07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

UNE AVALANCHE

N’empêche que je veux dire mon mot de militant de gauche sur un point de fond. La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie  capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales. Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes de ces crises cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Je doute que les mièvreries sur la moralisation du système convainquent qui que ce soit comme explication et comme réponse aux problèmes du moment. Pas même ceux qui en parlent. Mais il faut bien parler. C’est tout ce que peuvent faire les gens qui ont en charge le système. Il leur faut donner le sentiment de maîtriser la situation. C’est ce qui peut permettre à court terme d’éviter la catastrophe totale. Le désastre, comme en Argentine quand toute la classe moyenne s’est précipitée pour retirer ses dépôts … Aucune banque ne peut résister à ça…. Et il y a une réalité qui résume le problème : la valeur des signes monétaires de toutes sortes qui circulent en dollars est cinquante fois supérieure à la masse de ce qui est produit réellement dans le monde entier, évalué dans la même monnaie au même instant. Quand la confiance est rompue, si chacun court concrétiser ses avoirs, l’ajustement enclenche une spirale dévastatrice. Je sais que je simplifie. Mais je donne cette image pour fixer une idée : en réalité le mécanisme d’effondrement que nous voyons se propager pourrait n’en être qu’à son début. Dans ce contexte les pare feux sont tous plus que très incertains. Mais naturellement il en faut. Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sûr, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure.

D’UNE CRISE A L’AUTRE

Après quoi, voici ce qu’on peut prévoir. La crise financière va devenir une crise économique et celle-ci une crise sociale. Et donc politique. Il faut entendre ici que tout le système des relations sociales dans les pays va être mis sous tension. Et tout le système des relations internationales de même. La paix dans tous ses aspects va redevenir aussi une question de l’actualité et du concret, du local au global. Dans ce contexte il est juste en effet de proposer des mesures de court terme, de moyen et de long terme puisque la difficulté se présente dans ces trois dimensions de temps. Par simple bon sens, en supposant que la machine puisse être rapidement relancée, il serait juste de bloquer tout net les causes techniques qui facilitent la réapparition des bulles. Tout le monde sait comment. Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs. Tout le monde sait comment. Je pourrais comme beaucoup allonger cette liste et la ponctuer de la même façon chaque pause d’un «tout le monde sait comment». Car il n’y à aucun mystère dans la façon dont tout ce système dément s’est mis en place. Et les remèdes pour anticiper et empêcher le désastre ont été évoqués des milliers de fois dans des centaines de colloques de livres et d’articles de toutes sortes. L’affaire n’est pas technique, elle est politique. Cela ne résoudrait certainement pas durablement le fond puisque cela ne répond pas à la question de la transition globale vers un système de production et d’échange stable et écologiquement durable. Mais ce serait mieux que des balivernes sur la recherche de je ne sais quelle erreur de gestion et boucs émissaires qui auraient provoqué la déroute en cours. Ceux qui ont provoqué ce désastre ont agi légalement et d’après la pure logique de marché qui a consisté à ne s’occuper que de son intérêt personnel. Leur égoïsme et vision à court terme était censée faire passer la fameuse «main invisible du marché» qui devait à la fin tout mettre en équilibre, allouer les ressources avec finesse et efficacité. Peut-être doit-on faire figurer au rang des mesures de salubrité intellectuelle publique la mise à la poubelle de l’histoire des formules magiques de ce genre de doctrine fumeuse. Et s’il faut trouver des coupables qu’on juge les griots du système qui ont chanté ses louanges et mis en place les législations qui ont permis ce pillage et ce gâchis. Mais dans l’immédiat où est l’urgence pour nous?

LE BOUCLIER SOCIAL

Où placer le pare feu ? Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner. Je parle des gens. Des salariés. Eux aussi ont une relation au système bancaire. La crise financière percole jusqu’à eux personnellement. Et la façon dont elle les atteint rebondit sur le système tout entier. Je rappelle que c’est ce qu’on a vu avec la crise des supprimes. Quelle est la personne de trop dont la faillite personnelle a été la défaillance de trop pour sa banque prêteuse? On a vu la suite en tous cas. Dans un système à la limite de l’équilibre un choc minime fait tout bifurquer. Protéger la capacité économique des gens est une mesure d’intérêt général. Je vais donner un exemple concret. Celui des prêts relais. Il s’agit des prêts que des acheteurs d’un bien nouveau font en attendant d’avoir revendu leur bien précédent. A terme échu que peuvent-ils faire aujourd’hui? Vendre leur bien initial à vil prix puisque le marché de l’immobilier est en panne. Et s’ils parviennent à le faire la perte constatée doit quand même être remboursée. Ils sont alors défaillants pour le paiement du prêt qui porte sur le nouveau bien. Je sais que des milliers de gens vivent cette angoisse. Elle leur pourrit la vie. Vont-ils devoir tout vendre et se mettre eux-mêmes à la rue pour assumer leur dette? Combien d’entre eux vont-ils être mis en défaut de paiement sans que les banques ne se trouvent elles-mêmes confrontées au défaut de paiement ? Donc un moratoire sur le paiement des prêts relais est une mesure d’urgence bancaire d’intérêt général. Cet exemple de pratique du bouclier social en matière de crise bancaire n’est pas le seul, je suppose. Il ne coûte pas un euro. Et il permet de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques. Il existe d’autres exemples, j’en suis sûr. Pour les trouver il faut chercher à penser la crise «depuis le bas», c’est-à-dire depuis les «usagers ultimes» qui sont aussi les agents économiques de base. Et maintenant je change d’angle de vue. Je parle d’un agent de vie civique de base. Un homme qui va à une manifestation à vélo.

«CASSE-TOI POV’CON»

Ce jour là Sarkozy venait en Mayenne annoncer le RSA aux indigènes du coin. C’est le jeudi 28 août 2008. Vers onze heures, Hervé EON, ancien conseiller général et militant PRS, se rendait à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval. A vélo. Il avait prévu un carton (format 21 par 29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov’con". Genre : humour vache, en quelque sorte. Méticuleux, il note dans son récit des faits : «J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer». Ce provincial n’a jamais vu de cortège présidentiel. Il ne sait pas que roulent devant des motards surexcités qui dégagent la voie en faisant se serrer tous les véhicules sur le bas côté quand ils ne donnent pas carrément des coups de bottes dans les voitures récalcitrantes. Hervé s’affole un peu. Ca ne se voit pas dans son récit, mais moi je le sais. «Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle». Le naïf et sa pancarte restent là, sans tenir compte que le danger qu’il représente pour la sécurité de l’Etat va être vite repéré. Mais sauves toi, Hervé ! Cours ! Cache-toi, sinon les romains vont t’attraper ! L’innocent perd son temps à se demander comment il va dégager sa pancarte de la position «protection ventrale» tout en tenant son vélo ! Sa surprise m’atterre: «C’est alors, que 2 personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’il s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tous mouvements de ma part». Cet Hervé est impayable. Têtu comme une mule. Les deux romains le serrent de près mais lui s’entête. Il jette sa bombe sur le cortège présidentiel. Heu. Enfin presque. Lisons son récit: «J’ai alors entendu que la voiture de Sarkozy passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention "casse toi pov’con"». Alors là, Hervé, tu es cuit ! Les romains l’emmènent au poste de police. «Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai du l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé)». Dans l’angoisse d’avoir abandonné son vélo, certes cadenassé, le malheureux est vite soumis à audition au corps. Il connaît vite la terrible accusation qui pèse sur lui. Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29-07-1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29-07-1982 et réprimé par l’article 26 de la loi du 29-07-1881. Cod Natinf: 2796. Délit pénal. C’est grave. Très grave. Il s’agit du délit d’offense au chef de l’Etat ! Evidemment il ya un hic dans cette accusation. La pancarte ne mentionne pas de nom. On peut donc supposer que l’injonction s’adressait au chauffeur du véhicule, à la personne qui accompagnait le président ou en fait à n’importe qui dans le cortège ou autour de celui-ci. C’est au point que pour ma part je me demande si ceux qui injurient le chef de l’Etat ne sont pas plutôt ceux qui prétendent que l’injonction «casse-toi, pauvre con» ne pourrait s’adresser qu’au Président ! Hervé est facétieux. Il retrouve vite son sang froid: «Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaitre que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait». Rien n’y fait ! Tout le monde sait bien qui est un pauvre con quand le chef de l’Etat est dans les parages ! En tous cas c’est ce que pensent ceux qui l’inculpent. Hervé est donc convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé parole, écrit, image ou moyen de communication en l’espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française». Avec de tels amis pour défendre l’honneur de sa fonction et de sa personne, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis…. Un rassemblement est prévu, à partir de midi, devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal)le 23 octobre prochain. Le tract d’appel dit: «Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine. Pour signer la pétition de soutien : www.prs53.org

