06nov 08

Tout le monde est d’accord. L’élection d’Obama est un bienfait pour le monde. D’abord parce que la bande de dingues de l’équipe Bush va partir. Ensuite parce que l’élection d’un représentant des parias de l’Amérique est à sa façon l’équivalent d’une révolution compte tenu de l’état d’arriération de la société américaine en général après l’esclavage, puis l’apartheid et encore à présent un racisme courant dont la permanence du Klan et de ses meurtres est une monstrueuse expression extrême. Pour un républicain l’idée qu’un homme ait été jugé sur sa valeur plutôt que sur sa couleur de peau est un pur bonheur. Après quoi ne commettons pas l’erreur de vider de sons sens politique l’élection. Les Américains n’ont pas voté pour un noir plutôt que pour un blanc. Ils ont voté contre les néo conservateurs et pour les démocrates. N’oublions pas que les américains sont aussi des êtres sociaux et politiques qui pataugent dans une crise terrifiante. Méfions nous donc de cette façon de parler de l’élection d’Obama qui est la négation du sens de sa victoire et qui est même son contraire lorsqu’elle la ramène à la seule question de la couleur de peau du candidat. Et n’oublions pas que ce n’est pas l’oncle Tom que l’on vient d’élire mais l'oncle Sam, le président de la première puissance mondiale qui se bat pour défendre sa suprématie.

Dans cette note je parle aussi de la retraite à soixante dix ans et même du pitoyable Congrès socialiste. 

ONCLE SAM
Sur quoi repose aujourd’hui la prééminence américaine qu’Obama doit protéger et même renforcer ? Principalement sur la suprématie militaire. La force industrielle des Etats-Unis ? Elle a été largement entamée par les délocalisations vers l’Asie. Ce sont des choix qu’il est très difficile d’inverser. Autant les délocalisations sont rapides et « faciles », autant la réindustrialisation face aux nouveaux concurrents asiatiques serait difficile et prendrait beaucoup de temps. La puissance financière des Etats-Unis ? On connaît dorénavant la situation. Les Etats-Unis sont devenus financièrement dépendants des puissances émergentes. Celles-ci seront bientôt en position de contester son hégémonie. Le contrôle des matières premières ? Avant 1971, le pays était autosuffisant en hydrocarbures, en 2007, ils doivent importer 60% de leur consommation. Les technologies d’avenir ? L’avance américaine a fondu. Elle n’est décisive et durable que dans le domaine de l’industrie militaire
Bref : dans tous les domaines qui asseoient l’hégémonie d’un pays, la suprématie américaine est mise en question très sévèrement. Tous. Sauf un : la puissance militaire. Elle est même sans précédent dans l’histoire de l’Humanité. Alors que les Etats-Unis ne comptent quasiment aucune nation ennemie dans le monde, leurs dépenses militaires sont égales à celles de tous les autres pays du monde réunis. Si l’on ajoute les dépenses de leurs alliés, on atteint le total pharamineux de 83% des budgets militaires mondiaux. Le budget militaire américain s’élève à 730 milliards de dollars. En comparaison celui de la Russie atteint 70 milliards, celui de la Chine entre 100 et 120 milliards.Une masse considérable de militaires, fonctionnaires du Pentagone, intérêts industriels et financiers vivent de ce budget. Donnons quelques chiffres. 735 bases militaires officielles dans le monde réparties sur 130 pays et 5 continents. 288 627 soldats stationnés hors du sol national, sans compter 221 700 militaires sur le terrain en Irak et Afghanistan. A cela il faut ajouter au moins 100 000 mercenaires, surtout en Irak. Soient 600 000 hommes à l’étranger ! Et tout ceci sans compter le renseignement : 45 milliards de dollars, 100 000 hommes.Pour apprécier sachons que les troupes françaises à l’étranger ce sont environ 15 000 hommes, celles de la Grande-Bretagne 40 000 hommes, celles de la Chine… 0 ! Comment croire un instant que Barack Obama, si tant est qu'il en ait la volonté, aurait les moyens de prendre de front des intérêts aussi considérables sur le plan humain et financier ? Et surtout pour quel projet ? Il n’existe à court terme aucune stratégie de puissance crédible pour les Etats-Unis en dehors de la valorisation de leur suprématie militaire. Hubert Védrine, peu suspect d’extrémisme dit assez bien que si l’administration Obama devrait se montrer plus ouverte et moins unilatéraliste que celle des Bush, ce ne sera jamais au point de s’en remettre à une décision de l’ONU si autre chose a été décidé à l’OTAN. J’en reste là. Pour l’instant je fais comme tout le monde. Je savoure.
 
