. 23creuse 23 dit :

    Hillarant Noêlle (laïque) à tous!

    Personnellement dans mes "godasses" anti-toulesbush-et oui y compris ceux à venir-je préconise et j'attends:
    _ le récépissé du plus célèbre facteur de la planète,comme quoi il aurait lu le"programme de transition" d'un certain" TY (prudenceN SY nous guette) -Je ne demande pas l'impossible à Krivine de lui prêter "actualité du programme de transition"(par Lambert, je croix)

    _ le récépissé de Arlette-arlette,attestant qu'"elles" regrettent de
    -mon organisation- s'être abstenues sur le traité de maaastrich e!

    _ Et toi MARIE GEORGES,pour confirmer,es-tu toujours marxiste ?
    (attention à la tambouille du Buffet de la gare°de triage°

    _Toi,MélEnchon (dans..le tri Sélectif...j'ai le clin d'oeuil aiguisé sur les MEDIAS) tu nous confirmes et saches mettre des limites de classes à tes fréquentations...camarade Sénateur t'as bien appris " Le Front unique ouvrier" dans tes folles errances d'errances !?!

    _

    A moi, je-me-nous-souhaite une féconde rencontre départementale POI -PG
    qui se dessine
    Comme la "Carla" des Guignols, je suis curieux de tout,
    curieux de toutes les rencontres à la base ,et c'est peut-être ainsi qu'on peut relancer ce blog très "généraliste" Atterrissons camarades.

    Guy de Felletin de Réveillon

  38. H2 dit :

    Info :

    " 24 décembre 2008 (Nouvelle Solidarité) – Un ancien employé de l’autorité américaine de contrôle des marchés financiers (SEC – Securities and Exchange Commission) a déclaré au site truthout.org que la SEC était pleinement complice de l’escroquerie montée par Bernard Madoff, un « schéma de Ponzi » de 50 milliards de dollars. Gary Maguire, qui a été licencié en 2005 après avoir voulu mener une enquête pour fraude contre Morgan Stanley et un de ses hedge funds, a expliqué que cette politique de laisser-faire de la SEC était motivé par l’ambition de ses responsables d’être embauchés dans les cabinets privés de Wall Street.

    « Nous savons que durant ces neuf dernières années, de nombreuses plaintes avaient été déposées à la SEC contre Madoff. Il a été dit à la SEC que Madoff avait monté un schéma de Ponzi ; il est donc étonnant que la SEC ait faillit à vérifier ces accusations et à révéler cette fraude », a expliqué Gary Maguire.
    « Je pense qu’il y a d’autres Madoff par ici. Je ne pense pas que les banques aient fini de s’effondrer et d’imploser, et je pense que nous allons voir de nouveaux cas d’abus et de délits d’initiés (…) Lorsque les marchés se sont retournés en 1929, la Commission bancaire du Sénat a examiné les décombres et a découvert toutes sortes de fraudes commises par l’élite de Wall Street (…) Dans la mesure où l’on injecte des milliers de milliards dans les marchés de capitaux, on diffère ou empêche la magnitude de la fraude de remonter à la surface. Mais je ne pense pas que le cycle baissier soit encore fini. Tant qu’il continue, nous allons en découvrir plus », a-t-il ajouté.

    Un ancien inspecteur financier du Sénat et de l’ONU a exprimé à l’Executive Intelligence Review (EIR) la nécessité d’une enquête du Congrès sur la corruption de Wall Street et des paradis fiscaux. Il a aussi rappelé qu’en 1933, la Commission Pecora au Sénat avait braqué les projecteurs sur les magouilleurs de Wall Street, à commencer par Jack Morgan et les cadres de Goldman Sachs, ce qui avait apporté une légitimité supplémentaire à Roosevelt pour mener ses réformes."

  39. Pierre L dit :

    Bonnes Fêtes

    :twisted:

  40. H2 dit :

    " Madoff, la finance devenue folle" par Paul Krugman :

    "Je ne suis sûrement pas le seul à poser cette question évidente : A quel point l’histoire de Madoff est-elle différente de celle de la finance dans son entier ?

