23nov 08

Je devrais me réjouir des premiers pas remarquables accomplis depuis la création du Parti de gauche (PG), notamment ses 5000 déclarations de soutien et ses récentes adhésions de personnalités socialistes comme Franck Pupunat, Jacques Rigaudiat ou Jacques Généreux. Je veux avant tout saluer l’évènement que représente la création du front de gauche avec le Parti communiste en vue des prochaines élections européennes. Au cœur de l’obscurité que répand la déchéance morbide du Parti socialiste la lumière du renouveau de la gauche s’allume. Mais c’est encore la nuit. La semaine du parti socialiste a été profondément démoralisante pour les gens de gauche qui en retiennent la conclusion essentielle : Sarkozy a le champ libre. De ce champ de ruines on ne se relèvera pas en un jour. Mais rien ne sert de gémir et de se laisser abattre. Le calendrier nous ouvre une opportunité inespérée de rebond.

Tout le raisonnement qui nous avait conduits à décidé de quitter le PS dès le soir du vote, puis à créer aussitôt le Parti de Gauche (PG) s’est vérifié sous une forme bien plus caricaturale que tout ce que nous avions imaginé. La victoire de Ségolène Royal a contraint tous ses challengers à une grotesque et destructrice guerre de retardement dans laquelle tout a coulé, y compris la gauche du parti et pour finir peut-être le parti lui-même. Au total cette séquence réalise sous une forme certes ubuesque et imprévue tout le contenu de l’évolution du PS tel qu’il s’est progressivement mais implacablement amassé au fil des années. Aligné sur l’horizon indépassable du capitalisme et du libéralisme, rêvant de l’alliance au centre qui le mettrait au diapason de tous les autres partis sociaux démocrates d’Europe, le PS s’est effondré en se présidentialisant à mort, pipolisé, dépolitisé. A présent, ce que l’on appelait le parti socialiste est mort. De ce fait l’ensemble du dispositif qui structurait la gauche autour de ce parti est à terre.  La droite qui faisait déjà ce qu’elle voulait grâce à l’abstention du PS n’a plus rien en face d’elle. C’est tout le dispositif de riposte qui doit être reconstruit. Et pour cela c’est l’espace politique occupé par le PS qui doit changer de leadership. Naturellement cela ne veut pas dire que le parti socialiste va disparaître. Sous le même nom, autre chose va se présenter sur la scène. Soit, autour de Martine Aubry, une sorte de nouvelle SFIO, syndicat d’élus gérant les rites de la gloire passée, soit avec Ségolène Royal un parti de type démocrate à l’italienne. La première forme n’aura d’autre projet que sa conservation et se tiendra aussi longtemps que possible dans une logique identitaire avant d’être siphonnée progressivement par le centre et la droite. La seconde sera à géométrie variable construite sur la seule échéance présidentielle et en dépendra en tout et pour tout. Elle la portera avant de l’anéantir. Dans les deux cas Bayrou aura le dernier mot. Aubry et Royal qui incarnent ces deux futurs sont autant les créatrices que les jouets d’une situation qu’elles ont endossée davantage qu’elles l’ont créée. Ce fond de scène peut durer. Il peut tout bloquer et maintenir toute la gauche durablement dans l’impuissance jusqu’au terme du désastre que la crise du capitalisme promet à notre pays. La nomenclature socialiste, l’immense appareil qui entoure les élus y trouverait son compte : son seul souci est de durer. Avec la création du Parti de gauche (PG), et la formation du front de gauche avec le Parti communiste, un processus est engagé. Depuis la modeste place qui est celle du Parti de gauche (PG), avec ce qui vient de commencer depuis notre initiative nous disons: un autre futur est désormais possible. Une courte période s’ouvre, jusqu’aux prochaines élections européennes pour construire un nouveau dispositif politique à gauche qui soit à la hauteur de la crise sociale qui commence et de la catastrophe écologique qui murit. Il n’y a aucun mystère sur ce qu’il faut faire. Ni sur le calendrier d’exécution. Trois congrès vont se succéder à gauche: celui des Verts, celui du PC, celui du NPA. Tous ont à traiter l’offre politique présentée par la rencontre du PCF et de Parti de Gauche (PG). Se rassembler pour la prochaine élection européenne. Cette offre est aussi un programme et une stratégie. Un programme: celui qui découle du refus du traité de Lisbonne et de la politique libérale qu’il contient. Une stratégie: le rassemblement de tout l’arc de force qui se situe sur ce terrain politique. Le Parti de Gauche est l’outil au service de cette tache. Je donne rendez vous à tous ceux que ces questions intéressent samedi 29 novembre prochain au gymnase de l’ile de Vannes, métro Mairie de Saint Ouen pour le meeting de lancement du Parti de gauche, en présence (notamment) de Oskar Lafontaine.

POST SCRIPTUM:

L’abréviation choisie par ses fondateurs pour désigner le Parti de Gauche est PG. L’usage de l’abréviation PdG est donc érronnée. Ce point a déjà été signalé par moi à l’occasion de plusieurs passages médiatiques. Il faut donc signaler comme une marque malveillante le fait de continuer à l’utiliser en dépit de nos mises au point. Cela allait déjà de soi pour n’importe quel observateur. Mais c’est mieux de le dire. 

 


387 commentaires à “La lueur du jour aussi”
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  1. Hub dit :

    "Tout le raisonnement qui nous avait conduits à décidé de quitter le PS dès le soir du vote, puis à créer aussitôt le Parti de Gauche (PG) s’est vérifié sous une forme bien plus caricaturale que tout ce que nous avions imaginé."

    En recevant le "Ça suffit comme ça !" dans ma boîte à lettres électronique je présumais, en espérant me tromper, que Jean-Luc Mélenchon avait une fois de plus le flair politique auquel il nous a habitué. Eh bien ! Le PS nous a bien plus gâtés que dans nos rêves les plus fous. Et le feuilleton continue encore et encore ! Tu vas voir que les élections européennes vont arriver trop tôt pour le PS qui sera encore en train de tourner de nouveaux épisodes...

