07août 08

Il est temps de faire une pause sur ce blog. Une sorte de fermeture annuelle pour cause d’été. De toute façon je suis parvenu à un stade qui signale le besoin urgent de débrancher la machine. La lecture de la propagande médiatique grossièrement anti chinoise ne me donne même plus ce petit coup de fouet qui réveille. Juste la nausée. Le dégout de la machine à indignation sélective qui crucifie trois lignes de Siné mais ignore la diffusion en boucle d’une publicité différentialiste écœurante me met en état de sidération avancée, là où les mots finissent par se dissoudre avant d’être prononcés. Suis-je moi aussi bientôt mithridatisé ? A force d’avaler le poison à petite dose, suis-je devenu insensible à sa présence dans mon assiette ? Hier j’ai bavardé avec les ouvriers qui mettent de l’asphalte sur les trottoirs. Ils en avaient charrié des tonnes depuis le matin dans des petits seaux en gros bois qui résistent à la chaleur. Dommage que les poumons de ces gars là ne soient pas en bois. Car certains ont le nez dedans toute la journée, accroupis par terre à étaler la boue visqueuse qui fume comme un bouillon de onze heures. Mes deux grands pères sont morts en respirant des saloperies professionnelles, l’un avec un pistolet à peinture, l’autre avec du produit de nettoyage pour les cuves. Je regardais ces types en me demandant comment j’allais leur dire au revoir, après ces quatre mots échangés, tandis qu’ils couraient du cul du camion aux taloches sur le trottoir. L’un m’a dit « on s’y fait ». L’autre m’a dit : « ce n’est pas vrai, personne ne peut s’y faire ». Tous ceux qui étalaient l’asphalte étaient africains. Un hasard évidemment. « Qu’est ce qu’on y peut » a dit le chef d’équipe? En effet. Ils ne sont même pas tibétains.
Je ne reviens à ce blog que parce que je ne peux pas clore cette saison sans un mot sur le congrès du PS. Même si je reconnais le maigre intérêt des péripéties en cours. Mais j’en profite pour dire d’autres choses. Et je commence par elles. 

LES MAINS DANS LA NEIGE

Dans cette pub, le bel acteur imprime ses mains dans le ciment qui immortalise les talents sur le trottoir à Hollywood. Puis il monte dans sa belle grosse auto de la super marque « schmoll » et roule jusque sur « le toit du monde » comme dans un rêve tellement sa bagnole est merveilleuse. Là, on le voit avec un petit gosse et ils impriment tous les deux leurs mains dans la neige. Le gosse sourit comme un soleil. Happy end. Mais dans cette image il y a un truc qui me cloue. Le gosse a des dents de lait. Il lui en manque deux devant. C’est vraiment un petit gosse en somme. Mais il a la boule à zéro et un sari de moine tibétain. Ce gosse qui a des dents de lait est moine. Et personne ne dit mot. C’est une pub qui passe tous les jours sur votre foutue télé. Mais l’état d’abrutissement sur lequel débouche la campagne anti chinoise et pro Dalaï Lama est telle que personne ne s’insurge de voir donner en spectacle un môme qui a des dents de lait et qui est moine. On suppose que c’est parce que c’est dans leur nature à ces gens, là bas,  de donner leurs gosses tous petits au monastère. On ne va pas les embêter avec les Droits de l’homme et ceux de l’enfant ceux là alors que nous devons nous soucier de la protection de leur culture millénaire « si riche » à propos des enfants des femmes et des monastères. N’y est-il pas heureux et souriant ce gosse quand un vieux monsieur blanc vient jouer avec lui à mettre les mains dans la neige ? D’ailleurs le slogan final, si parlant dans ce contexte, souligne bien que nos différences sont très importantes et que on est plus riches d’elles et bla bla bla, le refrain habituel pour trouver normal la différence des droits. C’est une sorte de racisme light. Que font les « grandes voix » de la bonne conscience ? Motus. Silence. Ou sont les défenseurs des droits de l’homme au Tibet ? Menard et son cirque ambulant ? Bernard Henry Levy ? Précisément celui-ci ne peut pas être partout. Il mène une lutte implacable contre le danger terrifiant que représente Siné et ses incitations à la haine raciale bien connues. Ici, dans « la patrie des droits de l’hommeuuuu » la parole est d’abord à des énergumènes comme ces deux bouffons « ex membres de la ligue communiste » (la seule qualité au nom de laquelle ils s’expriment) qui ont eu le privilège séance tenante d’une tribune dans « Le Monde » pour dénoncer, sans blêmir de honte, la  dérive anti sémite de la ligue communiste ? Et pour le reste, feu sur la Chine !!! Médaille d’or le journal « Le Monde » qui publie quatre à cinq articles anti chinois par jour ! Imaginons une pub  (je rêve) où l’on verrait pendant disons une demi seconde une réalisation positive de la Chine. Bon. Non. Disons un quart de seconde car sinon mon exemple manquera de réalisme compte tenu de la surveillance anti chinoise implacable du service international de l’industrie du spectacle et des médias. Que se passerait-il ? Ca ne vaut même pas la peine de le raconter.

FAIRE SON DEVOIR
Et moi, pourquoi est-ce que je parle de ça ? Parce que le devoir d’une conscience libre, d’une conscience du type de celles qui sont encensées quand elles s’expriment chez les autres et résistent à l’idéologie dominante de leur zone, le devoir est de montrer que tout ceci est une farce pitoyable. Un bourrage de crâne et un flicage des cerveaux comparable, avec des méthodes différentes, à celui qui est dénoncé par ailleurs avec des trémolos dans la voix. Le dessinateur Sine ne menace personne, ses propos ne sont pas antisémites. Toute la vie de Siné, qu’on aime ou pas, témoigne qu’il n’a rien à voir avec le racisme. De toute façon, dans le contexte de Charlie Hebdo,  ce qu’a dit Edwy Plenel sur le sujet est si juste que je n’y ajoute pas une ligne. La preuve ultime de l’ineptie de cette bataille d’accoutumance de l’opinion au flicage communautariste et aux fatwas de la bien pensance, c’est qu’aucune plainte n’est déposée contre Siné alors même que dans notre pays, fort justement,  l’anti sémitisme n’est pas une opinion mais un délit. Quand de vrais antis sémites frapperont, ils auront les mains d’autant plus libres que toutes les munitions auront été usées pour rien par ces batailles sans objets qui sèment le doute sur les intentions réelles de ceux qui les mènent. De même, la mode pro Tibet et anti chinoise est une création de propagande certes efficace mais sans consistance sérieuse. Elle est destinée à fabriquer des reflexes pavloviens pour entrer dans la nouvelle ère de l’histoire du monde. C’est la culture du « choc des civilisations ». Pour les nord américains et leurs griots, les Jeux ne doivent pas être une réussite mise au crédit de la Chine. La Chine ne doit pas faire la démonstration de son entrée réussie comme candidate à la première position dans le monde. A cette logique belliqueuse absurde, construite à coup de stéréotypes à la limite du racisme il faudrait plutôt une alternative raisonnée. Il ne manque pas de scénarios à ce sujet. Mais tous commencent par la résistance à l’idéologie du « choc des civilisations » dont l’ethnicisme et le communautarisme sont le navire amiral.

