07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

UNE AVALANCHE

N’empêche que je veux dire mon mot de militant de gauche sur un point de fond. La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie  capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales. Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes de ces crises cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Je doute que les mièvreries sur la moralisation du système convainquent qui que ce soit comme explication et comme réponse aux problèmes du moment. Pas même ceux qui en parlent. Mais il faut bien parler. C’est tout ce que peuvent faire les gens qui ont en charge le système. Il leur faut donner le sentiment de maîtriser la situation. C’est ce qui peut permettre à court terme d’éviter la catastrophe totale. Le désastre, comme en Argentine quand toute la classe moyenne s’est précipitée pour retirer ses dépôts … Aucune banque ne peut résister à ça…. Et il y a une réalité qui résume le problème : la valeur des signes monétaires de toutes sortes qui circulent en dollars est cinquante fois supérieure à la masse de ce qui est produit réellement dans le monde entier, évalué dans la même monnaie au même instant. Quand la confiance est rompue, si chacun court concrétiser ses avoirs, l’ajustement enclenche une spirale dévastatrice. Je sais que je simplifie. Mais je donne cette image pour fixer une idée : en réalité le mécanisme d’effondrement que nous voyons se propager pourrait n’en être qu’à son début. Dans ce contexte les pare feux sont tous plus que très incertains. Mais naturellement il en faut. Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sûr, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure.

D’UNE CRISE A L’AUTRE

Après quoi, voici ce qu’on peut prévoir. La crise financière va devenir une crise économique et celle-ci une crise sociale. Et donc politique. Il faut entendre ici que tout le système des relations sociales dans les pays va être mis sous tension. Et tout le système des relations internationales de même. La paix dans tous ses aspects va redevenir aussi une question de l’actualité et du concret, du local au global. Dans ce contexte il est juste en effet de proposer des mesures de court terme, de moyen et de long terme puisque la difficulté se présente dans ces trois dimensions de temps. Par simple bon sens, en supposant que la machine puisse être rapidement relancée, il serait juste de bloquer tout net les causes techniques qui facilitent la réapparition des bulles. Tout le monde sait comment. Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs. Tout le monde sait comment. Je pourrais comme beaucoup allonger cette liste et la ponctuer de la même façon chaque pause d’un «tout le monde sait comment». Car il n’y à aucun mystère dans la façon dont tout ce système dément s’est mis en place. Et les remèdes pour anticiper et empêcher le désastre ont été évoqués des milliers de fois dans des centaines de colloques de livres et d’articles de toutes sortes. L’affaire n’est pas technique, elle est politique. Cela ne résoudrait certainement pas durablement le fond puisque cela ne répond pas à la question de la transition globale vers un système de production et d’échange stable et écologiquement durable. Mais ce serait mieux que des balivernes sur la recherche de je ne sais quelle erreur de gestion et boucs émissaires qui auraient provoqué la déroute en cours. Ceux qui ont provoqué ce désastre ont agi légalement et d’après la pure logique de marché qui a consisté à ne s’occuper que de son intérêt personnel. Leur égoïsme et vision à court terme était censée faire passer la fameuse «main invisible du marché» qui devait à la fin tout mettre en équilibre, allouer les ressources avec finesse et efficacité. Peut-être doit-on faire figurer au rang des mesures de salubrité intellectuelle publique la mise à la poubelle de l’histoire des formules magiques de ce genre de doctrine fumeuse. Et s’il faut trouver des coupables qu’on juge les griots du système qui ont chanté ses louanges et mis en place les législations qui ont permis ce pillage et ce gâchis. Mais dans l’immédiat où est l’urgence pour nous?

LE BOUCLIER SOCIAL

Où placer le pare feu ? Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner. Je parle des gens. Des salariés. Eux aussi ont une relation au système bancaire. La crise financière percole jusqu’à eux personnellement. Et la façon dont elle les atteint rebondit sur le système tout entier. Je rappelle que c’est ce qu’on a vu avec la crise des supprimes. Quelle est la personne de trop dont la faillite personnelle a été la défaillance de trop pour sa banque prêteuse? On a vu la suite en tous cas. Dans un système à la limite de l’équilibre un choc minime fait tout bifurquer. Protéger la capacité économique des gens est une mesure d’intérêt général. Je vais donner un exemple concret. Celui des prêts relais. Il s’agit des prêts que des acheteurs d’un bien nouveau font en attendant d’avoir revendu leur bien précédent. A terme échu que peuvent-ils faire aujourd’hui? Vendre leur bien initial à vil prix puisque le marché de l’immobilier est en panne. Et s’ils parviennent à le faire la perte constatée doit quand même être remboursée. Ils sont alors défaillants pour le paiement du prêt qui porte sur le nouveau bien. Je sais que des milliers de gens vivent cette angoisse. Elle leur pourrit la vie. Vont-ils devoir tout vendre et se mettre eux-mêmes à la rue pour assumer leur dette? Combien d’entre eux vont-ils être mis en défaut de paiement sans que les banques ne se trouvent elles-mêmes confrontées au défaut de paiement ? Donc un moratoire sur le paiement des prêts relais est une mesure d’urgence bancaire d’intérêt général. Cet exemple de pratique du bouclier social en matière de crise bancaire n’est pas le seul, je suppose. Il ne coûte pas un euro. Et il permet de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques. Il existe d’autres exemples, j’en suis sûr. Pour les trouver il faut chercher à penser la crise «depuis le bas», c’est-à-dire depuis les «usagers ultimes» qui sont aussi les agents économiques de base. Et maintenant je change d’angle de vue. Je parle d’un agent de vie civique de base. Un homme qui va à une manifestation à vélo.

«CASSE-TOI POV’CON»

Ce jour là Sarkozy venait en Mayenne annoncer le RSA aux indigènes du coin. C’est le jeudi 28 août 2008. Vers onze heures, Hervé EON, ancien conseiller général et militant PRS, se rendait à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval. A vélo. Il avait prévu un carton (format 21 par 29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov’con". Genre : humour vache, en quelque sorte. Méticuleux, il note dans son récit des faits : «J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer». Ce provincial n’a jamais vu de cortège présidentiel. Il ne sait pas que roulent devant des motards surexcités qui dégagent la voie en faisant se serrer tous les véhicules sur le bas côté quand ils ne donnent pas carrément des coups de bottes dans les voitures récalcitrantes. Hervé s’affole un peu. Ca ne se voit pas dans son récit, mais moi je le sais. «Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle». Le naïf et sa pancarte restent là, sans tenir compte que le danger qu’il représente pour la sécurité de l’Etat va être vite repéré. Mais sauves toi, Hervé ! Cours ! Cache-toi, sinon les romains vont t’attraper ! L’innocent perd son temps à se demander comment il va dégager sa pancarte de la position «protection ventrale» tout en tenant son vélo ! Sa surprise m’atterre: «C’est alors, que 2 personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’il s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tous mouvements de ma part». Cet Hervé est impayable. Têtu comme une mule. Les deux romains le serrent de près mais lui s’entête. Il jette sa bombe sur le cortège présidentiel. Heu. Enfin presque. Lisons son récit: «J’ai alors entendu que la voiture de Sarkozy passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention "casse toi pov’con"». Alors là, Hervé, tu es cuit ! Les romains l’emmènent au poste de police. «Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai du l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé)». Dans l’angoisse d’avoir abandonné son vélo, certes cadenassé, le malheureux est vite soumis à audition au corps. Il connaît vite la terrible accusation qui pèse sur lui. Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29-07-1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29-07-1982 et réprimé par l’article 26 de la loi du 29-07-1881. Cod Natinf: 2796. Délit pénal. C’est grave. Très grave. Il s’agit du délit d’offense au chef de l’Etat ! Evidemment il ya un hic dans cette accusation. La pancarte ne mentionne pas de nom. On peut donc supposer que l’injonction s’adressait au chauffeur du véhicule, à la personne qui accompagnait le président ou en fait à n’importe qui dans le cortège ou autour de celui-ci. C’est au point que pour ma part je me demande si ceux qui injurient le chef de l’Etat ne sont pas plutôt ceux qui prétendent que l’injonction «casse-toi, pauvre con» ne pourrait s’adresser qu’au Président ! Hervé est facétieux. Il retrouve vite son sang froid: «Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaitre que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait». Rien n’y fait ! Tout le monde sait bien qui est un pauvre con quand le chef de l’Etat est dans les parages ! En tous cas c’est ce que pensent ceux qui l’inculpent. Hervé est donc convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé parole, écrit, image ou moyen de communication en l’espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française». Avec de tels amis pour défendre l’honneur de sa fonction et de sa personne, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis…. Un rassemblement est prévu, à partir de midi, devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal)le 23 octobre prochain. Le tract d’appel dit: «Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine. Pour signer la pétition de soutien : www.prs53.org

