07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

UNE AVALANCHE

N’empêche que je veux dire mon mot de militant de gauche sur un point de fond. La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie  capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales. Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes de ces crises cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Je doute que les mièvreries sur la moralisation du système convainquent qui que ce soit comme explication et comme réponse aux problèmes du moment. Pas même ceux qui en parlent. Mais il faut bien parler. C’est tout ce que peuvent faire les gens qui ont en charge le système. Il leur faut donner le sentiment de maîtriser la situation. C’est ce qui peut permettre à court terme d’éviter la catastrophe totale. Le désastre, comme en Argentine quand toute la classe moyenne s’est précipitée pour retirer ses dépôts … Aucune banque ne peut résister à ça…. Et il y a une réalité qui résume le problème : la valeur des signes monétaires de toutes sortes qui circulent en dollars est cinquante fois supérieure à la masse de ce qui est produit réellement dans le monde entier, évalué dans la même monnaie au même instant. Quand la confiance est rompue, si chacun court concrétiser ses avoirs, l’ajustement enclenche une spirale dévastatrice. Je sais que je simplifie. Mais je donne cette image pour fixer une idée : en réalité le mécanisme d’effondrement que nous voyons se propager pourrait n’en être qu’à son début. Dans ce contexte les pare feux sont tous plus que très incertains. Mais naturellement il en faut. Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sûr, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure.

D’UNE CRISE A L’AUTRE

Après quoi, voici ce qu’on peut prévoir. La crise financière va devenir une crise économique et celle-ci une crise sociale. Et donc politique. Il faut entendre ici que tout le système des relations sociales dans les pays va être mis sous tension. Et tout le système des relations internationales de même. La paix dans tous ses aspects va redevenir aussi une question de l’actualité et du concret, du local au global. Dans ce contexte il est juste en effet de proposer des mesures de court terme, de moyen et de long terme puisque la difficulté se présente dans ces trois dimensions de temps. Par simple bon sens, en supposant que la machine puisse être rapidement relancée, il serait juste de bloquer tout net les causes techniques qui facilitent la réapparition des bulles. Tout le monde sait comment. Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs. Tout le monde sait comment. Je pourrais comme beaucoup allonger cette liste et la ponctuer de la même façon chaque pause d’un «tout le monde sait comment». Car il n’y à aucun mystère dans la façon dont tout ce système dément s’est mis en place. Et les remèdes pour anticiper et empêcher le désastre ont été évoqués des milliers de fois dans des centaines de colloques de livres et d’articles de toutes sortes. L’affaire n’est pas technique, elle est politique. Cela ne résoudrait certainement pas durablement le fond puisque cela ne répond pas à la question de la transition globale vers un système de production et d’échange stable et écologiquement durable. Mais ce serait mieux que des balivernes sur la recherche de je ne sais quelle erreur de gestion et boucs émissaires qui auraient provoqué la déroute en cours. Ceux qui ont provoqué ce désastre ont agi légalement et d’après la pure logique de marché qui a consisté à ne s’occuper que de son intérêt personnel. Leur égoïsme et vision à court terme était censée faire passer la fameuse «main invisible du marché» qui devait à la fin tout mettre en équilibre, allouer les ressources avec finesse et efficacité. Peut-être doit-on faire figurer au rang des mesures de salubrité intellectuelle publique la mise à la poubelle de l’histoire des formules magiques de ce genre de doctrine fumeuse. Et s’il faut trouver des coupables qu’on juge les griots du système qui ont chanté ses louanges et mis en place les législations qui ont permis ce pillage et ce gâchis. Mais dans l’immédiat où est l’urgence pour nous?

LE BOUCLIER SOCIAL

Où placer le pare feu ? Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner. Je parle des gens. Des salariés. Eux aussi ont une relation au système bancaire. La crise financière percole jusqu’à eux personnellement. Et la façon dont elle les atteint rebondit sur le système tout entier. Je rappelle que c’est ce qu’on a vu avec la crise des supprimes. Quelle est la personne de trop dont la faillite personnelle a été la défaillance de trop pour sa banque prêteuse? On a vu la suite en tous cas. Dans un système à la limite de l’équilibre un choc minime fait tout bifurquer. Protéger la capacité économique des gens est une mesure d’intérêt général. Je vais donner un exemple concret. Celui des prêts relais. Il s’agit des prêts que des acheteurs d’un bien nouveau font en attendant d’avoir revendu leur bien précédent. A terme échu que peuvent-ils faire aujourd’hui? Vendre leur bien initial à vil prix puisque le marché de l’immobilier est en panne. Et s’ils parviennent à le faire la perte constatée doit quand même être remboursée. Ils sont alors défaillants pour le paiement du prêt qui porte sur le nouveau bien. Je sais que des milliers de gens vivent cette angoisse. Elle leur pourrit la vie. Vont-ils devoir tout vendre et se mettre eux-mêmes à la rue pour assumer leur dette? Combien d’entre eux vont-ils être mis en défaut de paiement sans que les banques ne se trouvent elles-mêmes confrontées au défaut de paiement ? Donc un moratoire sur le paiement des prêts relais est une mesure d’urgence bancaire d’intérêt général. Cet exemple de pratique du bouclier social en matière de crise bancaire n’est pas le seul, je suppose. Il ne coûte pas un euro. Et il permet de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques. Il existe d’autres exemples, j’en suis sûr. Pour les trouver il faut chercher à penser la crise «depuis le bas», c’est-à-dire depuis les «usagers ultimes» qui sont aussi les agents économiques de base. Et maintenant je change d’angle de vue. Je parle d’un agent de vie civique de base. Un homme qui va à une manifestation à vélo.

«CASSE-TOI POV’CON»

Ce jour là Sarkozy venait en Mayenne annoncer le RSA aux indigènes du coin. C’est le jeudi 28 août 2008. Vers onze heures, Hervé EON, ancien conseiller général et militant PRS, se rendait à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval. A vélo. Il avait prévu un carton (format 21 par 29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov’con". Genre : humour vache, en quelque sorte. Méticuleux, il note dans son récit des faits : «J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer». Ce provincial n’a jamais vu de cortège présidentiel. Il ne sait pas que roulent devant des motards surexcités qui dégagent la voie en faisant se serrer tous les véhicules sur le bas côté quand ils ne donnent pas carrément des coups de bottes dans les voitures récalcitrantes. Hervé s’affole un peu. Ca ne se voit pas dans son récit, mais moi je le sais. «Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle». Le naïf et sa pancarte restent là, sans tenir compte que le danger qu’il représente pour la sécurité de l’Etat va être vite repéré. Mais sauves toi, Hervé ! Cours ! Cache-toi, sinon les romains vont t’attraper ! L’innocent perd son temps à se demander comment il va dégager sa pancarte de la position «protection ventrale» tout en tenant son vélo ! Sa surprise m’atterre: «C’est alors, que 2 personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’il s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tous mouvements de ma part». Cet Hervé est impayable. Têtu comme une mule. Les deux romains le serrent de près mais lui s’entête. Il jette sa bombe sur le cortège présidentiel. Heu. Enfin presque. Lisons son récit: «J’ai alors entendu que la voiture de Sarkozy passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention "casse toi pov’con"». Alors là, Hervé, tu es cuit ! Les romains l’emmènent au poste de police. «Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai du l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé)». Dans l’angoisse d’avoir abandonné son vélo, certes cadenassé, le malheureux est vite soumis à audition au corps. Il connaît vite la terrible accusation qui pèse sur lui. Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29-07-1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29-07-1982 et réprimé par l’article 26 de la loi du 29-07-1881. Cod Natinf: 2796. Délit pénal. C’est grave. Très grave. Il s’agit du délit d’offense au chef de l’Etat ! Evidemment il ya un hic dans cette accusation. La pancarte ne mentionne pas de nom. On peut donc supposer que l’injonction s’adressait au chauffeur du véhicule, à la personne qui accompagnait le président ou en fait à n’importe qui dans le cortège ou autour de celui-ci. C’est au point que pour ma part je me demande si ceux qui injurient le chef de l’Etat ne sont pas plutôt ceux qui prétendent que l’injonction «casse-toi, pauvre con» ne pourrait s’adresser qu’au Président ! Hervé est facétieux. Il retrouve vite son sang froid: «Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaitre que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait». Rien n’y fait ! Tout le monde sait bien qui est un pauvre con quand le chef de l’Etat est dans les parages ! En tous cas c’est ce que pensent ceux qui l’inculpent. Hervé est donc convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé parole, écrit, image ou moyen de communication en l’espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française». Avec de tels amis pour défendre l’honneur de sa fonction et de sa personne, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis…. Un rassemblement est prévu, à partir de midi, devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal)le 23 octobre prochain. Le tract d’appel dit: «Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine. Pour signer la pétition de soutien : www.prs53.org

