16déc 08

Bon! Monsieur Darcos a cédé. Il reporte son plan de réforme du lycée. Excellent. C'est le premier recul du gouvernement Sarkozy. Donc c'est un événement. Cependant les jeunes, les parents et les enseignants veulent lui donner le coup de grace. Politique, il s'entend. Ils ne sont pas tranquilles tant qu'il est là. Pourquoi pas? Personne n'a le droit de chercher à les en dissuader. C'est eux qui ont su quoi faire jusque là. Notre devoir est seulement de les aider. D'une façon ou d'une autre je crois que nous pouvons aussi, tous, dire merci aux jeunes grecs. La peur qu'inspire leur mouvement a trouvé son écho dans le bureau de Sarkozy à l'heure où il a décidé de reculer…Quelqu'un doit aller dire à ces jeunes grecs qu'ils ont gagné à Paris!  Merci les grecs! Pourtant nous n'étions pas si nombreux que ça dans la rue l'autre soir devant l'ambassade de Grèce. Il est vrai qu'il faisait un froid sibérien. Communistes, NPA, PG, anarchistes, SUD, Unef (en nombre), Attac… Chacun avait mis son point d'honneur à avoir sa délégation, même limitée. Personne ne s'est demandé pourquoi les socialistes n'étaient pas là. Dans cette note je parle des grecs. Mais avant je dis encore un mot sur ce blog. Et ensuite j'évoque les conclusions du congrès communiste.

QUI JE SUIS

Ce n'est pas grave mais c'est quand même une difficulté. Je suis à la fois l'auteur des notes politiques de ce blog, rédigées selon l'inspiration du moment et, de fait, le porte parole identifiant d'un nouveau parti politique, le Parti de Gauche (PG). Il est essentiel de parvenir à faire comprendre que la parole d'une personne n'est pas celle du Parti. Ce serait réducteur pour le Parti. On comprend pourquoi. Mais aussi pour la personne. Ce point est moins clair? Précisons alors: une personne est à la fois moins qu'un collectif, comme le bon sens le signale, mais aussi davantage que lui puisque le collectif n'existerait pas sans l'autonomie des personnes qui le constituent. Cette autonomie est donc un bien précieux pour le collectif aussi. Je mesure la difficulté de ces distinguo, quand la facilité c'est déjà de nommer le Parti de gauche en disant «le parti de Mélenchon». Je l'entends trop souvent. Et d'ailleurs je mesure bien que ce n'est pas totalement innocent. Réduire le Parti à ma personne c'est déjà se débarrasser des autres personnes qui constituent le parti tout autant que moi. c'est du coup mettre de côté l'ambition globale de ce Parti, à commencer par celle que signale son nom, la volonté d'être un parti «creuset». C'est pourquoi je demande à mes amis ne ne pas céder eux-mêmes à la facilité de nommer au premier abord le parti autrement que par son nom. Et la même chose à nos partenaires. Qu'il faille souvent mieux situer ensuite, bon, je l'admets. Je ne suis pas raide de la nuque au point de ne pas le comprendre. Le Parti de gauche est neuf. Son existence n'est pas encore connue de tous. Je le sais. Ca complique la tache parfois. La mienne en particulier devant cet écran. Pourtant ça ne m'empêchera pas de donner quand même ici des avis politiques. Et je m'en remets aux lecteurs du soin de ne pas confondre ce que je dis avec l'expression du Parti de gauche.

La thèse de l'effondrement.

Je n'ai pas l'intention de répéter ici de manière nécéssairement suffisante les analyses détaillées qui peuvent se lire de tous côtés. Je me contente banalement d'un résumé: un pays torturé à mort par le néo libéralisme se prend de plein fouet la première vague de la crise. C'es trop. La chaîne rompt par son maillon le plus faible. Ici c'est la jeunesse. La jeunesse est le maillon faible dans beaucoup de pays et c'est une banalité de dire pourquoi il en a été ainsi à toutes les époques. Cependant il n'est pas indifférent d'y regarder de plus près. La jeunesse étudiante, c'est celle qui est la plus représentative de la «classe moyenne» qui a fait les beaux jours du modèle néo libéral et de l'ancienne sociale Démocratie. Le déclassement social des diplômés est donc un phénomène qui a une grande portée symbolique et culturelle dans les représentations collectives de cette catégorie sociale. Quand je vois le système grec craquer à cet endroit du champ social j'y vois la confirmation de la thèse que j'ai déduite de l'observation des révolutions démocratiques de l'Amérique Latine. Dans tous ces pays le choc décisif est venu du moment où la classe moyenne locale a «laché le système». Son décrochage a provoqué immédiatement une confrontation violente dont le système politique en place ne s'est pas relevé. Soit qu'il se soit écroulé séance tenante, soit qu'il ait été volatilisé aux élections suivantes. Il est important de rappeler que Moralès ou Chavez ont été élus tous deux, dès le premier tour avec des scores sans précédent. Il est important de rappeler qu'il s'agissait bien d'éléctions générales et non d'un putsch à la suite des évènements violents déclenchés par les pouvoirs en place. J'ai noté et rabaché ici que toutes ces révolutions démocratiques ont eu pour slogan commun : «qu'ils s'en aillent tous», avec des variantes d'un pays à l'autre, antienne qui était opposée à la totalité de la superstructure représentative des pays concernés, syndicats inclus. Bien sûr cela doit être modulé cependant par la nature de ces syndicats dans le contexte local. N'empêche. La conséquence est que partout, à la suite de l'écroulement du système politique et de la victoire éléctorale, les nouveaux pouvoirs ont dû bricoler, chemin faisant, la construction d'un nouveau Parti de Gauche. Car partout le constat a été que sans Parti pour articuler l'action au pouvoir et le mouvement de la société il est impossible de conduire en profondeur une révolution démocratique qui s'appuie à intervalle régulier sur le suffrage universel. Une remarque essentielle à ce propos. Partout ces nouveaux partis se sont édifiés comme des fronts regroupant toutes les formations et les groupes qui dans la période précédente s'étaient opposés à la droite et à la social démocratie. Le plus souvent aucun d'entre eux n'avait prévu ou préparé quoique ce soit pour être une relève politique et n'imaginait même pas qu'il puisse l'être un jour tant ils étaient occupés aussi à se combattre mutuellement. Dès lors, privé du nombre suffisant de cadres et sans expérience, la tache de construction d'un nouveau parti fédérateur a été d'autant plus ardue que partout c'était déjà le «parti au pouvoir», avec tout le clientélisme que cela suscite. Cette difficulté n'est réglée nul part encore aujourd'hui et elle pèse sur le processus dans tous les pays. C'est elle qui condamne Chavez et Morales, mais aussi tous les autres dirigeants à une hyper présence médiatique personnelle qui permet d'atteindre directement la masse de la population, faute de relais suffisant. Mais cette méthode aggrave souvent le problème initial. Le courtcircuitage des structures intermédiaires faibles ou inefficaces les bloque dans leur développement. Il crée le sentiment que le parti n'existe que par le président et pour lui au point que cela finit par être en partie vrai. Ma conclusion de tout cela consiste à répondre concrétement à chacun des points soulevés par ces observations. Le parti, le Front, la double rupture avec la droite et la social démocratie libéralisée, tout cela est dans le mode d'emploi de la création du Parti de gauche en France et la constitution d'un premier front d'action politique pour les éléctions européennes n'est donc pas un simple épisode électoral. Car, bien sûr le scénario grec va se reproduire partout en Europe. Pour les mêmes raisons qui ont déclenché les évènements grecs. Faute de débouché politique, «l'ordre sera rétabli» en Grèce. Probablement. Puis la pente de la droite sera de faire du maintien de l'ordre, du renforcement de l'ordre la revendication qu'elle voudra incarner. Les sociaux démocrates vont courir derrière. Souvenons nous de l'Etat d'urgence en France et de sa prolongation avec l'aval de toutes les belles personnes… Face à de telles situations, on sait que la société a sa propre capacité de résistance. On l'a vue quand des centaines de gens sont descendus dans les rues pour calmer les émeutes en banlieues françaises. Mais cela ne suffira pas. Dans le dédale des campagnes de presse et le défilé des enfumeurs sur tous les médias, il faut qu'il y ait en permanence des «éclaireurs» sur le terrain, vecteur d'action consciente, porteur d'explications et d'informations qui aident à réfléchir et à tirer les évènements de notre côté. C'est la formule du parti de Gauche: «une société mobilisée, des citoyens motivés».