LIBERTE IMMUABLE

Pendant le tsunami financier la guerre pour «la liberté du monde» et «la sécurité de la France» continue en Afghanistan. Certes, nous ne savions pas qui nous y affrontions au juste: «insurgés», «rebelles» ou «talibans» selon les diverses dénominations utilisées dans les communiqués de l’Otan et la prose des génies politiques qui soutiennent cette épopée. Du moins pensait-on combattre l’odieux terrorisme et l’infect ex régime obscurantiste des talibans. Patatras, un cruel retournement de situation nous est infligé. En effet la coûteuse marionnette des occupants, le président afghan Karzaï, ancien consultant de la société pétrolière américaine UNOCAL, vient d’inviter le mollah Omar à l’unité nationale. Ce mollah Omar, président islamique des talibans élevait certes des chèvres dans le palais présidentiel du temps de l’odieux régime islamique, selon le journal «Le monde». Mais il était aussi particulièrement rusé puisqu’il avait échappé à l’admirable armada de la liberté lors de la libération de l’Afghanistan en s’enfuyant sur une mobylette. Depuis ni la mobylette ni le mollah n’avaient pu être retrouvés en dépit de la présence de près de quarante contingents militaires venus du monde entier sans oublier les effectifs considérables de la première armée du monde, ses drones, ses bombes chirurgicales et tout le saint frusquin qui avait déjà permis d’annoncer la victoire une semaine après le début de l’opération «liberté immuable». Ce que les observateurs superficiels ne savent pas c’est qu’il s’agit là de la victoire d’une revendication du Parti Socialiste (France, paris, rue de Solferino). En effet dans un courrier adressé au président Sarkozy, le premier secrétaire socialiste et ses deux présidents de groupe exigeaient une action pour «la relance d’un dialogue politique entre afghans qui ait pour effet d’élargir la coalition au pouvoir autour du président Karzaï et de diviser les insurgés». Fort n’est-ce pas ? Cette phrase m’avait paru étrange et pour tout dire plutôt stupide. Mais maintenant je comprends et je m’incline ! Génial ! On prend langue avec le mollah Omar et Ben Laden va être vexé à mort, ce qui va diviser à fond les méchants (insurgé-rebelles-terroristes). Croisons les doigts. Car ce pauvre Hamid Karzaï n’a pas souvent la main heureuse dans le choix de ses partenaires. Par exemple, sur proposition de l’ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad également consultant de l’UNOCAL, il avait désigné comme vice ministre de la défense et chef d’état major des armées afghanes le général ouzbek Abdul Rashid Dostom. En 2002 lors de l’intervention «occidentale», Abdul Rachid Dostom fut le responsable de la prise de Mazar-i-Shariff qui sonna la fin du régime taliban. Une fosse commune y fut ensuite découverte dans laquelle plusieurs centaines de prisonniers de guerre talibans avaient été ensevelis. Cela n’empêcha rien : à la guerre comme à la guerre, il fut sacré l’homme de l’afghanisation de l’action militaire. Le ralliement du général Dostom devait permettre de mettre sur pied une armée nationale qui intègrerait les différents groupes ethniques de l’Afghanistan et permettrait de rétablir un minimum de sécurité sur les axes de circulation. De fait, Dostom proposa aussitôt le ralliement de ses divisions (de 15 à 50.000 hommes), soulignant combien « (son) peuple et (lui)-même avaient l’expérience des activités militaires». En effet… Les choses se sont gâtées plus tard. On apprit le 12 mars 2008 qu’il avait enlevé le leader turkmène Akbar Bai et son fils et les séquestrait à Kaboul dans sa résidence de l’enclave diplomatique de Wazir Akbar Khan. Surtout, il les a lui-même horriblement torturés. Pour finir, la police réussit à libérer les deux hommes, et deux autres otages. Il fallut se résigner : Dostum a été révoqué, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il s’est aussitôt enfuit à Shibirghan accompagné de 70 de ses hommes de main pour y reprendre le commandement de son armée privée. La dépêche qui donne l’information conclut : «Le procureur général, Abdul Jabar Sabat, a déclaré qu’il fallait en finir avec la culture de l’impunité, mais une condamnation de celui que l’on surnomme «Gengis Khan» ou encore le «nouveau Tamerlan» est peu probable, car la coalition ne peut pas se passer de son autorité pour contrôler les ouzbeks». On peut dire que dans ce contexte, vu que la loi islamique est déjà dans la constitution démocratique et que, selon la lettre du PS, «la sécurité en Afghanistan est plus précaire aujourd’hui qu’elle l’était en 2001», l’appel au Mollah Omar sonne presque comme un regret pour un brave homme.


401 commentaires à “Le lundi noir qui pleure”
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  1. BA dit :

    Des Américains manifestent à Wall Sreet contre le plan Paulson et contre l’administration Bush, cette video a été prise lundi 6 octobre :

    http://www.camerawar.tv/?id=7

  2. dudu 87 dit :

    Ouais enfin rire...pas tout à fait! Il en existe encore la preuve...

  3. lex Orwell dit :

    " Le parlement suédois avait adopté, le 18 juin 2008, un projet de loi proposé par le gouvernement permettant de surveiller les échanges de courriers électroniques et les communications téléphoniques : à partir du 1er janvier 2009, une agence d’écoutes (FRA) aurait pu intercepter tous les courriels et appels téléphoniques à destination ou en provenance de Suède, sans avoir besoin d’autorisation judiciaire.

    La mobilisation des Suédois contre une loi qu’ils avaient baptisée “Lex Orwell” a fait reculer le gouvernement suédois qui propose d’adopter une loi moins liberticide. "

    http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2816

  4. Entre 1400 et 1700 milliards de dollars dit :

    Alors que les marchés dépriment, le Fonds Monétaire International (FMI) a revu mardi 7 octobre à la hausse son estimation des pertes liées au marché des subprimes, ces prêts hypothécaires à risques accordés à des ménages incapables de les rembourser, point de départ de la crise financière actuelle.

    Selon le Fonds Monétaire International, ces pertes pourraient atteindre 1.400 milliards de dollars, contre une précédente estimation de 1.300 milliards de dollars. En avril 2008, le FMI tablait sur une perte globale de 945 milliards de dollars. Cette estimation vient confirmer une étude menée par JPMorgan et rendue publique lundi 6 octobre.

    La banque américaine JPMorgan estime de son côté que les pertes liées au marché du crédit pourraient atteindre 1.700 milliards de dollars.

    http://www.latribune.fr/actualites/20081007trib000181283/subprime--les-pertes-devraient-atteindre-1.400-milliards-de-dollars-selon-le-fmi.html

  5. Krash dit :

    Extrait :

    "C'était la fièvre. Le fric brûlait les doigts et était facile à gagner pour les spéculateurs. Tout le monde voulait spéculer, tout le monde voulait jouer à faire du fric en dormant avec son petit paquet d'actions et personne ne cherchait à savoir d'où venait l'argent. L'âge d'or de Boursorama.
    Quand tu as lu des bouquins sur l'ambiance avant le krash de 29, tu sais bien que tout dévisse dans l'euphorie, au moment où il n'y a plus de limite et où tout le monde fait tapis en flambant du fric virtuel sur les marchés. Surtout qu'avec la multiplication des produits financiers, tout est fait pour mettre un maximum de distance entre les joueurs et la source du blé, à savoir l'économie réelle, le travail des prolos, les 10% de PIB qui sont passés des salaires aux actionnaires.

