21sept 08

Samedi je participais à la manifestation contre la guerre d’Afghanistan avec Marc Dolez député socialiste du nord. Mes amis de PRS ont formé une petite délégation groupée autour de leurs drapeaux. Au moment où je les rejoins, il fait beau et chaud si bien que la manifestation est aussi un moment où l’on peut lever le nez pour jauger les façades du Paris populaire. J’en ai besoin. L’ambiance stressante de la préparation du congrès socialiste m’a asphyxié. Chemin faisant, vers Barbés, je bavarde avec les représentants du Mouvement pour la paix. On convient de se revoir pour approfondir la conversation tout en prenant rendez vous pour les conférences de presse qui vont précéder le débat et le vote à l’assemblée et au Sénat cette semaine. L’actualité sera sur ce sujet. Les figures de la paix et de la guerre reviennent dans le débat public. Elles ne vont pas en sortir de si tôt. Dans ce registre plus que dans tout autre, l’examen soigneux des arguments, leur comparaison et leur vérification est un devoir de précaution constant pour qui veut agir en connaissance de cause. Car très traditionnellement, la guerre nécessite une consommation considérable de mensonges et de zone de silence pour son entretien. Leur mise à nu fournit souvent un éclairage précieux vers la vérité. De cette violence crue du mensonge asséné avec l’aplomb tranquille de l’évidence, nul meilleur exemple que la volte face du président de la République sans autre argumentation que la force de l’affirmation. Le 26 avril 2007, entre les deux tours de la présidentielle, sur France 2, il déclare : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ». Puis en novembre 2007, au cours de sa visite à Washington, il affirme: « la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique ». Du retrait au renfort, la France a pris un virage sur l’aile sans autre explication que la décision de son chef des armées. Tout est donc bien possible dès qu’il s’agit de propagande. Ma conviction contre cette guerre est connue. je n’y reviens pas ici. Je veux seulement poser les questions qui peuvent éclairer le moment, si elles trouvaient réponse.
D’un bobard à l’autre
Les Etats-Unis et la France sont allés « en Afghanistan pour défendre la liberté du monde » ? C’est ce que proclame Nicolas Sarkozy,le 20 août à Kaboul et le 21 août en Conseil des ministres. Personne n’a pourtant jamais démontré de lien positif entre les actes de guerre de la coalition en Afghanistan et la « liberté du monde ». Sans excès de mauvais esprit, on pourrait même aisément démontrer l’inverse, à savoir que c’est l’intensification des actes de guerre de la coalition qui nourrit le terrorisme et fait reculer la liberté. Sarkozy n’en est pas à sa première affirmation péremptoire. Dès son discours devant la conférence des ambassadeurs le 27 août 2007, il avait affirmé que pour « prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident », « notre devoir est d’accentuer nos efforts en Afghanistan ». On ne voyait pourtant pas non plus très bien le lien logique entre les deux, ni d’ailleurs quelle pouvait bien être la réalité d’une confrontation globale entre des entités aussi floues que l’ « Islam » et l’ « Occident ». Le ronflement des phrases creuses de cet acabit n’a jamais cessé pour justifier une présence militaire française dont en réalité plus personne n’énonce clairement les objectifs. Du coup l’emphase éclate comme une bulle de savon a la première question même la plus banale. Ainsi quand le président de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale proclame que « la présence militaire française en Afghanistan est l’opération extérieure la plus décisive pour la sécurité de la France » (le 26 août à l’assemblée nationale). Faudrait-il donc en conclure que si la France ne combattait pas en Afghanistan, sa sécurité aurait gravement été compromise ? Par qui ? Comment ? Pourquoi ? Un argument massue de Bernard Kouchner tente de balayer la question : «le terrorisme qui frappe aujourd’hui à Kaboul pourrait frapper demain plus prés de chez nous ». C’est le même argumentaire qui avait été utilisé par les Américains pour justifier leur invasion de l’Afghanistan en 2001 au nom de la légitime défense suite aux attentats du 11 septembre.Nous sommes en danger ? Pourquoi ?

UN PASSE OBSCUR
Une bonne preuve de l’effet d’opportunité qui a été à l’origine de l’invasion militaire de l’Afghanistan est qu’elle a été préparée par les Américains et les Britanniques plusieurs mois avant le 11 septembre. Dès l’été 2001, les Américains avaient commencé à envoyer des commandos en Afghanistan et avaient pré positionné d’importantes forces en Egypte tout en déployant avec les Britanniques leurs flottes en mer d’Oman pour préparer l’invasion du pays. Les vrais motifs de l’invasion étaient donc ailleurs que dans la réplique à Oussama Ben Laden, qui n’avait d’ailleurs d’autres lien avec l’Afghanistan que de s’y être réfugié dans les montagnes. Mais qui se souviens que le régime taliban qui gouvernait à l’époque à Kaboul avait déclaré accepter au lendemain du 11 septembre de livrer Ben Laden pour qu’il soit jugé. Peu importait alors aux Américains. Colin Powell affirme alors au monde entier que les Etats-Unis détiennent des preuves de l’implication afghane dans les attentats du 11 septembre et qu’elles seront fournies au Conseil de sécurité. Personne ne les a pourtant jamais vues. Personne ne les réclame depuis. Ce tableau est donc couvert d’une ombre inquiétante depuis l’origine. En effet, les Américains sont très actifs en Afghanistan et au Pakistan depuis la fin des années 1970. Ils se sont fortement appuyés sur les islamistes pour contrer l’influence soviétique dans la région. C’est eux qui ont constitué « Al-Qaïda » à l’époque pour combattre les russes. A ce titre, ils avaient directement armé les Talibans. La prise de pouvoir de ceux-ci à Kaboul en 1996 avait été soutenue par deux alliés de poids des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite et le Pakistan. Tout ce passé semble s’être évanoui des souvenirs officiels et des « argumentations » du  présent. Pourquoi ?
 
LE PETROLE BIEN SÛR
Dans cette région du monde, la succession des événements montrent que souvent les motifs d’action sentent très fortement le pétrole. Depuis la chute de l’URSS en 1991, les Etats-Unis font tout pour contrer l’influence russe et iranienne en Asie centrale. En particulier pour désenclaver sous leur contrôle les importantes réserves de pétrole et de gaz du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Turkménistan. Les Etats-Unis conçoivent alors un projet de pipe line géant allant de la mer Caspienne jusqu’à la mer d’Oman via l’Afghanistan et le Pakistan. Pour cela ils négocient via la compagnie pétrolière californienne Unocal avec tous les pouvoirs locaux en place. A partir de janvier 2001, le vice-président Dick Cheney suit personnellement le déroulement de ces tractations qui butent sur le refus du régime taliban. On notera que le régime taliban à peine renversé, le 27 décembre 2001, le Turkménistan, l’Afghanistan et le Pakistan signaient un accord relançant le projet de pipeline. Bush a aussitôt comme émissaire spécial à Kaboul un ancien collaborateur du groupe Unocal, le diplomate Zalmay Khalizay et le président Hamid Karzaï a lui aussi été consultant du groupe pétrolier, tout comme le futur ministre afghan des Mines et de l’Industrie Mir Sediq. Cette caricature à peine croyable de main mise est une toile de fond avérée. Mais elle est toujours absente du débat sur les objectifs de guerre en Afghanistan et le bilan de la présence "occidentale". Pourquoi ? 
 
UN BILAN ?
Officiellement, la coalition internationale (37 pays aujourd’hui) qui est intervenue derrière les Etats-Unis, d’abord sous mandat de l’ONU en 2001, puis par délégation à l’OTAN depuis 2003, ne mène pas de guerre. Elle est censée assurer la « stabilisation » et la « pacification » du pays. Avec pour la France, une prédilection théorique pour la formation de l’armée afghane et la reconstruction. Une rhétorique qui continue d’être servie par Bernard Kouchner. « Ca n’est pas une guerre, c’est une mission de paix » tonne-t-il lors de son audition à l’assemblée nationale le 26 août 2008. Pourtant la réalité militaire en Afghanistan n’a plus rien à voir avec les objectifs de départ au nom desquels des troupes françaises ont été engagées en 2001. Le chef d’état major des armées lui-même a reconnu le 25 août que « la France conduit des actions de guerre en Afghanistan » Tout cela dans un immense gâchis technologique : les avions Mirage et Rafale stationnés à Kandahar tirent par exemple chaque mois une vingtaine de bombes à guidage laser dont le prix unitaire se situe autour de 130 000 euros, sur des cibles aussi dérisoires qu’une grotte ou une charrette supposées abrités quelques talibans. La dégradation rapide du bilan de la présence militaire de la coalition fournit une autre preuve du gouffre qui se creuse entre les objectifs affichés et la réalité. Alors que le nombre de soldats occidentaux a cru de 40 000 à plus de 60 000 le nombre de soldats tués a explosé passant de 58 en 2004 à 230 en 2007. La situation militaire ne cesse de se dégrader avec la recrudescence des attaques suicides à raison de 3 à 4 par semaine alors qu’elles étaient quasi inexistantes en 2004. Les affrontements qui ont coûté la vie à 10 soldats français le 18 août sont très révélateurs de cette dégradation : ils ont démontré une puissance tactique et opérationnelle inédite de ce que les généraux français appellent désormais les « forces insurgées » plutôt que les « Talibans ». Ces forces ont en effet soutenu les combats pendant plusieurs heures contre les soldats français, y compris une fois des renforts parvenus sur place. Le lieu est aussi révélateur : à moins de 50 kilomètres de Kaboul, c’est-à-dire dans une zone qui n’est pas du tout réputée comme "talibane". Tout cela indique que l’opposition armée à la coalition est manifestement en train de s’élargir dans une dynamique nationaliste que nourrit l’occupation. Est-ce étonnant ? Car afin de minimiser ces pertes au sol, la coalition intensifie les frappes aériennes dites « chirurgicales » et les vols incessants d’intimidation au dessus des villages afghans dont la population est plongée dans la terreur. La polémique enfle aussi sur les armes « sales » qu’utiliseraient les américains: munitions à uranium appauvri pour percer d’éventuels bunkers ou parois montagneuses et bombes incendiaires au phosphore qui transforment en fournaise les zones où elles sont lâchées. Ces exactions déclenchent des rejets de masse dans la population que les Occidentaux sont censés aider. Il est frappant de voir que le vocabulaire pour nommer l’ennemi suit cette évolution. D’abord il s’agissait de terroristes, à présent il s’agit tantôt de « rebelles » et d’autre fois « d’insurgés »…. Cela n’a pas empêché le ministre français de la défense de continuer à affirmer aux députés : « Allez dans les vallées afghanes, où vous verrez les populations qui sont heureuses que les troupes occidentales soient là » A coup sûr pas les familles des 8 000 afghans tués en 2007. Ni celles des civils tués par erreur par une frappe américaine le 22 août : un dommage collatéral que les portes parole de la coalition ont chiffré à « 5 civils tués » là où le représentant de l’ONU en a dénombré 90. Ce bilan des actions de la coalition et de la situation militaire nous ne pouvons l’établir qu’en recoupant les informations disponibles dans la presse spécialisée et sur les sites internet qui s’intéressent à la situation. Aucun gouvernement n’en produit devant ses assemblées. Pourquoi ? 
 
