13oct 08

Pour avoir dit à canal plus dans l’émission « Dimanche plus » de Anne Sophie Lapix ce que je pensais de la  responsabilité morale de ceux qui se sont engagés depuis des années dans l’apologie du libéralisme, notamment dans les médias, et avoir, à ce propos, cité comme exemple le cas du journaliste Jean-Marc Sylvestre, je fais l’objet d’une série de mise en cause musclée. Sauf contre ordre de dernière minute, qui ne serait pas de mon fait, je serai ce soir à 19 heures sur LCI en face de Jean-Marc Sylvestre sur le plateau de Michel Field. Je ne dis rien de plus d’ici là. Mais je demande à ceux que cette histoire intéresse de visionner la vidéo qui se trouve à gauche sur cet écran et qui présente l’intégrale de mon entretien avec Anne Sophie Lapix. Après m’avoir écouté mes lecteurs se demanderont si mes propos mettent en cause le métier de journaliste, s’ils évoquent une volonté de mise sous contrôle politique des médias bref s’ils constituent le « dérapage total » que m’imputent messieurs Morandini et Revel sur leurs blogs. Je reproduis en fin de ma note la retranscription mot à mot de mon entretien sur ce sujet et j’y joins le texte du blog des deux journalistes avec le lien qui permet d’aller vérifier si ce que je recopie est bien leur texte. Le mystère après cela reste de savoir d’où des journalistes aussi scrupuleux et professionnels tirent des citations entre guillemets de mes propos qui sont de pures re-créations. Puisque je suis de retour devant mon clavier, j’en profite pour évoquer d’autres responsabilités morales dans la crise que nous vivons. 

Les promesses aveuglées de Nicolas Sarkozy
 
Le crédit immobilier – à la source de l’actuelle crise – a été encouragé de longue main par les responsables politiques de la droite. On se souvient déjà que dans « paquet fiscal » de l’été 2008 il y avait un crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt qui était une puissante incitation à l’endettement. En fait c’était là le fond de la philosophie économique de Nicolas Sarkozy. On retrouvera avec intérêt ses propos publiés dans la Revue Banque n°690 en avril 2007 alors qu’il était candidat à la présidence de la République,. « Les ménages français, gémissait-il, sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui  ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du  lendemain. » Cette apologie du modèle américain de développement sur des montagnes de dettes sonne aujourd’hui tragiquement. Heureusement que Sarkozy n’a pas eu le temps de mettre ses projets en application. Voyez plutôt : «  C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit  hypothécaire pour les ménages et que l’État intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir  leur emprunt par la valeur de leur logement. Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque  était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité  personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du  bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les  revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants »..Ce recours hasardeux et dangereux à l’extension du crédit hypothécaire a cependant été encouragé par des mécanismes nouveaux qui permettent de cautionner des prêts et d’en engager de nouveaux. Pour cela deux mécanismes on été mis en place depuis 2006, notamment sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy à Bercy. D’abord le « viager hypothécaire », qui prévoit le versement d’un viager à des personnes âgées sur l’hypothèque de leur logement. Ensuite, le plus dangereux comme incitation au surendettement, « l’hypothèque rechargeable », qui permet aux accédants à la propriété d’obtenir de nouveaux crédits au fur et à mesure du remboursement de leur prêt hypothécaire. On voit bien ici derrière la fabrication d’un mythe de l’accession à la propriété, comment ces mécanismes poussent les ménages à s’endetter et à se mettre à la merci du marché et de ses soubresauts. 
 
 
 
Récidives et récidivistes.
 