    Les gars de la soirée ne sont pas l'origine de tout. Ils font juste partie du système, comme nous, et comme nous aussi, quand ça chie, ils se font écraser la gueule. C'est bien au-dessus des fantassins de la finance que se situent les maîtres du jeu. Ceux qui maîtrisent les grands circuits financiers internationaux avec les chambres de compensation qui maquillent les trajectoires du fric bien réel qui alimente les paradis fiscaux et les gros business mondiaux, plus ou moins légaux. Très très haut dans la stratosphère financière, bien au-dessus du marigot des gagnent-petit. "

    http://blog.monolecte.fr/post/2008/10/01/Open-bar

  6. maxou dit :

    Une alternative à la spéculation
    Un pôle financier public favoriserait la lutte contre la spéculation. Se contenter d'injecter des milliards pour sauver des banques peut aggraver la crise.
    A quoi doivent servir aujourd'hui les milliards d'argent public injectés pour soutenir les banques défaillantes, en leur apportant les (fonds propres) qu'elles ont perdus à la suite de leur activité spéculative ? Si rien ne change, ce sauvetage provisoire ne sera rien d'autre que de nourrir les conditions de nouvelles crises du même type. Les banques, sachant qu'elles bénéficieront du secours de l'État en cas de déficience, ne risquent-elles pas d'être tentées de revenir à de nouvelles aventures risquées ? L'idée avancée par le Parti socialiste d'un fonds national de garantie, un système de caution publique qui permettrait de garantir les emprunts des PME et des accédant à la propriété immobilière, si elle vise à débloquer le crédit, ne règle pas la question de la lutte contre la spéculation financière.
    (pôle public des institutions financières), pour le parti communiste français, (pôle financier public) pour la CGT et ATTAC, une alternative à la (nationalisation) provisoire à laquelle se cantonne le pouvoir est en train d'émerger. De quoi s'agit-il ? pour le parti communiste, qui propose de longue date la création d'un pôle bancaire public, il s'agit de regrouper les institutions publiques et semi-publiques du crédit pour favoriser la lutte contre la spéculation et pour promouvoir les financements d'une croissance de qualité économique, sociale et écologique. La CGT dresse une liste des institutions qu'il fraudait ainsi mettre en réseau : la banque de France, la caisse des dépôts et consignation, le crédit foncier, l'Oséo pour le financement des PME, l'Agence française de développement, Ubifrance pour le commerce extérieur, les caisses d'épargne et banque postale... ATTAC, dans une note de Jean-Marie Harribey, Jacques Cossard et Dominique Plihon, estime que les banques sauvées par des fonds publics doivent y être associées, et qu'il faut envisager la perspective de nationaliser des (banques saines). Une nationalisation à laquelle le Parti communiste souscrit. Il ajoute que le secteur bancaire mutualiste (Crédit agricole, Banque populaire, crédit mutuel), devrait lui aussi coopérer à un pôle public.

    Un pôle financier public,
    pour quoi faire ?
    (Pour répondre aux besoin sociaux), répond ATTAC. (Nos sociétés ont besoin de banques tournées vers un autre modèle de développement, donnant la priorité au financement d'investissements créateurs d'emplois et respectant l'écologie), ajoute l'association altermondialiste. La CGT précise que le pôle public devrait intervenir dans les domaines du développement des PME, du financement du logement social, de la politique de la ville et des transports, de la politique industrielle et de l'aide à l'innovation. Pour le Parti communiste, l'essentiel est de réorienter le crédit (pour le mettre au service d'une nouvelle croissance créatrice d'emplois et respectueuse de l'environnement), les banques doivent favoriser, par des taux sélectifs, les investissements utiles, et pénaliseraient ceux qui vont à la spéculation. En lien avec des fonds régionaux publics qui pourraient prendre en charge tout ou partie des intérêts des crédits pour les investissements matériels ou de recherche des entreprises, le pôle public financier pourrait favoriser ces investissements et faire pression sur l'ensemble des banques pour obtenir leur concours. Pôle financier public et fonds régionaux seraient placés sous le contrôle du parlement, des élus locaux et des syndicats de salariés. Pour le Parti communiste, c'est l'articulation entre les luttes sociales pour l'emploi et les salaires, les luttes et les décisions politiques pour des investissements utiles aux populations et la pression d'un pôle public financier sur l'ensemble des institutions financières qui peuvent faire reculer la dictature des marchés financiers et donc la spéculation.
    Olivier Mayer

  7. J.M dit :

    je me marre quand j'entends le PC invoquer la nationalisation comme solution au 21e siècle.

    rires jaunes. je vous le dis, imagination 0 ringuardise 100%.

    et pourtant, l'histoire a MONTRE que ce type de contrôle économique d'une part est inefficace en terme d'organisation, d'autre part génère des déviances qui n'ont rien à envier à celles du libéralisme actuel.

    sans même parler du fait que cette logique centralisatrice et étatique est totalement découplée de tout ce que nous voyons de novateur et efficace dans notre monde contemporain, LE 21EME SIECLE!

    lamentable...

  8. Objecteur de croissance non malthusien dit :

    Bonsoir M. le Sénateur,

    Vous dites : "Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs."

    D'accord. Toutefois, en attendant que l'aile gauche du PS ait fait le ménage en virant les "blairistes et affiliés", et surtout pris le pouvoir pour sauver ce qui reste de notre ex-si-beau-pays, je voudrais juste signaler aux "usagers des banques" socialistes, qu'il existe déjà une solution pérenne et éthique pour leurs quelques sous. Une solution dont les acteurs peuvent se regarder dans la glace chaque matin sans y nier le reflet de leur cynisme et de leur cupidité.

    Mais quel est donc ce remède du XXIe siècle ?

    "Les Amis de la Terre publient aujourd’hui la version 2008-2009 de leur guide éco-citoyen « Environnement : comment choisir ma banque ? », en partenariat avec la CLCV. L’association a analysé les impacts ENVIRONNEMENTAUX et SOCIAUX des différentes activités des grandes banques françaises afin d’informer les citoyens de L'UTILISATION QUI EST FAITE de l’argent qu’ils confient à leur banque, et les POUSSER A MODIFIER leurs pratiques."

    Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, résume les résultats obtenus : « Les grandes banques de réseau françaises ont des activités et des métiers extrêmement diversifiés, aux impacts aussi disparates. Les analyses que nous avons menées ont permis de distinguer trois groupes de banques bien différents en fonction des impacts induits par leurs activités ».

    Eh oui ! Il faut garder celà à l'esprit ! Qu'est-ce qu'elles en font ces vénérables banques du fruit de notre labeur ? (mis à part le flamber de l'autre côté de l'atlantique bien sûr). Ben, des fois, ça craint franchement...

    Toutes les infos ici, assez intructif. Bon bien sûr, çelà vous changera un peu des spots TV joyeux et chantants...

    http://www.amisdelaterre.org/L-environnement-un-critere-de.html

    A voir aussi :

    http://www.lafinducapitalisme.net/post/2008/10/01/Changez-le-monde-changez-de-banque

    Si tout le monde s'y met, le capitalisme d'aujourd'hui crève demain matin (Et surtout, douceur raffinée pour le dessert : le Sarkozysme crève avec lui ;)).

