21sept 08

Samedi je participais à la manifestation contre la guerre d’Afghanistan avec Marc Dolez député socialiste du nord. Mes amis de PRS ont formé une petite délégation groupée autour de leurs drapeaux. Au moment où je les rejoins, il fait beau et chaud si bien que la manifestation est aussi un moment où l’on peut lever le nez pour jauger les façades du Paris populaire. J’en ai besoin. L’ambiance stressante de la préparation du congrès socialiste m’a asphyxié. Chemin faisant, vers Barbés, je bavarde avec les représentants du Mouvement pour la paix. On convient de se revoir pour approfondir la conversation tout en prenant rendez vous pour les conférences de presse qui vont précéder le débat et le vote à l’assemblée et au Sénat cette semaine. L’actualité sera sur ce sujet. Les figures de la paix et de la guerre reviennent dans le débat public. Elles ne vont pas en sortir de si tôt. Dans ce registre plus que dans tout autre, l’examen soigneux des arguments, leur comparaison et leur vérification est un devoir de précaution constant pour qui veut agir en connaissance de cause. Car très traditionnellement, la guerre nécessite une consommation considérable de mensonges et de zone de silence pour son entretien. Leur mise à nu fournit souvent un éclairage précieux vers la vérité. De cette violence crue du mensonge asséné avec l’aplomb tranquille de l’évidence, nul meilleur exemple que la volte face du président de la République sans autre argumentation que la force de l’affirmation. Le 26 avril 2007, entre les deux tours de la présidentielle, sur France 2, il déclare : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Si je suis élu, les troupes françaises quitteront l’Afghanistan ». Puis en novembre 2007, au cours de sa visite à Washington, il affirme: « la France restera engagée en Afghanistan aussi longtemps qu’il le faudra, car ce qui est en cause dans ce pays, c’est l’avenir de nos valeurs et celui de l’Alliance Atlantique ». Du retrait au renfort, la France a pris un virage sur l’aile sans autre explication que la décision de son chef des armées. Tout est donc bien possible dès qu’il s’agit de propagande. Ma conviction contre cette guerre est connue. je n’y reviens pas ici. Je veux seulement poser les questions qui peuvent éclairer le moment, si elles trouvaient réponse.
D’un bobard à l’autre
Les Etats-Unis et la France sont allés « en Afghanistan pour défendre la liberté du monde » ? C’est ce que proclame Nicolas Sarkozy,le 20 août à Kaboul et le 21 août en Conseil des ministres. Personne n’a pourtant jamais démontré de lien positif entre les actes de guerre de la coalition en Afghanistan et la « liberté du monde ». Sans excès de mauvais esprit, on pourrait même aisément démontrer l’inverse, à savoir que c’est l’intensification des actes de guerre de la coalition qui nourrit le terrorisme et fait reculer la liberté. Sarkozy n’en est pas à sa première affirmation péremptoire. Dès son discours devant la conférence des ambassadeurs le 27 août 2007, il avait affirmé que pour « prévenir une confrontation entre l’Islam et l’Occident », « notre devoir est d’accentuer nos efforts en Afghanistan ». On ne voyait pourtant pas non plus très bien le lien logique entre les deux, ni d’ailleurs quelle pouvait bien être la réalité d’une confrontation globale entre des entités aussi floues que l’ « Islam » et l’ « Occident ». Le ronflement des phrases creuses de cet acabit n’a jamais cessé pour justifier une présence militaire française dont en réalité plus personne n’énonce clairement les objectifs. Du coup l’emphase éclate comme une bulle de savon a la première question même la plus banale. Ainsi quand le président de la Commission de la défense de l’Assemblée nationale proclame que « la présence militaire française en Afghanistan est l’opération extérieure la plus décisive pour la sécurité de la France » (le 26 août à l’assemblée nationale). Faudrait-il donc en conclure que si la France ne combattait pas en Afghanistan, sa sécurité aurait gravement été compromise ? Par qui ? Comment ? Pourquoi ? Un argument massue de Bernard Kouchner tente de balayer la question : «le terrorisme qui frappe aujourd’hui à Kaboul pourrait frapper demain plus prés de chez nous ». C’est le même argumentaire qui avait été utilisé par les Américains pour justifier leur invasion de l’Afghanistan en 2001 au nom de la légitime défense suite aux attentats du 11 septembre.Nous sommes en danger ? Pourquoi ?

UN PASSE OBSCUR
Une bonne preuve de l’effet d’opportunité qui a été à l’origine de l’invasion militaire de l’Afghanistan est qu’elle a été préparée par les Américains et les Britanniques plusieurs mois avant le 11 septembre. Dès l’été 2001, les Américains avaient commencé à envoyer des commandos en Afghanistan et avaient pré positionné d’importantes forces en Egypte tout en déployant avec les Britanniques leurs flottes en mer d’Oman pour préparer l’invasion du pays. Les vrais motifs de l’invasion étaient donc ailleurs que dans la réplique à Oussama Ben Laden, qui n’avait d’ailleurs d’autres lien avec l’Afghanistan que de s’y être réfugié dans les montagnes. Mais qui se souviens que le régime taliban qui gouvernait à l’époque à Kaboul avait déclaré accepter au lendemain du 11 septembre de livrer Ben Laden pour qu’il soit jugé. Peu importait alors aux Américains. Colin Powell affirme alors au monde entier que les Etats-Unis détiennent des preuves de l’implication afghane dans les attentats du 11 septembre et qu’elles seront fournies au Conseil de sécurité. Personne ne les a pourtant jamais vues. Personne ne les réclame depuis. Ce tableau est donc couvert d’une ombre inquiétante depuis l’origine. En effet, les Américains sont très actifs en Afghanistan et au Pakistan depuis la fin des années 1970. Ils se sont fortement appuyés sur les islamistes pour contrer l’influence soviétique dans la région. C’est eux qui ont constitué « Al-Qaïda » à l’époque pour combattre les russes. A ce titre, ils avaient directement armé les Talibans. La prise de pouvoir de ceux-ci à Kaboul en 1996 avait été soutenue par deux alliés de poids des Etats-Unis : l’Arabie Saoudite et le Pakistan. Tout ce passé semble s’être évanoui des souvenirs officiels et des « argumentations » du  présent. Pourquoi ?
 
LE PETROLE BIEN SÛR
Dans cette région du monde, la succession des événements montrent que souvent les motifs d’action sentent très fortement le pétrole. Depuis la chute de l’URSS en 1991, les Etats-Unis font tout pour contrer l’influence russe et iranienne en Asie centrale. En particulier pour désenclaver sous leur contrôle les importantes réserves de pétrole et de gaz du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Turkménistan. Les Etats-Unis conçoivent alors un projet de pipe line géant allant de la mer Caspienne jusqu’à la mer d’Oman via l’Afghanistan et le Pakistan. Pour cela ils négocient via la compagnie pétrolière californienne Unocal avec tous les pouvoirs locaux en place. A partir de janvier 2001, le vice-président Dick Cheney suit personnellement le déroulement de ces tractations qui butent sur le refus du régime taliban. On notera que le régime taliban à peine renversé, le 27 décembre 2001, le Turkménistan, l’Afghanistan et le Pakistan signaient un accord relançant le projet de pipeline. Bush a aussitôt comme émissaire spécial à Kaboul un ancien collaborateur du groupe Unocal, le diplomate Zalmay Khalizay et le président Hamid Karzaï a lui aussi été consultant du groupe pétrolier, tout comme le futur ministre afghan des Mines et de l’Industrie Mir Sediq. Cette caricature à peine croyable de main mise est une toile de fond avérée. Mais elle est toujours absente du débat sur les objectifs de guerre en Afghanistan et le bilan de la présence "occidentale". Pourquoi ? 
 
UN BILAN ?
Officiellement, la coalition internationale (37 pays aujourd’hui) qui est intervenue derrière les Etats-Unis, d’abord sous mandat de l’ONU en 2001, puis par délégation à l’OTAN depuis 2003, ne mène pas de guerre. Elle est censée assurer la « stabilisation » et la « pacification » du pays. Avec pour la France, une prédilection théorique pour la formation de l’armée afghane et la reconstruction. Une rhétorique qui continue d’être servie par Bernard Kouchner. « Ca n’est pas une guerre, c’est une mission de paix » tonne-t-il lors de son audition à l’assemblée nationale le 26 août 2008. Pourtant la réalité militaire en Afghanistan n’a plus rien à voir avec les objectifs de départ au nom desquels des troupes françaises ont été engagées en 2001. Le chef d’état major des armées lui-même a reconnu le 25 août que « la France conduit des actions de guerre en Afghanistan » Tout cela dans un immense gâchis technologique : les avions Mirage et Rafale stationnés à Kandahar tirent par exemple chaque mois une vingtaine de bombes à guidage laser dont le prix unitaire se situe autour de 130 000 euros, sur des cibles aussi dérisoires qu’une grotte ou une charrette supposées abrités quelques talibans. La dégradation rapide du bilan de la présence militaire de la coalition fournit une autre preuve du gouffre qui se creuse entre les objectifs affichés et la réalité. Alors que le nombre de soldats occidentaux a cru de 40 000 à plus de 60 000 le nombre de soldats tués a explosé passant de 58 en 2004 à 230 en 2007. La situation militaire ne cesse de se dégrader avec la recrudescence des attaques suicides à raison de 3 à 4 par semaine alors qu’elles étaient quasi inexistantes en 2004. Les affrontements qui ont coûté la vie à 10 soldats français le 18 août sont très révélateurs de cette dégradation : ils ont démontré une puissance tactique et opérationnelle inédite de ce que les généraux français appellent désormais les « forces insurgées » plutôt que les « Talibans ». Ces forces ont en effet soutenu les combats pendant plusieurs heures contre les soldats français, y compris une fois des renforts parvenus sur place. Le lieu est aussi révélateur : à moins de 50 kilomètres de Kaboul, c’est-à-dire dans une zone qui n’est pas du tout réputée comme "talibane". Tout cela indique que l’opposition armée à la coalition est manifestement en train de s’élargir dans une dynamique nationaliste que nourrit l’occupation. Est-ce étonnant ? Car afin de minimiser ces pertes au sol, la coalition intensifie les frappes aériennes dites « chirurgicales » et les vols incessants d’intimidation au dessus des villages afghans dont la population est plongée dans la terreur. La polémique enfle aussi sur les armes « sales » qu’utiliseraient les américains: munitions à uranium appauvri pour percer d’éventuels bunkers ou parois montagneuses et bombes incendiaires au phosphore qui transforment en fournaise les zones où elles sont lâchées. Ces exactions déclenchent des rejets de masse dans la population que les Occidentaux sont censés aider. Il est frappant de voir que le vocabulaire pour nommer l’ennemi suit cette évolution. D’abord il s’agissait de terroristes, à présent il s’agit tantôt de « rebelles » et d’autre fois « d’insurgés »…. Cela n’a pas empêché le ministre français de la défense de continuer à affirmer aux députés : « Allez dans les vallées afghanes, où vous verrez les populations qui sont heureuses que les troupes occidentales soient là » A coup sûr pas les familles des 8 000 afghans tués en 2007. Ni celles des civils tués par erreur par une frappe américaine le 22 août : un dommage collatéral que les portes parole de la coalition ont chiffré à « 5 civils tués » là où le représentant de l’ONU en a dénombré 90. Ce bilan des actions de la coalition et de la situation militaire nous ne pouvons l’établir qu’en recoupant les informations disponibles dans la presse spécialisée et sur les sites internet qui s’intéressent à la situation. Aucun gouvernement n’en produit devant ses assemblées. Pourquoi ? 
 
