07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

UNE AVALANCHE

N’empêche que je veux dire mon mot de militant de gauche sur un point de fond. La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie  capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales. Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes de ces crises cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Je doute que les mièvreries sur la moralisation du système convainquent qui que ce soit comme explication et comme réponse aux problèmes du moment. Pas même ceux qui en parlent. Mais il faut bien parler. C’est tout ce que peuvent faire les gens qui ont en charge le système. Il leur faut donner le sentiment de maîtriser la situation. C’est ce qui peut permettre à court terme d’éviter la catastrophe totale. Le désastre, comme en Argentine quand toute la classe moyenne s’est précipitée pour retirer ses dépôts … Aucune banque ne peut résister à ça…. Et il y a une réalité qui résume le problème : la valeur des signes monétaires de toutes sortes qui circulent en dollars est cinquante fois supérieure à la masse de ce qui est produit réellement dans le monde entier, évalué dans la même monnaie au même instant. Quand la confiance est rompue, si chacun court concrétiser ses avoirs, l’ajustement enclenche une spirale dévastatrice. Je sais que je simplifie. Mais je donne cette image pour fixer une idée : en réalité le mécanisme d’effondrement que nous voyons se propager pourrait n’en être qu’à son début. Dans ce contexte les pare feux sont tous plus que très incertains. Mais naturellement il en faut. Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sûr, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure.

D’UNE CRISE A L’AUTRE

Après quoi, voici ce qu’on peut prévoir. La crise financière va devenir une crise économique et celle-ci une crise sociale. Et donc politique. Il faut entendre ici que tout le système des relations sociales dans les pays va être mis sous tension. Et tout le système des relations internationales de même. La paix dans tous ses aspects va redevenir aussi une question de l’actualité et du concret, du local au global. Dans ce contexte il est juste en effet de proposer des mesures de court terme, de moyen et de long terme puisque la difficulté se présente dans ces trois dimensions de temps. Par simple bon sens, en supposant que la machine puisse être rapidement relancée, il serait juste de bloquer tout net les causes techniques qui facilitent la réapparition des bulles. Tout le monde sait comment. Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs. Tout le monde sait comment. Je pourrais comme beaucoup allonger cette liste et la ponctuer de la même façon chaque pause d’un «tout le monde sait comment». Car il n’y à aucun mystère dans la façon dont tout ce système dément s’est mis en place. Et les remèdes pour anticiper et empêcher le désastre ont été évoqués des milliers de fois dans des centaines de colloques de livres et d’articles de toutes sortes. L’affaire n’est pas technique, elle est politique. Cela ne résoudrait certainement pas durablement le fond puisque cela ne répond pas à la question de la transition globale vers un système de production et d’échange stable et écologiquement durable. Mais ce serait mieux que des balivernes sur la recherche de je ne sais quelle erreur de gestion et boucs émissaires qui auraient provoqué la déroute en cours. Ceux qui ont provoqué ce désastre ont agi légalement et d’après la pure logique de marché qui a consisté à ne s’occuper que de son intérêt personnel. Leur égoïsme et vision à court terme était censée faire passer la fameuse «main invisible du marché» qui devait à la fin tout mettre en équilibre, allouer les ressources avec finesse et efficacité. Peut-être doit-on faire figurer au rang des mesures de salubrité intellectuelle publique la mise à la poubelle de l’histoire des formules magiques de ce genre de doctrine fumeuse. Et s’il faut trouver des coupables qu’on juge les griots du système qui ont chanté ses louanges et mis en place les législations qui ont permis ce pillage et ce gâchis. Mais dans l’immédiat où est l’urgence pour nous?

LE BOUCLIER SOCIAL

Où placer le pare feu ? Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner. Je parle des gens. Des salariés. Eux aussi ont une relation au système bancaire. La crise financière percole jusqu’à eux personnellement. Et la façon dont elle les atteint rebondit sur le système tout entier. Je rappelle que c’est ce qu’on a vu avec la crise des supprimes. Quelle est la personne de trop dont la faillite personnelle a été la défaillance de trop pour sa banque prêteuse? On a vu la suite en tous cas. Dans un système à la limite de l’équilibre un choc minime fait tout bifurquer. Protéger la capacité économique des gens est une mesure d’intérêt général. Je vais donner un exemple concret. Celui des prêts relais. Il s’agit des prêts que des acheteurs d’un bien nouveau font en attendant d’avoir revendu leur bien précédent. A terme échu que peuvent-ils faire aujourd’hui? Vendre leur bien initial à vil prix puisque le marché de l’immobilier est en panne. Et s’ils parviennent à le faire la perte constatée doit quand même être remboursée. Ils sont alors défaillants pour le paiement du prêt qui porte sur le nouveau bien. Je sais que des milliers de gens vivent cette angoisse. Elle leur pourrit la vie. Vont-ils devoir tout vendre et se mettre eux-mêmes à la rue pour assumer leur dette? Combien d’entre eux vont-ils être mis en défaut de paiement sans que les banques ne se trouvent elles-mêmes confrontées au défaut de paiement ? Donc un moratoire sur le paiement des prêts relais est une mesure d’urgence bancaire d’intérêt général. Cet exemple de pratique du bouclier social en matière de crise bancaire n’est pas le seul, je suppose. Il ne coûte pas un euro. Et il permet de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques. Il existe d’autres exemples, j’en suis sûr. Pour les trouver il faut chercher à penser la crise «depuis le bas», c’est-à-dire depuis les «usagers ultimes» qui sont aussi les agents économiques de base. Et maintenant je change d’angle de vue. Je parle d’un agent de vie civique de base. Un homme qui va à une manifestation à vélo.

«CASSE-TOI POV’CON»

Ce jour là Sarkozy venait en Mayenne annoncer le RSA aux indigènes du coin. C’est le jeudi 28 août 2008. Vers onze heures, Hervé EON, ancien conseiller général et militant PRS, se rendait à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval. A vélo. Il avait prévu un carton (format 21 par 29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov’con". Genre : humour vache, en quelque sorte. Méticuleux, il note dans son récit des faits : «J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer». Ce provincial n’a jamais vu de cortège présidentiel. Il ne sait pas que roulent devant des motards surexcités qui dégagent la voie en faisant se serrer tous les véhicules sur le bas côté quand ils ne donnent pas carrément des coups de bottes dans les voitures récalcitrantes. Hervé s’affole un peu. Ca ne se voit pas dans son récit, mais moi je le sais. «Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle». Le naïf et sa pancarte restent là, sans tenir compte que le danger qu’il représente pour la sécurité de l’Etat va être vite repéré. Mais sauves toi, Hervé ! Cours ! Cache-toi, sinon les romains vont t’attraper ! L’innocent perd son temps à se demander comment il va dégager sa pancarte de la position «protection ventrale» tout en tenant son vélo ! Sa surprise m’atterre: «C’est alors, que 2 personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’il s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tous mouvements de ma part». Cet Hervé est impayable. Têtu comme une mule. Les deux romains le serrent de près mais lui s’entête. Il jette sa bombe sur le cortège présidentiel. Heu. Enfin presque. Lisons son récit: «J’ai alors entendu que la voiture de Sarkozy passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention "casse toi pov’con"». Alors là, Hervé, tu es cuit ! Les romains l’emmènent au poste de police. «Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai du l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé)». Dans l’angoisse d’avoir abandonné son vélo, certes cadenassé, le malheureux est vite soumis à audition au corps. Il connaît vite la terrible accusation qui pèse sur lui. Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29-07-1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29-07-1982 et réprimé par l’article 26 de la loi du 29-07-1881. Cod Natinf: 2796. Délit pénal. C’est grave. Très grave. Il s’agit du délit d’offense au chef de l’Etat ! Evidemment il ya un hic dans cette accusation. La pancarte ne mentionne pas de nom. On peut donc supposer que l’injonction s’adressait au chauffeur du véhicule, à la personne qui accompagnait le président ou en fait à n’importe qui dans le cortège ou autour de celui-ci. C’est au point que pour ma part je me demande si ceux qui injurient le chef de l’Etat ne sont pas plutôt ceux qui prétendent que l’injonction «casse-toi, pauvre con» ne pourrait s’adresser qu’au Président ! Hervé est facétieux. Il retrouve vite son sang froid: «Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaitre que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait». Rien n’y fait ! Tout le monde sait bien qui est un pauvre con quand le chef de l’Etat est dans les parages ! En tous cas c’est ce que pensent ceux qui l’inculpent. Hervé est donc convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé parole, écrit, image ou moyen de communication en l’espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française». Avec de tels amis pour défendre l’honneur de sa fonction et de sa personne, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis…. Un rassemblement est prévu, à partir de midi, devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal)le 23 octobre prochain. Le tract d’appel dit: «Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine. Pour signer la pétition de soutien : www.prs53.org