  9. jennifer dit :

    Claire Strime
    Je pense être d'accord avec toi sur ce sujet. Mais finalement j'en déduis des choses à l'opposé de toi sans doute. J'en déduis qu'il faudrait plutôt subventionner des crèches publiques (surtout dans le contexte de pénurie de crèches, mais sans doute pas à Paris intramuros?) qui puissent accueillir tous les bébés quelles que soient leurs confessions, origines etc... mais que si les parents veulent leur donner à manger kacher, alors il faut que les crèches prévoient des repas différenciés qui le permettent. Il me semble plus juste que l'argent aille à des crèches publiques car elles ne pratiquent aucune discrimination et donc elles doivent n'en pratiquer aucune (respecter ce que les parents souhaitent pour leurs enfants) et non à des crèches privées.
    Je parle des repas car quand on lit sur les crèches loubavitch, la seule différence c'est le repas kacher. Le reste c'est comme dans toutes les autres crèches. Donc s'il doit y avoir des subventions elles doivent être pour toutes les crèches.
    Pour Delanoé et son ralliement à la laïcité positive de Sarko, cela ne m'étonne pas! Tout à fait dans sa ligne à Delanoé! J'espère bien que ce n'est pas lui qui gagnera.

    Dudu et Julie: sautez le post et cachez vos chastes yeux. C'est juste un débat entre moi et Claire

  10. jennifer dit :

    Je reprends ce que cite Maxou et qui correspond à ce que j'ai lu ce matin et résumé ci dessous:
    "Se contenter d’ injecter des milliards pour sauver des banques peut aggraver la crise."

    Oui les liquidités ce n'est pas le problème surtout si on fait marcher la planche à billets.

  11. jennifer dit :

    Golem
    Oui Mélenchon est complètement dans l'erreur dans son rejet des minorités et je pense que c'est très grave. Mais je ne partage pas du tout ton avis sur le fait qu'il soit fasciste pour résumer ce que tu dis.
    J'espère qu'il va comprendre que ce qu'il dit sur les minorités bretonnes, les langues régionales etc est réactionnaire. J'espère qu'il va ouvrir les yeux. Je pense qu'il va le faire car il est dans la réalité et donc saura voir ce que ses positions entraînent en termes de racisme et d'oppression des minorités. je pense qu'il est épris de justice et saura ouvrir les yeux. Déjà il soutient les sans papiers, est contre le racisme anti arabe, un certain nombre donc de choses positives qui devraient l'amener à voir qu'il est dans la contradiction.

  12. jennifer dit :

    BA
    Bon film car les slogans et discours résument bien les choses. Merci

  13. PATCHECO dit :

    Bonjour,

    Au moment ou la crise financière neutralise des hommes, femmes, jeunes et vieux, l'Afrique est malheureusement oubliée.

    Pour la première fois, des économistes africains donnent leurs solutions concernant la dette africaine dans un ouvrage de référence pour qui s'intéresse à l'économie africaine.
    Selon monsieur Désiré Mandilou la dette entre pays ne se rembourse pas ! Il le démontre dans sa contribution à l'ouvrage collectif
    "LA DETTE AFRICAINE L'ÉTAT DES SAVOIRS par MANDILOU DÉSIRÉ".

    http://www.myspace.com/desiremandilou

    Qu'en pensez-vous ?

  14. commandant P. dit :

    @J.M., post 66

    oui, certes, la nationalisation n'est pas une fin en soit

    et les expériences des années ont malheuserement démontré que
    "nationalisation sans conscience démocratique, n'est que ruine de l'âme"
    ...
    en fait, ce qui importe, c'est le contrôle démocratique, participatif des salariés, avec des droits d'intervention sur la stratégie des entreprises

  15. commandant P. dit :

    expériences des années 80 (en France)
    et des années 50 (ailleurs, du côté du "modèle"...)
    ;-)

  16. commandant P. dit :

    @Dudu 87, post 57

    mes références sur les dépenses militaires,
    sont en échos de dépenses prévues par la FED américaines (plan Paulson)
    alors que
    DANS LE MEME TEMPS,
    le Pentagone part dans une course effréné aux subventions,
    avec un budget jamais vu dans l'histoire des USA

    le Pentagone, "un état dans l'état", le Complexe-Militaro-Industriel qui faisait peur à Einserhower (tout militaire qu'il était...)
    un véritable système "à la soviétique"

  17. commandant P. dit :

    Le poisson pourrit par la tête…
    Des signes apparaissent, à la fois substantiels dans leur contenu et significatifs de l’évolution d’un climat, à propos de la situation de crise au Pentagone, ou de la situation de la crise du Pentagone puisque l'événement devient structurel. Il est indubitable que l’un de ces signes est l’étude sur la crise de l’USAF publiée, le 1er octobre 2008, par le CSIS (Center for Strategic and International Studies) de la George Washington University.

    Les auteurs sont Anthony H. Cordesman et Hans Ulrich Kaeser. C’est sans aucun doute le nom de Cordesman qui porte la crédibilité publique de l’étude et assurera son écho. Cordesman est un expert réputé, un représentant incontestable et prestigieux du milieu de la sécurité nationale à Washington, représentant plutôt de la tendance “réaliste”.

    Le titre de l’étude est : «America’s Self-Destroying Airpower, –Becoming Your Own Peer Threat». Le titre indique bien les lignes de l’étude, l’axe choisi, le principal travers qui est dénoncé, qui est la forme de la crise du Pentagone telle que nous l’observons régulièrement ici. (Il est très vite compris, à la lecture du document, que si l’USAF est en position d’accusée, sa crise se retrouve dans les autres services, à hauteur largement équivalente dans l’U.S. Navy, avec une moindre intensité dans l’U.S. Army. La chose est explicitement affirmée dans les extraits de l’introduction ci-dessous.)

    Principalement, et suivant l’ordre du titre et du sous-titre, les deux points suivants caractérisent l’étude:

    • Le Pentagone est engagé dans un processus d’auto-destruction (“Self-Destroying”).

    • Le Pentagone n’a pas, aujourd’hui, de pire ennemi que lui-même, il est l’“ennemi intérieur” dans ce que cette idée peut avoir de plus subversif car cet antagonisme existerait dans la substance même de la chose.

    L’étude détaille la plupart des grands programmes de l’USAF, où le F-22 Raptor et le F-35 Lightning II (alias JSF) tiennent les places d’honneur, et les places catastrophiques que l’on imagine. Le constat général est dramatique: l’USAF est enfermée dans une nécessité d’un rééquipement très rapide, en raison de l’âge du capitaine (des avions en service), et tous les programmes, assez peu nombreux par souci de rentabilité (!), sont dans une crise profonde, comme autant de tonneaux des Danaïdes recyclant des subventions considérables en autant d’avatars techniques, de délais et de contre-performances, de blocages et de gaspillages. Ce tableau général est, si l’on se place du point de vue de l’Air Force (et de la Navy puisque le JSF est censé équiper la Navy également), absolument angoissant pour l’avenir opérationnel.

    (La pensée que huit pays non-US, dont cinq européens, sont liés à cette catastrophe en devenir par le biais du JSF inviterait à une réflexion latérale sur la sottise, – quel autre mot employer? – de ces cadres bureaucratiques, des soi disant militaires, ces divers généraux des pays de l’OTAN, “otanisés” jusqu’à la moelle et fascinés jusqu’à l’hébétude, ayant présidé à ces choix. On ne parlera pas de corruption, sinon psychologique certes, car l’envergure de cette sottise nous fait croire qu’ils sont trop sots pour être vraiment malhonnêtes.)

  18. commandant P. dit :

    En marge de l’évaluation de la catastrophe en train de se faire, Cordesman-Kaeser introduisent une thèse spécifique sur la responsabilité de la catastrophe. Leur constat est absolument impératif : la responsabilité repose sur la direction, tant civile que militaire, du Pentagone, les secrétaires à la défense successifs, les chefs d’état-major, etc., qui évitent de prendre les décisions qui importent, qui laissent se développer les affrontements bureaucratiques, etc. (D’où l’image employée dans le rapport, qui est décrite comme un cliché courant dans les milieux de la gestion au Pentagone: «a fish rots from the head down», – que nous traduisons approximativement, notamment pour justifier notre titre, par “le poisson pourrit par la tête”, – la “tête” étant dans ce cas la direction du Pentagone.)