LIBERTE IMMUABLE

Pendant le tsunami financier la guerre pour «la liberté du monde» et «la sécurité de la France» continue en Afghanistan. Certes, nous ne savions pas qui nous y affrontions au juste: «insurgés», «rebelles» ou «talibans» selon les diverses dénominations utilisées dans les communiqués de l’Otan et la prose des génies politiques qui soutiennent cette épopée. Du moins pensait-on combattre l’odieux terrorisme et l’infect ex régime obscurantiste des talibans. Patatras, un cruel retournement de situation nous est infligé. En effet la coûteuse marionnette des occupants, le président afghan Karzaï, ancien consultant de la société pétrolière américaine UNOCAL, vient d’inviter le mollah Omar à l’unité nationale. Ce mollah Omar, président islamique des talibans élevait certes des chèvres dans le palais présidentiel du temps de l’odieux régime islamique, selon le journal «Le monde». Mais il était aussi particulièrement rusé puisqu’il avait échappé à l’admirable armada de la liberté lors de la libération de l’Afghanistan en s’enfuyant sur une mobylette. Depuis ni la mobylette ni le mollah n’avaient pu être retrouvés en dépit de la présence de près de quarante contingents militaires venus du monde entier sans oublier les effectifs considérables de la première armée du monde, ses drones, ses bombes chirurgicales et tout le saint frusquin qui avait déjà permis d’annoncer la victoire une semaine après le début de l’opération «liberté immuable». Ce que les observateurs superficiels ne savent pas c’est qu’il s’agit là de la victoire d’une revendication du Parti Socialiste (France, paris, rue de Solferino). En effet dans un courrier adressé au président Sarkozy, le premier secrétaire socialiste et ses deux présidents de groupe exigeaient une action pour «la relance d’un dialogue politique entre afghans qui ait pour effet d’élargir la coalition au pouvoir autour du président Karzaï et de diviser les insurgés». Fort n’est-ce pas ? Cette phrase m’avait paru étrange et pour tout dire plutôt stupide. Mais maintenant je comprends et je m’incline ! Génial ! On prend langue avec le mollah Omar et Ben Laden va être vexé à mort, ce qui va diviser à fond les méchants (insurgé-rebelles-terroristes). Croisons les doigts. Car ce pauvre Hamid Karzaï n’a pas souvent la main heureuse dans le choix de ses partenaires. Par exemple, sur proposition de l’ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad également consultant de l’UNOCAL, il avait désigné comme vice ministre de la défense et chef d’état major des armées afghanes le général ouzbek Abdul Rashid Dostom. En 2002 lors de l’intervention «occidentale», Abdul Rachid Dostom fut le responsable de la prise de Mazar-i-Shariff qui sonna la fin du régime taliban. Une fosse commune y fut ensuite découverte dans laquelle plusieurs centaines de prisonniers de guerre talibans avaient été ensevelis. Cela n’empêcha rien : à la guerre comme à la guerre, il fut sacré l’homme de l’afghanisation de l’action militaire. Le ralliement du général Dostom devait permettre de mettre sur pied une armée nationale qui intègrerait les différents groupes ethniques de l’Afghanistan et permettrait de rétablir un minimum de sécurité sur les axes de circulation. De fait, Dostom proposa aussitôt le ralliement de ses divisions (de 15 à 50.000 hommes), soulignant combien « (son) peuple et (lui)-même avaient l’expérience des activités militaires». En effet… Les choses se sont gâtées plus tard. On apprit le 12 mars 2008 qu’il avait enlevé le leader turkmène Akbar Bai et son fils et les séquestrait à Kaboul dans sa résidence de l’enclave diplomatique de Wazir Akbar Khan. Surtout, il les a lui-même horriblement torturés. Pour finir, la police réussit à libérer les deux hommes, et deux autres otages. Il fallut se résigner : Dostum a été révoqué, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il s’est aussitôt enfuit à Shibirghan accompagné de 70 de ses hommes de main pour y reprendre le commandement de son armée privée. La dépêche qui donne l’information conclut : «Le procureur général, Abdul Jabar Sabat, a déclaré qu’il fallait en finir avec la culture de l’impunité, mais une condamnation de celui que l’on surnomme «Gengis Khan» ou encore le «nouveau Tamerlan» est peu probable, car la coalition ne peut pas se passer de son autorité pour contrôler les ouzbeks». On peut dire que dans ce contexte, vu que la loi islamique est déjà dans la constitution démocratique et que, selon la lettre du PS, «la sécurité en Afghanistan est plus précaire aujourd’hui qu’elle l’était en 2001», l’appel au Mollah Omar sonne presque comme un regret pour un brave homme.


401 commentaires à “Le lundi noir qui pleure”
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  1. Ci-gît le libéralisme, 1979 - 2008. dit :

    Ci-gît le libéralisme, 1979 - 2008.

    Des banques nationalisées, en Europe et aux Etats-Unis. Des dirigeants européens qui réhabilitent l'intervention publique et suspendent les règles communes qui proscrivent les aides d'Etat, tout comme celles qui promeuvent la concurrence. Les salaires des patrons encadrés, la finance stigmatisée, l'économie de marché critiquée : la crise a provoqué un gigantesque tête-à-queue idéologique. Comme si, avec les craquements du système bancaire mondial, se terminait un grand cycle libéral. Un cycle comme le capitalisme en a connu plusieurs, qui s'interrompent toujours de la même façon, avec un krach financier retentissant.
    Voilà près de trente ans que l'économie de marché sans limites était célébrée sur tous les continents, et qu'on lui attribuait non sans raison l'extraordinaire emballement de la croissance économique des dernières années, qui a vu le PIB américain progresser de moitié entre 1994 et 2006 et la Chine sortir du Moyen Age. C'est au nom de cette efficacité que nous avons organisé le retrait de la puissance publique dans la plupart des pays du monde. Qu'on a déréglementé les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des transports, en exaltant les vertus de la concurrence.
    Cette grande vague libérale naît durant les années 1970, dans le monde anglo-saxon. En 1979, Margaret Thatcher conquiert le pouvoir au Royaume-Uni. En quelques années, elle remet sur pied ce grand pays épuisé, en ouvrant les frontières, en taillant dans la dépense publique, en baissant les impôts et en cassant les syndicats. Quinze mois plus tard, l'Amérique élit à la présidence un vieil acteur au rencart reconverti dans la politique, Ronald Reagan. Ce républicain fera lui aussi merveille, en rétablissant une Amérique qui avait été considérablement affaiblie. Il réussira avec les mêmes recettes que son homologue britannique : moins d'impôts, moins de règles, moins d'État.
    En 1989, la chute du mur de Berlin décuple la vague libérale, parce qu'elle ouvre au commerce et à l'économie de marché un continent qui aspire à la liberté politique et économique. Russie, Pologne, Tchécoslovaquie, nouveaux Länder allemands, tous se précipitent pour renier le plan et adorer le marché, avec le zèle du converti. La Communauté économique européenne accueille ces nouveaux catéchumènes avec enthousiasme. L'Europe est elle-même engagée dans une entreprise de vaste envergure, le marché unique. Le projet est inspiré, là encore, par la grande vague libérale qui balaye la planète : ouverture des frontières, démantèlement des politiques industrielles nationales au profit de la concurrence, contention de la sphère publique.
    La ferveur libérale est à son comble au début des années 1990, grâce à l'irruption des nouveaux pays industrialisés, celle de la Chine en particulier, qui adoptent eux aussi l'économie de marché. Les entreprises occidentales profitent des nouvelles libertés d'investissement et des bas coûts de transport pour étendre leur terrain d'action. Le commerce mondial change subrepticement de nature : les échanges intrafirmes deviennent prépondérants, l'organisation des entreprises se love dans la nouvelle géographie de la croissance, profitant des considérables différences de salaires dans un monde où les règles du jeu économiques s'universalisent.
    La première rupture intervient en 1997-1998, avec la crise asiatique, qui infléchit la trajectoire folle des «dragons» d'Asie du Sud-Est. Trois ans plus tard, c'est l'éclatement de la bulle Internet, puis le scandale Enron. Celui-ci jette une ombre sur la sincérité des comptes publiés par les entreprises. La croissance mondiale reprend pourtant à vive allure, grâce aux médications d'Alan Greenspan, qui soutient la croissance américaine en baissant ses taux d'intérêt.
    Il s'ensuivra la plus grosse bulle spéculative de l'histoire, avec l'explosion des prix de l'immobilier dans le monde entier, et la progression inouïe de l'endettement - la liberté économique stimule les « instincts animaux », pour reprendre les termes de l'économiste John Maynard Keynes.