LA LOI ISLAMIQUE EST TOUJOURS LA
Dans le registre des arguments de propagande, on trouve celui selon lequel « sous le régime des Talibans les droits de l’homme étaient bafoués » (Hervé Morin le 26 août 2008 à l’assemblée nationale). On pourrait lui objecter que c’est le cas de beaucoup de régimes, y compris auxquels la France vend des armes comme l’Arabie saoudite. Mais la situation depuis la chute des Talibans s’est elle améliorée ? Plus de la moitié de la population vit dans l’extrême pauvreté : 53 % des habitants ont moins de 1 dollar par jour. L’Afghanistan est classé depuis 2004 à la 174ème place mondiale sur 178 pays pour l’indice de développement humain. Une situation a rapprocher des sommes englouties par la guerre sur place…La coalition consomme 100 millions de dollars de dépenses militaires par jour et 10 fois moins pour les dépenses civiles de reconstruction. La condition des femmes ? Elle est officiellement meilleure en vertu d’une constitution qui garantit théoriquement l’égalité hommes-femmes. Pour autant, les femmes ne sont considérées par la même constitution que comme une minorité politique, au même titre que des groupes ethniques ou tribaux, auxquels sont réservés des quotas (25 % de femmes à l’assemblée nationale et 16 % au sénat). La même constitution écrite sous l’égide américaine confirme le pays comme république islamique, dans laquelle la base fondamentale du droit reste la charia. A tel point que la cour suprême est chargée de contrôler la conformité des lois à la loi musulmane. Ou encore que l’abandon de la religion musulmane ou la conversion à une autre religion sont toujours punis de la peine de mort. Autant de points qui avaient été salués par l’Iran au moment de l’adoption de cette constitution par la Loya Djirga, assemblée coutumière. Car telle avait été la « Constituante » afghane ! Cette domination du religieux sur les institutions, confortée et défendue les armes à la main par nos soldats en même temps que le régime qui les assume n’est jamais évoquée ni discutée d’aucune façon. Pourquoi ?
 
Le retour de l’Opium

Depuis 2001, à intervalles réguliers, des conférences internationales pour l’Afghanistan permettent aux occidentaux d’afficher de gigantesques promesses de dons pour la reconstruction. Mais sur les 25 milliards de dollars de promesses cumulées, 10 milliards n’ont jamais été versés, les Etats-Unis détenant le record de promesse non tenue (seule 45 % de l’aide américaine promise a été versée). Et encore, quand l’aide est versée, 40 % est engloutie dans sa gestion et revient donc aux pays donateurs, sous la forme de contrats de sécurité ou de services. Le déséquilibre entre l’effort militaire et l’aide civile est donc béant : depuis 2001 140 milliards de dollars ont déjà été dépensés sur le plan militaire et seulement 7 milliards versés pour l’aide civile ! Cela décrédibilise largement la présence « occidentale » aux yeux de la population. Ce n’est pas tout. 7 ans d’occupation ont progressivement polarisé l’économie afghane autour des besoins des occidentaux présents qui concentrent l’essentiel des investissements, au détriment du développement économique du pays. Celui-ci ne produit plus rien d’autre que de l’opium. Alors que la production de pavot avait commencé à décliner à l’époque des Talibans, l’Afghanistan est redevenu depuis 2004 le premier producteur mondial d’opium avec 95 % de la production mondiale représentant plus de la moitié du PIB du pays. Un record historique a été atteint en 2006 avec la plus grande production d’opium jamais réalisée, encore dépassée en 2007 où l’ONU parle de « nouveau record effrayant » avec une hausse de production de 34 %. Il faut dire que les Américains ont directement utilisé les chefs de guerre, barons de la drogue, pour reprendre les territoires contre les talibans. Ce sont ainsi dans les zones « sécurisées » par les occidentaux et les forces afghanes que la culture de drogue a explosé. Dans son rapport officiel d’étape à l’administration Bush, l’émissaire spécial américain James Dobbins affirmait ainsi en 2005 : « Les drogues sont la principale source d’argent pour financer la reconstruction, dépassant largement les aides internationales cumulées ». Alors même qu’il s’agit du principal motif d’ingérence des USA en Amérique latine, le bilan de la reprise incroyable de la culture du pavot sous les yeux des troupes américaines et de l’absence totale d’action pour l’en empêcher n’est jamais évoqué. Pourquoi ? 
 
La vassalisation des coalisés
L’Europe fournit, à travers ses 25 états membres sur 27 qui sont engagés dans la coalition américaine, plus de la moitié des soldats étrangers présents en Afghanistan. Elle représente 30 % de l’aide publique mondiale versée à l’Afghanistan qui se retrouve 4ème bénéficiaire mondial de l’aide extérieure européenne derrière Turquie, l’ex Yougoslavie et le Maroc. Pourtant l’Europe n’a pris aucune initiative pour changer le cap de la présence occidentale en Afghanistan, alors même que les Etats-Unis sont entièrement dépendants des soldats européens dont le retrait rendrait le maintien américain intenable. Alors que les Talibans avaient quasiment disparu du territoire en 2004, c’est donc la décision américaine de maintenir durablement l’occupation militaire du pays en y installant d’immenses bases qui leur a donné progressivement l’occasion de reprendre pied dans la population à partir de 2005. Les alliés des Etats-Unis l’ont bien vu. Et la coalition elle-même a commencé à battre de l’aile fin 2007 : les Canadiens ont menacé de quitter le sud afghan, l’Italie et l’Allemagne ne maintiennent leur présence que provisoirement et au prix de débats nationaux houleux et enfin la Corée du sud se retire carrément. De la sorte on peut dire que ceux qui font du zèle aujourd’hui sont ceux qui acceptent une véritable vassalisation a l’égard des Etats-Unis d’Amérique dans la conduite de la guerre. Ils paient, combattent et se taisent devant les décisions de leurs chefs. La demande américaine de renforts français était donc vitale pour la coalition elle-même. La réponse positive de Sarkozy a ainsi été saluée par Bush comme une « initiative majeure » et par le très conservateur premier ministre canadien Harper comme « un virage, une rupture historiques ». Tout dans la décision française a d’ailleurs été fait pour envoyer un signal très fort d’alignement atlantiste. Dans la forme avec une première annonce par Sarkozy devant le parlement britannique. Et sur le fond puisque le nouveau bataillon français de 800 homme va soulager les Américains dans l’est afghan, qui pourront se redéployer sur le sud. Avec ce renfort, la France passe de la place de 7ème contributeur à la 4ème, quasi ex-aequo avec l’Allemagne en 3ème position. La décision de Sarkozy conforte aussi au passage la légitimité de l’extension des missions de l’OTAN voulue par les Etats-Unis au-delà de sa vocation purement défensive, comme son intervention hors de la zone européenne. Avec désormais plus de 3 000 soldats français mobilisés sur place ou dans les pays voisins, l’Afghanistan devient la plus importante intervention française à l’étranger, devant les contingents présents au Liban, en Côte d’Ivoire ou en Ex-Yougoslavie. Le tout pour une dépense supplémentaire d’environ 150 millions d’euros par an, alors que l’enlisement du conflit afghan a déjà contribué à l’envolée des surcoûts budgétaires liés aux opérations extérieures, qui sont passés de 100 millions d’euros en 2005 à 360 millions d’euros en 2007, avec un surcoût 2008 qui devrait dépasser les 400 millions. . Et dans ce contexte, de tout côtés va l’antienne : « cette guerre est perdue, cette guerre ne peut pas être gagnée ». A tout le moins, en réponse,  devrait-il être expliquée comment elle pourrait être gagnée, en effet. Cela n’est jamais dit. Pourquoi ?
 
Une impasse reconnue
Les perspectives actuelles de fin du conflit sont si incertaines que le chef d’état major des armées le général Georgelin le qualifiait encore à la mi-mars de « merdier ingérable où nous n’avons aucun intérêt à nous impliquer davantage » (cité par le canard enchaîné). Tous les états-majors ont en effet à l’esprit le précédent de l’occupation soviétique de l’Afghanistan qui s’était soldée par un désastre et plus de 10 000 russes tués en dépit d’une présence de 130 000 hommes pendant 10 ans. Interrogé le 26 août à l’assemblée nationale sur les échéances de l’engagement des forces françaises, Kouchner a carrément avoué : « pour combien de temps ? Personne ne le sait » Pour rassurer l’opinion, le gouvernement insiste aussi sur « l’afghanisation du conflit » qui serait à portée de main. Ainsi, d’après Kouchner, « l’armée afghane c’est l’avenir » ! La réalité est très éloignée. Un évènement récent a fourni la preuve de la déliquescence de l’ « armée nationale afghane » : en mars 2008, le gouvernement afghan a dû lancer un mandat d’arrêt contre le chef d’état major de l’armée afghane, le général Dostom, après que celui-ci a commis diverses exactions. Loin de se soumettre au gouvernement, celui-ci s’est enfui et a rejoint son armée privée, qui était d’ailleurs une des composantes de la fameuse « armée nationale afghane ». Ancien seigneur de la guerre, ce général avait d’ailleurs été imposé par les Américains en 2003 comme vice ministre de la défense puis comme chef d’état major afghan en 2005 ! Le bilan de l’afganisation de la guerre n’est donc jamais fait. Mais on comprend cette fois ci clairement pourquoi. Cette guerre ne se fait pas « avec » les afghans mais contre eux.


291 commentaires à “La guerre en questions ?”
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  1. vanvan dit :

    c'est bien beau tout ca!
    mais maintenant on fait quoi?
    3 senateurs a gauches en ille-et-vilaine!
    et ca change quoi?
    la france est sous temesta!
    la revolte est-elle vaine?

  2. asse42 dit :

    Entièrement d'accord avec ton billet sénateur. Il y en à marre d'être conditionné à la guerre du bien contre le mal. Surtout quand on ne les met pas dans les mêmes cases. Je crois qu'il y a un ras-le-bol qui monte de ces agressions répétées de l'occident contre le reste du monde avec comme seul objectif de satisfaire ses intérêts personnels. Il est temps que la France puis l'Europe se lève.
    Commençons d'abord par le parti socialiste...;-) Au fait nous on prône la révolution démocratique. Arrêtez de dire qu'on est des cons et venez voir par vous-mêmes. sans préjugés et sans tabous. On n'est pas des extra-terrestre:
    http://www.desirsdavenir.org/

  3. jennifer dit :

    LONDON PROTESTERS DEMAND AN END TO US COUPS

    September 22nd 2008, by Paul Haste and Charley Allan - Morning Star

    Campaigners picketing the US embassy in London. SCORES of solidarity campaigners picketed the US embassy in London on Wednesday night before a huge rally at the National Union of Journalists head office to demand an end to US interference in Latin America.