DES MIETTES AUX MORCEAUX

Le thème de «l'émiettement» de l'autre gauche est en train de devenir la tarte à la crême de la fin de trimestre médiatique à propos de la gauche. On peut comprendre que le feuilleton des luttes du PS ne fasse plus recette. La thèse du congrès de glaciation finale au PC ayant fait long feu, la nouveauté, au sens sanguinolant que ce mot prend dans l'univers médiatique devient rare. La présentation d'une gauche en miettes aux alentours de l'astre mort de la Rue de Solférino est donc très «tendance». Sans excessive paranoïa, remarquons que la thèse sert admirablement bien l'idée qu'aucune alternative à Sarkozy n'est possible. Dans l'ambiance actuelle elle donne aussi un rôle apétissant aux feux follets de la politique, ces personnalités auto proclamées représentatives, absolument et volontairement seules, qui sont finalement totalement dévastatrices dans l'autre gauche dès qu'il s'agit de stabiliser un processus ou de construire une démarche dans la durée. Pour ces personnes, le processus n'est jamais le bon, la démarche n'est jamais celle qui devrait se développer. Peut-être que si on leur confiait le baton de commandement ce serait mieux. Tellement mieux. Mais peut-être pas. Il y a des esprits faits de ce bois: rien n'est jamais bien. Ceux là donc alimenteront sans fin la chronique de l'échec permanent voulu et annoncé par les chiens de garde du système. Il n'en reste pas moins que la thèse de l'émiettement ne résiste pas à l'observation un tant soit peu rigoureuse. Je vois le contraire. Le NPA est à la fois la suite de la Ligue Communiste. En cela il n'ajoute rien à l'émiettement. Mais il est aussi davantage en ceci qu'il donne un cadre commun à des dizaines de personnes et petits groupes qui étaient éparpillés jusque là. La «Fédération» en gestation va réussir à regrouper à la fois un parti, «les Alternatifs» et d'autres groupes qui sans cela seraient aussi inclassables que destructurant du fait même de leur caractéristiques. Qu'on en juge. Les "communistes unitaires" qui souhaitent y participer seront à la fois membres du PC pour certains et exérieurs à lui pour d'autres. Même situation pour les écolos de gauche qui choisissent d'en être. Le regroupement de cette nébuleuse dans une même structure, si étrange qu'elle paraisse en effet d'abord, est cependant une simplification qui facilite le travail commun de l'autre gauche. Peut-être cette Fédération voudra-t-elle participer au Front de gauche aux européennes? Ce serait parfait. Bien sûr la difficulté ce serait alors le statut de ses membres qui auront une double appartenance avec des partis aussi divers que le Parti Communiste, déjà engagé dans le Front de Gauche et les Verts, engagés avec Cohn Bendit et Waechter. C'est pourquoi dans ce domaine comme dans tous les autres j'en reste à ce qui est réel et concret. Au cas particulier, le réel électoral et politique de cette future fédération, c'est le parti des Alternatifs. C'est lui qui a fourni l'encadrement de la campagne de José Bové en 2007. Son réseau d'élus, même modeste est une réalité active. Ses membres assument les décisions collectives du Parti. Pour moi ce sont des critères décisifs pour l'action commune. Sinon comment faire? A qui parler? Qui engage qui? Comment décider une action? Comment faire des listes et proposer des candidats? Donc le tableau global n'est pas celui qui nous est vendu médiatiquement. Après cela où est l'émiettement ? Le club de Robert Hue et Jean-Claude Gayssot? Précisément c'est un club. Pas un parti. François Hollande aussi crée un club en Janvier. Aucun n'entre, à cette étape, dans le champ politique autonome qui inclut la participation aux élections européennes. Dès lors dans ce paysage, la naissance du Front de Gauche pour ces élections est le premier pas décisif qu'il fallait franchir. J'affirme qu'il modifie le champ politique de la gauche.

LE FRONT DE GAUCHE

Le vote du Congrès communiste à propos du Front de Gauche aux élections européennes a été décisif. On me dit que les communistes avaient déjà pris leur décision à ce sujet à l'occasion de leur Conseil national le 24 octobre dernier. Je le sais mieux que personne. Cette décision est passée inaperçue des commentateurs qui ne s'interressent qu'à ce que la télé résume pour eux (alors un CN du PC à la télé, n'en parlons pas!). Mais nous, les PRS de l'époque et les amis de Dolez, nous étions tous très émus. Nous avions enfin la réponse à l'interpellation que mon livre «En quête de gauche», notamment, avait lancée et que le texte de la Convention de PRS «La gauche d'après» avait résumé. Nous savions donc que si le congrès socialiste s'achevait dans la déroute que nous sentions déjà monter, une alternative était désormais possible. Cela ne préjugeait pas du résultat du Congrès socialiste. Mais ca lui donnait une autre place, plus relative. Mais justement! Parce que nous prenons les textes au sérieux et tout autant ceux qui les adoptent, nous savions qu'on ne pouvait pas préjuger non plus de ce que serait la conclusion du Congrès communiste sur ce point. Le débat des communistes se déploie à travers un espace qui va de la reconduite du cours traditionnel de l'alliance habituelle à gauche avec le PS et ses satellites radicaux et Verts à une affirmation identitaire radicale. Entre ses deux poles il y a des espaces absolument communs et des points d'opposition totale. En formulant sa stratégie des «Fronts» l'équipe de Marie Georges Buffet a mis en place une boite à outil accessible à chacune des composantes du débat communiste. Je n'idéalise pas du tout cette situation. Je la constate. J'en prends acte. Je pars d'elle. Je sais très bien que dans la vision des communistes chaque «front» dont il est question est un moment provisoire et circonscrit. Mon pari est qu'ils peuvent être davantage si le résultat est au rendez vous de la première étape. Le bon résultat de la première étape serait que le vote des européennes confirment l'opposition des Français à l'europe libérale. Alors nous serions tous mis au pied du mur de nos responsabilités, non pas entre nous, mais devant le pays. Donc cela implique que la direction du PS soit battue dans les urnes par le Front de Gauche. Ce n'est ni une rancoeur ni une règlement de compte que j'affiche là. Il s'agit de politique et d'analyse électorale. Il n'y a de majorité contre l'Europe libérale que si la direction du PS est battue dans les urnes. C'est ce qu'a montré le vote du référendum de 2005. Quand je dis qu'une victoire sur ce terrain pourrait produire davantage que ce que l'on peut imaginer ou discuter à cette heure, je n'exclus rien. Je veux dire que le Front de gauche peut devenir peut-être un Front durable dans le temps, avec tous les dévellopements que cela peut contenir. Mais je suis certain que rien n'est seulement imaginable sans franchir correctement la première étape, la première fois, le premier Front. Si je me laisse embarquer dans des constructions idéales, «un grand parti commun tout de suite»,des exigences maximales, «un programme global sur l'Europe», rien ne commencera jamais. Et donc il n'y aura rien à construire que des phrases. C'est pourquoi je regrette tant de n'avoir pu rencontrer André Gérin, comme je lui en ai fait de nombreuses demandes avant le congrès communiste. Je voudrais qu'il comprenne exactement à quoi il a faire avec le PG, plutôt que d'en rester à l'appréciation érronnée dont il part pour faire son analyse de la situation. Ce dirigeant communiste se trompe au sujet de la ligne que porte le Parti de Gauche. Premièrement nous ne sommes pas en train de construire un  «PS bis». Certes, nous en sortons pour beaucoup d'entre nous. Mais nous en sortons…Et le Parti de gauche intègre d'ores et déjà bien d'autres cultures de gauche. Deuxièmement notre but n'est pas de fusionner nos partis respectifs. Nous croyons nous, comme à une ligne de départ, à la nécéssité de créer une nouvelle identité de gauche qui n'est pas seulement la juxtaposition des anciennes. Nous comprenons que André Gérin et ses amis veuillent de leur côté prolonger et actualiser l'identité communiste. Ce n'est pas notre affaire. Je veux dire que nous n'avons pas d'intervention dans ce débat. Donc, il peut lui aussi admettre que nous soyons attachés à l'idée de cette nouvelle identité de gauche autant que lui à la sienne. Troisièmement, le but du Parti de gauche ne peut pas être de prendre au PC je ne sais quoi de son influence. André Gérin pense-t-il que nous ne sommes pas au courant des la situation réelle des partis de gauche aujourd'hui, en général et dans l'autre gauche en particulier? Nous avons un diagnostic commun à ce sujet avec la direction du PC. Nous avons besoin d'une dynamique commune pour aller, chacun sous ses drapeaux et à sa façon, à la conquête de la confiance et de l'entrée en action des désabusés, désorientés, désemparés. Le temps des patrimoines électoraux est terminé. Le PS ne va pas tarder à s'en rendre compte. La masse des Français ne sait de quel côté se tourner pour faire face à la crise. Dans cette démarche il est vital d'être chacun soi-même. Et de ne pas se raconter d'histoires à dormir sur de prétendus batailles d'influence entre des forces qui mourraient d'isolement, de divisions et d'impuissance si elles étaient incapables de proposer autre chose qu'elles mêmes aux Français.


470 commentaires à “Merci, les Grecs!”
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  1. Pierre L dit :

    Democratia est de retour.

    alors, ton procès contre Mélenchon à propos de la censure sur ce blog, ça avance ? :)

    et “la bonne santé des banques européennes, dont tu nous parlait il y a quelques semaines, tu ne nous en dis plus rien aujourd’hui ? :D

    en parlant banque, puisque tu es dans la partie, tu as perdu un max j’espère ?
    :P

    allez, sans rancune, tu me fais trop marrer … :lol:

    Mais n’oublies pas de bien te soigner, car j’ai nettement l’impression que ton cas s’aggrave !

  2. Lionel PG dit :

    La preuve est faite : Démocratia et ses clones peuvent s'exprimer ! Laissez ces posts sur ce blog SVP, leur présence est saine et ne gênent nullement les débats vraiment intéressants qui s'y déroulent habituellement, lancés pourtant par de dangereux "fascistes".
    Quant à l'insulte comme argument …

    Débattons, mais ne nous battons pas entre nous, la Gauche a besoin de convergences vers le vrai adversaire : le capitalo-libéralisme broyeur d'hommes et bientôt de l'humanité entière. il y a urgence, beaucoup souffrent voire désespèrent.