UNE ALTERCATION PENDANT UN INTERROGATOIRE
Je ne veux pas finir ces lignes sans rendre un hommage au journal « Le Monde » en dépit de tout ce qui m’oppose à certains de ses rédacteurs. Le 5 août il a publié la photo d’une des 40 000 détenus (selon Edwy Plenel) des prisons secrètes de la CIA. Page 5. Une face de chien mourant. 36 ans, mère de trois enfants, enlevée depuis cinq ans. « Son apparition, écrit le journal « Le Monde », a permis de découvrir une jeune femme vêtue d’un tailleur et d’un foulard, portant les stigmates d’une blessure par balle reçue lors d’une altercation survenue pendant son interrogatoire ». Vous avez bien lu. Une altercation entre une femme et un revolver. Page cinq d’un seul journal dans ce pays. Les crocodiles qui ont si abondamment versé des larmes sur Soljenitsyne n’auront pas eu un mot pour le nouvel archipel du goulag secret des USA.
Comme je parle encore de presse, je ne peux pas quitter cet écran sans appeler à participer à la collecte de fonds de soutien du journal « l’Humanité » pour se sauver de la noyade. « L’Huma » on aime ou on n’aime pas. Mais on en a besoin. En tous cas quand on est de gauche. On ouvre ce journal et on sait ce qui se passe sur la planète où existe cette étrange espèce disparue de tous les autres journaux: les salariés. Le monde du travail. Les gens ordinaires. Et aussi sur tout ce qui bouge pour tenter d’inverser la roue du char libéral. Je ne dis pas qu’on est ensuite d’accord avec ce qui en est écrit. Mais du moins peut on construire sa pensée, organiser sa propre collecte d’informations. Faites le test un jour. Un seul. Achetez « l’Humanité » et deux ou trois autres quotidiens. Et comptez le nombre d’articles que chacun publie à propos de la planète salariale. Que serait la vie sans ce journal ? Si vous n’avez pas la réponse, je vous plains. Moi je mets la main à la poche à la mi août.

LE CONGRES
Je me souviens que j’ai promis des nouvelles de la préparation du congrès socialiste. Mais que peut-on en dire ? Je suis désespéré de voir le niveau affligeant des prémisses de ce congrès alors que déferle une crise du capitalisme aussi violente que celle en cours.  Mais seuls les sectaires ou les illuminés se réjouissent de la déchéance du PS. Car les gens sensés savent qu’elle va coûter cher à toute la gauche. Je rassure les rares blogueurs de cet août incertain. Le travail de préparation du congrès socialiste avance aussi de mon côté. Et c’est à dessein qu’il n’en est pas question ici. Pas de festin sans cuisine faite avec délicatesse, au calme, loin des regards des convives. Pour ma part plutôt qu’à gesticuler j’invite au travail sérieux et appliqué. Un congrès socialiste est une bataille de fond. Je la mène avec mes amis comme un romain, avec une application de terrassier qu’aucun travail de déblaiement et remblaiement n’arrête ! Coté terrain chacun continue l’humble et indispensable tâche de collecte des signatures d’adhésion au texte de notre contribution « pour réinventer la gauche ». Cette base militante consciente est notre force. Pour déposer une motion, évidemment. C’est à cela que nous nous préparons sans aucune illusion sur je ne sais quelle martingale qui nous offrirait un raccourci semé de pétales de roses et d’acclamations approbatrices. Avec mes amis nous l’avions annoncé :  « Seuls s’il le faut » avions nous écrit. Mais ce n’est pas ce qui s’annonce. Nous ne serons pas seuls. Certes nous ne participerons pas aux divers regroupements actuellement en cours. S’ils tiennent au-delà des articles de presse qui décrivent leurs étranges combinaisons, ils ne nous conviennent d’aucune manière.  Nous les jugeons ou bien confus (voir les « reconstructeurs » de Fabius à Strauss-Kahn en passant par Hamon sous la houlette de Martine Aubry) ou bien évidemment sans rapport avec ce que nous défendons. Et nous ne comprenons pas davantage le rassemblement auquel travaille Julien Dray depuis 2002, projet à cause duquel l’ancienne gauche socialiste a explosé : de Hollande à la gauche du parti. Mais pour Dray de toute façon, la gauche du parti c’est Emmanuelli et Hamon. Point barre. Petit malin. C’est avec cette "gauche" là qu’il avait déjà réussi le bouclage de la piteuse synthèse de confusion au congrès du Mans. Il aurait tort de se priver d’une aussi complaisante « gauche du parti ». De toute façon le « rassemblement de la gauche du parti » pour lequel nous avons déjà usé tant d’heures de pétition, contacts et discours, il vaut mieux ne pas y compter davantage que dans les précédents congrès. Les partenaires qui ont accepté d’ouvrir le dialogue sont déjà connus. Avec eux le travail est en cours.  Les autres ont d’autres préoccupations, d’autres attirances et bien fol qui accepterait de s’en remettre à leur appétits. Ils ne seront de gauche que si personne ne veut d’eux dans les gros troupeaux. Ils n’ont pas d’autonomie politique. Mais une fois rejetés par les autres, que valent-ils ? Idéologiquement à peine para syndicaux, peu fiables, avides de synthèse à n’importe quel prix, profondément incrustés dans les pâturages du PSE, ils forment une troupe disparate dont les états de service depuis trois congrès sont une « série b » de l’histoire de la gauche du parti. Poperen, Chevènement ou bien la Gauche Socialiste entre 1988 et 2002 étaient des courants idéologiquement délimités, producteurs d’idées et de stratégie globale. Là c’est quoi ? Gardons espoir cependant. Que faire d’autres ? Mais travaillons à ne nous mettre dans la main de personne. C’est comme ça que nous menons notre barque. Sinon il n’y aura plus de gauche autonome au PS. Et donc plus aucun barrage contre la ligne « démocrate ». C’est cela l’enjeu pour nous. Car si nous échouons nous connaissons le résultat. Il est sous nos yeux en Italie. La gauche historique, socialiste, communiste et Verte est rayée des deux assemblées. C’était pourtant le modèle invoqué à la tribune du précédent congrès socialiste qui faisait la fête à Prodi avant d’aller tous défiler en rangs serrés devant le pitoyable Walter Veltroni, le blair italien qui a tué la gauche. On ne peut éviter ça sans une certaine intransigeance.


1  251 commentaires à “Pause d’été”
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  1. Ironeïa dit :

    @jenneifer
    oui c'est exactement son vrai fond. Il peut se regarder dedans. Il a écrit ce qu'il est. Je lui souhaites d'ailleurs de bien se regarder, c'est comme ça que l'on progresse. Donc laissons le tout à son affaire. Il a du boulot. Ne plus le déranger quoi.

  2. jennifer dit :

    Je me suis inspirée d'un texte anglais pour pondre cela, une sorte de définition qui me va:

    Le multiculturalisme serait de permettre aux gens d'à la fois garder leur identité culturelle tout en étant des citoyens français, avec pour conséquence un enrichissement de la France et un plus grand échange social sur la base du respect. Le multiculturalisme refuse l'idée qu'il existe une culture "supérieure" qui doit être imposée aux autres et considère que les gens ont le droit de vivre leur vie comme ils l'entendent dans la mesure où ils ne font pas de mal aux autres.