LIBERTE IMMUABLE

Pendant le tsunami financier la guerre pour «la liberté du monde» et «la sécurité de la France» continue en Afghanistan. Certes, nous ne savions pas qui nous y affrontions au juste: «insurgés», «rebelles» ou «talibans» selon les diverses dénominations utilisées dans les communiqués de l’Otan et la prose des génies politiques qui soutiennent cette épopée. Du moins pensait-on combattre l’odieux terrorisme et l’infect ex régime obscurantiste des talibans. Patatras, un cruel retournement de situation nous est infligé. En effet la coûteuse marionnette des occupants, le président afghan Karzaï, ancien consultant de la société pétrolière américaine UNOCAL, vient d’inviter le mollah Omar à l’unité nationale. Ce mollah Omar, président islamique des talibans élevait certes des chèvres dans le palais présidentiel du temps de l’odieux régime islamique, selon le journal «Le monde». Mais il était aussi particulièrement rusé puisqu’il avait échappé à l’admirable armada de la liberté lors de la libération de l’Afghanistan en s’enfuyant sur une mobylette. Depuis ni la mobylette ni le mollah n’avaient pu être retrouvés en dépit de la présence de près de quarante contingents militaires venus du monde entier sans oublier les effectifs considérables de la première armée du monde, ses drones, ses bombes chirurgicales et tout le saint frusquin qui avait déjà permis d’annoncer la victoire une semaine après le début de l’opération «liberté immuable». Ce que les observateurs superficiels ne savent pas c’est qu’il s’agit là de la victoire d’une revendication du Parti Socialiste (France, paris, rue de Solferino). En effet dans un courrier adressé au président Sarkozy, le premier secrétaire socialiste et ses deux présidents de groupe exigeaient une action pour «la relance d’un dialogue politique entre afghans qui ait pour effet d’élargir la coalition au pouvoir autour du président Karzaï et de diviser les insurgés». Fort n’est-ce pas ? Cette phrase m’avait paru étrange et pour tout dire plutôt stupide. Mais maintenant je comprends et je m’incline ! Génial ! On prend langue avec le mollah Omar et Ben Laden va être vexé à mort, ce qui va diviser à fond les méchants (insurgé-rebelles-terroristes). Croisons les doigts. Car ce pauvre Hamid Karzaï n’a pas souvent la main heureuse dans le choix de ses partenaires. Par exemple, sur proposition de l’ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad également consultant de l’UNOCAL, il avait désigné comme vice ministre de la défense et chef d’état major des armées afghanes le général ouzbek Abdul Rashid Dostom. En 2002 lors de l’intervention «occidentale», Abdul Rachid Dostom fut le responsable de la prise de Mazar-i-Shariff qui sonna la fin du régime taliban. Une fosse commune y fut ensuite découverte dans laquelle plusieurs centaines de prisonniers de guerre talibans avaient été ensevelis. Cela n’empêcha rien : à la guerre comme à la guerre, il fut sacré l’homme de l’afghanisation de l’action militaire. Le ralliement du général Dostom devait permettre de mettre sur pied une armée nationale qui intègrerait les différents groupes ethniques de l’Afghanistan et permettrait de rétablir un minimum de sécurité sur les axes de circulation. De fait, Dostom proposa aussitôt le ralliement de ses divisions (de 15 à 50.000 hommes), soulignant combien « (son) peuple et (lui)-même avaient l’expérience des activités militaires». En effet… Les choses se sont gâtées plus tard. On apprit le 12 mars 2008 qu’il avait enlevé le leader turkmène Akbar Bai et son fils et les séquestrait à Kaboul dans sa résidence de l’enclave diplomatique de Wazir Akbar Khan. Surtout, il les a lui-même horriblement torturés. Pour finir, la police réussit à libérer les deux hommes, et deux autres otages. Il fallut se résigner : Dostum a été révoqué, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il s’est aussitôt enfuit à Shibirghan accompagné de 70 de ses hommes de main pour y reprendre le commandement de son armée privée. La dépêche qui donne l’information conclut : «Le procureur général, Abdul Jabar Sabat, a déclaré qu’il fallait en finir avec la culture de l’impunité, mais une condamnation de celui que l’on surnomme «Gengis Khan» ou encore le «nouveau Tamerlan» est peu probable, car la coalition ne peut pas se passer de son autorité pour contrôler les ouzbeks». On peut dire que dans ce contexte, vu que la loi islamique est déjà dans la constitution démocratique et que, selon la lettre du PS, «la sécurité en Afghanistan est plus précaire aujourd’hui qu’elle l’était en 2001», l’appel au Mollah Omar sonne presque comme un regret pour un brave homme.


401 commentaires à “Le lundi noir qui pleure”
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  1. maxou dit :

