21oct 08

Les jours passent si vite ! Dimanche j’étais à la manifestation pour la défense de l’école, à Paris. Hier le Sénat a supprimé la disposition de la loi Boutin qui prévoyait la réduction du quota de logements sociaux obligatoires dans les communes. On ne peut pas dire que tout cela ait mobilisé l’intérêt. En ce moment l’affaire qui mobilise l’espace médiatique, l’écran de fumée de service, c’est l’affaire DSK. Je n’arrive pas à éprouver le moindre intérêt pour cette histoire, alors même que j’y suis poussé de tous côtés comme tout le monde. Pour moi s’il y a un problème c’est celui des voyeurs et des pervers qui ont affiché leur pseudo émotion, battu de toutes leurs forces la grosse caisse tout autour et soufflé avec jubilation dans les trompettes de la renommée. J’avais eu la même nausée quand le chef du bureau de la propagande sur la pure vérité vraie à Bruxelles pour le journal "Libération", avait, avant même le départ de DSK, commencé les mises en causes personnelles sur un registre hyper graveleux. Juste un peu de paranoïa me permet de penser que ce rebondissement doit mettre en scène, tapis dans les lattes du sommier, bien des cafards se touchant les antennes. Ca me rend DSK sympathique alors même que je ne crois pas que ce soit la place d’un socialiste d’être à la tête du FMI. N’empêche. Je décide de sacrifier moi aussi à la mode. Je m’intéresse à une enquête sur la vie privée d’un homme politique. Celle d’Olivier Besancenot. C’est moins aguichant mais c’est sérieux. Très sérieux.

En début de manifestation pour la défense de l’école j’ai croisé Olivier Besancenot et je lui ai dit quelques mots de soutien à propos de l’affaire de l’opération présumée d’espionnage dont il a été victime.. Vous vous souvenez, bien sûr, de cette histoire. Le 5 mai 2008, le magazine «L’Express» avait révélé qu’Olivier Besancenot avait fait l’objet d’une surveillance et de filatures étroites par une officine privée, notamment d’octobre 2007 à janvier 2008. Le journal citait des extraits du rapport de surveillance qui aurait été réalisé par cette officine. On y trouvait le détail des allez et venues de Besancenot et de sa famille: non seulement son épouse, leurs coordonnées bancaires, la situation de leurs comptes bancaires, le plan de leur appartement, des informations sur leur voiture mais aussi sur leur enfant, depuis l’adresse de la maternelle où il est scolarisé jusqu’ à ses «habitudes de vie», et ainsi de suite. Puis, lundi, on a vu des images de Besancenot à la sortie du procès que lui faisait les responsables de l’entreprise Taser. Certes il était cocasse de le voir poursuivi par ceux-là même qui, bientôt, vont avoir à rendre des comptes à son sujet. Mais ce n’est pas le plus percutant dans cette histoire. J’ai une autre préoccupation. En effet, pour moi l’affaire de l’«espionnage» d’Olivier Besancenot, a pris une dimension particulièrement troublante avec la découverte de l’implication de plusieurs policiers et d’un douanier parmi les dix suspects qui ont été interpellés et placés en garde en vue. Pourtant, pour l’instant, ni le ministère de l’Intérieur, ni une quelconque autorité de l’Etat ne se sont exprimés pour donner la moindre explication sur cette implication plus que douteuse d’agents de la force publique dans une opération visant un responsable politique du pays, de surcroit ancien candidat à une élection présidentielle ayant bénéficié de la confiance de près de cinq pour cent des électeurs. Je ne dis pas que sa situation lui vaille des droits particuliers mais je pense en revanche que cela crée des devoirs particuliers de l’Etat à l’égard de ce qu’il représente. Pourquoi ce silence ? Le ministère de l’Intérieur ne pourra d’ailleurs pas dire qu’il n’a pas été alerté ou interrogé sur le sujet. Car précisément, j’ai pris la peine le 22 mai 2008 dernier de poser une question écrite parlementaire à la ministre de l’Intérieur. Comme le règlement interdit de nommer des noms propres dans ces questions officielles j’avais même pris la peine de faire envoyer une lettre pour bien préciser noir sur blanc de qui je parlais. Voici le texte de ma question : «M. Jean-Luc Mélenchon appelle l’attention de Mme la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur les pratiques illicites de surveillance et de fichage dont a fait l’objet le porte-parole d’une formation politique et ancien candidat à l’élection présidentielle, ainsi que sa famille. La victime de ces abus étant un responsable politique que l’on a manifestement voulu intimider, il considère que son espionnage porte gravement atteinte au fonctionnement démocratique et pluraliste de notre République. Sans préjudice de l’enquête préliminaire ouverte à ce sujet par le parquet de Paris, il souhaiterait connaître les mesures que le ministère de l’intérieur entend prendre pour prévenir ces pratiques abusives de la part d’organismes privés de surveillance et de sociétés de détectives privés. Il souhaiterait connaître le régime légal sous lequel s’exercent leurs activités et quelles sanctions peuvent être prises par les pouvoirs publics en cas de violation des libertés publiques par celles-ci ou d’autres manquements à leurs obligations. Les violations de la vie privée dont a été victime ce responsable politique ayant pu comporter l’accès à des fichiers administratifs confidentiels (notamment le fichier des cartes grises), il souhaitait savoir si une enquête administrative a été ou va être lancée pour attester d’éventuelles atteintes au secret professionnel et, le cas échéant, les sanctionner.» Cette question a été publiée au Journal officiel du Sénat le 22 mai 2008, page 994. On note que si je demandais à la ministre quelles mesures elle entendait prendre pour prévenir de tels abus, je l’interrogeais aussi directement pour savoir si une enquête administrative avait été ou allait être lancée compte tenu de l’implication présumée de services de l’Etat dans cette affaire. A l’époque on connaissait déjà la présence d’informations issues du fichier des cartes grises dans le rapport de surveillance. L’enquête publiée par l’Express montrait que cette opération avait manifestement bénéficié d’appuis au sein de l’administration. Pourtant cela ne sembla nullement préoccuper la ministre de l’Intérieur. Elle ne prit même pas la peine de me répondre avant l’été. Trois mois plus tard ! Et encore il faut lire cette réponse ! Il me fallut attendre la fin du mois d’août pour découvrir la publication au journal officiel du sénat du 21 août 2008, page 1688, une réponse se bornant à me rappeler la réglementation en vigueur. Mais à propos d’enquête administrative ? Rien. Pas un mot ni une allusion. Le ministère de l’Intérieur se drapait à cette occasion derrière le fait que «l’autorité judiciaire a été saisie et mène les investigations nécessaires». Ce n’est pourtant pas l’autorité judiciaire qui est compétente pour effectuer une enquête administrative … Quelle fut donc ma surprise ( hum, je pousse un peu d’accord!) quand j’ai découvert dans les dépêches qui relatent l’interpellation des fonctionnaires de police et des douanes que l’Inspection générale de la Police nationale, service placé sous l’autorité de la ministre de l’Intérieur, était directement impliquée dans l’enquête. Le ministère de l’Intérieur s’est donc bien intéressé de près à cette affaire. Il a bien pressenti, comme moi, une implication poss
ible de ses services dans ces opérations d’espionnage. Mais pourquoi avoir caché l’existence de cette enquête ? Et nul ne sait ce qu’elle a permis de découvrir. Quelle a été exactement le rôle de ces policiers ? Comment des fonctionnaires de police, intégrés dans une chaîne hiérarchique très serrée, ont-ils pu participer à de telles opérations d’espionnage privé sans que leur hiérarchie ait été informée ? Pourquoi surtout auraient-il pris, à titre personnel, un tel risque sachant combien serait sensible un dossier touchant une personnalité aussi en vue et politiquement active qu’Olivier Besancenot? Je vais donc devoir désormais demander à la ministre de l’Intérieur si le mensonge par omission fait partie des réponses normales faites aux parlementaires, puisqu’en l’occurrence il y a déjà eu enquête administrative mais sans qu’on m’en informe alors même que c’était l’objet de ma question … Ma question est déjà partie …