    Les extraits ci-dessous, tirés de l’introduction du document, mesurent la vigueur du propos. Les auteurs, outre de désigner ceux qui, à leur avis, sont coupables, nous disent que la maison brûle. Et c’est une immense et mythique baraque, qui porte toute la puissance des USA, – le Pentagone.

    «Instead of rigorous leadership at the level of Secretary and Chief of Staff, there is an ill-concealed struggle to solve the problems in a failed procurement system by either raising the defense budget or somehow getting more funding at the expense of other services and programs. The US defense procurement system has effectively become a liar’s contest in terms of projected costs, risk, performance, and delivery schedules. Effective leadership is lacking in any of these areas. In both shipbuilding and military aircraft manufacturing, the services have become their own peer threats.

    […]

    »No military service today can point to effective leadership in any of these areas at the level of the Secretary and the Chief of Staff. Instead, there is an ill-concealed struggle to solve the problems in a failed procurement system by either raising the defense budget or somehow getting more funding at the expense of other services and programs. The US defense procurement system has effectively become a liar‘s contest in terms of projected costs, risk, performance, and delivery schedules.

    »There also has been no effective leadership from any element of the Office of the Secretary of Defense. The Secretary and Deputy Secretary have failed to manage from the top. DDR&E, the Comptroller, and PA&E have failed in one of their most basic missions. Documents like the Quadrennial Defense Review – like all of the service strategy documents – have become pointless statements of doctrine, policy, and good intentions that are not supported by workable force plans, procurement plans, program budgets, and measures of effectiveness.

  19. commandant P. dit :

    and so on...

  20. commandant P. dit :

    en français, et pour résumer

    la politique de mise au point et d'achats des nouveaux avions US tels que le JSF (où de nombreux européens sont impliqués - mais pas les français !) est à proprement parler, d'un point de vue économique ...
    CATASTROPHIQUE !

  21. commandant P. dit :

    toujours en français :
    l'USAF = armée de l'air US
    Navy = marine US
    Army = armée de terre US

  22. julie dit :

    un procureur vedette, vincent bugliosi, a sorti un livre sur george w. en l'accusant de meurtre (des soldats US) et en annonçant son intention de le mettre devant un tribunal après son mandat.
    logiquement si le procès aura lieu, il devrait également être le procès de l'industrie militaire Attendons la suite...
    http://de.yo.utube.com/watch?v=73KIpzrUXI8&eurl=http://usa-menace.over-blog.com/article-21512903-6.html

  23. Jean-Luc Mélenchon dit :

    Je remercie tous ceux qui se donne la peine de nourrir ce blog de commentaires informatifs et argumentés. Comme d'habitude et pour autant que le modérateur bénévole en aura le temps, les commentaires injurieux et péremptoires seront expulsés de cet espace.
    Me référant à la discussion à propos de la valeur "réelle" des capitaux en circulation, je voudrais en donner ma lecture. La difficulté à discerner le caractère fictif ou réel d'un capital en particulier vient de ce que ce capital est à la fois l'un et l'autre en temps ordinaire. Un peu comme la lumière est à la fois une onde et un corps. C'est selon, en même temps. Quand la production réelle est cinquante fois inférieure à la masse des signes qui est censée la représenter le caractère fictif ou réel d'un capital en particulier dépend du contexte dans lequel ce capital est conduit à "vérifier sa valeur". Si c'est en période calme, c'est à dire quand la circulation entre la sphère réelle et la sphère virtuelle est faible, ce qui sort du compte en banque pour acquérir un bien produit trouve son correspondant à la valeur réelle correspondante. Mais si ce capital sort au moment où tous les autres sortent, alors la correction s'opére et on doit constater que la valeur faciale des signes monétaires est fictive. Ce point de vue est un point de vue matérialiste. il part des conditions concrètes dans lesquelles s'opère la circulation du capital et non du mécanisme abstrait qui le décrit. C'est cette dimension concrète qui conduisit Rachline à dire, dans un livre intitulé "que l'argent soit", dans les années 90, que si tous ceux qui ont un compte en banque se précipitaient pour retirer leur avoirs, en supposant que les banques en soient réellement capables, elles ne pouraient cependant pas le faire d'un coup car il faudrait prévoir au moins le temps de la production de la monnaie correspondante et celui du chargement et transport de ces sommes. Il en concluait avec humour que, dès lors, les banques ne pourraient faire mieux, de façon transitoire que de donner au réclamant des papiers attestant que leur retrait était en cours et qu'ils seraient effectivement payés...au porteur et dans un délais précisé. Comme un chèque...Et de la sorte la circulation de valeur "abstraite" reprendrait aussitôt avec ces certificats comme garantie...Mais ce point de vue est lui même abstrait. Si les banques ne peuvent pas fournir, alors il se produit un blocage et ce qui se propage c'est la non valeur de ce qui est bloqué à travers tout le système. Le mouvement de dépréciation des signes monétaires n'est donc jamais linéaire et progressif mais abrupt et soudain. Alors tout s'effondre d'un tenant. Ce que nous allons voir. Peut-être.
    Jean-Luc Mélenchon

  24. jennifer dit :

    Merci Jean Luc Mélenchon de votre contribution

    Ce que je crois comprendre est que l'économie US pendant au moins 2 décennies n'a pas produit de valeurs réelles, ou comme le dit un article anglais a fait très peu d'investissement (contrairement par exemple à l'économie chinoise, il faudrait que je retrouve les chiffres pour argumenter). Par contre, elle vivait en étant endettée, la valeur étant produite à l'étranger et le dollar dominant le monde. Le tout grâce à la mondialisation et un certain nombre de moyens de pression pour dominer le monde politiquement et militairement (en particulier les guerres, les menaces de guerre, les moyens de chantage économiques etc...). Cette situation-là semble irréversible dans le court et moyen terme et c'est dans ce cadre-là que s'inscrit la crise financière. D'où le fait que les liquidités ne peut corriger ce vice de base, et que la crise financière ne fait que révéler ou se combiner à ces tendances de fond plus graves.
    Je cherche l'article en anglais et je le cite.
    Merci beaucoup d'amener des précisions économiques de cet ordre pour faire avancer le débat.

  25. 4 Août dit :

    @ Jennifer

    Ce qu'il faut comprendre, c'est que si l'argent virtuel arrive à descendre dans le monde réel, alors les prix vont être multipliés par 50, sans hausse de salaire correspondante pour les travailleurs, évidemment.

    Certaines matières premières viennent déjà de voir leurs valeur multipliée par 5, par 10... L'or prend 4% tous les jours (à comparer au livret A qui prend 4%... par ans !)

  26. soakely dit :

    Il faut virer pour haute trahison tous ceux qui ont permis le pillage de notre économie et qui nous ont mené là où nous en sommes ! Revoir notre sytème électorale, nos médias menteurs pour que des imposteurs comme sarkosy, kouchner, DSK et j'en passe ne se présentent plus devant le peuples avec leurs mensonges et leurs promesses au monde de la finance. C'est nous qui faisons l'économie et les hommes qui veulent nous representer doivent défendre nos interets et non pas privatiser pour que leurs copains s'enrichissent à nos dépens.

  27. Bruno dit :

    @Jennifer,
    "Oui Mélenchon est complètement dans l’erreur dans son rejet des minorités et je pense que c’est très grave"(Jennifer, post 70)
    Peux-tu expliciter brièvement ce que tu veux dire par "rejet des minorités" ?
    Tu fais allusion à sa position sur les langues régionales ? Merci.

  28. Bruno dit :

    Concernant le débat sur la crise financière je m'interroge sur la pertinence et les limites de la référence à 1929. D'un certain point de vue la situation actuelle me parait plus grave car l'écart entre flux financiers et économie réelle est plus fort. D'un autre côté la circulation de signes monétaires non matériels a pris une telle place dans nos vies quotidiennes que cela peut freiner un mouvement général de retrait simultané. En 29 il n'y avait pas de carte bancaire. En 29 quel pourcentage de salariés étaient encore payés en espèces sonnantes et trébuchantes ?