    Cela pourrait être un jeu à la manière de ceux que nous pratiquons le dimanche sur France Culture dans les Papous dans la tête. il s'agit de prendre un texte ancien et, sans en changer un mot, de le lire à la lumière de la situation actuelle pour en juger la pertinence et l'efficacité à travers le temps. De tester, en somme, la vision shakespearienne de l'histoire où sur un cercle, sans cesse, elle recommence.
    Par exemple, je lis dans les luttes de classes en France, de Karl Marx (1) : (Après la révolution de juillet, lorsque le banquier libéral Laffite conduisit en triomphe son compère le duc d'Orléans à l'hôtel de ville, il laissa échapper ces mots : "Maintenant, c'est le règne des banquiers.") Ne croit-on pas entendre un commentaire de la fête au Fouquet's, le soir de l'élection présidentielle, quand les banquiers (libéraux) et leur compère célébrèrent aussi leur règne ? Plus loin, (l'endettement de l'État était, bien au contraire, l'intérêt direct de la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait à la Chambre. Le déficit de l'État était l'objet même de ces spéculations et la source principale de son enrichissement.) Cela ne vous évoque-t-il pas le bouclier fiscal et mille autres mesures en faveur des plus riches ? Au passage, on peut aussi découvrir une critique des propositions d'Attali pour (moderniser) la France : (ils créèrent de grands établissements dont la concurrence causa la ruine d'une masse d'épiciers et de boutiquiers.)
    Quels nom d'aujourd'hui vous vienne à l'esprit lorsque vous lisez un peu plus loin :) Le pillage de l'État en grand, tel qu'il se pratiquait avec les emprunts, se répétait en détail dans les travaux publics. Les relations entre la Chambre et le gouvernement se trouvaient multipliées sous forme de relations entre certaines administrations et certains entrepreneurs), d'où la conclusion : (Les chambres rejetaient sur l'État les principales charges et assuraient à l'aristocratie financière spéculatrice les fruits d'or.) Sarkozy peut continuer à amuser la galerie en voulant (réformer), (refonder) le capitalisme, le (moraliser) comme s'il y avait une (morale) dans la quête compulsive du profit, du XIXe siècle à nos jours, c'est toujours la même règle du capitalisme qui s'applique : mutualiser les pertes et individualiser les bénéfices. Continuons le jeu en vaut la peine.
    Au bas d'une page, cette remarque sur les liens du pouvoir, de la finance et des médias : (Pendant que l'aristocratie financière dictait les lois, dirigeait la gestion de l'État, disposait de tous les pouvoirs constitués, dominait l'opinion publique par la force des faits et par presse, dans toutes les sphères, depuis la cour jusqu'au café borgne, on voyait se reproduire la même prostitution, la même tromperie éhonté, la même soif de s'enrichir, non point par la protection mais par l'escamotage de la richesse d'autrui.) pour changer, on peut aussi se tourner vers l'opposition, sur cette coupure entre elle et le monde du travail : (Quand aux fractions de la bourgeoisie qui n'étaient pas au pouvoir elles criaient à la corruption. Le peuple, lui, criait : "A bas les grands voleurs ! A bas les assassins !".)
    Ce n'est pas fini, la crise actuelle se découvre aussi dans le texte : (Les banqueroutes des grands commissaires coloniaux de Londre (furent ) suivies de près par la faillite des banques provinciales et la fermeture des fabriques (...) Les ravages causés dans le commerce et l'industrie par la crise économique rendaient plus insupportable l'omnipotence de l'aristocratie financière.) Pour finir ce jeu qui, comme tous les jeux, est beaucoup plus sérieux qu'il n'y paraît, cette leçon du passé qui pourrait s'avérer celle du futur : (Le crédit privé était donc paralysé, la circulation ralentie, la production stagnante (...) Le renchérissement de la vie en 1847 provoqua en France comme sur le reste du continent des conflits sanglants. Face aux orgies scandaleuses de l'aristocratie financière, c'était la lutte du peuple, pour les moyens d'existence les plus élémentaires !)
    Jean-Luc Godard faisait remarquer que si l'on parle volontiers d'un (vieux) film on ne parle jamais d'un vieux Rembrandt ou d'un vieux Titien... Le discours forcené sur la modernité qui voudrait disqualifier Marx - dépassé, obsolète, fautif, criminel - ne fait que plus profondément sentir la justesse de ses vues, de ses analyses. Ses mots n'ont pas d'âge, hier comme aujourd'hui ils disent l'urgence à combattre le capital, ce (serial killer), selon le mot de Benny Levy.

  2. Pierre L dit :

    Archive internet des Marxistes :
    http://www.marxists.org/francais/

  3. Pierre L dit :

    Pour prolonger le post de Maxou,

    Marx, Les luttes de classes en France :
    http://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/km18500301.htm

  4. jennifer dit :

    Pierre L
    Je n'ai rien compris à ton "surtout pas de violence". A quoi faisais-tu référence?

  5. jennifer dit :

    UNE REPONSE AU "DISCOURS DE DAKAR"

    Le continent noir expliqué à Sarkozy sur la pile.

    Ce Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy (La Découverte) est la réponse d’historiens francophones au fameux «Discours de Dakar» de Nicolas Sarkozy, le 26 juillet 2007. Il est foisonnant, un peu trop ambitieux mais passionnant. Elikia M’Bokolo et Adame Ba Konaré posent les enjeux, quelque peu exaspérés par l’idéologie coloniale française héritée.

    La première partie restaure l’historicité du continent noir, par sa périodisation en longue durée (Catherine Coquery-Vidrovitch). L’inventivité sociale et technique des sociétés rurales anciennes est analysée (Eric Huysecom et Kléna Sanogo, Boureima Gado), de même que la production de valeurs à vocation universelle (Doulaye Konaté). La deuxième partie interroge ce qui rend possible un tel discours en France. Pierre Boilley historicise les stéréotypes coloniaux qui imprègnent encore les mentalités collectives. Olivier Lecour-Grandmaison souligne les correspondances entre le «catéchisme colonial» de la IIIe République et les propos sarkoziens. Coquery-Vidrovitch et Bogumil Jewsiewicki font une analyse décapante de perspectives eurocentrées et a-historiques, telle celle du musée du quai Branly. La troisième partie analyse les facteurs historiques en amont de la situation actuelle. Trois articles abordent la traite négrière : apports des esclaves noirs au Nouveau Monde, «responsabilités africaines» minimisées par Kinvi Logossah, ce qui est réfuté par le texte d’Ibrahima Thioub sur l’implication des sociétés africaines dans l’esclavage atlantique. John O. Igué affirme le poids des frontières coloniales. Daouda Gary-Tounkara revisite la crise ivoirienne à la lumière des «politiques ethniques» du régime colonial réutilisées par Houphouët-Boigny.

    La dernière partie explore une «renaissance africaine» qui échappe à Sarkozy. Isidore Ndaywel et Djohar Sidhoum-Rahal critiquent une «union méditerranéenne» néocoloniale qui séparerait Afrique du Nord et Afrique subsaharienne. Alioune Sall et Adame Ba Konaré ouvrent sur l’avenir : un panafricanisme moderne rendu possible par de récentes expériences concrètes de démocratisation.

    NICOLAS BANCEL Professeur aux universités de Strasbourg-II et de Lausanne

    dans libé de vendredi

  6. La bourse peut rebondir à partir de mi-2009 dit :

    « La baisse des actions est aussi rapide, sinon plus, qu'en 1929 », souligne Robert Parker.

    INTERVIEW - Pour Robert Parker, le vice-président de Credit Suisse Asset Management, il y aura d'ici là encore des semaines difficiles.

    Le Figaro. - La faillite d'un assureur au Japon est-il le signe que la crise arrive en Asie ?
    Robert Parker. - La faillite d'une compagnie d'assurance japonaise est bien sûr une mauvaise nouvelle, une de plus, mais il s'agit d'une petite compagnie. La question la plus importante est de savoir si les banques asiatiques sont mises en danger par la crise du subprime. Je ne le crois pas compte tenu de l'importance des dépôts chez elles.

    Le ralentissement des économies émergentes et notamment de la Chine et de l'Asie, lui, est en cours.
    On va vers un ralentissement majeur de l'économie à Singapour et au Japon. La croissance va aussi ralentir en Chine, mais elle pourrait tout de même atteindre 9 % l'an prochain et 7 % en Inde.

