16déc 08

Bon! Monsieur Darcos a cédé. Il reporte son plan de réforme du lycée. Excellent. C'est le premier recul du gouvernement Sarkozy. Donc c'est un événement. Cependant les jeunes, les parents et les enseignants veulent lui donner le coup de grace. Politique, il s'entend. Ils ne sont pas tranquilles tant qu'il est là. Pourquoi pas? Personne n'a le droit de chercher à les en dissuader. C'est eux qui ont su quoi faire jusque là. Notre devoir est seulement de les aider. D'une façon ou d'une autre je crois que nous pouvons aussi, tous, dire merci aux jeunes grecs. La peur qu'inspire leur mouvement a trouvé son écho dans le bureau de Sarkozy à l'heure où il a décidé de reculer…Quelqu'un doit aller dire à ces jeunes grecs qu'ils ont gagné à Paris!  Merci les grecs! Pourtant nous n'étions pas si nombreux que ça dans la rue l'autre soir devant l'ambassade de Grèce. Il est vrai qu'il faisait un froid sibérien. Communistes, NPA, PG, anarchistes, SUD, Unef (en nombre), Attac… Chacun avait mis son point d'honneur à avoir sa délégation, même limitée. Personne ne s'est demandé pourquoi les socialistes n'étaient pas là. Dans cette note je parle des grecs. Mais avant je dis encore un mot sur ce blog. Et ensuite j'évoque les conclusions du congrès communiste.

QUI JE SUIS

Ce n'est pas grave mais c'est quand même une difficulté. Je suis à la fois l'auteur des notes politiques de ce blog, rédigées selon l'inspiration du moment et, de fait, le porte parole identifiant d'un nouveau parti politique, le Parti de Gauche (PG). Il est essentiel de parvenir à faire comprendre que la parole d'une personne n'est pas celle du Parti. Ce serait réducteur pour le Parti. On comprend pourquoi. Mais aussi pour la personne. Ce point est moins clair? Précisons alors: une personne est à la fois moins qu'un collectif, comme le bon sens le signale, mais aussi davantage que lui puisque le collectif n'existerait pas sans l'autonomie des personnes qui le constituent. Cette autonomie est donc un bien précieux pour le collectif aussi. Je mesure la difficulté de ces distinguo, quand la facilité c'est déjà de nommer le Parti de gauche en disant «le parti de Mélenchon». Je l'entends trop souvent. Et d'ailleurs je mesure bien que ce n'est pas totalement innocent. Réduire le Parti à ma personne c'est déjà se débarrasser des autres personnes qui constituent le parti tout autant que moi. c'est du coup mettre de côté l'ambition globale de ce Parti, à commencer par celle que signale son nom, la volonté d'être un parti «creuset». C'est pourquoi je demande à mes amis ne ne pas céder eux-mêmes à la facilité de nommer au premier abord le parti autrement que par son nom. Et la même chose à nos partenaires. Qu'il faille souvent mieux situer ensuite, bon, je l'admets. Je ne suis pas raide de la nuque au point de ne pas le comprendre. Le Parti de gauche est neuf. Son existence n'est pas encore connue de tous. Je le sais. Ca complique la tache parfois. La mienne en particulier devant cet écran. Pourtant ça ne m'empêchera pas de donner quand même ici des avis politiques. Et je m'en remets aux lecteurs du soin de ne pas confondre ce que je dis avec l'expression du Parti de gauche.

La thèse de l'effondrement.