  3. Pierre L dit :

    heu, attention tout le monde, "la louve", ex "la louve rouge", n'a rien a voir avec Democratia, c'est une décue du PS, passée au PCF et qui poste depuis longtemps sur Bellaciao.
    On aime ou pas ce qu'elle écrit mais, je le répète, "la louve" n'a rien à voir avec Democratia, le troll qui, sous divers pseudos, hante ce blog depuis quelques mois.

  4. flo dit :

    Bonjour za tous,

    Je laisse ici un petit mot de remerciement à Jean-Luc Mélenchon pour ce billet, que j'ai pris grand plaisir à lire.
    Apres mon passage grognon d'hier qui n'avait evidement pas du tout pour but de l'accabler, au contraire :), pas plus que de l'encourager à se transformer en commentateur d'actu ...

    J'avoue que j'ai été tentée de réduire ses interventions à celles de " porte parole du PG ", toute pleine d'enthousiasme que je suis à l'idée de penser et agir ensemble. Ce que j'aurais du éviter, meme si je lis également le blog du PG, je m'en rends compte pleinement maintenant, mea culpa.

    Sans doute aussi, n'ayant aucune passion ni une experience très positive des luttes internes / collab de parti (suivez mon regard), elles me semblent secondaires par rapport au projet qu'un parti ou un front devrait porter, ce qui est peut etre une erreur.

    Naive, et je le dis sans cynisme aucun, vraiment, je pensais et pense encore que les idées et le projet passent avant les moyens et les négociations, les associations, compromis et autres alliances.

    Les militants plus chevronnés que moi m'expliqueront, je l'espere, et me feront voir l'importance d'y consacrer tant d'energie et d'espace de parole au moment de rassembler des forces existantes autour d'un projet commun. Meme si je ne suis pas assez allumée pour ignorer qu'elles sont absolument necessaires...

    Je sais que le risque de commencer par les idées est de s'exposer à la critique, des messages ici dans les commentaires le prouvent déjà.
    J'ai conscience également que le projet ne saurait etre figé puisqu'il evoluera au fur et à mesure que les tendances (ou faut -il dire sensibilités ? ^^) s'y joindront et viendront l'enrichir et entrainer des evolutions et des compromis.

    Il est vrai que je m'impatientais de retrouver un Jean-Luc Mélenchon qui offre un regard, sans aller necessairement jusqu'à l'analyse complete, faute de recul et de temps bien sur, sur des évenement importants et fort signifiants completement dans la ligne de ce qui nous rassemble....
    Et sur lesquels je le "soupçonnais" fortement d'avoir un point de vue interessant, enrichissant, et vivifiant (la Grèce, le climat securitaire, l'europe des idées etc comme je le disais).
    Pour nourrir, appeler, fédérer, justement ces forces/tendances/sensibilités/whatever, ce qu'il fait à mon sens dans ce billet et qui me manquant dans le(s) précedent(s).

    Désolée pour la longueur, la concision n'est pas mon fort, et c'est triste je sais. Je prends des leçons d'expression ici et ailleurs :)

    Merci à Jean-Luc Mélenchon, et à ceux qui avaient réagi à mon commentaire ronchon
    (Carol, JM Turmel et André Curtilla)

  5. Jennifer dit :

    Bush aurait dit qu'il a tourné la page du libéralisme. Qu'on ne se laisse pas prendre: ils ne l'ont pas tournée du tout. La logique continue à être celle de faire des profits sur le dos de la masse des gens. Par exemple Chrysler et GM, leur seule idée c'est de piquer du fric du plan Paulson pour les banques pour le refiler à ces boîtes. Pas un seul moment l'idée de les nationaliser et d'en prendre le contrôle pour sauver les gens du chômage massif que cela impliquerait les ont effleurés!
    En prendre le contrôle et réorienter la production pour ne plus construire ces monstrueuses 4/4 polluantes et bouffeuses d'énergie quand une majorité de gens sur la planète n'ont l'électricité que quelques heures par jour. Oui il y aurait de quoi faire et de l'embauche à faire pour cela. Non la seule idée c'est de leur filer du fric pour qu'ils continuent à produire des voitures que personne n'achètera, vu la crise. Produire dans les mêmes conditions d'exploitation. De toute façon, elles vont couler ces boîtes si le gouvernement n'en prend pas le contrôle. Pour tout dire, elles sont au bord de la faillite ou sont déjà en faillite. Alors qu'est-ce que cela coûte de les récupérer au profit de l'Etat? Rien! Leurs actions doivent être proches de zéro.
    Et bien non, le gouvernement US préfère leur filer du fric qu'empocheront sans doute les actionnaires avant de fermer boutique et les licenciements, expulsions d'apart, mises à la rue de milliers voire de millions d'américains vont continuer. Cela n'a rien à voir avec Roosevelt. Qu'on ne nous la fasse pas!

    Le libéralisme capitalisme et la logique du profit sont toujours bien en place aux USA et en France avec Sarkozy. C'est toujours le peuple qui continue à payer.

  6. Jennifer dit :

    Personnellement, s'il n'y avait pas Jean Luc Mélenchon, le PG me parlerait beaucoup moins. C'est sûr qu'il y a une place objective à prendre à la gauche du PS et qui soit plus constructive que le NPA qui se cantonne dans la dénonciation et les actions à la base, sans jamais faire le lien avec le sommet. Le NPA n'ira pas loin surtout quand on voit que sur ma petite commune, ils ont attiré tous les groupuscules les plus sectaires qui soient. Leur stratégie est une erreur d'appréciation politique.
    Donc oui il y a des choses à faire à la gauche du PS. Des choses simples comme simplement se battre contre le gouvernement en place et seul le PG présente une orientation efficace et juste pour cela. Unité de tout ce qui est à la gauche du PS dans l'action, et combiner le travail dans la rue avec le travail parlementaire. Seul cela sera payant et s'il faut dépenser de l'énergie, c'est sur une telle orientation qu'il faut le faire.

    Par ailleurs j'estime qu'il "faut" le faire car l'heure est hypergrave avec le recul historique que représente Sarkozy.
    1) dans la répartition capital/ travail, il casse le rapport de force établi après la deuxième guerre mondiale où le capital a été obligé de faire d'énormes concessions (construction de l'Etat providence), je dis bien obligé et non pas que le gaullisme nous l'a gracieusement concédé (il a fallu des luttes)

    2) dans la régression sans précédent de nos libertés démocratiques (finalement je me demande si Alain Badiou qui prenait comme paradigme Vichy comme critère d'évaluation de la France et donc de Sarkozy n'avait pas plus que raison, quand on voit les atteintes à la liberté d'expression et la mise en place d'une répression systématique de tout ce qui pourrait être vue comme une opposition. Ne nous leurrons pas: les attaques contre les "ultras" augurent de futures attaques contre le NPA.

    3) dans la reconfessionalisation de l'Etat français, on va vers une reconstruction du lien organique entre l'Etat et la religion. En réalité c'est la religion chrétienne, voire le judéo christianisme qui est visé, en cela je pense Israel, et pas l'islam qui, même si elle apparaît promue dans la bouche de Sarkozy, est dans les faits stigmatisée comme la religion des talibans et des fondamentalistes par tous dans une unité nationale bien française (héritée de la guerre d'Algérie dans sa lutte contre le "musulman français" comme on disait des colonisés algériens qui ont osé se battre pour leur indépendance). En tout cas le projet de Sarkozy qui s'inscrit dans son idéologie du choc des civilisations est bien de redonner une place prépondérante à l'Eglise catholique comme un pouvoir politique à part entière (cf Boutin et l'opus déi). Il s'agit bien d'une rechristanisation de la société et cela représente une régression de deux siècles par rapport à la révolution française qui avait aboli le pouvoir politique et social du clergé.

    Donc oui il faut se battre contre cela car la France est en train de virer à droite voire plus qu'à droite avec Sarkozy et les temps à venir vont être très lugubres. OK pour le PG pour cette lutte sans répit que nous DEVONS faire contre Sarkozy. Il faut se réveiller MAINTENANT car après il sera trop tard.

    Cependant, Jean Luc Mélenchon pour moi est irremplaçable. Et je pèse mes mots. Ce n'est pas le culte de la personalité du tout mais la reconnaissance que certaines personnes présentent des particularités qui les rendent uniques. Et en particulier, ce qu'il dit de la laïcité n'est pas ce que d'autres disent. Il y a des laïcs carrément fondamentalistes, des laïcs qui confondent tout, qui s'engouffrent dans la laïcité comme dans une lutte contre l'islam, qui mélangent laïcité et athéisme. Jean-Luc Mélenchon n'est pas de ceux-là. Il est pour moi le garant que certaines dérives n'auront pas lieu. Il est raisonné et non fanatique. Il voit bien comment derrière la laicité peuvent gronder des sentiments anti arabes et anti noirs qui nous ramènent aux pires heures de notre histoire coloniale dont nous n'avons pas encore faits les comptes.
    De même que Chavez est irremplaçable, Jean-Luc Mélenchon l'est aussi pour moi. Ce sont des sortes de guides, des gens intègres qui nous aident à réfléchir et à nous orienter. De ce point de vue là, on ne peut pas dire que tout le monde est égaux et que Jean-Luc Mélenchon n'a pas une importance particulière. Ce sont des gens qui ont mis des années à se forger dans la lutte, qui ont une expérience et une réflexion particulière et ce sera faux et basiste de dire qu'ils sont remplaçables par d'autres au nom de la démocratie et de l'égalité de tous. Chaque personne est unique même si nous sommes tous égaux.
    A part cela, je suis prête à construire le PG et volontaire pour en faire un outil dans lequel on se sent bien et qui soit efficace. Mais je suis bien contente que Jean-Luc Mélenchon en fasse partie.