    Saluons l'arrivée au PG de Jacques Généreux et Franck Pupunat, deux hommes de talent tout autant que de conviction. Et que le PG donne aux deux toute la place qu'ils méritent pour leurs idées qui dérouillent la gauche enkystée.

  2. ArtDesChoix dit :

    Enfin une actualité sur ce blog.

    Heureusement que la plupart des camarades de PRS ont fui cette galère, car elle menace encore d'emporter toute la gauche.
    Quel plus bel exemple de ce qu'il ne faut pas faire à gauche, la présidentialisation et la personnalisation des débats, le mépris des débats politiques.

    J'ai hâte de voir l'inverse le 29, c'est à dire un l'unité de différents courants politiques de gauche organisée au sein du parti qui les respectent. Mais ce sera surement un peu tôt pour s'en prendre aux médias, non?

    De toute façon, la guerre médiatique va s'imposer à nous très rapidement, comment faire "feu sur les quartiers généraux"?

  3. Jean-Jacques Angot dit :

    Ce soir, je veux saluer le choix de Jacques Généreux de rejoindre le PG (Parti de Gauche). Depuis des années son travail dans le domaine de l'économie, mais aussi sur le terrain directement politique me semble une boussole importante pour ceux qui veulent comprendre le monde ou nous vivons pour contribuer à le changer. Je suis sûr que des milliers de militants socialistes vont faire un cheminement parallèle au sien et venir construire le PG. Mais bien d'autres vont nous rejoindre : des écolos biens ancrés à gauche (merci Mr Pupunat), des ex en tous genres qui avaient du mal à entendre Mr Généreux quand il leur disait de faire avec les partis existants, des nouveaux, des jeunes, des vieux qui ne renncent pas... celui-là de parti, c'est nous qui allons le faire.

    Il faut vite que le PG donne aux isolés comme moi les moyens de faire collectif : publier la liste des signataires, donner des correspondants par Département (adresse e-mail)...

    Pour moi je suis à la disposition de ce colectif en construction.

  4. Pierre dit :

    "construire un nouveau dispositif politique à gauche qui soit à la hauteur de la crise sociale qui commence et de la catastrophe écologique qui murit."

    Voilà tout l'enjeu si on se projette à moyen terme. Et pour proposer des solutions à la crise sociale et à la catastrophe économique, il faut occuper le discours sur la production de valeurs. Il y a lieu de réfléchir à d'autres valeurs sans aucun doute. Mais le terme le plus important c'est "production". Cette espace du discours sur la production de valeur n'est plus occupé par la Gauche depuis trop longtemps. Autre question, doit-on se limiter à proposer comme solution la ou les nationalisations, je ne le crois pas. Cette solution a été remarquable au sortir de la guerre. Les temps ont changé, et cette réponse dne peut pas être la seule solution proposée. Les élections européennes, et le contexte économique que l'on connait, sont le bon cadre pour revendiquer de nouvelles approches sur les sujets de la production de valeurs. Le Parti de la Gauche sera-t-il e,nmesure de s'approprier ces sujets là ?

  5. Fonzie dit :

    Je savais pour Pupunat, mais Généreux est une heureuse surprise. Bientôt, on ne dira plus "le parti de Mélenchon"... Rien n'est fait évidemment, mais désormais toute une partie de la gauche progressiste ne se pose plus en victime expiatoire. C'est déjà une victoire en soi, j'espère bien qu'il y en aura d'autres...

  6. monique halos dit :

    Certes il y aura la présence d'Oskar Lafontaine.

    Certes le PG va préparer les européennes.

    Les objectifs de fond sur l'harmonisation de la fiscalité, l'arrêt du dumping social, l'accueil des immigrés et les moyens qui peuvent être mis en oeuvre pour réaliser tout cela, nous seront, je pense et je l'espère, transmis dans un programme sans trop tarder.

    Est-ce le défi le plus difficile pour le nouveau parti ?

    Je ne le crois pas.

    Toutes les questions nationales doivent être remises sur la table, comme elles l'avaient été lors des collectifs antilibéraux. Là aussi nous attendons un programme clair et complet.

    J'ajoute qu'il faut penser à la future présidentielle afin de ne pas décevoir à gauche et retomber dans les tergiversations qui ont conduit à l'échec.

  7. DIDIER NARDEUX dit :

    Beaucoup d'espoir dans cette initiative,un espace formidale est en train de se créér,avec le PG,le PCF(3ème parti de France en terme d'élus),les républicains sincères,les sans parti,qui sont les vainqueurs du NON DE Gauche,à la constitution.Quelque chose de FORT va naître sur les cendres de la gauche caviar.LA VRAIE Gauche ARRIVE.

  8. Suite au derniéres informations qui m'arrivent par mails et vidéos l'émotion m'étreint on assiste en cette fin de congrès du PS à des règlements de comptes hors de tout entendement.

    Avec les camarades qui m'entourent nous te remercions
    cher Jean Luc Mélenchon pour ta clairvoyance et ton opiniatreté, pour avoir quitter le Parti Socialiste avant le désastre auquel on assiste aujourd'hui.

    Mon sentiment est que cet affrontement entre Royal et Aubry rejaillira pour un temps sur toute la Gauche, raison de plus pour serrer les rangs autour des vraies valeurs de Gauche et construire le Parti de Gauche pour la défense de la Classe Ouvriére avec nos alliés les plus proches les Communistes.

    je suis certain qu'un grand nombre de Socialistes de Gauche nous rejoindront dans ce combat de la construction du PG.

    Dans quelques jours à Saint Ouen le 29 novembre pour notre Meeting de Fondation du PG nous serons des milliers pour entonner l'Internationale afin de monter encore très haut le Drapeau Rouge de la Commune.

