28oct 08

Mardi matin j’étais sur RTL à l’invitation de Jean Michel Aphatie. Ca veut dire que la veille tard je potassais encore mes fiches et que j’ai continué en buvant mon café avec la presse disponible à six heures et demi dans le seul bistrot ouvert dans les parages de la radio. Comme je n’avais pas envie de commencer la journée avec l’estomac dans les oreilles j’ai pris le métro plutôt que la moto taxi. Mais je me suis lourdement planté dans l’évaluation du temps de trajet. Donc j’ai eu le temps de visiter le quartier des riches aux alentours de la station de métro Franklin Roosevelt dont la bouche est pile poil devant l’hôtel de mon collègue Serge Dassault. A cette heure là on croise les petites mains qui font tourner le monde dans l’ombre. Mais dans la lumière médiatique y voit-on clair ?

L’ILLUSION DES MOTS
Quand la première question est du genre « ha !ha !vous êtes d’accord avec Sarkozy puisqu’il est pour l’intervention de l’Etat comme vous », puis que le journaliste reviens cinq fois à la charge pour me dire que je suis drôlement « conciliant » ou me demande à trois reprises de donner les noms de ceux dont « les valeurs  se sont écroulées à la bourses des idées au PS » selon mon expression, je crois comprendre que je suis là pour faire du spectacle et que les fiches et le reste ne sont pas la priorité dans cette arène là. Du coup le soin mis à me garder de la pente vers laquelle je sens qu’on me pousse me fait confondre les employés de la Camif avec ceux de Moulinex. Quasi Homonymie car j’avais l’esprit occupé par le cas, que j’ai d’ailleurs évoqué à l’antenne, de l’entreprise Moulex dans la Haute Garonne, que ses propriétaires délocalisent après avoir pillé ses brevets et le fichier client et réalisé encore cette année plus d’un million d’euros de bénéfices…Après ça le plus incroyable est de lire sur le site « d’arrêt sur image » et du « Point » que je vois d’un bon œil le plan Sarkozy et ainsi de suite. On voit la boucle : une question inepte à laquelle une réponse mesurée pour éviter la provocation donne lieu à une reprise en boucle, par des commentateurs qui ne peuvent naturellement pas en croire un mot, d’un point de vue favorable à Sarkozy de ma part. C’est le média traquenard, la reconstruction du réel par les apprentis sorciers irresponsables qui au plein milieu d’une crise où chacun s’efforce de faire preuve de sens des responsabilités jouent à jeter de l’huile sur le feu  d’une façon ou d’une autre pour créer de l’ambiance. Le moment venu il en sera fait justice, de cela comme du reste, en général et en particulier, car si tout va comme on peut penser que cela aille au vu de l’expérience du passé, le système médiatique, comme tous les autres composants du système de l’ordre établi sera lui aussi entrainé dans le vide. Ce n’est pas forcément réjouissant.