Je n'ai pas l'intention de répéter ici de manière nécéssairement suffisante les analyses détaillées qui peuvent se lire de tous côtés. Je me contente banalement d'un résumé: un pays torturé à mort par le néo libéralisme se prend de plein fouet la première vague de la crise. C'es trop. La chaîne rompt par son maillon le plus faible. Ici c'est la jeunesse. La jeunesse est le maillon faible dans beaucoup de pays et c'est une banalité de dire pourquoi il en a été ainsi à toutes les époques. Cependant il n'est pas indifférent d'y regarder de plus près. La jeunesse étudiante, c'est celle qui est la plus représentative de la «classe moyenne» qui a fait les beaux jours du modèle néo libéral et de l'ancienne sociale Démocratie. Le déclassement social des diplômés est donc un phénomène qui a une grande portée symbolique et culturelle dans les représentations collectives de cette catégorie sociale. Quand je vois le système grec craquer à cet endroit du champ social j'y vois la confirmation de la thèse que j'ai déduite de l'observation des révolutions démocratiques de l'Amérique Latine. Dans tous ces pays le choc décisif est venu du moment où la classe moyenne locale a «laché le système». Son décrochage a provoqué immédiatement une confrontation violente dont le système politique en place ne s'est pas relevé. Soit qu'il se soit écroulé séance tenante, soit qu'il ait été volatilisé aux élections suivantes. Il est important de rappeler que Moralès ou Chavez ont été élus tous deux, dès le premier tour avec des scores sans précédent. Il est important de rappeler qu'il s'agissait bien d'éléctions générales et non d'un putsch à la suite des évènements violents déclenchés par les pouvoirs en place. J'ai noté et rabaché ici que toutes ces révolutions démocratiques ont eu pour slogan commun : «qu'ils s'en aillent tous», avec des variantes d'un pays à l'autre, antienne qui était opposée à la totalité de la superstructure représentative des pays concernés, syndicats inclus. Bien sûr cela doit être modulé cependant par la nature de ces syndicats dans le contexte local. N'empêche. La conséquence est que partout, à la suite de l'écroulement du système politique et de la victoire éléctorale, les nouveaux pouvoirs ont dû bricoler, chemin faisant, la construction d'un nouveau Parti de Gauche. Car partout le constat a été que sans Parti pour articuler l'action au pouvoir et le mouvement de la société il est impossible de conduire en profondeur une révolution démocratique qui s'appuie à intervalle régulier sur le suffrage universel. Une remarque essentielle à ce propos. Partout ces nouveaux partis se sont édifiés comme des fronts regroupant toutes les formations et les groupes qui dans la période précédente s'étaient opposés à la droite et à la social démocratie. Le plus souvent aucun d'entre eux n'avait prévu ou préparé quoique ce soit pour être une relève politique et n'imaginait même pas qu'il puisse l'être un jour tant ils étaient occupés aussi à se combattre mutuellement. Dès lors, privé du nombre suffisant de cadres et sans expérience, la tache de construction d'un nouveau parti fédérateur a été d'autant plus ardue que partout c'était déjà le «parti au pouvoir», avec tout le clientélisme que cela suscite. Cette difficulté n'est réglée nul part encore aujourd'hui et elle pèse sur le processus dans tous les pays. C'est elle qui condamne Chavez et Morales, mais aussi tous les autres dirigeants à une hyper présence médiatique personnelle qui permet d'atteindre directement la masse de la population, faute de relais suffisant. Mais cette méthode aggrave souvent le problème initial. Le courtcircuitage des structures intermédiaires faibles ou inefficaces les bloque dans leur développement. Il crée le sentiment que le parti n'existe que par le président et pour lui au point que cela finit par être en partie vrai. Ma conclusion de tout cela consiste à répondre concrétement à chacun des points soulevés par ces observations. Le parti, le Front, la double rupture avec la droite et la social démocratie libéralisée, tout cela est dans le mode d'emploi de la création du Parti de gauche en France et la constitution d'un premier front d'action politique pour les éléctions européennes n'est donc pas un simple épisode électoral. Car, bien sûr le scénario grec va se reproduire partout en Europe. Pour les mêmes raisons qui ont déclenché les évènements grecs. Faute de débouché politique, «l'ordre sera rétabli» en Grèce. Probablement. Puis la pente de la droite sera de faire du maintien de l'ordre, du renforcement de l'ordre la revendication qu'elle voudra incarner. Les sociaux démocrates vont courir derrière. Souvenons nous de l'Etat d'urgence en France et de sa prolongation avec l'aval de toutes les belles personnes… Face à de telles situations, on sait que la société a sa propre capacité de résistance. On l'a vue quand des centaines de gens sont descendus dans les rues pour calmer les émeutes en banlieues françaises. Mais cela ne suffira pas. Dans le dédale des campagnes de presse et le défilé des enfumeurs sur tous les médias, il faut qu'il y ait en permanence des «éclaireurs» sur le terrain, vecteur d'action consciente, porteur d'explications et d'informations qui aident à réfléchir et à tirer les évènements de notre côté. C'est la formule du parti de Gauche: «une société mobilisée, des citoyens motivés».