    Qu'est-ce qui explique la chute inexorable des Bourses en dépit de toutes les liquidités injectées ?
    Les investisseurs sont en train de solder les positions à effet de levier qu'ils avaient accumulées. Les hedge funds le font de façon massive, tout comme certains institutionnels qui sont contraints de le faire pour des raisons de bilans. Cela va durer, je pense, jusqu'à fin octobre. Ensuite, on peut espérer un rebond technique du marché de 10 à 20 %, mais je ne crois pas qu'il sera durable. Je crains, pour des raisons d'habillage de bilans de fin d'année, une rechute avant fin 2008. Certains investisseurs chercheront à sortir des actions lors du rebond. Le premier trimestre de l'année prochaine risque aussi d'être particulièrement difficile.

    Impossible alors d'entrevoir la fin du marché baissier ?
    Si, mais seulement à partir de mi-2009 quand les perspectives de croissance des profits des entreprises seront à nouveau revues à la hausse. D'ici là, il est impossible de dire si les marchés sont au plus bas ou pas et jusqu'où les valeurs financières tomberont. Dans la configuration actuelle de panique en Bourse, dire que les actions sont chères ou non n'a plus de sens.

    La crise actuelle ressemble-t-elle aux précédents krachs boursiers ?
    La baisse des actions est aussi rapide, sinon plus, qu'en 1929. À l'époque, les marchés avaient perdu 49 % en quatorze mois, nous en sommes à 45 % en dix mois. Le comportement des indices boursiers ressemble beaucoup à celui observé lors de la crise de 1929 et de celle qui a suivi le premier choc pétrolier. La panique boursière est comparable à celle des années 1970, même si l'économie est tout autre. À l'époque, on avait des taux d'intérêt élevés et de l'inflation, aujourd'hui les taux sont bas.

    Combien de temps ont duré ces crises en Bourse ?
    Moins qu'on ne le pense généralement. Lors de la crise de 1929, la phase baissière du marché a duré moins de trois ans. Ensuite, il y a eu un rebond violent. Après le premier choc pétrolier, la phase de baisse des actions a duré deux ans.

    Quel est le poids aujourd'hui des hedge funds dans les mouvements de marchés ?
    Je pense que les fonds ont réalisé à peu près la moitié des ventes forcées qu'ils doivent faire. Il est difficile d'avoir une appréciation exacte de leurs mouvements, mais les hedge funds devraient peser beaucoup moins lourd après la crise qu'avant, sans doute 25 à 30 % de moins.

    Quel message allez-vous faire passer auprès de vos clients ?
    Il faut attendre mi-2009 pour espérer un rebond durable des marchés actions. Pour l'instant, il est trop tôt pour revenir sur les matières premières en dépit de la baisse qui a eu lieu, car elles ne sont pas près de rebondir. Il n'est plus temps d'acheter des obligations d'État, sur lesquelles tout le monde se rue, car elles sont surévaluées.

  7. La bourse continue à baisser dit :

    Ce qu'il faut retenir de l'article du Figaro, c'est que la bourse n'a pas atteint encore son plus bas niveau. 40 entreprises françaises ont fait faillite mais le mouvement vers le bas n'est pas encore fini. C'est pourquoi le plan de Gordon Brown qui consiste pour le gouvernement anglais à racheter des actions aux banques avec le fric des contribuables est criminel. Les actions vont encore baisser. C'est donc la politique la plus aventurière qui soit et qui risque d'empêcher de sortir vraiment de la crise.
    Et il paraît que les européens vont prendre exemple sur Gordon Brown! Racheter les actions des banques avec le fric des contribuables!

    La seule politique possible serait de nationaliser vraiment tout le système bancaire ce qu'ont déjà commencé à envisager un certain nombre de responsables anglais. Mais nationaliser "vraiment". Comme ils ont fait avec Northern Rock il y a des mois: prendre la direction de la banque complètement. Virer les 12 plus hauts dirigeants de la banque. Là cela a un sens pour l'argent du contribuable car cela lui donne une garantie au niveau bancaire donc les investissements, la croissance etc...
    Par contre dommage pour les banquiers! Certaines banques vont être éliminées. C'est toujours cela de gagner quelques capitalistes en moins!

  8. jennifer dit :

    post 250

    "4 Août dit:

    10 octobre 2008 à 17:15

    @ JM

    A la limite, il aurait proposé de rectifier le bouclier fiscal, par exemple sous condition de souscrire à l’emprunt d’état, bon …. Mais non, il préfère en appeler à des gens qui chient sur la France.
    Et pourquoi ne pas demander aux Afghans s’ils ont quelques narco-dollards à placer ?

    Que se vayan todos."

    Est-ce que j'ai bien lu et les autres blogueurs aussi? ces "gens qui chient sur la France." ça m'a bien l'air d'être les juifs et les musulmans.

    C'est-à-dire un propos raciste et inacceptable, digne d'un Le Pen.
    A moins que je n'ai pas compris 4 août? Vite dépêche toi de me détromper car j'avais une très bonne opinion de toi.
    Merci
    Jennifer

  9. jennifer dit :

    Merci JM de nous avoir mis sur les crèches Loubovitch de Delanoé

    Je le redonne http://www.marianne2.fr/Quand-Delanoe-joue-la-carte-du-communautarisme_a92051.html

    La question c'est pourquoi Chirac a commencé à financer des créches confessionnelles. Anne Hidalgo dit que tous les enfants y sont accueillis. Franchement je ne le crois pas du tout. C'est sur cette mesure qu'on devrait revenir. Pourquoi faire des crèches confessionnelles: c'est cela qui ne va pas.

    Pour la maison des cultures d'Islam, je considère que puisque l'église chrétienne reçoit des subventions (entretien des bâtiments) il n'y a pas de raison que les autres religions n'en reçoivent pas aussi.

  10. jennifer dit :

    Je voulais dire, JM, de nous avoir mis "le lien" sur les crèches...

  11. jennifer dit :

    Comme mon rôle sur ce blog semble se résumer à relever toutes les c. sexistes et racistes qui y sont dites, ce que personne d'autre ne semble faire comme si cela ne les concernait pas, je reviens donc sur le post merveilleux en termes d'injonction paradoxale de Dudu qui disait en gros: aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de Brel, cet homme courageux qui a osé contredire Aragon qui disait que la femme est l'avenir de l'homme. Puis il rajoute quelque chose du genre: Mesdames, abstenez vous de répondre.

    Pourquoi relever ce genre de bêtise dont le seul énoncé en discrédite l'auteur? Mais bref, mettons les points sur les "i" pour être clairs!

    Ainsi Dudu ce serait la seule chose que tu aurais retenu de Brel? A savoir que pour lui la femme n'est pas l'avenir de l'homme? Pauvre Brel d'avoir à être jugé sur une seule phrase, qui sans doute d'ailleurs faisait plus référence au côté affectif des relations amoureuses qu'aux droits des femmes. Tu nous dit à nous femmes de ne pas intervenir mais franchement, réduire Brel à cela! C'est bien toi qui est obsédé par la question. Il doit s'en retourner dans sa tombe. C'est toi qui nous provoques mais tout de suite tu nous dis: surtout ne répondez pas!