L’ILLUSION ECONOMIQUE
J’en reviens au problème du moment.  Il faut savoir que quoique j’ai fait des études de lettres et de philo, l’économie est un de mes hobby intellectuels depuis que j’ai découvert le matérialisme historique en lisant Marx, il y a, hum, disons trente ans. Dans cette vision, la loi de la valeur rattrape toujours immanquablement l’économie financière. Chaque fois que les bulles éclatent dans la sphère financière, je fais donc le même cours de formation aux camarades sur le rôle des capitaux fictifs dans le mécanisme de l’accumulation capitaliste contemporaine. Et à chaque fois j’évoque le risque systémique de l’effondrement général d’un système où existe un rapport de un à cinquante entre le montant du capital circulant et la valeur réellement produite. Mais ce risque ne s’accomplit pas. Nombreux sont donc ceux qui ont fini par croire que le système avait réellement trouvé la parade à sa propre instabilité génétique. Je revois la mine sarcastique de Julien Dray au bureau national du PS où l’on évoqua la crise des subprimes lorsqu’il se moquait de « ceux qui annoncent des catastrophes qui n’ont finalement pas lieu ». Car on ne répétera jamais assez pour bien comprendre ce qui se passe que le capitalisme est un système intrinsèquement instable. Entre 1816 et 1929 le système a produit 14 crises, chacune commençant par un choc boursier puis bancaire avant de dévaler dans "l’économie réelle" pour reprendre une expression devenue d’usage courant quoiqu’elle ne soit pas si éclairante qu’elle en a l’air. On ne doit pas perdre de vue que d’une certaine façon la crise de 1929, considérée d’un point de vue très général est une suite de la crise non résolue qui avait provoqué la première guerre mondiale. Et que la seconde guerre mondiale, vue de cette façon continue cette même histoire. Et débouche sur la même impasse aggravée par le fait que l’extension du camp socialiste réduisit encore le marché disponible. L’expansion entretenue à partir de l’économie d’armement puis la marchandisation  à marche forcée de tout ce qui pouvait l’être et enfin le modèle de l’économie d’endettement tout cela n’a fait que différer, reporter la rencontre avec le réel. Le réel ? Je le résumerai en écho à la fameuse phrase sans cesse opposée aux travailleurs par la droite, les chroniqueurs médiatiques  comme par nombre de dirigeants socialistes : «on ne peut pas distribuer plus de richesses qu’on en produit » alors même que c’était la clef de répartition de cette distribution que nous mettions en cause. Cruelle ironie que cette antienne quand les profiteurs jouissaient de son contraire. Reste ceci : « on ne peut pas accumuler plus de richesses qu’il n’en est produit réellement». En ce moment finit l’illusion à ce sujet.

L’ILLUSION DE LA FIN DE LA POLITIQUE
Samedi j’ai participé toute la journée à la rencontre de solidarité avec le Vénézuéla. Je n’avais pas prévu d’y passer aussi toute l’après midi. Je devais aller faire un saut chez mes amis du Grand Orient de France qui organisaient une rencontre européenne sur la laïcité au siège de leur association. Mais j’ai été littéralement avalé par la réunion à la Maison de l’Amérique latine. Non seulement par les interventions mais aussi par les dialogues qui se sont noués dans les couloirs avant la synthèse de la fin d’après midi. Vers dix huit heures est arrivé le ministre des affaires étrangères du Vénézuéla, Nicolas Maduro. Cet homme dégage une énergie incroyable. Je comprends que ce n’est pas tant sa personne, un homme trapu et grand, qui donne cette impression de force. C’est plutôt la situation qu’il incarne. Son discours a duré plus d’une heure. Je ne suis pas autorisé à m’en plaindre moi qui parle souvent plus longtemps. En fait ce n’est pas long. Car ce qu’il dit tient en haleine. C’est la chute que je veux relever. Il dit en substance : « la crise est un grand malheur mais elle est aussi une opportunité pour faire naître un monde nouveau. Le pire pour nous ce ne sera pas la crise mais si nous n’arrivions pas à en tirer un monde nouveau ». Avant ça il y avait déjà eu beaucoup de souffle donné à la rencontre. Igancio Ramonet a présenté un cadrage absolument lumineux en faisant une évaluation argumentée de la fin de la légitimité acceptée des paradigmes du discours et de la culture libérale dominante. Sa description du retour du politique  au devant de la scène montrait que cela n’impliquait pas forcément la victoire d’un discours en particulier mais l’attente qui se renforcera de voir une nouvelle cohérence être énoncée. Mon étonnement a été d’entendre la même chose dite au déjeuner par Dominique de Villepin qui se trouvait en être un des invités aux côtés de Mario Soares, l’ancien président de la République portugaise qui en rajoutait sur le thème. J’étais frappé par cette tonalité des discussions entre soi qui diffère tellement de ce que nous avons dû entendre et subir de la part de la droite traditionnelle et de la social démocratie si bien incarnée par ces deux personnages de haut niveau intellectuel. Je pense que l’envoutement par la magie de la main invisible est fini. Les uns et les autres restent de droite ou de gauche mais d’une autre manière plus humaine en ce sens que chacun admet qu’en dernière analyse les hommes font leur histoire eux-mêmes sans qu’aucune transcendance, fusse la métaphysique "main invisible, ne puisse les en dispenser. Naturellement cette nouvelle n’est pas encore arrivée jusqu’au cerveau de certains diplodocus de la bien pensance. Je pense à cet aigle de François Hollande. Ainsi quand il déclare à RTL : « face à nos engagement européens et à la crise écologique, il n’y a plus de clivage politique ». Pendant que la politique revient dans le bruit et la fureur comme la seule réalité de la réalité, Hollande proclame sa fin au pied de ses totems et tabous ! L’homme de la nouvelle déclaration de principe, adoptée dans la triche des votes à la base et la gonflette des résultats au sommet, finit son mandat en  éteignant lui-même la lumière de la maison. Pour lui donc la politique était une illusion.  Pourtant  même l’auteur de la thèse sur la fin de l’histoire a reconnu qu’il s’était trompé. Hollande ne doit pas le savoir.