81 commentaires à “La vie privée aussi devient propriété publique !”
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  1. Martin P. dit :

    Je souscris et je soutiens: avec l'affaire de l'appartement de SR, ça fait beaucoup, assez pour qu'on cogne

    prendre un clou, le placer au bon endroit, et avec un marteau taper, taper, taper, jusqu'à fissure, puis effondrement du mur

  2. José Angel dit :

    Bonjour,
    voici une intervention, je parle de la question posée mais également du présent billet, qui t'honore et qui honore au-delà de ta personne la fonction d'élu de la République.
    Depuis le début de cette affaire, j'étais pris d’un sentiment de malaise. Malaise provoqué par l’enquête elle-même, mais malaise du aussi au silence complice de l’ensemble de la classe politique et particulièrement des élus.
    Je salue donc ton action, que tu rends publique aujourd’hui, ainsi que la discrétion avec laquelle tu l’as faite dans l’attente de la réponse. Je salue enfin le courage dont tu fais preuve en rendant publique cette information car, à n’en pas douter, tes pairs sauront te rendre les coups que tu portes à l’establishment dès qu’ils croiront avoir trouvé une occasion.
    Jean-Luc, encore une fois tu montres que le mot République à un sens pour toi.

  3. Nipontchik dit :

    La gauche? Quand ses élus ne mettent pas en danger les finances locales en investissant dans des produits dérivés et autres trésoreries actives, sarko les tient par...

    "Pas moins de 360 milliards d'euros pour les banques, 22 milliards d'euros pour les entreprises et maintenant 5 milliards d'euros pour les collectivités territoriales. L'Etat français intervient tous azimuts pour éviter l'assèchement du crédit en France.

    Comme les ménages et les PME, communes, départements et régions rencontrent des difficultés pour emprunter de l'argent et voient la charge de leur dette augmenter. Le Premier ministre, François Fillon, a ainsi annoncé ce lundi une enveloppe de 5 milliards d'euros, pour moitié octroyée par des prêts de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et l'autre moitié par les banques.

    «Nos besoins de fin d'année vont pouvoir être couverts»

    Cette somme sera «débloquée dans la semaine» et fournira «des ressources d'une durée de 20 ans», a précisé le chef du gouvernement. L'octroi de ces prêts sera encadré de manière «très précise».

    Interrogé par 20minutes.fr, le président de l'Association des maires de France, Jacques Pélissard, s'est réjoui de la nouvelle: «Nos besoins de fin d'année vont pouvoir être couverts. Il ne faut pas oublier que 72% de l'investissement dans le bâtiment et les travaux publics est réalisé par les communes.»

    Le Premier ministre n'a toutefois pas manqué de renvoyer les collectivités locales, notamment de gauche, à leur «responsabilité» sur les «erreurs passées». «Il n'y pas d'un côté les entreprises qui feraient des erreurs en choisissant des mauvais produits financiers et d'un autre côté des collectivités locales qui n'en commettraient jamais», a jugé François Fillon, faisant allusion à des prêts indexés «sur des devises trop exotiques».
    Gérard Cerles AFP/Archives ¦ Le ministre du Budget Eric Woerth (g) et le Premier ministre François Fillon à la sortie du Conseil des ministres le 7 octobre 2008 à l'Elysée à Paris

    C. F. (avec agence)
    20Minutes.fr, éditions du 20/10/2008 - 18h15 "

  4. bernard dit :

    La privatisation des barbouseries

    C'est pourtant facile. On ferme les RG qui faisaient assez bien le sale boulot de police politique, mais dont on pouvait surveiller qu'ils gardaient les mains propres. On refile ensuite des contrats mirobolants a des boites privees a qui on peut ensuite demander de faire gratos le sale boulot a l'abri de tout controle public.
    Le seul probleme, c'est la periode de transition, quand il faut piocher les infos dans des fichiers tenus par l'administration, et on risque de se faire choper. Si seulement on pouvait privatiser le fichage des citoyens, alors ce serait parfait.