DES MIETTES AUX MORCEAUX

Le thème de «l'émiettement» de l'autre gauche est en train de devenir la tarte à la crême de la fin de trimestre médiatique à propos de la gauche. On peut comprendre que le feuilleton des luttes du PS ne fasse plus recette. La thèse du congrès de glaciation finale au PC ayant fait long feu, la nouveauté, au sens sanguinolant que ce mot prend dans l'univers médiatique devient rare. La présentation d'une gauche en miettes aux alentours de l'astre mort de la Rue de Solférino est donc très «tendance». Sans excessive paranoïa, remarquons que la thèse sert admirablement bien l'idée qu'aucune alternative à Sarkozy n'est possible. Dans l'ambiance actuelle elle donne aussi un rôle apétissant aux feux follets de la politique, ces personnalités auto proclamées représentatives, absolument et volontairement seules, qui sont finalement totalement dévastatrices dans l'autre gauche dès qu'il s'agit de stabiliser un processus ou de construire une démarche dans la durée. Pour ces personnes, le processus n'est jamais le bon, la démarche n'est jamais celle qui devrait se développer. Peut-être que si on leur confiait le baton de commandement ce serait mieux. Tellement mieux. Mais peut-être pas. Il y a des esprits faits de ce bois: rien n'est jamais bien. Ceux là donc alimenteront sans fin la chronique de l'échec permanent voulu et annoncé par les chiens de garde du système. Il n'en reste pas moins que la thèse de l'émiettement ne résiste pas à l'observation un tant soit peu rigoureuse. Je vois le contraire. Le NPA est à la fois la suite de la Ligue Communiste. En cela il n'ajoute rien à l'émiettement. Mais il est aussi davantage en ceci qu'il donne un cadre commun à des dizaines de personnes et petits groupes qui étaient éparpillés jusque là. La «Fédération» en gestation va réussir à regrouper à la fois un parti, «les Alternatifs» et d'autres groupes qui sans cela seraient aussi inclassables que destructurant du fait même de leur caractéristiques. Qu'on en juge. Les "communistes unitaires" qui souhaitent y participer seront à la fois membres du PC pour certains et exérieurs à lui pour d'autres. Même situation pour les écolos de gauche qui choisissent d'en être. Le regroupement de cette nébuleuse dans une même structure, si étrange qu'elle paraisse en effet d'abord, est cependant une simplification qui facilite le travail commun de l'autre gauche. Peut-être cette Fédération voudra-t-elle participer au Front de gauche aux européennes? Ce serait parfait. Bien sûr la difficulté ce serait alors le statut de ses membres qui auront une double appartenance avec des partis aussi divers que le Parti Communiste, déjà engagé dans le Front de Gauche et les Verts, engagés avec Cohn Bendit et Waechter. C'est pourquoi dans ce domaine comme dans tous les autres j'en reste à ce qui est réel et concret. Au cas particulier, le réel électoral et politique de cette future fédération, c'est le parti des Alternatifs. C'est lui qui a fourni l'encadrement de la campagne de José Bové en 2007. Son réseau d'élus, même modeste est une réalité active. Ses membres assument les décisions collectives du Parti. Pour moi ce sont des critères décisifs pour l'action commune. Sinon comment faire? A qui parler? Qui engage qui? Comment décider une action? Comment faire des listes et proposer des candidats? Donc le tableau global n'est pas celui qui nous est vendu médiatiquement. Après cela où est l'émiettement ? Le club de Robert Hue et Jean-Claude Gayssot? Précisément c'est un club. Pas un parti. François Hollande aussi crée un club en Janvier. Aucun n'entre, à cette étape, dans le champ politique autonome qui inclut la participation aux élections européennes. Dès lors dans ce paysage, la naissance du Front de Gauche pour ces élections est le premier pas décisif qu'il fallait franchir. J'affirme qu'il modifie le champ politique de la gauche.

