04sept 08

La semaine prochaine vient le pape. Je m’attends à la marée d’amnésie habituelle sur les exploits de cette sorte de chef politico religieux. Sans oublier les numéros de flagorneries à usage médiatique de tous ceux, à gauche,  qui voudront prouver leur ouverture d’esprit et refus du « sectarisme » en léchant les mains de l’ancien grand inquisiteur de l’église romaine. Mais peut-être finit-on par s’habituer. Il y a peu nous avons été régalés de la présence très entourée de monsieur Dalaï Lama, « océan de sagesse » comme l’indique son modeste nom. Cet homme prétend être la réincarnation de la même personne depuis 1642 sans que ça fasse rire une seule fois un des extravagants socialistes qui sont allés se jeter à ses pieds. A part ça il souhaite aussi la partition du quart du territoire de la Chine et l’expulsion de 90 millions de chinois de cette zone. On ne va pas se fâcher pour si peu. La procession qui l’entourait a donc été béer d’admiration à Nantes en payant les 150 euros exigés pour être admis auprès de l’océan réincarné. Après quoi il a inauguré diverses pagodes dans une atmosphère d’adulation politique totalement aveuglée. Là non plus on ne s’est pas  montré trop regardant sur ces bâtiments. Même quand ils n’ont pas de permis de construire. Mais tout ça reste très exotique. Le Tibet c’est loin. C’est du frisson religieux gratuit : on peut penser que nous n’aurons jamais à payer les pots cassés des théocrates en sari. Donc arrive monsieur pape. Et avec lui l’esprit de croisade. La c’est du sérieux. Le pape est un chef politique, n’en déplaise aux naïfs et aux malins qui voudraient en faire une pure figure de la contemplation métaphysique.

Le pape est un chef politique. En attestent encore récemment par exemple ses prises de positions et interventions publiques dans la campagne électorale espagnole. C’est le cas encore au quotidien en Amérique latine où les églises catholiques mènent des campagnes acharnées contre le droit à l’avortement et le divorce sans hésiter à entrer très directement dans l’arène électorale. Naturellement je mets de côté les cas extrême où les prélats participent à des coups d’Etat comme au Venezuela ou menacent de mort des ministres comme en Argentine. Mais je crois utile de ne pas les oublier au moment où sont montrés du doigt comme sectaires et passéistes tous ceux qui osent rappeler la face obscure de l’église.  Je n’y entre pas davantage dans cette note. Je veux cependant insister sur les aspects plus directement et immédiatement français de la politique papale. 

UN VOYAGE POLITIQUE

Le Pape est l’homme de la « laïcité positive ». C'est-à-dire du droit pour la religion d’entrer dans la sphère publique et d’y être reconnue comme partie prenante. C’est donc le contraire de la laïcité définie en France depuis la troisième république notamment par la loi de 1905. A l’occasion de sa visite au Vatican et de son discours au Latran lors de son intronisation comme chanoine de cette paroisse, Nicolas Sarkozy a donné son accord à cette nouvelle définition de la laïcité. C’est à un projet de reconfessionalisation de la société française qu’il a souscrit. Je le montre dans le livre que j’ai publié à ce sujet. Le pape et le président ont une étroite connivence intellectuelle sur le sujet. Et les deux inscrivent leur approche dans les mots et la logique de la théorie du "choc des civilisations". J’y reviendrai de manière plus approfondie dans une prochaine note. C’est dans ce contexte que s’effectue la visite du pape. Elle est l’occasion ou le prétexte à un élargissement spectaculaire de la présence visible de l’église et de l’affirmation symbolique d’un statut privilégié pour son chef. Quel spectacle!

LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS

Plutôt que d’intervenir dans des édifices du culte, ou même sur leurs parvis, le pape a tenu à occuper  en grand l’espace public. Il fera plusieurs déplacements en "papamobile" dans le cœur de Paris, conduira une procession nocturne, appelée « chemin de lumière » sur les quais de la Seine et célèbrera le lendemain une messe géante sur l’esplanade des Invalides. Non seulement tout cela conduit à privatiser des lieux publics au bénéfice d’un culte particulier, mais cela entraîne une débauche sans précédent de moyens publics. Et sans aucune comparaison avec la visite des quarante chefs d'Etat pour l'Union pour la Méditerranée, par exemple. Le ministère de l’intérieur a annoncé que 6 000 policiers seraient spécialement mobilisés pour l’occasion, dont 3 500 rien que pour sécuriser les trajets du pape en "papamobile" dans Paris. Et comme Sarkozy n’est pas à une faveur près, les deux «papamobiles» blindées, pesant quatre tonnes chacune, arriveront à Paris par un avion Hercules C-130 affrété par l'armée de l'air française !. Et ce n’est pas tout : « Le Figaro » rapporte que pour sécuriser la suite de la visite du Pape à Lourdes, un avion radar Awacs survolera l'espace aérien et que des chasseurs et rampes antimissile seront déployés autour de l'aéroport de Tarbes pour créer une bulle virtuelle de vingt kilomètres autour de Lourdes. Rien de moins. La liste des moyens publics civils qui seront aussi mobilisés pour l’occasion  semble d'ailleurs illimitée. Ainsi la RATP s’est docilement pliée aux exigences de l’évêché et de la nonciature apostolique: elle augmentera la fréquence et l’amplitude horaire des lignes convergeant vers la procession nocturne du vendredi et la messe en plein air du samedi. La télévision n’est pas en reste : TF1 et France 2 vont rivaliser d’émissions spéciales en retransmettant notamment la messe du samedi matin. France 2 va même plus loin et diffusera une émission spéciale dès le vendredi pour retransmettre l’arrivée du pape à Paris et sa réception à l’Elysée par Sarkozy. Car c’est là une autre faveur que lui a accordé Sarkozy qui lui présentera à cette occasion les principaux membres du gouvernement. Le mépris de la laïcité de l’Etat sera enfin aggravé par la participation annoncée des autorités de l’Etat à la messe du samedi matin.

DES LARMES DE CROCODILE

Tout ce que fait le pape, la débauche de moyens et d’occupations d’espace public à laquelle sa présence donne lieu d’une façon extraordinairement ostentatoire converge pour marquer les esprits et banaliser la présence publique de l’église.  Ici le moyen c'est le but. La cible du Pape est politique et pas seulement religieuse. D’ailleurs nous avons été prévenus. Le 10 juillet dernier, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican et donc bras-droit du pape a souhaité un  infléchissement dans la "rigidité" de la laïcité à la française. Et avec quels mots ! Selon l’Osservatore Romano, Le prélat, dans un discours sur la laïcité italienne a évoqué la situation française où « certains éléments font espérer une évolution de cette laïcité rigide qui fit de la France de la 3e République un modèle de comportements antireligieux ». Vous avez bien lu : un « modèle de comportements antireligieux ». Cette thèse est celle qu’avait reprise à son compte Sarkozy dans le discours de Latran du 20 décembre 2007.  Sarkozy n'avait retenu de la grande loi laïque française que « les souffrances provoquées chez les catholiques » et prétendait carrément que « l'interprétation de cette loi comme un texte de liberté et de neutralité » est « une reconstruction rétrospective du passé » et qu'elle n'a été possible qu'une fois « désarmé l'anticléricalisme ». Sarkozy reprend ainsi  littéralement le point de vue papal de l'époque, présentant l'église en « victime » d' « une guerre qu'elle n'a fait que subir » (Pie X, lettre apostolique « Une fois encore » 1907). C’était déjà presque un copier collé des discours du Pape Jean-Paul II : « En 1905, la loi de séparation des Églises et de l’État fut un événement douloureux et traumatisant pour l’Église en France. » (Lettre de Jean-Paul II aux évêques de France 11 février 2005). Le pape arrive donc, précédé par l’esprit de querelle et polémique qui a caractérisé l’église dans le long terme face à la République. Car une fois de plus il faut le rappeler c’est l’église qui sans cesse, comme cette fois encore, harcela la République et non l’inverse.
Je le rappelle à chaque occasion : après le vote de la loi de 1905, c’est le Pape et l’église qui organisèrent pendant près de 20 ans, jusqu’en 1924, un véritable sabotage de son application. Plusieurs encycliques appelèrent les catholiques à désobéir et à empêcher l’application des lois laïques. En particulier l’encyclique Vehementer Nos de 1906. Le Pape y dénonce la loi de 1905 ainsi que le divorce et la laïcisation de l’école et des hôpitaux. Il y écrit : « nous réprouvons et nous condamnons la loi votée en France sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat comme profondément injurieuse vis-à-vis de Dieu » et « nous protestons solennellement de toutes nos forces contre la proposition, contre le vote et contre la promulgation de cette loi, déclarant qu'elle ne pourra jamais être alléguée ». Par opposition à la décision légale de constituer des associations cultuelles qui auraient pu être un cadre où l’on discute et où l’on vote, il y explique que «  l’Eglise est par essence une société inégale » et que «  la multitude n'a pas d'autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs » Pour lui « la religion est la règle suprême et la souveraine maîtresse quand il s’agit des droits de l’homme et de ses devoirs ». Cela fera dire à Aristide Briand qu’il y avait « une incompatibilité radicale entre l’Eglise traditionaliste et l’Etat démocratique » et qu’il fallait engager « une libération totale et définitive ». L’église était donc loin d’être une victime de la République comme le Pape ou Nicolas Sarkozy se plaisent aujourd’hui à la présenter.
Et nous allons devoir supporter pendant quatre jours l’insupportable revanche que le cléricalisme ultramontain n’a jamais cessé de vouloir prendre sur la patrie de la liberté de conscience.