Le Cauchemar

Travail le dimanche, retraite à 70 ans, gel du SMIC. Tandis que Nicolas Sarkozy multiplie les numéros verbaux d’anticapitalisme, la politique de droite se durcit. Des fois on croit rêver. Un cauchemar. La retraite à soixante dix ans ! Quel scandale total. La comédie selon laquelle ce serait «pour ceux qui le souhaitent» ne doit pas faire illusion. C’est la fin du droit à la retraite à 60 ans conquis avec l’élection de François Mitterrand en 1981. Henri Guaino a d’ailleurs clarifié ce week-end les intentions réelles de Nicolas Sarkozy et du gouvernement. Il a expliqué lors du Grand Rendez-vous Europe1 et Le Parisien, dimanche 2 novembre, que, derrière la possibilité de travailler jusqu’à 70 ans et les allongements successifs de durées de cotisations, c’était bien finalement l’âge légal de départ à la retraite qui allait être «remis en cause ». Facile. Ceux qui travailleront plus longtemps auront plus, ceux qui travailleront moins longtemps auront moins. On connaît la musique. Qui sera alors libre de «choisir» ? Et ce n’est pas le bla bla sur l’augmentation du minimum vieillesse qui doit faire illusion. D’abord parce qu’il s’agit de 600 000 allocataires sur 13 millions de retraités. Ensuite parce que les 25 % d’augmentation promis sur 5 ans ne permettront même pas de refaire passer le minimum vieillesse au dessus du seuil de pauvreté. Vous avez bien lu. Le minimum vieillesse en dessous du seuil de pauvreté. Par contre, pour 13 millions de retraités, le décrochage va s’aggraver en 2008. La revalorisation de 1,1 % des pensions en 2008 est a mettre en face des 2,5 % d’inflation constatée ! Quoiqu’il en soit, actuellement près de la moitié des gens qui prennent leur retraite partent au minimum contributif pour leur pension de base. Ils n’étaient que 33 % en 1993. C’est la conséquence directe de l’allongement de la durée de cotisation requise par les lois Balladur et Fillon. Dans ces conditions, aujourd’hui un tiers des 13 millions de retraités sont au minimum contributif de la sécurité sociale pour leur pension de base. Ils perçoivent 570 euros pour vivre. Pour certains s’ajoute une éventuelle retraite complémentaire de 150 euros en moyenne. Voila la réalité sociale du pays à l’heure des milliards pour les banques. Le système des retraites qui se met en place est une immense machine a fabriquer des pauvres. 
 
Avec des opposants pareils…
Face à cet enterrement de la retraite à 60 ans, la position des dirigeants de la majorité sortante du PS est inquiétante. D’abord François Hollande proteste. Mais c’est sur la forme. La décision n’aurait pas été négociée, proteste-t-il ! Mais si elle avait été négociée ? on aurait accepté ? Tout le monde voit l'imposture. Je renvoie à ma note sur le contrat et la loi a propos de la durée du temps de travail « négociée » comme on le sait et contre laquelle j’ai voté au Sénat. Dans un second temps, François Hollande note passivement qu’ « on savait la retraite à 60 ans compromise par la réforme Fillon de 2003 ». Réforme que le PS s’était pourtant engagé à abroger lors du Congrès de Dijon de 2003. Une promesse sur laquelle il est revenu en refusant de « s’opposer par principe » à tout nouvel allongement de la durée de cotisation. Dès lors, dans cette logique, même la retraite à 70 ans devient acceptable … avec des contreparties. C’est ce qu’a expliqué Bertrand Delanoë en appelant à « poser courageusement le problème des retraites ». Et en approuvant le principe de « permettre à un certain nombre de gens qui ont des métiers qui ne sont pas trop pénibles de travailler éventuellement jusqu’à 70 ans », pour peu que l’on « règle d’abord le problème de ceux qui ont une pénibilité au travail ou une espérance de vie plus limitée » Dommage que Bertrand Delanoë ne précise quels sont les métiers pas trop pénibles où l’on pourrait travailler jusqu’à 70 ans. Cela intéresserait sûrement les travailleurs concernés. Et s’il s’agit de tous les métiers à l’exception d’une liste spécifique de « métiers pénibles », on ne voit plus très bien la différence avec ce que proposent d’ailleurs la droite et le MEDEF !
 
Gauchissement opportuniste.
Ces plates capitulations concrètes contrastent avec les vigoureuses déclarations gauchisantes des dernières heures du Congrès socialiste. Déjà, à mesure que l’on avançait dans le Congrès et que la crise balayait tant de certitudes, les discours des dirigeants de la majorité sortante du Parti Socialiste devenaient de plus en plus hardis. Encore un coup bas. Car si tant de gens disent le contraire de ce qu’ils disaient il y a si peu, si tout est vrai en même temps alors tout est faux en même temps. La parole politique est discréditée par ces gesticulations. Quand Benoit Hamon dit que la gauche du parti a gagné la bataille idéologique puisque «tous désormais disent comme nous», je crois qu’il cède à une illusion. Ce gauchissement est un pur opportunisme. Ainsi de la prétendue «gauche» du parti que serait le texte de Martine Aubry.  Un peu de mémoire aide a le mesurer. En effet, au début de l’été, évoquant la mondialisation et le système économique mondial dans sa contribution, Martine Aubry se gardait bien de toute critique globale du «système» et lui trouvait même des vertus : «les mutations des dernières années recèlent autant d’opportunités que de menaces », «la mondialisation entraîne une concurrence exacerbée … mais ouvre aussi de nouveaux champs du possible». Pourtant, depuis début octobre, c’est désormais « le système qui est coupable» (le 1er octobre dans une conférence de presse sur la crise), «c’est au système lui-même qu’il faut s’attaquer» (dans le JDD du 5 octobre) et «c'est le système lui-même qui est en cause» (sur LCI le 8 octobre). A deux mois d’intervalles le système a donc d’abord du bon et du mauvais puis il est carrément à jeter à la poubelle. On comprend trop bien la ruse. Mais ça ne la justifie pas. Les militants socialistes ont déjà du mal à suivre mais que dire des citoyens ?
 