LE FRONT DE GAUCHE

Le vote du Congrès communiste à propos du Front de Gauche aux élections européennes a été décisif. On me dit que les communistes avaient déjà pris leur décision à ce sujet à l'occasion de leur Conseil national le 24 octobre dernier. Je le sais mieux que personne. Cette décision est passée inaperçue des commentateurs qui ne s'interressent qu'à ce que la télé résume pour eux (alors un CN du PC à la télé, n'en parlons pas!). Mais nous, les PRS de l'époque et les amis de Dolez, nous étions tous très émus. Nous avions enfin la réponse à l'interpellation que mon livre «En quête de gauche», notamment, avait lancée et que le texte de la Convention de PRS «La gauche d'après» avait résumé. Nous savions donc que si le congrès socialiste s'achevait dans la déroute que nous sentions déjà monter, une alternative était désormais possible. Cela ne préjugeait pas du résultat du Congrès socialiste. Mais ca lui donnait une autre place, plus relative. Mais justement! Parce que nous prenons les textes au sérieux et tout autant ceux qui les adoptent, nous savions qu'on ne pouvait pas préjuger non plus de ce que serait la conclusion du Congrès communiste sur ce point. Le débat des communistes se déploie à travers un espace qui va de la reconduite du cours traditionnel de l'alliance habituelle à gauche avec le PS et ses satellites radicaux et Verts à une affirmation identitaire radicale. Entre ses deux poles il y a des espaces absolument communs et des points d'opposition totale. En formulant sa stratégie des «Fronts» l'équipe de Marie Georges Buffet a mis en place une boite à outil accessible à chacune des composantes du débat communiste. Je n'idéalise pas du tout cette situation. Je la constate. J'en prends acte. Je pars d'elle. Je sais très bien que dans la vision des communistes chaque «front» dont il est question est un moment provisoire et circonscrit. Mon pari est qu'ils peuvent être davantage si le résultat est au rendez vous de la première étape. Le bon résultat de la première étape serait que le vote des européennes confirment l'opposition des Français à l'europe libérale. Alors nous serions tous mis au pied du mur de nos responsabilités, non pas entre nous, mais devant le pays. Donc cela implique que la direction du PS soit battue dans les urnes par le Front de Gauche. Ce n'est ni une rancoeur ni une règlement de compte que j'affiche là. Il s'agit de politique et d'analyse électorale. Il n'y a de majorité contre l'Europe libérale que si la direction du PS est battue dans les urnes. C'est ce qu'a montré le vote du référendum de 2005. Quand je dis qu'une victoire sur ce terrain pourrait produire davantage que ce que l'on peut imaginer ou discuter à cette heure, je n'exclus rien. Je veux dire que le Front de gauche peut devenir peut-être un Front durable dans le temps, avec tous les dévellopements que cela peut contenir. Mais je suis certain que rien n'est seulement imaginable sans franchir correctement la première étape, la première fois, le premier Front. Si je me laisse embarquer dans des constructions idéales, «un grand parti commun tout de suite»,des exigences maximales, «un programme global sur l'Europe», rien ne commencera jamais. Et donc il n'y aura rien à construire que des phrases. C'est pourquoi je regrette tant de n'avoir pu rencontrer André Gérin, comme je lui en ai fait de nombreuses demandes avant le congrès communiste. Je voudrais qu'il comprenne exactement à quoi il a faire avec le PG, plutôt que d'en rester à l'appréciation érronnée dont il part pour faire son analyse de la situation. Ce dirigeant communiste se trompe au sujet de la ligne que porte le Parti de Gauche. Premièrement nous ne sommes pas en train de construire un  «PS bis». Certes, nous en sortons pour beaucoup d'entre nous. Mais nous en sortons…Et le Parti de gauche intègre d'ores et déjà bien d'autres cultures de gauche. Deuxièmement notre but n'est pas de fusionner nos partis respectifs. Nous croyons nous, comme à une ligne de départ, à la nécéssité de créer une nouvelle identité de gauche qui n'est pas seulement la juxtaposition des anciennes. Nous comprenons que André Gérin et ses amis veuillent de leur côté prolonger et actualiser l'identité communiste. Ce n'est pas notre affaire. Je veux dire que nous n'avons pas d'intervention dans ce débat. Donc, il peut lui aussi admettre que nous soyons attachés à l'idée de cette nouvelle identité de gauche autant que lui à la sienne. Troisièmement, le but du Parti de gauche ne peut pas être de prendre au PC je ne sais quoi de son influence. André Gérin pense-t-il que nous ne sommes pas au courant des la situation réelle des partis de gauche aujourd'hui, en général et dans l'autre gauche en particulier? Nous avons un diagnostic commun à ce sujet avec la direction du PC. Nous avons besoin d'une dynamique commune pour aller, chacun sous ses drapeaux et à sa façon, à la conquête de la confiance et de l'entrée en action des désabusés, désorientés, désemparés. Le temps des patrimoines électoraux est terminé. Le PS ne va pas tarder à s'en rendre compte. La masse des Français ne sait de quel côté se tourner pour faire face à la crise. Dans cette démarche il est vital d'être chacun soi-même. Et de ne pas se raconter d'histoires à dormir sur de prétendus batailles d'influence entre des forces qui mourraient d'isolement, de divisions et d'impuissance si elles étaient incapables de proposer autre chose qu'elles mêmes aux Français.