    Le secteur des services financiers a obtenu une part toujours croissante des revenus de la nation durant ces 20 dernières années, ce qui a rendu les dirigeants de ce secteur incroyablement riches. Pourtant, à ce stade, il semblerait que la majorité des entreprises du secteur aient détruit de la valeur, au lieu d’en créer. Et ce n’est pas seulement une question d’argent : la grande richesse acquise par ceux qui ont géré l’argent des autres a eu un effet corrupteur sur notre société dans son ensemble." (Source Contreinfo)

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2431

  41. rosay dit :

    Trichet et les tricheurs. Donneurs de leçon financières

    Les économistes à mon secours, je ne voudrais pas mourir trop idiot, (merci).
    Jusqu’à ce jour , les milliards d Euros, le montant (il y en à tant que compter le nombre m ‘épuise à comparer aux quatre sous de mon porte-monnaie)
    Si j’ai bien compris ces milliards d’Euros mis à la disposition des dirigeants, cadres et employés des Banques
    sont tout simplement des valeurs virtuelles,

    Si comme avant, c’était la planche à billets qui tournait 24 heures sur 24 pour répondre au préoccupant besoin des banquiers, si ces derniers devaient comme avant l ‘euros présenter leurs disponibilités lors de la compensation à la Banque de France ?
    Serait-ce possible encore aujourd’hui oui ou non ?

    Donc avec ces tonnes de billets nous pourrions en arriver, comme après la guerre de 39/45 en Allemagne, aller chercher sa baguette de pain avec une brouette remplie de billets, tout comme dans certains pays d ‘ Afrique aujourd’hui . ?

    Là est toute la nuance ! ce sont des sommes si importantes qu’elles restent et sont surtout virtuelles, sauf que dans ce cas et pour une meilleurs compréhension ce sont , si j ‘ai bien compris les gouvernements de chaque état qui cautionnent les montants proposés, soit au travers de la B.C.E. ou la F.E.D, ou la banque Nationale d ‘Angleterre, (bien que cette dernière à encore le droit de battre monnaie en réelle .)
    Et toujours si j ‘ai bien compris (rectifier si je glisse ), ces grands organismes Bancaires, cités et bien d’autres aussi, ne sont en fait que des Banques privées , composées par des capitaux d ‘états et de capitaux privés,
    Question est ce oui ou non ?
    Les banques centrales fonctionnent, si j ‘ai bien compris comme de très grandes banques privées ?
    Ainsi donc ces banques privées prêtent des sommes faramineuses grâce à la caution des états , mais certainement pas gratuitement ?
    est-ce que je me trompe ?

    Les intérêts bancaires qui les débourse de sa poche?
    les utilisateurs donc , le citoyen lambda,
    oui ou non ?

    De fait l’état prête aux banques, mais doit payer les intérêts Bancaires, car les Banques n ‘ont plus d ‘argent ! Curieux système.
    En fait c ‘est comme si je me prête de l’argent et je me dois de payer sur mes moyens des intérêts sur mon propre capital que je me suis prêté, c’est presque RIGOLO.

    Mais hélas ce n’est pas si marrant, car les dindons de la farce c’est encore les plus démunis, le plus grand nombre qui vont rembourser les intérêts des sommes faramineuses misent à la disposition d ‘une bande de COQUINS, qui disposent eux mêmes des fonds financiers à leur pouvoir discrétionnaire sans rendre de compte à personne y compris des grandes institutions financières gérées par d ‘honorables escrocs qui sans vergogne le proclame sur toutes les ondes jusque dans les prétoires.

    Mais les cercles du pouvoir, s’ offre vacances, grand luxe, les dirigeants d’états aussi, comme si de droit, l éthique le devoirs des dirigeants s’était dissous dans le fait du Prince ou dans le grand retour des privilèges d’antan.
    Ou est l ‘ éthique des valeurs Républicaines.?
    Le fascisme devrait être appelé corporatisme,
    Le fascisme c’est l’intégration de l ‘état et le pouvoir du marché.

    Vos lumières S.V.P.

  42. Nipontchik dit :

    Vous avez aimé l'Irak et l'Afghanistan; vous adorerez le Pakistan (YES WE CAN...).

    "Mouvement de troupes pakistanaises
    AP
    26/12/2008 | Mise à jour : 13:00 | Ajouter à ma sélection.
    Le Pakistan a commencé vendredi à déplacer des milliers de soldats de la frontière avec l'Afghanistan vers celle de l'Inde alors que les tensions nées des attentats de Mumbai (ex-Bombay), ont déclaré des responsables des renseignements pakistanais sous le couvert de l'anonymat.

    Un journaliste de l'Associated Press a pu voir une colonne d'une quarantaine de camions quitter la région tribale du Sud-Waziristan. "

  43. Hold-up dit :

    -NICOLAS DOMENACH (Source "Marianne") :

    "LE FEU, D'UN BOUT A L'AUTRE DU MONDE ? "

    "Les responsables politiques ont la Grèce en tête. Pour ses feux de la colère, et non pour les vacances d'été. Et si l'incendie gagnait? On dirait des gardes forestiers assermentés scrutant au loin les flammes, les sautes de vent d'une insurrection qui menace. «Il suffirait d'une étincelle...» s'alarment des élus inquiets, carrément angoissés à gauche, mais pas rassurés non plus à droite. Surtout les parlementaires de ces banlieues qui, chez nous en novembre 2005, s'étaient embrasées. C'était hier. Et le Péloponnèse qui brûle, c'est à côté.