  29. DiGeo dit :

    Le fondamentalisme de marché.
    "Les fondamentalistes croient que les marchés tendent vers l’équilibre et que l’intérêt commun se voit le mieux servi lorsque l’on autorise les participants à poursuivre leurs propres intérêts.
    C’est d’évidence une conception erronée, car ce sont les interventions des autorités qui ont empêché de tous temps les marchés financiers de s’effondrer, non les marchés eux-mêmes. Quoi qu’il en soit, le fondamentalisme de marché est devenu l’idéologie dominante". Dixit George Soros.

    L'image publique de George Soros, spéculateur et philanthrope. Archétype du spéculateur, prophète financier et "philosophe".
    George Soros est à la fois craint et adulé. Responsable de krachs boursiers et mécène dans un certain nombre de pays.
    On peut penser qu'il sait de quoi il parle à propos du fondamentaliste financier.
    Dit comme cela, dans le contexte actuel, le terme "fondamentalisme" traîne un relent d'intégrisme, de fanatisme, de secte religieuse, d'obscurantisme.
    Le fondamentalisme financier recouvre tous les autres, en cela c'est le pire de tous et il nous met tous dans la m****.

  30. jennifer dit :

    Bruno
    Là je n'ai pas trop le temps et peut être dire "le rejet des minorités" est un peu vite dit. Mais la grande peur de Jean-Luc Mélenchon c'est que donner des droits aux minorités ethniques etc.. amène à une situation type Yougoslavie, Tibet ou Bolivie à savoir de séparatisme. Du coup, il en appelle à l'universalisme, la république une et indivisible et dit des choses qui bien que dans la plus parfaite bonne volonté, rejette les minorités. Ainsi j'étais très choquée que à la fête de l'Huma que leur petite pièce de théatre de rue (de PRS) aboutissaient à la mort et au massacre entre tous. Voilà il transpose en France la réalité de guerre civile et séparatiste qu'on voit dans le monde. Du coup, interdiction du voile partout, critiques de plein de trucs que font les musulmans, critiques qui rejoignent malheureusement l'islamophobie actuelle en France (et je sais bien que ce n'est pas son intention) etc... Sauf que la France n'est pas l'Irak, ni la yougoslavie et que dans les banlieues (voire à Marseille au grand dam de Claire Strime!) les gens coexistent, cohabitent quelque soit leur couleur, religion ou non etc.... Il n'y a pas de danger de guerre civile en France, sauf dans les fantasmes des racistes et de laïques endurcis, c'est une extrapolition incroyable de dire cela. En plus les jeunes de banlieue se détournent de plus en plus de la religion. Il y a une grande tolérance parmi les jeunes entre eux. Cf le débat sur la virginité, quelqu'un nous avait au mois d'août passer un documentaire sur ce blog et c'était très parlant. Par contre il y a des gens qui ont intérêt à soutenir ce genre de point de vue, style Sarkozy, voire les journaleux qui nous parlent du racisme anti blanc chez les jeunes de banlieue ou nous font des reportages bidons comme quoi les émeutes des jeunes se font au nom d'Allah (et que Claire croit automatiquement!).
    Oui il y a des gens qui veulent manipuler et fait croire que le grand problème en France c'est les jeunes beurs, c'est la religion musulmane, ce sont à peine une centaine de jeunes filles qui portent le voile à l'école sur plus de 10 millions d'élèves. Sarkozy veut créer cela, et après il peut dire: défendons les valeurs chrétiennes, rechristianisons l'espace public. C'est quelque chose de délibéré et je trouve que Jean-Luc Mélenchon ne se rend pas compte qu'il se fait aussi manipulé là-dessus.

    Bon si j'ai le temps je pourrais te trouver des preuves de ce que je dis. C'est juste comme cela à chaud pour te répondre.

    JULIE et DUDU qui détestent ce genre de débats: sautez le post! Merci

  31. jennifer dit :

    Bruno
    Sur les langues régionales, Jean-Luc Mélenchon a écrit deux billets sur ce sujet dans ce blog. Tu peux les retrouver.

  32. jennifer dit :

    Digeo
    Oui mais là en l'occurence, ils devraient continuer à appliquer la loi du marché et ne pas dédommager les actionnaires sur le dos des contribuables. Ils ont joué, ils ont perdu, c'est à eux d'en porter les risques. Laissons faire le marché à fond pour les actionnaires et protégeons les contribuables, garantissons leurs économies à eux et pas aux gros. les gros croient dans le marché et bien qu'ils aillent jusqu'au bout.

  33. Claire Strime dit :

    "…. Il n’y a pas de danger de guerre civile en France, sauf dans les fantasmes des racistes et de laïques endurcis, c’est une extrapolition incroyable de dire cela"(jennifer)

    Comme il n'y avait pas de danger de krach en septembre 1929 "Prosperity is at the corner of the street" disait Hoover...
    Personne non plus n'avait prévu les guerres interethniques en Yougoslavie.

    Y aurait-il une exceptionnalité "occidentiste" qui ferait que l'homme serait moins violent sous certaines latitudes? Ou alors pour poser de façon inversée la question les conflits ethniques n'existeraient ils qu'à l'Est de l'Oural et au Sud de Marseille?

  34. jennifer dit :

    Bruno
    Je me situe comme laïque mais il y a plein de façons d'être laïque. Il y a des laïques hyper intolérants, qu'on pourrait même dire intégristes. Il y a des laïques qui sont des militants athées, anti religion. On entend beaucoup de choses derrière cela. Ma vision de la laîcité est différente de celle de Jean-Luc Mélenchon (qui évolue dans le bon sens à mon avis). Claire elle a une vision très spéciale aussi de la laïcité, qui n'est pas celle de Jean-Luc Mélenchon entre autres.

    Cf le livre des belges (Jacquemain etc..) "du bon usage de la laïcité"

  35. jennifer dit :

    La yougoslavie a été manipulée par les USA pour faire éclater les divisions inter ethniques. Au Kosovo avant la guerre toutes les nationalités cohabitaient cf l'excellent film de Michel Collon qu'on peut obtenir sur son blog: les damnés du Kosovo.
    En Irak et au Moyen Orient, les USA veulent créer des divisions pareilles entre sunnites et chiites. Ca n'a pas l'air facile mais ils aimeraient bien que leur guerre d'occupation soit occultée en mettant en avant qu'il s'agit avant tout d'une guerre entre religions.
    Ils instrumentalisent partout de la même façon: Bolivie, Tibet etc...

    Ne nous laissons pas manipuler de la même façon!

  36. jennifer dit :

    La meilleure façon de se prévenir c'est de repenser la laïcité de façon qui n'exclue aucune minorité mais les intègre et leur donne des droits. Or la tendance en France au contraire c'est d'exclure UNE minorité: les musulmans.

  37. jennifer dit :

    Bon là j'y vais. A plus

  38. Claire Strime dit :

    "Je parle des repas car quand on lit sur les crèches loubavitch, la seule différence c’est le repas kacher. Le reste c’est comme dans toutes les autres crèches. Donc s’il doit y avoir des subventions elles doivent être pour toutes les crèches.
    Pour Delanoé et son ralliement à la laïcité positive de Sarko, cela ne m’étonne pas! Tout à fait dans sa ligne à Delanoé! J’espère bien que ce n’est pas lui qui gagnera."(jennifer)

    La nourriture et l'apartheid alimentaire peuvent effectivement constituer des armes de combat des communautaristes et des obscurantistes, moyen de trier selon les habitudes alimentaires imposées par la pression sociale et en même temps, à l'heure du néolibéralisme, de constituer des marchés captifs (le business du kacher, le business du halal, etc...)
    Mais ce n'est pas le problème dans le cas des crèches loubavitchs: 100% des gamins y sont juifs et ce sont les seuls à y être admis. En Afrique du Sud on appelait ça l'apartheid.