470 commentaires à “Merci, les Grecs!”
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  1. jennifer dit :

    Une conférence de presse d'artistes telles que Annie Lennox, chanteuse d'Eurythmics, Bianca Jagger, mannequin, l'acteur Alexei Sayle et des politiques tels que l'ex maire de Londres, Ken Livingstone... a demandé l'arrêt du massacre à Gaza.
    Ken Livingstone demande le retrait des ambassadeurs européens d'Israel tant que le massacre se perpétue.

    http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk/7808005.stm

    Dans une deuxième vidéo Annie Lennox, mariée à un israélien, explique qu'elle ne prend pas partie pour un camp ou l'autre, elle réclame l'arrêt du massacre des palestiniens.

    http://www.blinkx.com/video/annie-lennox-speaks-on-gaza/G96iWelh5Hq5o2cXlMBvaA

  2. Pierre L dit :

    blablabla, celui qu'a raison c'est cui qu'a les plus gros canons... et qui s'en set

    oh, oui, aussi, un truc qui aide, vachement :

    LES LOIS INTERNATIONALES, CA N'EXISTENT PAS.
    Savez pourquoi ?
    ben c'est tout con, y'a pas de police pour les faire respecter !
    donc...

    blablabla, celui qu'a raison c'est cui qu'a les plus gros canons... et qui s'en sert.

    bisous. bonne année. la santé, surtout.

  3. Hold-up dit :

    Lire l'article suivant paru en 2007 :

    "Abraham Burg, ancien président de la Knesset, vient de publier un livre extrêmement sévère sur les dérives et les excès du sionisme qui selon lui font aujourd’hui d’Israel un « ghetto sioniste » dominé par la peur, n’ayant confiance que dans la force, gagné par le racisme, refusant le dialogue et s’enfermant derrière un mur. Deuxième volet d’un entretien avec l’auteur, publié par Haaretz."

    Extrait de l'interview : Abandonner le ghetto sioniste

    " Q. Il y a réellement en vous une tendance anti-sioniste profonde. D’un point de vue émotionnel, vous êtes proche des sociétés juives allemande et américaine. Elles vous émeuvent, elles vous font vibrer et, par comparaison, vous trouvez l’option sioniste grossière et spirituellement pauvre. Elle n’épanouit ni le cœur ni l’âme.

    R. "Oui, oui. La réalité israélienne n’est pas excitante. Les gens ne veulent pas l’admettre, mais Israël est dans le mur. Demandez à vos amis s’ils sont certains que leurs enfants vivront ici. Combien d’entre eux vont vous répondre oui ? Au plus 50%. En d’autres termes, l’élite israélienne a déjà quitté cet endroit. Et sans élite, il n’y a pas de nation."

    Q. Vous êtes en train de me dire que nous étouffons, ici, par manque d’esprit.

    R. "Totalement. Nous sommes déjà morts. Vous ne le savez pas encore, mais nous sommes morts. Ca ne marche plus. Ca ne marche pas.
    Q. Et vous voyez dans la société juive américaine la dimension spirituelle et l’effervescence culturelle que vous ne trouvez pas ici.