    Responding to ongoing coup attempts in Bolivia and Venezuela, NUJ general secretary Jeremy Dear said that it was ironic that he was protesting outside the US embassy when its government had nationalised more of its economy in the last few days than Venezuelan President Hugo Chavez had in the last decade.

    "The US is standing up for privilege, for the interest of the few against the interest of the many and will go to any length to achieve it," he stormed.

    "It will go to the lengths that it did in Chile and will drown the revolution in blood if it gets the opportunity," referring to the CIA-orchestrated coup against Salvadore Allende 35 years ago.

    "But there is one big difference - we are prepared, we have learned the lessons and we are already organised."

    The 100-strong crowd chanted "No More Coups" and waved colourful solidarity banners as embassy workers left for the day.

    Dozens of people made speeches in English and Spanish, with some making the point that, in the dying days of US President Bush's regime, many people thought that he would attack Iran - yet it was clear that Latin America was the real target.

    Loud cheers went up whenever speakers brought up the expulsion the US ambassador in Bolivia because of his links to coup-plotters and Venezuela doing the same in solidarity, with cries of "Yankee go home" filling Grosvenor Square.

    At the NUJ headquarters, Bolivian ambassador Maria Beatriz Souviron explained how the traditional political system in Bolivia had been swept away with the election of Evo Morales.

    "He has given people hope for the first time. There has not just been a change in who controls the state, but also a change in culture in a country that has been racist for so long."

    Bolivia Solidarity Campaign organiser Amancay Colque, who helped organise the actions with Hands Off Venezuela, brought harrowing news from the northern state of Pando, where the far-right governor threatened to split from Bolivia and had paid mercenaries to machine-gun rural workers loyal to Morales.

    She explained how the elite was fuelling racism to try to divide Bolivians and that, in the right's eastern stronghold of Santa Cruz, it was now impossible for an Aymara or Quechua indigenous Bolivian to walk down the street without being attacked.

    John McDonnell MP pointed out that "what is happening is not a personal attack on Morales or Chavez but an attack on the seeds of socialism that they are spreading.

    "What the US is terrified of is the prospect that socialism will catch light all across the Americas, so of course it has to go on the attack. But it is exactly for this moment that solidarity campaigns exist."

    Venezuelan charge d'affaires Felix Plasencia said that he was "honoured to stand with Bolivia as all Latin America struggles for dignity, sovereignty and independence. We have finally thrown off the US Monroe Doctrine that treated us as their ‘backyard'for 200 years.

    "The aim now is to extend this people's power throughout Latin America and the solidarity shown to Bolivia as it fights back against counter-revolutionaries is a significant step in uniting our countries," he added to great applause.

    Source:Morning Star

  4. jennifer dit :

    Ce que j'aime particulièrement dans cet article du Morning Star, organe quotidien du PC anglais, qui demande la fin des coups d'Etat nord américains en Amérique latine c'est la phrase:

    "NUJ general secretary Jeremy Dear said that it was ironic that he was protesting outside the US embassy when its government had nationalised more of its economy in the last few days than Venezuelan President Hugo Chavez had in the last decade."

    Je traduis: le secrétaire général du syndicat des journalistes, Jeremy Dear, a dit qu'il était ironique qu'il soit en train de manifester devant l'ambassade des USA quand le gouvernement nord américain avait nationalisé ces derniers jours beaucoup plus de son économie que ne l'avait fait Hugo Chavez dans la dernière décennie.

  5. DiGeo dit :

    Journée d'action à La Poste
    Pour un débat public et un référendum sur le SERVICE PUBLIC POSTAL.

    Il est légitime que la population, élargissant ainsi les nécessaires mobilisations des postiers, puisse débattre largement et s'exprimer directement.
    Si la démocratie c'est la liberté de choisir, encore faut-il que le CHOIX SOIT POSSIBLE. Il est juste que les citoyens, propriétaires et usagers de La Poste, les élus locaux et le monde associatif et bien sûr les postiers et leurs syndicats puissent défendre leur conception du service public.
    Ils sont, AU DELA DE LA CRITIQUE, à même de proposer une voie alternative à celle qu'on cherche à leur imposer au nom d'une prétendue fatalité.

    Un exemple à ne pas suivre: la privatisation rampante de France-Télécom!

  6. jennifer dit :

    Sarkozy va "moraliser" la finance, accuser les "responsables" de la crise.

    C'est facile, il va aller dans le sens de la vindicte populaire et récolter la juste révolte contre les individus qui s'en sortent avec des parachutes dorés etc...

    MAIS le problème c'est que ce ne sont pas des "individus" qui sont responsables, mais le SYSTEME. Les individus n'ont fait qu'entrer dans ce système qu'on leur proposait, et ils auraient été bien bêtes de ne pas le faire, comme Sarkozy lui-même nous en montre l'exemple. La magouille et la débrouille c'est la loi du marché.

    La morale? Sarkozy il ne connaît pas. Lui c'est rollex et fric à profusion. Ce sont des auto augmentations de salaires faramineuses. C'est les deux poids, deux mesures régulièrement, l'arbitraire le plus complet. Il a beau parler de foi et de chrétienté, je crois qu'il a beaucoup de péchés lucratifs à confesser. Et s'il fallait moraliser quelque chose, il devrait commencer par moraliser la politique en France!

    Ce système qui est responsable (et non les individus, proie facile) de la crise financière, Sarkozy le soutient à fond.

    J'espère bien qu'il ne s'en sortira pas à si bon compte comme ces bons chrétiens qui pèchent à longueur de journée, profiteurs, jouisseurs (quel péché!) et font pénitence régulièrement pour se racheter.

    Pour précision, ceci n'est pas une critique de la religion ou un appel à une religion droite, mais une critique ou analyse psychologique des "pratiquants" à la Sarkozy, hypocrite et sans complexes, d'une certaine "pratique" de la religion. Franchement la foi de Sarkozy, je pense juste que c'est une opération idéologique bien calculée, comme celles de Blair et Bush. La vraie foi de Sarkozy c'est le fric, le pouvoir, le néolibéralisme et les armes.

    Par ailleurs, je défends la liberté de culte.

  7. dudu 87 dit :

    Bonjour à vous,

    Je suis hors sujet quoi que...
    Un maire qui s'interroge sur le taux d'abstentions dans sa commune, 52%!
    Au risque de rallumer de vieilles querelles, je la livre sans commentaires, chacun y puisera matière à réflexion...Une majorité de femmes y témoignent, certains trouveront cette enquête disons...SUBJECTIVE!

    Sur la base de ce constat, André Gerin et l'équipe municipale ont souhaité comprendre les motivations et les cheminements personnels des abstentionnistes.
    26 entretiens approfondis auprès d'abstentionnistes vénissians ont donc été menés et analysés par l'institut TNS Sofres.
     http://www.andregerin.com/index02.html

  8. Bruno dit :

    @Jennifer
    Oui, il s'agit bien de la crise d'un "système" et pas seulement de dérives d'individus isolés irresponsables. Beaucoup de lecteurs de ce blog doivent en être convaincus. La masse des citoyens ?...pas sûr. Je pense que beaucoup sont choqués par les inégalités, les rémunérations inimaginables, mais que la majorité vit celà comme une fatalité, ne peut pas ou n'ose pas penser un modèle alternatif. (voir message ci-dessus n°46) Pourquoi cette prise de conscience progresse si peu ? La question est d'importance pour la gauche. Pour une part on peut le comprendre, toute remise en cause du système en place nuirait à leurs intérêts : ceux-là, nul besoin de chercher à les convaincre par l'argumentation, il s'agit de les combattre politiquement. Mais les autres, y compris parmi les milieux populaires ? On peut bien sûr accuser et dénoncer le matraquage médiatique qui sans doute pèse beaucoup. Il me semble cependant que ce serait une facilité de s'en arrêter là. En 2007 c'est bien la bataille des idées et des valeurs que la gauche a perdu. Qu'est-ce qui "cloche" dans le message de la gauche (celle de gauche) et/ou dans ses conditions d'énoncé pour ne pas peser plus que quelques % aux élections ? Voilà en effet la réflexion que je souhaite creuser...

  9. robespierre dit :

    @193 milliards d'euros

    Soit tu choisis de creuser le problème. Dans le cas des USA, c'est le Trésor qui intervient et non pas seulement la FED (les deux interviennent). Dans le cas de l'Europe, c'est uniquement la BCE qui n'a rien avoir avec les Trésors (Bercy en France). Ce choix ne relève pas seulement d'un problème politique mais aussi de problèmes constitutionnels. Dans les faits, la BCE est dans une situation bien merdique : on garde les taux hauts pour éviter un début d'inflation mais on refinance à tout de bras pour éviter une contraction du crédit avec un risque d'inflation....Bref tout le monde navigue à vue comme d'hab, la prétention des politiques à faire croire qu'ils maitrisent le Monde est le gag permanent de nos démocraties....

    Mais revenons à Stiglitz : Je suis d'accord, le plan US est monstrueux à tout point de vue : la taille et le principe de nationaliser des actifs financiers dont la valeurs aujourd'hui est de 50 et demain peut être de 0 ou de 100..... Le contribuable américain peut le payer cher mais aussi s'en sortir parfaitement. C'est un pari immense. Mais dans un monde d'incertitude que faire d'autre que des paris ?......

    Stiglitz est sympa mais il propose quoi ? On laisse crever AIG, les Banques US et donc aussi quelques banques européennes ? Il réclame de la régulation ? Mon cul ! La régulation non seulement ne sert pas à grand chose (le nombre de régulation mise en œuvre ces dernières années est ahurissant pour les banques et assurances, on voit le résultat). Pire c'est justement des tonnes de régulations qui ont conduit à ce que une bonne partie de la finance se fasse en dehors des banques (courtiers en crédit, private equities,......).

    Aucun régulation n'imposera l'éthique qui permet la confiance.......c'est peut être le fond du problème....

    PS ne jamais oublier le Crédit Lyonnais en France

    Bref, la fin du capitalisme n'est pas pour ce soir. ne mélangeons pas tout (BCE, FED,trésor)....

  10. Bruno dit :

    Retour sur le thème du billet, l'Afghanistan, et le vote des assemblées hier.
    Le compte rendu de ce matin sur France Inter montre bien qu'une fois de plus le PS n'est pas parvenu à défendre une position audible. Il est vrai que quand on compare le nombre de lignes utilisées par Jean-Luc Mélenchon pour exposer son point de vue aux quelques secondes d'un sujet dans les médias on comprend mieux pourquoi les solutions simplistes dominent souvent.