    «Rien n'a changé, enrage le député-maire communiste de Vénissieux, André Gerin. La situation a même empire. Four les jeunes aujourd'hui, c'est no future. Pire qu'une absence de perspective.» Le député-maire (Nouveau Centre) de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, n'est pas plus optimiste, qui relevé: «Les émeutes banlieusardes étaient nées de l'enfermement. Or la ghettoïsation continue.» Deux parlementaires aux aguets parmi tant d'autres qui savent qu'il existe un mistral télévisuel capable de propager n'importe quel feu social d'un bout à l'autre du monde.
    Quand la plaine est sèche, quand la foret craque au point qu'on dirait qu'elle brûle avant même que quiconque ait craqué l'allumette, autrement dit, lorsque la situation est explosive, un rien quelque part suffit à allumer jusqu'aux pavés. Nos émeutes banlieusardes avaient bien gagné la Belgique, l'Allemagne et... la Grèce! Et ces lycéens qui prennent la rue ils ont des yeux lance-flammes.

    Ah, certes, les Grecs sont... des Grecs! Evidemment qu'ils ont leurs problèmes à eux, bien à eux, hélas, des problèmes notamment de corruption financière et politique, d'impuissance gouvernementale et économique. Mais la crise mondiale aggrave toutes les difficultés, aiguise et rend insupportable les contradictions entre les riches et les démunis, les insérés et les jeunes sans emploi.

    Comme ailleurs, comme ici. «Jeunesse sans perspective», selon l'expression du nouveau spécialiste des questions internationales au PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui souligne: «En Espagne, on a eu la génération 800 Euros, tous ces stagiaires perpétuels à qui on refusait l'accès à l'emploi. En Grèce, on les appelle «les 600 Euros», ce sont eux qui ont pris la rue, qui se radicalisent contre une société sans avenir.» Et le député du XIXe arrondissement de Pans de s interroger: «En France, comment les appellera-t-on? Vous ne les voyez pas, tous ces diplômés et surdiplômés, qui n'ont pas accès au marché de l'emploi et voudront un jour forcer la porte?» A coups de cocktails Molotov, comme à Athènes? Il faudrait être aveugle pour ne pas voir, sourd pour ne pas entendre et sans mémoire pour ne pas se souvenir.

    La France est un pays dangereusement inflammable, volontiers et brutalement «révolutionnaire». Le pays s'enflamme régulièrement. Jacques Chirac ne cessait de le rappeler à... Nicolas Sarkozy, qui, lui, répète désormais souvent à ses interlocuteurs qu'il faut «faire attention à ces Français qui n'ont pas hésité à couper la tête de leur roi...» «Et de leur reine, alors qu'elle n'avait rien fait», tient-il à préciser..."

  44. Claude EG dit :

    Curieux de voir comment en Grèce, on a un rejet global, mais pas encore à ma connaissance de formulation d'une plate-forme de revendications communes, comme le propose votre bouclier social, la plate-forme des syndicats pour le 29 janvier (espérons-le) ou encore la proposition d'Etats Généraux début mai!

    http://www.etatsgeneraux2009.fr

  45. 23creuse 23 dit :

    Dites donc le PG,vous êtes en vacances au Brésil ? C'est quand même chacun de nous qu'il faut convaincre.

    C'est côté LCR-NPA et tentation Union -européaniste qu'on s'engage (triste exemple de la con fédération européenne de syndicats) ou défense acharnée de nos acquis sociaux républicains (indépendance des syndicats -défenseurs de l'intérêt de chaque travailleur enparticulier-)

    bon Pelloux défend l'hôpital j'écoute...allez...ça suffit LES privatisations

  46. maxou dit :