    Au moins Aragon, lui, a compris que la lutte pour l'émancipation de l'humanité doit intégrer la lutte contre les discriminations envers les femmes comme d'autres pensent qu'elle doit aussi antiraciste, écologiste.

    C'est si désespérant tout cela que t'as raison, tiens, je retourne à mes casseroles...

  12. jennifer dit :

    Enfin, last but not least, cher et charmant JM, ne sois pas jaloux, je t'inclue aussi et même en tête de mon jugement sur Paul

  13. jennifer dit :

    Brave JM
    Tu faisais quoi en fin de semaine en tant que psychosociologue à bosser dans un hosto? Aider à mettre en place la tarification à l'acte ou les coupures de budget?

    Je te cite: "Ps. ne me parle de grève stp, j’ai passé en fin de semaine précédente 3 jours à bosser dans un hosto de la région parisienne, et j’ai pu lire le pathétique prospectus jaunâtre de Sud, et constater à quel point la mobilisation fait trembler (rires…!) tout le monde. "

  14. Trois façons de recruter des enseignants dit :

    Pages petites annonces du quotidien La Provence du mardi 7 octobre 2008.
    Vestner France Ascenseurs recrute « Technicien d'Ascenseur H/F pour un poste dans la région de Marseille. Un peu plus bas dans la colonne, on cherche un conducteur de travaux ». Entre les deux, cet encart :

    « L'académie d'Aix-Marseille recrute Enseignant(es) dans les disciplines suivantes : sciences médico-sociales, biotechnologie, technologie, mathématiques, allemand, sciences physiques, génie civil... Niveau licence minimum exigé. C.V. à adresser à : Rectorat, Académie d'Aix-Marseille, division des Personnels enseignants. »

    Un lien internet renvoie également vers le site de l'Académie, pour celui ou celle qui souhaite obtenir plus d'informations ou formuler sa candidature. Comment faut-il lire cette petite annonce ? Pour le rectorat d'Aix-Marseille, il n'y a là rien d'exceptionnel :

    « A la rentrée, chaque académie est obligée de s'assurer que son volant de contractuels ou de vacataires est suffisant, notamment en cas d'absences longue durée pour remplacer les enseignants titulaires. Ce sont des ajustements auxquels nous procédons tous les ans. Il ne s'agit en aucun cas de postes d'enseignants titulaires... »

    Au ministère de l'Education nationale, on précise que ces ajustements sont laissés à l'appréciation de chaque recteur d'académie. Mais ce qui surprend, c'est que ces « ajustements » portent sur des matières généralistes comme les mathématiques ou l'allemand, ce type de recrutement étant traditionnellement réservé à des matières bien spécifiques.
    Pourquoi alors ce besoin soudain de profs de maths ? Pour le syndicat d'enseignants Snes d'Aix-Marseille, il n'y a là aucune surprise. Laurent Tramoni, secrétaire académique, détaille :

    « Depuis la rentrée 2003, l'académie d'Aix-Marseille a perdu 1 200 postes, l'équivalent de 25 collèges supprimés. On veut nous faire croire que ces contractuels ne sont là que pour assurer des remplacements. On a surtout l'impression que ce sont les profs de demain. »

    Depuis plusieurs années, les syndicats dénoncent le net recul des postes ouverts aux concours d'enseignants dans de nombreuses disciplines et déplorent la substitution des titulaires de zones de remplacement (TZR) - des profs certifiés - par des vacataires.

    Une enseignante d'histoire-géo d'un lycée du centre-ville de Marseille rappelle :
    « Ce qui fait la différence, c'est que les enseignants titulaires ont passé des concours, ont été sélectionnés sur leurs compétences et ont été formés pour enseigner. Les autres non. »

    La tendance s'accélère mais surtout, elle prend de nouvelles formes. Pour Laurent Tramoni, la petite annonce passée par le rectorat d'Aix-Marseille est symptomatique de cet état de fait :

    « C'est la première fois que le rectorat lui-même recrute des personnels pour assurer des remplacements dans un grand nombre de disciplines. On a vraiment l'impression que l'essentiel, c'est qu'il y ait quelqu'un en face des élèves. »

    On connaissait déjà le recrutement d'instituteurs au smic via l'ANPE :

    http://www.rue89.com/2008/08/06/recrute-prof-au-smic-lanpe-sous-la-pression-du-resultat?page=1

    Laurent Tramoni passe en revue les trois nouvelles façons de recruter des enseignants :

    1- L'embauche par petites annonces.

    2- Les établissements font appel aux collègues fraîchement retraités. Une pratique de plus en plus fréquente, comme cela a été le cas cette année au lycée Thiers, fleuron de l'enseignement public marseillais. Au début de l'été, le proviseur a fait partir un courrier dans lequel il tente de faire vibrer la fibre pédagogique de ses anciens collègues :

    « Vous avez choisi (ou le système a choisi pour vous...) de faire valoir vos droits à une pension de retraite. En vous enviant tout de même un peu, nous ne vous oublions pas et je me suis interrogé pour savoir si vous ne ressentiez pas un brin de frustration, la fibre pédagogique qui vit toujours en vous n'arrivant plus à s'exprimer. C'est pourquoi je m'adresse à vous aujourd'hui. En un mot : seriez-vous prêt à nous aider - nous, c'est vos collègues en activité, l'administration du lycée, mais surtout les élèves et leurs parents - dans une projet de soutien scolaire en classe de première ? Nous aider bénévolement, cela va sans dire. »

    La lettre du proviseur du lycée Thiers est lisible à cette adresse :

    http://www.rue89.com/files/20081011lettreprovmarseille.pdf

    3- Plus grave selon le syndicat majoritaire chez les profs : le recours aux étudiants bac + 2 sortant de BTS pour assurer des enseignements. Là encore, c'est l'Académie d'Aix-Marseille qui a initié la démarche en faisant appel au vivier des lauréats du BTS de la session 2008 pour répondre au besoin de contractuels et vacataires en technologie au collège.

    Au ministère de l'Education nationale, tout en prenant soin de ne pas dévaloriser la matière, on peine quelque peu à justifier la démarche. Au Snes, on estime qu'il s'agit tout simplement d'une négation de la qualification des enseignants, d'une négation de l'enseignement, alors que c'est tout le système de formation, à travers notamment les Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), qui est aujourd'hui menacé.

    Bien au-delà du cas de la petite annonce du Rectorat d'Aix-Marseille, Laurent Tramoni déplore une volonté idéologique de démantèlement du service public.
    Selon lui, les économies réalisées par la suppression d'1 poste de fonctionnaire sur 2, c'est des queues de cerise dans le budget de l'Etat.

    Et qu'en pense le recteur de l'académie d'Aix-Marseille, Jean-Paul de Gaudemar ? Chargé par le ministre de l'Education nationale d'élaborer le nouveau lycée général et technologique, Jean-Paul de Gaudemar poursuit la concertation des différents représentants du monde éducatif, moins le Snes-FSU qui a quitté ce jeudi la table des discussions.

    Le rapport Gaudemar pourrait être remis d'ici la fin du mois d'octobre, pour une communication du ministère à la rentrée des vacances de la Toussaint. Par petites annonces ?

    http://www.rue89.com/marseille/2008/10/11/a-marseille-lacademie-recrute-des-profs-par-petites-annonces

  15. DiGeo dit :

    De Warren Buffett à Marie George Buffet,

    Leur point commun du fait de la conjoncture est la banque. Etonnant non!
    Le "célèbre" milliardaire étatsunien vient encore de faire parler de lui en pleine débâcle de Wall Street avec prises de parts dans différents groupes côtés au plus bas.
    Ainsi il vient de souffler à EDF le marché acquisition de l'électricien Constellation Energy après avoir participé au sauvetage de la banque Goldman Sachs. Le tout pour la modique somme de 13 petits miliards de dollars.