On se souvient du concert de louanges qui monta autour autour du rapport Attali et de la dérision qui avait entouré ceux qui le dénonçaient. C’est le moment de revenir au texte de ce petit génie de la gauche caviarissime. Alors que la crise des subprimes avait déjà éclaté depuis plusieurs mois, le Rapport Attali  n’en avait tiré aucune leçon. Relisons-le. Il faut, disait-il, « Permettre aux Français d’accéder plus largement à la propriété à l’instar des Américains dont 66 % sont propriétaires contre 57 % en France ». Bien sur cette trouvaille était enrobée comme d’habitude sur de vertueuses considérations compassionnelles. « Proposer à tous les locataires modestes d’accéder à la propriété du logement ». Et tous les gogos d’applaudir sans se demander s’il n’est pas plus judicieux de demander à l’état de construire de logements de qualité en nombre suffisant de façon à en réduire le coût pour chacun et permettre de vrai parcours locatif pour les ménages selon leur âge et leurs besoins. Mais Attali est battu dans le genre surréaliste. Au début de ce mois d’octobre 2008, un nouveau rapport officiel Conseil d’analyse économique, organe rattaché au 1er ministre François Fillon, prône lui encore le recours au le crédit hypothécaire. Totalement déconnecté de la réalité de la crise immobilière et financière, intitulé « Loger les classes moyennes » il est rédigé par les économistes Jacques Mistral et Valérie Plagnol, il préconise encore d’ « élargir l’accès au crédit immobilier » et de « développer le recours à l’hypothèque » pour « loger les classes moyennes ». Il invite le gouvernement à « réduire les coûts liés à la prise d’hypothèque, pour y encourager les emprunteurs à y recourir ». Et, cerise sur le gâteau, il vante « la titrisation bancaire comme outil de développement du marché immobilier ». Alors que c’est là exactement ce mécanisme qui a contaminé tous les marchés américains !
 
L’affaire Natixis.
Dans cette série de responsabilité on doit aussi évoquer le jeu de certaines banques avec la confiance de ceux qui leur confient leurs dépôts. Ici il s’agit de Natixis, d’une banque d’investissement et d’affaires créée en 2006 par la fusion deNatexis, la banque d’investissement des Banques Populaires et d’Ixis, la banque d’investissement des Caisses d’ Epargne et de la Caisse des dépôts. Cette banque était aussitôt devenue le n°2 français du financement immobilier, le n°1 français de la gestion d’actifs et le n°1 français de la gestion d’épargne salariale. Par exemple, le fonds d’épargne entreprise des assistants parlementaires est géré par Natixis….Cela ne suffisait pas aux petits génies de la finance qui dirigeaient cette affaire. La Banque s’est donc lourdement exposée sur les financements immobiliers aux Etats-Unis en investissant sur marché des rehausseurs de crédits. Elle y a évidemment perdu  4 milliards d’euros. La composition du capital faisait que 35 % étaient possédés par les Caisses d’Epargne, 35 % par les Banques populaires. Et il y avait aussi 30 % flottant sur le marché boursier. C’est là que se concentre le problème social le plus cruel. Les courtiers ont fait du zèle auprès des déposants de leur banque, de modestes possesseurs de livret d’épargne. La pression aux résultats a été tellement forte que les 90 000 employés des deux banques ont aussi été enrôlés dans les opérations d’achat. Au total,  1,2 millions de petits actionnaires français, clients des caisses d’Epargne et des banques populaires, ont été pris au piège. Un piège en effet. L’action a été  lancée à 20 euros en 2006, elle vaut aujourd’hui autour de 1,75 euros. Les économies placées de cette façon ont donc été divisées par onze ! Une catastrophe. Elle n’a aucune autre cause qu’une politique d’investissement aberrante car les maisons mères étaient des acteurs solides. A présent ceux qui se sont engagés ne sont couverts par aucune garantie puisqu’il s’agit d’action et non de dépôts. Il leur faut attendre que le cours remonte. Mais s’ils ont besoin de fond tout de suite pour payer quoique ce soit, y compris des mensualités d’emprunt a leur banque, il est peu probable que celle-ci payent a leur place ou bien leur consente un moratoire…