378 commentaires à “Le Pape arrive : jours de deuil”
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  1. Pierre L dit :

    Ni avocat, ni notaire, rien que des professeurs des écoles !

  2. jeanjo dit :

    jésus revient parmi les tiens c'est très fort ! je me demandais si c'était une mise en scène mais je finis par croire que non... c'est encore plus drôle ! et ahurissant!
    j'en suis tellement baba que je viens de faire une faute, j'avais écrit mise en cène, quel beau lapsus !

  3. jeanjo dit :

    et des profs de collège de lycée et de facs !
    et des sous pour la recherche! même en sciences humaines !
    et des médecins !

  4. jeanjo dit :

    et aussi des infirmiers /infirmières !
    et des kinés, des ergo, des dentistes, des sages femmes !

    c'est là dedans qu'il faut embaucher au lieu de maintenir bas les numerus clausus qui nous font aller vers la catastrophe sanitaire....

  5. jeanjo dit :

    et des chercheurs à plein temps pour la médecine avec des moyens et pas obligés de passer leur temps à chercher des financements eux-mêmes !

    (digression terminée je m'éloigne je m'éloigne)

  6. Pierre L dit :

    jennifer dit:
    7 septembre 2008 à 19:40
    Jesus revient parmi les tiens: ça prend aux tripes comme Mick Jagger!

    Vous le ressentez comme ça, Jennifer, mais c'est pas tout à fait le même
    répertoire : http://fr.youtube.com/watch?v=JMeWAtNIPxc.

  7. Ironeïa dit :

    Ça découafffff total tous ces liens !

    Fou furieux le "Happy Day"......... o0 !

  8. jennifer dit :

    Quel blasphème ce Mick! Montrer son corps ainsi! Finalement le Devil fait beaucoup plus vibrer que Jesus (reviens vers les tiens), je crois que tu as raison Pierre L. Encore, encore!

  9. jennifer dit :

    Le Mahométan N’A (Décidément) Pas Fini De Nous Inquiéter Par Sébastien Fontenelle
    samedi 6 septembre 2008

    Je ne sais pas jusqu’où nos journaleux iront, dans la stigmatisation maladive des mahométans (fanatiques), mais tout montre que, sur un tel sujet, ils n’ont pas vraiment de limites.

    (Je te rassure : ça ne les empêchera pas (du tout) de continuer à se (et à nous) demander, à intervalle régulier de quatre ou six mois, s’il est encore permis de critiquer l’islam, ou si, ayé, on vit déjà sous le joug lourd des lois coraniques - mâme Dupont ?)

    L’affaire du procès de Rennes, qui n’a pas (du tout) été renvoyé pour cause de ramadan, mais qui tout de même aurait pu l’être, et qui par conséquent vaut bien qu’on transige un peu avec la réalité factuelle, est à cet égard exemplaire d’une espèce de folie où le respect de la vérité ne doit surtout pas empêcher l’imputation - parce que bon, t’auras beau dire, t’auras beau faire : le musulman est flippant.

    Je te rappelle ce qui s’est passé depuis deux jours, pour le cas (douteux) où tu n’aurais pas suivi, et, tu vas voir : c’est absolument ahurissant.

    1. Hier matin, la nouvelle tombe, affligeante : à Rennes, le procès d’un braquage a été "renvoyé pour cause de ramadan", à la demande expresse des avocats d’un prévenu affaibli par son jeûne.

    Aussitôt, la Chorale Des Sentinelles De La République (CDSDLR) entonne son coutumier chant de guerre, qui est que non, vraiment, il n’est plus (du tout) admissible que des muslims fanatisés nous chiffonnent si fort la fibre lâââââïque - trop, c’est trop, fait chier, m****.

    Mâme Dupont.

    Et vazi que je te sonne le tocsin, France, réveille-toi, les fils d’Allah te font dans les hauts de chausses !

    Bon, finalement, hier après-midi, le procureur général de la cour d’appel de Rennes annonce que, non, désolé, pas du tout : le procès n’a pas du tout renvoyé pour cause de ramadan.

    Ce n’est "en aucune façon le motif du ramadan qui a été retenu", explique-t-il - et il me semble que ça veut dire que ce n’est en aucune façon le motif du ramadan qui a été retenu (si du moins les mots ont un sens), et là, évidemment, c’est la fin de l’affaire qui toute la journée a mobilisé la presse et la CDSDLR.

    Oui ?

    Non.

    Paaaaas.

    Du.

    Tout.

    Ce n’est pas du tout ce qui se passe : loin de considérer que l’épisode est clos, voilà que ce matin nos vaillants journaleux, dignes toujours, énoncent (gravement) qu’en effet le procès n’a pas forcément été renvoyé pour cause de ramadan, mais que bon, il aurait pu l’être, et ça, n’est-ce pas ?

    C’est vachement inquiétant.

    (Rappelle-toi : ils nous ont déjà fait le coup, naguère, avec la triste "affaire du RER D", où finalement la jeune affabulatrice n’avait pas (du tout) été agressée par des jeunes sauvageons d’origine maghrébine - mais ça aurait pu, et il n’était par conséquent pas complètement con d’organiser une frappe (médiatique) préventive.)

    2. C’est même si vachement inquiétant que, ce matin, Libération proclame que : "Le tribunal fait le ramadan".

    Bon, ce n’est pas complètement exact, c’est même assez faux, puisque, ainsi que je disais, le procureur général a précisé que justement, "ce n’est en aucun cas le motif du ramadan qui a été retenu" pour justifier le renvoi du procès.

    Mais on ne va pas non plus se brider l’inspiration unesque pour de telles broutilles, hein ?

    Dans la vraie vie, donc : le tribunal ne fait pas (du tout) le ramadan.

    Mais ça n’empêche pas Libé de nous asséner que le tribunal fait le ramadan [1]

    J’insiste un peu lourdement, pour que tu mesures bien toute la rigueur qui a présidé à la confection de la une de notre fameux quotidien barbichu.

    Et justement, à propos de barbiche : dans son éditorial du jour, Laurent Joffrin, boss de Libé, écrit que "la décision de la cour d’appel de Rennes", dont nous savons qu’elle n’a pas été motivée par le ramadan, est "au pire (…) une concession - ou une maladresse - qui doit rester l’exception".