LA LOI ISLAMIQUE EST TOUJOURS LA
Dans le registre des arguments de propagande, on trouve celui selon lequel « sous le régime des Talibans les droits de l’homme étaient bafoués » (Hervé Morin le 26 août 2008 à l’assemblée nationale). On pourrait lui objecter que c’est le cas de beaucoup de régimes, y compris auxquels la France vend des armes comme l’Arabie saoudite. Mais la situation depuis la chute des Talibans s’est elle améliorée ? Plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté : 53 % des habitants ont moins de 1 dollar par jour. L’Afghanistan est classé depuis 2004 à la 174ème place mondiale sur 178 pays pour l’indice de développement humain. Une situation a rapprocher des sommes englouties par la guerre sur place…La coalition consomme 100 millions de dollars de dépenses militaires par jour et 10 fois moins pour les dépenses civiles de reconstruction. La condition des femmes ? Elle est officiellement meilleure en vertu d’une constitution qui garantit théoriquement l’égalité hommes-femmes. Pour autant, les femmes ne sont considérées par la même constitution que comme une minorité politique, au même titre que des groupes ethniques ou tribaux, auxquels sont réservés des quotas (25 % de femmes à l’assemblée nationale et 16 % au sénat). La même constitution écrite sous l’égide américaine confirme le pays comme république islamique, dans laquelle la base fondamentale du droit reste la charia. A tel point que la cour suprême est chargée de contrôler la conformité des lois à la loi musulmane. Ou encore que l’abandon de la religion musulmane ou la conversion à une autre religion sont toujours punis de la peine de mort. Autant de points qui avaient été salués par l’Iran au moment de l’adoption de cette constitution par la Loya Djirga, assemblée coutumière. Car telle avait été la « Constituante » afghane ! Cette domination du religieux sur les institutions, confortée et défendue les armes à la main par nos soldats en même temps que le régime qui les assume n’est jamais évoquée ni discutée d’aucune façon. Pourquoi ?
 
Le retour de l’Opium

Depuis 2001, à intervalles réguliers, des conférences internationales pour l’Afghanistan permettent aux occidentaux d’afficher de gigantesques promesses de dons pour la reconstruction. Mais sur les 25 milliards de dollars de promesses cumulées, 10 milliards n’ont jamais été versés, les Etats-Unis détenant le record de promesse non tenue (seule 45 % de l’aide américaine promise a été versée). Et encore, quand l’aide est versée, 40 % est engloutie dans sa gestion et revient donc aux pays donateurs, sous la forme de contrats de sécurité ou de services. Le déséquilibre entre l’effort militaire et l’aide civile est donc béant : depuis 2001 140 milliards de dollars ont déjà été dépensés sur le plan militaire et seulement 7 milliards versés pour l’aide civile ! Cela décrédibilise largement la présence « occidentale » aux yeux de la population. Ce n’est pas tout. 7 ans d’occupation ont progressivement polarisé l’économie afghane autour des besoins des occidentaux présents qui concentrent l’essentiel des investissements, au détriment du développement économique du pays. Celui-ci ne produit plus rien d’autre que de l’opium. Alors que la production de pavot avait commencé à décliner à l’époque des Talibans, l’Afghanistan est redevenu depuis 2004 le premier producteur mondial d’opium avec 95 % de la production mondiale représentant plus de la moitié du PIB du pays. Un record historique a été atteint en 2006 avec la plus grande production d’opium jamais réalisée, encore dépassée en 2007 où l’ONU parle de « nouveau record effrayant » avec une hausse de production de 34 %. Il faut dire que les Américains ont directement utilisé les chefs de guerre, barons de la drogue, pour reprendre les territoires contre les talibans. Ce sont ainsi dans les zones « sécurisées » par les occidentaux et les forces afghanes que la culture de drogue a explosé. Dans son rapport officiel d’étape à l’administration Bush, l’émissaire spécial américain James Dobbins affirmait ainsi en 2005 : « Les drogues sont la principale source d’argent pour financer la reconstruction, dépassant largement les aides internationales cumulées ». Alors même qu’il s’agit du principal motif d’ingérence des USA en Amérique latine, le bilan de la reprise incroyable de la culture du pavot sous les yeux des troupes américaines et de l’absence totale d’action pour l’en empêcher n’est jamais évoqué. Pourquoi ? 
 
La vassalisation des coalisés
L’Europe fournit, à travers ses 25 états membres sur 27 qui sont engagés dans la coalition américaine, plus de la moitié des soldats étrangers présents en Afghanistan. Elle représente 30 % de l’aide publique mondiale versée à l’Afghanistan qui se retrouve 4ème bénéficiaire mondial de l’aide extérieure européenne derrière Turquie, l’ex Yougoslavie et le Maroc. Pourtant l’Europe n’a pris aucune initiative pour changer le cap de la présence occidentale en Afghanistan, alors même que les Etats-Unis sont entièrement dépendants des soldats européens dont le retrait rendrait le maintien américain intenable. Alors que les Talibans avaient quasiment disparu du territoire en 2004, c’est donc la décision américaine de maintenir durablement l’occupation militaire du pays en y installant d’immenses bases qui leur a donné progressivement l’occasion de reprendre pied dans la population à partir de 2005. Les alliés des Etats-Unis l’ont bien vu. Et la coalition elle-même a commencé à battre de l’aile fin 2007 : les Canadiens ont menacé de quitter le sud afghan, l’Italie et l’Allemagne ne maintiennent leur présence que provisoirement et au prix de débats nationaux houleux et enfin la Corée du sud se retire carrément. De la sorte on peut dire que ceux qui font du zèle aujourd’hui sont ceux qui acceptent une véritable vassalisation a l’égard des Etats-Unis d’Amérique dans la conduite de la guerre. Ils paient, combattent et se taisent devant les décisions de leurs chefs. La demande américaine de renforts français était donc vitale pour la coalition elle-même. La réponse positive de Sarkozy a ainsi été saluée par Bush comme une « initiative majeure » et par le très conservateur premier ministre canadien Harper comme « un virage, une rupture historiques ». Tout dans la décision française a d’ailleurs été fait pour envoyer un signal très fort d’alignement atlantiste. Dans la forme avec une première annonce par Sarkozy devant le parlement britannique. Et sur le fond puisque le nouveau bataillon français de 800 homme va soulager les Américains dans l’est afghan, qui pourront se redéployer sur le sud. Avec ce renfort, la France passe de la place de 7ème contributeur à la 4ème, quasi ex-aequo avec l’Allemagne en 3ème position. La décision de Sarkozy conforte aussi au passage la légitimité de l’extension des missions de l’OTAN voulue par les Etats-Unis au-delà de sa vocation purement défensive, comme son intervention hors de la zone européenne. Avec désormais plus de 3 000 soldats français mobilisés sur place ou dans les pays voisins, l’Afghanistan devient la plus importante intervention française à l’étranger, devant les contingents présents au Liban, en Côte d’Ivoire ou en Ex-Yougoslavie. Le tout pour une dépense supplémentaire d’environ 150 millions d’euros par an, alors que l’enlisement du conflit afghan a déjà contribué à l’envolée des surcoûts budgétaires liés aux opérations extérieures, qui sont passés de 100 millions d’euros en 2005 à 360 millions d’euros en 2007, avec un surcoût 2008 qui devrait dépasser les 400 millions. . Et dans ce contexte, de tout côtés va l’antienne : « cette guerre est perdue, cette guerre ne peut pas être gagnée ». A tout le moins, en réponse,  devrait-il être expliquée comment elle pourrait être gagnée, en effet. Cela n’est jamais dit. Pourquoi ?
 
Une impasse reconnue
Les perspectives actuelles de fin du conflit sont si incertaines que le chef d’état major des armées le général Georgelin le qualifiait encore à la mi-mars de « merdier ingérable où nous n’avons aucun intérêt à nous impliquer davantage » (cité par le canard enchaîné). Tous les états-majors ont en effet à l’esprit le précédent de l’occupation soviétique de l’Afghanistan qui s’était soldée par un désastre et plus de 10 000 russes tués en dépit d’une présence de 130 000 hommes pendant 10 ans. Interrogé le 26 août à l’assemblée nationale sur les échéances de l’engagement des forces françaises, Kouchner a carrément avoué : « pour combien de temps ? Personne ne le sait » Pour rassurer l’opinion, le gouvernement insiste aussi sur « l’afghanisation du conflit » qui serait à portée de main. Ainsi, d’après Kouchner, « l’armée afghane c’est l’avenir » ! La réalité est très éloignée. Un évènement récent a fourni la preuve de la déliquescence de l’ « armée nationale afghane » : en mars 2008, le gouvernement afghan a dû lancer un mandat d’arrêt contre le chef d’état major de l’armée afghane, le général Dostom, après que celui-ci a commis diverses exactions. Loin de se soumettre au gouvernement, celui-ci s’est enfui et a rejoint son armée privée, qui était d’ailleurs une des composantes de la fameuse « armée nationale afghane ». Ancien seigneur de la guerre, ce général avait d’ailleurs été imposé par les Américains en 2003 comme vice ministre de la défense puis comme chef d’état major afghan en 2005 ! Le bilan de l’afganisation de la guerre n’est donc jamais fait. Mais on comprend cette fois ci clairement pourquoi. Cette guerre ne se fait pas « avec » les afghans mais contre eux.


291 commentaires à “La guerre en questions ?”
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  1. ernesto dit :

    Bonsoir à toutes et tous,

    2 vidéos (5mn au total) pour analyser le "trou" de la sécu!

    A diffuser aux incultes !

    http://www.ouvronsla.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=356:le-qtrouq-de-la-secu--2-lecons-pour-les-incultes&catid=48:sante&Itemid=76

  2. jennifer dit :

    C'est quoi l'islamogauchisme, Claire?

  3. jennifer dit :

    Tu veux dire que l'extrème gauche est islamiste?
    Ou que les islamistes sont d'extrème gauche?
    Bizarre comme caractérisation. Je serais plus d'accord pour parler de Bushoblairosarkozysme chrétien, à savoir que Bush/Blair/Sarko utilisent la chrétienté (les forces du bien) comme socle idéologique pour expliquer leurs guerres et la mondialisation mais je ne vois pas qu'il y a sa réciproque dans l'autre camp. Au contraire je trouve que c'est tomber dans leur piège que de dire que la gauche=islam et la droite=chrétienté. C'est exactement ce qu'ils veulent dire: remplacer la notion d'une lutte entre des intérêts différents par celle d'une guerre de religions.
    Je viens d'acheter un très bon livre: "du bon usage de la laïcité" de Marc Jacquemain et nadine Rosa-Rosso, des belges, qui me semble très éclairant.

  4. jennifer dit :

    J'avais écrit cela samedi qui me semble fort à propos.

    Blair va commencer son job d’enseignant à Yale et vous savez quel est l’intitulé de ses séminaires? FAITH AND GLOBALISATION, à savoir “la foi et la mondialisation”!
    Selon le Guardian d’aujourd’hui, il s’agit du rôle des différentes fois religieuses dans le contexte de la mondialisation. Les étudiants seront invités à réfléchir sur le phénomène de la résurgence de la croyance religieuse et comment certaines fois (faiths) servent en tant que forces violentes et oppressives alors que d’autres contribuent positivement à la société. (ma traduction)
    Bien sûr n’allons pas penser que la chrétienté est violente, même si les nord américains font la guerre “with God our side”. Eux ce sont les forces du Bien!