    Patience...
    C'est en cours.

  5. Bruno dit :

    En effet, ce qui arrive à Olivier Besancenot mérite plus d'attention que la vie privée de DSK. Bravo pour cette solidarité républicaine.
    Sur le fond je rejoins assez le résumé de Bernard (post 3) : les barbouseries c'est plus que jamais le pouvoir politique + le pouvoir du fric.

  6. Hold up dit :

    Hold - Up légalisé et Barbouzeries futures / A lire

    CRISE : NON À LA «BANCAIRISATION» DE L’ÉTAT ! Chronique d'Evariste

    " Des dizaines, voire des centaines de milliards d’euros sont déversés pour sauver la finance. Quelques échanges au Parlement pendant une poignée d’heures suffisent à faire passer des lignes de crédit qui vont faire littéralement exploser la dette nationale. Aucun débat sur la valeur effective de ces banques en faillite car que valent-elles ? Un euro symbolique ? Des milliards ? Où sont les expertises ? Quelle est la réalité de leur comptabilité dont on mesure aujourd’hui les carences, voire les escroqueries ? Nulle investigation, nul contrôle. La représentation nationale a donné un blanc seing pour des centaines de milliards sans la moindre garantie. Ainsi, nous passons d’un système bancaire surendetté à un Etat croulant encore plus sous les déficits. Belle victoire pour le citoyen-contribuable ! "

    http://www.gaucherepublicaine.org/index.html

  7. marsouin dit :

    Et oui une dérive de plus pour ce gouvernement à la botte de Sarkokarcher 1er!

    Et le PS enfin je veux parler des éléphants et des députés bien en vue comme Hollande, Ayrault............... cela ne les offusque pas.....et je crois même qu'ils jouissent de voir leur futur "adversaire" se faire mettre la pression............ dès fois que cela le décourage et qu'il leur laisse une voie Royale (enfin peut-être pas avec Ségolène R.) pour 2012 !

  8. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Bonjour monsieur le Sénateur,
    Vous avez raison d'avoir mis les choses au point, en effet il me semble que certains intervenants s'étonnaient de ne pas avoir eu de réaction de votre part.
    Voilà que profitant de ce billet, vous démontrez votre détermination à défendre l'école au coté des manifestants.
    Profitant de ce billet qui dénonce l'attaque de madame la ministre Boutin, porté à la loi SRU, que le Sénat à supprimé par ailleurs.
    Vous nous démontré les méthodes de barbouse à l'encontre de monsieur Olivier Besancenot et vous démontrez votre attention déterminé envers les libertés menacées.
    De même vous avez porté votre inquiétude depuis le début de l'affaire concernant ce monsieur, ainsi maintenant les personnes qui un instant pensaient que peut être vous ne travaillez pas beaucoup, sont rassurés sur votre activité de Sénateur !

  9. S.M dit :

    Vous étes admirable cher camarade Senateur.
    Vous avez raison de vous intéresser au sort de la libérté pollitique!
    Surtout, au moment ou rien que pour oser sifler l'on menace les gamains à l'arrestation ! Tandis que les voleurs des milliards sont toujours aplaudis !
    Mais franchement vous ne croyez pas qu'il faut CASTRER ou tenir par la ceintur de chasseteté les responsables Salarié(e) de l'economie mondial? Comme ça on sera au moins sur qu'ils ne feront aucunes pechés!

  10. Hold up dit :

    Paradis Fiscaux et Judiciaires : N'oublions pas les Chambres de Compensation !

    http://www.paradisfj.info/spip.php?rubrique24

  11. Nipontchik dit :

    "En effet, pour moi l’affaire de l’«espionnage» d’Olivier Besancenot, a pris une dimension particulièrement troublante avec la découverte de l’implication de plusieurs policiers et d’un douanier parmi les dix suspects qui ont été interpellés et placés en garde en vue ? Pourtant, pour l’instant, ni le ministère de l’Intérieur, ni une quelconque autorité de l’Etat ne se sont exprimée pour donner la moindre explication sur cette implication plus que douteuses d’agents de la force publique dans une opération visant un responsable politique du pays de surcroit ancien candidat à une élection présidentielle ayant bénéficié de la confiance de près de cinq pour cent des électeurs. Je ne dis pas que sa situation lui vaille des droits particuliers mais je pense en revanche que cela crée des devoirs particuliers de l’Etat à l’égard de ce qu’il représente. Pourquoi ce silence? Le ministère de l’Intérieur ne pourra d’ailleurs pas dire qu’il n’a pas été alerté ou interrogé sur le sujet. Car précisément, j’ai pris la peine le 22 mai 2008 dernier de poser une question écrite parlementaire à la ministre de l’Intérieur. Comme le règlement interdit de nommer de noms propres dans ces questions officielles j’avais même pris la peine d’envoyer une lettre pour bien préciser noir sur blanc de qui je parlais. " (M. Mélenchon)

    M. le sénateur, vous ne connaissez pas la tricoche? Ou alors vous n'êtes pas allé en Argentine, assez souvent? (il n'y a pas que l'ex-président Alfonsin là-bas).
    Tout est privatisable...Après tout puisque nous avons maintenant ici 1 crise finnacière presque digne de celle de l'Argentine fin 2001, pourquoi n'aurions nous pas le même genre de privatisation de la sécurité et de la police?
    Et encore tout ça n'est pas aussi grave que le Rainbow Warrior! (et Sarko et MAM sont trop jeunes pour avoir eu quelque rôle ou influence sur ce qu'était le SAC jusqu'au début des années 80).