    Je conteste philosophiquement et politiquement l'obligation qu'aurait un Etat de respecter le "choix des parents". Si l'Etat n'avait pas imposé la vaccination obligatoire contre la tuberculose, nous ne serions sans doute pas aujourd'hui en train de taper sur un clavier. Ce n'est qu'un exemple qui vaut aussi pour le rayonnement de la culture. Où en serait aujourd'hui la capacité de réfléchir en dehors du libéralisme anglo-saxon (et souvent contre) des l'université et de l'intelligentsia françaises aujourd'hui, sans la loi de 1905 et la laïcité version Jules Ferry?
    Si les Etats avaient respecté les "choix des parents" on aurait pas beaucoup avancé depuis l'époque de Socrate et Confucius...

  39. Claire Strime dit :

    "si tous ceux qui ont un compte en banque se précipitaient pour retirer leur avoirs, en supposant que les banques en soient réellement capables, elles ne pouraient cependant pas le faire d’un coup car il faudrait prévoir au moins le temps de la production de la monnaie correspondante et celui du chargement et transport de ces sommes. Il en concluait avec humour que, dès lors, les banques ne pourraient faire mieux, de façon transitoire que de donner au réclamant des papiers attestant que leur retrait était en cours et qu’ils seraient effectivement payés…au porteur et dans un délais précisé"(Jean-Luc Mélenchon)

    Mais aujourd'hui l'essentiel de la monnaie se réduit à des jeux d'écritures (électronique souvent) et non à des échanges d'espèces-papier ou métal.

  40. Claire Strime dit :

    "ce capital est à la fois l’un et l’autre en temps ordinaire. Un peu comme la lumière est à la fois une onde et un corps. C’est selon, en même temps. Quand la production réelle est cinquante fois inférieure à la masse des signes qui est censée la représenter le caractère fictif ou réel d’un capital" (Jean-Luc Mélenchon)

    le concile de Nicée(325) a fixé le dogme de la Double Nature....
    pour le moment (contrairement à la crise "asiatique" de 1997) il n'y a pas dévaluation massive des monnaies
    ce n'est donc pas (pas encore peut-être?) une crise monétaire mais une crise boursière (et des marchés immobiliers), une classique crise de suraccumulation avec faillites, regroupements et retour à la réalité pour les petits porteurs

    Il peut y avoir une 2ème (ou 3 ème phase), systémique, de cette crise mais il est trop tôt pour l'affirmer.

  41. Le baron Seillière devant le juge dit :

    Les déclarations, le 16 juillet 2008, dans le cabinet du juge Roger Le Loire, chargé de découvrir à qui plus de 20 millions en argent liquide ont été distribués par l’UIMM, de Jacques Gagliardi, longtemps chargé des relations avec le monde politique ou économique au sein de la fédération métallurgique, causent quelques soucis à d’anciens patrons du MEDEF.
    Notamment le prédécesseur de Laurence Parisot, le baron Ernest-Antoine Seillière : le juge l’a convoqué pour l’entendre comme témoin le 17 octobre prochain, audition qui vient tout juste d’être reportée à un peu plus tard.
    Jacques Gagliardi, qui a été mis en examen pour « recel d’abus de confiance », pour avoir perçu des compléments de salaire et de retraite en cash, avait raconté au magistrat que le Conseil national du patronat français (CNPF, l’ex-petit nom du Medef) a bénéficié, pendant de longues années, d’un financement occulte de l’UIMM.
    « Le Conseil National du Patronat Français comptait un service des études législatives, qui en réalité avait une tout autre activité. Je dirais qu’un représentant du CNPF venait régulièrement s’alimenter en munitions auprès de Pierre Guillen ». Ce dernier, un vieux monsieur qui a dirigé l’UIMM de 1985 à 1995, décédé quelques temps après son audition par la justice, avait balancé quelques généralités, soulignant que, oui, des politiques et des syndicalistes avaient bien été arrosés. Et même la presse, avait-il ajouté, avait été « fluidifiée », comme Bakchich l’avait révélé :

    http://www.bakchich.info/article2044.html

    Bakchich a également raconté comment le fameux service du CNPF, le SEL, pratiquait aussi l’usage des valises dans ses locaux de la rue Pierre 1er de Serbie.
    « A mon départ, en 1995, ça continuait », a également raconté Jacques Gagliardi dans son procès verbal publié en juillet 2008 par Le Monde. L’intéressé s’est dit étonné que Laurence Parisot se dise « au courant de rien ».
    Après avoir entendu Yvan Gattaz au printemps, le magistrat compte sur l’audition du baron Seillière pour éclairer sa lanterne sur les usages en vigueur au sein du patronat et les destinataires des millions en bons vieux billets.
    Bon courage monsieur le juge !

    http://www.bakchich.info:8080/article5330.html

  42. Bruno dit :

    @Jennifer,
    Merci pour tes réponses. J'y reviendrai plus tard, pas trop le temps tout de suite, il faut que je surveille mon portefeuille d'actions (bon, je plaisante bien sûr)

  43. paul dit :

    Demande à Claire :

    Qu'est ce qui fait que la crise puisse passer dans une deuxième phase et laquelle?
    Notamment, une dévaluation?
    Tu sembles peu inquiète, me trompé-je?

  44. Claire Strime dit :

    le cycle habituel dévaluation-inflation-dévaluation, pour le moment il semble qu'on en soit assez éloigné, la BCE tient sur ses dogmes

    mais il peut aussi y avoir déflation-récession

    le + probable est que les conséquences se fassent sentir dans la sphère des relations politiques: guerres (on en a déjà) "explosions sociales" mais pas toujours avec perspective politique progressiste

  45. zouari sammy dit :

    Jean-Luc MÉLENCHON c'est un bon camarade politique, jsuis d'autant plus à l'aise pour le dire que je suis non étiqueté...

    Mais quand même, je suis "choqué" que notre camarade à tous sur ce blog assimile l'idée d'un <> au sauvetage des propriétaires qui ont spéculé que la valeur de leur bien avait été multiplié entre 2 et 3,5 en 10 ans...
    Encore mieux qu'aux US ! C'est pour dire le genre de références.

    Tu nous a habitué à mieux Jean-Luc. d'autant que ceux bénéficiaires de crédits relais sont pour 99% effectivement propriétaires, pas des primo accédants ou candidats. En tant que propriétaires ces pauvres gens voulaient se faire en moyenne plus de 4 fois la culbute en moyenne pour ceux qui ont acheté il y a 25 ans... effectivement, les pauvres. Sauf que les encore plus pauvres ne peuvent plus suivre pour satisfaire la cupidité des éligibles au <> de Jean-Luc... Je ne parle même pas des encore plus pauvres qui eux n'arrivent même pas à se loger, à trouver une malheureuse location.

    Perso, les crédits relais je m'en cogne, et je le prendrais mal qu'on trouve des ressources pour sauver <>. Plus de 4 fois la culbute sur un bien de 20 ans, c'est beau la misère, effectivement, ça mérite que la nation se mobilise...

    D'autant que contrairement à ce que tu avances Jean-Luc, un moratoire sur le paiement des prêts relais n'est pas une "mesure d'urgence bancaire d'intérêt général" : ça pèsera une quarantaine de millier de dossiers environ à la fin de l'année et ça ne risque pas de gonfler puisque les ratios prudentiels ont déjà été ajustés à mesure de la crise immobilière qui n'en est qu'à ses début de correction. Bref, de fait (ce n'est pas une prévision) le danger systémique immobilier; ou les risques de contagion au secteur financier sont définitivement écartés... Je ne vois pas dans ces conditions comment on peut parler de mission d'intérêt général bancaire. (on peut bien se demander ce que ça peut vouloir dire).