    La dette totale des Américains (tous agents confondus) atteint 350 % du PIB en 2007 — même en 1929, elle n'avait fait que frôler les 300 %. La crise des subprimes intervient en juillet 2007, et s'amplifie au cours de l'année 2008.
    On connaît la suite. Le marché a produit une catastrophe qu'il est incapable de régler tout seul. D'où l'incroyable succession de nationalisations d'établissements financiers depuis quelques mois. Comme toujours, les autres nations suivent, et se mettent à prêcher aussi pour le retour de l'Etat, le contrôle des rémunérations, le retour à la réglementation...
    Et les conversions idéologiques se multiplient. Celle de Paul Krugman, par exemple, économiste réputé et naguère défenseur de la mondialisation heureuse, et aujourd'hui bien plus circonspect.
    Ou celle de Giulio Tremonti, lieutenant de Silvio Berlusconi, qui a publié, début 2008, un livre qui fait un tabac, la Paura e la Speranza ("La Peur et l'Espoir"). Naguère maître à penser de la droite libérale, il conteste aujourd'hui le marché, «idéologie totalitaire», et appelle à la construction d'une Europe « avec des portes, à condition qu'elles ne soient pas toujours ouvertes ». Autant de signes du gigantesque retournement idéologique qui est à l'œuvre sous nos yeux, dans le monde entier.
    Nicolas Sarkozy lui-même a d'ailleurs fait l'apologie du rôle de l'Etat dans l'économie, lors de son discours de Toulon, fin septembre 2008.
    Jusqu'où peut aller cette inclination régressive ? Rien n'est désormais impossible. La mondialisation entre très probablement dans une phase d'éclipse. Car sa cause première n'est ni la technologie, ni la baisse des coûts de transport, ni même l'organisation des entreprises, mais le degré de tolérance des sociétés à l'ouverture internationale et leur aspiration à la liberté. Sentiment qui varie sensiblement d'une époque à l'autre, en fonction de la conjoncture et de la confiance dans l'avenir. En temps de crise, les citoyens ne demandent pas plus de liberté, mais plus de protection.
    Dans les mois qui viennent, nos sociétés vont donc rétablir les frontières nationales. En Europe, nous avons commencé, avec la multiplication des mesures dispersées et contradictoires que les gouvernements ont prises pour lutter contre la crise. Et, dans peu de temps, le libéralisme nous semblera ce qu'il est : une belle idée de beau temps, complètement inadaptée lorsque l'âme collective s'inquiète d'une tempête inhabituelle.
    Une consolation, toutefois. Durant ce cycle qui s'ouvre, la France, viscéralement antilibérale, sera en accord avec son temps, en vertu d'une loi éternelle : une pendule arrêtée donne l'heure deux fois par jour.

    Auguste Detoeuf, le 1er mai 1936 : "le libéralisme est mort ! "

    Dans les années 1930 aussi, on s'interroge sur les moyens de sortir de la crise, et sur la nécessité de revenir à l'intervention économique au détriment de l'économie de marché. En France, un petit groupe d'esprits éclairés, polytechniciens, crée alors un groupe de réflexion, «X-Crise». Le 1er mai 1936, X-Crise reçoit un grand dirigeant d'entreprise, Auguste Detœuf, patron de Thomson-Houston, qui prononce une conférence intitulée « La fin du libéralisme ». Extraits : « Le libéralisme est mort ; il a été tué, non pas par la volonté des hommes ou à cause d'une libre action des gouvernements, mais par une inéluctable évolution interne. Je crois que la fausse mystique libérale, les déclarations libérales sans sincérité, toute cette démagogie à l'intention des classes dirigeantes et d'un peuple qui confond la liberté économique avec la liberté tout court, sont des dangers publics. »

    François Lenglet, rédacteur en chef Economie, politique, international à La Tribune.

    http://www.latribune.fr/opinions/20081009trib000181654/ci-git-le-liberalisme-1979-2008.html

  2. jennifer dit :

    Digeo
    Clementine Autain je partage ton point de vue sur elle. Je lis tous ses billets sauf que discuter sur son blog est beaucoup moins enrichissant que sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Ce que je n'ai pas apprécié c'est qu'on ramène toujours l'histoire du sexisme (véridique et évidemment confirmé) des musulmans quand on parle d'islamophobie. Manière de ne pas traiter de l'islamophobie elle-même, de déplacer le problème. Mais bien sûr je condamne entièrement tout le sexisme de la religion musulmane et aussi chrétienne et aussi juive, comme de toutes les religions qui sont en général hypersexistes.

    Je ne savais qu'elle disait ce genre de choses, enfin il faut vérifier.

  3. Jean-Marc BOREL dit :

    Jean-Luc Mélenchon nous dit plaider pour un " bouclier social " afin de protéger les gens.
    Mais l'exemple qu'il donne, limité aux "prêts relais" me semble bien limité justement.
    Socialement, donc politiquement.
    Il évacue complètement les gens qui n'ont pas de pouvoir d'achat, rien, nada.
    Il évacue les chômeurs, les précaires et les bas revenus : une armée qui va grossir énormément, au prorata du degré de récession, c'est une mécanique dans le capitalisme, faut-il le rappeler ?
    Ils sont le "coeur de cible" d'une gauche digne de ce nom".

    Sur ce point je renvoie ceux que cette idée de bouclier social intéresse aux propositions de Michel Husson:

    Pour un « bouclier social »
    Michel Husson, économiste
    Politis n°1020, 3 octobre 2008
    Dans cette période de crise, il faut faire preuve d’audace et aller à la racine des choses. L’une des principales sources de la financiarisation est le détournement de richesse au détriment des salariés et au bénéfice des rentiers. Les réponses à la crise ne peuvent se borner à des appels à la réglementation mais doivent peser sur les rapports entre capital et travail et, dans l’immédiat, protéger les salariés contre les retombées de cette crise.
    La première proposition serait de geler les dividendes versés à leur niveau actuel et de les transférer à un fonds de mutualisation destiné à d’autres usages, sous contrôle des salariés. Ces sommes pourraient être utilisées, dans des proportions à discuter démocratiquement, au maintien du revenu des chômeurs (l’interdiction des dividendes financerait ainsi l’interdiction des licenciements) et au financement de la Sécurité sociale, des budgets sociaux et des service publics.
    La seconde proposition consisterait à imposer le maintien du pouvoir d’achat des salariés en retirant à due proportion les aides publiques aux entreprises qui s’y refuseraient.
    De telles mesures sont les seules susceptibles de faire payer les responsables de la crise en offrant un « boucler social » aux salariés, et elles jetteraient les bases d’une meilleure répartition des richesses. Les sommes potentiellement concernées sont de 90 milliards d’euros : c’est 5 % du Pib, soit exactement la même proportion que les 700 milliards de dollars prévus par le plan Bush aux Etats-Unis.