  11. Claire Strime dit :

    heu asse42, tu voudrais dire que Ségolène fait du pied à Jean-Luc Mélenchon pour le congrès du PS? (ce congrès où tout est possible, la preuve les soutiens de M.Aubry)

    c'est vrai que ce serait 1 catastrophe si l'équipe Delanoë-Désir gagnait... tu imagines l'alliance de la Gay Pride et de SOS racisme, avec tous les communautarismes parisiens et la bêtise libéralolibertaire de la "gauche morale" en prime?
    Avec ça Sarkozy repasse en 2012 avec 70 % des voix (et 80 % parmi les ouvriers)!

    Sinon effectivement la fin du capitalisme n'est pas pour ce soir, Fabius est là pour proposer 1 nouveau Bretton Woods; mais n'oublions pas les 3 D de 1983 (désintermédiation, dérégulation, décloisonnement je crois), ça nous met bien ds la m.... aujourd'hui).

    J'ai eu nentre les mains certains résultats du sondage commandé par la mairie de Vénissieux: il y a 1 dernière chance pour la gauche nationale et populaire de progrès de retrouver des électeurs passés chez Besancenot, Le Pen ou l'abstention. Mais 1 der des der, faire vite sinon l'histoire ne repassera pas le plat!

  12. julie dit :

    @ JLM
    je viens de regarder votre intervention LCI, j'espère que l'engagement de faire la place à la génération suivante (sans oublier l'après-suivante!) sera tenu.
    et puis bon vent à la motion unique de gauche!

  13. paul dit :

    Claire, tu peux nous donner plus d'éléments sur ce sondage?

  14. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Fance Télécom
    Le président de La Poste patine. Depuis qu'il a annoncé en juillet son projet de transformer La Poste en société anonyme afin d'ouvrir son capital aux investisseurs privés, Jean-paul Bailly martèle : cette transformation est (nécessaire) pour la survie de l'entreprise publique ; les personnels et les usagers n'ont pas à s'inquiéter car il ne s'agit pas d'une privatisation, seulement d'une ouverture du capital, dans lequel l'État restera majoritaire; gravés dans le marbre de la loi, les missions de service public et le statut des agents seront préservés.
    Mais le message ne passe pas, et pour cause. Il y a dix ans, les mêmes arguments, les mêmes garanties ont été utilisés pour France Télécom, avant d'être rapidement foulés au pied. (Les discours sont quasiment du copié-collé) appuie Patrick Ackermann responsable SUD PTT à France télécom. En 1996, le gouvernement d'Alain Juppé transforme l'opérateur téléphonique public en société anonyme en vue d'une ouverture du capital, qui est finalement effectuée en octobre 1997 par le gouvernement de la gauche parvenue entre-temps au pouvoir. (A l'époque, on nous disait aussi que les missions de service public étaient garanties, que l'état resterait à plus de 50 % du capital, se souvient le syndicaliste. Très rapidement l'évolution législative a levé la barre des 50 % et des obligations de service public.) La participation de l'État, de 79 % après la première ouverture, chute à 62 % en 1998. En 2003, la droite vote une loi autorisant l'état à passer sous les 50 %. Ce saut, qui marque la (privatisation) au sens propre, est opéré en septembre 2004, huit ans après le changement de statut. Aujourd'hui, l'État ne détient plus que 27 % de France télécom, qui fonctionne comme n'importe quelle entreprise privée. Pas étonnant qu'aucun bilan officiel n'ait été tiré de cette expérience, puisque la seule conclusion possible serait de renoncer à toute privatisation !

    Emploi :
    la saignée
    (Depuis dix ans, on est en plan social déguisé permanent), déplore Thierry Franchi, responsable CGT chez France Télécom. De 165000 agents fonctionnaires en 1997, les effectifs de l'entreprise ont fondu à 95000 aujourd'hui, dont 25000 salariés de droit privé (presque uniquement des cadres). Pour supprimer massivement l'emploi sans trop de remous social, la direction a mis en place une préretraite maison, le (congé fin de carrière), ouverte aux fonctionnaires dès cinquante-cinq ans, avec des conditions financières quasi équivalentes au salaire. En dix ans, poussés par une forte inquiétude sur l'avenir, 40000 agents ont utilisés de gré ou de force cette porte de sortie. Fin 2006, la direction a fermé cette préretraite pour des raisons financières, sans pour autant renoncer à la saignée des effectifs puisqu'elle a annoncé l'objectif de 22000 suppressions de postes sur 2006-2008. Du coup, les méthodes d'incitations au départ se sont (musclées). Les pressions sur les agents se multiplient pour les pousser à trouver un emploi dans la fonction public ou à créer leur propre entreprise. A la fin de l'année, l'opérateur devrait ainsi afficher 90000 salariés au compteur.
    Leur de l'ouverture du capital, des chantres de la libération promettaient un (gisement) d'emploi avec la création d'entreprises. mais aujourd'hui, l'ensemble du secteur des télécommunications emploie 140000 salariés, soit 25000 de moins que l'opérateur public à l'époque du monopole. En parallèle, France Télécom sous-traite l'équivalent de 25000 emplois à des petites entreprises de service, informatique ou du bâtiment, mais avec des salaires et des conditions de travail au rabais

    Statut une
    coquille vide
    Certes, comme promis à l'époque (et promis aujourd'hui aux postiers), les agents de France Télécom ont gardé leur (statut) de fonctionnaires, mais vidé de son contenu (le statut se résume maintenant à la sécurité de l'emploi), analyse Patrick Ackermann de SUD PTT. (Le système de mutation volontaires et de carrière à l'ancienneté a été supprimé, une gestion du personnel de type privé a été appliquée, avec rémunérations au bonus et des évaluations individuelles.) l'étiquette (fonctionnaire) n'a pas empêché les agents de prendre de plein fouet la restructuration de l'entreprise. Les suppression massives d'emplois, la sous-traitance et les délocalisations de services vers les pays à bas coûts permis une vague de fermetures de sites dans les petites villes et désormais dans les villes moyennes, au profit d'une décentralisation des activités dans les capitales régionales (France Télécom avait une présence territoriale du même ordre que La Poste aujourd'hui. Maintenant, tout a disparu), déplore Thierry Franchi, de la CGT. En parallèle, France Télécom a opéré un recentrage de son coeur de métier sur le (commercial) (boutique et centres d'appels), aux dépens des services techniques, qui ont été largement sous-traités.
    Ces deux processus ont provoqué des mobilité géographiques et professionnelles forcées, douloureuses pour le personnel (en dix ans, 10 000 agents, soit presque tous, ont connu au moins un changement de métier), indique Patick Ackermann de SUD, qui décrit une (crise profonde) dans le personnel. L'exemple le plus frappant est ces lui des techniciens qui, à la cinquantaine, se retrouvent en centre d'appel, avec des objectifs qui heurtent leur culture de service public, et une hiérarchie qui songe qu'a se débarrasser d'eux, ils n'ont plus de métier, plus d'avenir dans l'entreprise, la souffrance est massive) il y a toujours plus de travail avec moins de personnel. On a compté six suicides depuis mais), rapporte Christian Marthorel, de la fédération CGT
    Tarifs : le
    Boom et la jungle
    Pour les usagers, à qui on avait promis une baisse des tarifs grâce à la concurrence la facture s'est au contraire alourdie, même si les comparaisons deviennes difficiles du fait de la (jungle tarifaire) qui s'est constituée, et qui donne du travail aux associations de consommateurs ! D'après SUD, les dépense en télécommunications des ménages ont doublé en dix ans pour atteindre 3 % de leur budget. Et ce sont les plus modestes, les petits consommateurs, qui trinquent le plus puisque France Télécom augmente régulièrement le tarif de l'abonnement (16 euros aujourd'hui) en (échange) d'une baisse du prix des communication. Au moment de l'ouverture du capital, l'innovation qu'a constitué le lancement de la téléphonie potable a paru (justifier) une augmentation des tarifs. Mais après quelques années d'amortissement des équipements, les prix n'ont pas baissé, du fait d'une entente illicite entre les trois principaux opérateurs (Orange, SFR, Bouygues), condamnés par la justice en 2005 sur une plainte de l" UFC*Que choisir. L'oligopole privé a remplacé le monopole public...
    Chez France Télécom, de nombreux services autrefois gratuits sont devenus payants, comme le 12 depuis un cabine et les interventions de dépannage à domicile. En théorie celles-ci ne sont facturées que si la panne vient de l'installation domestique, mais les agents dénoncent les pressions de la hiérarchie pour facturer le plus souvent possible. Dans son numéro de septembre, le magazine Que choisir explique aussi que le prix d'ouverture d'une ligne, autrefois fixé à 40 euros, peut aujourd'hui grimper à 2000 euros, selon le lieu de résidence et la difficulté des travaux. Pour toutes ces interventions, les clients attendent jusqu'à quinze jours, du fait du sous-effectifs.

    Actionnariat :
    le mirage
    La privatisation a également remis en cause l'égalité sur tout le territoire. Seules les grandes villes rentables pour les opérateurs bénéficient du haut débit et bientôt de la fibre optique, tandis que les campagnes gardent un réseau cuivre en dégradation faute d'investissements de France Télécom. (Avec les objectifs de rentabilité, c'est l'abandon de l'aménagement du territoire et de l'accès au téléphone pour tous. L'idée de France Télécom, c'est de faire financer le réseau fibre optique par les collectivités), dénonce Christian Mathorel de la CGT.
    Comme pour La Poste aujourd'hui, les dirigeants de France Télécom en 1997 ont fait miroiter aux agents l'espoir de tirer profit de la privatisation en devenant actionnaires. (Pour la direction c'était un formidable outil de management), rapporte Christian Marthorel, de la CGT, qui compare le salarié actionnaire au (crocodile dans la maroquinerie), poussé à (accepter les changements, voire à être licencié pour que l'action monte). Malgrès les mises en garde de la SUD et de la CGT, 80 % à 90 % des agents ont acheté des actions au prix très incitatif offert par la direction. (Pendant un moment ils ont été virtuellement riches, mais ensuite ils sont tombés de haut), raconte le syndicaliste. introduite en bourse au prix de 27 euros, l'action grimpe à 219 euros en 2000. Mais cette année-là l'éclatement de la bulle internet vient frapper une France Télécom en pleine euphorie d'acquisitions, avec notamment l'achat d'Orange pour 43 milliards d'euros. En 2002 l'action chute à 10 euros, tandis que la dette de l'entreprise atteint 70 milliards d'euros et justifie les tours de vis imposés aux salariés en termes d'emplois et de conditions de travail. Aujourd'hui l'action se vend 19 euros. (Des collègues ont gagné de l'argent dans cette histoire, mais ils ne s'en vantent pas, raconte Patrick Akermann, de SUD. Certains avaient l'illusion que l'actionnariat salarié pouvait peser au conseil d'administration, mais ils voient bien que c'est une goutte d'eau.
    Fanny Doumayrou

  15. Bruno dit :

    @JLM
    Je viens aussi de vous entendre sur LCI. Ce rassemblement de la gauche du PS est une bonne chose, malgré le prix de quelques concessions comme la mise en retrait de la perspective éventuelle d'une alliance avec le NPA. Il est indispensable de déminer ce piège qui fonctionne d'autant mieux qu'il est difficile aujourd'hui d'entrevoir précisément ce que deviendra le NPA : tous les électeurs d'Olivier Besancenot ne sont pas trotskystes.
    Bon courage !