    R. "Certainement. Il n’y a pas d’écrits juifs importants en Israël. Il y a une littérature juive importante aux Etats-Unis. Il n’y a personne à qui parler ici. La communauté religieuse à laquelle j’appartenais - je ne trouve plus aucun sens à en faire partie. La communauté laïque - je n’en fais pas partie non plus. Je n’ai personne à qui parler. Je suis assis là, avec vous, et vous non plus ne me comprenez pas. Vous êtes coincé par votre extrémisme national chauvin."

    Abandonner le ghetto sioniste :

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1096

  4. sopadeajo dit :

    Sarkozy est d´extrême droite (celle qui s´autoappropie de la démocratie, celle qui se dit du monde libre parce qu´elle suit inconditionnellemnt les etatsunis, et sa quête continuelle du fric par la neocolonisation de son excès de capital et de ses armées; ils sont très riches grâce à leurs armées).
    Il ne sera jamais de droite modérée (de centre), et encore moins de gauche (et le PS est de droite, pas de gauche...silence sur les assassinats massifs d´israel). Ceux qui se disaient à gauche ou au centre et sont passés de son côté n´ont jamais été de gauche, ils voulaient la gloire de montrer leur cul dans les télés (le salaud de kouchner...).
    Quand il reçut la ministre fasciste de l´extérieur d´israel, ce n´était pas pour lui dire d´arrêter les bombardements, mais pour lui donner le feu vert pour l´invasion armée terrestre; un président d´extrême-droite dure (pire que Le Pen parce qu´il fait mine d´être conciliant) et dangereux parce qu´on ne s´en aperçoit pas avec toutes ces maneuvres de distraction des medias tous favorables à lui ou de sa femme qui donne l´impression de modernité parce qu´elle montre son cul avec aisance...

  5. Christian C dit :

    Pierre comme tu as raison. Celui qui a raison c'est celui qui a les gros bras ou les gros canons. HONTE A L'ESPECE HUMAINE QUI REVE DES GROS BRAS ET DES GROS CANONS.

  6. Hold-up dit :

    " Les défauts de la cuirasse sioniste "[Comaguer - Site le Grand Soir] :

    "Pour infliger au peuple palestinien, sans discontinuer et pendant des décennies, de terribles souffrances au nom de souffrances, celles du peuple juif, dont il ne porte aucune responsabilité, il fallait une véritable cuirasse idéologique rendant possible le déni de l’autre, la discrimination, le racisme et l’apartheid. Bien que les derniers évènements de Gaza donnent une nouvelle fois toute l’inhumaine mesure de la STRATICRATIE (gouvernement des militaires) sioniste, cette cuirasse s’effrite. "

    http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7698

  7. Hold-up dit :

    [Source : Nouvelle Solidarité] :

    "Gaza : qui sème la fin de l’OLP récolte le Hamas" :

    "Quand Sharon arrive au pouvoir en 2001, il partage avec le Hamas le rejet des accords d’Oslo. Tout acte de terrorisme sera systématiquement attribué à Arafat, confiné dans le quartier général de l’OLP à Ramallah.

    « Israël entreprend de détruire les infrastructures de l’Autorité palestinienne qui préfigurent les contours du futur Etat palestinien. Le port et l’aéroport de Gaza, des édifices publics, la radio-télévision, soit 2000 institutions (80% des infrastructures palestiniennes) financées par l’UE, sont ainsi détruits. Ce à quoi s’ajoutent l’arrachage de 950000 arbres fruitiers et oliviers, le dynamitage de 62000 habitations, les morts civils… et en arrière-plan les assassinats ciblés de cadres connus de l’OLP. » Ce qui restait debout, c’était donc le Hamas. "

    http://www.solidariteetprogres.org/article4983.html

  8. Christian C dit :

    Nous sortons des textes. Des textes, des posts entiers emplis de mots inutiles et dérisoires. Les mots ne sont riens face aux arguments de la frappe. Israël utilise la menace. La force. Nous ne sommes rien face à la vindicte des exterminateurs. La France de Sarkozy n'est rien. Obama n'est rien. Personne ne se mettra entre Israël et les Palestiniens, puisque tout cela découle d'une volonté politique à la honte du monde.
    L'Israël d'Olmert fait honte à tous les condamnés des camps nazis. Honte à lui.
    Il faut boycotter Israël de tout ce qui est lui.