  4. Liberté Egalité Fraternité dit :

    Barbarie libérale à visage humain :

    Un nouveau suicide dans les prisons Françaises :
    Un adolescent de 16 ans se suicide dans la maison d'arrêt de Metz - Queuleu

    Il y a eu 16 suicides dans les Prisons Françaises depuis 6 MOIS :

    Augmentation de 27 % !

    On interdit aux détenus les livres, les Cd, etc... et on les fait vivre dans des conditions déplorables, bonnes pour les animaux.
    Normal que lorsqu'ils sortent, certains se conduisent comme des bêtes.

    Education Nationale :

    Très dévouée à son métier, Muriel, une enseignante de 45 ans, a été retrouvée pendue dans l'enceinte de l'établissement scolaire, à un panneau de basket, avec une corde à sauter.

    Tout va bien. Ne soyons pas alarmistes. Nous sentons toutes et tous qu'il fait bon vivre en France et que l'ambiance est au beau fixe.
    47 000 chômeurs de plus, quel importance face à la crise économique qui en jettera bientôt des millions dans les rues et les prisons d'Europe et d'ailleurs.
    Rachida et Xavier peuvent dormir tranquilles ; ça baigne !

  5. H2 dit :

    @ Jennifer

    Bonsoir ! Je redonne le lien :" ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine"
    Là ça devrait marcher, on n'a plus qu'à cliquer une fois que l'on a mis ces mots clés.

  6. julie dit :

    "Désobéissez" dixit JM! Et que ça s'exécute!
    voilà comment on parle en démocratie républicaine à la JM.

  7. jennifer dit :

    Je suis d'accord avec José Angel: ce ne sont pas des nationalisations (même si techniquement cela l'est quand même) mais c'est racheter des banques ou injecter du fric dans des banques qui vient directement de la poche des contribuables pour la mettre dans des entreprises hasardeuses. Certaines de ces banques d'ailleurs ne sont pas en danger telle HSBC en Angleterre (grâce à ses liens en Asie) mais on fait aussi peur aux gens en disant de fausses informations telles que tout le système banquaire va s'effondrer et on pique le fric des contribuables.
    Alors que la loi du marché exigerait que les banques qui ne font pas face doivent céder dans la concurrence, là on les renfloue. C'est-à-dire on renfloue des banques avec l'argent des contribuables, l'argent du peuple, mais des banques qui ne sont pas fiables et qui comportent des risques d'écroulement. C'est à dire on "joue" avec l'argent des contribuables, alors que pour une fois, on devrait laisser faire la loi du marché et les laisser sombrer: éliminer les canards boiteux et que la concurrence fasse son job. Le système capitaliste est bon pour cela.
    En Angleterre, le gouvernement mise avec l'argent du peuple et garantit les pertes des banquiers incompétents alors que vraiment une autre politique serait possible dans l'immédiat. Non pas une politique idéaliste mais très réelle dans l'utilisation des deniers publics qui garantisse les comptes des contribuables et pénalisent les fauteurs en laissant faire la concurrence capitaliste.

  8. Camp de la Paix et du Progrès dit :

    Ossétie du Sud: Moscou appelle l'ONU à enrayer les provocations géorgiennes
    20:48 | 09/ 10/ 2008

    NATIONS UNIES, 9 octobre - RIA Novosti. La Russie est très préoccupée par les attentats terroristes en Ossétie du Sud et invite l'ONU à prendre les mesures nécessaires pour prévenir les provocations géorgiennes à l'avenir, lit-on dans un message du représentant permanent de la Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine.

    Adressé au président du Conseil de sécurité des Nations unies et diffusé en qualité de document officiel du Conseil, le message constate que "des incidents dangereux se produisent régulièrement" dans la région.

    "Nous avons l'impression que la partie géorgienne s'oppose au passage calme et progressif des fonctions de maintien de la paix des soldats russes aux observateurs de l'Union européenne, conformément aux ententes entre les présidents Dmitri Medvedev et Nicolas Sarkozy", indique le message.

    "Il semble que ces attentats terroristes aient pour but de faire échouer le processus de paix et d'aggraver sérieusement la situation. Nous espérons que l'Organisation des Nations unies, dont les observateurs ont été déployés dans les régions géorgiennes attenantes à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud, accordera l'attention la plus sérieuse aux provocations de la part de Tbilissi et fera tout le nécessaire afin de les prévenir à l'avenir", souligne le représentant permanent de la Russie aux Nations unies

  9. jennifer dit :

    Voir socialist economic bulletin pour développement des idées précédentes

  10. julie dit :

    par ailleurs, avant de diffuser ta science ici où tu n'es te sens pas compris, tu ferais mieux d'éduquer les bloggueurs de ton idole Dupont-Aignan. En dehors des génuflexion devant le grand Charles, il n'y a pas grand chose en analyse économique à glaner.

  11. Nipontchik dit :

    "C’est-à-dire on renfloue des banques avec l’argent des contribuables, l’argent du peuple, mais des banques qui ne sont pas fiables et qui comportent des risques d’écroulement. C’est à dire on “joue” avec l’argent des contribuables, alors que pour une fois, on devrait laisser faire la loi du marché et les laisser sombrer: éliminer les canards boiteux et que la concurrence fasse son job. "(jennifer)

    L'argent est toujours l'argent issu du sang et de la sueur de la force de travail. Si on laissait les banques faire faillite les csqces seraient encore pire question licenciements, fermetures d'usines etc...

    A moins que le peuple ne soit en capacité de s'emparer immédiatement des moyens de production; on n'y est pas encore et même Rouillan ne le prétend pas.
    Il y avait bien les affiches situs sur les quais de Seine en 1968 mais...

    Et en 1945 ne fallut-il pas au prolétariat français retrousser ses manches et "produire d'abord, revendiquer ensuite"?

  12. jennifer dit :

    H2
    impossible d'accéder à ce site mais j'irai plus tard dessus car j'aimerais bien savoir ce qu'une vraie gauche pourrait proposer dans l'immédiat.
    Le moratoire proposé par Jean-Luc Mélenchon, je ne sais pas si c'est intéressant. La critique que cela ne touche pas les précaires etc... est juste mais peut être est-ce la seule chose à faire quand même. Néanmoins je trouve cela trop propagandiste et pas immédiat. Le blog anglais que je cite donne des solutions immédiates qu'on pourrait appliquer si on était au gouvernement même dans un pays capitaliste.
    C'est vrai qu'on peut toujours dire: construisons le socialisme mais c'est là aussi de la propagande, une perspective éloignée. Ma question est: que doit-on faire là dans l'immédiat pour sauvegarder la population?

  13. jennifer dit :

    Nipontchik
    Alors c'est bien que ce que je disais: les idées de gauche ne servent qu'à un futur éloigné et donc ne sont qu'un doux rêve.

    Tu écris: "L’argent est toujours l’argent issu du sang et de la sueur de la force de travail. Si on laissait les banques faire faillite les csqces seraient encore pire question licenciements, fermetures d’usines etc…" D'un côté tu as la pureté des idéalistes: l'argent est sale car issu du sang de la force de travail. Et de l'autre côté, tu crois dur comme fer à tout ce qu'on nous raconte: surtout rachetons toutes les banques avec les deniers publics sinon ce serait encore pire. C'est-à-dire tu donnes raison aux capitalistes et à leurs valets qui vont leur offrir des parachutes dorés, et payer les actionnaires avec l'argent du peuple.

    Dans le blog que je cite, il y a une revue des différentes banques anglaises: les canards boîteux et les autres, et là où il est judicieux de mettre l'argent ou non. L'économie, ce n'est pas juste des grands principes et gober tout ce qu'on veut bien nous faire avaler. Il faut étudier précisément ce qu'on nous propose. Va faire un tour sur ce blog.