  12. maxou dit :

    (Oui nous servons à quelque chose)
    Isabelle Muller, enseignante en Réseau d'aide spécialisé aux élèves en difficulté
    (RASED), en Seine-et-Marne.
    Nous sommes très inquiets, car la suppression, pour l'an prochain, de 3000 postes d'enseignants en RASED (sur 9000) n'est que le début d'un processus. C'est l'ensemble du dispositif qui est menacé. Cela traduit une méconnaissance complète des processus éducatifs et répond uniquement à une logique comptable. Car, contrairement à ce que veut bien dire le ministre, nous servons à quelque chose. Aider les élèves les plus en difficulté ne peut se faire réellement dans le cadre de la classe, surtout avec les effectifs qui sont chaque année plus chargés. C'est pourquoi nous sommes très mobilisés aujourd'hui, et même en tête de cortège ; c'est pourquoi aussi la pétition que nous avons lancée (http://www.sauvonslesrased.org) a recueilli pas moins de 30 000 signatures en cinq jours.
    Propos recueillis par A. F.

  13. carlo dit :

    Pas d'accord pour une fois avec Jean-Luc Mélenchon. Il existe un soupçon de harcèlement sexuel dans l'affaire DSK. Il est donc normal qu'une enquête soit diligentée. Attendons ses réultats. Le harcèlement sexuel est quelque chose de grave dont les victimes, en général des femmes, n'ont pas toujours concience, tant le principe de domination est encore inscrit dans les structures mentales. N'oublions pas que la notion de harcèlement moral qui touche de nombreuses personnes, souvent au travail, a été construite sur celle de harcèlement sexuel. Raison de plus pour prendre au sérieux les affaires de ce genre.

  14. jennifer dit :

    Moi aussi cette "révélation" sur DSK je n'en ai rien à fiche. Finalement il me devient sympathique juste par simple solidarité face à tant de bêtise! Qu'il dorme avec qui il veut c'est son affaire strictement personnelle. On veut nous américaniser avec des trucs soit disant alléchants de la vie des autres mais cette peopolisation est d'un nul. Qui s'intéresse à qui dort avec qui, Mme Michu?

  15. carlo dit :

    @ Jennifer
    Ce n'est pas l'aventure extra-conjugale de DSK qui est en cause mais une possible affaire de harcèlement sexuel.

  16. maxou dit :

    (Quand on veut tuer son chien...)
    Mariette Bonhommeau,
    Professeur au lycée professionnel Branly, à La roche-sur-Yon (vendée).
    (Il Y a vingt-cinq ans, on avait des choses à proposer aux élèves.
    Aujourd'hui ce n'est plus vraiment le cas. Surtout à 35 par classe !
    Car le bac pro en trois ans, c'est ça : une dégradation des conditions d'enseignement. J'arrive à la fin de ma carrière, et c'est un peu difficile de constater ce délitement. "Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage", dit le proverbe. Il s'applique parfaitement au discours ministériel. On tape sur les enseignants pour mettre en oeuvre un projet qui n'est rien d'autre que du désengagement dans l'école. C'est triste. Au quotidien, toutefois, nous continuons d'y croire. Et nous en sauvons, des jeunes ! Mais l'institution ne suit pas.)

  17. jennifer dit :

    Franchement Carlo j'ai l'impression que tu inventes. Il s'agissait encore hier plutôt du fait qu'il l'aurait favorisée au boulot à cause de leur relation. C'est la deuxième affaire de ce genre au FMI. Vraiment ils n'ont pas d'autres manières de congédier leurs dirigeants que d'aller chercher dans leur vie privée.
    Quant au harcèlement, je n'y crois pas. Ne crois pas tout ce qu'on te dit

  18. Hold up dit :

    Jean-Claude Junker, Premier ministre du Luxembourg pète les plombs en direct sur France 2 lors du journal de 20 heures !

    Et cela suite à un reportage timide sur le Luxembourg qui ne parlait même pas des chambres de compensation !

    Pauvre chou.

    Pour lui le journaliste aurait du venir le voir pour qu'il lui dise, lui, Jean-claude Junker quelle était la vérité sur le Luxembourg ! Dire ce qu'il fallait dire et ne pas dire...
    Ah ! Ah ! Ces types se croient intouchables !
    Depuis le temps qu'on les sert comme des dieux, qu'on se pâme à leurs pieds, évidement se ressentir d'un seul coup comme simple mortel, suite à la perte de foi mondiale en leur pouvoirs ravageurs, ça fâche.

    Les pillards se rebellent ! les irresponsables crient à l'injustice ! Et pendant ce temps, la majorité des américains vont devoir travailler selon le journal "Marianne" au delà de 70 ans ! Bienvenue dans le cauchemar Yankee !

    Regardez le journal de France 2 vers 20 h 15... C'est très drôle.
    http://jt.france2.fr/20h/

  19. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Ta côte de popularité est montée de 100 points (dans mon baromètre) suite à ton post #14...

  20. Pierre L dit :

    "Socialiser la révolte"
    Entretien croisé entre le sociologue Luc Boltanski et le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot. A partir d'une discussion sur le projet de Nouveau Parti Anticapitaliste, ils abordent la question du rôle de l'Etat, s'interrogent sur le type d'organisation politique à construire et sur la place des "intellectuels" dans le processus.
    A visionner en vidéo :

    http://contretemps.eu/

  21. Les banques s'étaient bien moquées de nous. dit :

    Les banques s'étaient bien moquées de nous.

    Il y a une semaine, les banques françaises annonçaient qu'elles n'avaient pas besoin de l'argent de l'Etat, malgré la mise en place d'un double guichet (l'un à 340 milliards d'euros pour des prêts, l'autre pour des injections en capital à 40 milliards d'euros).