    Qui parle de crise de confiance en ces temps tourmentés. Il est tout à fait confiant le Buffett homme le plus riche de la planète, il sait que éventuellement le plan Paulson est là pour limiter les dégâts des.........banques.
    Le milliardaire est déjà en sortie de crise et il prépare allègrement la suivante. Pourquoi se gênerait-il puisque à tous les coups il gagne!

    A moins que. A moins que comme le déclare Marie George Buffet et elle n'est pas la seule: "A partir du moment où l'Etat sauve une banque de la faillite, il en détermine aussi la stratégie, les activités, la gestion."
    En cela elle est confortée par un récent sondage CSA pour l'Huma dimanche.
    Sondage dans lequel les français se prononcent de manière écrasante à plus de 70% en moyenne pour que la Santé, l'Education, La Poste, l'Energie, l'Eau, les Transports en Commun, les Télécommunications soient gérés par les POUVOIRS PUBLICS.

  16. dudu 87 dit :

    Ma pauvre Jennifer, toutes les peaux de banane qui te sont tendues (souvent amicalement) tu tombes dessus...Et ploc...ploc...avec tes gros sabots tu courts...
    Je savais que tu allais...courir avec Brel...
    Alors desserre les élastiques, et ça ira mieux. A moins que la plaisanterie ne soit pas....révolutionnaire !

  17. jennifer dit :

    Dudu
    Ok c'était une blague. Plutôt stupide comme provocation

  18. segolene dit :

    Libre de quoi? "la crise du capitalisme ? MDR !"
    De mourir pauvre et malade a cause de tes copains ULTRALIBERAUX!
    qui se gavent comme des cochons, a rien faire, et ça sur le dos de ceux qui bossent dur !

    Pitoyable!

  19. J.M. dit :

    .A tous
    Le PS doit-il reporter son congrès ?
    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/10/12/01002-20081012ARTFIG00028-le-ps-doit-il-reporter-son-congres-.php
    Oui, répond le secrétaire national du Parti socialiste Malek Boutih, estimant que les motions écrites avant la crise sont «à côté de la plaque». Une voix pour le moment isolée.

    Mais très chers "socialistes" du parti, montrez vous un poeu lucide sur vous même!, ce ne sont pas les motions qui sont'à côté de la plaque', mais bien les ESPRITS et les MENTALITES qui les ont écrites, et donc ces hommes et ces femmes qui croient faire de la Politique en faisant de la politicaille, et qui n'ont aucune légitimité démocratique, bien évidemment.
    Qui dans la rue s'il avait le choix avec d'autres personnes largement aussi compétentes et intelligentes mais venant de la société civile, confierait à cette bande d'autistes autoproclamés les clés du pays?!
    -----------------
    A Modérateur
    Pas très importants ces deux posts que vous avez supprimés. Vivons en paix, mais laissons les divergences s'exprimer, n'est ce pas? Ainsi qu'un peu de piquant tout de même, nous ne sommes pas chez Drucker, n'est ce pas aussi?!
    -----------------
    A Jennifer qui m'a parlé tout plein de fois
    Beaucoup de "questions de cadrage" vous posez, trop!
    Mais j'apprécie le "charmant JM" à sa juste valeur... Hum :)
    A ce propos, méfiez vous tout de même, je pense que vous avez les yeux plus gros que le ventre.
    Vous savez, comme je suis un macho sexiste primaire, je les aime comme disait Brel"bonne travailleuses et sans parlotte" ; et il se trouve que vous parlez beaucoup, et que j'intuite que vous"travailllez" assez maladroitement étant donné votre tendance un peu raide.
    Travaillez vous vraiment maladroitement? ;) rires, je taquiiiiiiine...
    -----------------------
    J'avais posté il y a quelques mois un lien vers acrimed qui concernait l'analyse du manque d'humour chez les gens de la soi disante vraie gauche qu'elle est vraie, suite au passage de BesaceNon chez Drucker où il était apparu... aussi vivifiant et amusant qu'une pierre tombale. Je ne retrouve pas le papier.

    Je poste à la place ce truc sur lequel je suis tombé, très drôle, très bien vu, et qui met le doigt exactement où je le met depuis des mois : ce sont les gens en dehors des partis qui sont le seul espoir 1.de dire Stop 2.de proposer des solutions!
    Besancenot chez Drucker versus Moore sur CNN
    http://www.acrimed.org/article2925.html

    Sinon, je crois que l'humour est "révolutionnaire" par essence, ce qui fait bien de ces criards qui agitent des pancartes des révolutionnaires d'opérette. Ce qui les rend heureusement inoffensifs depuis toujours. Ouf et Oups...

  20. jennifer dit :

    JM
    Comme je parle, donc on n'est pas faits pour s'entendre! En plus, moi je les aime intelligents, féministes et anticapitalistes, donc vous voyez, vraiment on n'a rien à voir ensemble!
    Les blagues sexistes et racistes sont toujours le moyen le plus insidieux de faire passer ces idées. Voyez comme je suis raide! Mais vous êtes d'une souplesse tellement exemplaire.

  21. jennifer dit :

    Ouf! Quel soulagement! Il vous suffit alors de passer votre chemin et d'aller voir ailleurs. Je suis sûre qu'il y a des blogs très spécialisés dans cela. Mais vous les fréquentez sans doute déjà, en plus de celui de DNA

  22. jennifer dit :

    NDA sorry!

  23. jennifer dit :

    On revient à la crise économique après cet intermède galeux, excusez je voulais dire galant!

  24. J.M. dit :

    :)
    allez, bisou va.

    réfléchis à ça si tu as deux secondes entre trois cris et deux plaintes, "il se pourrait" que ça dépasse largement la notion de capitalisme et rejoigne celle de démocratie : http://www.leparisien.fr/economie/le-fmi-charge-de-tirer-les-lecons-de-la-crise-12-10-2008-273106.php

  25. paul dit :

    Qu'est-ce que j'ai encore dit, moi?
    Aurais-je encore tenu des propos condamnables par notre dame de fer ?
    Pour l'instant, j'ai beau lire, je suis heureux d'trouver des références à Brel. On ne peut demander à un iconoclaste de respecter la bien-pensance, non?
    Je trouve d'ailleurs que cette "affaire" créée par la fam-ille de Brel, en échec dans l'appropriation de la production de l'artiste, vient le confirmer sur sa "petite phrase".
    Voilà, je peux remonter dans le hit-parade des condamnés, Jennifer ?

  26. jennifer dit :

    C'est que de l'esbrouffe ce que dit le FMI. Rien que des mots et rien de sérieux. Tu crois qu'ils vont protéger les pays pauvres? Comme ils l'ont fait jusqu'à présent? Ce sont les responsables de la crise le FMI et ils sont pitoyables avec leurs voeux pieux de contrôler les flux frontaliers et autres illusions pour amadouer les peuples qui voudraient bien leur faire la peau!