318 commentaires à “De l’illusion et des illusionistes”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Nipontchik dit :

    s'il faut recontextualiser, recontextualisons...

    la victoire des glorieuses armées soviétiques à Stalingrad ne fut effective et surtout évidente aux yeux des gens bien informés (ceux qui trainaient leurs guêtres dans les allées du pouvoir et les services diplomatiques) que début 1943 et non fin 1942
    il est vrai que la date de conversion définitive de mitterrand à la Résistance fait débat parmi les spécialistes et qu'hélas de Bénouville est mort en gardant le silence

    sur l'absence d'épuration de lapolice, de l'armée, de la préfectorale, le grand Charles n'est pas seul en cause, il n'était pas le seul à ne pas vouloir un pouvoir populaire, d'ailleurs à partir de début 1946 il a claqué la porte et la plupart des procès d'épuration ont eu lieu sous les gvts de Troisième force (c à d SFIO-MRP-"indépendants et paysans")

    certes Mitterrand n'était durant toutes ces années qu'un acteur mineur et il a rendu des services à la Résistance (là aussi dommage que Bénouville...), en tout cas il n'a été à l'origine d'aucune arrestation de résistants

    mais tu vas 1 peu fort en chargeant le grand Charles qui nous a évité l'AMGOT (le dilemme c'était aussi ça en 1944: le vieux personnel vichyssois ou troisième république ou alors le chaos et derechef l'administration militaire américaine directe)

    Un(e) ministre est responsable de l'ensemble des décisions d'1 gvt, y compris et surtout en cas de déclaration de guerre. Mme Buffet aurait du démissionner au moment de la déclaration de guerre à la Yougoslavie en 1999, alors même que le pdt du groupe PCF à l'Assemblée faisait un très bon discours contre cette guerre.

  2. jean dit :

    Merci jennifer :)

  3. jennifer dit :

    Marsouin et Bruno
    J'avoue que j'avance à tâtons dans ce débat sur les artistes car je découvre.
    C'est vrai à la limite qu'on peut laisser son oeuvre sous son oreiller et puis voilà. Mais c'est dommage pour les autres qui pourraient s'enrichir de la recherche personnelle de l'auteur. Heureusement qu'il y a l'art et la littérature pour avancer, évoluer, et pas seulement pour supporter toutes les misères de ce bas monde. Je dis cela de par mon expérience personnelle.
    C'est vrai aussi que dans les temps anciens, il y avait le mécénat et que selon le mécène ça peut être une grande limite pour créer librement. C'était pas mieux que le marché actuel de l'art.

  4. Pierre L dit :

    :!:
    PIERRE L'S BOLCHEVIK NEWS

    Communiqué

    Le Camarade DiGeo, dans un excès d'autocritique (3 novembre 2008 à 10:26),
    nous informe qu'il souhaite nous quitter.
    Camarade, ta position, bien que respectable, est, au vue de la situation, totalement erronée et Contre-Révolutionnaire.
    Camarade DiGeo, continue de poster !

    Le Parti.