VALSE DES ETIQUETTES
Une autre source de tournis est la valse des étiquettes qui sont collées aux uns et aux autres dans le PS sans aucun rapport avec des réalités tangibles. Cela a commencé avec la mise en scène de « 3 motions principales et d’une motion outsider ». Alors même que la division et l’éclatement se trouve dans le fait qu’il y ait  3 motions dites principales (Delanoë, Royal, Aubry) et que le rassemblement qui donne la dynamique est dans la motion dite outsider (la motion C). Mais ce n’est pas tout. Désormais parmi les « 3 motions principales », on nous en présente une qui serait plus particulièrement « de gauche ». C’est déjà une façon de dire que les deux autres ne le sont pas. Mais cette plaisanterie ne me fait pas perdre de vue l’essentiel de la manœuvre : cette ruse est faite pour siphonner la gauche réelle du parti au profit d’un groupe issu de la majorité dirigeante sortante. Ni Aubry ni Cambadélis n’ont jamais été membre de la gauche du parti. Aujourd’hui encore ni l’un ni l’autre ne s’en réclament. Seul Laurent Fabius en appelle au rassemblement de la gauche du parti. Toute l’estime que l’on a pour son engagement dans le « non » de gauche à l’occasion du référendum Constitutionnel ne nous fait pas perdre de vue qu’à l’exception du Congrès du Mans, il a toujours été membre de toutes les majorités du parti depuis 1992. Ajoutons qu’en intégrant la motion Aubry il en a accepté la condition posée par elle et Cambadélis : ni Mélenchon ni Emmanuelli. On fait mieux comme gauche du parti, non ? La réalité c’est que la majorité qui dirige le parti depuis 10 ans est éclatée en trois morceaux, les trois motions « principales », et que la gauche du parti qui était jusque là divisée est unie pour la première fois, dans la motion C. Toute la rhétorique sur la motion Aubry comme « motion de gauche » a donc pour unique but d’effacer l’évènement historique que représente l’union de la gauche du parti dans une seule motion.
 
La retraite ?
Après ces remarques sur la distribution des rôles, on peut passer à la vérification dans les textes. Je l’ai déjà fait dans une note précédente en reproduisant l’argumentaire que distribuait le comité de riposte de la motion Hamon. J’y reviens. Quand on regarde le détail des textes de motion, on ne voit pas du tout ce qui placerait la motion de Martine Aubry, de Laurent Fabius et de Jean-Christophe Cambadélis plus à gauche que celle de Delanoë et Hollande et celle de Ségolène Royal. Il suffit de prendre quelques exemples. Sur les retraites, la motion Aubry ne se distingue en rien de ces deux autres motions. Comme elles, elle renonce à défendre la retraite à 60 ans qui n’est présente que dans la seule motion Hamon. Aubry-Fabius-Cambadélis affirment même : « nous ne sommes pas opposés à un allongement de la durée de cotisations ». Exactement comme le texte de Delanoë et Hollande.
 
Les Alliances ?
Autre exemple, les alliances. Sur ce point la motion Aubry se livre aux pires contorsions : elle refuse l’alliance avec le centre au niveau national mais la justifie au niveau local. C’est la ligne bien connue des alliances à géométrie variable. C’est cette ligne qui conduisit la SFIO au désastre dans les années 1950 et 1960. C’est une ligne qui consiste à faire exister le centre au niveau local ce qui lui donne en retour des moyens au niveau national. Alors que les centristes n’auraient eu aucun élu à Lille sans Martine Aubry et qu’elle n’avait nullement besoin de leurs voix (avec un total des voix de gauche à 60 % au 1er tour), c’est elle qui est allée les chercher. Avec à peine 7 % des voix au 1er tour, les voila donc qui décrochent le poste de 1er adjoint à l’issue du second. A côté de cette contorsion, c’est plutôt le texte Delanöe-Hollande qui se placerait à gauche de la motion Aubry. Bertrand Delanoë ne manque jamais de répéter son attachement aux alliances à gauche. Dont acte. Mais cela ne manque pas non plus de sel quand on voit la liste des premiers signataires de cette motion, remplie de farouches partisans des alliances locales avec le centre et même une partie de la droite, à l’image de Michel Destot le maire de Grenoble.
 