LIBERTE IMMUABLE

Pendant le tsunami financier la guerre pour «la liberté du monde» et «la sécurité de la France» continue en Afghanistan. Certes, nous ne savions pas qui nous y affrontions au juste: «insurgés», «rebelles» ou «talibans» selon les diverses dénominations utilisées dans les communiqués de l’Otan et la prose des génies politiques qui soutiennent cette épopée. Du moins pensait-on combattre l’odieux terrorisme et l’infect ex régime obscurantiste des talibans. Patatras, un cruel retournement de situation nous est infligé. En effet la coûteuse marionnette des occupants, le président afghan Karzaï, ancien consultant de la société pétrolière américaine UNOCAL, vient d’inviter le mollah Omar à l’unité nationale. Ce mollah Omar, président islamique des talibans élevait certes des chèvres dans le palais présidentiel du temps de l’odieux régime islamique, selon le journal «Le monde». Mais il était aussi particulièrement rusé puisqu’il avait échappé à l’admirable armada de la liberté lors de la libération de l’Afghanistan en s’enfuyant sur une mobylette. Depuis ni la mobylette ni le mollah n’avaient pu être retrouvés en dépit de la présence de près de quarante contingents militaires venus du monde entier sans oublier les effectifs considérables de la première armée du monde, ses drones, ses bombes chirurgicales et tout le saint frusquin qui avait déjà permis d’annoncer la victoire une semaine après le début de l’opération «liberté immuable». Ce que les observateurs superficiels ne savent pas c’est qu’il s’agit là de la victoire d’une revendication du Parti Socialiste (France, paris, rue de Solferino). En effet dans un courrier adressé au président Sarkozy, le premier secrétaire socialiste et ses deux présidents de groupe exigeaient une action pour «la relance d’un dialogue politique entre afghans qui ait pour effet d’élargir la coalition au pouvoir autour du président Karzaï et de diviser les insurgés». Fort n’est-ce pas ? Cette phrase m’avait paru étrange et pour tout dire plutôt stupide. Mais maintenant je comprends et je m’incline ! Génial ! On prend langue avec le mollah Omar et Ben Laden va être vexé à mort, ce qui va diviser à fond les méchants (insurgé-rebelles-terroristes). Croisons les doigts. Car ce pauvre Hamid Karzaï n’a pas souvent la main heureuse dans le choix de ses partenaires. Par exemple, sur proposition de l’ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad également consultant de l’UNOCAL, il avait désigné comme vice ministre de la défense et chef d’état major des armées afghanes le général ouzbek Abdul Rashid Dostom. En 2002 lors de l’intervention «occidentale», Abdul Rachid Dostom fut le responsable de la prise de Mazar-i-Shariff qui sonna la fin du régime taliban. Une fosse commune y fut ensuite découverte dans laquelle plusieurs centaines de prisonniers de guerre talibans avaient été ensevelis. Cela n’empêcha rien : à la guerre comme à la guerre, il fut sacré l’homme de l’afghanisation de l’action militaire. Le ralliement du général Dostom devait permettre de mettre sur pied une armée nationale qui intègrerait les différents groupes ethniques de l’Afghanistan et permettrait de rétablir un minimum de sécurité sur les axes de circulation. De fait, Dostom proposa aussitôt le ralliement de ses divisions (de 15 à 50.000 hommes), soulignant combien « (son) peuple et (lui)-même avaient l’expérience des activités militaires». En effet… Les choses se sont gâtées plus tard. On apprit le 12 mars 2008 qu’il avait enlevé le leader turkmène Akbar Bai et son fils et les séquestrait à Kaboul dans sa résidence de l’enclave diplomatique de Wazir Akbar Khan. Surtout, il les a lui-même horriblement torturés. Pour finir, la police réussit à libérer les deux hommes, et deux autres otages. Il fallut se résigner : Dostum a été révoqué, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il s’est aussitôt enfuit à Shibirghan accompagné de 70 de ses hommes de main pour y reprendre le commandement de son armée privée. La dépêche qui donne l’information conclut : «Le procureur général, Abdul Jabar Sabat, a déclaré qu’il fallait en finir avec la culture de l’impunité, mais une condamnation de celui que l’on surnomme «Gengis Khan» ou encore le «nouveau Tamerlan» est peu probable, car la coalition ne peut pas se passer de son autorité pour contrôler les ouzbeks». On peut dire que dans ce contexte, vu que la loi islamique est déjà dans la constitution démocratique et que, selon la lettre du PS, «la sécurité en Afghanistan est plus précaire aujourd’hui qu’elle l’était en 2001», l’appel au Mollah Omar sonne presque comme un regret pour un brave homme.


401 commentaires à “Le lundi noir qui pleure”
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  1. dudu 87 dit :

    OUI, Paul, bien sûr nombreux se posent les mêmes questions.
    1° Pas de projet unitaire, ne parlons de socièté mais politique;
    2° Que pensez de la désunion syndicale? Le peu de force de la CFDT mobilisait pour le 7!
    3° Ce que j'appellerai le "ventre mou" de la gauche n'a plus de vision? Et cette partie-là retiens son souffle en vue des prochaines européennes de peur de la chute aux enfers.
    4° Et enfin l'Europe, comment s'en sortir avec elle?
    5° Une déficience chronique de notre représentativité (élus en tout genre) incroyable!
    Des solutions, j'en ai donné de nombreux ici à mon petit niveau pour construire depuis le mois de février que je suis là. Peu de débats et surtout aucuns actions, il est vrai que le lieu n'est pas "follichon".
    La dernière en date, mes posts 132 et 139.
    A+

  2. commandant P. dit :

    résumer :

    le pilotage par l'industrie, la vraie, avec des filières industrielles
    et la re-localisation :
    - des compétences
    - des sous-traitances
    - des technologies de souveraineté

    la subordination de la finance (des moyens financiers) à l'industriel
    et pas l'inverse...

  3. dudu 87 dit :

    "fin de la rentabilité à 2 chiffres pour les entreprises
    revenir à des ratios “raisonnables” quelques % suffisent entre 3 et 5%"

    De toute façon, envisagez une productivité dans une entreprise normale, + 5%, est du suicide pour la qualité, les conditions de travail...ect...

  4. commandant P. dit :

    ok,
    le chiffre est sensible, concernant le REX ou l'EBIT
    donc, cela dépend des conditions locales

    ce que je veux dire, c'est
    quelques %, et surtout pas 10% voire 12% ou 15% comme cela l'a été récemment dans les secteurs les + générateurs de la bulle...

  5. Tipping Point dit :

    @ dudu 87

    Merci pour le texte de R. Charvin (Post 139) : Excellent !
    A croire que certains intellectuels sont en train de bouger et de reprendre le chemin de la pensée politique. Vraiment bien ce R. Charvin !
    A suivre donc, en vue d'une nouvelle République.

    Cela ne devrait pas déplaire à JM :

    " Le mode de scrutin pourrait être constitutionnalisé pour échapper aux manipulations des « sortants ». Le cumul des mandats devrait être supprimé ainsi que le droit à la reconduction permanente produisant cette caste professionnalisée nocive. "...

    Très bon !