  16. dudu 87 dit :

    @Paul
    C'est ici
    26 entretiens approfondis auprès d’abstentionnistes vénissians ont donc été menés et analysés par l’institut TNS Sofres.
    http://www.andregerin.com/index02.html

  17. Claire Strime dit :

    @114, paul: non pas vraiment sauf que les sondeurs ont dégagé 5 types d'abstentionnistes
    les résultats sont à l'adresse internet donnée par dudu87, sur le site du député-maire PCF de Vénissieux, Anfré Gérin

  18. Claire Strime dit :

    "caractériser les quatre groupes : les « oubliés », les « pluralistes »,
    les « détachés » et les « excédés » ; quatre groupes qui représentent quatre
    « histoires » différentes de l’abstention à Vénissieux lors de ce dernier scrutin."(étude SOFRES, site d'André Gérin)

  19. Claire Strime dit :

    55% contre le TCE, 62% contre les troupes en Afghanistan et, et, et...

    "Poste: Villiers est contre Source : AFP23/09/2008 | Mise à jour : 14:27 |

    Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, s'est déclaré contre "la privatisation de La Poste" estimant que le président de la République doit "écouter les 61% de Français opposés à un changement de statut" de l'entreprise.(…) Le chef de l'Etat doit "écouter les 61% de Français opposés à un changement de statut de La Poste plutôt que de se soumettre aux 15 commissaires européens de la commission de Bruxelles", affirme-t-il."

  20. Emma26 dit :

    Bonjour à tous,
    Bonjour monsieur le sénateur,

    Je viens de regarder votre intervention sur LCI. Vous y avez annoncer le rassemblement de la gauche du PS. On ne peut que s'en féliciter.
    Tenez bon et continuez en ce sens.

    Post Scripumt : Certains posts (n°120 par exemple) sont particulièrement orduriers. C'est un peu désagréable, à la longue.

  21. Emma26 dit :

    Faute de frappe dans le post 122. Je voulais écrire "post scriptum"

  22. maxou dit :

    Un seul objectif : facturer au client
    (Les collègues en ont marre de cette pression au chiffre.) Un technicien d'intervention raconte la mue de France télécom.
    Il ne se souvient pas de 1997 comme d'un grand choc, (Non, vraiment l'ouverture du capital a été bien amenée), raconte Michel (1), la quarantaine, technicien multiservice chez France Télécom. (Les syndicalistes ont alerté sur ce qui se profilait, mais les collègues étaient assez indifférents. Comme la direction disait que le statut était préservé, ils se sentaient intouchables.)
    Entrée en 1993 dans l'entreprise publique, comme agent de ligne, Michel a (suivi l'évolution de son métier), et dépanne aujourd'hui les installations haut débit chez les particuliers. Dans ces services techniques, (la restructuration est permanente), explique t-il. (Tout les deux ou trois ans, l'unité change de nom, déménage, et plusieurs poste sont supprimés au passage. Avant, on était poussés à partir vers les centres d'appels ou les boutiques. Mais maintenant, ces sites-là ferment aussi, alors la direction ne sait plus comment se débarrasser de nous.)
    Au fil des suppressions d'emplois, la moitié de l'activité de dépannage a été sous-traitée. Et pour ceux qui reste France Télécom, le service s'est fortement dégradé. (Les emplois sont supprimés mais le travail augmente, alors on n'a plus le temps de bien travailler. autrefois, on arrivait chez les gens dès le lendemain de leur appel. Aujourd'hui, il faut quatre ou cinq jour minimum. La direction se fout de la qualité, le seul objectif c'est de nous rentabiliser un maximum, de nous faire faire le plus d'interventions possible, et surtout de facturer au client. Nos chefs sont des petits jeunes qui sortent d'écoles de commerce. Ils s'en fichent des gens en panne, du moment qu'ils payent !)
    A l'époque du service public, l'intervention était gratuite. aujourd'hui, elle est payante si la panne vient de l'intérieur du domicile. Encore faut-il le démontrer.

    (Pour nous qui avons connu le service public, c'est dur de facturer. Les sous-traitants, eux, sont sans scrupule, il y a parfois des facturations abusives. Et notre direction voudrait qu'on travaille comme eux, elle nous les donne en exemple ! Après une intervention on est fliqué. Un service appelle le client pour se faire décrire l'intervention et voir s'il y aurait eu moyen de facturer.) Si l'agent est pris en défaut de facturation, il peut recevoir une lettre de reproche de la hiérarchie.
    (Les collègues en ont marre de cette pression au chiffre. Pour nous, le métier, c'était repartir de chez les gens avec une installation qui marche, pour ne pas avoir à revenir. C'était le travail bien fait, peu importe le temps qu'on devait y passer. Aujourd'hui on est tous démotivés.)

  23. maxou dit :

    Y a pas marqué
    la Poste...
    Par Patrick Apel-Muller
    Les syndicats se retrouvent unis comme aux plus beaux jours pour empêcher la privatisation de La Poste.
    Ils feront grève le 23 septembre. Les partis de gauche sortent eux-mêmes de l'ombre portée sur eux tous par les calamiteux bricolages de l'université PS de La Rochelle, pour trouver enfin la voie d'une riposte forte au projet du gouvernement appuyée sur une pétition commune. Quelque chose lève en cette rentrée qui pourrait bousculer l'autosatisfaction présidentielle et enrayer l'offensive libérale conduite par l'UMP

    Cette conjonction des forces peut faire plier le gouvernement parce qu'elle vise en premier lieu l'opinion publique. La Poste est inscrite au plus profond dans la vie du pays. Elle est toujours celle qui relie les hommes, celle dont on s'inquiète quand elle déserte un village et qu'elle le prive d'un coeur battant, celle qu'on réclame quand, habitant un grand quartier populaire, on la veut près de chez soi. C'est toujours elle qui distribue au coin de la rue les maigres pensions des personnes âgées, où l'on va garnir le livret d'épargne d'un petit, ou retirer les paquets de Noël. Elle reste porteuse de mission de service public, même si elle les écorne parfois, destinées à tous, donc garanties d'abord aux plus modestes.

    Qu'en resterait-il si elle était privatisée avec pour tâche première de garantir des dividendes copieux à des actionnaires ? Rien ou des apparences tout au plus, des fantômes. A force de tailler dans les coûts et les effectifs, de regrouper et de rationaliser, elle désertera des territoires. L'égalité tarifaire sera battue en brèche et la majorité des usagers devenus des clients paieront toujours plus cher. toutes les privatisations de services publics se concluent de la même façon. Le dernier exemple est celui de l'énergie avec l'irrésistible ascension des tarifs du gaz et, à proportion, des bénéfices... On pourrait faire le bilan de la privatisation de France Télécom, celui des banques... Il y a loin des berceuses qui nous sont fredonnées avant l'entrée des actionnaires privés aux refrains des marchés financiers, devenus décideurs.

    Le sujet met sur le tapis des enjeux majeurs pour l'avenir. Doit-ont se soumettre aux impératifs capitalistes dans la mondialisation, avec les déréglementations en tous genres, le primat de la concurrence ou du profit, ou bien faut-il oser réclamer la disposition commune des biens communs vitaux, l'accès égal pour tous aux droits à l'éducation, à la santé, à la communication, à la connaissance, le partage des richesses et des savoirs ? Faut-il choisir comme moteur de la société l'intérêt général ou le profit des multinationales ? Ce débat secoue la gauche.
    l'hésitation parcourt en souterrain le parti socialiste. Comment prétendre changer la vie et améliorer le sort du plus grand nombre sans contredire les dogmes principaux des marchés financiers ? De là naissent les gymnastiques de positionnement, les artifices sémantiques sur le mot libéral, et les querelles de boutiques, la gauche de transformation sociale n'est pas épargnée par l'impératif de renouvellement. le parti communiste ne peut plus penser une société et un monde si profondément bouleversés durant les vingt dernières années avec les logiques d'hier. C'est un des traits qui ressort de l'enquête Viavoice que nous publions aujourd'hui.

    Mais ne boudons pas le plaisir de l'heure. Une riposte au Sarkozysme, un débat à prolonger... Ouf ! Le temps n'est plus seulement celui des copains corses et peut-être - la commission parlementaire sur l'afaire Tapie devrait le dire - celui des coquins.

  24. Claire Strime dit :

    Nouveau succès diplomatique de la Russie après sa victoire dans la guerre en Ossétie, et petit pas vers une plus grande intégration de l'espace eurasien postsoviétique:

    "Moscou remboursera Astana pour ses pertes dues à la guerre en Géorgie (Vedomosti/Vremia novosteï) 16:37 23/ 09/ 2008

    MOSCOU, 23 septembre - RIA Novosti. La Russie remboursera les pertes encourues par le Kazakhstan en raison de la guerre en Géorgie au moyen d'investissements dans son économie, indiquent mardi les quotidiens Vedomosti et Vremia novosteï.
    La société Mechel y investira environ 1 milliard de dollars. La firme a lancé un complexe minier aménagé sur le gisement de minerais de chrome Voskhod à l'occasion du forum russo-kazakh pour la coopération des régions frontalières organisé à Aktioubinsk avec la participation de huit régions du Kazakhstan et de seize régions russes. Le président russe, Dmitri Medvedev, a souligné qu'il examinait une fois par mois avec [son homologue kazakh] Noursoultan Nazarbaïev la coopération sur la scène internationale, et le leader kazakh a confirmé de son côté que les deux Etats occupaient des positions semblables, notamment au sujet de la Géorgie. Le jour de l'arrivée de Medvedev, le ministre kazakh de l'Agriculture Akylbek Kourichbaïev a annoncé l'abandon du projet de construction d'un terminal de céréales dans le port géorgien de Poti. Cette décision est liée "aux problèmes internationaux, à la situation en Géorgie", a-t-il reconnu. Il s'agit d'une deuxième mauvaise surprise pour Tbilissi de la part d'Astana au cours de ces dernières semaines. La compagnie publique KazMunaïGaz, propriétaire des réseaux de gaz de Tbilissi, avait précédemment décidé de s'abstenir de construire une raffinerie de pétrole à Batoumi. D'ailleurs, cette décision s'expliquait officiellement par le manque de terrain propice à la construction d'une grande entreprise et non par des aspects politiques. Avant le début du conflit armé, la Géorgie s'attendait à une croissance économique à deux chiffres (12,4% l'année dernière). Le FMI, qui prévoyait que la croissance du PIB géorgien atteindrait 9% cette année, a rabaissé son pronostic à 3,5%. (…)
    "Des circonstances de force majeure ont entraîné la réduction des investissements. Les différents domaines attrayants de l'économie, tels que la construction et les transports, présentent désormais de grands risques", a expliqué à Vremia novosteï l'expert géorgien Gueorgui Khoukhachvili. Selon lui, "il ne reste qu'à espérer que la nouvelle administration américaine ne rejettera pas les promesses faites par les actuels dirigeants des Etats-Unis qui se sont engagés à accorder à la Géorgie une aide d'un montant d'un milliard de dollars". Les autorités géorgiennes espèrent obtenir une assistance internationale à hauteur de 3 à 4 milliards de dollars. La Géorgie était la seule, avec la Russie, à bénéficier des investissements kazakhs, indique Andreï Grozine de l'Institut des pays de la CEI, et le Kazakhstan était le deuxième investisseur en Géorgie après les Etats-Unis (entre 2 et 2,5 milliards de dollars au cours de ces 5 à 6 dernières années),(…) La Russie a donc prouvé qu'elle était capable de transformer l'infrastructure géorgienne en un tas de ruines en l'espace de quelques jours seulement, résume l'expert.
    Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti."