  7. Jennifer dit :

    @Flo
    Je suis d'accord avec toi: d'abord les idées. Mais aussi il faut savoir faire l'unité et ça c'est pas donné. Regarde comment les gens à la gauche de la gauche sont si forts pour se disputer et se diviser! Il faut vraiment avoir un vrai esprit unitaire pour arriver à fédérer toute cette gauche en un front commun mais aussi il faut savoir mener ce genre de batailles et être souple, sans céder sur les grands principes. Les grands principes c'est maintenant une lutte sans merci contre Sarkozy, pour faire bref.
    Il y aura toujours des gens pour mettre en échec l'unité, parce que la virgule-là est mal placée et que le drapeau devrait être de telle couleur et non de telle autre. Il faut savoir distinguer les grandes choses, des petites et franchement en France, on n'a pas l'air très doué pour cela.

  8. Jennifer dit :

    J'ai été voir la composition du BN provisoire du PG, c'est-à-dire la direction provisoire jusqu'au congrès. Sur 20 membres, 9 femmes. Chapeau!

    Par ailleurs j'ai appris dans mon cercle local qu'il y aurait qu'un représentant par cercle au congrès. Notre cercle compte une quarantaine de membres. C'est peu, je trouve. Je souhaitais y aller mais là je vois que je ne pourrais pas. Bon j'espère que cela sera retransmis par vidéo mais c'est pas la même chose que d'y être et de discuter avec des gens d'autres coins de la France!

  9. clarazed dit :

    Bonjour à toutes et tous !
    À propos de la crise, il y a les LBO, véritable bombe (amorcée, celle-là) à retardement. À ce sujet, on peut écouter l’interview de Jacques Sapir (c’est dans la troisième partie : http://www.jaidulouperunepisode.org/001_Sapir_3_sur_3.htm).

    Pascale Fournier qui animait l’excellente émission ”Des Sous et des Hommes” sur radio Aligre (http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm), en jouant les candides, a repris du service sur http://www.jaidulouperunepisode.org/index.htm

    Elle explique son objectif : " ‘J'ai dû louper des épisodes’... Propos que ceux nés après 68, devenus adultes après l'accession au pouvoir de François Mitterrand pourraient bien facilement reprendre en cœur tant la transmission des grilles de lecture qui permettent d'avoir prise sur le réel semble avoir été négligée, sans souci de nous transmettre la capacité de comprendre le monde qui nous entoure, et donc de pouvoir agir... ‘Mondialisation’, ‘Europe’, ‘post-démocratie’, ‘démocratie participative’, ‘libéralisme’ dont va jusqu'à se revendiquer tel dit de Gauche, ‘gouvernance’, ‘social-démocratie’ dont se revendique désormais le PS.... ces mots, apparus dans notre univers mental dans les 20 dernières années, se tiennent et font cohérence à condition de les faire entrer en résonance les uns avec les autres... : c'est ce que se propose de faire ‘J'ai dû louper’".

    Le site (lui aussi en construction !) est très bien fait ; on peut écouter une interview entière de 20-25’, et/ou un extrait de l’interview qui est découpée en segments.

    Bonne écoute !

  10. Miettes et éclats divers dit :

    « Le débat des communistes se déploie à travers un espace qui va de la reconduite du cours traditionnel de l’alliance habituelle à gauche avec le PS et ses satellites radicaux et Verts à une affirmation identitaire radicale. Entre ses deux poles il y a des espaces absolument communs et des points d’opposition totale. En formulant sa stratégie des «Fronts» l’équipe de Marie Georges Buffet a mis en place une boite à outil accessible à chacune des composantes du débat communiste. Je n’idéalise pas du tout cette situation. Je la constate. J’en prends acte. Je pars d’elle. Je sais très bien que dans la vision des communistes chaque «front» dont il est question est un moment provisoire et circonscrit. Mon pari est qu’ils peuvent être davantage si le résultat est au rendez vous de la première étape. Le bon résultat de la première étape serait que le vote des européennes confirment l’opposition des français à l’europe libérale. »
    « La «Fédération» en gestation va réussir à regrouper à la fois un parti, «les Alternatifs» et d’autres groupes qui sans cela seraient aussi inclassables que destructurant du fait même de leur caractéristiques. Qu’on en juge. Les "communistes unitaires" qui souhaitent y participer seront à la fois membres du PC pour certains et exérieurs à lui pour d’autres. Même situation pour les écolos de gauche qui choisissent d’en être. Le regroupement de cette nébuleuse dans une même structure, si étrange qu’elle paraisse en effet d’abord, est cependant une simplification qui facilite le travail commun de l’autre gauche. Peut-être cette Fédération voudra-t-elle participer au Front de gauche aux européennes? Ce serait parfait. Bien sur la difficulté ce serait alors le statut de ses membres qui auront une double appartenance avec des partis aussi divers que le Parti Communiste, déjà engagé dans le Front de Gauche et les Verts, engagés avec Cohn Bendit et Waechter. C’est pourquoi dans ce domaine comme dans tous les autres j’en reste à ce qui est réel et concret. Au cas particulier, le réel électoral et politique de cette future fédération, c’est le Parti des Alternatifs. C’est lui qui a fournit l’encadrement de la campagne de José Bové en 2007. Son réseau d’élu, même modeste est une réalité active. Ses membres assument les décisions collectives du Parti. Pour moi ce sont des critères décisifs pour l’action commune. Sinon comment faire? A qui parler? Qui engage qui? Comment décider une action? Comment faire des listes et proposer des candidats? »(Jean-Luc Mélenchon)

    2 choses:
    1. l'"affirmation identitaire radicale" n'a jamais (sauf chez les trotskistes) empêché les alliances électorales et autres accords de sommets, voire pire (désatreuse participation aux gvts Jospin), on reconnaîtra là 1 trait historique, avec ses ombres et lumières, de la gauche française: le municipalisme.

    2. Après la mise sur orbite des comités Juquin, le débat a vite porté sur quelle force politique construire ou "élaborer", et le modèle souvent cité était l'UDF de Giscard-Barre-Lecanuet-Lejeune, c à d 1 mix entre 1 conglomérat de partis historiques et des "adhérents directs". Quant à la discipline de parti de ce genre de truc...même les anars pourraient en rire.
    Transposé à gauche et dans le mvt ouvrier ce genre de truc donne des machins comme les CUALs, où ce sont ceux qui ont du temps et/ou l'art rhétorique ou oratoire, ou qui n'ont d'autre chose à faire que se prendre pour les Machiavel du 21ème siècle, qui donnent le ton. Vous voyez qui peut être exclu de ce genre de truc.
    Et pour le dessert je vous ai gardé la question des indemnités des élu(e)s! Moi je me souviens d'1 élue de ma commune qui avait fait son coming out identitaire à la télé (où comme chacun-e sait tt le monde n'a pas le droit au même tps de parole) en se disant rouge-verte (mais sans filer 1 kopeck au "parti des alternatifs") tt en étant officiellement adjointe apparentée d'1 parti historique (mais n'étant pas "encartée", omettant d'appliquer les règles en vigueur depuis la Commune de Paris).

    Chat échaudé...

  11. patricia dit :

    A Jennifer post 72
    Je suis d'accord avec ton analyse.
    Je pense qu'à cette étape Mélenchon doit être la figure de prou du PG au moins jusqu'aux Européennes. Il a la légitimité de s'être battu pour le NON. Il est connu et reconnu pour ça.
    Pour l'instant le PG doit se construire et grandir et Jean-Luc Mélenchon est incontournable, ce qui n'empêche pas de laisser émerger d'autres talents, d'autres personnalités pour préparer l'après. Mais c'est sur le NON et sur le NOM de Jean-Luc Mélenchon que pourront se fédérer les votes aux Européennes. Je pense que c'est indispensable pour construire l'avenir du PG et pour défendre une autre idée de l'Europe.

  12. Nipontchik dit :

    Passant du côté de la gare de lyon et de la fac de Tolbiac j'ai vu des affichettes pour des réunions publiques locales du PG; j'aurais bien été y faire 1 tour mais je suis pris les 2 soirs de suite (ce soir pour 1 truc de l'Observatoire de l'Argentine à la Maison de l'Amérique latine -sur la crise "financière").

    J'ai privilégié le global sur le local.

    J'ai lu qqe part que le PG était organisé sur la base des circonscriptions législatives (dans le PCF en 1995-96 je m'étais battu contre ce genre de truc, en + en province à l'époque je me rappelle du caractère biscornu desdites circonscriptions! et c'était le prélude à l'abandon des sections "de boîte"): c'est toujours les mêmes catégories sociales qui sont favorisées par ce genre de découpage. Et puis j'ai pas vraiment calculé, mais 20 % des indemnités reversées ça laisse + qu'un (déjà honorable) salaire d'ouvrier qualifié de la métallurgie de la RP.
    Faisceau d'indices matériels qui me poussent à classer le PG dans la catégorie des partis sociaux-démocrates. Le PS on peut en sortir mais...