L’Europe
Dernier exemple l’Europe. Là non plus on ne voit rien qui distingue la motion Aubry des deux autres motions issues de l’ancienne majorité. Elle ne dit pas un mot du Traité de Lisbonne et enterre comme les deux autres les « Non » français, hollandais et irlandais. Pour elle, il faut en effet « préparer les élections européennes de juin 2009 au lieu de refaire le match du référendum de 2005 ». On se demande comment Laurent Fabius a pu signer une telle ineptie. Et la base sur laquelle elle compte préparer ces élections européennes ne laisse décidément aucun espoir au « Non » puisqu’elle appelle à « réinstaller notre parti au coeur du Parti Socialiste Européen ». Le PSE ! La honte !  Un lamentable club de gavés avec ses partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite  dans plusieurs pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la Hollande. Il propose enfin de nous ranger derrière « le candidat du PSE à la Présidence de la Commission ». Martine Aubry pense peut-être à une candidature du Président du PSE, Poul Nyrup Rasmussen qui s’était illustré comme Premier ministre du Danemark en supprimant l’Impôt sur la fortune ? Ou bien alors pense-t-elle à la candidature du président du groupe PSE au Parlement européen, l’allemand Martin Schulz qui s’est spécialisé dans les mises en cause des peuples qui ont voté « non » et a activement organisé leur encerclement ? J’en reste là. Je renvoie ceux qui voudraient poursuivre cette analyse détaillée de cette motion à une précédente note argumentaire que j’ai publiée sur ce blog. Il en découle une conclusion simple : la motion Aubry ne peut être assimilée à une motion de gauche du Parti. Ni son score. Et cela n'en fait pas du tout un allié potentiel à privilégier.


83 commentaires à “Oncle Tom et oncle Sam”
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  1. H2 dit :

    Rions un peu avec Edwige (cliquer sur speed pizza / Artiste : Philippe Zunino)

    http://notrade.hautetfort.com/archive/2008/11/04/zunino-versus-les-pizzas-versus-edvige-versus-zunino.html

  2. maxou dit :

    Au-dessous du seuil de pauvreté
    Le minimum vieillesse, réformé en 2006 et rebaptisé allocation de solidarité aux personnes âgées, est versé aux personnes de plus de 65 ans n'ayant jamais cotisé ou ayant eu une carrière incomplète. Les ressources annuelles, allocation comprise, doivent être inférieures à
    7 781,27 euros pour une personne seule, et 13 629,44 euros pour un ménage. Depuis le 1er septembre 2008, le montant du minimum vieillesse s'élève à 633,13 euros par mois pour une personne vivant seule, et 1 135,78 euros pour un couple. Le seuil de pauvreté est fixé à 880 euros par mois pour une personne seule. Fin décembre 2006, on comptait 599 000 bénéficiaires du minimum vieillesse, âgés en moyenne de 76,4 ans, et en grande majorité des femmes. 70% vivaient seuls.

  3. olivier dit :

    D'accord avec Maxou, Jean-Luc a gauche toute et tous ensemble aux européenne sur des listes de la guache de transforamtion socilale ave le PC et pourquoi pas le NPA.
    Et l'économie de marché dans tous ça...

  4. alain LC dit :

    Jean luc
    je vous trouve étrangement muet à l'égard de ségolène Royal

  5. Sans précédent dans l'histoire humaine dit :

    Tranformations radicales du climat.

    Source : AFP.

    06/11/2008 | Mise à jour : 21:13 |

    Depuis cinq mille ans, c'est au cours des dernières décennies que les changements climatiques ont été les plus marqués, selon des travaux de chercheurs américains conduits sur l'Arctique et l'Atlantique Nord.

    "Le réchauffement que nous observons est sans précédent dans l'histoire humaine", souligne Charles Greene, océanographe de l'Université Cornell (New York, est), principal auteur de cette étude parue dans l'édition de novembre 2008 du journal Ecology.

    Si ces changements se poursuivent dans l'Arctique et l'Atlantique nord, les modifications dans la circulation des eaux océaniques pourraient se produire à l'échelle du globe avec des conséquences potentielles importantes sur le climat mondial et la biosphère, selon ces scientifiques.

    Au cours des cinquante dernières années, la fonte des glaces arctiques et des glaciers a périodiquement précipité l'écoulement d'eau froide et faiblement saline de l'océan Arctique dans l'Atlantique Nord.

  6. A pleurer de rire ! dit :

    Vous voulez pleurer de rire ? Lisez ça :

    La chronique d'Alexandre Adler, 1er août 2008, parue dans Le Figaro :

    À l'heure où « l'Obamania » bat son plein, pourquoi ne pas dire tout le bien que l'on pense de George W. Bush, sinon des huit années où il eut à batailler contre le terrorisme ? Un certain nombre de fausses évidences courent, en effet, sur le compte de l'actuel président.

    La première de toutes est en train de se dissiper sous nos yeux : non seulement la destruction du régime baasiste irakien n'a pas été un échec pour les États-Unis, mais c'est même en train de devenir un franc succès. Tout d'abord, parce que Saddam Hussein avait bel et bien organisé, à partir de ce qui lui restait d'appareil d'État irakien, un soutien sans faille à des opérations terroristes que l'Amérique ne devait pas tolérer davantage. Ensuite, parce que la transformation actuelle de l'Irak a une portée considérable à moyen terme : les Irakiens ont voté librement à trois reprises depuis 2003. Ces élections libres ne sont pas encore pleinement pluralistes, certes. Elles auraient plutôt joué le rôle de recensement en grandeur réelle des trois grandes communautés du pays, mais elles ont ainsi permis qu'émerge la véritable majorité politique qui existe en Irak.