  3. paul dit :

    Mais qu'est-ce que vous pouvez apesantir le débat avec tous vos -ismes ou anti -ismes, Miss Jenny ! Vous êtes dans une morale à côté de laquelle le judéo-christianisme peut aller se cacher ! Vous ne dites absolument rien avec tout votre verbiage. Alors, oui, redécouvrez la relation sexuelle (fellation comprise, en sus, hi hi) en lieu et place de votre masturbation (même pas) intellectuelle...

    Nous faites pas chier avec votre remise en cause du mariage, à juste titre ou pas, vraiment, quel sens de l'actualité !

    Bons baisers de l'Afghanistan
    Bons baisers de Géorgie
    Bons baisers d'Algérie

    Vous vous rappellez où c'est, où le poster du Ché, pardon, de chavez vous cache la carte du monde?

    L'enjeu du pétrole, il y a peu, le gaz, maintenant, des ptits gars qui crèvent sans savoir pourquoi, pour échapper au chômage ou au non-sens de nos sociétés...

    De l'air, quoi !

  4. paul dit :

    à Jennifer et autres blogueurs de sexe plus ou moins déterminé...

    Je me souviens d'un mois d'aout où le dernier président de l'URSS (gorbie) s'était retrouvé "sous étroite surveillance", d'un autre mois d'aout où l'Irak avait répondu à une provocation américaine pour se retrouver un an après projeté quelques siécles en arrière.
    C'est quand même un fait reconnu que pendant que les uns bronzent, d'autres s'activent
    Ce mois d'aout-ci, c'est probablement les enjeux des prochaines décennies qui se préfigurent.
    Et la question n'est pas forcément d'être pour ou contre un -isme quelconque, mais d'essayer de s'échanger un maximum d'informations pour déjà y comprendre quelque chose !
    OK ?

  5. julie dit :

    @paul
    pour remettre les choses effectivement à leur place, c'est p.1066 qui a mis ce hors sujet sur le blog, valait mieux ignorer.
    ok avec toi sur la définition des vrais sujets, je répète mon intérêt pour ce blog actuellement:(p.891)

    informons nous mutuellement le mieux possible, c'est réllement du boulot!
    bonne soirée

  6. Kippa dit :

    Jenni : je me répète peut-être, mais tu es une petite gamine...
    Immature, inculte politiquement, pleine d'aprioris.
    Et, cerise sur le gâteau, tu avoues ne pas être socialiste !
    Pourquoi ne vas tu pas sur MSN dès lors ? Ou autre site stupide afin de passer ton temps ?

  7. DiGeo dit :

    @jennifer

    Vous risquez de vous épuiser face à JeMoi, ce type est un malade incurable. Ignorez-le!
    Son égocentrisme ou sa mégalomanie (au choix) sont au moins aussi grands que ceux de Sarko. C'est dire combien la tare est rédhibitoire!

  8. JM dit :

    digeo, vous m'insultez, une fois de plus... sans"gros mot" comme les autres mièvres ici, mais clairement des insultes!

    et toujours RIEN d'autre de votre part sur ce blog ; vous êtes un garde chiourme, un kapo, et un âne, et vous n'apportez rien en terme de réflexion ou d'information.

    je ne vois pas en quoi par ailleurs mes quelques posts d'amusement sur le mariage etc sont moins grotesques que ceux plus hauts que d'autres ont fait sur la femme et son statut, ou les religions.
    mais mes posts, eux, étaient faits au deuxième degré, humour et dérision!
    d'autres en font des ridiculissimes, au premier degré, nourris par leurs fantasmes et leurs traumatismes non digérés, au garde à vous et un balais dans le cul, et se prenant au sérieux!
    faut de tout pour faire un monde... quoique!

  9. DiGeo dit :

    Allez, je relativise un peu mon post 1110.
    Si vous voulez savoir pourquoi lisez le post 1064. Je pourrais le signer.

  10. JM dit :

    Ce vieux truc donne la pêche le matin :)

    http://it.youtube.com/watch?v=cnnpFJfF7qs

  11. JM dit :

    et pour rappel ce site, avec un papier sur la politique étrangère de la france.

    http://www.renovation-democratique.org

  12. JM dit :

    Décidément, ceux qui tiennent ce site ont tout pour plaire : ouverts d'esprit, s'intéressant à tout, impliqués socialement et politiquement tout en finesse et intelligence, cultivés, avec beaucoup d'humour, etc

    Jennifer, Digeo et d'autres ici auraient tout intérêt à fréquenter ce site au moins une fois par jour, une sorte de thérapie quoi...

    afghanistan
    http://culturalgangbang.blogspot.com/2008/08/how-i-won-war.html

    SaSuffisanceNS : "nous n’avons pas le droit de perdre là-bas, de renoncer à défendre nos valeurs, de laisser les barbares triompher, car la défaite à l’autre bout du monde se paiera d’une défaite sur le territoire de la République française "

  13. Lisée dit :

    Ce matin, gros titre du Nouvel Observateur : " les dix soldats Français tués en Afghanistan ont été pris dans une attaque simultanée des talibans sur deux fronts et assurent ne pas avoir été touchés par des avions de l'Otan".

    De deux choses l'une :

    - soit le journaliste du nouvel obs ne sait pas écrire

    - soit il a entendu les voix d'outre-tombe des malheureux soldats morts lui confier qu'ils n'avaient pas été touchés par les avions de l'Otan.

    Les journaux de droite sont prêts à tout pour justifier leurs pensées politiquement correctes.

    Et en faisant tourner les tables, les esprits ont-ils confirmé aux journalistes du nouvel obs tout le bien fondé de la politique de Sarko ?

    Et on s'étonne après de la crise de la presse Française ! Rien de sérieux, rien de vérifié, rien de relu, et surtout rien que du "bien-pensant".

  14. Claire Strime dit :

    .
    "Je dédie ma médaille à Castro"
    Source : AFP
    22/08/2008 | Mise à jour : 07:22 |.
    Le Cubain Dayron Robles, champion olympique du 110 m haies à Pékin, a dédié sa médaille d'or à Fidel Castro, a indiqué vendredi le journal chinois Titan.
    "Je souhaite dédier cette médaille d'or à Fidel Castro et aussi aux gens de ma ville natale, Guantanamo", a déclaré l'athlète de 21 ans au quotidien sportif chinois, qui n'a pas oublié sa mère: "C'est ma plus grande source d'inspiration et d'énergie".

    "Lider maximo" pendant près d'un demi-siècle à Cuba mais en retrait du pouvoir depuis deux ans pour des raisons de santé, Fidel Castro a fêté mercredi ses 82 ans.
    Une semaine avant l'ouverture des JO, il avait dénoncé la désertion des meilleurs sportifs cubains, dans un article incendiaire publié par la presse officielle.
    "C'est une attaque à mort contre Cuba, pour nous voler nos cerveaux, nos muscles et nos os", avait-il écrit.

  15. Claire Strime dit :

    Le Sport c'est la Sublimation pour oublier l'activité sexuelle...