    Je trouve le cours de Blair fort révélateur de cette tendance atlantiste Bush-Blair-Sarkozy qui font la guerre avec l’étendard de la chrétienté. A ce propos, je pense que Sami Naïr se trompe quand il dit que Sarkozy n’a pas sur la religion une “autoconscience rationnelle et cohérente”. Naïr est trop gentil de croire que ce n’est pas conscient. Il me semble au contraire que c’est bien pensé et tout à fait cohérent comme le cours de Blair le montre. Il y a trop de convergences dans les discours de ces 3 hommes pour penser que c’est par hasard et non pas mûrement réfléchi cette histoire de religion.

  5. dudu 87 dit :

    Bruno et Pierre L,
    J'ai retrouvé la critique..sévère concernant ce sondage:

    "Posté le samedi 6 septembre 2008 par Jihad WACHILL
    EXCLU http://www.pcf.fr : Etude sur le PCF
    Tout d'abord, il est bien évident à la lecture croisée du texte du projet de « base commune » et de l'analyse de cette enquête « les Français, le changement et le Parti communiste » que cette enquête est là pour appuyer les aspects les plus contestables et les plus controversés du projet de « base commune ». Il ne saurait y avoir de hasard de calendrier. Face aux réticences, il s'agit d'invoquer la vox populi pour stigmatiser comme rétrogrades les camarades qui défendent les « fondamentaux » communistes. La modernité ne saurait être l'alignement sur des effets de mode, sur l'air du temps ou encore la pensée dominante : d'abord la pensée dominante est le produit des classes dirigeantes, surtout en l'absence de la contestation idéologique frontale que portait mais que ne porte plus depuis les années 90 le PCF

    http://www.pcf.fr/spip.php?article3016

  6. regis dit :

    @Je prie l’auteur du post 182 de ne pas utiliser mon nom sur ce blog.
    Procédé indélicat qui tend à m’attribuer outre deux fautes d’orthographe et une de conjugaison, un rôle de flagorneur béat.

    @Maxou : merci pour votre constance dans la défense du service public de la Poste.
    J’ai lu attentivement votre envoi relatif à la pétition commune des partis de gauche.
    Permettez moi de vous faire remarquer que j’aimerais connaître leurs positions face à l’initiative de Sarkozy de convoquer une commission où figureraient « parlementaires, élus locaux, etc.… ».
    Vont-ils accepter de participer à cette mascarade ? Rappelons que cette commission se place dans le cadre de la concurrence incontournable.
    Élus de gauche et syndicalistes ?
    Là est la question.

  7. regis dit :

    Mes excuses à Claire Strime, il s'agit du post 181 et non 182.

  8. Cher "camarade"
    (tu me permettras de te tutoyer, car si je ne suis pas membre du parti, des personnalités telles que toi tendraient à prouver que le PS n'est pas encore totalement mort, même s'il est déjà passablement putréfié par la gangrène de la bien-pensance et du consensus mollasson)

    tu n'es pas une grande gueule, tu es la belle voix de la France !
    Sans ironie aucune et avec mon plus profond respect.

    PS: Je note qu'au début de ce fil, moults commentaires firent la promotion du livre de Dasquié... voici un livre dont je te recommande chaudement la lecture, pour comprendre les liens délétères entre les services secrets occidentaux et les mouvements djihadistes: La Guerre contre la vérité du jeune professeur britannique M. Nafeez M. Ahmed.
    Introduction: http://www.editionsdemilune.com/media/extraits/guerre/guerre_introduction.pdf
    Chapitre 1:
    http://www.editionsdemilune.com/media/extraits/guerre/guerre_chapitre1.pdf

    Et sinon, plus court et tout aussi pertinent sur l'Afghanistan et le droit international, au sujet de la "légitime défense" invoquée par les USA au lendemain du 11 Septembre, cet article de M. Elias Davidsson, sur un site que seuls des imbéciles (ou des crétins de mauvaise foi, mais ils sont nombreux dans les médias, et influents les bougres) peuvent dénigrer comme "conspirationniste et révisionniste":
    http://www.reopen911.info/News/2008/09/21/la-guerre-contre-l’afghanistan-un-acte-illicite-et-criminel/

  9. Merci bien évidemment de copier-coller dans la fenêtre de votre navigateur le lien Internet précédent (qui n'aime pas les "apostrophes")

  10. jennifer dit :

    @Regis post 210
    Peut être s'agit-il d'un nouveau Regis qui ne savait pas que vous utilisiez déjà ce pseudo?

  11. USA TODAY dit :

    Crise financière -

    Le criminel de guerre Georges Bush Prédident des USA a lancé un appel grâve aux citoyens américains et a annoncé :

    "toute notre économie est en danger" a t-il dit

    Pour George Bush," il est donc temps d'agir. Sous peine de voir les Etats-Unis sombrer "

    "Sans action immédiate du Congrès, l'Amérique pourrait glisser dans une panique financière et un scénario douloureux", a ainsi prévenu George Bush, sur la foi des prévisions des experts. "Davantage de banques pourraient faire faillite, la Bourse pourrait chuter encore plus, ce qui réduirait la valeur de vos retraites", a-t-il dit aux Américains, "plus d'entreprises pourraient fermer leurs portes et des millions d'Américains perdre leurs emplois (...) et finalement, notre pays pourrait vivre une récession longue et douloureuse". "Nous ne devons pas laisser cela arriver", a-t-il scandé. "

    Pauvres américains ! Ils ont élu un fou -de- dieu créationniste à la tête de leur Etat et ce pâle illuminé met son pays, la 1 ere puissance mondiale, en faillite.
    Le scénario catastrophe se rapproche.

    Vous verrez qu'après la bérézina en Irak et en Afghanistan, quand les soldats reviendront chez eux, il se jouera d'étranges scénarios.
    Le retour des soldats russes revenus en URSS, désemparés, vindicatifs violents et nihilistes, fut à la fin des années de guerre en Afghanistan le prélude à une grave crise morale que la Russie soviétique n'a pu traiter tant la faillite du système était prononcé. Le retour des soldats vaincus a préfiguré l'effondrement du régime.
    Nous vîmes la chute du mur de Berlin, verront nous la chute de la Maison Blanche dans ces prochaines décennies ?
    L'arrogance du règne américain semble en tout cas prendre fin.
    Un million d Irakien civils morts pour rien, des populations civiles afghanes décimées pour rien chaque semaine.
    Un excellent terreau pour de la graine de " terroriste " que de voir sa famille se faire exterminer " par erreur ".

    Des millions d'américains devenus SDF du jour au lendemain, une population qui pert tout, le fruit de son travail envolé en fumée, sans plus aucune garantie de retraites jouées au casino de la bourse par de tierces personnes dites de "confiance " et toute une cohorte de chacals et de vautours appelés " experts " pour ne pas les nommer " pillards ".

    Mais le râle de la bête risque de nous entrainer vers de sombres perspectives dans sa chute. Car la bête ne veut pas quitter aisément la scène.
    Elle intimide le Brésil en envoyant ses bateaux de guerre sous prétexte que ce pays vient de trouver des zones nouvelles d'hydrocarbures gigantesques !
    Elle bombardent les populations pakistanaises et massacre des innocents sans l'accord du nouveau président pakistanais pour le passage au dessus du territoire de ses avions de chasse et de ses bombardiers.
    Les USA se croient chez eux partout et dans la panique générale, l'Aigle américain ose défier les peuples qui veulent se libérer de sa tutelle en fomentant des coups d'etat en Bolivie et au Vénézuéla, deux Etats où les peuples ont retrouvé la liberté et leur dignité.

    Et aprés ? Espérons pour ces peuples, qu'Obama remporte les élections le 4 novembre prochain !
    Ce sera à nous ensuite de chasser le vassal bushiste qui nous gouverne !

  12. rosay dit :

    Pour les malins il y à une odeur ou du parfum d'empreint Russe à la clef
    Les ricains sont bientôt à sec de fric, alors la ( faim) justifie les moyens.
    Comprenne qui pourra.
    Salut et Fraternité.Rosay.

  13. dudu 87 dit :

    Demie.....lune
    Bizarre....Bizarre....!
    Tiens, un petit...nouveau?

  14. Bruno dit :

    @dudu87
    J'avoue que je suis de trop loin les jeux internes au PCF pour clairement en décrypter les tenants et aboutissants. Je crois qu'il est nécessaire de prendre du recul historique et sociologique pour explorer le rôle que peut jouer l'idée communiste dans la recomposition de la gauche. L'idée communiste est née au XIXème siècle (si on exclut qq précurseurs du XVIII ème comme Babeuf), elle a connu son apogée au XXème siècle. Aujourd'hui, si on oublie un instant tous les clivages issus de cette longue très histoire, toutes les divergences essentiellement tactiques liées au jeu électoral, quelles propositions de fond singulières distinguent encore réellement le PCF de la gauche du PS ? de la LCR ? d'autres organisations de gauche ?... Ce travail d'inventaire et d'analyse me semble plus que jamais nécessaire. La gauche (celle de gauche) en a besoin pour enfin finir par découvrir que ce qui la rassemble est bien plus important que ce qui la divise. Si la gauche du PS, les écologistes de gauche, les communistes, les héritiers du trotsysme, les alternatifs... continuent à se traiter mutuellement avec plus de défiance que d'esprit de coopération je crains que la droite dispose encore longtemps d'un boulevard pour déployer son projet dans toutes les dimensions de notre société (culturelle, économique...). C'est entre autre ce que j'attends d'une initiative telle que l'appel de Politis. Il ne s'agit pas de créer un nouveau parti. Favoriser, structurer ce nécessaire dialogue, le partager le plus largement possible... voilà déjà un chantier d'ampleur.

  15. Bruno dit :

    @Jennifer
    L'islamogauchisme est une catégorie utilisée pour dénoncer ce rapprochement parfois observé entre les deux grands courants qui ont pour point commun de lutter contre le modèle de société occidental incarné par les Etats-Unis : une partie de la gauche d'une part, certains mouvements islamistes d'autre part. Ces rapprochements se cristallisent souvent autour de la question Palestinienne. Rapportées à notre société les controverses à ce sujet se nouent souvent autour de questions touchant à la laïcité, aux mouvements antiracistes, aux limites du droit à la différence dans notre République...etc

  16. Claire Strime dit :

    "Comment ne pas sourire en constatant que les « électeurs de gauche » tels que définis dans cette enquête semblent plus rétifs au changement que l’ensemble de l’électorat (58% seulement prônent des changement rapides pour 60% de l’ensemble de la population) ? De quelle « gauche » parlons-nous donc dans cette enquête ? “(wachill)

    Et de quels changements? Ce sont les libéraux qui ont piqué le terme de "réformes" aux sociaux-démocrates...

    Ce sondage est bidon de chez bidon; une sorte de prophétie autoréalisatrice pour dire que le PCF est encore trop communiuste.

  17. Emma26 dit :

    Bonjour à tous,

    Je ne suis pas experte du net. Je voudrais pourtant laisser un lien avec une vidéo qui m'a fait rire (bien que ce soit grinçant du fait de la réalité douloureuse que vivent les personnes et peuples agressés par les USA. Mais quelle camouflet pour G. Bush !). Ce lien avait déja été laissé par JM, mais je ne retrouve plus son post.