    Le précédent aura servi au Liban et en Palestine, avec des résultats certes dangereux, mais assumer ce danger ne vaut-il pas mieux que de continuer indéfiniment la comédie amère des régimes minoritaires au Moyen-Orient ? Et bien, à Bagdad, ce sont des ayatollahs - bien plus dévoués à l'Iran voisin qu'aux baïonnettes américaines qui leur permettent de régner sans trop de problème - qui dominent la vie politique. Ce résultat, d'apparence peu engageante, est en réalité capital en ce qu'il contraint en permanence les ayatollahs moins éclairés au pouvoir à Téhéran et à Qom, d'arbitrer entre leur désir de développer rapidement une arme nucléaire et leurs obligations envers l'ensemble de la communauté chiite, c'est-à-dire à choisir une voie moyenne entre l'alliance franche avec les États-Unis et l'antiaméricanisme militant.

    Si George Bush a tardé à comprendre véritablement la portée du bouleversement qu'il créait ainsi dans la région, on doit lui reconnaître aussi, ces deux dernières années, un engagement de plus en plus clair envers Téhéran. La publication, en 2007, d'une évaluation de l'ensemble des services de renseignements américains, laquelle minimisait les réussites techniques de l'Iran en matière de confection d'un engin nucléaire, contestables qu'en soient les données, signifiait au moins que l'Amérique écartait toute solution militaire hâtive au problème, ce qui a tout de suite eu pour effet une neutralisation des énergumènes de Moqtada Sadr en Irak et l'obtention d'un compromis raisonnable au Liban, lequel a ensuite permis à Bachar al-Assad de se débarrasser des aventuristes qui polluaient son gouvernement.

    Si l'on considère plusieurs autres terrains de la politique internationale, on s'apercevra que George Bush y a mené constamment une politique modérée et efficace : loin de chercher noise à la Chine, Washington a tout fait pour résoudre le problème de la bombe nord-coréenne sur une base régionale consensuelle, et il y est largement parvenu, d'autant que l'indépendantisme taïwanais a pu être réduit par une solution démocratique.

    Enfin, en combinant une approche non violente de la confrontation avec Chavez au Venezuela et un appui financier et militaire sans faille à la Colombie du président Uribe, George Bush laisse à son successeur une situation considérablement améliorée en Amérique latine, surtout si l'on y ajoute la victoire des démocrates-chrétiens de Calderon au Mexique ainsi que l'excellence des relations, notamment économiques et technologiques (la question de l'éthanol) avec le Brésil de Lula.

    Pour le reste, c'est-à-dire l'essentiel, on constatera qu'en maintenant une croissance forte, et, en ce moment même, en évitant à l'Amérique la récession que l'explosion de la bulle du subprime aurait évidemment provoqué, George Bush, puissamment aidé par Bernanke et Paulson, son remarquable ministre des Finances, a rendu un service inégalé à l'Europe tout entière.

    Colin Powell, Condoleezza Rice, le déjà évoqué Hank Paulson, et le général Petraeus, en poste à Bagdad, ainsi que Zalmay Khalilzad, ambassadeur, véritable patron de l'Afghanistan, apparaîtront avec le temps comme de véritables hommes d'État dont les résultats obtenus sont tout simplement impressionnants. Bien sûr, ce bilan en forme de plaidoyer n'évoque pas les nombreux échecs de politique intérieure et, malheureusement, de politique internationale - notamment une politique antirusse à tous égards absurde -, mais nous voulions ici, dans ce premier volet du bilan de l'Amérique, à la veille de la présidentielle, rappeler le vieux principe du droit romain, audiatur et altera pars, en d'autres termes : laissez à l'accusé le droit de présenter sa cause.

    http://www.lefigaro.fr/debats/2008/08/02/01005-20080802ARTFIG00182-les-bons-points-de-george-wbush-.php

  7. commandant P. dit :

    la seule chose que l'on peut concéder à A Adler,
    c'est que la situation militaire (grâce à Petraeus ?) c'est "un peu " améliorée en Irak
    (mais je ne parle pas de la situation de la population civile !)

    par contre, elle s'est complètement dégradée en Afghanistan

    pour le reste, Adler est complètement à côté de la plaque...

    il se ressaisit juste sur la fin, quand il écrit "notamment une politique antirusse à tous égards absurde"
    (Adler est un des auteurs du fameux bouquin "l'URSS et nous")

  8. H2 dit :

    Les 1 250 000 morts civils Irakiens sont tordus de rire !

    Ils se tiennent les côtes tellement ils rient. Il y en a même qui font tomber leurs mâchoires et d'autres qui crachent leurs dents tellement ils se marrent.

    Rien de tel qu'un bon article d'Alexandre Adler pour faire rire plusieurs charniers à la fois.

    On entend jusqu'à l'écho hilare des prisonniers Irakiens à qui on défonce les crânes à coup de perceuses électriques dans les 450 prisons secrètes américaines.
    C'est la fête chez les morts ! Il y en a même qui les ont vu danser.
    Qui a dit que certains n'avaient pas d'humour ?

    Sacré Alexandre Adler. Hier Stalinien. Aujourd'hui Néocon. Il y a comme des virages à 360 ° qui ne vous font pas bouger d'un iota. Le sang a toujours bon goût.

    Rajoutez-y quelques hosties, un abonnement au Figaro et tout va toujours mieux dans le meilleur des mondes possibles.
    Amen !