    Et, ô surprise, hier soir, les banques françaises ont accepté 10,5 milliards d'euros piochés dans le guichet de 40 milliards. Dans le détail, le Crédit agricole prendra 3 milliards d'euros, BNP Paribas 2,55 milliards d'euros, Société générale 1,7 milliards, Crédit Mutuel 1,2 milliards, Caisses d'Epargne 1,1 milliards et les Banques Populaires 0,95 milliard. Que s'est-il passé ?

    Tout simplement parce que, comme je l'écrivais dans cette précédente note, les banques ont un léger problème avec la vérité. Et les déclarations d'aujourd'hui vont dans le même sens. C'est de l'enfumage à tous les étages.
    D'abord, le dispositif est complexe à souhait. Il ne s'agit pas d'une prise de participation en capital usuelle, mais de l'émission de titres hybrides. Ce ne sont pas des actions, c'est de la " dette subordonnée "qui doit être remboursée, mais qui, magie de comptabilité, est comptée comme des fonds propres dans le bilan d'une banque. Et cela va renforcer les ratios de solvabilité des établissements.

    Ensuite, la justification de cet apport est franchement paradoxale. Christine Lagarde parle du financement de l'économie : "Cet investissement permettrait d'augmenter les fonds propres des banques afin qu'elles soutiennent pleinement le développement du crédit aux ménages, aux professionnels, aux entreprises notamment PME et aux collectivités locales tout en maintenant leur haut niveau de stabilité". Bref, on donne de l'argent aux banques pour qu'elles le prêtent à leurs clients. Ne serait-ce pas justement leur métier ?

    Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, explique, lui, que les banques n'ont pas besoin de cet argent qu'on leur donne maintenant car elles sont très solides. Mais qu'elles pourraient en avoir besoin dans le futur... Sa déclaration est aussi un modèle de paradoxe : "Pour nos banques, et contrairement à d'autres pays, la recapitalisation publique n'a pas pour objet de pallier un quelconque défaut ou une quelconque faiblesse. En effet, même si elles ne sont pas à l'abri de la crise, nos banques sont solides et profitables. Cependant, il faut anticiper. Même les banques françaises ne sont pas assurées de trouver sur le marché les ressources nécessaires. Or, tant que persiste cette incertitude, nous devons mettre notre système de crédit à l'abri des aléas et préserver son rôle dans le financement de l'économie".
    Quant aux banques elles-mêmes, leur communication est franchement comique.

    BNP Paribas, dont le directeur général est Baudoin Prot, expliquait ainsi la semaine dernière, par la voix d'un porte-parole, n'avoir "aucun besoin de lever du capital". Ce matin, au contraire, elle annonçait dans un communiqué que, "dans l'intérêt de ses clients et de ses actionnaires, BNP Paribas a décidé de participer à ce plan à hauteur de 2,55 milliards d'euros. Avec cette opération, BNP Paribas accède à des ressources complémentaires dans des conditions de coût satisfaisantes, tenant compte de sa solidité financière, à un moment où le marché de ce type d'instruments est inactif". En clair, BNP Paribas a besoin de cet argent car il est impossible d'en emprunter sur les marchés en ce moment. Ce n'était pas déjà le cas la semaine dernière ? Puis, très faux cul : "Cette opération n'a pas pour objectif d'augmenter le niveau minimum de ratio Tier 1". C'est-à-dire le ratio de fonds propres. Et plus loin : les titres émis "sont éligibles aux fonds propres durs (Tier 1)". En clair, cette opération n'a pas pour objectif de faire quelque chose, mais elle va néanmoins le faire...

    De son côté, le Crédit agricole s'est senti obligé de justifier le fait qu'il allait recevoir le maximum d'argent : "L'enveloppe d'emprunt de chaque banque est définie en fonction de son niveau dans l'économie. Compte tenu de sa taille, l'enveloppe consacrée au Crédit agricole est la plus élevée: 3 milliards d'euros". Un argument qu'on ne trouve pas dans le communiqué de Bercy...

    Quant à la Société générale, elle a préféré faire profil bas. Son directeur général, Frédéric Oudéa, qui expliquait la semaine dernière qu'il n'avait "pas besoin d’utiliser ce «guichet» public", a juste dit, en marge d'une manifestation: "C'est une démarche collective des banques pour financer l'économie".

    Quand on ajoute à cela cette remarque de BNP Paribas - "cette émission ne diluera pas les actionnaires et n'aura aucune conséquence sur la gouvernance de BNP Paribas et sa politique de dividende"-, on comprend que l'Etat a fait un gros cadeau aux banques, sans contrepartie contraignante (ce que remarque Didier Migaud, le député PS président de la Commission des Finances).

    Et cela, les marchés financiers, eux, l'ont bien saisi. Résultat, les actions des établissements s'envolent à la Bourse de Paris : BNP Paribas fait + 7,47 %, Société générale + 10,23 %, Crédit agricole + 15,74 %. Une réalité très tangible...

    http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/

  22. carlo dit :

    @ Jennifer
    "Il s’agissait encore hier plutôt du fait qu’il l’aurait favorisée au boulot à cause de leur relation." Et si tel était le cas, aurait-il bien agi? Une enquête interne ne serait-elle pas pleinement justifiée? Aurait-on tous les droits quand on est le patron?
    "Ne crois pas tout ce qu’on te dit". Je ne crois rien du tout. J'estime tout simplement normal qu'on demande des comptes à DSK même si je considère que cette affaire n'aurait pas dû être rendue publique avant la conclusion de l'enquête en cours, d'autant plus qu'on ne peut pas exclure -mais cela reste une hypothèse- qu'il y ait eu un complot à son encontre.