    J'espère que ça va marcher.

    http://www.dailymotion.com/video/k4SEFQuhVNEzInvzXB - 43k - Il y a 20 heures -

  18. Emma26 dit :

    Faute d'orthographe dans le post précédent (219). Il faut écrire : "quel camouflet" et non pas "quelle camouflet"

  19. DiGeo dit :

    Michel Onfray serait-il un islamo-gauchiste.
    Extrait de son ouvrage: Traité d'athéologie.

    "Déconstruire les monothéismes, démystifier le judéo-christianisme - mais aussi l'islam, bien sûr - puis démonter la théocratie, voilà trois chantiers inauguraux pour l'athéologie.
    De quoi travailler ensuite à une nouvelle donne éthique et produire en Occident les conditions d'une véritable morale post-chrétienne, où le corps cesse d'être une punition, la terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l'intelligence une présomption, la volupté une damnation."
    "On ne tue pas un rêve, on n'assassine pas un subterfuge. Ce serait plutôt lui qui nous tue, car dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier la raison, l'intelligence, l'esprit critique."
    Traité d'athéologie / 2005)

  20. Claire Strime dit :

    je ne crois pas; il n'a pas été munichois face à la peste verte, lui? peut-être 1 peu hésitant c'est tout

    "Une réaction de Michel Onfray :

    Pas contre votre texte...
    Il y aura des effets pervers aux deux positions : l'interdiction (contraindre ces gamines à aller dans le privé, voire dans des écoles coraniques, le prochain combat de ceux qui les soutiennent...) et l'autorisation (la première bataille gagnée, suivie d'autres, par ceux qui mènent un combat contre la république, pour islamiser lentement mais sûrement au-delà de trois ou quatre gamines prises en otage...)
    Donc, vous avez raison, penser est encore le mieux sur cette question, mais on est souvent contraint de répondre à une alternative : pour ou contre - qui empêche de penser...
    pensons, oui... continuons..."

  21. dudu 87 dit :

    Bonjour à vous,
    Claire, d'accord avec toi, il y a vraiment du ménage à faire! La dernière en date est le CN du 4et5 sept et cette "fumeuse" base commune de Laurent, un désastre!
    Bruno,
    Je suit les 2 congrès du PS et PCF. Ma question est: La base aura t-elle la force et les moyens de mettre un "coup de pied dans la fourmilière"?

    Tu poses 2 questions:

    1° "pourquoi une telle aspiration au changement (notamment dans le sens d’une réduction des inégalités) ne trouve pas actuellement de traduction forte dans les urnes ?" J'ajouterai...et DANS LES LUTTES.
    A mon avis, tout simplement parce que le débat est confiné dans les état-majors de ces 2 partis et en bons technocrates qu'ils sont coupés de la base, ils sont incapables de faire des propositions pour répondre aux aspirations du changement. Le 2° problème vient des organisations syndicales qui avaient un projet de société dans leurs débats au moins pour la CGT et la CFDT. Plus aucunes esquisses de ce côté et donc plus de débats...

    2°"si on oublie un instant tous les clivages issus de cette longue très histoire, toutes les divergences essentiellement tactiques liées au jeu électoral,"
    Tu dis "tactique". Non, ce que tu appelles la "gauche" est divisée entre 2 courants qui sont 1=progressiste et 2=réformateur. Le problème est que nous pensons qu'il n'y a que des gens de gauche donc vertical mais ces courants sont horizontales, c'est-à-dire des gens que nous appelons de droite. Pour ma part, il serait faire une grave erreur que d'oublier.
    "se traiter mutuellement avec plus de défiance que d’esprit de coopération"
    Il ne s'agit pas de défiance mais d'avoir les yeux grands ouverts. La coopération, oui mais la minable image de la fête de l'Huma avec Hollande et MGB, le1° ne sera plus 1° secrétaire et l'autre sur siège éjectable.
    Et puis raz le bol, que l'on pense pour moi, que l'on impose quelques choses auquel je n'ai pas participé démocratiquement, et que l'on me demande de voter "CONTRE", j'aimerai bien voter "POUR" un jour!

    Pour finir tant que la base la plus consciente ne rentrera pas dans la "danse", oui Sarko a de beaux jours devant lui! A moins de l'homme...providentiel, et là..............

  22. Claire Strime dit :

    duduje te répondrai sur le PCF mais d'abord 1 passage de M.Onfray pas vraiment islamolâtre ou islamogauchiste:

    "La Chronique Mensuelle de Michel Onfray

    N° 10 - Mars 2006

    --------------------------------------------------------------------------------

    Ceci n'est pas une caricature

    Nos islamologues patentés le serinent en permanence dans les médias : l’Islam est une religion de paix, d’amour et de tolérance. Ben voyons… Demandez à Salman Rushdie, au cadavre de Theo van Gogh, aux homosexuels torturés dans les geôles musulmanes, aux femmes soupçonnées d’adultère abattues dans un stade afghan. Interrogez aussi les dessinateurs danois assez sots pour croire universelle la liberté d’expression !

    Sur toute la surface du globe, des musulmans - dont on précise qu’ils sont fanatiques - incendient, brûlent et menacent de mort au motif qu’une image du Prophète le caricature avec un turban en forme de bombe. Une caricature ? Où sont l’outrance, l’excès, la démesure qui la définissent ? Une quantité incroyable de sourates du Coran montrent Mahomet invitant à passer par le fil de l’épée les Juifs, les infidèles, les incroyants, les chrétiens et autres rebelles à sa vision du monde – homosexuels, libertins, libres penseurs. Croit-on que revenu en nos temps ledit Prophète hésiterait à remplacer le cimeterre par la bombe ?

    Par ailleurs, quand la poudre musulmane parle partout sur la planète on ne voit pas les tenants de cette fameuse religion de paix, d’amour et de tolérance descendre massivement dans les rues pour manifester leur réprobation contre les criminels revendiquant un Coran qui n’empêche pas qu’on s’en inspire pour commettre pareils forfaits, bien au contraire. Sont-ils modérés ceux qui consentent au fanatisme des autres ?

    Qu’un musulman croie la viande de porc immangeable, l’alcool imbuvable, la chevelure d’une femme obscène par définition, blasphématoire la représentation du visage d’un prophète qui fut un homme, libre à lui. Mais pourquoi devrai-je le croire moi aussi sous peine de mort ? L’affaire des soi disant caricatures (comme celle dite du voile) met à jour un symptôme de plus qu’elle : désormais l’islam place des coins dans le vieux marbre d’une Europe qui ne croit plus en elle, en ses valeurs, en ses vertus, et ce avant destruction définitive.

    Pour cesser de débiter les habituels lieux communs sur l’islam, quiconque n’a pas lu au moins une fois intégralement le Coran devrait s’interdire d’émettre un avis. Une fois l’ouvrage lu, chaque lecteur informé des propos misogynes, antisémites, intolérants, violents, belliqueux récurrents pourrait légitimement porter un jugement. Alors nous pourrions aborder ce défi jeté au visage de l’occident : suite aux Lumières ou retour aux barbaries féodales ? Autrement dit : la liberté ou la mort ?

    Michel Onfray"

  23. Benji dit :

    Il faut sortir du Système UE/OTAN, les 2 filles de Washington, de notre renoncement et de la mondialisation libérale qui explose.
    Voilà tout, et ça le PS ne le proposera jamais.

    http://www.levraidebat.com

  24. Claire Strime dit :

    sur la fumeuse base commune ben oui c'est désastreux mais les adhérents du PCF sont un peu blasés, depuis la mutation et le congrès de Martigues tout est de cette eau là, le limogeage de R.Hue a été 1 tour de passe-passe, il y a bien eu le discours vaguement identitaire de MGB pour rassurer le Pas de Calais et la base ouvrière (+ facilme quand les électeurs vous ont renvoyé ds l'opposition) mais sur le fond c'est la même décomposition idéologique

    d'après ce que je sais le 9-3 est sous le coup de sa défaite aux cantonales/municipales, le blason du 94 rougeoyant un peu plus

    beaucoup de discussions vont tourner autour des tactiques électorales pour les européennes et régionales de 2009 et 2010, ce qui crée 1 peu de confusion avec les débats de fond et les analyses (qui manquent pas mal)

    je ne suis pas sure qu'il y ait 1 grosse pârticipation aux assemblées qui vont discuter les textes du 34 ème congrès, s'il y a mécontentement il s'exprimera comme souvent par 1 repli sur l'activité syndicale

  25. dudu 87 dit :

    Tiens analysons ce qui c'est passé pour Edwige.
    C'est la "société civile" qui est montée au créneau la 1°, par le biais d'internet même si le PCF l'avait condamné dans un communiqué. Mais un communiqué n'est pas suffisant devant un tel danger! Lorsque la pétition a pris de l'ampleur, les partis politiques et certains organisations syndicales ont sauté dans le train!
    A ce sujet Jean-Luc Mélenchon a bien été silencieux!
    Nous connaissons la suite même si le combat n'est pas terminé...

  26. Claire Strime dit :

    sur le PCF, à suivre quand même l'insatisfaction vient d'1 peu partout à propos de la vacuité de la base commune
    on verra si elle sera amendée (et comment? Marchand-Dimicoli devraient obtenir satisfaction sans problème et ça ne trompera personne) et si au final ce sera autant ou plus de la bouillie que la rédaction initiale!

    mais les "unitaires" (refondateurs) semblent demandeurs d'un débat idéologique avant de partir, peut-être que la direction du PCF sera contrainte d'avancer quelques idées qui la pousseront à dévoiler des clivages idéologiques

  27. dudu 87 dit :

    En voila un autre qui peut-être très efficace si déjà chacun en prend conscience ici. Bien relayer, il peut faire tilt!

    Lancement des "Alertes médias" : à vous de jouer !

    "Combien de fois bondissons-nous devant notre écran de télévision ou derrière notre poste de radio parce qu'un journaliste a manifestement manqué à ses obligations de neutralité et d'indépendance ?"
    http://www.levraidebat.com

  28. dudu 87 dit :

    oui, Claire, mais le résultat du vote seulement 7 contre et 29 abstentions pour 83 pour! A. Gérin, D. Grador et quelques autres dont j'ai oublié les nom seront-ils assez persuasifs pour faire la balance pour revenir à un parti marxiste?

  29. Bruno dit :

    @dudu87
    L'expérience du référendum de 2005 a montré qu'il arrive parfois aux bases de s'affranchir sans vergogne des prescriptions des appareils. Personnellement je pense qu'il existe à la base une réelle volonté de rassemblement de la gauche (celle qui souhaite effectivement rompre avec le libéralisme et pas seulement le "réformer" à la marge).

  30. dudu 87 dit :

    Salut Jean Marc,
    Tu vois quand tu veux, tu peux! Sourire....
    C'est tellement plus agréable sans perdre sa personnalité ni...ses idées...
    A+?

  31. julie dit :

    @JM
    des nouvelles du vote au parlément européen sur le paquet télécom stp
    (dans la répartiiton des tâches, c'est ton compartimont, non?)

  32. dudu 87 dit :

    Jean Michel AH! bon, excuse-moi, je t'ai connu, il y a quelques mois déjà...sous Jean Marc Alors allons-y pour JM.

    Julie Bonjour
    Soit plus....comment dirai-je...moins autoritaire! sourire!