  14. jennifer dit :

    Un passage du même blog sur les raisons profondes de cette crise:

    En gros: les USA ont vécu pendant des décennies sur une économie non compétitive qui investissait très peu économiquement mais grâce à leur domination sur le monde, ils ont pu imposer un dollar fort qui a permis un haut niveau de vie. C'était donc une enfreinte à la loi du marché car si toutes les forces économiques avaient joué librement, le dollar aurait dû être dévalué. S'il ne l'a pas été c'est parce que les USA ont imposé politiquement et militairement leur loi sur le monde en surévaluant le dollar.
    Ce qui devait arriver, est en train d'arriver: le dollar est en train d'être dévalué et l'équilibre va être rétabli. L'équilibre rétabli cela veut dire des tas de faillites, mais c'est la loi du marché. Là ils font payer encore une fois aux populations.

    "It is, however, impossible to cheat underlying economic forces. The history of all economies shows that attempts to artificially maintain a high exchange rate against the pressure of underlying economic forces will eventually fail. In short, at some point, there would inevitably be a dollar devaluation.
    The consequences of an overvalued dollar for asset values denominated in dollars are also clear. The values of assets held in overvalued dollars are themselves necessarily overvalued in real international terms. There would, therefore, eventually be a revaluation of such assets downwards to their real, that is lower, values. As that downward revaluation takes place it will erode or destroy the balance sheet of the institutions holding such assets – this is the process which is at present occurring, unleashing the wave of bankruptcy of US financial institutions.
    As the dollar devalues, and assets decline towards their real competitive values, two other processes occur." etc cf socialist economic bulletin (je n'arrive pas à envoyer le lien non plus)

  15. jennifer dit :

    Bien entendu je souhaiterais un monde où cette loi du marché n'existe pas car on voit bien que c'est la plus complète anarchie et que cela se paie en milliers de vie détruites par le chômage etc... mais dans l'immédiat si on laissait cette loi se faire, les responsables paieraient leur adhésion à la main invisible et non les contribuables!

  16. dudu 87 dit :

    Jean Marc,

    Calme, calme...
    Tu sais très bien que je n'aime pas me faire marcher sur les pieds...ça me fait mal!
    Tu me laisses échanger avec qui je veux, quand je veux!
    Tu sais il y a longtemps que je marche tout seul même si dans quelques années, il me faudra quelqu'un pour me tenir le bras! J'espère que ce sera une...belle brune ou blonde! je suis pas raciste d'ailleurs en aurais-je les moyens!

  17. koko dit :

    pour comprendre comment est créée l'argent et comment la crise arrive, cette excellente vidéo : bankster.tv

  18. dudu 87 dit :

    " Qui contrôle le respect des dispositions de la Charte ?
    C’est le Comité européen des Droits sociaux (CEDS) qui est l’organe chargé d’assurer le contrôle de la Charte par les États ayant ratifié celle-ci.
    Il se compose de 15 membres, indépendants et impartiaux, élus par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe pour un mandat de six ans, renouvelable une fois."
    Julie, cette charte est mise en vigueur par UE. Cela ne m'intéresse pas, rien avoir avec ce qui est à construire!

  19. Hold up dit :

    (Sources / Rue 89)

    "Martin Hirsch réclame depuis plus d'un an trois milliards d'euros pour financer le RSA, il n'a obtenu qu'un milliard et demi. La banque Dexia est au bord de la faillite, l'Etat décide en une nuit d'injecter un milliard d'euros pour la sauver.
    Nombre de riverains se sont alors demandés « pourquoi il est plus facile de financer Dexia que le RSA " (...)

    " La position exprimée par le gouvernement est plus pragmatique encore. Roger Karoutchi, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a expliqué lundi sur Canal + que la raison était que le RSA ne laissait pas espérer de retour sur investissement :

    « Si je donne un milliard à Dexia et que, dans un an, dans deux ans, dans trois ans, je revends, je récupère mon milliard. Ce que je vous donne par le RSA, par définition, il y a assez peu de chances que vous me le rendiez. »

    Voilà comment les gouvernants Umpistes parlent des 8 millions de leurs concitoyens !
    A gerber !
    Surtout quand on lit cet article qui suit à propos D'Angela Merkel...

    Extrait : Angela Merkel " avait, à l’époque, pointé du doigt un « risque systémique », c’est-à-dire un danger pour l’ensemble du système financier mondial. Cette hypothèse avait ensuite été balayée par les banquiers venus plaider leur cause au Fonds monétaire international (FMI) à Washington. "

    Article à lire : http://www.rue89.com/bridier/2008/10/09/echaudee-par-leurope-merkel-ne-veut-pas-du-pot-commun

  20. Hold up dit :

    " La vraie surprise, pourtant, pour les loqueteux, ça aurait dû être de découvrir que l'argent qui manquait connement il y a quelques jours pour leur éviter de crever la bouche ouverte, cet argent aujourd'hui sort de partout pour colmater les dettes de jeu de ceux qui avaient pourtant déjà tout. Pas de fric pour l'école, la recherche, la santé, les retraites, les banlieues, les chômeurs, les fonctionnaires. Mais 10 fois, 100 fois, 1000 fois plus de fric, comme ça, au débotté, pour combler les fouilles des banquiers. Ça, ça devrait être la surprise, la vraie leçon de la crise. Et où comptent-ils trouver tout ce pognon qui leur faisait si cruellement défaut quand on en avait besoin pour honorer de simples engagements de l'État devant les citoyens ? Ils hésitent : le livret A, le LEP... les petits bas de laine des gagne-petit. Plus une dette supplémentaire qu'il n'est plus subitement honteux de faire peser sur notre descendance. La dette pour les investissements humains, c'est mauvais. La dette pour nourrir l'ogre financier, c'est bien. "

    http://blog.monolecte.fr/post/2008/10/09/Ceci-n-est-pas-une-crise

  21. Bruno dit :

    Appel pour une Alternative à gauche.
    Rassemblement du 11 octobre à Gennevilliers.
    Peu de chance que cette manifestation fasse la "une" des JT, pourtant dans le contexte actuel la mise en perspective d'une autre politique devrait intéresser les journalistes...

    Quelle que soit la force des mobilisations sociales à la base (et on observe plutôt leur essoufflement) il n'y aura pas de sortie par le haut de la crise actuelle si une alternative politique crédible ne se dessine pas très vite. Le rassemblement des forces de gauche doit être la priorité. La séquence qui s'ouvre ce WE et qui se prolongera avec les congrès de quasiment tous les partis de gauche est décisive.

  22. J.M. dit :

    Pour bien comprendre que ces idées et ces mouvances (comme les autres, ni plus ni moins) ne sont en rien une voie d'issue désirée par les français, et notamment tous ceux (entre 30 et 50% des adultes!) qui sont las et écoeurés de tous ces mouvements politiques parties prenantes de cette mascarade pseudo démocratique où on se moque des citoyens, où on insulte les valeurs de la République, où on hypothèque tout sur l'autel du médiocre succès de son médiocre groupe sectaire.

    http://www.marianne2.fr/Besancenot-drague-la-banlieue-et-prend-une-veste_a92050.html

    http://www.culturalgangbang.blogspot.com/2008/10/la-nouvelle-extrme-gauche.html

  23. Nipontchik dit :

    En plus des nationalisations ce qu'il y a à faire aujourd'hui, une des premieres mesures à prendre pour sauver des entreprises du bâtiment et de services (souvent des PME-TPE) est de s'affranchir du carcan des directives européennes sur les procédures des marchés publics et d'attribuer les comandes publiques en fonction de l'utilité sociale et du maintien de l'emploi et de l'activité.

    On peut saisir pour ce faire les comités d'entreprise et dans les boîtes où y en a pas (grande majorité de PME-TPE) les délégués du personnel, les délégués syndicaux ou tout simplement l'assemblée des travailleurs.

    La constituante et les éternels projets de recomposition de la gauche attendront des jours meilleurs.

  24. Nipontchik dit :

    Une révision dans l'urgence des marchés publics, sans fioritures ni procédures inutiles (donc en suspendant la réglementation et en mettant à la poubelle les textes européens).