RETOUR SUR IMAGE ET SON

Renaud Revel (l’Express  titre sur son blog (13 octobre) : « Quand Mélenchon dérape..Voici son texte : « Invité de l’émission politique de Canal+, Dimanche+, le socialiste Jean-Luc Mélenchon a totalement dérapé ce week-end, en s’en prenant au « personnel médiatique et économique », accusé d’avoir plongé le monde dans la crise. « Il faut virer le personnel médiatique et économique, qui nous a conduit dans le mur », a t-il lancé, avant de s’en prendre directement à un journaliste de TF1, désigné à la vindicte: « ll faut virer quelqu’un comme Jean-Marc Sylvestre, le chroniqueur économique de TF1, qui depuis des années, ne fait pas de l’info sur TF1, mais de la propagande ». Ce type de sortie rappelle les fatwas de 1981, quand la gauche excommuniait une partie de la profession et organisait des charrettes dans l’audiovisuel. Que ferait Mélenchon s’il était en situation de gouverner ? Des listes noires à l’entendre. La charge est en tous les cas peu reluisante et caricaturale. La Société des journalistes de la chaîne devrait prendre, en tous les cas, position aujourd’hui. Quand à Jean-Marc Morandini, il semble disposer de citations légèrement différentes. Mais des citations tout de même. Entre guillemets et en italiques, bien sur, comme dans un vrai verbatim. Le titre est catégorique : Mélenchon (PS): "Il faut virer Jean Marc Sylvestre de TF1 !"  Voici le texte : « C’est une charge sans précédent qu’a lancé le sénateur socialiste Jean Luc Mélenchon qui était l’invité ce midi de l’émission Dimanche + sur Canal +. Interrogé sur la crise financière et ses conséquences, il a affirmé : ‘Il faut virer le personnel médiatique et économique qui nous a conduit dans la mur !" Interrogé par Anne Sophie Lapix, surprise par l’expression "de personnel médiatique", Mélenchon a précisé : "Je vais vous donner un nom ! Il faut virer quelqu’un comme Jean Marc Sylvestre, chroniqueur économique sur TF1 qui depuis des années ne fait pas de l’information sur TF1, mais de la propagande ! Voilà les gens qu’il faut virer !" 

VOUS VOULEZ UN NOM ?

Et maintenant voici le verbatim réel de mes propos. Ceux qui doutent de ma retranscription peuvent vérifier par eux-mêmes en écoutant la vidéo qui se trouve à gauche de la page d’accueil de ce blog….

Et pourtant, messieurs les ayatollahs, elle tourne ! Comme disait Galilée devant ses juges de l’église intouchable d’alors.
"Anne Sophie Lapix : L’actualité de la semaine ce sont les bourses qui s’effondrent et la crise du système financier. Est-ce que vous buvez du petit lait ?
 
JLM : Non. Mais je devrais car ce n’est pas faute d’avoir annoncé tout ça, on parlait à l’instant d’ATTAC, des altermondialistes de manière générale, des forums sociaux, combien de réunions avons-nous fait, combien de livres avons-nous écrit pour annoncer que ça allait mal finir et que cette économie de casino s’effondrerait. Mais maintenant, je suis comme beaucoup de gens qui ont lu les livres et qui connaissent leur histoire ; tout ce ci est dramatique, parce que tout le monde va être mis sous tension, la crise va passer de la finance à l’économie, de l’économie au social, du social à la politique et à l’international.
 
ASL : Et vous avez la solution vous, le nouveau modèle économique qui sauvera le monde ?
 
JLM : Vous pensiez que je l’exposerai là en quelques mots bien sûr … Non évidemment …
 
ASL : Vous avez peut-être une petite idée ?
 
JLM : Oui bien sûr. Je sais une chose. Il faut de toute façon, vaille que vaille, dans le moyen terme faire deux ruptures. L’une avec le modèle capitaliste d’accumulation sans fin, l’addition des intérêts particuliers sans intérêt général. L’autre rupture c’est avec le modèle productiviste, c’est-à-dire qu’on produit n’importe quoi, n’importe comment et on bousille la planète. Je mets en garde : les mêmes voyous qui ont pillé leur pays et ceux des autres sont en train de piller la planète, ce sont les mêmes.
 
ASL : On sait ce que vous refusez mais qu’est-ce que vous proposez ?
 
JLM : Il faudrait déjà se mettre dans la tête qu’il va bien falloir arrêter ce cirque. Car si vous les sauvez ils vont recommencer le lendemain.
 
ASL : Il faut les laisser mourir donc ?
 
JLM : Non il faut les punir et les chasser. A l’heure qu’il est il y a toutes sortes de grandes réunions mais dans les banques qui ont été nationalisées, ce sont les mêmes qui continuent à spéculer, parce que quand on vous dit les marchés ceci, les marchés cela, les marchés paniquent, mais c’est à cause des mêmes que ceux qui prenaient les décisions auparavant, ce n’est ni vous ni moi qui avons été faire la queue à la banque pour récupérer nos dépôts et heureusement, nous on fait de preuve de sens des responsabilités, pas eux.
 