  33. julie dit :

    @dudu
    je reformule: y a-t-il quelqu'un qui aurait des nouvelles concernant le vote sur le paquet télécom au parlément européen?
    sinon, JM, pourrais-tu nous aider pour trouver des infos?

  34. Claire Strime dit :

    il y a eu aussi bcp d'absentéisme à ce fameux CN...ce qui d'ailleurs en dit long, autant que le vide sidéral de la base commune, sur l'absence de vigueur idéologique ds les débats du PC

    Grador défendrait le marxisme? tu as interverti tes fiches ou alors on me cache tout!?

    il y aura probablement des tractations pour retrouver 1 point d'équilibre un peu plus à gauche dans le ventre mou du PC
    A ce jeu Marchand et Dimicoli ne sont pas si mauvais (avec le Nord, le 94...) mais tu vois d'emblée les limites de l'exercice, d'autant que les clans les plus à droite ont tactiquement-et de leur point de vue ce n'est pas idiot- plus misé sur le programme et les candidats des listes aux européennes.

    Tant av la cruche à l'eau...

  35. Claire Strime dit :

    Troublant assassinat politique....

    "Meurtre de Rouslan Iamadaïev: une "piste géorgienne" est possible (sénateur)
    15:12 | 25/ 09/ 2008

    MOSCOU, 25 septembre - RIA Novosti. Alexandre Torchine, premier vice-président du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), a appelé jeudi à ne pas écarter une possible "piste géorgienne" dans l'enquête sur le meurtre de l'ex-député Rouslan Iamadaïev.

    "Parmi les versions de ce meurtre, je n'exclurais pas la possibilité d'une piste géorgienne", a-t-il indiqué dans une interview accordée à RIA Novosti.

    Dénonçant un "crime éhonté" et un "défi lancé à l'ensemble du système judiciaire", le sénateur a estimé qu'il s'agissait d'un assassinat politique commandité ayant pour but de déstabiliser la situation dans le Caucase en prévision des élections législatives tchétchènes du 12 octobre.
    "Il y a tout lieu de croire que les criminels visaient en réalité le frère de M. Iamadaïev, Soulim, qui dirigeait le bataillon Vostok lors des opérations destinées à repousser l'agression géorgienne à Tskhinvali", en Ossétie du Sud, a déclaré M. Torchine.
    Le sénateur russe a battu en brèche les affirmations de certains médias pressés de rejeter la responsabilité sur le président tchétchène Ramzan Kadyrov. "M. Kadyrov est le dernier à avoir besoin de ce meurtre", a-t-il estimé, ajoutant que les auteurs de cette thèse tentaient de semer la haine au sein de la société tchétchène.

    Selon M. Torchine, M. Iamadaïev a beaucoup oeuvré pour stabiliser la situation en Tchétchénie, et était prêt à des compromis pour le bien du Caucase.
    Ex-député à la Douma (chambre basse du parlement russe), Rouslan Iamadaïev a été assassiné mercredi soir à une heure de grande affluence en plein centre de Moscou, à deux pas du siège du gouvernement. Un inconnu s'est approché de sa Mercedes immobilisée devant un feu rouge avant de tirer à bout portant sur sa victime qui était au volant. "

  36. Claire Strime dit :

    Dudu, le PCF devra bien trouver des réponses à la hauteur de l'actuelle crise finnacière...

    "Point de vue d’André Gerin
    sur la crise financière

    Oui, je crois que
    le capitalisme a fait son temps !

    18 janvier 2008 : plan de relance de 150 milliards de dollars annoncé par George Bush. 17 février 2008 : la banque Northern Rock nationalisée. 16 mars 2008 : la Fed sauve la banque Bear Stearns. 7 septembre 2008 : Freddie Mac et Fannie Mae, établissements détenteurs de crédits hypothécaires, mis sous tutelle. 17 septembre 2008 : l’assureur AIG nationalisé ! Quel est donc ce pays qui pratique, qui ose se lancer, à l’heure de la mondialisation, de la « concurrence libre et non faussée », dans une politique interventionniste en nationalisant les plus beaux fleurons de sa finance privée ? Un pays post-archaïque ou proto-moderne ? Un pays marxiste ? Non, ce pays, ce sont les Etats Unis d’Amérique !
    La crise du capitalisme financier, qui secoue les places boursières, a donc créé cette situation quasi surréaliste, digne d’une fable de la Fontaine, au cœur de laquelle les apôtres du libéralisme à tout crin des années 80-90 se voient obligés –de force, pas de gré, pour sauver la face et le radeau, tout en faisant sécher les SICAV- d’en appeler à la figure tutélaire de l’Etat-providence vingt ans plus tard. Curieuse ironie de l’histoire, où le modèle anglo-saxon tant vanté redécouvre les vertus d’une administration collectiviste ! Comme disait Karl Marx : « l’histoire se répète toujours deux fois. La première en tragédie, la seconde en farce… »
    Le système économique actuel, le mode de production capitaliste, me font donc penser à l’histoire du dinosaure : lorsqu’il se marche sur la queue, l’information met un temps fou avant d’atteindre son cerveau. Depuis de nombreuses années –et les faits nous donnent aujourd’hui raison- je ne cesse de dénoncer la dérive de ce capitalisme cynique tourné vers le profit immédiat, avec la dictature du moindre coût, système à bout de souffle qui révèle au grand jour sa nature et ses aberrations. Il y a lieu de fustiger l’impérialisme financier qui a profité du laisser-faire généralisé (plutôt organisé) sur les marchés, loué par Ronald Reagan ou Margaret Thatcher, comme si à la base lesdits marchés allaient s’autoréguler de façon vertueuse. Il n’en est rien, nous le savons. A travers des crédits aussi trompeurs que les subprimes, les grands financiers, et beaucoup d’entre eux ont fait de l’argent en dormant, se sont enrichis sur le dos des petits ménages et ont fabriqué une croissance empirique, basée sur l’endettement, voire le sur-endettement. Dans mon livre « Et si le capitalisme avait fait son temps ? », je mettais l’accent sur l’apparition d’une véritable dictature de la finance. Le profit financier prend le dessus dans le processus de mondialisation. Il existe à la fois une loi du marché et une dictature de la bourse. C’est cette métastase qui remet en cause le capitalisme industriel, le capitalisme des métiers, le capitalisme des savoir-faire, et au final le capitalisme lui-même, car il n’est plus seulement prédateur mais aussi destructeur.
    Qu’on ne se trompe pas sur les suites de cette crise. Les Pays émergents, le monde du travail, les petits épargnants, salariés licenciés au nom du CAC 40 et de la cote des actions qu’il faut maintenir à flot, voilà ceux qui seront priés de payer la note. Les ogres de la finance se remplissent les poches quand tout va bien, et vident celles des autres quand tout va mal. Le retour de l’interventionnisme du trésor américain se paiera cash car ce sont les finances publiques et les contribuables qui sont appelés à absorber les hérésies et dérives de l’impérialisme financier. La dette américaine se rembourse sur tous les continents. Nous avons déjà connu ce système de vases communicants. La puissance publique a fréquemment soutenu et relancé de grandes entreprises pour les privatiser une fois qu’elles étaient devenues rentables. Dans les années 80 aux Etats-Unis, pour mettre fin à l’effondrement de centaines de caisses d’épargne, une structure avait été mise en place, la Résolution Trust Corporation, pour placer sous tutelle des dizaines d’organismes. Il en avait résulté une perte de 75 milliards de dollars dans les caisses des finances publiques. Le mouvement amorcé aujourd’hui est encore plus dévastateur et la bulle financière va continuer de s’alimenter sur le dos des revenus du travail et des investissements publics. Ni plus, ni moins. Et si nationalisation il y a, personne n’est dupe, c’est pour se mettre au service du grand capital.
    Cette crise profonde doit par contre, et plus que jamais, nous renforcer dans nos convictions, nous décomplexer.
    Un : il faut tout simplement changer de modèle économique et financier. Sans un Etat républicain décideur, avec des services publics dotés de moyens importants affranchis de tout impératif de rentabilité, sans une république sociale, capable de garantir les droits les plus élémentaires à chacun de ses concitoyens –droit au logement, droit à l’énergie, droit à l’éducation, au savoir- inutile de se faire d’illusions sur le fin mot de l’histoire. C’est la loi de jungle qui triomphe, une jungle « libre et non faussée » en quelque sorte. De nouvelles Bastilles sont donc à prendre, qu’elles soient économiques, financières ou médiatiques. Il faut conquérir ces pouvoirs pour les remettre aux mains de la nation, du monde du travail, sous contrôle de la souveraineté populaire. Il faut bien reparler de nationalisation pour la maîtrise publique du secteur bancaire et financier et l’ensemble des grands médias.
    Deux : l’Union Européenne, et notamment la BCE, inflexible sur ses taux alors qu’une relance de la consommation se fait attendre depuis des années, vient subitement d’injecter 150 milliards d’euros pour voler au secours des courtiers, banquiers et spéculateurs plongés dans la tourmente. L’Union Européenne de la finance prise en flagrant délit, la main dans le sac, épongeant la sueur qui perle au front des places boursières et fermant les yeux sur les attentes sociales des salariés : voilà ce qu’est devenue l’Union Européenne à laquelle, le 29 mai 2005, nous avons eu raison de dire non. Politique de la rigueur d’un côté –le coffre est vide-, 150 milliards d’euros de l’autre –ouvrez vite le coffre- quelle est donc cette logique européenne, au service du grand capital financier, si ce n’est celle de l’Europe du marché, l’Europe de la spéculation, l’Europe de la renonciation et de la démission. Quant à l’Europe des peuples, me direz-vous, et bien elle peut attendre et, selon le bon mot de Marie-Antoinette, « si elle n’a plus de pain, qu’elle mange des brioches ! »… Le chantier, là encore, est immense, mais le remède est simple. Il nous faut nous retirer de l’Union Européenne pour construire une Europe des peuples, de l’Atlantique à l’Oural.
    Trois : devant une telle situation, face à un système capitaliste à bout de souffle -ce géant aux pieds d’argile- qui détruit tout sur son passage (et qui finira bientôt par s’autodétruire), face à ce capitalisme criminel qui spolie au lieu de produire et investir –relisons Engels et Marx-, qui oserait encore dire, aujourd’hui, qu’une gauche fière de ses valeurs, attachée à ses principes, loin de la moiteur des appareils, appartient au siècle passé ? Qui peut croire que la défense des services publics est un combat d’hier ? Qui peut croire que la dénonciation de la puissance de l’argent relève d’une joute d’antan ? A la lumière de ce qui se passe aux Etats-Unis, j’ai bien dit aux Etats-Unis, qui peut nous faire croire que la dérégulation et la privatisation de pans entiers de la République, à l’exemple de la réforme de la carte militaire et de l’ensemble des grandes missions du service public – maintenant La Poste ! - sont une avancée majeure pour le bien-être de chacun ? Qui peut croire, enfin, que Nicolas Sarkozy, porte-parole du Medef et des intérêts du grand capital, deviendra l’homme providentiel pour mettre en place « un capitalisme régulé » ? C’est aussi –notons-le- ce que propose le Parti Socialiste, qui a abandonné le combat pour le socialisme et celui de la lutte des classes. Qu’on ne se méprenne pas, Nicolas Sarkozy est dans la lignée des « ayatollahs » du capitalisme conservateur qui remettent en cause toutes les avancées historiques et progressistes du XXème siècle.
    Alors oui, je le pense sincèrement, l’heure nous appartient pour mettre en place une véritable république sociale, loin des compromissions de la sociale-démocratie qui ne fait que s’adapter à un système vicié, une république sociale héritière du CNR, une république sociale autogestionnaire, celle des insurgés de 1848, qui s’appuie sur une vision collective et humaine de la société. Nous le savons tous : il n’y a pas de politique sans volonté, pas de progrès sans lutte. Cessons donc d’être frileux, cessons de courber l’échine, cessons d’être tétanisés : une société nouvelle est à bâtir, à imaginer, ne la laissons pas aux mains des argentiers ! Utopistes debout pour construire une révolution en gestation, le communisme du XXIème siècle frappe à la porte ! " (A.Gérin)

  37. docdory dit :

    La France a t-elle un quelconque intérêt à soutenir la république islamique d'Afghanistan ? Réponse ici :
    http://www.ripostelaique.com/Afghanistan-les-soldats-francais.html

  38. JM dit :

    repost car celui de strime est extrêmement long...