  23. paul dit :

    En effet, à voir Juncker sur France 2, on voit bien le délabrement de l'Europe de Maastricht

  24. jennifer dit :

    Franchement tu te trompes de combat. Qu'on en veuille à DSK pour sa politique, oui mais pas pour ses histoires de fesse. Pourquoi vas-tu fouiller là-dedans? C'est très indigne.
    Bien sûr que s'il l'avait favorisée ce ne serait pas bien mais tout cela est cousu de fil blanc. Il a eu juste une aventure. Anne Sinclair s'en fiche. C'est tout. C'est classé.

  25. paul dit :

    Tout comme on se fiche pas mal des tracasseries juridico-médiatiques de Besancenot. Je trouve que ce billet est plutôt BCBG en rapport à la crise qui se développe, et qui va toucher autrement gravement les petits salaires, les petites retraites, les petits chômeurs... alors, s'apitoyer sur le petit facteur, non merci !

  26. jennifer dit :

    Très bon ce texte: "les banques s'étaient moquées de nous". Dans le lien il fait référence à une autre note où il montre sa méfiance vis-à-vis des banques qui généralement mentent.
    Je suis persuadée qu'elles ont menti: qu'en fait qu'elles sont à sec et que ce n'est pas par prévention qu'elles agissent ainsi.

  27. jennifer dit :

    Sauf que je pense que ce n'est pas par hasard qu'on s'acharne sur besancenot. Et je félicite Jean-Luc Mélenchon qui défend très bien cette cause, que ce soit avec Ségolène Royal ou Besancenot. On voit bien qu'il ne le fait pas de façon partisane.

    Très inquiétant ce qui est dit plus haut sur les privatisations des renseignements.

  28. carlo dit :

    @ Jennifer,
    Vous confondez "affaires de fesses" et népotisme et/ou harcèlement sexuel.
    "Anne Sinclair s’en fiche". Je ne vois pas en quoi le jugement d'Anne Sinclair change quoi que ce soit à la situation. Encore une fois, il ne s'agit pas de porter un jugement sur une relation extraconjugale mais sur des faits qui pourraient être délictueux.

  29. Pierre L dit :

    :D :D

    JOUEZ AVEC PIERRE L !

    JM a un remplaçant !

    Trouvez-le et étonnez vos amis !

    :P :P

  30. jennifer dit :

    Pierre L
    Je donne ma langue au chat

  31. paul dit :

    Pour qu'il n'y ait pas confusion entre intime et privé:
    Laissons DSK et son épouse règler, s'il en est besoin pour eux, ce qui serait ou non une blessure du couple. Cà ne regarde personne d'autre.
    Quant au couple, le contrat qui le sous-tend, les contrats ou les conventions, on arrive alors dans le sociologique, si on ne veut pas faire dans la morale ("juste une aventure" est une vision moraliste).

    Ce serait bien que le politique ne se confonde pas avec ceux qui ont pour fonction de le critiquer. Je trouve, je me trompe peut-être, que ce billet de Jean-Luc Mélenchon est du ressort du Canard Enchaîné, noble institution certes, mais je l'achèterai demain comme à mon habitude....

    Dans mon post précédent, je ne verse pas dans le pathos, je recadre: que les politiques prennent position sur des questions bien plus fondamentales! Là, en outre, sur cette histoire du facteur et du taser, on est dans la pub à fond la caisse, comme même Seguela il ose plus en faire ! J'ai nettement préféré Jean-Luc Mélenchon quand il appelait, pendant la crise des banlieues, à descendre dans la rue, et il y est allé, pour tenter de rétablir le calme dans les cités. Besancenot, lui, io y met à peine les pieds, dans les cités....

  32. jennifer dit :

    Carlo
    Vous ne voyez pas quand il y a un coup monté. On peut détruire un homme avec des choses comme cela purement inventées. J'ai vu comment pendant des mois on a sali Ken Livingstone pour qu'il ne soit pas réélu à la mairie de Londres. Chaque petit détail de sa vie personnelle a été épluché par les tabloïds. Une vraie chasse aux sorcières. Ne tombons pas là-dedans.

  33. jennifer dit :

    OB va dans les cités: regardez ses vidéos

  34. paul dit :

    Pas en pleine nuit, quand çà pète de tous les côtés...

  35. jennifer dit :

    Jean-Luc Mélenchon ferait bien aussi d'y aller quand ça pète pas et PRS d'entrer dans RESF

  36. H2 dit :

    Pour lecture :

    Philippe Baumel Président de l'Union Départementale des Elus Républicains et Socialistes (UDESR)

    De la fin du néolibéralisme à l’heure du socialisme /
    Le crash de la « révolution conservatrice »

    Extraits :

    "Le crash de la « révolution conservatrice » succèdera donc inévitablement au krach d’octobre 2008. Pour la gauche dans son ensemble, il s’agit désormais de gagner le combat culturel contre les droites française et européennes. "

    "Le PS français peut être l’avant-garde d’une nouvelle conception de l’économie qui ne la soumettrait pas à la dictature du profit financier. Taxe européenne sur le mouvement de capitaux, mise en place d’écluses douanières et d’un fond international de reconversion industrielle pour les pays du Nord et de développement des système sociaux dans les pays du Sud, réforme des statuts de la BCE, modification des règles de vote au FMI (où les Etats-Unis disposent d’une minorité de blocage) sont les mesures que le PS peut et doit porter s’il veut agglomérer autour de lui l’immense majorité des Français qui ne vivent que de leur travail. "

    "D’une analyse juste et raisonnée à la mobilisation d’un large front social dans notre pays il n’y a qu’un pas que le PS doit savoir franchir en rompant avec les sirènes du social-libéralisme. Ce chemin, sans fausse synthèse ni accord au rabais, il peut l’engager dès son Congrès de Reims…"

    http://eco.rue89.com/2008/10/21/de-la-fin-du-neoliberalisme-a-l-heure-du-socialisme

  37. paul dit :

    Besancenot est un clown, peut-être même un idiot utile. Il est actuellement dans une position de jouissance parce que la place lui en a été laissée. Je pense que Jean-Luc Mélenchon essaie de récupérer la situation, et il faut le faire, mais je ne pense pas qu'il faille ainsi perdre ses valeurs, en dédouanant tant un social-libéral qu'un tendre guévariste, qui tous deux font le lit du libéralisme qui est leur sein nourricier.