  9. commandant P. dit :

    Jean-Luc Mélenchon a écrit
    "Le budget militaire américain s’élève à 730 milliards de dollars. En comparaison celui de la Russie atteint 70 milliards, celui de la Chine entre 100 et 120 milliards."

    pour ma part, les sources officielles donnent :
    sur la Chine
    les dépenses militaires représentaient 1,4% et 7,2% respectivement du Produit intérieur brut et du budget global de la Chine
    Le nouveau budget des forces chinoises atteindra cette année 417,769 milliards de yuans (57,23 milliards de dollars au taux de change fin 2007)
    mais c'est vrai qu'il ne s'agit que du chiffre officiel...
    certains (dont la source de Jean-Luc Mélenchon ?) multiplient ce chiffre par 2

    pour la Russie :
    budget de la défense record de plus de 27 milliards d'euros en 2009
    Les dépenses militaires se chiffrent actuellement à 8% du budget russe, soit 2,5% du PIB

    pour la France : 1,78% du PIB (soit 32 GE)

    le SIPRI écrit :
    les dépenses militaires mondiales se sont accrues de 6 % en 2007 et ont bondi de 45 % en dix ans, selon le rapport annuel de l'Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (Sipri), publié lundi 9 juin. L'an dernier, elles ont atteint 1 339 milliards de dollars (851 milliards d'euros) tirées à 45 % par les Etats-Unis.

    pour résumer :
    ok sur les USA
    ok, avec un gros facteur d'incertitude, sur la Chine
    pas vraiment d'accord sur la Russie
    qu'en pense A Adler ?
    ;-)

  10. commandant P. dit :

    désolé,
    j'explicite les 32 GE
    G = milliard
    E = euros

    32 GE = 32 milliards d'euros

  11. commandant P. dit :

    pour être vraiment complet :

    Jiang Enzhu a ainsi comparé ce que les dépenses militaires représentaient du Produit intérieur brut et du budget global -- 1,4% et 7,2% respectivement -- avec les mêmes ratios aux Etats-Unis (4,6% et 16,6%), en Grande-Bretagne (3% et 6,9%), en France (2% et 13,5%), Russie (2,63% et 15,1%), Inde (2,5% et 14,1%).

    faites de beaux rêves...

  12. H2 dit :

    Un petit dessin pour imager tout de suite la chose :

    http://french-revolution-2.blog.fr/2007/11/08/title~3267396

  13. regis dit :

    Sarkozy et son gouvernement veulent faire payer les salariés pour la crise de leur système : aux copains bling-bling le bouclier fiscal qui interdit toute contribution « à mesure de leurs moyens » (principe républicain), l’argent donné aux banques sans aucune contrepartie et, si les choses n’étaient pas assez claires, une attaque brutale et tous azimuts contre la classe ouvrière : travail le dimanche, CDD, retraites, suppressions massives d’emploi dans la fonction publique etc…
    Alors les bons mots de Hollande, le charisme chrétien de la Madone, le « social-libéralisme » du bobo parisien, le fondamentalisme européen de la fille de l’Autre, les petites combinaisons des uns et des autres dans le microcosme rémois...Tout cela apparaît comme dérisoire au regard de l’urgence sociale actuelle et à venir.
    J’ai déjà exprimé que la motion Hamon a vocation à la synthèse, plus probablement avec Aubry mais cela peut changer lorsqu’on entre dans les combinaisons.
    Dans les faits, Sarkozy et sa politique sont minoritaires auprès du peuple. Encore faut-il avoir l’audace de le dire haut et fort, ce que ne fait pas vraiment la motion Hamon.
    Je crois que le relatif calme social n’est pas appelé à durer.

    @ Jennifer : au-delà de ses prénoms Obama est un curaillon chrétien et qui a tenu à le faire savoir alors l’ « islamophobie »…
    « Rama Yade. On ne pourra jamais oublié ce qu’elle représente, ce qu’elle fait et comment si c’est la cause noire qu’elle représente (mais nous sommes bien d’accord qu’elle ne la représente pas). »
    Vous prononcez vous pour un gouvernement représentatif des communautés ? Ce serait le coup de grâce à la République.
    Je ne voulais pas polémiquer mais la générosité dont vous faites montre à l’égard de « l’autre » et qui vous honore, par ailleurs, risque de vous mener sur une bien mauvaise pente.
    Pour autant, vous avez raison de souligner qu’un « noir » (il est en fait métis, comme nous tous au fond !) président des USA, pour qui connaît sérieusement ce pays, est une sorte de révolution.
    A part ça, il reste le représentant du capital. Comme quoi, il est peut-être plus facile de faire évoluer le sociétal que le social.

  14. Joseph dit :

    coucou jean-luc, je te sens d'humeur sombre en ce moment ! mais d'accord avec toi sutr Obama, j'ai d'ailleurs commis un petit billet sur mon blog et aussi d'accord avec toi sur le PS
    amitiés
    franc-comtois, rends toi ! nenni, ma foi
    pj

  15. logan dit :

    bonjour, ne serait-il pas temps de quitter le PS ?