  6. jennifer dit :

    Dudu
    Oui je démarre au 1/4 de tour quand j'ai l'impression d'être d'une part maltraitée par les gens et en plus entravée dans ma liberté d'expression. Par exemple quelqu'un qui me dit que je le gonfles et trouve cela tout à fait normal, et n'a pas même la moindre idée de s'excuser. Il y a des débats qui me "gonflent" aussi sur ce blog (à savoir ne m'intéressent pas) et je n'ai pas la goujaterie de leur dire car les gens sont libres. On se permet de me dire des choses sur ce blog absolument incroyables, sans parler des attaques personnelles qui affluent envers moi. Alors c'est normal, ça use à la longue et je démarre au 1/4 de tour.

    Très bien que tu lises Clémentine Autain, moi aussi. Par contre ce texte qui nous dit que les musulmans sont sexistes. Evidemment! mais là n'est pas le problème. Si on parle d'islam et d'islamophobie, on nous ressort leur sexisme. Bien sûr que je ne suis pas la dernière à critiquer leur sexisme mais l'islamophobie existe et le sexisme de cette religion n'en est pas la raison. Ce n'en est que le prétexte. C'est ce que nous dit Sarkozy: il va en Afghanistan pour libérer les femmes. Qui va croire cela?
    La raison c'est les guerres coloniales dont a besoin l'impérialisme pour survivre (encore plus en ce moment) et le racisme dont il a besoin à l'intérieur pour diviser les gens et bien isoler les musulmans, bien les mettre à l'index. Diviser pour régner, diviser la population, mettre une partie à l'index, la stigmatiser etc...

    Je reviens sur cette erreur de trajectoire dont tu parles. Je te cite:
    “A l’heure où tant de projets de société sont fondés sur un repli réactif, nous, féministes, voulons être de nouveau une force de proposition positive, visible dans le champ social et politique.” C’est bien ce que dit cette jeune femme, 25 ans.
    Tu peux penser ce que tu veux, peut importe, seulement une erreur de trajectoire pour moi!"

    L'erreur de trajectoire est de penser qu'il faut construire un mouvement de femmes? Ma position sur celle-là est la suivante. Le sexisme existe (ce blog l'a bien montré), il affaiblit le camp de ceux qui se battent pour changer de sociéte et en créer une plus juste (cf le nombre de femmes au PS, au parlement etc... Cf aussi les débats sur ce blog qui en auraient découragé plus d'une, surtout le genre de propos que tenait JM envers moi, Julie etc..). Il faut s'accrocher pour parler sur ce blog en tant que femme ou alors faire comme je faisais il y a un an: apparaître sous un pseudonyme "neutre", ne mettre jamais d'adjectif pour ne pas avoir à faire d'accord au féminin etc... et là, jamais on ne m'a attaquée en tant que femme mais sur mes idées. Depuis que j'apparais en tant que femme, j'ai droit au sexisme, au paternalisme et toutes autres douceurs qui égayent le quotidien des femmes. Pour finir, ce poison, à savoir le sexisme, qui exclue les femmes, permet de les exploiter avec des salaires moindres etc... et donc empêche les femmes de rejoindre le combat pour la justice sociale, le meilleur moyen de le combattre c'est par les femmes elles-mêmes car elles seules savent vraiment ce que c'est, ce qu'elles vivent et toutes les implications de cette discrimination. Bien sûr tous les hommes progressistes qui luttent contre le sexisme sont les bienvenus.
    Personnellement je ne m'impliquerai pas dans un mouvement de femmes, mais j'ai déjà fait la campagne sur le droit à l'avortement (au côté d'hommes aussi) et de ce temp-là vraiment les hommes étaient plus cools et plus sympa. On n'était pas aussi maltraitées que maintenant. Je trouve qu'il y a un recul depuis quelques années.
    Si il n'y a pas des femmes vigilantes qui se dévouent à cela, on n'aura pas de lutte contre le sexisme. Seules les concernées peuvent faire comprendre aux autres que c'est insupportable. Donc oui je soutiens un mouvement de femmes et je ne pense pas que c'est une erreur de trajectoire. Ma trajectoire est d'avoir une société plus juste et qu'un maximum de gens se battent pour cela et pour impliquer les femmes, il faut qu'on s'adresse à ce qui les empêche de faire de la politique.

  7. jennifer dit :

    Propositions pour commencer à sortir de la crise

    How the new phase of the financial crisis must be tackled – by Ken Livingstone

    Britain is heading into a new phase of the financial crisis. The form in which this is tackled will determine whether the government’s recent increase in popularity can be sustained. It will probably also determine the outcome of the next general election.
    The step to which the government is necessarily being driven by the unfolding of the banking crisis is large scale direct intervention in the banking sector.

    (...) - direct state ownership in the banking system. It usually promotes clearer thought to call things by their proper name.

    There is now almost unanimous agreement, including even by the government, that Labour’s response to the first phase of the economic crisis, the one of increased energy and food prices combined with economic slowdown and the collapse of Northern Rock, was insufficient or too slow and therefore led to a very severe fall in the government's support.
    What was actually required, faced with increases in energy prices, was a windfall tax to redirect resources from energy companies to ordinary voters suffering from the increase in heating, electricity, gas and other bills plus an increase in taxation of the very highest paid. This would have given the government ample resources to protect ordinary voters. These measures are still required and must be accompanied by a sharp reduction in interest rates –

    (...)

    Labour’s political support has significantly increased in the last few weeks as it has abandoned de facto acceptance of discredited Thatcherite dogma and has acted to safeguard ordinary people in relation to HBOS and Bradford and Bingley.
    To transform the government's standing in the country this approach must continue into the new phase of the financial crisis. Reduction in interest rates is absolutely vital but it will not suffice by itself. The core of this phase of the financial crisis is how to deal with the crisis in the banks themselves.
    It is clear that due to the policy decisions they made large parts of the British and European banking system will become insolvent. It is because they have brought ruin on their own institutions, while paying gigantic salaries for such incompetence, that voters regard those responsible in the banks with disdain.

    Financial markets are to be run by those in them bearing the consequences of both success and risk: if they take the right decisions they profit, if they take the wrong decisions they lose. If those owning banks have taken decisions resulting in the value of their equity being written off that is their responsibility. When they made profits they took huge returns, therefore those who took the wrong decisions should suffer any losses, up to going bust, is the entirely aligned verdict both of market economics and voter sentiment.
    This is the fundamental principle that was rightly applied in the much applauded Swedish economic bank rescue package in the 1990s. As the governor of the Swedish central bank put it this package resolutely decided to: ‘enforce the principle that losses were to be covered in the first place with the capital provided by shareholders.’

    Certainly the deposits of individual savers in the banks should be safeguarded, and this can be done by the state, i.e. the taxpayer. It may be necessary to take banks into public ownership and ensure they function, as occurred with Northern Rock and Bradford and Bingley - and Northern Rock is now one of the safest banks in the country actually turning away depositors. But the shareholders equity should not be guaranteed. Taxpayers should not be bearing the risk of wrong decisions taken by owners of private banks.

    Naturally an economy cannot operate without banks - and no one proposes that it should. And as the private sector cannot come up with the capital necessary for UK banks to operate, the capital to maintain the banking system will have to be supplied by the taxpayer. But the government’s popularity will be decided by the principles by which this intervention is carried out.
    The government should announce that it will safeguard the deposits of individual savers and it will step in to ensure the orderly continued functioning, including lending, of any bank whose shareholder equity has been lost – as with Northern Rock and Bradford and Bingley.
    It is because overall the government has taken this route during the nationalisation of Northern Rock and Bradford and Bingley, that is that it has really followed the Swedish model, that the government’s support has revived. For the government to instead use taxpayers money to take risk on banks such as RBS, Lloyds TSB or Barclays that should be borne by their shareholders will have the effect of destroying its popularity. It is wrong from the point of view of economic principle and policy. It would, therefore, also be disastrous in its political effect.

  8. Nipontchik dit :

    J'aime bien le dernier Siné Hebdo (miraculé à la suite d'1 cambriolage) et en particulier sa couverture.

  9. Nipontchik dit :

    Clémentine Autain a 35 ans et non 25 mais peut-être toujours l'envie de faire partie du quota de JF bien sous tous rapports sur les listes électorales.