    Fraternellement
    Georges
    --------------------------

  9. 1789-the remake dit :

    Hollande aura vraiment tout foiré, même sa sortie...Ils sont tout simplement en train de crever. Et malgré tout le dégoût qu'ils m'inspirent, je peux même pas m'en réjouir.
    La vérité, on la sait tous:la gauche (même sociale-traître) a perdu 2012 à cause de tous ces cons.
    J'ai 31 ans, un mari franco-marocain, un salaire modeste et j'ai l'impression que je vais finir mes jours sous la droite. C'est atroce.

    @ JL Mélenchon
    Besancenot, y'a rien à en tirer de cette créature préfabriquée et sectaire. Mais bon, il faut bien faire semblant d'essayer.
    Bravo et merci de te battre pour sauver notre laïcité.
    Courage, et tiens bon tu vas morfler.

    @tous
    RDV en juin 2009 dans les urnes

  10. zab dit :

    Il a eu le nez creux, comme on dit chez nous, Mélenchon, en créant son parti de gauche (PG), avant le congrès.
    Comme ça, les gens du PS qui en ont trop marre et qui le quittent savent où aller loger ; c'est bien quand il fait froid.

    Pupunat et Généreux, voilà des gens bien qui donnent envie de les suivre aussi.
    J'ai rencontré des gens de notre petit groupe de soutien à Bové, pas encartés, qui se posent sérieusement la question de rejoindre le PG. C'est plutôt bon signe !

    ........ Rien à voir, mais ça me démange : le Belge, vraiment, s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer ! toujours égal à lui-même.

  11. Franck dit :

    Bonjour Jean-Luc,

    Quelques mots sur les impressions recueillies sous la neige sur le marché de Gif sur Yvette hier matin. D'abord une surprise. Nul besoin de passer de longues minutes à expliquer ce qu'est le Parti de Gauche ou sur qui est Jean-Luc Mélenchon (pardon de la personnalisation) l"information est déjà assimilée par une large majorité.
    Ensuite, un vrai désespoir de nombreuses personnes de gauche devant le spectacle désolant du PS. Une angoisse de se trouver seuls face à la crise économique, face à Sarkozy... Beaucoup évoquent leur retraite de X €, leur SMIC... Certains commerçants viennent même nous voir pour évoquer leurs difficultés.
    Enfin il y a les soutiens à notre démarche. Je ne m'attendais par à cela. Les "Vous avez raison"; "On vous soutient " sont vraiment nombreux.

    Voilà en quelques mots mon ressenti d'hier. L'espoir à gauche doit renaître.

    Amitiés militantes

  12. JC dit :

    Une chose est sûre : on retiendra l'intégrité de JL Mélenchon, qui a su se démarquer au bon moment. Ceux qui se sont embourbés dans le fiasco du PS, eux, ont déjà coulé avec le navire.
    On espère que le PG saura rassembler, un comme comme un pied-de-nez à Ségo et co.

  13. Hold up dit :

    Elections au Venezuela:

    VICTOIRE du parti de Hugo Chavez dans la plupart des Etats.

    Des élus du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) du président Hugo Chavez l'ont emporté dans 17 Etats.

    Les partisans du président Hugo Chavez au pouvoir au Venezuela l'ont emporté dans 17 des 22 Etats en lice pour les élections régionales de dimanche, tandis que l'opposition a gagné la mairie de Caracas, selon des résultats partiels publiés par le Conseil national électoral.

    Le Conseil national électoral a fait part d'un taux de participation de 65,45%, "ce qui représente le plus fort taux de participation à des élections régionales ces dernières années", selon sa présidente Tibisay Lucena.

  14. monique halos dit :

    Le problème des compagnes en général, ce n'est tant leur participation et même sur les estrades, je suis particulièrement égalitaire et je n'y vois pas d'inconvénient. Mais elles préfèrent voir à mille kilomètres celles et ceux qui seraient susceptibles à ce qu'elles croient de leur faire un peu d'ombre. Mesdames, personne ne veut vous prendre la place, est-il possible d'oeuvrer pour l'intérêt général ?

    Dans le professionnel, c'est aussi le cas.

    Et dans l'ensemble, je sais de quoi je parle.

    C'est la raison pour laquelle je suis désormais pour "l'égalité mathématique en politique, 50%, 50%"

    .

  15. Hold up dit :

    Viva Hugo Chavez !

  16. MichelD dit :

    Bonjour,
    A l'instar du NPA qui ne pourra être différent de la LCR que si de nombreux nouveaux adhérents de cette dernière adhérent, il en de même pour le PG qui risque de se retrouver entre "ancien" du PS et porteurs de magouilles et autres visées que celle de la politique.

    D'ailleurs, nous pouvons constater (merci Le Belge) qu'il y a un début d'ostracisme à ne pas vouloir voir les choses telles qu'elles sont et surtout à camoufler leur ancienne appartenance.

    Ça m'amuse de lire le pseudo "Satirev" qui compare que M. Chavez à Staline. Satirev vous devriez vous poser la question entre un président qui consulte par référendum le peuple et qui accepte le résultat non conforme à son attente, et le NS avec d'autres présidents européens qui veulent passer au-dessus du vote du peuple Irlandais ou bien encore ont peurs d'un référendum et choisi le vote parlementaire.

    Le chemin sera long et difficile avec de telle intervention sans jugeote ou au contraire idéologiquement bien pesée. Dans ce dernier cas, que vient-il faire ici ? Virons-les !

  17. renaud dit :

    bonjour,

    dan les manifs pour la poste et l'éducation, non seulement le PG est reconnu mais on s'y arrache ses tracts. plutot bon signe, courage.

    PS: pour ce qui est des uluberlus qui viennent insulter jean luc sur ce blog, surtout qu'ils ne se sentent pas obligés de venir le lire.