  25. Bruno dit :

    @Nipontchik
    D'accord, mais qui peut décider "de s’affranchir du carcan des directives européennes sur les procédures des marchés publics et d’attribuer les comandes publiques en fonction de l’utilité sociale et du maintien de l’emploi et de l’activité" ?
    Les "marchés publics" relèvent de "collectivités publiques" (état, régions, départements, EPCI, communes), elles-mêmes dirigées par des élus appartenant ou se référant à des organisations politiques...
    Donc je ne vois pas la contradiction entre formuler ce genre de proposition et par ailleurs se préoccuper de créer les conditions d'une autre donne politique.

  26. Fonds de pension, piège à cons. dit :

    Pour ceux qui voulaient introduire en France les fonds de pension, cette information :

    Les fonds de pension américains ont perdu plus de 2000 milliards de dollars durant les 15 derniers mois – près de 20 % de leur valeur.

    news.yahoo.com/s/ap/20081007/ap_on_bi_ge/meltdown_retirement

    En clair : non aux fonds de pension ! Et vive la retraite par répartition !

  27. DiGeo dit :

    Chère Julie,
    J'apprends de la part de kekun (post 225) que nous venons de monter en grade et que notre aptitude à asservir les pensées devrait être grassement rémunéré par le parti de gauchistes. Voilà une nouvelle qu'elle est bonne.
    Cependant je tiens à préciser que kekun se trompe totalement en ce qui concerne notre commanditaire qui n'est autre que la STASI refondée.
    On voit très bien qui se cache derrière kekun, il nous a bien des fois associés à des gauchards lobotomisés. Ces délires paroxysmiques se manifestent de manière intensive dès qu'il fume la moquette. En dehors de ces périodes de crise il parvient malgré tout à aligner deux ou trois phrases sensées.
    C'est la raison pour laquelle je réitère ma proposition, chère Julie, pour que nous restions fermes sur nos principes afin que soient ajoutés au code de déontologie du blogger deux alinéas permettant au repenti éventuel de réintégrer la communauté des gens sensés.
    1) le repenti présente des excuses nominatives envers les personnes qu’il a insultées et offensées. Pour certains la liste risque d’être longue!
    2) le repenti s’engage à une platitude de carpette jusqu’à la fin d’un délai de réhabilitation de durée indéterminée.
    Observation: j'ai cru remarquer que le deuxième alinéa est de fait bien intégré par celui qui se cache derrière kekun. Tous les espoirs sont permis.

    Désolé pour les non initiés pour qui ce post paraitra bien obscur.

  28. jennifer dit :

    Bruno et Nipontchik
    Pourquoi pas? Fillon était bien près il y a une semaine à se débarrasser des critères de Maastricht sur les budgets. Il a été rappelé à l'ordre par ses potes de l'UMP car quand même il faut faire payer le peuple, crise ou non, pensent les fameux potes. Mais si Fillon a dit cela c'est que tout est possible.
    Aurait-on pensé il y a seulement deux mois qu'on allait nationaliser des banques?

    JM
    Merci pour le 1er lien sur la LCR dans Marianne. Malgré ce qu'en dit Marianne qui semble détester la LCR, c'est bien qu'ils essaient d'aller dans les banlieues (7 millions de gens) mais cela a l'air quand même contradictoire avec un certain nombre de leurs positions. Les banlieues ces grandes délaissées par les partis politiques, c'est pas facile d'y aller et pourtant on ne peut pas les laisser se ghettoiser. cela devrait interpeller nos politiques. Mais apparemment beaucoup s'en fichent, à la plus grande satisfaction de Sarkozy qui lui a ses solutions

  29. Nipontchik dit :

    pas de véritable contradiction mais les mesures économiques sont des mesures d'urgence et ne peuvent attendre

    qui peut prendre cette décision? mais les gvts nationaux pardi (et aussi les collectivités locales si elles ont 1 paire de c.....s)

    et si la commission européenne la ramène, il est très facile dans la situation actuelle de lui dire "casse-toi pôv con"

  30. jennifer dit :

    En tout cas ce que propose Nipontchik est plus concret que le moratoire de Jean-Luc Mélenchon. C'est vrai qu'il faut des mesures rapides. Mais je ne sais pas si c'est les bonnes mesures que préconise Nipontchik. Par exemple aux USA, le fric qu'ils ont donné aux banques, ils auraient mieux fait de le donner aux gens qui se sont retrouvés sans toit à la suite de la crise des subprimes. Ce sont des mesures urgentes mais cela suppose un regard sur l'actualité autre: un regard de solidarité et de se dire que les gens à la rue c'est quand même plus urgent que la retraite à Tahiti (je ne sais plus qui utilisait cette image) des actionnaires dont on a assuré qu'ils auraient bien tout le fric dont ils ont besoin pour maintenir leur train de vie. Les actionnaires ont misé et joué, et ils ont perdu! Qu'ils assument leur échec et paient!

  31. jennifer dit :

    HSBC shows strength of Asian roots

    There is, of course, a global financial crisis which therefore has affects on all major financial institutions. It is entirely correct for the left to point out the consequences of this and criticise policies that have led to it.
    But it is also important to be accurate and to avoid exaggeration. The degree of accuracy in analysing the situation, and the practical conclusions that flow from this, not the degree of heat in rhetoric, or of hyperbole, is the touchstone of any policy - including any socialist one.
    In the recent turmoil a number of US and British banks have collapsed either completely or essentially and have had to be taken over by the state or liquidated - Lehman Brothers, AIG, Fannie Mae and Freddie Mac, Northern Rock, Bradford and Bingley. A number of other institutions have declined to the point where they had to be taken over in order to prevent collapse - Merrill Lynch, HBOS. Others are in a deeply depressed financial state to the point where collapse may potentially threaten - RBS falls in this category.
    However other financial institutions have suffered no damage on a scale that threatens their viability. In terms of the scale of its importance in the UK the most obvious example of this is HSBC.
    HSBC has suffered no uncontrollable losses and as may be seen from the graph below no substantial fall in HSBC shares has occurred at all.

    This is not remotely a marginal case. In terms of market capitalisation HSBC totally dwarfs'British'competitors - at the close of the London Stock Exchange on 8 October the market capitalisation of HSBC was £105.9 bn compared to Barclays £23.3 bn, Standard Chartered's £16.5 billion, RBS's £15.1 billion, Lloyds TSB's £12.7 billion, and HBOS's £6.2 billion [1]
    The reason for HSBC's strength, of course, is that it is in origin and much of its operations an Asian bank. Its origin is the Hong Kong and Shanghai Banking Corporation.
    HSBC's strength shows one of the key features of the present international situation - the way the centre of economic gravity is shifting to Asia. But HSBC's strength should remind the left that while it is entirely correct in general to speak of a'financial crisis'this does not remotely apply to every institution and precise analysis, not overblown rhetoric, is called for.

    [1] Calculated from Google Finance 9 October 2008.

  32. jennifer dit :

    ELOGE ORDINAIRE D'UN FASCISTE

    Pour 1,30 euros Paulo A Paranagua (journaliste au Monde) vous offre une ballade sudaméricaine en Bolivie. Il nous trace surtout, dans l'édition du 10 octobre un petit portrait plaisant du préfet de Santa Cruz Ruben Costas: un "catholique fervant", que "les (indiens) Guaranis ont adopté", d'après son frère Humberto. Un homme qui pense "que la justice sociale a été inventée il y a 2000 ans par Jésus-Christ". Son épouse, Sonia Vincenti, confie:"Ruben est un campagnard, il ne serait jamais venu vivre en ville si cela n'avait été nécessaire pour l'éducation de ses quatre fils".