  10. Nipontchik dit :

    "de ce temp-là vraiment les hommes étaient plus cools et plus sympa. On n’était pas aussi maltraitées que maintenant. Je trouve qu’il y a un recul depuis quelques années."(jennifer)

    tu découvres l'âgisme! moi aussi à 20 ans les femmes me traitaient mieux (et les homos essayaient de me draguer)

  11. Nipontchik dit :

    S'il n'est pas content se son camarade "socialiste" DSK, où va-t-on?

    "Crise : Zapatero critique le FMI
    Source : AFP
    09/10/2008 | Mise à jour : 08:52 |

    Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a regretté le manque "d'initiative" face à la crise financière du Fonds monétaire international (FMI), qui vient de publier des perspectives pessimistes pour l'économie mondiale en 2009. "Le FMI, après tout ce qui se passe ces derniers mois, je ne l'ai jamais entendu prendre une initiative, alors qu'il est l'organisme qu'il est et qu'il a un rôle un joué", a déclaré Zapatero lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, à Cordoue (sud).
    "Je respecte ses prévisions, mais le gouvernement travaille toujours pour les améliorer", a ajouté le chef du gouvernement socialiste espagnol. (...)"

  12. Louis XVI et sa claque. dit :

    La brigade des applaudissements.

    La visite de Nicolas Sarkozy au Mondial de l’automobile prévue le jeudi 9 octobre s’annonce triomphale. Les applaudissements, les cris d’admiration, et les encouragements de la foule sont déjà prévus au programme. En témoigne le courriel envoyé, le 4 octobre, par les fédérations UMP de Paris à ses militants et sympathisants, qui sont invités à se joindre au président tout au long de sa balade. Pour éviter les infiltrations de contre-manifestants, les membres de la claque présidentielle sont priés au préalable de s’inscrire et de se munir de cartons d’invitation.

    Si avec tout ça Sarkozy n’est pas au sommet de sa popularité…

    (Le Canard Enchaîné, 8 octobre, page 2)

    L’UMP est obligée d’organiser un comité d’accueil trié sur le volet pour faire croire que Louis XVI est soutenu par le peuple.

    Pitoyable Louis XVI. Pathétique Louis XVI.

  13. Commandant P dit :

    je persiste à penser que le meilleur parallèle historique,
    pour la situation politico-économique actuelle,
    ce n'est pas 1788, mais 1869

    Louis XIV versus Napoléon III

    la seule inconnue : qui sera le Bismarck ?

  14. Commandant P dit :

    @Maxou, post 148

    à propos de la Confédération européenne des syndicats (CES)

    une excellente conférence du Vendredi 5 octobre 07 à Berlin
    donnée par le professeur Dr HANSJORG HERR (Berlin School of Economics)
    qui donnait à l'époque le chiffre de la bulle :
    40 fois la valeur des richesses mondiales réellement produites

    donc, il y a 1 an, tous les éléments de la crise étaient parfaitement connus...

  15. Le Royaume-Uni nationalise ses banques dit :

    Gordon Brown décide la nationalisation partielle de banques britanniques.

    Le Royaume-Uni a décidé hier de frapper fort. Un package de 500 milliards de livres (635 milliards d'euros) a été dévoilé par Gordon Brown pour« restaurer la confiance dans le système financier ». « Nous avons donné l'exemple au monde aujourd'hui avec une proposition pour restructurer notre secteur bancaire », a assuré le Premier ministre britannique, en présentant ce plan de sauvetage bien supérieur à tout ce qui avait été imaginé. « Nous prenons des mesures que, je pense, d'autres pays vont suivre à l'avenir. »

    http://www.lesechos.fr/info/inter/4782825-gordon-brown-decide-la-nationalisation-partielle-de-banques-britanniques.htm

    Margaret Thatcher est atteinte de démence sénile. Heureusement qu’elle ne peut plus se rendre compte de ce qui se passe au Royaume-Uni : ça la tuerait.

  16. DiGeo dit :

    A quoi bon pérorer, tout a déjà été dit et depuis longtemps. Le hic est que aucun enseignement n'en à jamais été tiré.
    La preuve:

    On est volé à la Bourse comme on est tué à la guerre, par des gens qu'on ne voit pas. Alfred Capus

    Les Bourses ne traduisent pas l'état des économies, mais la psychologie des investisseurs. Françoise Giroud.

    Octobre est un mois particulièrement dangereux pour spéculer en bourse. Mais il y en a d'autres : juillet, janvier, septembre, avril, novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février. Mark Twain

    Les économistes ont raison, le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. Auguste Detoeuf.

    Ce qui est fascinant, avec l'argent boursier, c'est que, lorsqu'on le perd, en cas de baisse, par exemple, il se volatilise, il ne va dans la poche de personne. D'une certaine façon, c'est poétique. Françoise Giroud.

    Sauf à tout remettre à plat, demain on recommencera!

    Mais attention:"Quand les brebis enragent, elles sont pires que les loups." Proverbe français.

  17. DiGeo dit :

    Jennifer, Dudu
    Je n'ai pas vraiment saisi le sens de votre "énervement" à propos de Clémentine Autain. Ci-dessous le copié collé d'un post que j'ai mis sur son blog et le lien de la vidéo de Canal.
    Je précise que ma démarche va dans le sens d'un rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon.

    .................Clémentine je vous avais un peu perdue de vue depuis quelques temps et à nouveau je suis agréablement surpris.

    Vous m’avez bluffé avec votre prestation à Canal pour la présentation de votre dernier bouquin. Même Marcel Rufo qui en a pourtant vu d’autres me paraissait totalement médusé par la pertinence de vos propos et il opinait allègrement du bonnet.

    Pour ce qui est de l’aventure LCR NPA je pense que vous avez suffisamment la tête sur les épaules pour savoir jusqu’où ne pas aller. Votre réaction sur l’affaire Rouillan le démontre en tous cas.
    Depuis votre combat en 2005 contre le TCE et votre action dans le cadre des comités anti-libéraux vous avez acquis une stature à part.
    Je me pose sans cesse la question de savoir comment constituer un front à gauche qui irait du PRS de Mélenchon au nouveau NPA, qui devrait bientôt sortir des limbes, en passant par le PCF.
    De mon point de vue vous êtes une des rares personnes, sinon la seule, qui par son charisme et son savoir faire peut favoriser cette jonction indispensable. Il me serait très agréable de savoir que vous y travaillez en réactivant les contacts d’hommes et femmes de bonne volonté qui sont dans votre carnet d’adresses constitué au fil du temps.
    Peut-être que je rêve trop!..................

    http://clementineautain.fr/2008/10/02/les-machos-sur-le-grand-journal/

  18. Commandant P dit :

    toujours dans le champ syndical :

    Déclaration de l’Union Confédérale des Retraités CGT

  19. Commandant P dit :

    Les retraités ne sont pas responsables de la crise

    La crise actuelle est la plus grave qu’ait connu l’Economie mondiale depuis des décennies. Loin d’être simplement la conséquence de dérapages financiers aux Etats-Unis, c’est aussi le résultat de toute la logique économico-financière mise en œuvre depuis 25 ans à l’échelle mondiale comme en France. Comment accepter que, lorsqu’il s’agit de partager les fruits de la croissance, les patrons soient sourds aux revendications des salariés et des retraités et que, dès qu’il y a un problème, ils demandent l’intervention des pouvoirs publics pour éponger les pertes ?

    Les citoyens sont préoccupés pour leur emploi, leurs revenus. Les retraités sont inquiets ; ils craignent que, demain, l’accès aux services publics, aux soins, au logement, à la maison de retraite, à l’aide à domicile soit plus difficile. Ils sont inquiets pour l’épargne « destinée à leurs vieux jours » quand ils en ont !

    Il est à noter que cette crise financière redonne toute sa force à notre système de retraite par répartition. Tous ceux qui prônaient la retraite par capitalisation comme moyen providentiel pour régler la question des retraites face au défi démographique doivent déchanter : les fonds de pensions anglo-saxons sont dans l’œil du cyclone, combien de millions de retraités risquent d’être réduits à la misère ?