  16. GERARD dit :

    Bonjour,
    Bravo pour votre analyse, " ce n'est pas l'oncle Tom qui a été élu mais l'oncle Sam". Et je rejoindrais par ailleurs «golmont» qui a dit -" Le problème c'est la démocratie, on ne pourra faire le socialisme tant que les libéraux auront le pouvoir»
    J'ajouterais à cela : que tant que les intellectuels de tous bords auront le pouvoir d'analyser les situations, de s'exprimer et donner leur avis, le peuple qui produit des richesses, ouvriers, employés, cadres de production devra continuer de trimer. Je ne vois pas d'amélioration concrète, à part quelques envolées de responsables qui ne veulent rien perdre de leurs privilèges.

  17. jean dit :

    logan

    Le libéraux ont gagné encore une fois.
    Pour moi terminé le PS
    Salut

  18. cosmos dit :

    Quand j'ai commencé a travailler, la retraite était a 65 ans, et les anciens qui prenaient leur retraite apres une vie de travail pénible décédaient pour beaucoup dans les 2 ans suivants, les dernieres années étant très épuisantes, alors, a 70 ou 75 ans !
    merci a tous

  19. jennifer dit :

    Post 56
    Incroyable cet éloge de Bush que fait Adler! Oui H2, les morts irakiens doivent se retourner dans leurs tombes.
    Mon commandant (P), trouvez-vous vraiment que la situation militaire se soit améliorée en Irak? Vous êtes l'expert mais quand même... La branche armée du mouvement de Moqtada al-Sadr, la seule opposition sérieuse et crédible à la présence américaine a été défaite il y a quelques mois et il me semble avoir lu qu'ils avaient décidé sinon de dissoudre cette armée du Mehdi, au moins de ne plus l'utiliser comme avant. Donc il n'y a plus de résistance à l'occupation (quelque soit ce que l'on pense d'Al Sadr c'était lui qui en faisait voir aux troupes).
    D'ailleurs Adler en est très content et y voit pour preuve que ce n'est pas le rapport de force militaire qui compte et remportera mais une occupation de longue durée, finalement pas loin d'une colonisation. Je cite Adler "l’Amérique écartait toute solution militaire hâtive au problème, ce qui a tout de suite eu pour effet une neutralisation des énergumènes de Moqtada Sadr en Irak". L'énergumène menait quand même la lutte de résistance!

    J'attends vos lumières, Commandant

  20. jennifer dit :

    Bonjour Régis

    Vous écrivez: "Vous prononcez vous pour un gouvernement représentatif des communautés ? Ce serait le coup de grâce à la République"

    Non bien entendu que je ne me prononce pas pour cela du tout mais que le gouvernement dans sa composition puisse aussi représenter la diversité et la mixité de la population, non pas comme premier critère, est important. Le premier critère est bien sûr politique: quel programme de gouvernement et aussi quelle position sur le racisme, les droits des femmes, les immigrés? C'est d'abord des positions justes sur cela qui attire les immigrés et les femmes dans les partis et aussi une preuve dans la pratique: engagement dans RESF par exemple, ou contre le travail précaire qui touche particulièrement les femmes avec enfants. Je suis sûre qu'alors dans les partis on s'intéresserait plus à ce type de militants si on comprenait l'importance de ces questions en général, et cela se traduirait par une plus grande attention envers eux, à ce qu'ils ont à dire, à leur difficulté à prendre la parole, à se faire une place etc... Si donc on les écoutait plus, on pourrait sans doute avoir une représentation nationale qui ne soit pas que masculine, blanche etc...

    La République en sortirait enrichie. Je ne parle pas de Rama Yade ou Amara car le programme de l'UMP, je ne sais pas si vous avez remarqué, n'a rien de progressiste en ce qui concerne les femmes et les immigrés. Je parle d'une éventuelle république sociale dont parle Jean-Luc Mélenchon et que je préfèrerais appeler "socialisme"

  21. jennifer dit :

    Le graphe que nous a envoyé H2 est vraiment éloquent et alarmant sur ce que dépensaient en 2007 les USA pour l'armement. Je redonne le lien

    http://french-revolution-2.blog.fr/2007/11/08/title~3267396

  22. jennifer dit :

    Félicitations sénateur pour les 18% de la motion Hamon! Continuez bien le combat, je suis avec vous, même si de très loin!
    Les choses bougent et s'accélèrent avec en plus la pression du NPA et leur premier meeting hier. Gardez bien le cap, ça fera avancer l'ensemble de la situation à gauche.

  23. ali dit :

    Ca suffit comme ça !

    Le résultat du vote au parti socialiste est connu. Les trois motions issues de la majorité sortante du Parti arrivent en tête. Elles obtiennent 80% des suffrages. Et la motion de Ségolène Royal lemporte avec sa proposition dalliance au centre. Ainsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne lont emporté alors quelles conduisent partout à léchec. Elles avalisent lEurope du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, labstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti ny change rien malheureusement.

    Pour nous, ça suffit comme ça !

    Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera lorientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça !

    Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin dune autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre linitiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy. Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance daction. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et lécosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel. Ainsi que nous la montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons dengager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction dun nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution dun front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons quune énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de lavant.

    Jean-Luc Mélenchon, sénateur de lEssonne
    Marc Dolez, député du Nord

    Un site sera ouvert en fin de journée à l'adresse suivante : http://www.casuffitcommeca.fr.