    L'anecdote des indiens Guaranis veut nous convaincre que le préfet (qui se proclame gouverneur, malgré sa modestie) déteste le racisme. Il ressort également de l'article qu'il fait de la politique à son corps défendant, peut-être même à, l'insu de son plein gré, pour paraphraser un personnage des guignols de l'info. Il semble absolument intolérable que le département qu'il dirige ne puisse dicter les lois, appliquer la justice, gérer les terres, les impôts, la douane, la police…

    Pour ramener un peu ce Tartarin à sa sinistre mesure, sous prétexte d'autonomie (pour lui et ses partisans) il lutte avec acharnement contre celles proposées aux indiens, aux comunautés, à ceux qui ne sont pas de son club qui compte les grands industriels, les propriétaires terriens (qui peuvent posséder illégalement et dans l'impunité des terrains allant jusqu'à 100 000 hectares obtenus sous les dictatures), à l'instar de son allié du "comité civique" Branko Marinkovic). Cette lutte prend la forme du terrorisme, de la torture et de l'assassinat, du racisme, organisé par des groupes de sicaires et de paramilitaires à la solde de la "cause". Toute cette activité belliqueuse et sécessionniste a un but: éviter qu'un gouvernement élu et plébiscité ne propose un référendum qui redistribuerait une partie des terres. (Le vote populaire devient l'illustration de la dictature dans l'esprit de ces citoyens éclairés.)

    En résumé, si cet innocent qui "s'est retrouvé, presque malgré lui, leader de l'opposition" est un opposant démocrate, je suis au moins l'enfant inconnu de Mère Thérésa, et Monsieur Paulo Paranagua un journaliste TRES angélique.

    Christian Long

  33. jennifer dit :

    Paranagua c'est ce mec qui écrit des articles pro opposition (fasciste) sur le Venezuela. Au cas où vous ne l'auriez pas repéré dans le Monde. Il paraît que c'est un ancien guerillero. Il a bien viré sa cutie!

  34. Je dis tout haut... dit :

    International
    Washington veut provoquer un conflit armé russo-ukrainien (Jirinovski)
    15:25 | 10/ 10/ 2008

    MOSCOU, 10 octobre - RIA Novosti. Le vice-président de la Douma (chambre basse du parlement russe), Vladimir Jirinovski, a accusé vendredi les Etats-Unis de vouloir provoquer un conflit militaire entre la Russie et l'Ukraine.
    "Ce que les Américains veulent, c'est provoquer un conflit militaire entre l'Ukraine et la Russie, comme entre la Géorgie et la Russie", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.
    Selon M. Jirinovski, les régimes implantés par les Américains à Tbilissi et à Kiev ont pour objectif d'aggraver les tensions avec la Russie.
    "Ils sont parvenus à leur objectif. Et ils le font parce que leur tentative d'imposer des régimes en Afghanistan et en Irak est un échec total. Les peuples afghan et irakien tuent des soldats de l'OTAN, tandis que Géorgiens et Ukrainiens fraternisent avec eux", a-t-il souligné.
    Evoquant les livraisons d'armes ukrainiennes à la Géorgie dénoncées par Moscou, le député a supposé qu'elles étaient financées par Washington.
    "Tout cela est l'oeuvre des Etats-Unis. L'Europe l'a compris, et elle cherche maintenant à se débarrasser de la tutelle américaine. L'Europe acceptera la mise en place d'un nouveau système de sécurité et d'un nouvel ordre financier, et là la Russie et le rouble russe joueront un rôle de premier plan", a résumé M. Jirinovski.

  35. Hold up dit :

    « Tant qu’on ne s’occupera pas de cette bulle des dérivés, qui ne peut pas et ne doit pas être renflouée, on se fait des illusions. L’heure est venue pour Hank Paulson d’avaler la pilule : la mise en redressement judiciaire de tout le système financier basé sur le dollar. La première étape dans cette réorganisation, sera d’annuler ces millions de milliards d’obligations dérivées. Sans ça, la planète est condamnée à vivre un période très sombre, similaire à l’âge des ténèbres provoqué par l’effondrement du système bancaire Lombard au 14e siècle »

    http://www.solidariteetprogres.org/article4671.html

  36. JM. dit :

    "Vive cette crise" disent l'homme et la femme responsables et courageux ;)
    Crise qui n'est que le premier craquement annonçant l'écroulement d'un modèle philosophique et social général, devenu avec le temps stupide et inhumain.

    Puisqu'ils ne veulent pas le réformer pour préserver leurs privilèges, ces maîtres et leurs larbins, qu'ils disparaissent avec lui!

  37. JM. dit :

    Rappel pour politicard irresponsable : ce n'est pas la fonction qui honore l'homme, c'est à l'homme d'honorer la fonction.

  38. Hold up dit :

    Bernard Accoyer qui s'illustre idéologiquement sur le territoire Français pour abattre la Psychanalyse partout où elle s'exprime afin que l'on adopte les méthodes fascistes du béhaviorisme pour mieux formater les individus et en faire des pions obéissants, vient de faire une nouvelle fois scandale par la proposition d’ une AMNISTIE FISCALE contre les fraudeurs qui ont volé les Citoyens Français depuis des années en truandant le fisc !

    Il faut descendre dans la rue et demander la démission de ce gouvernement !
    Tous ces types qui nous ont mis dans la m**** avec leur idéologie tarée depuis 40 ans, il faut les virer !

    " Qu'ils s'en aillent TOUS ! "
    Le scénario à l'Argentine comme le disait Jean-Luc Mélanchon est en passe de se vérifier heure par heure.
    Préparez-vous à le vivre, il semble qu'il y ait des chances qu'il s'incarne effectivement dans les faits.
    Le prix des casseroles va grimper. Achetez-les maintenant avant d'y aller demain avec une brouette de billets de banque.

    Méditation du jour :
    " Quand la fausse monnaie devient authentique, il faut beaucoup de temps pour faire du vrai "

  39. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Tous les deux jours en France, un ouvrier du BTP meurt
    200 fois par an, sur les chantiers, la même scène
    Environ 200 ouvriers du BTP meurent chaque année sur les chantiers. Aucune profession n'est touchée à ce point par les accidents du travail. Et si on en connaît les causes, les responsables sont rarement inquiétés...
    Ils meurent généralement sans faire de vague, puis s'en vont grossir le flot des statistiques. Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), 29 septembre un chantier parmi d'autres. Il est un peu moins de 10 heures du matin quand une passerelle située à 6 mètres de haut cède brutalement, entraînant trois ouvriers dans sa chute. Bilan : un mort et deux blessés. En août, trois ouvriers de Haute-Garonne ont perdu la vie, l'un d'eux écrasé par une dalle de béton de quatre tonnes. Ces accidents ne sont pas isolés. En France, un ouvrier du bâtiment meurt tous les deux jours. Dangereux, ce métier l'est sûrement plus que d'autres. Mais, de l'avis même des spécialistes, l'explication ne suffit pas. (En Angleterre, on s'approche du "zéro accident"), reconnaît un responsable de Bouygues construction. Beaucoup pointent du doigt un diptyque ravageur : généralisation de la sous-traitance, raccourcissement des délais de livraison. (C'est la logique du "délai fric", explique cet inspecteur du travail habitué des chantiers. Une entreprise générale A, type Vinci ou Bouygues, décroche un marché à 100 000 euros. Elle a 10 mois pour faire le travail. Elle Sous-traite alors à la société B, pour 50 000 euros. B sous-traite à son tour à C, mais pour 30 000 euros.) En bas de la chaîne, les marges des petits artisans sont dérisoires, les règles de sécurité parfois oubliées. (Une incompatibilité se crée entre rythmes de travail et respect de la sécurité), pointe le sociologue Nicolas Jounin. Dans son livre (chantier interdit au public), sorti en février aux Éditions La Découverte, le chercheur cite un ouvrier. (On n'arrive pas forcément à dire au client : "je peu le faire en 18 mois, mais il en faudrait 20 pour le faire vraiment en sécurité." Il va dire "Faite-le en 18 mois.")
    En cas d'accident sur un chantier, qui est responsable ? (tout le monde, affirme Michel Deramecourt, avocat spécialiste en droit social. Si une faute est commise, tous les acteurs sont susceptibles d'être poursuivis par la justice.) En pratique, cependant, les responsabilités sont souvent endossées par le seul sous-traitant. Un exemple parmi d'autres, survenu à Marseille il y a cinq ans. Sur un chantier, le corps sans vie de Ramazan, 37 ans, est retrouvé coincé par les débris d'un échafaudage. Il a été recruté pae une SARL travaillant pour le compte d'une grosse société Marseillaise. Le gérant de la SARL est placé en garde à vue. Motif? (Homicide et blessure par imprudence.) Quand les syndicats dénoncent le couple (délai-fric), les patron du BTP répondent (prévention)
    (Le mot d'ordre de nos entreprises, c'est sécurité, sécurité), affirme ainsi Alain Carré, président de la Fédération régionale du bâtiment Midi-Pyrénées. En matière de prévention, les majors du BTP, Eiffage, Vinci ou Bouygues, ne sont pas en reste. Il y a Un an, Bouygues lance une vaste campagne sur le thème (zéro accident). Au programme, renforcement de la formation à la sécurité et développement de l'échauffement musculaire. Surtout, une mesure phare, la généralisation du (droit de retrait), possibilité pour l'ouvrier d'(arrêter le travail si la situation présente un danger grave pour sa santé ou sa vie). Commentaire désabusé d'un syndicaliste : (je n'ai pas encore vu d'intérimaire oser dire à son chef que monter sur un échafaudage constitue un danger pour sa vie.)
    Cyprien Boganda