    @ paul: même sous les bombes de l'OTAN, on peut être complètement dégenré(e)s et déconner 1 minimum

    c'est vrai que le mariage gay ou l'abolition du mariage civil (pas rébublicain, qui n'existe pas) les Sud-Ossètes ou les Pachtounes ils doivent s'en taper (avec raison) mais si en France on veut avoir 1 impact politique il faut s'adresser à la peitie bourgeoisie qui à les moyens de bouffer bio et qui calcule son quotient carbone

  16. JM dit :

    @modérateur

    juste une question, merci par avance de votre réponse.

    cela vient il de vous? :
    chaque fois que j’utilise une adresse IP pour poster quelques commentaires, il m’est très rapidement impossible de continuer à l’utiliser ; mes posts ne passent plus, il sont mis en attente ou carrément n’apparaissent pas.
    un peu comme si les adresses ip étaient blacklistées au fur et à mesure…

  17. Paul dit :

    Quand on voit se profiler une alliance allant de Nicolas Hulot à José Bovet, en passant par Duflot et Bayrou, qu'ils prennent Delanoë avec eux... et vive la bourgeoisie !

  18. Soldats français en Afghanistan dit :

    Institut de Relations Internationales et Stratégiques (I.R.I.S), 29 mai 2008 :

    http://www.iris-france.org/docs/pdf/actu_asie/2008-04-29.pdf

    Je résume ce très long article : dans les années 1990, les Etats-Unis ne voulaient surtout pas que l’Iran reçoivent des retombées financières si un pipeline traversait le territoire iranien. Les Etats-Unis ont donc combattu le projet de pipeline IPI : il est tracé en bleu sur la carte.

    En 1996, pour contourner l’Iran, les Etats-Unis ont opté pour un projet de pipeline concurrent qui s’appelle TAPI. Ce pipeline TAPI ravitaille les alliés des Etats-Unis : le Pakistan et l’Inde. Ce pipeline TAPI contourne l’Iran par le nord, puis par l’est. Il est tracé en jaune sur la carte.

    Toujours en 1996, les Etats-Unis soutiennent les taliban. Les Etats-Unis aident les taliban à accéder au pouvoir en Afghanistan. Je cite l’article « Guerre d’Afghanistan » du site Wikipedia :

    « En 1996, les taliban, soutenus par le Pakistan et les Etats-Unis, prennent le pouvoir et contrôlent, avec l’aide des islamistes étrangers, la majeure partie du pays en repoussant progressivement les Moudjahidines du célèbre Commandant Massoud dans les confins du Nord-Est du pays. »

    fr.wikipedia.org/wiki/Occupation_sovi%C3%A9tique_de_l%27Afghanistan

    Pour avoir le droit de faire passer le pipeline TAPI par l’Afghanistan, deux consortiums sont en concurrence :

    1- le consortium pétrolier Central Asia Gas Pipeline Ltd, piloté par Unocal — société pétrolière américaine — soutenu par les Etats-Unis

    2- un consortium brésilien.

    Que croyez-vous qu’il arriva ?

    En 1998, les taliban font le bon choix. Les taliban remercient leurs alliés des Etats-Unis pour leur aide. Les taliban choisissent le consortium soutenu par les Etats-Unis. Le pipeline TAPI pourra traverser l’Afghanistan. Le consortium soutenu par les Etats-Unis pourra gagner des milliards de dollars. Les affaires sont les affaires.

    En 2001, patatra ! Les attentats du 11 septembre vont provoquer la rupture entre les deux alliés, les taliban et les Etats-Unis.

    « Après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center à New York dont la planification est attribuée à Oussama Ben Laden, la guerre est déclarée à l'Afghanistan par le gouvernement des États-Unis qui mène une coalition mandatée par l'ONU. Le pouvoir taliban s'écroule en quelques jours début novembre 2001.

    Mais selon de nombreux analystes, la véritable raison de la présence américaine et de l'OTAN en Afghanistan est la sécurisation d'un pipeline devant traverser le pays, et aussi avoir des bases proches du Pakistan et de l'Iran en cas d'attaques. »

    fr.wikipedia.org/wiki/Talibans

    Les télespectateurs qui écoutent Sarkozy vont croire que les Etats-Unis sont en Afghanistan pour la liberté du peuple afghan.

    Croire que les Etats-Unis sont en Afghanistan pour la liberté du peuple afghan, c’est croire au père Noël.

    Les guerres pour le pétrole et pour le gaz naturel ne font que commencer.

  19. jennifer dit :

    Paul
    Vous êtes d'une agressivité et d'une mauvaise foi incroyables. La question du mariage c'est Joe Liqueur qui la pose, moi je lui réponds. Julie te le souligne, cf post 1066. La géorgie et l'Afghanistan sont des choses essentielles et je n'arrête pas de le dire. Je pense que quelque chose est en train de changer sur le plan international et cela n'a pas l'air d'être en faveur de l'occident, ce qui est un grand changement.
    Oui Digeo j'ai apprécié les positions de JM politiquement depuis quelques semaines que l'actualité est centrée sur l'international.

  20. jennifer dit :

    Claire Strime
    Si le mariage républicain existe car j'ai des amis qui l'ont fait mais comme je n'y étais pas je ne me souviens plus quelle différence avec le mariage civil. Il y a des maires de gauche qui le pratiquent.

  21. jennifer dit :

    @ Soldats français en Afghanistan

    Un truc qui m'échappe. Puisque l'Afghanistan avait choisi le consortium US pour le pipeline, il était donc déjà acquis aux USA. Pourquoi une guerre pour le sécuriser?
    En tout cas merci de ces explications.

  22. JM dit :

    ouh ouh modérateur, c'est un des bloggeurs largement apporteur de contenus depuis 6 mois qui vous parle...
    peut être pourriez vous avoir la courtoisie de répondre?
    merci

    @modérateur

    juste une question, merci par avance de votre réponse.

    cela vient il de vous? :
    chaque fois que j’utilise une adresse IP pour poster quelques commentaires, il m’est très rapidement impossible de continuer à l’utiliser ; mes posts ne passent plus, il sont mis en attente ou carrément n’apparaissent pas.
    un peu comme si les adresses ip étaient blacklistées au fur et à mesure…

  23. JM dit :

    ciel, quelquechose "échappe" à jennifer... voilà bien la première fois que son esprit vif et son grand sens de l'analyse lui font défaut :)

  24. Soldats français en Afghanistan dit :

    Parce qu'un certain Oussama Ben Laden est venu tout chambouler.

    Oussama Ben Laden est un citoyen d'Arabie Saoudite. En 1994, il est déchu de sa nationalité saoudienne. Il se réfugie au Soudan. En 1996, il est expulsé du Soudan. Il se réfugie en Aghanistan. Je répète qu'en 1996, les taliban ont accédé au pouvoir en Afghanistan grâce au Pakistan et grâce aux Etats-Unis.

    En 1998, des attentats à la bombe dirigés contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya (213 morts dont huit Américains) et de Dar es Salaam en Tanzanie (onze morts, tous Tanzaniens) sont attribués à Ben Laden.

    En 1998, Ben Laden est toujours réfugié en Afghanistan.

    Les Etats-Unis commencent à négocier avec les taliban : ils veulent que les taliban capturent Ben Laden ; ils veulent que les taliban livrent Ben Laden à la justice américaine.

    Problème : les taliban refusent ; les taliban tergiversent. Les taliban ne livrent pas BenLaden aux Etats-Unis.