  25. Claire Strime dit :

    Le nouveau gvt maoïste du Népal impose 1 taxe de 5 % sur les écoles privées. Sympathique, non? (tiré de nepal news point com):

    "Education minister defends tax on private schools; PABSON warns of protest

    Education minister Renu Yadav said Tuesday that the government would not bow down to pressure for withdrawal of its decision to impose 5 percent service tax on private schools.
    Speaking at the Reporters Club, minister Yadav said the government came up with the tax policy in order to provide free education to children from backward regions, Dalits and Madhesi community.
    Saying that private schools must also be prepared to help the government in making education available for all, the minister made it clear that there would not be any rethink on the decision to levy tax on private schools. She maintained that private school operators should refrain from using pressure tactics against the government policy.
    In the budget statement on Friday, the government had announced that five percent tax would be levied on all private schools.
    Meanwhile, private school operators have opposed the imposition of tax.(...)"

  26. Quelquun dit :

    emma ce commentaire est tellement excessif qu'il faut le prendre au deuxieme degre bien quil evoque quelquechose de reel et puant dont parlait francois gaillard plus haut.

  27. Tiago_Jaïme dit :

    Effervescence espérance doute émotion!...

    Il semble qu'il n'y ait que 6 motions déposées; Utopia, le pôle écologique, Delanoë, Royal, Aubry et un pôle de Gauche autour de Benoît Hamon...

    C'est peut-être pas mal tout cela pour un début.

    Faire l'union à Gauche fait un pas en avant. Si c'est cela, ça fait plaisir et un chemin semble s'ouvrir où tous ceux qui veulent le triomphe du socialisme qui réduit les inégalités toujours croissantes de capital et de revenu pourront se reconnaître

  28. Gauche dit :

    Mélenchon qualifie "d'événement historique" l'unité de l'aile gauche du PS

  29. Moderateur dit :

    @Quelquun

    pour votre information, sachez le mot enculé qualifie une pratique sexuelle et n'est en aucun cas une insulte.

    Le modérateur

  30. jennifer dit :

    Jeudi 11 septembre 2008

    DELANOE COUPABLE DE DELIT D’ENTRAVE !
    Le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, a décidé par la voix de son adjoint à la culture Christophe Girard, de supprimer tous débats sur la santé au travail liée aux ondes électromagnétiques (Wifi et Rfid).

    Le Comité Hygiène et Sécurité de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris avait voté en novembre 2007 un moratoire sur le développement des bornes Wi-fi dans les établissements culturels, et avait de ce fait lancé un débat sur les possibles dangers des ondes électromagnétiques au travail.

    La Ville de Paris veut utiliser cette instance pour rebrancher sans concertation les bornes wi-fi débranchées dans quatre bibliothèques parisiennes. Pour parvenir à cet objectif, Bertrand Delanoë et Christophe Girard ont décidé de récuser les experts désignés par les membres élus siégeant dans cette instance et représentant les personnels. (voir lettre jointe).

    Quand la réalité dérange, Bertrand Delanoë, en bon démocrate, escamote la vérité.

    Les partenaires sociaux ne peuvent accepter que les CHS soient uniquement des chambres d’enregistrements destinées à valider les orientations du Maire. Il semble que Bertrand Delanoë considère les instances paritaires comme des obstacles à ses décisions.

    Devant cette mascarade, la majorité des représentants du Comité Hygiène et Sécurité de la Direction des Affaires Culturelles boycottera cette réunion programmée pour le jeudi 18 septembre à l’Hôtel de Ville.

    Déniant aux personnels toutes qualités de citoyens, la future « Grande conférence Citoyenne » sur l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé, proposée par Bertrand

    Delanoë et votée par le Conseil de Paris en juin 2008, semble d’ors et déjà mort-née.

    Bertrand Delanoë fera t-il pour la France ce qu’il fait pour Paris ?

    http://dacsupap.

  31. bluerider dit :

    ^pour en savoir plus, l'opinion d'une chercheur en droit international finlandais, (dont l'ensemble des travaux sont visibles ici: http://www.aldeilis.net), et dont un article paru dans la rubrique news de reopen911, détaille les circonstances obscures dans lesquelles la guerre en Afghanistan fut déclenchée. Cet homme serait 100% d'accord avec vous M. Mélenchon, et nous applaudissons à la seule voix éclairée dans ce parti socialiste jadis flamboyant, et où aujourd'hui plus personne en sait pour quoi il vote. Bravo M. Mélenchon. Découvrez avec appétit cet article extrèmement documenté à base des textes de l'ONU, de la jurisprudence internationale, du droit coutumier, et de toutes les déclarations des protagonistes depuis ce fameux 11/9/2001. Vous ne serez pas déçu. Voir ici:
    http://news.reopen911.info/ (rechercher l'article paru le 21 septembre).

  32. Ockrent : 40 000 euros par mois. dit :

    La voix et l’image de la France dans le monde n’ont pas de prix. Les patrons de l’Audiovisuel Extérieur Français (AEF), France Monde pour les non initiés, ont un prix : un million d’euros pour Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent.

    La refonte de l’Audiovisuel Extérieur Français, si subtilement baptisé AEF (également acronyme d’Afrique Équatoriale Française, gouvernement qui administrait les colonies d’Afrique centrale) n’inquiète pas que les salariés de RFI, France 24 ou TV5 et autres.

    Elle fait aussi grimper aux rideaux la très institutionnelle et d’habitude peu expressive Direction de développement des médias (DDM). Non que l’office gouvernemental s’inquiétât de la ligne éditoriale du futur ensemble ou du sort des salariés éjectés. La DDM est tout simplement tombée sur la fiche de paie de l’hydre à deux têtes de l’ensemble, la directrice générale Christine Ockrent, et le président Alain de Pouzilhac : un million d’euros brut annuel avec les charges sociales pour les deux compères.

    Bon, dit comme ça, cela paraît gros.

    Cela ne représente après tout qu’un salaire mensuel de 40 000 euros pour chacun d’eux. Mais le chiffre est toujours trop imposant pour ces gagne-petits fonctionnaires de la Direction de développement des médias, officine dépendant de Matignon, qui ont découvert le pot aux roses. Et ont été un peu éblouis.

    Diable ! Ignorent-ils que la voix et l’image de la France ont un prix ?

    http://www.bakchich.info/article5086.html

  33. dudu 87 dit :

    "celle de l’aile gauche regroupée autour de Benoît Hamon, (avec Henri Emmanuelli, Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann)."
    Il s'agit de contribution au congrès de Reims.
    Quelqu'un peut-il confirmer cette info?

  34. jennifer dit :

    La manif de la poste selon les syndicats est une réussite. Mais pas selon la direction de la poste. Qui croire? Franchement je pense que la direction comme le gouvernement ont intérêt à ne pas faire de publicité à cette grève. Par ailleurs, l'idée du réferendum des usagers pour défendre la poste continue à faire son chemin...

  35. jennifer dit :

    Il y a déjà pas mal de monde dans le "Comité national" de mobilisation contre la privatisation de La Poste, pour l'ouverture d'un débat public et un référendum sur le service public postal.

    Ce Comité est constitué des représentants des organisations syndicales, politiques et associatives suivantes :

    CFTC Postes et Télécommunications ; Confédération CFTC ; Fédération des Activités Postales et des Télécommunications CGT ; Fédération CGT Finances ; Confédération CGT ; Fédération FO Communication ; Confédération FO ; SUD PTT ; Solidaires ; FSU ;
    Les Alternatifs ; Alternative Libertaire ; Forces Militantes ; Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une Alternative au Libéralisme ; Ligue Communiste Révolutionnaire ; MARS Gauche Républicaine ; Mouvement des Jeunes Socialistes ; Mouvement Républicain et Citoyen ; Parti Communiste Français ; Parti Socialiste ; Pour la République Sociale ; Les Verts ;
    Association Force Ouvrière des Consommateurs ; ATTAC ; Convergence des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics ; Droit au Logement ; Fondation Copernic ; Initiative pour un Autre Monde ; Marches Européennes ; Mouvement Politique d'Education Populaire ; Réseau Européen des Missions Publiques ; Résistance Sociale ; Union des Familles Laïques.

  36. jennifer dit :

    C'est la nouvelle tactique de Sarkozy:ignorer les grèves, faire semblant qu'elles n'existent pas. Mais elles existent et le comité pour un réferendum sur la poste se construit. Il va falloir être plus malin que lui et le lui démontrer.

  37. jennifer dit :

    Autre mobilisation qui se construit:

    BOLIVIE... FACE A LA MENACE DE COUP D’ETAT ET A L’INGERENCE AMERICAINE : SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE BOLIVIEN !

    L'oligarchie bolivienne, celle qui a soutenu les coups d'État, les dictatures militaires, et le libéralisme le plus sauvage, se dit aujourd’hui autonomiste et "démocratique" afin de continuer à s'enrichir aux dépens de la majorité de la population qui vit dans la pauvreté. Elle cherche à empêcher à n'importe quel prix, la progression du processus de changement qui est en marche en Bolivie. Elle s’appuie pour cela sur des groupes racistes d’ extrême droite regroupés au sein d’organisations qui ont le soutien du gouvernement américain.
    Les sabotages et attaques armées qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de paysans boliviens ces derniers jours, visent à rendre le pays ingouvernable avant la tenue du référendum du 25 janvier prochain, qui devra ratifier une nouvelle Constitution de l’Etat bolivien et redéfinir les limites de la propriété de la terre. Ces deux revendications comptent parmi celles que la majorité des boliviens appellent le plus ardemment de leurs voeux.
    Le gouvernement présidé par Evo Morales a dénoncé à plusieurs reprises la politique d'ingérence de l'ambassadeur des États-Unis en Bolivie. Son expulsion a été plus que méritée.
    Depuis l'élection d’Evo Morales à la Présidence de la Bolivie, en dépit de multiples difficultés, nous avons pu constater que les politiques mises en application, outre de répondre aux attentes de la majorité des boliviens, satisfont à nombre de revendications et propositions que nous défendons depuis des années.
    La politique de récupération de la souveraineté dans des domaines stratégiques de l'économie bolivienne (gaz, eau, biodiversité…), jusque là livrés en grande partie aux multinationales, grâce à la complicité des élites locales, est le résultat concret de la lutte résolue des mouvements sociaux boliviens. Le processus démocratique et de transformation sociale en marche en Bolivie constitue un exemple, pour toutes les Nations et les Peuples. Ce sont ces conquêtes sociales que l'oligarchie bolivienne et l'impérialisme américain veulent anéantir.
    Nous organisations, collectifs et réseaux voulons exprimer notre soutien le plus ferme au peuple bolivien et au gouvernement qu’il s’est choisi dans les difficiles moments qu’il affronte actuellement, dans son effort pour la défense et la consolidation du processus de changements démocratiques, sociaux, politiques, écologistes et culturels.
    La meilleure manière de défendre les changements réalisés jusqu'à présent en Bolivie passe par la mobilisation, à l'intérieur comme à l’extérieur du pays, de tous ceux qui se sentent concernés par la récupération de la Souveraineté, de l'Indépendance et la Dignité du peuple bolivien, et par l'attitude ferme de son gouvernement devant les attaques de la droite, des milices d’extrême droite qu'elle entretient, et de l’ingérence états-unienne.

    SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE DE BOLIVIE ET LE GOUVERNEMENT QU’IL S’EST CHOISI !NON AU COUP D’ETAT EN BOLIVIE, NON À L’INTERVENTIONISME DES ETATS-UNIS !
    NON À L’IMPUNITÉ POUR LES RESPONSABLES DES CRIMES,
    APPARITION EN VIE DES DISPARUS !

    Premiers signataires : Association pour un Contrat Mondial de l’Eau-France, Altercultures, Américains contre la Guerre, América Latina El Chasquí, Amérique Latine Unie, ATTAC France, CADTM France, Cercle bolivarien de Paris, CIALN Nanterre, Comité Pro-Bolivia, Confédération Paysanne, Collectif communiste Polex, Coordination Populaire Colombienne à Paris, Forum Social d'Ivry, France Amérique Latine, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue Communiste Révolutionnaire, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les peuples, Parti Communiste Français, Petite Amérique, Racines Cubaines, Pour la République Sociale, Tribunal International d'Opinion – Affaire sud de Bolivar, Union des Associations latino-américaines en France, Université Populaire Mariategui, …

    RASSEMBLEMENT A PARIS
    VENDREDI 26 SEPTEMBRE à 18H30
    A LA FONTAINE DES INNOCENTS
    métro-RER Chatelet / Les Halles

  38. agustin moreno dit :

    Bien Melouch ! ! !
    Maintenant, sans aucun etat d ame, defendons la gauche du parti, cristalisee dans la personalite de Benoit HAMON. La gauche du PS est deja incountournable.Il y a une possibilte reelle d emporter le congres. La droite du Ps avec Royal fera peut etre 25- 27%, Le centre droit du PS avec Delanoe peut etre 25 - 30%, Le centre Gauche avec Aubry peut etre 18 - 20 %. La gauche avec Hamon peut etre 18 - 25%, puis les ecolos avec 4 - 6 %, Sortiront DEUX BLOCS possibles : Delanoe-Royal et Aubry-Hamon-Ecolo, Maintenant tout est affaire de dinamique

  39. julie dit :

    @dudu
    réponse dans marianne:
    La motion Hamon va peser
    Reste la motion la plus aisée à définir : celle du député européen Benoît Hamon. Pour la première fois depuis des lustres, la gauche du PS s'est unie autour d'un seul texte à proposer aux militants. Cette motion rassemble à la fois les amis d'Henri Emmanuelli, ceux de Paul Quilès et Marie-Noëlle Lienemann, de Jean-Luc Mélenchon et même de Pierre Larrouturou. S'y mêlent à la fois des vétérans de la gauche historique et des figures plus récentes. La clarté de son discours devrait lui assurer une audience non négligeable.

    Or il suffira que la gauche du parti recueille entre 15% et 20% des mandats, un score qui semble tout à fait à sa portée, pour qu'elle puisse être en position d'arbitrer l'issue du congrès. Les motions Royal et Delanoë auront le plus grand mal à s'allier, rivalité d'ambitions oblige. La motion Aubry tentera également de jouer sa propre carte. L'appoint de la motion Hamon a donc toutes les chances d'être décisif pour forger la future majorité du PS.

    Mardi 23 Septembre 2008 - 17:14
    Eric Dupin

  40. Aacitoyen dit :

    A propos du 11 septembre.

    Il y a quelques années j'avais visité le site de Thierry Meyssan qui questionnait "Ou est l'avion du pentagone ?" Je n'avais pas été convaincu par ses thèses du complots basées sur des observations très discutables. J'avais donc refermé ce dossier n'ayant pas de temps à perdre avec ces balivernes.

    Mais plus récemment, j'ai découvert l'existence d'une troisième tour qui s'est effondrée vraiment bizarrement le 11 septembre. J'ai approfondi mes connaissances du sujet et de nombreuses anomalies me laissent perplexe...

    Si vous avez peu de temps à accorder à ce sujet, je vous propose de regarder la conférence de David Ray Griffin, qui est de loin la personne la plus fiable par son analyse.

    Une vidéo essentielle :

    http://reopen911.info/video/11-90-le-mythe-et-la-realite.html

    Aacitoyen

  41. Il est certain que la plus grande incohérence tire les peuples vers la guerre. Ce n'est pas avec ce nouveau président que nous serons mieux éclairés et avertis. Les manipulations ne font que s'intensifier, avec le temps la bêtise devient la nouvelle règle commune.

    Dommage que les US ne préfèrent pas étudier comme le titre prémonitoire de taliban le suggère. Ce terme siginifiant "élève en religion" s'utilise ailleurs qu'en Afghanistan et le site http://www.europalestine.com/ (association attaquée par l'ADEFDROMIL et le député UMP Damien Meslot (Territoire de Belfort) qui demande la fermeture de leur site internet) précisait le 28 août dernier
    " : des talibans en pleine forme

    Publié le 28-08-2008

    Le nombre de talibans (élèves en religion) explose littéralement en Israël, selon des statistiques du ministère de l’Education rendues publiques mardi par le quotidien Haaretz.

    Pas moins de 63.000 jeunes hommes devraient ainsi commencer leurs études religieuses au cours des prochains jours, auxquels il faut ajouter 30.000 élèves en deuxième année ou plus. En quinze ans, leurs effectifs ont tout simplement doublé.

    Comme dans ce pays très laïque qu’est Israël, les études religieuses sont payées par l’Etat, il en coûtera environ 700 millions de shekels (130 millions d’euros) au budget du pays.

    Les 93.000 talibans israéliens représentent à eux seuls plus de 3% de la population active masculine nationale. Partant du constat qu’en général ils ne travaillent pas, des économistes ont évalué le manque à gagner résultant de ce parasitisme à plusieurs milliards de shekels par an.

    Tout espoir n’est cependant pas perdu : selon le ministère des finances, le nombre d’ultra-religieux acceptant d’exercer un emploi, grâce à un vaste programme gouvernemental d’incitations, ne cesse d’augmenter. Ce à quoi répond, goguenard, un internaute lecteur de Haaretz : « Si c’est pour avoir des gens dont le travail consiste à promouvoir la Torah et à recruter de nouveaux étudiants, on n’est pas sortis de l’auberge ».

    Précision : en Israël, les talibans sont juifs, pas musulmans. Et il faut les respecter, sinon on est un antisémite.

    CAPJPO-EuroPalestine"

    De plus si l'on en croit les conclusions de la RAND CORPORATION les talibans seraient des élèves très dociles et appliqueraient les enseignements qui leurs sont fournis sans broncher. Les experts américains ont écrit que pour les dissuader de faire des attentats, rien de plus simple : il suffit que les fatwas émises par le Conseil des Oulemas en Afghanistan clament que les kamikazes n'auraient ni vierges, ni vie éternelle, pour que les attaques cessent, elles ont été bien plus efficaces que les tonnes de tracts de propagande largués par l'aviation américaine.

    le texte du Figaro
    "La «guerre contre le terrorisme» ne sert à rien
    Laurent Suply (lefigaro.fr) avec AFP le 29/07/2008

    Un groupe de réflexion a mis en évidence que la solution militaire est inefficace contre la plupart des groupes terroristes. Pour battre al-Qaida, il préconise une nouvelle stratégie basée sur le renseignement et la police, et de changer de vocabulaire.

    Une autopsie du terrorisme pour trouver la stratégie susceptible de vaincre al-Qaida. C'est à cet exercice statistique que s'est livré la RAND Corporation, un groupe de réflexion américain qui travaille régulièrement pour le Pentagone. Pour tenter de comprendre le destin des groupes terroristes, les chercheurs ont compilé des données sur 648 groupes recensés à travers le monde entre 1968 et 2006.

    Ils ont distingué chaque groupe en fonction de ses effectifs, ses buts, ses revenus financiers, du régime politique de son territoire d'implantation, de son orientation (religieux ou politique) et de ses buts. Ils ont ensuite passé au crible leurs destins. Sur les 648 groupes étudiés, 244 sont toujours actifs, et 136 se sont fragmentés ou ont fusionné avec d'autres groupes.

    Les groupes religieux plus tenaces

    Et parmi ceux qui ont effectivement cessé d'utiliser le terrorisme, les statistiques parlent d'elles-mêmes. La « bonne nouvelle » est que seuls 27 groupes (10%) ont cessé leurs activités après avoir rempli leurs objectifs, par exemple le FLN algérien. 114 (43%) ont déposé les armes suite à un accord politique avec l'Etat. Quant à ceux qui ont été réellement vaincu, 107 (40%) l'ont été par des moyens policiers et juridiques, les principaux étant le renseignement humain, l'infiltration des cellules, l'arrestation des leaders et le développement de la législation antiterroriste. Et 20 groupes seulement ont été écrasés sur le champ de bataille, par des moyens militaires, soit un pourcentage de 7%.

    L'objectif du rapport étant d'évaluer les bonnes pratiques pour défaire al-Qaida, les historiques des mouvements similaires ont été spécialement étudiés. Mauvaise nouvelle : les groupes d'inspiration religieuse sont bien plus résistants que ceux qui ont une vocation politique. Depuis 1968, 62% des groupes terroristes ont cessé de nuire. Sur la même période, ce pourcentage tombe à 32% si l'on ne compte que les groupes religieux.

    L'étude exclut d'office la solution politique pour al-Qaida, dont le but avoué est de renverser les gouvernements du Maghreb, du Proche et du Moyen Orient, pour unir le monde musulman sous une même bannière. La RAND Corporation estime que la probabilité d'un succès d'al-Qaida est proche de zéro, mais les statistiques montrent que les chances de parvenir à un accord politique sont d'autant plus faibles que les objectifs d'un groupe sont larges et ambitieux.

    Quant à la solution militaire, à l'œuvre actuellement, l'étude conclut qu'« il n'y a aucun solution au terrorisme sur le champ de bataille ». Et d'ajouter que la force brute a souvent « l'effet inverse » en attisant l'hostilité des populations, fournissant ainsi un réservoir de recrue aux terroristes. Le groupe note une augmentation des actions d'al-Qaida dans un rayon plus large, et juge que la stratégie américaine de « guerre contre le terrorisme » n'a pas réussi à affaiblir la nébuleuse terroriste.