  40. La bulle idéologique. dit :

    La chronique de Favilla, publiée sur le site du journal Les Echos, mardi 7 octobre 2008 :

    La bulle idéologique.

    Nul ne connaît encore le volume de la bulle immobilière américaine ni celui de la bulle financière occidentale. Elles restent toujours en partie cachées dans d'insondables rondelles de titrisation qui, à force de titriser du vent, récoltent la tempête. En revanche, la bulle idéologique apparaît en pleine lumière, dans toute son ampleur.

    Cette bulle idéologique, la religion du marché tout-puissant, a de grandes ressemblances avec ce que fut l'idéologie communiste. Elles ont régné sans partage pendant plusieurs décennies : sept pour le communisme, presque quatre pour l'ultralibéralisme. C'est lors de la chute du Mur que l'on a découvert l'immensité du mensonge du premier système. On le pressentait, des esprits indépendants et courageux comme Soljenitsyne ou Havel l'avaient écrit depuis longtemps, mais soudain l'empire du mensonge était nu. On comprenait que tout n'avait été que propagande, que tout n'était que rêves frelatés, escroqueries intellectuelles et escroqueries tout court. Une bulle idéologique aux tragiques conséquences bien réelles.

    La crise actuelle reproduit un scénario comparable. Depuis la mise en oeuvre, par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, de la doctrine de Milton Friedman, le rouleau compresseur idéologique libéral a tout balayé sur son passage. Un grand nombre de chefs d'entreprise, d'universitaires, d'éditorialistes, de responsables politiques ne juraient plus - et avec quelle arrogance ! - que par le souverain marché. Ils avaient réussi à ringardiser Keynes au point de faire croire que même son fameux proverbe selon lequel les arbres ne montent pas jusqu'au ciel était faux. Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate en rappelant les vertus d'un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassik Park.

    Et voici que tout à coup, la vérité apparaît.

    L'autorégulation du marché est un mythe idéologique, le jeu des acteurs économiques affranchis de toute règle ne converge pas mais, au contraire, diverge gravement, aidé en cela par le naufrage éthique de certaines élites financières.

    Bref, la doctrine friedmanienne est erronée parce que toute mécanique humaine sans contre-pouvoirs ne tend pas vers l'équilibre mais vers la spéculation, c'est-à-dire vers la déraison.

    C'est le sage Montesquieu et sa théorie de l'équilibre des pouvoirs qui a vu juste sur la nature humaine, pas les théoriciens du marché intégral.

    L'effondrement des marchés fait ainsi figure de chute du Mur pour les fondamentalistes libéraux. Leur bulle doctrinale est nue comme le fut la bulle communiste en 1989.

    Quand, après tant d'arrogance idéologique productrice de tant d'excès, le moment viendra de reconstruire, il conviendra de doser le bon mélange de libertés, de règles et de contrôles, et se garder de tout esprit de système, car c'est avec des systèmes que l'on crée les rêves les plus fous et les malheurs les plus grands.

    http://www.lesechos.fr/info/analyses/4781344-la-bulle-ideologique.htm

  41. JM dit :

    Dans le fond, si l'on y réfléchit bien, étant donné ce que j'appellerai pudiquement "la situation globale actuelle", quel serait le vrai sens des responsabilités de la part d'un vrai politique :
    empêcher la crise/chute/révolte/etc, ou la favoriser?

    Réponse pas si évidente que cela je trouve, si on fait fonctionner sa raison plutôt que ses peurs ou ses intérêts personnels de parlementaire!

  42. JM dit :

    sans aucune allusion, un deuxième missile milan est demandé pour cette saloperie là...
    quand on est un politique national, on ne travaille pas pour une ou deux communautés de façon à racoler leurs voix et leurs réseaux!

    http://www.marianne2.fr/Quand-Delanoe-joue-la-carte-du-communautarisme_a92051.html

    tant que vous y êtes, préparez une dizaine de caisses de missiles à planter où il faut à qui il faut : top ten leaders de tous les partis politiques, sans exclusive.

    du neuf, du propre! trop c'est trop!

  43. JM dit :

    et toutes mes félicitations aux maires, dernier rempart démocratique au niveau des élus façe à cette bande de connards irresponsables de politiques nationaux et régionaux (90% au bas mot) qui s'accrochent à leur statut comme une sangsue à un bout de viande!

    trop c'est trop là aussi.

    http://www.marianne2.fr/Les-maires-se-rebiffent-contre-la-privatisation-programmee-de-La-Poste_a92053.html

  44. visiteur dit :

    Peut on connaitre, JM, les seuls 10% de politiques nationaux et regionaux qui ont grace a vos yeux?

  45. 4 Août dit :

    @ JM

    A la limite, il aurait proposé de rectifier le bouclier fiscal, par exemple sous condition de souscrire à l'emprunt d'état, bon.... Mais non, il préfère en appeler à des gens qui chient sur la France.
    Et pourquoi ne pas demander aux Afghans s'ils ont quelques narco-dollards à placer ?

    Que se vayan todos.

  46. 4 Août dit :

    Et plutôt que de gaspiller du fric (réel) pour renflouer ce grand casino d'actifs fictifs, ils feraient mieux de laisser crever ce système, et de garder l'argent pour reconstruire quelque chose de cohérent sur ses cendres.

  47. J.M. dit :

    vous savez visiteur, c'était au jugé... il se peut que ce soit 85 ou 95%! :)

    peut être même que 80 allez, pour vous faire plaisir, ce qui fait 20% de parlementaires qui savent ce qu'est une entreprise, travailler, ce qu'est le 21e siècle, qui ne soient pas issus d'un moule stérilisant genre Ena ou PS/UMP/etc, qui pensent d'abord à l'intérêt général avant celui de leur parti ou leur soutiens financiers et communautaires fétiches, etc

    tu me diras, toi le visiteur ébahi apparemment par cette cruelle vérité, il n'y a qu'à voir comment ils réagissent depuis 15 jours les parlementaires et autres soi disant responsables pour comprendre qui ils sont!

    dehors! trop c'est trop!

    nouveaux hommes, nouvelles femmes, nouvelles règles, valeurs républicaines et démocratiques minimales réinstaurées, car pourries et méprisées par ces gens là qui ont dégouté entre 30 et 50% des adultes qui ne votent même plus!

    vérifiez les chiffres...

  48. J.M. dit :

    4aout, ILS ce devrait être NOUS, nos représentants!

    ILS ne représentent plus qu'eux mêmes et leur groupuscules.

    ILS nous insultent tous les jours par leur comportement.

    ILS insultent le coeur de nos valeurs républicaines et démocratiques!

    il est temps d'en finir.

    la France mérite mieux que ces gens là, des usurpateurs.

  49. J.M. dit :

    que les maires prennent leurs responsabilités, et qu'ils déclenchent!

  50. J.M. dit :

    quant aux surveillants qui surveillez, regardez vous dans un miroir ce soir en rentrant chez vous, et dites vous : que dois je défendre?


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