    J'en profite pour rajouter qu'on nous bassine avec la crise financière, la crise économique.

    Mais la vraie crise est la CRISE POLITIQUE, celle qui fait que plus rien ne vient réguler nos sociétés, que les élus ne représentent plus les peuples et leurs intérêts, car ceci rend possible tout les reste et notamment cette fameuse crise financière d'ailleurs bien pratique pour "les autres"!

    http://www.journaldunet.com/economie/magazine/dossier/les-meilleurs-extraits-de-le-senat-enquete-sur-les-super-privilegies-de-la-republique/les-meilleurs-extraits-de-le-senat-enquete-sur-les-super-privilegies-de-la-republique.shtml

    Que les c…. qui seront tentés de qualifier mon post de poujadisme s’abstiennent de cette médiocre remarque, et pour les moins lobotomisés réfléchissent à ”un ensemble de choses”!

  39. miller dit :

    “Point de vue d’André Gerin
    sur la crise financière

    Oui, je crois que
    le capitalisme a fait son temps !

    18 janvier 2008 : plan de relance de 150 milliards de dollars annoncé par George Bush. 17 février 2008 : la banque Northern Rock nationalisée. 16 mars 2008 : la Fed sauve la banque Bear Stearns. 7 septembre 2008 : Freddie Mac et Fannie Mae, établissements détenteurs de crédits hypothécaires, mis sous tutelle. 17 septembre 2008 : l’assureur AIG nationalisé ! Quel est donc ce pays qui pratique, qui ose se lancer, à l’heure de la mondialisation, de la « concurrence libre et non faussée », dans une politique interventionniste en nationalisant les plus beaux fleurons de sa finance privée ? Un pays post-archaïque ou proto-moderne ? Un pays marxiste ? Non, ce pays, ce sont les Etats Unis d’Amérique !
    La crise du capitalisme financier, qui secoue les places boursières, a donc créé cette situation quasi surréaliste, digne d’une fable de la Fontaine, au cœur de laquelle les apôtres du libéralisme à tout crin des années 80-90 se voient obligés –de force, pas de gré, pour sauver la face et le radeau, tout en faisant sécher les SICAV- d’en appeler à la figure tutélaire de l’Etat-providence vingt ans plus tard. Curieuse ironie de l’histoire, où le modèle anglo-saxon tant vanté redécouvre les vertus d’une administration collectiviste ! Comme disait Karl Marx : « l’histoire se répète toujours deux fois. La première en tragédie, la seconde en farce… »
    Le système économique actuel, le mode de production capitaliste, me font donc penser à l’histoire du dinosaure : lorsqu’il se marche sur la queue, l’information met un temps fou avant d’atteindre son cerveau. Depuis de nombreuses années –et les faits nous donnent aujourd’hui raison- je ne cesse de dénoncer la dérive de ce capitalisme cynique tourné vers le profit immédiat, avec la dictature du moindre coût, système à bout de souffle qui révèle au grand jour sa nature et ses aberrations. Il y a lieu de fustiger l’impérialisme financier qui a profité du laisser-faire généralisé (plutôt organisé) sur les marchés, loué par Ronald Reagan ou Margaret Thatcher, comme si à la base lesdits marchés allaient s’autoréguler de façon vertueuse. Il n’en est rien, nous le savons. A travers des crédits aussi trompeurs que les subprimes, les grands financiers, et beaucoup d’entre eux ont fait de l’argent en dormant, se sont enrichis sur le dos des petits ménages et ont fabriqué une croissance empirique, basée sur l’endettement, voire le sur-endettement. Dans mon livre « Et si le capitalisme avait fait son temps ? », je mettais l’accent sur l’apparition d’une véritable dictature de la finance. Le profit financier prend le dessus dans le processus de mondialisation. Il existe à la fois une loi du marché et une dictature de la bourse. C’est cette métastase qui remet en cause le capitalisme industriel, le capitalisme des métiers, le capitalisme des savoir-faire, et au final le capitalisme lui-même, car il n’est plus seulement prédateur mais aussi destructeur.
    Qu’on ne se trompe pas sur les suites de cette crise. Les Pays émergents, le monde du travail, les petits épargnants, salariés licenciés au nom du CAC 40 et de la cote des actions qu’il faut maintenir à flot, voilà ceux qui seront priés de payer la note. Les ogres de la finance se remplissent les poches quand tout va bien, et vident celles des autres quand tout va mal. Le retour de l’interventionnisme du trésor américain se paiera cash car ce sont les finances publiques et les contribuables qui sont appelés à absorber les hérésies et dérives de l’impérialisme financier. La dette américaine se rembourse sur tous les continents. Nous avons déjà connu ce système de vases communicants. La puissance publique a fréquemment soutenu et relancé de grandes entreprises pour les privatiser une fois qu’elles étaient devenues rentables. Dans les années 80 aux Etats-Unis, pour mettre fin à l’effondrement de centaines de caisses d’épargne, une structure avait été mise en place, la Résolution Trust Corporation, pour placer sous tutelle des dizaines d’organismes. Il en avait résulté une perte de 75 milliards de dollars dans les caisses des finances publiques. Le mouvement amorcé aujourd’hui est encore plus dévastateur et la bulle financière va continuer de s’alimenter sur le dos des revenus du travail et des investissements publics. Ni plus, ni moins. Et si nationalisation il y a, personne n’est dupe, c’est pour se mettre au service du grand capital.
    Cette crise profonde doit par contre, et plus que jamais, nous renforcer dans nos convictions, nous décomplexer.
    Un : il faut tout simplement changer de modèle économique et financier. Sans un Etat républicain décideur, avec des services publics dotés de moyens importants affranchis de tout impératif de rentabilité, sans une république sociale, capable de garantir les droits les plus élémentaires à chacun de ses concitoyens –droit au logement, droit à l’énergie, droit à l’éducation, au savoir- inutile de se faire d’illusions sur le fin mot de l’histoire. C’est la loi de jungle qui triomphe, une jungle « libre et non faussée » en quelque sorte. De nouvelles Bastilles sont donc à prendre, qu’elles soient économiques, financières ou médiatiques. Il faut conquérir ces pouvoirs pour les remettre aux mains de la nation, du monde du travail, sous contrôle de la souveraineté populaire. Il faut bien reparler de nationalisation pour la maîtrise publique du secteur bancaire et financier et l’ensemble des grands médias.
    Deux : l’Union Européenne, et notamment la BCE, inflexible sur ses taux alors qu’une relance de la consommation se fait attendre depuis des années, vient subitement d’injecter 150 milliards d’euros pour voler au secours des courtiers, banquiers et spéculateurs plongés dans la tourmente. L’Union Européenne de la finance prise en flagrant délit, la main dans le sac, épongeant la sueur qui perle au front des places boursières et fermant les yeux sur les attentes sociales des salariés : voilà ce qu’est devenue l’Union Européenne à laquelle, le 29 mai 2005, nous avons eu raison de dire non. Politique de la rigueur d’un côté –le coffre est vide-, 150 milliards d’euros de l’autre –ouvrez vite le coffre- quelle est donc cette logique européenne, au service du grand capital financier, si ce n’est celle de l’Europe du marché, l’Europe de la spéculation, l’Europe de la renonciation et de la démission. Quant à l’Europe des peuples, me direz-vous, et bien elle peut attendre et, selon le bon mot de Marie-Antoinette, « si elle n’a plus de pain, qu’elle mange des brioches ! »… Le chantier, là encore, est immense, mais le remède est simple. Il nous faut nous retirer de l’Union Européenne pour construire une Europe des peuples, de l’Atlantique à l’Oural.
    Trois : devant une telle situation, face à un système capitaliste à bout de souffle -ce géant aux pieds d’argile- qui détruit tout sur son passage (et qui finira bientôt par s’autodétruire), face à ce capitalisme criminel qui spolie au lieu de produire et investir –relisons Engels et Marx-, qui oserait encore dire, aujourd’hui, qu’une gauche fière de ses valeurs, attachée à ses principes, loin de la moiteur des appareils, appartient au siècle passé ? Qui peut croire que la défense des services publics est un combat d’hier ? Qui peut croire que la dénonciation de la puissance de l’argent relève d’une joute d’antan ? A la lumière de ce qui se passe aux Etats-Unis, j’ai bien dit aux Etats-Unis, qui peut nous faire croire que la dérégulation et la privatisation de pans entiers de la République, à l’exemple de la réforme de la carte militaire et de l’ensemble des grandes missions du service public – maintenant La Poste ! - sont une avancée majeure pour le bien-être de chacun ? Qui peut croire, enfin, que Nicolas Sarkozy, porte-parole du Medef et des intérêts du grand capital, deviendra l’homme providentiel pour mettre en place « un capitalisme régulé » ? C’est aussi –notons-le- ce que propose le Parti Socialiste, qui a abandonné le combat pour le socialisme et celui de la lutte des classes. Qu’on ne se méprenne pas, Nicolas Sarkozy est dans la lignée des « ayatollahs » du capitalisme conservateur qui remettent en cause toutes les avancées historiques et progressistes du XXème siècle.
    Alors oui, je le pense sincèrement, l’heure nous appartient pour mettre en place une véritable république sociale, loin des compromissions de la sociale-démocratie qui ne fait que s’adapter à un système vicié, une république sociale héritière du CNR, une république sociale autogestionnaire, celle des insurgés de 1848, qui s’appuie sur une vision collective et humaine de la société. Nous le savons tous : il n’y a pas de politique sans volonté, pas de progrès sans lutte. Cessons donc d’être frileux, cessons de courber l’échine, cessons d’être tétanisés : une société nouvelle est à bâtir, à imaginer, ne la laissons pas aux mains des argentiers ! Utopistes debout pour construire une révolution en gestation, le communisme du XXIème siècle frappe à la porte ! ” (A.Gérin)

  40. miller dit :

    “Point de vue d’André Gerin
    sur la crise financière.

    Oui, je crois que
    le capitalisme a fait son temps !