  27. jennifer dit :

    Tu remontes, tu remontes Paul. Plus d'insultes depuis quelque temps. Bientôt on pourra peut être échanger sur le blog.

  28. J.M. dit :

    Brel : et elles avancent, les yeux baissés, comme si Marx dormait sous leurs chaussures, les gauchiiiiiiiistes. ;)

    Ps. j'aime bien Marx, vraiment, passionnant ; mais pas ce qu'en disent ces gens là par contre, qui font slurp, avec leur p'tit chapeau.

  29. paul dit :

    Peut-être en citant "les chiens" de Léo Ferré: "Nous ne sommes pas contre qu'on laisse venir à nous les chiennes"

  30. DiGeo dit :

    Jennifer, le sexisme c'est comme les chaussettes on peut le retourner!

    . Pourquoi les femmes choisissent-elles toujours des mecs (tels JM) grossiers et immatures qui passent leur temps à boire de la bière devant des matchs de foot?
    Elles ne choisissent pas ; il n’y en a pas d’autres!

    . Qu’est ce qui fait que les hommes (tels J.M) sont toujours à courir après les femmes sans aucune intention de les épouser pour autant?
    La même raison qui fait que les chiens poursuivent les voitures sans pour autant avoir l’intention de conduire.

    Qu’elle différence y a-t-il entre un homme (tel J.M) et un chat?
    Aucune, tous les deux ont peur de l’aspirateur!

  31. b.mode dit :

    J'ai apprécié votre passage tévé à Canal+ avec la sémillante Pix ! La crise actuelle ne peut qu'encourager la gauche à se radicaliser ! A gauche toute !

  32. J.M. dit :

    Mélenchon bon sur Canal+?!!
    Je suis allé voir.
    http://www.canalplus.fr/index.php?pid=1744

    Les esprits avec deux neurones en fonctionnement sauront juger de ce discours langue de bois, populiste, sectaire, manichéen, racoleur, sans vision, sans projet (sauf si ça s'appelle anti-capitaliste de manière primaire).

    Et je ne parle même pas de cette phrase hypocrite et mensongère "c'est le peuple qui jugera", ou cette défense à tout prix du Parlement qui fait que le critiquer serait Mal...!

    Oui c'est ça, il va juger un de ces quatre le peuple, toi y compris sénateur, et tu l'auras bien cherché, irresponsable autiste.

    Ps. tu as grossi il me semble, le trop de confort ramollit le corps et l'esprit hein?

  33. paul dit :

    Quand bien même çà vous semblerait d'un autre temps, prenez quelques minutes, un dimanche où vous n'êtes pas à la plage, pour entendre ce lien, qui me semble toujours d'actualité:

    http://fr.youtube.com/watch?v=piPxjgHtG38

  34. robespierre dit :

    IMPORTANT -> AU SENATEUR !

    Le 1/1/09, le Livret A sera distribué par toutes les banques. Tant mieux. Mais contrairement à la situation actuelle, 30% des fonds collectés resteront dans le bilan des banques et 70% remonteront à la Caisse des Dépôts (CDC), (Direction des fonds d'épargne, DFE) contre 100% aujourd'hui. Il me semble judicieux de reporter cette mesure pour que début 2009, 100% continuent de remonter à la CDC/DFE.

    Certes ces 30% permettront une forme de recapitalisation des banques, mais sous quelle forme cela va-t-il être employé. Dans les faits à ce jour, le Livret A par la CDC prête en urgence aux banque en situation de difficultés de liquidités (cf Caisse d'Epargne). Dont acte et tant mieux, les Français aiment aussi l'épargne stable. Mais nous pouvons aussi continuer à laisser la CDC jouer ce rôle de préteur tout en conservant celui d'ultime dépositaire de l'épargne sécurisée des ménages.

    Quand les choses se seront tassées alors nous pourrions reprendre le schéma initial (30% restent dans le bilan des banques) en précisant la nature d'emplois de ces fonds, en particulier prêts aux PME bien que ces prêts soient plus risqués (sauf peut être de nos jours).

    A vous d'agir. Laissez tomber les postures de Cassandre (vous méritez mieux que cela) et proposez du concret.....

  35. paul dit :

    Mélenchon sur Canal:

    Peut-on prendre date de sa démission du PS si une ligne socio-démocrate l'emporte?

    Mais ce qui m'inquiète, alors que nous nous trouvons dans une période de crise, à des niveaux pas simplement financiers voire économiques, remettant en cause tous les discours surfaits, ce sont les concessions faites au passage médiatique.

    Je prends l'exemple de ce qui est dit sur Rouillan. Je m'étais déjà exprimé sur ce blog à son propos, sans aucune réaction d'ailleurs. Il dit simplement qu'il ne peut pas parler et se retrouve en tôle (je simplifie, je sais) ! Et çà ne choque personne ? Besancenot est acceptable parce que quoi alors ? Parce que personne ne croit plus depuis belle lurette à son discours à la con ! Parce que dès qu'il met un doigt de pied dans le réel des banlieues, il se fait traiter de bouffon ! Alors, pour Mélenchon, ce sont juste des voix à récupérer dans un potentiel virtuel ?

    C'est hypocrite de se réjouir de la fin des tracas pour Marina Petrella et rester dans le rejet de la bête.

    Assez de cette bien-pensance ignorant l'humain !

    Savez-vous, et vous aurez le sentiment que je suis à côté de la plaque, que les gamins qui ont jeté des pierres cet été en Corse du haut des murs de Bonifacio, tuant malencontreusement un bébé, ces gamins donc, ont été tenus en isolement pendant trois semaines, pour savoir qui avait jeté la pierre ? Vous rendez vous compte de l'inhumanité dans laquelle nous sommes entrés ? Qui d'entre nous n'a jamais jeté un caillou du haut d'une falaise....?

    Notre société s'enfonce dans une déshumanisation. Ok, la crise financière est plus médiatique, les mémés s'affolent, çà marche donc pour TF1.... Oui, ll y aura des retombées économiques.... Mais pouvons-nous parler de la crise culturelle ? Quand Sarkozy a été élu, il y a de celà un siècle, dirait-on, on a parlé de l'appropriation de Gramsci par la droite décomplexée. Depuis,.....?

    Alors ?

  36. paul dit :

    Ouf, je respire !
    Je sais bien que tu as placardisé ton double depuis longtemps...

    Plus sérieusement, certains comme moi, JM (si tu ne t'y reconnais pas, je te fais confiance poue le faire savoir, JM) et d'autres essaient de savoir comment une pensée peut circuler alors que médias, partis et autres forces plus ou moins occultes s'y opposent (non, je ne suis pas complotiste).

    Comment a pu se produire une élection présidentielle entre deux individus aussi incultes que Sarko et Royal ? Ce simple signe ne laisse pas de nous interpeler, surtout au vu de la situation qui se dégrade depuis.

    Melenchon lui-même, le reconnait-on encore dans ses discours depuis qqs semaines? Est-il rentré dans le moule de l'appareil du PS par le biais de la motion Hamon ? Je crains que çà ne s'arrange pas dans les semaines qui viennent, d'ici THE congrès... Les doigts sur la couture...

  37. jennifer dit :

    Merci modérateur d'avoir censuré mon dernier post débile, et si Paul l'a lu je tenais à m'excuser. J'ai essayé de prendre le contre coup de ses propos en essayant de transposer sur les hommes, les clichés qu'il dit sur les femmes. Le résultat n'était pas fameux!