  38. jennifer dit :

    OB est sans doute un clown (mais je trouve qu'il a un truc sympathique en lui néanmoins) et je suis d'accord on voit bien que Jean-Luc Mélenchon tente une approche depuis quelque temps, par exemple en se référant il y a quelque temps à Trotsky dans un de ses billets. Il a bien raison car on ne peut pas ignorer ce qui se passe sur la place politique (sauf que OB lui semble royalement ignorer Jean-Luc Mélenchon et qu'il a démissionné Picquet de son poste de demi-permanent, il y a plusieurs mois, ce qui veut dire beaucoup sur l'état des relations amicales entre PRS et LCR). Mais là la question est aussi de protéger les gens attaqués ou accusés injustement, ou de protéger leur vie privée. Tant qu'à faire des batailles, menons des batailles propres et dignes. C'est une question de principe et je soutiens Jean-Luc Mélenchon dans sa démarche

  39. paul dit :

    Lors du plus grave des conflits des banlieues, ce sont beaucoup d'élus qui sont descendus pour tenter de calmer les choses et protéger le bien commun, surtout les élus du PCF, du PS, du MRC... Je ne parlais pas que de Jean-Luc Mélenchon, je parlais des élus qui ont fait leur travail, dont lui.

    Les gauchistes n'ont pas toujours été du côté de la raison, en attisant souvent les cendres encore chaudes. Besancenot s'est fait accueillir plutôt froidement par la suite, à juste titre. Il a souvent tenu le discours de la bien-pensance, çà lui revient comme un boomerang.

    RESF, c'est de l'action directe.
    Lutter contre le fichage des enfants à 3 ans, c'est de l'action directe aussi.
    S'élever contre la liquidation des RASED, c'est agir.

    Mais l'analyse politique, il en faut aussi, et elle n'est pas confondable. Le risque étant de rester dans l'impasse d'une gauche "mouvementiste", c'est comme çà qu'on dit maintenant, ou "spontanéiste", disait-on en 68...

  40. jennifer dit :

    Je suis bien d'accord sur la critique de la vision politique de la LCR. Il n'y a que la rue et la grève. Pas une once de réflexion sur les institutions, sur quel travail politique on fait, sur que faire au parlement etc... et comment on s'allie avec le PS pour mener des batailles politiques. Elle renonce avant d'avoir commencé à s'adresser à eux. Mais... et il y a un grand "mais", c'est que vraiment ils sont dans la rue. Ou pour dire autrement, le PS lui, n'est pas dans la rue, dans les boites, dans les syndicats etc... et là on se demande ce qu'on va faire avec des gens comme cela qui ne participent jamais aux grandes luttes sociales. PRS commence à le faire, on le voit de plus en plus présent dans les manifs mais ils n'ont pas l'implantation dans les syndicats qu'a la LCR depuis des lustres et dans les luttes. Bon PRS par contre semble bien implanté dans les conseils municipaux etc... ce qui est un atout de taille.

  41. paul dit :

    Besancenot a qqch de sympathique parce que son agent publicitaire en a décidé: je caricature, Jennifer, mais c'est de celà qu'il s'agit.
    Le Pen est un gros méchant parce que c'est le rôle qui lui a été dévolu.
    Sarkozy joue aussi un rôle et n'en est pas plus dupe. J'ose dire que Carla l'y aide bien.
    Ségolène change de look comme de discours, comme çà l'arrange (et je répète que j'appréhende la façon dont Jean-Luc Mélenchon tente de nous la faire accepter actuellement sur ce blog comme LA partenaire possible): pub aussi.
    Vendredi soir, je crois, il y avait Balkany sur France Inter, il était tellement à l'aise dans son rôle de l'escroc, qu'on se serait cru au cinéma.

    Il nous faut de l'analyse, et je trouve, que congrès du PS approchant, on n'en trouve plus en ce moment sur ce blog, ni des billets de Jean-Luc Mélenchon, ni des participants dont les rangs s'éclaircissent

  42. paul dit :

    Je précise que ce sont de ma part des mouvements d'humeur et de peur aussi. Je ne sais pas plus que bien d'autres ici quelles sont les ouvertures possibles.
    Nous résistons, certains d'entre nous en tout cas, à toutes les atteintes au lien social, au contrat républicain, tout en sachant que toute résistance et vouée à l'échec à terme.
    Comment être à l'offensive?

  43. jennifer dit :

    Le congrès prend le temps des gens d'une part et la crise nous a laissés sans voix d'autre part. Je ne m'inquiète pas: dès la fin du congrès cela va redémarrer. Mais quand même tout n'est pas affaire de look. Il y a aussi des gens qu'on sent qui sont plus ou moins sympathiques. Ca existe aussi même si on est leader. Par exemple Jean-Luc Mélenchon aussi parfois semble dans la réthorique un peu calculée quand on l'écoute mais dans l'ensemble l'impression qu'il me donne et qui je trouve est très frappante c'est qu'il est vraiment sincère et extrèmement militant.