    PIERRE L'S BOLCHEVIK NEWS

  5. jennifer dit :

    Marsoin
    tu préconises que les auteurs vendent eux-mêmes leurs CD, DVD à des prix honnêtes. Pourquoi pas? Mais j'imagine que ce n'est pas si simple que cela.

    Dans une société post capitaliste: on travaille tous à mi-temps et les gens font de l'autre partie de leur temps ce qu'ils veulent: développer leur art. Tout le monde a un salaire, et donc pas besoin de payer les artistes. La seule nécessité c'est de diffuser leur oeuvre. Donc on met à disposition des grandes salles d'exposition gratuites et voilà. Là on s'éloigne du fric et l'art est libre.

    Mais on n'est pas dans une société postcapitaliste et on nous gave d'un soit-disant Art, qui n'est souvent que des effets de mode (pas toujours il doit bien y avoir des génies de temps à temps). Par ailleurs, des recherches plus sérieuses, plus authentiques, on ne les connaît pas si l'artiste n'est pas entré (n'a pas pu ou n'a pas voulu) dans les circuits commerciaux. Donc on râte des occasions d'évoluer, sauf peut être si l'internet devient vraiment libre et gratuit...

  6. jennifer dit :

    Camarade Pierre L
    Je salue la décision du Comité Central du Parti!

  7. Pierre L dit :

    En fait Le Parti c'est le GRAT (Groupe de Resistance Au Travail), Section Française du PIG (Parti pour l'Intensification du Grabuge).

  8. 4 Août dit :

    "LE JOURNALISTE : Henri Guaino, vous annonçîtes que "le projet de changement de statut de La Poste en une société anonyme n’est plus à l’ordre du jour dans le contexte de la crise financière"
    (...)
    HG: Le monde entier voit désormais que la finance est une gigantesque machine à engraisser d’opulentes cliques aux frais du con
    (...)
    HG: La plèbe, je le crains, nous en voudrait, si on faisait tout de suite entrer Al Capone dans la banque, fût-elle postale.
    (...)"

    http://www.bakchich.info:8080/article5681.html

  9. jennifer dit :

    toujours un tantinet anar, Pierre L

  10. paul dit :

    DiGeo, arrête de faire ton Lionel, au moins, change de pseudo, promis, on fera comme si on ne te reconnait pas.

    Jennifer, oui, je vote (et milite) pour la motion C, même si je ne suis pas convaincu de la pertinence du rassemblement des 7 contributions qui se sont agrégées. Là encore, je ne voudrais pas que ce soit faussement résumé en un conflit d'ego entre les "ténors" de ces contributions, mais on ne sent pas une dynamique d'union.

    En fait, j'insiste depuis des mois sur la nécessité de faire des listes pour les européennes qui rassemblent les "nonistes" de gauche, et ce que j'ai pu trouver dans le discours de Mélenchon ne se retrouve pas dans le texte de la motion C: la question d'un mandat constituant entre autres. Je n'entrerai pas plus avant dans le jeu des alliances qu'il pourra y avoir après le 6 novembre. Sera-t-il possible d'avoir une vision claire de l'Europe au PS, une opposition réelle au traité de Lisbonne?

  11. Pierre L dit :

    Non, pas anar, je penche du coté du facteur et de la banquière retraitée.

  12. maxou dit :