    Les Etats mobilisent aujourd’hui des centaines de milliards d’euros pour juguler la crise. Mais ce sont les contribuables qui paieront pour sauver les financiers ! Si l’intervention publique est nécessaire, il faut savoir si c’est pour continuer comme avant ou pour favoriser une croissance fondée sur le développement durable et le progrès social ?

    D’autre réponses doivent émerger : le développement de l’emploi industriel dans le cadre du développement durable, celui de la protection sociale solidaire, la création d’un pôle public financier, la Sécurité sociale professionnelle. Par exemple, en quoi garder la Poste comme entreprise publique serait ringard et en quoi renflouer les banques privées avec l’argent public serait moderne ?

    Les salariés, les retraités ou les chômeurs ne sont pas responsables de cette crise. Ce n’est pas à eux d’en subir les dégâts, ni d’en payer les conséquences.

    L’Union Confédérale des Retraités CGT appelle le Gouvernement à s’engager sur :
    · une relance de la consommation par une augmentation des salaires et pensions de retraite,
    · une protection des petits épargnants,
    · une politique de santé publique et un système de protection sociale de haut niveau,
    · l’élargissement et la modernisation des services publics.

    Comme les salariés, les retraités ont besoin de se faire entendre. Plus que jamais, leurs revendications font partie des solutions pour gagner une société de progrès social, de développement durable, plus solidaire : une société pour tous les âges.

    Les organisations syndicales de retraités leur proposent,
    partout en France, d’exprimer leurs revendications.
    Le 16 octobre tombe à pic !
    Manifestons dans tout le pays !

  20. dudu 87 dit :

    Digeo,

    Pas d'enervement au sujet de C. Autain, rien à voir avec elle et j'ai lu ton commentaire chez elle! Tu sais Clémentine, elle navigue beaucoup, elle devra choisir à un moment!
    As- tu lu le texte de R. Charvin post 132-139

  21. dudu 87 dit :

    Aujourd'hui 9 octobre, une pensée pour le grand J. Brel décédé, il y a 30 ans...

    Lui qui avait osé contre dire l'autre grand Aragon, "Je ne suis pas certain que la Femme est l'avenir de l'Homme". Pas de polémique, Mesdames. Amicalement!
    Il avait aussi écrit et chanter tant d'autres chef-d'oeuvre! "les bourgeois", les "Vieux amants", "les Flamengants"...ect...

  22. Nipontchik dit :

    Vous savez ce que gagne 1 député(e) européen(ne)?

    Alors il y aura forcément des candidat(e)s pour figurer sur tous les quotas des minorités et "communautés" possibles et imaginables!

    Le NPA imposera-t-il le reversement intégral des sommes gagnées au Parlement européen?
    Si c'est le cas il devrait susciter un peu moins de vocations....

    Parce que, en tant qu'électeur parisien intra muros, le système des conseillers de Paris "apparentés" machin qui leur permettait d'1 part de semontrer dans les médias matin midi et soir, et d'autre part (et surtout) d'empocher 4000 euros/mois (paye d'1 adjointE) sans reverser au parti qui vous a si naïvement promu(e), j'ai assez donné.

  23. dudu 87 dit :

    Savez-vous que le gouvernement va créer une holding financier pour venir en aide aux institutions financières et entreprises en difficulté face à notre bonne "vieille crise". Eh! Ouais, il fallait bien ça! Il parait que le parlement sera consulté...

    Qui va-t-il mettre à la tête de ce fourbi? Allez quelques pronostics, histoire de détendre un peu!
    DSK? pas de chance, indisponible, OH! comme il aurait fait l'affaire!
    Un de ses amis, Lefèvre, le porte parole de l'UMP?
    Attali, après son passage à la BERD? Pourquoi pas mais il a des casseroles aux fesses (Angola)...
    AH! Non, pas Lang!
    Un de la bande à M. Friedman et pourquoi pas! Bonjour les dégats...et accrochez-vous aux...branches, ça va tanguer!

  24. phinance dit :

    comment vont les boloré, bouygue, dassault, lagardère...?
    bien. ils vont bien. cette crise ne les égratignes même pas.
    La plus grosse crise ? mais ils vont sortir de là tout propre, revigorés, nous aurons payez pour eux. Vive la crise.

  25. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    BAGATELLES
    parachute
    les bourses qui se cassent la figure, l'immobilier qui baisse, le chômage qui augmente, les prix qui menacent de s'envoler et les banques qui ferment les robinets, tandis que les grands patrons tentent de faire amende honorable avec leurs salaires stratosphériques : pas de doute, la crise est là. Pour donner un peu d'oxygène à cette atmosphère pesante, le chanteur Alain Souchon propose en téléchargement gratuit son nouveau titre en forme de clin d'oeil :
    (Parachute doré).
    Lui qui se montre toujours prompt à dénoncer les défauts de la société de consommation tire à vue, cette fois-ci, sur les travers de notre économie. Un seule mot : rafraîchissant.
    ça nous change

  26. maxou dit :

    (Dents blanches et carnassiers
    Mais à la première occasion
    Chacun deviendrait le larron
    De la foire au pognon oui qui
    se trame ici.)
    NOIR DÉSIR

  27. Deux poids deux mesures dit :

    Scooter Sarkozy: Appel de l'accusation
    Source : AFP
    09/10/2008 | Mise à jour : 13:26 |.

    L'automobiliste qui accuse Jean Sarkozy de l'avoir percuté alors qu'il roulait à scooter a fait appel de la relaxe prononcée fin septembre par le tribunal correctionnel de Paris en faveur du fils cadet du président de la République, a-t-on appris aujourd'hui auprès du tribunal.

    Le 29 septembre, la 10e chambre avait relaxé le président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy, et condamné M'Hamed Bellouti à lui verser 2.000 euros pour "procédure abusive".

    "Il n'y a rien d'abusif dans le comportement de mon client", qui "n'a pas agi de mauvaise foi", expliquait jeudi l'un de ses avocats, Me Christophe Launay, pour justifier cet appel.
    Le parquet n'ayant pas interjeté appel de la relaxe, le procès devant la cour d'appel de Paris ne concernera que les intérêts civils.

    Depuis trois ans, M'Hamed Bellouti accuse Jean Sarkozy, alors âgé de 19 ans, d'avoir percuté l'arrière de sa BMW avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, puis d'avoir pris la fuite.

    M. Bellouti dit avoir, avec un ami, relevé le numéro du deux-roues à l'aide d'un téléphone portable. Après plusieurs tentatives vaines de son assureur pour obtenir de la partie adverse le paiement des réparations, il avait finalement décidé de porter plainte, en février 2006. C'est seulement alors qu'il aurait découvert l'identité du propriétaire du scooter.

    Jean Sarkozy, lui, a toujours nié avoir été impliqué dans cet accident.
    Deux expertises et un procès plus tard, la justice a finalement suivi les réquisitions du ministère public et relaxé le jeune prévenu.

  28. dudu 87 dit :

    Jean Marc,
    Bonjour,
    As- tu lu le texte de R. Charvin post 132-139?

  29. Nipontchik dit :

    Premier effet de la crise: 1 gvt socialiste (en Espagne) défend la force de travail nationale (réduction drastique de la liste de métiers pour immigrés). El Pais aujourd'hui:

    "El Gobierno prohíbe contratar a albañiles y asistentas en el extranjero
    Trabajo reduce drásticamente el catálogo de profesiones para inmigrantes
    TOMÁS BÁRBULO / PABLO LINDE - Madrid - 09/10/2008

    El ministro de Trabajo e Inmigración, Celestino Corbacho, acaba de dar el primer paso para cumplir su promesa de reducir drásticamente la contratación de trabajadores extranjeros en sus países de origen. El catálogo de ocupaciones de difícil cobertura, que recoge los empleos para los cuales los empresarios pueden buscar mano de obra en el exterior, ha sido recortado en un 32,14%."

  30. Nipontchik dit :

    Effet de la crise: fin du siècle américain ? voire fin de l'occidentisme?