  18. papyboomette dit :

    Mais pourquoi Jean-Luc Mélenchon devrait-il quitter le senat ? ça fait au moins une voix de plus pour contrer les mauvais coups du sarkosisme.
    Puisque les français semblent avoir besoin de leader ne sachant plus penser par eux-mêmes, la forte personnalité de JML est appropriée pour la fondation d'un vrai parti de gauche et ce sera aux militants de lui rappeller l'humilité si nécéssaire.
    Le PS est mort et je rêve de voir les partisans de la motion Hamon rejoindre le PG. La sinistre bataille Ségo/Aubry me donne la nausée,à 59 ans j'ai bien peur de ne plus revoir une gauche au pouvoir.
    Bon vent au PG porteur d'espoir

  19. Kalamar 31 dit :

    Ce qui se passe au PS est terrible et en même temps c'est une chance pour la vraie gauche de de réveiller de son long engourdissement.
    Pourquoi ne pas réveiller aussi le "cartel des gauches"?
    En effet, saisissons l'opportunité de rassembler la vraie gauche, celle qui a dit non au référendum de 2005. Le parti de gauche ne doit pas être selon moi un parti de plus à gauche, mais l'élément fédérateur de tous les partis vraiment à gauche.
    Inventons une nouvelle façon de faire la politique, ne reproduisons pas les erreurs du passé comme la prédominance des individualités qui a détruit le PS par exemple; inventons un autre leedership, plus collectif.
    L'esprit des collectifs du 29 mai est toujours bien vivant, appuyons nous sur eux,
    fédérons la gauche en respectant toutes ses composantes.

    Vivement le Congrès de février!

    http://collectif-citoyen-plaisance.elunet.fr/

  20. Carol DEBY, Liège dit :

    Remarque au post 7

    S'il est réellement belge, il devrait balayer devant sa porte, avant de critiquer
    le comportement d'un sénateur ex-socialiste français.
    Mélenchon a eu un excellent comportement, qui lui permet d'envisager avec optimisme un rassemblement des gauches en France.
    RdG ? pourquoi pas?
    RG = renseignements généraux : pas mieux que PdG !
    Optimisme et ténacité, pour cette vraie gauche qui apparaît, et qui sera,espérons -le, suivie par d'autres gauches qui se cherchent, en Europe.

  21. Nipontchik dit :

    Ce qui peut inquiéter, au parti communiste, parmi sa base et ses "cadres intermédiaires" ce n'est pas tant l'alliance électorale avec le PG (tant les programmes paraissent proches sur nombre de questions et vue la faiblesse électorale du PCF-à la très notable exception de la région Nord-Pas-de-Calais), que la perspective d'une fusion PCF-PG après juin 2009.

    D'autant qu'effectivement le PCF est en période de congrès et que la constitution d'1 nouvelle force politique censée "dépasser" le PCF n'a pas été mise cartes sur tables dans les résolutions présentées au vote des adhérents du PCF, alors que différents dirigeants (mais n'engagent ils qu'eux mêmes se sont prononcés plusieurs fois dans le passé pour cette solution-miroir aux alouettes.

    Je pense d'ailleurs cette fusion PG-PCF assez improbable. Connaissant un peu le PCF de près, nombre de ses adhérents, y compris des partisans de la mutation et de la direction, n'adhéreront jamais à un autre parti, surtout s'il n'y a pas le mot communiste (et si le mot communiste apparaît, ce sont des adhérents du PG qui ne voudront pas y aller).
    On peut penser ce qu'on veut de cette forme d'attachement identitaire (qui n'est pas parfois sans un coté parareligieux propre à faire peur à des laïques), et notamment se dire que ces gens n'ont pas compris la dialectique forme-contenu, apparence-essence, mais c'est une réalité assez incontournable.

    Et puis il y a la mauvaise expérience d'alternative citoyenne en Ile de France, aux régionales de 2004 la liste du PCF a été ouverte à 50 % de postes d'éligibles pour les non-encartés, et cette liste a fait moins de voix que le PCF habituellement (alors que dans le Nord Pas de Calais la liste estampillée PCF a fait un bien meilleur score).

    Cet électorat identitaire peut aussi à certaines occasions aller vers Besancenot (je doute que le NPA, malgré vos appels répétés, rejoigne le duo PG-PCF).

    Le congrès du PCF devrait être l'objet d'une clarification et c'est évidemment à eux qu'il appartient de définir leur avenir mais il n'y a pas que des "stals paranos" qui peuvent s'inquiéter de l'après-juin 2009 ou de la nature exacte du "front de gauche" (à comparer avec izquierda unida en Espagne?).

    Le PCF tiendra son congrès et apportera ses réponses, qui satisferont ou non sa base, mais les mêmes questions seront posées au PG.

  22. andré 69 dit :

    L’arrivée de Jacques Généreux et de Jacques Rigaudiat (celui avec un T ?… l’ancien conseiller de Jospin ?) sont de très bonnes nouvelles. Personnellement (ingénieur, délégué syndical pendant 20 ans, PS depuis 30 ans …), je souhaite vivement rejoindre le PG. Par contre j’ai été très choqué, avant l’été, par la véhémence de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de la résistance tibétaine en général. Avant d’adhérer au PG, j’attends donc de la part des fondateurs du PG une clarification sans ambigüité concernant les libertés d’opinion, d’association et de manifestation. A savoir que, pour tout pays, les libertés d’opinion, d’association et de manifestation sont des libertés fondamentales, puisqu’elles sont la condition même pour que puissent être réellement défendus tous les autres droits humains. Je pense que nous sommes nombreux à attendre cette clarification, avant de rejoindre le PG.

  23. 4 Août dit :

    @ Georges Roullier #8

    Hum, l'internationale... Ou comment faire fuir la moitié des adhésions potentielles !