    La Fed vient de porter ses taux à 0-0,25 %, c'est plus révolutionnaire que prêts à taux bonifiés de Dimicoli-Durand, eux-mêmes + révolutionnaires que les discours de Lafontaine au Bundestag.
    Les différences nationales je veux bien mais les faits sont têtus.

  13. Bruno dit :

    Bonjour tout le monde,

    Retour après quelques jours bien remplis qui ne m'ont guère laissé le temps que de lire (trop rapidement) les commentaires. Recul suffisant pour me rendre compte que moins on peut être présent sur le blog et plus il est difficile de l'être car alors les interventions diverses des uns et des autres (sans parler du parasitage persistant) donnent un sentiment de tourbillon sur lequel il n'est pas possible de prendre prise. Et quand le temps manque les posts kilométriques sont encore plus dissuasifs...

    Je voulais juste livrer de premiers ressentis après ces premières semaines d'existence du PG. Désolé pour ceux qui n'en sont pas et que celà n'intéresse pas, mais le site du PG ne permet pas encore ce genre d'expression. Je parle de ressenti car il est trop tôt et je serais trop prétentieux de parler d'analyse.

    1) Je me retrouve bien dans ce qui est énoncé sur le fond. La lecture des premiers textes, les interventions dans les médias, les vidéos et interventions du 29/11... tout converge à valider l'adhésion même si de nombreuses questions restent en chantier (ex. le nucléaire...).

    2) Concernant la stratégie, le "front" me semble la bonne mais je suis plus interrogatif sur le timing. L'annonce très relayée dans les médias (c'est un signe) de l'axe PG-PCF facilite le passage de la première marche... mais peut rendre moins aisée les prochaines : voir par exemple les premières réactions du NPA et surtout plus inquiétant la position très "prudente" des écologistes de gauche pourtant très solennellement interpellés par Jean-Luc Mélenchon le 29.

    3) Enfin les premières rencontres physiques et les premières décisions matérielles (sur l'organisation, les cotisations...) me donnent le sentiment d'une reproduction d'un "vécu ailleurs" par le grand nombre des "ex" qui fournissent le gros des effectifs actuels du PG. Et là je dis attention. Le souci de l'efficacité à court terme pour réussir la mobilisation pour les européennes qui, à mon sens, pousse à la reproduction de ces pratiques et habitudes construites ailleurs, peut s'avérer complètement contre-productif dans un second temps.

    En résumé, ma crainte est la suivante. Un marquage identitaire très fort, autour d'une culture militante reconnue "entre soi", peut s'avérer très efficace pour passer de 1 à 5% et propulser le PG en tête de la constellation de gauche (à la gauche du PS), mais désastreuse le moment venu de s'adresser aux millions de citoyens très éloignés de cette culture, car tel est bien le défi si un jour on veut construire une vraie majorité à gauche.

  14. Carol DEBY, Liège dit :

    Taratata ! Les hérauts des médias ont fait sonner leur trompette, ce matin.
    Du jamais vu !
    La Fed abaisse somptueusement son taux d’intérêts en le rendant flottant entre 0 et 0,25 %.
    Du jamais vu dans l’histoire des USA. Une magnificence digne des « Mille et une Nuits » !
    Les mêmes zhérauts laissaient entendre que les marchés internationaux allaient rebondir comme des kangourous dopés.
    Las ! Le CAC 40 a salué ce matin ce geste fastueux en ouvrant la séance à 3300…pour entamer d’emblée une glissade digne de Chamonix. A 10 h, il était à 3200.
    Nous verrons ce soir ce qu’il adviendra des autres marchés.
    En attendant, une première : tombée de la livre sterling sous 1,10 euros ; elle sera bientôt en parité. Et l’euro remonte à 1,4 $

    @ Bruno : merci d’avoir souligné que les « posts » kilométriques sont dissuasifs. J’approuve absolument les raisons de votre crainte.

  15. Carol DEBY, Liège dit :

    Le pacifisme d’Obama.

    Makarov, chef d'état-major général des Forces armées russes, souligne qu’Obama a clairement annoncé que les USA devaient « consolider l'ensemble de leurs forces dans la région ». Cette « région » est constituée par le Kazakhstan et l’Ouzbekistan.
    Selon Makharov, Obama aurait précisé qu’il fallait contrôler les transformations démocratiques en Russie.
    http://fr.rian.ru/world/20081216/118885059.html

    Sous Bush, la Maison Blanche se donnait encore la peine de mentir : les ABM en Europe ne visaient que la protection contre une menace venue d’Iran.
    A la place des dirigeants russes, quelle décision prendriez-vous ? Démanteler la défense russe, comme sous Eltsine, ou bien accélérer le réarmement ?

  16. jean savigny dit :

    Malek Boutih au gouvernement,après tous les autres,quoi de plus normal quand depuis des années on partage la meme politique,celle imposée par Bruxelles et en plus c'est pour un "job", comme ils disent maintenant, bien rémunéré.Sarkozy doit bien les mépriser,pas étonnant que les Kouchner et Cie qui doivent le sentir y vont de grands coups de langue de lèche-bottes.Pitoyable mais bien intéressant du point de vue de la clarification.La dernière campagne présidentielle à la lumière de tout çà,cela doit faire mal aux yeux à quelques uns

  17. 23creuse 23 dit :

    Questions de principes(pas de virgules)
    Républicains,républicains....à y regarder de plus près (et c'est bien un minimum)
    Enfin le NPA ne sera peut-être pas la Ligue !
    Et ce qui va suivre est bien en rapport avec la dynamique de Front pour les élections anti-Lisbonne-Maastricht à. venir...et ce pourquoi Besancenot rechignerait à la tentative du tous ensemble aux européennes lancée par PG.

    L'annonce de la désignation d'Alain Mosconi,segrétaire du Syndicat des travailleurs corses-marins,comme tête de liste NPA dans le Sud-Est pour les européennes,n'a pas été démentie,mais jugée prématurée.
    Mosconi a affirmé important d'être "en position d'éligibilité pour porter la parole de la Corse au Parlement européen"et se prononce"pour une place de l'île au sein de la Méditerranée et de l'Europe en tant qu'institution". Mosconi ne se cache pas d'être pour "l'indépendance" de la Corse dans le cadre de l'Union européenne.Et il poursuit "Olivier Besancenot,accepte le principe de l'autodétermination,est favorable à la reconnaissance officielle de la langue corse"(Corse matin,21 novembre).
    La "mise au point" de la LCR(Rouge,27 novembre)ne dit pas autre chose:"Les uns et les autres partagent des positions politiques" comme" la reconnaissance du principe de l'autodétermination".
    La LCR avait déjà fait liste commune aux dernières municipales avec le groupe régionaliste Emgann,qui revendique le "droit du peuple breton à maitriser son destin NATIONAL----c'est moi qui souligne----en toute souveraineté au sein d'une collectivité territoriale unique" et d'un "gouvernement breton" (communiqué du 29 novembre.
    La Corse et la Bretagne directement reliées aux institutions de l'Union européenne,c'est l'éclatement de la République.
    Cà va quand même mieux en informant les travailleurs et les militants,ceci éclairant souvent des attitudes ! REPRIS DE I.O. n25

  18. Carol DEBY, Liège dit :

    Addition à 80 (annonce d'AFP)

    La Russie sera dotée à l'horizon 2015-2020 de missiles nucléaires capables de franchir tout système antimissiles, a déclaré mercredi le commandant des forces nucléaires stratégiques russes, le général Nikolaï Solovtsov, cité par l'agence Interfax.

  19. Carol DEBY, Liège dit :

    Le réveillon de nos hardis soldats menacé par des routiers couards
    The Times, 16 décembre 2008 (traduction bénévole)
    Titre : Les conducteurs de camions pakistanais ravitaillant les troupes de l’OTAN en Afghanistan partent en grève.

    Une association de propriétaires et de conducteurs du Pakistan ont refusé hier de continuer à ravitailler les troupes étrangères en Afghanistan, après une série d’attaques de convois sur la route principale d’accès, qui traverse la Passe de Khyber.
    La « Khyber Transport Association », qui assure représenter les possesseurs
    de 3500 véhicules, déclare que ses membres ne veulent plus passer par cette route, pour des raisons de sécurité.
    http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/asia/article5344612.ece

    Détail amusant, le déclenchement de la grève s’est produit lors de la visite surprise de Bush, qui a annonçé une longue guerre et le déploiement de 20.000 soldats supplémentaires dans la région.
    La veille, l’infortuné polichinelle encaissait un jet de godillots, le lendemain, une grève de longue durée.

  20. Pulchérie D dit :

    @ post 80

    Je ne suis pas obamaniaque, mais il me semble qu’il y a contra-
    diction entre ce que rapporte le général russe sur les intentions
    du futur président américain d’entourer la Russie d’un cordon d’
    observation en multipliant les bases américaines, notamment en
    Asie, et une information rapportée par Reuters Canada, datée du
    8 décembre. Cette agence titre :
    Strategic pause urged on new Pentagon arms.
    En gros, l’administration Obama et le Congrès devraient décider
    une pause stratégique dans les nouveaux plans militaires du
    Pentagone, pour les rendre plus conformes aux possibilités finan-
    cières actuelles.

    Question : les déclarations du jeune président, rapportées par les
    Russes, ont-elles été faites durant la campagne électorale, ou a-
    près son élection ?