    "URGENT Poutine: la confiance envers les Etats-Unis est minée
    15:21 | 09/ 10/ 2008

    MOSCOU, 9 octobre - RIA Novosti. La confiance envers les Etats-Unis en tant que leader de l'économie libre est minée pour toujours, a indiqué jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

    "La confiance envers les Etats-Unis, leader du monde libre et de l'économie libre, la confiance en Wall Street en tant que le centre de cette confiance est minée pour toujours, il n'y aura pas de retour à la situation d'antan", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le groupe parlementaire du parti communiste KPRF."

  31. Mme Lagarde en août 2007... dit :

    Le gros de la crise financière est passé, dit Christine Lagarde

    Le gros de la crise financière est passé, dit Christine Lagarde

    Reuters - il y a 2 heures 24 minutes
    PARIS (Reuters) - Christine Lagarde estime que a le gros de la crise financière actuelle est passé et qu'il n'y a pas de raison de modifier l'objectif d'une croissance de 2,25% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 en France.

    "Je pense qu'on a le gros de la crise derrière nous", a déclaré sur BFM la ministre de l'Economie et des Finances, soulignant le rebond des bourses asiatiques, en particulier de la place de Tokyo.

    "Je n'exclus pas du tout que sur le marché américain en particulier, un certain nombre de maisons, de fonds, se trouvent en difficulté. Mais c'est assez classique de l'économie américaine", a-t-elle expliqué.

    Pour Christine Lagarde, la finance américaine "pêche bien souvent par excès" et l'attitude des autorités américaines est de "laisser faire les forces du marché."

    "Et de considérer que lorsque la mer se retire, les plus solides survivent et les plus faibles, c'est à dire ceux qui étaient mal gérés, ceux dont les fonds étaient fragiles, sont fragiles à leur tour", a-t-elle ajouté.

    Priée de dire pourquoi le gouvernement se refusait à réévaluer l'objectif de croissance de 2007, qui semble hors d'atteinte, la ministre a insisté sur le fait que "tous les calibrages de budget ont été faits sur la base de 2,25" et non de 2,50 comme cela a pu être avancé.

    "Est-ce qu'on va atteindre les 2,25 aujourd'hui ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que pour les atteindre on doit avoir des objectifs extrêmement ambitieux pour les troisième et quatrième trimestres", a-t-elle dit.

    Christine Lagarde s'est déclarée convaincue en particulier que l'investissement des entreprises allait repartir à la hausse.

    Elle a annoncé que le gouvernement allait engager un dialogue avec les banques "pour qu'elles ne profitent pas de la situation de la crise financière dans laquelle nous sommes passés pour durcir les conditions d'octroi du crédit."

    "Je ne voudrais pas qu'au passage de la crise, les banques décident, quel que soit le taux d'intérêt dont j'espère qu'il ne va pas augmenter de manière significative, en profitent pour durcir tellement les conditions d'octroi du crédit que les entreprises se trouvent en difficulté", a-t-elle expliqué.

  32. Nipontchik dit :

    références exactes sur le site sanseprendrelechou point forumactif point net ou point com

  33. Nipontchik dit :

    c'était le 20 août 2007....

  34. Comment l'Amérique devient socialiste. dit :

    Vu de France, l'information est passée relativement inaperçue. Mercredi 8 octobre, Henry Paulson, le secrétaire d'Etat au Trésor, a annoncé au cours d'une conférence de presse, que le plan de sauvetage voté la semaine dernière lui donnait le droit de nationaliser partiellement les banques. Et, selon la presse américaine, il va très probablement le faire.

    "Nous allons utiliser tous les outils qui nous ont été donné à leur efficacité maximale, y compris en renforçant la capitalisation des institutions financières de toute taille", a déclaré Paulson mercredi. "La loi autorise le Trésor à acheter ou assurer les actifs en difficulté, à fournir des garanties ou à injecter du capital".

    Selon le New York Times, " le plan du Trésor n'est pas encore abouti et la manière dont le processus va être mis en place n'est pas encore claire. Les banques devraient être volontaires, à l'image du plan annoncé mercredi en Grande-Bretagne." Cela serait un nouveau pas dans l'escalade des mesures prises par les autorités financières américaines pour rétablir la stabilité du système bancaire.

    Pour ceux qui avaient suivit les débats sur le plan Paulson, cette annonce est néanmoins surprenante. Il s'agit d'un retournement total de la position qui avait été tenue publiquement par le gouvernement et les parlementaires américains. Tout le monde disait que le plan de 700 milliards de dollars était destiné uniquement à racheter les actifs des banques. Que s'est-il passé, alors?

    La réponse est simple. Paulson et quelques parlementaires démocrates complices ont fait un tour de passe-passe législatif, comme rapporté ici et là. Explication :

    1) Paulson sait que le mot nationalisation va faire peur aux parlementaires républicains ainsi qu'aux banquiers. Il exclut toute mention de ce mot épouvantail dans son plan.

    2) Il rédige un texte assez flou, qui laisse ouvert certaines interprétations, notamment en ce qui concerne le rachat "d'actifs" bancaires.

    3) Un parlementaire démocrate, lors de la discussion publique du texte, demande au président de la Commission des finances de la Chambre des représentants, ce que "actifs" veut dire. Le président - il s'agit de Barney Frank - lui répond alors qu'il peut s'agir d'actions de banques. Déclaration de Barney Frank : " Comme le député le sait, le Département du Trésor est d'accord avec cela, et nous devons être clair, c'est l'une des choses que la Chambre et le Sénat ont ajouté au projet de loi, le pouvoir d'acheter des actions. Il ne s'agit pas simplement d'acheter les actifs, il s'agit d'acheter des actions, et pour acheter des actions d'une manière que le gouvernement fédéral sera en mesure d'en tirer un profit, si ces actions voient leur cours progresser ".

    4) Cette interprétation, donnée en séance publique, a donc force de loi.
    Bravo l'artiste ! Grâce à ce coup d'Etat législatif, le gouvernement Bush va pouvoir nationaliser toutes les banques et l'Amérique devenir un pays socialiste...

    http://cordonsbourse.blogs.liberation.fr/cori/2008/10/finalement-les.html

  35. dudu 87 dit :

    "Grâce à ce coup d’Etat législatif, le gouvernement Bush va pouvoir nationaliser toutes les banques et l’Amérique devenir un pays socialiste…"
    Attention à l'écran de fumée avec les USA,.....pays socialiste!

  36. Nipontchik dit :

    Tu seras quand même obligé de reconnaître que le gvt Bush aura + nationalisé que le gvt Jospin, même pendnat l'année 2001-2002 où le ministre de l'enseignement professionnel s'appelait JL Mélenchon.

    Les faits sont les faits et ils sont têtus!

  37. José Angel dit :

    @Nipontchik,

    ce que tu dis dans ton post 197, n'a aucun sens.
    BUSH ne nationalise pas, il rachète les dettes de ses amis avec l'argent du peuple américain.

    Les faits sont tétus c'est pour cela qu'il faut les étudier avec pertinence.

  38. maxou dit :

    Crise systémique
    Par Pierre Ivorra, économiste.
    Même si ce plaidoyer est de moins en moins crédible, certains politiques aux États-Unis, en Europe et en France continuent d'affirmer que la crise actuelle ne mettrait pas en cause le système capitaliste, car les (fondamentaux économiques) seraient bons. C'est ce qu'a affirmé récemment le candidat républicain à l'élection présidentielle, John McCain. Nous serions seulement victimes de mauvais choix de gestion de financiers irresponsables. (La crise financière que nous connaissons aujourd'hui (...), déclarait pour sa part Nicolas Sarkozy, le 25 septembre dernier à Toulon, n'est pas la crise du capitalisme, c'est al crise d'un système qui (...), en quelque sorte, a trahi l'esprit du capitalisme.)