    18 janvier 2008 : plan de relance de 150 milliards de dollars annoncé par George Bush. 17 février 2008 : la banque Northern Rock nationalisée. 16 mars 2008 : la Fed sauve la banque Bear Stearns. 7 septembre 2008 : Freddie Mac et Fannie Mae, établissements détenteurs de crédits hypothécaires, mis sous tutelle. 17 septembre 2008 : l’assureur AIG nationalisé ! Quel est donc ce pays qui pratique, qui ose se lancer, à l’heure de la mondialisation, de la « concurrence libre et non faussée », dans une politique interventionniste en nationalisant les plus beaux fleurons de sa finance privée ? Un pays post-archaïque ou proto-moderne ? Un pays marxiste ? Non, ce pays, ce sont les Etats Unis d’Amérique !
    La crise du capitalisme financier, qui secoue les places boursières, a donc créé cette situation quasi surréaliste, digne d’une fable de la Fontaine, au cœur de laquelle les apôtres du libéralisme à tout crin des années 80-90 se voient obligés –de force, pas de gré, pour sauver la face et le radeau, tout en faisant sécher les SICAV- d’en appeler à la figure tutélaire de l’Etat-providence vingt ans plus tard. Curieuse ironie de l’histoire, où le modèle anglo-saxon tant vanté redécouvre les vertus d’une administration collectiviste ! Comme disait Karl Marx : « l’histoire se répète toujours deux fois. La première en tragédie, la seconde en farce… »
    Le système économique actuel, le mode de production capitaliste, me font donc penser à l’histoire du dinosaure : lorsqu’il se marche sur la queue, l’information met un temps fou avant d’atteindre son cerveau. Depuis de nombreuses années –et les faits nous donnent aujourd’hui raison- je ne cesse de dénoncer la dérive de ce capitalisme cynique tourné vers le profit immédiat, avec la dictature du moindre coût, système à bout de souffle qui révèle au grand jour sa nature et ses aberrations. Il y a lieu de fustiger l’impérialisme financier qui a profité du laisser-faire généralisé (plutôt organisé) sur les marchés, loué par Ronald Reagan ou Margaret Thatcher, comme si à la base lesdits marchés allaient s’autoréguler de façon vertueuse. Il n’en est rien, nous le savons. A travers des crédits aussi trompeurs que les subprimes, les grands financiers, et beaucoup d’entre eux ont fait de l’argent en dormant, se sont enrichis sur le dos des petits ménages et ont fabriqué une croissance empirique, basée sur l’endettement, voire le sur-endettement. Dans mon livre « Et si le capitalisme avait fait son temps ? », je mettais l’accent sur l’apparition d’une véritable dictature de la finance. Le profit financier prend le dessus dans le processus de mondialisation. Il existe à la fois une loi du marché et une dictature de la bourse. C’est cette métastase qui remet en cause le capitalisme industriel, le capitalisme des métiers, le capitalisme des savoir-faire, et au final le capitalisme lui-même, car il n’est plus seulement prédateur mais aussi destructeur.
    Qu’on ne se trompe pas sur les suites de cette crise. Les Pays émergents, le monde du travail, les petits épargnants, salariés licenciés au nom du CAC 40 et de la cote des actions qu’il faut maintenir à flot, voilà ceux qui seront priés de payer la note. Les ogres de la finance se remplissent les poches quand tout va bien, et vident celles des autres quand tout va mal. Le retour de l’interventionnisme du trésor américain se paiera cash car ce sont les finances publiques et les contribuables qui sont appelés à absorber les hérésies et dérives de l’impérialisme financier. La dette américaine se rembourse sur tous les continents. Nous avons déjà connu ce système de vases communicants. La puissance publique a fréquemment soutenu et relancé de grandes entreprises pour les privatiser une fois qu’elles étaient devenues rentables. Dans les années 80 aux Etats-Unis, pour mettre fin à l’effondrement de centaines de caisses d’épargne, une structure avait été mise en place, la Résolution Trust Corporation, pour placer sous tutelle des dizaines d’organismes. Il en avait résulté une perte de 75 milliards de dollars dans les caisses des finances publiques. Le mouvement amorcé aujourd’hui est encore plus dévastateur et la bulle financière va continuer de s’alimenter sur le dos des revenus du travail et des investissements publics. Ni plus, ni moins. Et si nationalisation il y a, personne n’est dupe, c’est pour se mettre au service du grand capital.
    Cette crise profonde doit par contre, et plus que jamais, nous renforcer dans nos convictions, nous décomplexer.
    Un : il faut tout simplement changer de modèle économique et financier. Sans un Etat républicain décideur, avec des services publics dotés de moyens importants affranchis de tout impératif de rentabilité, sans une république sociale, capable de garantir les droits les plus élémentaires à chacun de ses concitoyens –droit au logement, droit à l’énergie, droit à l’éducation, au savoir- inutile de se faire d’illusions sur le fin mot de l’histoire. C’est la loi de jungle qui triomphe, une jungle « libre et non faussée » en quelque sorte. De nouvelles Bastilles sont donc à prendre, qu’elles soient économiques, financières ou médiatiques. Il faut conquérir ces pouvoirs pour les remettre aux mains de la nation, du monde du travail, sous contrôle de la souveraineté populaire. Il faut bien reparler de nationalisation pour la maîtrise publique du secteur bancaire et financier et l’ensemble des grands médias.
    Deux : l’Union Européenne, et notamment la BCE, inflexible sur ses taux alors qu’une relance de la consommation se fait attendre depuis des années, vient subitement d’injecter 150 milliards d’euros pour voler au secours des courtiers, banquiers et spéculateurs plongés dans la tourmente. L’Union Européenne de la finance prise en flagrant délit, la main dans le sac, épongeant la sueur qui perle au front des places boursières et fermant les yeux sur les attentes sociales des salariés : voilà ce qu’est devenue l’Union Européenne à laquelle, le 29 mai 2005, nous avons eu raison de dire non. Politique de la rigueur d’un côté –le coffre est vide-, 150 milliards d’euros de l’autre –ouvrez vite le coffre- quelle est donc cette logique européenne, au service du grand capital financier, si ce n’est celle de l’Europe du marché, l’Europe de la spéculation, l’Europe de la renonciation et de la démission. Quant à l’Europe des peuples, me direz-vous, et bien elle peut attendre et, selon le bon mot de Marie-Antoinette, « si elle n’a plus de pain, qu’elle mange des brioches ! »… Le chantier, là encore, est immense, mais le remède est simple. Il nous faut nous retirer de l’Union Européenne pour construire une Europe des peuples, de l’Atlantique à l’Oural.
    Trois : devant une telle situation, face à un système capitaliste à bout de souffle -ce géant aux pieds d’argile- qui détruit tout sur son passage (et qui finira bientôt par s’autodétruire), face à ce capitalisme criminel qui spolie au lieu de produire et investir –relisons Engels et Marx-, qui oserait encore dire, aujourd’hui, qu’une gauche fière de ses valeurs, attachée à ses principes, loin de la moiteur des appareils, appartient au siècle passé ? Qui peut croire que la défense des services publics est un combat d’hier ? Qui peut croire que la dénonciation de la puissance de l’argent relève d’une joute d’antan ? A la lumière de ce qui se passe aux Etats-Unis, j’ai bien dit aux Etats-Unis, qui peut nous faire croire que la dérégulation et la privatisation de pans entiers de la République, à l’exemple de la réforme de la carte militaire et de l’ensemble des grandes missions du service public – maintenant La Poste ! - sont une avancée majeure pour le bien-être de chacun ? Qui peut croire, enfin, que Nicolas Sarkozy, porte-parole du Medef et des intérêts du grand capital, deviendra l’homme providentiel pour mettre en place « un capitalisme régulé » ? C’est aussi –notons-le- ce que propose le Parti Socialiste, qui a abandonné le combat pour le socialisme et celui de la lutte des classes. Qu’on ne se méprenne pas, Nicolas Sarkozy est dans la lignée des « ayatollahs » du capitalisme conservateur qui remettent en cause toutes les avancées historiques et progressistes du XXème siècle.
    Alors oui, je le pense sincèrement, l’heure nous appartient pour mettre en place une véritable république sociale, loin des compromissions de la sociale-démocratie qui ne fait que s’adapter à un système vicié, une république sociale héritière du CNR, une république sociale autogestionnaire, celle des insurgés de 1848, qui s’appuie sur une vision collective et humaine de la société. Nous le savons tous : il n’y a pas de politique sans volonté, pas de progrès sans lutte. Cessons donc d’être frileux, cessons de courber l’échine, cessons d’être tétanisés : une société nouvelle est à bâtir, à imaginer, ne la laissons pas aux mains des argentiers ! Utopistes debout pour construire une révolution en gestation, le communisme du XXIème siècle frappe à la porte ! ” (A.Gérin)

  41. mais enfin quel jour les militants "de mes 2" qui s'expriment ici vont-ils recentrer le débat sur l'AFGHANISTAN. Si vous n'avez rien à dire sur ce sujet, au moins validez, applaudissez, faites connaitre cet article de M. Mélenchon. Dites haut et fort autour de vous que c'est la VERITE. Il ne manque plus à ce constat, qu'une dénonciation des enquêtes bâclées sur les évenements du 11 Septembre, pour boucler la boucle, et mettre l'Occident face à ses responsabilités. Le terrorisme d'Etat est vieux comme le monde. Pas plus que les guerres et leur inlassable dénonciation, nous ne devons faire l'économie de ce sujet tabou, l'un des derniers sur la planète Occident s'il en est.

    Un rappel: entre les procédures des "extraordinary renditions" dénoncées par Dick Marty au conseil de l'Europe, et Giovanni Fava en commission des affaires étrangères de l'UE (rapport non publié...), qui servent aujourd'hui avec les lois d'exception, de base logistique et procédurale aux procès de Guantanamo, les innombrables procédures civiles sans suite (affaire Rodriguez, affaire des 186 membres des familles de victimes devant la cour de Justice de Washington, affaire des assureurs des WTC, affaire Sibel Edmonds, 4 non-lieux dans l'affaire des délits d'initiés des 7,8 et 10 septembre 2001) et le rapport boiteux de la piètre commission du 11/9, qui n'a produit, au bout de 411 jours de lutte de 70 membres des familles de victimes, qu'un rapport administratif sans valeur judiciaire, dénoncé par Kean, Hamilton et le journaliste Philip Shenon, on peut affirmer AVEC CERTITUDE que la version officielle est un tissu de mensonges éhontés, plein de trous, d'erreurs et d'omissions, que la postérité, si possible rapidement, se doit de redresser pour la bonne marche du monde. Tant pis si l'on découvre que de hauts fonctionnaires de l'Etat, des agences de renseignement et de l'Armée sont impliqués, sans doute au delà des frontières américaines, du côté de l'Arabie Saoudite, du Yemen, du Pakistan, du Soudan voire de l'Angleterre. Car pour l'instant, à part Zacharias Moussaoui qui croupit quelque part en clamant tout et son contraire, sans avocat qui se sont retirés en dénoncant leurs conditions d'accès au dossier, et à part Khalil Cheikh Mohamed qui aurait tout avoué jusqu'à la couleur de son slip il y a 4 ans (article à retardement du MONDE 15 mars 2007 suite à conférence de presse FBI avec la bénédiction de la CIA).... PERSONNE N'A ETE INCULPE AVEC DES PREUVES PUBLIQUES ET IRREFUTABLES, QUE LES TALIBANS (ceux encore en vie...) ET NOUS (ceux qui nous battons...) ATTENDONS TOUJOURS... CES PREUVES QUI NOUS MANQUENT, SERAIENT ELLES JUSTEMENT FAITES DE "LEUR ABSENCE" ? TOUT CITOYEN VOTANT EST EN DROIT DE LES OBTENIR DE SON GOUVERNEMENT. LE SECRET D'ETAT NE SAURAIT SERVIR DE BASE LEGALE A UNE PROCEDURE DE JUSTICE QUI MET EN JEU LA VIE D'UN HOMME, A MOINS DE SOMBRER DANS LA BARBARIE QUE L'ETAT DENONCE EN INCULPANT CET HOMME.