    Bonsoir à tous,
    Il y a une semaine, Nicolas Sarkozy annonçait le changement de statut de La Passte.
    On n'achète pas le soleil
    Par Jean-Marie Harribey, économiste, universitaire, coprésident d'ATTAC.
    «Bonjour,dit le petit prince.(1)
    -Bonjour répondit l'omniprésident.
    -Que fait-tu ? Demande le petit prince.
    -Je prépare la privatisation de La Poste et,
    pour cela, je mets au point ma tactique.
    -C'est un jeu ? Questionna le petit prince,
    curieux.
    Oh, non répondit l'omniprésident, bien
    que je m'amuse beaucoup.
    Tu ne joues pas et tu t'amuses ? Tu présides
    alors.
    -Oui, je préside, c'est-à-dire j'organise le
    déblaiement des services publics qui nous
    coûtent trop cher.
    -Tes concitoyens t'approuvent-ils ? Leur en
    as-tu parlé ? Questionna le petit prince.
    -J'ai annoncé que la poste changerait de
    statut en devenant société anonyme, mais
    que seuls les capitaux publics pourraient s'y
    investir. Quand ce sera le fait, je passerai à la
    seconde étape qu'on appelle ouverture du
    capital. J'ai fait comme ça pour le gaz et la
    France n'y a vu que du feu.
    -En somme, tu te joues de ceux qui t'ont élu.
    -Comme disait mon prédécesseur, les
    promesses n'engagent que ceux qui les
    croient.
    -Est-ce que je ne pourrai plus envoyer de
    lettre depuis mon étoile, ni en recevoir ?
    -Si, si, mais tu paieras un peu plus cher
    quand le marché le dira.
    -Alors, pourquoi veut-tu privatiser si le
    marché fera ce que font aujourd'hui les
    postiers pour moins cher ?
    -Ce sont les lois de l'économie : d'abord, la
    main invisible a dit que la concurrence était
    le meilleur système ; ensuite, on l'écrit dans
    les traités internationaux ; enfin, on
    l'applique en lui ouvrant les portes des
    services publics. J'instaure les portes ouvertes
    permanentes, même le dimanche, ricana
    l'omniprésident.
    -Et pourquoi la concurrence est-elle le
    meilleur système ? s'entêta le petit prince.
    -Parce que la richesse passe par le marché,
    répondit, agacé, l'omniprésident, et d'autant
    mieux qu'on diminue les impôts qui servent à
    payer les fonctionnaires, lesquels sont
    improductifs par nature, et qui, d'ailleurs,
    sont plus souvent en grève qu'à leur travail.
    -Je ne comprends pas bien, dit le petit prince
    en hésitant. Tu dis que les fonctionnaires ne
    créent aucune richesse, qu'ils ne font rien et
    tu te plains qu'ils fassent grève ; tu devrais
    être content puisque tu n'as pas à les payer
    pendant ce temps.
    Pris de cout, l'omniprésident s'apprêtait à
    lancer son célèbre joker « Casse-toi, pov
    con » quand son conseiller, spécialiste de
    Jaures et de blum et féru d'histoire sociale;
    l'arrêta : «monsieur l'Omniprésident,
    n'oubliez pas que vous avez un rendez-vous
    important.»
    le petit prince aurait bien voulu poursuivre
    la conversation, mais l'omniprésident le
    congédia. Il s'en fut, à la recherche de son
    ami le renard. Il le trouva à l'orée du bois de
    Vincennes, en train d'observer un remue-
    ménage important : les pompiers et des
    ambulances portaient secours à quelques
    vieux sans-domicile qui grelottaient à la
    tombée de la nuit.
    Encore marqué par sa conversation avec
    l'omniprésident, le petit prince damanda au
    renard :
    «-Le marché n'a pas construit des
    logements pour ces vieilles personnes ?
    -Il ne le peut pas.
    -Portant, l'omniprésident m'a dit que...
    -il s'est moqué de toi. Le marché ne
    satisfait que ceux qui ont un pouvoir
    d'achat. C'est pour cela qu'on a inventé les
    services publics, comme les pompiers que tu
    vois, ou l'éducation pour apprendre à lire.
    C'est très utile, mais çà ne rapporte pas
    d'argent, à personne, et c'est pourquoi
    l'omniprésident veut les privatiser, comme
    le lui demande tous ceux qui veulent
    placer leur fortune, un peu menacée ces
    temps-ci par la crise qui sévit justement sur
    tous les marchés.