ASL : Donc on les punit ?
 
JLM : On punit, vous comprenez l’expression, ça signifie qu’il faut savoir tourner la page et ne plus leur faire confiance. Ecoutez, ne faites pas confiance aux gens qui vous ont cassé les bras et les jambes pour venir vous les soigner. Donc cela veut dire qu’il y a tout un personnel médiatique, politique, économique qu’il faut pousser vers la sortie.
 
ASL : Y compris médiatique ?
 
JLM : Bien sûr, vous voulez un nom ?
 
ASL : Oui, allez-y ?
 
JLM : Votre collègue Jean-Marc Sylvestre qui nous fait le catéchisme libéral depuis bientôt 10 ans sur TF1, matin, midi et soir, en expliquant qu’il faut acheter des actions, qu’il faut faire des fonds par capitalisation
 
ASL : Il ne fait qu’analyser la situation, c’est un analyste !
 
JLM : Non pas du tout, il n’analyse rien du tout. Il fait de la propagande matin, midi et soir.
Alors vous m’avez posé une question concrète. Là je vous ai dit ce qu’il faudra faire à moyen terme. Mais il y a l’immédiat. Il faut mettre un pare feu entre la crise et l’économie réelle, l’économie productive. Il faut protéger l’outil de production et les travailleurs eux-mêmes. Parce que c’est ça qui va remettre le pays en route. D’abord la catastrophe va s’accentuer, les toits vont s’en aller. Mais c’est de là que ça va repartir. Alors il y a deux choses à faire : protéger l’activité. C’est-à-dire que M. Sarkozy plutôt que faire des phrases comme il le fait, ferait bien de traduire ça dans les faits : il ne faut pas supprimer les postes dans la fonction publique …
 
ASL : Vous avez parlé de bouclier social, je crois ?
 
JLM : Voila …
 
ASL : En quoi cela peut consister ?
 
JLM : Le bouclier social cela veut dire qu’on arrête de supprimer des postes dans la fonction publique, qu’on arrête de privatiser les grands services publics comme La Poste …
 
ASL : Donc on arrête tout alors, on arrête la politique de Nicolas Sarkozy ?
 
JLM : On arrête la politique libérale, bien sûr, mais ce n’est pas que ça. Il y a aussi les salaires, qui va relancer l’économie ? Tout le monde peut comprendre ça. L’économie ce n’est pas vos banquiers qui vont la relancer, c’est vous par votre travail productif. Donc il faut protéger les producteurs et protéger l’outil de production. Et donc tourner la page de la politique libérale. Est-ce que cela ne vous paraît pas plein de bon sens, ce que je dis ?
 
ASL : Mais bien sûr, bien entendu, mais je n’ai pas à juger …


153 commentaires à “Et pourtant elle tourne !”
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  1. François Gaillard dit :

    ON PEUT DIRE LES PLUS GROSSES CONNERIES CA PASSE...

    Post 72. Hold up dit:
    14 octobre 2008 à 0:32

    "82 milliars de dollars PAR AN suffiraient pour nourrir, loger et donner un minimum d’éducation à TOUS les habitants de la planète d’après Jean Ziegler."

    Je prend ma calculette 82 milliards de dollars, 6 milliards de terriens...

    Ca fait 14 dollars PAR AN pour nourrir, loger et éduquer un individu....
    Il faudra lui donner le Nobel du n'importe quoi...

    Et aucun des Prix Nobel d'économie qui remplissent ce blog à longueur de journée n'a tiqué...

    Pauvre gauche... Elle est mal barrée....

  2. regis dit :

    Serge Halimi, lui-même journaliste, dans « Les nouveaux chiens de garde » a su fort bien montrer que ces journalistes vedettes, par leurs revenus, leur mode de vie, leurs amitiés, leur idéologie et jusqu’à leurs loisirs se rattachent bien à la bourgeoisie, même s’ils n’en sont que les valets de plume. Ouvrage à conseiller pour ceux qui s’intéressent à cette question.