    L'invitée de la semaine
    Sylvie Rieunier
    Enseignante spécialisée en réseau d'aide aux élèves en difficultés (RASED), Paris. Présidente de
    l'Association des Rééducateurs de l'Éducation Nationale de Paris (AREN 75)
    (Il faut sauver les RASED)
    (Quelques jours de dépaysement auraient dû me faire oublier le quotidien morose, mais non. J'ai assayé d'échapper aux infos, mais elles m'ont poursuivie. Toutes ces usines, entreprises qui ferment, tous ces adultes, parents ou non, plongés dans l'incertitude du lendemain. Comment leurs enfants traverseront-ils tout cela ? Forcement, leurs cartables seront-ils remplis des inquiétudes de papa ou maman.
    Après vingt-deux ans devant une classe, j'ai choisi d'aider les élèves en difficultés : j'ai voulu aider l'enfant qui avait du mal à endosser son costume d'élève, comme toi Jérôme pour qui aucun apprentissage ne faisait sens. Trop de préoccupations te traversaient la tête pour pouvoir apprendre à lire. Aujourd'hui, c'est moi, Jérôme, qui ai la tête embrouillée, je ne comprends plus rien : un monsieur qui a fait beaucoup d'études (c'est mon chef) dit : les enfants en difficulté bénéficient d'une aide personnalisée après la classe ou le midi, ils n'ont donc plus besoin des personnels spécialisés qui les aidaient auparavant. Tu te rappelles, Jérôme, s'il avait fallu que tu reste le midi avec la maîtresse au lieu d'aller manger ou en récréation avec tes copains ? Je crois que ta tête se serait embrouillée encore d'avantage ! Même si ta maîtresse avait fait le maximum si consciencieusement comme d'habitude. Et là, je dis à ce monsieur mon chef : (On va où, M. Darcos ?) (1)
    En tout cas, je sais où j'irais demain matin : à l'Assemblée nationale avec mes collègues, pour nous faire entendre ! Pas question de laisser 150 000 enfants sans aide (équivalent aux 300 000 suppressions de postes prévues).
    Telles des espèces en voie de disparition, nous crierons : Il faut sauver les RASED pour continuer à aider les élèves en difficulté.)

    (1) Allusion au titre d'un roman bouleversant de Jean-Louis Fournier : où on va papa
    (Éd. Stock)

  13. H2 dit :

    Vous ne trouvez pas étonnant ces queues de milliers de personnes aux Etats-Unis pour voter ?

    Le soi-disant pays "super moderne " et ses queues interminables d'électeurs qui veulent voter ?

    Trois heures d'attente pour voter !
    Une " machine à voter" .... pour 700 personnes :

    C'est pour mieux trafiquer le vote ?

    De plus en plus d'électeurs américains réclament le VOTE PAPIER pour plus de transparence, car ils savent que rien n'est plus facile que de trafiquer les " machines à voter".

    C'est quoi ce pays où l'on attend TROIS HEURES pour voter ?
    On voudrait décourager les citoyens américains de voter que l'on ne s'y prendrait pas autrement.

    Aux dernières nouvelles l'économiste néolibéral Jacques Attali promoteur de cette idéologie au PS a déclaré ce matin sur France Inter que les Etats-Unis sont en faillite et qu'ils sont dans la même situation que l'Argentine en 2001.

    A suivre donc.

  14. Pierre L dit :

    Ben moi je leur enverrais le FMI, aux Etats-Unis.
    Avec Straus-Kahn aux manettes, ça filerait doux.

  15. H2 dit :

    Bernard Henry Lévy qui avait soutenu Georges Bush et ses Guerre impériales d'Irak, d'Afghanistan et de Georgie tourne encore sa veste dans la précipitation et se porte au secours de Barak Obama.

    Mort symboliquement à Gori, ce grand trafiquant d'histoire, ami du criminel - Président Mikheil Saakashvili qui a bombardé son peuple et détuit le quartier Juif de Tskhinvali ces derniers mois, se rue devant les caméras de télévision pour être une fois de plus sur la photo. L'actualité ne peut se faire sans lui. France 2 sait reconnaître ses maitres et l'a une fois de plus aidé à se reconvertir politiquement.
    Le penseur-Caméléon a pu une fois de plus se couler dans le paysage médiatique et se confondre avec l'ambiante insignifiance. " Trop vu, Trop connu,Trop attendu " de quoi vous faire disparaitre au moment de votre propre surgissement.

  16. robespierre dit :

    H2 dit:
    3 novembre 2008 à 21:11

    H2 je ne vous connait pas ce qui ne m'empêche pas de lire vos post avec beaucoup d'attention. Pour le dernier, vous écrivez : "Aux dernières nouvelles l’économiste néolibéral Jacques Attali promoteur de cette idéologie au PS a déclaré ce matin sur France Inter que les Etats-Unis sont en faillite et qu’ils sont dans la même situation que l’ Argentine en 2001."