    J'ajoute que contrairement à ce que tu affirmes ("il n'en coûte pas un euro"), Un tel sauvetage aurait un coût. Certes, organiser un moratoire pour 50 000 dossiers ne peut pas coûter plus d'une poignée de millions d'euros, voire beaucoup moins fonction du dénouement dossier par dossier, ce qui n'est pas rien non plus, mais ça serait surtout très coûteux en termes de principes, et un mauvais signal envoyé au marché immobilier et financier pour le présent et à l'avenir qui au contraire a besoin d'une bonne leçon, et une bonne correction à la baisse (certes, à moindre échelle que le fut l'annonce de NS de l'achat de 30 000 logements par la caisse des dépôts).

    Choisi ton camp camarade. De l'autre côté, il y a environ 8 millions de personnes en réelle détresse de logement et qui n'ont pas à déplorer d'avoir vendu leur bien immobilier le double du prix (en monnaie constante) qu'ils l'ont acheté il y a 20 ans au lieu de 2,5 ou 3 fois le prix. He oui c'est cruel, il n'ont pas perdu d'argent, il en ont gagné seulement un peu voire beaucoup moins que prévu dans leurs rêves capitalistes les plus fous.

    Je regrette vraiment le terme malheureux de "bouclier social" pour la mission dont tu t'es investie de (je cite) : "permettre de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques". Tout un programme !

    Post-sriptum
    Au delà du slogan, le <> n'est pas un scoop, c'est ce qu'on appel les minima sociaux (je pense au RMI et à la CMU par exemple).

  46. 4 Août dit :

    "J-P.P : A l’origine de toute cette crise figure bien sûr la bulle immobilière (Etats-Unis et de nombreux pays européens) qui n’aura abouti qu’à favoriser la rente, creuser les inégalités intergénérationnelles, fabriquer de la dette des ménages (et maintenant de la dette publique pour renflouer les pertes), du déficit extérieur tout en menaçant de faire imploser le système financier international. Avant de s’attaquer aux hedge funds, aux agences de notation ou aux parachutes dorés, la volonté de prohiber les bulles immobilières devrait constituer un objectif public prioritaire, ce qui impliquerait notamment que les banques centrales intègrent les prix immobiliers résidentiels dans leurs objectifs."

    http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?&symbole=1rPCAC&news=5946352

  47. Commandant P dit :

    @ post 102

    Seillière ?

    celui dont l'ailleul avait aidé le Prince Louis-Napoléon à prendre le pouvoir,
    entre 1848 et 1852

    dans les années 30, on parlait des "100 familles", avec toujours les mêmes méthodes liées à l'argent

    je pense que c'est toujours vrai...

  48. Jean RIGOLE dit :

    LE LOGEMENT SOCIAL AU CHEVET DES PROMOTEURS
    lettre@businessimmo.info

    L’immobilier résidentiel est en crise. Afin que les promoteurs français ne se retrouvent pas eux aussi dans cette situation, Nicolas Sarkozy est monté au créneau la semaine dernière en proposant son plan pour le logement. Son plan tient en trois mesures clés : extension du Pass-Foncier aux logements collectifs, relèvement du plafond de ressources ouvrant droit aux prêts d’accession sociale qui bénéficient de la garantie de l’État et, surtout, rachat par des bailleurs sociaux, à un prix décoté, de stocks de logements mis en vente en l’état futur d’achèvement. Cette dernière mesure s’applique aux logements dont les travaux n’ont pas été lancés, faute de certitude sur les ventes. L’initiative portera, dans un premier temps, sur plus de 30 000 logements.
    La profession – à quelques exceptions près – a salué le plan Sarkozy aux accents interventionnistes. La Fédération des promoteurs-constructeurs (FPC), sans doute la plus concernée, n’a pas caché son enthousiasme. « Dans le contexte de crise financière et de restriction du crédit bancaire aux opérateurs et aux acquéreurs, quelque 70 000 logements ne pourront être mis en chantier dans le pays. La vente en l’état futur d’achèvement de 30 000 logements à des organismes de l’habitat social permettra aux promoteurs de lancer des programmes dont la conjoncture actuelle n'autorise plus la construction », constate Jean-François Gabilla, président de la FPC.
    Reste à négocier la décote que les promoteurs sont en mesure d’accorder aux bailleurs sociaux. D’aucuns avancent le chiffre de 20 à 30 %... « La FPC est ouverte aux discussions avec les investisseurs de ces 30 000 logements quant aux modalités pratiques », ajoute la fédération des promoteurs.
    Dans la classe politique, ces mesures sont loin de faire l’unanimité. « C’est un véritable tour de passe-passe budgétaire », stigmatise, de son côté, la région Île-de-France. Le socialiste Jean-Luc Laurent pointe du doigt la manœuvre politique : « ce texte, qui est tourné exclusivement vers l’accession à la propriété, est obsolète avec la crise qui touche, à présent, la France. Inadapté, il y a six mois, il est désormais dangereux », ajoute-t-il.
    Une chose est sûre : en demandant au logement social, qui n’a jamais été aussi mal en point dans notre pays, de venir à la rescousse des promoteurs privés, le plan Sarkozy ne manque pas d’audace ni de toupet.

  49. Claire Strime dit :

    Dans les périodes de crise on cherche toujours des boucs émissaires, curieusement le Front National ne parle pas du tout de l'actuelle crise, mais pour une lecture ethnoreligiocommeunautariste de cette crise il fallait bien l'héritier du "Temps" d'avant 1944, "Le Monde":

    "Une vieille rivalité entre banque protestante et banque juive

    Par LeMonde.fr LeMonde.fr - Mardi 7 octobre, 13h43
    Banque protestante contre banque juive : l'hostilité entre JPMorgan et Lehman Brothers est ancienne.

    Fondée en 1844 par un émigré allemand à Montgomery (Alabama), Henry Lehman, rejoint par ses deux frères, Emmanuel et Meyer, Lehman Brothers se spécialise dans l'escompte des billets à ordre. En 1869, un autre émigré allemand, Marcus Goldman et son gendre Samuel Sachs créent un établissement similaire, baptisé Goldman Sachs.
    Salomon Bros (1910) et Kuhn Loeb (1867) complètent le réseau des banques juives.
    Sujets au départ à une véritable ségrégation de la part des grandes banques de l'establishment protestant - en particulier JPMorgan, affichant un antisémitisme déclaré -, les établissements juifs sont exclus des grands financements industriels : l'automobile, l'acier, le rail ou le pétrole.
    "Laissons le petit négoce de la finance aux juifs", déclare John Pierpont Morgan, dit JP Morgan (1837-1913).
    Jusqu'au début des années 1960, les Lehman, Goldman, Salomon et consorts doivent se contenter du commerce et de la distribution, du textile et de l'agroalimentaire. Egalement victimes d'ostracisme, les milieux d'affaires catholiques se cantonnent, eux, à la banque commerciale. Merrill Lynch, fondé par un Irlandais catholique, sera l'exception. En 1948, JPMorgan participe au boycottage arabe, afin de profiter à bon escient de la manne des pétrodollars. La première transaction dans l'Etat hébreu n'a lieu qu'en 1996.
    Mais alors que les enseignes protestantes se reposent sur leurs lauriers, embourbées dans leur suffisance, leurs concurrents juifs se créent une clientèle fidèle parmi les nouveaux acteurs économiques, en particulier dans les services. Elles s'introduisent auprès des investisseurs institutionnels comme les caisses de retraite, qui disposent de capitaux considérables et se sentent "snobées" par les maisons WASP (White Anglo-Saxon Protestant, c'est-à-dire blancs, anglo-saxons et protestants). Ces établissements se montrent particulièrement innovateurs en matière de montages financiers, à l'exemple du négoce des obligations ou des matières premières.
    De nos jours, de l'avis général, la distinction religieuse n'est plus de saison. Seuls certains clubs privés de businessmen des banlieues cossues new-yorkaises excluent toujours ce qui est noir, jaune ou juif !"


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