  42. DiGeo dit :

    Idéfix est petit, blanc, avec le bout des oreilles et de la queue noirs dans les films d'Astérix,

    Chez nous idefix c'est "idée fixe" mais je ne sais pas s'il a la queue noire, c'est fort probable toutefois.

    Dans ses idées fixes il y a lobomisé, militants gauchards, garde chiourme, logiques sous jacentes etc etc. Préférence marquée pour lobotomisé indiscutablement. Idefix tourne souvent en rond en essayant de se mordre la queue.

  43. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Renault : jour de colère
    SOCIAL. Renault Sandouville a tourné au ralenti hier pour cause de grève. Une manifestation est prévue aujourd'hui.
    La colère monte chaque jour un peu pus à Sandouville. A la veille d'une manifestation qui réunira cet après-midi au Havre, à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales, de la CGT à la CFDT-CGC, de nombreux salariés de l'usine du haut de gamme de Renault, des représentants des sites de Dieppe, de Flins et du Mans, ainsi que des salariés des sociétés sous-traitantes, un mouvement de grève a fortement ralenti la production hier matin, l'usine ne fonctionnant plus que sur l'équipe du matin.
    Des 5 heures, à l'arrivée des premiers ouvriers, un peu plus de 200 salariés selon la direction et 500 selon la CGT ont très vivement protesté contre le plan de mille suppressions de postes à Sandouville. Mais pas seulement. Mardi matin, après l'annonce de nouvelles mesures de chômage technique jusqu'à fin 2008, une partie du personnel avait spontanément débrayé et exigé de rencontrer le directeur de l'usine. Hier, Luis Fernandez Florez a accepté de recevoir une délégation. Proposition refusée. Du coup, des pneus ont été brûlés devant les bureaux de la direction en signe de colère. Et peu de temps après, c'est un rond-point stratégique sur la zone industrielle et portuaire qui a été bloqué, provoquant d'importants embouteillages à une heure de pointe.

    Le CCE reporté

    Ce jeudi matin, le mouvement pourrait se poursuivre à Sandouville uù les salariés ont appris hier soir que le comité central d'entreprise extraordinaire, convoqué le 1er octobre, est reporté de deux jours. C'est au cours de cette réunion que doivent être présentées les mesures d'accompagnements des départs volontaires actuellement en discussions.
    La raison de ce report ? Selon un élu du personnel, Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, pourrait rencontrer Carlos Ghon dans le courant de la semaine prochaine, avant le CEE. D'ici là, la ministre devrait avoir reçu les premiers éléments de l'étude d'impact qu'elle a commandée la semaine passée au préfet de Seine-Maritime, lors d'une rencontre à Bercy.
    STEPHANE SIRET

  44. Rock&Troll dit :

    Hello everybody !

    Je suis LE citoyen lambda.
    J'ai déjà trollé le blog à Lambert.... http://www.alain-lambert-blog.org/
    s'il se déclare Breton, est-ce que Jean-Luc Mélenchon votera pour lui comme Président du Sénat ?

    Si je puis me permettre...

    Il y a trop de commentaires trop longs.....
    Il y a toujours intérêt à condenser sa pensée afin qu'elle atteigne le plus de monde possible.

    En ma qualité de citoyen du monde, je suis bouleversé par le scandale financier.
    Mais comme je suis pauvre.... un peu plus, un peu moinsss.... ce n'est jamais qu'un problème de riches.... quand parlera-t-on enfin des problèmes des pauvres ?

    Je n'apprécie pas qu'on ai donné si peu d'écho aux JO des handicapés.

    Pour la guerre au Pakistan, je suis de ceux qui préconise de les laisser s'entretuer ou s'organiser en ce qu'ils voudront.
    La philosophie occidentale n'a pas à donner de leçons aux autres cultures.
    Nos p'tits gars vont se faire tuer pour rien... un taliban sera toujours un taliban et vous n'envisagez pas, je suppute, un génocide ?
    Hein ?
    Non, Hein ? vous allez bien laisser quelques talibans en vie... ? hein ?

    Pour ce qui est du terrorisme, il faut revenir au protectionnisme et interdire de séjour tous le talibans fichés dans Edvige et ficher ceux qui ne le sont pas encore et les obliger à porter un turban pour les hommes et un burka pour les talibanes.

    Nous, peuple de droite, de gauche et du milieu confondus, avons des idées simples.
    Pourquoi pas vous qui avez pouvoir de nous représenter ?

    En ma qualité de citoyen ordinaire, électeur oscillant et indéterminé jusqu'à l'ultime seconde, je suis outré que des personnes aussi bien placées que monsieur Jean-Luc Mélenchon et d'autres (il y en a tant) ne se mettent pas une bonne fois pour toutes d'accord sur la ligne de conduite à tenir afin que nos revenus de citoyens minables rejoignent ceux des parlementaires et des sénateurs et que nous ayons, nous aussi des voitures de fonction avec chauffeur et des appartements de luxe de fonction.

    Cette débauche d'avantages personnels nous donne la triste impression qu'il y a une race de quelques surhommes et une sous race de millions de vauriens et racailles.

    Merci de faire quelque chose pour nous et de mettre un peu de moderato dans vos complaintes personnelles.
    N'oubliez pas que nous sommes plus nombreux que vous..... et que vous avez, de ce fait, plus besoin de nous que nous de vous !

    restons simples.

  45. Rock&Troll dit :

    citation :
    "Au moment où je les rejoins, il fait beau et chaud..."

    Je vois que monsieur Mélanchon ne crache pas sur les joyeuses contrepèteries Belges !

    Bravo !

  46. Rock&Troll dit :

    Les pires..... comme partout sur le net.... ce sont ceux qui font d'interminables "copié/collé".

  47. dudu 87 dit :

    "réfléchissent à ”un ensemble de choses”!
    La crise nous ne pouvons pas la "saussissonner", elle est:
    1° Financière; la bulle financière et les subprimes.
    2° Institutionnelle;Déni de démocratie avec l'Europe...ect
    3° Morale;Les religions viennent en renfort pour "remettre les nombreuses brebis égarées" dans le troupeau et l'argent ROI.
    4°Culturelle; La sacro-saint pensée unique.
    5°Politique;Le délabrement des partis d'opposition et leur compromission avrec le système.
    6°Sociale;La misère, le chomage, le racisme, l'individualiste....ect
    Désolé!

  48. bernard01 dit :

    est-ce qu'une vache mange du petrole pour avoir le lait aussi cher,la je patauge dans le yaourt.

  49. maxou dit :

    Le plan d'action antisyndical était bien discriminatiore
    NEXTIRAONE. La cour de cassation confirme la condamnation d'un ex-responsable de la société (ex-Alcatel).
    Les méthodes du management moderne au service de la discrimination syndical : la société Nextiraone (ex-alcatel) avait commandé fin 2002 à un consultant un plan d'action visant à réduire l'influence de la CGT sur son site de Bron, dans le Rhône. La CGT de l'entreprise avait mis le main en 2003 sur des documents accablants, une enquête de l'inspection du travail avait confirmé les intentions de la société. La cour de cassation a confirmé le 2 septembre la condamnation par la cour d'appel de Lyon de l'ancien directeur régional de Nextiraone, Richard Cordonnier, pour discrimination syndicale, et du consultant, Philippe Lecat, pour complicité.
    Richard Cordonnier et Philippe Lecat s'étaient entendus en décembre 2002 pour (normaliser les relations avec les élus du personnel) - un objectif que M.Cordonnier avait explicité devant l'inspection.du travail : il s'agissait en fait de (réduire l'influence de la CGT) majoritaire et très active sur le site. Au cour du premier semestre 2003, Philippe Lecat avait précisé sa stratégie lors de plusieurs réunions avec l'encadrement : neutraliser la CGT en informant le personnel de la (vacuité) de son action. Des faits constitutifs du délit de discrimination syndicale, avait jugé la cour d'appel de Lyon en 2007, rappelant que le Code du travail dispose que (le chef d'entreprise et ses représentants ne doivent employer aucun moyen de pression en faveur ou à l'encontre d'une organisation syndicale quelconque). Paul Michel, le délégué syndical de la CGT de nextiraone, se dit satisfait d'un arrêt (très étayé), mais fait remarquer que la discrimination (à l'ancienne) - le freinage des carrières des délégués- s'est poursuivie dans l'entreprise.
    Dans les milieux patronaux de Grenoble, on est un peu embêté. C'est que Philippe Lecat a prêté serment en 2005 comme juge au conseil des prud'hommes de la ville, côté employeur. Et qu'à ce titre, il est amené à juger des affaires de discrimination syndicale. Jusqu'ici, le patronat local se réfugiait derrière le fait que sa condamnation n'était pas définitive pour lui laisser le bénéfice du doute, et le maintenir dans ses fonctions. Le consultant a été convoqué en juin par la section industrie du conseil des prud'hommes dans le cadre d'une procédure disciplinaire, et son dossier est aujourd'hui entre les mains de la chancellerie. Au MEDEF de Grenoble, on affirme qu'il s'agit d'une question (purement juridique), et qu'il appartient au ministre de la justice de trancher. Philippe Lecat figurera-t-il sur les listes patronales aux élections du 3 décembre ? (Nous avons jusqu'au 18 octobre, date de clôture des listes, pour décider), indique un porte-parole du MEDEF grenoblois.
    Lucy Bateman

  50. jennifer dit :

    @Bruno

    tu dis "@Jennifer
    L’islamogauchisme est une catégorie utilisée pour dénoncer ce rapprochement parfois observé entre les deux grands courants qui ont pour point commun de lutter contre le modèle de société occidental incarné par les Etats-Unis : une partie de la gauche d’une part, certains mouvements islamistes d’autre part. Ces rapprochements se cristallisent souvent autour de la question Palestinienne. "

    Je trouve ta définition très vague. Je soutiens la lutte des palestiniens et je n'ai rien à voir avec l'islam, et si je critique le néolibéralisme, je ne considère pas qu'il s'agit d'un "modèle de société occidental". Il s'agit d'un modèle économique qui est aussi bien appliqué dans des pays en voie de développement et ramener tout à un "modèle de société" me semble abusif et induire des contradictions fausses. La question n'est pas un modèle de société mais l'essai d'écraser un peuple qui lutte pour sa survie, pour des droits égaux à ceux des israeliens juifs, pour le droit à la terre. Le Hamas défend leurs revendications et donc en ce sens je lui donne raison.

    Selon toi, je suis donc une islamogauchiste?

    Si je posais cette question à Claire Strime c'était pour qu'elle essaie de définir sa pensée car je trouve qu'il s'agit plus d'une insulte que d'une catégorisation juste ou justifiée, voire absurde quand on la creuse. Je la répète donc:

    C’est quoi l’islamogauchisme, Claire?
    Tu veux dire que l’extrème gauche est islamiste?
    Ou que les islamistes sont d’extrème gauche?


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