    Une armée présente mais discrète

    Quelle stratégie adopter alors ? L'étude préconise un combat sur deux fronts. D'abord, mettre l'accent sur la solution policière contre al-Qaida dans le monde, en augmentant les budgets de la CIA et du FBI. Objectif : cibler les principaux « nœuds » du réseau al-Qaida, qu'il s'agisse de points de décision, de communication ou de financement. Cela implique également de mettre hors d'état de nuire les chefs des réseaux, avec les règles qui s'imposent dans un état de droit. Le rapport cite notamment un membre de l'Unité de Coordination de la Lutte Antiterroriste française, qui fait part d'une tactique citée en exemple : concentrer les efforts de polices sur des délits annexes tels que le trafic de drogue, plus facile à prouver devant un tribunal, pour mettre les suspects « à l'ombre » sans attendre qu'ils aient commis un attentat.

    Ensuite, l'étude ne plaide pas pour un désengagement militaire total, en particulier pour la situation particulière de l'Irak, où al-Qaida participe à une insurrection armée globale. L'histoire montre que la solution militaire est plus efficace contre les larges groupes de terroristes insurgés (19%) que contre les groupes terroristes en général (7%). Dans ces zones, la présence militaire est « nécessaire », mais le rapport souligne qu'il ne doit pas nécessairement s'agit d'une présence américaine. Les forces locales y auraient une plus grande légitimité, et une meilleure compréhension. Il faudrait donc, selon cette étude, que les Etats-Unis cantonnent leur rôle militaire en Irak à de la formation ou de l'armement.

    La RAND Corporation suggère quelques pistes idéologiques. Par exemple, le groupe estime que les fatwas émises par le Conseil des Oulemas en Afghanistan clamant que les kamikazes n'auraient ni vierges, ni vie éternelle, ont été bien plus efficaces que les tonnes de tracts de propagande largués par l'aviation américaine.

    Autre changement symbolique mais crucial : troquer la « War on Terror » (guerre contre le terrorisme), qui laisse croire à une solution purement militaire, contre le plus classique « counterterrorism » (antiterrorisme). De même, il s'agit de ne plus faire passer Ben Laden et consorts pour des guerriers engagés dans une guerre sainte mais pour de simples criminels."

    Avec tous ces éléments nous entendons à nouveau le groupe UMP et le gouvernement puis le président à la Tribune de l'ONU s'entêter à répéter que "le monde libre doit continuer la guerre contre les talibans et le terrorisme".
    Même les Républicains américains sont de plus en plus réticents à suivre la politique de Bush et peu à peu ils quittent le navire comme le montre cette vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=2bTp9sSuzpI&eurl=http://forum.reopen911.info/viewtopic.php?id=11342
    Ils sont de plus en plus nombreux à réclamer la vérité sur le 11 septembre. Le groupe de femmes veuves du 11 septembre, à l'origine du mouvement reopen911, ont fait des émules, l'une d'entre elles était aussi républicaine et n'a pas de regret à avoir pris ses distances avec l'administration Bush face au laxisme et mauvaise volonté pour honnêtement enquêter sur les tenants et aboutissant des attentats, comportements de l'administration etc.

    Les assauts de la coalition se sont produits après les attentats du 11 septembre sans que les conclusions d'une quelconque enquête officielle ne soit venue confirmer les très hâtives missions de l'après 11 septembre qui avaient déjà tout préparées à l'avance comme vous l'expliquez. Même les commentaires télévisés étaient minutieusement ficellés (comme ils le sont encore trop souvent aujourd'hui, y compris en France). Il a d'abord été annoncé qu'un missile avait touché le Pentagone, puis un avion, débris duquel les experts chechent toujours, ainsi que les passagers du Boeing 757, vol American Airlines AA 77 Washington-Los Angeles portés disparus, volatisés dans l'air avec la carcasse de l'avion...l'administration n sait pas dire où ils se trouvent, CNN a enquêté mais n'a rien trouvé non plus. Si ce n'est pas la plus grande affaire d'Etat des US que faut-il de plus ?

    Un pur film de science fiction en somme. Et ils veulent nous faire croire à tous ces micmacs. Quelle incohérence ! Il est vrai que les américains pensent que le monde a 6000 ans et les ufologues, jusqu'à une époque récente (après 2001) étaient subventionnés par les budgets d'Etat. Au cas où ET viendrait envahir la création du dieu qui commande Bush pour envahir l'Irak !

  42. regis dit :

    Je ne vois pas où serait le triomphe : une gauche à 20 même 25 %, cela fait tout de même 75 à 80 % du PS orienté vers la droite chacun à sa façon.
    Que dire d’une de ces fameuses synthèses, dont le PS a le secret, dans ces conditions ?
    N’oublions pas le but : répondre à l’urgence sociale.

    Bravo toutefois à Marc Dolez et à Jean-Luc Mélenchon, c’est devenu si rare de voire les élus nationaux à nos côtés lors de manifestations.

  43. Mais enfin que viennent faire ces discussions politicardes dans ce sujet consacré à l'AFGHANISTAN? Le PS est en état avancé de déliquescence tout le monde le sait et il y a 1000 forums pour en parler, et 1000 occasions de le faire ailleurs qu'ici,sur le blog de M. Mélenchon non? Ou alors j'ai raté un épisode? Ou alors cela confirme que le PS est vraiment dans la panade si tou ses mambres sont comme çà!

  44. @Robespierre -1 / mensonge utile? avez-vous entendu parler du peak oil? pensez-vous qu'on puisse construire une société civile viable sur de téls mensonges? Voir Naomi Klein: On ne construit que du chaos. De Washington à Tbilissi, de Bagdad à Kaboul, de New-Orleans à Moscou, Sanaa, Jérusalem ou Gaza, Beyrouth, Damas ou Islamabad, et ceux qui parlent sont virés (Labevière, Guigue, Robert, Deniau et Coq...). Le mensonge appelle le mensonge, et le sommet de l'Etat déteint sur le citoyen comme le caractère du PDG sur ses employés. Ce à quoi nous assistons impuissants depuis les années Reagan-Thatcher, et qui s'est emballé sous Bush junior, c'est au dépeçage, au pillage organisé des peuples, des ressouces naturelles et energétiques par une élite transnationale qui a oublié la maxime de... Spiderman: "Avoir de grands pouvoirs, c'est avoir de grandes responsabilités".

    nous avons besoin du pétrole? C'est faire peu confiance au génie humain. Déjà à 1,50€ le litre nos concitoyens trouvent par magie le moyen d'en consommer 14% de moins! regarder en avant ce n'est plus désormais tremper ses mains dans ce jus noir.

    et puis comment penser que la vérité sur le 11 septembre pourrait déstabiliser les approvisionnements en pétrole. La collusion est trop massive, ancienne et vitale pour ses profiteurs, jusqu'à la dernière goutte quoiqu'il arrive, pour qu'elle cesse ou soit déstabilisée par les révélation -à vérifier- de cet enjeu politique et judiciaire majeur qu'est le 911.

    et je finis là dessus: l'enjeu judiciaire. On sait ce qu'il en est des lois liberticides issues du 911 ou provoquées par le 911 ou "pretextées" par le 911, et dont la dernière expérimentation en date s'appelle HR1955 aux USA.. Si cette législation d'exception s'étend comme la peste sur le monde, (la CNIL de M. Alex Türc dont on ronge les ailes a aussi de bonnes idées là dessus, par exemple sur les données personnelles des passagers) alors oui, nous n'aurons guère de chances d'en savoir plus, mais surtout le 11/9 deviendra la réference en matière de justice. Et ce n'est pas scandaleux, c'est absolument inhumain.

    Dick Marty au sein du Conseil de l'Europe, Giovanni Fava au sein de la commission européenne, par leurs rapports sur les vols et prisons secrets de la CIA en Europe, invalident la pseudo-légitimité des "extraordinary renditions" issues des patriots acts et suivants. A lui seul, ce constat de porte-à-faux juridique dénonce en chaine la légitimité des guantanamo et autres abu graïb... or c'est là dessus que se basent aujourd'hui les inquisiteurs du 11 septembre. Car en face, les procédures légales sont en plan: Des milliers de témoignages qui pourrissent sur les étagères du FBI, des procédures en non lieu pour les délits d'initiés, pour celle de Rodriguez, pour les assurances et pour 186 membres des 70 familles de victimes "non alignées" (ce qui leur a coûté 1,5millions de dollars de prime en moins en moyenne) en attente de justice à Washington.... sans oublier la troisième branche de ce triangle des Bermudes: Le rapport officiel qui prends l'eau chaque jour un peu plus...dénoncé par ses membres mêmes, et par d'éminents journalistes new-yorkais comme Philip Shenon...

    pour toutes ces raisons, faisons la lumière sur le 911. Ca ira mieux après.

  45. JM dit :

    La raison fondamentale pour laquelle les soi disantes alternatives LCR LO et PRS ne sont que des braillements contestataires : l'ABSENCE de modèle global, réaliste moderne et réfléchi.
    Quant au PC, plus profond et réfléchi lui, tout reposera sur sa capacité à rénover de fond en comble sa boite à outils conceptuels et pratiques ; pas gagné et en tout cas sera long très long...

    Et en aparté c'est aussi la raison pour laquelle la société civile et les initiatives qui expriment et exploitent les logiques sous jacentes (quoi...?) de l'Internet, ceci en DEHORS des partis politiques étriqués et stériles, sont la seule véritable force de rénovation sociale à la hauteur des enjeux.

    "You never change things by fighting the existing reality. To change something, build a new model that makes the existing model obsolete" Buckminster Fuller

    Comprenne qui peut!

  46. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Le PS réorienté avec la motion de Benoit Hamom et Jean-Luc Mélenchon doit redonner espérance a la gauche du PS qui ne comprenait plus, qui ne savais plus pourquoi son parti voulait s'allier avec le Centre, le MODEM de François Bayrou qui est un homme estimable, honorable mais qui est un homme de droite qui jusqu'à un an avant les présidentielles avait toujours voté a droite et donc contre la gauche.
    Je suis certain que d'autres vont se rallier a vos côté, parce qu'il existe bien un clivage gauche droite comme dans toute les démocraties du monde même si ils ne s'appelle pas gauche ou droite, car pour qu'une démocratie fonctionne il faut des clivages, il faut une opposition marqué,
    Monsieur Hamon, monsieur Mélenchon, bonne route et bonne chance a vous
    Max

  47. JM dit :

    Démocratie?
    Nous sommes encore dans une démocratie, même qui marcherait mal?

    Rires jaunes...

    Il est vraiment temps qu'au PC ils mettent à jour leur boite à outils d'analyses, et le fassent savoir à leurs sympathisants!

  48. maxou dit :

    Je persiste et je signe, je dit que dans une démocratie il doit y avoir une opposition !
    Rire rouge..


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