  21. Nipontchik dit :

    ça doit encore être sur aporrea.org: 1 très bon (et long) article de James Petras sur la réalité de la politique d'Obame

    pour le moment la seule annonce concrète c'est 8000 soldats de PLUS en Afghanistan

    pour les non-hispanophones, ça vaut le coup de se dépêcher d'apprendre le castillan!

  22. Nipontchik dit :

    @82 23C23:

    tu as raison et je le dis en toute amitié à mes camarades du PG, si la Marseillaise ne retentit pas lors des meetings pour les européennes, eh ben leurs belles prophéties électorales ils pourront en faire ce qu'on fait tous/tes du concurrent déloyal de Siné Hebdo ou du quotidien du soir de"référence"....
    et le "Non de gauche" c'est Besancenot qui continuera à le rafler, les électeurs préférant l'original

    effectivement l'obscurantisme régionaliste c'est encore plus dangereux que les déclarations gauchistes d'1 Rouillan vieillissant, la destruction des immenses acquis de la République, etc...c'est ça qu'il y a derrière le soutien donné aux "identitaires" infranationaux

  23. "Decembre 18th, Demonstration of solidarity in all Europe"

    Les manifs en Grece:
    " en grec
    en italien
    en allemand
    en (ouf) -français
    en... anglais ? "

    "Decembre 18th, Demonstration of solidarity in all Europe"
    please, I cannot believe it: monsieur Mélenchon - svp
    en anglais !
    what's next - comment dites-vous: l'internationalisme?

    yves Le henaff

    ========
    " Une cinquantaine de jeunes ont installé dans un premier temps une grande banderole sur laquelle était inscrit le mot "Résistance" en grec, français, anglais, italien et allemand.

    La seconde, quelques minutes plus tard, arborait en anglais "Decembre 18th, Demonstration of solidarity in all Europe" ("18 décembre, manifestation de solidarité dans toute l'Europe, ndrl)."

  24. Nipontchik dit :

    Grouillez-vous, c'est tout à l'heure!

    "Appel à un rassemblement contre la pauvreté et pour l'emploi : le mercredi 17 décembre à partir de 17 h place Léon Sublet Vénissieux

    Madame, Monsieur,

    La pauvreté en France et dans notre ville ne cesse d’augmenter. Les chiffres sont là, implacables : en l’espace de 7 ans, le nombre de ménages pauvres est passé dans notre pays de 1,7 millions à près de 2 millions ; trois millions de personnes n’ont pas de logement ou sont mal-logés. Au cours des vingt dernières années, les inégalités de revenus et le nombre de pauvres ont augmenté dans les deux tiers des 30 pays membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE). Dans le même temps, la proportion des revenus du travail dans la richesse nationale est passée de 70% en 1975 à 57,8% en 2008, le pourcentage des revenus du capital passant, lui, de 30 à 40% du PIB ! Aujourd’hui, la part du gâteau allouée aux salariés est inférieure à ce qu’elle était en 1960.

    La crise financière, fruit d’une spéculation éhontée et du capitalisme du désastre de ces 20 dernières années, s’est propagée aux secteurs de production de notre pays et frappe de plein fouet les salariés des secteurs industriels, du BTP, de l’automobile : fin des missions intérimaires, licenciements en masse, plans sociaux, chômage partiel. Nous refusons que les employés payent la note des spéculateurs, usuriers et traders en tous genres qui ont amené l’économie mondiale au bord du précipice. Nous refusons que la crise actuelle serve de prétexte et de paravent pour creuser encore plus les inégalités, la précarité et la pauvreté dans notre pays.

    Face à la colère et aux inquiétudes légitimes de la population, pour exiger une augmentation du pouvoir d’achat, des salaires et du SMIC, pour exiger du gouvernement et du patronat qu’ils mettent fin aux licenciements abusifs et préventifs, pour exiger la suppression du paquet fiscal adopté en 2007, je m’associe à l’initiative du PCF de Vénissieux et appelle l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives, j’appelle les progressistes et forces vives de notre ville à venir se joindre, à un rassemblement pour améliorer les conditions de vie et l’emploi en France comme à Vénissieux,
    mercredi 17 décembre 2008
    à partir de 17 heures
    (place Léon Sublet).
    Je compte sur votre présence.
    Recevez, Madame, Monsieur, mes meilleures salutations.
    André GERIN "

  25. Nipontchik dit :

    Et pour les parisiens tournés vers le continent austral:

    "le mercredi 17 décembre 2008 à 18 h30
    Conférence - débat
    "CRISE FINANCIERE, MATIERES PREMIERES, OU VA L'ARGENTINE ? "

    Conférenciers invités :
    Pierre Salama
    économiste Université Paris XIII
    http://perso.wanadoo.fr/pierre.salama/

    Commentaires :
    M. Jean Piel
    Historien, Président de l'Observatoire de l'Argentine Contemporaine"

  26. Nipontchik dit :

    à la Maison de l'Amérique latine 217 bd St Germain bien entendu

  27. Carol DEBY, Liège dit :

    Suite du message 80

    Ce matin, nous étions impatients de savoir si l’effet Fed, qui avait miraculeusement déclenché une remontée vers les 9000 du Dow Jones en fin de journée, hier, jouerait encore aujourd’hui.. Cette après-midi, à 15h30 de notre méridien, l’ouverture du marché à Wall Street nous a dévoilé une retombée du DJ, sur lequel l’effet Fed a agi comme une surdose de Viagra sur un pénis octogénaire.
    Gageons que ce soir la plongée aura continué, inexorablement.
    Peut-on s’attendre, comme le prédisent certains, à une faillite de l’Etat nord-américain, durant le cours de 2009 ? Incroyable. Mais il y a des tas de choses en ce nouveau millénaire, qui sont incroyables : le réchauffement planétaire, le clonage, Internet….
    Les bases du monde ancien disparaissent, fondant comme la calotte glaciaire ou les glaciers alpins. Seule la solidarité permettra à l’humanité de franchir l’étape

  28. Gilad Shalit citoyen d'honneur de la ville de PARIS ! Ad nauseam !

  29. paul dit :

    On peut penser que Besancenot, et la direction de la Ligue créent l'impossibilité d'une convergence dans un "front". Au jeu du "plus gauchiste que moi tu meurs", si nous savons exposer en quoi la souveraineté populaire n'a que peu de place dans ce discours, nous pouvons espérer une marginalisation de cette attitude dans l'opinion et une constitution du NPA sur des bases plus positives. Notre cher Christian Picquet doit bien pouvoir dire son mot, dont nous pourrions nous charger de faire un écho?

  30. Mano dit :

    A propos du Parti de Gauche 1 : Proclamation ou construction, par Jacques Cotta.

    (...) Après la lettre que nous avons écrite aux deux élus socialistes, nous avons été, dans quelques cercles confidentiels, taxés de perpétuels hésitants, toujours insatisfaits, qui refusaient de prendre leur responsabilité. En un mot, toute question sur l’orientation, sur le moment, sur la méthode devait être tue, puisque tirant en arrière un processus décidé et engagé. Seulement voila, la vie est plus complexe que ce que voudraient voir quelques suivistes qui demandent le silence dans les rangs. Le processus semble peu suivi. Et nous avons ici la faiblesse de croire que pour entraîner, il faut d’abord convaincre. (...)

    Comme tous les partis et groupuscules se veulent de gauche -le PS, le PCF, le NPA, le PG, les Alternatifs, le POI, (et quelques autres que je dois oublier)- n'est-il pas urgent de causer un peu de questions assez simples qui correspondent aux besoins et intérêts des ouvriers, jeunes, retraités, salariés, etc: le salaire, l'emploi, les services publics, les réformes hospitalières, les nationalisations, la question bancaire, la monnaie.... Pourquoi poser ainsi le problème ? Tout simplement parce qu’il semble vain de vouloir construire quoi que ce soit hors des batailles concrètes utiles aux citoyens, qui dépassent les professions de foi qui ne coûtent décidément pas cher. Ainsi, le « bouclier social » n’a de valeur que si le chemin est tracé. Quelle politique aujourd’hui pour empêcher l’économie de s’effondrer ? (...)

    http://la-sociale.viabloga.com/news/a-propos-du-parti-de-gauche-1-proclamation-ou-construction

  31. master (of puppetts) dit :

    Bonsoir,

    Qu'ils s'en aillent tous,

    C'est exactement ce que je pense,
    lorsque j'entend un candidat à la présidentielle dire qu'il veut éliminer la racaille et que je constate que nos députés votent des textes refusés par le peuple via référendum, je me demande qui est "la partie méprisable" du peuple.

    Et lorsque aujourd'hui des "journalistes" qualifient les jeunes Grecs de casseur et que j'entend qu'un Manhoff (porte bien son nom cet enflure) a perdu 50 Milliards, je me demande combien d'emploi, d'entreprises, de familles cet homme va casser.

    Ouais, qu'ils s'en aillent tous...

  32. Christian C dit :

    Julien Dray pousse sa guellante chez Karl Zéro. En autre le parti socialiste sans Jean-Luc Mélenchon est un parti boiteux. HI. HI Tant pis pour eux.b Fallait pas jouer.

  33. Mano dit :

    Les voilà les tricheurs... bientôt en France?