  24. ali dit :

    Enfin....

  25. Louis dit :

    vite! votre billet sur votre départ!

  26. robespierre dit :

    cosmos dit:
    7 novembre 2008 à 9:12

    A la libération, la retraite a été fixé à 65 ans en fonction d'un critère : l'espérance de vie d'un homme, à peine plus de 65 ans. Le sens de la retraite, imaginée avant guerre, était d'avoir le minimum de revenus pour "survivre à la vie" : si vous aviez la "malchance" de vivre bien plus longtemps que l'espérance de vie, sans avoir les moyens physiques de travailler, comment faire ? la retraite était alors ce "minimum vieillesse" pour survivre. C'est pas drôle mais c'est le raisonnement tenu à l'époque, pas par la droite ou la gauche mais par les démographes, les économistes et globalement tout le monde. Dans ce contexte, l'idée d'une retraite par répartition arrangeait tout le monde : pour le patronat aucune nécessité d'augmenter les salaires pour une épargne individuelle (retraite par capitalisation), pour les syndicats (approche collective et solidaire d'un système financé à parité).

    Tout allait bien mais sur le long terme, les deux variables qui fonctionnent sont la démographie et le progrés techniques.....et la ça coince.

    Même un système de répartition est un système de capitalisation : on capitalise sur les générations futures (générations de salariés ou génération d'entreprises). Et le problème n'est plus le même que pendant les deux guerres.
    Si vous avez une forte croissance, le système peut tenir encore malgré des déséquilibres démographiques. Mais une croissance forte en Europe vieillissante vous y croyez ? Moi pas......

    Même, je prends le pari que dans les 2 ans qui viennent, ca va être le grand retour des......35 heures.

    A la question "trouvez vous normal de payer des impots pour les vieux ?" (question suggestive), un sondage européen sur les 25 ans sur les grands pays européens à montrer que le NON l'emporter trés largement..... en France surtout les pays même l'Angleterre !

    Un système de solidarité repose sur deux piliers

    1- l'empathie (au sein de la communauté nationale)
    2- l'égoisme (je participe au système car je sais qu'un jour j'en aurais besoin)

    mais si vous pensez que le système ne pourra être là pour vous dans 20, 30 ans, le pilier 2 se casse la gueule......et plouf.

    La gauche pour moi, est une forme d'intelligence face à la réalité. Et sur ce sujet des retraites il faut faire preuve d'une imagination et d'une intelligence sans limite. C'est mal barré. Et pendant ce temps là on laisse l'indicateur Bertrand agir.........

  27. maxou dit :

    Monsieur le Sénateur Jean-Luc Mélenchon quitte le Parti Socialiste, information de LCI ?
    pour fonder un grand parti de gauche ?

  28. robespierre dit :

    71- jennifer dit:
    7 novembre 2008 à 9:44

    Internet : origine militaire US
    GPS : idem
    Nucléaire : idem
    tél portable : idem
    etc etc......

    Oui l'innovation US est d'abord d'origine militaire....

    Trouve le dernier discours d'Eisenhower sur youtube quand il est parti de la maison blanche. Il parle du danger du complexe militaro-industriel.......édifiant on est en 1962 je crois.....

  29. marsouin dit :

    Bravo, vous avez sauté le pas et c'est très bien mais maintenant il faut que B.Hamon en fasse autant, ainsi qu'H.Emmanuelli et tous les autres!

    Il faut un vrai parti de gauche, merci.

  30. nimoutonnibrebis dit :

    information france info :
    Jean Luc Mélenchon et Dollez quittent le parti socialiste.

  31. ali dit :

    Lisez le 73. C'est le mail qui circule dans les rangs de PRS.

  32. Caroline de Caen dit :

    Oh bon sang! Tu quittes le PS? C'est vrai?
    Si c'est une vraie information, je suis super heureuse! Depuis le temps que j'attendais ça pour me remettre à militer! J'ai passé presque 10 ans au PS à me battre avec les camarades de la Gauche socialiste et j'avais abandonné. J'avais l'impression de faire le grand écart dans ce parti glissant vers la sociale-démocratie.
    J'attends impatiemment de savoir la suite des opérations (nouveau parti, adhésion dans un parti existant,...) et je suis le mouvement! Sans hésitation!
    Cette nouvelle me redonne de l'espoir!
    Bon, il faut que j'arrête de sourire béatement maintenant!

  33. marsouin dit :

    comment les adhérents qui ont voté peuvent-ils à ce point avoir de la m...e dans les yeux ?
    Sur les 3 motions arrivées en tête, toutes, il n'y a pas 1 mois, prônaient le libéralisme et ses vertus ! ?
    Comment les électeurs du PS peuvent-ils avoir encore confiance dans de tels dirigeants qui s'adaptent chaque jour à de nouvelles situations ?
    La "Royal" qui au lendemain de sa défaite osait clamer sur les ondes que de toute façon elle n'aurait pas fait ce qu'elle avait promis, comme par exemple le SMIC à 1500€ !

    Non sincèrement avec de tels personnages à leur tête le PS ne gagnera pas en 2012 et M.Mélenchon vous avez raison de quitter ce parti de bobos, et je vous admire de mettre vos actes en conformité avec votre conviction profonde !


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