  24. 4 Août dit :

    Les uluberlus échappés de l'UMP et le PS, qui viennent demander à Jean-Luc Mélenchon de se mettre à la rue pour être "cohérent" me font bien rire...
    C'est un signe que Jean-Luc Mélenchon a raison dans sa démarche et que ça les gène. Sinon, que viendraient faire ces zébulons ici ?

  25. Carol DEBY, Liège dit :

    Post 21.
    Pourquoi FUSION ? Le PG et le PC peuvent garder leur autonomie, tout en
    faisant une alliance pour un programme déterminé. Et d"autres partis professant des idées de gauche pourraient les rejoindre sur un tel programme.

  26. toulousaine dit :

    @23

    Si l'internationale qui est un chant révolutionnaire fait fuir "le bourgeois" peureux égaré, eh bien qu'il s'en aille, c'est qu'il n'a rien à faire dans un parti qui prétend vouloir changer la société.De toute façon, cela veut dire que ses convictions ne pèsent pas bien lourd et qu'Il est tout juste mûr pour aller s'écharper au PS et/ou s'acoquiner au MODEM.

  27. 4 Août dit :

    "le Parti de Gauche a pour ambition d’être un creuset mêlant le meilleur de différentes traditions de la gauche française et notamment le socialisme républicain issu des Lumières, de la Révolution française et du mouvement ouvrier, la tradition révolutionnaire qu’a fait vivre le mouvement communiste, la prise en compte par le courant écologiste de l’urgence environnementale et le refus du productivisme, les mouvements altermondialistes, antiracistes, laïques, féministes."

    http://www.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=117:quel-est-le-programme-du-parti-de-gauche&catid=31:questionsreponses&Itemid=98

  28. tania dit :

    Bonjour à tous
    Qui peut m'expliquer les différences et les divergences qui existent entre le Pc et le PG. Merci pour vos réponses.

  29. 4 Août dit :

    @ tania

    Pourquoi chercher ce qui sépare ?

    D'abord s'unir pour sortir l'oligarchie financière, sa concurence libre et non faussée entre peuples et régimes fiscaux, sa destruction de la planète... Première étape donc: leur TME instituant l'esclavage de l'Homme au service de leur fric, voté sur le dos des peuples.

    Ensuite, si vraiment on n'a plus rien d'autre à faire, il sera possible de se tirer dans les pattes sur des détails pour passer le temps.

  30. Bruno dit :

    Bonjour à tous,
    Qu'ils sont à la fois délicats et porteurs d'espoir ces premiers pas du Parti de Gauche ! Les débats sur ce blog en témoignent, parfois à la limite de l'agacement en ce qui me concerne.
    Pêle même quelques idées dans la suite des interventions des uns et des autres.
    1) Une fusion avec le PCF serait une très mauvaise chose dans cette phase de démarrage. Cela fixerait d'entrée de jeu un périmètre d'influence bien trop étroit.
    Par contre oui à un front commun de la gauche incluant le PCF. S'il doit y avoir fusion un jour dans un grand rassemblement alors celui-ci devra comprendre toutes les composantes de la gauche, dont notamment les écologistes de gauche.
    2) Actuellement les premiers ralliements au PG viennent essentiellement du PS. Cette donne plus l'accord avec le PCF pour les européennes situe un centre de gravité "de fait" (seul marqueur réel du positionnement du PG en dehors de quelques textes très généraux). La dimension écologique demeure beaucoup trop ténue, je pense qu'il est urgent de travailler à corriger cela. Ne serait-il pas possible d'approcher une figure de la gauche des Verts ou d'autres mouvements écologistes de gauche ?
    3) Les commentaires à la note précédente ont largement été consacrés à la question de la laïcité. Je parlais d'agacement plus haut car ce type de débat finirait par nous faire croire que la liberté de conscience est menacée dans notre pays, alors qu'au contraire c'est la laïcité qui est menacée entre autres par les entreprises de Sarkozy ! Mais il y a confusion : on appelle "islamophobie" ce qui est d'abord du "racisme ordinaire" : ce n'est pas parce qu'il est éventuellement musulman qu'un jeune se fait refoulé d'une boîte de nuit ou jeté son CV à la poubelle, il serait catholique pratiquant ou athée ce serait (tristement) la même chose...
    4)... Cela dit, pour clarifier et apaiser les choses, il serait bien aussi de "recruter" quelques figures de l'antiracisme.
    5) Et quelques femmes aussi...

  31. jean savigny dit :

    Non Jean-Luc Mélenchon il n'est pas démoralisant que le parti socialiste montre clairement ce qu'il est devenu :c'est salutaire.Bien entendu une première réaction pourrait etre cela profite à la droite.Ce qui a fait gagner Sarkozy n'est-ce pas justement le manque de perspective alternative du PS et par la place qu'il tenait à gauche l'interdiction de l'émergence d'un front de gauche de rupture. Aujourd'hui deux conditions essentielles sont réunies : le PS est discrédité,une formation,le PG crée la dynamique de reconstruction de la Gauche.

  32. Eugène ( 1 ) dit :

    Bonjour à tous.

    En errance de parti depuis quelque temps je me demandais si j'allais en retrouver un ! Et voilà que....

    Seul que pouvons nous ?

    " être errant et sembler libre, c'est être perdu " V. Hugo.

    il est nécessaire de se regrouper pour avoir la force,les moyens pour progresser vers une meilleure existence.

    Un parti c'est le lien indispensable, pour aller vers une alternative politique.

    Je ne suis pas responsable du marasme actuel,mais coupable si je ne fais rien pour que ça change.

    Une naissance c'est toujours émouvant ; essayons d'être de bons géniteurs !pour que le petit parti devienne grand et fort !
    Sous-entendu que le programme me sois acceptable ; je suis partant....et vous ? à samedi ?

  33. monique halos dit :

    Je répète pour le succès d'une gauche, celle-ci ou une autre :

    I) Toutes les questions nationales doivent être remises sur la table, comme elles l’avaient été lors des collectifs antilibéraux. Là aussi nous attendons un programme clair et complet.