  38. jennifer dit :

    Je trouve très bien ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon sur Canal+. D'un part qu'il faut punir et chasser les responsables: prendre le contrôle des banques et les nationaliser.
    D'autre part, sur Bayrou, je trouve cela très juste de dire que lui, Bayrou, il n'en a rien à fiche d'une alliance avec le PS. Ce sont des gens comme Ségolène et peut être d'autres à venir qui lui courent après. Pourquoi si Bayrou ne demande rien? Pour casser automatiquement le camp de la gauche, pour faire symbole? Oui ils veulent vendre le PS à la bourgeoisie.

  39. Mistral dit :

    Vous avez raison monsieur melechon.

    La crise économique va tendre les relations sociales dans ce pays.

    Avec le risque (est ce un risque ?) que ceux qui comme moi travaille pour payer tous les feignants planqués dans les mairies, conseil général, servie publiques en tout genre...

    Cmbien d'absentéisme, d'arret maladie, de privilège injustifié quand on est fonctionnaire ?

    Oui, Monsieur le sénateur, ca risque de mal finir, et pas du coté ou l'on immagine.

  40. jennifer dit :

    Ben oui, Mistral, t'as trouvé l'ennemi responsable de tout: les fonctionnaires. Attends je vais t'aider: le prochain bouc émissaire, ça devrait être les immigrés qui mangent le pain des français. C'est quand même plus facile que de désigner le vrai responsable: ceux qui prônent le néolibéralisme qui a provoqué cette crise mondiale, au premier rang desquels il y a Sarkozy.
    Et puis finalement, ça va aussi dans le sens de Sarkozy: enlever un fonctionnaire sur 2.
    Heureusement que malgré les dénégations, il leur reste un peu de jugeotte là-haut. Les critères de Maastricht, ils ne vont pas les appliquer. Tous les européens le savent. Il n'y a que l'UMP pour qui la pillule ne passe pas mais ils devront se rendre à la réalité.
    Au fait Mistral, c'est bien pour Sarkozy que tu as voté?

  41. Mistral dit :

    Les immigrés sont victimes de discriminations dans ce pays. Leur situation social est globalement inférieur aux autres français et c'est un scandale.

    Le problème n'est pas de trouver un bouc émissaire.

    Je constate une fois de plus que dans ce pays ce sont toujours les même qui trinquent : le privé.

    Pendant que les fonctionnaires sont tranquille, planqués pêinard.

    OK, c'est leur statut.

    Mais alors qu'il respecte leur statut et qu'il se rendent compte qu'une fois de plus ce sont eux les privilégiés.

    Qui ne connait pas dans son entourage un fonctionnaire qui profite du système ?

    Exemple : mardi grève des controlleurs aériens pour un "travail décent" !

    Avec un comportement pareil, ca finira mal.

  42. paul dit :

    Tu vois, Jennifer, ce genre de discours simpliste que tu attribues hâtivement à qqun de droite est un attrape-couillon. On trouve en miroir sur ce blog des discours de gauche aussi cons. Ces interventions ne sont là que pour noyer le poisson.

  43. Mistral dit :

    paul toi tu es intelligent et moi je suis simple.

    Sauf que "ce discours simpliste" c'est celui des gens de tous les jours.

    Ceux qui bosse dur sans rien demander, qui ne manifeste pas et qui commence à en avoir sacrément marre.

    Ca fait combien de million de personne ?

    Melenchon a parfaitement compris celà. Il y a un vrai risque d'explosion dans ce pays.

    Alors que chacun prenne ses responsabilités pour l'éviter

  44. sobek dit :

    Aprés avoir torpillé en beauté la constitution européenne, et donc d'avoir privé l'Europe d'un moyen efficace pour faire face à cette crise, les opposants à cette constitution nous ont toujours pas proposé de moyens crédibles pour que l'europe lutte efficacement contre cette crise. Enfin, il faut les comprendre, l'illusion ne marche qu'un temps.
    J'entends déjà ces opposants affirmer que l'europe n'a pas besoin de cette constitution pour agir...... De toute façon, ces illusionnistes sont depuis toujours dans l'erreur et on ne pourra jamais leur faire entendre raison.

  45. jennifer dit :

    Mistral, tu me fatigues avec tes attaques contre les fonctionnaires. Tu te trompes d'ennemi. Regarde plutôt ton patron et les multinationales et arrête de déplacer ton fiel et ta jalousie sur les pauvres fonctionnaires.

    Je reviens à la crise expliquée dans socialist economic bulletin. La question posée est: est-ce la chute des prix des biens (prix de l'immobilier, prix des actions) qui entraîne la crise de liquidités ou est-ce le manque de liquidités qui est la force motrice de la chute des cours de la bourse?

    La cause essentielle de la crise c'est la surévaluation des biens (assets en anglais) aux USA, dûe à une surevaluation du dollar. Si le processus du marché véritable se déroulait normalement, (et à la fin c'est bien ce qu'ils sont en train de faire et feront toujours, d'où les crises qui ont ce rôle régulateur) donc si la loi du marché fonctionnait, les valeurs de ces biens devraient obligatoirement baissé (ainsi l'immobilier devrait baisser à son taux de production, à savoir, cela coûte très peu de construire des maisons, beaucoup moins que la bulle spéculative qui a fait explosé les prix de l'immobilier).

    C'est cela la cause fondamentale de la crise: les valeurs des biens surévaluées et non les liquidités

  46. segolene dit :

    C'est tellement plus facile d'etre anti-fonctionnaire !
    Les seuls privileges qu'ils ont c'est de pouvoir faire respecter leur droit!

    Je comprends que ça

  47. segolene dit :

    C’est tellement plus facile d’etre anti-fonctionnaire !
    Les seuls privileges qu’ils ont c’est de pouvoir faire respecter leur droit!

    Je comprends que ça enerve mais battez vous pour avoir les même droits plutot que de les enlever au fonctionnaires!

    Parce que lorsque les fonctionnaires ne pourront plus ce faire respecter, ça n'ira pas mieux pour les autre pour autant!
    Bien au contraire

  48. jennifer dit :

    Paul, je me suis excusée pour le post censuré. Merci de ne pas en rajouter du côté paternaliste en me donnant des leçons de je ne sais quoi. J'ai pas compris ce que tu voulais précisément me dire à moi, à propos de Mistral, mais j'ai de nouveau senti que de toute façon tu ne m'as pas à la bonne. On en reste là, ok?

  49. Mistral dit :

    Il ne s'agit pas d'avoir des ennemis ou d'etre anti fonctionnaire.

    Il s'agit de siffler la fin de la récréation et de rappeller à certain que les avantges de leurs statut les oblige.

    Quand aux droits des fonctionnaires : QUI PAIE ?

    Ca ce discour la ca commence aussi à bien faire

  50. segolene dit :

    Personne paye quand il font greve pour la journée du "travail descent" puisque les jour de grêve sont depuis TOUJOUR prelevés. Vous devriez etre content ça fait ça de mois a payer.

    Et puis les fonctionnaires ce sont aussi,les enseignants, les medecins d'hopitaux, les pompiers etc enfin tous ceux qui travaille a faire aussi tourner la machine pour le bien de tous !


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