  9. Pierre L dit :

    Délinquant !
    L'appel au boycott est interdit en France...

  10. Christian C dit :

    Pierre soyons sérieux le boycott n'existe pas puisque les intérêts égoïstes prédominent aux actes les plus altruistes. Mais essayons quand même au risque d'être hors la loi.

  11. commandant P. dit :

    sur le bilan de la guerre d'Israël au Sud Liban, en 2006,
    je cite le Général Vincent Desportes (le vrai...)

    "De la puissance militaire utile"

    En juillet 2006, face aux 10 000 hommes du Hezbollah, l’armée israélienne avait déployé l’équivalent des forces terrestres et aériennes françaises à proximité immédiate de ses bases (pas de problème de logistique donc …)
    Elle avait tiré entre 40 000 et 100 000 obus de char ou d’artillerie
    Lancé plus de 2000 missiles
    Et déclenché plus de 15 000 sorties aériennes (dont les 2/3 d’assaut)

    Cela n’a pas empêché 4000 tirs de roquettes sur le territoire israélien
    Pour 600 combattants du Hezbollah tués (le Hezbollah n’en reconnaît que 70), Israël a perdu 120 hommes et dépensé 6 G$

    7 G$ de destructions en territoire libanais
    1 Million de personnes déplacées, 1200 morts et 3 700 blessés civils

  12. Hold-up dit :

    Le Président des Français de l'UMP a fait hier soir la déclaration suivante :

    "20h15. Le président Nicolas Sarkozy affirme que le Hamas "porte une responsabilité lourde dans la souffrance des Palestiniens de Gaza", dans un entretien à trois quotidiens libanais à paraître lundi "

    L'ordre noir étend son empire. Aux dernières nouvelles Le criminel de guerre Tony Blair fait partie de la caravane de salauds qui vont faire semblant d'obtenir un cessez-le- feu. Tzipi Livni la dirigeante fasciste de son état en rigole encore.

    http://www.liberation.fr/monde/0101309293-l-armee-israelienne-serait-aux-portes-de-gaza-ville

    "Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine " avait dit en son temps Arie Wilner (alias Jurek) soldat de la ?OB (Organisation juive de combat) lors de l'attaque du ghetto de Varsovie par les nazis.

    http://kayman-coupsdedent.blogspot.com/2008/12/n95-varsovie-gaza.html

  13. sopadeajo dit :

    Le problème avec la folie meurtrière et lâche dont fait preuve israel,c´est que la labeur des censures diverses excercées sur tous les medias d´une manière subtile ou avec des insultes et des menaces, comme c´est le cas à rue 89, où l´on se fait constamment insulter, mais aussi à Le Monde, à Liberation, aux televisions,…par les sionistes d´extrême droite, empêche l´opinion publique française et européenne de se rendre compte de la magnitude et de l´étendue de la boucherie qui est en traîn d´être commise avec la complicité de bush, Sarkozy,….

    Il faut y ajouter le fait qu´il y a en plus un inhumain blocus de médicaments, de nourriture, d´électricité, d´eau. Bref, une guerre inégale, un siège qui montre la cruauté des israeliens, qui n´acceptent pas de vivre avec leurs voisins sans vouloir les expulser ou les tuer. Du vrai racisme.