    Le 11 septembre 2001, les attentats font exploser le World Trade Center, et ils font aussi exploser l'alliance entre les taliban et les Etats-Unis. Les Etats-Unis décident d'attaquer l'Afghanistan :

    1- pour capturer Ben Laden, responsable des attentats

    2- pour virer du pouvoir les taliban, qui ont refusé de leur obéir

    3- pour sécuriser eux-mêmes le futur pipeline TAPI, qui transportera 33 milliards de mètres cube de gaz naturel par an

    4- pour installer des bases militaires américaines en Afghanistan.

  25. Paul dit :

    ... et en Géorgie coule un oléoduc...

  26. JM dit :

    @Soldats français en Afghanistan
    tu es sûr de ton explication?

    parcequ'il y a deux ou trois bémols possibles, possibles mais pas certains n'est ce pas..., bemols parmis lesquels ceci : les usa n'ont jamais eu l'intention de capturer ben laden.

  27. BHL réécrit l'Histoire ! dit :

    Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.

    Il est accompagné par son vieux complice, l’éditeur Gilles Hertzog, le documentariste Raphaël Glucksmann et un journaliste de France Culture, Omar Ouamane. Plus un garde du corps. Le jet se pose vers midi en Géorgie, « juste pour le déjeuner », précise Raphaël Glucksmann. Prévenue par son ambassadeur à Paris, la présidence géorgienne a dépêché l’un de ses traducteurs pour accompagner BHL durant tout son séjour.

    Celui-ci sera court, puisque Bernard-Henri Lévy repartira samedi matin, à 8 heures, de Tbilissi. Il aura donc passé deux jours et demi en Géorgie. L’équipage descend au Marriot Tbilissi, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les journalistes et les diplomates.

    Plusieurs journalistes français, surpris par sa présence, interrogent dès son arrivée l’intellectuel qui ne cache pas les motifs de son voyage : défendre la liberté en Géorgie contre l’ogre russe. Plusieurs radios, comme France Inter, France Info ou RFI, diffuseront des extraits de ces interviews.

    Dans un minibus blanc climatisé, direction Gori, l’une des villes occupées par les troupes russes. Première « chose vue », sur la route :
    « Le fait est que la première présence militaire significative à laquelle nous nous heurtons est un long convoi russe, cent véhicules au moins, venu tranquillement faire de l’essence en direction de Tbilissi. »

    L’envoyé spécial du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski, qui emprunte la même route, le même jour, a compté les véhicules de cette colonne. Il en a recensé trente: six camions de troupes, six camions citernes, sept blindés APC, trois camions essence, six chars, deux ambulances.

    Encore quelques kilomètres et l’équipage retrouve un groupe de journalistes, bloqués à un barrage tenu par la police géorgienne. Les journalistes ont suivi Alexandre Lomaia, le conseiller géorgien pour la sécurité nationale, qui avait décidé courageusement de se rendre à Gori, accompagné de l’ambassadeur d’Estonie. Le convoi est bloqué à quelques kilomètres au sud de la ville. BHL descend alors de sa camionnette blanche.

    Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express, s’étonne :
    « J’ai reconnu sa silhouette. Il était accompagné de Gilles Hertzog et Raphaël Glucksmann. BHL a même lancé à un journaliste français : ‘Ah, mais nous sommes confrères !’ »

    BHL franchit le barrage, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et racontera dans Le Monde la scène suivante :

    « Nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l’Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L’odeur, légère, de putréfaction et de mort.
    « Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas.
    « Gori n’appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus « libérer ». C’est une ville géorgienne. Or ils l’ont brûlée. Pillée. Réduite à l’état de ville fantôme. Vidée. »

    Problème : BHL n’est jamais « arrivé à Gori », et les Russes n’ont pas « brûlé » la ville.

    Que s’est-il passé ? Avec son équipe, il s’est débrouillé pour passer ce premier barrage en compagnie d’Alexander Lomaia et de quelques autres personnes (l’ambassadeur estonien, la députée européenne Marie-Anne Isler-Béguin et la journaliste du Washington Post Tara Bahrampour).

    Deux heures plus tard, vers 22h30, dans la nuit noire, BHL est de retour au premier barrage où attend la presse. Il sort du véhicule, le visage grave, et avec sa voix de Malraux, il témoigne devant les journalistes :

    « La ville est nettoyée, Gori est une ville fantôme, il y a des flammes partout ; apparemment pas âme qui vive, Gori a été vidée de sa population. C’est ce que les Russes appellent la pacification. »

    L’eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin intervient alors pour démentir : « mais non, on n’était pas à Gori », dit-elle aux journalistes, « on a été bloqués à un barrage à 1,5 kilomètre de la ville ». Elle connaît cette région depuis huit ans. Seuls les champs brûlaient, ajoute-t-elle. Les armées brûlent parfois les champs pour éviter le risque des snipers embusqués.

    Déléguée du Parlement européen pour le Caucase Sud, Marie-Anne Isler-Béguin revient sur l’épisode pour Rue89 :
    « Je viens de découvrir son témoignage. Je suis un peu surprise qu’il n’ait pas tout à fait dit comment ça c’était réellement passé. Mais il a peut-être oublié… J’ai vu Bernard-Henri Lévy pour la première fois lors de ce voyage au check-point où étaient bloqué tous les journalistes, à cinq kilomètres de Gori.
    « Si Bernard-Henri Lévy est monté avec Lomaia et moi, c’est parce que j’ai intercédé en sa faveur. C’est lui qui m’a demandé : « Madame la députée, je voudrais me joindre à la délégation. » Et c’est moi qui ai obtenu l’accord de l’ambassadeur d’Estonie. Dommage qu’il ait oublié ce petit détail… En plus, c’est le seul qui soit monté dans la voiture avec son garde du corps.
    « Et il y a d’autres approximations. S’il arrive à distinguer les militaires des paramilitaires, il est plus doué que moi. S’il a senti une odeur de putréfaction, moi pas. Il écrit aussi que Gori a été brûlée, pillée et réduite à l’état de ville fantôme, mais à ce moment-là, on ne pouvait pas le dire, tout simplement parce que personne n’y était encore allé. Enfin, nous nous sommes arrêtés à 1,5 kilomètre de Gori. »

    Gilles Hertzog, fidèle compagnon de route de BHL, confirme lui aussi la version de l’élue :
    « Non, on n’est pas rentrés dans la ville, on est resté à l’orée de la ville, je ne sais pas à combien de kilomètres de Gori. Il faisait nuit, on apercevait vaguement des bâtiments quand il y avait des fusées éclairantes, mais on n’était que sur le bas-côté d’une route. Il y avait des champs qui brûlaient autour de nous, on nous a dit que c’était du ‘farming’ [des feux allumés par des cultivateurs, ndlr], mais je ne l’ai pas cru. »

    Et même divergence avec BHL sur l’odeur de putréfaction :
    « Personnellement, je n’ai rien ressenti, mais peut-être que mon ami Bernard-Henri Lévy, lui, l’a ressentie. »

    Dans son reportage, la journaliste du Washington Post raconte elle aussi cette virée, mais en précisant bien clairement, en début de l’article, qu’elle n’a pas vu la ville. Le « byline », l’indication du lieu et de la date du reportage placée au début du texte, est très clair : « OUTSIDE GORI, Georgia, Aug. 13 » (« En dehors de Gori, le 13 août »).