    A l'opposé de cet aveuglement, il faut souligner que la crise s'est développée sur le fond d'un appauvrissement de masse des populations et de l'enrichissement considérable d'une minorité, avec un partage de la richesse créée particulièrement inégalitaire. Ainsi aux États-Unis, entre 2000 et 2007, si le revenu moyen s'est accru d'environ 2,2 % par an, le revenu salarié médian n'a progressé que de 0,1 %. Les 10 % des Américains les plus riches disposent aujourd'hui de 48 % des revenus. Le revenu réel du ménage médian a quand à lui baissé durant cette période, alors que le coût des assurances de santé a fortement augmenté (+ 68 % de 2000 à 2007), ainsi que celui des frais d'éducation (+ 46 %). La proportion des habitants sans couverture pour les frais de santé est passé 13,9 % à 15, 6 % entre 2000 et 2007. Il ne faut pas croire que seules les catégories les plus fragiles ont été victimes de cette paupérisation, les couches moyennes salariés n'ont pas été épargnées.
    Confrontées à cette déflation salariale, un grand nombre de familles n'ont réussi à maintenir leur niveau de vie qu'en s'endettant. C'est particulièrement le cas dans l'immobilier avec l'explosion des crédits hypothécaires, les fameux subprimes contractés pour la plupart à des taux variables et ajustable. C'est sur ce fond-là qu'est intervenue la spéculation financière, les dettes des particuliers ont été transformées en titres financiers que l'on pouvait vendre et acheter. Les banques, les fonds d'investissement, les fonds de pension, les compagnies d'assurance se sont précipités sur cette manne. Avec le retournement du marché immobilier et la hausse des taux d'intérêts, le système s'est effondré, provoquant nombre d'impayés du côté des familles, des défaillances, pertes et faillites du côté des institutions financières.
    Il y a donc bien eu spéculation financière, mais elle s'est révélée d'autant plus explosive qu'elle s'est développée sur fond d'un appauvrissement de la population et de recul de la croissance. C'est donc bien tout le système qui s'est ainsi révélé gangrenée et c'est toute une démarche culturelle qui est en cause. la politique de baisse des coûts salariaux et de refoulement des dépenses pour le développement humain, l'éducation, la formation la santé... a joué un rôle éminent à l'origine même de la crise. Ce n'est pas seulement l'insuffisance de régulation du marché qui a nourri le séisme.

    Suffit-il, pour de la crise et des difficultés, de relancer le pouvoir d'achat ? Ce serait trop simple. La nouvelle politique de promotion des hommes dans tous les domaines, si vitale, doit s'accopagner d'une maîtrise tout aussi nouvelle des réseaux de l'argent, de la monnaie, du crédit, avec un contrôle populaire, non étatiste, même si l'État a un rôle à jouer, l'affectation des ressources, d'une réorientation des choix de gestion à l'entreprise, au niveau local et aussi, progressivement, à l'échelle de l'Europe et du monde.

    (1) Cité par Jacques Sapir : (une décade prodigieuse. La crise financière entre temps court et temps long), Revue de la régulation,
    (Capitalisme, Institutions, Pouvoirs), n°3, 2008.
    (2) CF. Paul Boccara : (La Crise financière de 2007-2008. Révélateur de la gravité nouvelle de la spéculation du capital financier mondialisé),
    Économie et politique, mai-juin 2008.

  39. Nipontchik dit :

    L'année 2008 aura été celle des grands retours: de la Russie, de la crise financière et du "Che" français, très intéressant discours de ce dernier au sénat le 8 octobre (à lire sur son site chevenement point fr), réincarnation à la fois de Jaurès, Clémenceau et De Gaulle; tout ce qui est national...

    "III - La leçon est claire : il faut innover franchement et pour cela se délivrer des mythes, du politiquement correct, de parler faux libéral et pseudo européen. Autant d’Europe que possible oui, notamment par la création d’un gouvernement économique de la zone euro, mais autant de national que nécessaire ! Car nécessité fait loi : Mieux vaut l’Europe des Etats que pas d’Europe du tout. Il faut revenir à un interventionnisme qui redonne aux Etats, c’est-à-dire aux peuples, la possibilité d’encadrer et de réguler le marché, si possible de concert. Oui, il faut que les Etats reprennent leurs droits par rapport à des instances entièrement déconnectées du suffrage universel comme la Commission et la Banque Centrale européenne. Seuls les Etats ont la légitimité démocratique pour agir efficacement, mais ensemble de préférence, cela va de soi. " (JP Chevenement au Sénat le 8 octobre)

    Si! Bush nationalise (à sa manière pas à celle de Lénine en 1918 ou Mitterrand en 1981).
    Comme si en 1945 on n'avait pas racheté les dettes de Renault ou de la Société Générale (certes il ne s'agissait pas des "dettes de ses amis") ou en 1981 celles des grands groupes industriels sosu-capitalisés. La grosse différence c'est que l'on n'agit pas alors sous l'empire d'1 crise financière mais de la nécessité de la reconstruction d'un pays détruit ou des derniers ressauts de la vague politique de 1968.

  40. julie dit :

    @dudu

    VI république R.Charvin

    D'après ses propositions, cette nouvelle constitution pourrait être très courte, en incluant la charte sociale européenne, seul élément intéressant et unanimement accepté dans feu TCE 2005. Ainsi plus besoin de nous la resortir comme carotte pour un TCE bis.
    Ensuite, des garanties constitutionnelles pour le libre accès à l'information (presse, internet, télécommunications, satellite et futures développements) par tous moyens adéquats. Inclure toutes dispositions nécessaires pour garantir la diversité d'expression d'opinion.

    Reste l'essentiel, la composition des membres de cette constituante.
    Peut-on faire du neuf avec du vieux? Qui est vieux, qui est neuf?

  41. Nipontchik dit :

    AFP - jeudi 9 octobre 2008, 11h09
    L'OMS s'inquiéte d'une augmentation des suicides en raison de la crise

    La crise économique mondiale risque de provoquer une recrudescence du nombre des suicides et des troubles mentaux parmi les victimes des turbulences financières, a prévenu jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
    "Nous ne devrions pas sous-estimer les turbulences et les conséquences probables de la crise financière", a expliqué la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, lors d'une rencontre avec des spécialistes des troubles mentaux. "Il ne faudra pas être surpris de voir plus de personnes stressées, plus de suicides et plus de désordres mentaux", a-t-elle insisté.

    Les drames humains se multiplient déjà aux Etats-Unis où la crise du crédit immobilier a poussé des milliers de personnes hors de leurs domiciles.
    Cette semaine, un cadre de la finance de 45 ans en proie à de graves difficultés financières a tué cinq membres de sa famille à Los Angeles avant de mettre fin à ses jours. Dans une lettre à la police, il a expliqué son geste par sa situation économique désespérée. Karthik Rajaram était sans emploi depuis plusieurs mois et ses économies avaient été entamées en raison de son chômage, avant de fondre entièrement en raison de la chute de Wall Street.

    Cette tragédie est devenue un symbole sinistre de la crise financière aux Etats-Unis, une semaine après la tentative de suicide d'une femme de 90 ans dans l'Ohio (nord) qui allait être expulsée de sa maison où elle avait habité pendant 38 ans.
    Ces deux drames témoignent de l'impact sur la santé mentale des Américains de ce qui est considéré comme la plus grave tempête financière aux Etats-Unis depuis la crise de 1929, selon des experts.

    La psychologue de Chicago Nancy Molitor a expliqué à l'AFP que le nombre de personnes angoissées à cause de la crise et demandant de l'aide avait fortement augmenté ces derniers jours.
    "En vingt ans de pratique, je n'ai jamais rien vu de pareil, le niveau d'anxiété bat tous les records", a-t-elle jugé, indiquant que les appels à son cabinet avaient augmenté de 50%.
    L'état de confusion causé par la crise financière, est comparable à l'après 11-Septembre, a estimé la psychologue, pour qui les personnes affectées sont d'âges et de conditions différentes. "Ca ne touche pas uniquement les adultes, mais aussi les enfants".

    "C'est tout à fait comparable au 11-Septembre en termes d'impact. Et c'est clair que ce n'est pas (juste) une crise de Wall Street. Elle affecte l'ensemble de l'économie et presque chaque individu que je vois", a-t-elle assuré.
    Pour elle, les problèmes rencontrés par les gens varient beaucoup, des plus fortunés qui disent avoir perdu des sommes folles aux couples s'inquiétant de ne pas pouvoir payer la scolarité de leurs enfants, jusqu'au cas d'une femme de 79 ans "qui ne pouvait pas'se permettre de mourir'".
    "J'ai pensé qu'elle blaguait, explique la psychologue, mais elle m'a dit:'J'avais un assez bon héritage à transmettre à mes trois enfants. Si je meurs demain, ils vont recevoir la moitié de ce qu'ils auraient dû recevoir'".