    J’ajoute qu’il faut penser à la future présidentielle afin de ne pas décevoir à gauche et retomber dans les tergiversations qui ont conduit à l’échec.

    II) Je suis désormais pour “l’égalité mathématique en politique, 50%, 50%” de femmes et d'hommes dans toutes les structures politiques qui feront l'objet de suffrages universels. Mon vote suivra cette condition. Il sera exigeant. Pas question d'accepter des sanctions financières, mais des sanctions politiques, annulations, inéligibilités pour les contrevenants.

  34. Frédéric VIALLE dit :

    Laissons le temps au temps, pour l'instant je retiens que le PCF et PG ont une volonté commune de construire un Front des forces de gauche aux Européennes. C'est un bon point départ, les deux organisations reste indépendante l'une de l'autre et à mon avis pour l'instant il n'est pas nécessaire d'aller plus loin, car le PCF est aussi en congrès et cela pourrait faire réagir des camarades du PCF qui tiennent beaucoup à l'identité du parti. Maintenant, tout est à faire surtout en terme de réorientation de l'Europe avec un compte tenu qui tourne le dos au mini-traité de Lisbonne, renforcer les liens avec le groupe de la gauche unitaire Europeenne que préside Francis Wurtz et bien d'autres chôses. Par ailleurs, laissons les socialistes faire se qu'ils veulent avec le PS, nous savons depuis longtemps, que les réformes à la marge du système capitaliste ne règle rien, et ne faisons pas comme si nous le savions pas, Jean Luc Mélanchon là trés bien dit la gauche en France marche historiquement sur deux jambes, l'une réformiste le PS, l'autre révolutionnaire le PCF. Travaillons, à la convergences des citoyens vraiment de gauche et nous pourrons ouvrir une nouvelle voie de changement en France et en Europe.

  35. pas perdus dit :

    André 69 : il n'est pas paradoxal de critiquer à la fois le régime de Pékin et le pape tibétain... Autrement dit, il faut sortir de ce manichéisme médiatique et politique qui impose systématiquement aux citoyen-ne-s une vision étroite et simpliste des problèmes.

    Bien d'accord avec Jean Savigny. Le PS montre ce qu'il est devenu. Et, c'est tant mieux pour attirer toutes les bonnes volontés dans le PG.

  36. Nipontchik dit :

    "1) Une fusion avec le PCF serait une très mauvaise chose dans cette phase de démarrage. Cela fixerait d’entrée de jeu un périmètre d’influence bien trop étroit.
    Par contre oui à un front commun de la gauche incluant le PCF. S’il doit y avoir fusion un jour dans un grand rassemblement alors celui-ci devra comprendre toutes les composantes de la gauche, dont notamment les écologistes de gauche."(bruno)

    C'est justement ce que craignent 1 certain nombre d'adhérents du PCF, qu'on leur refile une poupée russe, la liste commune aux européennes n'étant que l'enveloppe d'un futur parti confus et fusionné, aux références idéologiques floues. Il ya eu un débat l'an dernier au PCF sur "maintenir le PCF ou pas", ce que craignent nombre d'adhérents du PCF c'est qu'on leur impose d'en haut, par combinaison d'appareils, ce qu'ils ont refusé par vote à la base.
    Ce serait d'ailleurs le pire des services à rendre à la campagne électorale commune pour les européennes.

    D'autre part électoralement le PG est 1 défi: arrivera-t-il à prendre beaucoup de voix au PS? Ces 40 dernières années seuls les verts et l'UDF-Modem ont réussi à mordre significativement sur l'électorat du PS (Juquin, le MPPT, Besancenot ont plutôt puisé dans l'électorat d'1 PC déclinant).
    Il faudrait analyser + en détail d'où venaient les 5 % de Chevènement en 2002, majoritairement d'électeurs PS semble-t-il.
    Les échecs récurrents de la petite gauche de Bouchardeau à Bové peuvent aussi laisser dubitatifs, ces courants n'ont jamais disputé sérieusement l'hégémonie à la social-démocratie puis au social-libéralisme; certes la constitution d'un parti est là sans doute pour éviter les écueils des spécialistes des grands projets avortés de recomposition.

    Mais il n'est pas encore gagné qu'aux européennes le front commun PG-PCF ferait autre chose que consolider un électorat déjà acquis au PCF depuis belle lurette sans attirer significativement d'électeurs socialistes.
    Et pour cela la perspective de fusion peut être 1 épouvantail redoutable.

  37. Mano dit :

    @ Frédéric VIALLE

    [Laissons le temps au temps, pour l’instant je retiens que le PCF et PG ont une volonté commune de construire un Front des forces de gauche aux Européennes.]

    Quand on voit que dans les départements et régions, le PC fait alliance avec le PS et localement avec le MODEM, pour faire une politique de DROITE (RSA, flicage des RMIstes, subventions aux multinationnales, privatisation des services, etc...) il n'est pas question pour moi de me laisser embobiner par une alliance aux contours pas nets, NI aprés les européennes, d'apporter ma voie au PCF qui voit certainement d'un bon oeil l'arrivée du PG pour l'aider à se maintenir ... de tout cela il va FALLOIR EN DISCUTER et que le PG soit trés clair là dessus.