    Et que penser de la seconde tentative pour se rendre à Gori le vendredi ? BHL écrit dans Le Monde :

    « Vendredi matin. Nous décidons, avec Raphaël Glucksmann, Gilles Hertzog et la députée européenne, de revenir à Gori que, suite à l’accord de cessez-le-feu rédigé par Sarkozy et Medvedev, les Russes auraient commencé d’évacuer et où nous sommes censés rejoindre le patriarche orthodoxe de Tbilissi en partance, lui-même, pour Shrinvali, où des cadavres géorgiens seraient livrés aux porcs et aux chiens.
    « Mais le patriarche est introuvable. Les Russes n’ont rien évacué. Et nous sommes même, cette fois, bloqués vingt kilomètres avant Gori quand une voiture, devant nous, se fait braquer par un escadron d’irréguliers qui, sous l’œil placide d’un officier russe, fait descendre les journalistes et leur arrache caméras, argent, objets personnels et, finalement, leur véhicule.
    « Fausse nouvelle, donc. L’habituel ballet des fausses nouvelles dans l’art duquel les artisans de la propagande russe semblent décidément passés maîtres. Alors, direction Kaspi, à mi-chemin entre Gori et Tbilissi, où l’interprète de la députée a de la famille et où la situation est, en principe, plus calme. »

    Le documentariste Raphaël Glucksmann conserve un souvenir différent de ce « braquage ». Le convoi de trois voitures est stoppé au dernier barrage de la police géorgienne où on leur déconseille fortement de continuer :

    « Les policiers nous ont raconté qu’une voiture de l’UNHCR [le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, ndlr] venait de se faire dépouiller au barrage russe. Nous avons donc rebroussé chemin. Je n’ai pas vu cette scène. C’est simple, la route fait un coude et juste après, à 500 mètres environ de là où nous sommes, il y a le barrage russe, mais on ne le voit pas. »

    La version de l’eurodéputée sonne, elle aussi, bien différemment de celle de BHL. Contrairement à ce qu’affirme l’intellectuel, elle n’était pas à ses côtés à ce moment précis :
    « Le jeudi, les autorités géorgiennes m’ont assuré que je pourrais aller le lendemain à Gori avec un convoi humanitaire. Mais, le vendredi, on attend une heure, deux heures, et on n’obtient toujours pas d’accord des Russes pour faire partir le convoi humanitaire.
    « Je n’ai donc pas pris de voiture en direction de Gori avec Bernard-Henri Lévy. Je n’ai pas non plus cherché le patriarche, qui a eu l’autorisation de se rendre à Shrinvali pour aller récupérer des corps de Géorgiens, car je savais où il était, mais j’ai seulement regretté de ne pas l’avoir contacté avant.
    « Je n’avais toujours pas bougé de Tbilissi quand, avec mon assistante géorgienne, on décide alors de se rendre au village de Kaspi, qui n’est pas en zone occupée. Et c’est là que Bernard-Henri Lévy revient vers moi et me dit : « On a fait équipe hier, est-ce qu’on continue à faire équipe ? »

    Gilles Hertzog, n’était pas non plus avec BHL :
    « Moi, je ne sais pas, je n’étais pas dans la même voiture que lui. Je ne sais plus exactement… Vous savez, on laisse faire nos chauffeurs, ce sont eux qui décident, qui savent où on peut aller. »

    Les autos partent en fait à Kaspi pour constater la destruction d’une usine électrique que filmera Glucksmann.

    Vendredi, seconde rencontre du philosophe avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Bloqué depuis plusieurs jours dans sa résidence, le chef d’Etat interroge BHL et Raphaël Glucksmann :
    « Il nous a demandé comment c’était à Gori et Kaspi. Puis, ils ont un échange sur le thème : « Pourquoi l’Occident ne répond pas ? »
    Dans le récit qu’il a rapporté pour VSD, Hertzog raconte :
    « Bernard-Henri Lévy tente de leur remonter le moral. Pourquoi ne pas inciter les pays de l’Otan qui ont appuyé la demande de la Géorgie à se prononcer solennellement ? Pourquoi ne pas tenir vos conseils des ministres dans une ville menacée ? Saakachvili retrouve un instant le sourire. ‘Très bonnes idées !’, lance-t-il. »
    Ensuite, selon Glucksmann, les deux hommes parlent philosophie :
    « Saakachvili a lu ‘La Pureté dangereuse’ et puis il a eu une prof de philo, ancienne correspondante de Sartre, et comme BHL a écrit sur Sartre… »

    Retour à l’hôtel à l’aube, fin de l’escapade, tout le monde reprend l’avion vers 8h du matin. Direction Nice, où BHL a un rendez-vous. La folle vie continue.

    Le journal britannique The Independant ne s’est pas trompé sur la leçon à tirer de toute l’histoire. Dès lundi 18 août, il écrivait :

    « Les Américains ont envoyé des couvertures, les Estoniens des médecins, mais ce sont les Français qui, assurément, sont venus au secours des gens de l’Ossétie du Sud en proposant d’envoyer leur « nouveau philosophe » [en français dans le texte, ndlr] Bernard-Henri Lévy. »

    Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay.

    http://www.rue89.com/2008/08/22/bhl-na-pas-vu-toutes-ses-choses-vues-en-georgie

  28. JM dit :

    Pour Claire Strime tout particulièrement.

    Nombreux infos disponibles, venant des plus grands magazines.

    http://www.mygazines.com/

  29. Claire Strime dit :

    pour ceux/celles qui aiment pas déconner je conseille la presse sérieuse!
    D'abord allez voir la couverture du Nouvel Obs d'aujourd'hui (ou hier); ensuite si vous avez envie de le lire vous aurez 1 idée de la pensée atlantiste d'aujourd'hui (julliard, j.daniel) et cerise sur le gâteux, le dernier bouquin de CM.

  30. JM dit :

    On peut penser ce qu'on veut de ce réseau voltaire et de meyssian, plus que controversés, mais il ne peut pas faire de mal d'avoir leur vision des choses, notamment sur l'afghanistan, comme sur d'autres sujets d'ailleurs.

    France et Afghanistan
    http://www.voltairenet.org/article157864.html

  31. JM dit :

    Sérieux :) : time, the economist, newsweek,...

    http://www.mygazines.com/search?q=afghanistan&type=articles

  32. Joe Liqueur dit :

    @ JM

    On penser ce qu'on veut de ce réseau Voltaire et de Meyssan ? Mais bien sûr !

    Alors voilà ce que j'en pense :

    http://www.politis.fr/article136.html

    La suite au prochain post

  33. Joe Liqueur dit :

    @ JM

    On peut penser ce qu'on veut de ce réseau Voltaire et de Meyssan ? Mais bien sûr !

    Alors voici ce que j'en pense :

    http://www.politis.fr/article136.html

    (Merci de copier-coller, apparemment mon lien hypertexte ne passe pas)

    La suite au prochain post.

  34. Joe Liqueur dit :

    Bon. En fait le lien est passé après une ou deux tentatives infructueuses…

    Donc, la suite :

    http://www.l-effroyable-mensonge.com/guillaume-dasquie/category/extrait-du-livre/chapitre-1/partie-1/

    Et

    http://www.l-effroyable-mensonge.com/guillaume-dasquie/category/extrait-du-livre/chapitre-1/partie-2/

    Concernant le 11/9, bien sûr, je dis pas que nous devons croire la version du gouvernement US. Croire ce que raconte le gouvernement Bush, ce serait tout simplement ridicule.