    Là encore, tu m’excuseras, mais je vais la refaire lentement : Laurent Joffrin, qui sait pertinemment que la décision de la cour d’appel n’a pas été motivée par des considérations religieuses (et, en l’occurrence, musulmanes), écrit quand même, très posément, que la décision de la cour d’appel est une concession à des considérations religieuses (et, en l’occurrence, musulmanes).

    C’est à se les monter en porte-clés, mais (naturellement) ça n’empêche pas Laurent Joffrin, qui est au fond un humaniste poli, d’ajouter que : "Pour le reste (…), on aurait tort, sauf à vouloir stigmatiser l’islam, de crier haro sur le ramadan, rite privé et pacifique".

    (Jamais Laurent Joffrin n’éprouve, tu l’auras sans doute relevé, un quelconque besoin de soulginer que la communion est un rite privé pacifique : ce genre de rappel vaut seulement pour l’islam, qui se trouve ainsi, par le biais d’une mièvre exhortation à la tolérance, de nouveau singularisé.)

    Tu l’auras compris, Laurent Joffrin se gagne, par son édito de ce matin, son billet pour le prochain grand bal des faux-derches, parce qu’il faut quand même un souffle d’ouragan, pour oser caqueter que c’est pas gentil de crier haro sur le ramadan quand on vient de faire sa une avec le-tribunal-qui-ne-fait-pas-le-ramadan-mais-qui-le-fait-quand-même.

    3. Et s’il te manque une preuve ultime de la gigantesque tartuferie de nos journaleux ?

    Tu vas directement à la page 4 de Libé.

    Là, tu lis, abasourdi, que dans les tribunaux les reports de procès "pour motifs religieux" n’ont "rien d’exceptionnel".

    Aaaaah ouais ?

    Ah ouais.

    Une avocate parisienne raconte ceci : "J’ai déjà demandé plusieurs fois des renvois pour des fêtes religieuses, kippour par exemple ; on les obtient sans difficulté".

    Et ça, t’es heureux de l’apprendre, au détour d’un tout petit papier - parce que si mes souvenirs sont bons, jamais Libé n’a déploré à la une, et en lettres de vingt mètres de haut, que le tribunal fasse kippour, ou que le tribunal fête la résurrection de notre ami Jésus - alors que, si j’ai bien compris, ce sont des pratiques très communément admises.

    Par contre, quand le tribunal ne fait pas le ramadan, Libé s’empare de cette manifestation d’intransigeante laïcité pour t’annoncer que le tribunal fait le ramadan.

    4. C’est marrant, hein, comme c’est à chaque fois sur la gueule des mêmes suspects que ça finit par tomber.

    Ca doit vouloir dire quelque chose.

    Mais quoi ?

    Source : Vivelefeu/Backchich

  10. jennifer dit :

    Le maire de Creil et son adjoint envisagent d'importer du pétrole du Venezuela à des prix défiants toute concurrence (le baril serait de 20 à 40 dollars moins cher que le prix du marché). Il y a déjà eu rencontre avec l'ambassadeur vénézuelien cf l'huma dimanche.

  11. regis dit :

    @Gilles : la seule question en suspend entre nous : faut-il aller jusqu’à nationaliser l’école privée ? C’était peut-être l’erreur de 84 (même si le tournant de 83 a toute son importance).
    Cette nationalisation, outre d’offrir un prétexte en or à la droite pour hurler aux « libertés », pose le problème d’intégration de personnels : n’existe-il pas encore des religieux qui y « enseignent » ? Des personnels militants de l’enseignement « libre » ? Des personnes recrutées sur « profil » ? Qui n’ont pas forcément les diplômes requis ? Etc...
    4 août signale 7 milliards + plusieurs milliards de subventions : une école privée « de masse » ne peut exister sans cela. Ce serait déjà un grand pas en avant.
    Monopole d’Etat pour l’enseignement ? Je ne sais.

    @Jeanjo :- « et on en profite pour faire entrer dans l’EN les écoles à pédagogie différentes qui sont hors EN actuellement (comme les systèmes Freynet ou Neil » Attention à ne pas introduire de pédagogie « officielle ». Laissons la mise en œuvre des programmes définis par la nation au choix de l’enseignant.
    Le non-enseignant que je suis craint le lobbying de telle ou telle école qui a reçu parfois l’aval officiel du ministère pour telle ou telle réforme…
    - grève de la Poste le 23. Oui, mais journée d’action sans lendemain (éventuellement suivie d’une autre en octobre puis novembre) ou point d’appui ? Va-t-on les laisser isolés (je secoue mon syndicat sur ce point mais il n’est pas le seul et il y a aussi les élus, les partis de gauche. Pas d’illusion sur une journée de grève de la Poste les entreprises ont déjà pris leurs dispositions pour ne pas être perturbées. Je pose la question, je ne prétends pas résoudre.

  12. jeanjo dit :

    @ régis

    sur l'école
    je ne veux pas introduire de pédagogie officielle, je cherche justement à multiplier les possibilités afin de pouvoir tester d'autres méthodes qui ont dans certaines études fait leurs preuves, mais comme il n'y a pas d'études plus approfondies sur ces expérimentations elles ne sont pas généralisées, et on ne parle même pas assez selon moi de certaines pratiques comme la pédagogie par expérimentation dans les sciences. Le mélange de la pédagogie inductive et déductive aurait selon moi beaucoup d'intérêt.
    je pense notamment, sur la base de la semaine de 4 ou de 5 jours, au choix, à laisser le matin pour les apprentissages fondamentaux (français maths par exemple comme on nous le bassine tout le temps...), d'une part parce que les élèves apprennent mieux le matin en règle générale (voir les études de chronobiologie en général) et que ainsi on laisse minimum 3H par jour pour ça. ça fait 12H par semaine si semaine de 4 jours. alors on peut penser à mettre cours de 8h à midi pourquoi pas? ou de 8h30 à midi? ça ajoute un peu de temps si on rajoute 30 minutes de 11H30 à midi.
    ensuite l'après midi, soit programmes sur les sujets culturels (toute la culture) soit application et approfondissement des fondamentaux par d'autres méthodes que les habituelles (expérimentation,mélange des pédagogies inductives et déductives... voir l'exemple du programme La main à la pâte).
    On pourrait imaginer des modules également, par exemple sur tel sujet culturel, pour lesquels le prof aurait liberté de mettre les heures de ce module comme il veut sur l'année, soit tout le module àla suite soit divisé.
    On peut aussi penser à une pédagogie basée sur ce qu'aime l'élève, je veux dire par là, on leur fait faire le même exercice mais basé sur leurs intérêts. Ainsi on peut juger les apprentissages fondamentaux et on développe la personnalité et les intérêts de chaque enfant : cette méthode existe déjà dans certaines écoles, mais elle n'est pas assez développées selon moi.
    exemple: ou est le problème à demander un devoir où certaines règles d'écriture doivent être respectées mais où le sujet serait libre (ou libre sans certaines limites) au choix de l'élève: est- ce qu'on ne peut penser à un exercice d'écriture où les capacités d'expression seraient notées, mais où l'élève pourrait dégager un de ses centres d'intérêt? dans ce cas noter les élèves sur des considérations techniques de langue, et non pas les juger les uns par rapport aux autres sur un sujet identique?
    évidemment j'admet que cela n'est pas possible pour tous les exercices et qu'il faut y réfléchir et l'appliquer là où on peut. il n'est pas question d'imposer quoi que ce soit aux professeurs de manière abrupte. au contraire il faut discuter avec eux et tenir compte enfin de ce qui marche ou de ce qui pourrait être essayé et étendu.
    un exemple: si un élève adore les étoiles l'astronomie etc... pourquoi ne pas le motiver en insérant dans l'enseignement quelque chose qui le motive? d'accord cette personnalisation n'est pas possible dans tous les domaines, et surtout pas avec des classes de 30 élèves. alors là faut penser peut-être à baisser le nombre des élèves par classe... et donc augmenter le nombre de profs... selon le bouquin de pierre merle que je citais plus haut, le fait de baisser le nombre des élèves par classe est une bonne façon selon les études pour baisser les discriminations sociales et culturelles dans le monde scolaire, mais ce n'est évidemment pas la seule mesure à prendre. Par exemple si la pédagogie différenciée selon le pseudo niveau de capacités dans une même classe ne me parait pas être du tout une bonne chose, il me semble que plus d'attention aux caractéristiques de l'élève permettrait de le motiver plus.
    pourquoi pas faire plus souvent des exercices d'exposés sur des thèmes personnels aux élèves? en quoi le fait d'aimer les jeux vidéos est-il plus répréhensible que le fait d'aimer la peinture cubiste? chaque enfant a ses passions, ses intérêts, il est possible de faire fructifier cet intérêt en motivant l'élève par la reconnaissance de son intérêt pour la société et non pas justement en dévalorisant ses intérêts comme c'est beaucoup le cas par exemple la passion des jeux vidéos n'est pas exploitée alors qu'on pourrait par exemple parler de graphisme, de scénario,... c'est très riche...!