  38. carlo dit :

    @ papyboomettte
    "Je rêve de voir les partisans de la motion Hamon rejoindre le PG." Moi aussi. Je rêve également de voir JPC s'engager auprès du PG lors de la campagne des européennes.
    "J’ai bien peur de ne plus revoir une gauche au pouvoir". Personnellement, je n'ai plus vu la gauche au pouvoir depuis 1983. Et j'espère bien ne jamais revoir au pouvoir la pseudo-gauche qui a gouverné de 1983 à 1986 (gouvernements Mauroy et Fabius), de 1988 à 1993 (gouvernements Rocard, Cresson et Bérégovoy) puis de 1997 à 2002 (gouvernement Jospin). C'est alors que cette pseudo-gauche gouvernait qu'ont été adoptés l'Acte Unique, le Traité de Masstricht puis le Traité d'Amsterdam. C'est sous Mauroy qu'a été décidée la désindexation des salaires sur les prix, c'est M Rocard qui a créé la CSG qui continue à faire la fierté du PS alors qu'il s'agit d'un impôt proportionnel et non pas progressif. C'est cette gauche qui a privatisé Air France et qui a approuvé la décision européenne d'augmenter les durées de cotisation pour la retraite. C'est L Jospinqui a accru la présidentialisation de la Vème République en instituant le quinquennat et en inversant le calendrier électoral. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, "ça suffit comme ça".

  39. Mano dit :

    *** Aujoud'hui

    Jacques Généreux sera l'invité du grand direct d'Europe 1 le 24 novembre à 13h15

    Source: http://www.lepartidegauche.fr/

  40. Arnal dit :

    @carlo

    je suis d'accord sur le fond, mais il faut tout de même rétablir quelques vérités :
    1 - JL Mélenchon a fait parti de gouvernement Jospin comme ministre délégué à l'enseignement professionnel => il est donc comptable à l'instar du reste du gouv. Jospin de l'époque des politiques mises en place. C'est clair qu'au moins, il a toujours dit qu'il assumait tout son parcours, ses erreurs, comme ses réussites.

    2 - la gauche de 1983 à 2002, c'est quand même le RMI, la CMU, le PACS, AME (aide médicale d'état), les 35 heures, la loi Guigou sur la présomption d'innocence, la loi de parité, l'allocation personnalisée d'autonomie pour nos "vieux", la loi SRU, etc...

    Ok, je pense également qu'on ne peut plus rien attendre du PS aujourd'hui (trop de compromissions avec les libéraux, la droite, le renoncement à lutter contre le capitalisme) et c'est à titre perso comme bien d'autres sympathisants de gauche que j'attendais une initiative de la part de Mélenchon et consors. Mais cela ne doit pas nous pousser à raconter que ce qui nous arrange. Soyons honnête non ?

  41. Nipontchik dit :

    S'il y a eu le RMI, la CMU, etc...c'est parce qu'à partir de 1982 on a parlé de "nouveaux pauvres" (je me souviens des affiches de l'UNI socialisme = nouvelle pauvreté !), c à d des gens qui ne pouvaient plus sortir de la pauvreté par le travail).
    C'est sous les gvts de gauche qu'il y a eu explosion du temps partiel (qui monte en flèche à partir de 1982), les TUCs de Fabius en 1984 (2ème introduction de contrats de travail dérogatoires après les stages Barre de 1979). Il y a eu aussi la casse industrielle à partir de la Lorraine et des chantiers navals en 1984.
    Jospin a abandonné en 1997 le ni-ni mitterandien de 1988 sur les privatisations:
    première foisdans son histoire que la gauche française privatisait!
    Les 35 heures ça a été surtout utile pour amenar la flexibilité, quant à la PPE, impôt négatif des libéraux, ça a totalement découragé le travail quailifié (et permis à la droite et à Sarko-pour la première fois depuis Napoléon III de s'emparer de la question sociale).

    Sans oublier 3 guerres impérialistes: Golfe en 1991, Yougoslavie en 1999, Afghanistan à partir de 2001 (guerre tjrs en cours).

    Je veux bien qu'il y ait eu quelques mesures sociétales (que j'apprécie) pour contenter les nouvelles couches moyennes urbaines mais globalement le bilan de la gauche au pouvoir depuis 1982 (date du 1er plan de rigueur et du blocage des salaires) est très très négatif.

  42. carlo dit :

    @ Arnal
    Je ne me suis pas borné à citer quelques mesures critiquables imputables à des gouvernements socialistes. Les exemples que j’ai donnés correspondent en effet à des décisions lourdes de conséquences qui auraient pu être prises par un gouvernement de droite (désindexation des salaires, construction de l’Europe libérale, présidentialisation du régime) et qui ont un caractère quasi-irréversible précisément parce que ces mesures font l’objet d’un consensus entre la droite et le PS. C’est en cela que la responsabilité historique des socialistes est immense.
    Vous faites remarquer que certaines mesures furent positives. C’est encore heureux mais celles-ci ne me semblent pas suffire à corriger le jugement très sévère qu’il convient de porter sur les gouvernements prétendument de gauche qui ont dirigé le pays depuis 1983. Au demeurant, même la droite a réalisé quelques réformes positives (le SMIC, l’abaissement de l’âge de la majorité, l’IVG…). Souhaitons-nous pour autant qu’elle continue à exercer le pouvoir ?
    Il est vrai que Jean-Luc Mélenchon a appartenu au gouvernement Jospin, et de plus au pire moment, c’est-à-dire après 2000. J’imagine qu’il a tiré toutes les conséquences de cette funeste expérience, comme il a dû tirer celles de son vote au référendum sur le Traité de Maastricht. Si tel n’était pas le cas, il ne serait certainement pas sur les positions qui sont les siennes aujourd’hui.

  43. carlo dit :

    Merci à Nipontchik pour ce rappel historique bien utile.

  44. Arnal dit :

    @Nipontchik

    "S’il y a eu le RMI, la CMU, etc…c’est parce qu’à partir de 1982 on a parlé de “nouveaux pauvres” (je me souviens des affiches de l’UNI socialisme = nouvelle pauvreté !), c à d des gens qui ne pouvaient plus sortir de la pauvreté par le travail)."

    ok, en attendant, imaginez ce qu'aurait pu faire la droite avec de tels constats... Le dispositif RMI (ce n'est pas juste une allocation), CMU, sont des dispositifs de gauche qui font de l'Etat un acteur économique et social. lls font appel à la solidarité nationale au lieu de jouer sur le chacun pour sa gueule. Peut-être s'agit-il au fond de limiter les dégats, mais encore une fois sans ces dispositifs, où en serions-nous aujourd'hui ? Je vois mal comment des milliers de français pourraient survivre sans ces dispositifs.