    Les vrais journalistes, les vrais enquêteurs, soulèvent eux aussi beaucoup de questions mais, différence essentielle, ils n'inventent pas des réponses. Ils sont capables de dire : je ne sais pas, il faut continuer à enquêter.

    Suite au prochain post.

  35. Claire Strime dit :

    Balladur demande 1 débat avec vote au Parlemnt sur le maintien des troupes en Afghanistan.
    Le PS devra choisir son camp. Merci M.Balladur d'aider à faire le congrès de Reims.

  36. JM dit :

    yep joe, messyan est "problématique".
    mais pas au point tout de même de refuser de lire par exemple ce papier de son réseau voltaire sur l'afghanistan, ne serait ce que pour enrichir son PROPRE point de vue.

    sinon, c'est sûr, rien à voir avec ce pauvre Dasquié, qui a payé bien cher d'avoir publié une information qui en dit long par les réactions qu'elle a suscité aux plus hauts niveaux.

  37. Soldats français en Afghanistan dit :

    Le président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, est une marionnette des Etats-Unis.

    Sur le site de CNN, le 12 décembre 2004, nous apprenions que le président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, avait auparavant travaillé pour une entreprise pétrolière et gazière californienne, Unocal. Il était salarié par Unocal en tant que lobbyiste.

    « Karzai, a former lobbyist for the U.S. oil and gas company Unocal, cited the desires of the Afghan people, the international community and the United States as the factors behind October's successful presidential election.

    Lessons learned in Afghanistan, he said, would aid Iraq in its upcoming vote.
    "The major lesson in Afghanistan was that the Afghan people wanted change, from the tyranny of terrorism," Karzai said. "The Iraqi people also will gain nothing if they allow these people to come from outside and destroy their lives. They must go to polls. They must take this opportunity, elect their people to parliament, and have a government of their own, and have peace. That's a desire for them and a way out for them, from our side."

    Afghanistan is slated to hold parliamentary elections in the spring, and Karzai said he looked forward "to a complete democratic system in the country to emerge in another hopefully five to six months."

    http://www.cnn.com/2004/WORLD/asiapcf/12/12/karzai/index.html

    Comme par hasard, le futur pipeline TAPI doit traverser l’Afghanistan. Le futur pipeline TAPI doit ravitailler en gaz naturel deux alliés des Etats-Unis, le Pakistan et l’Inde.

    Comme par hasard, le consortium pétrolier qui, en 1998, avait obtenu le marché du pipeline TAPI est le consortium Central Asia Gas Pipeline Ltd, piloté par Unocal, et soutenu par le gouvernement des Etats-Unis.

    L’entreprise Unocal a été rachetée en 2005 par une autre entreprise américaine, Chevron Texaco.

    La guerre d’Afghanistan est surtout une guerre pour le pétrole et pour le gaz naturel.

    Les soldats français n’ont pas à mourir pour les intérêts économiques des entreprises pétrolières et gazières américaines.

  38. Moderateur dit :

    JM,

    non, rien n'est fait pour bloquer vos @ip.
    Il n'y a aucune raison pour cela.

    Le modérateur

  39. JM dit :

    ok, merci pour cette réponse Modérateur.
    celà est plus que mystérieux, vous en conviendrez vous qui devaient connaitre un peu le net! bien mystérieux...

  40. julie dit :

    @soldats français en Afghanistan

    ...Les soldats français n’ont pas à mourir pour les intérêts économiques des entreprises pétrolières et gazières américaines"
    ni pour les intérêts économiques des entreprises françaises, non?
    a lire:http://www.leblogfinance.com/2007/09/sarkozy-en-afgh.html.

  41. julie dit :

    @JM
    juste comme j'y suis et lis échange avec modérateur:
    pourquoi as-tu DES adresses IP, moi je n'ai qu'une...

  42. JM dit :

    Claire dit "Balladur demande 1 débat avec vote au Parlement sur le maintien des troupes en Afghanistan. Le PS devra choisir son camp. Merci M.Balladur d’aider à faire le congrès de Reims."

    Ceci est très inquiétant, et pour moi doit être rapproché de la réforme constitutionnelle de versailles et de certaines de ses articles liés aux nouveaux pouvoirs du clinquant vulgaire et dangereux despote. J'espère me tromper, mais ce besoin de "faire valider" sent très mauvais.

    Quant au PS et à la clique de politicards irresponsables et de militants serviles et aveugles qui le composent, quel bonheur pour la France si une météorite de 5OO tonnes venait s'écraser à Reims au bon moment au bon endroit ; un grand coup de karscher stellaire sur ceux là, au moins, en attendant les autres!

  43. JM dit :

    mais julie, c'est très simple : pour pouvoir continuer à empêcher certains ici de bêler en rond, et continuer à passer quelques messages (internet, organisation sociale, constitution, constituante, hadopi, media, lopsi, etc etc) aux quelques centaines de lecteurs non participants. :)

  44. Soldats français en Afghanistan dit :

    Institut de Relations Internationales et Stratégiques (I.R.I.S), 29 avril 2008 :

    Lorsque énergie rime avec diplomatie et (quasi) frénésie.

    Alors que la région bruisse en ce printemps 2008 du son redouté du canon, s’ébranle sous les coups de boutoir de la rébellion et des attentats terroristes (Afghanistan, Sri Lanka, Pakistan) et s’interroge sur les facétieux coups d’arrêt portés au traitement de grands dossiers (cf. nucléaire nord-coréen), l’Asie se révèle également capable de soudaines avancées diplomatiques qu’il convient ici de saluer.

    Actuellement en visite en Asie méridionale (successivement au Pakistan lundi, puis au Sri Lanka et enfin en Inde), le président iranien Ahmadinejad en est un témoin privilégié... et intéressé. Dans la capitale pakistanaise Islamabad, en compagnie de son homologue Pervez Musharraf, le chef de l’Etat iranien s’est ainsi employé à rappeler la pertinence du projet régional de gazoduc IPI (Iran, Pakistan, Inde), dit « pipeline de la paix » par ses promoteurs en ce qu’il associe, dans une trame énergétique aux fortes implications stratégiques, les fébriles voisins iraniens, indiens et pakistanais. Ces 2 derniers entretiennent depuis 2004 des rapports certes apaisés et profiteraient, par la construction d’un pipeline long de 700 km, des généreux sous-sols du champ gazier de South Pars (Iran), pour satisfaire leurs demandes intérieures et, dans le cas indien tout particulièrement, alimenter une croissance économique particulièrement gourmande en énergies (l’Inde est déjà le 6ème consommateur mondial de pétrole).

    Accélérations en série.

    Longtemps bloqué sur un différend indopakistanais relatif aux droits de transit (jusqu’à fin 2007, Islamabad réclamait une redevance de 57 cents par MBTU, New Delhi proposant pour sa part 15 cents…), le « peace pipeline » suscite à nouveau l’optimisme de ses principaux promoteurs, diplomates et ministres indiens et pakistanais étant semble-t-il parvenus le week-end dernier à aplanir cet écart de redevances jusqu’alors rédhibitoire.

    « L’accord IPI pourrait se conclure prochainement » s’enthousiasme M. Deora, l’hyperactif ministre indien du pétrole et du gaz naturel (The Hindu, 28 avril 2008).