    bon j'arrête là, il y aurait beaucoup à dire.

    je voulais te rassurer il n'est surement pas question, absolument pas, de faire une pédagogie officielle, d'ailleurs je dénonce assez le fait qu'actuellement de nombreux profs qui font des expériences et essayent d'apprendre autrement à leurs élèves (sachant que certaines de ces expériences marchent bien) sont santionnés par l'inspection car ils ne sont pas dans les canons de la pédagogie officielle. alors si pédagogie officielle il y a c'est bien en ce moment!
    on en a eu un exemple criant avec la méthode de lecture : perso, je ne suis pas pour un tout méthode global, je pense que la méthode syllabique est très importante, cependant quand on apprend à écrire son prénom en maternelle, à écrire pour papa, pour maman, bonne fête maman... c'est bien du global et personne n'y trouve à redire. et quand on apprend des listes de vocabulaire français, "de l'orthographe d'usage" comme on disait de mon temps (non je suis pas si vieille que ça), eh ben c'est pas de la méthode globale, ça, d'apprendre certains mots par coeur pour les orthographier correctement?
    certes, il faut pas faire ça pour tous les mots, mais personne n'est capable d'apprendre par coeur tous les mots de la langue française, donc ça n'est pas un débat intéressant. Mais quand on parle de l'orthographe exécrable des élèves, est-ce que cette méthode ne serait pas intéressante par hasard? pour moi ça marchait en tout cas... et même le système de notation était différent pour ça : on faisait un controle par semaine, puis on corrigeait immédiatement en vérifiant dans le cahier, les mots justes on mettait un feu vert, les mots faux un feu rouge. on révisait et trois jours après la prof refaisait un controle pour voir si les mots rouges étaient rentrés. perso, ça a marché, alors pourquoi pas? ce n'est pas revenir à des temps jadis et immémoriaux et des méthodes passéistes, c'était il y a 15 ans c'est pas si vieux! il s'agit juste de voir qu'est ce qui peut marcher, et donc ça c'est vrai que c'est un peu de la globale, mais si les élèves maitrisent le sens aussi, et savent s'en servir dans une phrase, où est le problème? au moins pas de faute d'orthographe !

    sur la poste
    oui évidemment
    moi j'aimerais bien que ce soit un rebond mais je pense que c'est pas demain la veille.
    par contre ce qui serait sympa c'est que les services courriers des entreprises mais aussi ceux des institutions fassent grêve... là je te dis aps en quelques jours le foutoir que ça mettrait... vous imaginez le nombre de tonnes que doit traiter un conseil régional par jour? ou même une mairie? mdr
    et oui ne pas laisser les postiers isolés ça c'est clair ! nous on sera dans la rue avec eux, mais le ps du coin y sera t il? bonne question... c'est tout juste s'il y en a encore 3 qui savent ce qu'est une manif... (plus ceux qui manifestent avec leur syndicat ne soyons pas si mauvaise langue..!)

    a bientôt

  13. jeanjo dit :

    ah oui un truc ! sur le privé religieux : évidemment ça pose le pb des personnels puisque en effet certains profs du privé n'ont pas les diplomes de l'EN.

    là je n'ai pas encore de réponse on peut en discuter, mais c'est clair que si ils ont pas les diplomes je les prends pas dans le public. pour les religieux ben si ils sont religieux à la base je pense pas qu'ils soient profs (sauf exceptions), alors là ceux qui sont juste religieux plus d'enseignement, ceux qui sont aussi profs, peuvent continuer mais en costume laic !

    je ne disais pas qu'il fallait vraiment enlever toute école privée, ça c'est un rêve peut-être dans l'extrême, je ne sais pas si il faudrait le faire dans l'absolu.
    cependant, l'enseignement privé veut rester privé, et moi j'ai beaucoup de mal avec les lois qui obligent les communes et l'état à financer les écoles privées et les dérives actuellement sur ce sujet.

    bye bye !

  14. 4 Août dit :

    "L’article L. 212-8 du Code de l’éducation concerne les écoles maternelles et élémentaires et traite des relations financières entre la commune de résidence d’un enfant et sa commune d’accueil.
    Il arrive, en effet, qu’un enfant ne soit pas scolarisé dans sa commune de
    résidence. En ce cas, l’article susmentionné prévoit que la commune de résidence doit contribuer au financement de l’établissement scolaire."

    Et oui, quand un parent décide d'envoyer son gosse dans l'école privée de la commune voisine, ce sont tous les autres parents de sa commune qui payent ce choix... Des fois, le privé aime bien le communisme !

    http://www.jeanclaudegaudin.net/img_site/document/dossier9.pdf

  15. 4 Août dit :

    Derrière EDVIGE se cache CRISTINA...

    "Le fichier Cristina, lui, est passé d’autant plus inaperçu que la CNIL n’a pas le droit de commenter son “avis favorable avec réserves” qui, seul, a été publié au JO. Si l’on ignore ce qu’il contiendra, Cristina fera probablement bien plus de ravages qu’Edvige"

    http://www.millebabords.org/spip.php?article8919

  16. jeanjo dit :

    @ 4 aout

    merci pour la page du code de l'éducation il faut que je me la note quelque part celle là. et puis c'est vrai des fois les libéraux sont un peu bizarre... tout le monde paye ça les dérange pas quand c'est dans le sens là lol !

    pour les fichiers je sais pas vers quoi on se dirige mais ça fait peur! les militants associatifs fichés, je comprends que le pdt de l'APF râle ! à quoi ça va servir au gouvernement (ou à qui d'ailleurs) de savoir le nom de tous les handicapés qui ont manifesté pour une vie décente il y a quelques mois? et les noms des adhérents et militants des associations de malades? le secret médical est quelque peu en danger, là, parce que on peut se douter que quand on milite dans une assoc de malade ou pour l'aide aux malades, c'est qu'on est soi-même ou son entourage au moins concerné ! quel impact?'("ah non on vous prend pas à ce boulot de dactylo, vous avez de l'arthrite chronique, vous allez vous arrêter trop souvent...! on ne sait jamais...).

    bye

  17. 4 Août dit :

    Vers quoi on se dirige ?

    On s'en doute, c'est l'histoire qui se répète. Si je voulais mettre un gouvernement fasciste (mondial) en place, je ne ferais pas autrement pour préparer le terrain.

    Du pinochet ou de l'hitler, avec les moyens techniques d'aujourd'hui... Ca promet.

  18. jeanjo dit :

    certes, tout à fait ! la question était purement rhétorique cher 4 aout!
    le pb c'est que quand on tente d'expliquer ça aux gens ils rigolent et ils disent qu'on est paranos!

    déjà en janvier lors de la campagne sur le référendum c'était un peu ça quand on parlait de démocratie...

    mais franchement c'est pas compliqué de se poser des questions sur l'utilité de ces fichiers... tout le monde peut être concerné, donc faudrait se secouer les puces les gens !

    et le plus drole, c'est que laurence parisot elle-même gueule ! ben oui, le medef se définit comme militant pour l'entreprise et syndicat de patrons... donc par définition ils pourraient être dedans (s'ils n'y étaient pas on aurait compris tout de suite pourquoi c'est fait... donc les mettre pour faire croire que tous le monde est visé!)

    le medef qui rale sur la même chose que la gauche... pour une fois ! et c'est presque pour la même raison ! libertés? ben forcément la liberté d'entreprendre...
    mdr

  19. jeanjo dit :

    le JM peut pas arrêter de traiter tout le monde de lobotomisé ça devient lassant... certaines réflexions peuvent être intéressantes mais les insultes qui les accompagnent en permanence c'est un peu lourd

  20. jeanjo dit :

    ceci dit les liens concernant l'ump sont sympas

  21. Tiv dit :

    - N'ayant pas foulé les pieds sur ce blog, depuis quelques semaines, ce que je m'apprête à écrire risque d'être hors-sujet et je présente d'avance des excuses. Mes propos renvoient à la réponse de Joe Liqueur sur mon ancien message du rapport du libéralisme à l'Etat :

    "Joe Liqueur dit:
    19 août 2008 à 13:37

    @ Tiv

    Intéressant, ton post 869. Cela mérite réflexion.

    Tu sais quoi, ça me fait penser à Dassault…"

    - Ce cher Dassault, illustratrion vivante et éclatante de cette vision moderne et impitoyable du capitalisme, dont nos chers députés ump s'évertuent à s'en défendre avec indignation (au fait, n'est-ce pas le président qui a déclaré devant un parterre de membres du medef, que la "justice sociale" était inconnue de son vocabulaire ?). Quelle lucidité d'esprit quand Dassault dénonce le coprs fonctionnarial de l'Etat, véritable machine bureaucratique, asphyxiant toutes les énergies du pays. A l'opposé nous avons bien sûr l'image dynamique de l'organisation des entreprises, et par consécution logique des choses, une gestion privée de l'Etat constituerait la solution idéale. Comme si les entreprises n'étaient pas susceptible elles-aussi, d'être frappées par cette tare bureacratique, corrompu et paralysant toute la mécanique productive. Il est d'ailleurs amusant de voir, à quel point la dénonciation de l'idéologie jacobine, par Johnyu (et qu'il assimile aux dérives des politiques égalitaristes) est applicable à la pensée du néo-libéralisme (et donc dans le cas ici présent de Dassault) : préconiser au président la privatisation totale de l'Etat, jeter bas les maudits fonctionnaires, sans se soucier de la souveraineté populaire, mépriser les droits des travailleurs (au hasard les grèves qui prendraient en otage la nation toute entière), et l'organisation syndicale (qui il est vrai, ne reflète plus les revendications populaires, depuis fort bien longtemps), n'est-ce pas nier l'individu dans son essence, au nom d'un universel qui se dénommerait "croissance globale du pays" (et qui n'a que faire des énormes inégalités sociaux-économiques, à l'échelle local et mondial. Seul la moyenne compte, la particularité est vide d'intérêt. Après tout, les pauvres sont eux- mêmes responsable de leur situation misérable et n'ont donc que ce qu'il méritent) ?

  22. Tiv dit :

    "JM dit:
    19 août 2008 à 16:01

    @Tiv
    Je vais être assez bref.

    1. vous dîtes : “vous le savez, l’une des plus préoccupations de Marx, est de se faire entendre des milieux des classes laborieuses (dont celle évidemment ouvrière) gagnés à la cause révoluionnaire, et non pas seulement un petit cercle de penseur avertis. Ainsi, la référence aux modalités de connaissances scientifiques, la foi au progrès et aux développement des techniques, qui parsèment ses travaux, peut être interprétée comme un choix stratégique, de se rendre audible. Ainsi, les possibilités entrouvertes par la toile, ne peuvent être réellement effectives, que si son accès est ouverte à tous, ce qui est très loin de constituer une réalité, même dans les pays les plus développés”

    Vous soulevez là cette fameuse “fracture numérique”, réelle. Mais vous la placez à tort dans le cadre étroite de l’accès.
    La tendance est claire, tout le monde aura rapidement étant donnée l’évolution sur ce point en à peine 5 ans accès d’une manière ou d’une autre au net, sauf quelques irréductibles qui le refuseront, comme tout le monde a eu son téléphone et sa télévision.
    La fracture est par contre réelle et probablement irréductible ailleurs ; on parle de fracture cognitive, et de fracture dans les usages. La nature de ces fractures serait longue à exposer.
    Que le commun des gens ne pèse pas les enjeux en termes économiques, culturels, politique, sociaux organisationnels, de la mutation en cours est normal.
    Par contre, que la majorité des politiques dont Mélenchon d’ailleurs ne fasse pas l’effort d’appréhender le sujet, cela rélève de la faute professionnelle grave et de l’irresponsabilité.
    Que diriez vous de l’équivallent d’un politique actuel au néolithique qui considèrerait avec aussi peu de sérieux l’apparition de l’agriculture?
    Et que diriez vous d’un politique du début 19e qui structurerait sa pensée autour d’artisanat et agriculture en mésestimant l’industrie?
    Nous ne sommes donc pas dans la stratégie révolutionnaire ni même l’éducation des masses, mais tout simplement dans l’action politique de base : comprendre et gérer le présent, favoriser l’épanouissement des potentiels positifs à court et moyen terme, et anticiper les risques.

    2. vous dîtes : “ensuite, un tel outil peut être l’objet de convoitise, et d’appropriation par les régimes autoritaires (et même prétenduement démocratique). Il suffit de jeter un oeil sur la gigantesque censure employée par le gouvernement chinois, sur la toile afin d’étouffer toute forme d’opposition, pour mesurer les effets néfastes d’une telle menace,…”
    Voir ci-dessus et la distinction esquissée entre citoyen connaisseur / citoyen simple consommateur / responsable politique.

    Pour finir, j’aimerai mettre le doigt sur ceci et si cela vous intéresse le soumettre à votre réflexion personnelle : le net n’est pas un media, c’est un territoire avec de nouvelles propriétés et sous tendu par des modalités d’organisation prometteuses et de rupture."

    - Votre analyse de la jonction de l'internet, avec la pensée de Marx va beaucoup plus loin que l'idée que je m'en suis faite au départ. Je dois bien l'admettre, il s'agit d'un champ d'exploration assez nouveau, dans mon travail de "réflexion" (un bien grand mot en ce qui me concerne). J'aurais beaucoup à redire à ce sujet, mais je vais soigneusement de laisser mûrir mes idées, avant de livrer mes conclusions. Je vous tiendrais au courant le moment venu.

  23. 4 Août dit :

    @ Tiv

    Vidéo de Dassault... On ne s'en lasse pas !

    http://www.dailymotion.com/video/x62vee_dassault-le-vrai-visage-de-lump_news

  24. 4 Août dit :

    "Un accès inégal aux nouvelles technologies
    Parmi les 10% de personnes les moins aisées, seules 20% ont accès à Internet à domicile. Parmi les 10% les plus riches, elles sont 63%. Un phénomène passé totalement sous silence. "

    http://www.inegalites.fr/spip.php?article467&id_mot=98

  25. 4 Août dit :

    Sacré Fillon ! Nous serions donc en guerre contre le monde musulman ?

    http://www.dailymotion.com/video/k3iXsWU6sPlYqtKMgW

  26. jeanjo dit :

    ben oui ! voyons tu le savais pas? mort de rire ! fillon dort avec les bouquins de huntington sur sa table de nuit !

    tiens au fait : un bouquin ! tout petit mais super intéressant, sous forme de dialogue très facile à lire!

    diderot pour une morale de l'athéisme

  27. jeanjo dit :

    et nos braves soldats qui défendent les valeurs de la république française en afghanistan... quelle république? pas la mienne certes non ! même si la question de la présence en afghanistan mérité débat les déclarations de sarko interpellent...

  28. JM dit :

    @Tiv

    Content de vous revoir par là Tiv. Je me fais rare moi aussi sur le blog.
    Pas trop de réaction de votre part aux remarques que vous avez collé ci-dessous... Mmmmh.
    Par contre je vois que vous avez perçu à quel point internet ça peut aller très loin si on dépasse les apriori, et notamment mais pas seulement dans le cadre d'un rapprochement possible avec Marx. Bonne réflexion à vous, puisque c'est le cas je crois malgré votre coquetterie modeste, et au plaisir de vous lire.

  29. Tiv dit :

    "4 Août dit:
    8 septembre 2008 à 9:59

    Vers quoi on se dirige ?

    On s’en doute, c’est l’histoire qui se répète. Si je voulais mettre un gouvernement fasciste (mondial) en place, je ne ferais pas autrement pour préparer le terrain.

    Du pinochet ou de l’hitler, avec les moyens techniques d’aujourd’hui… Ca promet."

    - Un message intéressant à plus d'un titre, qui me permet de poursuivre l'un de mes anciens messages : "- Il est faux de penser que le capitalisme réclame l’effacement de l’Etat, au profit d’une libre gestion du marché. Le liberalisme a certes balayé la base politique traditionnelle des Etats-nations, mais a contribué à la formation d’un nouvel aspect de l’Etat, prenant en charge l’organisation des modalités du libre-marché, tout en cherchant à “s’élever au dessus” des revendications politiques des citoyens. Et cela appelle le développement d’un lourd appareil bureaucratique et une réglementation massive (qui accompagne par exemple, la privatisation d’un secteur économique). Tout cela combinée à l’utilisation de la jurisprudence civile et pénale, pour remplacer la souveraineté populaire. Ainsi le libéralisme économique actuel, qui derrière cette apparente “laisser-fairisme” du libre échange, est exactement son inverse. C’est la signification qu’en donne Denis Collin lorsqu’il affirme que “l’utopie néolibérale, ce n’est pas le marché pur, mais le profit protégé par un État tentaculaire mais camouflé parce que « non politique », parce qu’entièrement consacré à la gestion rationnelle technicienne du social, à l’administration des choses”."

    - L'une des solutions avancées est particulièrement révélateur, de l'impasse des politiques actuels à enrayer, du moins donner un coup d'arrêt (ou ne serait-ce qu'en donner une nouvelle orientation) à la mécanique capitaliste : celle de fomer un Etat surpassant toutes les nations, afin de réguler à bon escient le cours du marché. Outre le fait que l'on assiste à une réutilisation des armes que ses supposés adversaires libéraux, les phénomènes totalitaires du XXème siècle n'ont que valider les craintes et les avertissements de Kant, sur la potentialité tyrannique d'un appareil d'Etat à l'echelle international : la diversification du monde en une multitude de parterres nationales est préfèrable à "la fusion des États en une puissance dépassant toutes les autres et se transformant une monarchie universelle (...)les lois, au fur et à mesure que le gouvernement prend de l’extension, perdent de plus en plus de leur vigueur et un despotisme sans âme, avoir extirpé les germes du bien, tombe finalement quand même dans l’anarchie".

    - Denis Collin rapproche à juste titre cette critique d'un "Etat mondial" avec certaines analyses dévelopées par la philosophe Hannah Arendt. En effet, la conception d'une "civilisation globale, coordonnée à l’échelle universelle", sonnerait le glas des droits de l’homme : "Le paradoxe impliqué par la perte des Droits de l’Homme, c’est que celle-ci survient au moment où une personne devient un être humain en général, sans profession, sans citoyenneté, sans opinion, sans actes par lesquels elle s’identifie et se particularise". Avant que le terme ne soit à la mode, Arendt décrit ici la mondialisation ou la globalisation, pour parler comme les anglo-saxons, c’est-à-dire la construction d’un monde d’hommes sans qualités, déracinés de toute appartenance à une communauté politique qui, seule, fait de l’homme un sujet. C’est pourquoi la personne "apparaît comme différente en général, ne représentant rien d’autre que sa propre et absolument unique individualité qui, en l’absence d’un monde commun où elle puisse s’exprimer et sur lequel elle puisse intervenir, perd toute signification".

  30. JM dit :

    Hum. Passionnant.
    Comme pour interpréter Marx, le gros soucis avec les exposés de ceux qui se penchent sur l'économie politique, c'est la dimension temporelle : le timing, les étapes, et les chemins de traverse possibles.
    Sans parler du fait que peut être, je dis bien peut être, les notions de Communs et d'Appartenance utilisées par eux sont emmenées à évoluer d'une façon qu'ils ne pouvaient concevoir, voire le font déjà sous nos yeux mais dans l'ignorance de la plupart des analystes car les grilles de lecture employées sont celles héritées du passé, et ne sont pas forcément adaptées...
    (cf notre conversation antérieure).
    Attali a un jour employé une formule que je trouve très bien vue, celle de démocratie et d'appartenances communautaires à "n dimensions".

  31. Tiv dit :

    "4 Août dit:
    8 septembre 2008 à 10:37

    Sacré Fillon ! Nous serions donc en guerre contre le monde musulman ?

    http://www.dailymotion.com/video/k3iXsWU6sPlYqtKMgW"

    - Son grand mérite est tout de même de révéler au grand jour, la réalité du capitalisme (au risque bien sûr de se couvrir de ridicule). Il a au moins le courage d'accepter ses propres convictions, contrairement à la plupart de ses pairs, qui évite soigneusement d'avoir recours au vocabulaire inhérent au libéralisme économique (jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas sûr que l'élection de Sarkozy, reflète le souhait de la majorité de la population française de s'aligner sur le modèle social américain), préferant se pavaner derrière le masque de la "social-démocratie", "libéralisme social" et autre novlangue du même type. Même constat du côté de la gauche et même de l'extrême gauche, qui préfère éviter de faire référence au marxisme, afin de garder une certaine respectabilité, au lieu d'operér à une véritable autocritique des plus impitoyables (et qui serait bien plus fructeuse que l'évolution de la gauche vers un "libéralisme blairien"),...

  32. Tiv dit :

    - Mince, mon précèdent message renvoyait à celui-ci :

    "4 Août dit:
    8 septembre 2008 à 10:28

    @ Tiv

    Vidéo de Dassault… On ne s’en lasse pas !

    http://www.dailymotion.com/video/x62vee_dassault-le-vrai-visage-de-lump_news"

  33. Claire Strime dit :

    @Emmanuel Lyasse: depuis J.Guesde il y a eula "révolution informationnelle" et les rvélations de P.Boccara et de son disciple-prophète Dimicoli. Je m'explique.
    En 1898 l'ouvrier parisien n'avait pas de quoi acheter son quart de vin ET les journaux de la libre pensée, les feuilles de choux anars et autres publications des sectes socialistes. Donc il fallait choisir: le salaire de survie OU l'affaire Dreyfus.
    Aujourd'hui avec internet, on peut chier dans la colle ET les bégonioas, bouffer (virtuellement) du curé ET du patron. La révolution nformationnelle a réconcilié miraculeusement Guesde et Jaurès! On peut aller faire 1 offrande à la fois au Sacré Coeur et place Fabien (mais là il y a d'autres explications au miracle).

  34. Tiv dit :

    "Hum. Passionnant.
    Comme pour interpréter Marx, le gros soucis avec les exposés de ceux qui se penchent sur l’économie politique, c’est la dimension temporelle : le timing, les étapes, et les chemins de traverse possibles.
    Sans parler du fait que peut être, je dis bien peut être, les notions de Communs et d’Appartenance utilisées par eux sont emmenées à évoluer d’une façon qu’ils ne pouvaient concevoir, voire le font déjà sous nos yeux mais dans l’ignorance de la plupart des analystes car les grilles de lecture employées sont celles héritées du passé, et ne sont pas forcément adaptées…
    (cf notre conversation antérieure).
    Attali a un jour employé une formule que je trouve très bien vue, celle de démocratie et d’appartenances communautaires à ”n dimensions”."

    - A JM : exactement. Ce constat peut d'ailleurs être appliqué au marxisme. Les analyses de marx ne sont clairement pas destinées au poubelles de l'histoire (pour Popper, bien qu'étant foncièrement opposé au marxisme, l'apport de la pensée de marx dans tous les domaines, est considérable et denier ce fait, serait la dernières des idioties) et restent même d'une étonnante vitalité pour comprendre, le monde dans lequel nous vivons. Mais le communisme, a besoin "de révolutionner sa base en permanence" pour continuer à operer une critique pertinente du libéralisme économique. Le mode de production capitaliste tel que l'a connu marx au XIXème siècle, s'est métamorphosé en une forme nouvelle, rendant dorénavant inopérant certains outils marxistes. Ne pas tenir compte de ce fait, serait faire preuve d'un anachronisme des plus ridicules. Les concepts economiques dévelopées par marx restent pertinents, comme la valeur travail, mais doivent être comprises dorénavant dans un élément plus général, à l'instar de la physique expérimentale ou la théorie newtionnienne de la gravitation fonctionne encore comme fait particulier de la mécaniqe relativiste d'Einstein. Par ailleurs le gigantesque échec du marxisme historique doit amener à une analyse plus critique de la pensée de marx, et notamment des concepts centraux : de la lutte des classes, à la mission révolutionnaire du prolétariat, en passant par ses hésitations sur son rapport à la philosophie de l'histoire (hégélienne), la source kantienne de l'humanisme de marx, ou encore le déperissement de l'Etat comme achèvement de la société communisme, tout doit être passé au crible.

    Ce n'est que de cette façon que la pensée de marx, pourra être remobilisé dans l'édification d'une nouvelle critique (et qui ne s'appuierait pas seulement sur l'approche marxiste. Les travaux des "libéraux radicaux" au sens américain du terme, comme John Rawls avec son monument de la "Theorie de Justice", mériterait d'être davantage connu. Sans oublier l'emblématique Noam Chomsky dont les attaques ridicules de BHl, sur le révisionnisme ne peuvent entacher sa grande lucidité d'esprit) adaptée au capitalisme moderne, et des remèdes possibles à ses effets destructeurs.

  35. JM dit :

    Je vais vous avouer un truc : j'ai séché sur Rawls, je ne suis pas arrivé à saisir son livre, à le faire un peu mien pour le combiner au reste de mes idées.
    Chomsky, par contre, c'est clair comme de l'eau de roche pour moi, d'autant plus que je suis particulièrement intéressé par les media. Je n'ai pas trouvé chez lui par contre de théorie globale comme chez Rawls ou Marx concernant la société. Pas lu ce qu'il faut peut être...
    Dans la cadre de l'organisation sociale, je vous conseille le court mais assez dense "Intelligence collective" de Pierre Lévy, qui apporte un éclairage intéressant et assez innovant sur les choses.

  36. JM dit :

    4aout, si ce n'était que de la connerie :(
    c'est au contraire très réfléchi je crois!

  37. Flo dit :

    Avez vous lu et/ou signé la " lettre de masse aux étas majors syndicaux " ?
    Information + diffusion d'un appel à la grève générale pour le 10 Novembre en passant outre la frilosité (voire même la lâcheté) des syndicats, qui entretiennent l'illusion que le compromis du "moins pire " (qui devient toujours le pire..) est la seule issue....

    Ces syndicats qui ont peur d'une "mobilisation globalisante " et qui continuent à nous faire perdre du temps et de l'argent en organisant une multitude de petites grèves/manifs afin de se donner bonne conscience; " vous voyez quels résistants nous sommes, quels rebelles, quels révolutionnaires ! ". Quels bouffons, oui !
    Et pendant ce temps, le gouvernement et les patrons se tiennent les côtes tellement ils rigolent... Fini de rigoler, et passons aux choses sérieuses !

    Je vous invite sur le site de la pétition, ainsi que sur celui du nouveau " Conseil National de Résistance" que Sarkozy à jurer de détruire point par point.

    Je voudrais conseiller également un livre " La théorie du choc " de Naomie Klein, que j'ai lu cet été au fin fond de l'Ardèche. C'est un véritable thriller, à la différence qu'au lieu de fiction, nous avons affaire à la pire des réalités, un véritable complot des néos-libéraux contre les pauvres et les services d'Etats, et très bien expliqué.. Faut pas laisser passer ça... ça donne frois dans le dos, et c'est pas en se cachant derrière son petit doigt et en faisant des surenchères de palabres fumeuses qu'on pourra leur mettre des bâtons dans les roues.
    Est il vraiment nécessaire de perdre à nouveau du temps et de l'énergie à manifester contre le pape (que je déteste) alors que tout le monde s'en fout ? La barbarie néo-libérale porte en elle même la dynamique des fondamentalistes religieux de tout poils qui pourrissent la planète.
    Jean-Luc Mélenchon, Je ne suis ni socialiste ni communiste, carrément altermondialiste et libertaire, et j'aime beaucoup ce que tu dis, ce que tu écris, je te trouve très courageux de supporter tes "camarades" social-démocrates-libéraux qui trahissent la substance socialiste...
    J'aime beaucoup ta " tête près du bonnet ", et tous ces coups de pieds dans la fourmilière au sujet du Tibet, du Dalaï, le Pape.. etc, à contre courant de la bien pensance hypocrite judéo/chrétienne..
    Continue, Jean Luc, fais ce que tu peux encore et encore , peut être devrais tu envisager effectivement un Die Linke à la française ?

  38. Pierre L dit :

    Flo dit:
    8 septembre 2008 à 15:24

    Ces syndicats qui ont peur d’une “mobilisation globalisante ” et qui continuent à nous faire perdre du temps et de l’argent en organisant une multitude de petites grèves/manifs afin de se donner bonne conscience; ” vous voyez quels résistants nous sommes, quels rebelles, quels révolutionnaires ! ”. Quels bouffons, oui !
    Et pendant ce temps, le gouvernement et les patrons se tiennent les côtes tellement ils rigolent … Fini de rigoler, et passons aux choses sérieuses !

    Les directions syndicales ont peur d'un grand mouvement car elle craignent
    d'en perdre le controle et par conséquent de passer pour incompétentes aux yeux du medef et du gouvernement, et de faire éclater au grand
    jour leurs trahisons aux yeux des salariés.

    Il est beaucoup plus facile de démarrer puis arrêter de petits mouvements.
    Les directions syndicales, qui n'existent qu'à travers leurs négociations avec le
    gouvernement et le medef, doivent montrer qu'elles savent controler leurs "troupes".

    De plus l'atomisation des luttes est le plus souvent inefficace du point de vue des résultats et par là même décourageantes pour ceux qui s'y engagent.

    Mais les directions syndicales se posent ainsi en interlocuteurs "responsables",
    responsable envers gouvernement et patronat et non plus envers les salariés.
    Rappelons nous comme certains journalistes se réjouissaient d'une CGT
    enfin raisonnable !
    Et au contraire rappelons nous de la victoire contre le CPE !

    Ceci dit, pour la lutte à l'intérieurdes entreprises, l'appartenance à un
    syndicat offre des protections et des facilités, limités, certes, mais qu'à mon avis il ne faut surtout pas négliger.
    Pour cette raison je suis adhérent à la CGT, mais adhésion ne signifie pas acceptation béate et moutonière des trahisons des dirigeants.

    ------------------------------------------------------------------------------------------------

    grève générale pour le 10 Novembre, infos ici :
    http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/

  39. H2 dit :

    Nouvel destruction du travail par le capital :

    "Un Intermarché à Rennes annonce, avec fierté, qu’il vient d’installer une dizaine de caisses automatiques remplaçant des caissières ; les clients passent eux-mêmes chaque article, avec son code barre, devant le lecteur, après quoi la machine affiche le prix à payer qu’ils règlent avec une carte de paiement."

    Intéressant article de Jean Matouk sur Rue 89 :

    http://www.rue89.com/matouk/plus-de-caissieres-et-la-valeur-travail-0

    On pourrait se réjouir qu'un travail répétitif soit aboli si des plans encore plus galères et la misère sociale n'étaient pas ensuite offert à la clef aux personnes licenciées.
    Mais que feront-ils de tous ces gens qu'ils broient en masse ? Un jour les extermineront -ils à nouveau ? Quelle logique sous-tendent ces actes sinon l'accumulation de nouveaux profits au mépris des personnes humaines ?

    Est-il idiot de vouloir boycotter ces hypermarchés qui augmentent la précarité en licenciant leur personnel et en les remplaçant par des machines ?

    A quand des taxes sur ces magasins alimentaires pour pallier aux dépenses sociales qu'ils entrainent indubitablement et font peser à la population entière ?

  40. Pierre L dit :

    Et, pour revenir à mon commentaire précèdent, le parallèle est évident
    avec l'allégeance de certains partis et des gouvernants envers les puissances financières et leur trahison envers les citoyens qu'ils sont censés représenter
    et l'interet commun qu'il sont censés servir.

  41. jennifer dit :

    @Regis post 313

    Nationaliser les écoles privées? Franchement même si je suis pour l'école publique, on ne peut pas tout nationaliser. Il y a des choses importantes à nationaliser dans l'économie comme les grandes industries, les transports, tout ce qui constitue l'infrastructure. Mais même dans l'économie il est important de garder un secteur privé qui fonctionne suivant les lois du marché, en particulier tout ce qui concerne les biens de consommation, où il est important d'ajuster l'offre à la demande.

    Pour la poste: j'ai lu dans libé cet appel à un réferendum sur la poste. Si je comprends bien c'est pour défendre le service public de la poste et c'est signé par des partis, des syndicats, et des associations. Je trouve cela vraiment très bien car c'est quelque chose qui se construit sur le moyen terme, il faut mobiliser les gens. En plus Libé appelle donc on a en plus un grand media pour mobiliser.
    Le 23 septembre, il semble que c'est les travailleurs de la poste. Au fond c'est le même problème dont il s'agit, alors il faudrait unir usagers et travailleurs de la poste. C'est essentiel. Je ne sais pas où les gens qui appellent au referendum en seront le 23 septembre et si cette convergence pourra se faire, mais cela se fait cela permettrait de donner une perspective, et non une journée d'action sans lendemain. Si il y a la volonté d'unité, la poste pourrait une première grande bataille unitaire qui enfle. Un début d'une riposte contre Sarko.

  42. 4 Août dit :

    J'ai retrouvé la vidéo du nain, quand déjà à 2 ans, il voulait démanteler le programme du CNR. Dans la vidéo, on lui montre un panneau "CNR"...

    "Je veux pas du CNR ! Ouuuhiinn !"

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/caprice%2Benfant/video/xq8fv_bebe-fait-son-cinema

  43. jennifer dit :

    J'ai oublié de développer mon point de vue sur l'école privée à nationaliser ou non. Il me semble que non, ce serait contre productif. Il faut que les gens se sentent un peu libres quand même. Effectivement on doit être pour que l'éducation soit gratuite et accessible pour tous et cela c'est préserver une école publique de qualité mais cela ne veut pas dire qu'on devrait empêcher ceux qui ne la souhaitent pas d'aller inscrire leurs enfants dans une école privée. Mais à ce moment-là on ne leur donne pas de subventions. Imaginez qu'ils enseignent (en option) le créationisme!

  44. jennifer dit :

    je sais pas ce qu'il a ce JM à vouloir que ce soit la femme qui lui fasse l'amour. c'est pas la 1ère fois qu'il aborde le sujet. Il a un petit problème de ce côté il me semble

  45. H2 dit :

    article hallucinant du Monolecte : " Bénévole" Par Agnès Maillard

    http://blog.monolecte.fr/post/2008/09/03/Benevole

    A lire en entier pour en saisir tout le suc.

  46. H2 dit :

    Expulsée de son HLM, une mère se jette par la fenêtre

    Extrait : "Hébergement. Morgane S. n’est plus là pour leur apporter une éventuelle contradiction. Une chose est sûre : hier, rien n’était prévu pour l’héberger avec ses enfants si l’expulsion n’avait pas eu une issue dramatique. Pas de chambre d’hôtel, pas d’hébergement d’urgence, pas de relogement. Elle aurait été mise sur le trottoir."

    Site de Libération : http://www.liberation.fr/actualite/societe/349708.FR.php

  47. H2 dit :

    Les tracts qu'Hortefeux voudrait interdire :

    " La Police Aux Frontières (PAF) recrute: rejoins-nous!

    Tu t'ennuies dans la vie?

    Tu veux soutenir notre Président dans sa pêche aux voix du Front National?

    Tu trouves qu'il y a trop d'étrangers en France?

    Tu veux un métier où, plus t'obtiens des résultats, plus tu gagnes du fric?

    Alors la police de l'immigration est faite pour toi!

    Le matin vers 6 heures, tu commences ta journée et tu vas cueillir quelques sans papiers à leur domicile grâce aux fichiers préparés par la Préfecture ou grâce à ces quelques bons citoyens qui dénoncent leur voisin. Si tu les rates, ne t'inquiète pas! Dans la journée, tu peux aussi organiser des contrôles d'identité au faciès. Tu te postes à la gare ou dans le métro et tu contrôles en priorité les arabes et les noirs. Y a toujours un ou deux sans-papiers parmi eux. Et si jamais tu les rates encore, alors n'hésite pas à mettre le paquet. Tu te postes devant la Croix Rouge, devant un foyer pour étrangers ou encore devant une association qui s'occupe d'aider les sans-papiers, et là c'est bingo!

    Tu as toujours apprécié l'ordre, la propreté, l'intimité? Là encore notre service te donne l'occasion d'accompagner les sans-papiers dans des centres spéciaux que l'on appelle les centres de rétention. Ils sont parqués de force par dizaines et c'est toi qui les déplaces, qui les emmènes à l'hôpital, au tribunal, à leur consulat et même dans leur pays.

    Si tu as peur des arabes et des noirs sache que tu peux maintenant menotter les sans-papiers à chaque fois que tu te déplaces. Ca rassure et c'est rigolo, parce que, eux, ils ne comprennent pas pourquoi on leur met des menottes alors qu'ils ont rien fait.

    Si tu aimes les enfants, tu trouveras dans notre service beaucoup de satisfaction. Tu n'es pas sans savoir que les sans-papiers font des enfants juste pour éviter d'être expulsés. Ben maintenant, on peut aussi interpeller les enfants, les mettre en garde à vue avec leurs parents ou encore les placer en rétention. Oui, oui, notre métier autorise l'enfermement des enfants. Cela facilite des relations de proximité avec toutes les catégories d'âge.

    Y a aussi les expulsions. T'es dans une équipe et on te charge de raccompagner les sans-papiers dans leurs pays. Ce qui est chouette, c'est le voyage parce que tu vois des paysages. En plus, si le sans-papiers te fait chier ou est trop bruyant, des fois t'as le droit de le calmer par une petite piqûre ou de l'attacher dans l'avion. Nous faisons donc un travail proche de celui des médecins, fondé sur la proximité des corps.

    Tu trouves que notre métier est dégueulasse?

    Alors rejoins nos pires ennemi(e)s du collectif de soutien aux personnes sans-papiers. » (fin du tract)

    http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2008/09/les-tracts-quho.html#more


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