    "Les 35 heures ça a été surtout utile pour amener la flexibilité" certes, ça a permis aussi à de nombreux salariés de prendre un peu plus de temps pour vivre. La loi sur les 35 heures et imparfaite pour des raisons intrinsèques au texte (baisses d'impôts etc.), mais aussi parce que la mauvaise volonté de beaucoup d'entreprises a pourri le système de l'intérieur. Depuis qu'elle a été voté, la droite n'a jamais cessé de tout faire pour la neutraliser, de "réforme" en "réforme", afin au final, d'organiser des baisses de salaires déguisées et tout l'attirail réac qui va avec. Petit rappel, il y a beaucoup de gens à gauche pour penser qu'il faut baisser le temps de travail à 32 heures.

    Je ne cherche pas glorifier le PS au pouvoir, au contraire, je dis juste qu'il faudrait plutôt chercher à tirer un bilan objectif des avancés et reculs qui leurs sont dus.

  45. Arnal dit :

    @carlo
    "Souhaitons-nous pour autant qu’elle continue à exercer le pouvoir ?"
    là n'est pas la question... je me dis juste que depuis que la bonne grosse droite facho est de retour, j'arrive à faire la différence entre de la gauche très molle et la droite. Tout ça me pousse à tenter de tire un bilan objectif.

  46. carlo dit :

    @ Arnal
    "J’arrive à faire la différence entre de la gauche très molle et la droite". J'y arrive aussi, de même que je suis arrivé à faire la différence entre JC et Le Pen en 2002. Il n'empêche que je ne souhaite plus voir revenir au pouvoir cette gauche molle qui gouverne comme la droite et qui, par suite, a bien du mal à s'opposer à la droite, même à la droite décomplexée de NS, lorsqu'elle n'est plus en responsabilité.

  47. Antoine dit :

    M. Mélenchon,
    votre responsabilite'est historique.
    La creation du PG a amene'des centaines de militants PRS a se retirer du PS juste au moment du vote.
    Ceux-la qui avaient vote'Hamon, aurait sans doute vote'en tres grande majorite'Aubry, et on ne serait pas a un ecart de 40 voix.
    Vous avez donc pris, sans doute deliberement, une tres grande (enorme) responsablilite en creant le parti de gauche a ce moment la.
    La consequence la plus immediate, c'est la reconduction de Sarkozy en 2012.
    Or vous ne cessez de nous expliquer a quel point d'innombrables Francais souffrent de cette presidence.
    J'espere que vous saurez assumer.

  48. Nipontchik dit :

    Je n'ai absolument rien contre les 32 heures, au contraire ça permet une semaine de 4 X 8, donc dans pas mal de cas l'utilisation des équipements par 2 équipes, et des embauches, ce que n'induisait pas forcément un 5 X 7!

    Les"35 heures" c'est avant tout 1607 heures annualisées, avec modulation (entre 31 et 44 heures hebdo), ce qui permet de faire tourner les boîtes en embauchant au minimum voire en réduisant les effectifs.

    Je ne sais pas s'il y a bcp de gens qui passent par ce blog qui vivent avec 1 RMI à 400 euros... (mois j'ai vécu 6 mois en 1996 avec 1 RMI à 2000 francs, on venait d'ailleurs de me refuser le renouvellement de l'AAH-3000 francs à l'époque...). Eh bien vaut mieux pas essayer, avant le RMI en 1988 il y avait les allocations de fins de droits (un petit peu + que le RMI et surtout les Assedics plus longues et + élevées qu'aujourd'hui. Mais on s'est aperçu qu'il y avait des gens qui n'avaient jamais travaillé assez lgtps pour les assedics.
    Quant au dispositif d'accompagnement du RMI (je connais 1 peu le ministère qui était censé s'en charger) il a été tjrs très insuffisant et surtout il cantonait et stigmatisait les érémistes dans les "petits boulots" et la précarité au travail à vie (les "sorties en CDI" étant rares...), c'est ce qui a permis à Sarko et Hirsch de fanfaronner avec leur RSA en disant qu'enfin on allait se préoccuper de donner du travail aux exclus, etc...

    Globalement les gvts PS (et PCF, dont le bilan n'est pas meilleur, au moins à partir de 1997, le PCF s'obstinant à rester au gvt Jospin jusqu'en avril 2002) se sont situés aux pires moments des "30 piteuses" (la récession en 1991-1993 puis à nouveau en 2001-2002). Quand ils ont eu des marges de manoeuvre finnacières (1988-91 puis 1998-2001) ils ne les ont pas forcément utilisées au mieux.

    Un bilan plus général de la période serait utile (avec notamment les 4 D à partir de 1985, l'internationalisation forcenée de l'économie française et la réhabilitation de l'entreprise dès les années 1983, pour préparer le grand marché européen, la fuite en avant vers la monnaie unique puis l'UE à 15, 27 avec les pays à bas salairesavec Maastricht-Amsterdam).
    C'est vrai que ça suffisait comme ça...

  49. carlo dit :

    @ Arnal

    Vous ne paraissez pas comprendre qu'en appliquant une politique de droite (désindexation des salaires, privatisations, libéralisations...), la gauche molle a accrédité l'idée qu'il n'y a qu'une politique possible, celle que la social-démocratie applique partout alternativement avec la droite ou conjointement à elle comme c'est le cas en Allemagne. C'est précisément en cela que le PS a fait beaucoup de mal à la gauche

  50. jean dit :

    Pourquoi personnes ne parle du parti ouvrier indépendant comme alliance avec le parti de gauche ? Est-ce une méconnaissance ou...!La gauche doit se rassembler.


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