    Sauvagerie israélienne
    « Des blessés sont étendus sur le sol, implorant dieu de les laisser mourir »
    Nous reproduisons ici le témoignage terrible, paru sur The Guardian, de M. Fikr Shaltoot - coordinateur de programme pour l’Aide médicale aux Palestiniens, une ONG britannique qui aide la bande de Gaza en matériel médical - sur l’état effroyable dans lequel se trouvent les blessés qu’il voit affluer à l’hôpital Shifa à Gaza.

    http://www.silviacattori.net/article652.html

  14. jennifer dit :

    On efface tout et on recommence! Face à la consternation après ses déclarations selon laquelle l'attaque d'Israel serait "défensive", le nouveau chef tchèque de l'UE s'est repris. Mais notre président aussi a changé son fusil d'épaule à 180°: il ne condamne plus Israel, tout est de la faute du Hamas! Remarquez une fois de plus qu'il ne s'agit pas des palestiniens mais du Hamas quand on prend le côté du gouvernement israelien. C'est facile: on pense une organisation terroriste et on oublie les milliers de victimes palestiniennes qui de toute façon ne comptent que pour du beurre. Un mort palestinien est quantité négligeable dans cette vision israélienne de se sentir toujours menacé.

    Sans doute, Sarkozy s'est fait tiré les bretelles par Bush qui soutient complétement Israel.

    Pierre L, t'es pas drôle!

  15. jennifer dit :

    C'est sûr: c'est plus facile de lancer des bombes par avion que de se battre sur terre face aux palestiniens. On risque de s'apercevoir que ce sont des êtres humains et pas juste des cibes abstraites ou des animaux. On risque de voir le courage de ces palestiniens qui ne se laissent pas tuer sans se défendre jusqu'au bout, pour défendre leur humanité, le droit de vivre sur leur terre. Et puis on risque de payer dans sa chair cette offensive stupide visant à se montrer les "plus forts" avant les prochaines élections israéliennes au mépris de centaines de vies humaines (mais bien sûr "palestiniennes"!)

  16. Nipontchik dit :

    Il n'y a pas de quoi se réjouir de ce que l'essentiel du mvt ouvrier traditionnel et des gros bataillons "blancs" de la gauche traditionnelle aient été si peu présents dans ces manifs. Cela n'augure pas forcément quoi que ce soit de positif pour l'évolution de la situation politique intérieure française, ni 1 coup d'arrêt qui serait nécessaire à la communautarisation de la société (qui a bien d'autres origines c'est évident).

    Cette agression sioniste c'était un peu l'épreuve du feu pour le PG; on aura au moins vu son drapeau. Trop tôt pour dire quelles seront les csqces sur les pronostics électoraux pour le mois de juin (certes le PS a montré son vrai visage, mais ce n'est pas la 1ère fois..., quand au risque d'1 nouvelle liste Europalestine...).

    Le combat contre l'implosion communautaire de la société française et pour l'éradication de tous les intégrismes, ça sera probablement + 1 longue marche qu'1 sentier lumineux! (raison de + pour pas perdre de tps).

    Bien entendu boycott du dîner annuel du CRIF (on se demande ce que la gauche y faisait les années précédentes).
    Le CRIF ne se contente pas de représenter culturellement 1 communauté. Hier il a organisé 1 manif très POLITIQUE de soutien à 1 Etat étranger, avec d'ailleurs, présence en tant que telle des chefs des autorités religieuses juives (le grand rabbin Bernheim).

    Et puis le retrait des ambassadeurs européens de l'entité sioniste est 1 minimum des minimums; il faudrait aussi appeler à bloquer-boycotter la présidence tchèque de l'UE (qui a fait montre de servilité à l'égard de L'Empire nord-atlantique).

  17. julie dit :

    @nipontchik
    p.424
    "Jean Moulin fit beaucoup pour l’unité de toutes les factions de la Résistance et sans jamais discuter avec l’ennemi…."

    Heureusement, les responsables Hamas ne voient pas les choses comme toi:

    Hamas to send delegation to Egypt for diplomatic talks

    Hamas plans to send a delegation to Egypt on Monday for the first diplomatic talks since the launch of a 10-day-old Israel Defense Forces offensive in the Gaza Strip, an official of the Islamist group said.

    Hamas official Ayman Taha said a Hamas delegation would head to Cairo "answering an Egyptian invitation to hold discussions."

    A senior Palestinian official said on Friday that Egypt had launched contacts with Hamas to achieve a truce.

    The Hamas visit to Egypt would coincide with the expected visit there of French President Sarkozy, who has also launched a European-backed diplomatic push for a cease-fire.

    Taha did not say whether the delegation would include Hamas members from Gaza or from elsewhere.


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