    -chaque fois que je te rencontre, tu
    m'expliques des choses incompréhensibles
    et qui n'existent pas sur ma planète.
    L'omniprésident affirme que les
    fonctionnaires ne produisent rien et toi tu
    me montres leur utilité. Sur votre Terre, les
    choses utiles ne valent donc rien ? Et les
    choses qui valent de l'argent ne sont pas
    utiles ? Voilà l'un des mystères de votre
    économie.
    -C'est un peu mystérieux, j'en conviens, dit
    le renard. Mais, en fait, c'est assez simple. Si
    le travail de ceux qui œuvrent dans les
    services publics n'était pas productif de
    quelque chose d'utile, crois-tu que le capital
    voudrait s'en emparer, s'il le convoite,
    c'est qu'il veut lui faire accomplir un saut
    périlleux : un travail productif de chose utile
    métamorphosé en travail productif de
    marchandise, parce que celle-ci rapporte
    gros.
    -y a-t-il beaucoup de chose qui sont ainsi
    convoitées et prêtes à faire la cabriole ?
    -Tout est à ventre, répondit le renard avec
    tristesse. Enfin, presque, car le capitalisme
    n'arrive pas tout à marchandiser. Lui
    échappent encore le savoir que les hommes
    ont dans la tête et la lumière du soleil.»
    la nuit était tombé, la lune ne tarderait pas
    sans doute, et seuls brillaient dans le noir les
    yeux du renard. Le petit prince semblait plongé
    dans ses pensées. Après un long silence, il reprit :
    «-Une fois que tout a été abandonné au marché, ne
    peut-on revenir en arrière ?
    -C'est toujours délicat, car une habitude a été prise qui fait
    jurisprudence : on privatise les bénéfices et on
    socialise les pertes. C'est un jeu inventé par le
    capital : pile, il gagne, face, on perd.
    -Et les humains laissent faire ? S'emporta le petit prince.
    Regardent-ils, béats, les sauts périlleux que tu décris ?
    Ne voient-ils pas que tout cela finit en crises à répétition, de
    culbutes boursière en cascades financières ? Y a-t-il au moins
    une raison qui pousserait à continuer de sauter dans le vide ? Par
    exemple, puisque la finance commande la privatisation de vos
    services publics, produit-elle quelque chose, elle ?
    -nenni, répondit le renard sans hésiter. C'est d'ailleurs la racine de
    toutes les crises financières : la finance ne produisant rien,
    elle finit par être arrêtée dans sa course folle, rattrapée par une
    vraie loi, celle-là, la loi de la valeur
    travail : sans travail, point valeur économique.
    Les fonds de pension en savent quelque chose.
    À trop vouloir s'éclater, la finance sombre lorsque crèvent
    les bulles, gonflées au gaz soporifique de la fiction.
    -Ah ! dit le petit prince, tout surpris. Est-ce pour cela
    que le soleil, que personne n'a fabriqué, ne peut pas avoir de valeur
    économique ?
    Tout juste, dit le renard, heureux d'avoir ramené le sourire sur le visage
    du petit prince.
    S'ils veulent vraiment, les humains ont entre les mains la preuve
    que la vie ne dépend pas de la marchandise. Et la que la coopération
    est la meilleure que la concurrence. Autrefois, on appelait cela le socialisme :
    mettre en commun. Mais les humains doivent réapprivoiser ce mot.
    Tu te souviens, petit prince, on ne connaît que les choses que l'on apprivoise.
    -Oui, je me souviens, je t'ai apprivoisé et tu es devenu mon ami,
    dit le petit prince.
    Je vais repartir vers mon étoile.
    Puisqu'on n'achète pas le soleil, l'aventure peut continuer.
    Je reviendrait te voir.»
     

  47. 23creuse 23 dit :

    dis,maxou,je reviens,après ta succulente prestation,mais ne penses-tu pas qu'un appel à un "Karshosy ça suffit" dans les rues à partir du 29 serait plus judicieux ? Crois-tu qu'on a besoin de fables pour passer à la révolte ?

    C'est l'heure de libérer Coupat et l'infirmière !

    MélEnchon,elle est où la "Bastille" ?

  48. carol dit :

    une infirmière en garde à vue pour un geste certes irréparable,mais qui peut dire dans sa vie professionnelle,qu'il ait été sans erreur d'appréciation? ce métier déjà fort difficile,exercé dans des conditions et avec un stress que l'on ne cesse de dénoncer.. là il faut saluer le courage de p.pelloux qui dénonce depuis quelques années le manque de moyens et le mépris de nos gouvernants et cela envers tous les services publics..quel silence des représentants du peuple de gauche..
    vivement la tant attendue rentrée sociale et la grève générale illimitée,encore faut-il que nous puissions compter sur la relève politique..
    unité disions-nous?

  49. Mike Gallantsay dit :

    "Garde à vue!" "Garde à vue!""Garde à vue!""Garde à vue!"
    C'est le mot le plus utilisé en France depuis deux ou trois ans!
    "Garde à vue!" C'est la réponse à tout! Comme "Le poumon vous dis-je!" pour les médecins de Molière!
    Qui a dit:" Quand, dans sa boite à outils on ne possède qu'un marteau, on va traiter tous les problèmes comme si c'était des clous! "?
    Nicolas Sarkozy peut être...


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