    Les gens éprouvent "un sentiment de peur, souffrent de dépression et d'angoisse et ils se disent que quel que soit l'effort fourni et son intensité, ils ne maîtrisent pas leur avenir", a estimé de son côté Judith Bardwick, professeur de psychiatrie clinique à l'université de Californie à San Diego.
    A Los Angeles, les autorités conseillent aux gens rencontrant des difficultés financières de se faire aider par des professionnels.
    Ken Kondo, porte-parole du département de santé mentale de Los Angeles a expliqué qu'un service ouvert 24 heures sur 24 avait été mis en place pour recevoir ces personnes.
    Aujourd'hui, les trois quarts des personnes souffrant de maladies mentales habitent toutefois des pays à faible et moyen revenu où le manque de soin est "abyssal", a rappelé Mme Chan à la veille de la Journée mondiale de la santé mentale.
    Les budgets de ces pays pour ces malades souvent stigmatisés sont très insuffisants, a-t-elle souligné. Par ailleurs, près de 75% des personnes affectées ne peuvent s'y offrir les traitements nécessaires, selon l'OMS.
    "Les soins pour ces troubles très répandus, persistants et débilitants ne relèvent pas de la charité. C'est un devoir moral et éthique", a insisté le Docteur Chan, à l'occasion du lancement d'un nouveau programme de l'OMS destiné à renforcer les services de santé mentales dans le monde.

  42. julie dit :

    "4) Cette interprétation, donnée en séance publique, a donc force de loi.
    Bravo l’artiste ! Grâce à ce coup d’Etat législatif, le gouvernement Bush va pouvoir nationaliser toutes les banques et l’Amérique devenir un pays socialiste…

    C'est une nouvelle définition du socialisme?
    des sous des contribuables pour renflouer des banques privées = socialisme
    la crise financière fait des ravages partout!

  43. dudu 87 dit :

    "des sous des contribuables pour renflouer des banques privées = socialisme
    la crise financière fait des ravages partout!"
    C'est de l'Humour... NOIR...

  44. dudu 87 dit :

    OK! Julie pour ton complément post 196.
    Le problème de la constituante n'est pas envisagé pour le moment, continuons à enrichir la constitution!
    "charte sociale européenne", tu en remets une couche qu'est-ce qu'il y a dedans?

  45. Tipping Point dit :

    " Margaret Thatcher est atteinte de démence sénile. Heureusement qu’elle ne peut plus se rendre compte de ce qui se passe au Royaume-Uni : ça la tuerait."

    Tout ce qui arrive est l'aboutissement de son oeuvre. Privatisation des profits et socialisation des pertes. Je ne vois pas ce qui pourrait la faire bondir.
    Ne soyons pas naïf, les nationalisations ne sont qu'un moyen provisoire pour le Capital de se renflouer en se payant sur la bête : les contribuables.
    Un holp-up, un racket à grande échelle.
    Un vol constitutionnalisé le temps de se refaire et de rejouer au casino économique en prenant en otage toutes les populations du globe.

    Il faudra bien sûr anticiper le matraquage idéologique qui suivra cet accaparement de la richesse des autres.
    Les néolibéraux font en sorte de s'en mettre plein les fouilles avec l'argent d'autrui. C'est un comble !
    Il est déjà temps d'inventer un Contre-discours, un Contre-projet si nous ne voulons pas être entubés une prochaine fois.
    Si prochaine fois il y a d'ailleurs...

    Néolibéralisme : Démence Sénile. Une excellente définition en vérité.

    Le grand corps pourri de Margaret Thatcher allié à celui putrescent de Pinochet son grand ami, doit être définitivement rebaptisé :

    La Dame De Pique

  46. H2 dit :

    @ JM

    « Capitalisme d’État sécuritaire » contre « économie en réseau »

    Notre système économique s’effondre et il ne survivra pas. Face à nous, l’opportunité unique de changer de fonctionnement se profile, il ne faudra donc pas laisser passer cette chance. Le libéralisme anglo-saxon est mort, et une alternative s’offre désormais à nous : soit un « capitalisme d’État » héritant de la culture sécuritaire du précédent régime ; soit un mode économique plus ouvert où le rôle de chaque individu est renforcé dans une « économie en réseau ».

    http://www.gaucherepublicaine.org/1,accueil,,,,,,_accueil.htm

  47. bernard01 dit :

    Les anglos-saxons ont voulu faire du monde leur(comptoir des indes) le monde leur renvoie la monnaie de leurs piéces(qui trop embrasse mal etreint)aux etats de reprendre leur légimité,en FRANCE selon marie-france GARRAUT,il n'y a pas d'état en exercice.la droite se dit dans la m...e.

  48. maxou dit :

    Il faut supprimer le bouclier fiscal

    Depuis deux semaines, le chef de l'Etat lance des piques contre les spéculateurs.
    Mais il a fait voter un bouclier fiscal qui leur permet d'agir en toute impunité.
    Nicolas Sarkozy a fait savoir voilà une semaine qu'il souhaité très rapidement l'adoption d'un texte encadrant le système des parachutes dorés. Depuis Laurence Parisot y est allé de son couplet, promettant même de changer suffisamment de choses pour que rien ne change. Ni la présidente du MEDEF ni le président de la république ne remettent en cause le bouclier fiscal qui assure à chaque spéculateur vivant en France le bénéfice de 50 % de ses gains après impôts, quelle que soit la manière de faire de l'argent... Qu'importe que le système crée des inégalités, qu'il ait (démoralisé les classes moyennes et alimenté la spéculation sur les marchés de l'immobilier, des matières première et des produits agricoles), ainsi que le dénonçait le chef de l'État le 25 septembre à Toulon.
    Certes, le bouclier fiscal voté durant l'été 2007 n'a pas enclenché la crise. Mais il alimente et accentue les mêmes effets pervers dans notre pays. Ce texte assure une impunité totale à ceux et celles que l'on incite à s'octroyer toujours plus de rémunérations dans les conseils d'administration. Le bouclier fiscal fonctionne comme un pousse-au-crime. En sanctuarisant 50% de la rémunération d'un ménage vis-à-vis de l'impôt progressif, il incite les chefs d'entreprise et les administrateurs de sociétés à privilégier les bénéfices à court terme et les augmentations de rémunérations d'une caste de décideurs privilégiés au détriment de tous ceux et celles dont le travail enrichit l'entreprise.

    Le bouclier fiscal incite aussi à gonfler les parachutes dorés dans la mesure où l'heureux parachutiste s'assure en tout état de cause la moitié de la somme qu'il se fait attribuer au moment de quitter l'entreprise qu'il a souvent pillée. Le bouclier fiscal pousse aussi à l'irresponsabilité tous les Jérôme Kerviel du marché boursier puisqu'il leur garantit également la sanctuarisation de 50% de leur (gains), quelle que soit la manière dont ils sont acquis. Le bouclier fiscal pousse encore les chefs d'entreprise à rechercher (des rendements trois ou quatre fois plus élevé que la croissance de l'économie réelle), que dénonçait Nicolas Sarkozy à Toulon. Ils le font à coup de délocalisations et de pression sur les salaires du plus grand nombre. Ce sont même ces (rendements) qui serviront de justificatif pour licencier afin de relever les taux de profits qui, à leur tour, justifieront les rémunérations mirobolantes des dirigeants d'entreprise et dont la moitié échappera toujours à l'impôt. Nicola Sarkozy fustige les spéculateurs auxquels il a fourni un blindage gratuit l'an dernier afin de consolider des fortunes de plus en plus mal acquises. Le chef de l'État fait mine de découvrir que le privilège qu'il assure aux nantis (a démoralisé les classes moyennes) et renchérit le coût de la vie pour des milliards d'humains quand la spéculation s'est portée sur (des matières premières et des produits agricoles).
    Gérard Le Puill


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