    Bon, faudrait savoir, Attali est sérieux ou pas ? Je pense que ce genre de prévisions ne repose sur rien. Les états-unis ne sont pas l'Argentine. Les USA ont le dollar. C'est leur meilleur arme. Ca ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas connaitre un effondrement financier, ca veut dire que les comparer à l'Argentine invalide dès le départ cette idée. Je ne souhaite pas l'effondrement des USA ni d'aucun autre pays. Je ne suis pas non plus inconscient du réel impérialisme américain. Il existe en bien plus grand que le notre. Mais arrêtons cette vision apocalyptique, miroir inversé d'un grand soir hypothétique.
    Sur Attali, je ne retiens qu'une chose : la suppression des départements et la diminution du nombres de commune. Le reste......pffffffffff

  17. H2 dit :

    @ Robespierre

    Votre critique est évidemment des plus recevables. Il m'arrive parfois d'avoir envie de poster des billets d'humeur a côté d'autres plus soutenus. L'ambigüité que vous relevez est problématique, c'est vrai. Je ne sais pas ce qu'il va se passer et je n'aspire pas spécialement aux scénarios "catastrophe". Votre parralèle inversé avec le " Grand soir " est assez bien vu au final. Sachez que le ressentiment ne me gouverne cependant pas. La colère oui, parfois, c'est vrai. Je redoute que certains orchestrent d'autres scénarios "catastrophe" pour mieux faire passer leur sale politique.
    Disons que si je me suis fait l'écho de ce qu'a dit J.Attali ce matin, c'est que ça me désole qu'on leur tende encore le micro, à ces types qui nous racontaient tout et son contraire il y a encore dix jours !. Ce qui me désole aussi c'est le peu d'imagination et de curiosité intellectuelle de la part des journalistes - très certainement tenus par leurs rédactions - et qui invitent toujours sempiternellement les mêmes individus. L'occasion présente devrait pourtant permettre d'en entendre d'autres, non ?
    Ce matin donc : deux personnalités de droite sur les ondes publiques radiophonique : Rama Yade et Jacques Attali conseillers de Sarkozy, petits soldats du néolibéralisme, et défenseurs des droits de l'homme à géométrie variable. Et tous les jours c'est comme ça.
    N'y a t- il aucun vent de fronde chez les journalistes du service public ? Rien ?

    En ce qui concerne les analyses d'Attali sur les USA, je me dis qu'il doit être mieux informé des coulisses américaines que moi et je le crédite à priori de cet avis qui dénote, c'est le moins que l'on puisse dire, de son habituel positivisme scientiste et illuminé. D'autant que la banqueroute effective des USA est déjà repérable dans divers sites d'information indépendante. Bon ceci dit, j'en conviens, il m'arrive de m'y perdre parfois moi-même...

  18. jennifer dit :

    Robespierre/H2
    Si je peux me permettre, personne ne peut affirmer pour sûr, qu'on n'ira pas vers une dépression à la 1929 à l'heure d'aujourd'hui. Ce qui est sûr c'est qu'il s'agit de la récession la plus grave depuis 29 mais là les prévisions disent entre 2 ans et 10, 12 ans (cf la vidéo sur le site de PRS de l'économiste Pilhon). A priori on devrait éviter une dépression car le contexte international est différent avec la forte production des pays comme la Chine, au lieu de la destruction qui a suivi la 1ère guerre mondiale. Donc a priori. Mais si les américains s'accrochent trop à leur super puissance, à leur dollar surévalué etc... la dégringolade peut avoir lieu.
    Donc ne soyons pas optimistes trop tôt. Il faut continuer à bien suivre la situation. De toute façon pour nous la facture sera la même et la récession va faire beaucoup de dégâts, surtout mélangée au néolibéralisme auquel Sarkozy n'a pas renoncé. Quant aux nord américains pauvres, expulsés etc... ils vont en baver.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive