02sept 08

La scène de la gauche du parti socialiste s’encombre de théâtrales mises en demeure. La main sur le cœur paraissent des proclamants émouvants qui me somment de réaliser l’unité immédiate de la gauche du parti et ainsi de suite. Je ne suis pas épargné par les commentaires de psychologues de comptoir. Serait aussi en cause mon caractère quand ce n’est pas mon orgueil. Et tutti quanti. La psychologisation de la politique est l’autre versant de la dépolitisation! Aujourd’hui elle permet encore une fois de faire l’économie de la politique. Psychologie et abscence de mémoire sont les deux sources intarrissables qui alimentent la confusion et l’opacité. Et ce n’est jamais gratuit, bien sûr. 

Notez que je devrais avoir l’habitude. Quand la gauche socialiste éclata, les fins psychologues y virent un effet de mon égo et de celui de Dray. Que Dray parte rejoindre Hollande en transitant par la fondation du NPS et que je me refuse à ce ralliement ne corrigea pas cette rumeur. C’est comme si la politique était un prétexte dans l’existence des militants. Il en alla de même quand je pris mes distances avec « Nouveau Monde » que j’avais créé avec Henri Emmanuelli. Que je sois entré en campagne publique contre le TCE et sur la ligne d’union avec tous les non de gauche sans exclusive tandis qu’il faisait un choix d’observation jusqu’en mars ne parut pas suffisant pour comprendre notre éloignement.  Puis qu’il choisisse de refuser les campagnes communes avec "l’autre gauche" ne parut pas non plus une divergence politique suffisamment explicative. Avait-il raison ? Ou bien moi ? Ou bien aucun des deux ? Personne n’en discute jamais. De nos caractères il est pourtant souvent question. Comme si on faisait des gens qui tiennent bon contre la marée que nous affrontons depuis vingt cinq ans avec des angelots en sucre doux. Ah ! la bonne vieille psychologie ! J’ai trois raisons d’être agacé quoique  parfois très amusé du spectacle, en dépit du côté donneur de leçon sans mémoire  qu’il m’oblige à supporter. Première raison. D’aucuns dans cette cohorte manquèrent sciemment tous les rendez-vous précédents. En particulier celui du congrès du Mans où le rassemblement des partisans du non aurait pu faire la différence décisive. La candidature de Laurent Fabius y fut tout simplement assassinée. Lienneman, Vidalies, Laignel, Moglia, et combien d’autres, venus de tous les courants nous nous étions rassemblés en dépit de nos bien anciennes divergences entre nous et avec Laurent Fabius. Le Nps non. Des pusillanimes quand même un peu conscients couinèrent. Ce fut leur maximum de courage. Pour les rassurer et apaiser aussi notre colère on fit courir la thèse du râteau : «on va ratisser plus large en présentant deux motions différentes ». Et les plus retors ajoutaient avec des clins d’œil « parce que Fabius, tout de même » ! Nous eûmes même à subir des démonstrations compliquées et tarabiscotées qui finirent de rendre l’atmosphère irrespirable. Ainsi quand Gérard Filoche expliquait qu’il fallait d’abord voter NPS pour « peser à gauche sur Fabius ». Peser à gauche avec Montebourg, Peillon et compagnie…. Et c’est au NPS qu’eut lieu le vote pour la synthèse qui entraina la synthèse générale. Pour finir « le râteau » fonctionna surtout comme une matraque sur la tête de la gauche du parti et le camp du non : Peillon, Montebourg, Assouline, firent campagne pour Ségolène. Emmanuelli se mura dans le silence. Hamon devint transparent et s’inscrit aux abonnés absents. Deuxième raison. Parmi ces masques, combien signèrent ou tout simplement répondirent à l’adresse que mon courant, « trait d’union » fit circuler en mai dernier pour l’unité des gauches du parti ? Combien répondirent au courrier personnel qui leur fut alors envoyé ? S’ils ne le firent pas ce n’est pas pour des raisons psychologiques. C’est qu’ils avaient un autre scénario en tête. Un scénario qui ne devait surtout pas s’intituler « de gauche ». C’est celui qui a débouché sur le regroupement des « reconstructeurs » dans lequel la condition initiale posée par les fondateurs était qu’on m’en écarte ainsi qu’Henri Emmanuelli pour ne pas effrayer les strauss kahniens hésitant et autres grands barons de « la ligne claire » à qui je donne légitimement de l’urticaire.
Troisième raison. Toutes ces mises en demeure tiennent de l’envoutement. Car quel genre de gauche me demande-t-on de « rejoindre » immédiatement ? Quel est son périmètre ? Que des journalistes ne sachent rien du passé, même le plus récent et baptise « gauche du parti » ce que leur mémoire d’étourneaux leur permet de noter est une chose. Que des militants politiques chevronnés fassent semblant de sortir de l’œuf, voila ce que je ne suis pas prêt à regarder faire sans mot dire. De quelle "gauche du PS" parle-t-on ? Avec Fabius ? Mais c’est exactement ce dont ils ne voulaient pas au précédent congrès ! Avec Aubry ? Avec Cambadélis ? Admettez qu’il y ait débat. Bref : d’où jusqu’à où ? C’est ma première question et tant que je n’ai pas la réponse qui me convient,  je ne bouge pas d’un mètre de là où je suis avec Marc Dolez. J’en suis d’autant plus convaincu que quelques uns des intéressés, et non des moindres disent ne pas avoir tranché à propos de ce périmètre. Et quand je lis la presse, je ne suis pas rassuré sur leurs intentions. Je sais, bien évidemment, que la presse … Ainsi quand j’apprends dans « Le Monde » qu’Emmanuelli se rapproche de Martine Aubry je n’en crois pas un mot connaissant les intéressés. Et du coup  je flaire le coup de billard à douze bandes. Mais qui en est l’auteur ? Qui veut forcer la main d’Emmanuelli ou bien pousser Martine Aubry à se démarquer ? Je me méfie. Ce panier de crabes ridiculise qui y met seulement une pince ! Il en va de même sur le programme. J’ai dit dans la précédente note ce qui me parait être le socle de principe de base. Pour le reste on se reporte sans difficulté au communiqué commun que nous avons diffusé avec Marc Dolez. Nous sommes sans mystère ni dessous de table. J’aurais pu y ajouter que d’une façon ou d’une autre je refuse de condamner « Die Linke » comme le réclame Gérard Filoche si jamais cette divergence devait être le prétexte trouvé pour nous flétrir. Non, nous ne le ferons pas. Ne serait ce que parce que ce n’est pas un sujet de congrès socialiste. Et parce que nous estimons et respectons Oskar Lafontaine. Enfin parce que nous approuvons son choix en Allemagne. Libre à d’autres de trouver plus moral et « plus à gauche » de vouloir « peser à gauche sur le SPD » qui gouverne avec la droite ! Comme pour des milliers de socialistes, Lafontaine est un modèle de fidélité à soi-même si le PS fait le choix de la ligne démocrate au congrès de Reims. 


209 commentaires à “Psychologie et Congrès : une combinaison opaque”
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  1. paul dit :

    Ta dernière phrase laisse-t-elle entendre que ce qu'a fait Lafontaine en Allemagne est une issue probable du Congrès de Reims ?
    Est-ce encore possible après l'initiative de la LCR, qui est sûrement bien trop verrouillée pour faire du NPA un parti de gauche responsable?

  2. rosay dit :

    Bonjour, pour moi a ce jour il m'apparait de plus en plus évident que ce Parti Socialiste aujourd'hui, la moitié ou plus roule pour la droite, j'en suis ulcéré d'avoir été,sans complexe disons le franchement couilloné.
    Sans illusion j'ai bien compris lord des élections interne pour le T.C.E, qu'il y avait une magouille, répétée pour la Présidentiel, avec la dégonflade de Hollande,J'ai fait comme tout un Chacun j'ai assumé mes devoirs de militant stoique, Hélas pour un sinistre résultat pour le peuple de Gauche . amen,la messe est dite.
    Aujourd'hui mieux éclairé des turpitudes des Zélus du parti, je ne me laisserai pas embarquer par des faux-culs, qui ingnorent ce qu'est le peuple dont ils se targuent de défendre ou de protéger des prédateurs capitalistes.
    Donc, conclusion ou ça passe ou ça casse, car je ne veux pas est un complice des socialos appendice de la droite.

  3. Tom- dit :

    Sommer Trait d'Union et Force Militante de rejoindre NPS le lendemain d'un communiqué dans lequel Benoit Hammon regrette d'avoir été écartée de la convention Démocrate (Pour BH, les primaires américains sont "exemplaires, pleines d'enseignement"), c'est extrêmement maladroit de leur part.

    C'est pas très graves. Il leur reste du temps pour s'expliquer sur ces histoires de primaires.

  4. Lucide dit :

    J´ai vainement chercher le petit mot ´France´ dans ce long texte. J´ai pourtant trouvé Allemagne... Jean-Luc Mélenchon parle à qui?

  5. franck dit :

    "Comme pour des milliers de socialistes, Lafontaine est un modèle de fidélité à soi-même si le PS fait le choix de la ligne démocrate au congrès de Reims."

    Si le Parti Socialiste devient démocrate, social démocrate à l'allemande, c'est à dire gouvernant avec la droite, à l'anglaise, c'est à dire libéral comme la droite, à l'italienne, c'est à dire rien du tout car rayé de la carte...
    tu le sais nous serons nombreux à continuer le combat socialiste à tes cotés...

  6. Jean-Louis dit :

    Tenir bon.
    Rassemblement le plus large possible à la Gauche du parti, oui, mais uniquement dans la clarté.
    En 1971 à Epinay, la gauche du parti (Chevènement) pèse dans la nouvelle majorité autour de Mitterrand parce qu'elle est soudée et cohérente. Ca donne à l'époque une ligne claire (l'union de la Gauche et le front de classe !)
    Si c'est simplement une alliance de circonstance, le résultat est connu d'avance: 1) un score médiocre 2) un éclatement à Reims.
    Bon courage Jean-Luc !

  7. tenshu dit :

    J'espère bien qu'Emannueli et Hamon entendront raison.

  8. dudu 87 dit :

    (En direct de La Rochelle) La guerre de chefs, le désarroi des militants
    “Dans ma fédération”, dit un militant de Charente-Maritime, “on veut surtout que le congrès ne se termine pas en catastrophe.”
    “Il faut bien dire que vous n’êtes pas aidés par nos dirigeants, ils font une conférence de presse par minute…”,
    “Le problème de ce parti, c’est qu’il est plein de gens de droite”, raille un Lyonnais,
    un strauss-kahnien confie : “Il y a encore trop de gens qui ont une vision passionnée et marxiste de la gauche dans ce parti… ils seraient mieux chez Besancenot”.
    http://partisocialiste.blog.lemonde.fr/category/jean-luc-melenchon/

  9. ERIC 63 dit :

    Oui tenir bon ! Le pire n'est jamais sûr !

    Je suis communiste et j'apprécie Jean-Luc Mélenchon que je ne manquerais pas d'aller voir et écouter au stand de PRS à la Fête de l'Huma dans 2 semaines.

    Dans le cadre du prochain Congrès du PCF en décembre, nombreux seront les communistes qui souhaiteront que soit débattu de la question des alliances. Il ne s'agit de questions de personnes mais d'intentions. Pourra-t-on continuer à siéger dans des exécutifs locaux avec des socialistes qui se disent ouvertement libéraux (Delanoé), qui voient Obama comme un sauveur (Hollande), qui nous exortent à nous "aimer les uns les autres" (Royal), qui ont comme amis le directeur général du FMI ou de l'OMC (DSK et Lamy)...?

    Il faut que le PS soit clair sur ce qu'il ferait s'il revenait au pouvoir : (re)nationalisation d'EDF-GDF, création d'autres grands services publics, distribution des richesses, réorientation de l'UE, sortie de l'OTAN, politique de défense de la Laïcité... ?

    En cas de réponse négative ou d'absence de réponse, le PCF devrait selon moi rompre partout avec ces sociaux-démocrates (ou démocrates tout court) et reconstruire à gauche. Alors Jean-Luc Mélenchon pourrait avoir toute sa place avec nous s'il le souhaite. De toute façon, sa présence au PS va devenir intenable.

    Bon courage et rendez-vous à la Courneuve !

  10. David dit :

    Militant de Forces Militantes (Marc Dolez), je me réjouis de l'écriture d'une motion commune avec Jean-Luc et ses amis : nous sommes sur la même ligne politique et n'en déplaise à Jean-Luc, j'aime aussi son caractère et son verbe bien trempé ! Car du caractère, il en faut pour résister aux pressions et évènements détestables de la vie du parti depuis de si longues années.

    Sinon, une remarque de sémantique. Jean-luc, Marc, nous ne sommes pas la gauche du parti. Nous sommes le coeur du parti puisque nous sommes socialistes et que les autres sont sociaux-démocrates ou sociaux-libéraux.. D'ailleurs, si on considère qu'il y a une gauche du parti, c'est qu'il y une droite de parti. Et n'est pas'bizarre'de parler de droite du parti pour un parti qui est censé être de gauche ?

  11. dudu 87 dit :

    Bonjour à vous,

    Autres le débat pour le congrès du PS avec ses combines, ses magouilles et ses chausses-trappes dont nous avons malheureusement l'habitude, j'ai relevé un point très...INQUIETANT...Dans la plus part des contributions que j'ai lues très peu d'analyses économiques, pratiquement aucuns chiffres ou données économiques citées. Même pas le chiffre de la "bulle financière" en circulation dans le monde: 63000 Milliards de dollars, oui vous avez bien lu, soit 11 fois le produit mondial brut!

    Vous lisez bien: 63000 MILLIARDS$$$$

    Alors il n'y a pas d'économistes au PS digne de ce nom?
    Pour diriger un pays, avoir des bases d'économie politique n'est-plus nécessaire? Ou laisserez-vous ça à des"spécialistes" du style Friedman ou Sorros?
    C'est bien de dénoncer, encore faudrait-il savoir de quoi vous parlez, mais analyser serait plus constructif!

    Les syndicalistes, dans les entreprises, surtout les membres des CE et des CCE doivent vraiment soient sourire, encore que, soient être très INQUIETS!

    OUI, je suis très INQUIET...très INQUIET...

  12. JM dit :

    :( irresponsabilité...

    Mais faut il donc être aveugle car trop "engagé" pour ne pas voir que ces considérations de Jean-Luc Mélenchon, ou les querelles et le faux programme du PS, ou les ruades stériles du Npa, sont absolument complètement totalement définitivement coupées de l'immense majorité des français, de leurs désirs, de leurs réalités, de leurs besoins?!

    Mais qu'est ce que ce système où à présent quelques dizaines de soi disants leaders parlent seulement à quelques dizaines de milliers de militants hyper convaincus et souvent obtus, tous se comportant comme des autistes vis à vis des dizaines de millions de citoyens?!

    Mais ne voyez vous pas que c'est là la plaie essentielle, et que nous avons atteint à présent la limite acceptable de cette rupture entre mandants et mandatés?!
    Ne voyez vous pas où cela mène, vous qui encouragez cette rupture sans la prendre en compte?!

  13. Ali D. dit :

    @JM.

    De quel désirs, réalités et besoins parles-tu, toi qui semble parler au nom du peuple?

  14. Yannick 79 dit :

    @Jean LUC @Paul@Frank@etc...
    J'ai vécu aussi le glissement vers PRS depuis la Gauche Socialiste. Ta dernière phrase est un espoir pour de nombreux socialistes, il nous faut un "Die Linke" en France. Trop de socialistes sont en déshérences, ils sont prêts pour un nouveau parti. La rochelle vient de sonner le glas du PS à Reims un autre congrès du Mans serait un suicide pour la "gauche" du PS.

  15. lilou dit :

    Avec qui vas -tu t'allier jean luc? un homme seul n'est rien...

  16. 4 Août dit :

    Pffouuu... Après 1 mois de vacances sans TF1, me voici de retour au Sarkoland. Déprimant.

    Donc, pendant que le P"S" continue de tortiller du cul, le nain propose aux pauvres un peu moins pauvres que les très pauvres de payer le RSA des pauvres, c'est bien ça ? Avec activation du bouclier fiscal social, pour ces pauvres 2% de riches sarkoziques qui tirent la langue quand il faut faire le plein du 25m à St Trop, c'est bien ça ?

    Pfouuu....

  17. ACOUNIS dit :

    Réponse à Sylvain
    J'ai eu via Internet avant La Rochelle un échange avec Filoche au sujet d'une motion commune de la Gauche du PS. Pour Filoche JML ne veut pas les rencontrer, pour JML c'est Filoche, je ne sais qui dit vrai mais Filoche reste dans l'optique du Parti : " Si l'on fait toute la Gauche du parti 20% le monde change ! "
    Je lui ai répondu que rien ne changerai et que la seule issue est un Die Lincke français, là il y a refus, blocage total.
    Je ne suis plus au PS depuis Le Mans après 30 années de militantisme,j'ai été au Ceres qui était du point de vue organisation, idéologie un parti dans le parti, nous avons pesé lourd car le programme commun c'est beaucoup le Ceres et puis Mitterrand a fait entrer Rocard et une floppée de CFDT et qu'avons nous pesé lors du virage de 83 ? RIEN, Chevenement est parti à tort d'ailleurs et le parti a dérivé de plus en plus vers ce qu'il est aujourd'hui un parti d'élus à 50% et le reste des adhérents sans aucune formation politique, le coeur à gauche c'est tout.
    On ne fera pas du neuf avec du vieux, il faut créer autre chose et je pense que beaucoup de communistes nous attendent.
    Reims sera l'épreuve de vérité, si PRS et les militants de la gauche du parti ne quittent pas c'est la fin de la Gauche en France. Je crois que c'est Peillon ou Vals qui veut débaptiser le PS là ils auront raison.

  18. Sylvain dit :

    @ACOUNIS : J'espère qu'on ne fait pas du "La seule issue est un Die Lincke" êtes vous d'accord Oui/Non ? la ligne de clivage entre les contributions de l'aile gauche... qui bloque la motion ! ce serait assez affreux.

  19. paul dit :

    Mais si ils veulent débaptiser le PS en Parti Democrate ou qqch d'analogue, alors le "coeur de la gauche" ou "la gauche de la gauche" restent le Parti Socialiste !

    Oui, Chevènement a été en son temps, avec le CERES, l'aiguillon pensant de l'union de la gauche. Maintenant, avec Georges Sarre, ils n'aspirent plus qu'à entrer dans le parti d'élus.

    En effet, PRS ou Trait d'Union sont parmi les seuls militants du parti.

    Oui, une alliance sera possible avec une partie du PCF, de l'extrême gauche aussi. Renouer avec le mouvement social serait vital.

    Surtout, prendre acte des transformations profondes que vivent nos sociétés, les rapports de force alarmants du capitalisme en crise.

    Mais çà fait tellement peu de monde, pour analyser et faire partager une prise de conscience nécessaire...

  20. paul dit :

    A lire sur Marianne ce commentaire d'Elie Arié sur l'absence de vision plolitique des socialistes:

    http://www.marianne2.fr/PS-le-poison-mortel-du-vide-doctrinal_a90839.html?voir_commentaire=oui

  21. Frédéric VIALLE dit :

    Paul,
    Je ne suis pas sur qu'il sagit de débaptiser le PS, je crois plus que certain dans le PS souhaite voir une rupture avec la gauche historique c'est à dire avec le PCF, mais d'autres comme Jean-Luc Mélenchon souhaite au contraire travailler avec le PC comme au moment du référendum. Je crains et se n'est pas la première fois que j'avance cette affirmation, le PS à force de trop de compromis et complètement déconnecté des réalités, que peu comprendre un Jack Lang ou un DSK aux problèmes d'un smicard ils payent l'impôt sur la fortune... on peu me dire que Roger Hanin, ou d'autres qui vote communiste sont également imposable sur la fortune mais au moins il ne promotionne pas le système! Je pense que pour ces hommes le monde va trés bien comme ça, et il ne veulent plus le changer depuis un bon moment!

  22. julie dit :

    si ton débat d'idées tourne autour du contenu style p.25, il y a plus neuf que ça quand même. mais bon, si ça t'amuse

  23. Alain dit :

    C’est le non initial au traité constitutionnel de 2005 et, a fortiori, le déni de démocratie (par des élus !) de la ratification de décembre dernier qui tracent la ligne de clivage qui fait sens.

    Alors tant pis pour Hamon et Emanuelli !

    Mais Mélenchon+Dolez, …

    + « Lienneman, Vidalies, Laignel, Moglia,… », dixit Méléchon himself,

    + Quiles, comme le rappelle Boris Yarko, post 31 au billet précédent,

    Mais sans Filoche ?

    Mélenchon nous apprend qu'il réclamerait de "condamner « Die Linke » "...

    Quel dommage !

    J'espère que les divergences de vue sur ce point s'aplaniront, même si Sylvain, post 15, nous laisse présager l'inverse....

    Au final, je suis tout à fait d'accord avec Acounis, post 18.

    Je ne voterai plus pour les élus d'un parti qui a trahi la démocratie, et deux fois plutôt qu'une, et je ne crois pas être le seul dans ce cas !

    Et comme je ne veux pas non plus voter pour des gens qui pourraient un jour m'expliquer qu'ils ne sont pas là pour aménager le capitalisme (c'était Arlette qui avait dit ça à l'époque, mais suivez mon regard)...

    Je suis justement pour un véritable aménagement, en profondeur, du capitalisme, pour commencer si vous voulez, mais effectif, et d'urgence SVP !

    Le "poids des réalités incontournables" des uns, comme les "surlendemains qui chantent" des autres, on a donné !

  24. julie dit :

    juste pour clore: l'article de la loi stp

  25. alain 13 dit :

    Jean-Luc, n'est-il pas temps de décider l'action d'une manière autonome au lieu de se laisser imposer le calendrier de ceux dont on réfute la légitimité à exprimer une convergence. Le PS (uni), épisode après épisode, ne fera qu'exposer une preuve supplémentaire qu'il n'a pas vocation à porter aucun projet construit pour faire vivre la république (il n'est pas contre mais ce n'est pas son essence). En quoi le maintien en survie assistée du PS est-il important? N'est-il pas temps de s'organiser déjà pour les européennes et les régionales sans attendre de savoir quel ordre de bataille sera sorti des batailles internes (et pour quel programme?)? De quoi la République, la laicité, la redistribution de la valeur entre K et W sont-elles le "trait d'union"? En quoi ne font-elles plus projet en soi?
    La gauche du parti n'a-t-elle pas perdu suffisament de batailles non engagées par le PS pour faire passer encore le devenir du parti (dont tu ne cesses de dénoncer la mort programmée) avant son projet pour le pays?

    Trait d'union entre Fabius et Aubry? Entre Strauss-kahn er Delanoe? Entre verts et PC? entre quoi de vivant et quoi de vivant?

  26. paul dit :

    @ alain 13

    Avec qui vois-tu l'organisation de l'échéance européenne, et dès maintentant?

  27. Mike Gallantsay dit :

    Bon, ben moi je ne suis pas socialiste... Mais pas du tout...
    Après la trahison historique du tournant de la rigueur - ça ne nous rajeunit pas! - Après Tapie au gouvernement, les aventures à cent milliards de francs du Crédit Lyonnais! Après la guerre du Golfe, les dénationalisations de Jospin, Vilvorde et " l'Etat qui ne peux pas tout!"... Et maintenant Strauss Khan au FMI et Kouchner au quai d'Orsay! J'en passe et des meilleures, je me demande comment un homme ou une femme de gauche, fussent ils issus d'une famille encartée depuis Jules Guesdes - Il faut respecter les piétés filiales mais tout de même! - peut encore accorder le moindre crédit à ce rassemblement de traîtres de mélodrame - caïnos sempiternos! comme dit Paco Ibanez - bouffis d'orgueil et de suffisance dont, à l'évidence, le seul but de leur vibrionnisme souvent grotesque, est de se faire une place plus ou moins importante dans l'organigramme du pan-capitalisme planétaire.
    Arrêtez de brasser du vent: la gauche "de gouvernement" aujourd'hui ce n'est rien d'autre que le Département des ressources humaines de la Droite!
    Avec des sentiments aussi amènes, on peut se demander ce que je viens faire sur le blog d'un -malgré tout - hiérarque, de ce ramassis de félons ?
    C'est que depuis le référendum, Jean-Luc Mélenchon m'intrigue. Si je ne me fie qu'à son ramage, l'oiseau semble sincèrement de gauche. Verba volent! je sais bien... Se souvenir toujours du "discours de la Rupture!" de Mitterand au congrès d'Epinay... On en rit encore dans les salons feutrés des conseils d’administration! Mais enfin il s’est mouillé pour le Non, et depuis, aucune de ses déclarations ne m’ont trop défrisées…
    Alors ? Je le flaire de loin… Je le hume avec méfiance… Où est l’arnaque ? Pourquoi reste t’il là ? Pour demeurer sénateur ? Après tout, je peux comprendre : moi non plus je ne suis plus tout jeune… Se refaire une situation à nos âges… Car sinon ? Peser sur la politique du Parti ? Sans blagues ! La gauche de la gauche de la gauche du PS pèserait sur sa gauche de gauche, laquelle s’empresserait d’influencer la gauche d’un Parti irrémédiablement de droite ? la stratégie !
    Jean Luc nous dit lui-même que les élections internes sont tripatouillées et tout un chacun sait depuis toujours que les décisions stratégiques sont l’apanage d’une soixantaine de « gros pardessus » tous mouillés jusqu’à l’os – et très concrètement, très…financièrement! – avec les décisionnaires du Capitalisme européiste. Alors ? Que peut-il sérieusement espérer ?
    D’autre part si Jean Luc Mélenchon est, sous réserve d’une hypothétique trahison toujours possible, un homme de gauche, Gérard Filloche, pour ce que j’en sais, n’est guère soupçonnable lui non plus de s’être couché ! Et voilà que j’apprends en parcourant ce blog, que ces deux hommes respectables, qui ont le cuir épais, pas leur langue dans la poche, et que tout devrait rapprocher, se bouffent la laine sur le dos…Que conclure ?
    « Que peut on faire ? Que peut on espérer ? »
    En attendant, le gros, gros, gros, gros nuage noir qui arrive depuis l’horizon porte un nom : la crise, la guerre, le fascisme !
    Oh ! le fascisme à la sauce post-moderne, il va sans dire ! Pas de salut au drapeau, de chantiers de jeunesse et de culte martial du chef… Quoique ? A la vitesse à laquelle tout se dégrade…
    Alors face à la chose qui arrive, qui rend déjà l’air irrespirable, comme sœur Anne je scrute l’horizon…
    Mais ne voit que la poussière qui poudroie et la m**** qui merdoie !
    Bon dieu ! Nous allons leur donner la satisfaction de nous écrabouiller sans rien avoir tenté ?
    Il faut un Parti de gauche maintenant ! Maintenant ! Minoritaire dans l’opinion, sans argent, sans relais, sans rien du tout s’il le faut, mais de gauche ! Par pitié! Je suis près, et je suis loin d’être le seul, à le rejoindre, à y militer comme dans ma lointaine jeunesse… Un Parti DE Gauche ! Avec des propositions DE Gauche ! Dirigé par des gens DE Gauche! Et qui mèneraient des actions qui gêneraient, au moins un petit peu, les grandes manœuvres des gens d’en face.
    Ca finira mal, comme d’habitude ! « Il faut imaginer Sisyphe heureux ! » disait Camus… Mais du moins aurions nous l’amère satisfaction de couler debout, sur un navire à nos couleurs et pas à grenouiller dans l’entrepont du vaisseau amiral de Manuel Valls et de la Dame aux Caméras…
    Et puis qui sait ? On pourrait peut être même leur faire mal ? Le pire n’est pas toujours sûr… Mais ce qui l’est, par contre, c’est que les seules batailles perdues d’avance sont celles qu’on n’engage pas…
    Alors appelez ça : « Die fransösiche linke » ! « Socialisme du 28eme millénaire»! Appelez-le comme vous voulez ! Mais CREEZ-LE ! Laissez Madame la Bravitude et Monsieur l’Audacitude à leur valse à 85 temps et créez un PARTI DE Gauche !
    S’il vous plait Mr Mélenchon…
    S’il vous plait !

  28. jennifer dit :

    Le 9 octobre 2007 Madame Truchelut, propriétaire d’un gîte dans les Vosges, était condamnée par le tribunal de grande instance d’Epinal pour discrimination. Elle avait refusé l’entrée à deux femmes portant "foulard". Ce mercredi 3 septembre 2008, aura lieu en cours d’appel de Nancy une nouvelle approche juridictionnelle de cette affaire.

    Le MRAP tient à réaffirmer sa confiance au strict respect des lois de la République et notamment de la loi de 1972 qui condamne toutes formes de discriminations (articles 225-1 et 225-2 alinéa 1 du Code pénal[1]). A cet effet, il demande que la décision de première instance soit confirmée.

    Bernadette Hétier, membre du Collège de la présidence, sera présente au procès en appel.

    Paris, le 02 septembre 2008.

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    [1]. Article 225-1

    Modifié par Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 JORF 24 mars 2006

    Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs moeurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

    Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de l'apparence physique, du patronyme, de l'état de santé, du handicap, des caractéristiques génétiques, des moeurs, de l'orientation sexuelle, de l'âge, des opinions politiques, des activités syndicales, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales.

    Article 225-2

    Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 41 JORF 10 mars 2004

    La discrimination définie à l'article 225-1, commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 Euros d'amende lorsqu'elle consiste :

    1° A refuser la fourniture d'un bien ou d'un service ;

  29. jennifer dit :

    Nous appelons tous les mouvements, partis, syndicats à se joindre à cet appel à manifester samedi 6 septembre à Paris pour exiger le retrait des troupes françaises et de l’OTAN d’Afghanistan, où elles n’ont RIEN à faire. Un vote sur ce sujet est prévu à l’assemblée nationale le 22 septembre. Il y a urgence ! Ci-dessous le texte de notre appel.

    Troupes françaises, troupes de l’Otan, quittez l’Afghanistan !

    L’armée française n’a rien d’autre à faire en Afghanistan que de semer la mort et la désolation dans un pays déjà détruit par trente années d’occupation étrangère et de guerres civiles.

    Il y a déjà très longtemps que l’armée française ne sert plus à défendre notre pays, au point que le gouvernement vient de mettre fin à la fiction de la ’Défense nationale’, en décidant la liquidation de la plupart des régiments censés défendre le territoire, pour ne garder que des troupes dédiées aux ’opérations extérieures’

    Opérations extérieures ? En fait de ’défense des droits de l’homme’ voire, comble de cynisme, de ’défense des droits de la femme’, il n’y a jamais eu autant d’hommes et de femmes tuées, de veuves et d’orphelins avant que des troupes étrangères envahissent ce pays. Et si nos dirigeants sont si émus par la condition de la femme afghane, pourquoi entretiennent-ils d’aussi bonnes relations avec des pays comme l’ Arabie Saoudite, qui n’ont pas la réputation d’être particulièrement féministes ?

    Quelle ’civilisation’ les engins de mort sont-ils en train de défendre ? Quelles leçons de démocratie ont à donner des Etats qui lâchent des bombes sur les populations, qui ont semé le chaos en Indochine, en Algérie, en Afrique comme en Amérique du Sud, sans parler d’Hiroshima et de Nagasaki ? Ils ont détruit l’Irak, mis à sac le Liban et étranglent la Palestine. Pour quel résultat ?

    Quant au ’terrorisme’, nos gouvernements ne le combattent pas, il le développent dans le monde entier, en agressant des pays, en semant la terreur. N’oublions pas au demeurant, que ces fameux talibans ont été armés, financés, entraînés par les Etats-Unis et considérés comme des ’soldats de la liberté’, avant d’être désignés comme des terroristes.

    Et pas plus que les autres troupes de l’OTAN dont elles font partie, les forces françaises ne participent à une pseudo-’reconstruction’ de l’Afghanistan. Si des grosses firmes occidentales raflent des milliards d’euros sortis de la poche des contribuables, le peuple afghan n’en voit pas la couleur. Ainsi à Kaboul, moins de 30% des habitants ont l’eau potable. La misère est telle, après toutes ces années d’’invasions ’démocratiques’, qu’une partie de la paysannerie afghane est retournée, pour assurer sa subsistance, à la culture du pavot, matière première de la fabrication d’opium et d’héroïne, alors que la culture cette plante avait été éradiquée sous le règne des talibans, avant 2001 !

    Assez de mensonges ! Comment, dans notre ’démocratie’, un président peut-il envoyer des troupes dans un pays qui ne nous attaque pas, après avoir affirmé lors de son élection, qu’il était opposé à la présence de troupes françaises en Afghanistan ?

    Enrôler des jeunes à partir de 17 ans et demi pour aller tuer des milliers d’hommes, des femmes et des enfants est criminel.

    Mais il y a un moyen simple et immédiat pour que ces volontaires cessent de mourir et de tuer pour une cause qui n’est pas la leur : c’est en quittant, tout de suite, ces pays où ils n’auraient jamais dû aller.

    A bas la guerre impérialiste !

    Troupes françaises, troupes de l’Otan, hors d’Afghanistan !

    MANIFESTATION A PARIS

    SAMEDI 6 SEPTEMBRE

    TOUS PLACE DU CHATELET A 14 H 30

  30. JM dit :

    C'est tellement nul et non avenu toutes ces diatribes et considérations de politicaille à deux balles pour savoir si ce sont deux cons ou trois ringuards qui doivent s'allier pour aller à la "victoire", qu'il vaut vraiment mieux écouter ça...
    beurk, quel mépris pour les français et la République chez ces militants et ces petits leaders d'opérette, lamentable et irresponsable.

    http://www.audiard.net/dollars/finlandaise.au

    Ps. le lien donné par paul est clair, et peut s'étendre à toute la gauche actuelle d'ailleurs, car dire Non n'est ni une idéologie ni un programme de société.

  31. red2 dit :

    a lire sur Marianne

    Gaëtan Gorce : La gauche du PS est conservatrice et fondamentaliste

    http://www.marianne2.fr/Gaetan-Gorce-La-gauche-du-PS-est-conservatrice-et-fondamentaliste_a90610.html

    si c'est ça le PS...

  32. jennifer dit :

    je poste un long texte mais il en vaut la peine. Excusez-moi d'avance pour la longueur.

    "Je suis né le 18 septembre 1962 à Genève. Je suis acteur, metteur en scène et auteur. A Genève, je dirige une compagnie, le théâtre Spirale, je co-dirige le théâtre de la Parfumerie et m’occupe également du festival ’De bouche à oreille’. Dans le cadre de mes activités artistiques, je viens régulièrement au festival d’Avignon pour y découvrir des spectacles du ’ in ’ et du ’ off’. Notre compagnie s’y est d’ailleurs produite à trois reprises. Cette année, je suis arrivé dans la région depuis le 10 juillet et j’ai assisté à de nombreux spectacles.

    28 juillet 2008

    Le lundi 21 juillet, je sors avec mon amie, ma fille et trois de ses camarades, de la représentation d’une pièce très dure sur la guerre en ex-Yougoslavie et nous prenons le frais à l’ombre du Palais des Papes, en assistant avec plaisir à un spectacle donné par un couple d’acrobates.

    A la fin de leur numéro, je m’avance pour mettre une pièce dans leur chapeau lorsque j’entends le son d’un Djembé (tambour africain) derrière moi. Etant passionné par la culture africaine, j’ ai monté plusieurs spectacles en Afrique et j’ai eu l’occasion d’y faire des tournées. Je m’apprête à écouter les musiciens. Le percussionniste est rejoint par un joueur de Kamele Ngoni (sorte de contrebasse surtout utilisée par les chasseurs en Afrique de l’Ouest.)

    A peine commencent-ils à jouer, qu’un groupe de C.R.S se dirige vers eux pour les interrompre et contrôler leur identité. Contrarié, je me décide à intervenir. Ayant déjà subi des violences policières dans le même type de circonstances il y a une vingtaine d’année à Paris, je me suis adressé à eux avec calme et politesse, le souvenir de ma précédente mésaventure bien en tête. Mais je me suis dit que j’étais plus âgé, que l’on se trouvait dans un haut lieu culturel et touristique, dans une démocratie et que j’avais le droit de m’exprimer face à ce qui me semblait une injustice.

    J’aborde donc un des C.R.S et lui demande :

    « Pourquoi contrôler vous ces artistes en particulier et pas tous ceux qui se trouvent sur la place ? »

    Réponse immédiate : « Ta gueule, mêle-toi de ce qui te regarde !’

    « Justement ça me regarde. Je trouve votre attitude discriminatoire. »

    Regard incrédule. « Tes papiers ! »

    « Je ne les ai pas sur moi, mais on peut aller les chercher dans la voiture. »

    « Mets-lui les menottes ! »

    « Mais vous n’avez pas le droit de… »

    Ces mots semblent avoir mis le feu aux poudres.

    « Tu vas voir si on n’a pas le droit. »

    Et brusquement la scène a dérapé.

    Ils se sont jetés sur moi avec une sauvagerie inouïe. Mon amie, ma fille, ses camarades et les curieux qui assistaient à la scène ont reculé, choqués, alors qu’ils me projetaient au sol, me plaquaient la tête contre les pavés, me tiraient de toutes leurs forces les bras en arrière comme un poulet désarticulé et m’enfilaient des menottes. Les bras dans le dos, ils m’ont relevé et m’ont jeté en avant en me retenant par la chaîne. La menotte gauche m’a tordu le poignet et a pénétré profondément mes chairs. J’ai hurlé :

    « Vous n’avez pas le droit, arrêtez, vous me cassez le bras ! »

    « Tu vas voir ce que tu vas voir espèce de tapette. Sur le dos ! Sur le ventre ! Sur le dos je te dis, plus vite, arrête de gémir ! »

    Et ils me frottent la tête contre les pavés me tordent et me frappent, me traînent, me re-plaquent à terre.

    La foule horrifiée s’écarte sur notre passage. Mon amie essaie de me venir en aide et se fait violemment repousser. Des gens s’indignent, sifflent, mais personne n’ose interrompre cette interpellation d’une violence inouïe. Je suis traîné au sol et malmené jusqu’à leur fourgonnette qui se trouve à la place de l’horloge 500 m plus bas. Ils me jettent dans le véhicule, je tente de m’asseoir et le plus grand de mes agresseurs (je ne peux pas les appeler autrement), me donne un coup pour me faire tomber entre les sièges, face contre terre. Il me plaque un pied sur les côtes et l’autre sur la cheville, il appuie de tout son poids contre une barre de fer.

    « S’il vous plait, n’appuyez pas comme ça, vous me coupez la circulation. »

    « C’est pour ma sécurité. »

    Et toute leur compagnie de rire de ce bon mot. Jusqu’au commissariat de St Roch.

    Le trajet est court mais il me semble interminable. Tout mon corps est meurtri, j’ai l’impression d’avoir le poignet brisé, les épaules démises, je mange la poussière. On m’extrait du fourgon toujours avec autant de délicatesse.

    Je vous passe les détails de l’interrogatoire que j’ai subi dans un état lamentable. Je me souviens seulement du maquillage bleu sur les paupières de la femme qui posait les questions.

    « Vous êtes de quelle nationalité ? »

    « Suisse. »

    « Vous êtes un sacré fouteur de m**** »

    « Vous n’avez pas le droit de m’insulter »

    « C’est pas une insulte, la m**** » (Petit rire.)

    C’est fou comme la mémoire fonctionne bien quand on subit de pareilles agressions. Toutes les paroles, tout les détails de cette arrestation et de ma garde à vue resteront gravés à vie dans mes souvenirs, comme la douleur des coups subits dans ma chair. Je remarque que l’on me vouvoie depuis que je ne suis plus entre les griffes des CRS. Mais la violence physique a seulement fait place au mépris et à une forme d’inhumanité plus sournoise. Je demande que l’on m’ôte les menottes qui m’ont douloureusement entaillé les poignets et que l’on appelle un docteur. On me dit de cesser de pleurnicher et que j’aurais mieux fait de réfléchir avant de faire un scandale. Je tente de protester, on me coupe immédiatement la parole. Je comprends qu’ici on ne peut pas s’exprimer librement. Ils font volontairement traîner avant de m’enlever les menottes. Font semblant de ne pas trouver les clés. Je ne sens plus ma main droite.

    Fouille intégrale. On me retire ce que j’ai, bref inventaire, le tout est mis dans une petite boîte.

    « Enlevez vos vêtements ! » J’ai tellement mal que je n’y arrive presque pas.

    « Dépêchez-vous, on n’a pas que ça à faire. La boucle d’oreille ! »

    J’essaye de l’ôter sans y parvenir.

    « Je ne l’ai pas enlevée depuis des années. Elle n’a plus de fermoir. »

    « Ma patience à des limites vous vous débrouillez pour l’enlever, c’est tout ! »

    Je force en tirant sur le lobe de l’oreille, la boucle lâche.

    « Baissez la culotte ! »

    Je m’exécute. Après la fouille ils m’amènent dans une petite cellule de garde à vue de 4m de long par 2m de large. Une petite couchette beige vissée au mur. Les parois sont taguées, grattées par les inscriptions griffonnées à la hâte par les détenus de passage. Au briquet ou gravé avec les ongles dans le crépis. Momo de Monclar, Ibrahim, Rachid…… chacun laisse sa marque.

    L’attente commence. Pas d’eau, pas de nourriture. Je réclame en vain de la glace pour faire désenfler mon bras. Les murs et le sol sont souillés de tâches de sang, d’urine et d’excréments. Un méchant néon est allumé en permanence. Le temps s’étire. Rien ici qui permette de distinguer le jour de la nuit. La douleur lancinante m’empêche de dormir. J’ai l’impression d’avoir le cœur qui pulse dans ma main. D’ailleurs, alors que j’écris ces lignes une semaine plus tard, je ne parviens toujours pas à dormir normalement.

    J’écris tout cela en détails, non pas pour me lamenter sur mon sort. Je suis malheureusement bien conscient que ce qui m’est arrivé est tristement banal, que plusieurs fois par jour et par nuit, dans chaque ville de France, des dizaines de personnes subissent des traitements bien pires que ce que j’ai enduré. Je sais aussi que si j’étais noir ou arabe, je me serais fait cogner avec encore moins de retenue. C’est pour cela que j’écris et porte plainte. Car j’estime que dans la police française et dans les CRS en particulier il existe de dangereux individus qui, sous le couvert de l’uniforme, laissent libre cours à leurs plus bas instincts. Evidemment, il y a aussi des arrestations justifiées, et la police ne fait pas que des interventions abusives. Mais je parle des dérapages qui me semblent beaucoup trop fréquents. Que ces dangers publics sévissent en toute impunité au sein d’un service public qui serait censé protéger les citoyens est inadmissible dans un état de droit.

    J’ai un casier judiciaire vierge et suis quelqu’un de profondément non violent, par conviction, ce type de mésaventure me renforce encore dans mes convictions, mais si je ne disposais pas des outils pour analyser la situation je pourrais aisément basculer dans la violence et l’envie de vengeance. Je suis persuadé que ce type d’action de la police nationale visant à instaurer la peur ne fait qu’augmenter l’insécurité en France et stimuler la suspicion et la haine d’une partie de la population (des jeunes en particulier) face à la police. En polarisant ainsi la population, on crée une tension perpétuelle extrêmement perverse.

    Comme je suis un homme de culture et de communication je réponds à cette violence avec mes armes. L’écriture et la parole. Durant les 16h qu’a duré ma détention, (avec les nouvelles lois, on aurait même pu me garder 48h en garde à vue), je n’ai vu dans les cellules que des gens d’origine africaine et des gitans. Nous étions tous traité avec un mépris hallucinant. Un exemple, mon voisin de cellule avait besoin d’aller aux toilettes. Il appelait sans relâche depuis près d’une demi heure, personne ne venait. Il s’est mit à taper contre la porte pour se faire entendre, personne. Il cognait de plus en plus fort, finalement un gardien exaspéré surgit.

    ’Qu’est ce qu’il y a ? »

    « J’ai besoin d’aller aux chiottes. »

    « Y a une coupure d’eau. »

    ’Mais j’ai besoin. »

    « Y a pas d’eau dans tout le commissariat, alors tu te la coinces, pigé. »

    Mon voisin qui n’est pas seul dans sa cellule continue de se plaindre, disant qu’il est malade, qu’il va faire ses besoins dans la cellule.

    « Si tu fais ça on te fait essuyer avec ton t-shirt. »

    Les coups redoublent. Une voix féminine lance d’un air moqueur. « Vas-y avec la tête pendant que tu y es. Ca nous en fera un de moins. » Eclats de rire dans le couloir comme si elle avait fait une bonne plaisanterie.

    Après une nuit blanche, vers 9h du matin,on vient me chercher pour prendre mon empreinte et faire ma photo. Face, profil, avec un petit écriteau, comme dans les films. La dame qui s’occupe de cela est la première personne qui me parle avec humanité et un peu de compassion depuis le début de ce cauchemar. « Hé bien, ils vous ont pas raté. C’est les CRS, bien sûr. Faut dire qu’on a aussi des sacrés cas sociaux chez nous. Mais ils sont pas tous comme ça. » J’aimerais la croire.

    Un officier vient me chercher pour que je dépose ma version des faits et me faire connaître celle de ceux qui m’ont interpellé. J’apprends que je suis poursuivi pour : outrage, incitation à l’émeute et violence envers des dépositaires de l’autorité publique. C’est vraiment le comble. Je les aurais soi-disant agressés verbalement et physiquement. Comment ces fonctionnaires assermentés peuvent ils mentir aussi éhontement ? Je raconte ma version des faits à l’officier. Je sens que, sans vouloir l’admettre devant moi, il se rend compte qu’ils ont commis une gaffe. Ma déposition est transmise au procureur et vers midi je suis finalement libéré. J’erre dans la ville comme un boxeur sonné. Je marche péniblement. Un mistral à décorner les bœufs souffle sur la ville. Je trouve un avocat qui me dit d’aller tout de suite à l’hôpital faire un constat médical. Je marche longuement pour parvenir aux urgences ou je patiente plus de 4 heures pour recevoir des soins hâtifs. Dans la salle d’attente, je lis un journal qui m’apprend que le gouvernement veut supprimer 200 hôpitaux dans le pays, on parle de couper 6000 emplois dans l’éducation. Sur la façade du commissariat de St Roch, j’ai pu lire qu’il allait être rénové pour 19 millions d’Euros. Les budgets de la sécurité sont à la hausse, on diminue la santé, le social et l’éducation. Pas de commentaires.

    Je n’écris pas ces lignes pour me faire mousser, mais pour clamer mon indignation face à un système qui tolère ce type de violence. Sans doute suis-je naïf de m’indigner. La plupart des Français auxquels j’ai raconté cette histoire ne semblaient pas du tout surpris, et avaient connaissance de nombreuses anecdotes du genre. Cela me semble d’autant plus choquant. Ma naïveté, je la revendique, comme je revendique le droit de m’indigner face à l’injustice. Même si cela peut paraître de petites injustices. C’est la somme de nos petits silences et de nos petites lâchetés qui peut conduire à une démission collective et en dernier recours aux pires systèmes totalitaires. Nous n’en sommes bien évidement heureusement pas encore là.

    Depuis ma sortie, nous sommes retournés sur la place de Papes et nous avons réussi à trouver une douzaine de témoins qui ont accepté d’écrire leurs versions des faits qui corroborent toutes ce que j’ai dit. Ils certifient tous que je n’ai proféré aucune insulte ni commis aucune violence. Les témoignages soulignent l’incroyable brutalité de l’intervention des CRS et la totale disproportion de leur réaction face à mon intervention. J’ai essayé de retrouver des images des faits, mais malheureusement les caméras qui surveillent la place sont gérées par la police et, comme par hasard, elles sont en panne depuis début juillet. Il y avait des centaines de personnes sur la place qui auraient pu témoigner, mais le temps de sortir de garde à vue, de me faire soigner et de récupérer suffisamment d’énergie pour pouvoir tenter de les retrouver, je n’ai pu en rassembler qu’une douzaine. J’espère toujours que peut-être quelqu’un a photographié ou même filmé la scène et que je parviendrai à récupérer ces images qui prouveraient de manière définitive ce qui c’est passé.

    Après 5 jours, soudain, un Monsieur africain m’a abordé.,C’est l’un des musiciens qui avaient été interpellés. Il était tout content de me retrouver car il me cherchait depuis plusieurs jours. Il se sentait mal de n’avoir rien pu faire et de ne pas avoir pu me remercier d’être intervenu en leur faveur. Il était profondément touché et surpris par mon intervention et m’a dit qu’il habitait Grenoble, qu’il avait 3 enfants et qu’il était français. Qu’il viendrait témoigner pour moi. Qu’il s’appelait Moussa Sanou.

    « Sanou, c’est un nom de l’ethnie Bobo. Vous êtes de Bobo-Dioulasso ? »

    « Oui. »

    Nous avons souri et je l’ai salué dans sa langue en Dioula.

    Il se trouve que je vais justement créer un spectacle prochainement à Bobo-Dioulasso au Burkina-faso. La pièce qui est une adaptation de nouvelles de l’auteur Mozambicain Mia Couto s’appellera « Chaque homme est une race » et un des artistes avec lequel je vais collaborer se nomme justement Sanou.

    Coïncidence ? Je ne crois pas.

    Je suis content d’avoir défendu un ami, même si je ne le connaissais pas encore.

    La pièce commence par ce dialogue prémonitoire.

    Quand on lui demanda de quelle race il était, il répondit : « Ma race, c’est moi. »

    Invité à s’expliquer il ajouta

    « Ma race, c’est celui que je suis. Toute personne est à elle seule une humanité. Chaque homme est une race, Monsieur le policier. »

    Patrick Mohr 28 juillet 2008
    =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=- La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil (René Char)"

  33. jennifer dit :

    Hortefeux fait "table rase du passé" et la foule esclave applaudit.

    http://www.dailymotion.com/video/x5y0op_ras-le-bol-de-l-histoire-du-passe-d_news

  34. jennifer dit :

    Daniel Mermet sur l'antisémitisme, Siné etc..
    http://blog.reseau2.net/

  35. jennifer dit :

    Pour mieux écouter l'extrait de l'émission de Mermet de lundi 1er septembre, sur "le chantage à l'antisémitisme" aller plutôt sur http://www.reseau2.net

    Si ça marche... car l'informatique et moi ça fait 2...

  36. jennifer dit :

    Le temps des croisades est revenu. Fillon en pleine guerre de civilisations s'en va en guerre contre le monde musulman.

    Intervenant sur Europe 1, Fillon a déclaré : « le conflit va durer, parce que les causes de ce conflit sont très profondes (…) C’est l’opposition entre le monde musulman et une grande partie du reste de la planète, c’est le conflit israélo-palestinien, c’est les déséquilibres économiques et sociaux qui règnent dans le monde ».

    C'était le 1er jour du ramadan qu'il a dit ça!

  37. jennifer dit :

    H2
    Bonsoir,
    Si tu as le temps de lire un peu les posts que j'ai envoyés ci dessus à commencer par l'appel à la manif contre la guerre en Afghanistan, je pense que cela pourrait entrer comme matériel pour notre débat sur la laïcité et la montée de l'islamophobie en France. Je dis "débat" car je ne trouve pas que nos positions soient radicalement différentes. En tout cas de mon point de vue, je ne trouve pas tes positions radicalement contraires aux miennes. Mais peut être que toi oui?

  38. Guy dit :

    Je suis d'accord avec le message de Mike Gallantsay.

    Pis de toute façon il me semble bien que l'éclatement (voire l'explosion) du PS est pour novembre.
    Je vois plus ce qui pourrait l'éviter.
    Je vois plus comment des positions et des personnalités aussi éloignées (et faux-culs) pourraient continuer à se cotoyer, sinon à continuer de faire sombrer le PS dans le ridicule.

  39. Dominique Babouot dit :

    Une simple question pour les militants chevronnés dont parle JLM!
    Jean-Luc Mélenchon parle du sabotage de la candidature Fabius au congrès du Mans par le NPS.

    C'est la première fois que j'entend cette version, il a toujours été dit que c'est Fabius qui n'avait pas voulu de motion commune et non l'inverse!

    Ensuite si Laurent Fabius est considéré comme un modèle d'anti-libéralisme, laissez moi rire!

    Certe il tente de se rattraper depuis l'affaire du TCE, mais il ne faudrait pas oublier si facilement qu'il fut le premier ministre de la parenthèse de 1983.

    Vous savez celle qui n'a jamais été refermée.

    Alors on considère que Fabius a pu changer mais on refuse d'accepter qu'il en est de meme pour Cambadelis......

    (A suivre).

  40. jennifer dit :

    Venezuela Supports the Independence of South Ossetia and Abkhazia
    September 2nd 2008, by Tamara Pearson - Venezuelanalysis.com

    Venezuelan President Hugo Chavez has expressed his support for Russia’s decision to recognize the independence of South Ossetia and Abkhazia, referring to it as an act of dignity.

    “They thought that Russia was going to stay quiet, ‘No,’ Russia responded…and Russia was within its right because they are attacking it, they are trying to bring it to its knees and stop it, and Russia stood up again like a big world power,” he stated.

    “Russia is defending its interests…we would do the same,” he said.

  41. Hubert dit :

    Bonjour Jean-Luc,

    Aujourd'hui, si je suis bien informé, il y a d'une part un accord Mélenchon/Dolez et d'autre part un accord tripartite autour de Démocratie et Socialisme.

    La question est de savoir si les positions des uns et des autres sont inconciliables. Quand je lis les déclarations, textes et contributions de chacun, je ne vois pas de différence insurmontable. Nous sommes bien en présence de gens d'une gauche clairement affirmée.

    Le grand point de désaccord et de friction concerne Die Linke et/ou la création potentielle d'un équivalent Die Linke en France. Il y a là une véritable divergence d'appréciation entre Jean-Luc Mélenchon et Filoche, c'est vrai. Mais je ne vois pas en quoi cela devrait influer la naissance ou l'absence d'une motion commune des socialistes dans un parti qui ne l'est plus guère s'il en conserve le nom.

    Je suis un simple militant de base et suis complètement découragé tant par le naufrage idéologique du PS que par l'émiettement et les bisbilles infinies des divers groupes et petits partis de la gauche de gauche.

  42. Fonzie dit :

    Je pense que la plupart de tes amis socialistes veulent éviter le ridicule. Ils y courent pourtant, et tout droit, un peu comme Jim Carrey dans The Truman Show, qui croit être libre et en fait est juste arrivé au bout de son "monde", et se heurte contre les murs du studio peints en horizon. Le PS, c'est Truman, et le génial metteur en scène est ce que l'on n'ose plus nommer "le grand Capital" de peur de se faire taxer d'archaïque pré-dinosaurien, limite amibe - quoique, bizarrement, tout le monde voie de quoi il s'agit... Enfin bon, depuis 2002, je ne comprends même plus que ce parti existe encore, alors c'est dire si je comprends rien... Et c'est dire si pour moi l'espoir est devenu une légende, le genre de choses qu'on raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment, ou au mieux un bon sujet de film hollywoodien. On sait comment ça va finir, même si le casting est encore en cours.
    Mais courage !
    PS : pourquoi les nouveaux inscrits au PS non entristes sont-ils TOUS ségoléniens ou strauss-kahnieux ? est-ce en hommage à la modernité intrinsèque de la Dalaï-Lamate ou du Banquier Suprême, ou est-ce parce que les gens modernes ont décidément mieux à faire (militer dans des assos, picoler comme des trous sans fond, faire de l'entrisme au NPA, s'aguerrir au sudoku, etc.) ?

  43. paul dit :

    @ Miss Jenny

    Tu veux bien arrêter de surfer sur les poncifs du genre "islamophobie"? tu as déjà entendu parler de cathophobie, boudhaphobie, temoindejehovaphobie ? Te rends-tu comptes de ce que tu véhicules?
    Il n'y a de pire complice de Georges Bush que Bin Laden: quel bel accord pour le choc des civilisations!
    Alors, oui, parles-nous de l'UE qui ne pipe mot de l'agression géorienne contre l'Ossetie, de façon à bien rester dans lle choc occident/barbares".
    En fait, tu développes les arguments à ton encontre.

    Si tu me parles d'antisémitisme, d'accord, si tu inclues tous les fils de Siem, juifs et arabes. Et çà tombe sous le coup de la Loi, en France.
    Si tu me parles d'antisionisme, il y a long à en dire, le sionisme étant au départ un idéal socialiste, mais le sionisme ne peut pas justifier l'existence d'un état non laÎque. Ah! J'oubliais que pour toi, la laïcité, c'est le démon!
    Le problème des états islamiques, non laïques par définition, c'est qu'ils se sont construits pour beaucoup sur la corruption des états sous domination néo-coloniale. Je me garderai bien de condamner l'Iran... Je suis à l'écoute des services spéciaux français en Afghanistan qui préconisent une alliance avec les talibans contre les jihadistes de Bin Laden.
    Non, l'Islam, pour beaucoup, ne se résout pas à l'islamisme. Il faut que tu sortes de tes petites cases qui t'amènent à condamner puérilement quelque propos critique.
    Celà n'empêche pas les républicains de rester vigilants sur la laïcité

  44. golem dit :

    Voila pourquoi moi, qui suis a la gauche de la gauche je vorterai bayrou la prochaine fois :

    Girouette Academy

    Imprécateur sévère promettant l’avènement d’une autre manière de faire de la politique, Arnaud Montebourg est devenu le champion de la VIerépublique, fustigeant pas mal de monde et dénonçant beaucoup, notamment le cumul des mandats avant de s’y adonner lui-même. Fédéraliste européen, il rejoint Emmanuelli, Fabius et Mélenchon pour faire campagne contre le Traité constitutionnel que son parti avait démocratiquement décidé de soutenir. Il rejoint ensuite Ségolène Royal avant de rallier Pierre Moscovici, qu’il reçoit en invité vedette à Frangy, le 24 août, avant de retrouver Fabius pour rejoindre Martine Aubry, le 31 août, avant de retrouver Pierre Moscovici, le 1er septembre (à suivre).

    Ecris pas le plus brillant des politologues de gauche.
    http://reynie.typepad.fr/opinion_europenneeuropean/2008/09/girouette-acade.html

    Melenchon n'as pas de couilles.

  45. Zacharie Charles dit :

    Jean-Luc, je te respecte, je t'admire pour ton courage, pour ta sincérité, pour ton refus de toutes les compromissions, mais... comment faire ? On est à un tournant historique et il n'ya que 3 issues de sorties (c'est déjà beaucoup, mais il y en a au moins 2 qui débouchent sur une impasse) :
    1/ Sortir et monter un "Die Linke" en France ? Avec qui ? Le NPA est en route et nous savons que la baudruche va sûrement se dégonfler ou avec un PCF affaibli, divisé et hésitant sur la voie à suivre ? Attac ne représente presque rien... Cette issue est très incertaine. Elle comporte le risque de la marginalisation.
    2/ Rester dans le parti et garder une bienveillante neutrlité à l'égard de l'ébauche d'alliance entre Aubry, Fabius, Hamon, Emmanuelli et Cambadélis. C'est revient à attendre et voir les futures évolutions internes. pour de multiples raisons (politiques, morales...) cette position est intenable
    2/ Construire à gauche (Emmanuelli, Hamon, Dolez, Lieneman, Filoche et peut-être Fabius...) pour peser politiquement afin de ralentir et corriger le glissement à droite du parti. C'est l'issue la plus positive. Elle est très ardue car il faut que tu soit unitaire pour 10. Te connaissant (psychologiquement aussi) c'est un incroyable défi à relever. Un défi à la mesure des enjeux en jeu. Sincèrement, je pense que tu es capable de te dépasser pour sauver ce qui reste à sauver...Sinon, il nous restera que nos yeux pour pleurer.

  46. commandant P. dit :

    Corse : un limogeage qui suscite de vives réactions

    Dominique Rossi, le coordinateur des forces de sécurité de l'île de Beauté, a été démis de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur

    Au-delà de cette info type "république bananière", revenons sur les fondamentaux historiques :

    "limogeage" :
    terme qui remonte au début de la 1ère guerre mondiale, lorsque le Généralissime JOFFRE muta un certain d'officiers généraux à Limoges, car ils avaient fait preuve de leur incompétence sur le front (fin août 1914, Paris était gravement menacée par l'avancée allemande).
    On estime qu'environ 60% des généraux de l'état-major ont été ainsi limogés dans les 4 premiers mois du conflit, preuve de l'incompétence et de l'incurie des "élites" en 1914. Sachant de les vrais pacifistes, car internationalistes, comme Jaurès, avaient été purement éliminés (physiquement ou politiquement)...

    Quelle catastrophe équivalente devra-t-on attendre pour "purger" nos élites bureaucratiques et autoproclamées ?
    L'embuscade sanglante du 18 août en Afghanistan n'est elle pas un signe précurseur ?
    Quelles leçons militaires et politiques saura tirer le gouvernement de l'aventure afghane ?
    j'ai peu d'espoir...

  47. regis dit :

    La référence à Die Linke revient souvent dans les commentaires de ceux qui voudraient l’avènement d’une gauche authentique. J’en étais. Mais comparaison n’est pas raison.
    Une personne mieux formée que moi en politique m’a fait remarquer que :
    1/ en Allemagne le SPD gouverne avec la droite
    2/ la classe ouvrière allemande est de loin plus puissante qu’en France y compris dans les traditions d’organisation syndicale (et le syndicaliste que je suis ne peut qu’être touché même si je ne suis pas béat devant les dirigeants du DGB …dans quel pays d’Europe le syndicalisme revendique par ex 7% d’augmentation ?).
    En France, cela donnerait Trait d’union/forces militantes + PCF. Je ne crois pas qu’on irait très loin…
    Par contre, la rupture d’un courant réellement socialiste (Mélenchon/Dolez) avec le « m*****r » qui ne sait plus s’il veut s’appeler socialiste (et qui ne l’est réellement plus) ouvrant une alliance à tous les courants de gauche qui refusent le traité de Lisbonne pour les européennes de 2009, permettant au peuple de gauche de se prononcer clairement…serait, il me semble un beau début.

  48. regis dit :

    @Jennifer : Claire Strime s’est exprimée avec beaucoup de vérité sur l’opération SOS racisme venue à point pour nous parler du « sociétal » lorsque le PS tournait le dos au socialisme à construire dans ce pays. L’exacerbation de la différence (le droit à la différence qui mène à la différence des droits) contre l’universalité et l’unicité de la condition humaine.
    Le but était clair (malgré nombre de militants honnêtes) : faire fructifier le FN auquel Mitterrand accordait un temps s’antenne sans commune mesure avec son audience.
    Calcul de politicard : éviter une majorité de droite et une politique de gauche.
    Après les mêmes ont amusé le peuple avec différents gadgets sociétaux, le dernier en date étant le mariage homo.
    Pendant ce temps le peuple, lui, coulait…mais qui s’en souciait ?
    Dans la même veine : le gouvernement Khomeiny forgeait le concept « d’islamophobie » repris par des gauchistes européens, en particulier anglais.
    Pour ma part, je ne confondrais jamais arabe et musulman. Savez vous que 20% des personnes de cette origine en France se déclarent ATHEES ?
    J’ai des amis de toutes origines et leur fait savoir mon refus raisonné de toute religion car je considère cette dernière comme une insulte à l’humanité et à son aspiration de vivre libre.
    Sommes nous libres si nos amis, nos proches, nos concitoyens sont dans les chaînes ?
    Quelle société de liberté alors construire ?

  49. Ironeïa dit :

    Universalisme, communautarisme, différentialisme, pour nous expliquer que la république est encore là, qu'elle tient son rôle. Alors que justement son universalisme en a exclu beaucoup. Taxé-es de communautarisme lorsqu'ils/elles s'insurgent contre ces injustices qui les discriminent, on leur reproche de faire du différentialisme, alors que la république ne cesse de les montrer du doigt et de leur jeter à la figure leur différence. Le bouquet finale : Caroline Fourest, islamophobe, et amie de Philippe Val, est l'invitée du NPS.
    Devant un tel sac de nœud : Vive l'uniformité, tout le monde en blouse grise et socquettes blanches. ça résoudrait les contradictions républicaines. Pourvu que le NPA tienne le coup. Le PS/NPS est mort.

  50. PAGES dit :

    Le désarroi est général, je suis inquiet, allons nous retrouver la fraternité humaine?


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