    Une bonne nouvelle qui succéda, dans un registre très proche, à une autre annonce collégiale émise peu avant, fédérant elle aussi les pays détenteurs de gaz naturel, transitaires potentiels et destinataires finaux.

    Renaissance et relance.

    Réunis en début de semaine dernière dans la fébrile Islamabad, des émissaires indiens, afghans, turkmènes et pakistanais jetèrent les bases d’un accord énergétique régional ambitieux, initié lui-aussi une douzaine d’années plus tôt : le gazoduc Turkménistan- Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI).

    Esquissé dès 1995 par les gouvernements turkmène et pakistanais, il a pour dessein d’extraire des abondantes réserves gazières turkmènes la précieuse ressource naturelle pour la destiner, en transitant par le territoire afghan, aux marchés du sous-continent indien. Une entreprise qui se relance à point nommé au printemps 2008, période de grande tension sur le cours mondial des hydrocarbures.

    On notera avec gourmandise qu’en 1996, un consortium (Central Asia Gas Pipeline Ltd.) piloté par UNOCAL — société pétrolière américaine — se forma pour défendre la viabilité politique et la faisabilité technique du projet. Deux ans plus tard, les talibans afghans, régnant sur Kaboul (jusqu’en 2001), sélectionneront ce consortium au détriment d’un compétiteur brésilien...

    Après le renversement du régime obscurantiste taliban et le retrait d’UNOCAL du projet, une période de flottement fut observée. Un préaccord confirma en 2002 les (bonnes) intentions d’Achgabat, de Kaboul et Islamabad, avant que la porte ne s’ouvre à l’Inde peu après.

    De l’enthousiasme (et du gaz) à revendre.

    Intarissables sur l’opportunité et la faisabilité du projet TAPI, ses promoteurs pakistanais, turkmènes, afghans et indiens ont fait assaut d’optimisme lors de la récente rencontre d’Islamabad, nonobstant le doublement du coût de réalisation (estimé à 3.5 milliards $ en 2005 ; à 7.6 milliards $ en 2008) et l’incertitude pesant sur le volume avéré des réserves de gaz naturel (le ministère turkmène du pétrole et du gaz avance le chiffre de 8 000 milliards de m3).

    D’ici la prochaine réunion de cette assemblée quadripartite (New Delhi ; octobre 2008), on en saura davantage sur la disponibilité de cette ressource.

    Obstacles et réalités.

    Au-delà de l’euphorie ambiante et quelque peu précipitée et, sans remettre en cause l’indiscutable pertinence multiforme (proximité géographique entre l’offre et la demande ; raréfaction de l’offre mondiale ; besoins considérables de l’Inde ; concurrence acharnée de la Chine ; cours du pétrole au plus haut ; moindre coût du gaz naturel ; pollution ; etc.) du binôme énergétique IPI / TAPI, force est néanmoins de relever l’existence d’une batterie d’interférences et d’obstacles, d’origines et de natures diverses, compliquant cette trame régionale enjouée :

    ? une insécurité régionale rédhibitoire : le TAPI transite successivement par le territoire afghan, en proie à la résurgence talibane et aux attentats que l’on connaît, avant de relier le sud-ouest pakistanais et le Baloutchistan, lui-même exposé aux exactions de divers mouvements séparatistes et / ou terroristes. La réalisation physique (exposition des personnels) et la sécurité quotidienne du gazoduc, une fois étiré sur des centaines de kilomètres où l’autorité de l’Etat est toute théorique, ne peuvent à l’heure actuelle être garanties.

    L’exposition du IPI au péril sécuritaire est toute aussi patente, le Baloutchistan pakistanais, ses gazoducs et installations provinciales subissant déjà quotidiennement les assauts (attaques ; explosions ; destructions) de divers acteurs locaux, telle la Baloch Liberation Army. Dans cette province méridionale comme ailleurs dans le pays, les talibans pakistanais, la nébuleuse terroriste Al Qaïda, ne se priveraient probablement pas de frapper à loisir pareil symbole.

    ? ingérence extérieure : opposés à la réalisation du gazoduc IPI en ce qu’il servirait les intérêts politiques et économiques iraniens, les Etats- Unis pèsent de tout leur poids sur leur allié indien pour qu’il boycotte cette entreprise. Leur insistance sans cesse renouvelée explique en grande partie le renouveau d’intérêt pour le TAPI, projet appuyé par la Banque Asiatique de Développement… et cautionné par Washington.

    ? contingences intérieures : les rapports entre New Delhi et Islamabad conditionnent la viabilité des 2 projets, lesquels transitent l’un comme l’autre par l’instable territoire pakistanais ; or, dans un contexte de raidissement (nombreux par le passé) indo-pakistanais, la « prise en otage » de l’approvisionnement énergétique indien pourrait être étudiée par Islamabad.

    Dans un registre différent, à un an des élections générales, le gouvernement indien est exposé à l’ire de divers acteurs influents (cf. parti communiste), lesquels lui reprochent un alignement de plus en plus marqué sur « l’allié stratégique » américain ; au point que le Premier ministre M. Singh semble partisan d’un gel momentané des laborieuses négociations avec Washington sur l’accord de coopération nucléaire civil, au grand mécontentement de l’administration Bush. Or, à la recherche d’une stature internationale à sa mesure, on voit mal New Delhi courroucer la puissante Amérique à deux reprises, qui plus est en contractant avec Téhéran, l’honnie. A ce titre, la visite demain 30 avril 2008 du chef de l’Etat iranien à New Delhi mérite un intérêt particulier.

    Olivier GUILLARD.

    Directeur de recherches Asie à l’iris.

    Associé Crisis Consulting.

    http://www.iris-france.org/docs/pdf/actu_asie/2008-04-29.pdf

  45. julie dit :

    @JM
    tu devrait profiter de ta maitrise d'internet pour te documenter plus en détail sur des questions de politique militaire/stratégique en général et française en particulier, suffit pas de se moquer de Jennifer ou autre, ton raisonnement dans ce domaine ne va pas plus loin non plus.

  46. JM dit :

    je n'ai rien développé sur ce sujet qui puisse vous permettre de connaitre mon"raisonnement".
    j'ai simplement donné deux ou trois liens.
    ne me cherchez pas une fois de plus, julie l'intrigante ; je n'ai pas oublié certaines choses, et vos manières de procéder.

    je ne maitrise pas ce sujet, sur lequel je n'ai qu'une opinion un peu informée, contrairement à d'autres sujets sur lesquels je me suis bien plus largement exprimé ici.
    en notant au passage que de réels ignorants sur ces sujets là se permettaient EUX et ELLES par contre d'avoir des avis très arrêtés, braillards, et superficiels.

  47. julie dit :

    @JM

    et pour être constructif, un lien de sources de documentation inépuisable pour comprendre les stratégies mises en place de par le monde (clique sur Israel et cherche un peu)
    http://www.netvibes.com/thinktank#GENERAL

  48. julie dit :

    @JM
    et bien on est d'accord. Ma réaction était celle au p.1147, tout de même un avis et non un lien, et cet avis me semble simpliste pour être poli

  49. julie dit :

    @JM
    p.1148
    merci pour cette éclairage, cela me permets de comprendre un peu mieux cette assiduité étonnante sur ce blog (mais je ne suis pas la seule)


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