    ***

    Un détecteur de mensonge contre la fraude aux allocations à Harrow, près de Londres.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/12/16/un-detecteur-de-mensonge-contre-la-fraude-aux-allocations-a-harrow-pres-de-londres_1131723_3214.html

  34. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Ils ont osé le faire
    Woerth s'égare hors de la démocratie
    (J'apprends que vous appelez à une manifestation commune avec le Parti socialiste et le Parti radical de gauche contre la politique du gouvernement...
    je condamne vivement cet appel... Je suis stupéfait et choqué d'un tel rassemblement...Je vous demande fermement de ne pas donner suite à cette initiative... (Extraits d'une lettre d'Éric Woerth, ministre du budget, et patron de l'UMP de l'Oise, adressée à Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF dans l'Oise, à propos de la manifestation qui doit avoir lieu samedi 20 décembre devant la mairie de Chantilly sous le mot d'ordre : (ça suffit !) L'appel s'adresse à tous ceux qui souffrent de la politique du gouvernement, autant dire beaucoup de monde ! De quoi inquiéter le ministre Sarkozyte, au point de lui faire oublier que la France est (encore) une démocratie, que la liberté de manifestation est garantie par la Constitution et qu'il n'est pas dans les usages républicains qu'un ministre s'adresse ainsi aux élus du peuple. Woerth n'a pas oublié d'envoyer une copie de sa lettre au préfet de l'Oise, manière plus qu'implicite de demander l'interdiction de la manifestation. Rodomontade, coup de menton d'un matamore ? Peut-être. Mais la lettre de Woerth n'en traduit pas moins une dérive dangereuse vers un régime autoritaire, la négation de État de droit. Résister est un devoir démocratique. Raison supplémentaire pour être nombreux samedi à 10 heures à Chantilly, a répliqué Thierry Aury. Avec de grandes chances d'être entendu.
    Jean-Paul Piérot

  35. paul dit :

    Dès que Sarlozy ouvre la bouche, il se trouve toujours un socialiste pour l'approuver. Cette fois-ci, c'est Malek Boutih.
    Déjà qu'il y a 20% de ministres de Fillon issus du PS....

  36. Carol DEBY, Liège dit :

    Un poème d'Emile Verhaeren, écrit il y a cent ans, mais qui reste d'une époustouflante actualité.

    La Bourse (extrait des Villes tentaculaires)

    Comme un torse de pierre et de métal debout
    Le monument de l'or dans les ténèbres bout.

    Dès que morte est la nuit et que revit le jour,
    L'immense et rouge carrefour
    D'où s'exalte sa quotidienne bataille
    Tressaille.

    Des banques s'ouvrent tôt et leurs guichets,
    Où l'or se pèse au trébuchet,
    Voient affluer - voiles légères - par flottes,
    Les traites et les banque-notes.
    Une fureur monte et s'en dégage,
    Gagne la rue et s'y propage,
    Venant chauffer, de seuil en seuil,
    Dans la ville, la peur, la folie ou l'orgueil.

    Le monument de l'or attend que midi tinte
    Pour réveiller l'ardeur dont sa vie est étreinte.
    Tant de rêves, tels des feux roux
    Entremêlent leur flamme et leurs remous
    De haut en bas du palais fou !
    Le gain coupable et monstrueux
    S'y resserre comme des noeuds.
    On croit y voir une âpre fièvre
    Voler, de front en front, de lèvre en lèvre,
    Et s'ameuter et éclater
    Et crépiter sur les paliers
    Et les marches des escaliers.
    Une fureur réenflammée
    Au mirage du moindre espoir
    Monte soudain de l'entonnoir
    De bruit et de fumée,
    Où l'on se bat, à coups de vols, en bas.
    Langues sèches, regards aigus, gestes inverses,
    Et cervelles, qu'en tourbillons les millions traversent,
    Échangent là leur peur et leur terreur.
    La hâte y simule l'audace
    Et les audaces se dépassent ;
    Les uns confient à des carnets
    Leurs angoisses et leurs secrets ;
    Cyniquement, tel escompte l'éclair
    Qui tue un peuple au bout du monde ;
    Les chimères volent dans l'air ;
    Les chances fuient ou surabondent ;
    Marchés conclus, marchés rompus
    Luttent et s'entrebutent en disputes ;
    L'air brûle - et les chiffres paradoxaux,
    En paquets pleins, en lourds trousseaux,
    Sont rejetés et cahotés et ballottés
    Et s'effarent en ces bagarres,
    Jusqu'à ce que leurs sommes lasses,
    Masses contre masses,
    Se cassent.

    Aux fins de mois, quand les débâcles se décident,
    La mort les paraphe de suicides
    Et les chutes s'effritent en ruines
    Qui s'illuminent
    En obsèques exaltatives.
    Mais le jour même, aux heures blêmes,
    Les volontés, dans la fièvre, revivent ;
    L'acharnement sournois
    Reprend, comme autrefois.
    On se trahit, on se sourit et l'on se mord
    Et l'on travaille à d'autres morts.
    La haine ronfle, ainsi qu'une machine,
    Autour de ceux qu'elle assassine.
    On vole, avec autorité, les gens
    Dont les coffres sont indigents.
    On mêle avec l'honneur l'escroquerie,
    Pour amorcer jusqu'aux patries
    Et ameuter vers l'or torride et infamant
    L'universel affolement.

    Oh l'or, là-bas, comme des tours dans les nuages,
    L'or étalé sur l'étagère des mirages,
    Avec des millions de bras tendus vers lui,
    Et des gestes et des appels, la nuit,
    Et la prière unanime qui gronde,
    De l'un à l'autre bout des horizons du monde !

    Là-bas, des cubes d'or sur des triangles d'or,
    Et tout autour les fortunes célèbres
    S'échafaudant sur des algèbres.

    De l'or ! - boire et manger de l'or !
    Et, plus féroce encor que la rage de l'or,
    La foi au jeu mystérieux
    Et ses hasards hagards et ténébreux
    Et ses arbitraires vouloirs certains
    Qui restaurent le vieux destin ;
    Le jeu, axe terrible, où tournera autour de l'aventure,
    Par seul plaisir d'anomalie,
    Par seul besoin de rut et de folie,
    Là-bas, où se croisent les lois d'effroi
    Et les suprêmes désarrois,
    Eperdument, la passion future.

    Comme un torse de pierre et de métal debout,
    Qui cèle en son mystère et son ardeur profonde
    Le coeur battant et haletant du monde,
    Le monument de l'or dans les ténèbres bout.

  37. Nipontchik dit :

    La BPR "En toute confiance"

    Chers ami-e-s,

    Crise Financière hier - crise économique aujourd'hui... et demain ?

    Quelles vont être les stratégies des grands groupes financiers mondiaux pour continuer à maximiser leurs profits...

    Que vont faire les gouvernements nationaux et les instances internationales pour arrêter cette escalade...

    Vous ne faites plus confiance aux banques privées cherchant uniquement le profit au détriment de tout le reste... Comment ne pas vous comprendre?

    Il est grand temps d'agir et ce concrètement!

    Pour ce faire, nous avons le plaisir de vous inviter à l'inauguration de la première agence de la BPR.

    La BPR, une banque 100% publique, gérée et contrôlée par les pouvoirs publics, ouverte à l'ensemble des citoyens!

    La BPR, une banque où les résultats sont réinvestis dans des projets d'intérêt public!

    La BPR, des services de qualités et des garanties; gratuité des opérations telles que : virements, ordres permanents, transferts,...

    La BPR, une banque de proximité avec de nombreuses agences de quartier pour un service maximum à la population!

    A cette occasion, nous aurons le plaisir, et ce autour d'un verre, de vous présenter toutes les spécificités de cette nouvelle Banque Publique Régionale!

    Vous l'avez compris, votre Banque Publique Régionale ouvrira ses portes ce vendredi 19 décembre à 15h, alors soyez dans les premier-e-s à ouvrir votre propre compte dans votre banque 100% publique et, ce, en toute confiance!

    Si vous ne pouvez pas vous libérer ce vendredi 19 à 15h, sachez, dès à présent, que votre agence de la BPR sera également ouverte samedi 20 entre 10 et 14h
    Faites circuler ce message au maximum

    ...afin que cette nouvelle banque citoyenne ne soit pas qu'une fiction...

    En étant certain de vous retrouvez ce vendredi 19 décembre,

    Pour la BPR,

  38. clarazed dit :

    Qui est le commissaire à la diversité et à l’égalité des chances, Yazid Sabeg ?
    La réponse sous : http://merachlor.blogspot.com/2008/12/qui-est-vraiment-ce-bon-monsieur-sabeg.html

    Et puis, pour ceux (et celles ?) qui vont être licencié(e)s, Wauquiez leur a trouvé du boulot
    http://www.e24.fr/economie/france/article33602.ece

  39. langue-rouge dit :

    Pour répondre à Paul, c'est fatiguant, ces arguments apolitiques sur la position de Besancenot et de la direction de la ligue.
    Encore une fois la caricature n'est pas la meilleure façon et de discuter et de convaincre.

    Une chose est sûre, quelque soit les positions de Besancenot et celles de la direction "élue" à la proportionnelle et donc représentative des militants de base de la LCR faut il le rappeler, il y aura un vote au congrès (contrairement au PG) pour trancher sur l'orientation aux européennes.

    Et encore une fois, la souveraineté populaire n'a rien avoir dans ce débat. Personne ici ni le parti de gauche ni le NPA, ni même Paul n'est habilité à parler au nom du peuple.