  44. jennifer dit :

    Paul
    tu dis " nous resistons " et "Comment être à l’offensive?". Mais il faut aussi imaginer que comme dans toute guerre, il y a des moments de repli nécessaire où on reconstitue les forces, ou on pense plus précisément à une nouvelle tactique. La résistance c'est un moment important et qu'il faut construire avant de passer à l'offensive. je suis bien d'accord avec toi
    Bien entendu l'urgence maintenant c'est la crise: va-t-on vers une dépression comme en 1929 qui va se solder par des millions de drames humains ou sera-ce une récession dont on verra le bout dans le moyen terme? Ce n'est pas une question anodine mais centrale pour comprendre où on va. Et évidemment nous sommes tous en attente. On ne peut pas faire grand chose en ce moment que de suivre l'actualité des mesures prises et voir s'ils agissent raisonnablement ou s'ils vont faire encore pire et que la crise va tellement s'approfondir qu'on va tomber dans la récession.
    J'attends beaucoup pour ma part du dialogue avec des pays comme le Venezuela pour voir ce qu'il est possible de faire. On est sur le plan mondial bien que chaque pays ait sa part de responsabilité et qu'il faut suivre à la loupe ce qu'ils font. Mais vraiment ce sont de fieffés menteurs et c'est dur de voir s'ils ne nous mènent pas à la catastrophe.
    En conclusion je pense que c'est une phase où on doit être très vigilants mais on n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre sauf peut être se regrouper, compter nos forces, mettre en place des luttes interessantes comme le referendum sur la poste qui allie la population et les syndicalistes et nous sortent de la logique compartimentée du corporatisme syndical. Voilà une phase d'attentisme mais très vigilant, prêt à saisir toute occasion et construire patiemment à travers les débats et les clarifications d'idées pour qu'on s'unisse et qu'on en arrête avec les querelles de chapelles.

  45. jennifer dit :

    Tous les textes et les liens qui sont donnés sur ce blog me semblent d'une extrème importance. D'abord il y a une grande prise de conscience du capitalisme. Rappelons-nous les débats avec JM sur le capitalisme où il défendait plus ou moins le système. Là je pense que lui-même a réalisé la nature profonde et destructrice de ce système. Plein de gens sont en train de réaliser cela, de découvrir cela, de sortir du bourrage de crâne sarkozienne sur les vertus du néolibéralisme. Ca c'est vraiment une phase qui doit avoir lieu. C'est un mouvement de déroute, de grande déréalisation et perdre ses certitudes cela peut être très douloureux. Ouvrir soudain les yeux c'est déroutant, déséquilibrant, un certain bouleversement duquel il faut se remettre pour réorganiser sa vision du monde.
    Il y avait d'autres idées importantes mais là à cette heure de la nuit, je perds la clarté de mes idées donc dodo.
    Salut

  46. jennifer dit :

    Oui j'ai retrouvé l'important changement qui est en train de se faire et auquel il va falloir s'ajuster et il va vraiment falloir faire un gros effort sur nous mêmes pour sortir des sentiers battus et des habitudes de notre petite politique quotidienne.
    Le grand changement c'est qu'à la suite de la crise, les choses seront vraiment bouleversées. L'état de la situation sociale et économiqe va être complètement différente: on ne sera plus en train de défendre nos acquis tels que Sarkozy nous les attaquait. Ce ne sera plus une résistance pour préserver nos valeurs et nos acquis. Il va y avoir des milliers de licenciements, certains de nos militants seront touchés. C'est radicalement différent quand on est touché dans sa chair et quand on va vraiment se battre pour survivre. Il faut voir que ce sera non seulement un changement quantitatif mais qualitatif et on ne pourra plus penser les choses de la même façon. Les tendances fascistes vont se renforcer aussi, Le racisme va se répandre à une vitesse grand V. Toutes les catégories fragiles vont souffrir: les femmes qui seront reléguées dans les emplois précaires, les gens qui dépendent d'aides (handicappés, précaires). On va vraiment assister à de véritables drames humains et cela va complètement changer la donne. La révolte viendra car ce qu'on verra et qu'on vivra sera tout simplement insupportable. On sera acculés.

  47. Hold up dit :

    Deux informations venant de l'espace inter-galactique - Collage et
    Analyse comparative à accomplir soi-même :

    1 / Crise: L'Apocalypse selon Kyle Bass :

    "Ne soyez séduits par personne qui osera vous dire que tous sera rapidement amendé (...) La prescription de H.Paulson est politique, comme le traitement des symptômes de sevrage, de notre addiction au crédit, comme c'est le cas avec l'héroïne. Comme tout toxicomane, un shoot n'est jamais assez et la seule question reste combien de temps on réquisitionne l'économie mondiale pour à nouveau réclamer une nouvelle dose ..."

    http://translate.google.com/translate?hl=fr&u=http%3A%2F%2Fcontreinfo.info%2Farticle.php3%3Fid_article%3D2264

    2/ Qu’elle est donc cette arme meurtrière secrète utilisée en Iraq?

    http://www.alterinfo.net/Qu-elle-est-donc-cette-arme-meurtriere-secrete-utilisee-en-Iraq-_a23844.html?preaction=nl&id=8942855&idnl=38799

  48. Hold up dit :

    Solidarité avec le Peuple Américain !

    USA : 10 000 maisons saisies chaque jour.

  49. Bruno dit :

    @Paul,
    Je partage nombre de tes remarques concernant les limites d'une action simplement "protestataire" ou "spontanéiste". C'est ce qui m'amène à penser que malgré la popularité d'Olivier Besancenot le NPA touchera vite son plafond de verre, incapable de rassembler au delà de 10% (ce qui ferait déjà un petit séisme politique mais ne permettrait pas une victoire de la gauche).
    Pour autant je pense que non seulement Jean-Luc Mélenchon et la gauche du PS ont raison de préserver les conditions d'un dialogue avec ce mouvement mais qu'ils doivent s'investir pour favoriser le rapprochement de tous les mouvements et formations à la gauche du PS (écologistes de gauche, NPA, communistes, alternatifs, unitaires, altermondialistes...). Ce travail est indispensable quel que soit le devenir du PS : si le PS vire à gauche, celà favorisera le rassemblement de toute la gauche sur un projet vraiment de gauche (et crédible !), si la ligne social libérale l'emporte au congrès cela facilitera la constitution d'une autre force à la gauche du PS susceptible de contester la suprématie de ce dernier, et pour celà, même 10% ne suffiront pas.


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