    Ces gens, comme la classe à laquelle ils sont liés sont doués d’un remarquable esprit de corps, de solidarité, dont on souhaiterait qu’il inspire plus souvent celle des opprimés.
    Leur ego est tellement démesuré qu’ils s’imaginent personnifier la liberté d’expression alors qu’ils ne défendent que la leur ou celle des gens qui pensent comme eux. A la moindre remise en cause, on assiste à une levée en masse de ces marquis au petit pied. « Ce type de sortie rappelle les fatwas de 1981, quand la gauche… » Ah ça ne leur a pas plu ! Oh qu’ils ont eu la trouille !
    Durs avec les faibles, faibles avec les puissants tel est leur attitude constante.
    Rappelez vous les conflits sociaux qui ont secoué le pays : les syndicats à les en croire prenaient les usagers en otage.
    Ignoble comparaison ! Les otages, les vrais jouent, à leur corps défendant, leur vie !
    Rappelez vous les référendums de Maastricht à celui du TCE avec des débats si peu contradictoires qu’ils étaient à sens unique. Comme leurs chroniques « économiques » et le reste.

    Par ailleurs, Nipontchik n’a pas tort de rappeler l’époque 82/83 où le PS reniant ses engagements a commencé à réorienter la société en sens exactement inverse.
    Qui, offrant la chaîne de télévision ayant la plus forte audience au privé, a lancé le bing bang dans l’audiovisuel ?
    Chaîne où sévit (entre autres) M. Silvestre…

  3. Hold up dit :

    @ François Gaillard

    Cher François Gaillard, avant de tenter une saillie ironique il faut d'abord apprendre à lire. Et ensuite comprendre ce qu'on lit. Ce qui semble pour vous une mission des plus délicates.

    Je me suis fait l'écho dans un billet antérieur des propos de Jean Ziegler dont vous pouvez facilement trouvé la biographie sur Wikipédia.
    Jean Ziegler fut pendant plusieurs années le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation des populations du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies. Vous m'en direz tant.

    Il met l'accent dans ses livres sur ces nations qui rencontrent la famine et surtout sur les ressorts sous -jacents qui conditionnent ces nations à rencontrer ce type de problème et qui a intérêt à ce que celles-ci les rencontrent.
    Lisez-le vous serez enchanté par l'intelligence de ses propos.

    Dans l'émission de Dominique Taddéï (voir le lien plus haut) Jean Ziegler parlait de la nécessité de verser 82 milliards par an pour que ces nations là, c'est à dire 862 millions de personnes qui souffrent de famine, puissent être débarrassées de ce fléau.

    862 millions de personnes et pas 6 milliards d'individus qui peuplent la planète comme vous l'avez écrit dans votre message en me traitant de façon indirecte d'imbécile, Jean Ziegler d'abruti et la Gauche comme décidément " mal barrée" selon vos dires.

    82 milliards par an pour sauver de la famine 862 millions de personnes des taudis et pour apporter une éducation de base à ces peuples dans l'extrême dénuement.

    En ce qui concerne la problématique de la famine, j'ai trouvé deux liens qui vous intéresseront qui commente le sommet de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) :

    http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=18358
    http://www.fao.org/index_fr.htm

    D'après l'ONU 30 milliards de dollars par an suffirait à éradiquer la famine de la planéte.
    Jean Ziegler augmentait la somme d'argent nécessaire pour y ajouter le logement et l'éducation de base.
    82 milliards est la somme qui recouvrirait ces trois besoins fondamentaux.

    Sachant que les gouvernements dépensent 1200 milliards de dollars par an pour les armes chaque année, cela indique un axe de réflexion pertinent vu que la sous-alimentation chronique tue des millions de personnes chaque année, dont les principales victimes sont les enfants.

    Le prix des denrées alimentaires venant de subir de fortes augmentations, les chiffres risquent d'être réévalués à la hausse, j'en conviens.
    Vous aurez tout loisir de les chiffrer précisément au vu de ce billet de réponse et des informations qu'il apporte.

    Oui, Cher François Gaillard, tout cela couterait moins cher que les 1700 milliards offerts aux banquiers ces derniers temps pour les sauver de la faillite afin de leur permettre de conserver leur train de vie digne des anciens dieux.

    Poursuivez cette réflexion par vous même François Gaillard et jettez votre petite calculette, l'ONU a déjà fait ses comptes.


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