    Pour dire les choses franchement, je suis pour discuter avec Mélenchon et la direction du pcf sur les conditions d'un accord éventuel mais sur le fond.
    L'orientation du PG est pour moi discutable. La volonté de ses élus de rester dans les exécutifs locaux revient à cautionner même de manière critique les orientations sociales-libérales du PS.
    Je peux comprendre les raisons qui poussent le PG à adopter cette orientation mais il faut que les militants du PG comprennent aussi que les militants du NPA ne partagent pas forcément cette orientation.

    L'accord préalable avec le pcf, la réaffirmation par Mélenchon que le pcf est son allié naturel et sa distanciation (il en a le droit !) avec l'orientation du NPA soulève un certain nombre de questions dans le NPA, d'autant plus que la direction du pcf n'a jusqu'à maintenant pas rompu avec sa politique d'alliance avec le PS.

    L'accord PG-PCF se fait sur une ligne politique particulière avec l'ambition réaffirmée de Mélenchon de coller au modèle Linkspartei.

    Le choix du NPA de faire vivre un pôle anticapitaliste fort, radicalement indépendant du PS, n'est pas forcément compatible avec un accord électoral aux européennes.
    Il peut l'être dans certaines conditions, encore faut-il accepter de discuter, sans anathèmes, sans caricaturer l'orientation du NPA, et en admettant qu'un accord exigera probablement des concessions mutuelles et pas seulement du NPA, comme cela semble être exigé aujourd'hui.

  40. Christian C dit :

    La position du NPA de radicale qu'elle soit ne doit exclure un front anti Sarko. Il est indéniable que les divergences entre le NPA et le PG peuvent jaillir, mais n'existe-t-il pas plus de divergences entre le NPA et l'UMP? Que désirons-nous? Faire gagner la gauche même si tous ne s'accordent pas sur tout, ou faire gagner la droite des puissants qui eux s'accordent sur tout. Le pouvoir et le pognon.
    Je sais que cela est naïf mais des fois j'aime bien la naïveté.

  41. paul dit :

    Il s'agit de faire un front de gauche
    - de par nos convergences
    - dans le respect de nos identités

    Bien sûr qu'il y a des positionnements distincts du NPA, du PG, des communistes unitaires ou du POI, bien sûr que çà fait débat, mais çà ne doit pas faire obstacle sur l'union.

    Quant à une alliance future avec le PS, à mon sens, elle est obsolète. Le jour où au parlement fut discuté l'envoi de troupes en Afgahnistan, dans ma ville j'étais seul du PS à tracter pour notre retrait de cette guerre. Pire, les députés PS se sont abstenus.
    Un parti qui s'abstient sur la question de la guerre perd sa légitimité de parti républicain. Pour moi, il ne fait plus illusion, encore moins comme "parti" de gauche

  42. Christian C dit :

    Le PS n'est pas, n'est plus un parti de gauche.
    François Mitterand avait l'habitude de dire qu'il avait commencé à droite pour finir à gauche. Ses héritiers ont commencé à gauche pour finir à droite.
    CQFD

  43. Nipontchik dit :

    Bilan de l'année 2008:

    " Russie
    Espionnage: 150 suspects appréhendés par le FSB en 2008
    15:10 | 18/ 12/ 2008

    MOSCOU, 18 décembre - RIA Novosti. En 2008, le Service fédéral de Sécurité (FSB) a mis fin à l'activité de 48 employés et 101 agents des services secrets étrangers opérant sur le territoire russe, a annoncé jeudi le directeur du FSB Alexandre Bortnikov lors de sa traditionnelle rencontre avec les journalistes russes.

    "Dans le cadre de la lutte contre le renseignement étranger, nous avons mis fin à l'activité de 48 employés et de 101 agents des services secrets étrangers, dont 76 étrangers et 25 citoyens russes. Plusieurs d'entre eux ont été pris en flagrant délit. 9 étrangers ont été extradés", a déclaré M. Bortnikov à l'occasion de la journée des travailleurs des organes de sécurité.

    Selon lui, un réseau d'espionnage géorgien a été démantelé en début d'année, et son organisateur arrêté. "

  44. Nipontchik dit :

    @paul: tu as sans doute raison sur le fond sur la souveraineté populaire (et son lien avec la souveraineté nationale, qui n'est pas excatement la même chose, la question s'étant posée en 1789-93) mais quand tu fais 1 campagne électorale (et qu'en plus tu as posé la barre assez haut) tu as intérêt à trouver le moyen de l'expliquer aux électeurs
    sinon ils préfèreront les slogans simplistes rose (ou rouge) bonbon du NPA, du genre "services publics gratuits", "nos vies..." etc

  45. Christian C dit :

    @ Maxou

    Woerth s’égare hors de la démocratie
    (J’apprends que vous appelez à une manifestation commune avec le Parti socialiste et le Parti radical de gauche contre la politique du gouvernement…
    je condamne vivement cet appel… Je suis stupéfait et choqué d’un tel rassemblement…Je vous demande fermement de ne pas donner suite à cette initiative… (Extraits d’une lettre d’Éric Woerth, ministre du budget, et patron de l’UMP de l’Oise, adressée à Thierry Aury, secrétaire départemental du PCF dans l’Oise, à propos de la manifestation qui doit avoir lieu samedi 20 décembre devant la mairie de Chantilly sous le mot d’ordre : (ça suffit !)

    Que peut-on attendre d'un parti qui se nomme UMP. Union de la Majorité Présidentielle. Comme si la Présidence de la république française était inscrite dans le marbre pour eux rien que eux. Comme si c'était pour nous la table de leurs lois. Woerth ne s'égare pas. La France est a lui. Est à eux. Union de la Majorité Présidentielle! Quelle arrogance!
    Cela veut-il dire qu'il n'y aura plus d'alternance?
    Cela veut-il dire que le royaume de France revient à jamais à l'UMP.

    En vrai démocratie un parti ainsi dénommé aurait était interdit. Puisqu'il se réclame à jamais parti de la Présidence donc autocratique et liberticide dans le texte. C'est du Poutine édulcoré. Mais du poutinisme quand même.
    Que n'aurait-on attendu des médias si François Mitterand avait dénommé son parti. Parti de la Majorité Présidentielle.

    Sus aux stals. Sus au retour du bolchevisme. Parti unique. Dictature socialo-communiste.

    En attendant personne ne relève ce hiatus démocratique? Il faudrait condamner l'UMP devant les tribunaux pour s'être accaparée l'identité présidentielle comme d'un état de fait. C'est l'exemple d'un coup d'état sémantique. Inconsciemment ils ont inculqué au bon peuple l'incontournable d'une position.
    Manipulateurs d'opinion.

  46. jean savigny dit :

    aux vieux tenanciers du fond de commerce de la ligue qui n'ont jamais hésité pour le garder à rallier le ps dans ses pires dérives et dont l"angue rouge"semble etre le porte paroles sur ce blog:ceux qui rejoignent actuellement le NPA ne se laisseront pas berner,ils rejoindront le front commun.Si vous voulez garder votre boutique de pleureuses inéfficaces mais bien à l'abri du grand frère ps vous resterez sur le bord du chemin,grand bien vous face!

  47. langue-rouge dit :

    Il y a ceux et celles qui discutent et il y a ceux qui n’ont pour tout argument que l’injure et que la caricature.

    Manifestement, Jean Savigny ne souhaite pas l’unité avec le NPA. Il parle d’unité le sourire aux lèvres, il se fait mielleux mais il suffit d’émettre un doute, que dis-je de vouloir simplement discuter et il se dévoile, il manie l’injure, parle des « tenanciers du fond de commerce », d’une « boutique de pleureuses » et il va même jusqu’à utiliser un argument aussi faux que dangereux de la part d’un militant (?) du PG, reprochant à la LCR de « rallier le ps dans ses pires dérives » et de « rester à l’abri du grand frère ps ». Il y a des arguments qu’il faut manier avec précaution sinon ils risquent de vous revenir à la gueule comme un boomerang.
    Non Savigny ne veut pas l’unité, en tout cas pas avec ceux auxquels il semble vouer une haine féroce.

    Nipontchik lui ne semble pas habiter par la haine envers le NPA,tout juste laisse t-il s’exprimer un certain mépris pour ces électeurs qui risquent de préférer « les slogans simplistes rose (ou rouge) bonbon du NPA, du genre “services publics gratuits”, “nos vies…” » et pour le NPA et la LCR qui semble t-il les manipulent. Vraiment Nipontchik ? vous parlez de ce NPA, ce même NPA que vous appelez à l’unité ? Si c’est vraiment ce que vous pensez du NPA, vous devriez refuser toute alliance avec ces démagos, ces populistes, qui ne veulent pas mettre les mains dans le cambouis.

    Paul, lui au moins semble vouloir discuter, donc discutons Paul.
    Tu écris
    « Il s’agit de faire un front de gauche
    - de par nos convergences
    - dans le respect de nos identités »
    Précises, quelles sont les convergences possibles selon toi ? Quel cadre commun permettrait de respecter nos identités respectives ? Quid du projet Die Linke à la française qui reviendrait à fondre dans un même parti pcf, pg, npa entre autre ?
    Par contre, tu écris « Quant à une alliance future avec le PS, à mon sens, elle est obsolète. »
    Vraiment ? Tu veux dire que tous les élus du PG élus sur des listes PS, tous ceux et celles participant aux exécutifs locaux ont dors et déjà rompus ? J’ai d’autres infos mais peut-être vas-tu me contredire.
    Et tu sembles dire que le PG est comme le NPA pour une indépendance totale avec le PS ? En est tu vraiment sûr ?


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